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Français 4 e Livret de corrigés Rédaction e N. Langbour F. Nottebaert S. Rio Coordination pédagogique C. Lenègre F. Milhe Poutingon Expertise pédagogique F. Didier (IA-IPR de lettres) Dessins P. Derr Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute reproduction, utilisation collective à quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise à disposition de tiers d’un cours ou d’une œuvre intégrée à ceux-ci sont strictement interdits. ©Cned-2009

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Français 4e

Livret de corrigés

Rédaction e

N. Langbour

F. Nottebaert

S. Rio

Coordination pédagogique

C. Lenègre

F. Milhe Poutingon

Expertise pédagogique

F. Didier (IA-IPR de lettres)Dessins

P. Derr

Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute reproduction, utilisation collective à quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise à disposition de tiers d’un cours

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cc Séquence 1

SÉQUENCE 1Séance 1

A - Découvrir la vie de Maupassant1- Voici comment il convenait de relier chaque question posée dans la colonne A à sa réponse

proposée dans la colonne B :

2- Voici le portrait de Maupassant que tu devais voir apparaître si tu avais trouvé les bonnes réponses au précédent exercice :

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ccSéquence 1

B - Découvrir les œuvres de Maupassant Voici comment il convenait de placer les titres dans la grille :

AU S B

L U OE P R U

R L L LP I L E L A M A I NA N B

U N E P A R T I E D E C A M P A G N EA E A E O A L

M U N RD P S F U AE S U E R M

I S E A D I E US F SI I

M L E H O R L AO NN

Séance 2A - Comprendre le texte1- Un narrateur raconte l’histoire. Ce n’est pas un personnage de l’histoire.

2- a) Les personnages présents dans le texte sont M. et Mme Dufour (qui se prénomme Pétronille), une grand-mère et une jeune fille ainsi qu’un garçon.

b) Ils vivent à Paris (« avenue des Champs-Élysées » (l. 11), « la porte Maillot » (l. 11-12)) et vont « aux environs de Paris » (l. 1), à la campagne (« collines » (l. 20), « plaines » (l. 21), « villages » (l. 21), « forêts » (l. 22), « une campagne » (l. 24)).

c) Les toponymes que tu devais souligner en bleu sont : « Champs-Élysées » (l. 11), « porte Maillot » (l. 11-12), « Neuilly » (l. 13), « Courbevoie » (l. 15), « Argenteuil » (l. 16), « Sannois » (l. 17), « Moulin d’Orgemont » (l. 17), « Marly » (l. 18), « Saint-Germain » (l. 19) et « fort de Cormeilles » (l. 20).

3- a) Les personnages vont à la campagne pour célébrer la fête de Mme Dufour.

b) Ils s’y rendent dans la voiture du laitier. C’est une carriole. Elle est donc tirée par un cheval.

c) Les personnages ont choisi le jour de la fête de Mme Dufour pour cette sortie.

4- a) La seule phrase prononcée par un personnage (que tu devais surligner) est : « Voici la campagne enfin ! » (l. 13). C’est M. Dufour qui parle.

b) Cette phrase exprime une satisfaction, après un sentiment d’impatience (comme le montre l’emploi de l’adverbe « enfin »).

5- Les personnages appartiennent à la petite bourgeoisie comme l’indiquent l’emprunt de la voiture du laitier et le prénom de Mme Dufour, Pétronille. Les appellations « M. », « Mme », « Mlle », la robe de Mme Dufour, et la sortie en famille un dimanche pour une fête dénotent aussi la petite bourgeoisie commerçante parisienne, pas « riche » mais avec un peu d’aisance et une mentalité « bien pensante » (que va remettre en question cette « partie de campagne »).

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cc Séquence 1

B - Analyser la description de la campagne1- En voyant la campagne, Mme Dufour est émue : elle « s’était attendrie sur la nature »

(l. 14).

2- a) Le cinquième paragraphe donne une image méliorative de la nature, qui est décrite comme un lieu magnifique. C’est ce que prouvent les mots que tu devais souligner en rouge : « une admiration » (l. 15) et « formidable » (l. 21).

b) Les deux verbes renvoyant au sens de la vue dans ce paragraphe sont : « apercevait » (l. 18) et « entrevoyait » (l. 21).

c) Le pronom sujet « on » désigne les cinq personnages qui sont dans la carriole.

d) Le narrateur décrit ce que voient les personnages (à leur droite, à leur gauche, en face, etc.). La description du paysage est faite à travers le regard des personnages, de leur point de vue ; le point de vue de cette description est donc interne.

e) Voici le plan de la campagne.

© P. Derr / Cned / 2012

3- a) Le sixième paragraphe propose une image négative (péjorative) de la nature qui est décrite comme un lieu horrible. Les mots que tu devais souligner en vert sont : « brûler » (l. 23), « poussière » (l. 23), « nue » (l. 25), « sale » (l. 25), « puante » (l. 25), « lèpre » (l. 25), « ravagée » (l. 25), « rongeait » (l. 26), « squelettes » (l. 26), « défoncés » (l. 26), « abandonnés » (l. 26) et « inachevées » (l. 27).

b) Dans ce paragraphe, le paysage et les personnages sont décrits du point de vue du narrateur. Ce point de vue est externe (le narrateur n’est pas un personnage). « Le soleil commençait à brûler les visages » (l. 23) l’indique.

c) La description de la nature est différente parce que le point de vue adopté n’est pas le même : dans le cinquième paragraphe, il s’agit du regard des personnages ; et, dans le sixième, du regard du narrateur.

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ccSéquence 1

Séance 3

A – Comprendre le texte1- Les deux canotiers sont les nouveaux personnages présentés dans le texte.

2- a) Leur présence gêne Mme Dufour parce qu’ils se sont installés là où elle avait prévu de pique-niquer : « le seul endroit du jardin où ne tombât point le soleil » (l. 15-16).

b) Ce problème est réglé : les canotiers cèdent leur place aux Dufour.

B – La description des canotiers1- Dans cet extrait, le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire.

2- Le point de vue adopté pour la description des canotiers est externe.

3- Les deux hommes portent le costume des canotiers (l. 4) qui comprend « un mince maillot de coton blanc » (l. 6). L’un d’eux a une « toque mi-partie rouge et mi-partie noire » (l. 14-15).

4- a) Dans le deuxième paragraphe, les expressions décrivant physiquement les canotiers et que tu devais souligner en rouge sont : « la face noircie par le soleil » (l. 5-6), « la poitrine couverte seulement d’un mince maillot » (l. 6), « bras nus, robustes » (l. 7), « solides gaillards » (l. 8), « grâce élastique des membres » (l. 9).

b) Les canotiers sont forts comme l’attestent les mots « robustes » (l. 7), « solides » (l. 8), « vigueur » (l. 8).

c) La comparaison avec les forgerons (l. 7) montre aussi cette force.

5- a) Le mouvement du canotier est un geste de galanterie.

b) L’expression « en se confondant en excuses » (l. 16) témoigne de la sympathie des femmes à l’égard des canotiers.

C - Expression écrite Voici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire :

Les deux femmes s’approchèrent de nous. La plus jeune était probablement la fille de l’autre femme à la robe cerise. Même si cette dernière avait encore un certain charme, on voyait qu’elle n’était plus de première jeunesse. La finesse de sa silhouette avait laissé place à des rondeurs que soulignait sa robe de soie trop étroite. Ses cheveux bruns conservaient encore cet éclat que le soleil sait faire miroiter dans la chevelure des belles femmes. Mais, attachés en chignon, ils perdaient de leur charme. Inversement, la jeune fille qui se tenait à ses côtés avait la beauté des femmes qui s’éveillent à la vie : fine, élégante dans sa robe simple. Ses cheveux, négligemment réunis en queue de cheval, laissaient dépasser de petites mèches rebelles qui venaient caresser sa nuque nue. L’innocence et la naïveté qui émanaient d’elle étaient envoûtantes…

Séance 4

A – Distinguer les trois groupes du verbe1- Voici les verbes du premier groupe (infinitif en -er) : Déjeuner - se développer

Les verbes du deuxième groupe (infinitif en -ir et formes en -issant) : s’épanouir – franchir – s’attendrir

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cc Séquence 1

Les verbes du troisième groupe :

– avec infinitif en -ir (sans formes en -issant) : se tenir

– avec infinitif en -re et -oir : apercevoir – attendre – conduire – suivre – attendre – apercevoir.

2- « s’installer » (l. 2) est un verbe à l’infinitif appartenant au premier groupe.

B – Distinguer les modes du verbe1-

Modes personnels Indicatif Subjonctif ImpératifModes non personnels Infinitif Participe Gérondif

2-

Infinitif présent manger franchir avoir être conduire

Infinitif passé avoir mangé avoir franchi avoir eu avoir été avoir conduit

3-

Verbes du texteAnalyse du verbe Analyse de la conjugaison

Infinitif du verbe

Groupe du verbe Temps Mode Personne

commençait commencer 1er groupe imparfait indicatif 3e pers. du sing.

emplissait emplir 2e groupe imparfait indicatif 3e pers. du sing.

se développait se développer 1er groupe imparfait indicatif 3e pers. du sing.

eût dit dire 3e groupe plus-que-parfait subjonctif 3e pers.

du sing.

avait ravagée ravager 1er groupe plus-que-parfait indicatif 3e pers.

du sing.

rongeait ronger 1er groupe imparfait indicatif 3e pers. du sing.

tendaient tendre 3e groupe imparfait indicatif 3e pers. du pluriel

Remarque :

Il ne faut pas relever « brûler » (l. 23), qui est un verbe à l’infinitif présent, ni « défoncés » et « abandonnés » (l. 26), qui sont des participes passés employés comme adjectif. Quant à « inachevés » (l. 27), il s’agit d’un adjectif qualificatif.

4-

Participe présent Adjectif verbal Gérondif

posant, tenant En voyant, en apercevant, en se confondant

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© Cned, Français 4e — 7

ccSéquence 1

5- Voici les modes et les temps des verbes soulignés :

« avoir suivi » : infinitif passé du verbe « suivre »

« voir » : infinitif présent

« abandonnés » : participe passé du verbe « abandonner »

« posant beaucoup pour la vigueur » : participe présent du verbe « poser ».

6- a) Voici les exemples de formes verbales parmi lesquelles tu pouvais choisir ton exemple :

Temps simples Exemples Temps composés Exemples

1. Présent « est » (l. 1), « acquiert » (l. 9), « imprime » (l. 10)

1. Passé composé ai mangé

2. Imparfait « déjeunaient » (l. 3), « étaient » (l. 3), « portaient » (l. 4), « avaient » (l. 5), « laissait » (l. 7), « étaient » (l. 7), « montraient » (l. 8)

2. Plus-que-parfait « avait choisie » Attention, le participe passé « choisie » est accordé avec le COD (« place ») placé avant le verbe

3. Passé simple « dit » (l. 1 et l. 13), « apparut » (l. 1), « se précipita » (l. 1), « échangèrent » (l. 12), « se leva » (l. 14), « offrit » (l. 15), « accepta » (l. 16), « s’installa » (l. 17).

3. Passé antérieur eûmes fini

4. Futur « fera » (l. 13) 4. Futur antérieur auras pris5. Conditionnel présent

Je viendrais 5. Conditionnel composé

aurais pris

7- « On avait projeté » plus-que-parfait du verbe « projeter »

« Aussi (…) s’était-on levé de bonne heure » plus-que-parfait du verbe « se lever »

« La carriole (…) était fort propre » imparfait du verbe « être »

« On s’était mis à regarder » plus-que-parfait du verbe « se mettre »

« la servante qui apparut » passé simple du verbe « apparaître »

« On se précipita » passé simple du verbe « se précipiter ».

C – La voix passiveTemps Voix active Voix passive

1. Présent Nous donnons notre place Notre place est donnée (par nous)

2. Imparfait Ils montraient cette grâce Cette grâce était montrée (par eux)

3. Passé simple Ils échangèrent un sourire Un sourire fut échangé (par eux)

4. Futur Nous ferons la rencontre La rencontre sera faite (par nous)

5. Plus-que-parfait On avait attendu cette partie Cette partie avait été attendue (par nous)

D – La construction transitive ou intransitive des verbes1- a) La phrase « le rideau de derrière flottait au vent » reste correcte, même lorsque l’on

supprime le complément « au vent »

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— © Cned, Français 4e8

cc Séquence 1

b) Voici les fonctions des groupes soulignés :

– cette partie = COD

– les rideaux de la carriole = COD

– au vent = complément circonstanciel.

– la chevelure jaune d’un garçon = COD

– à brûler = COI.

2- a) et b) Dans le texte ci-dessous, les COD sont encadrés en rouge et les COI sont soulignés en rouge :

1

5

De loin en loin, poussaient dans le sol stérile de longues cheminées de fabriques, seule végétation de ces champs putrides où la brise du printemps promenait un parfum de pétrole et de schiste mêlé à une autre odeur moins agréable encore.

Enfin, on avait traversé la Seine une seconde fois, et, sur le pont, ç’avait été un ravissement. La rivière éclatait de lumière ; une buée s’en élevait, pompée par le soleil, et l’on éprouvait une quiétude douce , un rafraîchissement bienfaisant à respirer enfin un air plus pur qui n’avait point balayé la fumée noire des usines ou les miasmes des dépotoirs.

Attention : « de longues cheminées de fabriques » est le sujet du verbe « poussaient », il ne faut pas le confondre avec un COD.

c) Voici le tableau que tu devais compléter en analysant chaque verbe en gras :

Verbes en gras Infinitif Groupe Transitivité du verbe

poussaient pousser 1er groupe intransitif

promenait promener 1er groupe transitif direct

avait traversé traverser 1er groupe transitif direct

éclatait éclater 1er groupe transitif indirect

éprouvait éprouver 1er groupe transitif direct

avait balayé balayer 1er groupe transitif direct

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© Cned, Français 4e — 9

ccSéquence 1

Séance 5

B - Une scène vivante1- a) Il y a quatorze personnages sur la toile.

b) Ils pique-niquent et discutent.

2- a) Voici comment il convenait de compléter le schéma pour rendre compte des jeux de regards entre les personnages :

b) Les regards permettent d’organiser les personnages en couple (sauf pour le trio formé par deux hommes et une femme en haut à droite et pour l’homme à gauche, au premier plan, qui est isolé).

3- a) Les deux hommes tentent de séduire la femme. Ils lui tiennent probablement des propos galants. L’un d’eux enserre la taille de la femme.

b) La femme semble à la fois gênée et flattée car ses mains sont placées sur ses joues et ses oreilles.

C - Une scène extérieure1- a) b) et c) Les couleurs dominantes sont le blanc, utilisé au premier plan pour rendre la

lumière, et le vert, utilisé surtout à l’arrière-plan, pour peindre la végétation.

2- À l’arrière-plan, à gauche, derrière la végétation, on devine une rivière. On voit alors deux bateaux à voile et la silhouette d’un homme qui nage.

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— © Cned, Français 4e10

cc Séquence 1

Séance 6

A - Comprendre la scène1- Les personnages présents dans ce texte sont Henriette Dufour et un des canotiers

prénommé Henri.

2- Ils sont sur l’eau (la Seine) et font une promenade en canot.

a) Les deux personnages sont attirés l’un par l’autre. On peut dire qu’ils ont le coup de foudre.

b) Comme hypothèses de lecture, tu pouvais, par exemple, dire que les deux personnages allaient tomber amoureux et allaient se marier. Tu pouvais aussi supposer qu’ils allaient simplement avoir une aventure (c’est d’ailleurs le choix de Maupassant : les deux personnages ont une liaison puis se séparent).

B - Les sensations et la nature1- a) Les éléments évoquant les sensations éprouvées par les personnages et que tu devais

souligner en bleu sont :

– « paralysait sa vigueur » (l. 2)

– « la douceur » (l. 3)

– « un renoncement de pensées » (l. 4)

– « une quiétude de ses membres » (l. 4-5)

– « un abandonnement d’elle-même » (l. 4-5)

– « une ivresse multiple » (l. 6)

– « excitée » (l. 9)

– « troublée » (l. 10).

b) L’attention du narrateur se focalise sur Henriette.

c) Henriette est attirée par Henri et tombe, peut-être, amoureuse de lui.

2- a) « Une émotion » est un Groupe nominal (GN) sujet du verbe « avait saisi », « l’ » est un pronom personnel COD de ce verbe ; « qui » est un pronom relatif sujet du verbe « paralysait », « sa vigueur » est un Groupe nominal (GN), COD de ce verbe.

b) Le sujet des deux verbes est « une émotion », puisque c’est l’antécédent du pronom relatif « qui ».

c) Le pronom « l’ » renvoie au canotier, le « rameur ».

d) Les sensations dominent les personnages : le canotier est absorbé par la contemplation de la jeune fille. Dans la phrase analysée, l’« émotion » est sujet du verbe, le pronom personnel « l’ » mis pour le canotier est COD de « avait saisi ». La construction grammaticale souligne que le canotier n’est plus maître de lui-même.

3- a) Les mots qui traduisent le bien-être de la jeune fille dans les lignes 1 à 6 sont : « douceur », « quiétude », « abandonnement », « ivresse ».

b) Les verbes pronominaux dont le groupe nominal « la jeune fille » est le sujet sont « se laissait aller... » (l. 3), « se sentait » (l. 3-4). La jeune fille semble passive. Elle ne semble pas maîtriser la situation.

c) Les éléments extérieurs qui, combinés entre eux, agissent sur la jeune fille sont le vin, la chaleur et le regard du jeune homme.

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© Cned, Français 4e — 11

ccSéquence 1

d) Le texte établit un rapport entre la chaleur du soleil et l’ardeur du désir. La naissance du désir amoureux est présentée ici comme un mécanisme physiologique, naturel, attisé par la chaleur, un bon repas, un état général de bien-être. Le sentiment n’est pas ce qui intervient en premier. Les personnages ne sont pas réellement maîtres de ce qui leur arrive, et pourtant l’aventure qu’ils vont vivre va marquer durablement leur existence (voir séance 8).

4- a) et b) Les figures de style utilisées pour évoquer la nature sont :

– la métaphore : « l’incendie du ciel » (l. 11). L’incendie renvoie à un phénomène à la fois ardent et incontrôlable comme la passion.

– la personnification : « faisait saluer sur son passage tous les arbres de la berge » (l. 8). La nature est personnifiée à tel point que la jeune fille n’agit plus : tout agit autour d’elle.

– la comparaison : « comme le soleil » (l. 12). L’intensité du désir est comparée à la brûlure du soleil pour rendre compte de la puissance du sentiment.

C – Le vocabulaire du bien-être1- a) « quiétude » vient du latin quies, quietis, adjectif signifiant « calme », « paisible ».

b) Le radical du mot est quiet- et son suffixe est -ude.

c) inquiet et inquiétude sont des mots de la même famille.

2- Voici des synonymes des mots suivants :

– se délecter : se régaler, se repaître

– sérénité : calme, paix

– éprouver : ressentir

– apprécier : aimer

– déguster : savourer

3- Voici des exemples de phrases comprenant au moins un verbe, un nom et un adjectif du tableau :

– J’apprécie le calme d’un paisible jardin.

– Nous goûtons la tranquillité des douces soirées d’été.

– Vous appréciez la douceur d’une ligne parfaite.

– Vous ressentez la quiétude profonde des grands sages d’Orient.

– Il éprouve la sérénité des gens qui ont accompli une œuvre parfaite.

4- Voici un antonyme pour chaque mot :

– douceur : dureté

– calme : bruyant

– serein : angoissé

– parfait : imparfait

– tranquillité : inquiétude

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— © Cned, Français 4e12

cc Séquence 1

D - Expression écriteVoici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire. Les figures de style sont soulignées :

Le rameur regardait tellement sa compagne qu’il ne pensait plus à autre chose, et une émotion l’avait saisi qui paralysait sa vigueur. Les rames qu’il relevait régulièrement lui semblaient lourdes, comme s’il avait soudain été privé de sa force naturelle par les regards de la jeune femme. Il se sentait happé par ses yeux d’un bleu profond, dans lesquels son esprit se perdait. Ses pensées devenaient semblables à cette eau sur laquelle glissait doucement le canot : lisse, sans ride, sans mouvement. La raison cédait peu à peu ses droits à cette énergie primitive qui l’envahissait, à cette sensation pure qui emplissait son être d’une douce chaleur comme le soleil, de son côté, enveloppait son corps.

En dépit de l’air brûlant, d’étranges frissons parcouraient son dos et ses bras : la brise de l’amour soufflait doucement sur lui dans cette ardente journée d’été où le vent n’avait pas daigné se montrer. Doublement bercé par les sens et par l’eau, Henri ne pouvait détacher ses yeux de sa passagère dont la beauté l’éblouissait bien plus que le soleil.

Séance 7

A - Les indices de temps1- Dans le texte, les deux adverbes exprimant le temps sont « toujours » (l. 11) et « puis »

(l. 11).

2- Voici des exemples d’indices de temps avec lesquels tu pouvais compléter la phrase : « Tout à coup on s’arrêta ; en quelques instants, le bateau fut attaché ; alors Henriette s’appuya sur le bras « de Henri » (l. 6), tandis qu’ils s’avancèrent entre les branches. »

B - Les indices de lieu1- Les indices de lieu dans le texte, que tu devais souligner en bleu, sont :

– « dans les bois » (l. 2-3)

– « près de lui » (l. 3)

– « sur l’île » (l. 4)

– « dans l’épaisseur des fourrés » (l. 5)

– « sur le bras de Henri » (l. 6)

– « entre les branches » (l. 6-7)

– « dans un inextricable fouillis de lianes, de feuilles et de roseaux » (l. 7-8)

– « dans un asile introuvable » (l. 8)

– « Juste au-dessus de leur tête » (l. 10)

– « dans un des arbres » (l. 10)

– « à l’horizon » (l. 12)

– « le long du fleuve » (l. 12-13)

– « au-dessus des plaines » (l. 13)

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© Cned, Français 4e — 13

ccSéquence 1

2- Voici un exemple de ce que tu pouvais écrire pour décrire le tableau de Renoir que tu as étudié dans la séance 4. Les indices de lieu sont soulignés.

Au premier plan, à gauche, une jeune femme caressant un chien fait face à un jeune homme assis à califourchon sur une chaise, de l’autre côté de la table. Près de lui, se tient un couple qui discute tendrement, l’homme étant penché vers sa compagne.

À une autre table, au second plan, sont installés trois personnages : deux hommes et une femme. L’homme de droite observe la femme assise à côté de lui : elle est en train de boire. L’autre regarde une jeune femme accoudée à la balustrade.

À l’arrière-plan, deux hommes discutent. Dans un coin, à droite, un trio se forme entre deux hommes et une femme qui semblent en conversation galante. Un seul homme paraît isolé du groupe : il est au premier plan, à gauche, adossé à la balustrade sur laquelle il s’appuie. Derrière lui, s’épanouit une luxuriante végétation. Au loin, on distingue vaguement la Seine sur laquelle naviguent deux voiliers.

Séance 8A – La construction dramatique1-

Situation initiale Départ des Dufour pour la campagne et arrivée à Bezons

Élément perturbateur Rencontre des canotiers

Péripéties Scène d’amour entre la fille Dufour et un canotier Retour des Dufour sur Paris

Élément de résolution Deux mois plus tard, Henriette est mariée au jeune homme aux cheveux jaunes.

Situation finale Un an plus tard, Henri retrouve Henriette dans leur « chambre des bois » : elle l’aime toujours.

2- a) « deux mois après » (l. 1) et « L’année suivante » (l. 21) renvoient à des moments précis.

b) L’action de la nouvelle dure un peu plus d’un an (14 mois).

3- a) La nouvelle montre une tranche importante de la vie d’Henri et d’Henriette.

b) L’action de la nouvelle n’a aucune importance pour les autres personnages : M. et Mme Dufour, l’homme aux cheveux jaunes.

4- L’expression « c’est lui qui prend la suite » signifie que c’est le jeune homme aux cheveux jaunes qui reprend la quincaillerie. C’est donc un mariage arrangé.

5- Henriette et le jeune homme aux cheveux jaunes sont devenus de petits bourgeois comme les Dufour.

6- Cette nouvelle situation ne semble combler ni Henri ni Henriette. Henri est triste de savoir Henriette mariée (« Une émotion l’étreignit » (l. 8), « Il s’en allait fort triste » (l. 13)). Et Henriette pense à lui tous les soirs (« Moi, j’y pense tous les soirs » (l. 32)).

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— © Cned, Français 4e14

cc Séquence 1

B – Le dialogue, révélateur de sentiments1- Les phrases qui renvoient au sentiment d’Henri sont « Une émotion l’étreignit » (l. 8) et « Il

s’en allait fort triste » (l. 13).

2- Dans le dialogue entre Henri et Mme Dufour, les mots qui traduisent cette émotion sont « Ah !... » (l. 7) et « Oh ! » (l. 12).

3- a) Mme Dufour rougit (l. 18) et Henriette pâlit (l. 27).

b) La phrase de Mme Dufour : « Ça me fera bien plaisir ; dites-lui » (l. 18) traduit son émotion. Et la phrase d’Henriette : « Moi, j’y pense tous les soirs » (l. 32) traduit ses sentiments.

c) Mme Dufour ressent de la sympathie, voire de l’attirance, pour le canotier ; Henriette ressent de l’amour et Henri aussi.

4- Le nom de la rue où vivent les Dufour renvoie à la souffrance d’Henriette.

Je connais… Je suis capable de…

– la biographie de Maupassant : je sais qu’il a vécu au xixe siècle et qu’il est né en Normandie. Il se sert d’ailleurs souvent de son pays natal comme cadre de ses nouvelles. Maupassant a, en effet, écrit de nombreuses nouvelles fantastiques et réalistes.

Donner quelques titres de nouvelles ou de romans écrits par Maupassant :

– Adieu – Au printemps– Bel-Ami – Boule de Suif – La Confession– La Main– La Parure– Le Horla– Le Papa de Simon– Sur l’eau– Une partie de campagne

– les caractéristiques de l’incipit d’une nouvelle : il permet de présenter l’intrigue, le décor et les personnages.

Les particularités de la nouvelle réaliste :

• La nouvelle est un récit bref.

• Le nom du dénouement d’une nouvelle : la chute.

• La progression dramatique suit les étapes du schéma narratif.

• Je sais que la nouvelle réaliste doit donner l’illusion du vrai.

Remettre dans l’ordre le résumé de l’histoire :

– Les Dufour quittent la ville pour passer une journée à la campagne.

– Les Dufour rencontrent, à Bezons, deux canotiers.

– La jeune fille, Henriette, connaît l’amour avec l’un des canotiers, Henri.

– Les Dufour rentrent chez eux.

– Henri rend visite aux Dufour et apprend qu’Henriette est mariée.

– Henri retrouve Henriette accompagnée de son mari dans « leur chambre dans le bois ».

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ccSéquence 1

Je connais… Je suis capable de…– les trois modes non personnels :

infinitif, participe, gérondif.

– les trois modes personnels : indicatif, impératif et subjonctif.

– les trois formes en -ant : participe présent, gérondif, adjectif verbal.

– la différence entre les verbes transitifs et les verbes intransitifs :

les verbes transitifs directs sont suivis d’un COD.

les verbes transitifs indirects sont suivis d’un COI.

à les verbes intransitifs ne sont pas suivis d’un complément d’objet.

Indiquer à quels temps et modes sont conjugués les verbes en gras dans la fin de la nouvelle étudiée dans la séquence :

L’année suivante, un dimanche qu’il faisait très chaud, tous les détails de cette aventure, que Henri n’avait jamais oubliée, lui revinrent subitement, si nets et si désirables, qu’il retourna tout seul à leur chambre dans le bois.

Il fut stupéfait en entrant. Elle était là, assise sur l’herbe, l’air triste, tandis qu’à son côté, toujours en manches de chemise, son mari, le jeune homme aux cheveux jaunes, dormait consciencieusement comme une brute.

– faisait : imparfait, indicatif

– avait oubliée : plus-que-parfait, indicatif

– revinrent : passé simple, indicatif

– fut : passé simple, indicatif

– dormait : imparfait, indicatif

Reconnaître la forme en –ant du texte : en entrant. C’est un gérondif.

– les classes grammaticales des indices spatio-temporels.

– les indices de temps peuvent être des adverbes, des groupes nominaux ou des groupes nominaux prépositionnels et des conjonctions de subordination.

– les indices de lieu peuvent être des adverbes, des pronoms ou des groupes prépositionnels.

Dans les paragraphes reproduits ci-dessus, souligner en bleu les indices de temps et en rouge les indices de lieu.

– le peintre Auguste Renoir : je sais qu’il appartenait au mouvement impressionniste qui peignait surtout des scènes extérieures en s’intéressant notamment aux couleurs et à la lumière.

De citer le titre d’un tableau d’Auguste Renoir :

– Le Déjeuner des canotiers (1881)

Tu pouvais aussi citer des tableaux que tu connais, même si tu ne les as pas étudiés dans le cours. Voici quelques exemples :

– Bal au Moulin de la Galette (1876)

– La Balançoire (1876)

– Baigneuse blonde (1882)

– La Danse à la campagne (1883)

– La Danse à la ville (1883)

– Maternité (1886)

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cc Séquence 2

SÉQUENCE 2Séance 1

A - Décrire des lieux réels1- a) L’auteur du tableau est Claude Monet.

b) Oui, Monet a vécu à la même époque que Maupassant, ils ont tous deux dix ans d’écart.

c) Ce tableau est impressionniste. Monet est le chef de file du mouvement pictural (de peinture) qui s’appelle l’impressionnisme. Ce mouvement est souvent contesté et Émile Zola défend les peintres impressionnistes avec force.

2- Le tableau représente un voilier.

3- a) Au premier plan, se trouve la Seine.

Au second plan, se trouve le voilier.

À l’arrière-plan se trouvent des habitations et un paysage de campagne normande (près de Rouen).

b) C’est une scène réaliste, puisqu’elle représente la réalité : un bateau naviguant sur la Seine.

4- Le narrateur décrit sa maison natale, sa terre natale. Il décrit l’environnement et Rouen.

5- a) Voici les expressions qui rappellent le tableau : « la Seine qui coule » (l. 8), « la grande et large Seine qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent » (l. 9-10).

b) Le cadre décrit semble réel car il est précisément décrit.

6- L’élément important à la fin de l’extrait est le superbe trois-mâts brésilien.

B. Le regard de l’artiste 1- a) La manière de représenter la réalité n’est pas aussi précise et fidèle qu’en photographie.

b) C’est le bleu clair, presque gris, qui domine dans le ciel clément comme dans la représentation de la Seine.

c) C’est une impression de calme et de sérénité qui se dégage du tableau. L’impression de sérénité vient notamment du fait que le peintre a utilisé des couleurs pâles qui ne sont pas agressives. Le calme de l’eau, le fait que le bateau est immobile à l’ancre, les arbres bien droits suggèrent que le temps semble s’être arrêté.

2- a) Le récit est écrit à la première personne.

b) Le narrateur est un personnage de l’histoire ; « j’ai passé » (l. 1) et « j’aime » (l. 3) justifient la réponse précédente.

c) Les trois perceptions sensorielles sollicitées dans la description sont le toucher, l’ouïe, la vue. Pour la vue, on peut relever : « je vois » (l. 8) ; pour l’ouïe, « leur chant d’airain » (l. 14-15) ; pour le toucher, « la brise [qui] s’éveille ou s’assoupit » (l. 16).

d) « Quelle journée admirable ! » (l. 1) et « Comme il faisait bon ce matin ! » (l. 17) sont les deux phrases exclamatives. Elles expriment les sentiments du narrateur.

3- Dans le texte et dans l’image, la description est réalisée d’un point interne.

4- a) Dans les deux premiers paragraphes, « je » est sujet du verbe « aimer » à plusieurs reprises.

b) Durant cette journée, le narrateur s’est reposé (« étendu sur l’herbe ») et a observé (« je vois ») le paysage et les bateaux sur la Seine.

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ccSéquence 2

c) Le narrateur est dans un état serein, dans une attitude béate (« plaisir » (l. 23)).

5- Dans le texte, la description est plutôt personnelle car c’est le pronom personnel « je » qui domine.

C. Repérer les informations de l’incipit1- L’extrait étudié nous indique le cadre de l’action (la Normandie). Il nous présente aussi le

personnage principal : un amoureux de sa terre natale qui prend plaisir à observer le trafic maritime. L’extrait nous indique aussi qu’il s’agit du 8 mai. Il répond donc aux questions : Qui ? Où ? Et quand ?

2- En revanche, on n’a aucune information sur l’action.

D. Expression écriteÉléments de correction Commentaires

Je déteste cette maison où j’ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la noire et tortueuse Seine qui va de Rouen au Havre, encombrée de bateaux hostiles.

À gauche, là-bas, Rouen, l’inquiétante ville aux toits sombres, hérissée de clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges, dominés par la flèche de fonte menaçante de la cathédrale, pleins de cloches qui tintent lugubrement dans les brumes ténébreuses des tristes matinées, m’imposant leur gémissement glacial et terrifiant, leur complainte sinistre, tantôt violente et tantôt lancinante, que les bourrasques m’infligent dès qu’elles déferlent sur moi.

Je commence le texte par « Je déteste cette maison où j’ai grandi. »

En gras, je remplace les éléments mélioratifs par des éléments péjoratifs qui installent une ambiance inquiétante.

Je joue sur les teintes sombres avec les expressions encadrées.

J’utilise les perceptions sensorielles, notamment l’ouïe.

Séance 2

A. Les interrogations du narrateur1- a) La date indiquée dans l’extrait de la séance 1 est le 8 mai et la date indiquée dans

l’extrait de la séance 2 est le 12 mai.

b) Quatre jours ont passé depuis le début du récit.

2- a) Les mots qui renvoient à l’état d’esprit qu’avait le narrateur dans le premier extrait sont « bonheur » (l. 4), « confiance » (l. 4) et « gaieté » (l. 6).

b) Il y a un fort contraste entre les deux textes : cet extrait du 12 mai instaure une rupture complète et imprévue par rapport à l’extrait du 8 mai.

c) Une atmosphère d’inquiétude et d’angoisse se dégage du texte.

d) Le mot « détresse » (l. 4) et le verbe « a troublé » (l. 11) expriment la confusion qui s’empare du narrateur.

3- a) Lignes 3 à 11, la phrase interrogative est la plus employée.

b) « Pourquoi ? » (l. 6 et 8) est l’adverbe interrogatif qu’il fallait encadrer.

c) Ces phrases sont très nombreuses afin de bien faire percevoir l’inquiétude qui s’empare du narrateur.

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cc Séquence 2

d) Le narrateur émet l’hypothèse que l’environnement, tout ce qui nous entoure, influence profondément notre état (l. 11-15).

4- Dans le premier paragraphe, c’est le pronom personnel « je » qui est employé.

5- a) Par la suite, lignes 11 à 14, c’est le pronom « nous » qui est utilisé. Il désigne l’ensemble des hommes.

b) « nos » (l. 14) et « notre » (l. 14) sont les déterminants qu’il fallait relever.

c) Le pronom « nous » et les déterminants « nos » et « notre » sont utilisés pour que le lecteur puisse s’identifier au narrateur.

B. La forme d’un journal intime1- a) Notre texte prend la forme d’un journal intime car il est écrit à la première personne, la

date précède le récit et le temps dominant est le présent de l’indicatif car le narrateur exprime ses sentiments au moment où il les écrit (= présent d’actualité). Si le narrateur raconte des événements, le présent est aussi adapté, car, souvent, les événements viennent juste de se dérouler : le narrateur donne donc l’impression que les faits se déroulent au moment où on les lit. (=présent de narration).

b) Dans ce journal intime, le narrateur est également le personnage principal du récit .

2- Comme le journal intime est destiné à n’être lu par personne d’autre que son auteur, ce dernier y recense toutes ses pensées intimes et tous ses sentiments les plus profonds.

3- a) Par définition, un journal intime est destiné à rester confidentiel.

b) Le Horla est naturellement un journal intime fictif. Il est destiné à être lu : le lecteur est alors mis face aux sentiments du narrateur qui se dévoile complètement.

4- Cette forme invite le lecteur à s’identifier au narrateur et à se poser les mêmes questions.

5- Voici les consignes complétées :

1- Mon texte est principalement conjugué au présent de l’indicatif, je peux aussi utiliser le passé composé. La personne utilisée est prioritairement le « je ». Je n’oublie pas de mentionner la date au début de mon texte.

2- Pour exprimer mes doutes et mes angoisses, je vais notamment utiliser des phrases interrogatives, car je me pose des questions sur le sens de l’amitié. Les premières lignes racontent les circonstances de la trahison.

Éléments de correction Commentaires

6 novembre. Aujourd’hui, j’ai passé une bien triste journée. Jean, mon meilleur ami, m’a trahi. Nous avons décidé de jouer un mauvais tour au père Auguste en ouvrant l’enclos de son pré afin de laisser son cheval s’échapper. Malheureusement Jean a été attrapé et il m’a lâchement dénoncé. Comment cela se fait-il ? L’amitié ne compte-elle donc plus pour rien ? Tant d’années de complicité réduites à néant par une injuste dénonciation ? L’ai-je dénoncé, moi, lorsque nous avons volé les pommes du père Auguste l’an dernier alors que Papa m’a surpris en train de manger ma part ? La vie n’est pas si simple : est-cela, la vie d’adulte qui m’attend ? Comment pourrons-nous à nouveau être amis ?

Date au début du texte + « je » + présent de l’indicatif.

Passage narratif qui précise les circonstances de la trahison.

Phrases interrogatives qui mettent en évidence le doute du narrateur.

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© Cned, Français 4e — 19

ccSéquence 2

Séance 3

A. Le malaise du narrateur1- a) À la date du 16 mai, le narrateur souffre physiquement de fièvre.

b) Il a peur de la mort. Il a l’impression qu’une maladie dont il ne connaît pas encore la nature est en train de se développer dans son corps.

2- a) Il va chez le médecin parce qu’il n’arrive pas à dormir.

b) Le médecin observe certains symptômes anormaux, mais ne parvient pas à expliquer les troubles du sommeil dont souffre le narrateur.

c) Le diagnostic n’est pas alarmant, mais le narrateur n’obtient pas de réponse qui lui permette d’expliquer son état. Son inquiétude et sa peur restent donc d’autant plus fortes qu’il ne comprend pas ce qu’il lui arrive.

B. La montée de la peur1- a) L’inquiétude surgit le soir.

b) Le narrateur agit de manière précipitée : « je dîne vite » (l. 15). Il n’est pas concentré sur ce qu’il fait, il est agité : « je marche alors dans mon salon de long en large » (l. 16).

c) La figure de style utilisée est la répétition. Le mot « crainte » répété trois fois rend la phrase pesante et permet de faire ressentir au lecteur le sentiment d’« oppression » dont le narrateur se sent victime.

2- a) La peur surgit au moment où le narrateur monte se coucher et s’enferme dans sa chambre, vers 10 heures du soir.

b) Dans les lignes 18 à 21, les phrases sont segmentées, le type interrogatif domine ainsi que les points de suspension. Le rythme est haletant. Les points de suspension font percevoir la respiration courte et angoissée du personnage.

3- a) L’épouvante survient au moment où le narrateur se couche.

b) L’épouvante se traduit par des battements de cœur accélérés, des tremblements de tout le corps.

c) Le sommeil est personnifié. Plus que le sommeil, on a l’impression que c’est un homme qu’attend le narrateur.

4- a) Voici les dix mots du champ lexical de la peur qu’il fallait trouver : « inquiétude », « frémissent », « poltron », « épouvante », « crainte », « tressaille », « paralyse », « oppression », « redoute », « menace ».

b) Les mots qui ne figurent pas dans le texte sont « terreur » et « frayeur ».

c) Les noms féminins synonymes du mot « peur » sont : « inquiétude », « crainte », « oppression », « menace », « terreur », « frayeur ».

d) Ton classement est libre. Malgré tout, tu dois avoir compris que les mots« inquiétude », « crainte » et « frayeur » expriment un degré de

T H U T R E N B E Y C T O LE I N Q U I E T U D E K P JR I F R E M I S S E N T P DR X D V G S E T Z A D F R OE J T M O J T N L M G T E AU C R A I N T E A T G F S QR X E E F G H T E C A P S HJ B S H D T C E V S E A I FK S S K T O T P O L T R O NT Z A T O P U F D S Q A N MA E I F P U T T R R F L H XY H L L H U T R E Z A Y U ON G L J T F Z X A R R S U UQ Z E P O U V A N T E E K ZF R A Y E U R P M B D C E W

peur assez faible, contrairement à des mots comme « terreur » ou « épouvante ».

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— © Cned, Français 4e20

cc Séquence 2

C. Le cauchemar et l’oppression1- a) Le narrateur est étranglé par un inconnu.

b) L’expression qui renseigne le lecteur sur la fréquence de ce rêve est « toutes les nuits » (l. 40).

2- La sensation éprouvée par le narrateur est une sensation d’étouffement, d’oppression (« étrangler »).

3- « Et soudain, je m’éveille, affolé, couvert de sueur. » (l. 39) est une phrase qui montre que la sensation contamine la réalité. On pouvait aussi relever les phrases des lignes 18 à 20, la phrase ligne 24 (« Puis, je me couche […] ») qui montrent que, tous les soirs, il se sent oppressé par avance en attendant le cauchemar.

4- a) Le mot « angoisse » est formé sur la racine latine ang-.

b) « Étrangler » est un verbe formé sur la racine latine.

c) « anxiété » est un nom, et « anxieux », un adjectif, formés sur la racine anx-.

5- a) Dans la suite du texte, entre les lignes 30 et 34, les deux synonymes du verbe « oppresser » sont « étreint » (l. 30) (du verbe « étreindre ») et « serre » (du verbe « serrer » (l. 33).

b) Le nom dérivé du verbe « oppresser » est « oppression » (l. 17).

D. « L’impuissance atroce »1- a) « quelqu’un » (l. 32) est le sujet commun à tous ces verbes.

b) C’est le personnage qui veut tuer le narrateur qui est désigné par ce sujet.

c) Le pronom personnel « me » (l. 32) qui est le COD de deux de ces verbes.

d) C’est le narrateur qui est désigné par ces COD.

e) On peut en déduire que c’est le narrateur qui subit l’action et que c’est l’inconnu du cauchemar qui agit.

2- a) L’expression « je ne peux pas » est utilisée à trois reprises.

b) Il s’agit d’une phrase à la forme négative.

d) Le narrateur est incapable d’agir.

e) Il s’agit d’une phrase exclamative.

f) Le narrateur est contraint à l’inaction. Il est désemparé car il ne peut agir conformément à sa volonté.

3- a) Cet élément s’appelle un préfixe.

b) Le préfixe im- signifie la négation : on parle de préfixe privatif.

c) Les deux adjectifs construits avec des préfixes privatifs sont « incompréhensible » (l. 14) et « irrésistible » (l. 17). Attention, si tu as relevé le mot « inquiétude », ce n’est pas un adjectif mais un nom.

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© Cned, Français 4e — 21

ccSéquence 2

E. Expression écriteÉléments de correction Commentaires

C’est la tempête. Je m’efforce de tenir bon, accroché à la barre du bateau. J’entends les voiles claquer. Je n’ai pas eu le temps de les ranger. L’orage a éclaté si soudainement ! Ce serait folie de sortir de la cabine et de m’aventurer sur le pont ! Ma crainte d’abord, c’est que le gouvernail, sous l’effet de la mer démontée, ne se brise. J’essaie de maintenir le cap même si l’horizon est invisible.

Soudain, la porte de la cabine, sous l’effet du vent, s’ouvre. Les rafales, aussitôt, me fouettent, m’attaquent, me submergent, l’eau déferle sur moi, le vacarme m’assourdit. Je ne peux rien faire. Les éléments s’acharnent. Le bois du navire craque de toutes parts. Je suis un marin expérimenté mais l’ inquiétude me gagne. Un morceau du mât s’écrase sur la passerelle et vient se briser à quelques pas de moi. Je sors.

Je dois rejoindre la cale et me mettre à l’abri ! La pluie me bat, les cordages pendent et me lacèrent. C’est une menace permanente ! J’ouvre péniblement la trappe qui mène à la cale. Je descends les marches. Je ne vois rien car l’endroit est très sombre. Puis, c’est une épouvante indescriptible qui m’envahit ! Un trou béant s’est formé à tribord et la mer envahit l’espace immédiatement !

Présent + première personne « je »

Phrases exclamatives Utilisation du mot « crainte »

« invisible » : adjectif avec préfixe privatif

Narrateur en position de COD

Phrase négative

Utilisation du mot « inquiétude »

Narrateur en position de COD du verbeUtilisation du mot « menace »

Phrase négative

Utilisation du mot « épouvante »« indescriptible » : adjectif avec préfixe privatif

Séance 4A. Le retour des cauchemars1- « Comme je le fais maintenant chaque soir, j’avais fermé ma porte à clé » (l. 2-3) est une

phrase qui montre que le narrateur a pris l’habitude d’avoir peur et d’agir en conséquence.

2- a) Les phrases sont déclaratives.

b) Le narrateur ne traduit pas son émotion par le biais de la ponctuation comme dans l’extrait de la séance 3 où l’on trouvait des points de suspension, des tirets, des phrases exclamatives.

3- a) Ce qui le gêne le plus est le fait de souffrir et de ne pas comprendre pourquoi. Il ne parvient toujours pas à s’expliquer l’origine de son état et la violence de ce qu’il endure.

[Ce qui est terrible avec ce cauchemar, c’est l’incompréhension : le narrateur ne comprend pas d’où vient cette souffrance qu’il éprouve chaque soir en dormant. Il se compare à un homme assassiné dans son sommeil qui se réveillerait sur le point de mourir, sans avoir compris ce qui lui était arrivé.]

b) L’adverbe « voilà » exprime un constat dénué d’émotion. Le narrateur semble désormais adopter, face à ses cauchemars, une attitude faite de résignation douloureuse et d’accablement.

4- Le narrateur parvient désormais à se dominer comme le prouve la phrase de la lignes 9-10.

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— © Cned, Français 4e22

cc Séquence 2

B. Le surgissement du fantastique 1- Le phénomène inexplicable apparaît à la ligne 11 : « Elle était vide ! » (l. 11).

2- Le phénomène incompréhensible réside dans le fait que le narrateur se réveille, veut boire et se rend compte que la carafe est vide alors qu’il n’a aucun souvenir d’avoir bu.

3- a) Les phrases sont exclamatives.

b) Les connecteurs temporels qui organisent le passage sont « d’abord » (l. 12) et « puis » (l. 12). Ils organisent les étapes d’une lutte entre l’émotion et la raison.

c) Lorsqu’il s’assoit une première fois, le narrateur est dominé par une émotion terrible.

d) Mais lorsqu’il se rassoit à nouveau, il est dominé par l’étonnement, la peur. Les actions semblent se succéder d’elles-mêmes. On a l’impression que le personnage agit mécaniquement. Dans sa panique, il n’est plus maître de lui-même, il est dominé par l’émotion. Lorsqu’il se lève, en revanche, c’est pour essayer de comprendre.

C. La recherche de l’explication1- a) « Ai-je perdu la raison ? » (l. 1) est la phrase interrogative qui ouvre le texte.

Le narrateur commence à croire qu’il devient fou. La vision de la carafe bien réelle et inexplicablement vide est plus lourde de conséquences que les visions cauchemardesques qui l’agitaient pendant son sommeil.

Le narrateur se trouve dans une situation terrible. Il est face à un évènement surnaturel qu’il ne comprend pas. Il sait qu’il est « sain d’esprit, bien éveillé, plein de raison » (l. 22-23), mais il se met à douter de lui-même.

b) L’angoisse abominable du narrateur se traduit par des phrases courtes, une succession de questions, un rythme rapide, des répétitions.

2- L’explication qu’il donne est qu’il doit être somnambule. Il y a alors pour lui deux possibilités : soit il doit reconnaître que deux êtres vivent en lui, soit il doit admettre qu’il est possédé par un être autre que lui-même auquel il obéit pendant son sommeil.

3- a) Les deux adjectifs utilisés pour décrire l’être sont « « inconnaissable » et « invisible » (l. 19).

b) Ce double qui menace le narrateur est désigné à deux reprises par le pronom indéfini « on » (l. 8 et l. 16). L’emploi de ce pronom indéfini ajoute au trouble du narrateur qui est incapable de distinguer ou d’identifier ce double qui demeure effectivement indéfini.

4- a) Les deux formes du verbe « comprendre » sont « comprendra » (l. 18 et l. 19) dans le texte. Ce verbe est employé dans une phrase interrogative.

b) Ces phrases renvoient à l’impuissance du narrateur.

c) Il a peur de quelque chose qu’il ne comprend pas et qu’il ne voit pas. La peur vient du fait qu’il ne comprend pas ce qui se passe. Les seules explications qu’il trouve mettent en cause sa santé mentale, ce qui l’affole encore plus.

D. Les homophones « on »/« on n’ »1- a) On assassine ð On n’assassine pas.

On avait bu cette eau ð On n’avait pas bu cette eau.

b) La prononciation du début de ces quatre phrases est rigoureusement identique.

c) Le « n’ » de la négation, placé devant un son voyelle, n’apparaît pas clairement dans la prononciation.

d) Le « n’ » est indispensable à l’écrit pour exprimer la négation avec « pas », « plus », « guère », etc. Les termes de la négation sont doubles.

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© Cned, Français 4e — 23

ccSéquence 2

2- Entraîne-toi !

On c recevait toute la famille pour l’anniversaire de mon frère. On n’aime guère rester longtemps à table quand on c est enfant. Pourtant on c venait juste d’attaquer l’entrée et on c pouvait penser qu’on c resterait assis encore deux bonnes heures. On n’avait plus très faim. On c avait beaucoup grignoté lors de l’apéritif. Et voilà qu’on c apportait une terrine monumentale. Ah !, on n’était pas sorti de l’auberge ! On c allait encore attendre longtemps le dessert !

E. Expression écrite

Proposition de corrigé Commentaires

Je suis seul dans cette vieille maison abandonnée. Quelle idée d’avoir bêtement crevé un pneu en pleine tempête dans cet endroit inquiétant ! J’entends du bruit dans la pièce voisine. On m’observe. Je le sens ! On m’attend de l’autre côté de la cloison ! On me guette ! On veut me faire peur ! J’entends l’être invisible gratter le plancher. On marche de l’autre côté de la cloison ! Je ne sais pas si cette chose approche ou s’éloigne. Vient-elle à moi ? On veut me tuer ! Peut-être ? Mais on n’arrivera pas à me faire fuir ainsi ! Je vois les éclairs zébrer le ciel. On continue à marcher à côté. Je perçois comme un tintement. On marche donc avec des chaînes ? Un fantôme ? Je suis venu à l’improviste. On n’aime pas être dérangé quand on hante une maison, certainement. La porte grince. Je vais mourir ! Mon angoisse est abominable ! Un nouvel éclair ! La porte s’entrouvre ! Je suis paralysé ! « Miaou »… Ce n’est qu’un chat avec le grelot de son collier !

Mon texte commence bien par les phrases imposées par l’énoncé qui m’invitent à écrire au présent en utilisant le pronom « je ».

Plusieurs phrases ont le pronom « on » pour sujet du verbe principal.Plusieurs phrases exclamatives et interrogatives pour montrer l’angoisse et le doute du narrateur.

Vigilance sur l’orthographe du « on n’ » dans les phrases négatives.

Vocabulaire de la peur et utilisation d’un mot construit avec un préfixe privatif.

Séance 5

A. Faisons le point1-

Le trouble du narrateur ð À quel moment survient-il ? À quelle occasion ?

Séance 3 La nuit Lors d’un cauchemar

Séance 4 La nuit Après un cauchemar

Séance 5 : l’extrait que tu viens de lire

Le jour Lors d’une promenade

2- L’angoisse croît encore. Le trouble du narrateur le gagne même dans la journée !

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cc Séquence 2

B. Lire un extrait qui propose les caractéristiques essentielles d’un texte fantastique

1- a) La scène se déroule dans le jardin de la propriété du narrateur.

b) Ce lieu est présenté de manière méliorative.

c) On évoque le « soleil » (l. 4), des rosiers qui commencent « à fleurir » (l. 5), des fleurs « magnifiques » (l. 7).

d) L’impression suscitée chez le lecteur est positive. Cet extrait rappelle l’ambiance sereine qui se dégageait dès l’incipit (voir la séance 1).

2- a) Le narrateur contemple un rosier qui arbore trois belles fleurs. Il voit l’une de ces fleurs bouger. Se croyant victime d’une hallucination, il doit se rendre à l’évidence : la fleur a bel et bien disparu.

b) Le temps est le passé simple.

c) Auparavant, l’imparfait de l’indicatif domine.

d) Ce changement de temps instaure une rupture, une accélération des événements.

3- a) Le sentiment de peur est très présent.

b) L’adjectif qui pourrait résumer l’état d’esprit du narrateur est « fou » (l. 1).

4- a) Le sens le plus sollicité est la vue.

b) Les deux adjectifs qui qualifient l’être mystérieux sont « invisible » (l. 20) et « imperceptible » (l. 21).

c) Ces deux adjectifs sont construits avec un préfixe privatif.

d) Le trouble du narrateur vient du fait qu’il voit des événements qu’il ne peut expliquer parce que, précisément, l’être qui en est à l’origine est « invisible ».

5- Le début du texte présente au lecteur un environnement calme. C’est dans cet univers réel qu’intervient un événement inattendu. Le narrateur sollicite particulièrement sa perception visuelle. Il est très troublé, puisque, justement, l’être qu’il soupçonne d’être à côté de lui est « invisible » et « imperceptible ». C’est finalement un sentiment de peur qui le gagne de plus en plus. Il est peut-être devenu « fou » !

C. Le doute comme moteur du fantastique1- a) Le mot utilisé est « hallucination(s) » (l. 14 et l. 15).

b) Dans un premier temps, le narrateur ne doute pas : il tente d’expliquer.

c) L’expression « un homme raisonnable et sérieux » (l. 14) désigne justement le narrateur.

d) Ces deux adjectifs insistent sur la lucidité et la bonne santé mentale du narrateur.

2- a) La conjonction de coordination qui vient perturber le raisonnement du narrateur est « mais » (l. 15).

b) Cette conjonction est utilisée dans une phrase interrogative.

c) Cela suggère que, désormais, le doute s’est installé chez le narrateur.

d) Au début du texte, le rosier possède trois fleurs. À la fin de l’extrait, le rosier a trois tiges mais seulement deux fleurs. La troisième a disparu.

3- a) Cet événement n’est pas rationnel.

b) Il est impossible d’expliquer ce phénomène de manière logique.

c) Le narrateur décide qu’un être invisible vit avec lui.

d) Cette explication n’est pas satisfaisante car elle échappe au sens logique.

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ccSéquence 2

D. Expression écriteProposition de corrigé Commentaires

Je suis seul dans cette vieille maison abandonnée. Quelle idée d’avoir bêtement crevé un pneu en pleine tempête dans cet endroit inquiétant ! J’entends du bruit dans la pièce voisine. On m’observe. Je le sens ! On m’attend de l’autre côté de la cloison ! On me guette ! On veut me faire peur ! J’entends l’être invisible gratter le plancher. On marche de l’autre côté de la cloison ! Je ne sais pas si cette chose approche ou s’éloigne. Vient-elle à moi ? On veut me tuer ! Peut-être ? Mais on n’arrivera pas à me faire fuir ainsi ! Je vois les éclairs zébrer le ciel. On continue à marcher à côté. Je perçois comme un tintement. On marche donc avec des chaînes ? Un fantôme ? Non, ce n’est pas possible ! Les fantômes, on ne les trouve que dans les livres ou dans les films ! À moins que ? Peut-être ? Je l’entends, pourtant, ce bruit ! Mon imagination me joue-t-elle des tours ?

Je suis venu à l’improviste. On n’aime pas être dérangé quand on hante une maison, certainement. La porte grince. Je vais mourir ! Mon angoisse est abominable ! Un nouvel éclair ! La porte s’entrouvre !

Je suis paralysé !

« Miaou »… Ce n’était qu’un chat avec le grelot de son collier !

Je suis paralysé ! Presque translucide, une silhouette humaine avance. Elle semble glisser sur le sol. Des chaînes pendent à son cou. Son visage est difforme. Je reconnais malgré tout les traits que j’ai vus dans le tableau qui orne l’entrée de la demeure. Je suis en présence d’un fantôme ! C’est impossible ! Pourtant, il me fait face et mon sang se fige !

Première étape. Je reprends mon texte rédigé lors de la séance 4.

J’y ajoute quelques éléments pour insister sur le doute qui s’empare du narrateur.

Première fin possible : tout s’explique ! L’événement est étrange.

Seconde fin possible : l’événement reste inexpliqué. Il s’agit d’un fantôme. On est dans le surnaturel.

Séance 6

A. Un bref moment de répit1- a) Le narrateur est enthousiaste, rassuré.

b) Le narrateur est dans cet état car il entrevoit enfin le moyen d’expliquer le mal qui le hante.

c) Les procédés qui traduisent l’agitation du narrateur sont les répétitions « je me rappelle » (l. 15) et les phrases exclamatives.

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— © Cned, Français 4e26

cc Séquence 2

2- a) Ces mots sont des interjections.

b) Elles rendent clairement compte du désarroi du narrateur.

B. Un début d’explication1- a) La source d’information est la Revue du Monde scientifique.

b) Le titre suggère que c’est une publication sérieuse : l’adjectif « scientifique » insiste sur cet aspect.

2- Les guillemets délimitent l’article de la revue dans le texte (l. 2 et l. 14).

3- a)

L’épidémie Le mal du narrateur

De quel pays l’épidémie se propage-t-elle ?

Le foyer de l’épidémie est le Brésil.

Le bateau de l’incipit battait pavillon brésilien.

De quel pays est originaire le bateau que le narrateur observe dans l’incipit ? N texte de la séance 1

Quels sont les signes de la présence d’un être mystérieux ?

Cet être boit de l’eau et du lait.

Le narrateur se rend compte que l’être boit son eau.

Par quels signes le narrateur a-t-il eu la certitude qu’un double vit avec lui ? N texte de la séance 4 (l. 10-20)

Dans le texte, relève, dans leur ordre d’apparition (l. 1-8), les quatre adjectifs qui caractérisent les habitants de San-Paulo ?

« éperdus » (l. 5) « éperdu » (l. 12, séance 4)

Retrouve le même adjectif. N texte de la séance 4 (l. 10-20)

« poursuivis » (l. 6)

« possédés » (l. 6) « fou » (l. 1, séance 5)

Retrouve un adjectif synonyme. N texte de la séance 5 (l. 1-3)

« gouvernés » (l. 6) « qui obéit » (l. 20, séance 4)

Retrouve un verbe conjugué qui exprime la même idée. N texte de la séance 4 (l. 11-20)

b) Les signes entre l’épidémie brésilienne et ceux dont souffre le narrateur sont d’une ressemblance flagrante.

c) Le narrateur pense que le beau trois-mâts brésilien qui remontait la Seine le 8 mai dernier est à l’origine de ses problèmes.

C. Le Horla1- C’est un être tout-puissant, dans la lignée des créatures fantastiques imaginées depuis la

nuit des temps.

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ccSéquence 2

2- a) Le verbe conjugué au présent de l’impératif est « répéter » (l. 26).

b) Le narrateur parle au Horla.

c) Le narrateur est probablement en train de devenir fou.

3- a) Les mots qui renvoient au réseau lexical de la peur sont : « redoutaient » (l. 20), « exorcisaient » (l. 21), « inquiets » (l. 21), « monstrueuses » (l. 23).

b) C’est la créature mystérieuse qui est à l’origine de cette peur.

c) La créature est désignée par le nom « Être » à la ligne 17.

d) À la fin du texte, il est nommé « Horla » : le titre de l’œuvre s’explique enfin.

4- a) Le signe de ponctuation qui domine est les points de suspension.

b) Les propos du narrateur sont hachés, interrompus et traduisent ainsi son angoisse.

c) Le narrateur a peur : il est possédé. Surtout, les points de suspension indiquent des pauses car le narrateur écoute le Horla qui lui parle.

5-

Vrai Faux

Le narrateur trouve des informations dans une revue scientifique. X

Il découvre que le Horla est un être sympathique et bienveillant. X

Le narrateur trouve un certain réconfort dans ces informations. X

Les informations sont très rassurantes. X

Le narrateur veut se rendre au Brésil. X

La panique gagne peu à peu le narrateur. X

Le narrateur semble finalement complètement possédé. X

D. Dictée

Texte de la dictée Remarques

Figurez-vous un homme qui dort, qu’on assassine, et qui se réveille, avec un couteau dans le poumon, et qui râle couvert de sang, et qui ne peut plus respirer, et qui va mourir, et qui ne comprend pas – voilà. Ayant enfin reconquis ma raison, j’eus soif de nouveau ; j’allumai une bougie et j’allai vers la table où était posée ma carafe. Je la soulevai en la penchant sur mon verre ; rien ne coula. – Elle était vide ! Elle était vide complètement ! D’abord, je n’y compris rien ; puis, tout à coup, je ressentis une émotion si terrible, que je dus m’asseoir, ou plutôt, que je tombai sur une chaise ! puis, je me redressai d’un saut pour regarder autour de moi ! puis je me rassis, éperdu d’étonnement et de peur, devant le cristal transparent ! Je le contemplais avec des yeux fixes, cherchant à deviner. Mes mains tremblaient ! On avait donc bu cette eau ? Qui ?

•« qu’on assassine » : attention, il s’agit d’appliquer la règle de la séance 4 pour distinguer « on » et « on n’ ».

•« reconquis » : participe passé qui se termine en –s (au féminin, reconquise).

•Les verbes sont essentiellement conjugués au passé simple : à la première personne du premier groupe, pas de –s, sinon cela devient de l’imparfait !

•« on avait » : on retrouve les homophones « on »/« on n’ ».

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— © Cned, Français 4e28

cc Séquence 2

Séance 7

A. Pour commencer1- L’impression générale est une impression de chaos : le feu rappelle l’enfer.

2- a)1

5

10

15

20

25

30

Je regardais ma maison, et j’attendais. Comme ce fut long ! Je croyais déjà que le feu s’était éteint tout seul, ou qu’il l’avait éteint, Lui, quand une des fenêtres d’en bas creva sous la poussée de l’incendie, et une flamme, une grande flamme rouge et jaune, longue, molle, caressante, monta le long du mur blanc et le baisa jusqu’au toit. Une lueur courut dans les arbres, dans les branches, dans les feuilles, et un frisson, un frisson de peur aussi. Les oiseaux se réveillaient ; un chien se mit à hurler ; il me sembla que le jour se levait ! Deux autres fenêtres éclatèrent aussitôt, et je vis que tout le bas de ma demeure n’était plus qu’un effrayant brasier. Mais un cri, un cri horrible, suraigu, déchirant, un cri de femme passa dans la nuit, et deux mansardes s’ouvrirent ! J’avais oublié mes domestiques ! Je vis leurs faces affolées, et leurs bras qui s’agitaient !...

Alors, éperdu d’horreur, je me mis à courir vers le village en hurlant : « Au secours ! au secours ! au feu ! au feu ! » Je rencontrai des gens qui s’en venaient déjà et je retournai avec eux, pour voir.

La maison, maintenant, n’était plus qu’un bûcher horrible et magnifique, un bûcher monstrueux, éclairant toute la terre, un bûcher où brûlaient des hommes, et où il brûlait aussi, Lui, Lui, mon prisonnier, l’Être nouveau, le nouveau maître, le Horla ! Soudain le toit tout entier s’engloutit entre les murs et un volcan de flammes jaillit jusqu’au ciel. Par toutes les fenêtres ouvertes sur la fournaise, je voyais la cuve de feu, et je pensais qu’il était là, dans ce four, mort...

– Mort ? Peut-être ?... Son corps ? son corps que le jour traversait n’était-il pas indestructible par les moyens qui tuent les nôtres ?

S’il n’était pas mort ?... seul peut-être le temps a prise sur l’Être Invisible et Redoutable. Pourquoi ce corps transparent, ce corps inconnaissable, ce corps d’Esprit, s’il devait craindre, lui aussi, les maux, les blessures, les infirmités, la destruction prématurée ?

La destruction prématurée ? toute l’épouvante humaine vient d’elle ! Après l’homme, le Horla.

– Après celui qui peut mourir tous les jours, à toutes les heures, à toutes les minutes, par tous les accidents, est venu celui qui ne doit mourir qu’à son jour, à son heure, à sa minute, parce qu’il a touché la limite de son existence !

Non... non... sans aucun doute, sans aucun doute... il n’est pas mort... Alors... alors... il va donc falloir que je me tue, moi !...

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le Horla, Maupassant (1887).

Je rappelle les caractéristiques d’un récit fantastique

J’illustre mon propos en repérant des éléments concrets dans le texte

Dans la séance 2, j’ai vu qu’un récit fantastique est souvent rédigé à la première personne et peut prendre la forme d’un journal intime.

Dès la première ligne, j’encadre un pronom personnel et un déterminant possessif. ð voir dans le texte ci-dessus.

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© Cned, Français 4e — 29

ccSéquence 2

Dans la séance 3, j’ai vu que le narrateur est souvent sous l’emprise d’une angoisse/peur incontrôlable.

Dans le premier paragraphe, je surligne une phrase exclamative. ð voir dans le texte au-dessus.

Je souligne cinq mots du champ lexical de la peur. ð voir dans le texte ci-dessus.

Dans la séance 3, j’ai vu que le narrateur ne dirige pas l’action : il est passif.

Il n’y a pas de phrases dans lesquelles le narrateur est en position de COD. Le narrateur est donc moteur des actions : pourquoi ce choix ?

Si le narrateur est acteur, il n’agit que par désespoir et cela montre sa faiblesse. Il agit mais, finalement, il subit les événements qu’il ne parvient pas à contrôler.

Dans les séances 4 et 5, j’ai vu que le narrateur s’interroge en permanence car il est confronté à un doute.

Je surligne en jaune trois phrases interrogatives. ð voir dans le texte ci-dessus.

Dans le dernier paragraphe, je relève le nom employé à deux reprises : « doute ».

b) Ce texte est conforme aux attentes d’un récit fantastique : les principales caractéristiques sont clairement marquées dans cet extrait.

B. La fin du récit fantastique1- a) Le narrateur met le feu à sa demeure car il certain d’avoir réussi à y enfermer le Horla :

il veut donc le détruire par les flammes.

b) C’est un acte complètement irraisonné.

2- Le narrateur met directement en danger ses domestiques et, éventuellement, les personnes qui se rendent sur place.

3- Le narrateur, à la fin du texte, a la conviction que le Horla n’est pas mort et il envisage alors de se tuer lui-même.

4- Le lecteur ne sait pas précisément si le narrateur a mis cette intention à exécution.

5- Néanmoins, le fait que le journal intime s’achève à ce moment suggère que le narrateur s’est effectivement tué.

6- Compare l’explicit et l’incipit :a)

Dans l’incipit Dans l’explicit

Où se déroule l’action ? Dans la propriété du narrateur. Dans la propriété du narrateur.

À quel moment se déroule l’action ?

Le jour. La nuit.

Quelle est l’ambiance ? Sereine, calme. Infernale, angoissante.

Quel est l’état d’esprit du narrateur ?

Paisible. Éperdu.

b) La fin se déroule au même endroit que le début : c’est une structure en miroir qui met l’accent sur le changement d’atmosphère. L’histoire a progressivement basculé dans le registre fantastique.

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— © Cned, Français 4e30

cc Séquence 2

Séance 8

Je connais… Je suis capable de…Les caractéristiques du récit fantastique :Le récit fantastique est souvent écrit à la première personne. Il peut d’ailleurs prendre la forme d’un journal intime.

L’emploi du pronom « je » permet aussi au lecteur de s’identifier pleinement au narrateur (je = narrateur = lecteur).

Utiliser ces éléments comme dans l’exercice d’écriture de la séance 2.

Le fantastique, c’est le moment où, dans l’univers quotidien/réel du narrateur, un événement inattendu fait irruption.

Si cet événement est inexplicable, on dira qu’il est surnaturel.

Mais si on parvient à l’expliquer, on dira qu’il est étrange.

Utiliser ces éléments comme dans l’ensemble des exercices d’écriture de la séance 5.

Le narrateur est souvent passif. Il subit l’action et est souvent COD des verbes. Les mots qui le caractérisent sont souvent construits avec un préfixe privatif.

Très souvent dans le récit, le narrateur se pose des questions : il doute. On trouve alors des phrases interrogatives.

Lorsque le narrateur est possédé par une force inconnue, cet élément étranger peut être désigné par le pronom indéfini « on ».

Distinguer les homophones on/on n’.

Dans les exemples qui suivent, ajoute la forme qui convient :

On a faim !

On n’a plus faim !

On en aura toujours plus.

On n’en peut plus !

Utiliser ces éléments comme dans l’exercice d’écriture de la séance 4.

L’angoisse est très présente dans le récit fantastique :

Le champ lexical de la peur est très utilisé.

La peur du narrateur s’exprime par des phrases exclamatives ou par des interjections (« Ah ! », « Mon Dieu ! »).

Utiliser ces éléments comme dans l’exercice d’écriture de la séance 3.

Les caractéristiques de la fin du récit fantastique :

L’explicit est la fin du récit. Ce passage permet souvent d’apporter une résolution définitive à l’œuvre.

Dans le récit fantastique, le lecteur doute toujours entre plusieurs interprétations. Il reste dans l’incertitude.

Utiliser ces éléments comme dans l’exercice d’écriture de la séance 5.

Rédiger un texte fantastique qui reprend l’essentiel des éléments nécessaires (= les éléments que tu as trouvés dans la colonne de gauche).

Lire un texte fantastique en utilisant un ton adapté comme dans l’exercice oral de la séance 7.

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© Cned, Français 4e — 31

ccSéquence 3

SÉQUENCE 3Séance 1

A - Comprendre le texte1- a) Le thème principal du premier paragraphe est l’art impressionniste et ses caractéristiques.

b) Le second paragraphe du texte est consacré à la description d’un tableau.

2- a) L’auteur parle du peintre Édouard Manet.

b) Le tableau présenté par l’auteur s’appelle Dans la serre.

3- a) Oui, l’auteur aime le tableau qu’il décrit.

b) Dans le second paragraphe, les trois mots ou expressions qui permettent de répondre sont :

– « qui est superbe d’exécution » (l. 13)

– « merveilleusement » (l. 17)

– « une œuvre moderne très attirante » (l. 17-18)

– On peut souligner également l’adjectif qualificatif « belle » (l. 16).

B - Observer les différents aspects de l’analyse du tableau1- Dans le second paragraphe, on peut relever les mots ou expressions se rapportant aux

éléments suivants :a) les personnages et leur position : « une femme assise sur un banc vert » (l. 10), « un

monsieur penché sur le dessus de ce banc » (l. 10-11), « la femme, un peu engoncée et rêvante, vêtue d’une robe » (l. 12).

b) le décor : « un banc vert » (l. 10), « de tous côtés, des grandes plantes, et à gauche des fleurs rouges » (l. 11).

c) les couleurs : « (banc) vert » (l. 10), « (fleurs) rouges » (l. 11), « (enveloppe) verte » (l. 17).

d) la lumière : « des coups de lumière » (l. 14).e) la technique (ou la manière) employée par le peintre : « (faite) à grands coups »

(l. 12-13), « (superbe) d’exécution » (l. 13) « (mains enlevées) en quelques traits » (l. 15).

2- L’expression qui résume le jugement général que l’écrivain porte sur ce tableau est : « c’est là une œuvre moderne très attirante » (l. 18-19).

C - Comprendre les caractéristiques de l’impressionnisme1-

Premier paragraphe Deuxième paragraphe

Analyse profonde des tempéraments

Vision juste de la couleur

Rendre tel effet de lumière

La recherche du plein air

La vie en mouvement

Le procédé des larges touches

• Des coups de lumière

• L’air circule

• Une robe faite à grands coups

• Elle flirte et vit

• Des fleurs rouges / enveloppe verte

• La femme engoncée et rêvante

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— © Cned, Français 4e32

cc Séquence 3

2-

Impression, soleil levant La Naissance de Vénus

Variations de lumière naturelle Source de lumière artificielleContours flous Dessin et contours netsJuxtaposition fragmentée des couleurs Grands aplats de couleurScène d’extérieur Sujet mythologique

D - Associer texte et image– No 1 : « des grandes plantes » (l. 11)– No 2 : « des coups de lumière se jouant sur le front » (l. 14)– No 3 : « mains enlevées en quelques traits et tenant un cigare » (l. 15)– No 4 : « une robe qui semble faite à grands coups » (l. 12-13)– No 5 : « à gauche des fleurs rouges » (l. 11)

E - Les adverbes en « –ment »1- a) « L’air circule, les figures se détachent merveilleusement de cette enveloppe verte qui les

entoure. »

b) Ce mot appartient à la classe grammaticale des adverbes.

2- a) Merveilleusement. Ce mot est construit sur l’adjectif qualificatif « merveilleuse ».

b) tempérament – étonnamment – mouvement – vraiment – simplement

3- curieuse curieusement

ardents ardemment

superbe superbement

profonde profondément

juste justement

larges largement

Séance 2

A - L’écrivain au service du peintre1- a) « Il paraît que je suis le premier à louer sans restriction M. Manet » (l. 1).

b) « J’ai tâché de rendre à M. Manet la place qui lui appartient, une des premières » (l. 19).

c) Dans le dernier paragraphe, le nom qui désigne le rôle de l’écrivain dans sa défense de M. Manet est « panégyriste » (l. 20).

2- a)

Toiles de M. Manet Toiles des autres artistes

« chercher les tons justes » « ces peintures de boudoir »

« peinture solide et forte » « ces images colorées »

« la vérité et la puissance » « celles qui sourient bêtement »

« un monde vivant » « ces misérables toiles »

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© Cned, Français 4e — 33

ccSéquence 3

b) L’expression du texte qui montre que l’écrivain ne retrouve pas cette impression de vie dans les toiles des autres peintres est : « ces misérables toiles où je ne trouve rien de vivant » (l. 2-3).

3- a) Dans cet article, l’écrivain est désigné par le pronom personnel je, et M. Manet par le pronom personnel il.

b) La phrase dans laquelle l’écrivain et le peintre sont désignés ensemble par un seul pronom personnel est : « Un jour, nous serons vengés tous deux » (l. 20-21).

c) L’écrivain emploie le pronom personnel nous pour montrer la proximité entre les deux artistes (Manet et lui) qui sont tous deux des « tempéraments » et la solidarité entre les deux hommes : les critiques ont ri de Manet, comme ils ont ri de Zola.

B - Guider le goût du public1- « Vous savez quel effet produisent les toiles de M. Manet au Salon. »

a) Le verbe savez est conjugué à la deuxième personne du pluriel.

b) Le pronom vous désigne les lecteurs de l’article.

2- a) Dans l’ensemble du texte, les verbes conjugués à cette personne sont les suivants : « regardez » (l. 14), « regardez » (l. 14), « étudiez » (l. 15), « regardez » (l. 16), « verrez » (l. 16), « regardez » (l. 17), « éclatez » (l. 18), « entendez » (l. 22).

b) Parmi les verbes relevés, « regardez » est répété plusieurs fois. Il est conjugué au mode impératif.

c) La répétition du verbe « regardez » nous montre que Zola cherche à guider le regard du public, à faire son éducation artistique en attirant son attention sur les aspects qui lui semblent importants.

C - La forme impersonnelle du verbe1- a) Dans l’expression « il ne recule pas devant les brusqueries de la nature », c’est le peintre

É. Manet qui est désigné par le pronom personnel il.

b) Dans la phrase : « Il paraît que je suis le premier à louer sans restriction M. Manet », le pronom personnel il ne désigne personne et ne reprend aucun nom du texte.

2- Les trois autres verbes du texte qui sont employés à la forme impersonnelle sont :

– « (il) arrive » (l. 9)

– « (il y) a » (l. 21)

– « (il) est (impossible) » (l. 22)

D - Expression écriteRécapitulatif des consignes Fait

Tu as remplacé les verbes soulignés par des synonymes.

Tu as respecté le mode, le temps et la personne auxquels les verbes sont conjugués.

Tu as recopié le paragraphe sans faute d’orthographe.

N’observez plus les tableaux voisins. Observez les personnes vivantes qui sont dans la salle. Examinez les oppositions de leurs corps sur le parquet et sur les murs. Puis observez les toiles de M. Manet : vous constaterez que là sont la vérité et la puissance. Observez maintenant les autres toiles, celles qui sourient bêtement autour de vous : vous pouffez de rire, n’est-ce pas ?

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— © Cned, Français 4e34

cc Séquence 3

Séance 3

A - L’écrivain, modèle du peintre1- a)

L’écrivain Le peintre

« l’engourdissement » « l’œil clair »

« la fatigue du regard » « le visage tendu »

« demi-sommeil de la pose » « tout à son œuvre »

b) Pendant les séances de pose, l’écrivain est plongé dans un « demi-sommeil », ses membres sont engourdis, et ses yeux fatigués. Le peintre est, au contraire, attentif et très concentré.

2- a) Parmi les objets représentés dans le tableau de Manet, ceux qui appartiennent à l’univers de l’écrivain sont la plume, l’encrier, les livres et les brochures.

b) Dans le second paragraphe du texte, l’expression par laquelle Zola se désigne sous le regard du peintre est : « il me copiait comme il aurait copié une bête humaine quelconque » (l. 6-7).

c) Cette expression montre que le peintre oublie la personne qu’il a en face de lui.Ce n’est plus l’écrivain Zola mais un échantillon de la nature qu’il s’agit de copier le plus fidèlement possible.

3- a) Dans les dernières lignes de son article, Zola attire l’attention du lecteur sur « la main (placée sur le genou) » (l. 31).

b) Zola insiste autant sur cet élément, d’abord parce que la main est parfaitement réussie, ensuite parce qu’elle est l’outil de travail à la fois de l’écrivain et du peintre.

B - Le naturalisme* en peinture1- a) « Je défie tout autre portraitiste de mettre une figure dans un intérieur, avec une égale

énergie, sans que les natures mortes environnantes nuisent à la tête. »

Le décor Le personnage

Un intérieur Une figure

Les natures mortes environnantes La tête

b) Le jugement par lequel l’écrivain exprime la réussite technique de Manet est : « ce portrait est un ensemble de difficultés vaincues » (l. 25).

2- a) Dans le deuxième paragraphe, Zola emploie le verbe « copier » (l. 6) pour désigner la manière dont Manet le peignait.

b) Il s’agit d’un « mauvais » conseil car Manet ne sait pas inventer. Il ne peut travailler qu’en copiant son modèle avec exactitude.

d) Les deux qualités nécessaires, selon Manet, pour réussir une toile sont « l’interprétation exacte » (l. 14) et « l’analyse fidèle » (l. 14-15).

3- a) Le mot « naturaliste » est construit sur le mot « nature » (l. 12).

b) Zola qualifie Manet de peintre naturaliste parce que celui-ci privilégie l’observation précise et fidèle de la nature à l’invention. Manet ne peut créer qu’en copiant la réalité avec la plus grande exactitude.

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© Cned, Français 4e — 35

ccSéquence 3

C - Le dialogue entre littérature et peinture 1- a) Sur le tableau de Manet, Zola est en train de lire, il consulte un ouvrage.

b) Dans le tableau de Manet, certains objets font référence à l’univers de la peinture : la toile et les estampes sur le mur, le paravent japonais sur la gauche, derrière l’écrivain.

c) Dans les deux derniers paragraphes du texte de Zola, les deux expressions qui désignent ces objets sont : « les cadres » (l. 25) et « le charmant paravent japonais » (l. 26).

2- La toile que Manet a représentée sur son tableau s’appelle Olympia et date de 1863.

3- b) 1 : « seule, à gauche, une allée sombre s’enfonçait » (l. 4-5)2 : « au fond […] une brune […] adorable(s) note(s) de chair » (l. 8-10)3 : « une femme nue […] elle souriait » (l. 6-7)4 : « sa main gauche, sur laquelle il s’appuyait, dans l’herbe » (l. 12-13).

Séance 4

A - Comprendre le texte1- a) Le thème essentiel du premier extrait est désigné par le mot « tissus » (l. 3).

b) Le thème essentiel du second extrait est désigné par le mot « ombrelles » (l. 1).

2- a) Les verbes de ces deux extraits sont conjugués à l’imparfait de l’indicatif.

b) Il s’agit de textes descriptifs.

B - Une écriture impressionniste1- a) Ces textes font principalement appel à la vue.

b) Les couleurs par lesquelles l’auteur développe l’expression « les tons sourds de laine » sont : « les gris fer, les gris jaunes, les gris bleus » (l. 4-5).

c) Les adjectifs de couleur employés par l’auteur pour qualifier les « teintes claires » des ombrelles à trente-neuf sous sont « bleu pâle, blanc crème, rose tendre » (l. 9).

d) Ces couleurs sont séparées par des virgules.

e)

rose •

gris •

blanc •

bleu •

•fer

•pâle

•jaunes

•tendre

•bleus

•crème

f) En exprimant chacune de ces couleurs par deux mots au lieu d’un seul, l’écrivain peut exprimer toutes les nuances de couleur et donner une grande précision à ses descriptions.

2- a) « Et les étiquettes blanches des pièces étaient comme une volée de rares flocons blancs […]. »Cette figure de style se nomme la comparaison.

b) Dans le second extrait, deux autres figures du même type sont :– « arrondies comme des boucliers » (l. 1-2)– « elles semblaient de grandes lanternes vénitiennes » (l. 6-7).

c) Dans le premier extrait, l’image employée pour caractériser les tissus est « c’était une mer montante » (l.3-4).

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— © Cned, Français 4e36

cc Séquence 3

d) Cette figure de style s’appelle une métaphore.

e) Les verbes de mouvement qui ont pour sujet le pronom personnel « elles » sont « couvraient » (l. 2), « descendaient », (l. 4) « filaient » (l. 5).

f) L’impression produite par l’emploi de ces verbes est que les ombrelles semblent vivantes, comme animées d’une vie propre.

3- a) Le thème exprimé par l’emploi de ces mots est celui du feu (ou de la lumière).

b) Dans ces deux extraits, les trois autres termes appartenant au domaine pictural sont « teintes » (l. 4), « tons » (l. 4), « dessinaient » (l. 3).

C - Expression écriteVoici un exemple de description possible pour le tableau de Renoir : Femme à l’ombrelle dans un jardin.

Ce jardin était un océan de couleurs claires. Les tons bleu pastel, vert tendre, rose pâle venaient s’échouer sur la toile comme des vagues successives. Au premier plan, les fleurs mouchetaient de points lumineux les couleurs plus sombres de l’herbe. Tout au fond, les arbres bariolaient l’espace d’un dégradé de vert. Sur cette mer de teintes claires, la robe de la jeune femme formait une tache noire et l’ombrelle qu’elle tenait auréolait sa tête d’un cercle rose.

Séance 5

A - Identifier l’œuvre et son sujet1- a) Ce tableau a été peint par Pierre-Auguste Renoir.

b) La toile porte le titre : Bal du moulin de la Galette.

c) Cette toile a été peinte en 1876.

d) La technique utilisée pour peindre cette œuvre est celle de l’huile sur toile.

e) On peut voir ce tableau au musée d’Orsay, à Paris.

2- a) Ce tableau représente une scène de bal, de danse.

b) Elle se déroule au moulin de la Galette, un restaurant situé sur la Butte Montmartre à Paris.

c) Les personnages du premier plan sont assis et conversent en se désaltérant, les autres dansent.

d) On peut distinguer, au premier plan, des bancs, des chaises et des tables chargées de verres. On remarque également de nombreux lampadaires. Au fond, se trouvent des bâtiments où l’on devine un orchestre.

B - La composition du tableau et ses couleurs1- a) Étudie les différents plans du tableau en leur associant les éléments suivants :

Les plans Les éléments observés

premier plan •

secondplan•

arrière-plan•

•desbâtimentsetl’orchestre

•desdanseurs

•despersonnesassisesquidiscutent

b) Les lignes dominantes de ce tableau sont les lignes verticales.

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© Cned, Français 4e — 37

ccSéquence 3

2- a) Les couleurs dominantes dans ce tableau sont le bleu, le vert et le rose.

b) Parmi ces couleurs, le bleu domine avec toutes ses nuances.

C - Un tableau impressionniste 1- a) La scène représentée est une scène d’extérieur.

b) Les éléments représentés ont des contours flous.

2- a) Pour mettre en valeur ce couple de danseurs, le peintre a utilisé la lumière. Le couple semble être entouré de lumière au sol.

b) Sur ces détails, les taches claires sur les objets représentés correspondent à des reflets de lumière.

c) La présence inégale de ces reflets sur les objets ou sur les personnages peut s’expliquer par le fait que la lumière traverse le feuillage des arbres de manière aléatoire et se répartit donc inégalement.

Séance 6Je connais… Je suis capable de…

Les rapports entre littérature et peinture

Je sais que les écrivains se sont intéressés à la peinture et ont écrit des articles de critique d’art.

Ces articles ont pour but de décrire et d’analyser les œuvres mais aussi de former (guider) le goût du public.

Je sais que dans ces articles les écrivains s’engagent personnellement et expriment un jugement sur les œuvres.

Nommer deux écrivains qui ont écrit sur l’art : Joris-Karl Huysmans

Émile Zola

Citer le nom du peintre que Zola a défendu dans ses articles :

Édouard Manet

La technique d’analyse d’un tableau

Je sais qu’il faut étudier les différents plans et les lignes de force, c’est-à-dire sa composition.

Je sais qu’il faut être attentif à la technique, aux couleurs employées.

Le mouvement impressionniste

Je sais qu’il est né dans la seconde moitié du xixe siècle.

Je sais que l’élément essentiel des tableaux impressionnistes est la lumière et ses reflets.

Je sais que la technique impressionniste consiste à juxtaposer des touches de couleur.

Je sais que les toiles impressionnistes présentent des objets aux contours flous.

Citer au moins trois peintres impressionnistes :ManetRenoirMonet

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— © Cned, Français 4e38

cc Séquence 3

Je connais… Je suis capable de…

La forme impersonnelle du verbe

Je sais qu’un verbe à la forme impersonnelle a pour sujet le pronom il qui ne désigne personne.

Repérer et encadrer dans une phrase un verbe à la forme impersonnelle :

« Il est impossible […] que M. Manet n’ait pas son jour de triomphe et qu’il n’écrase pas les médiocrités timides qui l’entourent. »

Les adverbes de manière

Je sais que la plupart se construisent avec le suffixe : -ment.

Je sais qu’ils sont formés sur l’adjectif qualificatif au féminin.

Repérer et souligner les adverbes de manière : brutalement – mouvement – rapidement – correctement – décollement

Construire des adverbes de manière à partir des adjectifs suivants :propre : proprementclair : clairementprudent : prudemment

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© Cned, Français 4e — 39

ccSéquence 4

SÉQUENCE 4Séance 1

A - L’arrivée à Paris1- a) Les trois personnages sont Pauline (20 ans), Jean (16 ans) et Pépé (5 ans).

b) Ils sont frères et sœur.

c) Ils sont vêtus de noir parce qu’ils portent encore les vêtements du deuil de leur père.

d) Ils viennent de Valognes, dans la Manche, et se rendent chez leur oncle Baudu, qui habite rue de la Michodière à Paris.

2- a) Dans le premier paragraphe, les mots qui décrivent l’état dans lequel se trouvent les personnages en arrivant à Paris sont : « brisés du voyage, effarés et perdus, au milieu du vaste Paris » (l. 3-4).

b) Les personnages vont s’arrêter devant un grand magasin de nouveautés.

c) Les indications permettant de localiser précisément ce bâtiment sont : « à l’encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin » (l. 15-16).

d)

Plan de Paris, Girard (1854), © BnF.

B - Le grand magasin1- a) Le grand magasin se nomme Au Bonheur des Dames.

b) « Le magasin […] bourdonnait à l’intérieur comme une ruche qui s’éveille. » (l. 22-23)Le narrateur choisit cette comparaison pour montrer l’agitation qui règne au sein du magasin, juste avant l’ouverture. Les vendeurs se préparent, les employés vont et viennent, comme les abeilles dans une ruche.

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— © Cned, Français 4e40

cc Séquence 4

2- a) Le magasin Au Vieil Elbeuf appartient à Baudu, l’oncle de Denise.b) Maison : énorme

l’enseigne :deux femmes souriantes

la porte :tout en glace

vitrines :les étalages éclataient en notes vives

Au Bonheur des Dames

Maison : enduite d’un ancien badigeon rouillé

Au Vieil Elbeufles vitrines :profondes, noires, poussiéreuses

la porte :ouverte […] sur les ténèbres humides d’une cave

l’enseigne :les lettres jaunes déteignaient

c) Les deux magasins s’opposent par leurs couleurs : claires pour le Bonheur des Dames, sombres et noires pour le Vieil Elbeuf. Ils s’opposent également par leur taille et leur aspect : le grand magasin est « énorme », ses étalages clairs sont attirants. Le Vieil Elbeuf est plat, la boutique semble « écrasée » et abîmée par le temps. Enfin, l’abondance et la profusion d’articles dans les étalages du Bonheur des Dames s’opposent à la nudité des vitrines du Vieil Elbeuf.

C - La réaction des personnages 1- a) La première réaction des personnages lorsqu’ils découvrent le magasin Au Bonheur des

Dames est la surprise, l’émerveillement.

b) « […] ils suivirent les vitrines, s’arrêtant de nouveau devant chaque étalage. » (l. 50-51)« Mais la dernière vitrine surtout les retint. » (l. 59)« Mais, comme elle entrait dans la rue, Denise fut reprise par une vitrine […]. » (l. 76-77)

c) Personnages Jean Denise Pépé

Réactions - immobile- bouche ouverte- rose de plaisir

- émue- intéressée- absorbée- une admiration

- troublé et ravi- ouvrait des yeux

énormes

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© Cned, Français 4e — 41

ccSéquence 4

d) La phrase qui peut correspondre à cette image est :

« Elle tenait par la main Pépé, et Jean la suivait, tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus, au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons […] » (l. 3-4).

2- a) Les deux magasins sont décrits à travers le regard de Denise.

b) « Denise vit une tartanelle » (l. 45) - « Et jamais elle n’avait vu cela » (l. 78-79) - « ce qui frappa surtout Denise » (l. 123).

c) Denise était vendeuse, chargée des confections, chez Cornaille, à Valognes.

Découvrir le début du roman

Les premières pages d’un roman, appelées aussi incipit, apportent au lecteur les informations essentielles pour comprendre l’histoire :

– Le nom des personnages : Denise, Jean et Pépé.

– Leur situation : Ils viennent retrouver leur oncle Baudu.

– Le lieu où se déroulera l’action : le grand magasin Au Bonheur des Dames.

– Au Bonheur des Dames et Au Vieil Elbeuf sont deux magasins qui s’opposent par leur taille et leur aspect. Le premier symbolise la modernité des grands magasins en plein développement ; le second, les anciennes boutiques du petit commerce.

– Ces deux magasins sont le plus souvent décrits selon le point de vue* de Denise.

je retiens

D - Une écriture naturaliste1- a) La description des articles exposés dans les vitrines est très détaillée.

b) les « malines », les « valenciennes » (les applications de Bruxelles, les points de Venise, rotonde, les sorties-de-bal) (l. 83-84 et 88-89).

2- Ces phrases insistent sur la vieillesse et l’usure de cette boutique.

3- Quelques pages plus loin, voici la présentation de Mme Baudu et de sa fille :

« En quelques phrases brèves, il mettait au courant Mme Baudu et sa fille. La première était une petite femme mangée d’anémie1, toute blanche, les cheveux blancs, les yeux blancs, les lèvres blanches. Geneviève, chez qui s’aggravait encore la dégénérescence de sa mère, avait la débilité2 et la décoloration d’une plante grandie à l’ombre. Pourtant, des cheveux noirs magnifiques, épais et lourds, poussés comme par miracle dans cette chair pauvre, lui donnaient un charme triste. » 1- anémie : faiblesse due à la diminution des globules rouges dans le sang.2- débilité : extrême faiblesse.

a) Dans ce texte une expression soulignée montre que la faiblesse physique de la mère a été transmise à la fille.

b) C’est la métaphore de la plante qui est employée pour caractériser Geneviève (« plante » (l. 4) , « poussés » (l. 5)).

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— © Cned, Français 4e42

cc Séquence 4

Séance 2

A - L’entretien avec le directeur1- a) Denise est convoquée par le directeur parce qu’elle était mal habillée et mal coiffée.

b) La nuit précédente, pour améliorer son image, Denise avait rétréci sa robe, qui était trop grande et avait tenté de mieux se coiffer.

c) Lorsqu’elle se rend chez le directeur, Denise est persuadée qu’il va la renvoyer.

2- a) Mouret traite la jeune femme comme une enfant, avec pitié.

b) La phrase qui pourrait correspondre à l’image est la suivante :

« Il s’était levé, il vint corriger sa coiffure, du même geste familier dont Mme Aurélie avait essayé de le faire la veille » (l. 23-24).

B - Analyser le vocabulaire de la souffrance1- Les souffrances endurées par Denise sont à la fois physiques et morales.

2- « le martyre physique »

a) Voici les mots et expressions qui désignent les souffrances physiques de Denise et que tu devais souligner :

– « Les paquets de vêtements lui cassaient les bras » (l. 54-55)

– « courbaturée, les épaules meurtries » (l. 56)

– « elle avait les pieds enflés » (l. 60)

– « les talons battaient de fièvre, la plante s’était couverte d’ampoules, dont la peau arrachée se collait à ses bas » (l. 61-62)

– « un délabrement du corps entier, les membres et les organes tirés par cette lassitude des jambes » (l. 63-64).

b) FATIGUE(S) = LASSITUDE

À BOUT DE FORCES = ÉPUISÉE

c)

– Liste 1 : fatigues – troubles – maladies

– Liste 2 : courbaturée – meurtries – broyés

– Liste 3 : souffrir – défaillir – succomber

3- a) Voici les mots et expressions qui désignent les différentes façons dont Denise est persécutée par ses collègues :

– « la sourde persécution de ses camarades » (l. 71)

– « des mots blessants, des inventions cruelles, une mise à l’écart » (l. 72-73)

– « ne jamais lui laisser une cliente sérieuse » (l. 79)

– « d’une haine instinctive » (l. 80)

b) Les deux mots qu’emploient les vendeuses pour parler de Denise sont « sabot » et « tête de pioche » (l. 75).

c) La définition de l’adjectif « sourd » qui correspond au texte est la suivante : « qui ne se manifeste pas nettement, qui se fait de manière secrète ».

4- a) Les deux synonymes du mot « courage » sont « bravoure » (l. 50) et « vaillance » (l. 67).

b) Le trait de caractère dont fait preuve Denise est « l’entêtement » (l. 67).

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© Cned, Français 4e — 43

ccSéquence 4

c) Dans le dernier paragraphe, l’expression qui annonce l’évolution des qualités de vendeuse de Denise est « lorsqu’elle se révéla plus tard comme une vendeuse remarquable » (l. 76-77).

C - Expression écriteProposition de correction Consignes

Chaque jour, le mineur redescendait dans ces galeries étroites où il devait extraire le charbon à même la roche, avec une simple pioche. Les conditions de travail dans la mine étaient épuisantes. À la difficulté de la tâche, s’ajoutaient la chaleur insupportable et la promiscuité. Des éclats de roches le blessaient souvent. Parmi ses camarades, les plus anciens souffraient tellement qu’ils étaient sur le point de défaillir, les plus faibles succombaient parfois, le corps fatigué et malade.

Le soir, lorsqu’il regagnait la surface, le délabrement de ses membres était une torture. Et il rentrait, les reins brisés, les bras cassés, prendre quelques heures de repos.

Personne effectuant un métier difficile et fatigant.

Vocabulaire de la souffrance

Verbes à l’imparfait

Séance 3

A - « Le coup de terreur des congés »1- « Un vent de panique » (l. 1)

a) Il souffle un vent de panique parce que la direction licencie de nombreux employés.

b) Cela intervient en été parce que le magasin est vide de clientes pendant les mois de juillet et d’août.

2- a) C’est Bourdoncle qui se charge de renvoyer les commis.

b) Bourdoncle prononce toujours cette phrase : « Passez à la caisse ! » (l. 15).

c) Trois exemples de motifs utilisés pour licencier les employés :– « Vous étiez assis, monsieur » (l. 17)– « Vous répondez, je crois » (l. 17-18)– « Vos souliers ne sont pas cirés » (l. 18).

d) Non, ces motifs sont injustes et la sanction est disproportionnée.

B - La critique sociale1- a) Les termes qui développent cette métaphore sont « massacre » (l. 19),

« mécanique » (l. 20), « étranglait » (l. 21), « condamnés » (l. 22), « hachait » (l. 23).b)

Verbes Compléments

écrémer

balayer

rendre

déblayer

• au pavé

• le plancher

• le personnel

• le magasin

c) L’image qui est donnée de ces renvois est péjorative.

2- a) Les vendeurs acceptent leur « situation précaire » par habitude et parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix.

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— © Cned, Français 4e44

cc Séquence 4

b) Complète ce schéma sur l’emploi des métaphores* à l’aide de mots du texte.

le magasin

machine

mécanique

les employés

instrument

rouage

d) De manière générale, les directeurs de magasins ou d’usines ne se préoccupent pas du sort de leurs employés : « dans le branle indifférent de la machine » (l. 33) (ou « aucune reconnaissance des services rendus » (l. 34-35)).

3- « L’usine chômait, on supprimait le pain aux ouvriers » (l. 32)

a) « L’usine chômait, on supprimait le pain aux ouvriers. »

b) Dans cette phrase, il y a une relation logique de cause (l’usine chômait) à conséquence (on supprimait le pain aux ouvriers).

c) Cette relation est exprimée avec :

– une conjonction de coordination :

L’usine chômait donc on supprimait le pain aux ouvriers.

– une conjonction de subordination :

L’usine chômait si bien que l’on supprimait le pain aux ouvriers.

d) L’aspect mécanique et répétitif des licenciements est bien rendu par l’emploi de l’imparfait d’habitude et par la juxtaposition des deux propositions.

4- a) « Tant pis pour ceux qui ne savaient pas se tailler leur part ! » (l.35). Cette phrase est de type exclamatif et marque un jugement du narrateur.

b) Le narrateur porte un regard sévère et critique sur ces licenciements.

C - Expression écriteSujet : Comment Émile Zola présente-t-il dans cet extrait la condition des employés au XIXe siècle ?

Dans cet extrait, Émile Zola donne des renvois en masse une image péjorative. D’abord, il utilise la métaphore de la mécanique pour caractériser le fonctionnement du grand magasin qui broie l’être humain dans la plus grande indifférence. Ensuite, il dénonce la situation précaire des employés et le récit laisse parfois la place au jugement.

D - Les propositions subordonnées circonstancielles : cause, conséquence, but

1- a) et b)

Phrase 1 : « Cependant Denise, au milieu de ce coup de balai, était si menacée, qu’elle vivait dans la continuelle attente d’une catastrophe. » conséquence

Phrase 2 : « Alors, comme ses appointements et son tant pour cent ne suffisaient point, elle avait eu l’idée de chercher un petit travail, en dehors de son emploi. » cause

Phrase 3 : « Mouret, chaque matin, lorsqu’il faisait avec Bourdoncle son inspection, prenait à part les chefs de comptoir, qu’il avait poussés, l’hiver, pour que la vente ne souffrît pas, à engager plus de vendeurs qu’il ne leur en fallait, quitte à écrémer ensuite leur personnel. » but

c) Le verbe « souffrît » est conjugué au subjonctif imparfait.

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© Cned, Français 4e — 45

ccSéquence 4

2- – Comme les clientes sont moins nombreuses l’été, il faut renvoyer un tiers des commis.

cause

– Denise donne de l’argent à son frère, afin qu’il puisse payer ses dettes.but

– La jeune vendeuse était si courageuse qu’elle avait pris un second travail.conséquence

– Une cliente s’est plainte parce qu’une vendeuse avait mangé de l’ail. cause

Séance 4

A - Un magasin moderne1-

– la force de la publicité no 3

– la psychologie de la femme no 4

– l’architecture et la structure du magasin no 1

– les aménagements intérieurs des magasins no 5

– des attentions pour les femmes no 2

2- a) Les deux principaux matériaux de construction de cette architecture sont le fer et le verre.

b) « Partout on avait gagné de l’espace, l’air et la lumière entraient librement, le public circulait à l’aise, sous le jet hardi des fermes à longue portée » (l. 10-12).

c) « Des colonnes »

« On avait vitré les cours, transformées en halls »

« des escaliersde fer s’élevaient du rez-de-chaussée »

Le grand escalier des magasins du Bon Marché, 1872, © BnF.

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— © Cned, Français 4e46

cc Séquence 4

e) La métaphore employée dans le premier paragraphe pour désigner le Bonheur des Dames est « la cathédrale du commerce moderne » (l. 12).

f) Cette métaphore met l’accent sur la taille et la grandeur de ce magasin et indique que la nouvelle religion est celle du commerce.

g) a) Les aménagements conçus par Mouret pour le confort des clientes sont :« deux ascenseurs, capitonnés de velours » (l. 26-27)

« un buffet » (l. 27)

« un salon de lecture » (l. 28)

« une galerie monumentale » (l. 28).

b) Pour « conquérir la mère par l’enfant », Mouret crée des rayons pour petits garçons et fillettes.

B - Le triomphe de la publicité1- a) Le synonyme de « publicité » employé plusieurs fois dans cet extrait est « réclame ».

b) Les quatre supports employés pour faire la publicité du magasin Au Bonheur des Dames sont : les catalogues, les annonces, les affiches et les ballons pour enfants.

c) Mouret réussit à rendre ses catalogues plus attrayants en les illustrant de gravures et en y collant des échantillons.

2- Expression écrite

Proposition de correction Consignes

Le dessin de cette affiche représente une scène de vente au magasin Au Paradis des Dames. On y voit des vendeurs déployer des étoffes sous les yeux des clientes admiratives qui ne peuvent s’empêcher de toucher les étoffes. Des petits anges écartent de grands rideaux, dévoilant ainsi la scène. Ces anges font référence au terme « paradis ».

Le texte de l’affiche mentionne le nom du magasin, son adresse ; il indique la nature du commerce (« nouveautés », « chaussures pour dames »…) et annonce les dates de son inauguration. Les mots sont mis en valeur par l’emploi de caractères gras, et par leur grande taille (surtout pour le nom, la mention des nouveautés et l’inauguration).

On peut distinguer trois arguments de vente principaux : l’entrée est libre, le prix est fixe et le magasin vend à très bon marché.

Description et explication du dessin

Analyse du texte et de la typographie

Les différents arguments de vente

C - L’analyse de la femme1- a) Voici les deux phrases que tu devais souligner :

– « la femme est sans force contre la réclame » (l. 44)

– « elle ne résistait pas au bon marché » (l. 46)

b) Le système des « rendus » consiste à pouvoir rapporter un article s’il ne nous satisfait pas.

2- a) Voici deux expressions que tu pouvais recopier :

– « il l’analysait en grand moraliste » (l. 45-46)

– « il avait pénétré plus avant encore dans le cœur de la femme » (l. 50-51).

b) Mouret considère les clientes comme des proies.

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© Cned, Français 4e — 47

ccSéquence 4

Séance 5

A - La victoire de Denise1- Les deux synonymes du mot « victoire » sont « triomphe » (l. 32) et « succès » (l. 34).

2- Denise est nommée première du rayon « costumes pour enfants ».

3-

Personnages Réactions

Mme Aurélie

Marguerite

Clara

Jouve

Hutin

Bourdoncle

• est réduit à l’impuissance

• se répand en éloges

• affiche des sentiments affectueux

• est pris d’inquiétude

• lui parle courbé en deux

• est travaillée d’un sourd respect

4- Denise était douce, accueillante, et prête à donner son cœur.

B - Étudier le vocabulaire de la misère1- a) Les deux expressions qui montrent que Denise souffre encore de la misère de ses débuts

au Bonheur des Dames sont :

– « ses souffrances du début la poignaient encore » (l. 73)

– « Denise ne s’en tenait pas à vouloir panser les plaies vives dont elle avait saigné » (l. 100-101).

b) Elle juge les renvois brusques des commis « maladroits et iniques, nuisibles à tous » (l. 72).

c) Lorsqu’elle rencontre une nouvelle vendeuse dans les rayons, Denise éprouve un sentiment de pitié.

2- a) Cette expression désigne une vie pénible et misérable.

b) Les trois possibilités envisagées sont :

– « mortes à la peine, phtisiques ou anémiques, de fatigue et de mauvais air » (l. 78-79)

– « quelques-unes roulées au trottoir » (l. 79-80)

– « mariées, enterrées au fond d’une petite boutique de province » (l. 80-81).

C - Les idées de Denise sur le nouveau commerce1- a) Denise veut améliorer le sort des commis et des vendeuses d’abord parce qu’elle est

soucieuse de leur sort, qu’elle trouve injuste, ensuite parce qu’elle considère que les employés travailleront mieux s’ils sont mieux traités.

b) Les deux réformes importantes qui améliorent le sort précaire des vendeurs sont :

– « on remplaçait les renvois en masse par un système de congés accordés aux mortes-saisons » (l. 95-96).

– « on allait créer une caisse de secours mutuels » (l. 96-97).

c) Voici quelques-unes des améliorations apportées :

– « créer un corps de musique » (l. 103)

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— © Cned, Français 4e48

cc Séquence 4

– « une salle de jeu pour les commis, deux billards, des tables de trictrac et d’échecs » (l. 108-109)

– « des cours le soir dans la maison » (l. 109)

– « une bibliothèque fut créée » (l. 111)

– « un médecin à demeure donnant des consultations gratuites » (l. 112-113)

– « des bains, des buffets, un salon de coiffure » (l. 113).

2- a) Face aux idées de Denise, Mouret était « séduit » (l. 92) et « l’écoutait en la plaisantant » (l. 94).

b) Cette expression signifie que le magasin possède toutes les structures nécessaires pour fonctionner seul, et pour satisfaire tous les besoins des employés, comme un monde clos sur lui-même.

c) La métaphore employée à la fin de l’extrait pour désigner le Bonheur des Dames est : « cette cité du travail » (l. 115-116).

h) Cette métaphore insiste sur l’immensité du grand magasin et sur la variété des aménagements créés : il est devenu une ville dans la ville.

D - L’orthographe de quelques séries préfixales1- a) accueillait - dédoublé - disparaissant - incapable - impuissant - emportait - entachait

b) Le préfixe commun aux mots impuissant et incapable s’écrit différemment en fonction de l’initiale du radical qu’il précède.

2- Complète les mots suivants en ajoutant le préfixe con- ou l’une de ses variantes.

compagnon - collection - corriger - consacrer - commettre - comparer

E - L’orthographe de quelques séries suffixales1- comptoir - victoire - fillette - enfantine - musicien - armoire - trottoir - culottes

2- Ancienne - inquiète - muette - secrète - méditerranéenne - pâlotte - sotte - cadette - douillette

Séance 6

A - Une scène de deuil1- a) Le jour de l’enterrement de Geneviève, le ciel est noir et il fait un temps pluvieux.

b) Les deux couleurs dominantes dans le premier paragraphe sont le noir (« un temps noir » (l. 1), « un ciel de suie » (l. 1), « l’allée obscure » (l. 5), « ce monde vêtu de noir » (l. 20)) et le blanc (« drap blanc » (l. 2), « roses blanches » (l. 4)).

c) Les deux éléments du décor que l’on retrouve sur cette image sont : « le Vieil Elbeuf, tendu de drap blanc » (l. 2), « Des couronnes de perles, un gros bouquet de roses blanches, couvraient le cercueil » (l. 4-5).

d) La description du vieux quartier est en accord avec l’atmosphère de deuil parce qu’il a une odeur de moisi, comme une cave, et qu’il évoque la mort.

2- Denise est chargée par sa tante de veiller sur son oncle Baudu parce qu’il est accablé et que sa douleur inquiète sa femme.

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© Cned, Français 4e — 49

ccSéquence 4

B - Un enterrement symbolique1- a)

Commerçants Métiers

Bédoré et sœur

Vanpouille frères

Deslignières

Piot et Rivoire

Mlle Tatin

Quinette

• gantier

• fourreurs

• lingère

• bonnetiers

• bimbelotier

• marchands de meubles

b) La présence de ces commerçants peut être interprétée comme « un témoignage de sympathie » (l. 13) mais aussi comme « une manifestation contre le Bonheur des Dames » (l. 14).

c) Le grand magasin Au Bonheur des Dames est accusé d’être responsable de la mort de Geneviève.

2- a) Les deux métaphores sont « du monstre » (l. 15) et « le colosse » (l. 24).

b) La« gaieté » (l. 22) s’oppose à la tristesse du deuil ; la lumière des vitrines « claires » (l. 21) et des étalages « éclatants » (l. 22) s’oppose au noir, couleur du deuil.

c) Les commerçants du quartier éprouvent un sentiment de haine pour le grand magasin.

3- a) La métaphore exprimant leur disparition prochaine est « il lui semblait entendre le piétinement d’un troupeau conduit à l’abattoir » (l. 91-92).

b) Le narrateur donne des commerçants l’image de personnes laides et malades.

c) C’est Bourras qui incarne ici la résistance des boutiquiers face aux appétits du Bonheur des Dames.

d) Selon Bourras, l’enterrement de Geneviève symbolise la mort du vieux quartier.

C - Expression écritePour montrer que l’enterrement de Geneviève illustre la mort des petits commerçants du quartier, l’écrivain les présente d’abord physiquement comme des êtres malades, voués à une mort proche. Ils constituent l’essentiel du cortège funèbre et considèrent le grand magasin comme responsable de la mort de Geneviève, mais aussi de leur propre faillite : « il avouait la défaite de l’ancien commerce […] » (l. 85). Ensuite, tous sont présentés comme des victimes « du monstre ». L’écrivain emploie de nombreuses métaphores qui accentuent ce thème (« un troupeau conduit à l’abattoir » (l. 92)). Enfin, l’image qu’il donne du quartier dans lequel ils vivent évoque la vieillesse et la mort (« Tout le vieux quartier suait d’humidité, exhalait son odeur moisie de cave […] » (l. 7)). Cette scène de deuil symbolise la disparition de l’ancien commerce, tué par la modernité du Bonheur des Dames.

D - DictéeLa dictée est un extrait du texte étudié. Tu trouveras donc la correction dans les sept premières lignes du texte en début de séance.

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— © Cned, Français 4e50

cc Séquence 4

Séance 7

A - Les travaux du Bonheur des Dames1- a) la rue du Dix-Décembre

b) Les deux lieux parisiens reliés par cette avenue sont le nouvel Opéra et la Bourse.

2- a) Mouret s’est entendu avec le baron Hartmann, président du Crédit immobilier.

b) Les conséquences de ces travaux d’agrandissement du Bonheur des Dames sont : « les boutiques fermaient, les locataires déménageaient » (l. 14).

3- a) L’architecte décide de faire travailler les ouvriers la nuit.

b) Voici l’expression que tu devais souligner : « De puissantes lampes électriques furent établies, et le branle ne cessa plus. »

B - Les métamorphoses du grand magasin par les images1- a) La métaphore employée pour désigner le Bonheur des Dames est celle de la « machine ».

b) Les termes qui développent cette métaphore sont « haute pression » (l. 1), « enfournement » (l. 6), « rigueur mécanique » (l. 7-8), « la logique des engrenages » (l. 8).

c) Ce développement métaphorique met l’accent sur l’aspect inhumain, mécanique, implacable et violent du fonctionnement des grands magasins.

d) Le point de vue adopté pour cette description est interne, il s’agit de celui de Denise.

2- a) Extrait 1 : « le colosse »

Extrait 2 : « la cathédrale du commerce moderne »

b) Ces images sont des métaphores qui expriment l’aspect gigantesque du grand magasin et l’importance qu’il a prise.

c) Extrait 3 : « il flambait comme un phare »

C - Expression écrite

Proposition de correction Consignes

Alors Denise eut la sensation d’un monstre prêt à dévorer ses victimes. Le magasin, ainsi vu, était effrayant. Les clientes étaient attirées par les étalages, avalées par les portes, implacablement digérées dans les entrailles des rayons, poussées mécaniquement vers la caisse, puis éjectées, épuisées, hors de la bête.

Champ lexical du monstre

Le fonctionnement du grand magasin

Séance 8

A - Observer le texte de l’affiche1- a) Les différentes informations données par le texte de cette affiche sont :

– le titre du film (Au Bonheur des Dames) – le nom du réalisateur (André Cayatte)

– le nom des acteurs principaux (Michel Simon, Albert Préjean)

– l’origine du film (l’œuvre d’Émile Zola).

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© Cned, Français 4e — 51

ccSéquence 4

b) L’adaptation d’André Cayatte n’est pas absolument fidèle au roman de Zola, puisque l’affiche précise : « d’après l’œuvre d’Émile Zola ».

c) Les deux principaux acteurs du film sont Michel Simon et Albert Préjean.

d) Les lettres employées pour le titre évoquent des rubans employés dans la confection des vêtements ou des chapeaux.

B - Observer les différents éléments de l’image1- a) Sur cette image, on peut observer différents personnages masculins et féminins,

disposés de chaque côté du grand magasin, et, dans le coin en bas à gauche, la boutique du Vieil Elbeuf.

b) Le magasin Au Bonheur des Dames est mis en valeur par sa place (il occupe la partie centrale de l’image), par les couleurs claires qui sont employées, ainsi que par ses formes imposantes et rectilignes.

c) Le soleil représenté à l’arrière-plan peut symboliser le bonheur, la joie mais aussi la modernité des grands magasins de nouveautés.

2- a) On retrouve sur cette représentation une boutique ancienne, basse et sombre, ainsi que la nudité des vitrines sans persiennes.

b) Le dessinateur a traduit l’opposition entre les deux magasins par les couleurs (claires/sombres), les tailles différentes et la position sur l’affiche : le Bonheur des Dames semble écraser le Vieil Elbeuf.

3- a) Les personnages 1, 2 et 3 sont situés de chaque côté du magasin, le quatrième personnage est en bas de l’affiche.

b) Le personnage 1 se distingue des autres par sa place (il est en dessous du grand magasin) et par l’expression de son visage sombre et triste.

c) Les personnages 3 et 4 regardent vers le bas.

d) On peut penser qu’ils contemplent de haut leur victoire sur les petits commerçants.

e) 1 2 3

Baudu Denise Mouret

4

Bourdoncle

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— © Cned, Français 4e52

cc Séquence 4

4- La figure féminine placée au centre de l’affiche symbolise la femme en général, la cliente moderne qui trouve son bonheur dans le grand magasin.

Séance 9

A - Compléter une fiche biographiqueÉmile ZOLA (1840-1902)

Sa vie :

– Lieux de naissance et de vie : Paris, Aix-en-Provence, Paris.

– Métiers, activités : employé de bureau, chargé de la publicité à la Librairie Hachette, journaliste, critique, écrivain.

– Principaux événements personnels : les attaques suscitées par certains de ses romans, sa condamnation par la justice.

– Personnages ou événements ayant marqué l’auteur : la découverte du milieu littéraire, l’affaire Dreyfus.

Son œuvre :

– Principaux genres littéraires abordés (roman, théâtre, poésie…) : des romans et des contes.

– Titres des œuvres principales : Germinal, L’Assommoir, La Bête humaine.– Principales caractéristiques du style de l’auteur : le naturalisme, la précision des

descriptions.

B - Approfondir la connaissance de l’œuvre1- a) Le grand cycle romanesque de vingt volumes écrit par Zola se nomme les

Rougon-Macquart.

b) Le sous-titre de cette série est Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire.

2- a) Le Second Empire débute en 1852 et se termine en 1871.

b) Pendant cette période, la France était dirigée par Napoléon III.

3- a) La Terre ou L’Assommoir ont provoqué des scandales parce qu’ils furent jugés vulgaires à cause des mots crus et des descriptions sordides qu’ils comportaient.

b) Pour peindre la réalité avec la plus grande exactitude, Zola rassemblait une très grande documentation et menait des enquêtes précises.

c) La littérature (ou la doctrine) de Zola est qualifiée de naturaliste.

L’œuvre littéraire d’Émile Zola

– L’œuvre romanesque d’Émile Zola est essentiellement constituée d’un cycle appelé les Rougon-Macquart et constitué de vingt volumes. Dans ces romans, l’écrivain retrace l’histoire naturelle et sociale d’une famille qui vit sous le Second Empire.

– La littérature de Zola, qualifiée de naturaliste, se donne pour but de décrire et d’analyser les différents milieux sociaux en s’appuyant sur les progrès de la science.

– Pour peindre avec exactitude et précision la réalité historique et sociale, l’écrivain accumule une documentation très riche et se livre à de nombreuses enquêtes sur le terrain (dans les mines pour Germinal, dans les grands magasins pour Au Bonheur des Dames).

je retiens

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© Cned, Français 4e — 53

ccSéquence 4

Séance 10Je connais… Je suis capable de…

Émile Zola et son œuvre. Je sais que l’ensemble de ses romans sont

regroupés sous le titre les Rougon-Macquart. Ses romans se déroulent pendant le

Second Empire. Je sais que sa littérature est qualifiée de

naturaliste.

Nommer deux titres de romans écrits par Émile Zola : Germinal

L’Assommoir

Les principaux personnages du roman Au Bonheur des Dames. Je sais que l’héroïne se nomme Denise,

que son oncle nommé Baudu possède un magasin appelé Au Vieil Elbeuf.

Je sais que le directeur du Bonheur des Dames se nomme Octave Mouret.

Nommer certains personnages secondaires comme :

Bourras, le vendeur de parapluies qui tente de résister au Bonheur des Dames.

Geneviève, la cousine malheureuse de Denise.

Pépé et Jean, les deux frères de Denise.

Les techniques de vente moderne employées par Mouret : Le recours à la publicité. La diminution des prix et le système des

renvois. La vente par correspondance. Les aménagements intérieurs pour mieux

piéger les clientes.

Citer trois supports différents pour la publicité :Les cataloguesLes affichesLes annonces

Les propositions subordonnées circonstancielles de :•cause•conséquence•but

Souligner dans une phrase la proposition subordonnée circonstancielle et indiquer la circonstance exacte. • Denise refuse les avances de Mouret

parce que celui-ci n’est pas un homme sérieux. (Cause)

• Denise propose des réformes afin que le sort des employés soit amélioré. (But)

• Le grand magasin propose des prix très bas, si bien que les petits commercesréalisent moins de ventes. (Conséquence)

L’orthographe de quelques séries préfixales : ad/ con/ dé/ in/ sous/ L’orthographe de quelques séries suffixales :oir / ette/ ot-otte/ in-ain-ien/

Isoler le préfixe dans les mots suivants : subvenir – commettre – illégal – disparaître – dénouer – apprendre – soumettre – corrompre – imprévu

Mettre au féminin les mots suivants : Parisienne – taquine – coquette – diluvienne

– pâlotte – malsaine – méditerranéenne

La principale métaphore employée dans le roman pour désigner le magasin :Celle de la machine.

Encadrer une comparaison et souligner une métaphore dans une phrase :• « Au-dessous d’eux, s’étendait l’immense

vitrage de la galerie centrale, un lac de verre borné par les toitures lointaines, comme par des côtes rocheuses. »

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— © Cned, Français 4e54

cc Séquence 5

SÉQUENCE 5Séance 1

A - La tendresse d’une mère1- a) Mme de Sévigné écrit cette lettre.

b) Cette lettre est adressée à Mme de Grignan. Celle-ci est désignée par le groupe nominal « ma bonne » au début du texte.

c) La lettre a été écrite le 4 mars 1671.

2- Alors que la fille de Mme de Sévigné faisait une promenade en barque sur le Rhône avec son mari, un orage s’est déclaré. À cause du vent, leur embarcation a failli heurter une arche du pont d’Avignon, ce qui les aurait fait chavirer. M. et Mme de Grignan auraient pu se noyer s’ils étaient tombés à l’eau. Voici les informations se rapportant à l’accident de Mme de Grignan que tu devais surligner dans le texte :– « Et M. de Grignan vous laisse conduire la barque » (l. 4-5)

– « au lieu de vous faire attendre que l’orage fût passé » (l. 6)

– « Un tourbillon de vent vous jette violemment sous une arche ! Et quel miracle que vous n’ayez pas été brisée et noyée dans un moment ! » (l. 12-13).

3- Le temps utilisé est le présent de l’indicatif. Il donne l’impression que l’événement se produit au moment où il est décrit. (On ne te le demandait pas, mais sache qu’il s’agit du présent de narration.)

4- Mme de Sévigné raconte à nouveau ce qui est arrivé à sa fille car cela donne l’impression qu’elle assiste à l’accident. De ce fait, cela justifie les sentiments qu’elle ressent, alors qu’en théorie, vu que l’événement est passé et révolu, il ne devrait plus l’affecter.

5- Mme de Sévigné exprime différents sentiments :

– de la peur car elle vient d’apprendre que sa fille a failli mourir dans un accident

– de la colère car elle trouve que sa fille et son gendre ont été très imprudents

– un grand amour maternel pour sa fille.

6- Les phrases exclamatives dominent dans le texte. Elles montrent que Mme de Sévigné est très émue.

B - La leçon d’une mère1- a) Mme de Sévigné reproche à sa fille d’avoir été téméraire, imprudente et d’avoir

minimisé le danger.

b) Mme de Sévigné utilise des phrases interrogatives à la fin de la lettre.

c) Non, Mme de Sévigné n’attend pas vraiment que sa fille réponde aux questions qu’elle a formulées.

2- Mme de Sévigné reproche plusieurs choses à son gendre :

– d’avoir laissé sa femme (la fille de Mme de Sévigné) conduire la barque (l. 4-5).

– d’être encore plus imprudent que sa femme (« l’être encore plus que vous », l. 5-6)

– de trop aimer sa femme et de ne rien lui refuser (« Que j’ai de la peine à comprendre sa tendresse en cette occasion ! », l. 9-10). Elle utilise l’ironie pour que son discours soit plus efficace.

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© Cned, Français 4e — 55

ccSéquence 5

3- Cette aventure doit apprendre à Mme de Grignan à être moins imprudente face au danger et à mieux mesurer les conséquences de ses choix (l. 17-19).

C - Expression écriteVoici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire :

Avignon, le 27 février 1671.Ma chère Mère,

Surtout, ne vous inquiétez pas. L’aventure que je m’apprête à vous raconter aurait pu vous donner des inquiétudes si vous l’aviez vécue en même temps que moi, mais sachez qu’aujourd’hui, tout va pour le mieux. Mon époux et moi-même sommes en parfaite santé et nous séjournons pendant quelques jours dans un hôtel particulier d’Avignon, un lieu magnifique et rassurant qui contraste avec la terreur que nous ressentîmes sur le fleuve qui traverse la cité.

Mais j’anticipe sur mon récit. Lisez plutôt.Comme vous le savez, M. de Grignan et moi-même avions décidé de visiter la province après

nos noces. Quand nous sommes arrivés à Avignon, j’ai tout de suite été séduite par la beauté du fleuve qui traverse la ville. Les eaux du Rhône reflètent sans cesse les rayons du soleil et le bleu du ciel. C’est un émerveillement pour les yeux et pour le cœur. J’ai prié mon cher époux (qui ne me refuse jamais rien, comme vous le savez) de faire une promenade en barque sur ce chemin aquatique. Tout allait pour le mieux et mon mari m’a même laissée diriger la barque. Il n’avait pas prévu qu’un orage éclaterait, couvrant les eaux paisibles de terribles vagues. Notre frêle embarcation était ballottée de tous les côtés, comme sur un océan, au milieu d’une tempête. Je crus bien voir ma fin venir quand le courant nous poussa vers le pont d’Avignon. Nous manquâmes de justesse de nous briser sur un des piliers mais, par bonheur, nous passâmes sans encombre sous une arche. Des passants observaient, terrifiés, les va-et-vient de notre embarcation. Ils étaient impuissants. Cependant, quand ils nous virent près de la rive, à la portée de leurs bras salvateurs, ils n’écoutèrent que leur courage et vinrent nous aider.

Ainsi, Mère, vous le voyez, tout s’est bien terminé et vous ne devez pas vous inquiéter. Je vous promets de ne pas remonter en barque de si tôt et vous invite à en faire autant. Comme le dit le proverbe : « Il faut se méfier de l’eau qui dort ».

Portez-vous bien.Votre fille aimante,

Mme de Grignan.

Séance 2

A - Des nouvelles de la cour1- a) Dans le texte, le passage (que tu devais surligner) dans lequel Mme de Sévigné informe son

cousin du projet de mariage de Mademoiselle et de M. de Lauzun est : « il épouse dimanche, au Louvre, avec la permission du Roi, Mademoiselle, Mademoiselle de... Mademoiselle... devinez le nom: il épouse Mademoiselle, ma foi ! par ma foi ! ma foi jurée ! Mademoiselle, la grande Mademoiselle ; Mademoiselle, fille de feu Monsieur » (l. 19-22).

b) M. de Lauzun va épouser la Grande Mademoiselle, c’est-à-dire la cousine du roi Louis XIV.

2- a) Non, cet événement n’était pas prévisible.

b) Les expressions que tu devais souligner en bleu et qui montrent que tout le monde est surpris par cet événement sont :

– « la plus étonnante, la plus surprenante » (l. 1)

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— © Cned, Français 4e56

cc Séquence 5

– « la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue » (l. 2-4)

– « une chose que l’on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon ?) » (l. 7-8)

– « une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde » (l. 8)

– « ceux qui la verront croiront avoir la berlue » (l.10)

– « si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu’on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer ; si enfin vous nous dites des injures : nous trouverons que vous avez raison ; nous en avons fait autant que vous ». (l. 27-30)

3- a) La noblesse trouve ce projet de mariage choquant et scandaleux car Mademoiselle va faire une mésalliance en épousant un homme d’une condition inférieure. Les passages suivants justifient cette réponse :

– lignes 6-7 : « une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés, encore cet exemple n’est-il pas juste »

– lignes 22-26 : « Mademoiselle, fille de feu Monsieur ; Mademoiselle, petite-fille de Henri IV ; mademoiselle d’Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de Montpensier, mademoiselle d’Orléans ; Mademoiselle, cousine germaine du Roi ; Mademoiselle, destinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne de Monsieur ».

b) L’annonce de ce mariage risque de susciter de l’incrédulité chez le destinataire de la lettre comme le laisse supposer le passage suivant : « si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu’on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer ; si enfin vous nous dites des injures : nous trouverons que vous avez raison ; nous en avons fait autant que vous ». (l. 27-30)

4- Cette lettre n’est pas exclusivement destinée à M. de Coulanges et peut être lue par d’autres personnes car elle ne contient rien de personnel, d’intime. Elle raconte une nouvelle publique.

B - Le plaisir d’écrire de l’épistolière1- Cette information n’est pas donnée au début de la lettre afin de créer du suspense. Le

destinataire de la lettre est dans une situation d’attente et la révélation du mariage produit un véritable choc, un effet de surprise sur lui.

2- a) Les adjectifs utilisés au début de la lettre sont au superlatif absolu (l. 1 à 5).

b) Plusieurs adjectifs s’opposent dans le début du texte :

– « la plus grande, la plus petite » (l. 4)

– « la plus rare, la plus commune » (l. 4)

– « la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus brillante » (l. 5).

c) Mme de Sévigné tente d’éveiller la curiosité de son lecteur en juxtaposant ces adjectifs au début de sa lettre.

3- a) Dans les lignes 12-14, Mme de Sévigné présente l’information comme une devinette : « devinez-la ».

b) Dans les lignes 12-15, les formules témoignant de l’humour avec lequel Mme de Sévigné s’amuse à retarder l’information consistent en :

– la répétition de la formule « je vous le donne en… » avec un accroissement du nombre qui suit cette formule (« quatre », « dix », « cent ») (l. 14-15)

– l’emploi de la formule « Jetez-vous votre langue aux chiens » (l. 12-13) qui fait penser à la formule ludique : « donner sa langue au chat ».

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© Cned, Français 4e — 57

ccSéquence 5

4- Pour retarder l’information dans les lignes 15 à 19, Mme de Sévigné imagine un dialogue entre son destinataire et elle-même.

5- a) Mme de Sévigné joue sur le nom « Mademoiselle » pour retarder l’identification de la future mariée dans les lignes 20 à 22.

b) Pour créer un jeu de mots autour de ce terme, Mme de Sévigné présente le nom « Mademoiselle » comme un titre qui doit être suivi d’un nom propre (d’où l’emploi des points de suspension). Mais, en réalité, « Mademoiselle » est le titre qui, employé seul, permet de désigner la cousine de Louis XIV, tout comme le titre « Monsieur » permet de nommer le frère du roi Louis XIII (« feu Monsieur » (l. 22)) et le frère de Louis XIV (l. 26).

C - Résumer le texte en enrichissant son vocabulaire Voici comment il convenait de compléter le résumé :

Mme de Sévigné écrit à son cousin une sorte de lettre ouverte dans laquelle elle lui annonce le futur mariage de M. de Lauzun. Celui-ci étant de petite aristocratie, il a probablement reçu des lettres de noblesse pour éviter que son mariage ne soit perçu comme une mésalliance. En effet, il doit épouser la cousine de Louis XIV dont l’épistolière donne le titre en toutes lettres. Ce projet de mariage n’est pas passé comme une lettre à la poste auprès de la vieille aristocratie qui a manifesté sa réprobation. Mais les protestations sont restées lettre morte, le roi ayant autorisé ce mariage et accordé des lettres de cachet. Toutefois, même si cet événement dont l’épistolière rend compte est vrai, Mme de Sévigné a conscience qu’il est si choquant que son correspondant ne pourra pas prendre ce qu’elle dit au pied de la lettre et qu’il doutera de ses propos.

Séance 3

A - La conjugaison du subjonctif1- a) Voici les verbes que tu devais conjuguer au subjonctif présent :

poster envoyer noircir écrire correspondreque je poste

que tu postes

qu’il poste

que nous postions

que vous postiez

qu’ils postent

que j’envoie

que tu envoies

qu’il envoie

que nous envoyions

que vous envoyiez

qu’ils envoient

que je noircisse

que tu noircisses

qu’il noircisse

que nous noircissions

que vous noircissiez

qu’ils noircissent

que j’écrive

que tu écrives

qu’il écrive

que nous écrivions

que vous écriviez

qu’ils écrivent

que je corresponde

que tu correspondes

qu’il corresponde

que nous correspondions

que vous correspondiez

qu’ils correspondent

b) Voici les verbes que tu devais conjuguer au subjonctif passé :

écrire partir

que j’aie écrit

que tu aies écrit

qu’il/elle ait écrit

que nous ayons écrit

que vous ayez écrit

qu’ils/elles aient écrit

que je sois parti(e)

que tu sois parti(e)

qu’il/elle soit parti(e)

que nous soyons parti(e)s

que vous soyez parti(e)s

qu’ils/elles soient parti(e)s

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— © Cned, Français 4e58

cc Séquence 5

2- a) « que le Rhône ne soit que de l’eau » (l. 15) ; « soit » est le verbe conjugué au subjonctif présent dans le texte reproduit au début de la séance 1.

b) « vous n’ayez pas été brisée ni noyée » (l. 13) ; « ayez été brisée » et « ayez été noyée » (l’auxiliaire « ayez été » n’est pas répété) sont conjugués au subjonctif passé (et à la voix passive) dans le texte reproduit au début de la séance 1.

3- a) Voici les verbes que tu devais conjuguer au subjonctif imparfait :

envoyer écrire lire

que j’envoyasse

que tu envoyasses

qu’il envoyât

que nous envoyassions

que vous envoyassiez

qu’ils envoyassent

que j’écrivisse

que tu écrivisses

qu’il écrivît

que nous écrivissions

que vous écrivissiez

qu’ils écrivissent

que je lusse

que tu lusses

qu’il lût

que nous lussions

que vous lussiez

qu’ils lussent

b) Voici le verbe « écrire » au subjonctif plus-que-parfait et à toutes les personnes : que j’eusse écrit, que tu eusses écrit, qu’il eût écrit, que nous eussions écrit, que vous eussiez écrit, qu’ils eussent écrit.

4- a) « traversassiez » (l. 9) est le verbe conjugué au subjonctif imparfait dans le texte reproduit au début de la séance 1.

b) « fût passé » (l. 6) et « eût été » (l. 7) sont les deux verbes conjugués au subjonctif plus-que-parfait dans le texte reproduit au début de la séance 1.

B - Les emplois du subjonctif1- a) et b) Voici la lettre de Mme de Sévigné avec les verbes conjugués aux temps demandés.

Les propositions subordonnées dans lesquelles sont utilisés les verbes au subjonctif sont soulignées.

Je reçois vos lettres, ma bonne, comme vous avez reçu ma bague. Je fonds en larmes en les lisant ; il me semble que mon cœur veuille se fendre par la moitié. Il me semble que vous m’écriviez des injures ou que vous soyez malade ou qu’il vous soit arrivé quelque accident, et c’est tout le contraire. Vous m’aimez, ma chère enfant, et vous me le dites d’une manière que je ne puis soutenir sans des pleurs en abondance ; vous continuez votre voyage sans aucune aventure fâcheuse. Et lorsque j’apprends tout cela, qui est justement tout ce qui me peut être le plus agréable, voilà l’état où je suis. Vous vous amusez donc à penser à moi, vous en parlez, et vous aimez mieux m’écrire vos sentiments que vous n’aimez à me les dire. De quelque façon qu’ils me viennent, ils sont reçus avec une tendresse et une sensibilité qui ne sont comprises que de ceux qui savent aimer comme je fais. Vous me faites sentir pour vous tout ce qu’il est possible de sentir de tendresse.c) Les quatre premières propositions subordonnées sont introduites par « que ».

d) Ces propositions subordonnées expriment les sentiments de l’épistolière, en l’occurrence son inquiétude de mère.

2- La dernière proposition subordonnée est introduite par « de quelque façon que ».

3- a) Voici les verbes conjugués au subjonctif que tu devais souligner. Ils sont conjugués au subjonctif présent.

– Pourvu que vous soyez plus prudente à l’avenir !– Pourvu que votre mari fasse preuve de plus de jugement !– Que le temps soit plus clément avec vous !– Que votre époux ne cède pas à tous vos caprices !

b) Le subjonctif est utilisé ici dans des phrases simples car elles ne comportent qu’un seul verbe conjugué.

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© Cned, Français 4e — 59

ccSéquence 5

c) Les trois premières phrases expriment un souhait. La quatrième exprime un ordre.

C - Question de préparation pour la dictée

rendre voir faire pouvoir

que je rende

que tu rendes

qu’il rende

que nous rendions

que vous rendiez

qu’ils rendent

que je voie

que tu voies

qu’il voie

que nous voyions

que vous voyiez

qu’ils voient

que je fasse

que tu fasses

qu’il fasse

que nous fassions

que vous fassiez

qu’ils fassent

que je puisse

que tu puisses

qu’il puisse

que nous puissions

que vous puissiez

qu’ils puissent

D - Utiliser le subjonctifVoici des exemples de recommandations que Mme de Sévigné aurait pu faire à sa fille :– Il faut que vous obéissiez toujours à votre époux.– Il faut que vous soyez discrète en société car l’exubérance déplaît.– Il faut que vous fassiez toujours preuve de retenue dans vos propos et dans vos actes.– Il faut que vous réfléchissiez toujours avant de vous lancer dans une aventure.– Il faut que vous vous méfiiez du Rhône qui est un fleuve dangereux.– Il faut que vous vous conduisiez en grande dame et que vous abandonniez vos jeux d’enfant.– Il faut que vous vous consacriez à l’étude chaque jour et que vous entreteniez votre don pour

le clavecin.– Il faut que vous sachiez danser pour briller lors des bals de la cour.– Il faut que vous alliez visiter les membres de notre famille quand votre voyage vous mènera

près de leurs résidences.

Séance 4

A - Comprendre la lettre de Voltaire1- a) Dans le premier paragraphe, Voltaire présente Diderot comme un philosophe qui veut

rendre service à ses lecteurs en les éclairant.

b) Diderot est impliqué dans la rédaction de l’Encyclopédie.

c) Cette entreprise permettra d’instruire le peuple, de l’éclairer en le corrigeant de ses préjugés. Les expressions qui prouvent cette réponse et que tu devais souligner en bleu sont :– « vous rendez service au genre humain, et que vous l’éclairez » (l. 1-2)– « ce dictionnaire, cent fois plus utile que celui de Bayle, soit gêné par la superstition,

qu’il devrait anéantir » (l. 15 à 16).

2- a) Voltaire est en colère contre ceux qui tentent d’interdire l’Encyclopédie et qui persécutent Diderot et les philosophes qui participent à la rédaction du dictionnaire.

b) Les expressions qui témoignent de la colère de Voltaire et que tu devais souligner en rouge sont :– « ceux qui se croient nés pour l’aveugler » (l. 2)

– « on permet aux Garasses d’insulter les Varrons et les Plines ! » (l. 4)

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— © Cned, Français 4e60

cc Séquence 5

– « Quelques ministres de Genève ont eu la rage » (l. 5)

– « l’assassinat juridique » (l. 6)

– « pédants jésuites d’insulter leurs maîtres » (l. 8)

– « les nouveaux Garasses devraient être mis au pilori » (l. 10-11)

– « la superstition » (l. 15)

– « des coquins » (l. 16)

– « les ennemis de la raison, les persécuteurs des philosophes, les assassins des rois » (l. 17-18).

3- a) Voltaire conseille à Diderot de refuser de continuer l’Encyclopédie tant que la justice n’aura pas sanctionné ses détracteurs. Il lui conseille ainsi de faire pression.

b) Voltaire regrette que Diderot ne fasse pas l’Encyclopédie dans un pays plus libre et il lui conseille implicitement de continuer son travail dans un autre pays où il sera libre d’écrire (l. 14).

c) D’après la signature, le pays libre dans lequel Diderot pourrait aller est la Suisse (dans d’autres lettres, Voltaire lui parlera aussi de l’Angleterre et de la Hollande).

B - Comprendre la réponse de Diderot1- Le passage dans lequel Diderot résume les trois conseils que Voltaire lui a donnés et que

tu devais souligner est : « Votre avis serait que nous quittassions tout à fait l’Encyclopédie ou que nous allassions la continuer en pays étranger, ou que nous obtinssions justice et liberté dans celui-ci » (l. 4-6).

2- Dans le troisième paragraphe, Diderot récuse les trois propositions de Voltaire :

– Ils ne peuvent abandonner l’ouvrage, car ce serait donner la victoire à leurs adversaires.

– Ils ne peuvent pas aller à l’étranger car les textes écrits et les droits liés à la publication de l’Encyclopédie appartiennent aux libraires, non aux auteurs des textes.

– Il leur est impossible d’obtenir justice car ils ne sont pas en position de porter plainte.

– Remarque : Diderot ajoute encore dans le paragraphe suivant une raison supplémentaire : il a une obligation morale de poursuivre son travail. (On ne te le demandait pas.)

3- Les ennemis de l’Encyclopédie ont réussi à décourager d’Alembert qui a abandonné le travail de l’Encyclopédie.

4- Selon Diderot, les encyclopédistes peuvent se venger de leurs ennemis en continuant l’Encyclopédie, ce qui montrera le mépris des philosophes pour les attaques et les critiques (« mépriser nos ennemis ») (l. 17), et en invitant d’Alembert à participer de nouveau à l’entreprise encyclopédique (« Si d’Alembert reprend et que nous finissions, ne sommes-nous pas vengés ? ») (l.21-22).

Séance 5

A - Décrire la planche1- a) La planche s’intitule « Art d’écrire ». On trouve cette information en bas au centre.

b) Le numéro de la planche est le no 3. On trouve cette information en haut à droite.

2- a) Deux illustrations composent cette planche.

b) Dans l’illustration du haut, on voit une femme assise à un bureau et éclairée par une fenêtre. Elle écrit une lettre. On voit qu’elle tient une plume et, à sa droite, il y a un

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© Cned, Français 4e — 61

ccSéquence 5

encrier. La robe de la femme ainsi que les sculptures raffinées du bureau et des fauteuils montrent que l’illustration représente un cadre bourgeois.

Dans l’illustration du bas, on voit une main tenant une plume. Trois plumes encadrent ce dessin qui est mis en valeur par des lionnes arrondies, formant des pleins et des déliés comme dans l’écriture liée.

c) Le dessin du haut a plutôt pour fonction d’illustrer, tandis que celui du bas a plutôt une fonction informative.

3- Les lettres et les chiffres figurant sur l’illustration renvoient à la légende.

B - Écrire la légende accompagnant la plancheVoici un exemple de ce que tu pouvais écrire pour la légende.

Pour l’ilustration du haut :

La position de l’épistolier

A = Tout épistolier doit être confortablement installé pour écrire une lettre. Le dos doit être bien droit, contre le dossier de la chaise afin de ne pas gêner le mouvement du bras formant les lettres.

B = Les pieds de l’épistolier doivent aussi être posés à plat sur le sol pour qu’il garde sa position bien droite.

Pour l’illustration du bas :

Les instruments de l’épistolier

L’épistolier écrit au moyen d’une pointe de métal fixée généralement sur une plume d’oie.

C = Pointe de la plume taillée vue de profil.

D = Petit couteau permettant de tailler la plume afin d’y fixer la pointe de métal (canif).

E = Pointe de métal vue de face (grattoir).

Position de la main de l’épistolier

Afin de bien tenir la plume et de tracer soigneusement les lettres, l’épistolier doit positionner sa main de la façon suivante :

1 = l’extrémité du majeur appuie sur la plume.

2 = Le pouce, placé plus haut que le majeur, maintient la plume appuyée contre le majeur.

3 = L’index, placé sur la plume, la maintient verticalement.

4 = L’annulaire est replié afin de ne pas toucher à la plume.

5 = L’auriculaire est replié à côté de l’annulaire.

6 = Le poignet doit être souple afin de tracer élégamment les lettres calligraphiées.

7 = L’ensemble index/pouce forme une pince autour de la plume.

8 = On tient toujours la plume oblique afin de faciliter l’écoulement de l’encre.

9 = La pointe de métal doit toujours être orientée vers le bas.

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— © Cned, Français 4e62

cc Séquence 5

Séance 6

A - Repérer les composantes de la situation d’énonciation1- a) Diderot écrit cette lettre.

b) Les différents pronoms utilisés pour désigner l’émetteur sont : je, j’, moi, me.

c) Les groupes nominaux introduits par un déterminant possessif renvoyant à l’émetteur sont : « mon amie » (l. 1), « mon respect » (l. 13), « ma Sophie » (l. 13). Les déterminants possessifs sont « mon » et « ma ».

2- a) Sophie Volland est la destinataire de la lettre.

b) Le pronom utilisé pour désigner la destinataire est « vous ».

c) Le groupe nominal introduit par un déterminant possessif renvoyant à la destinataire est « vos qualités » (l. 9) (le déterminant possessif est « vos »).

3- a) Le pronom désignant à la fois l’émetteur et le destinataire est « nous »(l. 10).

b) Le groupe nominal dont le déterminant possessif renvoie à la fois à l’émetteur et au destinataire est « notre ami » (le déterminant possessif est « notre ») (l. 3).

4- Diderot raconte à sa correspondante, Sophie Volland, sa journée. Il lui explique aussi qu’il aimerait bien aller la voir car il a apprécié le moment qu’ils ont passé ensemble deux jours plus tôt.

B - L’expression du lieu et du temps dans la situation d’énonciation1- a) La lettre a été écrite le 7 juin 1759.

b) Les adverbes et les groupes nominaux qui renvoient à ce jour sont :

– « aujourd’hui » (l. 5)

– « sur le soir » (l. 5) : il s’agit du soir du 7 juin

– « à l’instant » (l. 12).

c) Les adverbes et les groupes nominaux renvoyant à d’autres jours sont :

– « hier » (l. 1, 2 et 12)

– « le soir » (l. 4) : il s’agit du soir du 6 juin

– « avant-hier » (l. 10-11).

2- a) Dans le premier paragraphe, les trois indices de lieu sont : « chez lui » (l. 2), « au Palais Royal » (l. 3), « y » (l. 4).

b) Non, on n’a pas besoin de la situation d’énonciation pour comprendre ces indices de lieu.

c) Diderot aurait utilisé l’adverbe « ici ». Il aurait alors été nécessaire que Diderot précise le lieu d’où il écrivait sa lettre (le lieu de l’énonciation).

Séance 7

A - Une lettre d’amour 1- a) George Sand ressent de l’amour pour Musset (l. 2 : « Pouvons-nous nous aimer ? »).

b) George Sand ressent aussi de la tristesse en écrivant cette lettre (l. 1 : « si tristes »).

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© Cned, Français 4e — 63

ccSéquence 5

2- Dans les lignes 13 à 17, les expressions évoquant la puissance du sentiment amoureux que tu devais surligner sont : « La fatalité » (l. 13) ; « l’effroi est plus fort que l’amour » (l. 14) ; « deux abîmes » (l. 16) et « une vie de fièvre » (l. 16).

3- a) Le paradoxe est que George Sand et Musset s’aiment et ne peuvent vivre ensemble.

b) Voici les questions rhétoriques que tu devais souligner en bleu :

– « Pourquoi nous sommes-nous quittés si tristes? » (l. 1)– « Nous verrons-nous ce soir? » (l. 1)– « Pouvons-nous être heureux ? » (l. 1-2)– « Pouvons-nous nous aimer ? » (l. 2)– « Mais notre vie est-elle possible ensemble ? » (l. 6-7)– « La mienne est-elle possible avec quelqu’un ? » (l. 7)– « Que ferai-je ? » (l. 9)– « Veux-tu que je parte ? » (l. 9)– « Veux-tu essayer encore de m’oublier ? » (l. 9)– « Faut-il l’accuser ou la bénir ? » (l. 13)– « Dis-moi, crois-tu pouvoir être heureux ailleurs ? » (l. 17-18).

ATTENTION, la dernière question dans le texte (« Veux-tu que j’aille là-bas à dix heures ? ») n’est pas une question rhétorique car George Sand attend vraiment une réponse de Musset.

c) La dernière question (l. 31) est une question concrète : George Sand veut savoir si elle doit aller au rendez-vous prévu avec Musset à 10 heures.

4- George Sand promet à Musset d’essayer de le rendre heureux s’il revient vers elle.

5- a) George Sand désigne Musset par le groupe nominal « mon enfant ».

b) Elle l’appelle ainsi car elle est plus jeune que lui.

c) Selon George Sand, Musset doit demander conseil à sa mère. Mais il doit aussi consulter son cœur, sa raison et ses projets. En définitive, Musset doit appréhender la situation de façon globale.

B - Expression écriteVoici un exemple de ce qu’il était possible d’écrire pour traiter le sujet :

Paris, janvier 1835, 8 h 30Mon amie,

Je sais que tu espères que je réponde à l’affirmative à la question que tu m’as posée dans ta dernière lettre. Est-ce que je veux que tu ailles là-bas à 10 heures ? Si je n’avais écouté que mon cœur, je t’aurais répondu « oui » sans hésiter et je t’aurais rejointe… là-bas… dans notre lieu secret… dans notre cabinet particulier où notre amour peut librement s’exprimer sans craindre les jugements réprobateurs de ceux qui nous entourent. Si je n’avais écouté que mon cœur, au moment où tu lis cette lettre, nous serions probablement dans les bras l’un de l’autre.

Mais ce n’est pas mon cœur que j’ai écouté, c’est toi ! Tu m’as écrit : « Consulte ton cœur, ta raison aussi, ton avenir, ta mère. » Et je l’ai fait. Ma raison me dicte de m’éloigner de toi car ton désespoir est dangereux ; mon avenir me dit que notre sulfureuse liaison pourrait nuire à ma carrière littéraire, car quel éditeur acceptera de publier mes poèmes si mes livres sont accompagnés de la publicité négative que véhicule la rumeur publique ? quant à ma mère… je n’ai nul besoin de te dire qu’elle t’invective chaque jour des pires insultes qui soient et qu’elle ne cesse de me prier de rompre. Ainsi, ma tendre amie, j’obéis à ma mère, à l’avenir, à la raison, à toi et fais taire mon cœur.

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— © Cned, Français 4e64

cc Séquence 5

Je connais ton tempérament, je sais que le feu qui bout en toi pourrait te pousser à commettre un acte inconsidéré. Je t’en prie, mon amie, n’en fais rien. N’attente pas à ta vie ! Pense plutôt que cet éloignement, loin de te précipiter dans l’abîme dont tu parles, te sauve. Ce n’est pas uniquement pour moi que je mets fin à notre relation. C’est pour nous deux ! Ensemble, nous n’étions que disputes et conflits. Séparés, notre amour se cristallisera en un beau souvenir exempt de toute douleur. Ensemble, nous n’étions que des morts en sursis et tu parlais même de me tuer et de te tuer. Séparés, nous sommes la vie.

Ainsi, mon amie, range-toi à mes arguments, à ceux de la raison et de l’avenir. Ne nous voyons plus afin de préserver notre amour. Sois assurée que tu auras toujours une place dans mon cœur mais notre histoire appartient désormais au passé.

Adieu ma chère et tendre, Ton enfant, MUSSET

Séance 8A - Comment écrire un e-mail1-, 2- et 3- Voici un exemple de ce que tu pouvais écrire pour compléter la présentation du

message électronique :

B - Écrire la réponse de Georges IzambardVoici un exemple de ce que tu pouvais écrire :

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© Cned, Français 4e — 65

ccSéquence 5

Séance 9Je connais… Je suis capable de…

La nature des lettres : les lettres permettent aux correspondants d’exprimer leurs sentiments (dans les lettres d’amour), d’échanger des opinions ou de donner des nouvelles publiques (dans les lettres philosophiques ou dans les lettres ouvertes).

Présenter correctement la lettre suivante :

8 octobre 1870 de Charleroi

À Léon Billuart.

Le soir j’ai soupé en humant l’odeur des soupiraux d’où s’exhalaient les fumets des viandes et des volailles rôties des bonnes cuisines de Charleroi, puis en allant grignoter au clair de lune une tablette de chocolat fumacien.

Rimbaud

Note :

« fumacien » : de Fumay (nom d’une ville).

L’emploi de la lettre : la lettre a été le moyen de communication privilégié avant l’apparition des téléphones et des e-mail qui permettent d’envoyer des courriers électroniques.

Les codes de la lettre : sur une lettre, on fait figurer le nom des deux personnes qui communiquent :– celui qui écrit qu’on appelle l’émetteur

ou le destinateur– celui qui lit qu’on appelle le récepteur

ou le destinataire– on précise aussi, au début de la lettre, le

lieu et la date de son écriture.

Les deux personnes mises en relation dans une situation d’énonciation :

– un destinateur/émetteur désigné par les pronoms et les déterminants à la première personne

– un destinataire/récepteur désigné par les pronoms et les déterminants à la deuxième personne.

Les indices spatio-temporels qui ne peuvent être compris que par rapport à la situation d’énonciation :

– comme les adverbes ici, là, là-bas ou les groupes nominaux dans cette rue, dans ce pays-ci pour les indices de lieu

– comme les adverbes aujourd’hui, hier, demain ou les groupes nominaux dans une heure, ce soir pour les indices de temps.

D’analyser les composantes de la situation d’énonciation dans la lettre de Diderot reproduite ci-dessous :

– J’encadre en bleu les indices désignant le destinateur/l’émetteur.

– J’encadre en rouge les indices désignant le destinataire.

– Je souligne en vert les indices de lieu qui ne sont compréhensibles que par rapport à la situation d’énonciation.

– Je surligne les indices de temps qui ne sont compréhensibles que par rapport à la situation d’énonciation.

À M. Suard

Novembre 1758

Je vous demande mille pardons, Monsieur, de vous avoir fait envoyer chez moi hier soir en vain pour une chose sur laquelle j’aurais dû vous prévenir. Mais c’est plus la faute de M. Lambert que la mienne. Imaginez que je n’ai reçu le petit nombre d’exemplaires dont nous étions convenus qu’hier au soir, qu’ils ont été envoyés chez M. Grimm.J’y vais à l’instant et, comme il demeure dans votre voisinage, je mettrai à votre porte un

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— © Cned, Français 4e66

cc Séquence 5

Je connais… Je suis capable de…

exemplaire de mon Père de famille que je vous prie d’accepter ; un autre que je vous prie de faire passer à M. Deleyre, avec un exemplaire des deux pièces italiennes traduites. Je suis bien fâché qu’un des suffrages qui me flattaient le plus, si je l’avais mérité, soit un des derniers que j’obtiendrai, si je l’obtiens.

Je suis, avec les sentiments d’attachement et l’estime la plus vraie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

DIDEROT

Le subjonctif : c’est un mode personnel qui comporte quatre temps : le présent, l’imparfait, le passé et le plus-que-parfait.

Les emplois du subjonctif dans les propositions subordonnées :

– introduites par que pour exprimer un sentiment, une obligation ou un ordre

– dans des propositions subordonnées circonstancielles exprimant le but, la condition, la concession ou le temps.

Les emplois du subjonctif : il peut être utilisé dans une proposition indépendante :

– dans une phrase injonctive pour exprimer un ordre indirect

– dans une phrase exclamative pour exprimer une prière ou un souhait.

Conjuguer à toutes les personnes au subjonctif présent et au subjonctif imparfait les verbes « apprendre » et « réviser ».

Apprendre

– Subjonctif présent : que j’apprenne, que tu apprennes, qu’il apprenne, que nous apprenions, que vous appreniez, qu’ils apprennent.

– Subjonctif imparfait : que j’apprisse, que tu apprisses, qu’il apprît, que nous apprissions, que vous apprissiez, qu’ils apprissent.

Réviser

– Subjonctif présent : que je révise, que tu révises, qu’il révise, que nous révisions, que vous révisiez, qu’ils révisent

– Subjonctif imparfait : que je révisasse, que tu révisasses, qu’il révisât, que nous révisassions, que vous révisassiez, qu’ils révisassent.

Conjuguer à toutes les personnes au subjonctif passé les verbes « étudier » et « partir ».

– Étudier : que j’aie étudié, que tu aies étudié, qu’il ait étudié, que nous ayons étudié, que vous ayez étudié, qu’ils aient étudié.

– Partir : que je sois parti(e), que tu sois parti(e), qu’il soit parti, que nous soyons parti(e)s, que vous soyez parti(e)s, qu’ils soient partis.

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ccSéquence 6

SÉQUENCE 6Séance 1

A - Comprendre le poème1- Après la lecture des deux premières strophes, on peut penser que le poète s’apprête à

retrouver la femme qu’il aime ou un être cher.

2- L’expression « dès l’aube » (v. 1) témoigne de l’empressement du poète.

3- a) Le futur de l’indicatif est employé.

b) Il montre la détermination du poète.

4- L’adjectif « triste » (v. 8) annonce la suite du poème.

5- Le poème est daté du 3 septembre 1847. Le lendemain, jour auquel le poète envisage de se mettre en route, est donc le 4 septembre. Pour Hugo, cette date est l’anniversaire (le quatrième) de la mort de sa fille, Léopoldine, noyée dans la Seine avec son époux en 1843.

6- Le poète se rend sur une tombe (v. 11).

7- Il va rendre hommage à sa fille.

B - L’expression des sentiments1- Le poète est dans un état d’esprit de tristesse, d’abattement.

2- a) Les marques de la négation sont soulignées dans le texte ci-dessous.

b) Les marques de la négation sont nombreuses pour exprimer l’indifférence du poète à tout ce qui l’entoure et insister sur la douleur ressentie.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,Seul , inconnu , le dos courbé , les mains croisées ,Triste , et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

3- Les mots encadrés se rapportent au poète.

4- Le pronom personnel qui désigne cette personne est surligné dans le texte au-dessus.

5- Ces expressions apportent des informations au lecteur sur les sentiments du poète : il est abattu par la perte de sa fille.

L’apposition avec détachement

Les éléments manquants sont :

« Je » ;

« Triste ».

je retiens

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— © Cned, Français 4e68

cc Séquence 6

Séance 2

A - Découvrir les thèmes du poème 1- Dans ce poème, le poète s’adresse à une femme.

2- Le poète veut la séduire (« regrettant mon amour » au vers 12).

3- Le vers qui résume le message adressé à la femme est le dernier vers : « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »

4- Probablement, si tu es une fille, le contenu de ce poème ne parviendrait pas à te séduire ; de même, si tu es un garçon, il est peu probable que tu écrives ce genre de poème à une fille.

5- Effectivement, les évocations réalistes de la mort de l’auteur et de la vieillesse de la femme ne sont pas des moyens de séduction habituels à notre époque !

Deux thématiques du lyrisme

L’élément manquant est :

« Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »

je retiens

B - « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle »1- Le fait de citer son propre nom permet à Ronsard de se donner une certaine importance.

2- La poésie fera vivre le souvenir de la femme aimée au-delà de la mort.

3- Au vers 8, l’adjectif « immortelle » confirme cette analyse. Tu l’as compris, Ronsard attribue une fonction très importante à ses vers qui vont permettre, à travers les siècles, de diffuser l’évocation de la femme aimée. Tu rétorqueras que Ronsard ne doutait pas de lui-même, mais, à son époque, celui que l’on surnomme le « Prince des poètes » est une vraie vedette dont la célébrité ne se limite pas aux frontières du royaume de France. Le fait est qu’il n’avait pas tort : sa poésie a traversé le temps et, plus de cinq siècles plus tard, tu es en train de découvrir l’un de ses sonnets !

4- Ce poème est un sonnet. D’abord, on retrouve bien évidemment les 14 vers, répartis en deux quatrains et en deux tercets. Ensuite, on a aussi les mêmes caractéristiques que dans le sonnet de Du Bellay que tu as étudié lors de la séance 1 : les rimes ABBA, ABBA, CCD, EED et l’utilisation de l’alexandrin.

5- a) Le mode utilisé est l’impératif : « Cueillez ».

b) L’utilisation de ce mode montre que le poète se fait plus pressant à l’égard de la femme aimée.

c) La préposition « dès » marque cette insistance.

6- Des pulls, des friandises, des livres jonchent le sol de la chambre. Pourtant, dès demain, il faudra faire place nette. Des inconnus viendront dès huit heures et déménageront dans des cartons le contenu de toute une vie d’adolescent.

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ccSéquence 6

C - Expression écriteÉléments de correction Commentaires

Aujourd’hui, j’ai discuté avec Chloé. Comme elle, souvent, je suis blasé(e) par notre vie d’adolescent : les parents sur le dos… Il ne faut pas s’arrêter à cela… Au contraire, la vie est belle…

D’abord, nous sommes jeunes. Comment pouvons-nous porter un jugement sur une vie que nous n’avons, pour l’instant, qu’ébauchée ?

Ensuite, nous sommes à un âge que l’on dit parfois bête ou ingrat. Mais c’est l’âge de belles rencontres. Chloé, d’ailleurs, est ma meilleure amie et, quoi qu’il advienne, elle aura toujours une place importante dans ma vie. Le temps file vite, c’est vrai, mais, sur cette route déjà longue, j’ai rencontré de vrais amis qui rendent ma vie très belle.

Enfin, c’est vrai, tout est un peu flou dans nos têtes. Mais c’est précisément actuellement qu’il faut nourrir des projets ambitieux pour ce que nous voulons faire de nos vies. Je sais déjà que je veux être institutrice et je vais tout faire pour accomplir ce projet ! Je n’en suis pas encore là mais le temps va si vite !

Alors, oui, dès maintenant, il faut croquer la vie à pleines dents ! J’en parlerai tout à l’heure à Chloé si je la croise sur Internet quand j’aurai fini mes devoirs !

En trois paragraphes, j’évoque trois raisons qui montrent que la vie vaut la peine d’être vécue.

Je montre clairement que le temps file et qu’il faut profiter de l’instant présent.

Comme dans le dernier vers du sonnet de Ronsard, je formule une petite conclusion incluant la préposition « dès ».

Dans l’ensemble du devoir, j’ai veillé à la qualité de l’expression.

Séance 3

A - Une évocation apaisante de la nature1- a) La saison représentée dans le tableau de Sisley est l’automne.

b) C’est une impression de sérénité qui se dégage de cette représentation de l’automne.

c) L’impression de sérénité est mise en évidence par plusieurs éléments : le ciel relativement lumineux, les couleurs globalement claires, la structure même du tableau qui laisse le centre de l’image bien dégagé et qui n’alourdit pas, ainsi, l’impression donnée par le tableau.

2- Le poème

a) La saison évoquée, d’emblée, par le titre du poème est l’automne.

b) Le poète sent que sa mort est proche et il trouve un certain réconfort en se promenant dans les bois.

c) Le lien que l’on peut faire entre la situation du poète et l’expression « être à l’automne de sa vie », c’est précisément que le poète est à la fin de sa vie.

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cc Séquence 6

d) « Feuillages jaunissants »

« la lumière est si pure »

« gazons épars »

Alfred Sisley (1839-1899), Un coin de bois aux Sablons © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

e) Comme dans le tableau, c’est une impression d’apaisement et de tranquillité qui se dégage du poème. Tu l’as certainement compris : le poète trouve un refuge apaisant dans la nature en cette saison, à l’image de l’automne tel que le peintre Sisley le représente.

B - « C’est l’adieu d’un ami » : une nature complice 1- a) Dans la première strophe, l’anaphore est : « Salut » (v. 1 et 3).

b) Le poète salue la nature.

c) Au vers 18, le pronom personnel désigne la « terre », le « soleil », les « vallons » et la « nature » mentionnés au vers 17.

d) Là encore, le poète apostrophe clairement la nature.

L’apostropheLes éléments manquants sont :« Salut » ;« vous » ;nature.

je retiens

2- a)

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

b) Les adjectifs qualifient les éléments naturels : la nature, l’air, la lumière, le soleil.

c) C’est l’image d’une nature sereine, paisible qui est donnée.

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© Cned, Français 4e — 71

ccSéquence 6

3- Chacun des termes suivants serait adapté pour parler d’une personne : le « deuil » renvoie à la mort humaine, « pâlissant » peut qualifier le teint de la peau, « expire » renvoie encore à la mort, les « regards » sont évidemment associés au sens visuel.

4- Très clairement, le poète représente la nature comme si elle était une personne.

5- Ce n’est pas un hasard si, au vers 11, on trouve le nom « ami » qui établit nettement le lien d’amitié complice qui existe entre le poète et la nature. La nature à laquelle s’adresse le poète n’est pas seulement belle, elle est aussi une personne à part entière, un ami.

6- a)

La nature Le poète

« Le deuil de la nature » « une larme aux bords de mon tombeau » (v. 18)

« la nature expire » « Moi, je meurs ; et mon âme, au moment qu’elle expire » (v. 31)

« À ses regards voilés » « Aux regards d’un mourant » (v. 20)

b) Le poète, mourant, est apaisé par cette nature automnale qui lui renvoie, comme un miroir, sa propre image.

Séance 4

A - Découvrir le thème lyrique de la nostalgie 1- a) Le sentiment qui semble dominer chez le poète est la tristesse.

b) Le poète évoque la tristesse qu’il ressent alors qu’il se trouve loin de chez lui.

2- Les éléments qui permettent d’éclairer le sens du poème sont soulignés dans la biographie qui suit. Il fallait retenir les informations qui concernent la région natale de Du Bellay et les explications relatives à son voyage à Rome.

Joachim du Bellay est un poète majeur de la Renaissance. Il est né en 1522 à Liré, dans la région d’Angers. Contrairement à la tendance littéraire de l’époque, il souhaite écrire des poésies dans la langue française. Il côtoie notamment Ronsard avec lequel il fonde un groupe poétique qui s’appelle la Pléiade. Jusqu’en 1553, son activité littéraire est importante. Comme c’est la mode durant la Renaissance, du Bellay est passionné par la culture antique. Il est donc ravi lorsqu’il a l’occasion d’accompagner un cousin à Rome. Hélas ! la déception l’emporte rapidement. Durant les quatre ans que dure son séjour, il écrit un recueil au titre significatif : Les Regrets. Il y exprime notamment toute la nostalgie qui l’habite alors qu’il est loin de sa région natale. Il meurt en 1560, trois ans après son retour au pays.

3- a)

L’évocation de la terre natale L’évocation de Rome

« le séjour qu’ont bâti mes aïeux » « des palais romains »

« l’ardoise fine » « le marbre dur »

« mon Loire gaulois » « le Tibre latin »

« mon petit Liré » « le mont Palatin »

« la doulceur angevine » « l’air marin »

b) La préférence de l’auteur va naturellement vers l’évocation, le souvenir de sa terre natale.

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— © Cned, Français 4e72

cc Séquence 6

c) Cette évocation renvoie donc au passé de l’auteur.

d) Cet état de regret lié à l’évocation du passé s’appelle la nostalgie.

4- a) Les vers 9, 11, 12 et 13 commencent par le même adverbe : « plus ». Cette répétition en début de vers s’appelle une anaphore.

b) Les vers 12 et 13 sont construits de la même manière : en caricaturant, on pourrait dire que ces vers sont des vers jumeaux. Cette similitude dans la construction s’appelle un parallélisme.

L’anaphore

Le mot manquant est :

1- « plus ».

Le parallélisme

Les éléments manquants sont :

2- « Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,

3- Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, »

je retiens

b) Identifier la forme poétique

1- a)

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage1, AOu comme cestuy-là2 qui conquit la toison3, BEt puis est retourné, plein d’usage4 et raison, BVivre entre ses parents le reste de son âge5 ! A Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village AFumer la cheminée, et en quelle saison BReverrai-je le clos6 de ma pauvre maison, BQui m’est une province7, et beaucoup davantage ? A Plus me plaît le séjour8 qu’ont bâti mes aïeux9, CQue des palais romains le front10 audacieux, CPlus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine11 : D Plus mon Loire12 gaulois, que le Tibre13 latin, EPlus mon petit Liré14, que le mont Palatin15, EEt plus que l’air marin16 la doulceur angevine17. D

b) Le schéma des rimes de chacune des deux premières strophes est : ABBA (« -age » / « -son » / « -son » / « -age »). Ces rimes sont embrassées.

c) Les rimes embrassées apparaissent à nouveau dans les vers 11 à 14 (« -ine » / « -latin » / « -latin » / « -ine »). Le schéma est DEED.

d) Vers 9 et 10, il s’agit de rimes suivies (« -ïeux » / « -ieux »). Le schéma est CC.

e) Les rimes croisées ne sont pas utilisées dans ce poème.

2- a) Au vers 10, il faut dire « audacieux » en prononçant la fin du mot en deux émissions de voix : « au / da / ci / eux ».

b) Cette prononciation s’appelle une « diérèse ».

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© Cned, Français 4e — 73

ccSéquence 6

3- a) Il y a 12 syllabes dans chaque vers :

« Heu / reux / qui, / com / m(e) U / lysse, // a / fait / un / beau / vo / yag(e) ».

« Ou / com / me / ces / tuy / -là / qui / con / quit / la / toi / son »

« Vi / vr(e) en / tre / ses / pa / rents / le / res / te / de / son / âg(e) »

« Que / des / pa / lais / ro / mains / le / front / au/ da / ci / eux »

« Et / plus / que / l’air / ma / rin / la / doul / ceur / an / ge / vin(e) »

b) Ce type de vers s’appelle un alexandrin.

4- En observant ce poème, je constate qu’il comporte quatorze vers, répartis en deux quatrains et deux tercets. Le schéma de rimes fonctionne de la manière suivante : ABBA ABBA CC DEED et, dans les quatrains, je note les mêmes sons à la rime d’une strophe à l’autre : « -age » / « -son » / « -son » / « -age ». Le mètre, sur l’ensemble des vers, ne varie pas : il s’agit d’alexandrins. Je peux donc en conclure que ce poème est un sonnet.

Séance 5

A - Découvrir le lyrisme du bonheur 1- a) Le sentiment particulièrement mis en valeur est l’amour (v. 1 et 15).

b) Le poète en tire une sensation de bonheur.

2- a) Dans la première strophe, la figure géométrique qui s’impose est le cercle.

b) Toutes les expressions qui renvoient à cette figure sont soulignées ci-dessous :

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,Un rond de danse et de douceur,

Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu

C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.c) Le cercle renvoie à la forme courbe de l’œil. Le cercle est symbole de perfection,

d’égalité, il n’a ni début ni fin. L’alliance des époux symbolise cela.

3- a) Dans la deuxième strophe, la nature est présentée de manière méliorative*.

b) On trouve en effet de nombreux éléments qui valorisent la nature : les « sourires parfumés », la « lumière », les « couleurs ».

Lyrisme du bonheur et lyrisme élégiaque

Les expressions manquantes sont :

amoureux ;

cercle ;

nature.

je retiens

B - La femme aimée 1- a) Non, la femme aimée n’est pas décrite dans ce poème.

b) Le poète s’intéresse aux yeux de la femme.

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— © Cned, Français 4e74

cc Séquence 6

c) Le vers qui résume l’importance de ce détail physique est :

« Le monde entier dépend de tes yeux purs » ou : « Et tout mon sang coule dans leurs regards. »

2- a) On a, sur chacun de ces deux vers, une structure syntaxique identique : sujet + « dépend de » + complément.

b) L’autre figure de style est la comparaison.

c) Le mot « comme » permet d’identifier la comparaison.

d) Des expressions comme « de la même manière que », « de même que », etc. pourraient se substituer au mot « comme ».

C - Un poème du XXe siècle 1- a) On retrouve un élément caractéristique de la poésie traditionnelle : les strophes

régulièrement constituées de 5 vers (des quintils).

b) Les rimes ne sont pas souvent présentes. On peut remarquer quelques couples de rimes suivies (v. 1-2 ; 4-5 ; 6-7).

D - Expression écriteVoici un exemple de poème exprimant la tristesse.

Les mètres sont l’hexasyllabe (vers de 6 syllabes) et l’heptasyllabe (vers de 7 syllabes).

Remarque : les mots « ciel » (v. 1 et 6) et « soleil » (v. 3) doivent être prononcés en synérèse ;

le mot « pluie » (v. 10) doit être prononcé en diérèse (« plu / ie »).

Les rimes sont croisées (dans les 4 premiers vers) et suivies (dans les autres vers).

Métaphore filée : la tristesse est désignée par les nuages (« nuées » et « nuages »).

Dans le ciel incertain, (6) ALes rayons désolés (6) BD’un soleil presque éteint (6) AVeulent percer les nuées (7) BDe mon immense chagrin. (7) A

Dans le ciel en déclin, (6) ALes nuages déteints, (6) ADéchiquetés et pâles, (6) CPoussés par la rafale (6) CDe ma pluie de larmes, (6) DDe mon cœur en alarme, (6) DSont toute ma tristesse (6) EQue le grand vent agresse. (6) E

Voici un exemple de poème exprimant le bonheur.

Le mètre est l’hexasyllabe (vers de 6 syllabes).

Remarque : le mot « ciel » (v. 1) doit être prononcé en diérèse (« ci / el »).

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© Cned, Français 4e — 75

ccSéquence 6

Les rimes des quatre premiers vers sont croisées ; les rimes des quatre derniers vers sont embrassées.

Dans le ciel joyeux, (6) ALes rayons enchantés (6) BD’un soleil lumineux (6) AÉclairent les nuées (6) B

De mon esprit heureux. (6) A

Dans l’air illuminé, (6) BLes nuages de liesse (6) CQue le vent gai caresse (6) CSont ma félicité. (6) B

Séance 6Je connais… Je suis capable de…

• La définition du lyrisme :

Le lyrisme désigne l’expression des sentiments personnels.

• Les grandes thématiques du lyrisme élégiaque :

ý La fuite du temps (en latin, on parle de tempus fugit) ;

❑ Le carpe diem (« cueille le jour ») ;

ý La nature (un refuge naturel pour le poète) ;

❑ La nostalgie (état de tristesse liée à un souvenir) ;

❑ Le bonheur (état de plénitude) ;

ý La mort (voir l’étymologie du mot « élégie »).

Les thèmes qui s’appliquent au poème de Victor Hugo sont cochés (ý).

• Indiquer le siècle des mouvements littéraires suivants :

La Pléiade : XVIe siècle

La poésie romantique : XIXe siècle

La poésie surréaliste : XXe siècle

• Mentionner le siècle des auteurs suivants :

Du Bellay : XVIe siècle

Ronsard : XVIe siècle

Hugo : XIXe siècle

Lamartine : XIXe siècle

Éluard : XXe siècle

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— © Cned, Français 4e76

cc Séquence 6

Je connais… Je suis capable de…

Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ; Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit !

Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d’argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers.

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux !

« Soleils couchants VI », Les Feuilles d’Automne, Victor Hugo.

• Réciter au moins deux poèmes de la séquence en :

– respectant la prononciation (ou non) des « e » en fin de mot :

dans le poème de Victor Hugo, les « e » en fin de mot sont encadrés lorsqu’il faut les prononcer ;

– faisant attention à la diction des hiatus :

le mètre du poème de Victor Hugo étant l’alexandrin, tu devras prononcer le dernier mot en diérèse :

« ra / di / eux ».

– respectant la ponctuation ;

– adoptant un ton adapté.

• Les caractéristiques du sonnet :

1- Deux quatrains et deux tercets (= 14 vers) ;

2- Les rimes sont souvent ABBA ABBA CCD EED ;

3- Le mètre est le même sur l’ensemble des vers.

• Expliquer que ce poème de Victor Hugo n’est pas un sonnet :

Il se compose de quatre quatrains et non de deux quatrains et de deux tercets.

• La personnification :

C’est quand on prête à un objet ou à un animal des caractéristiques humaines.

• L’anaphore :

L’anaphore est une figure de style qui consiste à commencer plusieurs vers (ou phrases) par le même mot ou la même expression.

• Repérer, dans le poème de Victor Hugo, des personnifications de la nature :« la face des mers », « la face des monts », « la face des eaux », « le front des montagnes », « ce soleil joyeux »

• Repérer une anaphore dans le poème de Victor Hugo :Puis l’aube…Puis les nuits…

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© Cned, Français 4e — 77

ccSéquence 6

Je connais… Je suis capable de…

• Le parallélisme :

Le parallélisme est une figure de style qui consiste à répéter la même structure d’un vers à l’autre ou d’une phrase à l’autre.

• Distinguer l’homophonie « des »/« dès » :Dès aujourd’hui, il faut apprendre des poèmes.

• Identifier une apposition avec détachement :« La mer, la vaste mer, console nos labeurs ! »

Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire.