Gazoduc Maroc-Nigéria Le tracé de l’avenir · pays arabes avec qui le Maroc entretient de...

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Le tracé de l’avenirGazoduc Maroc-Nigéria

PAGES 22-24

Mondial 2026

$IRECTEUR�DE�LA�PUBLICATION���!BDALLAH�%L�!MRANI

• Fouzi Lekjaa et Moulay Hafid Elalamy.

• Entretiens en tête-à-tête entre SM le Roi et le Président de la République Fédérale du Nigeria.

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Repères La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 2

Directeur de la Publication et de la Rédaction Abdallah El AmraniE-mail : [email protected]@hotmail.fr

Siège Social22, Rue Ahfir (ex Cannes),

Val d’Anfa, Casablanca

Technique et commercial96, Rue Alwahda,

Mers Sultan, Casablanca

Tél. : 05 22 47 22 8605 22 47 34 12

Télécopie/Fax : 05 22 20 29 67

N° de la commission paritaire : H.F/040-06

Rédacteur en chef :Hamza Abdelouaret

National :Sanae El AmraniAziza Mesbahi

Reporters :Mohammed Taoufiq

[email protected]

Relations publiques :Abdelilah Ibn Ghazala

Infographiste :Mohammed Jibril

Assistante de direction :Fatiha Lakmad

Photos : AFP / MAP

Assistant de la rédaction :Noureddine Choukry

Abdelilah Ibn [email protected]

Salima SerghiniRaouya Lachhab

(Tanger - Tétouan)

ChroniqueurJawad Kerdoudi

Correspondant régionalAbdelkader Belcadi

Bureau de RabatGSM : 06 52 02 15 76

Le vote pour le Mondial 2026 a

réservé quelques surprises. Des pays arabes avec qui le Maroc entretient de bonnes relations

ont finalement voté pour la candidature nord-américaine. C’est le cas de l’Arabie Saou-dite, des Émirats arabes unis, de la Jordanie et du Bahreïn. Le Koweït a également voté pour United2026. Pourtant, la

Mauritanie, le Yémen, la Syrie, l’Égypte ou encore l’Algérie avec qui les rapports sont un peu plus compliqués ont opté pour la candidature marocaine. Autre surprise, la Guinée a voté pour United 2026, tout comme

d’autres pays africains (Bénin, Cap-Vert,...). Sans surprise, le Maroc n’a pas raflé les voix des pays de l’Afrique Australe (Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Zimbabwe, Lesotho et Mozambique). Il a toutefois reçu

le vote du Swaziland, du Ma-lawi et de la Zambie. En Afrique de l’Ouest, le Liberia, la Sierra Leone ont voté pour la candida-ture nord-américaine. L’Iran et l’Espagne se sont, quant à eux, abstenus.

Mondial 2026

,ES�AMIS�ET�LES�AUTRES

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 4Lignes rouges

Jordanie

Voisins comme on aime

Les voisins de la Jordanie sortent le ché-quier pour soutenir le pays qui traverse une grave crise sociale. L’Arabie saoudite, les Emi-

rats arabes unis et le Koweït ont accordé une aide de 2,5 milliards de dollars à la Jordanie ; "A la lumière des liens fraternels étroits (...), il a été acté que les trois pays fourniront une aide économique à la Jordanie d’un montant total de 2,5 milliards de dollars", a indiqué l’agence de presse saoudienne SPA. Cette aide a été annoncée à l’issue d’un sommet ayant réuni les quatre pays à la Mecque. Elle comprend un acompte versé à la banque centrale jorda-nienne, une garantie de la Banque mondiale, un soutien budgétaire sur cinq ans et le finan-cement de projets de développement, selon l’agence.

Ce jeune de 26 ans avait été interpellé

mardi lors de l’assaut mené peu avant 20H00 par la police dans un immeuble du Xe arrondisse-ment de la capitale française, où cet homme né au Maroc retenait depuis 16H00 deux otages. Ces derniers ont été libérés sains et saufs.

Connu pour de la "petite délin-quance", il n’est pas fiché pour radicalisation islamiste, avait indiqué mardi soir le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb. Le ministre a décrit un "individu plutôt déboussolé psychologiquement, parce qu’il faisait référence à des tas de su-jets totalement différents".

L’homme a été "légèrement blessé" lors de son interpella-tion, selon une source proche du dossier.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration, violences avec arme, détention d’arme, menace de crime ou de délit et tentative

d’homicide volontaire.

L’homme était retranché dans un local d’une entreprise au

fond d’une cour de la rue des Petites écuries, connue pour ses bars et restaurants. En pénétrant dans le local après avoir entamé

des négociations, les policiers ont repéré la présence d’essence et n’ont pas utilisé leurs armes, selon une source proche de l’en-

quête.

Le forcené tenait un couteau sous la gorge d’une femme prise en otage, qui était aspergée d’essence, et la BRI a réussi à le maîtriser sans que la femme ne soit blessée, selon cette même source. L’autre personne rete-nue, un homme, avait été me-notté, a ajouté une autre source.

"Il pourrait s’agir d’un désé-quilibré aux motivations en-core floues", avait expliqué une source policière. Le forcené a "tenu des propos pas très com-préhensibles évoquant l’ambas-sade d’Iran puis le gouverne-ment", selon une autre source policière.

La France vit sous une constante menace terroriste de-puis le début d’une vague d’at-tentats jihadistes en 2015.

Le mois dernier, un Français de 20 ans né en Tchétchénie avait attaqué au couteau des pas-sants dans le quartier parisien de l’Opéra, tuant un homme, une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Prise d’otages à Paris

/UF��CE�N�EST�QU�UN�FOU�Un homme arrêté mardi 12 juin après une prise d’otages de quatre heures dans un immeuble à Paris a été transféré dans la nuit à l’infirmerie psychiatrique de la

préfecture de police, a annoncé mercredi 13 juin une source judiciaire.

• "Il pourrait s’agir d’un déséquilibré aux motivations encore floues".

L’Office national de l’électricité et l’eau po-

table (ONEE) a affirmé que la facture d’électricité ne comprend aucune nouvelle taxe en guise de contribu-tion à l’organisation de la Coupe du Monde de football 2026.

Les informations relayées par cer-tains réseaux sociaux faisant état de l’application, au niveau de la facture d’électricité, d’une nouvelle taxe payée par l’usager en guise de contri-bution à l’organisation de la Coupe du Monde 2026 sont fausses et in-fondées, souligne l’ONEE dans un communiqué, invitant ses clients à s’assurer, par eux-mêmes, de l’inexis-tence de cette taxe au niveau de leurs factures.

Par ailleurs, l’Office confirme que

toute mesure de changement ou de révision de la facturation obéit à des procédures et normes réglemen-

taires et fait l’objet de communica-tion officielle auprès de l’opinion publique.

ONEE

&AUSSE�INFOLa facture d’électricité ne comprend aucune nouvelle taxe en guise de contribution à l’organisation du Mondial-2026 selon

l’Office national de l’électricité et l’eau potable.

• Abderrahim El Hafidi, Directeur général de l’ONEE.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 5Lignes rouges

Ambassade de Chine à Alger

Les voyous attaquent

L’ambassade de Chine à Alger a appelé les travailleurs chinois installés en Algérie à renforcer les mesures de sécurité, signalant que

des travailleurs chinois avaient été agressés, à Alger, par des « voyous » munis d’armes blanches ce dimanche 10 juin.Dans un texte diffusé sur le site de l’ambas-sade, les travailleurs chinois sont invités à installer des équipements de sécurité au niveau des chantiers, incluant, entre autres, des caméras, des équipements d’éclairages et autres installations du genre. Ils sont égale-ment appelés à se faire escorter lorsque leur demeure est éloignée de leur lieu de travail.L’ambassade a également mis à la disposition des travailleurs le numéro de la gendarmerie nationale.

Finance

Record mondial

La startup Ant Financial, qui exploite le système de paiement mobile d’Alibaba, Alipay, vient de réaliser la plus grosse levée de fonds

de l’histoire. La startup de la Fintech (technologie financière) annonce l’entrée dans son capital

de 14 milliards de dollars grâce à des fonds asiatiques et américains. Un niveau jamais atteint par une entreprise du domaine par le passé. Ant Financial est la première start-up fintech au monde et aussi la première toutes catégories. Elle devance Uber, qui reste tou-tefois plus connu. Avec cette belle opération, la startup chinoise est valorisée actuellement à 150 milliards de dollars. La société compte d’ailleurs entrer en Bourse dans les prochains mois. Cette opération lui permettra également de concurrencer WeChat Pay, la plateforme électronique de Tencent, le premier réseau social en Chine avec 1 milliard d’utilisateurs, dans les paiements mobiles.

Le ministère n’a pas donné, pour autant, la

cause directe à l’origine du refoule-ment de ces produits, rappelant, dans le même communiqué, que durant l’année en cours "les seules notifica-tions (de non-conformité) parvenues à nos services ont concerné deux opérations d’exportation de pattes et de boisson gazeuse expédiées vers le Canada qui a décidé de leur refoule-

ment pour cause de non traitement des palettes en bois conformément à la norme internationale relative au traitement de bois d’emballage et non pour des raisons phytosani-taires".

Le ministère qui semble être sûr que le refoulement des dattes et des pommes de terre par la Russie et le Canada n’a pas été décidé pour des raisons phytosanitaire ne semble, cependant, avoir aucune certitude

au sujet des vraies raisons ayant poussé ces pays à rejeter ces pro-duits, puisque le communiqué étale surtout sur la rigueur du contrôle des services sanitaires algériens avant les opérations d’exportation.

De son côté, le ministère du Com-merce a instruit ses services de col-lecter toutes les informations néces-saires au sujet de cette affaire afin de définir les causes du refoulement des produits en question.

Produits agricoles algériens refoulés

,A�V¶RIT¶�EST�AILLEURSLes dattes et la pomme de terre algériennes refoulées par le Canada et la Russie dernièrement ne l’ont pas été pour des raisons d’ordre phytosanitaire, a indiqué, lundi 11 juin, le ministère de l’Agriculture, de dévelop-

pement rural et de la pêche dans un communiqué.

• Apparemment Abdelkader Bouazghi, ministre de l’Agriculture, n’est sûr de rien sauf que les produits agricoles algériens refoulés ne l’ont pas été pour des raisons phytosanitaires.

Après avoir entamé les négociations,

Rabat et Bruxelles sont sur le point de s’entendre sur la question du Sahara. Lundi 11 juin, le collège des Commissaires a en effet adopté l’échange de lettres qui inclut le Sahara marocain dans l’accord agri-cole. Il s’agit d’un pas important qui a été franchi depuis le début des négociations pour l’adaptation de l’accord à la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE).

Ainsi, les produits issus de cette région seront inclus dans l’accord, surtout au vu des avantages socio-économiques pour la population et l’économie de la région. Pour la prochaine étape, la Commission européenne précise que les docu-ments approuvés seront adressés au Conseil de l’UE et au Parlement européen pour adoption.

Accord de pêche UE / Maroc

3UR�LA�M¸ME�LONGUEUR�D�ONDELe Maroc et l’Union européenne sont sur la même longueur

d’onde pour le renouvellement du protocole de pêche.

• Nasser Bourita et Federica Mogherini.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 6Lignes rouges

Fès

Un sommet du monde digital

L’Institut français IDATE (Digiworld), centre de réflexion sur le numérique installé à Montpellier, organise sa première conférence

"DigiWorld Summit Africa" le 22 juin à Fès. La rencontre aura lieu à l’Université Euro-Mé-diterranéenne de Fès (UEMF). L’université et l’Institut français avaient signé une convention portant sur la mise en place d’études et de projets pluridisciplinaires sur le numérique au Maroc et en Afrique en octobre 2017.

Pour sa part, le Fonds monétaire

international (FMI) devrait dé-bloquer 259 millions de dollars au mois de juillet, soit l’équi-valent de 650MDT, au titre de la 4ème tranche du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC). Une réunion du FMI est prévue à la fin de ce mois pour examiner la possibilité d’approuver officiel-lement la nouvelle tranche du MEDC, a-t-il ajouté, en marge de la signature d’un accord de coo-pération entre la BCT et l’Ins-tance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).

El Abassi a souligné que les réserves de la Tunisie en devises seront renforcées pour se situer à 72 jours d’importation, soit l’équivalent de 10,729 milliards de dinars tunisiens. Les réserves en devises devraient s’accroître, compte tenu des recettes tou-ristiques attendues, a-t-il dit. La Tunisie devrait accueillir 8 millions de touristes cette an-née, selon les déclarations de la ministre du Tourisme, Salma

Elloumi Rekik.

S’exprimant sur la situa-tion économique du pays, il a affirmé qu’elle se caractérise par une inflation élevée (7,7%), tout en faisant remarquer que le taux de croissance en Tunisie a atteint 2,5% pour la première fois, depuis 4 ans. Cette crois-

sance est tirée non seulement par la consommation mais par l’économie réelle, consistant notamment en les industries manufacturières, les exporta-tions et la reprise du secteur touristique.

S’agissant de la sortie de la Tunisie sur le marché finan-

cier international pour lever un montant de 1 milliard de dol-lars, le gouverneur de la BCT n’a pas donné de détails sur ce sujet. “Actuellement, les évolu-tions politiques survenues dans plusieurs régions du monde ne favorisent pas la sortie de la Tunisie sur le marché interna-tional. Il faut choisir le moment

opportun pour pouvoir obtenir des taux d’intérêts adéquats”, a expliqué El Abassi.

Il y a lieu de signaler que le dernier conseil d’administration de la BCT avait indiqué que les conditions sont adéquates pour sortir sur le marché financier international.

Concernant le rôle de la poli-tique monétaire de la BCT, du-rant cette période, surtout pour lutter contre l’inflation, El Abassi a précisé que la banque centrale, n’est pas la seule responsable de l’inflation, car il y a d’autres mi-nistères à caractère économique qui sont aussi en cause, faisant remarquer que la problématique concerne l’offre et la demande sur le marché financier.

Ainsi, la problématique réelle est que le taux d’inflation est supérieur au taux d’intérêt, ce que l’on appelle le taux d’intérêt réel. A cet égard, il a précisé que la BCT veille à intervenir via les mécanismes nécessaires pour lutter contre la hausse du taux d’inflation.

FMI et BM

����MILLIONS�DE�DOLLARS�POUR�LA�4UNISIELa Tunisie obtiendra, à la fin du mois de juin, un crédit de 500 millions de dollars auprès de la Banque Mondiale (BM), soit 1250MD, pour appuyer les ressources budgétaires de l’Etat, a indiqué le gouverneur de la Banque

centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi.

• Marouane El Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie.

Il s’agit d’Attijariwafa bank classée à la 1.123e place

avec des opérations estimées à 3,7 milliards de dollars et une valeur de marché évaluée à 10 milliards de dollars. Le groupe bancaire arrive devant Maroc Telecom (1.509e). L’opérateur historique, dont l’activi-té s’établit à 3,6 milliards de dollars, dispose toutefois d’une plus grande valeur marchande, soit 14,5 milliards de dollars, selon Forbes. Il se classe devant le groupe Banque Centrale Populaire (1.827e) dont les opéra-tions sont estimées à 2,7 milliards de dollars et la valeur marchande à 5,7 milliards de dollars.

Le groupe BMCE BoA est, quant à lui, positionné à la 1.936e place avec une activité représentant 1,9 milliard de dollars et une valeur sur le mar-

ché évaluée à 4,1 milliards de dollars. A noter que le Maroc est le 2e pays africain le plus représenté derrière l’Afrique du Sud (11 grandes entre-prises). Au total, les 2.000 entreprises classées proviennent de 60 pays et

affichent des ventes de 39,1 billions de dollars. Leurs bénéfices cumu-lés atteignent 3,2 billions de dollars, leurs actifs 189 billions de dollars et leur valeur marchande collective est estimée à 56.800 milliards de dollars.

4 grandes entreprises marocaines dans le Top 2000 de Forbes

,A�CR·ME�DES�CR·MESQuatre grandes entreprises marocaines figurent dans le nou-veau classement des 2.000 plus grands groupes "publics" au

monde publié par le magazine américain Forbes.

• Attijariwafa bank est classée à la 1.123e place.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 7Lignes rouges

L’Espagne limoge son entraîneur

Les médias espagnols ont été tenus en haleine toute la nuit de mardi 12 à mercredi 13 juin après l’annonce d’une conférence de

presse avec Luis Rubiales et Julen Lopetegui ce mercredi, suite à la signature de ce dernier avec le Real Madrid pour la saison prochaine. Et le verdict est tombé : le président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, a annoncé le licenciement du sélec-tionneur espagnol, arrivé en poste en 2014.Repoussée à plusieurs reprises, d’une heure puis de quelques dizaines de minutes, la conférence de presse a eu lieu et Luis Rubiales est apparu sans le sélectionneur pour annoncer la nouvelle. A seulement deux jours de l’entrée en lice de la Roja au Mondial face au Portugal, la sélection se serait certainement passée d’un tel événement et aborde donc le Mondial sans son entraîneur principal.

Crédit du Maroc

On attaque le social

Crédit du Maroc (CDM) franchit un nou-veau pas dans son engagement social. La banque vient de lancer sa fondation dédiée à la

RSE. "La création de la Fondation du Cré-dit du Maroc est une étape supplémen-taire dans l’enga-gement sociétal du Crédit du Maroc. En créant une structure identifiable à part entière, la banque

pourra institutionnaliser ses engagements et les inscrire dans des actions pérennes en ligne avec ses valeurs", explique-t-on.À travers cette fondation, CAM pourrait ainsi donner plus de visibilité à ses actions. Pour ce faire faire, quatre domaines d’intervention ont été ciblés : l’inclusion financière des personnes exclues des services financiers traditionnels, l’inclusion sociale par l’autonomisation des personnes exclues socialement, l’entrepreneu-riat social par l’accompagnement des porteurs de projet d’entreprise sociale et la culture comme vecteur d’insertion citoyenne.

• Julen Lopetegui.

Après avoir intégré l’univers de cette dis-

tinction dès son lancement en 2015, Maroc Telecom apparait cette année encore dans le palmarès «Best Emer-ging Markets performers», dédié aux marchés des pays émergents.

Cette distinction vient confir-mer la place centrale accordée par

Maroc Telecom aux enjeux de res-ponsabilité sociale, au cœur de sa stratégie et récompense ses bonnes pratiques et ses performances en la matière, renforçant année après année sa contribution au dévelop-pement durable.

Le palmarès «Best EM Perfor-mers» est actualisé deux fois par an. Il regroupe 100 entreprises sé-lectionnées parmi plus de 800 émet-

teurs cotés dans 31 pays émergents et qui ont obtenu les scores globaux les plus élevés de leur univers, at-tribués par Vigeo-Eiris, en matière de respect des droits de l’homme, de travail décent et de valorisation du capital humain, de protection de l’environnement, de gouver-nance, d’éthique des affaires et de contribution au développement économique et social des territoires d’activité.

Maroc Telecom au "Best Emerging Markets performers"

,EADERSHIP�CONlRM¶Maroc Telecom maintient sa présence, pour la quatrième année consécutive, parmi les lauréats du "Best Emerging Markets perfor-mers", regroupant les 100 meilleures entreprises en responsabilité sociale dans des pays émergents ou en développement, sélection-

nées par l’agence Vigeo-EIRIS, leader du rating social.

• A. Ahizoune, Président du Directoire de Maroc Telecom.

Actuellement, le débit exploité dans la ville

de Guelmim, qui s’approvisionne en eau potable à partir des bassins de Oum Laachar et Oued Sayyad, s’élève à 204 l/s, a indiqué un repré-sentant de l’Office lors de la session ordinaire du conseil provincial de Guelmim, tenue lundi.

Dans un exposé sur "les interven-tions de l’ONEE dans les secteurs d’eau potable et d’assainissement dans la province de Guelmim", ce responsable de l’office a précisé qu’un débit de 10l/s est destiné aux centres avoisinant la Route Natio-nale N1, entre Guelmim et Tan-Tan (Labyar, Aferkat et Rass Oumlil), outre le centre d’Asrir, tandis qu’un débit de 194 l/s est réservé à la ville

de Guelmim.

Il a indiqué, dans ce sens, que le débit exploité permet de satisfaire les besoins actuels dans la mesure où les besoins en eau pour l’année 2018

sont estimés à 190 l/s, notant toute-fois "que la situation demeure pré-caire en raison de l’épuisement des ressources hydriques exploitées, ce qui aggrave le déficit chaque fois que surviennent une rupture du courant d’électricité ou une interruption de pompage pour les besoins d’entre-tien des canaux ou de changement des pompes défaillantes, ou encore en cas de hausse de la température".

L’ONEE assure la gestion du sec-teur de l’eau potable dans 17 com-munes relevant de la province de Guelmim, alors que le nombre des abonnés s’élève à 45.900.

Le volume de l’eau potable pro-duit en 2017 a atteint 7,5 millions m3 à partir des installations de l’Office dans les bassins de Oued Sayyad et Oum Laachar.

Un taux d’accès à l’eau de 99,5 % à Guelmim

0ERSONNE�N�A�SOIF�AU�3AHARALes projets réalisés dans le secteur de l’eau au niveau de la province de Guelmim ont permis d’atteindre un taux d’accès à l’eau de 99,5 pc dans la province, selon l’Office national de

l’électricité et de l’eau Potable (ONEE).

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 8Lignes rouges

Répondant à une question cen-

trale à la Chambre des conseil-lers, sur "l’actuelle saison agri-cole", M. Akhannouch a précisé que la production prévisionnelle des 3 céréales principales est estimée à 48,1 millions quintaux de blé tendre, 22,8 millions quin-taux de blé dur, et 27,3 millions quintaux d’orge.

Pour les cultures sucrières, la superficie emblavée de bette-rave à sucre durant cette cam-pagne agricole a atteint 48,305 hectares, soit 89% de la super-ficie programmée, a-t-il précisé, notant que la production prévi-sionnelle est estimée à 3,456 mil-lions tonnes, soit un taux de pro-ductivité d’environ 72 tonnes par hectare.

Concernant l’olivier, il a fait

savoir que la production totale est estimée à 1,56 million tonnes, soit une hausse de 48% par rap-port à la saison précédente, ce qui contribuera à la produc-

tion d’environ 120 mille tonnes d’olives conditionnées, et près de 140 mille tonnes d’huile d’olive, sachant que l’oléiculture couvre une superficie d’environ

1,045 millions hectares, au titre de cette saison agricole.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, il est prévu que la production

d’agrumes atteigne 2,28 millions tonnes, des dattes, 111,2 tonnes, et des légumineuses, 2,47 mil-lions quintaux, soit une hausse de 3% par rapport à la dernière saison agricole.

Au niveau de la production animalière, M. Akhannouch a indiqué que la production a atteint 690.000 tonnes de viande de volailles, soit près de 77% de l’objectif escompté d’ici 2020 (900.000 tonnes), 6,3 milliards d’œufs, soit 88 % de l’objec-tif visé en 2020 (7,2 milliards unités), ce qui permettra de ré-pondre à 100% aux besoins de la consommation.

Quant à la production de la filière des viandes rouges, elle a atteint 590.000 tonnes, soit 96 % de l’objectif visé en 2020 (612.000 tonnes), ce qui permettra de ré-pondre à 98 % aux besoins des consommateurs, a-t-il ajouté.

Production céréalière

,ES�BONS�PR¶SAGESLa production céréalière devrait dépasser 100 millions quintaux au cours de l’actuelle saison agricole, a indiqué, mardi 12 juin à Rabat, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du

Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.

• La production céréalière devrait dépasser 100 millions quintaux.

Ce financement, auquel contribue

le Fonds pour les technologies propres à hauteur de 25 millions de dollars, soutiendra le déve-loppement et la construction des centrales de Noor-Midelt I et II, qui cumuleront à terme une ca-pacité de 600 à 800 MW, précise l’Institution de Bretton Woods dans un communiqué.

Ces installations constitueront le deuxième complexe solaire thermodynamique à concen-tration (CSP) construit dans le cadre du Plan solaire marocain Noor. Ce plan occupe une place centrale dans la volonté du Ma-roc de générer 52 % de son élec-tricité à partir de sources renou-velables d’ici à 2030.

La centrale de Noor-Ouarza-zate, qui devrait être livrée cette année avec une capacité de 580 MW, sera le plus grand complexe CSP au monde. Elle permettra d’alimenter en électricité plus d’un million d’habitants, mais aussi de réduire la dépendance du Maroc

au pétrole à hauteur de 2,5 mil-lions de tonnes par an, et les émis-sions de carbone de 760 000 tonnes par an. Quand il sera terminé, le complexe solaire de Noor-Midelt sera encore plus grand que celui de Noor-Ouarzazate.

"Pour le Maroc, c’est une nouvelle étape vers un avenir propre", souligne Marie Fran-çoise Marie-Nelly, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, citée dans le communiqué, ajoutant que "le complexe électrique de

Noor-Midelt confirme le rôle pionnier du Maroc dans la ré-gion en matière d’énergie renou-velable".

Les deux centrales de Noor-Midelt bénéficieront d’une nouvelle conception combinant les technologies CSP et photo-voltaïque. Si l’énergie photo-voltaïque est moins coûteuse, elle a une capacité de stockage inférieure à la technologie CSP, qui a l’avantage de continuer à produire de l’électricité même sans soleil.

"La conception de Noor-Mi-delt repose sur des technologies éprouvées. Son fonctionnement inédit permettra de tirer à la fois parti des technologies CSP mais aussi photovoltaïques sur un seul site", indique Moëz Cherif, économiste principal de l’éner-gie à la Banque mondiale pour le Maghreb.

La conception et la construc-tion du nouveau complexe seront pilotées par l’Agence marocaine pour l’énergie du-rable (MASEN), indique la

même source, notant que cette dernière a déjà mené à bien le premier complexe solaire via un partenariat public-privé (PPP), et appliquera le même modèle au projet Noor-Mi-delt.

Ce modèle a permis de mobili-ser des financements auprès du secteur privé en faveur du dé-veloppement d’infrastructures énergétiques renouvelables et de faire baisser le prix de la CSP en recourant à des appels d’offres concurrentiels. L’Agence a en outre émis la première obliga-tion verte du Maroc en 2016 afin de financer la transition vers des énergies propres.

"La ‘start-up’ MASEN est arrivée à maturité en quelques années seulement, montrant aux autres pays de la région qu’ils peuvent s’inspirer de son exemple pour mettre en œuvre avec succès leurs politiques d’énergie renouvelable", conclut Sameh Mobarek, spécialiste senior de l’énergie à la Banque mondiale et coresponsable des projets Noor.

Complexe solaire Noor Midelt

5N�@OUI��DE�LA�BANQUE�MONDIALELa Banque mondiale a annoncé mardi 12 juin un appui additionnel de 125 millions de dol-

lars en faveur du développement de technologies solaires innovantes au Maroc.

• La BM approuve un financement additionnel 125 millions de dollars pour le complexe solaire maro-cain Noor Midelt.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 9Lignes rouges

La vision de Sa Majesté le Roi et

la vision du G5 se recoupent sur beaucoup de points pour relever les défis auxquels sont confron-tés les pays de la région du Sahel notamment en matière de gou-vernance politique, de défis éco-logiques et démographiques, de retards économiques ainsi que de contraintes sociales, a souli-gné M. Bourita lors d’un point de presse tenu à l’issue de ses entretiens avec le Secrétaire per-manent du G5 Sahel, M. Maman Sambo Sidikou.

Le ministre a fait savoir que cette vision est volontariste dans la mesure où le leadership est assuré par les pays de la région qui doivent développer leurs propres visions et leurs percep-tions et apporter des solutions aux problèmes confrontés tout en s’appuyant sur le soutien des acteurs régionaux et de la com-munauté internationale.

Cette vision optimiste appré-cie le potentiel tout en mesu-

rant de manière réaliste les défis à relever, a ajouté M. Bou-rita, notant qu’elle est égale-ment globale ne se limitant pas à la dimension sécuritaire, mais englobant d’autres dimensions notamment économiques et so-

ciales. Le Maroc est géo-politi-quement sahélien au regard des liens humains et historiques, a dit M. Bourita, précisant que tout ce qui se passe dans cette région, impacte l’Afrique du nord et le sud de l’Europe, d’où

la nécessité d’une mobilisation de la communauté internatio-nale de soutenir ce groupe de pays. Le ministre a souligné l’importance qu’accorde le Maroc à cette région, rappelant que le Royaume a exprimé son

soutien à cette initiative du G5, à la Conférence internationale sur le Sahel en février dernier, une initiative qui représente un changement important dans l’approche des États africains à l’égard des problèmes et des défis qui se posent dans le continent. Et de poursuive que cette initiative, soutenue par le Maroc, est condamnée à réussir parce que c’est une coalition qui dépasse les communautés éco-nomiques et régionales telles que la CEDEAO, vers une coa-lition où des pays ont décidé de mutualiser leurs efforts, de mettre en commun leurs res-sources pour relever leurs défis.

Les entretiens avec M. Sidikou durant les deux derniers jours ont permis également d’identi-fier d’autres zones de coopéra-tion en se basant sur la tradition de coopération entre le Maroc et les pays du G5 sahel, mais également sur l’engagement de longue date du Royaume dans cette zone, et sur l’engagement personnel de SM le Roi pour le développement et la sécurité des 5 pays constituant cette zone.

Politique africaine du Maroc et des pays du G5 sahel

6ISIONS�CONVERGEANTES�Une grande convergence existe entre la vision développée par SM le Roi Moham-med VI dans le cadre de la politique africaine et celle développée par les pays du G5 sahel, a indiqué, mardi 12 juin à Rabat, le ministre des Affaires étrangères

et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.

• Point de presse conjoint de M. Nasser Bourita et le Secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou.

Un participant est photographié lors du championnat de France de barbe le 9 juin 2018 à Paris.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 10Lignes rouges

Université Al Akhawayn

Le temps des célébrations

L’université Al Akhawayn d’Ifrane (UAI) a organisé, samedi, la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de sa 21e promotion, niveaux Bachelor et Master. Au total, 502 nou-veaux lauréats, en majorité des filles (284), ont été célébrés. Depuis sa création en 1995, l’UAI a formé 4.902 des lauréats. Dans une allocu-tion lue en son nom, le chancelier de l’UAI, Abdellatif Jouahri, a rappelé que l’Université a obtenu récemment, pour cinq années, l’accré-ditation NEASC (New England Association of Schools and Colleges), organisme américain d’accréditation international ‘’le plus presti-gieux’’ dans son domaine, ce qui fait d’elle la première institution non-américaine d’ensei-gnement supérieur à obtenir ce label.Selon le président de l’UAI, Driss Ouaouicha, 70% des lauréats travaillent dans le Royaume. Au total, les diplômés travaillant au Maroc et à l’étranger opèrent dans 21 secteurs, notamment la finance (15,19%), le consulting (16,46%), les technologies de l’information (14,35%), la communication et les médias (5,06%), le commerce et la distribution (4,22%).

Omar Hilale a ajou-té que le Conseil

de sécurité ne la considère pas comme une question de “déco-lonisation” mais un différend régional, qu’il traite sous le Cha-pitre VI de la Charte des Nations Unies, relatif au règlement paci-fique des différends.

Dans sa déclaration, M. Hilale a exposé l’historique du recou-vrement par le Maroc de ses provinces du Sud et souligné les fondamentaux de la solution du différend régional sur le Sahara marocain, qui ont été réaffirmés par Sa Majesté le Roi Moham-med VI, Que Dieu L’Assiste, dans le Discours Royal du 06 novembre 2017 célébrant le 42 ème anniversaire de la glorieuse marche verte.

A cet égard, le diplomate marocain a indiqué notamment que la solution doit être dans le cadre de la souveraineté du Ma-roc, de son intégrité territoriale et de son unité nationale ; que le processus doit inclure toutes les véritables parties prenantes,

qui ont été à l’origine de ce dif-férend ; que le processus doit être sous l’égide exclusive des Nations Unies, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité, sans aucune interven-tion d’aucune autre organisa-tion régionale ou internationale et que le processus doit porter essentiellement sur la solution politique, loin de toutes les questions périphériques qui sont souvent intégrées dans les discussions pour dévier le processus de ses objectifs prin-cipaux.

Ces fondamentaux, a poursui-vi le diplomate marocain, consti-tuent désormais le référentiel du processus politique.

Abordant la résolution 2414 adoptée par le Conseil de Sécu-rité le 27 avril 2018, M. Hilale a indiqué que son paragraphe opérationnel 2 consacre les pa-ramètres défendus par le Maroc, selon lesquels la finalité du pro-cessus politique est de parvenir à “une solution politique réa-liste, pragmatique et durable à la question du Sahara, qui

repose sur le compromis”, sans la lier nullement à l’autodéter-mination.

M. Hilale a exposé devant le C24, le modèle de dévelop-pement des provinces du sud, lancé par Sa Majesté le Roi Mo-hammed VI en 2015, avec une enveloppe budgétaire de près de 8 milliards de dollars.

Il a mis en exergue les inves-tissements publics colossaux dans tous les domaines, visant l’éclosion d’une économie lo-

cale viable et attractive, pou-vant transformer le Sahara ma-rocain en un trait d’union avec l’Afrique et un pôle régional de coopération, de prospérité et de paix dans le sous-ensemble régional du grand nord-ouest africain, l’objectif étant d’assu-rer un développement écono-mique intégré, durable et créa-teur de richesses et d’emplois en faveur des populations lo-cales.

L’Ambassadeur Hilale a insis-té, une fois de plus, sur l’impéra-tif de l’enregistrement des popu-lations des camps de Tindouf et ce, conformément à la Conven-tion de 1953 sur les réfugiés.

Il a, enfin, indiqué que le Royaume reste attaché au pro-cessus politique mené sous les auspices exclusives des Nations Unies et ce, sur la base des réso-lutions du Conseil de Sécurité depuis 2007, soulignant que la dernière résolution 2414 a réaf-firmé la prééminence de l’Ini-tiative marocaine d’autonomie considérée comme la solution sérieuse et crédible à ce diffé-rend régional.

La question du Sahara marocain est une question d’intégrité territoriale et non de “décolonisation”

.OTION�DE�BASEIntervenant lors de la session du C24 à New York, l’Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, M. Omar Hilale, a réaffirmé que la question du Sahara

marocain est une question d’intégrité territoriale et nullement de “décolonisation”.

• Omar Hilale.

Booster la culture mu-sicale dans les rangs

des jeunes et dénicher les graines de stars de la scène marocaine touchant aux genres Rap/Hip Hop, Rock, Fu-sion et Châabi sont les maîtres mots de la compétition, relève-t-on de même source.

Les jeunes talents seront évalués par un jury de professionnels com-posé d’Arres Abdehharmane, Abder-rahim El Bartai, Ali Faraoui, Oubiz (Darga) et Khalid Moukdar, précisent les organisateurs.

Les groupes sélectionnés par le jury seront annoncés le 02 juillet et leurs performances seront évaluées sur 2 jours (les 19 et 20 juillet). Lors du 3ème jour, le jury départagera les compéti-teurs et désignera les gagnants.

Les jeunes désirant participer à la compétition sont priés de rem-plir le formulaire d’inscription disponible sur le site www.jawhara-talents.ma.

Jawhara Talents est un tremplin permettant aux jeunes souhaitant se faire connaître d’accéder à leurs pre-mières scènes devant un large public, conclut le communiqué.

Compétition "Jawhara Talents"

$ATE�LIMITELe dépôt des candidatures pour la participation à la 8ème édition de la compétition "Jawhara Talents" est fixé du 14 au 28 juin,

annoncent mardi les organisateurs dans un communiqué.

• Dépôt de candidatures du 14 au 28 juin.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 11Lignes rouges

Le staff médical et paramédical a

commencé à accueillir les pa-tients et leur assurer les consul-tations nécessaires selon les besoins.

Ainsi, le représentant per-manent du Maroc auprès de la Ligue arabe, Ahmed Tazi, a effectué une visite à l’hôpital en compagnie du vice-ministre des Affaires étrangères palestinien, Ghazi Hamad.

Différentes spécialités sont proposées, dont la cardiologie, l’ophtalmologie, l’ORL, la gyné-cologie-obstétrique, la trauma-tologie, la pédiatrie et la radio-logie.

L’hôpital dispose également d’un laboratoire d’analyses médicales, de salles de soins ambulatoires et des urgences, outre des équipements dédiés aux consultations et à la radiolo-gie afin d’alléger les souffrances des Palestiniens et de pallier le déficit que connait la bande de Gaza en matière de prestations

de santé.

"Le staff médical est prêt à ac-cueillir les patients et à leur pro-diguer des soins médicaux de qualité dans les différentes spé-cialités, a indiqué le colonel Ah-med Bounaïm, médecin-princi-pal de cette structure médicale, dans une déclaration à la MAP.

Il a noté que le staff médical et

chirurgical jouera son rôle afin de répondre aux besoins des patients, en termes de consulta-tions et de médicaments néces-saires, soulignant que l’objectif final est de faire réussir cette mission humanitaire sur tous les niveaux, en application des Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI.

A cette occasion, M. Tazi a

visité le dépôt d’aides humani-taires, acheminées par le Maroc au profit du peuple palestinien, et supervisé l’opération de dis-tribution de denrées alimen-taires aux familles nécessiteuses.

Les aides humanitaires maro-caines au profit du peuple pales-tinien sont arrivées, dans la nuit de vendredi à samedi, dans la bande de Gaza.

L’ensemble des lots consti-tuant ces aides ont été achemi-nés, en provenance de la base aéroportuaire de l’Est du Caire, à travers le poste frontalier de Rafah.

A noter que le staff médical et paramédical de l’hôpital de campagne médico-chirurgical marocain comprend notamment 13 médecins et 21 infirmiers exerçant dans différentes spécia-lités.

Cette initiative reflète l’élan de solidarité du Royaume du Maroc, sous la conduite éclai-rée de SM le Roi, avec les pays frères et amis et le soutien concret et effectif du Royaume au peuple palestinien et à sa cause juste.

Le 29 mai dernier, SM le Roi Mohammed VI avait présidé, su-pervisé personnellement et don-né le coup d’envoi, à l’aéroport international de Casablanca, de l’opération d’acheminement de l’aide humanitaire destinée au peuple palestinien frère.

ES : Jaouad Touiouel

Gaza

!USSITÁT�DITxL’hôpital de campagne médico-chirurgical marocain, déployé par les Forces armées royales (FAR) dans la bande de Gaza, a commencé, mardi 12 juin, à accueillir les patients et les blessés pales-

tiniens pour leur prodiguer les soins nécessaires dans les différentes spécialités.

• L’hôpital de campagne médico-chirurgical marocain est opérationnel.

Placée sous le signe ‘’quartier

propre : droit et devoir’’, cette action s’inscrivait dans le cadre du projet environnemental ‘’coproduction de la propreté’’, initié par l’Association des en-seignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT), en parte-nariat avec le ministère délégué chargé de l’environnement et la fondation suisse Drosos.

Cette compagne de sensibi-lisation a été marquée, entre autres, par l’organisation d’un atelier de dessin au profit des enfants, la remise d’un lot de petit outillage de jardinage par l’AESVT Ifrane-Azrou à cer-tains quartiers et le vernissage d’une exposition sur le projet

‘’coproduction de la propreté’’, qui tend à améliorer le cadre de vie des citoyens et proté-ger les ressources naturelles au Maroc. ‘’Cet évènement vise en premier temps à sensibiliser la population, en mettant l’accent sur l’impact négatif des déchets

solides et ménagers sur la san-té publique, pour inaugurer ensuite une nouvelle approche axée sur le tri des déchets et leur valorisation’’, a indiqué à cette occasion le président de la sec-tion de l’AESVT Ifrane/Azrou, Abbas El Hassan.

La valorisation des déchets contribuera à la réduction des conséquences néfastes sur les ressources naturelles, à la création de postes d’emploi et à la promotion d’une bonne gestion à même de protéger l’environnement, a-t-il pour-

suivi, ajoutant par ailleurs que cette campagne sera étendue à d’autres quartiers de la ville d’Azrou et des localités de la province d’Ifrane. Le projet en-vironnemental ‘’coproduction de la propreté’’, qui s’inscrit dans le cadre du programme national des déchets ménagers (PNDM), destiné à valoriser les déchets des communes, cible 90 quartiers dans 22 villes marocaines.

Il vise à améliorer la propreté des espaces de vie, renforcer les valeurs de solidarité et de vie commune, mobiliser et coordon-ner les interventions des divers acteurs et partenaires locaux et suivre les étapes de création des systèmes de tri à la source, ainsi que la collecte et la valorisation durable des déchets ménagers.

Province d’Ifrane

3ENSIBILISER�ET�VALORISERUne campagne de sensibilisation à la gestion et à la valorisation des déchets a été organisée récemment à Azrou (province d’Ifrane) en

faveur de la population et d’acteurs de la société civile.

• Une campagne de sensibilisation à la valorisation des déchets à Azrou.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 12Lignes rouges

En vertu de l’article 9 du décret n 2-00-

425 du 7 décembre 2000 relatif au contrôle de la production et de la commercialisation du lait et produits laitiers, toute utili-sation du lait en poudre dans la fabrication des laits pasteurisé et UHT est interdite, relève le ministère, notant que "le Maroc a fait le choix d’interdire com-plètement son utilisation dans le lait frais pasteurisé.

Pour le lait UHT, l’utilisation du lait en poudre n’est possible qu’en cas de dérogation basée sur des besoins spécifiques, ex-plique la même source, faisant observer que l’objectif d’un tel parti pris émane de la volonté du Maroc de protéger l’amont agricole et les intérêts des petits éleveurs et paysans à travers le maintien d’une activité de col-lecte de lait frais constante et régulière. Le ministère précise en outre que la reconstitution du lait à partir des préparations lai-tières et du beurre "ne présente pas d’intérêt économique parti-culier".

"Compte tenu du prix actuel

de ces matières, le coût du lait reconstitué se situerait à 4 dh/litre, ce qui est équivalent, voire 15% plus cher que le prix moyen du lait payé aux producteurs par les industriels laitiers", fait-il re-marquer. De même, le ministère fait savoir que "compte tenu de la situation particulière surve-nue dans le secteur laitier et afin de prévenir toute irrégularité ou non-respect des réglementations en vigueur, plusieurs actions ont été menées afin de protéger les intérêts des éleveurs et des consommateurs".

Dans le cadre des opérations

de contrôle menées par l’ONS-SA sur les produits laitiers, des bilans-matière de l’utilisation du lait frais et de la poudre de lait ou préparation laitière en poudre ont été effectués sur les 5 derniers mois sur la base des registres présentés par les indus-triels, indique le ministère qui assure que les bilans-matière font ressortir que les quantités de lait collectées auprès des éle-veurs couvrent les besoins pour la préparation du lait pasteurisé et UHT. Un reliquat de lait frais est même dégagé est utilisé selon les industriels dans la fabrication des dérivés laitiers", ajoute-t-il.

"Aussi, poursuit le commu-niqué, les bilans matière ne peuvent démontrer une uti-lisation de la poudre dans la fabrication du lait pasteurisé et UHT", insiste le ministère.

Le ministère relève en outre que, dans le secteur laitier, "la poudre de lait ou préparation laitière en poudre est commune et autorisée pour la préparation des dérivés laitiers, tels que les laits fermentés, yaourts, fro-mages et desserts lactés", fai-sant observer que les opérations de veille et de contrôle se pour-suivent de manière régulière,

et que "tout écart ou infraction aux réglementations en vigueur sera sanctionné". Un projet de décret est également en cours dans l’objectif de renforcer le contrôle et la traçabilité de l’uti-lisation du lait en poudre afin de protéger la filière de tout déséquilibre, souligne la même source

Notant que l’utilisation de la poudre de lait ou préparation laitière en poudre dans toutes sortes d’aliments ne représente aucun enjeu sanitaire, le minis-tère indique que ces matières font l’objet d’importations régulières au Maroc par les opérateurs du secteur agro-alimentaire et sont utilisées dans la fabrication de divers produits (dérivés laitiers, chocolat, biscuits, confiserie, fro-mage fondu, etc…).

Pour les 5 premiers mois de 2018, l’importation de la poudre de lait et des préparations lai-tières en poudre s’est située à 14.700 T, affirme le ministère, faisant remarquer que "seuls 28% des volumes importés ont été réalisés par les industriels laitiers (4 100 T), soit 5 % de la production nationale de lait pendant cette période".

Dans un commu-niqué parvenu

lundi à la MAP, l’ONSSA sou-ligne que contrairement à la publication par certains médias d’informations faisant état de "l’absence du contrôle des pro-duits laitiers commercialisés au Maroc", le lait et les produits laitiers fabriqués au niveau na-tional font l’objet d’un contrôle rigoureux tout au long de la chaîne de production, depuis l’élevage jusqu’aux points de vente.

Ces contrôles, précise le com-muniqué, visent à s’assurer de l’état de santé des animaux, de l’origine et de la qualité des

aliments utilisés dans l’alimen-tation animale, du respect des bonnes pratiques d’encadre-ment vétérinaire et de la qualité du lait produit et commercialisé par les établissements de trans-formation. En outre, les points de ventes font également l’objet de contrôles pour s’assurer du respect de la chaîne de froid et de la conformité de l’étiquetage. Tout produit non conforme est saisi et détruit, note le commu-niqué.

A l’import, l’ONSSA relève que les produits laitiers su-bissent un contrôle systématique au niveau des postes d’inspec-tion frontaliers, pour s’assurer de leur conformité sanitaire et de qualité, ainsi que de leur éti-

quetage, et que les produits non conformes ne sont pas admis sur le territoire national.

Au titre de l’année 2017, les services de l’ONSSA ont contrô-lé 74.688 tonnes de produits lai-tiers à l’importation et ont refou-lé 250 tonnes non conformes, a ajouté la même source, précisant que ses services ont effectué 162 visites d’évaluation et 332 visites d’inspections des établissements laitiers. Ils ont réalisé 30.635 sor-ties de contrôle sur le terrain au niveau des laiteries, des points de vente de crèmes glacées, des épiceries et des grandes et moyennes surfaces.

En 2017, les services de l’ONS-SA ont procédé à la saisie de

217 tonnes de laits et produits laitiers pour non-respect des conditions sanitaires, ont réa-lisés 843 prélèvements de pro-duits laitiers à des fins d’analyse et ont dressé 155 procès-verbaux contre les contrevenants, selon le communiqué.

A fin mai 2018, les services de l’ONSSA ont contrôlé 28.647 tonnes de produits laitiers à l’importation et ont refoulé 150 tonnes non conformes, rappelle le communiqué, notant que ses services ont effectué 40 visites d’évaluation et 83 visites d’ins-pections des établissements lai-tiers. Ils ont réalisé 10.471 sor-ties de contrôle sur le terrain au niveau des laiteries, des points de vente de crèmes glacées,

des épiceries et des grandes et moyennes surfaces et ont pro-cédé à la saisie de 07 tonnes de laits et produits laitiers pour non-respect des conditions sani-taires.

Les services de l’ONSSA ont réalisé, à fin mai 2018, 209 pré-lèvements de produits laitiers à des fins d’analyse et ont dressé 80 procès-verbaux contre les contrevenants.

L’ONSSA rassure ainsi les consommateurs sur la qualité et la salubrité des laits commer-cialisés par les établissements agréés, soulignant qu’il "ne peut pas garantir la qualité sanitaire des laits de colportage, qui com-portent des risques sanitaires".

Laits pasteurisé et UHT

,A�LOI�EST�FERME

Qualité et la salubrité du lait et des produits laitiers commercialisés

,�/.33!�RASSURE

L’utilisation du lait en poudre dans la fabrication des laits pasteurisé et UHT est interdite depuis décembre 2000, souligne le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts dans un communiqué, en réaction aux questions soulevées dernièrement

au sujet de l’utilisation de la poudre de lait dans la préparation du lait frais au Maroc.

L’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) rassure les consomma-teurs que le lait et les produits laitiers sont régulièrement contrôlés.

• L’utilisation du lait en poudre dans la fabrication des laits pasteurisé et UHT est interdite depuis décembre 2000.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 13Lignes rouges

Casablanca

Qui succède à Mdina-Bus

Casa-Transports vient de lancer un appel d’offres afin de désigner le prochain délé-gataire du transport en commun par bus à

Casablanca. Il s’agit d’une consultation qui se déroulera en 2 temps. Tout d’abord, la phase de présélection de plusieurs opérateurs, qui sera suivie par la désignation de l’adjudicataire final. Dernier délai pour le dépôt des dossiers : le vendredi 13 juillet. La SDL en charge de la mobilité prépare déjà l’après Mdina-Bus. Le contrat de l’actuel délégataire arrive en effet à échéance en 2019.L’Établissement de Coopération Intercommu-nale "Al Baida", qui représente 18 communes du Grand-Casablanca, a mandaté Casa Trans-port pour mener l’intégralité du processus de contractualisation avec un ou plusieurs exploitants afin d’assurer un service régulier de transport en commun par autobus à partir de novembre 2019.

Bab Sebta

Cadenas et fêtes religieuses

Le passage frontalier de Sebta sera fermé à partir de mercredi 13 juin jusqu’au dimanche 24, selon les autorités locales. En cause, la

célébration de l’Aïd El Fitr au Maroc et celle de la Saint-Antoine en Espagne. Bab Sebta devrait ainsi rouvrir le lundi 25 juin. Cette décision a été prise avec les autorités marocaines, explique-t-on côté espagnol. Ces dernières semaines, des tensions se sont produites au niveau du point de passage de Tarajal avec l’avalanche de porteurs. Ce lundi 11 juin, le trafic était encore très dense.

Répondant à une ques-tion orale du groupe

du rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants, sur "le rapprochement de la justice aux citoyens", M. Aujjar a précisé qu’il s’agit de tribunaux de Tiflet, Mechra Bel Ksiri, Driwach, Souk Sebt Oulad Nemma et Targuist, notant que ces tribunaux vont être aménagés et do-tés de tous les moyens logistiques et techniques, pour être opérationnels en septembre prochain.

Dans ce cadre, il a également noté que le nouveau décret relatif à la cartographie judiciaire n° 2.17.688, (7 décembre 2017), stipule la créa-tion d’une nouvelle Cour d’appel au niveau de la région de Guel-mim-Oued Noun, (Cour d’appel à Guelmim), la transformation de 7 centres judiciaires en tribunaux de première instance, (Tinghir, El Ha-jeb, Biougra, Sidi Ifni, M’diq, Jerrada et Driwach), et la transformation de 5 autres en tribunaux de première instance, (Tiflet, Mechra Bel Ksiri, Bouznika, Souk Sebt, Oulad Nemma et Targuist), ainsi que la création d’un nouveau tribunal de première instance (Tahannaout), outre le

changement de la compétence ter-ritoriale de plusieurs Cours d’appel pour l’adaptation de la cartographie judiciaire au découpage régional du Royaume.

M. Aujjar a en outre fait savoir qu’à la lumière de cette révision, la car-tographie judiciaire est, désormais, composée de 22 Cours d’appel au lieu de 21 dans le décret annulé, et 83 tribunaux de première instance au lieu de 70 dans le décret annulé, soulignant que dans le cadre de la mise en oeuvre des dispositions du nouveau décret, la création des nou-

veaux tribunaux sera progressive et en parfaite coordination avec le Conseil supérieur du pouvoir judi-ciaire, conformément à un agenda, qui prend en compte la disponibilité des ressources humaines, logistiques et techniques.

Les tribunaux du Royaume se sont renforcés récemment par la sortie d’une promotion de 218 magistrats qui ont rejoint les différentes juridic-tions du Royaume, alors que 140 at-tachés de justice ont intégré l’Institut supérieur de la magistrature en vue de poursuivre leur formation.

Mohamed Aujjar

#INQ�NOUVEAUX�TRIBUNAUXLe ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, a indiqué, lundi 11 juin à Rabat, que cinq nouveaux tribunaux de première instance vont commencer à fournir leurs services aux citoyens, d’ici fin 2018.

• Mohamed Aujjar.

Les réserves internatio-nales nettes sont res-

tées, d’une semaine à l’autre, quasi-ment inchangées à 229 milliards de dirhams (MMDH), indique BAM, précisant qu’au cours de la même période, aucune opération d’adjudi-cation n’a été réalisée sur le marché de change.

Concernant ses interventions sur le marché monétaire, Bank Al-Maghrib indique avoir injecté un montant de 56 MMDH sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres et 3 MMDH accordés dans le cadre du pro-gramme de soutien au financement de la TPME, notant que le montant total des interventions ressort à 59 MMDH. Du 31 mai au 06 juin, le taux interbancaire s’est quasiment stabili-

sé à 2,27% et le volume des échanges s’est établi à 4 MMDH après 4,3 MMDH, une semaine auparavant, ajoute la Banque centrale.

Lors de l’appel d’offres du 6 juin (date de valeur le 7 juin), Bank Al-Maghrib a injecté un montant de 57 MMDH sous forme d’avances à 7 jours. S’agissant des indicateurs bour-siers, le MASI s’est déprécie de 0,9%,

cumulant ainsi une contre-perfor-mance annuelle de 0,9% depuis le dé-but de l’année, relève la même source, ajoutant que le volume global des échanges s’est chiffré à 1,3 MMDH contre 1 MMDH la semaine dernière. Sur le marché central, le volume quo-tidien moyen s’est chiffré à 131,3 mil-lions de dirhams contre 206,2 MDH une semaine auparavant et les opéra-tions de blocs ont totalisé 685,2 MDH.

Selon les indicateurs hebdomadaires de la BAM

,E�DIRHAM�S�APPR¶CIELe dirham s’est apprécié de 0,68% vis-à-vis du dollar et s’est déprécié de 0,41% par rapport à l’euro au cours de la pé-riode allant du 31 mai au 06 juin 2018, selon les indicateurs

hebdomadaires de Bank Al-Maghrib (BAM).

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 14Lignes rouges

Cette journée en tout point extra-

ordinaire a vu le président de la première puissance mondiale afficher une forme de complicité avec l’héritier de la dynastie des Kim, qui règne d’une main de fer sur la Corée du Nord depuis plus de 60 ans.

Le locataire de la Maison Blanche, qui revendique haut et fort son approche iconoclaste de la diplomatie, a assuré que le processus de dénucléarisation pourrait commencer "très rapi-dement", après des décennies de tensions autour des ambitions atomiques de Pyongyang. Mais la formulation de la déclaration commune reste très vague, en particulier en termes de calen-drier, et s’en remet à des négo-ciations ultérieures pour sa mise en oeuvre.

Le texte reprend de précédents engagements du régime nord-coréen, jamais mis en oeuvre, sans préciser que la dénucléa-risation doit être "vérifiable et irréversible", comme le récla-maient avec force les Etats-Unis avant le sommet de Singapour.

"Kim Jong Un a réaffirmé son engagement ferme et inébran-lable en faveur d’une dénucléa-risation complète de la pénin-sule coréenne", est-il écrit.

2IEN�DE�CONCRET

Au cours d’une longue confé-rence de presse particulièrement décousue, Donald Trump, qui a expliqué ne pas avoir fermé l’oeil "pendant 25 heures", a en particulier évoqué le potentiel touristique et immobilier de la Corée du Nord qui dispose, a-t-il tenu à souligner, de "très belles plages".

Il a martelé que les sanctions contre la Corée du Nord res-teraient en vigueur tant que la "menace" des armes atomiques ne serait pas levée et réaffirmé qu’un départ des troupes amé-ricaines basées en Corée du Sud n’était pas, pour l’heure, à l’ordre du jour.

Mais le président américain a aussi fait une concession de taille. Il a en effet déclaré qu’il

mettrait fin aux manoeuvres militaires communes avec la Corée du Sud, qu’il a lui-même qualifiées de "très provocatrices" à l’égard du Nord qui exigeait d’ailleurs de longue date le gel de ces manoeuvres, source de tensions récurrentes.

Selon Vipin Narang, un pro-fesseur au Massachusetts Ins-titute of Technology, "la Corée du Nord n’a rien promis de plus qu’au cours des 25 dernières années". "A ce stade, il n’y a aucune raison de penser que ce sommet débouche sur quelque chose de plus concret que cela sur le front du désarmement", a-t-il dit à l’AFP.

Analystes et historiens rap-pellent à l’unisson que le régime de Pyongyang est passé maître dans l’art des promesses non tenues. En 1994 puis en 2005, des accords avaient été conclus mais aucun d’entre eux n’a ja-mais été réellement appliqué. La rencontre, la première entre un président américain en exercice et un leader nord-coréen, a été marquée par plusieurs poignées de main appuyées, des images inimaginables il y a encore quelques mois lorsque les deux hommes échangeaient menaces et invectives.

Kim Jong Un a estimé avoir

"tourné la page du passé" après avoir surmonté de "nombreux obstacles" pour arriver à cette rencontre, "bon prélude à la paix".

Donald Trump a quant à lui salué la "relation très spéciale" établie avec celui qui règne sans partage sur la Corée du Nord et est en particulier soupçonné d’avoir ordonné l’assassinat de son frère l’an dernier dans un aéroport en Malaisie.

Tout sourire, le président amé-ricain s’est montré particulière-ment élogieux à l’égard de Kim Jong Un, "très talentueux" et "très bon négociateur", lui pro-diguant des superlatifs d’ordi-naire réservés à ses alliés.

"Nous nous rencontrerons de nouveau", a lancé Donald Trump qui s’est dit prêt à se rendre, "le moment venu", à Pyongyang, et à inviter l’héri-tier de la dynastie des Kim à la Maison Blanche.

"C’est une énorme victoire pour Kim Jong Un, qui a fait un véritable coup avec son face-à-face avec le président", relève Michael Kovrig, de l’In-ternational Crisis Group (ICG) à Washington, soulignant que son père comme son grand-père "en avaient rêvé". "Pour

les Etats-Unis comme pour la communauté internationale, c’est un point de départ posi-tif pour des négociations qui devraient être longues et diffi-ciles", ajoute-t-il.

La Chine, le principal parte-naire de la Corée du Nord, a salué le début d’une "nouvelle histoire". Le Japon a de son côté été plus mesuré, se réjouissant seulement d’un "premier pas vers un règlement d’ensemble".

2ENONCER�AU�NUCL¶AIRE

Nombre de pays ont salué l’enclenchement d’un processus diplomatique, certes embryon-naire, mais qui éloigne la pers-pective d’un conflit. L’Union européenne a loué une "étape capitale et nécessaire" vers une dénucléarisation de la pénin-sule. La Russie a parlé d’un évé-nement "positif".

MM. Trump et Kim se sont entretenus pendant près de cinq heures, d’abord une quaran-taine de minutes en tête-à-tête, puis au cours d’une réunion de travail elle-même suivie d’un déjeuner.

Au menu, savant mélange de mets occidentaux et asiatiques : cocktail de crevettes, porc crous-

tillant sauce aigre-douce et tarte tropézienne.

Kim Jong Un, qui n’avait jusqu’à ses récents déplace-ments en Chine, jamais effec-tué la moindre visite officielle à l’étranger, est apparu très dé-contracté depuis son arrivée à Singapour.

Lundi soir 11 juin, le diri-geant nord-coréen, à la tête de l’un des pays les plus fermés du monde, s’est offert une specta-culaire sortie nocturne, visitant, visiblement ravi, les hauts lieux touristiques de la ville. L’arse-nal nucléaire nord-coréen a valu à Pyongyang une impres-sionnante série de sanctions de l’ONU au fil des ans.

Pour convaincre la Corée du Nord d’y renoncer alors que le régime des Kim y a toujours vu une forme d’assurance-vie, Do-nald Trump s’est formellement et personnellement engagé dans le document commun à apporter des "garanties de sécurité". Elles seront "uniques" et "différentes" de celles proposées jusqu’ici, a promis Mike Pompeo.

Le président américain a quitté Singagour en fin d’après-midi, avant Kim Jong Un qui de-vait pour sa part quitter ce pays dans la soirée.

Sommet de Donald Trump et Kim Jong Un

4¸TE ° T¸TE�DE�MULESDonald Trump et Kim Jong Un ont eu mardi 12 juin un tête-à-tête historique qui a abouti à la signature d’une déclaration commune sans percée majeure sur la

question cruciale de l’arsenal nucléaire de la Corée du Nord.

• Donald Trump et Kim Jong Un.

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La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 15Lignes rouges

En réponse à une question centrale

à la Chambre des conseillers sur "la souffrance des familles après l’obtention de leurs enfants du diplôme du baccalauréat pour s’inscrire dans les universités, les écoles et les instituts d’ensei-gnement supérieur", posée par le groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, M. Samadi a indiqué que les structures d’in-formation et d’orientation au sein des universités et des aca-démies régionales de l’éduca-tion et de la formation oeuvrent pour la même fin.

Le secrétaire d’Etat a égale-ment évoqué la publication des circulaires ministériels conte-nant les informations relatives à l’opération d’inscription et la carte universitaire sur les filières pour les établissements ouverts au public et aux objectifs de la formation et ses spécificités, la durée des études et le diplôme délivré, la capacité d’accueil, les conditions et les procédures de candidatures, la date des concours et l’annonce des résul-tats, pour les établissements à accès limité.

M. Samadi a souligné que ces circulaires sont publiés sur le site électronique du ministère

et généralisés sur les présidents des universités et les directeurs des académies, des directions provinciales et des lycées pu-blics et privés, soulignant aussi l’actualisation annuelle des don-nées contenues dans le guide "Perspectives professionnelles: Guide de l’éducation et de la formation au Maroc".

Il a aussi relevé que le taux de

réalisation du portail national unifié d’information et d’orien-tation, regroupant les informa-tions sur toutes les cycles d’édu-cation et de formation et les perspectives professionnelles a atteint 95%, dans l’attente de son lancement officiel début 2019.

En ce qui concerne les critères de sélection selon les régions, M. Samadi a souligné l’adoption

durant l’année scolaire 2016-2017 d’une nouvelle procédure d’accès aux établissements uni-versitaires à accès limité, basée sur l’unification de la méthode du calcul des moyennes de sé-lection finale ou celles de pré-sé-lection pour passer le concours d’accès (75 % de la moyenne générale des notes obtenues lors de l’examen national de la deu-xième année du baccalauréat et

25 % de la moyenne générale des notes obtenues à l’examen régional de la première année du baccalauréat).

Cette procédure vise à réduire les écarts au niveau de l’évalua-tion du baccalauréat, à conso-lider les principes d’équité et d’égalité des chances entre tous les candidats et à augmenter de 50 % le nombre des sièges dis-ponibles dans les établissements d’enseignement supérieur à accès limité pour les facultés de médecine, de pharmacie, de médecine dentaire, les écoles nationales de commerce et de gestion, les écoles nationales des sciences appliquées, les facultés des sciences et de technologie et les écoles supérieures de tech-nologie. Cette mesure portera à 30.000 le nombre de places du-rant l’année universitaire 2018-2019, contre 20.000 places l’an-née précédente, a-t-il dit.

De même, le ministère pro-cèdera durant l’année univer-sitaire 2019-2020 au lancement d’un système d’informatique national unifié (actuellement en cours d’expérimentation) pour la sélection des candidats admis aux établissements à accès limité en fonction des moyennes des notes obtenues aux examens national et régional du baccalau-réat, a-t-il conclu.

Parcours de formation post-baccalauréat

$ROIT�°�L�INFORMATIONLe ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique oeuvre à fournir aux étudiants et leurs parents toutes les informations sur les parcours de formation post-baccalauréat, a souligné, mardi 12 juin à Rabat, le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Re-

cherche scientifique, Khalid Samadi.

• Khalid Samadi, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Bien souvent, il aime son travail,

mais ne peut tout simplement plus tolérer son gestionnaire. Il quitte l’organisation pour de bon, alors qu’il serait resté en-core plusieurs années si le climat avait été moindrement plus sain. Tout ceci à cause du mauvais boss. Mais c’est quoi un mauvais boss ? J’imagine que bien des gens savent de quoi je parle!

Ce fameux gestionnaire qui te rend la vie difficile, qui amène un mauvais stress de manière

constante, qui contribue à te re-mettre en question trop souvent, qui te donne le goût de prendre des congés de maladie tous les jours, qui te fait sentir mal dès qu’il en a la chance et qui ne réa-lise pas du tout en quoi son com-portement a un impact négatif dans ta vie.

Imaginez le déchirement de quitter un emploi qui vous pas-sionne dans un tel contexte. C’est inacceptable et il est temps de mettre un frein à cette épidé-mie de mauvais gestionnaires. Mais pourquoi y a-t-il autant de mauvais gestionnaires dans

le monde du travail? Il y a sans doute bien de réponses à cette question, mais, selon moi, c’est parce que le rôle de gestionnaire est trop souvent la seule option offerte par les organisations pour permettre aux gens d’évo-luer dans leur carrière. Les gens veulent avancer dans leur vie, avoir plus de responsabilités, avoir un plus grand impact et gagner un meilleur salaire.

Devenir gestionnaire devient donc le seul moyen d’y parve-nir. Une personne peut être très bonne dans un rôle, mais cela ne veut pas dire qu’elle a ce qu’il

faut pour gérer d’autres per-sonnes qui font ce même travail.

C’est subtil, mais ce n’est pas du tout la même chose. Oui c’est super important de bien comprendre le travail à faire, mais c’est surtout le facteur hu-main qui complique les choses et amène toute la complexité au rôle de gestionnaire. Bref, la nature humaine est imprévi-sible! Ce qui est triste, c’est que trop souvent, les gestionnaires en place ne sont pas les bonnes personnes et ce sont les em-ployés sous leur supervision qui écopent le plus.

Tribune libre

#�EST�QUOI�LE�MAUVAIS�BOSS��

• Par Abdellatif Berrada.

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Balisage La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 16

A mesure que le verdict final

approchait à grands pas, les journaux de la presse -papier s’enfonçaient dans la perplexité en pensant aux procédés les plus appropriés pour effec-tuer un bouclage qui apporte à leurs lecteurs les informations idoines et les analyses qui vont avec. Ainsi le Maroc aura tenu jusqu’au bout. En menant une bataille conquérante sans com-

plexe d’infériorité face à trois pays â dimension continentale. Le royaume avait d’abord com-mencé par dénoncer les ma-noeuvres de la FIFA, et à aucun moment il n’est resté impassible rendant au coup par coup les dé-rapages. Jusqu’au bout il a joué ses dernières cartes.

Par exemple, lors d’une ultime réunion de la FIFA tenue à Mos-cou lundi 11 juin, la délégation marocaine n’a pas manqué de souligner les failles de son rival, qui présentait également son dossier aux électeurs des six continents membres de la FIFA.

L’un des aspects pointé du doigt fut celui là même qui passe pour être l’un des arguments forts de la candidature améri-caine: si la Coupe du monde 2026, rabâchent les promoteurs de ce dossier, était confiée à la candidature tripartite Canada-

États-Unis-Mexique, les retom-bées économiques seraient de 14,3 milliards de dollars de bé-néfices pour la FIFA, friande de cachets faramineux.

Si l’argument financier semble séduire l’ensemble des soutiens de la candidature nord-améri-caine, dont Gianni Infantino, président de l’instance interna-tionale du football, la thèse est toutefois bien trop simpliste aux yeux du Maroc, qui n’a pas man-qué lors de cette réunion de dis-créditer les promesses de béné-fices émises par United2026. “Il y a beaucoup d’incertitudes (...) Cela ne correspond ni à des faits historiques, ni à une extrapo-lation future, c’est un exercice qui va au-delà”, a ainsi déclaré le président de la Fédération Royale Marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, selon une dépêche d’Associated Press (AP).

Un panel de La FIFA a estimé “significativement plus élevé” le chiffre prévisionnel des Améri-cains face au Maroc qui ne rap-porterait que 7,2 milliards de dollars de profits à la FIFA dans ce prochain tournoi à 48 équipes. Maroc 2026 réplique et note à son tour que 5 millions de dol-lars de bénéfices net seraient déjà pour la FIFA “un record mondial”.

Outre l’aspect financier, la réunion a permis à Moulay Ha-fid Elalamy, président du comité de la candidature du Maroc pour ce mondial, de rappeler le “sérieux et professionnalisme remarquable” avec lequel le Maroc a mené sa campagne de candidature.

“À 24 heures du vote final pour la désignation du pays or-ganisateur, l’équipe de candida-ture a eu des rencontres dans la

capitale russe avec des membres des confédérations asiatique, africaine et européenne et a pro-fité ainsi de la présence de plus de 200 votants au congrès pour pouvoir rencontrer le maximum d’entre eux”, a précisé MHE dans une déclaration à la MAP.

Le royaume a “dépassé des étapes extrêmement importantes et a mené sa campagne avec un professionnalisme remarquable qui a été apprécié par tous les participants”, a poursuivi le pré-sident du comité, relevant qu’il y a “d’autres enjeux qu’unique-ment le sport et, dans ces cas d’espèce, les gens changent de position de minute en minute”.

,E�VOTE�AFRICAIN��CET�APPUI�TR·S�SOLLICIT¶

La délégation nord-améri-

0AR�-OHAMMED4AOUlQ�"ENNANI

•••

Mondial 2026

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Balisage La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 17

caine a été accueillie par des applaudissements polis et sa présentation n’a pas suscité de questions de la part des nations présentes, rapporte la dépêche d’AP. Alors qu’elle peut compter sur l’appui de tout le continent américain, United 2026 lorgne sur l’Afrique, continent qui, sauf surprise, devrait se prononcer majoritairement en faveur du dossier marocain. Après les sou-tiens du Libéria, de la Namibie et du Zimbabwe, les Américains cherchent à rassembler davan-tage de pays du sud du conti-nent noir.

Durant une réunion de la Confédération Africaine de Football, ayant eu lieu le même jour, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, a lancé un appel à la “cohésion continen-tale” aux 53 fédérations afri-caines présentes, soulignant

une “obligation de favoriser la famille” bien qu’il s’agisse “d’un choix personnel” pour les nations.

Selon AP, cette réunion de la CAF a débuté par l’annonce de la démission de son vice-pré-sident Kwesi Nyantakyi, qui a aussi quitté ses fonctions au sein de la commission exécutive de la FIFA en raison de l’enquête pour corruption dont il est la cible au Ghana. Dans un reportage télé-visé diffusé la semaine dernière, on y voit Nyantakyi accepter 65.000 $ de la part de reporters se faisant passer pour des hommes d’affaires souhaitant entrer dans les bonnes grâces du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, et d’autres hauts dirigeants. Le Ghana a toutefois conservé son droit de vote suite à la révéla-tion de ce scandale qui rappelle bien des périodes sombres de la FIFA.

A la veille du verdict, on fai-sait remarquer que le Maroc tenait toujours bien après plu-sieurs mois de bataille acharnée. Les Marocains poursuivaient le lobbying de dernière minute. “Ces rencontres sont d’une grande importance puisqu’elles offrent l’opportunité de réu-nions avec les pays indécis entre les deux candidatures, afin de leur permettre de prendre une orientation claire”, a indiqué le président du comité de la candidature marocaine, notant qu’elles constituent aussi “le moment de leur présenter le Maroc dans ses réalisations, ses diversités et ses capacités”.

Dans un autre hôtel de Mos-cou, le mardi matin 12 juin, les deux comités ont présenté cette fois-ci leurs candidatures aux 54 électeurs européens.

Beau joueur malgré sa défaite

écrasante (65 voix contre 134 pour «United-2026» lors du vote des délégués de la Fifa à Mos-cou, le comité marocain a salué la victoire du trio nord-améri-cain tout de suite après le vote.

,E�-AROC�NE�BAISSERA�PAS�LES�BRAS

Dans un tweet, le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani a «salué le comité de candidature du Maroc pour son sérieux et son professionna-lisme», le remerciant pour «ce rêve partagé».

A la suite de la proclamation des résultats du vote, le Comité de candidature "Maroc 2026" a félicité le trio nord-américain (USA-Canada-Mexique) pour sa désignation d’organiser la Coupe du monde 2026 de foot-ball et souligné la détermination

du Maroc à continuer sa tra-jectoire en réalisant les projets présentés dans son dossier. Le Comité de candidature a éga-lement remercié vivement les pays ayant voté pour le dossier du Maroc et rend hommage à toutes les équipes qui ont par-ticipé avec professionnalisme et abnégation à la campagne de candidature Maroc 2026. Sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Royaume du Maroc est déterminé à continuer sa trajectoire, a affirmé le pré-sident du comité de candidature « Maroc 2026 », Moulay Hafid Elalamy, notant que "les projets que nous avons présentés dans le dossier de candidature seront réalisés".

"Nous avons géré cette candi-dature avec un esprit sportif et nous poursuivrons notre che-min dans le même esprit", a sou-ligné M. Elalamy.

•••

• La délégation marocaine sous le choc des résultats.

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Par Paul Dietschy*

Il est vrai que l’événe-ment sportif coïncidait

avec le centenaire de l’indépen-dance de la « Suisse » de l’Amé-

rique du Sud. La municipalité de Montevideo baptisa l’enceinte de 100 000 places construite pour l’occasion estadio centena-rio.

Le ton était donné. Pour au-tant, la compétition initiée par le

Français Henri Delaunay et pro-mue par son compatriote Jules Rimet a-t-elle, depuis, suscité une si grande sollicitude de la part des gouvernements ? Quels profits réels et symboliques les États peuvent-ils attendre de l’organisation d’une telle mani-

festation ?

La réponse se doit d’être nuancée. En effet, les 18 édi-tions qui se sont tenues jusqu’à nos jours se sont déroulées dans des contextes fort différents : d’abord, celui du football et de

son développement ; ensuite, celui des médias : l’irruption de la télévision à partir de 1954 (Suisse) et surtout 1966 (An-gleterre) a considérablement changé la donne en soumettant l’épreuve sportive à une expo-sition nouvelle. L’environne-

La Coupe du monde

5N�ENJEU�POLITIQUE�ET�¶CONOMIQUE�POUR�LES�%TATS��

Dès la première édition de la Coupe du monde disputée en 1930, les États ont manifesté leur intérêt, voire leur soutien, à l’organisation de la plus prestigieuse des compétitions de football. Après avoir été plébiscitée par le Congrès de la FIFA en 1929, la Fédération uruguayenne trouva ainsi un précieux auxiliaire en la personne d’Enrique E. Buero, ambas-sadeur de l’Uruguay en Belgique. Ce dernier parcourut l’Europe et fit marcher son carnet

d’adresse pour convaincre les équipes nationales européennes de traverser l’Atlantique.

• United 2026 a su par tout les moyens tirer son épingle le du jeu.

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ment géographique, politique et financier a également été déter-minant, même si les profits réels, en termes économiques notam-ment, ne sont pas facilement quantifiables.

*EUX�OLYMPIQUES�ET�#OUPE�DU�MONDE���

AVANTAGES�COMPAR¶S

La décision de mettre sur pied une Coupe du monde a été prise par la FIFA en 1928 sur fond de conflit entre l’organe directeur du football et le Comité inter-national olympique. Ce dernier refusait de faire la moindre concession sur la question du professionnalisme, alors que les meilleurs joueurs de la pla-nète étaient censés participer au tournoi olympique de foot-ball. Quant aux dirigeants de la FIFA, ils se montraient dési-

• Fouzi Lekjaa et Moulay Hafid Elalamy.

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reux de se réserver les bénéfices des joutes footballistiques qui représentaient environ un tiers des recettes totales de chaque Olympiade [1][1] P. Dietschy, Histoire du football, Paris, Per-rin, 2010,.... Dès 1930, la Coupe du monde s’intercalerait donc entre deux Jeux olympiques. La concurrence n’était pas évi-dente, bien que les deux événe-ments majeurs du sport mondial se targuent aujourd’hui de ras-sembler le plus grand nombre de téléspectateurs en termes d’audience télévisée cumulée [2][2] Ainsi, la Coupe du monde 2006 disputée en Allemagne....

Quoi qu’il en soit, même si l’aide de l’État est nécessaire au bon déroulement des deux compétitions, leur organisation engage les pouvoirs publics de plusieurs façons. Le stade olym-pique est tout d’abord un must, la carte de visite de toute une nation, comme l’a encore illus-tré le Nid d’oiseau des Jeux de Pékin. De leur côté, les organi-sateurs des Coupes du monde n’ont pas hésité à réemployer des édifices ayant déjà marqué l’histoire du football, comme Wembley à Londres (1966), le Monumental à Buenos Aires (1978) ou les stades olympiques de Munich (1972) ou de Berlin (2006). Nul fétichisme du stade pour les Coupes du monde par conséquent même si certaines enceintes ad hoc ont pu être construites comme le Maracanã (1950) ou le Stade de France (1998).

Du point de vue de l’inves-tissement et de la logistique, les Jeux restent sans doute plus complexes à organiser dans la mesure où des équipements de nature très variée sont conçus pour accueillir des sports d’eau ou des sports de salle (gymnas-tique et divers sports collectifs). De même, l’existence d’épreuves de voile et… de tournois de football suppose une disper-sion des équipements sportifs sur le territoire. Une dispersion que l’on retrouve, certes, dans les Coupes du monde de foot-ball, qui accueillent quelques 32 équipes et comptabilisent 64 matchs répartis dans 12 stades comme en Allemagne (2006). Si l’utilisation du territoire natio-nal suppose une logistique irré-prochable, elle permet toutefois de promouvoir l’espace national à l’étranger.

Bien que des violences entre spectateurs aient émaillé la fi-nale de la première Coupe du monde, opposant l’Argentine et l’Uruguay, ce n’est qu’à partir de la Weltpokal de 1974, organisée deux ans après le massacre des Jeux de Munich, que la ques-

tion de la sécurité est devenue un enjeu majeur dans l’orga-nisation et pour les pouvoirs publics. En accueillant sur leur territoire une Coupe du monde, les États deviennent la cible po-tentielle du terrorisme interna-tional. Mais, en même temps, ils peuvent faire étalage de maîtrise en termes de sécurité et prouver qu’ils conservent le monopole de la violence légitime. Le même constat peut aussi être dressé pour les Olympiades, d’autant que la crainte de l’attentat ta-raude toujours le mouvement olympique depuis l’explosion d’une bombe à Atlanta en 1996.

En résumé, la participation des pouvoirs publics dans l’organisation d’une Coupe du monde est sans doute d’une complexité moindre que dans celle celle des Jeux olympiques, du fait de l’unicité du sport pra-tiqué. Toutefois, en raison du désintérêt de la population mas-culine américaine pour le soc-cer ou de la concurrence du rugby et du cricket dans les an-ciens dominions et l’ex-Empire des Indes, les profits pourraient paraître moins élevés en termes d’universalité. À ceci près que dans la compétition olympique, chacune des entités sportives porte son attention sur la perfor-mance de ses athlètes, quand les matchs des Coupes du monde sont, eux, suivis par les aficiona-dos du monde entier !

5NE�AFFAIRE�D�IMAGE�S

En effet, l’enjeu d’une com-pétition sportive se mesure d’abord à l’aune de l’image valorisante qui transparaît dans les débats sportifs et dans leur champ. Que ce soit la junte mili-taire dirigée par le général Vide-

la en 1978 ou le gouvernement démocratique d’Angela Mer-kel en 2006, tout pouvoir, dont dépendent de près ou de loin les comités d’organisation des Coupes du monde, est particu-lièrement sensible aux effets de miroir que produit la compéti-tion et cherche à faire circuler les commentaires positifs des observateurs étrangers.

Dès la Coupe du monde 1934, disputée dans l’Italie fasciste, les organisateurs passent plusieurs contrats avec des compagnies radiophoniques étrangères afin de retransmettre les matchs en direct. Le rapport officiel paru en 1936 insiste d’ailleurs sur la modernité et l’efficacité des services de l’Ente Italiano Audi-zioni Radiofoniche [3][3] Coppa del Mondo. Cronistoria del II Campionato di Calcio,..., orga-nisme public en charge de la radiodiffusion. Et c’est le constat dressé par une « organisation parfaite » selon les représen-tants de la presse étrangère qui ont suivi et pu vérifier de visu l’enthousiasme du Duce pour la squadra victorieuse [4][4] F. Chisari, « “Une organisation parfaite” : la Coupe.... Bien que l’État fasciste ne se soit pas véri-tablement engagé dans l’orga-nisation de la compétition, les organisateurs en ont été les sbires zélés. Le temps du foot-ball cathodique, qui commence véritablement dans les années 1960, accroît fortement la visibi-lité de la compétition. La Coupe du monde 1966 disputée au Royaume-Uni a consacré l’avè-nement de la télévision dans les stades de football. Ceux-ci ont été spécialement aménagés pour fournir la meilleure des retrans-missions télévisées possibles, que le satellite Early Bird dif-fuse désormais dans le monde

entier. Des équipes de télévi-sion de l’EUR viennent secon-der leurs consœurs de la BBC et d’ITV pour filmer le principal événement télévisuel depuis les obsèques de Winston Churchill, célébrées un an plus tôt. Plus de 600 millions de téléspectateurs assistent à la « revanche sportive » de la Seconde Guerre mon-diale : la finale remportée par l’équipe d’Angleterre contre la sélection ouest-allemande (4-2). Non seulement les footballeurs anglais montrent qu’ils maî-trisent encore l’art du football, mais la compétition attire des touristes du monde entier dési-reux de la suivre dans la mère-patrie du jeu et de profiter des joies du Swinging London. Ha-rold Wilson ne s’y trompe pas. Si la BBC rejette sa proposition de commentaire à la mi-temps de la finale, le Premier ministre travailliste parvient à se glisser parmi les vainqueurs au balcon du Royal Garden Hotel et lors du banquet final [5][5] M. Tay-lor, The Association Game. A History of British....

Douze ans plus tard, la com-pétition disputée en Argentine fait l’objet d’une organisation fortement étatisée autour de l’Ente Autarquico Mundial 1978 (EAM 78) dirigé par l’amiral La-coste. Par son intermédiaire, la junte argentine signe toute une série de contrats avec des firmes multinationales, concernant notamment la modernisation du système de télécommunica-tions argentin, afin de retrans-mettre au mieux les rencontres et l’ordre régnant dans le pays de Videla. « C’est Siemens qui passera le réseau télévisuel à la couleur pour 48 millions de dol-lars. Sa filiale majoritaire Osram fournit le matériel d’éclairage. Bosch livre les salles de mixage,

les caméras et les cars de retrans-mission. L. M. Ericsson construit un centre de télex international et un central téléphonique inter-national automatique [6][6] W. Andreff, « Les multinationales et le sport dans... ».

,ES�LIMITES�DE�L�¶PH¶ M·RE�SPORTIF

Reste que si la population ar-gentine communie dans la liesse de la victoire finale obtenue (3-1) contre l’équipe des Pays-Bas, la compétition ne bénéficie finalement pas à la dictature. Elle contribue d’abord à aug-menter la dette argentine qui s’élève à quelques centaines de millions de dollars avant que la guerre des Malouines ne ruine définitivement ce qu’il reste de crédit à ce régime criminel. Et dans la mémoire collective, le titre que Diego Maradona et ses coéquipiers décroche en 1986 a largement contribué à effacer le souvenir de la coupe du monde passant des mains du géné-ral Videla à celles du capitaine argentin Daniel Passarella sous les yeux des téléspectateurs du monde entier.

Quoi qu’il en soit, dans les sociétés industrialisées en cours de pacification, les évènements sportifs tendent à remplacer les guerres comme lieux de mémoire des nations. N’a-t-on pas comparé la joie et l’unani-misme du 12 juillet 1998, date de la victoire de la France « black-blanc-beur » à l’allégresse des jours de la Libération ? Mais l’on sait que les lendemains peuvent déchanter. Certes, in-séré dans un trend économique favorable, l’optimisme suscité par la victoire a pu faire aug-menter de quelques dixièmes de point la croissance, boostée par le boom de la téléphonie mobile et d’Internet. Mais l’in-vasion de la pelouse du Stade de France par de jeunes suppor-ters maghrébins lors du match France-Algérie en 2001, puis les émeutes de l’automne 2005, viennent rappeler le caractère éphémère et symbolique de ces succès mondiaux. D’autant que les bénéfices escomptés sont à la merci d’un coup de tête licite ou prohibé… pouvant ensuite être presque justifié par le plus haut représentant de l’État tant la fascination exercée par le foot-ball est forte.

Au regard de l’histoire de la compétition, l’enjeu de la Coupe du monde, qu’elle soit organi-sée ou seulement disputée par l’équipe nationale, est donc d’abord appréciable à partir de critères qualitatifs difficilement mesurables. Ainsi la victoire

• Gianni Infantino, président de la FIFA.

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Balisage La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 21

surprise de l’équipe de la RFA en 1954 a-t-elle sans doute donné l’occasion au peuple ouest-alle-mand de manifester pour la pre-mière fois un sentiment de fierté nationale neuf ans seulement après la défaite de 1945. Mais il serait abusif d’y voir un élément essentiel dans le « miracle » éco-nomique qui est alors en train de se réaliser outre-Rhin. De même, la joie peu protocolaire du vieux président Sandro Pertini, dans les tribunes du stade espagnol Santiago Bernabéu en juillet 1982, a pu renvoyer à celle de millions d’Italiens célébrant au-tant la victoire des azzurri que la sortie des années de plomb. Mais malgré la passion éprou-vée par les Italiens pour le cal-cio (football), le renouveau éco-nomique italien des années 1980 est d’abord le fruit du dyna-misme des condottieri du capi-talisme transalpin et surtout des myriades de PME du Nord-Est de l’Italie. Le Mondial 90 dont l’organisation est dirigée, avec le large soutien des pouvoirs pu-blics, par Luca Cordero di Mon-tezemolo, un aristocrate pié-montais proche du groupe Fiat, cherche par ailleurs à célébrer le savoir-faire italien, notamment en matière de design industriel. Mais la compétition marquée par la stérilité offensive n’est pas un grand cru et les municipalités qui construisent à grands frais de nouveaux stades doivent s’endetter lourdement pour des édifices dont la construction est marquée par la prise d’intérêts politico-mafieux à Bari ou des malfaçons à Turin.

%NJEUX�SECTORIELS

Finalement, l’État central n’est

qu’un acteur, certes essentiel, mais parmi d’autres, afin d’ob-tenir et d’assurer l’organisation d’une Coupe du monde. Il est aujourd’hui confronté à la puis-sance nouvelle des organisations non gouvernementales (ONG) que sont les fédérations spor-tives internationales, en premier lieu la FIFA qui n’est supposée traiter qu’avec les associations membres. Tout comme les ré-gions ou les villes qui accueillent des matchs, il doit accepter des limites à sa souveraineté, en lais-sant par exemple carte blanche à la division marketing de la FIFA pour l’habillage publici-taire et symbolique des zones des stades. De même, la Corée du Sud et le Japon ont dû se résoudre à organiser conjointe-ment la Coupe du monde 2002 alors qu’ils ne le souhaitaient pas et que les contentieux, no-tamment mémoriels, entre les deux pays étaient loin d’être réglés. Enfin, la libéralisation et la privatisation des télécommu-nications ne permettent plus aux pouvoirs publics de contrôler les images capturées lors de l’évé-nement.

Aussi, plutôt que de parler d’un enjeu général clairement identifié par les gouvernants, il convient de distinguer les enjeux sectoriels qui suivent. Le premier se mesure en termes d’attractivité. Dans la compéti-tion économique mondiale, la désignation d’un pays signale sa capacité à influencer les autres acteurs des relations interna-tionales et à mobiliser des res-sources disponibles, autrement dit sa puissance, sur le mode du soft power que serait égale-ment le sport. Depuis les pre-mières éditions de la compéti-

tion, la Coupe du monde a servi de vitrine à la modernité sup-posée des pays organisateurs. À tel point qu’en 1938, après le refus des gouvernements de Front populaire d’investir dans un stade de 100 000 places, la presse française s’était inquié-tée de la comparaison que les visiteurs seraient amenés à faire avec les enceintes aux formes futuristes de l’édition organisée quatre ans plus tôt dans l’Italie mussolinienne.

Le second enjeu serait plus proprement économique. La Coupe du monde permettrait tout d’abord de réaliser des investissements structurels en termes notamment de transport et, comme on l’a vu, de télécom-munications. Mais c’est aussi l’argument conjoncturel qui est brandi. L’affluence de centaines de milliers de spectateurs en-traîne un boom de la consom-mation avec, pour corollaire, une amélioration temporaire de l’emploi et des nouvelles rentrées de fiscalité indirecte. L’impact économique d’une compétition reste toutefois sujet à controverse [7][7] Voir notam-ment B. Sturgess, C. Brady, “Hosting the....

Dans un rapport de faisabi-lité d’une candidature anglaise à l’organisation de la Coupe du monde 2018, les services du Trésor britannique ont ainsi rap-pelé que les effets positifs de la Coupe du monde 2006 en termes de croissance ne s’était plus fait ressentir dès le mois d’août [8][8] HM Treasury, Hosting the World Cup : A Feasibility.... Restent les effets à moyen terme sur la fréquentation touristique. Il n’est pas sûr toutefois que les

supporters s’étant rendus à Lens (1998) ou à Hanovre (2006) pour assister à un match de Coupe du monde soient revenus dans ces villes pour y faire du tourisme…

#ONCLUSION���LE�FOOTBALL�COMME�ENJEU

En réalité, s’il est un enjeu clairement identifiable pour l’État, c’est bien celui du foot-ball. Certes, tous les pays ne res-semblent pas à la France où les fédérations reçoivent délégation de l’État et où un gouvernement se fend d’un rapport sur la com-pétitivité de ses clubs… Mais quels que soient les rapports institutionnels entre les pou-voirs publics et les organismes sportifs, le football est devenu, pour reprendre une expres-sion consacrée, bien plus qu’un sport. Accueillir une Coupe du monde permet en effet de lan-cer un programme de moder-nisation des stades à même de régler les problèmes récurrents de violence sportive, de mettre en œuvre un réaménagement urbain et d’attribuer aux stades une utilité autre, notamment celle de lieux de profit, et non plus uniquement de cathé-drales dans le désert… après la compétition. Les spectateurs allemands ont ainsi pu bénéfi-cier d’enceintes modernisées et plus confortables pour suivre les joutes de la Bundesliga, et les clubs d’outre-Rhin ont bénéfi-cié d’un accroissement de leurs recettes. C’est d’ailleurs l’enjeu de la concurrence dans laquelle se sont engagées les Fédérations française et italienne pour obte-nir l’organisation de l’Euro 2016 avec le soutien de leur gouver-nement, d’autant que dans ces

deux pays le financement public consacré à la construction des stades reste inévitable.

* Paul Dietschy est maître de conférences à l’universi-té de Franche-Comté.

***.OTES[1] P. Dietschy, Histoire du foot-

ball, Paris, Perrin, 2010, p. 162.

[2] Ainsi, la Coupe du monde

2006 disputée en Allemagne a réuni

plus de 26 milliards de téléspecta-

teurs contre 34 milliards quatre

ans plus tôt aux Jeux olympiques

d’Athènes.

[3] Coppa del Mondo. Cronis-

toria del II Campionato di Calcio,

Rome, FIGC, 1936, p. 225.

[4] F. Chisari, « “Une organisa-

tion parfaite” : la Coupe du monde

de football de 1934 selon la presse

européenne », in Y. Gastaut, S.

Mourlane (dir.), Le Football dans

nos sociétés. Une culture populaire

1914-1998, Paris, Autrement, pp.

177-183.

[5] M. Taylor, The Association

Game. A History of British Foot-

ball, Edimbourg, Pearson Educa-

tion, 2008, p. 289.

[6] W. Andreff, « Les multina-

tionales et le sport dans les pays en

développement ou comment faire

courir le Tiers-monde après les ca-

pitaux », Tiers-Monde, vol. 29, n°

113, 1988, p. 80.

[7] Voir notamment B. Sturgess,

C. Brady, “Hosting the FIFA World

Cup. Economic Boom or Winner’s

Curse?”, World Economics, vol. 7,

n° 4, 2006, pp. 145-164.

[8] HM Treasury, Hosting the

World Cup : A Feasibility Study,

Londres, février 2007, p. 12.

Dans le contexte d’événements

majeurs, on parle souvent d’"héritage" pour désigner ces avantages. La définition de cet héritage est la suivante :

-"Les bénéfices durables générés pour l’association membre et le pays hôte - bien avant, pendant et longtemps après l’événement."

-Les pays hôtes de compé-titions de la FIFA peuvent no-

tamment bénéficier des avan-tages suivants :

-un catalyseur pour la mise en place d’installations nou-velles ou améliorées pour soutenir le développement du football à tous les niveaux

-un nombre accru de pro-grammes de développement du football, destinés à la fois au haut niveau, à la détection des talents et au football de base

-une coopération et une entente accrue entre les dif-

férentes parties prenantes - l’association membre, le gou-vernement et d’autres parties prenantes comme les villes hôtes, les partenaires commer-ciaux, les médias et la commu-nauté au sens large

-une fierté civique et un épa-nouissement de la commu-nauté accrus - les différentes parties prenantes apportent leur contribution en soutenant la candidature tandis que les personnes impliquées peuvent apprendre de nouvelles com-

pétences et suivre des forma-tions

-des partenariats renforcés et une activité commerciale ac-crue - investissements de nou-veaux sponsors, des médias, des diffuseurs et de grandes entreprises

-permet d’aider à surmonter les barrières sociales en encou-rageant notamment la parti-cipation des femmes et des jeunes

-l’utilisation de joueurs célèbres en tant que modèles

afin d’encourager les jeunes talents et promouvoir la santé et d’autres valeurs sociales.

-Certains avantages perçus par les hôtes d’événements précédents sont décrits dans une série d’études de cas.

-Voir sa candidature retenue reste bien entendu l’objectif majeur, mais la procédure de candidature peut à elle seule avoir une valeur considérable. Voir les avantages de postuler pour l’organisation d’événe-ments.

Mondial de football

'AGNANTS�ET�PERDANTS�B¶N¶lCIAIRESLa FIFA s’engage pour garantir que ses associations membres tirent profit au maximum de leur can-didature et de l’organisation de ses autres Coupes du Monde, à la fois pour la poursuite du dévelop-

pement global du football et pour atteindre des objectifs sociaux et autres de grande ampleur.

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Le projet du gazo-duc a été conçu

durant la visite royale au Nige-ria, en décembre 2016. Un ac-cord de coopération a été signé à Rabat le 15 mai 2017, enga-geant la Compagnie de pétrole nationale nigériane (NNPC) et l’ONHYM à parrainer conjoin-tement une étude de faisabilité et une FEED (ingénierie de dé-tail) pour le projet.

«Les parties nigériane et marocaine ont travaillé de ma-nière efficace et constructive afin de s’assurer que l’étude

de faisabilité du gazoduc, qui est la première phase de ce projet stratégique, soit réalisée par le contractant de manière professionnelle et conformé-ment aux meilleures pratiques internationales», ont assuré, au démarrage de cette cérémonie de signature, les directeurs de l’ONHYM et de la NNPC, Ami-na Benkhadra et Farouk Garba Said.

Ils ont fait observer que «plu-sieurs tracés ont été évalués jusqu’ici. Le premier est un tracé offshore, le second est un tracé onshore qui longe la côte. Tandis que le troisième est un

tracé mixte».

#OLLABORATION�R¶GIONALE

Les deux responsables ont affirmé que «pour des raisons d’ordres économique, poli-tique, juridique et sécuritaire, le choix s’est opéré sur une route combinée onshore/offshore».

«Le gazoduc mesure ap-proximativement 5.660 km et son CAPEX a été défini», ont-ils poursuivi, notant que la construction devrait se faire en plusieurs phases et répondre

aux besoins croissants des pays traversés et de l’Europe au cours des 25 prochaines années.

A cette occasion, les apports de ce projet stratégique ont été rappelés, notamment:

-La collaboration régionale entre le Maroc, le Nigeria, la Mauritanie et les pays de la CE-DEAO dans le but de promou-voir le commerce et le dévelop-pement dans l’intérêt mutuel des pays,

-L’intégration des économies de la sous-région conformé-ment aux objectifs du NEPAD,

-La réduction du «Torchage» du gaz et la diversification des sources d’énergie,

-La contribution à la lutte contre la désertification en utilisant le gaz comme forme d’énergie fiable et durable dans la sous-région,

-Et la création de richesse et la réduction de la pauvreté en ouvrant des opportunités de croissance économique dans la sous-région.

Les deux responsables ont précisé que les deux parties ont

Gazoduc Maroc-Nigéria : l’accord relatif à la deuxième partie du projet signé

,E�TRAC¶�DE�L�AVENIRLe Roi Mohammed VI et le président du Nigeria Muhammadu Buhari ont présidé, dimanche 10 juin à Rabat, la cérémonie de signature de trois accords de coopération bilatérale, dont un relatif au projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc. Le tracé

a été arrêté, il combinera l’offshore et l’onshore.

• Entretiens en tête-à-tête entre SM le Roi et le Président de la République Fédérale du Nigeria.

•••

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saisi l’opportunité du présent Sommet entre le Souverain et Muhammadu Buhari afin de convenir du passage à la FEED, prochaine étape de cet ambi-tieux projet.

Durant cette étape, il sera question:

-D’impliquer les Etats traver-sés et la CEDEAO, en signant des protocoles d’accord,

-De valider les volumes dis-ponibles pour l’Europe par les Majors au Nigeria et par NNPC,

-D’entamer les discussions avec les opérateurs du champ Tortue au large du Sénégal et de la Mauritanie,

-Et d’approcher les clients européens qui sont les plus im-portants Off-takers potentiels.

Parmi les actions program-mées, il est prévu:

-D’affiner les estimations de coûts d’investissements et d’ex-ploitation,

-De finaliser l’analyse écono-mique sur la base des volumes et des hypothèses de construc-tion finalisée,

-Et d’entamer les discussions avec les banques internatio-nales de développement pour tester leur disposition à finan-cer ce projet, et de préparer les

documents préliminaires.

$EUX�CHEFS�D�%TATS�ET�TROIS�ACCORDS

Les deux Chefs d’Etat ont insisté sur la nécessité de tenir pleinement compte de la di-mension écologique et environ-nementale dans les différentes étapes du Projet.

Par la suite, le Roi Moham-med VI et le Président du Nigé-ria ont présidé la cérémonie de signature des trois accords de

coopération bilatérale.

Une plateforme industrielle d’OCP pour la production d’ammoniaque au Nigéria.

Le premier accord est une déclaration conjointe entre le Maroc et le Nigéria relative à la réalisation de la phase suivante (FEED) du projet stratégique du Gazoduc. Elle a été signée par Amina Benkhadra et Farouk Garba Said.

Le second document signé est un protocole d’accord

entre OCP S.A et le Fonds souverain nigérian «Nigeria Sovereign Investment Autho-rity» pour le développement d’une plateforme industrielle au Nigeria pour la produc-tion d’ammoniaque et des produits dérivés. Il a été signé par Mostapha Terrab, PDG d’OCP S.A et Uche Orji, directeur général du Nigeria Sovereign Investment Autho-rity.

Le troisième accord est une convention de coopération dans le domaine de la forma-

tion professionnelle agricole et de l’encadrement technique entre le ministère de l’Agricul-ture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, et le ministère nigérian de l’Agriculture et du Développement rural. Il a été signé par Aziz Akhannouch et Audu Ogbeh, ministre nigérian de l’Agriculture et du Dévelop-pement rural.

Ces accords s’inscrivent en droite ligne de la vision royale pour un partenariat Sud-Sud agissant et solidaire.

• Cérémonie de signature de trois accords de coopération bilatérale, dont un relatif au projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc.

Le projet du gazo-duc aura un im-

pact significatif sur les popu-lations de l’Afrique de l’Ouest, du Maroc et de la Mauritanie, a souligné dimanche 10 juin le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étran-gères et de la coopération internationale, chargé des af-faires africaines, M. Mohcine El Jazouli.

Il s’agit d’un gazoduc de 5.660 kilomètres, dont le tracé sera mixte (onshore, offshore), et qui aura un impact signifi-catif sur les populations de l’Afrique de l’Ouest, du Maroc et de la Mauritanie, a assuré M. El Jazouli dans une déclaration à la presse à l’issue de la céré-monie de signature de trois accords de coopération entre

le Maroc et le Nigéria, prési-dée par SM le Roi Mohammed VI et le président de la Répu-blique Fédérale du Nigeria, SEM. Muhammadu Buhari.

Au sujet de la visite de tra-vail et d’amitié officielle effec-tuée par le Président nigérian au Maroc, M. El Jazouli a affirmé qu’il s’agit de la pre-mière visite d’un Chef d’Etat de la République Fédérale du Nigéria au Royaume, notant que cette visite, qui s’inscrit dans la vision de SM le Roi Mohammed VI pour l’Afrique, a été l’occasion de la signature de trois conventions relatives au gazoduc Nigéria-Maroc, à la formation professionnelle dans le domaine agricole, et au développement d’une plate-forme industrielle au Nigeria pour la production d’ammo-niaque et des produits dérivés.

Maroc / Nigéria

,E�GAZODUC�DE�LA�BONNE�ESP¶RANCE

• Mohcine El Jazouli.

•••

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"Sur l’invi-tation du

roi Mohammed VI, Muham-madu Buhari, président de la République fédérale du Nigeria, a effectué une visite officielle de travail et d’amitié au royaume du Maroc, le 10 et 11 juin 2018. C’est la première visite d’un chef d’Etat nigérian au Maroc.

Cette visite renforce les rela-tions bilatérales positives entre le Maroc et le Nigeria depuis la visite royale à Abuja en dé-cembre 2016. En tant que diri-geants de deux pays africains importants, le roi Mohammed VI et le président Buhari ont affirmé leur volonté de créer un modèle de coopération Sud-Sud.

Dans cet esprit, ils se sont féli-cités des progrès significatifs réalisés dans divers domaines

de coopération, tels que l’agri-culture, les engrais, les infras-tructures énergétiques et l’ex-ploitation minière.

Le Roi Mohammed VI et le président Buhari ont noté avec satisfaction les étapes franchies et ont souligné leur engage-ment à poursuivre la mise en œuvre du gazoduc régional, qui devrait relier les ressources ga-zières du Nigeria et de certains pays d’Afrique de l’Ouest au Maroc et à l’Europe, favorisant ainsi l’intégration et le dévelop-pement des pays de la région de l’Afrique de l’Ouest.

Les deux chefs d’Etat ont également noté les progrès im-portants réalisés dans d’autres domaines de la coopération bilatérale, comme en témoigne l’accord conclu entre l’OCP du Maroc et l’Association des pro-ducteurs et fournisseurs d’en-

grais du Nigeria pour investir dans la production d’engrais; et le protocole d’accord entre l’OCP et la Nigeria Sovereign In-vestment Authority sur la créa-tion d’une plateforme chimique de base, en particulier pour dé-velopper une importante usine de production d’ammoniac.

Sur la base de leur coopération exemplaire, les deux chefs d’État ont convenu de développer un partenariat dans le domaine de l’agriculture, notamment par la signature d’un accord de coopé-ration en matière de formation professionnelle et de supervi-sion technique.

Sur les questions régionales et internationales d’intérêt com-mun, le roi Mohammed VI et le président Muhammadu Buhari ont confirmé leur volonté de se concerter et de coordonner les positions des deux pays dans les

organisations régionales et in-ternationales, y compris l’Union africaine.

Le président Buhari a féli-cité le roi Mohammed VI pour l’élection du Maroc au conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Il a également félicité Sa Majesté le Roi pour l’accom-plissement de son mandat de leader africain sur les questions de migration, qui a abouti à la présentation de l’Agenda afri-cain pour les migrations et à la création de l’Observatoire afri-cain des migrations. Il a en outre rendu hommage à l’engagement personnel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour le dévelop-pement durable en Afrique.

Le Roi Mohammed VI a féli-cité le président Buhari pour son leadership dans l’initiative régionale contre le terrorisme dans la région du Lac Tchad et a

salué ses efforts en tant que Lea-der de l’Union africaine pour la lutte contre la corruption.

Dans l’esprit du mois sacré du Ramadan, les deux chefs d’Etat ont souligné leur attachement à la modération, à la tolérance et à la coexistence pacifique, tels qu’ils sont enseignés par l’Islam. Ils ont exprimé leur profonde préoccu-pation au sujet de l’extrémisme violent, du terrorisme et de la per-sistance des menaces à la sécurité en Afrique. Ils ont affirmé leur vo-lonté de renforcer la coopération en matière de déradicalisation en Afrique et au-delà.

À la fin de la visite officielle de travail et d’amitié, le Président Buhari, au nom de sa déléga-tion, a exprimé sa profonde gra-titude pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité du roi Moham-med VI, du gouvernement et du peuple frère du Maroc".

Visite du président nigérian au Maroc

,E�COMMUNIQU¶�CONJOINTLe Maroc et le Nigeria ont rendu public, lundi 11 juin, un communiqué conjoint à l’issue de la visite officielle de travail et d’amitié effectuée les 10 et 11 juin dans le Royaume par

le président nigérian, Muhammad Buhari, dont voici le texte intégral :

• Arrivée à Rabat du Président de la République Fédérale du Nigéria pour une visite de travail et d’amitié officielle au Maroc.

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Économie La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 25

Les deux proposi-tions ont été adop-

tées par le collège des Com-missaires. Cette démarche sera suivie par l’adoption au niveau du Conseil de l’UE puis, avant la fin de l’année, par le Parle-ment européen.

Ces textes visent à élargir les avantages tarifaires aux pro-duits issus des provinces du sud et partant à conforter la base légale des accords suite à l’arrêt de la Cour de justice de l’UE de décembre 2016.

En vertu de ces textes, les produits originaires du Sahara marocain bénéficieront des mêmes préférences commer-ciales accordées par l’UE aux produits couverts par l’accord d’association, ce qui aura un effet de levier déterminant en matière d’investissement dans

la région et améliorera le cli-mat des affaires et, ce faisant, confortera le nouveau modèle de développement participatif, inclusif et durable lancé dans les provinces du sud.

Dans un document expli-quant les avantages de l’exten-sion des préférences tarifaires aux produits des provinces du sud, l’exécutif européen estime que cette mesure est de nature à sécuriser les conditions d’in-vestissements et à favoriser un essor rapide et significatif pro-pice à l’emploi local.

Confortant cette orientation, la commission européenne explique dans un communiqué, que les consultations inclusives avec différents représentants locaux, de la société civile et d’autres organisations et entités concernés ont montré un large soutien aux avantages socio-économiques qu’offre l’accord agricole.

Si elles constituent un jalon supplémentaire dans l’édifice du partenariat multidimen-sionnel avec l’Europe, les deux propositions sont un élément important du processus qui consacre une nouvelle victoire diplomatique du Royaume, qui a su contrer avec sagesse et fermeté les manœuvres orches-trées par l’Algérie et le polisa-rio visant à porter atteinte à la sécurité juridique des accords avec l’UE.

Ce nouveau pas franchi dans ce partenariat d’excellence apporte également un démenti formel aux allégations véhicu-lées par l’Algérie et le polisario, sur une prétendue exploitation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara sans que les populations puissent en profiter. Cela a été démontré par le large soutien exprimé par les populations concernées à la confirmation de l’inclusion des

produits des provinces du sud dans l’accord, au vu des avan-tages socio-économiques qu’il garantit pour la population et l’économie de la région.

D’ailleurs dans son rapport d’évaluation des bénéfices pour la population du Sahara et sur sa large consultation au sujet de l’extension des préférences tari-faires aux produits originaires de la région, la Commission européenne a souligné que des indications suffisantes permet-tant de conclure que l’activité économique générée par les exportations vers l’Union euro-péenne se réalise au bénéfice de l’emploi et des populations locales.

Le document se félicite du fait que pendant près d’un de-mi-siècle, l’UE et le Maroc ont établi «un partenariat enrichis-sant et pluridimensionnel en vertu duquel le Royaume s’est

vu accorder un Statut avancé en 2008, qui consacre la solidité des liens bilatéraux ainsi que les ambitions et engagements partagés par les deux parties en vue de faire progresser leurs initiatives communes, telles que la bonne gouvernance et les réformes politiques et socio-économiques ».

Par delà l’importance des échanges commerciaux avec l’UE qui s’élèvent à 35 milliards d’euros par an, ce partenariat d’exception converge, dans ses multiples dimensions et dans tous ses domaines d’ac-tion, avec le projet de société ouverte, démocratique, moder-niste et solidaire que le Maroc est en train de déployer avec foi et détermination sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Adil Zaari Jabiri à Bruxelles

Accord agricole

.OUVEAUX�HORIZONSEn adoptant, lundi 11 juin, deux propositions de décision portant adaptation de l’ac-cord d’association et de l’accord agricole Maroc-UE de nature à inclure expressément le Sahara marocain, l’Union européenne marque son engagement irréversible à conso-

lider son partenariat d’excellence avec le Royaume.

• Le Maroc et l’UE franchissent un nouveau pas dans la consolidation de leur partenariat d’excellence.

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Organisée par la Chambre de

commerce d’industrie et de ser-vices de Casablanca-Settat en partenariat avec "Wafacash", cette rencontre a été une occa-sion pour mettre en avant les avantages du commerce numé-

rique notamment sa flexibilité aussi bien pour les commerçants que pour les consommateurs, indique un communiqué de la Chambre citant les participants. Selon les statistiques de 2017, le chiffre d’affaire du commerce électronique au Maroc s’est éta-bli à plus de 1340 millions de dirhams à travers des cartes de

crédit nationales ou étrangères, a fait savoir le directeur de la Chambre de Commerce, Adil Yassir, cité dans le communiqué.

Il a également relevé que les activités commerciales électro-niques par carte de crédit au titre de l’année 2017 ont aug-menté de 16% par rapport à l’an-

née précédente avec plus de 2 million opérations. Pour sa part, la présidente générale de "Wafa-cash", Soumaya Khamlichi, a affirmé que cet événement inter-vient en accompagnement du développement technologique enregistré dans le domaine commercial et des modes de paiement modernes qu’exige la

mondialisation de l’économie. Les nouveaux modes de paie-ment électronique via les appli-cations des Smarts phones per-mettent d’économiser l’énergie en offrant l’avantage de faciliter la consultation des paiements et de transfert d’argent ainsi que l’ouverture de comptes au profit d’autres clients, a-t-elle ajouté.

Rencontre à Casablanca

,E�COMMERCE�EN�MODE�%Le E-commerce et les transactions via les téléphones mobiles ainsi que leurs avantages, ont été au centre de la deuxième rencontre des associations professionnelles représentant le

secteur du commerce, de l’industrie et des services de la région Casablanca-Settat.

"Nous vivons

aujourd’hui une période clé dans l’essor des technologies spatiales et dans la politique de diffusion libre de données géos-patiales qui pourrait être par-faitement profitable à nos pays en termes d’observation et de gestion durable du territoire", a souligné M. Amzazi, qui inter-venait à la 8ème session ordi-naire du Conseil d’Administra-tion du Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l’Espace en Langue Française (CRASTE-LF), affilié à l’ONU.

M. Amzazi, également, pré-sident du conseil d’administra-tion du CRASTE-LF, a relevé que la réunion de ce conseil coïncide avec la célébration du cinquantième anniversaire de la première Conférence des Nations Unies sur l’exploration et les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique UNISPACE+50, qui se tiendra du 18 au 23 juin à Vienne, faisant savoir que le CRASTE-LF, qui sera présent à cet événement, exposera à cette occasion son riche bilan de renforcement de capacités dans le domaine des technologies de l’espace au bé-néfice des pays d’Afrique, réa-lisé avec le soutien du Royaume du Maroc.

Il a de même fait savoir que l’observation de la terre depuis l’espace répond directement à presque tous les objectifs de

développement durable, soute-nant que l’accès au TIC et aux services GNSS (système mon-dial de positionnement par satellite) constitue un élément nécessaire qui intègre et accé-lère les trois piliers du dévelop-pement durable et permet la fourniture de services et leur connexion aux personnes dans des domaines clés pour la réali-sation des ODD, en l’occurrence la santé, la résilience sociétale et le transport.

"Si avant 2005, nous avions un manque considérable au niveau des données satellitaires, qui étaient très coûteuses et très peu disponibles, nous avons trouvé

actuellement un grand flux de données satellitaires libres et gratuites fournies par plusieurs programmes spatiaux", a expli-qué le ministre, précisant qu’il appartient aux Etats membres du CRASTE-LF de renforcer les formations en sciences et tech-nologies de l’espace et d’amé-liorer la qualité de l’expertise, à travers la multiplication de l’ef-fectif de ce centre et l’adoption de nouveaux modes d’ensei-gnement, en collaboration avec les organisations régionales et internationales.

De son côté, la ministre came-rounaise de la Recherche scien-tifique et de l’innovation, Made-

leine Tchuente, a mis en avant l’importance de l’innovation technologique et de la recherche aérospatiale dans la résolution des problèmes liés à l’environ-nement et dans la promotion du développement durable, sou-lignant que le centre a été der-rière la formation de nombreux cadres en matière des techno-logies spatiales dans la région d’Afrique francophone.

5NE�PLATEFORME�DE�PARTAGE�D�INFORMATIONS

Mme Tchuente a insisté sur la promotion de la coopération, la collecte et la diffusion d’infor-mations ayant trait à l’espace et aux technologies spatiales, qui figurent parmi les principales missions du Centre, mettant en avant le rôle que jouent les acti-vités spatiales, les technologies et leurs applications au niveau des trois composantes du déve-loppement durable (environne-mentale, sociale et économique), reconnu dans l’article 76 de la résolution de l’Assemblée Gé-nérale des Nations Unies sur l’Agenda 2030, adoptée par les Chefs d’États et de Gouverne-ments, réunis le 25 septembre 2015 au Sommet spécial sur le développement durable. Elle s’est également félicitée des ef-forts consentis par le centre, en tant que plateforme de partage d’informations, d’expériences et d’expertises, ainsi que d’im-plémentation de programmes de formation au service du renforcement de la technologie spatiale, saluant l’engagement

ferme du Royaume dans la dé-fense de l’Afrique et des causes africaines, et du gouvernement marocain qui "ne ménage aucun effort pour que le centre puisse mener à bien les missions qui lui sont dévolues". Cette ses-sion a été l’occasion de faire le point sur le bilan des activités du Centre depuis la 7ème ses-sion ordinaire de son Conseil d’Administration, tenue à Nouakchott le 2 septembre 2016, ainsi que sur les orientations de son programme d’action 2018-2019 et des moyens mis à sa disposition pour qu’il puisse relever les défis et faire face aux contraintes. Ont pris part à ce conseil d’administration, les représentants des Etats africains membres du Centre, ainsi que la représentante du Bureau des Affaires Spatiales de l’ONU.

Mis en place en 1998, le Centre a organisé depuis avril 2000, 23 sessions de formation post-gra-duée en sciences et technologies de l’espace en s’appuyant sur un programme d’étude élabo-ré par les experts des Nations Unies et auxquelles ont parti-cipé quelque 368 stagiaires ori-ginaires de 22 pays. Il a égale-ment organisé 63 manifestations scientifiques régionales et inter-nationales autour de probléma-tiques impliquant l’utilisation des technologies spatiales sur des thématiques variées, comme la télémédecine, l’information spatiale et le développement durable, les changements cli-matiques, la gestion des catas-trophes et des situations d’ur-gence en Afrique.

Les technologies spatiales et le développement économique et durable du continent africain

,�OUTIL�INCONTOURNABLELes technologies spatiales constituent désormais un outil incontournable pour le dévelop-pement économique et durable du continent africain, a affirmé, vendredi 8 juin à Rabat, le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supé-

rieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi.

• Said Amzazi.

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Cet accord s’ins-crit dans le cadre

d’un mémorandum d’entente signé par Hubertus Väth, di-recteur Général de Frankfurt Main Finance E.V et le direc-teur Général de Casablanca Finance City, Said Ibrahimi, qui participe à la 24e édition de la Conférence de Montréal, précise CFC dans un commu-niqué.

L’accord, qui a été annoncé à Montréal lors d’une conférence de presse conjointe par MM. Väth et Ibrahimi, met l’accent sur l’engagement des deux places financières à promou-voir les opportunités d’affaires dans leurs régions écono-miques respectives, à savoir la Zone Euro et l’Afrique.

Il acte également le renfor-cement des efforts des deux parties afin d’attirer les institu-tions financières, les holdings, les multinationales et les pres-tataires de services vers Frank-furt et Casablanca.

Cet accord favorisera le dé-veloppement d’une coopéra-tion efficace rendue possible par des programmes conjoints, des formations financières, des activités de recherche, des ateliers de travail, des publications communes et des échanges de délégations.

‘’ Nous sommes impatients de débuter notre coopération avec CFC qui est certes une place financière jeune, mais

déjà leader en Afrique et nous ambitionnons d’explorer des opportunités d’affaires pro-metteuses’’, a déclaré M .Väth.

Pour sa part, M. Ibrahimi s’est déclaré ravis de la signa-ture de ce partenariat avec Frankfurt Main Finance, ‘’la place financière leader dans la Zone Euro’’. ‘’Cela nous per-mettra sans nul doute de ren-forcer la coopération d’affaires entre la Zone Euro et l’Afrique

dans les domaines de la finance verte/durable et des FinTech.", a-t-il ajouté.

Frankfurt et Casablanca dé-cident, par ailleurs, de mettre en place, dans les semaines et les mois à venir, leurs plans communs renforçant ainsi leurs positions en tant que pôles financiers de premier plan.

Frankfurt Main Finance est

l’organe du principal centre financier d’Allemagne et de la zone euro, Francfort-sur-le-Main. Le centre compte plus de 50 membres, dont le Land de Hesse, les villes de Francfort et Eschborn et des dizaines d’ac-teurs de premier ordre dans le secteur financier.

Casablanca Finance City (CFC) est un hub économique et financier africain situé à la croisée des continents. Recon-nue comme la première place financière en Afrique et parte-naire des plus grands centres financiers internationaux, CFC a réussi à constituer une forte communauté de membres com-posée d’entreprises financières, de sièges régionaux de multi-nationales, de prestataires de services et de holdings.

La 24è édition de la Confé-rence de Montréal (11 au 14 juin) se tient sous le thème ‘’ Une nouvelle mondialisation : gérer l’incertitude’’ et accueille plus de 4000 participants et quelque 210 conférenciers pro-venant de plus de 60 pays.

Casablanca Finance City et Frankfurt Main Finance E.V

5NE�COOP¶RATION�°�LONG�TERMECasablanca Finance City (CFC) et Frankfurt Main Finance E.V ont signé, lun-di, un accord pour une coopération à long terme qui aborde essentiellement

les défis actuels auxquels fait face le secteur financier.

Une mission mul-tisectorielle sera

organisée par le Club Afrique Développement et le Crédit du Congo le 20 juin 2018 à l’hôtel Atlantic Palace Pointe-Noire sous le thème « Opportunités de diversification de l’écono-mie Congolaise : Focus Agri-culture et Tourisme » en marge de laquelle se dérouleront des séances BtoB pour permettre aux entreprises Congolaises de nouer des relations d’affaires avec d’autres structures interna-tionales et des rencontres BtoG

pour présenter les projets struc-turants qui s’inscrivent dans la thématique de l’évènement.

Après la Mauritanie et la Côte d’Ivoire, cette mission est la 3e de l’année. Le CAD a pu opérer en 2017, 7 missions multisecto-rielles en Côte d’Ivoire, au Mali, au Cameroun, au Sénégal, au Maroc, au Congo et au Gabon, fédérant plus de 1 500 entre-prises de 15 pays du continent, ayant généré plus de 1 000 ren-dez-vous d’affaires en plus de visites terrains des chantiers de développement les plus emblé-matiques du pays.

Attijariwafa bank / Crédit du Congo

-ISSION�MULTISECTORIELLELe Club Afrique Développement (CAD) du groupe Attijariwafa bank et le Crédit du Congo organisent le 20 juin 2018 à Pointe-Noire, une mis-sion multisectorielle sous le thème : "Opportunités de diversification de l’économie Congolaise : Focus Agri-

culture et Tourisme".

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• Le retour des ouvrières marocaines avait commencé le 25 mai 2018 et se poursuivra jusqu’au début juillet courant.

Dans une mise au point parvenue

vendredi 8 juin à la presse, le ministère souligne que les deux visites de terrain effectuées suc-cessivement par ce département, l’Agence nationale de promo-tion de l’emploi et des compé-tences (ANAPEC) et l’ambas-sade d’Espagne au Maroc, les 10 et 11 mai 2018, ainsi que par le ministère chargé des maro-cains résidant à l’étranger et des affaires de la migration fin mai, ont révélé qu’aucun cas d’har-cèlement sexuel n’a été constaté à l’égard de ces ouvrières, à l’exception d’un cas concernant un individu, âgé de 47 ans, qui fait l’objet d’une enquête judi-ciaire en Espagne, avant qu’une décision ne soit prise au sujet de cette affaire.

Le ministère note dans ce cadre qu’il poursuivra avec les parties concernées la vigilance afin de s’assurer de toutes les déclarations attribuées à cer-taines saisonnières marocaines et d’agir convenablement avec les résultats de toute enquête judiciaire ouverte à ce propos.

La même source indique que le retour des ouvrières maro-caines avait commencé le 25 mai

2018 et que l’opération se pour-suivra jusqu’au début juillet courant.

Le ministère de l’emploi ex-plique, à cet égard, qu’il a été procédé à l’organisation du retour de 400 ouvrières le 5 juin qui a coïncidé avec la fin de la période de récolte des fruits rouges dans la ferme concernée par les allégations d’harcèle-ment, sachant que l’employeur ne peut permettre le départ des travailleuses avant la fin la cueillette, en raison du manque d’une main d’œuvre locale.

Le département ministériel précise que le salaire, fixé à 37 euros pour une journée de tra-vail de 6 heures et demie, de-meure assujetti aux heures de travail de chaque salarié, ajou-tant que la durée du visa délivré dépasse en général beaucoup la période du travail.

Dans le cadre du suivi conti-nu des conditions de déplace-ment et d’emploi des ouvrières saisonnières dans la province de Huelva et de l’opération de leur retour après la fin de leurs contrats, le ministère fait savoir que les départements gouverne-mentaux concernés continuent de suivre l’opération à travers des réunions et des contacts.

Le ministère rappelle dans ce sens la réunion tenue entre le ministère de l’emploi et de l’in-sertion professionnelle et l’am-bassade d’Espagne au Maroc (conseiller social), le contact éta-bli par le ministère de l’emploi avec les services du consulat général du Royaume du Maroc à Séville ainsi que la réunion te-nue entre les ministères de l’em-ploi, des affaires étrangères des marocains résidant à l’étranger.

Il a fait état d’une augmenta-tion du nombre des saisonnières de 3.000 en moyenne annuelle lors des 5 dernières années à 15.134 lors de la saison agricole 2018, ce qui constitue, selon lui, un exploit important qui pose plusieurs contraintes et défis les-quels interpellent employeurs et autorités gouvernementales en charge de la gestion des flux migratoires dans les deux pays, ainsi que le ministère de l’emploi pour agir dans le but d’améliorer de façon continue les conditions de travail adé-quates des ouvrières.

Pour améliorer les opérations d’emplois des travailleuses dans les exploitations espagnoles, les parties concernées ont convenu de mettre en place un méca-nisme pour accompagner ces saisonnières durant toute la

période de récole à l’instar du système d’"intermédiaires" mis en place en 2008 et 2009 avec le financement de l’Union euro-péenne, à travers des intermé-diaires (femmes marocaines parlant l’espagnol) chargées du suivi des conditions des travail-leurs sur place et d’oeuvrer à la mise à leur disposition d’une ligne verte de contacts avec les intermédiaires en cas de néces-sité.

Ce mécanisme est à même de renforcer les conditions de réussite des opérations d’emploi lors des prochaines saisons agri-coles, notamment à la lumière de la volonté et de la disposition affichées par les associations des entreprises espagnoles d’accor-der davantage d’opportunités aux travailleuses marocaines au cours des prochaines années et de prolonger les permis de tra-vail, selon la même source.

Les services de l’inspection du travail espagnole ont établi, dès le début de la campagne agricole, un programme pour organiser des visites de ter-rain en vue de s’enquérir de la situation des saisonnières maro-caines sur les lieux de travail et d’assurer le contrôle du respect de la législation du travail en vigueur (salaire, durée de travail

et logement), précise le minis-tère, ajoutant qu’il sera procédé à l’amélioration des conditions de séjour des ouvrières dans certaines exploitations agricoles, dont le nombre demeure très li-mité. Les entreprises concernées qui attirent la main-d’œuvre étrangère sont tenues ainsi de respecter le cahier des charges fixé par les autorités espagnoles, relève-t-on de même source

Il a été convenu également, poursuit le ministère, de renfor-cer les campagnes de sensibili-sation en faveur des ouvrières saisonnières candidates à l’émi-gration avant leur sortie du ter-ritoire national, et d’assurer le suivi de leurs conditions à leur retour au pays à travers la réali-sation de sondages sur les condi-tions de travail et les moyens de les améliorer.

Le ministère réaffirme en conclusion que la coordination se poursuivra entre les services consulaires marocains à Séville et la responsable gouvernemen-tale de la province de Huelva, au sujet des développements du dossier des ouvrières saison-nières, le but étant d’améliorer les conditions de travail des sai-sonnières agricoles marocaines et de leur garantir toutes les conditions de réussite.

Aucun cas d’harcèlement sexuel, sauf celui d’un individu faisant l’objet d’une enquête judiciaire en Espagne

#IRCULEZ��IL�N�Y�A�RIEN�°�VOIR�Le ministère de l’emploi et de l’insertion professionnelle a indiqué qu’aucun cas d’harcèlement sexuel à l’encontre de travailleuses marocaines saisonnières à Huelva en Espagne, n’a été constaté, à l’exception de celui concernant une personne faisant

actuellement l’objet d’une enquête judiciaire dans le pays ibérique.

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Ce programme a pour objectif de

développer les rendements des agriculteurs, de la fourniture d’intrants jusqu’à la mise en relation avec le marché, à savoir les industriels et les consom-mateurs, indique, samedi, OCP Ghana.

Il a également pour but de renforcer les liens commerciaux et de faire bénéficier les agri-culteurs ghanéens de forma-tions sur les bonnes pratiques agricoles, fait savoir la même source.

Dans le cadre de ce pro-gramme, des semences hy-

brides, des produits phytosa-nitaires et des engrais de haute qualité seront distribués aux agriculteurs.

"Ce programme a pour objec-tif de créer un cercle vertueux économiquement viable et pérenne et d’aider les agricul-teurs à devenir plus productifs, tout en veillant à leur assurer des débouchés", a indiqué M. Samuel Oduro-Asare, Country Manager, OCP Ghana.

"En effet, nous travaillons non seulement à augmenter la productivité, mais aussi à assu-rer que les agriculteurs aient les moyens de transformer leurs récoltes, afin d’éviter les pertes", a-t-il ajouté.

Engrais : L’OCP lance son programme "Agribooster" au Ghana

/#0�LANCE�L�!GRIBOOSTERLa filiale Afrique de l’Office chérifien des phosphates (OCP Africa) a déployé, récemment au Ghana, son programme "Agri-booster", un package de produits et services visant à améliorer le

rendement des agriculteurs.

• L’OCP lance son programme "Agribooster" au Ghana.

Implantés dans trois villes du Royaume

(Casablanca, Tanger et Mar-rakech), les Career Centers offrent des services personnali-sés aux jeunes pour les accom-pagner dans leur transition de la formation vers l’emploi et améliorer leur employabilité, précise l’USAID dans un com-muniqué. C’est pour contribuer à répondre au défi de l’amélio-ration de l’employabilité des jeunes étudiants, ou en forma-tion, que le Maroc a fait le choix de créer son propre modèle de Career Center, un concept qui a fait ses preuves à travers le monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord, et qui offre un espace d’échanges entre tous les acteurs du marché du travail (entreprises, jeunes, établissements de formation, agences de recrutement, ser-vices publics, associations et fé-

dérations d’entreprises), ajoute la même source. Développés en étroite collaboration avec le secteur privé, les universités, les instituts de formation profes-sionnelle mais aussi les jeunes, les Career Centers offrent plu-sieurs services à travers une équipe de conseillers en carrière spécialement formés et recrutés pour ces centres : bilans d’orien-tation, outils de diagnostic pour aider les jeunes à découvrir leur

potentiel, cours de préparation à l’emploi, formations aux compé-tences non techniques (soft skil-ls), information sur les secteurs porteurs et les parcours profes-sionnels, mise en relation avec les employeurs à travers des programmes de conférences, vi-sites, stages et immersions dans l’entreprise.

Ouverts entre mai 2016 et début 2018, les six Career Cen-

ters pilotes comptent déjà plus de 33.300 bénéficiaires, selon l’USAID. Le Career Center virtuel www.careercenter.ma offre également, au plus grand nombre, les principaux ser-vices des Career Centers phy-siques. Depuis son lancement en mai 2016, cette plateforme a reçu plus de 810 000 visites, avec plus de 45 000 inscrits qui ont déjà profité de ses ser-vices d’orientation et de pré-paration au monde du travail. Grande première au Maroc, ce site regroupe en un seul endroit toutes les offres d’emploi et de stage publiées sur Internet dans le Royaume, fait savoir l’Agence Américaine pour le Développement International, soulignant la forte présence des Career Centers physiques sur les réseaux sociaux, avec déjà plus de 49 000 abonnés sur Fa-cebook et LinkedIn.

Témoignant du succès et

de l’engouement des services des Career Centers auprès des jeunes mais aussi des entre-prises, ce sont plus de 170 orga-nisations privées qui ont mis en œuvre des partenariats actifs avec les Career Centers.

Grâce au succès des Career Centers auprès des jeunes et des entreprises et après l’atteinte rapide de 100.000 bénéficiaires, un objectif prévu initialement à l’horizon 2020, l’USAID, le mi-nistère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et leurs partenaires (l’OFPPT, les Universités, le ministère du Tou-risme et les autres départements formateurs) s’efforcent désor-mais de consolider les services des Career Centers et travaillent à la pérennisation et l’élargis-sement du modèle à travers le Royaume, conclut le communi-qué.

Bénéficiaires de l’USAID Career Center

)LS�SE�COMPTENT�PAR�MILLIERSPlus de 100.000 jeunes marocains, étudiants universitaires ou stagiaires de la formation pro-fessionnelle, ont bénéficié des services des Career Centers et du Career Center virtuel (www.careercenter.ma), conçus et mis en œuvre par l’Agence Américaine pour le Développement In-ternational (USAID) et le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de

l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, indique l’USAID.

• Plus de 100.000 marocains bénéficient du programme USAID Career Center.

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La Galerie de la Banque populaire,

à l’écoute de toutes les formes d’expression artistique, et qui fait la part belle à la création régionale, n’a cessé d’accompa-gner une dynamique riche de promesses et de contribuer ain-si à légitimer encore davantage un Art, un temps jugé mineur.

En exposant, autour du thème de «la mémoire», les travaux

de quatre photographes venus d’horizons divers, qui œuvrent à Rabat, et que réunit une pas-sion commune pour ce qui mé-riterait d’être érigé au rang de 8ème art, nous vous convions à un beau voyage où l’émotion le dispute à la découverte.

L’exposition «Résidus de mémoire(s)» nous offre la pro-position d’une palette visuelle riche au niveau des approches photographiques. Les partici-pants abordent avec délicatesse

la thématique de cette rencontre en célébrant la mémoire dans tous ses états : individuelle, familiale, collective, des lieux, des espaces... Et c’est avec des visions et des styles artistiques différents, qu’ils revisitent ainsi la notion de cette mémoire.

Dès le premier coup d’œil, nous sommes intrigués par le choix varié, aussi bien des thèmes, que des cadrages avec lesquels nos artistes traitent ce sujet ainsi que les distances

qu’entretient chaque photo-graphe avec son sujet photogra-phique.

Par ailleurs, de ces travaux émane une grande provocation génératrice d’un réel plaisir vi-suel. Le défi relevé par nos pho-tographes est de transgresser les images / clichés habituels des télévisions et des réseaux sociaux dominés par le spec-taculaire et l’hybridité. Leur but est de passer au-delà, pour faire atteindre au spectateur

le plaisir et l’émerveillement à travers son immersion dans des mondes, des moments et des situations ancrés dans sa mémoire. C’est tantôt des tenta-tives de restitution et de remé-moration et tantôt d’oubli de tous ces souvenirs.

C’est ainsi que la caméra de Jamal Benabdessalam nous dévoile les mémoires des lieux, des espaces et des situations d’engagement des marocains et de leur patriotisme. Avec

Akil, Benabdesslam, Marzoug et Stira exposent à la Galerie de la Banque populaire

2¶SIDUS�DE�M¶MOIRES�La photographie est aujourd’hui considérée comme un art majeur. En témoignent les mani-festations qui se multiplient à travers le monde - biennales, salons professionnels et autres ventes aux enchères - qui drainent un public fervent ainsi qu’un nombre croissant de collec-

tionneurs d’art contemporain en quête d’oeuvres consacrées ou prometteuses.

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Culture La Vérité • N° 719 • du 15 au 21 juin 2018 31

une approche documentaire non dénuée de sens artistique, il nous présente des instants de joie, de grande émotion et de sensations fortes, mais aussi de peines et de déceptions. C’est le cas de certaines photos de Jamal qui incarnent la passion et l’adoration qu’ont les maro-cains pour le football, ou encore celles qui évoquent des mo-ments intimes de leur quotidien dans certains lieux tels que les hammams, les cafés populaires, les écoles coraniques et les es-paces publics dédiés aux jeux et aux différentes distractions. A travers des décors, des acces-soires et des personnages, ses travaux nous renvoient à une époque qui vit en nous tels des fictions, des sensations et des souvenirs. Le principal travail du photographe n’est t-il pas la conservation et l’archivage de nos mémoires ? Jamal Benab-

dessalam va même au-delà de cette besogne en disséquant et en dépoussiérant cette mémoire pour lui donner une nouvelle vie.

Dans le même contexte, Mi-loud Stira nous propose un travail inhabituel dans le réper-toire photographique maro-cain en présentant des images prises dans les vestiges des lieux de tournage du film amé-ricain « Les yeux de la colline » au sud du Maroc. L’approche de Stira ne se limite pas à un émerveillement ou à une admi-ration du décor du lieu. Elle cherche plutôt, consciemment ou inconsciemment, à susciter des questions sur les aspects intellectuels, idéologiques et esthétiques des restes d’une mémoire visuelle qui diffère culturellement de la nôtre, par ses symboles et ses icones. Le

travail de Stira tente d’aborder la problématique de l’intercul-turalisme et de la migration des symboles visuels. Il cherche à comprendre le mécanisme de l’acceptation, du refus et de la critique de la mémoire de l’autre. Ses photographies ne suggèrent pas des recettes ou des solutions mais elles nous ouvrent un nouvel horizon pour tenter de bien comprendre les vestiges d’une mémoire fil-mique. Ce travail peut paraître, à priori, purement documen-taire, mais nous estimons qu’il reflète l’essence même de la photographie contemporaine qui tente de formuler les ques-tions relatives à la mémoire : comment nous vivons dans nos photos, comment les pho-tos vivent en nous et comment nous coexistons ?

Abderrahman Marzouk

quant à lui, a choisi de nous proposer des photographies en noir et blanc d’un sujet habituellement présenté en couleur. Son approche se foca-lise essentiellement sur la mé-moire de nos émotions envers la nature et les paysages. Une approche qui juxtapose deux rythmes : le premier plein de mouvement et de bruit, le se-cond nous rappelle la sérénité et la lenteur. C’est ce dernier que le photographe glorifie et place comme finalité. Le tra-vail de Abderrahman est un voyage au fond des mémoires qui se présentent comme de beaux souvenirs à travers une célébration des couleurs, des matières et des formes.

Quant à la contribution de Jaâfar Akil, elle revisite l’album familial avec un regard trou-blant pour récrire ses histoires,

ses souvenirs et soulever les questionnements. C’est une écriture fragmentaire axée sur les petits détails et attirée vers l’abstraction. Une démarche qui souhaite exprimer la notion de l’absence comme une trace de sa mémoire, de celle de sa famille ou d’autres personnes.

Les artistes exposants ont réussi leur pari, chacun à sa manière, et sont parvenus ainsi à nous offrir une déambulation artistique obsédée par l’aven-ture et la recherche photogra-phique dans un sujet épineux, ambigu, énigmatique et pro-fond. Nos vifs remerciements à ces yeux qui nous ont ouvert un nouvel horizon visuel et à l’Espace Banque Populaire qui a permis l’accomplissement de ce plaisir visuel si spécial.

Jaâfar Akil

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