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Consultable sur le site web de l'Institut de l'Élevage : www.idele.fr le chiffre du mois zoom 4,59 /kg de carc. c’est la cotation française de la vache R fin mai 2013. Marchés mondiaux des produits laitiers : expansion mouvementée viande bovine REGARDS sur les MARCHÉS Jeunes bovins France, les cours des jeunes bovins repartent à la hausse Europe, le manque d’offre reprend le pas sur la demande morose Femelles France, les vaches de réforme toujours rares Europe, peu de viande de vache Maigres, le manque d’offre soutient le marché Veaux de boucherie, chute des cours Veaux de 8 jours, légère baisse des cours l Collecte laitière européenne, les volumes font défaut l Morosité sur les marchés des produits de grande consommation l France, maintien des cours français de l’agneau l UE et monde, nette embellie des cours de l’agneau outre-Manche l Collecte en baisse lait de vache viande ovine lait de chèvre Juin 2013 numéro 236

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onsultable sur le site web de l'Institut de l'Élevage : www.idele.fr

le chiffre du mois

zoom

4,59 €/kg de carc. c’est la cotation française dela vache R fin mai 2013.

Marchés mondiaux des produits laitiers : expansion mouvementée

viande bovineREGARDSs u r l e sMARCHÉS Jeunes bovins

France, les cours des jeunes bovins repartent à la hausseEurope, le manque d’offre reprend le pas sur la demande morose

FemellesFrance, les vaches de réforme toujours raresEurope, peu de viande de vache

Maigres, le manque d’offre soutient le marché

Veaux de boucherie, chute des cours

Veaux de 8 jours, légère baisse des cours

l Collecte laitière européenne, les volumes font défaut

l Morosité sur les marchés des produits de grande consommation

l France, maintien des cours français de l’agneau

l UE et monde, nette embellie des cours de l’agneau outre-Manche

l Collecte en baisse

lait de vache

viande ovine

lait de chèvre

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Avec la stabilisation des cours allemands et italiens, la pression sur les cours français s’est atténuée et le besoin

de viande pour compenser le manque criant de femelles a de nouveau tiré les prix des taurillons à la hausse.

Après une baisse de 10 centimes entre mi-mars et fin avril, les cours des JB français sont repartis à la hausse. D’unepart la pression à la baisse exercée par les autres pays européens s’est atténuée avec la stabilisation des prix allemandset italiens. D’autre part la pénurie de femelles sur le marché français attise la demande de taurillons, plus disponibleset inhabituellement moins chers. Les cotations des JB U et R, à respectivement 4,07 et 3,90 €/kg de carcasse se situent3% au dessus de leur niveau de 2012 mais 52 et 69 centimes en deçà de la cotation de le vache R ! La viande des JBlaitiers étant moins disponibles et plus facilement utilisée pour la transformation, la cotation du JB O dépasse de 5%son niveau 2012, à 3,62 €/kg de carcasse. Les prix de l'ensemble des jeunes bovins devraient rester bien orientés dansles semaines qui viennent, soutenus par le manque global de bovins à abattre sur le marché français.

L’offre de taurillons reste étoffée Au premier avril dernier, la BDNI dénombrait encore 706 000 mâles de 12 à 18 mois (+7% par rapport à 2012), dont528 000 mâles de races à viande ou croisés (+46 000 ou +10%) et 178 000 de races laitières (+2 000 ou +1%). L’effectif demâles de 18 à 24 mois était stable par rapport à 2012 (+4 000 de races à viande ou croisé et -4 000 laitiers). Les données de Normabev indiquent que les abattages de taurillons sont restés relativement élevés en mai : à 371 000têtes, ils affichent 4% de plus qu’en 2012, au niveau de la moyenne 2009-2011. Néanmoins, la hausse d'une année surl'autre se tasse par rapport à avril. Le surplus est plus important pour les races à viande (+5% par rapport à 2012) alorsque le nombre de JB laitiers et mixtes abattus n’affiche qu’une progression de 3% par rapport à celui de mai 2012.

Mais de moindres volumes sont exportés en vif comme en viande Malgré la hausse de la production de taurillons depuis le début de l’année, les exportations ont enregistré sur lepremier trimestre un recul de 6% en viande et 47% en bovins vivants. Non seulement le marché français manque deviande de femelles et devient plus demandeur de taurillons, mais la demande export est limitée par les difficultéséconomiques dans le sud de l’Europe (baisse de consommation et réticence des assureurs à couvrir les transactionsavec certains clients) et la fermeture du marché turc. Sur 3 mois, les exportations de bovins prêts à abattre ont certes progressé de 20% vers l’Italie (+1 100 têtes) et étémultipliées par 3 vers le Liban (+3 300 têtes) et par 4 vers le Maghreb (+500 têtes), mais ces envois supplémentairesn’ont pas compensé les 18 500 animaux qui avaient été envoyés en Turquie au premier trimestre 2012. Sur la même période, les exportations de viande réfrigérée, qui représentent 86% des volumes, ont baissé de 1% versl’Italie et de 7% vers la Grèce. Sur le seul mois de mars, elles ont chuté de 13% vers l’Italie et de 16% vers la Grèce.

Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)

France : les cours des jeunes bovins repartentà la hausse

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Après un réajustement à la baisse qui avait fini par affecter les prix français, les cours des jeunes bovins italiens

et allemands semblent se stabiliser face à la faiblesse de l’offre. Les difficultés d’exportation continuent en

revanche de faire pression sur les prix polonais.

Les cours se stabilisent en Italie Après 4 mois de baisse saisonnière, les cours italiens se sont stabilisés en mai. Début juin, le JB charolais ou croisé de1ère catégorie cotait 2,46 €/kg vif à la Bourse de Modène, à peine 1 centime de moins que début mai mais 4% de moinsqu’en 2012, qui n’avait pas connu de baisse saisonnière. Le repli des cours semble avoir redonné un peu de compétitivité à la viande nationale par rapport à la viande importéeaux yeux des distributeurs et des consommateurs. Mais les achats tendent à se focaliser sur les pièces de l’arrière,rendant plus difficile l’équilibre carcasse. De plus la demande italienne reste très morose. Elle ne permet pas de fairerebondir les prix malgré la faiblesse de l’offre nationale, amputée par la nette baisse des importations de broutardsfrançais durant l'automne 2012.

La baisse de la demande a sévèrement corrigé les cours allemands Après une sévère correction à la baisse initiée début avril, le repli des cours des JB allemands semble ralentir fin mai. A3,55 €/kg de carcasse, la cotation du JB R a perdu 20 centimes en un mois, 40 centimes depuis début avril et 60centimes depuis le début de l’année. Elle est retombée nettement en dessous de la cotation française (-25centimes/kg) alors qu’elle caracolait encore 20 centimes au dessus début mars. A priori, les indicateurs sont toujours au rouge du côté de la demande, avec une consommation nationale qui a fini pardécrocher, rattrapée par la crise économique, et une demande export plombée par la chute de consommation dans lesud de l’Europe (baisse des envois de viande bovine fraîche de 33% vers l’Italie et l’Espagne et de 30% vers la Grèce aupremier trimestre). Mais le net fléchissement de l’offre allemande en mai (-12% par rapport à 2012 pour les abattagesde JB selon l’indicateur AMI), alors qu’elle avait égalé le niveau de 2012 en avril, a limité la pression sur les prix.

Les prix polonais continuent de chuter Les prix polonais ont poursuivi leur dégringolade en mai : la cotation des JB R a perdu 12 centimes en un mois et plusde 40 centimes depuis le début de l’année. A 3,01 €/kg de carcasse, elle se situe au même niveau qu’en 2012 et l’écartavec la cotation française (-22%) a retrouvé le niveau observé mi 2010 avant l’ouverture du marché turc et la haussedes prix européens. L’arrêt des envois vers la Turquie et l’image dégradée de la viande polonaise chez les importateurseuropéens après le scandale de la viande de cheval pénalisent la valorisation des JB polonais à l’exportation.

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Europe : le manque d'offre reprend le pas surla demande morose

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Les femelles restent rares sur le marché français de la viande bovine. Les éleveurs laitiers comme allaitants

retiennent leurs vaches et leurs génisses. Les prix des femelles poursuivent donc leur hausse.

Le nombre de femelles dans le cheptel français est toujours inférieur à celui de l’année dernière, conséquence de ladécapitalisation entamée en 2011, mais aussi de la montée en puissance des exportations de broutardes ces dernièresannées. Toutefois, la rétention observée depuis plusieurs mois permet à l’écart de se resserrer. Selon la BDNI au 1eravril, le nombre de femelles allaitantes de plus de 3 ans n’était plus que 1,1% inférieur à celui de 2012, contre 1,4% le1er mars. L’écart en races laitières n’était plus que de 0,7% le 1er avril contre 1,1% en mars. En outre, les effectifs defemelles de 2 à 3 ans sont à présent en très légère hausse (+0,5% en races à viande et +0,1% en race laitière). La rétention semble se poursuivre. Côté allaitant, la possibilité d’un nouveau dispositif de couplage dans le cadre de laprochaine réforme de la PAC inciterait à garder des femelles pour maximiser d’éventuelles références. Ainsi, aprèsavoir baissé de 8% au premier trimestre, les abattages de femelles ont chuté de 13% en avril selon le SSP. Le reculatteint même 14% en tonnages compte tenu de l’allègement du poids moyen dû à la proportion toujours plus faible defemelles de races à viande. En mai selon Normabev, les abattages de vaches laitières ont chuté de 10%, ceux de vachesallaitantes de 16% et ceux de génisses de 11%.

Les prix montent encore La cotation de la vache R poursuit donc son ascension. Elle a à nouveau gagné 9 centimes en mai pour se situer en finde mois à 4,59 €/kg de carcasse, 17% au-dessus de son niveau de 2012 et 42% au-dessus de celui de 2011 ! Les vaches demoindre conformation ne sont pas en reste bien qu’elles se soient stabilisées en fin de mois. A 3,80 €/kg, la cotationde la vache O dépasse de 8% son cours de 2012 et de 34% celui de 2011.Quand à la vache P, à 3,55 €/kg, elle est au prixde la vache R de début 2012.

La consommation se redresse en puisant dans le jeune bovin Après avoir chuté de près de 6% en février, la consommation française de viande bovine calculée par bilan par le SSP aété quasiment stable en mars (-0,4%, à 139 300 téc). La chute des exportations de viande de l’ordre de 13%, alors queles abattages de jeunes bovins étaient en forte hausse, a compensé la pénurie de femelles sur le marché français. Il semble ainsi que la viande de jeunes bovins français commence à être intégrée par certains industriels des platspréparés pour remplacer la viande d’importation, comme annoncé fin février par de nombreuses enseignes suites auxdifférents scandales ayant touché la filière. En mars, les importations françaises de viande bovine congelée reculaientdéjà de 24% par rapport à 2012. Les importations de viande fraîche progressaient quant à elles de 4%. Les achats des ménages sur la quatrième période de l’année (finissant le 21 avril) ont enregistré des haussessignificatives selon le panel Kantar : +2% pour le bœuf piécé frais, +2% pour le haché frais et même +4% pour le hachésurgelé qui avait connu plusieurs mois de forte baisse.

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France : les vaches de réformes toujours rares

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Les abattages de vaches accusent des baisses significatives partout en Europe, sauf dans les îles britanniques où

la situation fourragère critique a obligé à alléger les cheptels. Les prix à la production ont tendance à diverger

entre États membres, signe que la renationalisation de certains marchés se confirme suite aux scandales du mois

de février.

Des réformes ralenties, sauf dans les îles britanniques Les abattages de vaches dans les principaux pays producteurs sont à la baisse : -6% en Allemagne sur les trois premiersmois de l’année, -5% en Italie, -14% aux Pays-Bas. Les marchés laitiers porteurs alors que les fourrages ne sont pas debonne qualité incitent les éleveurs laitiers à garder plus de vaches. En Espagne (-9%), c’est un retour à la normaleaprès la forte décapitalisation allaitante du printemps 2012 pour cause de sécheresse. Seuls le Royaume-Uni et l’Irlandeenregistrent des hausses (+6% et +15%). Au Royaume-Uni, la décapitalisation se poursuit en cheptel laitier comme enallaitant. Par ailleurs, les problèmes climatiques incitent les éleveurs à accélérer les sorties. Tout comme en Irlande oùles cheptels s’étaient en outre bien étoffés en début d’année.

Les cours baissent en Allemagne Alors même que les abattages sont en recul significatif, les prix des vaches allemandes sont à la baisse. La vache R3 aperdu 7 centimes en un mois pour repasser fin mai sous son niveau de l’an dernier à 3,35 €/kg de carcasse. La vache Oa perdu 10 centimes pour tomber à 3,18 €/kg, 3% sous son cours de 2012. Les abattages de vaches, qui avaient déjà reculé de 6% sur les trois premiers mois de l’année, ont baissé de 2% enavril-mai d’après l’indicateur hebdomadaire d’AMI. La baisse des cours semble due au fléchissement de la demandeallemande qui avait été jusqu’ici épargnée par la crise économique. Elle semble être accentuée par la renationalisationde l’approvisionnement de l’industrie française des plats préparés : les volumes de viande bovine allemande exportésvers la France enregistrent une chute de 23% à l'issue du premier trimestre.

Outre-Manche, les prix à la production profitent des suites du « Horse Gate » Au Royaume-Uni, le scandale de la viande de cheval impacte fortement les comportements d’achat desconsommateurs qui délaissent les plats préparés pour se tourner vers la viande fraîche. Selon le panel Kantar, lesachats de viande brute, fraîche et congelée, ont progressé de 10% sur la dernière période finissant mi-avril, alors queles achats de burgers chutaient de 43%, ceux de plats préparés frais de 18%, ceux de plats préparés congelés et detourtes à la viande de 7%. Par ailleurs, les importations britanniques de viande congelée ont chuté d’un tiers en marspar rapport à mars 2012, témoignant du recentrage des transformateurs et distributeurs sur la viande nationale. Mais l’offre nationale ne suit pas, limitée par les décapitalisations des années précédentes et par les mauvaisesconditions fourragères qui conduisent à de fortes baisses des poids de carcasse. Si les abattages de vaches sont enhausse (+6% en têtes sur les quatre premiers mois de l’année, mais seulement +2% en tonnages), les abattages de PrimeCattle (bœufs, génisses et jeunes bovins) reculent de 3% en effectif et de 5% en volume. Résultat, les prix poursuivent leur hausse, en euros comme en livres Sterling. Et les animaux de qualité sontparticulièrement recherchés. A 4,65 et 4,66 €/kg de carcasse fin mai, les cotations des bœufs et des génisses Rdépassent de 11% leurs cours de 2012 et de 34% ceux de 2011.

Europe : peu de viande de vache

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Les prix en Irlande suivent la même évolution, car les bovins irlandais sont éligibles aux schémas d’assurance qualitébritanniques. Les cotations de la génisse R et du bœuf R, qui ont gagné 14 centimes en un mois, se situaient fin mai à4,62 et 4,37 €/kg de carcasse, respectivement 12% et 9% au-dessus de leurs cours de 2012. Et ce alors que les abattagessont en hausse après une année de pénurie. D’après l’indicateur hebdomadaire de Bord Bia, les abattages de bovinssur les 8 semaines se terminant le 26 mai ont dépassé de 11% l'effectif de 2012, la hausse étant de 19% pour les bœufset de 12% pour les génisses.

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L’offre réduite de broutards soutient les cours alors même que la demande patine en raison des grosses difficultés

financières rencontrées par les opérateurs italiens.

Les exportations de broutards ont chuté de 19% en mars 2013 par rapport 2012. Ce décalage s’explique pour partie parun effet calendrier : le mois de mars 2013 comporte 4 semaines d’activité contre 5 en 2012. Le bilan des exportationssur l'ensemble du premier trimestre montre une baisse de 6%, soit une différence de 15 000 têtes par rapport à 2012 etde 40 000 têtes par rapport à 2011. Les envois intracommunautaires ont été les plus affectés (-8% sur le premier trimestre). Les ventes de mâles de plus de300 kg à l’Italie ont chuté de 12% et celles de femelles de plus de 300 kg, jusqu’alors dynamiques, ont été stabilisées(-1%). Les envois d’animaux légers (160 – 300 kg) vers l’Espagne ont quand à eux encore chuté de 17% sur le premiertrimestre (-5 000 têtes). En revanche, les expéditions vers l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique ont bien progressé, mais les flux restentmarginaux et ne compensent qu’une partie de la baisse vers les clients historiques. De même, les expéditions demaigres de plus de 300 kg sont restées dynamiques vers les pays tiers. En cumul sur le premier trimestre lesexportations ont plus que doublé à près de 10 000 têtes, toutes catégories confondues, grâce à une demandealgérienne régulière et à des envois ponctuels vers la Tunisie.

Des disponibilités faibles qui tirent les cours L’analyse de la BDNI au 1er avril montre une baisse du nombre d’animaux mâles de 8 à 12 mois (de -5% pour lesLimousins à -10% pour les Charolais) et de femelles (de -3% pour les Limousines à -9% pour les Charolaises). De plus, leséleveurs ont retardé les sorties d’animaux dont la croissance a été réduite par le retard de la pousse de l’herbe de cedébut d’année, creusant ainsi les disponibilités en mai. Le manque d’offre a tiré les cours, malgré la pression desacheteurs pour limiter l’augmentation des prix. Ainsi, sur les quatre premières semaines de mai, la cotation du mâle Charolais U de 350 kg a grimpé de 4 centimes à2,72 €/kg (-1%/2012). L’augmentation de la cotation des Limousins est plus limitée du fait des meilleures disponibilités.La cotation du mâle U de 350 kg s’est stabilisée à 2,67€/kg (-1%/2012). De même, les cotations des génisses ontplafonné, mais à des niveaux record : 2,48 €/kg pour la Charolaise U de 270 kg (+9%/2012) et 2,57€/kg (+8%/2012) pourla Limousine U de 270 kg. La dernière semaine de mai a été marquée par une hausse brutale des cotations. Celle-cisemble due en partie à des problèmes de cotations sur la région de Nantes. Néanmoins, l’analyse des cours dans larégion de Dijon confirme une hausse marquée des cours des Charolais mâles.

Maigre : le manque d’offre soutient le marché

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Les disponibilités en maigres s’annoncent plus élevées cet été du fait de naissances plus nombreuses fin 2012. Enrevanche, le déficit de naissances allaitantes du premier quadrimestre 2013 reste très marqué (-106 000 têtes soit -6%)et devrait limiter les disponibilités en fin d’année.

Des expéditions Irlandaises en progression vers les Pays-Tiers Les expéditions de broutards irlandais ont bondi de 36% à 23 000 têtes à l’issue des cinq premiers mois de 2013,notamment vers la Libye (5 000 têtes) et la Tunisie (2 000 têtes) ; deux destinations très sensibles au prix. Dans lemême temps les ventes sur le continent européen ont reculé à 15 600 têtes (-5%).

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Le décalage entre l’offre, abondée par des importations plus importantes, et la demande morose a fait pression

sur les cours. La baisse s'est ralentie fin mai, suite aux opérations du veau de la Pentecôte.

Les abattages de veaux de boucherie ont enregistré un nouveau recul en avril : -6% en têtes comme en tonnes parrapport à 2012. En cumul, la production abattue a reculé de 5% sur les 4 premiers mois de l’année. Les achats des ménages, sur la période du 24 mars au 21 avril qui englobe la fin du Festival du veau et Pâques, sontstables d’une année sur l’autre, selon le panel Kantar. Mais si la consommation semble avoir été dynamique à la fin dumois de mars, le déséquilibre entre offre et demande s’est accentué tout au long du mois d’avril et une partie du moisde mai jusqu’aux opérations commerciales du veau de la Pentecôte. En conséquence les cotations des veaux de boucherie ont subi une forte baisse. Celle du veau rosé clair O a ainsi perdu46 centimes depuis début avril, et 36 centimes rien que sur le mois de mai. A 5,76 €/kg carcasse fin mai, la cotation estpassée 2% sous son niveau de l’année dernière (ancienne cotation). Le prix moyen pondéré a, quant à lui, dévissé de44 centimes en 2 mois et de 28 centimes en mai, pour finir le mois à 6,03 €/kg carcasse, 2% sous son cours de 2012. Lachute des cotations s’est cependant ralentie fin mai, suite aux opérations du veau de la Pentecôte, qui ontapparemment connu un succès. La cotation du veau rosé clair O n’a perdu que 3 centimes la dernière semaine de mai,et le prix moyen pondéré a même progressé légèrement. Le prix très élevé du veau gras était sans doute difficilement tenable quand le différentiel de prix entre les veaux grasnéerlandais et français s’accentuait en avril et mai. Des importations dynamiques de viande néerlandaise (+6% sur lesmois d’avril et de mai par rapport à 2012 selon PVE) et des achats de veaux gras à l’étranger ont ainsi contribué à fairepression sur les cours.

En effet, les abattages de veaux aux Pays-Bas ont repris un rythme régulier en mai, limitant le recul à -1% en têtesdepuis janvier et permettant le maintien du volume produit au même niveau que l’année dernière, d’après PVE.Néanmoins, les exportations néerlandaises sont en recul de plus de 4% depuis janvier. En fait, elles ne progressent quevers la France, mais baissent de 10% vers l’Italie, de 2% vers l’Allemagne... Même la catégorie « autres pays »enregistre dorénavant un recul de 3% des expéditions sur les 5 premiers mois de l’année.

Veaux de boucherie, chute des cours

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Les mises en place limitées en mai ont mené à un recul des cours malgré les faibles naissances enregistrées en

avril.

Les sorties des ateliers de veaux de boucherie ont été freinées en avril et début mai, compte tenu du déséquilibreoffre-demande et de la baisse des cours des veaux gras. Les mises en place ont donc été limitées durant toute cettepériode, menant à une pression sur les cours des petits veaux. Les opérations du veau de la Pentecôte ont permisd’éliminer le retard de sorties accumulé au cours des semaines précédentes et de libérer des places dans les ateliers.Mais, compte tenu de la période de vide sanitaire, les nouveaux petits veaux n’ont pas pu être accueillis avant débutjuin. Malgré des naissances en baisse de 2% en avril d’une année sur l’autre, les cotations ont donc reculé en mai : celle duveau laitier mâle de 45-50 kg s’est légèrement repliée (-6 euros) pour finir le mois à 130 €/tête, 15% sous son niveau de2012 et 12% sous celui de 2011. Malgré des besoins en petits veaux à peine couverts par l’offre fin mai, les acheteursmaintiennent la pression sur les prix compte tenu de la hausse des coûts d’alimentation et de la baisse des cours desveaux gras. Les cours sont également à la baisse chez nos voisins. Le prix du petit veau pie-noir néerlandais est tombé à 115 €/têtefin mai, 25% sous son niveau de 2012. En Allemagne, l’écart de prix est du même ordre avec le cours de l'an dernier àpareille époque. A l’approche de la fin des quotas laitiers, les cheptels laitiers de ces pays ne baissent plus alors que lemarché du jeune bovin laitier y subit une chute de prix.

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Veaux de 8 jours, légère baisse des cours

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Les conditions climatiques froides et très humides pénalisent la production laitière dans de nombreux pays de

l’Union européenne. Au mois d’avril 2013, la collecte laitière de l’UE à 27 a reculé de 2,8 %par rapport à 2012.

La collecte laitière française ne décolle pas Depuis le début de l’année 2013, la collecte laitière française reste en retrait par rapport à 2012. Les conditionsclimatiques exécrables handicapent fortement la production laitière à base d’herbe. En outre, le prix du lait, encorebas du fait des pénalités de saisonnalité, n’incite pas les éleveurs à distribuer beaucoup de concentrés pour exprimertout le potentiel de leurs animaux. En conséquence, le pic de collecte n’est apparu qu’en mai, un mois plus tard que lanormale, et son niveau a été nettement inférieur aux années passées. Au cours des deux premiers mois de la campagne 2013/14, la collecte laitière française est encore léthargique. Enavril, elle a encore reculé de 4% d’une année sur l’autre et en mai de 2,5% selon les données hebdomadaires de FranceAgriMer. Il est encore trop tôt pour dire si la moindre baisse récente est l’amorce d’un rebond prochain. Cependant, leprincipal facteur de la dynamique de la collecte française pour les semaines à venir va rester le climat, et l’évolutiondu prix du lait dès juillet qui devrait logiquement rebondir. En avril à 316 €/1000 litres (prix standard ramené 32-38) il n’a progressé que de 8% par rapport à avril 2012(+23 €/1000 litres), bien moins que la valorisation du lait transformé en beurre et poudre de lait qui a bondi de 40% àpresque 370 €/1000 litres.

L’Europe Centrale sous l’eau Plusieurs pays d’Europe centrale doivent actuellement faire face à des pluies diluviennes. Parmi eux, le sud del’Allemagne, l’Autriche et la République Tchèque sont confrontés à des inondations exceptionnelles dues à la crue denombreux cours d’eau dont le Danube. S'il est encore trop tôt pour estimer le possible impact sur la collecte laitière deces trois pays, la récolte de fourrages - herbe et maïs - devrait être en partie compromise. Les dernières données disponibles montrent que la collecte laitière Allemande marque le pas en ce début decampagne : -1,4 % au mois d’avril et -0,3% au mois de mai. Cette évolution négative contraste avec les mois précédentsdurant lesquels l’Allemagne avait bien résisté (+0,6% au dernier trimestre 2012 et +0,4% sur le premier trimestre 2013).La collecte est également en baisse en Autriche (-3% en avril) et encore plus fortement en République Tchèque (-4%). En Allemagne, le prix du lait payé au producteur s’établit à 330 €/1000 litres en mars (ramené 32-38). Après une forteaugmentation à la fin de l’été, celui-ci est désormais stable depuis le mois de novembre. Cependant, compte tenu del’évolution des cours sur le marché mondial, il devrait reprendre sa progression sous peu de temps.

Les Îles britanniques encore en hiver La production laitière est dans une période vraiment difficile outre-Manche. Au Royaume-Uni, les volumes sont en

Collecte laitière européenne : les volumes fontdéfaut

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baisse de 7,5% au mois d’avril. En Irlande, le recul atteint même 11%. Là encore, le principal responsable de cetteévolution est le climat. Avec une production laitière très fortement basée sur l’exploitation de la prairie et lepâturage, une grande partie de la réussite de la campagne se joue au printemps. Les conditions semblent toutefoiss’améliorer et la collecte montre quelques signes de rétablissement au Royaume-Uni : elle n’aurait reculé que de 2,5%au mois de mai selon les relevés quotidiens de Dairyco. La collecte continue donc de se contracter malgré un prix du lait très attractif pour les producteurs. Il est stabilisé à300 livres par 1000 litres entre novembre 2012 et mars, soit presque 350 €/1000 litres.

L’Europe du Sud également en recul Si le climat est plus propice dans le sud de l’Europe, les éleveurs laitiers restent toutefois confrontés au niveau élevédes aliments achetés qui est un poste de charges très important dans des élevages souvent intensifs au niveau del’animal. La collecte laitière est d’ailleurs en recul en Espagne (-1% en avril) et en Italie (-1,5% en avril) alors que leprix du lait est en augmentation dans les deux pays : respectivement +4% (338 €/1000 litres) et +11% (400 €/1000 litres).

Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)

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Les transformateurs laitiers sont confrontés à deux réalités très contrastées. D’un côté des marchés des

ingrédients laitiers euphoriques mais dont ils ne peuvent pleinement bénéficier faute de disponibilités. De l’autre,

des marchés des produits de grande consommation affectés par le marasme économique qui affecte presque toute

l’Europe.

La collecte laitière demeure ralentie dans les grands pays exportateurs. Elle a chuté en Argentine, en Australie et enNouvelle-Zélande. Elle stagne aux États-Unis et tarde à reprendre en Europe. Les disponibilités sont désormais réduitessur le marché mondial. Après avoir bondi entre février et mai, les cours mondiaux des ingrédients laitiers se stabilisentà des niveaux historiquement élevés. Les principaux importateurs se font plus attentistes, après avoir anticipé leursapprovisionnements en début d’année, contribuant alors à la flambée des cours.

Chute des disponibilités de poudres de lait Le ralentissement de 2,6% durant l’hiver 2013 de la collecte européenne se répercute surtout sur les fabrications depoudres de lait qui ont chuté de 10% d’un hiver à l’autre. Elles ont provoqué dans la foulée une chute des exportationsextracommunautaires de poudres de lait. Ainsi, les expéditions de poudre maigre, en baisse de 35% à 93 000 tonnes aupremier trimestre, sont retombées à leur niveau de l’hiver 2010. Les exportations européennes de poudres grasses ontmoins chuté, de 16% d’un hiver à l’autre, mais de presqu’autant (-30%) depuis l’hiver 2010. Les fabrications européennes de produits de grande consommation sont aussi à la peine. Celles de laits conditionnés etde laits fermentés ont reculé de 2% d’un hiver à l’autre, tandis que celles de crème ont cédé 1%. Elles subissentprobablement le tassement de la demande en produits laitiers dans les plupart des pays membres.

Évolution contrastée de la consommation en France En France, les ménages ont réduit leurs achats de produits laitiers sur les quatre premiers mois de 2013 : de 1% envolume d’après Kantar Worldpanel, qui estime les achats des ménages tous circuits confondus, comme d'après IRI quisuit le chiffre d’affaires de la grande distribution des produits laitiers à poids fixes. D’après les deux panels, le prix desproduits achetés a augmenté de 1,5% sur la même période. La consommation de laits conditionnés est ralentie depuis début 2013, avec des achats des ménages sur les 5 premièrespériodes (de janvier à la mi-mai) en recul de 3% d'une année sur l'autre. Seules les ventes de laits conditionnés issuesde l’agriculture biologique sont demeurées bien orientées. La consommation de laits fermentés est aussi déprimée : les achats des ménages ont reculé de 2% sur la même période.Les ventes de « probiotiques » sont en chute libre (-13%), tandis que celles de yaourts résistent mieux (-2% sur 5périodes). La consommation de fromages frais est aussi en berne : elle chute de 4% en cinquième période, après avoirstagné d’un hiver à l’autre. En revanche, les achats de desserts frais s’est bien rétablie début mai (+4%) après stagnédurant l’hiver. Seules les consommations de fromages et de matières grasses laitières surnagent. Les ménages français ont achetédavantage de beurre (+1,7% depuis janvier d'après Kantar) et toujours plus de crème conditionnée (+2,5%) sur la mêmepériode. De même, leurs achats de fromages de vache ont progressé de 1,5% sur la même période. Toutes les

Morosité sur les marchés des produits degrande consommation

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spécialités fromagères en profitent, à l’exception des pâtes molles (camembert, coulommiers) et des fromages fondus. Selon certains opérateurs, la météo anormalement froide de mars à mai aurait favorisé la consommation de fromages,de beurre et de crème aux dépens de celles d’ultra-frais. De plus, la stagnation économique n’est probablement passans effet sur le comportement des ménages. Ils délaissent les ultra-frais les plus chers, se reportent vers les produitsd’entrée et de milieu de gammes, et cuisinent davantage, aux dépens des plats cuisinés et de la restaurationhors-domicile.

Évolution analogue en Allemagne En Allemagne, la consommation des ménages a retrouvé des couleurs au printemps, après avoir fléchi durant l’hiver.D’après le panel GfK-ZMB, les achats de yaourts et de fromages ont progressé respectivement de 2% et 8% en avril,tandis que ceux de beurre ont décroché de 3%, malgré un prix d’achat stationnaire. Les achats de laits conditionnés etde laits fermentés avaient auparavant chuté respectivement de 3% et 6%, en volume, d’un hiver à l’autre. Ceux defromages ont stagné sur la même période. Seuls les achats de beurre ont progressé de 2%.

Demande intérieure plus solide au Royaume-Uni Au Royaume-Uni, la consommation de produits laitiers parait plus solide. Les achats de laits liquides conditionnéscroissent toujours en volume, de 2% sur les douze mois glissants se terminant le 14 avril 2013, mais se stabilisent envaleur. En revanche, les ménages britanniques délaissent de plus en plus le lait « bio » qui représente moins de 3% duvolume total acheté. Les achats de fromages progressent aussi, de 1,5% en volume et davantage en valeur (+4%).

Recul des fabrications fromagères Les fabrications européennes de fromages sont ralenties : -2% en mars et -1% sur le premier trimestre, malgré la bonnetenue de la demande européenne d’après nos estimations. Ce sont probablement les fabrications de fromagesingrédients, pourtant fortement demandés sur le marché mondial, qui font les frais du manque de lait. D’autant plus,qu’ils n’avaient pas encore bénéficié de l’envolée des cours des ingrédients laitiers. Le cours du gouda en Allemagnen’a gagné que 5% en mai à 3,36 €/kg après avoir plafonné à 3,20 €/kg durant les six mois précédents. Le tassement des fabrications fromagères devrait prochainement se répercuter sur les exportationsextracommunautaires qui étaient encore dynamiques début 2013 : en hausse de 11% d’un hiver à l’autre à 190 000tonnes. Les fabricants ont probablement puisé dans leurs stocks, désormais au plus bas, pour satisfaire la fortedemande internationale. D’ici l’automne, les exportations européennes de fromages et d’ingrédients laitiers seront ralenties. Faute de collecte,les opérateurs européens ne peuvent tirer parti du retrait précoce de la Nouvelle-Zélande sur les marchés mondiaux. S’il ne fait aucun doute que la collecte européenne reprendra dans les prochains mois, les signes de cette reprise sefont toujours attendre. En revanche, lorsqu’elle sera effective, elle sera probablement forte et durable. Le cheptellaitier européen est étoffé et le prix du lait à la production sera plus incitatif, au moins égal à 350 € les 1 000 litres enFrance.

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Malgré une consommation toujours très affectée par des conditions climatiques peu propices à l’achat de

grillades, les cours français de l’agneau se maintiennent à de hauts niveaux, faute d'offre suffisante. Fin mai, le

Prix Moyen Pondéré des régions entamait sa baisse saisonnière à 6,15 €/kg de carcasse, 4% au-dessus des prix de

2012.

Repli des abattages Le lent démarrage de la pousse de l’herbe depuis février semble avoir retardé la finition des animaux. Les effectifscumulés d’agneaux abattus en mars et avril ont reculé de 2% par rapport à 2012. Les poids carcasse ont en outre étéaffectés par les disponibilités fourragères limitées, et la production de viande d’agneau s’est repliée de 4% en volume. Les abattages d’ovins de réforme affichent également un repli sur la période (-4% en effectif, -6% en volume). Cerésultat s’explique surtout par le rétablissement des courants d’exportation en vif vers le Liban et le sud de l’Europe.Ainsi, 22 000 ovins de plus d’un an ont été expédiés au cours du premier trimestre, soit 2,5 fois plus qu’en 2012.

En mars, des importations moins nombreuses, mais moins chères Malgré la baisse de la production nationale, les importations françaises de viande ovine ont pâti de la demande morosedans l’Hexagone, reculant de 12% en mars, à moins de 10 000 téc. La France a délaissé les viandes congelées, tandisque les importations de viandes fraîches ont mieux résisté : à 8 400 téc sur le mois, elles se sont contractées deseulement 1% par rapport à 2012. Corollaire de cette tendance, les importations en provenance de Nouvelle-Zélande, en grande majorité des viandescongelées, se sont à nouveau effondrées : en mars, elles accusaient une baisse de près de 30% par rapport à 2012, à2 400 téc, malgré un prix en net repli (-12% / 2012, à 5,80 €/kg équivalent carcasse rendu France). En outre, faute dedisponibilités dans la péninsule ibérique, les achats de viande espagnole se sont repliés de 20% à 1 000 téc en mars. Les importations de viande d’agneau britannique et irlandais se sont maintenues, à respectivement 3 800 téc (+1% /2012) et 1 100 téc (+3% / 2012) sur le même mois. Le prix de ces achats a connu une hausse saisonnière toute relative,puisque les carcasses fraîches importées du Royaume-Uni sont restées 5% moins chères qu’en 2012, tandis que le prixdes marchandises irlandaises reculait de 11% sur un an. En cumul sur le premier trimestre 2013, les importations françaises de viande ovine ont reculé de 7% par rapport à2012. Elles ont cependant lourdement pesé sur le marché, avec un prix en baisse de 14%.

France, maintien des cours français del'agneau

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Consommation morose et des prix au détail toujours élevés La stagnation du pouvoir d’achat des ménages et le maintien d’un climat humide et froid ont pesé lourdement sur laconsommation française de viande d’agneau, et le pic de demande à Pâques s’est avéré décevant. Selon le panelKantar, les achats de viande ovine par les ménages au cours de la période allant de mi-mars à mi-avril sont restésinférieurs de près de 10% à leur niveau de 2012. Si les volumes écoulés par les GMS et la boucherie de détail suivent la même tendance à la baisse, les prix pratiquésdans ces deux circuits ont évolué en sens inverse : léger recul par rapport à 2012 en GMS (-0,5%, à 11,20 €/kg), maishausse de plus de 5% en boucherie, à 17,10 €/kg.

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Outre-Manche, le fort dynamisme de la demande et le tassement progressif des abattages tirent les cours vers le

haut malgré des prix à l’importation toujours très compétitifs.

Nouveau bond des exportations de Nouvelle-Zélande Malgré le retour progressif des pluies, l’impact de la sécheresse estivale sur la production de viande ovine continue dese faire sentir en Nouvelle-Zélande. Afin d’alléger la pression exercée sur des pâturages dégradés, les éleveursanticipent les réformes de brebis qui ont à nouveau bondi de 50% en avril, à plus de 322 000 têtes. La hausse des sortiesd’agneaux a été plus limitée : à 2,5 millions de têtes, elles n’ont progressé que de 4% par rapport à 2012. Les carcassesdes agneaux se sont en outre allégés de 900 g par rapport à l’année précédente pour tomber à 17,5 kg de carcasse enmoyenne (-5% / 2012). En avril, la production de viande ovine en Nouvelle-Zélande atteignait ainsi 50 500 téc, soit 4%de plus qu’en 2012. Boostées par ailleurs par l’utilisation de reports congelés et par des prix à la production historiquement bas, lesexportations néozélandaises de viande ovine ont bondi de 35% en avril à 50 700 téc. L'Asie conforte sa place de premierclient avec des expéditions portées à 20 600 téc (+87%/2012), principalement grâce au dynamisme des envois vers laChine, qui ont plus que doublé en un an pour grimper à 16 500 téc. Les expéditions vers l’Union européenne ontelles-aussi fortement progressé, de 22% à 19 300 téc. Elles sont portées essentiellement par la hausse de 33% en un andes exportations vers le marché britannique, à 11 200 téc.

En cumul sur les 4 premiers mois, les exportations néozélandaises de viande ovine enregistrent un boom de 31% parrapport à 2012, à 200 000 téc.

Fermeté de la demande intérieure au Royaume-Uni Au Royaume-Uni, les agneaux de report ont à nouveau gonflé les abattages d'avril. Ceux-ci ont ainsi progressé de 6%par rapport à 2012, à 1 million de têtes. Les sorties de brebis ont en outre grimpé de 15% sur un an pour atteindre178 000 têtes, en raison du manque de ressources fourragères. Cette hausse a cependant été atténuée par la chute de

UE et monde, nette embellie des cours del'agneau outre-Manche

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2 kg (-7% / 2012) de leur poids carcasse ramené à 25,4 kg. En avril, la production britannique de viande ovine atteignaitainsi 23 900 téc, soit 4% de plus qu’en 2012. Les importations britanniques de viande ovine restent très au-dessus de leur niveau de 2012, surtout en provenance deNouvelle-Zélande: elles s’élevaient en mars à 12 800 tonnes, soit 34% de plus qu’un an auparavant. Les douanesnéozélandaises font par ailleurs état d’envois vers le Royaume-Uni en progression de 43% en mars et de 33% en avril.Après environ 6 semaines de transport, ces marchandises sont venues abonder le marché britannique en avril et enmai. Cet important essor des disponibilités au Royaume-Uni couvre à peine le dynamisme de la consommation britanniquequi tire les prix à la production vers le haut et continue de limiter les volumes disponibles pour l’export. A 8 600 tonnesen mars, les envois britanniques de viande ovine affichaient ainsi un recul de 2% par rapport à 2012. Boostés par laprogression des expéditions vers les pays tiers, ils restent néanmoins 4% au dessus de leur niveau de 2012 en cumul surles trois premiers mois de l’année. A 3 000 tonnes au premier trimestre, les envois vers Hong Kong ont en effetquasiment quadruplé par rapport à 2012 et absorbent aujourd’hui 13% des exportations britanniques contre 4% l’annéedernière.

Vers un allégement des marchés au second semestre Les conditions climatiques extrêmes de ces derniers mois dans les grands pays exportateurs ont fortement affecté leursecteur ovin, ce qui devrait aboutir à un tassement de leurs disponibilités au second semestre 2013. En Océanie, la sécheresse estivale s’est traduite à la fois par la diminution du nombre de femelles conservées pour lareproduction (taux de réforme élevé) et par la dégradation de leurs performances de reproduction. Le nombre denaissances devrait donc être limité lors de la nouvelle campagne. En outre, les sorties d’agneaux ont été avancées enraison des faibles ressources fourragères et il reste aujourd’hui moins d’animaux destinés à l’abattage dans lesélevages. Même constat au Royaume-Uni et en Irlande, où les mauvaises conditions climatiques de ces derniers mois ont à la foisentraîné l’accélération des sorties de « hoggets » sur les premiers mois de l’année et affecté le nombre de naissancesd’agneaux de la nouvelle saison. Les chiffres provisoires publiés par AHDB et Bord Bia suggèrent que ce déficit deproduction s’est manifesté dès la mi-mai dans ces deux pays.

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La collecte a poursuivi sa chute durant les cinq premiers mois de l’année. L’activité industrielle est affectée et le

stockage de report pour la régulation saisonnière des fabrications n’est pas assuré.

La chute de la collecte se confirme Les volumes collectés de lait de chèvre ont chuté de 14% au premier trimestre par rapport à 2012 selon l’enquêtemensuelle de FranceAgriMer. Le recul s’est poursuivi depuis, certes un peu moins prononcé, mais qui s'ajoute à unebaisse importanteau printemps 2012. En avril et mai, la baisse des volumes a été de 8% en moyenne, selon l’enquêtehebdomadaire de FranceAgriMer, portant sur plus de 80% de la collecte.Le recul de la collecte peut ainsi être estimé à environ 10% sur les 5 premiers mois de l’année. En conséquence, lafilière manque désormais de lait. Malgré la levée des restrictions sur les références attribuées aux éleveurs et dessignes encourageants sur le prix du lait, la dynamique de la production laitière est rompue. Si quelques arrêtsd’éleveurs en difficulté ont produit leurs effets dans certaines régions, l’essentiel de la baisse de production estimputable aux mauvaises performances des chèvres. Comme pour les vaches, la productivité laitière pâtit de la qualitémédiocre des fourrages et du coût élevé de l’aliment. Les éleveurs ont, en outre, relâché l’effort d’amélioration destroupeaux, avec beaucoup moins de chevrettes mises en production.L’annonce par le Médiateur des relations commerciales agricoles d’une proposition de hausse de 60 €/1000 litres duprix du lait de chèvre, pour tenir compte de la hausse des coûts, applicable avant le 1er juillet 2013, va-t-elle changerla donne ?

Peu de disponibilités sur le marché européen Pour maintenir les approvisionnements, les importations de produits intermédiaires sont reparties à la hausse depuis lafin de l’année dernière. Au premier trimestre 2013, elles ont crû de 27% par rapport à 2012. Mais les volumes importésrestent modestes. Ils sont limités par le manque de disponibilités en Espagne et aux Pays-Bas où le prix du lait dechèvre atteint des niveaux record : par exemple, en mars, il s’affichait à 674 €/1000 litres en Castille-Leon, à 598€/1000 kg aux Pays-Bas, selon des sources locales, contre 618 €/1000 litres en France, selon l’Institut de l’Elevage.Autre illustration de la pénurie de matière première, les stocks de produits de report n’ont jamais été aussi bas depuisle début des années 2000. Fin mars, FranceAgriMer mettait en évidence un niveau de sous-stock, c’est à dire demanque pour la régulation saisonnière, équivalent à 18 millions de litres de lait. Une situation complètement inverséepar rapport à 2012 quand le surstock équivalait fin mars à un excès de 35 millions de litres.

Recul de l’activité industrielle Malgré une hausse de 2% en mars, les fabrications industrielles de fromages ont, selon FranceAgriMer, régressé de 3%au premier trimestre, par rapport à 2012. Les fabrications de fromages affinés ont reculé de 4%, avec une baisse de 2%sur les bûchettes, de 4% sur les crottins et une chute de 25% sur les bûches de plus de 1 kg. A l’inverse, les fromagesfrais ont progressé de 6%. Cette baisse d’activité découle de la réduction des approvisionnements. Au plan de laconsommation, les achats de fromages de chèvre en libre-service des GMS ont, selon IRI-Cniel, constamment baissédepuis le début de l'année, sauf en février, avec un recul de 2% sur les deux dernières périodes connues jusquemi-mai. Le prix de vente moyen en GMS a aussi régulièrement baissé, sauf en dernière période où il a légèrementremonté.

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Lait de chèvre, collecte en berne

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L’année laitière 2012 a été contrastée à plus d’un titre. La production laitière et la demande mondiale de produits

laitiers sont demeurées globalement dynamiques. Mais, la situation économique des éleveurs laitiers s’est

détériorée dans la plupart des grands bassins de production.

Les producteurs laitiers ont partout supporté des hausses de charges provoquées par l’envol des cours des grains et destourteaux, d’autant plus que des incidents climatiques (sécheresse aux Etats-Unis, pluviométries excessives enArgentine et en Europe) ont affecté les disponibilités fourragères. Parallèlement, la plupart ont subi une érosion duprix du lait entre juillet 2011 et juin 2012.

Deux semestres diamétralement opposés La conjoncture de 2012 a été très contrastée. Sur le premier semestre, la production, notamment dans les cinq grandsbassins excédentaires (Argentine, Australie, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, UE), était encore dynamique et lesdisponibilités supplémentaires étaient alors supérieures à la demande solvable. Ainsi, les échanges internationauxplafonnaient d’autant que les importateurs se montraient attentistes face à la lente dégradation des cours mondiaux,amorcée dès la mi 2011. Cette dégradation s'est prolongée jusqu’à la fin du premier semestre. Entre juillet 2011 et juin2012, les cours mondiaux du beurre et de la poudre maigre ont respectivement chuté de 40%, à 3 065 $/tonne, et de25%, à 2 560 $/tonne. Ensuite, l’effacement saisonnier de la Nouvelle-Zélande ainsi que le ralentissement puis l’arrêt de la croissance de laproduction dans l’UE et aux USA ont stabilisé l’offre exportable sur le marché mondial. Celle-ci est devenue inférieureà la demande internationale qui était toujours bien orientée, ce qui a contribué au redressement des cours sur lesecond semestre. Ainsi les cours mondiaux du beurre et de la poudre maigre ont rebondi respectivement de 17%, à 3600 $/tonne, et de 35%, à 3 450 $/tonne fin 2012.

Ajustement conjoncturel difficile de la production à la demande internationale 2012 a une nouvelle fois mis en lumière l’extrême sensibilité des marchés des produits laitiers à de faibles variations del’offre face à une demande plutôt rigide (peu élastique aux variations de prix) dans les pays industrialisés et à unedemande dynamique dans les pays émergents, en premier lieu en Chine, mais plus sensible aux prix. Un petit excèsd’offre dans les principaux bassins d’exportation, entre 1 et 2 millions de tonnes sur le premier semestre 2012, a eu uneffet levier considérable sur les prix. De même, un déficit d’offre début 2013 provoque un rebond et une envolée toutaussi spectaculaires des cours mondiaux. La collecte agrégée des cinq principaux pays exportateurs a fléchi de 2% d’unhiver à l’autre (avec correction de l’effet année bissextile). Elle entraine une quasi pénurie d’ingrédients laitiers surle marché mondial, d’autant plus que les stocks étaient déjà bas. Les importateurs ont anticipé et exacerbé la nouvelletendance. Ils achètent à tout va depuis début 2013. Et les touristes chinois s’en mêlent. Ils ramènent dans leurs valisesdes boîtes de lait infantile, produit devenu rare et prisé des jeunes parents chinois. La volatilité, désormais chronique, des marchés agricoles montre les limites du seul ajustement par les prix de l’offre àla demande dans le cas du lait : produit fragile, pondéreux et, qui plus est, à cycle de production long. Ce nouvel aléaest indéniablement problématique pour les opérateurs, éleveurs comme transformateurs, qui doivent bénéficier d’unminimum de lisibilité et de stabilité pour investir. Ils vont devoir, chacun à leur niveau et ensemble, prendre desdispositions pour en limiter les effets, à défaut de pouvoir agir sur les causes.

Mais demande potentielle importante La volatilité des marchés ne doit cependant pas occulter une autre réalité plus prometteuse : la croissance forte de lademande solvable en produits laitiers dans les pays émergents, souvent plus rapide que celle de leur productionnationale. Ces pays importent déjà de plus en plus de produits laitiers en complément de leur production nationale. Ilscontribuent à la progression rapide des échanges internationaux, supérieure depuis 2005 à celle de la productionmondiale. Cette évolution est une indéniable opportunité pour les filières européennes et les opérateurs laitiersqui sauront concilier expansion et gestion de la volatilité des marchés.

Dossier Economie de l’Elevage n°435, mai 2013 « Marchés mondiaux des produitslaitiers : expansion mouvementée »

Groupe Economie du Bétail (GEB) (Institut de l'Elevage)

Zoom/ Marchés mondiaux des produits laitiers: expansion mouvementée

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