Frogtimes - Numéro 14

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La version Web du journal de sociologie de l'Université de Bourgogne

Transcript of Frogtimes - Numéro 14

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Par l'ADES

Enlève tes lunettes

LE TEST DE MORALITE

Le projet blue beam

Les prenoms francaisSi vous vous êtes déjà demandé d’oùvenez votre prénom, on a la réponse !

Qui est le plus coupable dans la mort de la femme?

Entre croyance et délireconspirationniste, on décrypte tout !

Numéro 14Mars 2014

FRogtimes

C’est la fin des vacances !

The

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/ La vie universitaire \- «Les élections, j’y gagne quoi?» / p.6-7- Associatifs & Indépendants toujours majoritaires / p.8

/ Un peu de sociologie \- De la stupidité humaine / p.9- Les prénoms français / p.10-11- Comment as-tu reçu ta bénédiction? / p.12-13

- Les petites recettes / p.14-15- Être soi / p.16-17- Le projet Blue Beam / p.18-19

/ Soyons décalés ! \

/ Soyons décalé ! \

- Le test de moralité / p.20- Sudoku’va en manger ! / p.21- Les solutions / p.22

/ Qui a demandé des jeux? \

‘‘Bienvenue au second semestre‘‘

Les partiels, c’est un peu comme un Hunger Games universitaire: certains abandonnent dès le début tandis que

d’autres, vaillants, se battent jusqu’à la fin. Sauf que ça ne marche pas pour tout le monde. Si certains tombent, emportés par la mauvaise stratégie de leurs amis, d’autres sont tout simplement emportés par l’arène (ou la faculté si vous préférez).

EDITO SOMMAIRE

Si je vous fais ce comparatif aujourd’hui, ce n’est pas uniquement parce que je suis un grand fan de la série, mais également parce qu’il est important de comprendre une chose: une blessure n’est pas synonyme de défaite. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas réussi le premier semestre que vous n’allez pas réussir votre année. Battez-vous, montrez que vous en êtes capables et vous en serez capables !

En attendant, je vous laisse profiter de ce petit journal 2.0. Que vous soyez adepte des théories conspiratrices ou juste curieux sociologiquement, vous y trouverez forcément votre bonheur !

Nathan BoumadjerRédacteur en chef

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Salut à tous !

Et voilà ! C’est la rentrée, finies les grasses mat’, les journées à ne rien faire, les soirées avec les copains jusqu’à point d’heure et pour ceux qui ont de la chance, finies les vacances au ski. Alors, pour vous remonter le moral, j’ai l’immense plaisir de vous présenter la troisième édition du Frogtimes de l’année 2013-2014, qui on l’espère, vous redonnera le sourire ! Je tiens d’ailleurs à féliciter tout particulièrement ceux qui ont eu leur premier semestre. Pour ceux qui ne l’auraient pas eu, ne vous désespérez pas, le second semestre est là pour compenser et les rattrapages pour vous rattraper ! (aha)

Pour ce second semestre, l’ADES vous concocte encore plusieurs évènements à la fois culturels (faut bien s’instruire un peu !) et festifs, qui j’espère vous satisferont. N’hésitez d’ailleurs pas à nous soumettre des idées de projets que vous aimeriez qu’on organise, car nous sommes toujours à la recherche de nouvelles perspectives pour l’ADES. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne rentrée et une bonne lecture !

Le mot de la présidente

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notre site Internet !

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‘‘ les elections, j’y gagne quoi? ‘‘

C’est la question que je me suis posée après avoir passé deux jours intenses de « tractage », d’interventions en amphis et plusieurs semaines de briefing, d’informations et de communication au sein de l’université concernant les élections. En me posant cette question j’ai réalisé plusieurs

choses.

Concrètement, au début de l’année je ne savais absolument pas ce qu’était la vie associative: en quoi cela consistait, que signifiait faire des interventions en amphis ou flyer par exemple (oui je ne savais pas !). Le fait est que je m’en fichais complètement aussi. Mais d’en avoir parler avec des gens, m’y être intéressée un minimum (du moins au début) m’a permis de comprendre que le fait de participer à la vie associative pourrait me permettre de m’intéresser a d’autres choses que mes études. Cela m’a permis aussi de rencontrer différentes personnes donc de connaitre différents points de vue et de pouvoir en parler.

En tractant les gens et en leur parlant quelques instants j’ai appris à me « décoincer » et à être beaucoup moins timide, ce qui est très enrichissant.

Ces élections et plus généralement la vie associative me permettent de plus en plus d’assumer mes avis et mes points de vue et de pouvoir les partager, chose que je n’aurais jamais fait avant.

En défendant ce en quoi on croit, on devient de plus en plus investit dans ce que l’on fait. Le contact avec les étudiants permet d’obtenir leur avis et de pouvoir donner le sien, ce qui peut permettre la discussion. Je me suis vraiment rendue compte que les élections étaient vraiment importantes et que le fait de faire voter les gens pouvait changer

beaucoup de choses. Les élections ont renforcé ma façon de voir le monde associatif. Je trouve de plus en plus que faire partie d’une association peut permettre de se sentir utile, de se sentir « solidaires » face à un projet.

Les deux principaux points que je retiendrais de ces élections, c’est qu’elles m’ont permises de vaincre ma timidité en faisant partie d’un projet intéressant et en défendant celui-ci. Elles m’ont également permises de voir que j’aimais le contact avec les gens et que j’aimais me sentir utile en défendant un projet.

Pour ne pas vous livrez uniquement mon avis, j’ai fait le tour des gens qui ont participé aux élections avec moi, que vous puissiez voir que chacun a vécu sa propre expérience:

Les avis ont été recueillis uniquement sur les étudiants ayant participé aux

élections sous les couleurs d’Associatifs & Indépendants. Egalement, pour ceux qui les auraient loupées, les élections ont eu lieu

du 11 février au 12 février et permettaient, entres autres, d’élire des représentants

étudiants au CS (Conseil Scientifique), CA (Conseil d’Administration) et CEVU (Conseil

des Etudes et de la Vie Universitaire)

Bon à savoir

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« Pour moi le fait de participer aux élections, même si je ne possède pas un grand rôle, c’est surtout pour aider à l’amélioration de nos conditions de vie étudiante, garder tout ce qui fait de l’université de Bourgogne ce qu’elle est. Participer aux élections, c’est aussi prendre part à la vie de l’université, pouvoir dire «J’ai contribué à ça». Il y’a une certaine fierté à en faire partie, et puis on en profite aussi pour parler avec des personnes qui ne sont pas de nos filières, on tisse des liens. Mais voilà vraiment je trouve que participer à ça était une expérience intéressante, on connaît un peu mieux comment tout fonctionne grâce à ça »

Alain, Etudiant en L1 de Sociologie.

« Les élections étudiantes vécues par nous, L1 en socio – les folles aventures d’Elise et Camille

On nous a préparé à aller voter pour les élections des centraux, pour vous convaincre d’aller voter, mais surtout d’aller voter pour nous (A&I). Après ces interventions (3 en socio) données dans toutes les filières de l’uB, le jour de la bataille est enfin arrivé ! Nous avons vécu cette première journée ensemble, arpenté tous les bâtiments de la fac (jusqu’à l’UFR STAPS à pieds, il faut de la volonté !) et découvert de nombreux recoins inexplorés comme le sous-sol du bâtiment Science Mirande. Nous avons eu une journée éprouvante, mais dont le souvenir sera gravé à jamais. Entre galères et confrontations avec nos concurrents, nous avons pu découvrir une facette inattendue : la solidarité extra-filière qui nous a sauvée dans bien des situations. On a pu tisser des liens, discuter avec toutes les personnes possédant ce fameux tract jaune et c’est vrai qu’on s’est bien marrées ! L’engagement étudiant pour A&I a ainsi permis de nous montrer qu’on n’était pas tout seul et que les associations de filières sont vraiment soudées et peuvent agir ensemble dans l’intérêt de tous ! »

Camille et Elise, étudiantes en L1 de Sociologie.

« Participer aux élections étudiantes est avant tout source de grosses fatigues... On participe à des réunions avant les élections, puis pendant les élections, après une journée bien remplie et avant la plus grosse journée d’élections. C’est fatiguant, mais cette fatigue se surmonte vite par la motivation de faire partie de ces élections : on parle aux gens, on les invite à aller voter, mais surtout on partage une cause, on la défend parce qu’elle nous semble légitime. C’est excitant, et ça fait un peu grossir l’égo de se dire qu’on est utile à ces élections qui touchent au final tous les étudiants de l’université de Bourgogne, ça fait plaisir de se sentir utile, même si on a parfois la sensation d’en faire trop, c’est aussi un jeu de langage de ne pas souler les étudiants et d’arriver à leur parler, d’arriver à les écouter aussi. Participer et représenter les élections, c’est quelque chose d’assez intense au final, on est tous en groupe, on a chacun notre mission mais pour un seul et même objectif. »

Ludovic, Etudiant en L1 de Sociologie.

« Participer aux élections nous a permis d’établir un contact au sein de toutes les associations et de participer un peu plus à la cohésion associative. Le fait de contribuer à un événement aussi important que les élections nous a permis de développer de nouvelles compétences (parler aux étudiants n’est pas une chose facile pour tout le monde). Ca nous a permis de réaliser à quel point notre rôle est important au sein de l’université. Enfin, les élections nous ont permis de comprendre un peu plus le fonctionnement de l’UB et de ses conseils centraux. Cela nous a permis de réaliser à quel point l’étudiant à un rôle majeur à l’université de Bourgogne au même titre qu’un membre du personnel éducatif. »

Anonymes

Par amandine passaquit, etudiante en L1

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A&I TOUJOURS MAJORITAIRES

Après être venu vous parler des élections étudiantes dans vos cours, sur les réseaux sociaux et au détour d’un couloir, l’heure est à la communication des résultats. Et c’est non sans une certaine satisfaction que nous vous les donnons puisqu’en plus de rester majoritaires, nous sommes dans une significative

progression.

En effet, au Conseil d’Administration, nous totalisons 3326 voix soit 77% des suffrages et obtenons ainsi 4 sièges sur 5, tandis que l’UNEF n’en totalise que 464 (11%) en obtenant le siège restant, devant l’UNI-MET avec 328 voix soit 7,6% et Solidaires Etudiant-e-s avec 182 voix soit 4,2%.

Au Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, nous obtenons 13 sièges sur 16 (les trois restants allant à l’UNEF) et plus particulièrement dans le secteur des UFR Lettres et Philosophie, Langues et Communication, et Sciences Humaines nous obtenons 4 sièges sur 5, contre 1 ou 2 sur 5 les autres années, ce qui est une progression historique !

En effet, depuis bien des années nous oscillions péniblement entre 30 et 40% des voix dans ce secteur, et cette année nous avons doublé notre score en atteignant 77% des suffrages avec 502 voix, devant l’UNEF avec 65 voix soit 10%, Solidaires Etudiant-e-s avec 53 voix soit 8% et l’UNI-MET avec 33 voix soit 5% des voix. C’est une progression incroyable avec une proportion de voix jamais vue dans les archives en notre possession (depuis 2001) !

Vous comptez donc parmi vos élus issus de l’ADES :

- Eva Bernard, étudiante en L3, au Conseil d’Administration- Dorian Colas, étudiant en M1, au Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, dont il est par ailleurs le vice-président sortant.

Naturellement, nous tenons à vous remercier pour ce superbe résultat que VOUS nous avez offert, mais surtout que vous vous êtes offerts. Après, le meilleur remerciement qu’on puisse vous faire ne sera pas dans un discours.

Le remerciement qu’on veut vous donner, c’est d’honorer le contrat que nous avons signé avec vous, en accomplissant dans notre mandat les points de notre programme, en défendant vos intérêts. C’est logiquement dans cette optique que les élus se tiennent à votre disposition si vous rencontrez des problèmes durant vos études, et s’engagent à vous tenir régulièrement au courant du travail de nos élus par le biais de votre association.

Les 11 et 12 février, vous avez fait le choix d’élus indépendants des courants politiques, parce que l’intérêt des étudiants est unique et ne doit pas être défendu par les voix idéologiques. Les 11 et 12 février, vous avez fait le choix d’élus que vous connaissez, qui sont à votre service toute l’année. Les 11 et 12 février, ce sont les étudiants qui ont gagné.

Par Dorian colas, etudiant en M1

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De la stupidité humaine

Mais attention, lui comme moi ne parlerons pas ici de stupidité dans un sens primaire, du style « si Vanessa et Kévin regardent Tellement Vrai toute l’après-midi et enchainent sur Les Ch’ti, alors ils sont stupides ». Non, le point de vue de l’auteur est que nos relations sont basées sur un système d’échange, en quelque sorte chacun tire quelque chose d’une interaction, que ce soit en bien ou en mal ; et évidemment l’idéal est que chacun ressorte avec un bénéfice : si l’individu est intelligent, il visera cet idéal. Ce point de vue vous semble idéaliste ? Naïf ? Et pourtant il se tient, pour peu que vous croyiez en l’humanité. Vous l’aurez compris, un individu stupide est alors tout l’opposé : il va ressortir lésé d’une interaction et en aura lésé un autre…

Ces gains et pertes ne sont pas forcément à entendre en termes monétaires. Il peut s’agir d’une perte d’énergie, de temps etc. Un être stupide sera alors par exemple la personne avec qui vous travaillez en exposé, qui ne fera jamais progresser le travail… Il vous fait perdre votre temps, vous force à travailler plus pour compenser et lui sera au final lésé, car il ne sera pas au point sur le projet (à l’inverse s’il arrive à s’en sortir avec le moindre effort, il s’agit ici d’un bandit.)

Je vous vois déjà sourire devant le mot bandit. Mais c’est là que je me dois de vous expliquer la typologie mise en place par CIPOLLA. Pour lui il y a 4 idéaux-types purs visant à définir l’individu : Intelligent : Gain pour chaque partie. Bandit : Tire un gain en lésant l’autre. Crétin : Lésé par la relation quand l’autre en tire un profit. Stupide : chaque partie est lésée.Pourquoi je vous parle de type pur ? Car il existe des demies mesures.

En effet, selon l’auteur. Il existe une ligne médiane dans son schéma, ainsi un bandit causant autant de mal qu’il obtient de bénéfice est un bandit parfait.

S’il gagne plus qu’il ne cause de perte, il est intelligent et évidemment s’il cause plus de perte pour l’autre que de gain pour lui, il est un bandit stupide.

Une fois cette classification faite, il est temps de parler de l’essence de ce livre. Car non content de classer les individus en fonction de l’issue des interactions interpersonnelles, l’auteur nous fournit quelques grandes lois sur l’humanité. C’est là que l’on quitte le monde de la rationalité pour entrer dans la subjectivité de l’auteur. Enfin cela à mon sens, pourquoi ? Car ces grandes lois semblent sortir du chapeau de l’auteur: Aucune étude statistiques, pas d’entretiens cités, simplement un avis posé sur du papier qui doit être pris comme une vérité. On est alors plus dans un registre philosophique que scientifique.

Non qu’il ne faille accorder aucun crédit à ce livre et à ses « lois », mais il faut le prendre avec des pincettes. Je ne citerais pas ces lois car elles n’ont, pour la plupart, que peu de crédit selon moi. La seule qui a retenu mon attention est celle qui dit que « l’individu stupide est le type d’individu le plus dangereux », car

elle est foncièrement vraie en ce sens que cet individu est un danger pour vous (vous cause des pertes) mais non aussi pour lui. Un individu qui se cause du tort est illogique, irrationnel. Ce qui peut nous empêcher de comprendre, prévoir ses actions et c’est là que se trouve le danger.

Mais au final ce livre est un petit outil de recentrage de soi-même pour peu qu’on le prenne dans le bon sens. Dans le bon sens ? Oui car la personne naïve prendra ce livre pour une vérité absolue et partira sans doute dans un délire mégalomaniaque, se prenant pour un être supérieur détenant une vérité que les autres n’ont pas. Mais je sais que vous, qui me lisez, êtes capable de réfléchir et de prendre du recul sur ça.

Par julien grosset, etudiant en L2

Non que je veuille paraitre hautain ou même complètement misanthrope, mais force est de constater que l’on est bien souvent encerclé par la stupidité comme l’explique l’auteur des lois fondamentales de la stupidité humaine (et c’est là que ma réputation d’aigri va encore

s’étoffer mais qu’importe). Critique du texte de C. M. CIPOLLA.

‘‘ Un être stupide sera La personne avec qui vous

travaillez en exposé, qui ne fera jamais

progresser le travail ‘‘»

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les prenoms francais

Tout le monde sait qu’un prénom est un nom personnel, largement associé au nom de famille et utilisé pour nommer quelqu’un d’une manière plus intime : c’est ce qui caractérise individuellement une personne et lui confère un statut presque exclusif. Mais savez-vous qu’un prénom, contrairement

au nom de famille, n’est pas forcément un héritage, ni même partagé avec sa famille ? Il s’agit en effet d’un bien à consommation obligatoire : nous ne sommes généralement pas acteurs dans le choix de notre prénom qui pourtant nous appartient et n’avons pas d’autre option que de l’accepter et, dans le meilleur des cas, l’assumer.

Au fil des études sociologiques, il est apparu que les prénoms pouvaient être à l’avance définis par l’origine sociale. En effet, le prénom est un formidable marqueur social puisqu’on s’est rendu compte qu’il existait un lien entre le prénom que l’on portait et le milieu d’où on venait : on s’est d’ailleurs aperçu qu’il existait une stratification sociale des goûts. J’entends par là que, selon l’origine sociale, les goûts, et notamment ceux concernant les prénoms, peuvent varier voir être totalement opposés puisqu’ils divergent en tous points, et notamment au niveau de l’origine. Il existe dans les classes aisées des prénoms d’un nouveau genre : ils sont alors vécus comme un style d’appartenance à ce qu’on pourrait qualifier d’élite.

Les membres de ces classes utilisent ces prénoms jusqu’à qu’ils soient adoptés par les classes inférieures: ils sont des précurseurs, à la mode avant les autres et refusent de partager « leurs » prénoms avec des individus auxquels ils n’accordent aucune valeur. Ils utilisent des prénoms qualifiés de « classiques », plus intellectuels ou à connotations bourgeoises. Les classes inférieures, quant à elles, ont plutôt tendance à s’approprier le prestige des prénoms issus des classes supérieures. Dans ce cas-là, ils pensent qu’utiliser ces prénoms qui ne seraient, dans les termes, pas dirigés vers leur classe, leur permettra d’obtenir un statut plus élevé et mieux considéré.

Les parents issus de ces classes ont généralement une préférence pour des prénoms à consonance Anglo-saxonne. En effet, ce milieu est très influencé par certains courants venus des États-Unis et notamment les séries télés, films ou encore chanteurs qui dirigent inconsciemment le choix

du prénom : les parents sont plus touchés par cette culture à laquelle ils vouent un culte – le rêve américain peut ici se retrouver – et qu’ils pensent peut-être plus proche d’eux grâce à la « classe moyenne américaine ».

Pourtant, les prénoms subissent aussi l’influence des modes. Le choix du prénom d’un enfant dépend très souvent de l’histoire personnelle des parents : il n’y a pas obligatoirement une logique d’héritage ou de transmission familiale, mais tout cela peut être lié à un moment ou à un détail qui aura marqué l’individu auquel revient le choix.

‘‘ Les classes inférieures ont tendance à

s’approprier le prestige des prénoms issus des classes supérieures ’’»

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Par exemple, on a pu observer, au XIXe siècle, un changement progressif du rôle du prénom: il n’est en effet plus utilisé simplement pour désigner quelqu’un, mais devient alors une caractéristique particulière de la personnalité de l’individu. Ils connaissent d’ailleurs un cycle temporel : les noms se succèdent dans le temps et marquent, de cette façon, ce qu’on pourrait appeler le passage d’une période à une autre. Pourtant, au XXe siècle, le palmarès des prénoms est plutôt stable: entre deux périodes, seulement quelques prénoms disparaissent et sont remplacés par des prénoms qui peuvent être qualifiés de plus « modernes ». Il existe de ce fait un stock de prénoms, limité par les lois et les coutumes qui régissent la société, composé principalement de prénoms historiques. Seulement, dès le XXIe siècle, les prénoms sont renouvelés régulièrement : la mode change plus vite ce qui rend donc le panel de choix plus large et plus diversifié. Le stock est cette fois plus important alors que les prénoms originaux sont de plus en plus présents : les parents, à travers leurs choix, veulent se démarquer du choix des autres et entendent ainsi conférer à leurs enfants un caractère encore plus spécial.

Par Elise bouillot, etudiante en L1

TOP DES PRENOMS EN 2014Nathan / Emma

Lucas / LolaLéo / Chloé

Gabriel / InésTiméo / Léa

Enzo / ManonLouis / Jade

Raphaël / LouiseArthur/ LénaHugo / Lina

Bon à savoir

Pour ne citer que quelques exemples, Nathalie, Stéphanie ou encore Aurélie étaient les prénoms les plus populaires dans les années 1980 alors que les années 2000 voient plutôt l’apparition de prénoms comme Emma, Léa et Océane.

Marie est, pour sa part, un des rares prénoms qui ne souffre pas de l’évolution de la mode entre ces 2 périodes d’observation: il s’agit d’un prénom toujours donné aux enfants à l’heure actuelle. Au fil du temps, on peut aussi observer une modification dans la structure du prénom avec notamment une diminution du nombre de lettres, de 7 lettres en 1980, on est passé à moins de 6 lettres en 2000.

Enfin, on sait qu’il existe ce qu’on pourrait appeler une

« mode rotative » avec notamment un retour, voir un engouement pour des prénoms anciens. Ainsi, on peut dans la plupart des cas, définir la classe d’âge d’une personne en se fiant à son prénom et à l’époque de celui-ci même si cette méthode reste à modérer.

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C’est le titre que j’ai décidé de donner à cet article. J’aurai pu faire plus simple, du genre « pourquoi es-tu allé en socio ? » comme lors de mes sondages, mais il ne faut pas hésiter de nous rappeler à nous-même que les socios sont une espèce divine. Aussitôt j’ai pris mon clavier, je suis allé sur

facebook pour un prétexte journalistique, que dis-je, une enquête sur population, et j’ai interrogé tout ce que je trouvais qui était passé un jour en socio. Voilà donc, pour mon petit échantillon, comment un jour le destin vous a mis un jour dans un amphi de socio.

« Alors, en fin de terminale je voulais faire un DUT info-com option publicité, malheureusement je n’ai pas été prise. Du coup je suis allée en fac de socio, vu que j’ai eu une bac ES. La socio c’est ce qui m’attirait le plus, sans trop savoir où j’allais. Et maintenant je ne regrette pas mon choix. »

Marion, L2 Socio

« Parce que je faisais un bac ES, et que j’avais 17 ans quand je l’ai eu . Je voulais passer les concours éducatrice spécialisée mais j’avais pas 18 ans, il fallait bien que je fasse quelque chose. Et une éducatrice spécialisée ma dit d’aller en sociologie, donc je suis rentrée là dedans et j’ai fait toute la licence car cela me plaisait et je n’ai jamais tenté les concours ! »

Lucie, Licenciée en Socio (2010-2013), Assistante d’Education à l’Education Nationale

« A cause d’une conseillère d’orientation que je n’aurais jamais du écouter, ce qui m’aurait peut être évité de «perdre» 3 ans... Pour développer un peu, je voulais faire géographie depuis la 5ème. En terminale scientifique, j’avais un prof d’histoire-géo qui était historien et j’ai délaissé la matière principalement parce que la partie géo était mal traitée par cette buse. Le doute s’est installé sur ma capacité à aller en géo et j’ai été voir la sotte. Elle m’a sorti qu’il fallait aller en socio parce que c’était comme de la géographie avec des maths en plus. »

Sylvain, rentré en socio en 92, a ensuite fait d’autres études notamment en géographie, travaille aujourd’hui à la direction départementale du territoire de Côte d’Or.

« J’aimais beaucoup les cours de socio au lycée et surtout parce que je savais pas quoi faire d’autre (ça fait pas rêver mais c’est la réalité). Mais je savais que c’était un domaine qui allait me plaire et je suis pas déçue [...]. J’en ai déjà parlé avec certains L1 et effectivement j’suis pas la seule, mais même si on sait pas trop où on va ça nous plait donc c’est déjà pas mal. »

Justine, L1 Socio

« Euh, parce que j’ai pas aimé le droit c’est tout, j’ai vu de la lumière alors je suis entrée, parce que la socio me plaisait au lycée. »

Héloïse, L1 Socio

COMMENT AS-TU RECU TA BENEDICTION?

« Alors en 2010-2011 j’étais en deuxième année de PACES, mais au mois de novembre je me suis dit «c’est mort laisse tomber». Du coup j’ai laissé tomber. Et je me suis dit que je voulais faire de la psycho mais c’est trop connu, pas trop de débouchés etc... Et là je me suis dit anthropologue je kifferais et voilà ! En fait, c’était vraiment du plouf-plouf mon choix. En décidant de partir de médecine je me suis dis «fais un truc que tu connais pas tu pourrais être surpris». Et je me suis «je sais que j’aime le droit» alors comme le doyen m’avait déconseillé de venir de suite je me suis dit «j’ai un semestre à tuer donc go». J’ai fait la liste des filières et la socio ... je me suis dit «je connais pas donc go». »

Stéphane, arrivé en L1 au deuxième semestre 2010-2011, depuis étudiant en Droit et président de la Corpo Droit

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« J’voulais faire psycho ou philo (j’avais pas entendu parler de la socio) sauf que j’ai eu une trop sale note au bac en philo, ça m’a démotivée et on m’avait dit qu’en psycho on faisait pas vraiment de la psycho avant le master, que les amphis étaient blindés... Bref. Puis j’ai découvert la socio, j’ai trouvé que c’était un bon compromis et me voilà. »

Joséphine, M1 Socio Dijon-Besançon (côté Besançon) qui a fait sa licence à Tours

« Parce que je voulais passer mon concours et qu’en attendant il fallait que je fasse quelque chose. »

Magali, L1 Socio 2010-2011, actuellement à l’IRTESS

« Je quittais IUT IQ (Informatique) après un mois et demi car je détestais, je devais faire un truc en attendant, il s’est trouvé que mon ami Pierre était en socio et que y avait très peu d’heure, et que j’aimais bien ça au lycée, donc j’y suis allé. »

François, L1 Socio 2011-2012

« Grâce à Mme Dion qui a estimé que j’avais de bons résultats dans les matières scientifiques et en Psycho Sociale (en gros la matière passerelle) car en arrivant en deuxième année de Psycho, l’attrait socio de la première année avait disparu pour laisser place à la science et au cerveau. Du coup, on m’a accepté direct en deuxième année. »

Kévin, L3 socio, président de l’asso psycho (on aime le lui rappeler)

« Euuuuh bonne question ! En fait je me suis inscrit en socio à la dernière minute, normalement je voulais faire un BTS NRC en alternance mais j’avais pas trouvé de patron ! Donc j’ai choisi la socio car c’était la fac qui me semblait la plus intéreressante ! Et finalement j’ai fait la licence. »

Maxime, Licencié en Socio (2010-2013), en attente de passer un concours de passerelle pour l’école de commerce.

Et pour finir, moi-même :

Je me suis inscrit en LLCE Anglais sur admission post-bac, parce que c’était la seule matière du lycée où j’étais vraiment bon. Ma mère a insisté pour que je mette un autre voeu (même si on ne peut pas être refusé en LLCE, mais ma mère a insisté : on nous conseille de mettre plusieurs voeux, faut le faire). Parmi ce qu’elle a farfouillé pour moi dans diverses revues d’orientation, elle m’a conseillé la sociologie qui en effet me plaisait bien à première vue (dans mon bac ES également). Pensant avoir mis Socio en #2, je ferme ce site pour un bon moment. A l’annonce de la réponse au candidature, je me rends compte que j’avais mis Socio en #1 ! Sans doute mon erreur préférée.

On remarque en tout cas, qu’il y a beaucoup de profils différents, qu’on doit pouvoir trouver encore des dizaines de réponses qui n’ont rien à voir entre elles... même si certaines reviennent plus souvent ! J’ai pu voir aussi, ce qui m’a surpris, que ceux qui venaient là par hasard, par instinct, pour passer le temps, n’étaient pas forcément ceux qui échouaient le plus, j’ai pu au contraire interroger plusieurs bons éléments qui m’ont donné cette réponse... le tout reste en tout cas de se plaire là où nous sommes !

Par Dorian colas, etudiant en M1

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Les petites recettes

Marre du resto U ?

Les pâtes au beurre vous donnent des envies de meurtre ?

Cet article est fait pour toi !

Être fauché, ce n’est pas réservé aux étudiants, c’est certain ! Et ce n’est pas parce qu’on est fauché qu’on a moins faim ou qu’il faut se nourrir façon « chronik’junkfood ». Entre la déprime et les kilos, ça se renvoie la balle en permanence et il faut bien en sortir. Pour être en forme, pour

recevoir les potes, pour continuer à se trouver beau ou belle, pour nourrir un moral au beau fixe y compris quand les partiels s’en mêlent ou s’emmêlent… le tout en ne passant pas des heures dans les deux mètres carrés du coin cuisine, ça demande un peu d’astuce et de concentration !

Les 5 vérités de la cuisine étudiante :

- Toi l’étudiant tu manges 5 fruits et légumes frais….. par mois

- Toi l’étudiant tu ne peux pas acheter les grandes pizzas... parce qu’elles n’entrent pas dans ton frigo

- Toi l’étudiant tu as mal au dos à force de chercher les produits «premier prix»…

- Toi l’étudiant tu as souvent mangé plus de produits périmés que non périmés…

- Toi l’étudiant quand tu rentres des courses tu dois jouer à Tétris pour que tout rentre dans ton frigo…

Petit bonus ! Kiwi à la coque

Préparation : Tu prends ton kiwi, tu le regardes, tu le retournes, tu lui coupes la tête, tu lui mets les fesses dans un coco, et le tour est joué.

Je ne me moque pas de vous (bon ok un tout petit peu alors...) mais je vous assure que cette recette se trouve sur internet dans la rubrique « Recette facile étudiants fauchés ». No comment.Je ne sais pas trop comment vous devez le prendre….

Bon un peu de sérieux, on vous a quand même concocté une petite recette très très sympa. Facile à réaliser, financièrement accessible, mais trop souvent oubliée, LA QUICHE LORRAINE est de retour ! Un grand classique de la cuisine traditionnelle Lorraine, cette quiche vous régalera aussi bien froide que chaude !

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Quiche Lorraine

Ingrédients (pour 6 personnes) :* 1 pâte brisée maison (bon je vais pas trop rêver je sais que vous allez l’acheter toute faite)* 200 g de lardons (fumés ou non), en petits dés c’est plus rigolo* 4 œufs* 2 oh n’ion* 20 cl de crème fraîche* 20 cl de lait* Une pincée de poivre* Une pincée de noix de muscade

Préchauffez le four à 180°C. (Si t’as pas de four, tourne la page)Garnissez un moule avec la pâte à tarte puis piquez-la à l’aide d’une fourchette.Dans une poêle, faites dorer les lardons et les oignons (j’aime quand ils sont bien grillés. Bon vous allez me dire «Qui s’en fout?»... Ok je me tais). Egouttez le gras de cuisson !Mélangez les œufs, la crème, le lait. Ajoutez le poivre, une pincée de muscade. Rajoutez la préparation oignons/lardons et versez sur la pâte.Cuisez 45 à 50 minutes au four thermostat 6 (180°C) et la quiche est prête ! (Non je ne parle pas d’Eva).

Et voilà le résultat. Servez avec une petite salade verte, un régal ! Et n’oubliez pas de m’inviter à gouter !

Par Orlane query, etudiante en L2

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etre soi

Effectivement, je vous l’accorde. Le titre de cet article réveillera sûrement quelque souvenirs de vos cours de philosophie. Mais pas de panique, cet article ne sera pas tourné vers la philosophie (ou presque pas...).

Alors, être soi, pourquoi donc ce sujet ? He bien c’est un sujet qui m’a toujours intéressé, notre identité, le fait qu’on soit « comme tout le monde: unique », l’éternel paradoxe connu de tous. Notre professeur d’Introduction à la Sociologie de L1 (pour ceux qui étaient là...) nous a même donné un exemple bien précis, sur lequel je vais prendre plaisir à m’appuyer dans cet article : « Regardez dans l’amphi. Tout le monde pense que son style vestimentaire est en soi assez unique et différencié. Pourtant, sur 150 élèves, il ne doit y avoir que 7 ou 8 styles différents. »

Et effectivement, être soi aujourd’hui se résume beaucoup à « Être ce que je trouve beau ». Pourtant, de façon très simple, ce qu’on trouve beau n’est pas forcément beau sur nous. Les gens ont tendance à vouloir imiter ce qu’ils trouvent beau chez les autres, en se basant notamment sur les stars et les images que les médias diffusent.

Les filles bronzées par exemple, avec un teint bien bruni , voire cramé pour certaines, c’est -en partie- beau, mais beaucoup n’arrive pas à porter ce teint de peau, car il s’adopte aussi avec un certain style. La peau bronzée pendant les fêtes d’hiver, c’est pas très glamour. Tout comme les coupes de cheveux « en piques et rasés sur les côtés » que beaucoup de garçons ont adoptée. En soi, c’est une belle coupe, ou un beau teint de peau, mais ce n’est pas quelque chose qui va à tout le monde.

Malheureusement, beaucoup de jeunes pensent que si quelque chose est beau, cela sera aussi beau sur eux. C’est là que l’affirmation de soi s’impose un minimum. Suivre le « mouvement » de mode, c’est au final maintenant quelque chose de banal puisque tout le monde le fait. Malheureusement, ces personnes sont aujourd’hui souvent appelées des « moutons ». Être soi-même au final, ça serait réussir tout simplement à se demander si ce type de vêtements ou de coupes nous va bien, à nous, et non pas si ce style est beau en soi sur un mannequin.

‘‘ Aujourd’hui, ceux qui suivent la mode sont

appelés des moutons ‘‘»

Donc, être soi, c’est quelque chose qui se traduit physiquement, à travers les vêtements, le style la coupe etc. Mais ce style de vie de « mouton » se traduit aussi beaucoup de façon sociologique. Je vais essayer de prendre des sujets d’actualités, comme Justin Bieber par exemple, comme ça je suis sûr que tout le monde sait de quoi je parle.

Alors oui, Justin Bieber « c’est nul », « c’est à chier », « ça s’écoute pas » etc. et j’essaye de rester poli en citant les phrases qui reviennent le plus souvent. Pourtant, cette façon de penser n’est autre qu’une pensée sociale qui s’est au final imposée. Et c’est intéressant de parler de « pensée sociale » quand

on fait une faculté de Sociologie, puisque nous avons pu voir que Durkheim appelle donc ce phénomène de pensée sociale comme je l’ai qualifié plus haut, la conscience collective.

Pour en revenir donc à l’exemple étudié, qu’est Justin Bieber, les gens ont donc tendance à fortement penser que Justin Bieber mérite toutes les insultes et tous les blasphèmes du monde (sauf pour quelques fans, qui considèrent souvent Justin Bieber comme étant un Dieu). Qui n’a jamais écouté la radio sans même se rendre compte que la chanson qui passait était justement Justin Bieber et s’est mis à détester la musique une fois qu’il avait reconnu le jeune homme ?

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Rien de plus normal, le phénomène « mouton » a fait que tout le monde déteste Justin Bieber, que cela soit sa musique, son image, ses produits etc... Être soi, dans ce cas, c’est faire confiance à ses goûts et ses choix, et non à ce que les autres pensent. Pour ma part, Justin Bieber, je n’ai jamais cherché à en faire un phénomène de foire, quelqu’un qui serait à la source de toute blague homophobe, raciste ou autre, comme la quasi totalité des jeunes faisaient. Je me suis juste contenté, comme une petite partie des autres jeunes aussi, de ne pas m’y intéresser quand j’ai vu que cela ne me plaisait pas, à un tel point de ne pas pouvoir reconnaître sa voix à la radio. Et cette manière de penser, de choisir, de ne pas tomber dans l’engrenage que ces jugements excessifs visent, c’est une manière d’être soi.

Être soi, c’est avoir ses goûts, ses habits, son style, et les assumer, sans se soucier de comment font les autres. C’est pour ça aussi que certaines personnes authentiques et qui ne sont pas influencées, ressemblent justement aux personnes influencées : leurs goûts se résument tout simplement aux choses « simples et banales » que tout le monde porte. Être soi c’est donc assez compliqué, car on a peur d’être classé dans une case prédéfinie, et même si on cherche à ne pas être classé, on le sera quand même dans la classe « cherche à être différent », sans pour autant vouloir cela. La meilleure façon d’être soi au final, serait de vivre de façon simple et d’être heureux comme ça, et de s’apprécier comme on est, au lieu de vouloir ressembler aux stéréotypes des femmes et hommes « parfaits » d’Amérique.

Par ludovic duclos, etudiant en L1

Détester Justin Bieber a été, pendant une certaine période, très organisé autour des forums du monde entier. Ces expressions de haine se retrouvent par exemple sur son clip «Baby» où le nombre de dislikes dépasse largement le nombre de likes (environ 2 223 395 likes pour 3 800 000 dislikes).

Le phénomène n’est pas anodin pour autant au seul artiste: il se retrouve également sur d’autres comme Rebecca Black ou les One Direction pour ne citer qu’eux.

Bon à savoir

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le projet blue beam

Certains le savent, je suis un grand fan de toutes les théories du complot, tellement c’est une avalanche de n’importe quoi, même un monty python c’est moins drôle à côté. Une d’entre elles me fait toujours beaucoup rire, tellement farfelue et démesurée ! Le projet « BLUE BEAM » (en

majuscule ça en jette quand même vachement plus). Hélas non ce n’est pas une théorie du complot basée sur des petits pois bleus qui nous contamineraient, mais un truc « très sérieux et purement scientifique » visant à la domination mondiale grâce à un nouvel ordre mondial basé sur l’apparition d’un grand sauveur sous larme de laser bleu, et tout ça en quatre phrases ! Si vous vous mettez à croire tout ça, faites le moi savoir, j’aimerai comprendre comment on peut en arriver là.

Phase 1: On sort les bulldozers et on rase tout ! Ou pas…

Pour la création d’un nouveau monde totalitaire contrôlé par des reptiliens/franc maçon/Ribéry, il faut faire un gros reboot, mais un truc qui pourrait guérir un mec atteint du sida, de schizophrénie, lui refaire repousser les membres, tout ça en même temps.Tout cela en découvrant des découvertes (oui parce que découvrir des vérités, ça fait trop kitch) rendant toutes les religions obsolètes car étant dans « l’erreur »… Bon bah si on est athée, je pense que le taux de suicide va grimper de façon miraculeuse quand même.

On casse toutes les connaissances scientifiques du coup avec des découvertes religieuses incroyables. Une religion mythico-scientifique, sinon ce n’est pas rigolo. Tout ça pour englober toutes les croyances, même l’athéïsme ! Soyons fous allez ! Absolument toutes les croyances remplacées par une seule et unique dans un mouvement de pensée mondialiste ! Tout ça pour faire perdre tous les repères aux populations qui sont tous de fidèles croyants bien sûr… Ce n’est pas crédible hein ? Surtout que la nouvelle religion absorberait tous les courants de pensées dans un seul paradigme. Ils sont forts là, très forts.

J’ai oublié de préciser que tout ça est organisé par les vils alcooliques du service reproduction de la NASA qui doivent s’ennuyer ferme pour imaginer tout ça… Surtout la suite d’ailleurs car tout ça étant orchestré par une déstabilisation psychique.

Phase 2: « Oh c’est Dieu ! ». Non c’est un hologramme de parade techno dégueulasse.

Là, intervient du gros lourd : les alcooliques du service reproduction ont décidé, je pense, de faire appel aux drogués soviétiques… En effet, grâce à des bases subtilement cachées dans chaque pays du monde, des hologrammes apparaissent, représentant la divinité dominante du pays : chez nous ça serait Ribéry. La nouvelle «Voix de Dieu» parlera dans toutes les langues, et chacun l’entendra clairement avec les mots de son conditionnement culturel et religieux. Le show spatial, c’est-à-dire la projection d’images holographiques dans le ciel, sera utilisé pour simuler la fin des temps parmi les nations. Je ne sais pas ce qu’ils ont pris, mais c’est sacrément puissant là ! Car grâce à ces hologrammes, diffusant des sons et images, ça pourrait apparemment envoyer toutes les personnes dans un état de ravissement, les faisant entrer dans une réalité de substitution… J’espère que ça donne envie à certains d’aller bosser à la NASA juste pour ça quand même.

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Alors tous les drogués, euh les personnes qui auront été subjuguées pardon, se retrouvent alors devant un messie capable de parler toutes les langues, survenu du plus profond de l’espace, tout ça sur un fond de cinémascope céleste ! Ca donne envie tout ça… Un messie qui va raconter en somme que « ouéch boloss t’as rien compris cousin ! Les textes sacrés c’est pas ça ! Boloss ouéch ! » car oui les vieilles religions ont dressé les hommes les uns contre les autres, bouuuuh. Avec une image de laser bleu, tout le monde va être bouleversé c’est bien connu. Du coup, on pourra tous s’écrier en cœur « Oh my grosse image bleue qui parle et qui dit n’importe quoi sur un fond de techno parade dégueulasse ».

Phase 3: J’ai oublié de mettre un pare-feu à mon âme là.

Le truc le plus vicieux avec la techno parade à la jacky, c’est qu’elle va immiscer des ondes qui vont toucher le plus profond de votre âme et qui feront apparaître votre dieu dominant… Même pour un athée (d’ailleurs pour lui ça sera un magnifique ciel dégagé).Le truc qui me chiffonne c’est que c’est envoyé par des satellites qui émettent des rayonnements qui s’entremêlent à la pensée pour créer une pensée artificielle diffuse ! Une onde qui s’entremêle à la pensée… On appelle ça la télévision ? On est passé de la chute de toutes les religions et savoirs pour faire un gros remake de la télévision ? Han qu’ils sont diaboliques dis donc…

Phase 4: Allez, on lâche tout !

Pour dominer le monde, après avoir tout cassé, créé une image dégueulasse et glissées de vilaines ondes dans le corps des gens, il est venu le temps de l’ultime domination (ah vous le sentez ce suspens intenable ?) grâce à… Des manifestations surnaturelles ! Notamment via des invasions extraterrestres dans les grandes villes telles que New York, Paris, Dijon (ok c’était facile mais fallait la faire) ! Le second leurre serait de faire croire aux chrétiens qu’un merveilleux événement va survenir sous la forme d’une intervention extraterrestre bénéfique dans le but de protéger les terriens d’un démon impitoyable (Nabila, je pense que c’est elle le démon). Mais le leurre le plus vicieux serait d’utiliser les ondes de tous les moyens de communication pour subjuguer psychologiquement les

populations et les soumettre ! Tout ça grâce à des hallucinations individuelles et collectives. Au moins on va tous devenir fous dans la bonne humeur si c’est ça…

Après la «nuit des mille étoiles», et tous les bouleversements mondiaux suscités par cet événement, la population mondiale sera prête pour accueillir le nouveau messie en chair et en os, un cyber-Rockfeller faussement extranéen, qu’on suppliera de rétablir l’ordre et la paix à n’importe quel prix, mais surtout au prix de notre liberté individuelle… Franchement, on dirait le synopsis d’une mauvaise saga de science-fiction (Matrix

aurait pas fait mieux).Mais, progressivement la face tyrannique de la nouvelle religion mondiale apparaîtra et nombre de personnes se réveilleront. Le contrôle de la terre sera entre les mains d’une caste de « grand-prêtres » et de technocrates impitoyables agissant « au nom de Dieu ». Le but de cette dictature est le contrôle de tous les habitants et l’exploitation globale des ressources de la planète. Si c’est pour voir René du bistrot diriger les rebelles, je préfère encore me vendre aux « grand-prêtes »

Bref, cet article n’est absolument pas sérieux, voir même gonflant, voir même naze, voir même redondant, voir même tout plein d’autres trucs négatifs… Mais des gens croient réellement à ce genre de complot : Pourquoi alors ?

Par julien garros, etudiant en L2

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« Un jour où, comme bien trop souvent le mari travaille tard, la femme décide d’aller voir son amant de l’autre coté d’un pont qui traverse une rivière . Après leur petite partie de jambe en l’aire, elle décide de rentrer, pour arriver avant son mari et qu’il ne se doute de rien.

De là, elle arrive devant le pont. Elle rencontre le fou qui tient sa hache des deux mains et qui lui dit: « Si tu essayes de traverser le pont, je te tuerais ». Elle lui explique la situation et le supplie, mais rien ne marche. Le fou ne change pas d’avis et ne peut pas être raisonné.

La femme va donc voir un passeur, qui lui demande de le payer pour la traversée. Elle se souvient alors qu’elle n’a pas d’argent sur elle. Elle lui explique également la situation, le supplie et lui propose même quelques faveurs. Le passeur n’est pas intéressé, il veut absolument son argent.

Elle retourne donc voir son amant pour lui demander un peu d’argent. Il lui dit que ce n’est pas son problème et qu’il s’en fout.

Désespérée, elle va voir son amie qui habite un peu plus loin, lui raconte toute l’histoire et lui demande de l’argent pour pouvoir payer le passeur. L’amie se dit qu’elle a enfin une chance de récupérer le mari, elle trouve l’attitude de la femme odieuse, lui dit d’assumer ses actes et qu’elle n’a pas d’argent.

L’heure tourne et la femme n’a plus aucune solution, elle décide de traverser le pont malgré les menaces du fou.

Immanquablement, celui-ci la tue. »L’objectif est maintenant de classer les 6 protagonistes par degré de culpabilité dans la mort de la femme. Ce que je vous propose de faire. Qui est le plus coupable dans cette mort et qui est le moins coupable? Faites-le, vous verrez que vos résultats peuvent être très intéressants !

(«Résultats» à la dernière page du journal !)

Le test de moralité

Petit test aujourd’hui que je vous propose de faire seul dans un premier temps, puis d’ensuite comparer vos résultats avec celui des autres. Ce test n’a aucune valeur sociologique, pour autant il est intéressant de le faire juste pour connaitre votre résultat ! Suivez la petite histoire !

Dans cette histoire, il y a 6 protagonistes:

- La femme- Le mari qui délaisse sa femme- L’amie de la femme qui aime le mari en secret- L’amant de la femme, leur relation étant d’ordre purement sexuelle- Le fou, mais vraiment fou à lier, impossible à raisonner- Le passeur un peu vénal

Par nathan boumadjer, etudiant en L2

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Sudoku’va en manger !Facile

moyen

Difficile

demoniaque !!!

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Les solutionsParce qu’il faut toujours des solutions...

Facile moyen

Difficile demoniaque !!!

Pour le test de la moralité, le résultat est simple: chaque personnage est associé à une valeur que vous possèdez, par exemple l’amour. En fonction de l’ordre où vous avez placé les personnages, vous avez également classé ses valeurs. Plus clairement, le personnage que vous considérez comme le plus coupable est associé à la valeur la plus importante à vos yeux.- La femme: le libre-arbitre- Le mari: l’amour- L’amie: l’amitié- L’amant: la passion- Le fou: le côté excentrique- Le passeur: la propriété

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