Franc fort: Une aide ciblée aux entreprises touchées pour maintenir les emplois

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Communiqué de presse du PS genevois Genève, le 18 février 2015 Franc fort Une aide ciblée aux entreprises touchées pour maintenir les emplois Le Parti socialiste genevois dépose une motion au Grand Conseil afin que les effets du franc fort sur l’économie genevoise soient étudiés de manière approfondie et qu’un fonds d’aide aux entreprises touchées par des crises conjoncturelles soit mis sur pied. Il s’agit d’une part de sauvegarder des emplois et d’autre part d’éviter que la force du franc soit utilisée à mauvais escient pour faire pression sur les emplois. Le bénéfice extraordinaire de le BNS pourrait servir de capital de départ. L’appréciation brutale du franc suisse suite à l’abandon par la BNS du taux plancher par rapport à l’Euro a déjà fait couler beaucoup d’encre. Pourtant, il n’est pas aisé de savoir quelles en seront les conséquences effectives autant en ce qui concerne les gagnants que les perdants. La comparaison avec la crise du franc fort de 2011, quand le franc avait subi une appréciation d’environ 30%, appelle à une certaine prudence. En effet, cette situation n’avait pas fait chuter brutalement les exportations genevoises. Le Parti socialiste genevois incite l’État à étudier de manière impartiale et en toute transparence l’impact de ce changement afin de prendre des mesures de soutien aux entreprises en difficultés en toute connaissance de cause, mais aussi d’éviter que la crise du franc fort soit un moyen d’imposer aux salarié-e-s une détérioration injustifiée des conditions d’emploi. C’est le premier objectif pour lequel le groupe socialiste a déposé sa motion. Le second objectif, à l’instar de ce qui a été proposé par le syndicat UNIA, consiste à créer un fonds visant à soutenir les entreprises ayant démontré être victimes de difficultés financières conjoncturelles, comme celles liées au franc fort. Toutes aides, cautionnements, prêts ou subventions devraient être conditionnés au maintien des postes de travail et à la non-détérioration des conditions de travail du personnel. Cette nouvelle mission pourrait aisément être confiée à la Fondation d’aide aux entreprises (FAE) par le biais de modifications de la loi genevoise sur l’aide aux entreprises. Le fonds de soutien aux entreprises pourrait être alimenté, ponctuellement et à titre de capital de départ, par la part revenant au canton des bénéfices 2014 de la BNS qui dépasse ce qui avait été pris en compte dans le cadre du budget 2015 (alors qu’une recette de 39 millions a été inscrite au budget 2015, le canton devrait au final toucher 77 millions). Une source pérenne de financement de ce fonds passerait par l’affectation d’un centime additionnel supplémentaire d’impôt sur le bénéfice des entreprises. Le Parti socialiste genevois réaffirme son attachement à un tissu économique diversifié et au maintien d’un savoir-faire industriel à Genève, correspondant à la diversité des profils des salarié-e-s du bassin genevois. Il souligne sa volonté de voir se développer une politique en faveur des PME et de secteurs économiques, créateurs d’emplois et durablement attachés à la région. Pour plus d’informations : Lydia Schneider Hausser, cheffe de groupe socialiste (079 382 82 89) Roger Deneys, député socialiste (079 418 68 64)

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18.02.15 | Communiqué de presse du Parti socialiste genevois www.ps-ge.ch

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Communiqué de presse du PS genevois

Genève, le 18 février 2015

Franc fort Une aide ciblée aux entreprises touchées pour maintenir les emplois Le Parti socialiste genevois dépose une motion au Grand Conseil afin que les effets du franc fort sur l’économie genevoise soient étudiés de manière approfondie et qu’un fonds d’aide aux entreprises touchées par des crises conjoncturelles soit mis sur pied. Il s’agit d’une part de sauvegarder des emplois et d’autre part d’éviter que la force du franc soit utilisée à mauvais escient pour faire pression sur les emplois. Le bénéfice extraordinaire de le BNS pourrait servir de capital de départ.   L’appréciation brutale du franc suisse suite à l’abandon par la BNS du taux plancher par rapport à l’Euro a déjà fait couler beaucoup d’encre. Pourtant, il n’est pas aisé de savoir quelles en seront les conséquences effectives autant en ce qui concerne les gagnants que les perdants. La comparaison avec la crise du franc fort de 2011, quand le franc avait subi une appréciation d’environ 30%, appelle à une certaine prudence. En effet, cette situation n’avait pas fait chuter brutalement les exportations genevoises. Le Parti socialiste genevois incite l’État à étudier de manière impartiale et en toute transparence l’impact de ce changement afin de prendre des mesures de soutien aux entreprises en difficultés en toute connaissance de cause, mais aussi d’éviter que la crise du franc fort soit un moyen d’imposer aux salarié-e-s une détérioration injustifiée des conditions d’emploi. C’est le premier objectif pour lequel le groupe socialiste a déposé sa motion.   Le second objectif, à l’instar de ce qui a été proposé par le syndicat UNIA, consiste à créer un fonds visant à soutenir les entreprises ayant démontré être victimes de difficultés financières conjoncturelles, comme celles liées au franc fort. Toutes aides, cautionnements, prêts ou subventions devraient être conditionnés au maintien des postes de travail et à la non-détérioration des conditions de travail du personnel. Cette nouvelle mission pourrait aisément être confiée à la Fondation d’aide aux entreprises (FAE) par le biais de modifications de la loi genevoise sur l’aide aux entreprises.   Le fonds de soutien aux entreprises pourrait être alimenté, ponctuellement et à titre de capital de départ, par la part revenant au canton des bénéfices 2014 de la BNS qui dépasse ce qui avait été pris en compte dans le cadre du budget 2015 (alors qu’une recette de 39 millions a été inscrite au budget 2015, le canton devrait au final toucher 77 millions). Une source pérenne de financement de ce fonds passerait par l’affectation d’un centime additionnel supplémentaire d’impôt sur le bénéfice des entreprises. Le Parti socialiste genevois réaffirme son attachement à un tissu économique diversifié et au maintien d’un savoir-faire industriel à Genève, correspondant à la diversité des profils des salarié-e-s du bassin genevois. Il souligne sa volonté de voir se développer une politique en faveur des PME et de secteurs économiques, créateurs d’emplois et durablement attachés à la région. Pour plus d’informations :

• Lydia Schneider Hausser, cheffe de groupe socialiste (079 382 82 89) • Roger Deneys, député socialiste (079 418 68 64)