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LIMOUSIN UNIVERSITÉ N° 118 OCTOBRE 2015 LU Francophonies, nouvelles visions Limoges, première université francophone

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LU

Francophonies, nouvelles visions

Limoges, première université francophone

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magazine d’informations de l’université de limoges

Directrice de la publication Hélène Pauliat Secrétariat de rédaction Diane Daïan Comité de rédaction Pascale Anglard, Annie Bessaudou, Brigitte Blondy, Claude Calliste, Françoise Cosset, Diane Daïan, Claire Darraud, Hélène Déjoux, Claire Douady, Vincent Gloaguen, Gaëlle Jarry, Virginie Lefebvre, Frédéric Pirault, Laure Poitou, Candice Malagnoux, Marlène Caumeil, Marie-Gersande Raoult, Claire Corbel, Isabelle Rigbourg, Christelle Roy, Didier Tsala, Cécile Lapeyre.Réalisation Service Communication Université de Limoges 33 rue François Mitterrand bp 23 204 - 87032 Limoges cedex 01 - Tél. 05 55 14 91 41 - Fax 05 55 14 91 01 - mél : [email protected] Conception & maquette Fortifiant & Cie Crédit photo Philippe Laurençon / Université de Limoges / Chu de Limoges Dépôt légal 3e trimestre 2015 issn : 0339-1329

LU

N° 118 ❘ octobre 2015

s o m m a i r e

Éditorial 2

U-mail 3

le dossier : 5Francophonies :nouvelles visions

Mouvements des personnels 10

Tract 11

Photomaton 14

Innovation, recherches 15et travaux

Relations internationales 20

éditoriaL

Francophonies…Le terme est évidemment connu de tous les habitants de Limoges et du Limousin, mais il se décline d’une manière particulière à l’Université de Limoges. Mise à l’honneur il y a plus de trente ans par certains de nos éminents collègues, dont certains ont été à l’initiative de l’Université de la Francophonie, elle a servi de fil conducteur à la cérémonie de rentrée solennelle de notre établissement le 25 septembre.Définir la francophonie n’est pas aisé ; la notion fait bien sûr appel à la littérature, et notre Université est particulièrement connue dans ce domaine. Mais il serait réducteur de retenir cette seule approche ; la francophonie irrigue un certain nombre d’initiatives dans des secteurs scientifiques et pédagogiques très variés, comme la médecine, les sciences ou le droit… Ce numéro de LU met en évidence les multiples facettes de ces recherches variées. Allant plus loin, et dans le contexte national et international particulièrement délicat que nous connaissons, la francophonie peut refléter aussi, d’une certaine manière, un idéal démocratique. Lors du XVe sommet de la francophonie à Dakar, la France avait défendu une certaine idée de la francophonie : défendre le français, c’est protéger la diversité culturelle, c’est faire le choix de l’avenir, c’est affirmer des valeurs, et la première d’entre elles, la démocratie. La francophonie est ainsi porteuse de solidarité, mais aussi de valeurs démocratiques fortes, qui transcendent très largement les clivages. Ce numéro de LU en porte témoignage, soulignant combien l’université, ouverte sur le monde et non pas frileuse ou repliée sur elle-même, peut contribuer à la défense de ces valeurs. Les étudiants internationaux, et plus particulièrement les étudiants francophones, sont les ambassadeurs de la France, mais aussi de nos établissements, de l’Université de Limoges, lorsqu’ils reviennent dans leurs pays. C’est aussi par ces échanges que l’université contribue à éloigner les discours de haine ou les incompréhensions entre cultures.Et comme à l’ordinaire, le numéro de LU vous informe des nouveautés et réussites à l’Université de Limoges : le prix Cassaing qui a récompensé les meilleures thèses de doctorat, en particulier, et cela mérite d’être souligné, dans le secteur des sciences de l’homme et de la société ; le séminaire de restitution finale du projet Equalim, qui a pour objectif ambitieux d’atténuer les inégalités entre femmes et hommes dans les universités ; la première promotion de diplômés de la Licence EOLES…Le reste est à découvrir dans le LU ! Un peu tardivement, je me permets de vous souhaiter à toutes et à tous, une nouvelle fois, une excellente rentrée !

Hélène PauliatPrésidente de l’Université de Limoges

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u - m a i l

CAP’SUP faciliter les échanges entre les lycées et l’universitéCap’Sup est un outil au service du parcours des élèves permettant aux lycées de l’Académie et aux établissements de l’enseignement supérieur de construire des moments d’échanges et de partages. Mis en place par le Rectorat, il permet aux établissements d’accueil de participer au continuum Bac-3/Bac+3 en proposant différentes actions (visites, immersions, forums, conférences, etc.) à destination des lycéens. Pendant l’année 2014-2015, 633 offres ont été saisies sur CAP’SUP par 5 composantes de l’Université (FDSE, FST, FLSH, IUT du Limousin, ENSIL). Ces offres ont permis à plus de 1 300 lycéens (dont 60 % originaires d’un établissement hors Limoges) de bénéficier d’un temps d’échange avec l’Université. D’après une enquête réalisée auprès des établissements utilisateurs, CAP’SUP permet de faciliter les échanges entre les établissements (86 %) et d’augmenter la visibilité des offres d’accueil (86 %).Enfin, 93 % des établissements d’origine estiment que leurs élèves ont été satisfaits de leur immersion.

COMUE Hélène Pauliat désignée administratrice provisoire

Le décret du 13 juillet 2015 a officiellement créé l’Université confédérale Léonard-de-Vinci, sous la forme d’un établissement public à caractère scientifique,

culturel et professionnel (EPSCP). Le comité de pilotage de cette Communauté d’universités et établissements, réuni à Poitiers le 1er septembre, a désigné Hélène Pauliat, Présidente de l’Université de Limoges, comme administratrice provisoire de cette nouvelle COMUE. La COMUE s’engage désormais dans une phase de construction dynamique et ambitieuse ; plusieurs dossiers nous attendent : mise en place des Ecoles doctorales, préparation du contrat de site, réponse à des appels d’offres européens et internationaux, développement de la formation tout au long de la vie... Ces travaux associeront l’ensemble de nos communautés pour porter une dynamique collective envers les étudiants, pour leur réussite et leur insertion, et envers la société, pour les défis de l’innovation, de l’emploi et de la progression des savoirs.Les élections aux conseils de l’université confédérale « Léonard de Vinci » par l’ensemble des personnels et étudiants des établissements membres seront organisées le 15 décembre 2015.

Pstage : un nouvel outil de gestion des stages Depuis le 1er septembre 2015, l’Université de Limoges est dotée d’un nouvel outil de gestion des conventions de stage : Pstage. Proposé à toutes les composantes, celui-ci permet aux utilisateurs d’éditer/gérer les conventions de stage et les avenants associés, de produire des données statistiques, d’identifier des terrains potentiels de stage à partir d’un fichier entreprises propre à chaque faculté et d’accéder à des offres de stage/alternance/emploi. À cette fin, Pstage est couplé avec le Réseau Social Interne de l’Université. Afin d’assurer un paramétrage de l’outil au plus près des attentes des composantes, diverses rencontres avec les référents Pstage ont eu lieu et un groupe de travail est organisé afin de finaliser l’ouverture des différentes fonctionnalités de l’outil : il s’agira notamment d’établir et valider les questionnaires d’évaluation contenus dans Pstage. Côté pratique, des formations auprès des responsables administratifs et pédagogiques ont été effectuées depuis la rentrée afin de permettre une meilleure prise en main de l’outil. Des modes d’emploi spécifiques à chaque type d’utilisateurs étudiant / personnel administratif / enseignant ont également été édités.

Visite de François Hollandele SPCTS à l’honneurA l’occasion de sa venue à Limoges pour la signature du contrat de plan Etat-Région (CPER) le 28 mai, François Hollande s’est rendu au laboratoire Science des Procédés Céramiques et de Traitements de Surface (UMR CNRS / Université de Limoges / ENSCI), en présence des présidents du Conseil Régional du Limousin, du Conseil départemental de la Haute-Vienne, des parlementaires du département, du Maire de Limoges et du Député européen Jean-Paul Denanot.

Sa visite a été l’occasion de prendre connaissance des recherches menées sur l’hydrogène en partenariat avec Air Liquide – projet figurant au CPER – et sur les technologies additives avec la fabrication de pièces en céramique.

Pour sa visite, François Hollande et l’ensemble des personnalités étaient accueillis par Hélène Pauliat – Présidente de l’Université de Limoges, Claire Peyratout – Directrice de l’École Nationale Supérieure de Céramique Industrielle (ENSCI) et Thierry Chartier – Directeur du laboratoire SPCTS.

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Formation1ère journée de l’innovation pédagogique : les nouvelles pratiques. La journée de l’innovation pédagogique s’est tenue le 3 juillet à la Faculté des Sciences et Techniques (FST). Elle s’est adressée aux enseignants et enseignants-chercheurs désireux d’échanger sur leurs pratiques et curieux de découvrir d’autres approches, ainsi qu’à tous les membres de la communauté académique qui s’intéressent à ces questions.

Cette journée, à l’initiative de la nouvelle équipe de direction de la FST, dont le doyen Olivier Terraz, correspond à un mouvement national de réflexions sur les méthodes pédagogiques ainsi qu’à une volonté de se former à ces nouvelles pratiques.

Des enseignants-chercheurs pratiquant ces méthodes (pédagogie inversée, amphi interactifs…) ont témoigné de leur expérience (Pr. Evain, doyen FST de Nantes ; Pr. Anne Bordron, FST de Bretagne et Christophe Morin, président Promosciences, Université Paris Est Créteil). Cette journée a été une réussite, avec pas moins d’une soixantaine de personnes inscrites la matinée en séance plénière et une quarantaine de personnes inscrites l’après-midi, en session de trois ateliers.

Portes ouvertesL’université fait salon : tout le calendrierComme chaque année, outre durant sa journée Portes Ouvertes qui aura lieu samedi 30 janvier 2016, l’université informe ses futurs étudiants lors de différents salons régionaux et nationaux. Voici le calendrier.

Sam. 7 novembre 20151er Salon Studyrama des Formations Art-Mode-Design et Luxe2e Salon Studyrama Grandes écoles2e Salon Studyrama des Formations Santé, Paramédical et Social

Lun. 16 / mar. 17 novembre 2015 Infosup Studyrama Périgueux

Mer. 25 novembre 2015 (13h30 à 18h30) Cap-Sup Montluçon

Mer. 13 > ven. 15 janvier 2016Forum LEA Limoges

Ven. 27 novembre 2015 Forum du futur étudiant Brive

Mer. 2 > sam. 5 décembre 2015 Salon Infosup Toulouse

Ven. 5 / sam. 6 février 2016 Salon des Métiers et de la Formation à Angoulême

Jeu. 21 (jusqu’à 20h) / ven. 22 janvier 2016 Carrefour des Métiers et des Formations à Châteauroux

Jeu. 21, vend. 22 / sam. 23 janvier 2016Salon Infosup Auvergne

Rentrée 2015 des manifestations d’intégration pour les étudiants et les personnelsDans le cadre de la politique d’amélioration continue, le dispositif d’accueil et d’intégration des étudiants s’est décliné en 5 temps forts, cette année :

• Une réunion d’accueil au sein des UFR, Instituts et Ecoles avec pot d’accueil et remise de cadeaux ;• Une après-midi d’intégration ouverte à tous les étudiants et à tous les personnels, le 1er octobre au service des sports avec barbecue, démonstrations sportives et festives, tournois sportifs, remise de récompenses, cocktail et animation musicale ;• Le Challenge Musical, parrainé par Vladimir Cosma, le 12 octobre ; • La journée d’accueil international pour les étudiants étrangers le 15 octobre ;• Un concours photo autour de la mascotte de l’université pendant tout le mois d’octobre.

Les nouveaux personnels, quant à eux, ont été accueillis le 15 septembre à la présidence de l’université. Forum d’accueil avec petit déjeuner, réunion d’information, repas et sensibilisation aux outils numériques ont rythmé la journée.Enfin, la cérémonie de rentrée s’est tenue le 25 septembre à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques. Elle avait pour thème « La Francophonie, nouvelles visions ». Deux tables rondes illustrées de témoignages et de vidéos ont permis de faire le point sur le rôle majeur que joue l’université dans la Francophonie mondiale. Les reportages de la cérémonie seront en ligne sur la chaîne Youtube de Canalsup.

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u - m a i l

Fête du sport 1er oct. / 11h30

Challenge musical 12 oct. / 18h30

Journée d’Accueil International

15 oct. / 10h00

Jeu concours

• crédit photo © P.Laurençon

Programme sur : www.unilim.fr facebook.com/unilim twitter.com/unilim

à l’Université de Limoges

r e n t r é e 2 0 1 5

Ce jour peut changer votre vie !

Journée portes ouvertessamedi 30 JaNVieR 2016

Programme complet sur www.unilim.fr / 05 55 14 90 70

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l e d o s s i e r

La francophonie est à nouveau sur le devant de la scène :

nouvelle actualité géopolitique, nouveau regard économique,

nouvelle direction à la tête de l’Organisation internationale

de la francophonie, approche plus dynamique pour l’avenir

de la langue française, nous sommes à la croisée des

chemins. Le rapport Attali dans ses grandes conclusions

souligne l’extrême nécessité pour la France d’en faire

une préoccupation de premier plan, non seulement en

tant qu’espace culturel, mais parce qu’il s’agit aussi d’un

véritable enjeu économique et de stratégie. Si aujourd’hui

les universités françaises en sont totalement conscientes,

l’Université de Limoges, dans les domaines du droit, des

lettres, des sciences de l’éducation, de la médecine… a

toujours fait de la francophonie l’un des axes majeurs de

ses développements tant en matière de recherche que de

formation. Ces derniers temps, elle a encore renforcé son

implication par une approche particulièrement offensive

dans sa stratégie internationale : signature de nombreux

partenariats, développement de diverses actions scientifiques

(manifestations scientifiques internationales ; thèses en

cotutelle ; publications), renforcement de sa politique

d’échanges d’étudiants, de chercheurs et d’enseignants

avec plusieurs établissements d’enseignement supérieur

de l’espace francophone. L’esprit de ce dossier est de faire

découvrir l’Université de Limoges à travers ses multiples

actions au cœur du réseau francophone, qu’il s’agisse de

recherche, d’innovation pédagogique, de positionnement et

de l’ensemble de ses partenariats au niveau européen, nord-

américain et méditerranéen.

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Limoges, première université francophone

Dossier réalisé par Candice Malagnoux

Francophonies, nouvelles visions

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en quoi l’université de limoges a-t-elle partie liée avec la francophonie ? L’Université a une identité francophone ancienne – étroitement liée à des activités culturelles de la ville de Limoges dont le Festival des Francophonies – qui s’est construite sur des projets de recherche en littérature francophone notamment, mais aussi en médecine tropicale. Cette spécificité – assez peu connue – nous a permis de créer des liens forts avec de nombreux partenaires francophones d’Asie du Sud-Est, d’Afrique et de Méditerranée. L’Université de Limoges fait également partie des universités accueillant le plus d’étudiants internationaux – dont une grande partie est francophone. Formés à l’Université de Limoges, ces étudiants sont, une fois revenus dans leur pays d’origine, de vrais relais à travers le monde. Véritables ambassadeurs de notre établissement, ils sont à l’origine de nouveaux projets et collaborations qui s’inscrivent dans la durée. D’autres étudiants sont aussi restés à l’Université de Limoges où ils sont devenus enseignants-chercheurs et constituent aujourd’hui les piliers de cette politique internationale. Par ces différents aspects, l’Université de Limoges a une forte dimension francophone !

Qui sont nos partenaires francophones ? Ces dernières années, nous avons activement travaillé avec le Québec, le Maroc et le Vietnam en particulier. Nous accueillons un grand nombre d’étudiants marocains et de plus en plus d’étudiants vietnamiens. Nous avons aussi mis en place un double diplôme en chimie de l’environnement avec l’Université du Québec à Trois-Rivières, qui permet aux étudiants québécois et limougeauds inscrits dans cette formation d’effectuer une partie de leur cursus dans l’université partenaire et d’obtenir un diplôme validé par les deux universités. Nous nous y sommes rendus à plusieurs reprises pour étudier la possibilité d’élargir ce partenariat. Par ailleurs, nos étudiants sont un certain nombre à souhaiter effectuer une mobilité d’études au Québec. Il est donc important que nous développions ce partenariat afin de fluidifier cette mobilité. Nous avons également un partenariat fort avec l’Université de Cadi Ayyad à Marrakech. Ensemble, nous avons notamment collaboré dans le cadre des deux importants programmes européens Tempus (Modegov et Eoles), qui sont des programmes destinés à soutenir la modernisation du système marocain d’enseignement supérieur et à développer des pédagogies innovantes.

vers quels autres horizons souhaiteriez-vous étendre les prochains partenariats ? A moyen terme, nous aurions besoin de relations plus fortes avec des pays européens comme la Suisse ou la Belgique mais aussi avec des pays d’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal. Nous avons dû reporter plusieurs fois des missions en raison des risques géopolitiques autour du Mali ou sanitaires avec l’épidémie d’Ebola, mais nous gardons le contact afin de planifier des déplacements très prochainement.

Quelle place précise accordez-vous à la francophonie dans la stratégie internationale de l’université de limoges ?Il s’agit d’un axe important, même si bien entendu il n’est pas exclusif. Nous nous sommes beaucoup interrogés sur la façon dont nous souhaitions que l’université existe et se distingue sur la carte universitaire mondiale. Lors d’une assemblée générale de l’Agence Universitaire de la Francophonie à Sao Paulo en 2013, nous nous sommes rendu compte que nous avions un grand nombre d’atouts en termes de francophonie que nous ne valorisions pas suffisamment. Or, il s’agit pour nous d’une vraie plus-value. De plus, le rapport « La Francophonie et la francophilie, moteurs de croissance durable » de Jacques Attali, paru en août 2014, montre qu’il y a un véritable enjeu économique pour la France à promouvoir la francophonie, et pour les universités françaises à développer et consolider des partenariats avec des établissements francophones – en termes de formations notamment. Nous aurions beaucoup à perdre si nous nous désengagions d’un territoire comme l’Afrique – continent émergent– alors que nous y avons des attaches très anciennes. Nous partageons une langue mais aussi une histoire et des valeurs communes. C’est une vraie force. Bien évidemment, tout cela ne se fera pas à la place d’autres stratégies et notamment d’une ouverture indispensable vers le monde anglophone. Il est nécessaire d’articuler tous ces éléments qui ne sont pas contradictoires mais complémentaires. C’est une vision très moderne de la francophonie que nous proposons aujourd’hui de valoriser dans notre université.

rencontre avec Nathalie Bernardie-tahir, Vice-Présidente Stratégie internationale de l’Université de Limoges. Elle nous parle de la dimension francophone de l’université.

l e d o s s i e r

nathalie Bernardie-tahir : « La francophonie, une véritable plus-value pour notre université »

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Christophe Bonnotte, Vice-Président en charge de l’attractivité des campus à l’Université de Limoges, nous parle d’une initiative prometteuse – le carrefour des francophonies.

l’université de limoges est porteuse d’une nouvelle initiative, le carrefour des francophonies. de quoi s’agit-il exactement ?Il s’agit d’une initiative portée et animée par le Festival des Francophonies et l’Université de Limoges. Ensemble, nous avons créé un pôle francophone dont l’ambition est de fédérer à Limoges les acteurs locaux sensibles impliqués dans cette thématique : l’Université de Limoges, le Festival des Francophonies, le Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National, la Bibliothèque Francophone Multimédia, le Centre Régional du Livre, l’Académie de Limoges et le Centre International de la Caricature du Dessin de Presse et d’Humour de Saint-Just-le-Martel. Au niveau de l’université, nous avons également mobilisé la chaire d’excellence « Gestion du conflit et de l’après-conflit » portée par la fondation partenariale de l’université, le pôle international, le laboratoire de recherche Francophonie, Education, Diversité (FRED) ainsi que le laboratoire de Neuro-Epidémiologie tropicale (NET) - cœur du réseau francophone de neurologie.

où en est le pôle à ce jour ? Nous en sommes aux toutes premières actions de structuration soit deux premières réunions – une première constitutive et une seconde recensant les actions conduites en matière de francophonie au sein des différentes institutions partenaires. Le pôle est structuré, nous travaillons en ce moment à la mise en œuvre du programme d’action de la saison de la francophonie 2015/2016. Des conférences de presse dans les médias locaux et au niveau national ont officialisé sa création. La première traduction concrète a eu lieu lors du Festival des

Francophonies en partenariat avec l’Université de Limoges au travers de la chaire d’excellence « Gestion du conflit et de l’après-conflit ». Nous y avons organisé et animé deux journées ayant pour thème « la justice pénale internationale et transitionnelle dans l’espace francophone ». La première journée portait sur la langue du procès et ses enjeux jurisprudentiels, culturels, humanitaires, la deuxième était consacrée à la représentation de la Cour pénale internationale dans les espaces francophones. Une création artistique a éclairé ces questions et apporté un supplément d’âme aux travaux. En continuité avec cette première action, l’Université de Limoges organisera une université d’été en 2016. L’idée sera de faire venir des étudiants issus d’universités de l’espace francophone pour parler avec eux de justice pénale internationale. Cela sera aussi l’occasion de nouer des partenariats avec leurs universités respectives. Et la deuxième manifestation concrète a été la cérémonie de rentrée ouvrant notre année universitaire, elle était placée sous le thème « Francophonies : nouvelles visions ».

Quels bénéfices concrets en tire l’Université de Limoges ? La richesse de la francophonie – notamment sur le plan scientifique – n’est plus à démontrer. C’est notamment une opportunité pour de nombreuses thématiques de recherche, pour fonder de nombreux sujets d’enseignements mais également pour contribuer à la stratégie internationale de l’université. La francophonie est un espace qui nous offre la possibilité de conclure de nombreux partenariats riches et vivants – c’est un espace avec une langue commune et des valeurs très proches. La francophonie est une aire de développement.

Christophe Bonnotte : « La francophonie est une aire de développement »

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Pourriez-vous nous dire quelles spécificités définissent votre laboratoire ? Le laboratoire FRED est un laboratoire pluridisciplinaire structuré autour des sciences de l’éducation, de la formation et des civilisations. A l’origine, nous avions pour objet presqu’exclusivement la littérature francophone, mais peu à peu nous nous sommes ouverts à la civilisation, à l’éducation et aux arts dans l’espace francophone. Nos recherches portent sur les territoires éducatifs ainsi que sur les acteurs et espaces de l’éducation. Nos travaux se focalisent sur 2 aires géographiques et culturelles. Une première aire francophone qui comprend la France, le Québec et l’Afrique. Une deuxième aire se fonde sur les populations francophones, hispanophones et lusophones des Amériques et Caraïbes, ce sera notamment l’objet de notre prochain colloque. Nous organisons, prochainement un colloque international « Médiation Publique et Territoires » en Haïti, dans le cadre d’une convention avec le Centre de Recherche de Formation en Sciences de l’Education et en Intervention Psychologique (CREFI) ! Nous avons un ciné-club, « Fred au ciné ! » au sein duquel nous organisons diverses projections pour faire découvrir les arts cinématographiques des espaces francophones, par exemple des films québécois ou encore des films contemporains africains. Les rendez-vous ont lieu tous les 2 mois et sont ouverts au public.

Pourquoi la notion de francophonie est-elle si importante pour votre laboratoire ? Les chercheurs à l’origine de ce laboratoire ont toujours considéré la francophonie comme extrêmement porteuse. Nous avons toujours travaillé en faveur de la francophonie et pour qu’elle soit mise à l’ordre du jour. Nous travaillons avec beaucoup d’étudiants africains grâce aux conventions et partenariats que nous entretenons. Nous avons aussi beaucoup de demandes d’enseignants-chercheurs

qui souhaitent être membres associés de notre laboratoire. Nous comptons 11 nationalités différentes parmi nos doctorants ! Notre rayonnement est certain en matière de francophonie. Nous faisons désormais partie du carrefour des francophonies, au sein duquel nous espérons établir un dialogue entre pays francophones et pays de l’Est–la Roumanie et la Bulgarie par exemple.

Qui sont aujourd’hui vos principaux partenaires ? Haïti, le Gabon, le Congo-Brazzaville, la Mauritanie, le Burkina-Faso, le Sénégal, notamment. Ce sont des partenariats très soutenus en général. Une fois diplômés, et en tant qu’enseignants de leurs universités, pour ceux qui le deviennent, les anciens doctorants de ces pays sont intégrés comme membres associés de notre laboratoire. Nous envisageons d’ailleurs de constituer un master commun « Education, Francophonie » entre l’Université de Limoges et l’Université de Ouagadougou.

selon vous, pourquoi la francophonie est-elle si importante à l’université de limoges, qu’est-ce qui en fait la spécificité ?Son histoire ! Il y a quelques années, à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Limoges, le professeur Jean-Marie Grassin se rendait à des séminaires dans des universités africaines. Lors d’une discussion avec Pierre Debauche – Directeur du Théâtre de l’Union – est née l’idée de concevoir quelque chose autour de l’art et de la littérature francophone. L’Université de la francophonie est née ! Dans le cadre de cette université, Jean-Marie Grassin, - un peu en avance sur son temps - a organisé des colloques auxquels il a associé la médecine, la géographie, les sciences, l’environnement, les mathématiques… Il a suscité une véritable émulation. Historiquement, Limoges est le carrefour des francophonies ! Et notre laboratoire est l’un des rouages de cette dynamique.

dominique Gay-Sylvestre – directrice du laboratoire Francophonie, Education et diversité revendique la dimension francophone de son laboratoire.

dominique Gay-sylvestre : « Nous avons toujours travaillé pour faire vivre la francophonie »

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Pierre-Marie Preux est Professeur d’Epidémiologie, économie de la Santé et Prévention à l’Université de Limoges et directeur de l’Unité inserm UMr 1094 Neuro-Epidémiologie tropicale (NEt). il nous parle de l’Université de Limoges – cœur du réseau francophone de neurologie.

Quelles raisons de fond traduisent la place de l’université de limoges au cœur du réseau francophone de neurologie ?L’Université de Limoges intervient sur la formation de spécialistes en neurologie - tout particulièrement dans des zones tropicales francophones. Depuis 30 ans, nous avons formé l’ensemble des neurologues du Bénin et du Cambodge par exemple, et plus d’une cinquantaine rien qu’en Afrique sub-saharienne francophone ! Ces spécialistes deviennent ensuite enseignants-chercheurs et membres associés de notre unité INSERM. C’est une façon de les accompagner et de les soutenir lorsqu’ils retournent s’installer dans leur pays où ils doivent tout mettre en place. Parfois même, nous allons au-delà de la neurologie, comme ce fut le cas avec la faculté de Bangui en République Centrafricaine. Nous les aidons à former leurs enseignants par un consortium d’appui en neurologie, hématologie, infectiologie... Nous impliquons nos enseignants-chercheurs, le Centre Hospitalier Universitaire mais également d’autres universités dans ces processus de soutien et de formation. L’Université de Limoges est l’animateur principal de ce grand réseau francophone.

Quels liens précis entretenez-vous avec les membres de ce réseau ?Ce sont de précieux partenaires, notamment lorsque nous menons des programmes de recherche. Par exemple, nous menons un programme de recherche ANR multi-sites, en République du Congo et République Centrafricaine avec l’appui du Bénin, sur les démences dans les zones tropicales d’Afrique francophone ; c’est le EPIDEMCA (Epidémiologie des Démences en Centre Afrique). Nous avons obtenu un financement AXA pour ce programme. Il n’y en a que 5 par an et beaucoup de candidats ! Nous avons aussi un projet au Cambodge et au Laos, où nous menons actuellement un programme de recherche sur l’épilepsie. C’est un projet pour lequel nous testons une stratégie d’intervention au sein des villages pour améliorer la prise en charge des patients atteints de cette pathologie. Des personnels de santé infirmiers ou des

volontaires villageois en charge de la santé identifient les épileptiques, les sensibilisent à l’importance d’être diagnostiqué et traité. Si ce modèle fonctionne, nous pourrons l’étendre à d’autres pathologies.

Pourquoi est-il aussi important d’impliquer des étudiants dans ce réseau ?Nous impliquons des étudiants – niveau master ou doctorat - dans tous nos projets de recherche sans quoi, là encore, nous ne ferions rien. Nous voulons faire progresser les connaissances des étudiants français ou originaires de ces régions francophones pour qu’ils puissent à leur tour mener leurs propres recherches. Un de nos collègues gabonais a fait un master puis sa thèse à l’Université de Limoges. Il a obtenu par la suite de nombreux prix sur ces travaux – notamment un important prix américain. Il est devenu professeur de neuro-épidémiologie à l’Université de Libreville. Un deuxième étudiant a soutenu sa thèse l’an dernier et va maintenant travailler avec lui. Un groupe local se forme.

Pourquoi ce réseau est-il important pour l’université de limoges ?Ce réseau d’enseignants et étudiants formés constitue autant de partenaires étrangers avec qui nous pouvons répondre à des questions de recherche scientifique. Il contribue également au développement des connaissances d’un pays avec qui nous pouvons échanger plus facilement. Nous avons aussi le grand projet de créer un réseau doctoral francophone en santé tropicale à Limoges. Ce réseau permettrait de coordonner les différentes équipes de recherche dispersées sur le territoire français pour la formation des doctorants dans ce domaine. Ce serait le premier réseau national de ce type. La médecine tropicale française post-coloniale était la meilleure du monde mais nous n’avons pas capitalisé dessus. L’Université de Limoges existerait nationalement et internationalement en matière de santé tropicale, au-delà de la neurologie et de la santé publique. C’est un projet ambitieux !

Pierre-marie Preux : « Limoges est au cœur du réseau francophone de la neurologie. »

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Mouvementsdes personnelsPERSONNELS ENSEigNaNtS NOUVELLEMENt NOMMÉS À La RENtRÉENOM PRÉNOM gRaDE COMPOSaNtEBALTAZAR Murielle Ater FStBEN AHMED olfa Ater IUtBIGEARD Léa PrAG IUtBREGIER Frédérique McF FStBRIE Joël Professeur associé MédecineBULOW elena Post-doctorante Médecine - GeISt ANrCALMEJANE Michelle Prce IUtCHASSAGNE cécile Ater FDSeCHAVINIER RELA Sabine McF FStCHEVALIER emilie McF FDSeCHEVALIER emilie Ater IUtCLAUX Frédéric McF FStCONCHON emmanuel McF FStDAOUDA DALA Moustapha Ater FDSeDE ANGELIS rossana Ater FLSHDEFAYE erika Prce IUtDELISLE Hervé PrAG FStDENEUVILLE Jean-christophe Ater FStDES GUETZ Gaëtan PU PH MédecineDEVESA Jean-Michel Pr FLSHEL CHALLAH rana Ater FLSHESTEVE Alexandre Ater FDSeFALL Mamadou Ater FDSeFERIA VASQUEZ Miguel Angel contractuel 2nd degré FLSHGHALEM Areski Post-doctorant FSt - XLIM MINAcoMGIANNOPOULOS christos Ater FDSeGOMIS christelle Ater FLSHGUENIN catherine PrAG FLSHHEMEURY Lucie Ater FStHUMEAU Pierig McF eSPeJESUS Pierre McU PH MédecineKTARI rhama Ater FStKY Serge Stéphane Ater FDSeLAMY Frédéric PrAG IUtLEANDRY Ismaëlle Post-doctorante FSt - IPAM GeMHLECURAS Ludovic PePS FStLOMBO TOMBO Swesslath Ater FStLLOVERIA Vivien McF FLSHMORGAN Sue contractuel 2nd degré FLSHMURAT Jean-benjamin McU PH MédecineNECER Fayçal contractuel 2nd degré IUtNUBUKPO Philippe PU PH MédecinePAVIE Nicolas Ater FStPARPEIX esther Professeur associé ILFoMerPAUTOUT-GUILLAUME Marie-Paule Professeur associé MédecinePERARNAUD Sylvie Prce IUtPHAN Duong Hieu Pr FStPILLON Yohan Ater FStPINET Sandra Ater FStPRUNET caroline PrAG eSPeRAVESTEIN eMMANUeL Ater FDSeRICHARD Audrey Ater FLSHRIZZO David McU PH MédecineROUSSET charline Ater FDSeRYTTER Grégory PLP IUtSELVA bertrand PrAG FStSOURNIN DUFFOSSE Sophie McF eSPeTRARIEUX SAGEAUD Pascale PrAG FDSeVINCENT FABERT christelle AterU FStWHARDANA Léo Ater FDSeZOMER caterina Ater FDSe

NOM PRÉNOM gRaDE COMPOSaNtEBARRY Magali AtrF MeDecINeBELZANNE carinne tcH Pôle Formation/direction des étudesBEZAUD cécilia AtrF FStBEZIAT thomas cDD PActe AtrF IUtBOUCHER catherine MeDecIN Maison médicale site de LIMoGeSBOYDENS baptiste cDD SUAPS BRUGIER Sabrina cDD boe ADJeNeS Pôle recherche/cDSCHARAMNAC elodie ASI FSt/XLIMCHARRETIER Aurélie cDD AGeNce coMPtAbLe CIOCHINA- POP Maria ema IGe IUt/ egletonsCOMPERE béatrice tcH Pôle FormationCOUEGNAS Michel tcH eNSILCROZAT catherine SAeNeS eSPe/Site de tulleCUISINIER Armelle tcH Pôle recherche/service Fin. rechercheDARNET Jeanine cDD IUtDAZIR Layla tcH IUtDECELLE Leatitia cDD FStDEGOMME Florence tcH Pôle InternationalDELAIDE Sophie AtrF Pôle Formation/DFcDEROUAULT Paco cDD MeDecINe/GeIStDIGNEMENT LASCOURS Marie IGe Pôle International DUMAS Séverine cDD FStDUPUY christiane IGe eSPeDUPUY céline ASI Pôle FormationEXIL claude SAeNeS FLSHFAURE Sébastien ASI FSt/SPctSFAYE Sandrine ASI IAeFICAT Samuel cDD DSIFLOREANI Julie coNSerVAteUr Pôle DocumentationFRETILLE Xavier cDD AGeNce coMPtAbLe GAUX Séverine tcH eNSILGOUMILLOUT Valérie cDD Pôle ressources/DAFGRAVERON Nadine cDD FStGREGOIRE Julie cDD FDSeGRENIER Karine ASI IUtHELIE clémence cDD boe AtrF FSt/XLIMIRIANI Abril tcH Pôle international JOUHAUD emilie cDD ASI Pôle Formation/DFc KAHFUJJIAN cyril AtrF MeDecINeKHATORI Fatima cDD IUtLABORIE barbara cDD eSPeLABRUYERE Alexi IGe FSt/XLIMLANDOLT cormelia cDD IUtLARMAGNAC Alexandre cDD DroIt LAVAURE Florence bIbAS cS Pôle DocumentationLEGER Laurent tcH Pôle ressources/DSILORELLE Fabienne IGe FDSeMAGALHAES Annabel AtrF Pôle DocumentationMAKOWSKI Guillaume cDD FLSHMALAGNOUX candice cDD Sce coM UNIVerSIteMENUSIER Malvina cDD Pôle formation/carrefour des étudiantsMERGNAC Vincent IGe Pôle ressources/DSIMOLLARD Ludivine cDD boe ADJeNeS IUtMOULINIER Virginie AtrF FStNICARD Stéphanie tcH Pôle ressources/DAFORUC-RATINAUD Zeliha IGe MeDecINePACCOU JARRAUD charlotte cDD ScDPATINAUX Florence AtrF FSt/StAPSPERAUD Marine cDD Pôle formationROCHER Stéphane ASI Pôle ressources/DSISANCHO Andres cDD Pôle international SELLERET Laure tcH eNSILSENIMON Fanny cDD FDSe/oMIJSUCHAUD ROMAIN Sylvie cDD Pôle formation/carrefour des étudiantsTARRADE Julien APPreNtI Sce coM UNIVerSIteTHOMAS Debora tcH FSt/XLIMTIBLE Annabel ASSocAe DGSA-DrHTROUBAT tony cDD MeDecINe PHArMAcIeTUREAU Muriel cDD Pôle formation/carrefour des étudiantsURROZ Julie cDD FStVERGER Perrine cDD eNSILVIEVILLE Isabelle AtrF IUtVIGNE Anouck MAG Pôle Documentation

NOM PRÉNOM CatÉgORiE aNCiENNE aFF. NOUVELLE aFFECtatiONAYMAT Annie SAeNeS FDSe Lycée Darnet St-Yrieix-La-PercheBARBE Jacky conservateur Pôle Doc. ScD Université d’Avignon BIGNAUD Michèle ADJeNeS Pôle recherche retraite BIGOURIE Serge AtrF Méd.-Pharma. retraite CEDET-CONDEROLLE Hélène SAeNeS eNSIL rectorat Académie de bordeauxCHABRELIE Marie-Laure ADJeNeS FSt Lycée cabanis briveGORCE Muriel ADJeNeS FSt rectorat Académie de LimogesLAFOREST Nathalie AAe Services cent. Lycée Professionnel Marcel PagnolLANSAC Yves bIbAS Pôle Doc. ScD Acad. de créteil / devenu Prof. des ec. au 01/09/2015

LEYMARIE Maxime Atec eSPe retraite LISSART Marie conservateur Pôle Doc. ScD Université de Perpignan MARSAC Muriel ADJeNeS FSt rectorat Académie de LimogesMERABET Martine bIbAS Pôle Doc. ScD retraite PASOUNAUD Nicole AtrF Méd.-Pharma. retraite POREZ Delphine AAe Services cent. congé formation rennes au 14/09/2015MIGNATON chantal AtrF IUt retraite

aCCUEiL PERSONNELS BiatSS / RENtRÉE

NOM PRENOM gRaDEADENIS Jean Paul PU-PHBACH emmanuelle PrAGBERGER thierry PrBONNAUD François PU-PHBUXERAUD Jacques PrCAVAGNAC Michel PrCOUDERT Gérard PrceDAHM rebecca PrAGDELAGE christiane PrFAUCON Laure McFGOUGUET J.-Jacques PrLANCON bertrand PrMANDACHE Manuela MCFMERLE Louis PU-PHPEDEBIDEAU Françoise PrcePLANKEELE catherine PrAGPLATEAU Patrick PrAGRODRIGUES Judite PrAGSIMON Alain McFTEXIER Pascal Pr VINSON Martine PrAG

DÉPaRtS RENtRÉE 2015 / 2016

DÉPaRt PERSONNELS BiatSS / RENtRÉE

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traCt

réorientation UN ACCOMPAGNEMENT TOUT AU LONG DE L’ANNéEA travers plusieurs dispositifs, le Carrefour des étudiants accompagne, tout au long de l’année, les étudiants qui souhaitent changer d’orientation en les aidant à choisir une nouvelle filière d’études et/ou leur proposant de découvrir des métiers. Des possibilités de réorientation sont proposées en cours d’année vers tout type de formation adaptée aux profils des étudiants (BTS, CAP, BPJEPS, etc.)

- Le DU REAGIR : Début de sessions le 2 novembre et le 1er février. Ce dispositif combine un diplôme et un accompagnement par des professionnels afin d’aider l’étudiant à bâtir un nouveau projet. 2 sessions : 30 places par session.

- La semaine de la réorientation du 2 au 9 décembre permet aux étudiants de l’Université de se réorienter dès le second semestre vers d’autres filières (BTS, BTSA, etc.)

- Les métiers passions : l’Université de Limoges et la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat proposent de découvrir les métiers de l’artisanat : immersion en CFA les 10 décembre, 21 janvier, 3 mars.

- Atelier de réorientation spécial PACES : janvier - juin

Renseignements : Carrefour des étudiants, 05 55 14 90 70

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traCtiLFoMErpremiers diplômés

La première promotion d’étudiants en ergothérapie de l’ILFOMER (Institut Limousin de Formation aux Métiers de la Réadaptation) est sortie diplômée le 8 juillet 2015.C’est la Direction régionale de la jeunesse et des sports qui a remis les diplômes d’Etat aux étudiants, en présence de représentants de la Région Limousin, de l’ARS, et de l’Université de Limoges. 26 étudiants ont reçu leur diplôme d’Etat et leur grade de licence. 19 sont issus du Limousin dont 12 de la Haute-Vienne, 7 hors Limousin mais 3 de la future grande région.En termes d’employabilité, une enquête est en cours mais d’ores et déjà 11 embauches (42%) ont été confirmées à ce jour, sachant que les 2/3 se font en Limousin. 2 étudiants continuent leurs études (1 master en ergonomie et un diplôme en appareillage). Cet institut s’est ouvert à l’Université de Limoges en 2012, à l’initiative du Conseil Régional du Limousin et en partenariat avec le CHU, pour répondre à un besoin accru en professionnels de santé dans le secteur d’aide à la personne. Il accueille des étudiants orthophonistes, ergothérapeutes et masseurs-kinésithérapeutes.

tECH’UPun fonctionnement en mode projet pour une transition en douceur

TECH’UP, expérimenté dans le département Mesures Physiques de l’IUT du Limousin, est un dispositif d’accompagnement initié dès le début du 1er semestre. Il s’appuie sur la réalisation d’un instrument de mesure qui rend nécessaire l’apprentissage des notions du semestre. Le fonctionnement en mode projet facilite la transition du lycée à l’université et donne du sens et de la cohérence aux connaissances qui sont immédiatement réinvesties dans une réalisation concrète.Par ailleurs, l’utilisation des ressources TICE mises à disposition dans le cadre de TECH’UP développe l’autonomie des étudiants et permet le suivi de leur travail. Une réussite à généraliser !

Contact : Frédéric Tron ([email protected])

UNitoriaLEtrouver un stage dans une collectivité

L’Université de Limoges et l’Union Régionale Limousin du Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales (SNDGCT), ont renouvelé leur convention de partenariat « Unitoriale » le 17 juillet dernier au Carrefour des étudiants. Son objectif : rapprocher les étudiants et le monde des Collectivités Territoriales et promouvoir leurs métiers dans le cadre d’une démarche de professionnalisation des filières. Dans cette optique est organisée chaque année une Rencontre Unitoriale permettant à de nombreux étudiants de niveau Master et Licence de l’Université de trouver un stage au sein de ces structures. Les stages proposés correspondent à des projets de haut niveau : réalisation du Diagnostic Territorial, assistance au développement des Routes Mondiales de la Céramique, étude sur la densification en zone urbaine, chargé(e) de mission « Agenda 21 », assistant(e) de communication… L’expertise des étudiants permet en effet aux Collectivités Territoriales de la Région de développer de nouveaux projets, et les étudiants bénéficient en contrepartie d’un accompagnement de qualité et d’une expérience professionnelle valorisante favorisant leur intégration sur le marché du travail. La prochaine Rencontre Unitoriale se déroulera le jeudi 26 novembre 2015 au Carrefour des étudiants (site des Jacobins).

Plus d’informations sur le site du Carrefour des étudiants www.carrefourdesetudiants.unilim.fr dans la rubrique « Trouver son Stage » ou par téléphone en contactant la Plate-forme Insertion Professionnelle au 05 55 14 92 70

iUt tC1er prix du challenge destination entreprise Post Bac

Les étudiants de l’Année Spéciale du département Techniques de Commercialisation (TC) de l’IUT du Limousin ont remporté en juin la finale départementale et régionale du Challenge Post-Bac de création d’entreprise. Ce projet de création d’entreprise fictive est intégré au cursus de ces étudiants afin de les sensibiliser à l’entrepreneuriat. Par ce biais, l’Association Limousine des Challenges cherche à favoriser les liens entre le monde de l’enseignement et celui de l’entreprise, mais également à aider les étudiants à définir leur projet professionnel.Les étudiants TC obtiennent : le 1er prix du développement durable Land’Art (création de paysages artistiques), le 1er prix du Challenge Post-Bac FUNECO87 (Pompes funèbres low-cost) et le 2e prix Connect Your Car (installation de bornes électriques).Lors de la finale régionale, 2 étudiantes du groupe de projet FUNECO87 ont remporté le 1er prix du Challenge Post-Bac. Les lauréats auront la chance de se rendre à l’Exposition Universelle de Milan à l’automne.

LE dU rEaGir*

un programme de formation enrichi

Le DU REAGIR a été créé par l’Université de Limoges en 2001, avec le soutien de la Région Limousin. Ce dispositif propose aux étudiants, qui se trouvent en difficulté dans l’enseignement supérieur, ou qui souhaitent se réorienter, d’élaborer un nouveau projet d’étude et/ou professionnel.En janvier 2015, la maquette de la formation a subi des modifications induites par la nouvelle règlementation sur les stages. Ainsi, le programme a été enrichi de nouveaux ateliers ayant pour objectif la diffusion de l’esprit d’entreprendre, une sensibilisation à la mobilité, une aide à la réussite de futures études (discussions en anglais, pratiques numériques, français). Ces modifications sont également l’occasion d’amplifier les découvertes métiers et formations et d’approfondir le bilan de stage. Le Carrefour des étudiants accueillera dorénavant 2 sessions de 30 élèves. Elles débuteront en novembre et en janvier pour une durée de 16 semaines (8 de cours, 6 de stage 2 de cours).Depuis sa création, plus de 700 élèves ou étudiants ont pu entrer dans ce dispositif et bénéficier de conseils et d’aide pour redéfinir leur projet professionnel.

* « Renforcer son Employabilité Autonomie Gestion de l’Information et Réseaux Professionnels »

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Nao CHaLLENGE l’ensil remporte le prix de l’équipe féminine

Pour la deuxième année consécutive, les étudiants du Club Robotik de l’ENSIL ont collaboré avec les élèves du lycée Turgot de Limoges et apporté leur soutien technique pour leur participation au Nao Challenge, organisé par Alderbaran sur le campus de l’ENS Cachan le 5 juin 2015. L’objectif était que le petit robot humanoïde Nao réalise différentes épreuves. Cinq tests composent le NAO Challenge. Le groupe limougeaud a remporté le prix de l’équipe féminine.

La tHèSE… Et aPrèS ? 2e édition de la manifestation sur l’insertion professionnelle des docteurs

La nouvelle édition de la manifestation sur l’insertion professionnelle des docteurs : « Le doctorat : élargir le champ des possibles » s’est tenue le 1er juillet dernier.Les perspectives professionnelles des docteurs ont ainsi été abordées au travers de conférences et d’ateliers sur des thématiques diverses telles que la fonction publique, les voix d’accès aux métiers d’enseignant-chercheur et chercheur, le post doctorat ou encore les fonctions accessibles aux docteurs dans le secteur privé.Environ 60 doctorants et docteurs diplômés de l’établissement étaient présents.Cette journée s’est clôturée par la remise du « prix public » du concours Ma thèse en 180s.Ce concours consistait, pour les doctorants des Université de Limoges, Poitiers, La Rochelle, Orléans et Tours désireux de se prêter à l’exercice, à présenter en 3 minutes leur sujet de recherche, en termes simples, à destination du grand public.Sofian Goudjil, doctorant à l’université de Tours, a été plébiscité par les internautes et s’est ainsi vu remettre le prix public à l’Université de Limoges, établissement organisateur du concours l’an prochain.

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sort ie de secours

Pass Culture : ateliers et tariFs réduits Pour les sPeCtaClesAprès les cours à l’Université de Limoges, la vie étudiante est pleine d’opportunités : une multitude de manifestations et d’activités culturelles animent les campus et les soirées. L’Université de Limoges encourage la pratique, l’accès aux activités artistiques et culturelles et l’initiative étudiante. Avec le Pass Culture, les étudiants peuvent fréquenter les ateliers de pratique artistique et culturelle, et assister à de nombreux spectacles.Les ateliers artistiques proposés font l’objet de séances hebdomadaires dont certaines permettent la validation de la pratique musicale sous forme d’option ou de bonus : chœur, orchestre, arts plastiques, big band, cirque, théâtre, zumba, danse contemporaine, écriture, arts dans les soins, création sonore, éveil aux sons et résonance des fibres végétales, initiation à la paléographie musicale et du moyen âge et initiation aux premières polyphonies. Le service culturel de l’université programme aussi des évènements culturels tout au long de l’année, construits avec les étudiants, les enseignants et les institutions culturelles du territoire et crée également des évènements interuniversitaires. Retrouvez le guide et l’agenda culturel sur le site www.unilim.fr, rubrique : vie pratique.

Contact service culturel : 05 55 14 91 33

guide culturel 2015/2016

Service culturel de l’Université de Limoges

PassCulture

Service culturel de l’Université de Limoges

2015/2016

Les RV Culturels

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Se RepéReR dans limoges

Intégrez la Fanfare étudiante de l’Université !

Brass cka Band

Service culturel05 55 14 91 3306 72 91 53 94

1 Cité universitaire de l’Aurence [bus 8 + 14]

2 IUT [bus 6 + 8 + 14 + 16]

3 Campus universitaire de la Borie Cité U et RU, SUAPS [bus 8 +14]

4 Faculté des Sciences et Techniques [bus 8 + 14]

5 Centre Européen de la Céramique ENSIL et FST [bus 10]

6 Centre de Droit et d’Economie du Sport [bus 8 + 6]

7 Rectorat de l’Académie ONISEP [bus 1]

8 Faculté de Droit et des Sciences Economiques IPAG (Turgot) [bus 4 + 5 + 6 + 8 + 10 + 12 + 18 + 20]

9 Présidence de l’Université Médiathèque, Ecoles Doctorales, [bus 1 + 2 + 4 + 15 + 35 + 36 + 40]

10 Carrefour des étudiants Pôle international Bureau d’Accueil International RU Les Pyramides Cité Universitaire des Jacobins Direction des Etudes [bus 1 + 2 + 4+ 15 + 35 + 36 + 40]

11 Faculté de Droit et des Sciences Economiques IAE (Forum) [bus 1 + 2 + 4 + 15 + 35 + 36 + 40]

12 Ester Technopole [bus 10]

13 ENSIL [bus 10]

14 DFC, CFA, ESPE [bus 5 + 10 + 14]

15 Jidé, CNAM [bus 5]

16 ENSA Ecole Nationale Supérieure d’Art [bus 10 + 14]

17 Campus universitaire de Vanteaux, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, SUMPPS, SCD, ILFOMER, CROUS, RU et Cité U / C. Guérin [bus 10 + 14]

18 CHU, Facultés de Médecine et de Pharmacie [bus 10 + 12 + 14]

19 Elopsys [bus 10]

LeS LIeUXDe L’UNIVeRSITéDe LIMOGeS

Didier Lockwood

© Université de limoges / Crédits photos : droits Réservés / Conception graphique : Fortifiant & Cie

2015/2016

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PHoto MAT

ON

Comment êtes-vous arrivée à l’université de limoges ?J’ai eu la chance qu’une de mes professeurs connaisse bien le Pr. Rachida Zerrouki qui travaille au LCSN. Je suis venue dans le cadre d’un stage volontaire de 4 mois subventionné par le Québec. Je me suis plue ici et j’ai accepté un sujet de thèse en co-tutelle entre l’Université de Limoges et l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ma thèse porte sur les semi-conducteurs organiques et plus précisément sur l’électronique organique et le papier afin que cela soit le plus recyclable possible.

Comment se passe votre thèse en co-tutelle ? Je fais la moitié de ma thèse ici et l’autre moitié au Québec. Je voyage tous les 6 mois ! Depuis mon premier déplacement, l’Université et la Ville de Limoges sont maintenant très connues à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ces deux villes se ressemblent beaucoup - par leur taille, leur géographie et leur démographie – et rencontrent des problématiques de recherche communes. Cela s’est notamment traduit par la création d’une chaire d’excellence internationale ressources forestières et usages du bois. Il y a de plus en plus d’échanges. Je pense que ces deux universités ont beaucoup à faire ensemble – parler la même langue est un atout supplémentaire. Je voulais aussi remercier l’Université de Limoges car j’ai pu bénéficier d’une bourse de co-tutelle attribuée par l’université et la Région Limousin.

Quelle est votre conception de la francophonie ? La francophonie est avant toute chose une langue qui tire sa richesse de sa diversité culturelle. Nous en rigolons d’ailleurs. Depuis, j’ai un peu perdu mon accent mais je ne me faisais pas bien comprendre. Nous parlons pourtant la même langue ! Il existe aussi beaucoup de traduction franco-française entre le français québécois et celui d’ici. Par exemple, il y a certaines expressions que l’on a dû me traduire comme pousser mémé dans les orties ! Nous avons aussi des expressions

très marrantes. Les québécois ont la réputation de faire beaucoup d’anglicisme pourtant nous parquons dans un stationnement quand vous stationnez dans un parking. Il est beau d’apprendre toutes les nuances du français.

Que pensez-vous du carrefour des francophonies – initiative portée notamment par l’université de limoges ? C’est une très bonne initiative car cela serait bien que la France rayonne en termes de francophonie. Au Canada, il existe des conflits entre francophones et anglophones dans le milieu secondaire. Je me rappelle d’étudiantes issues d’une minorité francophone qui subissaient même des représailles. Nous avons le devoir de préserver et privilégier le français. Au Québec, tout est francophone. Par exemple, les magasins n’ont pas le droit de porter un nom anglais. Les publicités en français portent beaucoup plus que celles en anglais. Nous en sommes très fiers. C’est une question d’affirmation identitaire.

Propos recueillis par Candice Malagnoux

Jihane Ismaïli : « il est beau d’apprendre toutes les nuances du français »

légende photo :Jihane soutiendra sa thèse en décembre 2015 au Canada. Elle espère ensuite poursuivre sa route aux Etats-Unis, en Chine ou au Japon avec toujours pour leitmotiv de découvrir la recherche à l’international.

Doctorante québécoise au sein du Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles (LCSN) de l’Université de Limoges, Jihane Ismaïli nous parle de son parcours mêlé d’anglais et de français. Elle nous explique qu’il est un devoir de préserver la langue française au Québec. Cernée par les anglophones, la francophonie y est un véritable symbole identitaire !

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Le 9 avril 2015, l’Université de Limoges, le Conseil Régional et l’AVRUL (Agence de Valorisation de la Recherche Universitaire du Limousin) ont désigné les lauréats de la 12e édition du concours Jean-Claude Cassaing.

Gabriel Servera VivesL’histoire-géo appliquée à l’entrepreneuriatGabriel Servera Vives a reçu le prix de l’entrepreneuriat pour sa thèse « Dynamique holocène du paysage et mobilités des pratiques territoriales au mont Lozère (Massif central, France) : approche paléo-environnementale multi-indicateurs à haute résolution spatio-temporelle », réalisée au sein de GEOLAB. Le prix de l’entrepreneuriat est remis par l’AVRUL et encourage les travaux de thèses pouvant déboucher sur une création d’activité à fort impact socio-économique.

Quel est l’objet de votre thèse ?J’ai réalisé une thèse en co-tutelle avec l’Université de Limoges et l’Université de Barcelone. C’est une thèse d’histoire et géographie sur l’étude du paysage du Mont- Lozère du néolithique jusqu’à aujourd’hui – soit 8 millénaires ! J’ai étudié comment le Mont-Lozère a été façonné – notamment par l’agropastoralisme qui lui a permis d’être classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette thèse s’inscrit dans un projet collectif international de recherche - le PCR Mont-Lozère dirigé par Philippe Allée. C’est lui qui m’a permis de croiser mes données avec de nombreux collègues : historiens, géographes, géochimistes, archéologues…

Quel effet cela fait-il de recevoir ce prix ?Je n’y comptais pas du tout ! C’est une très belle surprise. C’est d’autant plus gratifiant que j’ai gagné le prix de l’entrepreneuriat, ce qui n’est pas courant en sciences humaines et sociales ou encore en archéologie.

Quels sont vos projets professionnels ?En ce moment, je suis free-lance et propose des prestations d’études palynologiques – étude des pollens fossiles préservés dans les sédiments - pour différentes équipes de recherche et archéologues. Ces études permettent de connaître l’évolution de la végétation et les plantes utilisées par les sociétés passées. J’ai également dans l’idée de monter une entreprise spin off qui

commercialise les connaissances techniques et scientifiques issues des laboratoires publics avec d’autres collègues. Je postule aussi à des projets de post-doc notamment un aux îles Baléares.

Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui sont tentés par le doctorat ?Je le conseillerais s’ils sont passionnés. C’est un travail dur mais très satisfaisant. La thèse est le projet professionnel personnel le plus important de sa vie.

Propos recueillis par Candice Malagnoux

i n n o v a t i o nr e C H e r C H e& t r a v a u X

Trois étudiants récompensés pour leur thèse

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i n n o v a t i o nr e C H e r C H e& t r a v a u X

Sophie Desmoulin

Albert Londres et le grand reportagea reçu le prix de thèse pour ses travaux en littérature française : «Albert Londres et le grand reportage, autopsie d’un mythe », menés au sein de l’équipe Espaces Humains et Interactions Culturelles (EHIC).Le prix de thèse, remis par l’Université de Limoges, récompense les aspects scientifiques des travaux de thèse et la capacité du docteur à communiquer sur ses travaux scientifiques à un public non-spécialiste.

Quel effet cela vous fait-il de recevoir un tel prix ? Je ne m’y attendais pas du tout. J’étais vraiment contente que la recherche en lettres soit valorisée par l’université car il est parfois difficile de faire entendre à l’opinion commune que nous sommes de « vrais » chercheurs et que notre démarche est tout aussi scientifique et rigoureuse que celle des sciences dites « dures ». Nous prenons un objet de recherche – pour nous, ce sont souvent des textes – et appliquons des protocoles pour l’analyser. Nous validons ou invalidons des hypothèses et tout ce que nous démontrons est scientifiquement vérifiable. Et puis, le fait que l’université ait choisi de récompenser une thèse sur un journaliste compte tenu des évènements récents est un beau symbole.

Quels sont aujourd’hui vos projets professionnels ?Durant ma thèse, j’ai pu échanger avec le prix Albert-Londres. Ils m’ont permis d’exploiter les archives, ses documents privés et de les

reproduire. À l’initiative de Bernard Cahier, un comité Albert Londres en collaboration avec ce prix et d’autres chercheurs est en train de voir le jour. Nous souhaiterions publier une revue qui donnerait l’actualité d’Albert Londres et rassemblerait des articles le concernant. J’ai aussi le projet de publier ma thèse, je participe actuellement au prix Le Monde de la recherche universitaire et souhaiterais poursuivre ma carrière à l’université.

Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui sont tentés par le doctorat ?Je les encouragerai à condition qu’ils sachent bien dans quoi ils s’engagent. Il faut être conscient que cela demande un investissement et des efforts très importants. Au début, je n’ai pas mesuré l’exigence que cela impliquait… On apprend beaucoup et c’est une énorme satisfaction de la finir. Nous avons besoin de thèses en lettres et sciences humaines. Nous apportons quelque chose. Nous prenons du temps pour penser et analyser la société – cela me semble essentiel.

Propos recueillis par Candice Malagnoux

Marie Lasgorceix

Améliorer les implants osseuxa obtenu le prix de l’innovation pour sa thèse « Mise en forme par microstéréolithographie et frittage de céramiques macro-micro poreuses en hydroxyapatite silicatée et évaluation biologique » menée au sein du SPCTS. Le prix de l’innovation est remis par le Conseil Régional du Limousin et récompense l’originalité des travaux de thèse selon plusieurs critères : innovation, nouvelles applications techniques, nouveaux champs de recherche, création d’entreprises.

Quel est l’objet de votre thèse ? Le secteur médical représente un champ d’application important dans le domaine des matériaux, dont je suis issue. On constate une recrudescence importante des traumatismes osseux. L’ingénierie des tissus osseux présente donc un besoin de développement et d’innovation en sciences des matériaux. En cas de perte osseuse importante, le processus naturel de remodelage osseux ne permet pas la restauration complète des tissus endommagés. On a donc parfois recours à des substitutions osseuses. La technique la plus répandue consiste à prélever un greffon

sur le patient lui-même, mais le prélèvement du greffon constitue une source de douleur supplémentaire pour le patient et la forme du greffon n’est pas forcément adaptée au défaut. La deuxième technique consiste à combler les défauts osseux avec des implants synthétiques poreux qui servent de support à la repousse osseuse. C’est là qu’interviennent les matériaux. Il existe des céramiques biocompatibles qui ont la capacité de conduire la repousse osseuse à leur surface de par leur composition chimique proche de celle du minéral osseux. Les substituts en céramique présentent également des limitations. J’ai donc travaillé sur l’amélioration de l’intégration biologique de ces implants poreux en céramique en modifiant leur composition chimique et leur architecture.

Quel effet cela fait-il de recevoir ce prix ? Je suis très étonnée. C’est une belle reconnaissance d’un très long travail pluridisciplinaire avec le concours de nombreuses personnes

Quels sont vos projets professionnels ?J’ai terminé un post-doctorat, toujours au sein du laboratoire SPCTS. Je suis partie en Belgique répondre à un appel d’offres pour monter un projet de recherche qui correspond exactement à ce que j’ai envie de faire. C’est un projet dans le même domaine – visant également à améliorer la performance biologique des implants osseux - mais avec d’autres méthodes de mises en forme. Si cela se concrétise, de nombreux partenaires régionaux, nationaux et internationaux interviendront ! Parmi eux, la Région Limousin et en particulier le Laboratoire SPCTS.

Quel conseil donneriez-vous à ceux qui sont tentés par le doctorat ?Il faut être très intéressé par son sujet. Il ne faut pas hésiter à frapper aux bonnes portes, communiquer et partager ses idées avec le plus de monde possible !

Propos recueillis par Candice Malagnoux

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25 septembre La Nuit des chercheursà Limoges

La fondation partenariale de l’Université de Limoges organisait pour la seconde fois la Nuit européenne des chercheurs, le 25 septembre dernier en centre-ville de Limoges. Un événement festif, convivial et culturel qui invite petits et grands à se rapprocher du monde des sciences, et, en particulier, de ses principaux acteurs, les chercheurs. Une occasion pour les visiteurs de découvrir ce qui se passe dans les laboratoires à travers le speed searching (rencontre avec des chercheurs autour d’un apéro) une exposition de portraits de chercheurs, une expérience sur l’économie des biens communs menée conjointement dans plusieurs villes de France, des conférences, et des spectacles.

LCTL un nouveau laboratoire commun entre le SPCTS et la Société CILAS

Le 10 juin, un nouveau Laboratoire Commun de Recherche a été inauguré à l’Université de Limoges.

Ce laboratoire, intitulé « Laboratoire des Céramiques Transparentes pour application Laser (LCTL) », est né du rapprochement entre la société CILAS (Compagnie Industrielle des LASers) et le laboratoire SPCTS (Science des Procédés Céramiques et Traitements de Surface), unité mixte de recherche CNRS-Université de Limoges-ENSCI.

Ces deux partenaires, CILAS et SPCTS, travaillent en synergie déjà depuis près de 8 ans au développement de procédés de fabrication de céramiques transparentes à application laser. Plusieurs programmes de recherche communs ont jalonné cette période de collaboration. En partenariat avec une dizaine de collaborateurs académiques ou industriels, ces travaux ont déjà donné lieu à 16 publications, 1 brevet et plus d’une trentaine de communications dans des congrès nationaux ou internationaux. Depuis 2007, ces collaborations sont à l’origine de nombreuses innovations dans le domaine des lasers à base de céramiques avec les premiers milieux amplificateurs « composites » en Europe, les microlasers, les lasers bi-longueur d’onde... CILAS et le SPCTS ont souhaité mettre en place ce Laboratoire Commun de Recherche, pour inscrire leur stratégie de recherche en matière de céramiques laser dans la durée, avec notamment pour principale motivation de développer des systèmes lasers aux performances accrues et /ou inédites.

Le LCTL, doté d’un budget d’1 M€ sur 4 ans, va permettre à CILAS et au SPCTS de mettre en commun leurs compétences sur un lieu de travail dédié, localisé au Centre Européen de la Céramique à Limoges. Bénéficiant ainsi d’une réactivité accrue, les travaux de recherche pluridisciplinaires qui y seront menés doivent conduire, d’une part à la synthèse de nouvelles céramiques transparentes (grenats, oxydes de lanthanides, etc.), et, d’autre part, à l’évaluation des performances laser de ces nouveaux composants optiques, jusqu’alors irréalisables avec les technologies liées à l’utilisation des cristaux. A terme, ces travaux pourraient bien révolutionner le monde des lasers…

XLim cap vers un traitement du cancer à partir des ondes électromagnétiquesDepuis deux ans, une équipe du groupe Bio-EPIX d’XLim de l’Université de Limoges travaille sur les possibilités curatives des ondes électromagnétiques appliquées au cancer du cerveau.

Leurs travaux de recherche ont été récemment mis en lumière et récompensés lors des colloques internationaux BioECM (Asilomar - Californie) et ECBO 2015 (Munich - Allemagne).

Lynn Carr, doctorante, a obtenu un prix récompensant ses travaux « Calcium-independent disruption of microtubule growth following nanosecond pulsed electric field exposure in U87 human glioblastoma cells » lors du colloque BioECM.

David Moreau, également doctorant, a reçu le « Best oral student paper (Runner up) » pour sa présentation orale « Optical measurement of temperature in biological cells under infrared laser light exposure (λ = 800nm) » lors du colloque ECBO 2015.

Pour le moment, leurs travaux de recherche portent uniquement sur le traitement du cancer du cerveau mais ils offrent de nouvelles perspectives pour le traitement d’autres cancers.

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« La France et notamment l’OMIJ-CRIDEAU à Limoges sont vus comme des références en droit de l’environnement - offre de formations, fonds documentaire, travaux de recherche, rayonnement mondial, il y a une vraie carte à jouer pour Limoges dans ce domaine ».

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Quelle était le thème de cette conférence ?C’était la 3eme conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophes organisée sous l’égide de l’ONU du 14 au 18 mars à Sendaï au Japon.

Quels en étaient les participants ?Environ 1500 diplomates dont 150 chefs d’Etats et de gouvernement. Il y avait également près de 3000 personnes issues de la société civile : ONG, associations, délégations…

Quels enjeux y ont justifié la participation du CRIDEAU ?Nous attachons beaucoup d’importance à ce qui se passe à l’international. Le CRIDEAU a par exemple participé aux autres conférences mondiales emblématiques organisées par l’ONU - Rio (1992) et Rio+20 (2012), ainsi qu’au sommet mondial du développement durable à Johannesburg (2002). Sendaï s’inscrivait aussi parfaitement dans la logique d’un précédent travail de recherche intitulé Cadhom – Catastrophes et droits de l’Homme - qui a fait l’objet d’un contrat accordé par l’Agence Nationale de la Recherche 2010/2013. Ce contrat est peu décroché par des projets en sciences humaines, dont les implications pratiques sont plus difficiles à valoriser qu’en sciences dures.

on imagine la nécessité de remplir des conditions pour y participer, quelles sont-elles ?Cela représente plus d’un an de travail. Il faut d’abord obtenir une accréditation délivrée par l’ONU, ce que le Centre International de Droit Comparé de l’Environnement (CIDCE) a décrochée. Le CRIDEAU est intervenu en tant que membre de cette ONG et, dans ce cadre, nous avons participé à plusieurs réunions préparatoires, dont le colloque Droits de l’homme et catastrophes nucléaires à Waseda - Japon. Le CRIDEAU y a présenté une déclaration sur le nucléaire et la prévention des risques de catastrophe et a également participé au congrès mondial de Santa Fe – Argentine, sur les catastrophes en général. Nous en avons profité pour remettre à main propre une de nos déclarations à un membre de l’ONU.

Plus précisément, quelle a été votre contribution effective ? de quelle autre façon y avez-vous contribué ?Trois sujets proposés par le CRIDEAU ont été accrédités par l’ONU et traités par le CIDCE lors d’évènements parallèles à cette conférence. Il est très difficile de faire accréditer ces thématiques dans le cadre des relations internationales. C’est l’aboutissement d’un long processus argumentaire mené par le CIDCE et l’OMIJ-CRIDEAU. Nous avons aussi participé à d’âpres négociations, assisté aux séances de travail organisées par les Nations-Unies sur la Réduction des Risques de Catastrophes et aux conférences de presse afin de soulever des problèmes jugés importants – au même moment que les négociations interétatiques.

Quelles étaient vos attentes ?Le CRIDEAU se positionne en tant que voix de la société civile spécialisée sur le droit de l’environnement auprès des diplomates. Nous attendions une prise en compte de l’intérêt de la protection des droits de l’Homme dans la gestion des catastrophes. Cela se traduit par le fait d’introduire une idée ou d’influencer les textes. Par exemple lors de Rio+20, Michel Prieur – Professeur émérite de l’Université de Limoges – a introduit l’idée de non régression en matière de droit de l’environnement qui fait maintenant partie intégrante des décisions politiques. Gérard Monédiaire – ancien directeur du CRIDEAU – a d’ailleurs été missionné par Ségolène Royal pour mener un groupe de travail afin de moderniser et d’apporter des modifications en droit de l’environnement en tenant compte de cette idée !

Que résulte-t-il de ces négociations ?Un texte intitulé Sendaï Framework for disaster risk reduction 2015-2030 ; le contenu est assez satisfaisant mais laisse en suspens des questions importantes. Les principaux éléments de l’accord mentionnent la responsabilité de chaque Etat dans la prévention des risques de catastrophes, l’implication des parties prenantes, l’échange et la diffusion des données ou encore l’élaboration de politiques en cohérence avec les objectifs du développement durable suivant 4 actions : la compréhension des risques, le renforcement de leur gouvernance, l’investissement dans leur réduction et le renforcement de l’état de préparation aux catastrophes pour mieux y répondre.

Quelle sera votre prochaine conférence ?La COP 21 – Paris Climat 2015, conférence internationale sur le changement climatique organisée par la France en décembre prochain. A cette occasion, le CRIDEAU et le CIDCE ont, de leur propre initiative, formé un groupe de travail, ce qui a permis de rédiger une déclaration sur les droits de l’humanité pour sauvegarder la planète (souhaitée par le Président de la République pour la COP 21 à l’occasion de ses vœux 2015). Cette déclaration a été envoyée au Président de la République et à Corinne Lepage, ancienne ministre de l’environnement, nommée par François Hollande pour faire des recommandations à ce sujet. La France et notamment le CRIDEAU à Limoges sont vus comme des références en droit de l’environnement - offre de formations, fonds documentaire, travaux de recherche, rayonnement mondial, il y a une vraie carte à jouer pour Limoges dans ce domaine.

Propos recueillis par Candice Malagnoux

i n n o v a t i o nr e C H e r C H e& t r a v a u X

l’équipe omiJ / Crideau de limoges a participé à la 3eme Conférence mondiale des Nations-Unies organisée au Japon. Bilan avec Jessica Makowiak enseignante-chercheuseet membre de l’oMiJ-CridEaU.

droit de l’environnement : l’Université de Limoges influence la politique mondiale

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Séminaire international du LAPE les experts mondiaux de la banque réunis à LimogesEn juin 2015, le Laboratoire d’Analyse et de Prospective Economiques a organisé la seconde édition de sa semaine internationale (LAPE PhD Summer School in Banking and Finance) qui a rassemblé des experts internationaux mondialement reconnus dans le domaine de la banque.

Au cours de cette semaine des séminaires de recherche et des cours doctoraux ont été dispensés par des chercheurs et ces experts venant d’universités américaines et européennes (Pays-Bas, Allemagne; Royaume-Uni). Le 9 juin 2015 s’est tenue la conférence bi-annuelle du réseau de recherche FINEST (Financial Intermediation Network on European Studies) sur le thème «How will banks respond to tighter regulatory constraints?».

Ce réseau dont le LAPE est un des quatre membres fondateurs avec la University of Rome Tor Vergata (Italie), Bangor University (Royaume-Uni) et University of St Andrews (Royaume-Uni) fédère et assure une diffusion internationale de travaux de recherche dans le domaine Banque et Finance.

Il rassemble des chercheurs appartenant à 15 universités de 5 pays européens (Espagne, France, Grèce, Italie, Royaume-Uni) ainsi que de nombreux chercheurs américains. Par la mise en œuvre de ces activités et les travaux de recherche menés, le LAPE contribue à renforcer la visibilité et la reconnaissance de l’Université de Limoges à l’international.

Égalité Femmes/Hommes un séminaire internationalLe projet Equalim, fondé sur l’engagement de l’Université de Limoges à veiller à l’égalité entre les femmes et les hommes en son sein, touche à sa fin.

L’université organise un Séminaire international qui se déroulera les 12 et 13 novembre 2015 et qui réunira l’ensemble des universités partenaires européennes.Après un état des lieux sur l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’Université de Limoges, des visites de terrain organisées chez chaque partenaire du projet ont permis d’identifier les bonnes pratiques nécessaires pour mener une nouvelle réflexion et analyser les possibilités de transfert à l’Université de Limoges.Le projet Equalim s’inscrit dans un réseau de 6 universités européennes partenaires très réputées pour leur engagement en matière d´égalité femmes/hommes et ayant mis en œuvre des politiques et des stratégies spécifiques localement : l’Université de Séville (Espagne), l’Université Autonome de Barcelone (Espagne), l’Université de Lausanne (Suisse), l’Université de Vienne (Autriche) et l’Université d’Oslo (Norvège).Ce séminaire aidera à sensibiliser la communauté universitaire à la question du genre et à tracer les lignes stratégiques d’actions qui seront recueillies dans un futur plan pour l’égalité entre femmes et hommes à l’Université de Limoges.

r e l a t i o n si n t e r n a t i o n a l e s

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Formation à distance L3-EOLES, en route pour la deuxième édition

En septembre 2014, l’Université de Limoges, accompagnée de 14 universités partenaires dont 11 situées au Maghreb, lançait la première édition de la formation L3-EOLES.

Cette formation, issue d’un projet Tempus construit durant 3 ans par les divers partenaires et soutenu par l’UE, poursuivait un objectif aussi audacieux qu’innovant : celui de proposer une formation complètement en ligne offrant la possibilité aux étudiants en physique de réaliser des travaux pratiques à distance dans le domaine de l’électronique et de l’optique.

Ce pari, pourtant risqué, fut tenu ! En effet, à l’occasion de l’Assemblée Générale de clôture du projet qui nous a rassemblés à Marrakech du 29 septembre au 1er octobre, nous avons eu l’honneur de diplômer une quinzaine d’étudiants sur les 22 inscrits initialement, dont 9 avaient validé leur année académique en première session. Aujourd’hui, l’aventure L3-EOLES continue : une seconde édition est en route, renforçant davantage les partenariats privilégiés de Limoges avec les universités maghrébines et européennes et les faisant s’inscrire dans une dynamique de coopération internationale et de formation continue.

L’Université de Limoges lance son Observatoire des partenariats internationaux

L’Université de Limoges dispose d’un nouvel outil qui lui permet d’assurer un suivi des partenariats internationaux et d’en mesurer l’activité en temps réel.

Accessible à partir de la rubrique internationale du nouveau site internet, l’Observatoire des partenariats internationaux montre quels sont les liens de l’université avec des établissements d’enseignement supérieur des cinq continents. Une radiographie interactive qui met en valeur le tissu international de l’Université de Limoges.

Le nouvel outil a une double mission : produire périodiquement un tableau de bord de l’activité internationale et offrir une interface utile aux missionnaires sortants qui souhaitent avoir des informations sur les actions en cours (localisation des déplacements en cours, liste des actions dans l’institution/pays où le missionnaire se rend, etc.).

Grâce à ce système innovant, l’Observatoire des partenariats met à disposition de la communauté universitaire un grand nombre d’analyses produites et d’informations recueillies par la Plateforme Partenariats. Le site a vocation à évoluer prochainement afin de proposer un niveau d’information adapté selon le type de mobilité à l’étranger : séjour d’études, stage, mission de recherche, mission d’enseignement, mission d’échange de bonnes pratiques, etc. L’Université de Limoges compte actuellement 250 accords-cadres de coopération avec d’autres établissements d’enseignement supérieur étrangers et 187 accords bilatéraux de mobilité.

Projet européen ConCEPTs « La matière du texte, le texte dans la matière » Résolument transdisciplinaire, le projet européen ConCEPTs (« Confluences between Ceramics, European Past and Texts ») a été déposé fin mai 2015 sur la plateforme de la Commission Européenne.

Coordonné par Martine Yvernault, membre d’EHIC, le projet répond à l’appel Reflective 2-2015 « Emergence and transmission of European cultural heritage and Europeanisation » du programme Horizon 2020. ConCEPTs explore la construction de la pensée et de la culture européennes, ainsi que le processus défini comme « Européanisation à travers une approche multi - et transdisciplinaire des modalités de la transmission, de la circulation et de la préservation du savoir et des techniques » et en se fondant sur deux objets : les textes anciens, d’une part, et la céramique, d’autre part, patrimoine attaché à toutes les régions du réseau qui a été constitué pour ce projet. Il comporte 11 universités européennes, 2 musées et une entreprise. Les 11 universités partenaires (à Limoges, Bamberg, Cluj, Sienne, Venise, Ljubljana, Izmir, Lisbonne, Barcelone, Vic) renvoient à des laboratoires dont les aires de recherche sont liées à des domaines variés des lettres, sciences humaines et sciences dures telles que la paléographie, la bibliothéconomie, la littérature, l’histoire, l’histoire de l’art, la céramique dans ses applications scientifiques (par exemple : EHIC, le Dipartimento di Studi Umanistici de l’université Ca’Foscari de Venise, le Groupe d’Etude des Matériaux Hétérogènes rattaché à l’ENSCI de Limoges, le laboratoire de caractérisation des matériaux (GCM) de l’Universitat Politecnica de Catalunya).Ce projet est en cours d’évaluation, mais le réseau monté dans le cadre de cette action scientifique permet, d’ores et déjà, de contribuer à la visibilité internationale de notre université.

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MobilitéLes étudiants de l’Université de Limoges de plus en plus mobilesLa politique de promotion de la mobilité internationale de l’université commence à porter ses fruits : sur ces trois dernières années, le nombre d’étudiants ayant effectué un séjour d’études ou un stage à l’étranger dans le cadre de leur cursus annuel a cru de plus de 40 %.Pour les seules mobilités financées, ils sont cette année plus de 420 à avoir quitté l’hexagone pour une durée allant de quelques semaines à douze mois, contre à peine plus de 300 en 2012/2013. La hausse est particulièrement sensible pour les stages, qui représentent désormais plus de 60 % des mobilités à l’étranger. Si les destinations européennes restent privilégiées - notamment pour les séjours d’études - grâce au soutien du programme Erasmus +, un nombre croissant d’étudiants (+75%) a opté pour des destinations plus lointaines : ils ont ainsi été aussi nombreux à effectuer leur mobilité au Canada qu’en Espagne ou au Royaume-Uni dans le cadre du programme Régional de Mobilité Internationale largement soutenu par la Région Limousin.Si l’on ajoute à ces chiffres encourageants les mobilités non financées - plus difficiles à dénombrer, on peut estimer que ce sont désormais 3% à 3,5% des effectifs annuels de l’université qui conjuguent leurs études à l’international. L’objectif déclaré est, à échéance de 2020, de porter progressivement ce chiffre à 7%. Pour peu que la tendance enregistrée depuis 2012 se confirme, le défi pourrait bien être relevé dans un délai raisonnable…

10e éditionJournée d’accueilinternationalUne fois encore, le Bureau d’Accueil International (BAI) de l’Université de Limoges a fait la part belle aux nouveaux étudiants internationaux en leur proposant une journée spéciale.Pour fêter le 10e anniversaire de la Journée d’Accueil International (JAI), qui s’est déroulée le jeudi 15 octobre 2015, l’équipe du BAI a préparé un programme unique pour plus de 200 étudiants de toutes nationalités. Cette année, comme les années précédentes, les 28 partenaires publics et privés du dispositif d’accueil se sont associés à la manifestation pour mieux accueillir les nouveaux arrivants et faciliter leur intégration en France. La journée a débuté par une présentation aux nouveaux arrivants des services qui leur sont dédiés : formalités administratives, couverture sociale et médicale, hébergement et aide au logement, services aux étudiants, transports et aussi apprentissage du français. Après le buffet offert par le CROUS, les étudiants se sont rassemblés pour une zumba party avant de participer à une chasse aux trésors dans les rues de Limoges. La journée s’est clôturée par un cocktail dînatoire et une soirée festive afin de célébrer le 10e anniversaire de la Journée d’Accueil International.

Accords cadrele point sur les renouvellements, coopérations et mémorandums

Convention avec la ColombieAccord de coopération avec l’Université Del Atlantico, signé à l’initiative de la FST, Moulay Barkatou, pour 5 ans

Convention avec HaïtiRenouvellement de l’accord de coopération avec l’Institut Universitaire des Sciences de l’Education, signé à l’initiative de la FLSH, Jacques Béziat, pour 5 ans

Convention avec le MexiqueRenouvellement de l’accord avec le Centre de Recherche Alimentaire de Développement, A.C, signé à l’initiative de la FLSH, Dominique Gay-Sylvestre pour 5 ans

Convention avec l’EgypteRenouvellement de l’accord cadre et signature d’accords de coopération avec l’Université du 6 octobre, signés avec la Faculté de Médecine et l’ENSIL, pour 5 ans

Convention avec le MexiqueAccord-cadre avec l’Université Autonome de Sinaloa, signé à l’initiative de la FLSH, Dominique Gay-Sylvestre pour 5 ans

Convention avec la MalaisieMemorandum of understanding avec l’Université Malaysia Sarawak (UNIMAS), signé à l’initiative de XLIM, Jean-Claude Labbe, et Nicolas Glandut, pour 5 ans

Convention avec l’IndeAccord-cadre avec Birla Institute of technology & science, signé à l’initiative de l’ENSIL, Christelle Dublanche Tixier, pour 5 ans

Convention avec la JordanieMemorandum of understanding, the Faculty of Marine Sciences, the University of Jordan, signé à l’initiative de la FST, Laure Brémaud, Véronique Blanquet, pour 3 ans

Convention avec le MarocDPI avec l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès (3e année de licence chimie et environnement ou matériaux), signé à l’initiative de la FST, Agnès Desfarges-Berthelemot, pour 4 ans

Convention avec la GambieDPI avec l’Université de Gambie (master mention lettres spécialité textes et représentations de l’antiquité du XXIe siècle et mention formation et diversité, spécialité questions francophones : langues, cultures, formation), signé à l’initiative de la FLSH, Irène Langlet, pour 4 ans

Convention avec la RussieDPI avec l’université linguistique d’Etat de Piatiogorsk (3e année de licence Arts, Lettres et Langues mention LEA spécialité anglais/allemand, signé à l’initiative de la FLSH, Anne Gabaud, pour 5 ans

Renouvellement accord-cadre avec l’université linguistique d’Etat de Piatigorsk signé à l’initiative de la FLSH, Anne Gabaud pour 5 ans.

Convention avec la ColombieRenouvellement du DPI avec EAFIT (double diplôme master 2 Ingénierie des matériaux hautes performances), signé à l’initiative de la FST, Alexandre Maître, pour 2 ans.

Convention avec le VénézuelaDPI avec l’université Simon Bolivar (double diplôme master 2 Ingénierie des matériaux hautes performances - procédés d’élaboration des céramiques avancées), signé à l’initiative de la FST, Alexandre Maître, pour 4 ans

Convention avec le CanadaConvention d’échanges d’étudiants avec l’Université de Sherbrooke dans le cadre du master Ingénierie et gestion de l’eau et environnement parcours « gestion de l’environnement à l’échelle du bassin versant » signé à l’initiative de la FST, Gilles Guibaud pour 5 ans

Convention avec l’AlgérieRenouvellement de l’accord avec l’Université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbès, à l’initiative de la FST, Hélène Ageorges, pour 5 ans.

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i t a l i Q u e s

marginalités, identités, singularitésActes du Colloque de Limoges 13 Mai 2014Textes réunis et présentés par Thierry OzwaldAvec la collaboration de Thomas BauerEditions Eurédit

Essayer d’évaluer l’importance et la fonction de la nouvelle dans les pays francophones, en proposer un petit historique, identifier des courants, des pionniers, des maîtres

du genre, etc., peut paraître une gageure, dans la mesure où l’on a affaire à des littératures non constituées, à tout le moins en gestation, parallèles, sporadiques, souvent fort dissemblables. Comment trouver un dénominateur commun à la production de nouvelles pour toute la francophonie ? Et surtout comment, dans ces conditions, dégager une spécificité de la nouvelle, alors que le roman occupe toute la place et qu’il est le principal vecteur de la « revendication » francophone, le meilleur moyen d’accès à la littérarité ?C’est probablement prendre le problème à l’envers et c’est ignorer, de fait, la spécificité de la nouvelle, son inscription profonde dans le processus de la création romanesque quelle qu’elle soit. Rien n’est plus apte en effet à véhiculer le message des peuples ou de groupes minoritaires, souvent marginalisés, à traduire leurs aspirations, à exprimer leur situation d’instabilité, que la nouvelle, forme par excellence vouée aux marges et structurellement infra-littéraire (ce qui ne signifie pas qu’elle relève pour autant de la sous-littérature). La francophonie – tout au moins l’examen de la littérature francophone - pose le problème des lisières, des franges d’un ensemble formant un tout indivisible : comment être d’ici et d’ailleurs ? Quel statut pour ce qui n’appartient pas vraiment au tout mais ne procède plus vraiment non plus de l’étrangeté absolue ? La nouvelle, foisonnante comme on peut le voir, rend compte à cet égard de façon privilégiée de cette double postulation contradictoire : elle dit l’intermédiaire, le possible, le manqué, le virtuel ; elle constitue l’espace le plus propice à toute tentative d’assimilation.Thierry Ozwald et Thomas Bauer sont Maîtres de Conférences à l’Université de Limoges.

Chroniques de l’omiJ n°7 Les droits sociaux constitutionnels et la Charte sociale européenne.Jean Mouly (dir.) – PULIM 2015

L’objectif de cet ouvrage, issu d’un colloque tenu à Limoges en 2009, est de montrer que, reconnus par les Constitutions de tous les Etats démocratiques, les droits sociaux sont désormais en passe de se hisser au rang de leurs illustres devanciers : les droits civils et politiques,

confirmant ainsi l’indivisibilité des droits de l’homme. L’approche de droit comparé retenue par l’ouvrage permet de constater que cette évolution vaut non seulement pour la France, mais aussi pour d’autres pays, tels l’Italie, l’Allemagne ou la Turquie. La faiblesse de la reconnaissance et de la justiciabilité des droits sociaux peut conduire au rejet par certaines de nos sociétés. Cette publication, fruit d’une étroite et fructueuse collaboration entre universitaires français et turcs, entre leurs institutions respectives, met l’accent sur les valeurs communes que nous nous devons de défendre, quoi qu’il arrive, quel que soit le contexte : la solidarité, la non-discrimination, la participation, en clair, tout ce qui fait le respect et la considération des autres, mais aussi leur dignité.

le silence et la paroleau lendemain des guerres yougoslavesSous la direction de Lauren Lydic & Bertrand WestphalPULIM, collection « Espaces Humains »

Après un silence parfois lourd, la parole ou l’image finissent par exprimer les événements d’un passé dont le présent reste profondément imprégné. Cela est vrai dans ce qui fut anciennement la Yougoslavie, comme ailleurs ;

aujourd’hui, comme hier. Les onze chapitres de Le silence et la parole au lendemain des guerres yougoslaves essaient de revenir sur l’histoire récente tout en l’inscrivant dans la perspective que de nombreux écrivains et artistes ont développée depuis près d’un quart de siècle. Plusieurs des textes ici réunis alimentent une réflexion sur le foyer perdu, car les diverses guerres yougoslaves et notamment le conflit ayant mis la Bosnie-Herzégovine à feu et à sang, ont provoqué un exode massif à travers le monde, qui a impliqué beaucoup d’intellectuels nés dans ce qui était jadis la Yougoslavie. D’autres études portent sur l’impact de l’histoire récente de l’ancienne Yougoslavie et plus spécifiquement de Sarajevo à une échelle internationale, en littérature comme en droit international. Une troisième série d’analyses explorent les « re-présentations » historiques et identitaires concernant les territoires issus de l’ancienne Yougoslavie, et plus précisément la Bosnie-Herzégovine. La « re-présentation » est une mise en scène. Son objet consiste à remettre en jeu un passé qui n’est pas détaché de l’actualité : un passé en représentation. Elle se conjugue toujours au passé composé – un passé avec lequel on compose, un passé que l’on s’efforce de recomposer subjectivement dans un présent par nature incertain. C’est ce que, parmi tant d’autres, également mentionnés dans ce volume, se sont efforcés de rappeler David Albahari, Aida Begić, Enki Bilal, Juan Goytisolo, Aleksandar Hemon, Adela Jušić, Predrag Matvejević, Ismet Prcic, Dubravka Ugrešić, Juanita Wilson ou encore Jasmila Žbanić.

archaïsme et modernité en limousin au 19e siècle, 1845-1880Alain Corbin - PULIM 2015

Le Limousin présente, de 1845 à 1880, plusieurs traits originaux et, à première vue, contradictoires. Il s’agit d’une région isolée, assez mal intégrée à l’ensemble national, où dominent archaïsme et

attitudes passéistes ; et cependant, l’ampleur des migrations temporaires qui poussent chaque année environ 50 000 ouvriers-paysans vers les grandes villes, la nature d’une production industrielle très sensible aux aléas de la conjoncture internationale ouvrent assez largement la province aux influences extérieures. L’auteur s’est appliqué tout d’abord à discerner les principaux facteurs susceptibles d’éclairer ces contradictions et d’expliquer ce destin original. Il souligne ainsi la grande misère physiologique des populations, l’isolement, la plaie que constitue l’usure, et l’ampleur des migrations temporaires. Il considère aussi comme essentiels la faiblesse de l’emprise des notables, la cohésion des groupes au sein de la société, le retard de l’alphabétisation et, d’une manière plus générale, la pauvreté de la vie socio-culturelle.Tous ces phénomènes contribuent à expliquer que malgré l’élévation des cours du bétail, l’agriculture demeure essentiellement céréalière, que l’industrie, prisonnière de ses structures artisanales, ne subisse pas de mutation et reste fidèle au modèle que constitue la porcelaine. A cette résistance à l’innovation dans le domaine économique, correspond la lenteur du changement social. La violence des troubles populaires à l’occasion desquels les ruraux en colère puisent dans la tradition gestes et revendications, la persistance en milieu sédentaire de l’ancien régime démographique, la fidélité aux pratiques culturelles traditionnelles témoignent de leur côté, de la lenteur de l’évolution des mentalités.

Ces ouvrages sont disponibles à la boutique des PULIM : 39C, rue Camille Guérin 87031 Limoges cedex /Tel. 05 55 01 95 35 - Fax : 05 55 43 56 29 - email [email protected]

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LU