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GIRODET FACE À GÉRICAULT ou la bataille romantique du Salon de 1819 Montargis, musée Girodet, 12 octobre 2019 - 12 janvier 2020. La première exposition du musée Girodet de Montargis depuis sa réouverture en décembre 2018 est ambitieuse. Ayant reçu le label d’ « Exposition d’Intérêt National » (1) , elle sera la seule à célébrer le Bicentenaire du Salon de 1819 en reconstituant, dans ses galeries rénovées, une partie de celui-ci. Le Salon de 1819 a vu s’affronter le Pygmalion et Galatée de Girodet, emblème de l’école néoclassique, et le Radeau de la Méduse de Géricault, porte-drapeau d’une avant-garde esthétique, un duel qui fut au cœur des débats de la bataille romantique qui animera les Salons suivants. De nombreuses œuvres exposées lors de ce Salon de 1819, seront exceptionnellement prêtées par le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le musée de l’armée, le château de Versailles, le château de Fontainebleau, de nombreux musées de France, de Suisse et des collectionneurs particuliers. Le musée Girodet reconstituera un accrochage dans l’esprit de l’époque. Ses galeries XIX e , conçues sur le modèle de celles du Louvre où fut inauguré le salon le 25 août 1819, permettront de retrouver l’atmosphère du lieu. (1) Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le Ministère de la Culture / Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l'État DOSSIER DE PRESSE SEPTEMBRE 2019 Contact presse : Art & Communication Sylvie Robaglia +33(0)6 72 59 57 34 [email protected] Samantha Bergognon + 33(0)6 25 04 62 29 [email protected] Anne-Louis Girodet-Trioson Pygmalion et Galatée 253 x 202 cm Paris, Musée du Louvre

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GIRODET FACE À GÉRICAULT ou la bataille romantique du Salon de 1819Montargis, musée Girodet, 12 octobre 2019 - 12 janvier 2020.

La première exposition du musée Girodet de Montargis depuis sa réouvertureen décembre 2018 est ambitieuse. Ayant reçu le label d’ « Exposition d’IntérêtNational »(1), elle sera la seule à célébrer le Bicentenaire du Salon de 1819 enreconstituant, dans ses galeries rénovées, une partie de celui-ci.

Le Salon de 1819 a vu s’affronter le Pygmalion et Galatée de Girodet,

emblème de l’école néoclassique, et le Radeau de la Méduse de Géricault,

porte-drapeau d’une avant-garde esthétique, un duel qui fut au cœur des

débats de la bataille romantique qui animera les Salons suivants. De

nombreuses œuvres exposées lors de ce Salon de 1819, seront

exceptionnellement prêtées par le musée du Louvre, la Bibliothèque

nationale de France, le musée de l’armée, le château de Versailles, le château

de Fontainebleau, de nombreux musées de France, de Suisse et des

collectionneurs particuliers. Le musée Girodet reconstituera un accrochage

dans l’esprit de l’époque. Ses galeries XIXe, conçues sur le modèle de celles

du Louvre où fut inauguré le salon le 25 août 1819, permettront de retrouver

l’atmosphère du lieu.

(1) Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le Ministère de la Culture / Direction généraledes patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financierexceptionnel de l'État

DOSSIER DE PRESSESEPTEMBRE 2019

Contact presse : Art & CommunicationSylvie Robaglia

+33(0)6 72 59 57 34

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Samantha Bergognon

+ 33(0)6 25 04 62 29

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Anne-Louis Girodet-Trioson

Pygmalion et Galatée

253 x 202 cm

Paris, Musée du Louvre

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Girodet superstar

Le musée Girodet, à l’origine de la redécouverte du Pygmalion et Galatée d’Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824) en 1967, accroche à nouveau à ses cimaises lechef d’oeuvre exceptionnellement prêté par le musée du Louvre, en face de lacomposition du Radeau de la Méduse de Théodore Géricault (1797-1824), dont lemusée maritime de Rochefort prête une copie réalisée par Eugène Ronjat en 1858.Une subtile manière de rejouer la bataille romantique du Salon de 1819 et decélébrer sa commémoration !

Le Salon s’ouvre sur le succès du Radeau, au titre volontairement anodin de Scènede naufrage, et s’achève le 30 novembre sous les louanges adressées à Pygmalionet Galatée, l’œuvre néoclassique au sujet mythologique de Girodet. Un véritableduel entre ces deux œuvres phares s’engage, une confrontation esthétique etpolitique voit le jour, la polémique est lancée…

A la toile relatant la légende du sculpteur Pygmalion tombant amoureux de sacréation, Galatée, une statue rendue vivante grâce à Vénus, répond la naissanced’une peinture au sujet d’actualité infiniment brûlant qui s’inscrit dans le débatpolitique. D’un côté un langage pictural fondé sur l’illusion que la beauté puisseappartenir à notre monde, que l’amour est à l’origine de l’impulsion artistique, quel’art puisse transformer la mort en vie ; de l’autre un sujet lugubre, une peintureconsciente de la société de son temps et qui révèle des réalités politiques.

Pygmalion et Galatée de Girodet : 7 ans de réflexion

Le mythique Pygmalion et Galatée de Girodet est une commande de Giovanni-Battista Sommariva, un fastueux mécène aux goûts prononcés pour l’art gracieux,mythologique et littéraire, défini par le terme d’«anacréontisme » forgé parRousseau au XVIIIe siècle. Dévoilée pour la première fois au public lors du Salon de1819, la toile résulte du fruit de sept années de travaux et de réflexions de l’artiste.Sept ans durant lesquels l’artiste a mûri un projet artistique et ambitieux. La penséedu peintre, l’utilisation d’un mythe pour figurer la puissance de l’art animé parl’amour, suivait également celle de son mécène.

Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824)

Pygmalion et Galatée

253 x 202 cm

Paris, Musée du Louvre

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A cette allégorie de la puissance créatrice participe le traitement de la lumière.Girodet la compose dans son ensemble de vapeurs lumineuses, en une atmosphèreélectrique presque fantastique apte à souligner le surnaturel, le miracle. Mais, sil’amour fait surgir chez Pygmalion l’envie que sa sculpture prenne vie, si Galatéeapparaît presque vivante, elle reste les yeux fermés. N’est-ce pas une intention dumaître à suggérer l’illusion de la beauté idéale, l’impossibilité de l’art à transformerla mort en vie, et de douter de l’existence de la beauté sur terre ?

La toile est une démonstration de virtuosité, une réponse aux critiques de lagénération montante qui considérait que la peinture classique privilégiait la beautéde la forme au détriment du monde des idées. Elle devint alors une icône de l’idéalclassique que le roi et le gouvernement entendaient distinguer, le garant de la seuleet bonne manière de peindre. Instrumentalisée, mal interprétée ? Pour certainscritiques « elle devait ramener le public dans les voies du bon goût et rassurer lesamateurs contre la crainte d’une décadence imminente ».

La Scène de naufrage de Géricault, bombe politique et esthétique

Acclamée dès l’ouverture du Salon, la Scène de naufrage de Géricault a pourorigine l’affaire du naufrage de la frégate La Méduse, le 2 juillet 1816, échouée surun banc de sable au large du Sénégal. Après de vains efforts pour dégager l’épave,les officiers firent construire un radeau de fortune, sur lequel ils entassèrent 150personnes dont 15 seulement eurent la vie sauve. La catastrophe, due à l’incuriedu commandant Hugues Duroy, comte de Chamareix, réintégré par faveur dans lamarine royale, bien qu’il n’eût pas navigué pendant 25 ans, mit sérieusement encause la responsabilité du régime. Le Radeau de la Méduse étale ainsi sur 30 mètrescarrés l’incompétence même de la marine royale. Mais, sa force est aussi ailleurs :celle d’ouvrir les portes de la peinture d’Histoire à l’histoire contemporaine.

Sur le radeau ce qui s’est passé est abominable : dès la première nuit, il ne restaità consommer que du vin. Les hommes tombaient à l’eau ou y étaient poussés.Dépourvus de nourriture, certains mangeaient la chair de leurs camarades morts.

La folie, la bestialité, la brutalité faisaient plus de morts que la mer. Géricault s’estinspiré du récit de deux de ses survivants, représentés d’ailleurs sur la toile :l’ingénieur Corréard et le chirurgien Savigny.

Le radeau montre dans une coulée de lumière, le moment où les rescapés,apercevant une minuscule voile à l’horizon, reprenne espoir. Vingt hommes sontsecoués par les vagues, cinq d’entre eux sont déjà morts ou sur le point d’expirer.Deux hommes tentent d’attirer, par leurs signaux, l’attention du navire sauveur.

Le tableau fait l’effet d’une bombe esthétique et politique. Réalisée à largecoups de pinceaux vigoureux et non plus avec un fini académique, la peinture faitici prendre conscience aux hommes de la réalité, de l’ambivalence des êtres, de lapassion, de la violence, de l’émotion tout en contestant les décisions du pouvoiren place.

Avec cette importante toile, Géricault est aussi venu dramatiser la peinture par desprocédés plastiques. A l’anacréontisme de Girodet, emprunts de teintes suaves,d’ombres estompées ou de contours, dignes de l’école de Léonard de Vinci ouRaphaël, au sujet gracieux qui élève l’âme par l’idéal s’opposent en tous points lescouleurs, la touche, les passions et le sujet d’actualité de ce tableau. Quiconquese laissait toucher par le drame qui se jouait dans la composition était accusé devouloir discréditer le gouvernement de Louis XVIII.

S’il existe un point de rapprochement entre les deux œuvres, c’est l’instant précisde transformation d’un doute en espérance que les deux peintres choisissent dereprésenter, l’instant où les rescapés du naufrage distinguent au loin un navire etcelui où la statue de Galatée semble naître à la vie.

Pygmalion et le Radeau, deux siècles plus tard

Ce n’est qu’en 1967 que l’on retrouva la trace de Pygmalion et Galatée de Girodet,à l’occasion de la rétrospective célébrant le bicentenaire de la naissance du peintre.Conservée dans une collection particulière, l’œuvre est alors présentée au muséemunicipal de Montargis grâce à un prêt exceptionnel. L’événement lance les étudesuniversitaires sur le maître et le musée prend le nom de Musée Girodet. En 2002,le Louvre en fait l’acquisition et la toile se retrouve sur les cimaises qui la virentconsacrée comme le chef d’œuvre de l’Ecole française. Cette année grâce au prêtexceptionnel du musée du Louvre, la toile va pouvoir se confronter commeautrefois au sublime Radeau de la Méduse de Théodore Géricault.

C’est en 1858-1860 qu’Eugène Ronjat (1822-1912) et Pierre-Désiré Guillemet (1827-1878) exécutèrent, à la demande de l’État, deux copies fidèles d’après le célèbretableau de Théodore Géricault (493 x 717 cm), réalisé en 1819 et conservé au muséedu Louvre depuis 1824. L’idée émanait des deux copistes ayant averti le directeurgénéral des musées impériaux sur la rapide dégradation du Radeau de la Méduseet l’impossibilité de le restaurer sans courir le risque de le perdre entièrement.L’usage excessif du bitume était à l’origine de leur vive inquiétude puisque cettematière ne séchait jamais et finissait par former de profondes gerçures.

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Ronjat, d’après Géricault

Le Radeau de la Méduse

194 x 286 cm

Rochefort, Musée maritime

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Ronjat et Guillemet exécutèrent leur grande réplique, que conserve depuis 1864le musée d’Amiens, tandis que Ronjat, seul, réalisa une variante un peu pluspetite (194 x 286 cm), déposée au musée de Rochefort en 1869, et prêtéeexceptionnellement pour notre exposition.

Ceci dit, la restauration du Radeau de la Méduse n’eut pas lieu. Le grandtableau fut sans doute nettoyé mais l’on ne toucha pas, avec raison, au fameuxbitume. Le bitume est en fait limité à 3 ou 5 % de l’ensemble de la matièrepicturale et n’a pas migré vers les autres couleurs, ni assombri définitivementla composition. Si, deux siècles plus tard, en 2019, le chef d’œuvre de Géricaultest sans doute plus sombre qu’il ne devrait être, c’est sans aucun doute auxnombreuses couches de vernis jaunis qu’il le doit (peut-être une quinzaine,apposée au fil du temps et des bichonnages). L’autodestruction du Radeau dela Méduse est donc un mythe.

La richesse insoupçonnée du Salon de 1819

« Les historiens de l’art ont pris l’habitude de faire coïncider la fameuse batailledu romantisme pictural avec le Salon de 1824, où Delacroix exposa ses «Massacres de Scio ». Mais force est de constater que le Salon de 1819, letroisième organisé depuis la chute de Napoléon, focalisait déjà des enjeuxesthétiques que l’on retrouve sous la plume des critiques d’art. » explique BrunoChenique, historien d‘art et co-directeur du catalogue d’exposition avec SidonieLemeux-Fraitot.

1819 est une période de mutation durant laquelle souffle un certain vent deliberté. En ces temps de paix postnapoléonienne et d’équilibre instable, lalégitimité politique passe aussi par les arts. L’artiste joue un rôle social etpolitique de tout premier plan, servant d’une certaine manière à assoir l’autoritédu régime en place, à rebâtir une image nationale de la monarchie. Depuis laRévolution, la figure de l’artiste a pris une place croissante dans la société, ceque confirme le nombre croissant d’œuvres présentées au Salon (1702 numérosen 1819 contre 1442 en 1814). Le régime de la presse se libéralise (avant d’êtreà nouveau censuré de 1820 à 1830) et la critique d’art de l’époque connait unvéritable âge d’or, se posant de plus en plus comme une instance indépendante.

En 1819, le romantisme naissant devait faire face à un classicisme dominant quirégissait toute la vie des arts depuis plusieurs décennies. Mais son pèreincontesté, Louis David (le maître de Girodet), était alors exilé à Bruxelles pourrégicide (il avait voté la mort de Louis XVI) et Girodet était le principalreprésentant de la tradition de son maître.

S’il est resté dans les mémoires comme celui du scandale du Radeau de laMéduse de Géricault, perçue comme une œuvre polémique contre laRestauration et dérangeant du point de vue esthétique, ce Salon de 1819 futégalement celui de la cruelle réception des tableaux d’Ingres, malmené sousl’Empire et encore incompris, dont la Grande Odalisque, déclencha desmoqueries violentes.

A côté du retour en force de la peinture religieuse, remettant à l’honneur la piétéqui avait cour sous l’Ancien Régime des tendances nouvelles apparaissaient,notamment l’attrait, nouveau, pour l’histoire médiévale et moderne.

Les principaux genres exposés au Salon de 1819 étaient bien évidemment d’abordla peinture d’histoire (avec Géricault, Scheffer, Hersent, Vernet, Gros), mais aussi lapeinture mythologique (Picot), la peinture religieuse (Schnetz, Heim, Prud’hon), lapeinture troubadour (l’importance de la figure de Jeanne d’Arc), le paysagehistorique (Valenciennes, Michallon), la marine avec Crépin, les scènes de genre etencore les portraits historiques dont cette fascinante série des héros et martyrs desguerres de Vendée.

L’accrochage constitua un tel enjeu qu’il alimentait courtisaneries et articles depresse. L’Odalisque d’Ingres fut exposée à l’une des places les plus apparentes dusalon, parmi des scènes historiques ou religieuses, un contraste qui fit coulerbeaucoup d’encre. Quant au tableau de Girodet, qui s’était fait désirer pendant 2mois, il fut présenté le 5 novembre, si bien que l’artiste fut attaqué sur un possiblestratagème, un fait exprès qui mette particulièrement en lumière son envoi.

Après l'annulation du prix d'histoire, le Radeau de la Méduse obtient modestementl'une des 32 médailles d'or distribuées à la fin du Salon. Si le tableau n’avait pu êtreacquis, Géricault obtint néanmoins deux commandes d’État, qu’il refusa d’honorerpar la suite, s’en déchargeant sur Horace Vernet et Eugène Delacroix. Il faudraattendre 1824 et la mort de Géricault pour que le pouvoir consente à acheter latoile scandaleuse.

Quelques œuvres présentées au Salon de 1819

De nombreuses œuvres exposées lors de ce Salon de 1819, sontexceptionnellement prêtées par le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale deFrance, le musée de l’armée, le château de Versailles, le château de Fontainebleau,de nombreux musées de France, de Suisse et des collectionneurs particuliers. Lemusée Girodet reconstituera un accrochage dans l’esprit de l’époque. Ses galeriesXIXe, conçues sur le modèle de celles du Louvre où fut inauguré le Salon en août1819, permettront de retrouver l’atmosphère du lieu. Retour sur plusieurs œuvresemblématiques de l’esprit de ce Salon de 1819.

La série des généraux vendéens : le portrait romantique et politique

Si les hommes de 1793 avaient érigé en héros nationaux Marat et Bara, Louis XVIIIsouhaitait rappeler le courage et le sacrifice des généraux vendéens. Il avaitcommandé en 1816, pour le Louvre, les portraits d’une douzaine de généraux ainsimorts sous le drapeau blanc. Le portrait d’Henri de La Rochejaquelein, tué en 1794à l’âge de 21 ans, peint par Guérin, qui ouvrait la série des généraux vendéens,avait fait sensation au Salon de 1817.

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C’est encore Guérin qui, en 1819,remporte la palme avec son portraitde Louis de La Rochejaquelein, lefrère d’Henri, mort durant les Cent-Jours. Le succès du premier avaitprovoqué la commande du secondmontré dans l’exposition.Contrairement à l’arrière plan duportrait de Henri, le drapeau blancde Louis n’arbore aucune inscriptionroyaliste et la présence des troupesimpériales se dissout dans la fuméedes fusils. Signe des temps ....

Le paysage idyllique

Les sites d’Italie représentent dessujets de prédilection pour évoquerun paysage idyllique.

Ici un panorama napolitain dévoile le golfe de Baia et l’île d’Ischia à l’horizon. Cettepeinture de genre assez classique, reprend la tradition de la luminosité des portsde Vernet, de la nature idéalisée et du pittoresque des costumes, propres au XVIIIe

siècle. Le romantisme s’annonce pourtant dans les demi-teintes et le sfumatoévoquant une atmosphère particulière, une attente, ce moment de la journée oùla lumière va basculer et la vie s’animer.

Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833)

Portrait du général vendéen

Louis de La Rochejaquelein,

216 x 142 cm, Cholet,

Musée d’Art et d’Histoire

Hyacinthe Dunouy (1757-1841)

Vue prise de la côte du Pausilippe

à Naples

170 x 236 cm Fontainebleau,

Musée national du palais

Un accrochage contesté, une esthétique critiquée

Ce tableau est la très belle copie de 1903, réalisée par Jules Flandrin et prêtée parle Musée Ingres de Montauban. Chaque Salon, dans la carrière d’Ingres futl’occasion de malentendus ou d’incompréhensions qui, longtemps, retardèrent sareconnaissance, alimentant chez lui un sentiment de persécution. Il était pourtantattendu comme un prétendant légitime au premier rang en 1819. La GrandeOdalisque une commande vraisemblablement passée en 1814 par Caroline Murat,était destinée à faire pendant à la Dormeuse de Naples, achetée en 1808 parJoachim Murat. Il fut présenté dans les meilleures conditions, dans le Salon Carréau milieu des peintures religieuses. Qu’une scène de boudoir soit hissée par sonformat au rang de la peinture d’Histoire et qu’elle puisse voisiner avec des tableauxà visée morale ne pouvait que choquer les esprits habitués à la tradition de lahiérarchie des genres. La critique n’assimilant toujours pas l’esthétique «étrusque»et le primitivisme d’Ingres, l’accusa de gâcher son talent et de ramener la peintureà ses premiers essais.

Une œuvre capitale de l’Ecole Française

Le talent d’Amable-Claude Pagnest,élève de Louis David et de Girodet, futrapidement remarqué et admiré poursa technique et sa capacité à saisir lapersonnalité de ses personnages, lesrendant particulièrement vivant etressemblant. Les longues séances depose qu’il infligeait à ses modèles enraison de ses exigences de peintredevinrent légendaires. Son chefd’œuvre est sans nul doute ce portraitde M. de Nanteuil que certainsconsidèrent comme étant une œuvrecapitale pour l’Ecole Française.L’artiste mourut malheureusementprématurément peu avant le Salon, enavril 1819 à l’âge de 29 ans.

Jules Flandrin (1871-1947)

d’après Ingres

La Grande Odalisque, 91x160 cm

Montauban, Musée Ingres

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Amable-Claude Pagnest (1790-1819)

Portrait de chevalier

de Nanteuil-Lanorville

129x102 cm,

Paris, Musée du Louvre

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Les effets d’illusions de Granet, annonce d’une certaine modernité

Ce tableau fut parmi ceux quiattirèrent le plus l’attention desmembres de la famille royale au Salonde 1819. Soulignons que la toileexposée en 1819 n'était ni le premier,ni le dernier d'une quinzaine d'œuvressur le même sujet peintes par l’artisteà partir de 1814, diversifiant lesformats et introduisant des variantes.La première version avait étécommandée à Rome en 1814 parCaroline Bonaparte, reine de Naples,mais entra dans la collection de LouisBonaparte, ex-roi de Hollande. Lesuccès de ce tableau réside dansl’étonnante maitrise des effetsd’illusion, offrant un témoignage desliens complexes entre les avancées dela science optique et l’art etannonçant le diorama, spectacle queDaguerre ouvrit dans les années 1820.

Clin d’œil à Marie Antoinette, héroïne sans avenir

Acquis par Louis XVIII au Salon de 1819, la scène représentant le départ de MarieStuart pour son exécution peint par Philippe Jacques Van Brée n’est pas sansrappeler le sort qui fut réservé à Marie Antoinette au Temple.

François Granet (1775-1849)

Le Chœur de l’église des Capucins de la

place Barberini à Rome

93,3 x 74,4 cm, Lyon,

Musée des Beaux-Arts

Philippe Jacques Van Brée (1786-1871)

Marie Stuart au moment où on vient la

chercher pour aller à la mort

115 x 136 cm, Paris,

Musée du Louvre

Tandis que les portraits héroïques des chefs vendéens s’affichent au Salon, lesfigures de Louis XVI et de Marie-Antoinette font l’objet d’un usage très encadré dela part de l’État. Après un règne passé sous le signe de la détestation populaire,vingt années d’un souvenir entretenu par une imagerie triviale, Marie Antoinettesera absente des cimaises de tous les salons pendant trois décennies après 1819.Le Moyen-âge et la Renaissance ont plus d’avenir dans le goût des contemporainsque le passé récent. Par ailleurs le supplément poétique du costume historiquefera toujours préférer Marie Stuart à Marie-Antoinette, dont l’accès au statutd’héroïne dans le répertoire de la peinture d’histoire semble inaccessible.

Une œuvre à la fois politique et maritime

Le tableau de Louis-Philippe Crépin, élève de Joseph Vernet et d’Hubert Robert,est un formidable exemple d’une œuvre à la fois maritime et politique. Pour éviterla censure, Il fut exposé au Salon sous un titre sybillin situant uniquement la scène« L’entrée du môle Saint Nicolas, île de Saint Domingue ». L’œuvre représente enréalité le combat maritime qui s’est tenu en ce lieu le 28 juin 1803, au cours duquella petite frégate française La Poursuivante, fut attaquée par la frégate anglaiseL’Hercule. Celle-ci, possédant 74 canons, de construction et de pavillon françaisavait été arraisonnée et confisquée par les anglais lors de sa première sortie en meren 1798. La composition de Crépin illustre les habiles manœuvres du commandantde La Poursuivante, qui porte décidemment bien son nom, qui lui permettentd’échapper au vaisseau anglais et de se réfugier au môle Saint-Nicolas.

Les vertus religieuses remises à l’honneur

Exposé au Salon de 1819 et acquis cette même année par Louis XVIII, letableau de Monsiau, qui ne figure pas dans les salles d’expositions du Louvre,illustre parfaitement la foi catholique célébrée sous la première Restauration :il s’agit pour la monarchie restaurée de faire refleurir le sentiment religieux etd’épurer les mœurs.

Louis-Philippe Crépin (1772-1851)

Combat de la Poursuivante

contre l’Hercule,

1803

195 x 190 cm,

Paris, Musée National de la Marine

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Nicolas-André Monsiau met ici en lumière l’attitude courageuse d’HenriFrançois-Xavier de Belsunce de Castelmoron, évêque de Marseille et conseillerdu roi qui, dans cette atmosphère de mort et de désolation, secourut lesmalades et ignora le danger.

Alors que la ville se délite, le chevalier Roze à la Tourette, symbolisantl’intervention de l’État, et l’évêque de Belzunce, celle de l’Église catholique,incarnent les garants d’un ordre social et moral.

L’œuvre se rattache au courant romantique qui dans le sillage du Génie duchristianisme de Chateaubriand (1802) célèbre la religion chrétienne, pour lamorale et l’humanité. Elle est également, par le choix de ses couleurs, uneharmonie générale gris-mauve, sa matière picturale glacée et régulière, typiquede l’œuvre de Monsiau.

Nicolas Monsiau (1754-1837)

Le dévouement de Monsieur

de Belzunce durant la peste

de Marseille en 1720

130 x 160 cm, Paris,

Musée du Louvre

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Vue de la galerie et des plafonds de

la galerie, Crédit F.Lauginie /

musée Girodet, Montargis

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Le musée Girodet

D’abord établi dans une aile de l’ancien théâtre, le musée, créé en 1853, occupedepuis 1863, un édifice construit grâce au legs en 1851 de Philippe-François Durzy,ancien Commandant dans les armées de Napoléon. Sous le nom de FondationDurzy, le lieu réunit ainsi à sa création une école professionnelle, une bibliothèqueainsi que les œuvres d’art du musée, redéployées.

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Constitué dès l’origine d’une belle collection d’art ancien, l’établissement possèdele plus important fonds de dessins et de tableaux d’Anne-Louis Girodet-Trioson(1767-1824), après celui du musée du Louvre. Un second fonds, donné en 1874 eten 1886 par la fille du sculpteur Henry de Triqueti (1803-1874), donateur et conseillerartistique du musée, est venu enrichir ce premier ensemble. D’abord muséemunicipal, il prend le nom de « musée Girodet » en 1967 après la premièrerétrospective consacrée au maître qui le fait alors connaître au grand public et lanceles recherches universitaires.

Labellisé « musée de France » depuis 2002, le musée est devenu un service del’Agglomération Montargoise. Destiné à être un important centre d’activitésculturelles et d’histoire de la région, le lieu est également appelé à devenir un pôlescientifique pour l’art des années 1789 à 1870, le cœur de ses collections illustrant« l’âme romantique ».

Le musée Girodet a fait l’objet de travaux de rénovation et d’agrandissement quise sont déroulés de 2015 à 2017 et dont le coût de 10 millions d’euros a été financépar l’Agglomération Montargoise ainsi que par l’Etat, le Conseil régional et leConseil départemental. Le bâtiment a été inauguré en juin 2018 et le parcoursmuséographique du nouveau musée le 15 décembre 2018.

Façade rénovée du musée Girodet

de Montargis, Crédit F. Lauginie /

musée Girodet, Montargis

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Liste des œuvres exposées

Exposer les œuvres originales n’a pas toujours été possible en raison de leur fragilitéou de leur état de conservation (pour certaines roulées et en réserve) qui nécessitaitdes restaurations trop importantes, de leur accrochage ou de leur célébrité qui nepermettait pas d’en envisager le déplacement, et enfin, parfois, de leur disparition,certains tableaux ayant été détruits et d’autres restant non localisés.

Une attention particulière a néanmoins été portée dans le choix des œuvres pouroffrir un panorama du Salon de 1819 le plus juste possible, incluant tous les genresde peinture comme des talents et des formats divers et pour restituer au mieuxl’atmosphère de cette exposition. Il a été décidé de centrer le sujet sur l’art picturalet donc de ne pas exposer de sculptures.

Peintures :

Abel-Alexandre-Denis de Pujol dit Abel de Pujol (1785-1861)

• César allant au Sénat le jour des Ides de mars, huile sur toile, 28,4 x 37,2 cm, Valenciennes, Musée des

Beaux-Arts, P.46.1.380 [esquisse pour le n°2 du livret]

• César allant au Sénat le jour des Ides de mars, huile sur toile, 40,5 x 32 cm, Valenciennes, Musée des

Beaux-Arts, P.57.130 [esquisse pour le n°2 du livret]

• La Vierge au tombeau, huile sur papier marouflé sur toile ; 60,3 x 39,3 cm, Valenciennes, Musée des

Beaux-Arts, 97.2.1 [esquisse pour le n°1 du livret]

• La Renaissance des arts, huile sur toile, 76,2 x 47,5 cm, Valenciennes, Musée des Beaux-Arts, P. 46.1.288

[esquisse pour le plafond du Grand escalier du Musée royal, en tête du livret, sans numéro]

Louis-Julien-Jean Aulnette du Vautenet (1786-1853)

• Le Départ du croisé, huile sur toile, 46,7 x 38,7 cm, Rennes, Musée des Beaux-Arts, 93.8.1 [n°27 du livret]

• Le Retour du pèlerin, huile sur toile, 46,7 x 38,5 cm, Rennes, Musée des Beaux-Arts, 93.8.2 [n°28 du

livret]

Pierre-Nolasque Bergeret (1782-1863)

• Filippo Lippi, peintre florentin, huile sur toile, 80,7 x 100,3 cm, Cherbourg, Musée Thomas Henry, MTH

2006.0.39 [n°56 du livret]

Jean-Joseph-Xavier Bidauld (1758-1846)

• Paysage historique. – Le Chevalier Bayard parts de Brescia pour aller au siège de Ravenne, huile sur

toile, 190 x 282 cm, Paris, musée du Louvre, INV 2584, en dépôt au musée d'Art et d'Archéologie de

Valence (P.108) [n°95 du livret]

T.-B. Bitter (1781-1832)

• La Clémence de François Ier, 1818, huile sur toile, 180 x 152 cm, Le Mans, Musée Tessé, LM 10.319 [n°98

du livret]

Claude Bonnefond (1796-1860)

• Un vieillard aveugle conduit par sa petite fille, huile sur toile, 100 x 77,5 cm, Genève, collection

particulière [n°118 du livret]

Pierre Bouillon (1776-1831)

• Jésus-Christ ressuscitant le fils de la veuve de Naïm (Saint Luc, chap. VII, v. 11), huile sur toile, 123 x 163

cm, Le Mans, Musée Tessé, LM 10.570 [n°155 du livret]

Pierre-Athanase Chauvin (1774-1832)

• Entrée de Charles VIII dans la ville d'Aqua-Pendente, huile sur toile, 190 x 280 cm, Mairie d’Amboise

[n°219 du livret]

DOSSIER DE PRESSESEPTEMBRE 2019

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Louis-Philippe Crépin (1772-1851)

• L’Entrée du môle Saint-Nicolas, île Saint-Domingue (Le Combat de la Poursuivante contre l'Hercule,

1803), huile sur toile, 195 x 190 cm, Paris, Musée national de la Marine, 9 OA 146 [n°251 du livret]

Louis-François Dejuinne (1786-1844)

• Maison de Michel-Ange, telle qu’elle existe encore à Rome, huile sur toile, 46 x 41 cm, Paris, collection

particulière [n°1611 du livret, supplément]

Pierre-François Delorme (1783-1859)

• Descente de Jésus-Christ dans les limbes, huile sur toile, 56,4 x 36,3 cm, Paris, Petit-Palais - musée des

Beaux-Arts de la ville, PPP4563 [esquisse pour le n°312 du livret]

Michel-Martin Drolling (1786-1851)

• La Force, huile sur toile, 137 x 182,5 cm, Amiens, Musée de Picardie, M.P.2004.17.136 [n°354 du livret]

Louis Ducis (1773-1847)

• Van Dyck consulte la fille qu’il aime sur le tableau qu’il vient d’ébaucher, 1819, huile sur toile, 81 x 65,5

cm, Paris, musée du Louvre, INV 4264, en dépôt au musée de l'Evêché de Limoges (PDUT01723) [n°371

du livret]

Alexandre-Hyacinthe Dunouy (1757-1843)

• Vue prise de la côte de Pausilippe au royaume de Naples, huile sur toile, 170 x 236 cm, Signé, daté, en

bas à gauche sur une pierre : « Alexandre hyacinte Dunouy – 1819 », Paris, musée du Louvre, INV 4298,

en dépôt depuis 1820 au musée national du château de Fontainebleau [n°394 du livret]

Alexandre-Louis-Robert-Millin Duperreux (1764-1843)

• Vue du château de Loches (Jeanne d'Arc à Loches), huile sur toile, 115,5 cm x 165,5 cm, Tours, Musée

des Beaux-Arts, 1819-1-1 [n°408 du livret]

Louise-Rose-Julie Duvidal de Montferrier (1797-1865)

• Sainte Clotilde, Reine de France, huile sur toile, 73,5 x 60 cm, Bourg-en-Bresse, Musée du monastère

royal de Brou, 983.1 [n°419 du livret]

Jules-Léon Flandrin (1871-1947) (d’après Jean-Dominique Ingres)

• Une Odalisque (La Grande Odalisque), 1903, huile sur toile, 91 x 160 cm, Montauban, Musée Ingres,

MID.04.1 (FNAC 1615) [réplique du n°619 du livret]

Nicolas-Sébastien Frosté (1790-1856)

• Le Bon Samaritain, huile sur toile, 277 x 360 cm, Orléans, Musée des Beaux-Arts, 442 [n°469 du livret]

François-Jean Garnerey (1755-1837)

• Place de l'Etape, à Orléans, huile sur bois, 45 x 54,8 cm, Orléans, Hôtel Cabu - musée d’Histoire et

d’Archéologie, 2017.1.1 [n°480 du livret]

Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824)

• Pygmalion amoureux de sa statue (Pygmalion et Galatée), huile sur toile, 253 x 202 cm, Paris, Musée du

Louvre, RF 2002 4 [n°1641 du livret, supplément]

• Portrait du docteur François Ribes, 1818, huile sur toile, 61 x 50 cm, Montargis, Musée Girodet, inv.

988.25 [hors livret]

• Portrait du violoniste Alexandre Boucher, 1819, Paris, musée du Louvre, MI 682, en dépôt au musée

Girodet [hors livret]

• Un Dalmate (Tydée), 1819, huile sur toile, 61,5 x 50,5 cm, Le Havre, Musée d’art moderne André Malraux,

A 154, en dépôt au musée Girodet [hors livret]

• Un Tunisien (Un Mamelouck, Mustapha), 1819, huile sur toile, 59 x 46 cm, Montargis, musée Girodet,

988.28 [hors livret]

DOSSIER DE PRESSESEPTEMBRE 2019

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François-Marius Granet (1775-1849)

• Vue intérieure de l'église du couvent de San-Benedetto, près Subiaco, huile sur toile, 163 x 193 cm, Paris,

musée du Louvre, INV 22198, en dépôt au musée d’art et d’histoire de Dreux (D 952.5.1) [n°524 du livret]

• Intérieur du chœur de l’église des Capucins de la place Barberini à Rome, huile sur toile, 93,3 x 74,4

cm, Lyon, Musée des Beaux-Arts, A 2870 [n°524 bis du livret]

Jean-Pierre Granger (1779-1840)

• Une Jeune nymphe au milieu des amours, huile sur toile, 96,5 x 82 cm, Paris, musée du Louvre, en dépôt

musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Libourne (D. 872.1.1) [n°526 du livret]

Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833)

• Portrait en pied de M. Henri de la Rochejaquelin, général vendéen, huile sur toile, 216 x 142 cm, Paris,

musée du Louvre, INV 5187, en dépôt au musée des guerres vendéennes de Cholet (L 3550) [n°1645 du

livret, supplément]

Jean-Baptiste-Paulin Guérin dit Paulin-Guérin (1783-1855)

• Portrait en pied du général Charrette, commandant en chef les armées catholiques et royales dans la

Vendée, huile sur toile, 216 x 140 cm, Paris, musée du Louvre, INV 5231, en dépôt au musée des guerres

vendéennes de Cholet [n°555 du livret]

Guillaume Guillon-Lethière (1760-1832)

• Paysage historique. – La scène est près de Carthage qu’on aperçoit dans le fond du tableau. Sur le devant

Enée et Didon cherchent un abri contre l’orage, huile sur toile, 225 x 325 cm, Paris, musée du Louvre, INV

6227, en dépôt au musée des Beaux-Arts Eugène Leroy de Tourcoing (D. 913.3.1) [n°576 du livret]

François-Joseph Heim (1787-1865)

• Martyre de saint Cyr et sainte Juliette sa mère, crayon noir et craie blanche sur papier, 57 x 40 cm,

Angers, Musée des Beaux-Arts - Turpin de Crissé, MTC 98 [dessin préparatoire pour le n°588 du livret]

Louis Hersent (1777-1860)

• Gustave Vasa (L’abdication de Gustave Vasa), huile sur toile, 46,3 x 55,3 cm, Paris, collection particulière

[réplique du n°592 du livret]

• Portrait de Monsieur Casimir Perier avec ses enfants, huile sur toile, 200 x 160 cm, Vizille, Musée de la

Révolution française, 1983.10 [n°593 du livret]

Anthelme-François Lagrénée (1775-1832)

• Mademoiselle Georges dans le rôle de Camille des « Horaces », scène de l’imprécation, huile sur toile,

196 x 146 cm, Paris, Comédie Française, I 0207 [n°668 du livret]

• Portrait de Mademoiselle Bourgoin, dans Tippoo-Saïb, huile sur toile, 206 x 146 cm, Paris, Comédie

Française, I 0433 [n°671 du livret]

Jospeh-Ferdinand Lancrenon (1794-1874)

• Tobie rendant la vue à son père, huile sur toile, 151,9 x 196 cm, 1818, Paris, musée du Louvre, dépôt en

1876 au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, D. 876.2.2 (Louvre INV. 5590) [n°682 du livret]

Jérôme-Martin Langlois (1779-1838)

• Générosité d’Alexandre. - Alexandre cède Campaspe, sa maîtresse, à Apelle, huile sur toile ; 259,5 x

324,5 cm, Toulouse, musée des Augustins, 2004 1 80 / D 1819 1 (FNAC 137 (Ro) PFH-1787) [n°689 du livret]

Jean-Antoine Laurent (1763-1832)

• Peau d'âne, huile sur toile, 55 x 46 cm, Bourg-en-Bresse, Musée du monastère royal de Brou, 986.3

[n°701 du livret]

Louis-François Lejeune (1776-1848)

• Vue de l’attaque du grand convoi, près Salinas, en Biscaye, le 25 mai 1812, huile sur toile, 212 x 262 cm,

Versailles, Musée national des châteaux de Versailles et Trianon, MV 6861 / MI 260 [n°742 du livret]

DOSSIER DE PRESSESEPTEMBRE 2019

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Antoinette-Cécile-Hortense Lescot (1784-1845)

• Le Meunier, son fils et l'âne, huile sur toile, 46 x 54,2 cm, Paris, Galerie Talabardon & Gautier [n°765 du livret]

Jean-Baptiste Mallet (1759-1835)

• La Nature et l’Honneur, huile sur toile, 46 x 38,2 cm, Marseille, Musée des Beaux-Arts, BA 186 [n°786 du livret]

Louise-Marie-Jeanne Mauduit (1784-1862)

• Henriette de France, femme de Charles Ier roi d’Angleterre (Henriette de France, reine d’Angleterre,

aborde sur les côtes de France), huile sur toile, 180 x 221 cm, Paris, musée du Louvre, INV 5339, en dépôt

à la ville de Dinan (D1876.01.01) [n°799 du livret]

• Le Prophète Élysée ressuscitant le fils de la veuve de Sarepta, huile sur toile; 134 x 144 cm, Angers,

Musée des Beaux-Arts, 2013.22.134 [n°800 du livret]

Alexandre Menjaud (1773-1832)

• S. A. R. Mgr. Duc d’Angoulême reçoit chevalier de Saint-Louis un officier blessé à l’attaque du pont de

la Drôme, huile sur toile, 76,5 x 60 cm, signé daté en bas à gauche : « Menjaud 1819 », Bordeaux, Musée

des Beaux-Arts, Bx E 64 [n°820 bis du livret]

Antoine-Pierre Mongin (1761-1827)

• La Diseuse de bonne aventure, huile sur toile, 195 x 144 cm (répétition d’un tableau original exécuté en

commun avec Marie-Guillemine Benoist et exposé au Salon de 1812), Saintes, musée de l'Echevinage,

1876.2.1B [n°847 du livret]

Nicolas-André Monsiau (1754-1837)

• Alexandre et Diogène, huile sur toile, 150 x 180 cm, daté, signé en bas à droite, sur le bloc de pierre «

monsiaux / 1818 », Rouen, Musée des Beaux-Arts, D.1874.7 [n°848 du livret]

• Admirable dévouement de M. de Belzunce, évêque de Marseille, durant la peste qui désola cette ville

en 1720, huile sur toile, 130 x 160 cm, Paris, Musée du Louvre, INV 6774 [n°849 du livret]

Amable-Louis-Claude Pagnest (1790-1819)

• Portrait de M. de Nanteuil-Lanorville, huile sur toile, 129 x 102 cm, Paris, Musée du Louvre, INV 7077

[n°862 du livret]

Jacques-Augustin-Catherine Pajou (1766-1828)

• La Reine Marie-Antoinette transférée à la Conciergerie, huile sur papier marouflé sur toile, 31 x 40 cm,

Lyon, Galerie Michel Descours [esquisse pour le n° 1661 du livret, supplément]

Louis-Vincent-Léon Pallière (1787-1820)

• Saint Pierre guérissant un boiteux à la porte du Temple de Jérusalem, huile sur toile, 43,5 x 30 cm, Paris,

Petit-Palais - musée des Beaux-Arts de la ville, PPP. 4755 [esquisse pour le n°869 du livret]

• Tobie rendant la vue à son père, huile sur toile, 86 x 108 cm, Pau, Musée des Beaux-Arts, 46.2.5 [réplique

du n°870 du livret]

Philippe Peyrane (1780-1865)

• Olinde et Sophronie au tombeau de Clorinde. – (La Jérusalem délivrée), huile sur toile, 129,7 x 97,5 cm,

Clamecy, Musée municipal, C. P. 46 [n°892 du livret]

François-Edouard Picot (1786-1868)

• L’Amour et Psyché, huile sur toile, 43 x 52 cm, Carouge, musée municipal, CH. 153 [réplique du n°898

du livret]

Pierre-Paul Prudhon (1758-1823)

• L’Assomption de la Vierge, huile sur toile, 32,5 x 24,5 cm, Cherbourg, Musée Thomas Henry, MTH

835.140 [modello pour le n°922 du livret]

Adolphe-Eugène-Gabriel Rhoen (1780-1867)

• Enthousiasme des français pour Henri IV (Translation de la statue de Henri IV devant le pavillon de

Flore), huile sur toile, 34 x 47 cm, Paris, Musée Marmottan - Monet, 1120 [n°975 du livret]

DOSSIER DE PRESSESEPTEMBRE 2019

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Robert-Lefèvre (1756-1830)

• Portrait de feu le marquis de l’Escure, général en chef des Vendéens, en 1793, 1818, huile sur toile, 215

x 150 cm, Paris, musée du Louvre, INV 4421, en dépôt au musée des guerres vendéennes de Cholet

[n°958 du livret]

Etienne-Antoine-Joseph-Eugène Ronjat (1822-1912) d'après Théodore Géricault

• Scène de naufrage (Le Radeau de la Méduse), 1859, huile sur toile, 194 x 286, Rochefort, Musée national

de la Marine, 2007.8.41 [réplique du n°510 du livret]

Jean-Victor Schnetz (1787-1870)

• Le Samaritain secourant le blessé de Jéricho, huile sur toile, 295 x 198,5 cm, Centre national des Arts

plastiques, FNAC PFH-1862, en dépôt à la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence [n°1026 du livret]

Charles-Guillaume-Henri-Auguste-François-Louis Steuben (1788-1856)

• Portrait du général Jean-Charles Pichegru, huile sur toile, 213,5 x 137 cm, Paris, Musée de l'Armée, 6586

/ Ea41 / MV1219 / 3619 [hors livret]

Jean-Charles Tardieu (1765-1830)

• Conversion du duc de Joyeuse, huile sur toile, 112 x 99 cm, Meaux, Musée Bossuet, 876 [n°1059 du livret]

Anthelme Trimolet (1798-1866)

• Intérieur d’un laboratoire de mécanicien dans lequel sont MM. Eynard et Brun, amateurs, huile sur toile,

53,7 x 44 cm, Lyon, Musée des Beaux-Arts, A.33 [n°1088 du livret]

Pierre-Antoine-Augustin Vafflard (1777-1837)

• Saint Ambroise, huile sur toile, 43,6 x 37,5 cm, Paris, Petit-Palais - musée des Beaux-Arts de la ville,

PPP.4804 [esquisse pour le n°1099 du livret]

Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819),

• Paysage historique représentant Mithridate, huile sur toile, 100 x 163 cm, signé et daté, en bas à droite :

« P.H. Valenciennes 1819 », Toulouse, musée des Augustins, 2004.1.132 [n°1683 du livret, supplément]

Philippe-Jacques Van Brée (1786-1871)

• Marie Stuart au moment où on vient la chercher pour aller à la mort, huile sur toile, 115 x 136 cm, Paris,

Musée du Louvre, INV 1073 [n°1117 du livret]

Jean Vignaud (1775-1826)

• La Fille de Jaïre, chef de la synagogue, ressuscitée par Jésus-Christ, huile sur toile, 39 x 46 cm, Paris,

Petit-Palais - musée des Beaux-Arts de la ville, PPP.4806 [esquisse pour le n°1175 du livret]

• Amphion apprend de Mercure à jouer de la lyre, huile sur toile, 260 x 212 cm, Nîmes, Musée des Beaux-

Arts, IP 1498 [n°1176 du livret]

Pierre-Roch Vigneron (1789-1872)

• Christophe Colomb. – Il montre les marques de ses fers à Ferdinand et à Isabelle, huile sur toile, 129 x

161,5 cm, dépôt de l’Etat en 1820 au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Libourne et transfert de

propriété à ce musée en 2019, D. 820.1.4 [n°1180 du livret]

• Scène d’après nature (Le Convoi du pauvre), huile sur toile, 38 x 50,3 cm, Tarbes, Musée Massey,

collection Beaux-Arts, 867.20.2 [esquisse pour le n°1181 du livret]

Arts graphiques :

Pierre Audouin (1768-1822) (d’après Antoine-Jean Gros)

• Louis XVIII roi de France et de Navarre, lithographie, 73 x 54,4 cm, Paris, Bibliothèque nationale de

France, AA-5 Audouin [n°1420 du livret]

DOSSIER DE PRESSESEPTEMBRE 2019

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Jean Godefroy (1771-1839)

• Le Congrès de Vienne, lithographie ; 65,8 x 87,7 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France, Réserve

AA6 Godefroy [n°1496 du livret]

Jean-Pierre Granger (1779-1840)

• Saint Charles Borromée, plume et encre, pierres noire et blanche sur papier et rehauts de blanc, 41,6 x

27,4 cm, Paris, collection particulière [dessin préparatoire pour le n°526 du livret]

Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)

• Le Congrès de Vienne : sa planche explicative, lithographie, 26,1 x 69,6 cm, Paris, Bibliothèque nationale

de France, Réserve AA6 Godefroy [n°1496 du livret]

• Essais lithographiques imprimés par Engelmann, page de titre, lithographie, 28,2 x 37,4 cm, Paris,

Bibliothèque nationale de France, DC-66 (1)-FOL [hors livret]

• Essais lithographiques imprimés par Engelmann, La Neige, lithographie, 11,2 x 8 cm, Paris, Bibliothèque

nationale de France, DC-66 (1)-FOL [hors livret]

• Essais lithographiques imprimés par Engelmann, La Vallée de Royat, lithographie, 20 x 15,8 cm, Paris,

Bibliothèque nationale de France, DC-66 (1)-FOL [hors livret]

• Essais lithographiques imprimés par Engelmann, Les Jardins de la Manufacture de Sèvres, lithographie,

12 x 16,6 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France, DC-66 (1)-FOL [hors livret]

Jean-Pierre-Marie Jazet (1788-1871)

• (d’après Jean-Roch Vigneron), Le Convoi du pauvre, estampe, 38,5 x 48 cm, Tarbes, Musée Massey,

960.196 [d’après le n°1181 du livret]

• (d’après Antoine-Jean Gros), Le Général Lasalle, lithographie, 84,8 x 28,3 cm, Paris, Bibliothèque

nationale de France, AA-5 GROS [n°1502 du livret]

Georges Malbeste (1754-1843) (d’après Girodet-Trioson)

• Portrait de M. de Balzac, architecte de l’expédition d’Egypte, burin et eau-forte, 32,4 x 24,4 cm, Paris,

Bibliothèque nationale de France, AA-3 (MALBESTE Georges) [n°1512 du livret]

Horace Vernet (1789-1863)

• Le Massacre des mameloucks dans la citadelle du Caire; lithographie; 42 x 55,2 cm, Paris, Bibliothèque

nationale de France, DC-136(4)-FOL [n°1572 du livret, au nom d’Engelmann, l’imprimeur lithographe]

• Ismaïl et Maryam, lithographie, 32,5 x 22,3 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France, DC-136(4)-FOL

[n°1575 du livret, au nom d’Engelmann, l’imprimeur lithographe]

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Informations pratiques

Musée Girodet

2, rue du Faubourg de la Chaussée 45200 MONTARGIS

www.musee-girodet.fr

Ouvert du mercredi au dimancheDe 14h à 18h

Tarif : 4€Tarifs réduits : 2€

Contact musée Girodet

Directrice du Musée : Coralie de Souza VernayChargée de communication : Jennifer Charles

+33(0)2 38 95 67 [email protected]

Contact presseArt & Communication

Sylvie Robaglia +33(0)6 72 59 57 34

[email protected]

Samantha Bergognon + 33(0)6 25 04 62 29

[email protected]

Catalogue

Girodet face à Géricault ou la bataille romantique du Salon de 1819

sous la direction de Bruno Chenique et Sidonie Lemeux-Fraitot464 pages - 44€

Exposition d’intérêt national conçue par l’Agglomération Montargoise

Centre national des Arts plastiques Exposition réalisée avec la participation exceptionnelle du Musée de l’Armée

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