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Extrait de l'Annuaire de PE. P. H. E.

Section des Science. Religieuses

Tome 82

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HISTOIRE DES SECTESDANS L'OCCIDENT MÉDIÉVAL

Directeur d'études : Mile Christine THOUZELLIER

diplômée de la Section, agrégée de l'Université, docteur ès lettres

Continuant à rechercher les divers documents où apparaîtau moyen -âge le terme «cathare », appliqué aux partisans d'unedoctrine dualiste, on constate que, si on le trouve en Germanie(cours de décembre 1970; cf. Annuaire de l'E.P.H.E., t. 79,1971-1972, p. 359), il demeure assez difficile à repérer en Lan-guedoc pour la période du me siècle.

Le synode de Lombers, 1165, n'en fait point état et mentionneseulement les « Boni Hommes» (Mansi, Concilia, XXII, 157 E,159 A). Un acte de la chancellerie pontificale (can. 27 du Latran1179, ibid., 231) enregistre le vocable mais l'unit à ceux dePatarins et de Publicains, etc., sans indiquer l'objet de leurcondamnation bien que, par la suite, la plupart des légats chargésde veiller à la pureté de la doctrine reçoivent des directives pourlutter contre l'erreur. Durant toute la fin du xne siècle, ce jume-lage de Cathares-Patarins domine avec Robert d'Auxerre évoquantla légation d'Henri de Clairvaux en Languedoc, 1181 (MGH.SS.,26, p. 245, 34-35); Giraud de Cambrai qui, pour la même période,rappelle les événements sanglants d'Artois et de Flandre (ibid.,27, 412, 30); même le décret de Vérone (1184) que promulguentLucius III et Frédéric Barberousse réglant les affaires de l'Empireet de la Chrétienté, sans se méprendre sur l'identité des hérétiques(Mansi XXII 477 A). Le texte passera dans la Décrétale V, 7,can. 9, Ad abolendam. L'archevêque de Salzbourg, Adalbert,écrivant peu après à son chapitre, insiste tout spécialement surle sort réservé aux Cathares (ibid., 490 A), excommuniés parle pape, proscrits par l'empereur.

L'appellation authentifiée à la curie pontificale paraît inconnuedans les régions languedociennes où, vers la fin du xne siècle,s'implante le catharisme. Durand de Huesca, disciple de Valdès,

MGH-BibliothekNachlag B. Bischoff

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— 248 —le discute en Narbonnaise vers 1190 (Liber Antiheresis, éd.K. -V. Selge) sans identifier ses adversaires autrement que par« heretici », terme qu'utilise constamment Alain de Lille qui,cherchant l'étymologie du mot, l'explique du fait que les 'cathari'se répandent dans le siècle (Vat. lat. 903, Ira : defluentes pervitam) ou par les vices (PL 210, 366 A : diffluentes per vitia).Sinon, il le fait dériver soit de casti, parce que les adeptes pra-tiquent la chasteté, soit de cat, parce que ceux-ci vénéraient lechat; ce que ne démentira pas, plus tard, le chroniqueur PhilippeMousket (1215-1283) qui, parlant des hérétiques brûlés àCambrai, déclare qu'ils « estoient Catier apiélé » (MGH.SS. 26,805).

Cependant le philologue Ébrard de Béthune ignore au débutdu mite siècle ce mot wallon. Il différencie les hérétiques deFlandre des Novatiens, tout en leur appliquant les mêmes erreurs(Max. Bibi. Vet. Patr. XXIV, 1575/1576) et, dans son Graecismus(éd. I. Wrobel, p. 31 et 261); donne plusieurs définitions du motxcuroc(cata), notamment celle de fluxus inde catarus erit, à l'instard'Alain sans plus. Un autre contemporain d'Alain, Ps. Prévostin,expose dans sa Summale dualisme de ses adversaires et précise,dès le début, que «l'hérétique dénommé jadis Manichéen estmaintenant appelé cathare ». (Éd. Garvin-Corbett, p. 4).

Qu'en est-il des déclarations officielles? Église et Empire ontdéjà reconnu ensemble, à Vérone, le terme qu'ils conserverontdans leurs déclarations respectives. Pour le Languedoc, Inno-cent III conserve encore en 1198 l'énumération connue des héré-tiques : Vaudois, Cathares, Patarins (Ép. I, 94, pl. 214, 82 B)mais, un an après, il reproche à l'archevêque de Vérone de nepas avoir distingué, dans son excommunication, les Gazaros

Catharos) des Arnaldistes, Pauvres de Lyon et Humiliés(Ép. II, 228, PL. 214, 789 A). L'histoire de la politique, d'abordtemporisatrice d'Innocent III, puis sévère et intransigeante àl'égard de l'hérésie, a été alors abordée; il n'y a point lieu de larésumer ici. Cette politique aboutit, en Languedoc, à la croisadealbigeoise, en Italie, à une tentative d'assurer le dominiumtemporel sur Rome et le patrimoine de l'Église contre l'Empire;cela surtout dans les cités envahies par l'hérésie et déchiréesentre Guelfes et Gibelins, telle Orvieto où le florentin Diotesalvia jadis prêché « que toutes les choses visibles étaient de créationdiabolique » et où, venant de Viterbe, un « Pierre Lombard,manicheorum doctor » tient des conciliabules fort suivis des noblesgibelins et de la foule. La bulle Vergentis in senium,5 janvier

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— 249 —et 25 mars 1199 (PL 214, 471 et 537-539) promulguée contreOrvieto et Viterbe, renouvelle les sanctions prises à Vérone en1184. Toutefois, le pontife n'établit pas encore une distinctionnette entre les sectaires. Le 21 avril 1207, il reproche à Trévised'adhérer aux erreurs des Manichéens qui s'appelleront Catharesou Patarins (Ep. X, 54, PL 215 1147 A).

La forme Gazaros (Cazaros) utilisée à la chancellerie pontificaleen 1199 n'est pas particulière à Innocent III. Otton IV l'emploieen bannissant le 25 mars 1210 tous les hérétiques de Ferrare« Patarenos sive Cazaros » (MGH, Leges IV2, p. 43). Cette graphieassez spéciale reparaît dans les sources médiévales d'Italie,transcrites par Muratori (Antiq. Ital.m. aevi V, Milan 1741,p. 89 A). Les fonctionnaires de l'Inquisition étaient mêmeappelés : Cazzagazzari (chasseurs de cathares) et acceptaienteux-mêmes ce sobriquet (cité par Lea, Hist. of the Inquisition,p. 115, n.). Néanmoins, le terme « cathare » prévaut dans leslettres d'Innocent III qui, en octobre 1200 et novembre 1202,met en garde l'archevêque de Spalato contre des hommes quide dampnata catharorum heresi sunt.. suspecti.. et.. infamati(PL 214, 872 B, 1109 A). Il subsiste dans les documents relatifsà l'hérésie en Italie, notamment dans le De heresi catharorum(Archivum Fr. Praed. 19, 1949, p. 306, 31) paru vers 1210, bienque le canon 3 du Latran 1215 généralise et prononce l'anathèmecontre toute hérésie (omnem haeresim, Mansi XXII, 986 E).En 1220, Frédéric II condamne en tête de liste les Cathares,suivis de Patarins, Spéronistes, etc. Cet édit, qui aurait d'ailleursété composé par la chancellerie pontificale sous Honorius III(cf. notre étude dans Fliche-Martin, Histoire de l'Église, X, 301),sera identiquement renouvelé par l'empereur en 1232 (MGH,Leges IV2, p. 108 et 195).

Au xme siècle, le mot « cathare » devient usuel ;chez les polé-mistes tel Durand de Huesca qui, vaudois converti, combat dansson Contra Manicheos les partisans de la secte en Languedoc etles surnomme Cathari Gothi (éd. Ch. Thouzelfier, p. 205, 17).Le vocable devient aussi habituel chez les chroniqueurs : ex.Matthieu Paris, et les Inquisiteurs connus : Salvo Burce, PierreMartyr, Moneta de Crémone, Raynier Sacconi, etc. Vers 1250-60,le frère prêcheur Étienne de Bourbon énumère les hérétiquesde son temps, les cite indifféremment mais précise que les termesGazari vel Pathari sont coutumiers en Lombardie, alors que, enTeutonie, on emploie l'expression Cathares ou Catharistes (Deseptem donis... éd. A. Lecoy de la Marche, p. 300) « dicuntur

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— 250 —eciam a Lumbardis Gazari vel Pathari... a Theotonicis Katarivel Kathaariste ».

En fait, depuis 1152/56, le vocable « Cathare » appliqué àcertains hérétiques et généralisé en Occident, désigne désormaisnon plus les Novatiens mais les tenants de la doctrine dualiste.Si, à la fin du xne siècle, les Wallons les ont surnommés « Ca-tiers)) d'où le mot allemand Ketzer qui selon certains dériveraientde Katze (chat?), il ne faut voir là qu'une plaisanterie burlesque,connue de maître Alain, originaire de Lille. Sans aborder icil'étude étymologique du terme, qui ressort du domaine linguis-tique, on ne peut nier que, d'après l'ensemble des sources étu-diées, le moyen -âge latin s'en est tenu au vocable « cathare »,dérivant très probablement de KaeocpoÉ, les purs.

* * *

La seconde conférence a été consacrée à l'étude du rituelcathare latin, spécialement du consolamentum. L'exposé du céré-monial, avec critique du texte, a fait l'objet de plusieurs sémi-naires et sera prochainement publié. Nous avons en outre étudiéles origines de l'imposition des mains : rite en usage dans laBible (Pentateuque) sur la tête des victimes; chez les Sémitesassyro-babyloniens où le rôle et la position de la main qui tientla tête de l'agneau sont minutieusement réglés; geste de béné-diction, celui de Jacob (Gen. 48, 14-18), ou de consécrationdes Lévites (Nombr. 8, 10), signe de transmission d'autoritéd'un chef à un autre (Nombr. 27, 18-93, Deut. 34, 9); geste deguérison et de bénédiction dans le Nouveau Testament.

L'imposition des mains ne fait pas partie du baptême primitifcomplète. Après la Pentecôte, elle est pratiquée par

les apôtres (Act. 4, 24; 8, 16-17 etc.) qui confèrent le Saint-Esprit. Bien des similitudes sont examinées avec les exigencescathares de purification et de baptême d'esprit, qui devientaussi une sorte d'ordination. Les dualistes ont, en effet, la pré-somption de tenir leur baptême (consolamentum) des originesdu christianisme. L'imposition des mains est inconnue de laDidachè (VII, 1-4 éd. J. -P. Audet), mais apparaît dans la Traditionapostolique composée originellement en grec au me siècle etdont on a une version latine du dernier quart du ive siècle(éd. B. Botte, Munster 1963). La « Tradition » fixe le rite d'ordi-nation des évêques et des prêtres (§ 2-3 et 7, p. 4-11 et 20-27),

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251 —dont se rapproche la liturgie cathare. Le groupe dualiste participeau rite manuel, à l'exemple du collège presbytéral. L'acte duprêtre envers son semblable est un geste de communicationexprimant la solidarité, geste pratiqué par l'assistance cathareassimilée au conseil du clergé.

La sélection étant déjà faite, on peut considérer les ordines etles christiani, énoncés dans le Consolamentum, comme membresdu presbyterium : tous participent à l'ordinamentum. Dans lesdeux cas, l'imposition des mains accompagnée de prières rituellessignifie la descente de l'Esprit -Saint, mais la cérémonie publiquedans l'Église romaine, est strictement privée dans la communautécathare : les simples « croyants » en sont exclus. Diverses com-paraisons s'établissent entre les deux manifestations. Dans lesdeux cas, les officiants implorent la miséricorde divine pour larémission des péchés, et le cérémonial s'achève par le baiser depaix que, après le consolamentum, révèle seul le rituel proven-çal. Toutefois, le rite catholique prévoit en outre deux onctions,la première, d'exorcisme avant le baptême que suit la seconde,d'action de grâces.

L'imposition des mains, pratiquée par les dualistes au consola-mentum ou baptême de l'Esprit, se rattache donc aux rites d'or-dination épiscopale et presbytérale fixés par la Tradition aposto-lique. Selon l'inquisiteur Raynier Sacconi, certains cathares, lesAlbanenses, n'apprécient aucunement l'onction de la maincréée par le diable, seule opère l'oraison (éd. A. Dondaine,p. 65). Cependant l'ensemble des dualistes exigent à la foisl'imposition des mains et la prière du Pater pour justifier la vali-dité de ce baptême spirituel. Si les rituels de Bosnie et de Dublinrestent muets à cet effet, le manuscrit latin de Florence autantque le texte provençal de Lyon traduisent la croyance commune.

* *

Nombre d'inscrits : 34.

Élèves diplômés : Mmes A. PALES-GOBILLIARD, A. JOLLIOT,M. F. SANJEK.

Élèves titulaires : Mme Th. VIALET, Mlle E. BOZOKY.

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— 252 —Parmi nos auditeurs, Mlle A. Ajroldi, licenciée en philosophie,

a présenté sa maîtrise de philosophie avec M. CI. Tresmontant(professeur à Paris -IV) sur le sujet Le problème du mal dans lapolémique anti-cathare. Elle a obtenu la mention « Bien ».

Mlle C. Pailhes, élève de l'École des Chartes (2e année), afait un exposé sur Les confiscations pour cause d'hérésie ou defaidiment sur les terres de l'abbaye de Lagrasse (Aude). L'étudea été faite à partir d'actes du fonds de l'abbaye. Il s'agissaitpar ces actes de régler le problème des terres tenues de l'abbayequi avaient été confisquées pour cause de l'hérésie ou du faidi-ment de leurs tenanciers. La décision définitive n'est intervenuequ'en 1256, après toute une série d'accords jamais respectés et deprotestations qui s'échelonnent sur près d'un demi -siècle; ilsemblerait, mais seule une étude plus poussée pourrait le con-firmer, que l'abbaye en soit sortie amoindrie et que le roi nonseulement ait mis la main sur les biens des seigneurs méridionauxmais encore ait étendu son emprise sur les biens ecclésiastiques.L'importance du temporel de cette abbaye dans les Corbièreset à un moindre degré dans la région de Limoux permet de con-sidérer ses terres comme le reflet de cette région. Or, sur 53 lieuxdes diocèses de Narbonne et de Carcassonne cités dans uneconfirmation des biens de l'abbaye, 32 sont mentionnés commeayant été confisqués; l'abbaye en revendique 39 autres, égale-ment confisqués, situés dans le Termenès, au cœur des Corbières.Une grande partie de ces terres saisies provient des biens de lafamille des Termes. Cette région paraît donc avoir été fortementtouchée par les confiscations opérées au lendemain de la Croisade.Mais il ne faut sans doute pas conclure que tous les propriétairesfaidits étaient hérétiques; peut-être un certain nombre d'entreeux a-t-il vu ses biens confisqués uniquement parce qu'il ne s'estpas rallié aux croisés.

M ' e Edina Bozoky a traité de La place de l'InterrogatioJohannis dans la littérature apocryphe. Elle a essayé de situerce document dans la littérature apocryphe, en cherchant à définirles traits caractéristiques « littéraires » (ou « formels ») de l'Inter-rogatio. Son but était de poser de nouvelles hypothèses de travailqui permettraient d'éclairer certains aspects de l'Interrogatioque l'on n'avait pas encore examinés, notamment les correspon-dances entre l'Interrogatio et les apocryphes au niveau de laforme, de la structure et des clichés littéraires.

1. Le cadre de l'Interrogatio met en relief le personnagede Jean l'Évangéliste qui pose des questions au Christ à la Cène.

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— 253 —Ce phénomène nous oriente vers l'abondante littérature apocrypheattribuée ou relative à Jean l'Évangéliste. Cette littérature pseudo-johannique est toujours caractérisée par une sorte de mysticismeplus ou moins marqué qui se manifeste soit par le lien spirituelextrêmement intime entre le Christ et Jean, soit par le caractèreapocalyptique des textes transmis par (pseudo-) Jean.

2. La forme de l'Interrogatio : c'est un dialogue entre leChrist et Jean l'Évangéliste. Le dialogue (questions et réponses)est très répandu dans la littérature apocryphe et sert souvent àsouligner le caractère initiatique et authentique des enseigne-ments (ou révélations) divins. Cette forme a aussi un but didac-tique : elle aide à mieux retenir le texte sacré.

3. L'Interrogatio appartient au genre apocalyptique, maisseulement avec plusieurs restrictions. L'apocryphe, en effet,contient des révélations divines, mais ce n'est que la dernièrepartie (eschatologie) du texte qui représente les traits caractéris-tiques essentiels de l'apocalyptique (style visionnaire et drama-tique, clichés habituels de l'apocalyptique).

4. Le contenu encyclopédique de l'Interrogatio (cosmogonie,anthropologie, sôtériologie, eschatologie) révèle que le texte estle résultat d'une compilation. L'auteur de l'Interrogatio avaithabilement réuni les grands thèmes de l'histoire sacrée dans unestructure parfaitement équilibrée.

Les recherches concernant les traits caractéristiques « formels »de l'Interrogatio doivent s'orienter vers la littérature apocryphegrecque et slave.

PUBLICATIONS DU DIRECTEUR D'ÉTUDES

— Le vocable « cathare » et la théorie des deux fils, dansÉconomies et Sociétés au Moyen Âge.Mélanges offerts à ÉdouardPerroy (Publications de la Sorbonne. Série Études, t. 5, Paris,1973).

— Hérésie et pauvreté à la fin du XII e et au début duXIIIe siècle,dans Études sur l'Histoire de la Pauvreté. MoyenÂge-XVP siècle,sous la direction de Michel Mollat. (Publicationsde la Sorbonne. Série Études, t. 8, Paris, 1974, p. 371-388).

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— 254 --- Comptes rendus dans Cahiers de civilisation médiévale.— Le directeur a, pour sa publication du Livre des deux

principes (Sources chrétiennes 198), Paris, 1973, obtenu del'Institut, Académie des inscriptions et belles-lettres, le prixSaintour.