Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017 1 · amnistie fiscale (d’au moins trois ans) pour attirer...

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NOTRE CULTUREENTRE NOS MAINS

MUSEE DEL'ECHANGEUR

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Analyse

Plaidoyer pour la retenue à la source

La Constitution du 18 février 2006 a posé le principe de la décentra-lisation et du découpage

territorial au centre du dévelop-pement de notre pays, la Répu-blique démocratique du Congo. Pour donner plus de moyens de leur politique aux provinces, elle a même prévu un mécanisme de fi-nancement à savoir la retenue à la source en faveur de ces entités de 40% de recettes à caractère natio-nal. Le strict respect de cette dis-position constitutionnelle donne-rait aux provinces plus de moyens de leur politique.On sait que l’application stricto sensu de la décentralisation conformément à la Constitution pose problème. La retenue de 40% des recettes à caractère national à la source en faveur des provinces est restée un des grands défis et même un des préalables posés. A plusieurs reprises, les gouver-neurs des provinces se sont re-trouvés à Kinshasa sur instruction du chef de l’Etat pour échanger avec les autorités centrales sur l’épineux problème de la décen-tralisation et sur les questions spé-cifiques, à savoir la consolidation de la paix, l’unité nationale, l’in-tégrité territoriale, les élections, le fonctionnement des partis po-litiques et la libre administration des provinces.

Cahier de charges

Constat unanime. Aujourd’hui encore, toutes les provinces sont confrontées aux mêmes problèmes relatifs aux objectifs de la recons-truction nationale selon la vision du Président de la République, à savoir la réduction de la pau-vreté par la relance de l’agricul-ture, l’amélioration des moyens de transport, la réhabilitation des

routes de desserte agricole, la construction de grandes infrastruc-tures routières et sociales mais aussi l’instauration du cantonnage manuel, la réhabilitation des uni-tés de production agro-pastorales laissées à l’abandon, l’instauration de la bonne gouvernance par une gestion efficiente des ressources… Ce vaste programme de recons-truction nationale d’abord connu sous le nom de « Cinq chantiers » puis de « Révolution de la mo-dernité » a connu des fortunes di-verses, selon les provinces. Le découpage territorial ne peut produire des résultats attendus que progressivement au fur et à mesure que ces nouveaux espaces d’exer-cice du pouvoir réaliseront plus de résilience de leurs économies res-pectives. Après plusieurs échanges sur l’état des lieux des nouvelles provinces, il s’était avéré primordial de mettre en sourdine à une époque, la réte-nue de 40% des recettes nationales pour relever, dans une « solidarité nationale », les défis actuels et fu-turs de la reconstruction du pays. Sur des questions spécifiquetts re-latives au rôle de chacun, à leurs responsabilités ou encore à leur meilleure participation dans l’édi-fice du « vivre ensemble », un ac-cent particulier avait été mis sur le renforcement de l’autorité de l’Etat dans le pays, l’accélération de la mise en œuvre de la décen-tralisation, la lutte contre l’impuni-té, la corruption et les antivaleurs notamment les violences faites à la femme.

Croissance économique

En ce mois de mars que le monde entier et la RDC célèbrent, il ne fait guère de doute qu’il existeun lien entre l’accès des femmes à l’emploi et aux débouchés économiques et

l’économie tout entière.Face aux nouveaux défis qui se profilent devant nous, nous ne pouvons pas nous permettre de né-gliger le potentiel que représente la femme congolaise. L’apport de cette dernière est connu de tous et lorsque ses capacités sont renfor-cées, il est indéniable qu’elle don-nera le meilleur d’elle-même pour améliorer la performance écono-mique de nos collectivités, de nos villes, de nos provinces et de notre pays.Depuis 2006, la libre administra-tion est en route, mais beaucoup de préoccupations majeures sur les finances publiques en provinces

demeurent pour une décentrali-sation effective et totale. Le non respect de l’article 171 consacrant la distinction entre les budgets du pouvoir central de ceux des provinces constitue un véritable goulot d’étranglement. On relève également que le budget d’inves-tissement des provinces est action-né par le pouvoir central sans tenir compte des projets arrêtés dans les budgets provinciaux pourtant dû-ment adoptés par les Assemblées provinciales.

Décentralisation ÉditorialDécoupage territorial De la légitimité des nouvelles provinces

Sommaire

Presque deux ans déjà, l’acte politique d’« émiettement » du pays en 26 provinces n’a pas conféré la légitimi-té, pleine et entière, aux provinces nouvellement créées.

Gravé dans la constitution par le législateur pour entrer en application progressivement en 2006, avec comme échéance 2009,le découpage territorial est arrivé en 2015 de façon bru-tale, intégrale, et dans un contexte socio-politique délétère. Dans l’opinion, les provinces, dans leur configuration ac-tuelle, sont dépeintes comme des « provincettes », avec une charge péjorative très prononcée ;un peu comme à l’époque où elles avaient existé avant que la Deuxième République ne les supprime. Et l’on se demande alors s’il faut en attendre vraiment quelque chose. D’autant plus que les questions de fond demeurent posées : le découpage territorial est-il in-dispensable ? La réforme administrative actuelle est-elle opportune ? Est-ce que la décentralisation offre-t-elle des avantages ou porte-t-elle des germes de conflits futurs au regard de la manière dont le processus est piloté ? Autant de questions et d’autres encore qui renvoient à une seule évidence : comment rapprocher l’administration de l’admi-nistré et comment associer les communautés de base à la gestion de la cité au regard de l’immensité du territoire (2 345 000 km²) de la République démocratique du Congo ?Vu sous cet angle, le découpage territorial est une opportu-nité pour corriger la situation d’un pays immense difficile-ment gérable, mais il présente des faiblesses, dans la mesure où il n’a pas tenu compte des critères objectifs de viabilité des provinces nouvellement créées. C’est à se demander si le seul critère qui a consisté à transformer les anciens districts en provinces a suffi pour asseoir la réforme administrative. On espère que les élections à venir vont apporter la légitimi-té qui fait encore défaut aux nouvelles provinces. Encore que les élections, elles aussi, sont avant tout un acte politique. Du moins, elles ont l’avantage de conférer une dose de légitimité à travers les organes élus, dotés des pouvoirs spécifiques propres dans des matières telles que définies dans la constitution.De toute évidence, la légitimité des provinces nouvellement créées dépend de leur viabilité économique. En effet, au mois de juillet, le processus entrera dans la troisième année de sa mise en application, mais il n’y a eu ni consultation préalable des populations concernées, ni inventaire des ressources disponibles… Bref, on a l’impression que partout, tout est à faire et/ou à refaire. À commencer par les infrastructures. La plupart des provinces manquent de tout : bâtiments ad-ministratifs, aéroport de portée nationale, port, gare… Les voies de communication, essentiellement les routes internes, sont très dégradées et ne permettent pas la connectivité avec le reste du pays. Les ressources agricoles et minières sont présentes partout ou presque. Mais le manque d’énergie est un frein au développement industriel, alors que le potentiel pour la construction des micros-centrales hydroélectriques est immense. Le dynamisme des opérateurs économiques dans les nouvelles provinces est un atout à capitaliser. Au Ka-tanga par exemple, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) a recommandé au gouvernement de décréter une amnistie fiscale (d’au moins trois ans) pour attirer les in-vestisseurs dans les nouvelles provinces où les opportunités d’affaires sont innombrables. Pourvu qu’elle soit entendue !

EditEur délégué :

AdrEssE siègE sociAl : Av. de l’ouA n°4012 (concession radio Maria)Kintambo-Kinshasa - tél. : (+243) 999 901 823 / 819 901 823succursale rue de Bangui / Moungali-Brazzaville - tél. : (+242) 056 021 469AdMinistrAtEur–EditEur : nyembwe José MombelayidirEctEur dEs PuBlicAtions : nyembwe José - [email protected] dE lA rédAction : Emmanuel Malangu /[email protected] En chEf : tshimanga dolaydirEction ArtistiquE : oscar BulangoinfogrAPhiE : christian Mokuba - Azgard itamboEquiPE coMMErciAlE : AKsAnticoMillustrAtion : rolly Mpassa (Atelier BWAto)PhotogrAPhE : Azgard itambo

EST UN PUBLICATION DELA FÉDÉRATION DES ENTREPREPRISES DU CONGO

José nyembwe

Page 4 PLAIDOYER POUR LA RETENUE A LA SOURCE

Page 6 PANIER DE LA MÉNAGÈRE

Page 7 LES BRÈVES ÉCONOMIQUES

Page 9 LA FPI SE RAPPROCHE DE LA FEC

Page 10 LA NOUVELLE FISCALITÉ POUR LE PME

Page 13 DOSSIER : 26 PROVINCES - ATOUTS ET FAIBLESSES

Page 26 CIMENT GRIS -PPC BARNETT VEUT SE POSITIONNER EN LEADER SUR LE MARCHE

Page 28 HORECA -LES BONNES ADRESSES

Page 43 ZOOM SUR LE SUD KIVU -GROUPE RUBUYE

Page 51 ENTREPRISE CITOYENNE -VLISCO

Page 52 DOSSIER EXPRESS - AUTONOMISATION DE LA FEMME ET L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ

Page 53 INTERVIEW MUNKENI

Page 54 INTERVIEW BARANDENGE

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27 février 2017

Une Congolaise nommée, Directrice exécutive du World Diamond Council

Mme Marie-Chantal Kaninda a été nommée par le Conseil Mon-dial du Diamant (WDC) au poste de Directrice exécutive le 27 fé-vrier 2017. A ce titre, elle représen-tera les intérêts des industriels de la joaillerie et du diamant notam-ment dans la réforme du Proces-sus de Kimberley. Mariée et mère de deux enfants, elle remplace à ce poste Mme Patricia Syvrud et prendra fonction ce 1er mars 2017.

6 mars 2017

Vers une crise de l’aviation civile en RDC ?

Trois compagnies majeures se dis-putaient le ciel congolais en ce dé-but d’année 2017 : la compagnie africaine d’aviation connue sous l’acronyme CAA, la compagnie na-tionale Congo Airways et les vols humanitaires (MONUSCO, UN-HAS, Ecofly,...). Le retrait forcé de CAA du mar-ché congolais de l’aérien pour non agrément de son dernier Airbus pose avec acuité la desserte des provinces et de la sécurité des pas-sagers. En effet, Congo Airways n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière pour desservir de manière homogène toute la république, les vols humanitaires sont réservés aux « humanitaires » et affiliés, et les petites compagnies ne peuvent absorber la demande.L’Etat doit pouvoir permettre aux opérateurs du secteur de péren-niser leur activité et de permettre l’entrée de nouveaux acteurs afin de faire jouer la concurrence. Dans le cas contraire, il faut s’attendre à une crise de l’aviation civile en RDC.

16 mars 2017

La République dé-mocratique du Congo se dote d’une straté-gie pour les mines

Avec l’appui de la Banque mondiale à travers le projet PROMINES, la République démocratique du Congo s’est dotée le 16 mars 2017 de deux instruments importants dans la gestion du secteur minier : d’une part, le plan stratégique de développement minier de 2017-2021 ; et d’autre part, la stratégie nationale sur l’exploitation artisa-nale et de la mine à petite échelle.Ces deux instruments devraient servir à valoriser les ressources mi-

27 mars 2017

La restructuration de la MONUSCO : un nouveau coup dur pour l’économie congolaise ?

Avec un budget de 1,2 milliard de dollars, la MONUSCO est un des premières missions de la paix des Nations Unies. Sa restructuration, notamment par la diminution de ses troupes va entraîner à terme une diminution des emplois di-rects et indirects dans une écono-mie congolaise déjà morose.

nières qui contribuaient au PIB à près de 21,4% en 2015 et permettre une meilleure insertion socio-éco-nomique des mineurs artisanaux appelés communément creuseurs.Le PSDM 2017-2021 s’appuie sur une vision : celle de « développer un secteur compétitif et durable, socle d’un pays émergent et du bien-être de la population congo-laises » avec la mission principale « d’assurer la bonne gouvernance du secteur et mettre en valeur de façon optimale les ressources et le territoire ».

5-6 avril 2017

26 avril 2017

La microfinance congolaise fait son salonDu 5 au 6 avril, le Salon Expo Mi-cro-finance 2017 a vécu à l’hôtel Memling. Au programme, des expositions, des conférences thé-matiques et des rencontres d’af-faires B2B. Plusieurs conférences couvriront des sujets d’actualité notamment: « Les NTIC : Une stratégie de développement pour les institutions financières ou une solution pour les exclus des services financiers en RD Congo - Mobile Banking - Messagerie fi-nancière ».La Banque centrale du Congo dans son rapport de 2013 sur la micro-finance comptabilisait 123 coopératives d’épargne et de crédit et 23 institutions de mi-cro-finance pour un taux de pé-nétration de 5,7%. Selon la 4ème édition du Rapport de suivi de

la situation économique et finan-cière 2016 de la RDC établi par la Banque Mondiale, la mise sous gestion de la MECRECO (Mu-tuelle d’Épargne et de Crédit du Congo) par la Banque centrale du Congo prouve entre autres la vulnérabilité du système financier congolais. Il était donc temps que la micro-finance ait son salon.

Encore une raison de croire à nos ressources humaines, car un congolais vient d’être repris dans la liste de la MIPAD (Must Influen-tial People of Africandescent), des 100 hommes et femmes de moins de 40 ans qui contribueront certai-nement grâce à leur expertise per-sonnelle à l’émergence de l’Afrique de demain, Arthur Katalayi Kalala ,conseiller exécutif, auprès du Pré-sident Albert Yuma (président du conseil d’administration de la Gé-camines et Président de la fédéra-tion des entreprise du Congo).

Les Brèves | Économiques

INFOS DU MINISTERE DE L’ECONOMIE NATIONALE

Le panier de la ménagère

RAISON SOCIALE (nom de l’entreprise) : Sigle (nom de l’entreprise en abrégé) :

Chef d’entreprise et son titre : Mr, Mme ou Mlle Nationalité : Numéro du N.R.C:

Numéro d’ID.N : Forme juridique de l’entreprise : Ets/Sprl/Sarl ou autre, à préciser : Année de création de l’entreprise :

B.P. : Fax : Téléphones : E-mail :

Adresse physique : rue / avenue : N° : Commune : Succursales :

Capital : Chiffre d’affaires (dernier exercice) : Masse salariale (dernier exercice) :

Main-d’oeuvre (effectif du personnel) Congolaise : Etrangère :

BULLETIN D’AFFILIATION N° …….. /2017-2018

N.B. Prière de joindre à ce bulletin :La copie du N.R.C, la copie de l’ID.N. et la copie du N° Impôt. A déposer sous enveloppe à la FEC de votre province infoline : +243 992 909 689 / www.fec-rdc.com

Relevé des prix moyens en Franc Congolais à la consommation sur les marchés.

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Financement des PME

Le se rapproche de la FEC

PAGE REMERCIEMENT FEC TABLE RONDE

Après un diagnostic sans complaisance, le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) veut

changer le fusil d’épaule. Sa si-tuation financière n’était guère reluisante. La nouvelle direction conduite par Patrice Kitebi qui dit avoir hérité d‘une situation proche de la catastrophe veut prendre le taureau par les cornes. Non sans raison. Sur le plan des ressources financières, on a constaté une baisse sensible de la taxe de promotion de l’industrie par rapport à l’année 2015 d’en-viron 21,8%, baisse consécutive à la dégradation du portefeuille avec des impayés de l’ordre de 151.427.475,36 de dollars et un taux de recouvrement inférieur à 50 %.D’autre part, le financement était caractérisé par un taux d’ab-sorption des besoins de finan-cement exprimés ne dépassant pas 35 %, les dossiers débloqués partiellement représentant 19,9 millions de dollars, les dossiers notifiés et non financés envi-ron 15 millions de dollars, les dossiers agrées et non notifiés plus de 8 millions de dollars.D’où, la nouvelle approche du par-

tenariat gagnant-gagnant avec le secteur privé présentée courant avril à la Fédération des entre-prises du Congo, afin de rassurer le patronat congolais et d’insis-ter sur la nécessité du payement de la taxe de promotion de l’in-dustrie en vue de doter le Fonds des moyens de sa politique.Objectif poursuivi : relancer l’industrie en RDC et soutenir de façon durable l’émergence des petites et moyennes entre-prises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI).Mais pour ce faire, il fallait balayer d’abord devant sa propre case. A cet effet, la Direction générale a engagé des réformes institution-nelles avec l’adhésion du person-nel déterminé de l’accompagner pour un nouveau FPI. Il s’agit notamment de la restauration du Comité de direction, de l’état des lieux et de la nouvelle feuille de route, l’adoption du budget 2017, la production du plan de tréso-rerie pour une meilleure plani-fication et le suivi des activités des Directions, des services auto-nomes et des entités provinciales.Par ailleurs, la Direction générale vient de mettre en place la stra-

tégie d’identification des oppor-tunités d’investissements privés dans les 26 provinces avec comme objectif de financer dans chaque territoire au moins un projet en fonction de ses potentialités.Cette stratégie comprend l’iden-tification des projets et des pro-moteurs, la préparation des études de faisabilité, l’organi-sation de la conférence des in-vestissements et la mobilisa-tion de ressources financières pour l’exécution de la stratégie.Compte tenu de l’impact limité de financement accordé jusqu’ici, la nouvelle direction générale déploiera une approche basée sur les chaines de valeur. Pour financer cette stratégie, le FPI insiste sur le financement de la taxe de promotion de l’industrie et affirme que sa collecte doit être faite en toute transparence.

Le Fonds de promotion de l’in-dustrie (FPI) doit recouvrer plus de 260 millions de dollars. Outre le souci de régulariser sa tréso-rerie en difficulté, Patrice Kite-bi, pense que le temps est venu d’engager de grandes réformes pour donner la chance à cet éta-blissement public de réaliser sa raison sociale, c’est-à-dire la promotion de l’industrie locale.Il y va de la survie même de l’éta-blissement public. Selon les don-nées arrêtées au 30 septembre 2016, le portefeuille-prêts du FPI est évalué à 325.810.287.404,89 Fc, soit l’équivalent de 260.648.230 de dollars. Ce montant total se répartit en deux catégories, à sa-voir l’encours-prêts en force ain-si que les impayés portant sur le principal, les intérêts finan-ciers, intérêts de retard et autres frais. Aujourd’hui, les impayés

Back-ground

représentent 58,1% du porte-feuille-prêts du FPI. Conséquence : la situation de la trésorerie est fortement déséquilibrée et ne per-met pas à l’institution de rencon-trer ses engagements et de pour-suivre la réalisation de sa mission.Les différents documents comp-tables et financiers ont révélé un solde positif de trésorerie de 870.377.846,81 Fc contre les en-gagements à très court terme de l’institution qui se chiffrent à 62.456.488.662,97 Fc. Ce volume d’engagement inclut des dettes envers le personnel et différents créditeurs, des découverts ban-caires ainsi que des sommes dues aux promoteurs de projets au titre de reliquats sur les finance-ments y compris des subventions, des prêts complémentaires et des prêts notifiés non décaissés.

Le sauvetage du FPI passe par la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes courageuses. Le redressement de la situation passe par la mise en œuvre ra-pide des réformes visant d’une part, à accélérer le recouvrement des impayés et l’accroissement des ressources disponibles pour la poursuite du financement et d’autre part, la modernisation des instruments de gestion de l’insti-tution afin de la hisser aux stan-dards internationaux des autres institutions de financement.

Emmanuel MALANGU

Adroite l’A.D. de la FEC , Jean KIMO-NA BONONGE assis à coté du D.G du FPI, Patrice KITEBI

Cap sur la réforme

La FEC à travers la République

«La FEC remercieL’ensemble des participants à la Table ronde de la PME organisée les 23 et 24 mars 2017.Sans oublier ses partenaires pour la confiance accordée »

«Très grande satisfaction pour le déroulement des ateliers. Tous les ateliers étaient remplis, ce qui est un grand signe de l’intérêt de chaque thème que nous avons proposé.Double satisfaction de par la participation et surtout l’intensité des débats.

«On a posé nos problèmes, on a échangé des expériences et maintenant, nous attendons les recommandations, un outil que l’on va donner à l’État congolais pour qu’il sache aussi ce qui se passe dans le Congo profond. Le Congo, ce n’est pas seule-ment Kinshasa, Lubumbashi, Matadi ou Kananga…C’est partout où il peut y avoir un entrepreneur, il faut qu’il soit écouté

«Nul n’est censé ignorer le rôle de la PME dans le développe-ment d’un pays, surtout le nôtre. Là ou nous sommes actuelle-ment, la situation est assez critique. Il était important de penser au rôle que peuvent jouer les PME. L’initiative est parfaitement louable. Je remercie et félicite la FEC. Cela étant dit, au delà d’un forum comme celui-ci, il faut aller un peu plus loin, et je crois que les ateliers vont nous édifier sur les attentes et les pistes de solutions que les PME avec d’autres opérateurs ont pu tracer.

» ALBERT YUMA, Président National FEC

»

»

Eric MONGA, Entrepreneur

Jean Claude EALE, Entrepreneur

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La table ronde de PME

Une nouvelle fiscalité pour les PME

La FEC à travers la République

La Fédération des entre-prises du Congo (FEC) a organisé du 23 au 24 mars à Kinshasa, une

table ronde sur les Petites et moyennes entreprises (PME) avec pour thème principal « la promotion de PME pour l’émergence de l’économie de la RDC ». Selon les organisa-teurs, cette rencontre visait à mettre en place des stratégies pour la croissance des PME et assurer leur développement. Au cours de ces deux jours de travaux, les participants ont été appelé à faire un état des lieux sur la PME. Ces assises ont leur permis également de diagnostiquer les problèmes spécifiques aux PME, afin de formuler des pistes de solu-tions susceptibles de boos-ter l’économie congolaise. Pour les observateurs, la PME congolaise peine à émer-ger en raison de plusieurs contraintes. Alors qu’elle constitue l’épine dorsale de l’économie nationale. Pour jouer pleinement son rôle, la PME a besoin, pour son épa-nouissement, de se développer, de s’étendre et de diversifier

ses activités au travers l’inno-vation. Elle doit aussi relever les nombreux défis de com-pétitivité et de concurrence. A ce propos, on indique que la PME congolaise peine à émerger en raison de plusieurs contraintes qui pèsent sur elle et freine son développement, notamment : l’accès difficile à certains marchés publics faute de répondre à plusieurs contraintes en l’occurrence les garanties financières exigées ; l’insuffisance de l’informa-tion économique ; le carac-tère informel des activités ; le manque d’expertise requise et de capacité managériale ; l’accès limité aux capitaux et services financiers pour assu-rer une exploitation normale ; le manque de technologie ap-propriée pour une production de qualité ; la non-conformité aux standards internationaux en termes de qualité- prix ainsi que des coûts, ce qui ne leur permet pas d’être compé-titives vis-à vis de la concur-rence étrangère ; la faible intégration dans les chaînes de valeur nationales et in-ternationales, une fiscalité

complexe et encore contrai-gnante pour les PME et ;un environnement macro-éco-nomique peu incitatif. La Table ronde de la FEC a réuni les organisations pro-fessionnelles telles que la COPEMECO, la FENA-PEC…les associations fé-minines, les Institutions de financement notamment la Banque centrale, l’IMF, le FPI, le FNM, les grandes en-treprises, les PME, lesmem-bres du gouvernement, les Régies financières et les par-tenaires de développement.Au terme de ces assises, la FEC espérait voir la mise en place des dispositifs de soutien et de promotion de la PME, mais aussi à obtenir l’aide et l’impli-cation des pouvoirs publics et des structures d’encadrement pour enfin voir à l’horizon le développement tant souhai-té de l’économie de la RDC. Le patronat congolais relève le paradoxe entre l’immensi-té des richesses naturelles de la RDC, quoique potentielles, la valeur de sa ressource hu-maine et le processus d’ap-pauvrissement aussi bien de l’Etat que de sa population

La table ronde de PME

qui est« le résultat d’un mo-dèle de croissance basé essen-tiellement sur l’exploitation des matières premières ».D’après la Fec, « une exploita-tion des ressources naturelles orientées à l’état quasi-brut vers l’exportation ne peut en-gendrer une croissance in-clusive et reste tributaire des cours mondiaux sur lesquels le pays n’a pas de contrôle ». Elle dénonce « ce régime rentier, avec des ressources primaires liées au marché in-ternational et dont les prix et la demande sont volatiles, une de fortes vulnérabilités et insécurités des popula-tions, un chômage croissant des jeunes »,qui jusque-là « a été le modèle de la RDC ».La thérapie ? « Une politique volontariste de l’Etat pour la mise en place d’une classe moyenne, véritable corol-laire de l’industrialisation de la RDC et, qui revêt une double qualité, à la fois une armée de capitaines de créa-teurs de richesses et un ré-servoir de consommateurs ».La PME, en tant qu’entité économique, est à juste titre, considérée comme le fer de

lance de cette économie por-teuse de croissance inclusive.Elle constitue l’épine dorsale de l’économie mondiale en gé-néral et de celle de l’économie congolaise en particulier En effet, elle contribue par ses ac-tivités à la création de l’emploi et à la lutte contre la pauvreté. C’est ainsi que le gouverne-ment s’est fixé pour objectif d’assurer l’émergence d’une classe moyenne d’opérateurs économiques congolais et de protéger l’exercice du pe-tit commerce. Pour atteindre cet objectif, quelques pistes ont été explorées, notamment la réforme et l’actualisation du cadre juridique relatif à l’exercice des activités éco-nomiques, l’interdiction de l’exercice du petit commerce et des petites activités aux étrangers, l’accès au crédit des PME/PMI, la mise en place un fonds de garantie au bénéfice de celles-ci. On rappelle que la RDC a lancé, il y a quelques temps le projet « PDIFM », une initiative pour le dévelop-pement des infrastructures financières et des marchés.

Ce projet est financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 millions de dollars. Il vise à accroître la disponibilité de financement pour les très

petites, petites et moyennes entreprises (TPPME).D’après plusieurs sources, plus de 3 millions de PME ont été recensées dans les dif-férents secteurs de l’économie

nationale. Plusieurs d’entre elles opèrent dans divers sec-teurs (transports, tourisme et mines, agriculture, fabrica-tion et commerce de détail).Emmanuel MALANGU

Vu de dos le dg a.i. de l’Anapi Musta-pha Robert en animation d’atelier, suivi attentivement à l’extrême droite par l’ex premier ministre, MabiMulumba

Au centre Mr Cuypers Yves pré-sident de l’association congolaise des banques animant l’atelier Micro-fi-nance lors de la Table ronde de la PMEOuverture de la Table ronde avec

les ministres entourant le président de la FEC

Le président de la FEC Albert Yuma lors de l’ouverture de la Table ronde des pme du 24 au 25 mars àl’hôtelpullman Kinshasa

Une vue d’ensembled’un atelier lors de la table ronde des pme

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13Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

26 Provinces

Kinshasa | Ville-Province de Kinshasa

des techniques appliquées), ISAM (Institut supérieur des arts et mé-tiers), ISIPA (Institut supérieur d’informatique, programmation et analyses), ISP (Institut supé-rieur pédagogique), IBA (Institut supérieur des Beaux Arts).…

Hôpitaux et Centres de santé Hôpital du Cinquentenaire, Hôpi-tal général de référence, Cliniques Universitaires, Clinique Ngaliema, Clinique Kinoise ex-Danoise, Hô-pital de Monkole, Hôpital général de la rive, Hôpital Marie Biamba à Masina, Hôpital de la coopération sino-congolaise à Ndjili, Hôpital de Maluku…

HistoireKinshasa, appelée Léopoldville de 1881 à 1966, est la capitale et la plus grande ville de la République démocratique du Congo (RDC). Avec une population estimée pour l’année 2016 à 12 071 000 habi-

Géographie Climat tropical. Forêt secondaire et savane.

VillesKinshasa est à la fois Ville et Pro-vince. Elle est subdivisée en 4 Dis-tricts : Tshiangu, Funa, Mont-Am-ba et Lukunga et comprend 24 communes.

Écoles et universités Unikin (Université de Kinshasa), UPN (Université pédagogique nationale), UPC (Université pro-testante au Congo), UCC (Univer-sité catholique du Congo), USK (Université Kimbanguiste), UWB (Université William Booth), IN-BTP (Institut national des Bâti-ments et Travaux publics), IFASIC (Institut Facultaire des sciences de l’information et de la communi-cation), ISTA (Institut supérieur

tants. Sur une superficie de 9 965 km2, elle est la troisième ville la plus peuplée d’Afrique après Le Caire et Lagos et l’une des agglo-mérations les plus peuplées au monde. Située sur la rive gauche du fleuve Congo, au niveau du Pool Malebo, elle fait face à la ca-pitale de la République du Congo, Brazzaville. Les limites de la ville étant très étendues, plus de 90 % de sa superficie sont des espaces ruraux ou forestiers (notamment dans la commune de Maluku) ; les parties urbanisées se trouvent à l’ouest du territoire. Kinshasa a le statut administratif de ville et constitue l’une des 26 provinces du pays. Cœur économique, politique et culturel du pays, Kinshasa est une ville de contrastes, où coexistent côte à côte des secteurs résiden-tiels et commerciaux huppés, des universités, des camps militaires et des bidonvilles. Elle constitue un nœud de transports de

Données Générales

Bio express

Principale ville: KinshasaNbre habs: 12 071 000 habLangues : Français, lingala, kikongo, tshiluba, swahiliSuperficie : 9 965 Km2

Densité : 1211 hab./Km2 Principaux peuples : Teke, Humbu

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Gouverneur : André KIMBUTA

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14 15Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

26 Provinces

Kinshasa | Ville-province de Kinshasa l’Afrique centrale et accueille les principaux bâtiments institution-nels du pays, tels que le Palais du Peuple et le Palais de la Nation. C’est une ville cosmopolite, qui ac-cueille de nombreux étrangers et où le lingala, le kikongo, le swahili et le tshiluba sont les langues prin-cipales des habitants aux côtés du français, qui est la langue officielle.Une partie importante de la ville s’étend sur une superficie essen-tiellement rurale et couverte d’une savane herbeuse parsemée d’ar-bustes. La commune rurale de Maluku se trouvant dans la par-tie orientale de la ville-province occupe à elle seule 79 % du terri-toire. C’est une ville de contrastes importants, avec des secteurs rési-dentiels et commerciaux chics, des universités, des camps militaires et des bidonvilles, et donc aussi de vastes zones « rurales » enva-hissant partfois la ville au point de retrouver maraîchers et élevages en ville.

Données Economiques

AgricultureCultures vivrières : manioc, maïs, arachide, riz, haricot, niébé, patate douce…

IndustrieSidérurgie de MalukuChantier navalBrasserie Bralima filiale de Heineken et Bra-Congo.

Tourisme Sites à visiter Kinshasa possède plusieurs sites touristiques mais la majorité est peu connue ou peu fréquentée.

Le Pool Malebo, la tombe de Se-lembao, le stade des Martyrs, les Archives nationales, le Palais du Peuple, l’Académie des beaux-arts, la Cité de l’Unité africaine, le Pa-lais de la Nation, le Musée de la préhistoire, le Cimetière des pion-niers, le Mont Ngaliema, la Route des caravanes, les jardins bota-nique et zoologique de Kinshasa, la Pagode et le Complexe tou-ristique de la Nsele, le Mausolée Laurent-Désiré Kabila, les Deux maisons sur pilotis, la Première banque d’émission du Congo-Belge, le domaine de chasse de Bonobo-Lumene, le Musée natio-nal de Kinshasa, Nganda Yala, le Jardin d’Eden, le sanctuaire ani-malier Lola ya Bonobo etc.

ÉnergieLes problèmes écologiquesLa ville est confrontée à d’impor-tants problèmes écologiques.Au premier rang, le problème de l’énergie. En effet, en dépit d’un fort potentiel hydroélectrique des barrages d’Inga I et II, le réseau électrique est vieillissant, mal ca-libré et peu étendu. La gestion de l’eau potable est as-surée par la société publique RE-GIDESO. Mais les infrastructures de traitement et d’acheminement de l’eau sont également vétustes et limitées, donc incapables de satisfaire les demandes gran-dissantes de la ville. Le troisième problème est la ges-tion des déchets. Il existe un ser-vice de traitement des déchets mais il reste insignifiant. Le tri n’existe pas. Un recyclage d’ordre économique a lieu dans la popula-

Bio express

Principales villes: Aketi, Ango, Bambesa, Bond Buta et PokoNbre d’habs: 1 093 845 habLangues : Français, SwahiliSuperficie : 148 331 Km2Densité : 7,37 hab./Km2 Principaux peuples : Zande (souche soudanaise), Babua (souche bantoue)

Géographie Région des plateaux (de la limite nord de la Cuvette centrale vers les collines de Melinda, 800 m d’alti-tude à l’Est) et des savanes dans le Nord. Nombreux cours d’eau, dont les principaux sont : Mbomu (af-fluent de l’Ubangi), Uele, Uere ou Api (affluent d’Ango), Bomokan-di, Bima, Rubi formant avec Tele et Likati la rivière Itimbiri qui se jette dans le fleuve Congo à 15 km de Bumba. Itimbiri est un bief na-vigable de 255 km jusqu’au fleuve. Bili à l’Est-Ouest forme une série de biefs navigables, mais sépa-rés par de violents rapides et des chutes…

Le Bas-Uele a un climat tropical (des forêts), avec deux saisons plu-vieuses et deux saisons sèches alter-natives. La faune : mammifères et insectes (mouche tsé-tsé, véritable ennemi du bovin domestique).

Histoire

La domination coloniale belge a laissé des traces dans le Bas-Uele. Les chefs locaux dont Djabir li-vraient de l’ivoire à l’État indépen-dant du Congo (EIC). Mais l’ex-termination massive des éléphants fut remplacée par la cueillette et la fourniture du caoutchouc. Dans le Bas-Uele, l’art des Zande et des Nzakara (limité aux objets ornés) est réputé.

Donnés Economiques

Agriculture

À l’époque coloniale, cultures obli-gatoires (hévéa) et paysannats. Cultures vivrières : bananes, hari-cots, riz. Cultures commerciales : coton, café, hévéa (caoutchouc)… Élevage :bovin, ovin, caprin, porcin, volaille.

Pêche : Artisanale

Ressources minières Fer, or, diamant, aluminium, plomb, cuivre, phosphore et zinc.

Industrie minièreLes études de BRGM ont révélé d’importants gîtes de bonne quali-té (lits d’oxyde de fer rouges alter-nant avec les lits de silice, quelques micas et des lits de chlorite). Le fer (au Sud de l’Isiro) représente un tonnage cumulé possible de 35 millions. Ces gisements peuvent nécessiter une sidérurgie locale. L’or est signalé dans plusieurs en-droits (près de la rivière Mazaza, dans les rivières Naputuli, Mokala et Uele à Bondo). Les localités de Bili-Gangu, Matundu et Lebo Bi-li-Gangu recèlent un potentiel très important propice à l’exploitation aurifère. Le diamant est signalé dans les rivières Mazaza, Molengbe, Bi-li-Gangu (Bondo), ainsi que Ma-kanza, Ezembe (Aketi), Babwa et Makeke… Des études ont montré des endroits où le diamant et l’or peuvent être exploités en associa-tion (rivière Bima à Poko…). Une certaine quantité de diamant a été découverte en 1920, lors des tra-vaux d’exploration de l’or. Mais en 1990, plusieurs centaines d’indices ont été exploités par les artisanaux. Aux environs du village Sikima, le gisement a été exploité jadis pour l’or et le diamant comme sous-pro-duit, avec une production de 977 diamants équivalant à 70 carats en 1931. Des travaux d’exploration d’alu-minium ont été réalisés dans le plateau latéritique de Zobia. Les occurrences de Niapu ont été dé-couvertes en 1975 durant les tra-vaux préliminaires du BRGM. Des indices de cuivre, plomb et zinc ont été trouvés à Kashosho (Bondo).

Donnés Générales

tion. Les métaux sont réemployés ou revendus au poids et les conte-nants plastiques sont réutilisés. Les matériaux inertes, comme le ciment, la brique et la faïence, sont pilés et revendus comme gravier. Le bois sert de combustible.

InfrastructuresLa ville envisage la création d’un tramway en collaboration avec la Société des transports intercom-munaux de Bruxelles (STIB), dont les travaux auraient dû débuter en 2009 pour s’achever en 2015. La question de l’électricité reste en suspens.

26 Provinces

Bas-Uele| Chef-lieu : Buta TELEVISION

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Siège National

Administrateur Délégué Kimona Bononge Jean Justin

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Tourisme

Parc national :La Garamba : chimpanzés, bono-bos, okapis, éléphants, léopards, lions, buffles…Réserves : forêts et savanes proté-gées pour préserver les derniers spécimens et contrôler l’action des braconniers. Domaine de chasse : Bili-Uere. Réserve naturelle : Mbo-mu.

ÉnergieÉnorme potentiel hydroélectrique marqué par des chutes et rapides, mais inexploité.

InfrastructuresRoutes nationales :Routes hautement prioritaires et routes de desserte… Les routes in-térieures sont très dégradées faute d’entretien. Pendant la saison des pluies, voies inaccessibles. Le trafic routier est perturbé par l’insécurité causée par la rébellion de la LRA, les braconniers ainsi que par les Mbororo. Aéroport :Ango : vols intérieurs, surtout des vols de la MONUSCO (Goma-Ki-sangani).

Dossier Atouts & Faiblesses

Venez découvrir nos nouveaux arrivages sur notre site internat à l’adresse www.maisond’ivoire.com

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PLAIDOYER POUR LA RETENUE À LA SOURCE

PLAIDOYER POUR LA RETENUE À LA SOURCE

La Constitution du 18 février 2006 a posé le principe de la décentra-lisation et du découpage territorial au centre du développement de

notre pays, la République démocratique du Congo. Pour donner plus de moyens de leur po-litique aux provinces, elle a même prévu un mécanisme de financement à savoir la retenue à la source en faveur de ces enti-tés de 40% de recettes à caractère natio-nal. Le strict respect de cette disposition constitutionnelle donnerait aux provinces plus de moyens de leur politique.On sait que l’application stricto sensu de la décentralisation conformément à la Constitution pose problème. La retenue de 40% des recettes à caractère national à la source en faveur des provinces est res-tée un des grands défis et même un des préalables posés. A plusieurs reprises, les gouverneurs des provinces se sont retrouvés à Kinsha-sa sur instruction du chef de l’Etat pour échanger avec les autorités centrales sur l’épineux problème de la décentralisation et sur les questions spécifiques, à savoir la consolidation de la paix, l’unité natio-nale, l’intégrité territoriale, les élections, le fonctionnement des partis politiques et la libre administration des provinces.

CAHIER DE CHARGESConstat unanime. Aujourd’hui encore, toutes les provinces sont confrontées aux

mêmes problèmes relatifs aux objectifs de la reconstruction nationale selon la vision du président de la République, à savoir la réduction de la pauvreté par la relance de l’agriculture, l’amélioration des moyens de transport, la réhabilitation des routes de desserte agricole, la construction de grandes infrastructures routières et so-ciales mais aussi l’instauration du canton-nage manuel, la réhabilitation des unités de production agro-pastorales laissées à l’abandon, l’instauration de la bonne gou-vernance par une gestion efficiente des ressources… Ce vaste programme de reconstruction nationale d’abord connu sous le nom de « Cinq chantiers » puis de « Révolution de la modernité » a connu des fortunes diverses, selon les provinces. Le découpage territorial ne peut produire des résultats attendus que progressive-ment au fur et à mesure que ces nouveaux espaces d’exercice du pouvoir réaliseront plus de résilience de leurs économies res-pectives. Après plusieurs échanges sur l’état des lieux des nouvelles provinces, il s’était avéré primordial de mettre en sourdine à une époque, la rétrocession de 40% des recettes nationales pour relever, dans une « solidarité nationale », les défis actuels et futurs de la reconstruction du pays. Sur des questions spécifiques relatives au rôle de chacun, à leurs responsabilités ou encore à leur meilleure participation dans l’édifice du « vivre ensemble », un accent particulier avait été mis sur le renforce-

ment de l’autorité de l’Etat dans le pays, l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation, la lutte contre l’impuni-té, la corruption et les antivaleurs notam-ment les violences faites à la femme.

CROISSANCE ÉCONOMIQUEEn ce mois de mars que le monde entier et la RDC célèbrent, il ne fait guère de doute qu’il existe un lien entre l’accès des femmes à l’emploi et aux débouchés économiques et l’économie tout entière.Face aux nouveaux défis qui se profilent devant nous, nous ne pouvons pas nous permettre de négliger le potentiel que représente la femme congolaise. L’apport de cette dernière est connu de tous et lorsque ses capacités sont renforcées, il est indéniable qu’elle donnera le meilleur d’elle-même pour améliorer la perfor-mance économique de nos collectivités, de nos villes, de nos provinces et de notre pays.Depuis 2006, la libre administration est en route, mais beaucoup de préoccupations majeures sur les finances publiques en provinces demeurent pour une décentra-lisation effective et totale. Le non respect de l’article 171 consacrant la distinction entre les budgets du pouvoir central de ceux des provinces constitue un véritable goulot d’étranglement. On relève égale-ment que le budget d’investissement des provinces est actionné par le pouvoir cen-tral sans tenir compte des projets arrêtés dans les budgets provinciaux pourtant dû-ment adoptés par les Assemblées provin-ciales.La réforme administrative dans laquelle le pays vient de s’engager offre des avantages. Nombre d’observateurs font remarquer que la réforme engagée est une opportu-nité pour la RDC au regard de l’immensité de son territoire, d’une superficie de 2 345 000 km² et de son potentiel humain, plus de 80 millions d’habitants parmi lesquels on compte plus de la moitié des femmes. Il nous appartient de capitaliser cette formi-dable opportunité.

M. ANDRE KIMBUTA YANGO,GOUVERNEUR

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PLAIDOYER POUR LA RETENUE À LA SOURCE

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La Constitution du 18 février 2006 a posé le principe de la décentra-lisation et du découpage territorial au centre du développement de

notre pays, la République démocratique du Congo. Pour donner plus de moyens de leur po-litique aux provinces, elle a même prévu un mécanisme de financement à savoir la retenue à la source en faveur de ces enti-tés de 40% de recettes à caractère natio-nal. Le strict respect de cette disposition constitutionnelle donnerait aux provinces plus de moyens de leur politique.On sait que l’application stricto sensu de la décentralisation conformément à la Constitution pose problème. La retenue de 40% des recettes à caractère national à la source en faveur des provinces est res-tée un des grands défis et même un des préalables posés. A plusieurs reprises, les gouverneurs des provinces se sont retrouvés à Kinsha-sa sur instruction du chef de l’Etat pour échanger avec les autorités centrales sur l’épineux problème de la décentralisation et sur les questions spécifiques, à savoir la consolidation de la paix, l’unité natio-nale, l’intégrité territoriale, les élections, le fonctionnement des partis politiques et la libre administration des provinces.

CAHIER DE CHARGESConstat unanime. Aujourd’hui encore, toutes les provinces sont confrontées aux

mêmes problèmes relatifs aux objectifs de la reconstruction nationale selon la vision du président de la République, à savoir la réduction de la pauvreté par la relance de l’agriculture, l’amélioration des moyens de transport, la réhabilitation des routes de desserte agricole, la construction de grandes infrastructures routières et so-ciales mais aussi l’instauration du canton-nage manuel, la réhabilitation des unités de production agro-pastorales laissées à l’abandon, l’instauration de la bonne gou-vernance par une gestion efficiente des ressources… Ce vaste programme de reconstruction nationale d’abord connu sous le nom de « Cinq chantiers » puis de « Révolution de la modernité » a connu des fortunes diverses, selon les provinces. Le découpage territorial ne peut produire des résultats attendus que progressive-ment au fur et à mesure que ces nouveaux espaces d’exercice du pouvoir réaliseront plus de résilience de leurs économies res-pectives. Après plusieurs échanges sur l’état des lieux des nouvelles provinces, il s’était avéré primordial de mettre en sourdine à une époque, la rétrocession de 40% des recettes nationales pour relever, dans une « solidarité nationale », les défis actuels et futurs de la reconstruction du pays. Sur des questions spécifiques relatives au rôle de chacun, à leurs responsabilités ou encore à leur meilleure participation dans l’édifice du « vivre ensemble », un accent particulier avait été mis sur le renforce-

ment de l’autorité de l’Etat dans le pays, l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation, la lutte contre l’impuni-té, la corruption et les antivaleurs notam-ment les violences faites à la femme.

CROISSANCE ÉCONOMIQUEEn ce mois de mars que le monde entier et la RDC célèbrent, il ne fait guère de doute qu’il existe un lien entre l’accès des femmes à l’emploi et aux débouchés économiques et l’économie tout entière.Face aux nouveaux défis qui se profilent devant nous, nous ne pouvons pas nous permettre de négliger le potentiel que représente la femme congolaise. L’apport de cette dernière est connu de tous et lorsque ses capacités sont renforcées, il est indéniable qu’elle donnera le meilleur d’elle-même pour améliorer la perfor-mance économique de nos collectivités, de nos villes, de nos provinces et de notre pays.Depuis 2006, la libre administration est en route, mais beaucoup de préoccupations majeures sur les finances publiques en provinces demeurent pour une décentra-lisation effective et totale. Le non respect de l’article 171 consacrant la distinction entre les budgets du pouvoir central de ceux des provinces constitue un véritable goulot d’étranglement. On relève égale-ment que le budget d’investissement des provinces est actionné par le pouvoir cen-tral sans tenir compte des projets arrêtés dans les budgets provinciaux pourtant dû-ment adoptés par les Assemblées provin-ciales.La réforme administrative dans laquelle le pays vient de s’engager offre des avantages. Nombre d’observateurs font remarquer que la réforme engagée est une opportu-nité pour la RDC au regard de l’immensité de son territoire, d’une superficie de 2 345 000 km² et de son potentiel humain, plus de 80 millions d’habitants parmi lesquels on compte plus de la moitié des femmes. Il nous appartient de capitaliser cette formi-dable opportunité.

M. ANDRE KIMBUTA YANGO,GOUVERNEUR

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La Constitution du 18 février 2006 a posé le principe de la décentra-lisation et du découpage territorial au centre du développement de

notre pays, la République démocratique du Congo. Pour donner plus de moyens de leur po-litique aux provinces, elle a même prévu un mécanisme de financement à savoir la retenue à la source en faveur de ces enti-tés de 40% de recettes à caractère natio-nal. Le strict respect de cette disposition constitutionnelle donnerait aux provinces plus de moyens de leur politique.On sait que l’application stricto sensu de la décentralisation conformément à la Constitution pose problème. La retenue de 40% des recettes à caractère national à la source en faveur des provinces est res-tée un des grands défis et même un des préalables posés. A plusieurs reprises, les gouverneurs des provinces se sont retrouvés à Kinsha-sa sur instruction du chef de l’Etat pour échanger avec les autorités centrales sur l’épineux problème de la décentralisation et sur les questions spécifiques, à savoir la consolidation de la paix, l’unité natio-nale, l’intégrité territoriale, les élections, le fonctionnement des partis politiques et la libre administration des provinces.

CAHIER DE CHARGESConstat unanime. Aujourd’hui encore, toutes les provinces sont confrontées aux

mêmes problèmes relatifs aux objectifs de la reconstruction nationale selon la vision du président de la République, à savoir la réduction de la pauvreté par la relance de l’agriculture, l’amélioration des moyens de transport, la réhabilitation des routes de desserte agricole, la construction de grandes infrastructures routières et so-ciales mais aussi l’instauration du canton-nage manuel, la réhabilitation des unités de production agro-pastorales laissées à l’abandon, l’instauration de la bonne gou-vernance par une gestion efficiente des ressources… Ce vaste programme de reconstruction nationale d’abord connu sous le nom de « Cinq chantiers » puis de « Révolution de la modernité » a connu des fortunes diverses, selon les provinces. Le découpage territorial ne peut produire des résultats attendus que progressive-ment au fur et à mesure que ces nouveaux espaces d’exercice du pouvoir réaliseront plus de résilience de leurs économies res-pectives. Après plusieurs échanges sur l’état des lieux des nouvelles provinces, il s’était avéré primordial de mettre en sourdine à une époque, la rétrocession de 40% des recettes nationales pour relever, dans une « solidarité nationale », les défis actuels et futurs de la reconstruction du pays. Sur des questions spécifiques relatives au rôle de chacun, à leurs responsabilités ou encore à leur meilleure participation dans l’édifice du « vivre ensemble », un accent particulier avait été mis sur le renforce-

ment de l’autorité de l’Etat dans le pays, l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation, la lutte contre l’impuni-té, la corruption et les antivaleurs notam-ment les violences faites à la femme.

CROISSANCE ÉCONOMIQUEEn ce mois de mars que le monde entier et la RDC célèbrent, il ne fait guère de doute qu’il existe un lien entre l’accès des femmes à l’emploi et aux débouchés économiques et l’économie tout entière.Face aux nouveaux défis qui se profilent devant nous, nous ne pouvons pas nous permettre de négliger le potentiel que représente la femme congolaise. L’apport de cette dernière est connu de tous et lorsque ses capacités sont renforcées, il est indéniable qu’elle donnera le meilleur d’elle-même pour améliorer la perfor-mance économique de nos collectivités, de nos villes, de nos provinces et de notre pays.Depuis 2006, la libre administration est en route, mais beaucoup de préoccupations majeures sur les finances publiques en provinces demeurent pour une décentra-lisation effective et totale. Le non respect de l’article 171 consacrant la distinction entre les budgets du pouvoir central de ceux des provinces constitue un véritable goulot d’étranglement. On relève égale-ment que le budget d’investissement des provinces est actionné par le pouvoir cen-tral sans tenir compte des projets arrêtés dans les budgets provinciaux pourtant dû-ment adoptés par les Assemblées provin-ciales.La réforme administrative dans laquelle le pays vient de s’engager offre des avantages. Nombre d’observateurs font remarquer que la réforme engagée est une opportu-nité pour la RDC au regard de l’immensité de son territoire, d’une superficie de 2 345 000 km² et de son potentiel humain, plus de 80 millions d’habitants parmi lesquels on compte plus de la moitié des femmes. Il nous appartient de capitaliser cette formi-dable opportunité.

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La Constitution du 18 février 2006 a posé le principe de la décentra-lisation et du découpage territorial au centre du développement de

notre pays, la République démocratique du Congo. Pour donner plus de moyens de leur po-litique aux provinces, elle a même prévu un mécanisme de financement à savoir la retenue à la source en faveur de ces enti-tés de 40% de recettes à caractère natio-nal. Le strict respect de cette disposition constitutionnelle donnerait aux provinces plus de moyens de leur politique.On sait que l’application stricto sensu de la décentralisation conformément à la Constitution pose problème. La retenue de 40% des recettes à caractère national à la source en faveur des provinces est res-tée un des grands défis et même un des préalables posés. A plusieurs reprises, les gouverneurs des provinces se sont retrouvés à Kinsha-sa sur instruction du chef de l’Etat pour échanger avec les autorités centrales sur l’épineux problème de la décentralisation et sur les questions spécifiques, à savoir la consolidation de la paix, l’unité natio-nale, l’intégrité territoriale, les élections, le fonctionnement des partis politiques et la libre administration des provinces.

CAHIER DE CHARGESConstat unanime. Aujourd’hui encore, toutes les provinces sont confrontées aux

mêmes problèmes relatifs aux objectifs de la reconstruction nationale selon la vision du président de la République, à savoir la réduction de la pauvreté par la relance de l’agriculture, l’amélioration des moyens de transport, la réhabilitation des routes de desserte agricole, la construction de grandes infrastructures routières et so-ciales mais aussi l’instauration du canton-nage manuel, la réhabilitation des unités de production agro-pastorales laissées à l’abandon, l’instauration de la bonne gou-vernance par une gestion efficiente des ressources… Ce vaste programme de reconstruction nationale d’abord connu sous le nom de « Cinq chantiers » puis de « Révolution de la modernité » a connu des fortunes diverses, selon les provinces. Le découpage territorial ne peut produire des résultats attendus que progressive-ment au fur et à mesure que ces nouveaux espaces d’exercice du pouvoir réaliseront plus de résilience de leurs économies res-pectives. Après plusieurs échanges sur l’état des lieux des nouvelles provinces, il s’était avéré primordial de mettre en sourdine à une époque, la rétrocession de 40% des recettes nationales pour relever, dans une « solidarité nationale », les défis actuels et futurs de la reconstruction du pays. Sur des questions spécifiques relatives au rôle de chacun, à leurs responsabilités ou encore à leur meilleure participation dans l’édifice du « vivre ensemble », un accent particulier avait été mis sur le renforce-

ment de l’autorité de l’Etat dans le pays, l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation, la lutte contre l’impuni-té, la corruption et les antivaleurs notam-ment les violences faites à la femme.

CROISSANCE ÉCONOMIQUEEn ce mois de mars que le monde entier et la RDC célèbrent, il ne fait guère de doute qu’il existe un lien entre l’accès des femmes à l’emploi et aux débouchés économiques et l’économie tout entière.Face aux nouveaux défis qui se profilent devant nous, nous ne pouvons pas nous permettre de négliger le potentiel que représente la femme congolaise. L’apport de cette dernière est connu de tous et lorsque ses capacités sont renforcées, il est indéniable qu’elle donnera le meilleur d’elle-même pour améliorer la perfor-mance économique de nos collectivités, de nos villes, de nos provinces et de notre pays.Depuis 2006, la libre administration est en route, mais beaucoup de préoccupations majeures sur les finances publiques en provinces demeurent pour une décentra-lisation effective et totale. Le non respect de l’article 171 consacrant la distinction entre les budgets du pouvoir central de ceux des provinces constitue un véritable goulot d’étranglement. On relève égale-ment que le budget d’investissement des provinces est actionné par le pouvoir cen-tral sans tenir compte des projets arrêtés dans les budgets provinciaux pourtant dû-ment adoptés par les Assemblées provin-ciales.La réforme administrative dans laquelle le pays vient de s’engager offre des avantages. Nombre d’observateurs font remarquer que la réforme engagée est une opportu-nité pour la RDC au regard de l’immensité de son territoire, d’une superficie de 2 345 000 km² et de son potentiel humain, plus de 80 millions d’habitants parmi lesquels on compte plus de la moitié des femmes. Il nous appartient de capitaliser cette formi-dable opportunité.

M. ANDRE KIMBUTA YANGO,GOUVERNEUR

DOSSIER

Gouverneur : Armand Kasumbu Mbaya Borrey

Emmanuel MALANGU

Emmanuel MALANGU

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16 17Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

l’Équateur d’infrastructures sa-nitaires dont la plupart sont au-jourd’hui dans un état de délabre-ment avancé ou détruites. C’est le cas de l’hôpital général de référence de Mbandaka.

Histoire

La région de l’Équateur est parti-culièrement marquée par « l’Affaire du caoutchouc » qui défraya la chronique à la fin du XIXè siècle et mit en cause la politique coloniale du roi Léopold II. Pour financer le développement du Congo, l’État indépendant du Congo (EIC) se lança dans l’exploitation du caout-chouc, sollicitée par l’industrie de l’automobile. En 1892, deux so-ciétés se partagent les concessions (15 ans) : la Société Anversoise du Commerce du Congo et l’An-glo-Belgian India Rubber Com-pany. D’autres territoires restent par contre « domaines de la Cou-ronne », gérés par Léopold II. Mais les abus de certains agents de l’État (brutalité envers les indigènes, mu-tilation des mains…) sont dénon-cés. Les Anglais, dont Casement et Edmund Morel, vont jusqu’à accu-ser le roi de génocidaire.

Donnés Économiques

AgricultureCultures vivrières : L’agriculture est dominée par les cultures vivrières (manioc, banane plantain, riz paddy, maïs, arachide, taros, courges, ananas, cannes à sucre…). La denrée alimentaire la plus consommée est le manioc (90 % de consommation locale). Cultures commerciales : hévéa, palmier à huile, café et cacao. Le rendement demeure faible car les variétés culturales sont encore traditionnelles qu’améliorées. La production n’est pas valorisée par manque d’unités de transforma-tion moderne, de conservation, de

Bio express

Villes: Basankusu, Bikoro, Bolamba, Bomongo, Ingende, lukolela, MakanzaNombre d’habitants: 1 626 606Densité au : 16 hab Km2

Langues: Français, LingalaSuperficie : 403 902 Km2 Peuples : Bantous (Mongo bobangi) et pygmées (Batwa)

26 Provinces

Equateur| Chef-lieu : Mbandaka

Donnés Générales

Géographie Forêt équatoriale et savanes lon-geant la rivière Ubangi.

Climat Tropical humide, avec des pluies toute l’année

Écoles et universités L’établissement d’enseignement supérieur viable est l’Institut supé-rieur pédagogique (ISP) de Mban-daka. L’existence des écoles, notam-ment catholiques, constitue la force de l’éducation dans cette province. Mais le secteur bute sur plusieurs problèmes : manque d’équipements scolaires, délabrement avancé des infrastructures scolaires, déperdi-tion scolaire…Hôpitaux, centres de santé Comme pour les écoles, la colo-nisation a doté l’ex-province de

stockage et d’évacuation (imprati-cabilité des routes de desserte agri-cole…). Élevage : Bovin, ovin, porcin. Pêche : Avec 800 espèces de poissons identifiées, deuxième activités dans la pro-vince.Pêche et chasse : la production est encore rudi-mentaire malgré la présence de plusieurs cours d’eau. En plus, la production n’est pas valorisée par manque de moyens de conserva-tion. Par ailleurs, la population pratique la chasse (fusil, flèches et pièges), souvent sans le respect des normes concernant les espèces protégées. Les poissons (frais et fu-més), les chenilles, le gibier… sont destinés à la consommation locale mais de plus en plus à la vente à Kinshasa.

IndustrieAgro-alimentaire : Exploitation des plantations de palmiers à huile abandonnées de la Compagnie du Kasaï et de l’Équateur(CKE). La Compagnie de commerce et de plantations (Groupe Blattner DRC), la Société de production de l’huile au Congo (PHC)…Bois :l’agroforesterie est la principale ac-tivité industrielle dans l’Équateur mais elle n’est pas pour autant déve-loppée. On y trouve plusieurs scie-ries dont la principale appartient à Scibois, une entreprise chinoise. Il y a aussi Ekanga Mirage Ntoti, éta-blissement Botalima (exerce dans plusieurs secteurs : cacao, trans-ports fluvial et routier…).

Ressources minièresDes indices de gisements de cuivre, zinc, monolithe de fer. Exploitation de l’or et du diamant.

Tourisme

Parc national Parc national de la Salonga, créé en 1970, à Monkoto (3,6 millions d’ha). Patrimoine mondial depuis 1980. Plus grande réserve naturelle des forêts tropicales de la planète. Milieu naturel des bonobos. Grand projet de conservation des écosys-tèmes forestiers d’Afrique centrale financé par l’Union européenne, en collaboration avec l’Institut congo-lais pour la conservation de la na-ture (ICCN).

Réserve naturelle Triangle de la Ngiri (100 000 ha) aux confluents de la rivière Uban-gui et le fleuve Congo (forêts de Bomongo, Makanza et Bikoro), créé en mars 2011 pour conserver la biodiversité, l’écosystème et pro-téger la dernière population d’hip-popotames du Congo.

Sites à visiter

Ekolo ya bonobo ou le Pays des bonobos. Vaste projet à l’initiative de Claudine André et l’associa-tion ABC qui gèrent déjà le sanc-tuaire Lola ya bonobos à Kinshasa. Concrètement, il s’agit d’une expé-rience de relâcher des bonobos en captivité (les spécimens orphelins recueillis à Lola et devenus adultes) pour les réimplanter en milieu sau-vage, dans une réserve d’environ 20 000 ha non loin de Basankusu, sur la rivière Lopori.La réserve de Lomaka-Yokokala a été créé le 28 juin 2006, à la suite des études et des enquêtes menée, pendant plusieurs années par le ministère de l’Environnement, de la Conservation de la nature, en partenariat avec l’African Wildlife Foundation (AWF). Elle s’étend sur une superficie de 3 625 km² à 200 km au Nord-Est de Mbandaka.Le jardin botanique d’Eala aména-gé sur une superficie de 371 h est situé à 6 km de Mbandaka. Créé en 1900 par le botaniste belge Emile

Groupement de l’Equateur

Directeur Provincial Bikoko wa Bikoko Roussin

Contact0822372783

Email [email protected]

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PRESSE ECRITE

ÉTUDE PRÉSENCE DES MÉDIAS

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Gouverneur : Tony Tony Cassius Bolamba

Laurent, il regroupe la forêt tropi-cale, les marais et la savane. Ce fut un jardin d’expérimentation pour les plantes et toutes les espèces d’arbres introduits en Afrique. Il abrite encore 3 200 espèces d’arbres et de plantes herbacées alimen-taires ou médicinales, 12 000 her-biers, ainsi que plusieurs arbres à fruits exotiques (mangoustan, ramboutan, etc.).La société NOCAFEX est en train de développer une offre touristique de croisière de luxe sur le fleuve Congo, avec arrêt à Mbandaka de-puis.

ÉnergieCentrale thermique Centrale de Mbandaka IICentrale hydroélectrique Possibilités de production impor-tantes. Énergies renouvelablesBiomasse du fait de la forêt équa-toriale. Raffinerie de pétrole La Cuvette centrale est un impor-tant site pétrolier et gazier (9 000 m de sédiment et une superficie de 800 000 km² dont 70 % sont situés dans l’Équateur).

InfrastructuresRoutes :

L’Équateur est l’une des provinces du pays les plus touchées par l’im-praticabilité des routes nationale, hautement prioritaires et de des-serte… Les routes internes sont très dégradées faute d’entretien, rendant ainsi difficile l’évacuation des produits agricoles et autres vers les centres commerciaux ou de consommation. La présence de plusieurs cours d’eau pose de sé-rieux problèmes d’inondations et d’épidémiesPorts : port de Mbandaka, (petit)

26 Provinces

Equateur| Chef-lieu : Mbandakaport de Makanza. La Société com-merciale des transports et des ports (SCPT) a repris du service sur le trafic fluvial entre Kinshasa et Ki-sangani, grâce à son bateau M/S Kokolo. Les besoins en circulation des personnes et des biens sont importants malgré la présence des embarcations privées qui assurent régulièrement le trafic sur le fleuve et les rivières. Aéroports : L’Aéroport national de Mbanda-ka est l’un des plus importants du pays. Il accueille des avions de différents types. Il existe aussi des pistes d’atterrissage qui demandent à être réhabilitées

Banques et microfinance : La plupart des banques commer-ciales commencent à ouvrir des agences dans les territoires de la province, où la BCDC,

Dossier Atouts & Faiblesses

la Rawbank… sont déjà présentes.

Opportunités d’affaires

L’Équateur compte un millier d’opé-rateurs économiques, qui exercent pour la plupart dans le commerce général, le transport et l’agriculture... Leurs activités ne contribuent pas réellement au développement de la région. Les plantations de palmiers à

huile de la Compagnie du Kasaï et de l’Équateur (CKE) ne sont exploitées que par un petit groupe d’anciens tra-vailleurs. D’autres sont à l’abandon à suite de la guerre de 1998 à 2003. L’exploitation forestière (l’activité se li-mitant à la coupe), ainsi que la culture du café et de l’hévéa constituent les principales opportunités de dévelop-pement économique de la province. Certes, il y a des centaines de scieries et menuiseries locales, mais les PME/PMI dans le secteur de l’agroforeste-rie sont à compter sur les bouts du doigt. En dehors de l’agrobusiness, la pêche présente beaucoup d’oppor-tunités d’affaires. L’accès à l’électricité et à l’eau est un vrai casse-tête. Or la province regorge d’un vrai potentiel hydroélectrique, en plus de la possi-bilité de promouvoir les énergies re-nouvelables. Autres opportunités : les transports, l’hôtellerie, le tourisme… Le territoire de Basankusu jouit d’un vaste emplacement hydrographique grâce à la confluence des rivières Maringa et Lopori, donnant lieu à une grande rivière, la Lulonga sur la-quelle pourrait se développer le trafic portuaire de grande envergure vers les grands centres de consommation (Mbandaka, Kinshasa et Kisangani). L’artisanat (vannerie) constitue égale-ment une opportunité d’affaires pour la province. Les principaux projets de dévelop-pement sont financés par le gouver-nement, souvent avec le concours des partenaires : PROSEB (Projet de soutien à l’éducation de base pour la construction et la réhabilitation des écoles), Oxfam, USAIDTSHIMANGA Dolay

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26 Provinces

Haut-Katanga|Chef-lieu : Lubumbashi

Données Générales

Écoles et universités UNILU (Université de Lubum-bashi),… des centaines d’écoles primaires et plus de 120 écoles se-condaires dont 23 pour l’Etat. Histoire Le Haut-Katanga est depuis 2015 une province de la République démocratique du Congo à la suite de l’éclatement de la province du Katanga. Il se situe au sud-est du pays, à la frontière avec la Zambie (botte du Katanga).

HydrographieVéritable château d’eau, la pro-vince du Haut-Katanga loge les cours d’eau et les lacs les plus importants du pays et même du continent. On pourrait encore dire que cette Province est le berceau de tous les cours d’eau importants qui s’écoulent dans la direction Nord, vers la Cuvette centrale. Le Lualaba, nom que porte le fleuve Congo à sa source, consti-tue l’épine dorsale du système hydrographique du Haut-Katan-ga. Son régime est fortement lié aux saisons. Le Lualaba prend sa source au pied du mont Musofi à 1.500m d’altitude). Sur les 400 premiers kilomètres, il reçoit de nombreux affluents et poursuit un cours torrentueux, dans une zone de rapides au niveau des gorges de N’zilo où l’on a érigé un barrage. Ses principaux affluents, sont la Lufira, la Luapula, la Luvua et la Lukuga. Par la suite, le fleuve tra-verse une vaste plaine vers le Nord et devient navigable sur 630 km jusqu’à Kongolo où les Portes de l’Enfer marquent la fin de sa navi-gabilité. A part le Lualaba qui est navigable sur environ 640 Km, de Bukama à Kongolo, et le lac Tanganyika sur toute sa longueur, les eaux du Haut-Katanga sont pour la plu-part entrecoupés des chutes qui empêchent un trafic quelconque à grande échelle. Si la navigation est difficile sur certains cours d’eau de la Province par contre bien des chutes naturelles de ces cours d’eau peuvent favoriser la produc-tion de l’hydroélectricité. Agriculture

Cultures vivrières Manioc, maïs, arachide, haricot, arachide, patate douce… Cultures commerciales : …Élevage :L’élevage se pratique dans les pla-teaux de Kundelungu. Gros et petit bétail (Bovin, ovin, caprin, porcin) et volaille.Pêche :La pêche s’opère dans les Luapu-la-Moëro et dans d’autres rivières comme Kapolowe, Luvua.

Industrie Brasserie :Brasimba.

Ressources minières Cuivre, zinc, manganèse, cobalt, or... Cette richesse du sous-sol at-tire les grandes sociétés minières à s’implanter dans son territoire. Ces sociétés réduisent le chômage par et à travers la promotion de l’emploi. Le Haut - Katanga est devenu de-puis quelques temps un carrefour de grandes entreprises minières avec comme conséquence l’aug-mentation considérable de la po-pulation car il est devenu plus at-tractif…

TourismeSites à visiter :-Les chutes de Lofoï, la plus haute chute d’Afrique tombe d’une pente de 384 mètres de hauteur au saut de Kalaba en jaillissant du plateau de Kundelungu sur la route Lubu-mbashi - Sampwe.-Les chutes sur la rivière Luapula dites (chutes de Johnson) proche de Kasenga, elles se situent sur la Luapula qui forme une fron-tière naturelle entre le Katanga et l’ex-Rhodésie du Nord, entre les

lacs Moëro et Bangwelo. -Le fleuve Congo très sinueux est large de 300 m et profond de 3 à 4 m. Le voyage en bateau est ma-gnifique. -Le parc de Kundelungu créé en 1970 qui s’étend sur 210.000 ha contient de nombreux singes, lions, léopards, antilopes et zèbres.

Infrastructures Routes :Route nationale n° 1, routes prio-ritaires et routes de desserte… Les routes internes sont très dégradées faute d’entretien. -Kipushi Pwe-to mesurant 400 km. Cette route passe par plusieurs milieux ru-raux, mais elle n’est pas aisément praticable en saison de pluie que jusqu’à Kasomeno. Les milieux ru-raux produisent en qualités et en quantités des produits vivriers. A Pweto, sont produits des milliers des poissons et d’autres produits vivriers. Tous ces prodtuits ne savent pas arriver dans des centres de consommation et par consé-quent, ils pourrissent.Chemin de fer :Le réseau ferroviaire est dense et permet de relier la province aux pays limitrophes et à d’autres pro-vinces du pays. Aéoroports :Loano

Banques et microfinance Institutions bancaires et de micro-finance, coopératives et agences de transfert de fonds.

Bio express

Villes: Lubumbashi, Kipushi, Kambove, Mitwaba, Pweto, SakaniaNbre d’hab: 3 960 345 hab.Langues: français, anglais et swahiliSuperficie : 132 425 km2 Densité au km2 : 30 hab au km2 Taux de croissance :Peuples : Luba, Sanga,Bemba, Bakunda, Balomotwa, Kaonde

Données Economiques et Ressources naturelles

Groupement du Haut Katanga

Directeur Provincial Mpoyo Jean Luc

Contact 0998043829 -0818126432

Email [email protected]

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26 Provinces

Haut-Lomami| Chef-lieu : Kamina

Il est situé au nord de la ville de Lubumbashi qui est l’actuel chef-lieu de la province du Haut-Ka-tanga.

Données Economiques et Ressources naturelles

Ressources agricoles

Données Générales

La province produit du maïs, ma-nioc, riz, des haricots, de l’ara-chide, la banane, le soja etc. On y produit également de l’huile de palme.Le territoire de Bukama est réputé dans le domaine de la pêche arti-sanale sur les deux grands lacs : lac Upemba et Kisalé mais également la pêche artisanale qui se passe tout au long du fleuve Congo. Agriculture artisanale, élevage etc.

L’épanouissement du commerce est rendu difficile par le manque de routes de desserte agricole, ce qui décourage les cultivateurs et les commerçants de croître leurs activités afin de ravitailler les grands centres de consommation en produits de première nécessité.L’extraction des substances mi-nérales se fait d’une manière ar-tisanale par l’entreprise Mineral Mining Ressource qui a ses instal-lations dans la cité de Luena dont le grand site d’exploitation est KYENZE dans la chefferie de Ki-banda à plus de 120 km de la cité de Luena. L’exploitation forestière, la chasse sont d’autant d’activités qui contribuent au moindre épa-nouissement du territoire de Bu-kama. Hormis dans ce territoire, une multitude d’espèces est pré-sente, mais l’exploitation reste en-core artisanale et non mécanisée.La pratique de l’agriculture est en-core artisanale, alors que le rende-ment du sol est d’un grand pour-centage, le riz, le maïs, le manioc,

le haricot, les arachides, le soja sont des pratiques agricoles qui ne sont pas développées dans cette partie du pays.

Infrastructures

Le territoire de Bukama est un lieu stratégique dans le développement de l’agriculture, à cause du partage de voies de transport (ferroviaire, fluviale et routière). C’est le pool stratégique pour déclencher le dé-veloppement de la nouvelle pro-vince du Haut-Lomami. Kamina est connue pour être un important nœud de communi-cation ferroviaire. Trois lignes de chemin de fer de la Société Natio-nale des Chemins de Fer du Congo partent en effet de la ville : Au nord, vers Kindu au Maniema, accessoirement vers Kalemie ;Au nord-ouest, vers Kananga et Ilebo dans les Kasaï et la Lomami ;Au sud-est, vers Lubumbashi et la Zambie, accessoirement vers Lobito en Angola par le chemin de fer Dilolo-Lobito. La rivière Lomami est l’une des plus longues du pays qui prend par ailleurs sa source à proximité de la ville.Aérodromes Base militaire aérienne à Kamina.

Bio express

Villes: Kamina, Bukama, Kabongo, Kamina, Kanyama, Malemba-NkuluNbre d’hab: 2 540 127 hab.Langues: français, swahiliSuperficie : 108 204 km2 Densité : 23 hab au km2 Peuples : Hemba, Tchokwe, Lunda

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Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Celestin Mbuyu Kabango

Tourisme

Le parc national de Upemba reste encore un milieu non exploité de par sa faune et sa flore. Le lac Upemba,

Kisale et les autres étangs abritent une multitude de vies aquatiques.Opportunités d’affaires-Possibilité de développer une agri-culture intensive mécanisée.-Possibilité d’exploitation de mine-rais.Emmanuel MALANGU

Emmanuel MALANGU

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Bio express

Principales villes: Aru, Djugu , Irumu, Mahagi et Mambasa.Nbre d’hab: 4 241 236 habLangues parlées: français et lingalaSuperficie: 65 830 Km2 Densité au : 65 hab Km2

Principaux peuples : Alur, Lugbara, Ndoo ou Ndoo-Ke-bo, B’bale ou Lendu, Hema, Nyali ou Bantou, Lesse ou Walese, Bila , Bira, Bambute ou pygmées, Bandaka Bombo, Bangwana.

26 Provinces

Ituri| Chef-lieu : Bunia

Géographie Région de haut plateau (800-2000 m), avec une grande forêt tropi-cale et des paysages de savane. Cli-mat tropical humide (saison des pluies et saison sèche). Plusieurs cours d’eau, dont les plus impor-tants sont : Ituri, Shari, Nyamukau et Ngezi.

HistoireAncien district de la Province Orientale, l’Ituri est en proie à un conflit interethnique, depuis 1999. Écoles et universités Plus de 51 écoles primaires (32 299 écoliers) et 42 instituts secon-

Données Générales

daires (16 822 élèves). Universités et instituts supérieurs : Institut supérieur pédagogique (ISP), Université Shaloom, Université de Bunia (UNIBU), Université du CEPROMAD, Institut supérieur des techniques médicales (ISTM Nyankunde), Institut supérieur panafricain de santé commu-nautaire, Université anglicane de Bunia, Institut supérieur pédago-gique CECA-20…

Hôpitaux, Centres de santé Hôpital général de référence (Bunia), Centre médical de Nyankunde, en plus de 8 cliniques, 11 centres de santé, 14 postes de santé répertoriés par l’administra-tion. Présence de MSF.

Données économiques et Ressources naturelles

Agriculture Cultures vivrières Manioc, riz ; haricots, maïs, ara-chides, soja, millet, sorgho, oi-gnons, ails, Pady, pommes de terre, patates douces, ignames, ba-nanes, choux… Cultures commerciales : Coton, café, cacao, tabac, palmier à huile, quinquina, citrodora…Élevage :Bovin (380 366 têtes en 2015), ovin (180 037 têtes en 2015), ca-prin (503 334 têtes en 2015), por-cin (138 396 têtes en 2015) et vo-laille. L’abattoir industriel de Bunia.Pêche : Artisanale dans le Lac Albert.

Ressources minières Or, coltan, diamant, fer, cassitérite, bismuth, wolframite, grenadine rouge, tourmaline rouge et noire, uranium, amestite, calcaire…).

Ressources pétrolières Gisement dans le Graben-Alber-tine (blocs I, II et III)

IndustrieAgro-alimentaire Industrie agro-alimentaire de Rethy, Usine de traitement de café de Kpandroma.

Savonnerie Savonneries de Bunia.Ressources minières

Société minière de Kilo-Moto (SOKIMO), Mungwalu Gold Mi-ning (MGM), Mwana Africa, Kilo Gold Mining (KGM).

Tourisme Sites naturels Environ 20 % de cette forêt est constituée de la Réserve de faune à Okapi, estampillée « patrimoine mondial de l’UNESCO ». Elle héberge également les pygmées Mbuti, des chasseurs-cueilleurs vivant dans la forêt du bassin du Congo. Mont Neo, Monoko Mi-bala, Mont Rimba (Grotte et es-calier de Vénus) et Kanda à Aru ; Koda (chutes d’eau) à Djugu ; Andjike, Tinda (chutes d’eau), Loya (affluent de la rivière Loya), Mont Hoyo (Grotte et escalier de Vénus), panorama de Zitono (pay-sage), vallée de Semliki (réserve de chasse) à Irumu ; Kasxa (eaux chaudes d’Avuka), Kaswa-Mugu-ma, Kolomoto, Wagongo et Lush (plages) à Mahagi ; Mont Mokon-za (site historique), Maï Mungan-ga (site sacré), Afarama (site natu-rel) à Mambasa. Vallée de Semliki à Irumu, Faune d’Okapi, forêt de Bamokande (plaques d’eau naturelle), Mont Kaungato (grotte et réserve de léopards) à Mambasa. Potentiali-tés : chutes de Nzoro, Aru Chutes, chutes de Mi (Aru) ; chutes d’Atiwa (Mahagi) ; chutes de Koda, de Pi-mbo et rapides de Tsé (Djugu) ; chutes de Budana, de Bogoro et de Soleniama I et II (Irumu) ; chutes de Biakato-Mai, d’Apamusago et de Kako, rapides d’Epulu (Mam-basa).

Hôtels, restaurants, lodges 33 hôtels et 4 Guest houses.

EnergieCentrales hydroélectriques Nzoro I et II gérées par Kibali Gold Mines (KGM), Budana gérée par la SOKIMO. PétroleExploitation et production , DRC Oil (encore au stade d’exploration)

InfrastructuresRoutes Routes nationales, routes haute-ment prioritaires et routes de des-serte… Les routes internes sont très dégradées faute d’entretien.

Aéroports Bunia et Doko, avec des vols inté-rieurs, exploités par la MONUS-CO et les compagnies d’aviation privées (MAF, CAA, BusyBee, ASF, TMK et CETRACA).Services Agences de douanes (CISA, RE-CODI, AMI Congo, SANERM, Arc-en-ciel, Agetraf et DHL). Transports (TMK, Agetraf, Les Enfants d’abord...). Assurance. Ca-binets d’experts comptables, d’avo-cats ou défenseurs judiciaires. Té-lécoms (Vodacom, Airtel, Orange)

Opportunités d’affaires Agrobusiness, services (crois-sances), électricité et eau, tou-risme, cimenterie, chimie, trafic lacustre, bois… La province de l’Ituri est une province à vocation industrielle. Jusque-là, les activités économiques les plus exploitées se concentrent sur le commerce général, l’exploitation forestière, la vente des carburants, l’hôtellerie, l’agriculture, la pèche et l’élevage. Les principales activités des PME portent sur l’importation des mar-chandises, l’exportation du café et des matières précieuses (or, dia-mant…). La majorité des PME sont beaucoup plus dans la vente des divers ou commerce générale des produits d’importations. Les PMI sont orientées vers l’huile de palme à faible production.L’agrobusiness est un secteur en friches pour les investisseurs. La transformation des produits agri-cole, de la pêche ou de l’élevage est une opportunité à saisir. La pro-vince de l’Ituri a plus de 500 000 têtes de bovins sans compter les caprins, les ovins, les porcins et la volaille. Le bois est exploité et uti-lisé par la population. Une bonne partie est exportée en Ouganda sous forme de planches, de che-vrons, de poutres, etc. Il faut pen-ser à la transformation sur place.L’accès à l’eau et à l’électricité est un casse-tête. Pourtant, la nouvelle province regorge de chutes d’eau qui pourraient abriter des micros centrales hydroélectriques pour produire l’électricité à faible coût en faveur de la population et de l’industrie.

Groupement de l’Ituri

Directeur Provincial Baruani Nyatifu Franck

Contact0998765840-0815497250

Email [email protected]

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Gouverneur : Jefferson Abdallah Pene Mbaka

Écoles et universités

Université de l’Uele (Isiro, privée communautaire). À cause de la guerre, l’abandon scolaire est pré-occupant : une centaine d’écoles primaires ont été incendiées, oc-cupées ou encore vandalisées par les groupes armés à Dungu, Ango et Bondo. Hôpitaux et centres de santé : Les infrastructures sanitaires ont été également détruites par les groupes armés.

Donnés Economiques

Agriculture La production agricole est la principale activité économique et source de revenu de la popu-lation. La rotation des cultures est très fréquente et l’instabilité sécuritaire limite la superficie des terres cultivables et les opportu-nités pour la chasse et la pêche. Cultures vivrières : riz, arachides, manioc, bananier, maïs, patates douces, etc. Cultures commer-ciales : café, coton. Élevage :Caprin, bovin, ovin, porcin… Dans presque tous les villages, il y a un petit cheptel.Caprin, bovin, ovin, porcin… Pêche et chasse :Artisanales pendant la saison sèche et limitées à cause de l’insé-

26 Provinces

Haut-Uele| Chef-lieu : Isiro

Donnés Générales

Géographie

Le sol est fertile. Plusieurs cours d’eau avec affluents : rivières Uele (Est), Mbomu (Nord) et Ba-mokandi (Sud). Climat tropical humide, avec saison pluvieuse d’avril à novembre et saison sèche de décembre à mars. Végétation : forêt et savane. Actuellement, on assiste à une régression de la fo-rêt, due à l’agriculture sur brûlis et aux feux de brousse

curité. Les étangs se développent de plus en plus. Le braconnage des éléphants dans le Parc de la Garamba est une source de reve-nu importante pour la LRA et les Bayuda.

Ressources minières Or, La région regorge des minerais non encore exploités ou exploités artisanalement.

Industrie minièreLa Société Kibali Gold est im-plantée à Faradje. Une compagnie minière chinoise (non autrement identifiée) exploite l’or à Dungu, au détriment des exploitants arti-sanaux.

Bois Exploitation illégale

Tourisme

Parc national :Parc de la Garamba ((4 900 km², Dungu et Faradje). Il a été créé en 1938 pour préserver les rhinocé-ros blancs. L’ONG African Parks le gère sous accord avec l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). African Parks a une centaine de gardes armés pour la lutte contre la LRA et les braconniers. Le parc a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril de 1984 à 1992. Suite à la deuxième guerre du Congo, le site y a de nouveau été inscrit en 1996. Réserves :Gangala-na Bodio et Nagero (12 427 km²). Ils sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980.

Bio express

Villes: Nbre d’hab: 1 920 867 hab.Langues: Français, LingalaSuperficie : 89 683 km2

Densité : 21 hab/ km2

Peuples : Zande, Loga, Monda, baka, kakwa et Pandjulu, Mborora

InfrastructuresRoutes : Nationales, prioritaires et de des-serte… Les territoires de Faradje, Kiliwa et Ngilima sont accessibles par la route de Dungu. Les routes Dungu-Kiliwa et Dungu-Ngilima sont en bon état car réhabilitées par la MONUSCO. Insécurité sur la route à cause des tracasseries des groupes armés.

Aéroports

Isiro et Dungu, avec des vols in-térieurs, notamment avec la MO-NUSCO et l’UNHAS.Chemin de fer :Chemin de fer de l’Uele-Fleuve (CFU-F) inopérationnel à ce jour.

Opportunités d’affaires Exploitation industrielle des res-sources naturelles. Développe-ment d’un commerce transfronta-lier entre la RDC et le Soudan du Sud. Agro-industrie : le marché transfrontalier est une fenêtre ou-verte pour la vente des biens ali-mentaires, transformés ou non, et acheter davantage de biens non alimentaires. Le Soudan du Sud s’étend vers la RDC pour exploiter le bois, en déplaçant les bornes de limites. Dynamisme du secteur privé, agrobusiness, croissances, électricité et eau, tourisme.

Groupement du Haut Uele

Directeur Provincial Sulum Mwananteba

Contact 0993653291-0822612659

Email [email protected]

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Gouverneur : Jean-Pierre Lola Kisanga

Dossier Atouts & Faiblesses

TSHIMANGA Dolay

TSHIMANGA Dolay

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26 Provinces

Kasaï | Chef-lieu : Tshikapa

CaracteristiqueLe Kasaï est depuis 2015 une province de la RDC à la suite de l’éclatement de la province du Ka-saï-Occidental. Il se situe au centre du pays sur la rivière Kasaï.Tshikapa est une ville et le chef-lieu de la province du Kasaï. La localité est connue pour ses gise-ments de diamants. Elle a acquis le statut officiel de ville en 2003, en même temps que Mwene-Ditu.

Données générales

GéographieLa ville est à la confluence de la ri-vière Tshikapa et la rivière Kasaï. Tshikapa s’étale sur les deux rives de la rivière Kasaï que relie un pont métallique. Naguère.HistoireCe fut un centre minier et indus-triel d’importance, siège d’une fi-liale de la toute puissante Formi-nière, société d’entreprise agricole, industrielle et commerciale.

Données économiques et Ressources naturelles

Ressources minières

La malédiction du diamantEn 1907, sur la terre rouge que bordent les rivières de la région, un prospecteur découvrait le pre-mier diamant du Kasaï. L’immé-diate ruée vers la pierre précieuse devait faire la fortune de Tshikapa. Cet eldorado attirait une foule de paysans et d’aventuriers de toutes sortes, en provenance des quatre coins du pays. Du coup, l’agricul-ture a fortement diminué dans la région, au profit de la seule activité minière et de commerce des dia-mants. Pendant des années, l’activité mi-nière a mobilisé près de trois quart des hommes, des jeunes en par-

ticulier, qui passaient leur temps à chercher dans les rivières ou à labourer le sol, non pour cultiver, mais dans le cadre d’un enrichis-sement facile. Infrastructures

Chemin de fer Ilebo, anciennement connu sous le nom de Port-Francqui est le point navigable le plus en amont de la rivière Kasaï. Elle est dès lors un nœud important des commu-nications en République démo-cratique du Congo, étant reliée à Kinshasa par bateau et à Lubum-bashi par chemin de fer. Le port et la ligne de chemin de fer dé-pendant tous deux de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Anciennement, la majorité du cuivre produit au Ka-tanga prenait cette voie. Un projet de ligne de chemin de fer reliant Ilebo à Kinshasa en passant par Bandundu est à l’étude.

Tourisme

A 36 kilomètres de la ville, les

Bio express

Villes: Dekese, Ilebo, Kamonia, Luebo, MwekaNbre d’hab: 3 199 891 habLangues : français, tshilubaSuperficie: 95 631Km2 Densité : 33 hab/Km2 Principaux peuples : Lulua, Tchokwe, Kuba, Lele

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26 Provinces

Kasaï Central | Chef-lieu : Kananga

GéographieLa Province du Kasaï Central est bornée au Nord par la Province du Sankuru, au Sud par la Pro-vince angolaise de Lunda Norte et de la Province de la Lualaba (au Katanga), à l’Est par la Province du Kasaï Oriental et à l’Ouest par la Province du Kasaï. La Province du Kasaï Central connaît deux types de végétation: la végétation forestière et la savane guinéenne. La première est rencontrée dans la partie Nord des territoires de Demba et de Dimbelenge, tandis que la seconde occupe une grande partie de la Province sur le sol re-

Données Générales

lativement pauvre d’une part, des terres riches du territoire de Luiza et du sud du territoire de Kazum-ba. Deux types de sol caractérisent la Province du Kasaï Central, à savoir : sol argilo-sablonneux qui domine tout le territoire de Lui-za (propice au développement de l’agriculture) et le Secteur de Tshi-shilu, en Territoire de Dibaya. Et le sol sablo-argileux prédominant dans le reste de la Province.Histoire

La province du Kasaï-Central qui correspond à l’ancien district de la Lulua est l’une des provinces prévues par la Constitution de 2005. Elle a vu le jour le 18 juil-let 2015, à la suite du démembre-ment de l’ancienne Province du Kasaï Occidental. La Province du Kasaï Central est bornée au Nord par la Province du Sankuru, au Sud par la Province angolaise de Lunda Norte et la Province de la Lualaba (au Katanga), à l’Est par la Province du Kasaï Oriental et à l’Ouest par la Province du Kasaï.

Ecoles et universités

Institut supérieur pédagogique (ISP Kananga, public),

Hôpitaux, Centres de santé Institut médical chrétien du Kasaï (IMCK-Tshikaji, confessionnel privé), Hôpital général (public), Hôpital de Katwambi…

Données économiques et Ressources naturelles

AgricultureCultures vivrières Manioc, maïs, arachide, igname, haricot, arachide, patate douce, pistache… Cultures commercialesÉlevageGros et petit bétail (ovin, caprin, porcin) et volaille.PêcheExploitation artisanale et piscicul-ture.

IndustrieBrasserie : Bracongo

Ressources minières Diamant, fer, bauxite…

Tourisme

Sites à visiter Certaines rivières ont des chutes et sont riches en animaux aqua-tiques (poissons, crocodiles, hip-popotames, etc.). -Le lac Mukamba, le barrage de Katende.

ÉnergieCentrale hydroélectriqueSituée sur les chutes de Mbombo, à près de 30 Km de Kananga, dans le village de Tshibambula. Barrage hydroélectrique de Ka-tende : en constructionCentrale thermique la SNEL possède un générateur à Kananga.

InfrastructuresRoutes : Nationale n° 1, routes prioritaires et routes de desserte… Les routes internes sont très dé-gradées faute d’entretien.Chemin de ferIlebo-Kananga-Lubumbashi.Ponts Construction d’un pont de 208 m de longueur sur la rivière Kasaï, à Kalamba Mbuji reliant le territoire de Luiza à la Province angolaise de Lunda Norte, construction d’une route reliant Kalamba Mbuji à la ville de Kananga. Axe routier Kananga–Munkamba (territoire de Dimbelenge) sur la nationale n°1 entre le chef-lieu du Kasaï Central et Mbuji-Mayi.

Banques et microfinance Institutions bancaires et de micro-finance, coopératives et agences de transfert de fonds.

Opportunités d’affaires

La mise en service du barrage de Katende prévue pour fin 2017 per-mettra de booster l’économie de cette province notamment dans le domaine agricole.

Emmanuel MALANGU

Bio express

Villes: Kananga, TshimbuluNbre d’hab: 2 976 806 hab.Langues parlées: français, tshilubaSuperficie: 59 111 km2 Densité au km2 : 1211 au Km2 Principaux peuples : Luluwa, Luntu, Bindi, Salampasu

Groupement du Kasai Central

Directeur Provincial Luebe Kayembe Marie

Contact 09987343200-0822532560

Email [email protected]

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Gouverneur : Alex Kande Mupompa

Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Marc Manyanga

Emmanuel MALANGU

magnifiques chutes Pogge de Mai-Munene, sur la rivière Kasaï, méritent le déplacement. Le cours d’eau se divise en plusieurs bras et mesure à cet endroit, 400 mètres de large. Les chutes n’ont pas plus de 8 mètres de hauteur mais sont très belles, surtout en saison sèche quand les roches sont plus appa-rentes.

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24 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

Bio express

Villes: Mbuji-MayiNbre d’hab: 2,7 hab.Langues parlées: français, tshilubaSuperficie: 9 545 km2 Densité au km2 : 208 au Km2 Principaux peuples : Luba

26 Provinces

Kasai Oriental | Chef-lieu : Mbuji-Mayi

GéographieLa province du Kasaï Oriental est issue du démembrement de l’an-cienne province du Kasaï Orien-tal ayant donné naissance à deux autres provinces à savoir le Sanku-ru et la Lomami.Mbuji-Mayi, le chef-lieu de pro-vince tire son nom de la rivière du même nom qui prend sa source dans le nord de la province du Lualaba et coule vers le nord. Cette rivière sert de frontière entre la province du Lomami et celle du kasaï centale. Elle traverse ensuite le territoire de Tshilenge où elle se jette dans la Sankuru, près de la

Données Générales

ville de Mbuji-Mayi.L’ensemble de la province jouit d’un climat tropical humide domi-né par deus saisons qui s’alternent à des périodes plus ou moins ré-gulières.

Histoire En 1960, lors de l’indépendance, la province fait sécession sous la direction de Albert KALONJI. Mbuji-Mayi est aussi appelé Ba-kwanga (descendants de Mwamba Mukwanga). Le premier est dé-couvert en 1906. Le territoire étant densément peu-plé, les Belges décident de dépor-ter de nombreux habitants vers le Katanga.

Ecoles et universités

Université officielle de Mbu-ji-Mayi (UOM), ISP Mbuji-Mayi, IFASIC

Hôpitaux, Centres de santé Hôpital de Disele, Hôpital de Bon-zola, Clinique MIBA, Hôpital gé-néral de Bipumba

Données économiques et Ressources naturelles

AgricultureCultures vivrières Manioc, maïs, arachide, haricot, huile de palme… Cultures commercialesHévea vers 1906Élevage

Petit bétail, volaillePêcheExploitation artisanale et piscicul-ture.

IndustrieExploitation du diamant indus-triel

Ressources minières Diamant

Tourisme

Sites à visiter -Plusieurs lacs parmi lesquels, Lukelenge, Lubombu, Kapongu, Malengu et Nyinda. -Le barrage de Tshala.-Crocodiles, Hippopotames dans la rivière LubilanjiÉnergie

Centrale hydroélectrique-Centrale hydroélectrique de Tshala-Barrages de Lubilanji 1 et 2-Micro-barrage de BibangaBois

Groupement du Kasaî Oriental

Directeur Provincial Ilunga N’Kashama Dominique

Contact0993824128-0810568296

Email [email protected]

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Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Alphonse Ngoî Kasanji

Infrastructures

Routes : Nationale n° 1, routes prioritaires et routes de desserte… Les routes internes sont très dégra-dées faute d’entretien.Chemin de ferConstruction du chemin de fer Mbuji-Mayi - Kananga envisagée.AéroportsBipemba

Banques et microfinance Institutions bancaires et de micro-finance, coopératives et agences de transfert de fonds.

Opportunités d’affaires -La mise en service du barrage de Katende prévue pour fin 2017 per-mettra de booster l’économie de cette province notamment dans le domaine agricole.-Installation d’une industrie pour la taille du diamant.-Possibilité d’exploitation et de production du coton.-Possibilité d’exploitation du Ci-ment (deux types de sol : sol argi-lo-sabloneux et sol ferralitique.-Distribution de l’eau

Emmanuel MALANGU

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Publireportage

PPC Barnett veut se positionner en leader sur le marchéCiment gris|

Comme promis, le premier sac de ci-ment de PPC Bar-nett est sorti des fours depuis le

premier trimestre de 2017. La production a effectivement dé-marré au sein de l’usine de la so-ciété située à environ 20 km de Kimpese, dans le village de Ma-langa,dans la province du Kon-go Central à l’ouest de la Répu-blique démocratique du Congo. C’est avec beaucoup d’intérêt et un grand soulagement que les Congo-lais ont appris la nouvelle. PPC a construit une nouvelle usine intre-grée de fabrication de ciment avec un four capable de produire 3000 tonnes de clinker par jour.Selon les responsables de la socié-té, l’usine est capable de fournir plus d’1 million de tonnes de ci-ment de haute qualité par an. Ces derniers affirment que les objec-tifs de départ du projet restent in-changés. Il s’agit de créer environ trois cents emplois directs, résor-ber le déficit de production dans ce secteur eu égard à la demande toujours croissante et protéger l’environnement… L’approvisionnement en ciment était devenu un veritable casse-tête. Et pour cause ?En effet, les besoins en ciment de la RDC, engagée dans un vaste projet de reconstruction de ses infrastructures, sont évalués à 10 millions de tonnes par an, selon une étude d’Euro Consultants

réalisée en 2010. Selon les sites d’approvisionnement, le pays a été subdivisé en quatre zones (Ouest, centre, Sud et Est). Dans la zone Ouest, les projec-tions des besoins en ciment sont actuellement d’environ trois mil-lions de tonnes par an (Kinshasa, ex-Bandundu, Kongo-Central et ex-Équateur). D’où, la nécessité de combler ce déficit, qui n’est pas sans conséquences sur l’économie nationale, notamment sur le prix qui atteint parfois 15 dollars le sac de 50 Kg.

En dehors de cette zone, la situa-tion est chaotique dans les autres parties du pays. Pour résorber ce déficit, le gouvernement avait opté pour une stratégie basée sur l’appui au secteur privé, l’impor-tation, la coopération et la relance des cimenteries publiques.

Pour pénétrer le marché congolais de ciment, le leader du marché sud-africain, PPC s’est associé à

PPC Barnett se jette à l’eau

Une vue de nuit du site de KIMPESE

Barnet Group pour donner nais-sance à une cimenterie moderne au standard international. Avec une capacité de 1 million de tonnes par an, cette unité de production installée dans le territoire de Son-gololo dans le Kongo-Central a coûté une bagatelle de 280 millions de dollars d’investissement. Dans ce partenariat, PPC détient 69% et Barnet Group 21%. La Société financière internationale (SFI) avait exprimé son intention de prendre 10% des actions de l’entreprise. Le début de la pro

Publireportage

duction était prévu pour la fin de 2016, avant que l’usine intégrée n’atteigne sa vitesse de croisière en 2018. Pour 2017, PPC Barnet vise à peu près une production de 500 000 tonnes en tenant compte de l’installation des machines et de la période de rodage.Deux autres cimenteries seront implantées dans la même localité. Cependant, PPC Barnett ne re-doute pas la concurrence considé-rée comme le moteurde la baisse des prix. Cette société s’engage à fournir des produits de qualité à des prix abordables. Son pre-mier objectif était de réhabiliter et entretenir la route provinciale 111, qui va jusqu’à Luozi et de construire des ponts pour le mou-vement des véhicules vers l’usine. PPC Barnet travaille à plusieurs options pour l’acheminement de son ciment vers les différents

centres de consommation.PPC Ltd a produit du ciment pour la plupart des monuments les plus célèbres et les projets de construc-tion d’Afrique du Sud. Parmi ses produits, on compte SURECEM 32.5 R, un ciment à usage général fabriqué à par-tir de matières de haute qualité. Ses applications typiques sont les dalles de béton et les fondations, le mortier, le plâtre, les produits de la maçonnerie, le pavage, les produits préfabriqués, le coulis et la stabilisation du sol. L’usine va fabriquer également un autre type de ciment de haute qua-lité dont les applications typiques incluent le béton de structure, le pavage, la fabrication de produits préfabriqués, le coulis, le béton projeté, et d’autres applications en matière la construction. PPC Barnet DRC a été créée en

Une vue du site de production de PPC Barnett dans la ville de KIMPESE

Ciment gris|...

février 2014 par le principal ac-tionnaire PPC International Ltd, une Société de ciment basée en Afrique du Sud, conjointement avec Barnet Group de la RDC et la Société Financière Internatio-nale (SFI).Le sud-africain PPC est premier producteur africain de ciment.Le plus grand challenge reste la fourniture de l’énergie électrique indispensable à la production. Sans oublier la modernisation de la voie ferrée pour l’évacuation de la production vers Kinshasa et à l’intérieur du pays. Emmanuel MALANGU

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28 29Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

Hôtel - Restaurant - Café Hôtel - Restaurant - Café

Les Bonnes Adresses de la RDC Les Bonnes Adresses de la RDC

HO.RE.CA

Notre circuit découverte de lieux de détente et des adresses gourmandes ainsi que festives.

Aujourd’hui, on vous emmène au bord du fleuve du Congo dans la ville de Kinshasa, le fleuve coté sauvage

et bucolique. Vous y trouverez une adresse familiale qui asso-cie la restauration et la détente. Bientôt, un espace de team buil-ding y sera inauguré avec sa salle de conférence pour une trentaine de personnes et la possibilité d’y passer la journée avec un service complet, petit déjeuner, dîner et pause-café en buffet.Les services classiques sont également disponibles : la li-vraison à domicile, les buffets pour groupe. Le must, c’est son nouveau bar à alcool dans un espace lounge très intime.L’endroit est très facile d’ac-cès même si vous y arrivez en transport en commun. Il suffit de demander l’arrêt pharmacie et prendre l’entrée de chez Tin-tin, un autre lieu de détente un peu plus loin dans le quartier

LIBAYA RESTAURANT03 Av. TekoKinsukaPecheur/arrêt pharmacie

Kinshasa0999 930 568

Dans ce numéro, on va faire également un tour dans la capitale avant de nous rendre àl’inté-rieur du payspour vous

faire découvrir un des plus beaux buffets d’hôtel, Ouvert chaque midi, les thèmes gourmands va-rient selon les envies du chef. Un jour, vous mangerez la cuisine sa-vamment salée et appétissante du Kongo Central et le lendemain, vous serez surpris de trouver des « makelele » et autre « mposé » au menu. Ici,le grand Kasaï s’offreà vous, avec son pondu bio (légère-ment huilé et qui garde toute sa sa-veur parfumée pour accompagner un fufu de maïs délicatement mé-langé au manioc pour ouvrir un après-midi de sieste bien mérité., Son bar Lounge et son orchestre Jazzy est un dépaysement que nous vous conseillons vivement…Si vous êtes à Kinshasa et même si vous ne logez pas dans l’hôtel,pre-nez la peine de vous arrêter et de longer la réception pour décou-vrir dans une déco feutrée et re-cherchée un coin V.I.P très sym-pathique.

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Un samedi à Kinshasa c’est bien mais une journée àZongo safari dans le Kongo Central,c’est en-

core mieux, Oui vous avez quitté Kinshasa sans vous en apercevoir car Zongon’est pas si loin que ça malgré la route un peu difficile en saison de pluie.Vivement la saison

sèche et la nouvelle province du Kongo Central vous offre uneré-gion magnifique avec un site na-turel où vous trouverez des bun-galows bien aménagés pour vos week-ends en amoureux ou en famille. Les aménagements sont prévus également pour les familles nombreuses. Le clou de votre sé-jour sera certainement le plaisir de vivre les chutes de Zongo avec leurs brumes permanentes et une fraicheur paradisiaque.

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Vous pourriez vous enfon-cer dans cette magnifique province pour suivre l’odeurdu sable chaud que les vagues caressent à lon-

gueurs de journée, écouter les bruits de marées montantes en vous repo-sant dans l’un des plus beaux hôtels de la région,la Beviour Hôtel situé dans larégioncôtière, dans la ville touristique et historique de Moanda sur la façade de l’Océan atlantique. Vous découvrirez le début de la route des esclaves aujourd’hui classée par l’Unesco parmi les patrimoines pro-tégés. Pour les lieux proprement dits , on a mis les petits plats dans les grands, cuisine internationale sélec-tionnéepar le meilleur chef africain, Christian Yumbi, le chef du nouveau restaurant « AROME « situé dans le nouvel Immeuble CCT en face du fleuve Congo sur l’avenue Wagenia..Sa piscine est ouverte toute l’année et des Happy hour du lundi au ven-dredi de 17h00 à 19h00 au Beach Bar.L’Hôtel La

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parcourir les 400 km qui séparent Kinshasa de Matadi en 6 heures de promenade sur des roues en acier dans des wagon sentièrement réamé-nagés.Vous arriverez directement par le

centre-ville par la gare centrale qui a fière alluredans sa nouvelle robe et cela juste à l’heure du coucher duso-leil. Un moment idéal pour prendre un verre de bienvenu et pourquoi pas sur les balcons de Kinshasa et au choix. Soit à Bandalangwaau-dessus de l’alimentationKin Marché, pour les ambianceurs inconditionnels (la commune de Bandal offre beaucoup de petites virées pour vos sorties en groupe) , soit au Balcon de Kintam-bo au-dessus de HassonAfrica pour ceux qui veulent simplement grigno-ter des grillades ou encore une pizza maison. Le Balcon de Kintambo ma-gasin offre également des perspec-tives d’une soirée très branchée. Mu-sique,barbecue et jolies personnes sont au rendez-vous chez Michel

Lorgnoul, le propriétaire de ce nou-veau concept qui se décline égale-ment ailleurs sous d’autres enseignes.

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Hors Serie

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26 Provinces26 Provinces

Kongo Central|Chef lieu : Matadi

Géographie Chaîne de Monts Mayumbe (ex-Monts de Cristal), savane boisée jusqu’à l’Atlantique, plateau de Ban-gu, forêt dense et humide… Climat tropical humide. Végétation particu-lière des mangroves.

Histoire La province du Kongo-Central a été le premier point de contact au Congo des Européens arrivés à l’embou-chure du fleuve Congo en 1482, avec l’accostage de l’explorateur portugais Diego Cão. Stanley et son équipe arriveront plus tard pour le compte du Roi des Belges afin de consolider l’occupation du territoire. De grands projets comme la construction du chemin de fer Matadi-Kinshasa et la construction du Port de Matadi furent lancés dans la deuxième moi-tié du XIXème siècle. Lors de l’acces-sion du pays à l’indépendance le 30 juin 1960, le Kongo-Central faisait partie de la province de Léopoldville qui couvrait les territoires actuels de

Données Générales

Kinshasa, Bandundu et Kongo-Cen-tral. Le peuple Ne Kongo représente une mosaïque ethnique homogène avec un passé historique glorieux. Réputés pacifiques et disciplinés, les Ne-Kongo font état d’une grande hospitalité envers les voyageurs et les touristes.

Hôpitaux, Centres de santé Hôpital général de référence de Kinkanda (Matadi), IME Kimpese, hôpital général de référence de Boma, centre de santé de Mvuazi… Les écoles et les centres de santé sont construits et/ou réhabilités dans le cadre des actions sociales conven-tionnelles et non conventionnelles.

Écoles et universités Université Kongo (communautaire privée), Université Kasa-Vubu (pri-vée), Université libre de Luozi (pri-vée), ISTM et ISP Mbanza-Ngungu (publics), ISTA Kasangulu (public), Grand séminaire (catholique) de Mayindi…

Données Economiques

AgricultureCultures vivrièresManioc, patates douces, bananes, légumes, haricots, arachide… Cultures commerciales : palmiers à huile, cacao, hévéa, canne à sucre, café (robusta) et plantes médicinales.Élevage :L’élevage (bovin, caprin et porcin).Pêche :La pêche(maritime) occupe une place prépondérante dans l’économie de la province.

IndustrieBois Exploitation industrielle et artisanale dans la forêt de Mayumbe qui est le prolongement de la forêt équatoriale. Cimenterie : On ne peut pas parler du Kon-go-Central sans faire référence aux Cimenteries de Lukala. Deux autres cimenteries viennent d’être installées (CIMKO) et PPC Barnett.

Ressources minières fer, mercure, calcaire, manganèse, or, diamant, phosphate, bauxite, pé-trole…

TourismeSites à visiter :Cette province constitue une mo-saïque de sites historiques et cultu-rels intéressants. Tels que la Réserve de biosphère de Luki, le jardin bo-tanique de Kisantu, les grottes aux poissons aveugles de Mbanza-Ngun-gu, les chutes d’eau (Zongo, Vam-

pa, Inga), le baobab de Boma... La route nationale (RN1) est belle avec des paysages variés en fonction des lieux… Le tarif varie entre 30 et 80 dollars en fonction du véhicule em-prunté (taxi ou bus) sinon prendre en location un 4×4, à 200 ou 250 dol-lars par jour.Les possibilités de tourisme sont nombreuses et organisées. De plus, la sécurité règne dans la province. Ce sont au total une cinquantaine de sites qui sont accessibles. Kisantu (Inkisi) situé à 120 km de Kinshasa est l’une des plus anciennes entités de la province et l’on y trouve encore plusieurs maisons de style co-lonial. Sur les hauteurs, on peut ad-mirer la grande mission catholique construite en 1893 avec l’imposante cathédrale d’architecture romane da-tant de 1926. C’est aussi une escale avec l’existence d’un marché avant Kinshasa grâce à ses fruits et légumes de saison, notamment le mangous-tan. Il y a surtout le jardin botanique en voie de réhabilitation pour l’hé-bergement et la restauration.

Hôtels et lodges Métropole, hôtel Central, Ledya (Matadi), Mbuela Lodge, Inter Ki-santu, Résidence Mbambu, Belle vue (Kisantu), Hôtel des Cascades (Mbanza-Ngungu).

ÉnergieCentrale hydroélectrique :Barrage d’Inga situé à une quaran-taine de kilomètres en aval de Ma-tadi sur le cours inférieur du fleuve Congo. Barrage de Zongo.Raffinerie de pétrole :D’importants gisements pétroliers dans le littoral et dans le Mayumbe. Exploitation industrielle sur la pe-tite bande littorale à Moanda, no-tamment par la société PERENCO. Projet de raffinerie sur place de la production nationale par la SOCIR.

InfrastructuresRoutes : Routes nationales, hautement prio-ritaires et routes de desserte… Les routes internes sont praticables grâce au cantonnage manuel. Ports maritimes :Boma et Matadi. Projet de construc-tion d’un port en eaux profondes à Banana. Aérodromes :Matadi, Boma et Muanda. Le trafic est assuré par Air Tropiques, KinA-via...Chemin de fer :Kinshasa-Matadi géré par la SCTP. Un contrat de concession de ce che-min de fer est en négociation avec la multinationale Bolloré.

Banques et microfinance Rawbank, la BIAC, la BCDC y sont déjà ancrées.

Opportunités d’affaires Les possibilités d’affaires existent dans les secteurs de l’agrobusiness, les services, le tourisme… Le Kon-go-Central est l’une des provinces les plus visitées du pays. Avec sa façade atlantique, il est le point de désencla-vement du pays, de même qu’il a de-puis toujours été l’ouverture à diffé-rents métissages. Et la proximité avec Kinshasa, la capitale, lui donne une valeur ajoutée. Les infrastructures (routes, électricité, possibilités de logements) sont globalement meil-leures que dans les autres provinces. Avec une économie fondée essen-tiellement sur la production agricole, le Kongo-Central offre plusieurs possibilités d’investissement dans l’agrobusiness. Les cultures maraî-chères et vivrières (légumes, manioc, haricots, banane, arachide…), la pro-duction des fruits (mangues, avocats, oranges, mangoustans, ananas…) prédisposent à l’installation des uni-tés de production des jus. Dans la province du Kongo-Central, on peut développer des grandes plantations de palmiers à huile, de cacao, d’hé-véa, de canne à sucre, de café (robus-ta) ainsi que des plantes médicinales. L’élevage et la pêche maritime sont deux secteurs qui peuvent à eux seuls booster l’économie provinciale. D’autres potentialités, notamment minières font du Kongo-Central une des provinces les plus attrayantes du pays pour le développement indus-triel. Il s’agit notamment de calcaire, du fer et du manganèse. D’impor-tants gisements pétroliers sont locali-sés dans la région du littoral et dans le Mayombe. Comme pour l’ensemble du pays, les possibilités de tourisme sont nombreuses. Dans cette pro-vince, elles sont plutôt mieux organi-sées et balisées qu’ailleurs.En matière d’industrie extractive, le Kongo-Central possède des minerais non encore exploités, par exemple, l’or, le diamant, le phosphate, la bauxite, le pétrole... Avec le barrage d’Inga, la construction des routes, le Kongo-Central offre les conditions nécessaires à l’industrie minière. Tous les réseaux de télécommu-nications sont disponibles dans le Kongo-Central. Vue la concurrence, chaque réseau commence à offrir presque les mêmes services, à savoir les services voix, data et le mobile money…

Groupement du Kongo Central

chef de division Mangongo Mongi Honoré

Contact0998330759

Email [email protected]

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ÉTUDE PRÉSENCE DES MÉDIAS

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Gouverneur : Jacques Mbadu

Bio express

Villes: Matadi, Boma, Muanda, Mbaza-Ngungu, Inkisi, Tshela,Nbre d’hab: 5 575 000 habLangues: français, kikongoSuperficie: 53 947 km² Densité : 84 hab au Km2 Peuples : Yombe, Nyanga, Ndibu, Ntandu, Vili, Woyo et Solongo, Sundi, Singombe, Zombo, Mbata et Lemfu.

26 Provinces

Kwango | Chef-lieu : Kenge

Donnés Générales

Géographie Climat tropical. SavaneHistoire La province du Kwango est l’une des nouvelles provinces issues du découpage territorial de 2015.

Donnés économiques et Ressources naturelles

Agriculture

Cultures vivrières Manioc, maïs, arachide, niébé, ha-ricot, courge, sésame…Cultures commerciales : café, pal-mier à huile. Certaines plantations sont mal entretenues, voire aban-données faute de repreneurs.Élevage Gros et petit bétails (bovin, ca-prin, porcin, ovin), volaille.Pêche Exploitation artisanale dans les ri-vières et pisciculture.Industrie

Agro-alimentaire Parc agro-industriel de Bukan-ga-Lonzo (agriculture et élevage). Le parc agro-industriel de Bu-kanga-lonzo est une grande en-treprise installée dans le territoire de Kenge depuis 2014. Il alimente la ville de Kinshasa en maïs et autres produits agricoles. La ferme ATCOM (Kenge) est opération-nelle depuis 2012.

Huileries Deux importantes plantations à l’abandon, JVL (Jules van Lanc-ker) et Sotraca/Gongo (Kenge).BrasserieLa PME de Charles Mabaya fa-brique de la boisson alcoolisée à base de miel (Kahemba).Chimie SavonneriesRessources minières Gisement de diamant (Kahemba).TourismeSites à visiter Les chutes de Nsakala-Mumvidia sur la rivière Bakali. Les chutes de Kapanga sur la rivière Wamba.ÉnergieCentrale thermique Une partie de Kenge bénéficie de l’électricité de la SNEL (440 KVA). Centrale hydroélectrique Kimbao (280 KVA) construit par l’association italienne des Amis de Follereau (AIFO) en 2006 pour alimenter l’hôpital général de référence de Kimbao. InfrastructuresRoutes nationales, routes haute-ment prioritaires et routes de des-serte… Les routes internes sont très dégradées faute d’entretien. La construction des routes et des ponts pour désenclaver la pro-vince faciliterait les échanges entre les grands centres de production et les centres de consommation et boosterait la production agro-pas-torale et apicole. L’exploitation du diamant (Kulindji, Mwendjila et Mwamushiko à Kahemba) serait une source de revenus pour la pro-vince et l’ouverture de la frontière avec l’Angola va permettre l’expor-tation de la production agro-pas-torale.Opportunités d’affaires Les opérateurs économiques n’ont

Bio express

Villes: Kenge, Feshi, Popokaba-ka, Kahemba, Kasongo LundaNbre d’hab: 3 397 758 habLangues: français, kikongoSuperficie: 89 974 km² Densité au km2 : 22 hab au km² Peuples : Yaka, Yani

pas accès aux micros-crédits. Les chutes de Mingambo sur la rivière Feshi, de Kingunzi et de Dengo constituent un patrimoine impor-tant pour le développement de la province. La construction d’un barrage hydroélectrique contri-buerait à l’essor d’un grand nombre d’activités et à l’amélioration des conditions de vie. Possibilités d’affaires Agrobusiness, services (crois-sances), tourisme… L’élevage de gros bétail constitue la plus grande richesse et la première source de revenue pour le territoire de Feshi. Son industrialisation (abat-toir, viande, charcuterie, lait, fro-mage, cuir…) est un atout pour le développement de la province. L’agriculture devrait constituer le fer de lance de l’économie et un moyen efficace d’assurer l’autosuf-fisance alimentaire. L’électricité, notamment dans le territoire de Kenge, permettrait la création de plusieurs petites et moyennes in-dustries (PMI). Pour cela, il suffi-rait de connecter ce territoire à la ligne haute tension Inga-Katanga. En effet, Kenge possède plusieurs richesses naturelles qui peuvent permettre le développement de la province du Kwango, pourvu qu’elles soient aménagées en sites touristiques : les chutes de Nsaka-la-Mumvidia sur la rivière Bakali et de Kapanga sur la rivière Wam-ba, la réhabilitation des plantations de café (Pelende, Kolokoso et Din-ga) offre une opportunité d’affaires aux investisseurs. Ces plantations sont abandonnées faute de repre-neurs.

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Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Larousse Kabula Mavula

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TSHIMANGA Dolay

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26 Provinces

Kwilu | Chef lieu : Kikwit

Géographie Climat tropical. Forêt secondaire et savane.

HistoireLe Kwilu est une nouvelle province créée en 2015 à la suite du décou-page territorial. Cette partie du pays est promue à un bel avenir si on la dote d’infrastructures mo-dernes. Les industries et les socié-tés ayant existé dans cette province sont tombées en faillite à la suite de la zaïrianisation. Elles étaient porteuses de grandes retombées socioéconomiques et ont contri-bué significativement au dévelop-pement de cette nouvelle province. Il faudrait relancer les industries ayant œuvré dans l’agro-alimen-taire, comme c’est le cas avec les

Donnés Générales

PLC Lusanga qui a plusieurs grandes plantations abandonnées dans les secteurs de Kipuka, Im-bongo, Kwenge, Kwilu-Kimbata, Luniungu et Ankara.

Écoles et universités Institut supérieur pédagogique (ISP Kikwit, public), Université de Bandundu (Kikwit, communau-taire privée)…

Hôpitaux et centres de santé Bonga Yasa (confessionnel pri-vé)…

Donnés économiques et Ressources naturelles

AgricultureCultures vivrières Manioc, maïs, arachide, courge, riz, soja, voandzou, sésame, ha-ricot, niébé, patate douce… Le territoire de Bulungu enclavé a plus de 30 bassins de production. L’INERA Kiyaka produit et distri-bue des semences améliorées dans la province du Kwilu.Cultures commerciales Palmier à huile, café…Élevage Gros et petit bétail (bovin, ovin, caprin, porcin) et volaille.Pêche Exploitation artisanale et piscicul-ture.

IndustrieAgro-alimentaire Relance des agro-industries (café et huile de palme…), notamment à Masi-Manimba où ont fonction-né plusieurs usines : Huileries et Plantations du Kwilu (HPK), SIE-FAC, Mayamba San Pedro, Com-pagnie Kasaï Équateur (CKE) en partenariat avec GECOTRA qui possède une palmeraie et une usine de production d’huile de palme à Mangaï (Idiofa).Brasserie Société de brasserie de Bandundu (SOBRABAND) à l’arrêt.Bois Exploitation artisanale. Beaucoup

d’essences recherchées (wenge, li-faki, sipo, iroko, tola).Ressources minières :Or, diamant, pétrole, coltan…

TourismeSites à visiterLe territoire de Bagata a des ri-vières dont certaines ont des chutes et sont riches en animaux aquatiques (poissons, crocodiles, hippopotames, etc.). Dans ce vaste espace savanicole, on peut encore admirer des massifs de belle allure ou des forêts dans lesquelles on trouve des éléphants buffles…

ÉnergieCentrale thermique : la SNEL possède des générateurs à Idiofa (400 KVA, en panne), Masi-Ma-nimba... Centrale hydroélectrique Deux petits barrages privés (Ka-sanza trappiste et Gula Kapanzi) dans le territoire de Bulungu, où il y a 7 chutes pouvant se trans-former en importants micro-bar-rages. Deux micro-turbines dans le territoire d’Idiofa gérées par COMBILIM (135 KVA), proprié-té des catholiques et Ifwanzondo. Seul l’hôpital général de référence d’idiofa, bénéficie de l’électrici-té de la COMBILIM. Barrage de Kakobola en construction (Gun-gu) pour attirer les investisseurs industriels. La chute LIPENS (Masi-Manimba) dont l’exploita-tion est à l’étude pourrait faciliter l’accès à l’énergie. Le territoire de Bagata peut être connecté à Ban-dundu (90 km).

InfrastructuresRoutes nationales, routes haute-ment prioritaires et routes de des-serte… Les routes internes sont très dégradées faute d’entretien. Les infrastructures (routes, ponts, bacs, etc.) sont un sérieux pro-blème dans la province du Kwilu. Elles maintiennent la plupart des secteurs dans l’isolement. Ports fluviauxRéhabilitation des ports et lance-

ment des bateaux (Kinshasa-Bu-lungu-Kinshasa). La réhabilita-tion des ports du territoire de Bulungu permettra d’accroître l’activité commerciale et aidera les différentes régies financières à percevoir les taxes susceptibles d’augmenter l’assiette fiscale. Le balisage des rivières Luku-la, Kwenge, Lutshima, Loange et Kwilu faciliterait le transport par baleinière (moins coûteux) des personnes et de leurs biens. AérodromesKikwit, Bandundu. Pistes : Ma-si-Manimba, Gungu, Idiofa…

Banques et microfinance : absence d’institutions bancaires et de microfinance, sauf dans les villes de Bandundu et Kikwiit, de coopératives et d’agences de trans-fert de fonds.

Opportunités d’affairesL’énergie, et en particulier l’élec-tricité, est un atout majeur pour le développement économique et humain de la province du Kwilu. La disponibilité en élec-tricité sous-entend la fourniture des services essentiels comme l’éducation, la santé, les télécoms, les banques, l’eau, etc., ainsi que l’amélioration de la productivité des activités agricoles. Le terri-toire de Masi-Manimba possède beaucoup d’eaux donnant lieu à des opportunités de développe-ment de la pêche industrielle dans les lacs résiduels (Nzalama, Sanza, Ngulungu, Mbanza-Fumunki-to, Kingundu et Kisombo), de la pisciculture et du tourisme. L’ex-ploitation des zones savanicoles du type kalaharien faciliterait le développement de l’élevage bovin (lait, fromages, charcuterie…).

Bio express

Villes: Bandundu, Kikwit Bulungu, Masi-Manimba, Gungu, Bagata, IdiofaNbre d’hab: 7 290 910 habLangues: français, kikongoSuperficie: 78 441 km²Densité au km2 : 21 hab au km² Peuples : Yansi, Mbala, Pende…

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Gouverneur : Kinyoka Kabahumuna Godel

26 Provinces

Lomami | Chef-lieu : Kabinda

Histoire La province du Lomami est une province de la République démo-cratique du Congo. Elle est créée en 2015 à la suite de l’éclatement de la province historique du Ka-saï-Oriental. La Province se situe au centre du pays sur la rivière Lomami.

Données Générales

Données économiques et Ressources naturellesAgriculture

Le district de Kabinda est prin-cipalement agro-pastoral, avec quelques activités d’exploitation artisanale du diamant à Lubao, Luputa, à Kabinda et à Wikong.

Cultures vivrières :Maïs, manioc, haricot, arachides, niébé, soja, riz, millet, voandzu, pommes de terre… Le territoire de Ngandajika est essentiellement à vocation agricole. À l’époque co-loniale, il avait été promu à un sta-tut de grenier à céréales d’Afrique centrale. Présence des coopéra-tives de production : COOPAGRI, AGELCO, COOPAGRIKI, COO-DEKA, COOPEL…

Cultures commerciales :Palmier à huile, coton et café. L’Institut national des études et recherches agronomiques (INE-RA) promeut scientifiquement les cultures pérennes (Ngandajika).

Élevage :Gros et petit bétails (bovin, ovin, porcin, caprin), volaille. Fermes : Congo Fin, ferme catholique, Mo-rave, Bajanyi, Mpasu Mutombo...Pêche Exploitation artisanale et piscicul-ture.

Industrie

Agro-alimentaire :Production d’huile de palme : le territoire de Lubao a des filières qui marchent (78 filières). PLAN-TALU est la meilleure filière. La Compagnie de grands élevages de la Tshofa, l’unique grande en-treprise agro-alimentaire est en faillite.

Coton :La Cotonnière (Lubao) a cessé de fonctionner depuis 1998 à cause de la guerre. L’usine (2 000 tonnes par mois) peut commencer ses ac-tivités si elle a un financement, les graines de coton et la sécurité des bailleurs. Usine de transformation de coton (Ngandajika) fermée à la suite des pillages (1991 et 1993).

Ressources minières Cuivre, or, coltan, nickel, dia-mant… Forte potentialité minière non encore exploitée.

Énergie La situation de l’énergie est alar-mante. La Société nationale d’électricité (SNEL) est absente. À Ngandajika, un groupe électro-gène de 220 KVA (Sengamines) était destiné à fournir de l’électri-cité depuis 2011, mais n’a jamais fonctionné faute de poteaux et de câbles.

Bio express

Villes: Kabinda, Mwene-DituNgandajika, Kabinda, Kamiji, Lubao, Luilu Nbre d’hab: 2 048 839 hab.Langues: SongyeSuperficie: 56 426 km2Densité au km2 : 21 hab au km² Peuples : Songye, Luba, Kanyok,Kete à Kamiji et Kanitshin

Énergies renouvelables :Energie solaire utilisée par les ménages. Énergie éolienne au ly-cée Ndeji et au complexe de Prodi (Ngandajika).

InfrastructuresRoutes :Nationales, routes hautement prioritaires et routes de desserte… Les routes internes sont très dé-gradées faute d’entretien. D’où les difficultés pour l’évacuation des produits agricoles.

Chemin de fer :Chemin de fer de la SNCC (gare de Ngandajika).

Banques et micro financesBCDC, FBN

Opportunités d’affaires Construction des micros-barrages hydroélectriques grâce aux chutes dans certaines rivières. Ce qui a l’avantage de favoriser la produc-tion du courant électrique ; un des moteur de l’industrialisation. L’ex-ploitation minière permettra aussi le développement de la jeune pro-vince. D’autres opportunités sont présentes dans les domaines de l’agrobusiness, les services (crois-sances).

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Dossier Atouts & Faiblesses Groupement du Kwilu

Secrétaire administratif Kazadi Henry

Contact0812596597

Gouverneur : Patrice Kamanda

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TSHIMANGA Dolay

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Les atoutsLa province est située dans la zone tropicale et présente des condi-tions pédoclimatiques favorables au développement de nombreuses activités, la densité de sa végéta-tion et son climat permettent le développement d’une gamme va-riée de cultures tant que vivrières qu’industrielles. La grande fo-rêt ombrophile du Nord et her-beuse au Sud offre des possibilités énormes en matière d’exploitation forestière tandis que la rivière Lualaba et ses affluents, riches en poissons, constituent un gage cer-tain pour le développement de la pêche.

26 Provinces

Lualaba| Chef-lieu : Kolwezi

Données Générales

Les marais qui couvrent également de vastes étendues, peuvent être mis à profit pour développer la riziculture de bas-fond. Les vastes prairies et savanes du Nord, Nord – Est et le plateau de la Biano, sont une opportunité pour l’élevage de gros bétails. Proximité avec la Ré-publique populaire d’Angola et la République de Zambie.

GéographieClimat Tropical humide, saison des pluies de mi-septembre à mi-avril. Sai-son sèche : de mi- avril à mi-sep-tembre. Relief dominant PlateauxVégétation dominante Savane boisée, forêts-galeriesSol Argilo-sableux Hydrographie La source du fleuve Congo (Lua-laba) avec plusieurs rivières pois-sonneuses : Lufupa, Kalule-nord et sud, Lulua, Kasaï, Luao, Lubi-lanshi, Luashi, Dikuluwe, Muso-noï,…

Histoire Le Lualaba est depuis 2015 une province de la République démo-cratique du Congo à la suite de l’éclatement de la province du Ka-tanga.

Données économiques et Ressources naturelles

Agriculture

Un important grenier agricole.

Principales productions agricoles : Mais, manioc, riz, arachides, ha-ricot, pomme de terre etc...

ElevageTypes d’élevage pratiqué : Gros et petit bétail, (bovidés), volailles.

PêcheType de pêches pratiquées : artisa-nale et piscicole ;Industries minières

Les principales sociétés implan-tées : Gécamines, Tenke-Fungu-rume Mining (TFM), KCC, Boss Mining, Kaomoa Ivanoë (la plus grande réserve mondiale des mi-nerais de cuivre), Mutanda Mi-ning, Congolaise des mines et développement (Comide), Sico-mines,…

InfrastructuresRoutes En mauvais état.Chemin de fer AccessibleAérodromesAccessible par avion.

Opportunités d’affaires-La démographie caractérisée par une forte croissance démogra-phique (2.5 millions d’habitants) ;-Existence des climats favorables à une diversité des cultures (climat tropical humide au Nord et tropi-cal au Sud) ;

-Existence d’une diversité de types de sol, propices à la diversité des cultures ;-Densité du réseau hydrogra-phique favorable à l’irrigation -Existence des voies de commu-nication (routes nationales et de desserte agricole, chemin de fer, lacustres et autres) ;-Implantation des industries de transformation et de production des intrants ; -Existence de voies de communi-cation-Implantation des industries de transformation et de production d’intrants ;-Caractère inépuisable de l’agri-culture qui constitue une res-source renouvelable à l’opposé de ressources minières.-Existence des climats favorables assurant une pluviométrie suffi-sante pour garantir l’approvision-nement régulier du réseau hydro-graphique ; -Desserte en énergie électrique -Possibilité d’exploitation piscicole semi-industrielle.-3 millions de terres arabes, un réseau hydrographique et clima-tique très intéressant et un type de sol favorable à plusieurs cultures.

Bio express

Villes: Kolwezi, Kasaï.Nbre d’hab: 2,5 millions hab.Langues: français, swahiliSuperficie: 121.309 km²Densité au km2 : 21 hab au km² Peuples : Lunda, Sanga, Ndembo, Tchokwe

Groupement du Lualaba

Chef de la direction provinciale

Kasela Kawangu Padou Contact

0997718799Email

[email protected]

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Maniema | Chef-lieu : Kindu

Géographie Région des plateaux partant de la bordure orientale de la Cuvette centrale. Végétation : forêts (dont la fameuse Nyeuma transformée en Maniema) et savane. Faune et flore luxuriantes et diversifiées. Plusieurs cours d’eau autour du fleuve Congo, avec des abreuvoirs salés, des lagunes et des lacs pois-sonneux. Le climat varie selon que l’on s’éloigne de l’équateur.

Histoire Quoiqu’enclavé, le Maniema est

Données Générales

un carrefour important, ouvrant vers le Kasaï à l’Ouest, le Katanga au Sud et l’ex Ptrovince Orientale au Nord. Il favorise ainsi les cou-rants migratoires, qui ont, de tout temps, transité par ce territoire. Au début de la colonisation belge, l’explorateur Stanley et d’autres tels que Cameron, Foa, Von Gotzen sont passés par le Manie-ma pour atteindre d’autres régions du Congo. Le Maniema a été mar-qué par des rébellions : celle des Simba (1964) et celle de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) qui conduisit Laurent Désiré Kabila au pouvoir en 1997. Les premiers commerçants arabes se sont instal-lés à Nyangwe (Kasongo). Ce ter-ritoire devint le principal marché des esclaves. Le plus important et le plus puissant de ces traitants fut sans conteste le célèbre Tippo-Tip, qui parvint à mettre sous sa coupe d’immenses territoires de la pro-vince et qui installa sa capitale à Kasongo. C’est lui personnelle-ment qui aida Stanley à descendre le Lualaba jusqu’aux Stanley Falls (Kisangani), et il devint le Wali (gouverneur) du Maniema pour le compte de l’État indépendant du Congo (EIC)…

Écoles et universités Université de Kindu (privée), Ins-titut supérieur de développement rural (ISDR, Kabambare, public). La guerre a entraîné le pillage sys-tématique des écoles…

Hôpitaux, Centres de santé Hôpital général de référence de Bukavu, hôpital général de Ki-bombo, hôpital général de Tunda; centres de santé de Bilundu, Di-fuma II, Lweki, Kasuku, Bahina, Bakongola et Ankutshu…

Données économiques et Ressources naturelles

Agriculture

Cultures vivrières :Riz, manioc, arachide, banane, ha-ricot, soja… Cultures commerciales :Coton, café et autres produits tro-picaux. Élevage :Bovin, ovin, caprin, porcin et vo-laille… Pêche :La production est encore à l’état artisanal.

Ressources minières

Le sous-sol du Maniema est riche en minerais et en pierres pré-cieuses. D’importants gisements : or, dia-mant, cassitérite, coltan, wolfra-mite, tourmaline... Ont été dé-couverts. Mais l’exploitation est encore artisanale.

Industries Mines : L’industrie minière attire peu les investisseurs. Banro est présent dans la province pour l’exploration et l’exploitation des mines d’or. Le peu d’activités industrielles qui existaient, ont payé un lourd tribut sous le régime de Mobutu et ont été mises à genoux à la suite des deux guerres (1996-1997 et 1998-2003) que la RDC a connues.

Tourisme

Avec le nouveau Parc naturel de la Lomami et le projet de Route de l’esclave envisagé par l’UNESCO (1994), le Maniema pourra deve-nir un point de transit majeur. Le projet Route de l’esclave détermi-nera les lieux de mémoire majeurs pour la mise en service des cir-cuits vers les sites et autres attraits historiques.Parcs :Les Parcs de la Maïko et de Kahu-zi-Biega (Okapis, gorilles de plaine, paons congolais, chimpan-zés…) s’étendent jusqu’au Manie-ma. Le Maniema abrite aussi le Parc national de Lomami (nou-velle aire protégée officialisée par l’ICCN en 2012). Il couvre 2 558 km² et est à cheval sur le Manie-ma, l’Ituri et le Kasaï oriental. Il comprend la Réserve de la faune (bonobos, Okapis, paons, buffles,

Bio express

Villes: Kabambare, Kailo, Kason-go, Kibombo, Lubutu, Pangi et Punia Nbre d’hab : 1 800 000 habLangues : français, swahiliSuperficie: 132 250 km² Densité au km2 : 21 hab au km² Peuples : Rega, Bangubangu, Ngengele, Buyu, Samba, Kwange, Kusu, Zimba, Ombo...

Groupement du Maniema

Chef de la direction provinciale

Washalila Ntonge Pierre Contact

0840989559- 0973847792Email

[email protected]

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Gouverneur : Tutu Salumu

Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Richard Muyeji Mangez

Emmanuel MALANGU

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26 Provinces

Maniema | Chef lieu : Kinducrocodiles et éléphants) de Loma-mi-Lualaba.Réserves : La Réserve des gorilles de mon-tagne vivant en dehors des aires protégées. Cette réserve com-munautaire des gorilles est gérée par une association dénommée « Réserve des gorilles de Punia » (RGPU). L’objectif est de proté-ger les espèces animales en voie d’extinction et la biodiversité, pro-mouvoir le développement com-munautaire local, la recherche scientifique et le tourisme… La flore possède d’innombrables es-pèces. Sites à visiter :Lac vert (Lubutu), Chutes Man-gwe, Otako, Kamimbi, Bekimbia-bia ; Monts Maefa, Magogo ; les sources thermales Ido (Kalo-Ko-la), Lukula, Mpembe et Musiwa ; sites de capture des perroquets gris (Pemberiba), des pigeons verts (Ambwe) ; les abreuvoirs et marais salés (Idambo) ; la grotte Ikozi Iya Senge (rivière Elila) ; les salines d’Alimasi ; la plage et le lac Kasuku ; la piste des caravanes des esclaves (Lumuna, Lokandu)… Il y a aussi des sites qui ne manquent pas d’attrait : l’ancienne citadelle des traitants arabo-swahilis et le principal marché aux esclaves dont il subsiste encore des ves-tiges à Nyangwe, la mosquée de Kasongo, la grotte de Mwanakusu, refuge des chauves-souris, le lac Ndjale avec sa diversité des pois-sons et des oiseaux. À Kambabare, il y a également des sites naturels dont la réserve de la Lwama riche en flore et en faune, les grottes préhistoriques de Tshungu ya Mi-zimu, Libwe ya Mwezi, Kalela et Kamilindi, les sommets du Mont Muhongo, les sources thermales de Kasuku-Lambo…

ÉnergieCentrale hydroélectriqueLa centrale hydroélectrique de Lu-zilukulu (Kalima) alimente la ville de Kindu et l’usine de traitement de minerais (Kalima). Malgré d’abondantes ressources hydro-logiques, l’approvisionnement en eau potable et en électricité de-meure encore un défi.

Infrastructures

Routes :Les routes nationales qui tra-versent la province du Sud-Kivu, les routes hautement prioritaires et les routes de desserte… bé-néficient du Projet Pro Routes pour leur réhabilitation et entre-tien parce que très dégradées. De même pour les routes internes. La route qui part de Kindu-Kaïlo-Ki-bombo-Kasongo est en moyen état. Mais le transport y reste en-core cher suite à la multiplicité des barrières…Aéroports :L’aéroport de Kindu facilite les vols nationaux et intérieurs. Il y a aussi les pistes d’aviation, Kibom-bo, Tunda, Kasongo et Mingana qui sont utilisées pour les vols in-térieurs.Chemin de fer :Le chemin de fer Lubum-bashi-Mwene-Ditu de la Socié-té nationale des chemins de fer (SNCC) constitue l’épine dorsale de l’économie du Maniema. Le chemin de fer qui part de Kindu

à Lubumbashi passe par Kibombo. Trafic fluvial :La province dispose de deux biefs navigables : le fleuve Congo et la rivière Lomami. Le trafic se fait par pirogues motorisées entre Kindu, Kaïlo, Kibombo et Kasongo. Il coûte moins cher mais comporte plusieurs risques de naufrage.

Opportunités d’affaires Agrobusiness, services (crois-sances), électricité et eau, tou-risme… Le Maniema est une pro-vince à vocation essentiellement agricole et minière. Mais son en-clavement dû à l’insuffisance d’in-frastructures de transports est un handicap à son développement socio-économique. Ce qui en fait l’une des provinces les plus fra-giles et défavorisées de la RDC. Autrefois, l’un des carrefours et points de transit majeurs du pays grâce à sa situation centrale idéale et à ses réseaux ferroviaire, fluvial et routier, jadis très développés, le Maniema paie un lourd tri-but des guerres récurrentes dans l’Est du pays. Néanmoins, c’est une province dotée de potentia-lités énormes en termes d’atouts naturels : écosystèmes très riches (forêts, savanes…), hydrographie importante, fertilité accrue du sol, richesse du sous-sol en minerais et pierres précieuses… Qui ne sont actuellement plus, pas ou mal exploités, et dont les bénéfices, quand c’est le cas, ne profitent pas aux principaux concernés, comme souvent malheureusement.Le secteur agropastoral reste en-core à développer. Le Maniema est une immense terre de plateaux partant de la bordure orientale de la cuvette centrale du Congo. Aujourd’hui, même si sur le plan touristique le Maniema ne semble pas attractif à cause de son relatif « déficit d’image », la province vaut

Léopold II », il a été divisé en deux districts. La partie orien-tale a gardé le nom de district de Maï-Ndombe, la partie occiden-tale était désormais dénommée Plateaux. La province de Maï-Ndombe aujourd’hui réunifiée de ses deux districts a été créé le 17 juillet 1895 par arrêté royal. Par le décret royal du 23 décembre 1901, le Roi Léopold II fit du district Lac Léopold II un domaine de La Couronne (Terre domaniale ou vacante).

Données économiques et Ressources naturelles

AgricultureCultures vivrières Manioc, maïs, banane, riz, pommes de terre, ignames, hari-cot…Cultures commerciales Palmier à huile, coton, cacao, hé-véa, canne à sucre, café…Élevage Gros et petit bétails (bovin, ovin, caprin, porcin), volaille. La Socié-té des grands élevages des Ndamas en Afrique centrale (SOGENAC) est la plus grande de par ses effec-tifs et sa superficie.Pêche Exploitation artisanale dans les ri-vières très poissonneuses (Lokoro, Lukenie, Lutoy, Molibampe…).

IndustrieAgro-alimentaire Plusieurs investisseurs belges, suédois, portugais ont perdu leurs entreprises exploitant le cacao, le caoutchouc, le café…BoisPlusieurs essences (bois noir et bleu, tola, lifake…). Exploitation par la Société de développement des forêts (SODEFOR, ex-FORES-COM) dans ses chantiers à Inongo et Oshwe ; la Société kiroise des bois (SOKIBOIS), l’ONATRA (SCTP) Yuki… Néanmoins la société ERA, exécutant le projet REED+ (financement mixte) vend du crédit carbone et le SODEFOR (activités moroses) exploite le

26 Provinces

Mai-Ndombe | Chef-lieu : Inongo

Géographie Climat de transition, tropical et équatorial. Forêt équatoriale, savane. Cuvette centrale. Le lac Maï-Ndombe prend sa source dans les territoires de la province et est traversé et baigné par les grands cours d’eau du pays (fleuve Congo, Kasaï, Lutoy, Lukenie, Lo-koro, Mfimi, Molibampe).

Histoire La province de Maï-Ndombe est depuis 2015 une province de la RDC à la suite de l’éclatement de la province du Bandundu. An-ciennement dénommé « district

Données Générales

bois. Si la plupart des entreprises abandonnées seraient refinancées, il se créérait autant d’emplois et il y aura baisse de chômage.Verrerie Existence du sable blanc et très fin (Isenge ya ngamba).

Ressources minières Présence d’une nappe de pétrole dans la Cuvette centrale (Oshwe, Inongo, Kutu et Kiri) selon la prospection réalisée par la société américaine ESSO. Diamant dans les territoires d’Inongo et Kiri, uranium dans le lac Maï-Ndombe (Inongo) et du charbon. Suin-tement dans les puits de Ilanga Kole et écoulement d’hydrocar-bures dans le ruisseau Mapo et le long des failles telles que Faille de Bunu, Kipala, Sia, Tolo, Bombai et Nga. Coltan à Bolobo et le dia-mant à Yumbi.

TourismeEnviron 7 500 bonobos ont été répertoriés par la World Wide Foundation (WWF). Cet animal menacé est le plus proche cousin de l’homme. Les bonobos vivent dans les forêts de la RDC entre le fleuve Congo et la rivière Kasaï. Depuis 2008, la WWF-Belgique, la WWF-RDC ainsi que l’ONG Mbou-Mon-Tour travaillent avec les communautés locales pour protéger l’habitat des bonobos et combattre les deux principales causes de la déforestation : la coupe de bois et l’agriculture sur brûlis. Depuis 2008, développe-ment de l’écotourisme autour des bonobos par ERA.

Énergies Enormes potentialités en éner-gies solaire et éolienne (lac Maï-Ndombe) et hydroélectrique.Centrale hydroélectrique Micro-barrages sur les rivières Lo-koro, Mfimi et Lukeni.

InfrastructuresRoutes nationalesRoutes nationales, routes haute-ment prioritaires et routes de des-

serte… Les routes internes sont très dégradées faute d’entretien. La province de Maï-Ndombe est l’une des provinces où le réseau fluvial constitue le moyen de communi-cation le plus utilisé. Les routes, si elles sont bien aménagées, permet-tront le désenclavement du terri-toire et l’écoulement des produits agricoles des lieux de production vers les centres de consommation ainsi que vers les territoires voi-sins. Cela facilitera aussi l’entrée des opérateurs économiques dans le territoire.Les rivières seules permettent les échanges commerciaux entre le territoire d’Oshwe et les différents autres territoires voisins : si le transport fluvial est bien organi-sé, cela pourra augmenter le trafic Oshwe-Kinshasa.PortsLa province de Maï-Ndombe est l’une des provinces où le réseau fluvial constitue le moyen de com-munication le plus utilisé.Aéroports Aérodromes (Inongo, Nioki…) et pistes.

Banques et microfinances BCDC, FBN

Opportunités d’affaires La province présente plusieurs opportunités de développement, notamment : la mise sur pied d’un investissement pour la desserte en énergie électrique afin de promou-voir les activités des opérateurs économiques (chambres froides, bureautiques, alimentations, etc.). La réhabilitation des infrastruc-tures routières reliant les diffé-rents bassins de production vers ceux d’évacuation et/ou centres de commercialisation et de consom-mation afin d’une bonne relance agricole,La mise en valeur des sites touris-tiques dont la rencontre de trois cours d’eau à trois couleurs.

Bio express

Villes: Inongo, Kiri, Kutu, Oshwe, Kwamouth, Mushie Nbre d’hab : 2 749 626 habLangues : français, lingala,Superficie: 127 165 km² Densité au km2 : 14 hab au km² Peuples : Ntomba-Nzale, Sen-gele, Bolia, Nkundo, Dza, Tow, Ekonda, Sakata, Teke, Nunu de Mushie, Bampe, Boma, Nunu-Bo-bangi, Tiene.

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Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Gentiny Ngobila Mbaka

TSHIMANGA Dolay

toutefois la peine pour les curieux amoureux du Congo profond et de la beauté sauvage et authen-tique de ses paysages divers. Sans compter le riche passé historique de la province, jadis plaque tour-nante des campagnes esclavagistes et qui recense quelques sites et vestiges de grand intérêt. L’accès à l’eau et à l’électricité freinent le développement de la province, pourtant essentiel pour la popula-tion et l’activité industrielle. Avec la récente création du nouveau Parc naturel de la Lomami, ain-si qu’avec le projet de « Route de l’esclave » envisagé par l’UNESCO, le Maniema pourrait renouer avec son passé glorieux et redevenir le point de transit majeur qu’il a tou-jours été.Les principaux projets de déve-loppement financés par le gou-vernement sont la construction et l’équipement du centre de santé Bilundu, du centre de santé de ré-férence de Likeri (BCECO/PESS) ; la réhabilitation et l’entretien des routes de desserte agricole (PI-RAM), de l’axe routier Kindu-Ki-bombo (R510) 155 km…

TSHIMANGA Dolay

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38 39Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

26 Provinces

Mongala | Chef-lieu : Lisala

Géographie Climat tropical humide. Cours d’eau : fleuve Congo, Mongala, Dua, Motima, Lopori et Bo-lomba. Forêts dense et secon-daires.

Histoire Ancien district de l’ex-province de l’Équateur, la province de la Mongala a été créée à la suite du découpage territorial de 2015.

Donnés économiques et Ressources naturelles

Agriculture

Cultures vivrières :Manioc, maïs, arachides, riz, banane, igname, Niebé, soja, patates douces, courges…Cultures commerciales :Huile de palme, cacao et caout-chouc. Élevage :Gros et petit bétails (bovin, ovin, caprin, lapin), volaille.Pêche :Exploitation artisanale.

Industrie

Agroalimentaire :Société culturelle de Bosondjo (huile de palme, cacao, caout-chouc) ; Société PHC Yalin-gimba Milona (plantations des palmiers et transformation agro-industrielle ; Nocafex (ex-ploitation caoutchouc, huile de palme et cacao). CELCO ap-partenant au groupe Blattner (cacao). Société de culture au

Congo ou SCC-Binga (produc-tion de l’huile raffinée). Des micros-usines de traitement de riz à Bumba.Bois :Exploitation forestière (SAFO, SICOBOIS et SOFORMA).Tabac :The Global Market Movers (entrepôts pour la revente des cigarettes à Bumba). Caoutchouc :Centre d’adaptation de l’agri-culture industrielle (CDAI): production et traitement.

Tourisme

Hôtels, lodges, flats : Forte présence dans la ville de Bumba.

ÉnergieCentrale hydroélectrique : Mobayi-Mbongo à GbadoliteCentrale thermique : Centrale thermique de la SNEL (630 Kva) à Bumba.Infrastructures

Routes :

Données Générales

Bio express

Villes: Lisala, Bumba, Bongan-dangaNbre d’hab : 3 076 061 habLangues : français, lingala,Superficie : 58 141 km² Densité : 53 hab/km² Peuples : Budja, Ngombe, Poto, Doko, Mondunga, Pakabete, Benzale, Bozoki…

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Gouverneur : Bienvenu Essimba Baluwa Bolea

26 Provinces

Nord Kivu | Chef-lieu : Goma

Géographie Région d’une grande concen-tration des volcans, dont deux sont encore en activité : Nyamulagira (dernière érup-tion en janvier 2010) et Nyi-ragongo (dernière éruption en janvier 2002). Sol riche et favorable à l’agriculture et à l’élevage (gros et petit bé-tails). Climat d’altitude. Plu-sieurs cours d’eau. Végétation : forêt (Ouest) appartenant à la grande forêt équatoriale du Congo, deuxième poumon mondial après la forêt ama-zonienne. Faune diversifiée,

Données Générales

avec le dernier sanctuaire des gorilles de montagne.Grecque rompue dans le com-merce s’y implanta.

Ecoles et universités Plusieurs écoles primaires et secondaires. Principaux universités et instituts supé-rieurs : Université catholique du Graben (Butembo, privée confessionnelle), Université adventiste de Goma (UAGO, privée confessionnelle protes-tante), Université adventiste de Lukanga (Butembo, privée confessionnelle protestante), Université de Goma (privée communautaire), Universi-té Divina Gloria de Butembo (UDGB, privée), Université libre des pays des Grands Lacs (ULPGL, Goma, privée), Uni-versité officielle de Ruwen-zori (UOR), Institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG, Goma, privé), Institut supérieur de développement rural des Grands Lacs (ISDR/GL, Goma, privé), Institut supérieur de statistique et de nouvelles technologies de Goma (ISSNT, Goma, privé), Institut supérieur de commerce (ISC, Goma, privé), Observa-toire volcanologique de Goma (OVG, public), Institut supé-rieur de management dans la région des Grands Lacs (IS-MAGL, Goma, privé), Institut supérieur de tourisme (IST, Goma, privé)…

Histoire En 1894, les Belges installèrent un poste d’État dans l’actuelle ville de Beni. La Société des missionnaires d’Afrique ou Pères blancs s’y sont établis aux dépens des Anglicans an-glophones venus de l’Ougan-da. Les explorateurs Henry

Morton Stanley et Emin Pa-cha y sont passés en 1884 et en 1890. Stanley découvrit le Mont Ruwenzori dont le som-met était à l’époque couvert de neige sur 7 km2. Les deux der-nières guerres du Congo (1996 et 1998) ont provoqué l’exode rural vers Beni et Butembo.

Donnés économiques et Ressources naturelles

Agriculture :

Cultures vivrières et élevage : Pommes de terre, manioc, maïs, bananes, légumes, hari-cots, oignons... Cultures com-merciales : café robusta et ara-bica, thé, quinquina, pyrètre, cacao, coton, palmier à huile, riz, arachides, blé, papaïne...Gros et petit bétails (bovin, ovin, caprin, porcin), lait, viande de bœuf.

Pêche : Production artisanale dans le Lac Edouard et la rivière Se-muliki.

IndustrieAgro-alimentaire :Plusieurs usines de café et so-ciétés d’exportation étaient installées à Beni (Enra, Soza-dex, Capaco, Sozadechanges, Socotrac, Ets Tsongo Kase-reka Qualitex, Planoki, Ngba Mwana Matika, Soconoki, UTC, Ozacaf, Celza, Migros Comituri, Hasson & Frères, Cafekit, Socozaki, Sotexki, Zaïre Tools, KPM). Beni est la seule région où l’on produit à la fois le café arabica et le café robusta (Domaine de Katale à Matembo).

Ressources minièresMines :Exploitation industrielle, la SOMIKIVU exploite les ré-serves importantes de py-rochlore ou nobium qu’on trouve uniquement au Nord-Kivu (Lueshe). Exploi-tation semi-industrielle : coltan par MHI (Masisi). Exploitation artisanale : cassitérite ou oxyde d’étain, le minerai le plus ex-porté (Walikale) ; or (les re-cherches de LONCOR suspen-dues en 2012). Les détenteurs des dragues dans la rivière Osso (Walikale). GEMINA-CO et SOCAGRIMINES sont présentes à Umate. LONCOR mène des recherches à Lubero en vue d’une exploitation in-dustrielle. Autres minerais : tourbe, cal-caires et roche à chaux en attente d’exploitation indus-trielle (cimenterie). L’exploi-tation minière artisanale est la plus pratiquée et est prédomi-nante. Le gouvernement pro-vincial s’emploie à regrouper les exploitants miniers artisa-naux dans des coopératives en vue de la création d’une classe moyenne dans ce secteur.

Tourisme La nature est favorable au tou-risme.

Parc national : Parc de Virunga

Hôtels, lodges : Karibu, Masques Hôtel, Ihusi, Hôtel des Grands Lacs ...

Bio express

Villes: Goma, Beni, ButemboNbre d’hab : 6 000 000 habLangues : français, swahiliSuperficie: 59 631 km² Densité au km2 : 100 hab/km² Taux de croissance :3,5% par anPeuples :Nande, Hunde, Nyanga, Hutu, Tutsi

Groupement du Nord Kivu

Chef de la direction provinciale

Sikavyaholo Mbusa Bernard Contact

0991368844 -0813133541Email

[email protected]

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Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Julien Paluku

Sillonnée par un réseau routier important praticable, la pro-vince de la Mongalabénéficie d’un appui du PARRSA et de l’Union Européenne qui ont renforcé respectivement la Di-rection des voies de desserte agricole et l’Office des Routes en réhabilitant les principaux axes routiers et quelques pistes de desserte agricole. Mais faute d’entretien, ces routes se dé-gradent.Trafic fluvial et/ou lacustre :Le fleuve Congo et les rivières constituent des moyens de communication permettant le transport par bateaux vers Kinshasa et Kisangani.Aéroports : Aérodromes à Lisala et Bumba ; des pistes à Binga, Bosondjo, Pimu et à Nké (Bongandanga).Chemin de fer :Ligne reliant la province de la Mongala avec la province du Bas-Uele (200 km) dans un état de délabrement total.

Opportunités d’affaires Le grand défi pour la Mongala est la gestion durable des res-sources en veillant surtout à ce que l’on ne détruise pas la forêt.La Mongala est une province à vocation agro-pastorale avec des potentialités énergétiques considérables.TSHIMANGA Dolay

TSHIMANGA Dolay

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26 Provinces26 Provinces

Nord Kivu | Chef-lieu : Goma EnergiePétrole et gaz :Le gaz méthane du Lac Kivu peut alimenter les turbines à gaz pour la production d’élec-tricité. Le pétrole du Lac Edouard et du graben de la Se-muliki (Rift est-africain) est en voie d’exploration.Centrale hydroélectrique : Une centrale est en construc-tion à Butembo.

Infrastructures

Routes Routes nationales, routes hau-tement prioritaires et routes de desserte… Les routes internes sont très dégradées faute d’en-tretien permanent.

Aéroports : Goma, avec des vols intérieurs, nationaux et internationaux (suspendus). Beni-Mavivi (projet d’internationalisation), avec vols intérieurs et natio-naux. Butembo, avec vols inté-rieurs.

Banques et microfinanceL’exportation du café et le dyna-misme des hommes d’affaires ont attiré plusieurs banques commerciales.

Opportunités d’affairesUn nouveau dynamisme en-trepreneurial est observé au-près des jeunes commerçants (importations de biens et de produits manufacturés à des tarifs forfaitaires très compé-titifs). Montée en puissance d’une classe moyenne. Inves-tissements dans l’immobilier à Beni. Création d’une Zone écono-mique spéciale (ZES) entre Beni et Butembo. C’est un es-pace industriel spécifique bé-néficiant d’exonérations fiscales pour les entreprises qui s’y im-plantent, comme à Shenzhen, Dubaï, Hong-Kong. Électrici-té et eau : connexion de Beni pour faciliter l’industrialisation du Nord-Kivu. Mines : le sec-teur dans le viseur de la com-

munauté internationale suite à la loi américaine Dodd Franck.L’exploitation industrielle est envisagée : Mwangachuchu Hizi International (MHI) pour le coltan (Rubaya, Masisi), Sa-kima (Masisi et Walikale), SO-MIKIVU pour le pyrochlore (Rutshuru), Mining Process Company détient 4 permis de recherche pour la cassitérite

26 Provinces

Nord Ubangi| Chef-lieu : Gbadolite

GéographieClimat tropical humide. Forêt et savane.

Histoire Le Nord-Ubangi est depuis 2015 une province de la RDC, issue de l’ancienne province de l’Équateur. Plusieurs langues se sont répan-dues à la suite du commerce ou de leur expansion géographique dans la région. L’ancien président de la République, Mobutu Sese Seko a construit un grand palais à Gbadolite et une résidence de retraite à Kawele, aujourd’hui en ruines à la suite de la guerre de l’AFDL en 1996-1997 et de la ré-bellion du MLC conduite par Jean

Données Générales

Pierre Bemba Gombo.

Écoles et universités Université de Gbadolite, collège jésuite de Gbadolite…

Données économiques

AgricultureCultures vivrières : Manioc, banane, riz, maïs, ara-chide, haricot, courge, soja, nié-bé… La production du manioc est plus utilisée dans la fabrication de l’alcool indigène (gene et lotoko)Cultures commerciales : Palmiers à huile, café, hévéa, ca-cao, mangues, avocat, papaye, arachide… Il existe plusieurs plantations d’hévéa mais seule-ment deux grandes plantations sont en exploitation : INERA Bongabo à Karawa et plantations Kondo à Businga.Élevage : Bovin, porcin, caprin et volaille.Pêche : La production est encore à l’ex-ploitation artisanale.

IndustrieAgro-industrie : la société Kon-do exerce dans la production de l’hévéa à Businga. Plusieurs PME/PMI se lancent dans la savonnerie grâce à la production de l’huile de palme. Dans le cacao, il y a Cacaoco-Bu-lu, Kangayani, la plantation Djiba, Burex-Bolingo, Burex-Ngwenze, petit séminaire de Yakamba, la plantation Mina, les paroisses Gwaka, Mbaya et Ndage… Il y aussi d’autres sociétés aux activi-tés économiques diverses : socié-té Miluna, SIAC (Société indus-trielle et agricole au Congo), SCC (Société de culture au Congo), Bokongo, Balabala, Wozo, Baken-za… L’hévéa est produit et trans-formé en caoutchouc dans les usines de Binga, Cacao du Congo (CACAOCO), Kante Bulu. Le ca-féier est produit à Miluna et trans-formé à NOCAFEX. Créée en 1984, la société Gosuma (société d’État en liquidation depuis 1992)

était une grande entreprise agri-cole, exploitant le palmier à huile, avec une palmeraie de 10 000 ha. Elle avait une capacité de 3 000 tonnes d’huile de palme de pre-mière qualité par heure. La Com-pagnie de l’Ubangi et de l’Uele (COMUELE) est une société pri-vée spécialisée dans l’exploitation du palmier à huile et le cacao, avec une plantation de 4 760 ha. Mais actuellement elle n’exploite que le palmier à huile, avec une produc-tion de 3 000 à 5 000 régimes de noix de palme par mois contre 54 000 régimes par le passé. La SIAC Boto (Société industrielle agri-cole au Congo), société privée, exploite l’hévéa sur 1 100 ha, dont seulement 800 sont cultivés. L’ef-fectif de son personnel est de 168 personnes, avec une production mensuelle évaluée à 65 tonnes…Bois : la Société industrielle de com-merce et de transport (SICO-TRA), ayant appartenu à l’ancien conseiller en matière de sécurité de Mobutu, Seti Yale, opère éga-lement dans l’exploitation du bois.

ÉnergieCentrale hydroélectrique : Bar-rage de Mobayi-Mbongo

InfrastructuresRoutes : Les routes internes sont très dé-gradées faute d’entretien, ce qui rend la circulation des personnes et des biens quasiment impos-sibles. Aéroport : International de Gbadolite

Banques et microfinanceSeule la TMB y est presente

Opportunités d’affaires Agrobusiness, services (crois-sances), électricité et eau… Le Nord-Ubangi compte une ving-taine d’opérateurs économiques, dont la plupart résident à Gbado-lite, où il y a une forte présence des ONG internationales. Ils exercent dans le commerce géné-

ral et s’approvisionnent en mar-chandises en provenance de Beni et Butembo (Nord-Kivu). Actuel-lement, le Nord-Ubangi manque d’industries, alors qu’il y avait des entreprises ou des usines, notam-ment à Bosobolo, telles que Coton Congo, Tabacongo, Capsa Bolo, Caelombo, Senasem. Elles ont fermé les unes après les autres à partir de 1990 suite à la crise poli-tique qu’économique dans le pays. L’accès à l’électricité et à l’eau est un vrai handicap pour le dévelop-pement économique du Nord-Ki-vu. Le courant électrique de Mo-bayi-Mbongo n’est pas accessible à la population. Les routes sont impraticables, ce qui ne favorise pas la circulation des personnes et des biens.Les grandes plantations de pal-merais, de riz, de café, d’hévéa et de cacao sont en état d’aban-don et cherchent repreneurs. Une plantation est considérée comme une PME. La pêche est aussi une activité qui demande à être in-dustrialisée. Tout comme l’éle-vage du gros bétail. Les activités qui se développeraient en cas de disponibilité de l’énergie, ce sont les minoteries, les poissonneries, avec l’installation des chambres froides, l’artisanat. La mécanisa-tion agricole développerait l’agro-business… Quelques industries fonctionnent au ralenti, parmi elles CUM-BOTO, EFORAGRI, PALMECO, COMUELE, Équa-toriale Makengo, Soloka, Motuba, Nyassoko...

Tshimanga Dolay

Bio express

Villes: Gbadolite, Businga, Boso-bolo, Mobayi-Mbongo, YakomaNbre d’hab : 1 037 000 Langues : Français, LingalaSuperficie: 56 644 km2Densité : 18 hab/km2Peuples : Ngbandi, Sango, Les Ngbaka

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Gouverneur : Marie-Thérèse Gerengbo

Dossier Atouts & Faiblesses

(Walikale), LONCOR détient 33 permis de recherche pour le pyrochlore (Beni) et pour l’or (Lubero), GEMINACO (Géné-rale des mines et de l’agricultu-re au Congo) pour l’or à Omate. Environ 24 comptoirs exercent dans le Nord-Kivu.Tourisme : construction des centres de négoce pour la tra-çabilité des minerais… Dé-

senclaver les zones minières par la réhabilitation des routes. Bref, sécurité, routes, énergie, capitaux et emplois ; tels sont les priorités de la province du Nord-Kivu.

Tshimanga Dolay

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26 Provinces

Sankuru| Chef-lieu : Lusambo

Géographie Vastes étendues de savane et de forêt équatoriale. Les forêts de Katako-Kombe non encore dé-boisées et ses savanes non bru-lées contribuent à la REDD+ malgré le non encadrement de la population dans le domaine.

Écoles et universités Université de Lodja

Données économiques

AgricultureCultures vivrières Manioc, riz, banane, maïs, mil-let, arachide, niébé…

Données Générales

Cultures commerciales Palmier à huile, café, hévéa, co-ton…

Élevage :Gros et petit bétails (bovin, ca-prin, ovin, porcin) et volaille.

Pêche :Exploitation artisanale.IndustrieAgro-alimentaire :La production de l’huile de palme est en pleine croissance Ressources minièresLa prospection atteste de gise-ments du cuivre, de l’étain, du diamant, du pétrole et de l’or (Lusambo). Plus de 14 sites miniers répertoriés et non en-core exploités (diamant, or et pétrole) à Katako-Kombe. Il y a également le diamant et l’or à Kole.

Tourisme

Parc national :Parc national de Lomami avec plusieurs espèces animales à pérenniser (Katako-Kombe). Réserve naturelle pour Okapi

Sites à visiter :Chutes de Katopa, savane d’Otodi, le monument du hé-ros national P.E. Lumumba (Onalua), site de Polepole (Wa-tambolo), l’église méthodiste (Wembo-Nyama), forêts avec singes, paons…

ÉnergieCentrale hydroélectrique :Avec ses 14 cours d’eau, le Sankuru dispose d’un poten-tiel d’énergie hydrographique non encore exploité. Possibili-té de construction des micros et moyennes barrages, sur-tout dans la rivière Lokenye et ses affluents, pour alimenter en électricité la province du Sankuru.

InfrastructuresRoutes nationales, routes hau-tement prioritaires et routes de desserte… Les routes internes sont très dégradées faute d’en-tretien. Les différents opéra-teurs économiques se plaignent de l’accès difficile (routes) dans la province de Sankuru.

Ports :Petites rades pour la navigation sur les rivières.

Aéroports :Aérodromes et pistes à Kole, Lodja, Lusambo… Lodja est le poumon de l’économie de la province du Sankuru grâce à son trafic aérien et routier avec des grands centres com-merciaux comme Goma, Mbu-ji-Mayi, Kananga, Kindu et Kinshasa.

Chemin de fer :La construction d’une voie ferrée pour relier Sankuru à d’autres provinces, notamment Tshopo, Kasaï-Central, Kasaï Oriental et Maniema.

Banques et microfinance Quasi absence d’institutions bancaires et de micro-finance, malgré le grand besoin de dé-veloppement des commerces

et des activités agricoles. Rawbank envisage d’y ouvrir des agences.

Opportunités d’affaires La province du Sankuru a des atouts. L’agriculture requiert juste un encadrement tech-nique des paysans. L’élevage est aussi une opportunité car la sa-vane occupe une grande super-ficie de la province. De même l’industrialisation de la pêche est une opportunité à saisir, notamment dans les rivières Lomami qui est très poisson-neuse, la rivière Lokenge… L’élevage du gros et petit bé-tail nécessite un encadrement technique. Il existe dans cette province de nombreuses plan-tations de palmier à huile, de café, d’hévéa… qui demandent à être réhabilitées. Une indus-trie de production et d’extrac-tion d’huile permettrait la pro-duction de grandes quantités d’huile de palme. Par ailleurs, le tourisme est un secteur d’avenir grâce aux sites touristiques présents dans cette province. L’ouverture et la réhabilitation des routes d’intérêt national et de des-serte agricole, comme la route Kinshasa-Kikwit-Kananga-Lo-dja-Katako-Kombe-Kindu, permettront de relier Kinsha-sa (capitale du pays) à l’Est du pays, notamment à Kindu, Goma… La réhabilitation de l’usine de coton de Lodja, pillée pendant la guerre de 1998 re-lancerait le développement du Sankuru.

Bio express

Villes: Lodja, LusamboNbre d’hab : 4 169 698 habLangues : français, lingala, oute-tela et kisongeSuperficie: 104 331 km² Densité au km2 : 18 hab/km² Peuples : Tetela; Luba

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Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Berthold Ulungu Ekunda

TSHIMANGA Dolay

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PRESSE ECRITE 0

Entreprise| Groupe Rubuye SPRL Publi-information

Zoom sur le Sud-Kivu

Le Groupe Rubuye SPRL est une société privée basée à Bukavu à l’Est de la République Démocra-tique du Congo. Spéciali-sée dans la logistique et la chaîne d’approvision-nement, le groupe a pour ambition de devenir leader dans le domaine de l’approvisionnement et de la logistique en RDCongo et en Afrique. Créée il y a plus d’une dé-cennie maintenant, cette innovante société jouit d’une solide réputation

Alain Rubuye, CEO du Groupe Rubuye: « Nos clients sont en droit d’attendre de nous des normes de rendement élevé sur chaque tâche que nous exécutons »

Entretien

Forum Economique Quels sont les secteurs dans lesquels le Groupe Rubuye est-il présent ?

Alain Rubuye Nous évoluons dans le secteurs suivant : La Logistique, le pla-cement du personnel, le forage minier, la construction.

Dans quelles villes de la RDC vos réalisations sont-elles visibles ?Bukavu, Goma, Uvira, Kinshasa, Bunia, Beni, Arua, (Doko) Kale-mie, Namoya, Twangiza.

Le groupe Rubuye est-il soumis aux appels d’offre ? Comment se passent vos relations avec le gouverne-ment public ?Oui, plutôt bien. Actuellement, nous sommes en train d’exécuter un marché de construction de la route Nationale RB 29B RUZIZI II-Rond-point Major Vangu à Bu-kavu à la suite d’un appel d’offre que

nous avons remporté.

Face à la concurrence qui s’installe dans le secteur des infrastructures notam-ment, surtout avec l’offre asiatique comment comp-tez-vous être le leader ? En veillant sur la qualité du service et en restant patriote.

Quels sont vos atouts ?

Chez Groupe Rubuye, nous pensons que notre personnel est notre actif le plus important. Nous sommes conscients que le dévelop-pement personnel et professionnel de notre équipe est indispensable à la qualité de nos services, donc essentiel au succès de notre en-treprise. C’est pourquoi, nous in-vestissons dans notre personnel à travers des programmes complets de formation, de mentorat et d’en-cadrement. Les retombées de cette philosophie sont inéluctablement partagées avec les clients grâce à une satisfaction accrue et une meil-leure qualité de service.

Quelles sont les implica-tions sociales du groupe

Son PDG Alain Rubuye, s’est confié à Forum Eco-nomique.

Rubuye dans la sous-ré-gion ?Le Groupe Rubuye exécute des projets sociaux à travers la « Fondation Rubuye » qui intervient dans le domaine de l’éducation consistant en la distribution de kits solaires, le paiement des frais scolaires des orphelins et autres démunis au Sud-Kivu. La responsabili-té sociale du Groupe Rubuye comprend les projets qui sont socialement et culturellement bénéfiques pour nos commu-nautés de Bukavu ou aux alen-tours. La Fondation du Groupe Rubuye a été créée en 2012 et apporte son soutien chaque année à près de 200 élèves au niveau des frais de scolarité, des uniformes scolaires et bien d’autres.Dans le cadre de renforcement des capacités économiques de la communauté par exemple, nous avons lancé dans la ville de Bukavu « le projet Boss » qui consiste en la dotation des mo-tos neuves aux taximan-mo-tos. Pour un crédit de 6 mois. L’objectif poursuivi est de les rendre autonomes afin qu’ils

deviennent leur propre boss à cette échéance et ainsi amé-liorer leurs conditions de vie. Notre approche est d’étendre le projet à d’autres provinces aussi.

Quelles sont vos réfé-rences en RDC, votre carte de visite ?En RDC, le Groupe Rubuye as-sure le transport et la distribu-tion de produits alimentaires et de produits non alimentaires (PNA) pour le compte du Pro-gramme alimentaire mondial (PAM) et de la Croix-Rouge. Nos prestations de services pour l’industrie de la télépho-nie mobile incluent le trans-port et la distribution des équi-pements de communication et autres accessoires. Nous as-surons également les services d’entreposage et de distribu-tion. En raison de la demande croissante du marché et d’un besoin d’exceller dans nos ser-vices, le Groupe Rubuye a lié des alliances et des partenariats qui ont permis à l’entreprise d’ouvrir quelques succursales en Afrique de l’Est. Un exemple

Mr Alain Rubuye, Président Di-recteur Général du Groupe Rubuye Sprl

et affiche un bilan en-viable auprès de certains organismes et sociétés de renom dans le monde. Sa vision : assurer des services de qualité dans le temps tout en excé-dant les attentes de ses clients.La société compte ac-tuellement environ 435 employés disposant d’un éventail de compétences et d’expériences, permet-tant au groupe d’exécu-ter avec succès n’importe quel projet.

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lées, savanes herbeuses, bambous boisés. Flore et faune riches. Plu-sieurs cours d’eau (froides et ther-males) : Ruzizi, Elila, Osa, Ulindi ; et lacs : Kivu et Tanganyika et autres isolés…

Histoire Anciennement ville et chef-lieu de la province du Kivu démem-brée dans les années 1980, le Sud-Kivu est, depuis 1996, vic-time de plusieurs guerres eth-niques et d’agression entraînant des pertes en vies humaines et le pillage systématique des res-sources naturelles…

Écoles et universités Université du CEPROMAD (UNIC-ISGEA, Bukavu, privée), ISP (public), Université catho-lique de Bukavu (privée confes-sionnelle catholique), Université Espoir du Congo (UEC, Baraka, privée), Université évangélique en Afrique (UEA, Bukavu, pri-vée), Université officielle de Bu-kavu (UOB), Institut supérieur des techniques médicales (ISTM, Bukavu et Uvira, public), Institut supérieur pédagogique de Kami-tuga (ISPKa, privé), Institut su-périeur pédagogique de Baraka (ISPBA, privé), Institut supérieur de développement rural (ISDR, Uvira et Bukavu, public), Centre des recherches en sciences natu-relles de Lwiro (Bukavu, public), Centre de recherche en sciences naturelles (CRSN, ex IRSAC, Bukavu, public)

Hôpitaux, Centres de santé Hôpital général de référence de Bukavu, hôpital de Mpazi où sont prises en charge des femmes vio-lées, hôpital de Lemera (construit et financé par les missionnaires

Bio express

Villes: Fizi, Kabare, Kalehe, Mwenga, Shabunda, Uvira, Wa-lungu et Idjwi.Nbre d’hab : 4 687 444 habLangues : français, swahiliSuperficie: 65 130 km² Densité au km2 : 72 hab/km² Peuples : Bashi, Barega, Bahavu, Bafulero

26 Provinces

Sud-Kivu | Chef-lieu : Bukavu

Géographie La province se trouve dans la région montagneuse (Monts Mi-tumba dominant les rives occi-dentales des lacs Kivu et Tan-ganyika), dont le point culminant est le Mont Kahuzi-Biega (3 340 m) et volcanique. À l’Est, vaste plaine de Ruzizi (Walungu et Uvi-ra) et hauts-plateaux (Itombwe), propices à l’élevage. Climat tem-péré et humide (haute altitude), avec alternance des pluies (9 mois) et de saison sèche (3 mois). Le sol est argileux et riche (Nord) pour l’agriculture et l’élevage. Végétation : forêts denses et iso-

Données Générales

pentecôtistes suédois), hôpital de Mwenga…

Données économiques

Agriculture Cultures vivrières: Pommes de terre, haricot, riz, maïs, manioc, banane… Cultures commerciales :

Élevage : Bovin, ovin, porcin, caprin et vo-laille.

Pêche : Production artisanale dans les lacs Kivu (partagé avec le Rwanda) et Tanganyika (partagé avec le Bu-rundi, la Tanzanie et la Zambie), ainsi que dans les rivières Elila et Ulindi très poissonneuses.

Ressources minières : Or, coltan, cassitérite, étain, wol-framite, marbre, argile, calcaire… À Lumingu (Shabunda), il est fait état des indices de diamant.

Ressources pétrolières : Il existe d’importants gisements de pétrole (lac Kivu, plaine de la Ruzizi et lac Tanganyika). Explo-ration en cours à l’embouchure de la rivière Mutambala (Baraka) et recherches à Karamba à l’embou-chure de la rivière Nemba, à 25 km de Baraka (Fizi). On y a déjà ramassé du bitume, déchet des hydrocarbures, avec une concen-tration de 80 % de carbone. On a également découvert des scories et des chaux à Ubwari, située à 4 km de Baraka.Ressources gazières : Gaz méthane (lac Kivu).

IndustrieAgroalimentaire :

L’industrie agroalimentaire n’est pas présente dans le Sud-Kivu. Tout vient presque de l’étranger. La plus grande industrie connue est la Sucrerie de Kiliba.Brasserie : BralimaMines : BANRO pour l’exploita-tion minière à Burhinyi. Exploita-tion minière artisanale.

TourismeParcs nationaux : parc de Kahu-zi-Biega classé patrimoine mon-dial par l’UNESCO (singes, gorilles de montagne, antilopes, lièvres, etc.). Parc de Kimanou (gorilles, buffles, éléphants, anti-lopes, etc.)

Sites à visiter : Port naturel du Lac Tanganyika (Baraka). Marché de Nyamufi-ri. Eaux thermales de Lubugaa, Kavimvira, Katogota, Masuza (Runingu), Ubwari, Kichula, Mahyuza (Luhihi) et Musigilwa ; salines, sel marin, etc. ; Perura (poisson de meilleure qualité), Sirène, eau profonde et très noire. Ilot de Bulumba. Mont Mbubwa dans le lac ; Chutes de Malikya dans la rivière M’tambala et Ndambwe ; Presqu’île d’Ubwari ; Baie Burton ; Kibanga (premier site des pères Blancs) ; fortifi-cations de Baraka ; plage sur le Lac Kivu ; grotte, fleur Maman Faforie Maison de la Reine Elisa-beth (Idjwi),. Ile d’Ishovu, escar-pement de Biraguragu (Kalehe)…Il existe une réserve naturelle à Itombwe dans laquelle se trouvent des singes (Galago matschici et Procolobus badius) et des oiseaux. La présence de ces deux espèces de primates mena-cées d’extinction fait du massif d’Itombwe un site particulière-ment important pour la conserva-

Groupement du Sud Kivu

Chef de la direction provinciale

Milabyo Mugima Basila Contact

0810325365Email

[email protected]

ÉTUDE PRÉSENCE DES MÉDIAS

Gouverneur : Marcellin Chishambo

Dossier Atouts & Faiblesses

TELEVISION 13

RADIO 34

PRESSE ECRITE 3

Propos recueillis par José NYEMBWE

Entreprise| Groupe Rubuye SPRL Suite - Entretien

parmi tant d’autres : un parte-nariat est en cours pour fournir des revêtements de broyeurs.

Quelles sont les difficul-tés que vous rencontrez dans la gestion quoti-dienne de vos différentes entreprises ?Un climat des affaires natio-nal peu assaini et l’impact de la chute des cours de matières premières impactent négative-ment sur nos activités.

Quel est l’objectif de votre participation à la SemaineMinière de la RDC ?Nous sommes venus partager avec le Katanga l’expérience ac-quise au Sud-Kivu. Nous avons amené nos équipements et notre staff pour étaler lescapacités congolaises dans le domaine minier.

L’expérience du Sud-Kivu est-elle réellement trans-férable au Katanga ?Les mines c’est un domaine général. Au Sud-Kivu nous ex-ploitons l’or. Au Katanga, c’est le cuivre. Mais, les procédés et les clients sont les mêmes.Quelle est la spécialité du Groupe Rubuye ?Nous sommes une société pu-rement congolaise et avec les capitaux congolais et avec une expertise congolaise capable d’assurer un travail profession-nel à temps réel avec des couts très réduits et sans risque pro-fessionnelQuel genre d’engins utili-sez-vous ?

Nous mettons a la disposition de notre clientèle les engins minier ainsi que ceux de forage minier deux types d’équipe-ments à la disposition denos clients.Engins miniers : camions arti-cules, excavatrices, bulldozer, peule chargeuse, niveleuse, compacteur etc.Engins de forage : sondeuse pour l’exploration, pour la pro-duction et pour l’eauIci au Katanga nous avons déjà mobilisé 8 camions articulés et un compacteur. Dans les semaines qui viennent nous aurons une livraison de Congo Equipment (CAT) de, 2 exca-vatrices 349, 1 peule chargeuse 980, niveleuse 140 k,1 bulldo-zer D7R

Vous est-il facile d’accé-der au marché ?Je pense qu’avec cette flotte déjà mobilisée et disponible ici au Katanga, notre acquise expérience obtenue auprès des sociétés de Namoya et Twan-gizaMining filiale de Banro corporation qui opèrent dans le Kivu ainsi que l’ expérience de notre équipe composée des ingénieurs en mines et des géologues ; des ingénieurs mécaniciens font de nous un partenaire congolais fiable et crédible, avec une expérience et une grande capacité pour les sociétés minières du Katanga

Comment avez-vous trans-porté ces gros engins duSud-Kivu jusqu’au Katan-ga ?

Le Groupe Rubuye Sprl à travers sa Fondation Intervient dans le do-maine de l’éducation

Il y a un problème d’infrastruc-tures. De Namoya du Kivu jusqu’ici, c’est 1500 km de route, mais inexistant. Nous sommes passés par le port du Burundi jusqu’ici via le port de Mpulungu et le gros de nos machines vien-drons de Congo Equipment qui est ici sur place à Lubumbashi

Quel accueil vous est-il réservé au Katanga ?Nous sommes bien accueillis. Nos œuvres sontvisibles. De-puis notre présentation, nous sommes très sollicités. 4 de nos engins sont déjà déployés sur le terrain. Il y a donc du travail au Katanga. Que tout le monde soit rassuré que le défi n’est plus congolais. Les Congolais prouvent leur capacité à défier les multinationales en faisant la même chose qu’elles. Les mi-

niers ont des raisons de faire confiance aux Congolais. Banro a Les miniers du Kivu on fait une bonne expérience avec les entreprises congolaises. Ils ont bénéficié d’une réduction des coûts de leurs charges d’exploi-tation.

En quelques mots ; com-ment pouvez-vous décrire le secret de la réussite de votre société ? Nous avons bien compris l’im-portance de la franche colla-boration avec nos partenaires stratégiques : Clients ; Fournis-seur et employés. Nous-nous y investissons sans relâche. C’est ça le secret de notre de succès.

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26 Provinces26 Provinces

Sud-Kivu | Chef-lieu : Bukavution des primates en Afrique. On y trouve 589 espèces différentes d’oiseaux repérées et décrites. Le massif d’Itombwe héberge 50 % des espèces de l’avifaune des montagnes d’Afrique, 94 % des espèces caractéristiques des hautes terres d’Afrique centrale (Rift centrafricain) et 89 % de leurs espèces endémiques. Sa flore est fort peu inventoriée scientifiquement jusqu’à ce jour. Néanmoins, les explorations déjà faites, révèlent une grande ri-chesse de plantes avec un haut de-gré d’endémisme. Cette réserve est gérée par l’ONG WWF sous la tutelle de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). C’est un site potentielle-ment touristique mais limité par l’accessibilité difficile et la situa-tion sécuritaire précaire.Située au milieu du lac Kivu entre Bukavu et Goma, Idjwi est la plus grande île de la République dé-mocratique du Congo et la deu-xième d’Afrique. Le territoire d’Idjwi est limité au Nord par le lac Kivu et Goma, au Sud et à l’Est par le lac Kivu, le Rwanda et le territoire de Kabare, à l’Ouest par le lac Kivu et les territoires de Kabare et Kalehe. De par sa position géographique, Idjwi se singularise par son isolement, seulement accessible par voie la-custre. Les pygmées sont les pre-miers occupants de l’île. Idjwi ne compte qu’une seule grande tribu : les Bahavus (95%). On y trouve également des Rwandais. Les ha-bitants d’Idjwi sont essentielle-ment des cultivateurs.

ÉnergieCentrales hydroélectriques : Ruzizi I et II, Bendera (Kyimbi) et Mungombe. La micro-centrale Magembe (Fizi) est à l’abandon tandis que d’autres sont encore

exploitées : Lemera, Kiringye, Luberizi (Uvira), Gombo, Kazi-ba, Chibimbi (Walungu), Iwiwi, Mwenga (Mwenga), Lulingi (Shabunda), Mugeri, FOMU-LAC, Murhesa, Mulumemunene, Nyamunyunye (Kabare).

Gaz : Le gaz méthane du lac Kivu est en voie d’exploitation pour la pro-duction d’électricité. Le gisement de gaz est estimé à 45 milliards de m³. On peut en extraire 1 milliard de m³ de méthane.

Énergie éolienne : Le Lac Tanganyika à partir de la Zambie, remonte par la ri-vière Ruzizi au lac Kivu, pour se concentrer dans le parc de Kahu-zi-Biega et Nyangezi. À partir de ces deux sites, le vent peut être facilement transformé en électri-cité. On l’exploite artisanalement à Kakonda (Kabare), Nyangezi, Chiherano et Kachandja (Walun-gu).

InfrastructuresRoutes : les routes nationales, les routes hautement prioritaires et les routes de desserte… font partie des voies à réhabiliter et à entretenir dans le cadre des pro-grammes nationaux. Si elles sont bien aménagées, les routes favo-riseraient l’évacuation des pro-duits agricoles pour le commerce. Pendant la saison pluvieuse, la plupart des routes, notamment de desserte agricole sont impra-ticables.

Ports et trafic lacustre: Kivovo, Mushimbakye, Kalundu et le port naturel du lac Tanganyi-ka à Baraka. Le trafic lacustre se fait sur le lac Tanganyika qui relie Fizi à Uvira et à Kalemie (Katan-ga), mais aussi à Bujumbura (Bu-

rundi) et à Kigoma en Tanzanie et à Mpulungu en Zambie. Les trafics routier et lacustre facilitent l’importation des marchandises par des embarcations de gros ton-nage allant de 50 à 300 tonnes. Aéroports : Kavumu (vols na-tionaux et intérieurs) et Malinde (vols intérieurs). Il y a deux pistes d’atterrissage, l’une à Luchiga utilisée par les hélicoptères de BANRO et une autre à Kamituga. Le territoire de Fizi ne dispose pas d’un aéroport mais des pistes privées en terre battue et mal entretenues (Baraka, Lulimba, Kilembwe et Minembwe), juste pour des petits avions de certaines ONG et de la MONUSCO.

Opportunités d’affaires Agrobusiness, services (crois-sances), électricité et eau, tou-risme… Plusieurs micros-cen-trales hydroélectriques sont non exploitées : Lumelekelwa (Mwenga), Nundu démontée et emportée pendant la guerre (Fizi), Malikya (Baraka), Kashungu dé-montée et Belanzovu démontée par les Rwandais(Shabunda). D’autres projets sont à l’étude : Luvinvi, Shasha (Walungu). Leur mise en service ou leur construc-tion faciliterait le développement industriel du Sud-Kivu. Qui, par ailleurs, n’exerce pas un grand attrait touristique, alors que la province recèle des merveilles naturelles: la faune, la flore et les espèces aquatiques; les sites d’at-traction, les objets historiques an-ciens, le lac et ses plages, les ilots et les presqu’îles, les montagnes et les collines, ainsi que les ra-pides et les chutes.Une importante industrie touris-tique pourrait se développer dans le territoire de Fizi, qui compte trois réserves animales (Mikenge, Lwama-Elembwe et Elombwe).

La réserve de Mikenge contient une gamme variée d’animaux dont les éléphants, les buffles, les rhinocéros, et surtout les chim-panzés. À Lwama-Elembwe, on trouve les hippopotames, les crocodiles, les buffles et surtout les éléphants nains, sans comp-ter plusieurs variétés de reptiles et d’insectes riches en venin à valeur médicinale. La réserve d’Elombwe est à elle seule une particularité touristique, surtout en ce qu’elle contient une double attraction: le lac aux papyrus d’éternelle couleur verte et le lac aux oiseaux au plumage très varié et très impressionnant. Le terri-toire de Fizi possède plusieurs richesses naturelles, dont l’or, qui pourraient permettre son dévelop-pement.Le lac poissonneux de Tanganyi-ka est aussi une importante op-portunité d’affaires. Il suffit de moderniser la pêche. La pêche-rie industrielle créera sans doute d’emplois et boostera le com-merce des poissons frais ou sé-chés vers l’intérieur du pays. Le lac permettrait aussi les échanges commerciaux avec les deux pays voisins, le Burundi et la Tanzanie, si la circulation des personnes et des biens est bien organisée. La présence des institutions ban-caires et coopératives seraient d’une importance capitale pour les opérateurs économiques. L’amélioration de l’état des routes et surtout celles de desserte agri-cole développerait la province du Sud-Kivu.

26 Provinces26 Provinces

Sud-Ubangi|Chef-lieu : Gemena 26 Provinces

Géographie Climat tropical humide. Savane et marécage.

Histoire

Données Générales

Le district de Sud-Ubangi est depuis 2015 une province de la RDC à la suite de l’éclatement de la province de l’Équateur. Geme-na qui n’est accessible que par voie d’eau ou par routeest plus proche de Bangui, la capitale de la Répu-blique centrafricaine.La dénomination « Ubangi » est partagée depuis 1977 par deux districts, le Nord-Ubangi et le Sud-Ubangi, désignés ainsi en rai-son de leur position géographique par rapport à la rivière Ubangi. Cette recomposition administra-tive trouve son explication dans l’expérience de décentralisation initiée au cours de la Première République (1960-1965), lors de laquelle de nombreux conflits frontaliers avaient éclaté dans la province de l’Équateur. Les terri-toires ngbandi ont ainsi fait l’objet d’un déchirement entre les « nou-velles » provinces ou ont même été disputés par certains peuples s’at-tribuant le rôle de leadership local.

Données économiques

Agriculture

Cultures vivrières et élevage :Manioc, banane, arachide…Cultures commerciales :

Bio express

Villes: Gemena, Budjala, LibengeNbre d’hab : 2 744 345 habLangues : français, lingalaSuperficie: 51 648 km² Densité au km2 : 53 hab/km² Peuples : Ngwaka, Ngbandi, Ngombe, Mbandja, Bambenga,Li-binza, Bamwe, Bomboma, Lobala

ÉTUDE PRÉSENCE DES MÉDIAS

Huile de palme.Pêche :Exploitation artisanale.

Infrastructures

Routes : Les routes internes sont très dé-gradées faute d’entretien. Trafic fluvial et/ou lacustre :Embarcations privées.

Opportunités d’affaires

Agrobusiness, services (crois-sances).Aux populations rési-dentes s’ajoutent les commerçants voisins et étrangers que la situa-tion particulière de laprovince ne manque pas d’attirer : sa proximité avec Bangui positionne en effet le Sud-Ubangi dans un couloir d’échanges septentrional est-ouest s’étirant de l’Ituri à l’Ubangi (Bu-tembo, Beni, Lisala, etc.) et qui

Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Marie Josée Efoku

brasse autour du centre névral-gique de Gemena et de la ville-fron-tière de Zongo, des commerçants Nande, Soudanais, Centrafricains, Tchadiens, etc. Ceux-ci organisent l’exportation des productions agri-coles de la région en contrepartie de produits manufacturés en pro-venance de la RCA (détergents, produits de beauté, etc.) ou de l’Est africain (motos, camions, etc.).

TSHIMANGA Dolay

TSHIMANGA Dolay

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26 Provinces

Tanganyika | Chef-lieu : Kalemie

Données Générales

GéographieLe Tanganyika est encastré dans un bourrelet. L’altitude croît jusque vers la côte (1000 m) et augmente plus à l’est jusqu’à la côte (1800 m), voire 2 000 m et plus, à hauteur de la bande des plateaux bordant la rive ouest du lac Tanganyi-ka. Le point culminant de cette bordure est le plateau de Ma-rungu (2400 m). La province du Tanganyika est réputée pour ses riches gisements d’étain, de cassitérite.

Histoire Le Tanganyika est depuis 2015 une province de la République démocratique du Congo à la suite de l’éclatement de la pro-vince du Katanga. Il se situe sur

les rives du lac Tanganyika.Pêche Le port sur le lac Tanganyika et ses activités dans la pêche jusque-là semi-industrielle occupe une bonne partie de la population. Kalemie l’une des principales localités de la région avec Baraka, à l’origine fort boisée et qui n’a jamais été très peuplée en raison no-tamment d’épidémies de mala-die du sommeil et des razzias des trafiquants esclavagistes arabes. L’exploitation minière avec les gisements de cassitérite, le coltan, le germanium, le char-bon, le calcaire, le rhénium… Elle abrite également un bassin houiller à Kalemie. L’élevage et l’agriculture y sont également pratiqués. La province a une grande vocation touristique surtout avec le lac Tanganyi-ka, les montagnes de Nzawa à Moba, les eaux thermales de Nganza (Moba) et Kongo-lo.

Ressources minières :La province du Tanganyika est riche en minerais. Elle regorge notamment la cassitérite, l’or, le coltan et l’émeraude.

Agriculture : Avec une superficie de 134 940 km2, le Tanganyika est égale-ment une province agro-pas-torale. On y produit le manioc et le maïs dans le territoire de Nyunzu, considéré comme son grenier, des haricots et autres produits maraichères.

Elevage : Au Haut-Plateau de Marungu, en territoire de Moba, le Tan-ganyika développe l’élevage de bovins.Il y a quelques années, le Tanganyika constituait le troisième bassin d’élevage de la RDC.L’ouverture de la province à l’extérieur passe par le port de

Kalemie qui facilite les com-merces transfrontaliers avec les pays qui partagent le lac Tan-ganyika comme le Burundi, la Tanzanie et la Zambie.Le commerce est également florissant entre le Tanganyika et les autres provinces du pays comme le Maniema, le Ka-saï-Oriental, Le Haut-Lomami et le Sud-Kivu.

IndustrieParmi les industries encore opérationnelles au Tanganyika, on cite l’usine de fabrication de ciment de Kabimba. Cette usine alimente en ciment gris, toute la région et les pays fron-taliers comme le Burundi.Pour se développer, la province de Tanganyika doit faire face à l’insécurité, entretenue par les groupes armés et les conflits interethniques.

ÉnergieCentrale hydroélectrique :Deux grands projets prévus : une adduction d’eau à partir de Manika dans le Secteur des Bena Kamanya et une Centrale Hydroélectrique sur les chutes de la rivière Mulobozi en aval du village KAKERA.

InfrastructuresChemin de fer :Kalemie est accessible par avion et chemin de fer- grâce auquel elle doit d’ailleurs son développement. La voie est aujourd’hui très obsolète et aléatoire. La ville possède un port qui dessert les pays voisins (Tanzanie, Burundi).

Opportunités d’affairesKalemie et ses atoutsSa situation géographique à cheval entre les monts ver-doyants du Graben (Rift Valley) et les vastes étendues bleues du lac Tanganyika, fait de cette région un endroit assez excep-tionnel. Les attraits principaux

de la ville consistent en son port de pêche, l’une des princi-pales activités économiques, et ses kilomètres de plage de sable fin longeant le lac Tanganyika (mais attention aux baignades à cause de la bilharziose poten-tiellement présente dans l’eau).Beaucoup de possibilités d’ex-cursions existent dans les col-lines et vallées avoisinantes offrant des paysages magni-fiques, mais l’état des routes est souvent déplorable. La route qui longe le lac vers le sud per-met de rejoindre les Chutes d’eau chaude de Rutuku, et la route des Muhila vers le sud-est permet de visiter les chutes de la Koki à 25 km.Des collines avoisinantes, on peut observer un superbe pa-norama sur la ville, le lac et sur l’Archipel de M’toa et son lac in-térieur, particulièrement spec-taculaires. M’toa, c’est ce grand port arabe de la rive ouest du lac par lequel transitaient les caravanes d’esclaves et d’ivoire à destination de Zanzibar. Mais c’est aussi la base militaire d’hy-dravions qui ont détruit la flot-tille allemande du Tanganyika pendant la deuxième guerre mondiale.Au niveau touristique, Kale-mie n’est pour l’instant pas très développée et ne compte que quelques hôtels (dont le plus connu est l’Hôtel du Lac). Une série de projets exploitant da-vantage les plages du lac et sa localisation idéale.

Routes :La Province du Tanganyika a une frontière internationale li-quide avec le Burundi, la Tan-zanie et la Zambie par les terri-toires de Kalemie et Moba. Son unique frontière internatio-nale terrestre est celle du Terri-toire de Moba avec la Zambie.

Bio express

Villes: KalemieNbre d’hab : 2 977 846 habLangues : français, swahiliSuperficie: 134 940 km² Densité au km2 : 22 hab/km² Peuples : Tabwa, Bwile, Hemba

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Dossier Atouts & Faiblesses

Gouverneur : Richard Ngoy Kitangala

26 Provinces

Tshopo | Chef-lieu : Kisangani

Géographie La Tshopo est à cheval sur le fleuve Congo. Posée sur la ligne de l’équateur, elle se situe dans les plaines de la Cuvette centrale dont l’altitude moyenne est de 400 m. Climat tropical chaud et humide sans saison sèche. Végétation : forêt primaire.

HistoireKisangani, anciennement Stanleyville (d’après Hen-ry Morton Stanley). Henry

Données Générales

Morton Stanley fonda la sta-tion des chutes Stanley en dé-cembre1883, sur une île du fleuve Congo, près de l’actuelle Kisangani. Il y laissa l’ingé-nieur Binnie et un Écossais pour établir des relations com-merciales avec les indigènes et représenter l’État indépendant du Congo (EIC). Peu après, des esclavagistes originaires de Zanzibar, généralement erro-nément appelé « Arabes » par les Européens de l’époque (en fait des bantous swahilis isla-misés), atteignirent les chutes Stanley. Les relations entre les représentants de l’EIC et ces esclavagistes se dégradèrent, et la station fut abandonnée après des affrontements en 1887. Une année après, l’EIC rétablit une souveraineté en nommant Tippo Tip, l’un des principaux esclavagistes de Zanzibar, comme gouverneur (Wali) du district des Stanley Falls. L’EIC occupa définitivement la ville au cours de la guerre contre les Arabo-Swahilis en juin 1892. En 1961, Antoine Gizenga (PALU) pris la tête d’un gou-vernement sécessionniste à Stanleyville. En 1964, la ville fut occupée par les guerriers Simba qui prirent la popula-tion en otage. Stanleyville fut reprise au cours de l’opération Dragon rouge menée par le premier régiment para-com-mando de l’armée belge. En 1999, Kisangani fut le théâtre des premiers échanges des tirs entre l’Ouganda et le Rwanda.

Écoles et universités Université de Kisangani, Centre de recherche interdis-ciplinaire pour le développe-

ment de l’éducation (CRIDE, Kisangani, public), Centre de surveillance de la biodiversi-té (CSB, Kisangani, public), Institut de recherches sociales appliquées (IRSA, Kisangani, public), Institut facultaire des sciences agronomiques (IFA, Yangambi, public), Institut su-périeur de commerce (ISC, Ki-sangani, public)

Hôpitaux, Centres de santé Hôpital du Cinquantenaire (équipements modernes), don de la fondation Dan Getler.

Données Economiques

Agriculture L’agriculture est de type de sub-sistance. Cultures vivrières : manioc, riz, maïs, banane plantain, arachide, niébé, soja, haricot, manioc, patate douce, pomme de terre. Cultures commerciales : café, cacao, palmier à huile, hévéa, coton, tabac et canne à sucre.

Élevage traditionnel : Bovin, ovin, porcin, caprin et volaille.

Pêche : Production artisanale (fleuve Congo).

Ressources minières : Diamant et fer : exploitation artisanale.

IndustrieAgroalimentaire :La plupart des plantations étaient exploitées par des so-ciétés prospères, qui jouèrent un rôle important dans l’éco-nomie de l’ex Province Orien-

tale. À la suite de la zaïriani-sation, en 1973, la majorité de ces sociétés firent faillite. C’est ainsi que les anciennes pro-ductions industrielles (palmier à huile, hévéa, canne à sucre, café et cacao) ont été aban-données et la production ac-tuelle est entièrement assurée par les paysans selon un mode d’exploitation traditionnel. Seule subsiste la fabrication de l’huile de palme à Lokutu par l’entreprise PHC (Plantation Huilerie du Congo) sur les bords du fleuve Congo.

Essences exploitées :Acajou, Armoria, Iroko, Kos-sipo, Sapeli, Sipo, Mukulungu, Olorongo, Limbali, Padouk, Niove bosse clair, Tola, Latan-deza, Emien, Esenge, Osigo…

Brasserie : Bralima (Primus, Turbo King, Coca-cola, Fanta…).

Cimenterie : Projet d’installation.

Textile : SOTEXKI (fabrication de tis-sus wax et autres).L’économie de la Tshopo est soutenue par les petites et moyennes entreprises (PME) et l’artisanat (informel).

Tshimanga Dolay

Bio express

Villes: KisanganiNbre d’hab : 2 614 630 habLangues : français, swahili, lingalaSuperficie: 1399 567 km² Densité au km2 : 21 hab/km² Peuples : Lokele, Basoko, To-poke, Ngando, Bambensa

Groupement du Tshopo

Directeur Provincial Osundja Bawa Ngoy

Contact0998597420-0811547200

Email [email protected]

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Gouverneur : Jean Tokole Ilongo

Emmanuel MALANGU

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50 51Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

Vlisco

Une entreprise citoyenne

Le port est du pagne re-monte à la nuit des temps en République démocra-tique du Congo. Pour ne pas remonter jusqu’au déluge, c’est la colonisa-tion belge qui avait impo-sé l’usage du pagne à la femme noire pour cacher sa nudité.

Dans un souci de di-gnité et d’intégrité, le maréchal Mobutu re-prendra à son compte

la même antienne en l’adaptant à la sauce du temps au nom de ce qui faut alors appelé « le re-cours à l’authenticité » pour im-poser le port exclusif du pagne. Depuis plus d’une deux décennies, c’est le pagne étranger qui tient le haut du pavé à la suite de la ferme-ture de la quasi-totalité des entre-prises textiles locales qui faisaient la fierté du pays dans les années 1970 et 1980 comme Utexafri-ca, CPT-CPA, Sintexkin… Au-jourd’hui, tout vient de Chine, d’Inde, de Côte d’Ivoire, du Gha-na et des Pays-Bas. Mais ces dif-férents wax, quoique présentant pour la plupart un design congo-lais, sont imprimés ailleurs et ren-voyés à Kinshasa pour distribu-tion et vente.

Dans la catégorie des produits réputés d’origine et de qualité su-périeure, on trouve en premier la firme Vlisco avec comme spécia-lités, le Super wax, le wax hollan-dais et le wax Java. Ses boutiques huppées, située dans des coins stratégiques, ainsi que son organi-sation interne, lui donnent un as-pect classe. L’essentiel de sa clien-tèle se recrute parmi les femmes politiques, les femmes salariées, les femmes d’affaires et celles dont les maris ont un certain pouvoir

d’achat et qui sont en mesure de leur offrir un Super wax, un wax hollandais ou encore un wax Java.

Dans ce registre classe, plusieurs autres maisons se sont installées dans la capitale et à travers le pays. Là aussi, les tissus sont d’origine étrangère et attirent toute femme qui veut s’habiller avec élégance, en tenant compte de son statut, de la griffe et de la qualité du tissu.Chez Vlisco, l’ambiance est tel-lement calme que l’on se croirait dans un monastère. Le service est assez bien organisé, tandis que le choix des wax est facilité par des étals et des rayons à portée de main et une bonne présentation. Cette pionnière vient de fêter ses 175 ans d’histoire.

Elle a habillé des générations en-tières de femmes africaines avec ses pagnes. De Lomé à Abidjan, de Kinshasa à Lagos. Portés par des Congolaises qui sont parvenues à les adapter à toutes les sauces, ils sont désormais un étalon de leur dignité et de leur authenticité. Un must qui a bouleversé les cou-tumes. Derrière cet habillement, se trouve un géant de l’industrie textile hollandaise. Sur le continent, le groupe Vlis-co possède des participations majoritaires dans deux usines, au Ghana et en Côte d’ivoire, qui produisent des tissus wax, commercialisés sous les marques Uniwax (Côte d’Ivoire) et GTP (Ghana). Les tissus de la marque Vlisco, « le véritable Wax Hollan-dais », sont eux tous produits dans l’usine d’Helmond, aux Pays Bas. Le groupe compte plus de 1500 employés sur le continent.Emmanuel MALANGU

Chronique d’un jubilé plutôt réussi26 Provinces

Tshuapa | Chef-lieu : Boende

GéographieVivre à Boende ou dans le district de la Tshuapa c’est vivre dans la nature; avec son soleil de l’équa-teur, sa forêt dense, son parc na-turel vierge au cœur de la forêt équatoriale, ses rivières, ses ruis-seaux, son paysage, sa terre fertile et aussi son emplacement au cœur du Congo. Forêt ombrophile sem-pervirente caractérisée par la di-versité des essences, la densité de ses peuplements, la dimension de ses arbres et l’enchevêtrement des lianes. Forêt édaphique liée aux sols hydromorphes. Climat :Saison sèche quasi inexistante. Climat équatorial.

HistoireBoende est un lieu qui a partiel-lement contribué à la richesse

Données Générales

personnelle du Roi Léeopold II grâce à son caoutchouc de l’hé-véa WATSHI, au café, aux palme-raies, au bois, au cacao, au fer et au cuivre.La ville de Boende nourrissait sa population grâce à la pêche artisa-nale, à l’agriculture, à l’élevage et à la chasse. Elle nourrissait aussi la population de Mbandaka, et celle de Kinshasa avec ses poissons frais séchés des rivières Tshuapa et Lomela.Les hévéas de la plantation WATSHI qui servaient à la fa-brication des pneus Dunlop de l’époque, étaient situés à 25 km de Boende. Cette contrée a contribué à l’économie de la Belgique avec sa compagnie SOCOBE (socié-té commerciale belge devenue aujourd’hui ENTRIAC) et elle a aussi aidé, assisté et formé ses enfants à s’instruire et devenir intellectuels car elle possédait des atouts (professeurs, directeurs, directrices, frères, sœurs mission-naires, des colons belges). Boende possède deux missions des pères catholiques dont la Mission St Augustin qui ensuite est devenue Ngong’eyoko et la mission catho-lique St Martin qui était devenue Lontsingé.Boende est une ville à majori-té chrétienne, dont beaucoup d’autochtones ont étudié dans les écoles des missionnaires ca-tholiques et protestantes. Avec son peuple hospitalier, les Ba-na-Boende cohabitaient avec tout nouveau venu s’installer en ville comme la tradition l’oblige vis-à-vis de toute personne étrangère.

Hôpitaux, Centres de santé Hôpital de Djolu

Données Economique

Ressources minièresTshuapapeut aussi compter sur ses ressources minières. D’impor-tants gisements de diamants et d’autres matières précieuses ont été découverts dans les territoires de Bokungu et d’Ikela (district de la Tshuapa). Les gisements de diamant, d’or et de coltan existent

au Sud de l’Equateur, dans les secteurs de Yalifafu (territoire de Bokungu)et les secteurs de la Tshuapa (groupements de Bondo et Samanda) territoire d’Ikela. Il existe d’indices de pétrole à Nsam-ba dans les territoires de Boende et de Befale (Monpono). Tshuapa est le berceau du développement durable avec ses ressources natu-relles renouvelables (l’eau, la forêt, le sol fertile, la faune...)

Tourisme :Le Parc national de la Salonga est le plus grand parc naturel du monde situé dans le territoire de Monkoto, un des six territoires de la Tshuapa.

La province est caractérisée par la prédominance de paysages de fo-rêt tropicale et par un très dense réseau de cours d’eau. Elle est baignée par le bassin de la Ruki comportant les rivières Tshuapa, Lomela, Salonga, Momboyo, Ma-ringa, Lopori, Loile, Yenge...Le réseau des cours d’eau constitue une importante voie de commu-nication.

Parcs :La faune de la Tshuapa est variée. Plus de la moitié du Parc national de la Salonga (36.000km²) à Mon-koto et Bokungu. On y compte aussi une partie de la récente Ré-serve de faune de la Lomako (Be-fale, Djolu).Les forêts primaires de la Tshuapa est le refuge d’élé-phants, du Chimpanzé Bonobo ou Chimpanzé nain,du Léopard, des antilopes, des singes, des Potamo-chères, des Crocodiles, du Paon africain, des pythons, varans, tor-tues, perroquets gris...

Infrastructures

Bio express

Villes: Befale, Boende, BokunguNbre d’hab : 1 316 855Langues : français, lingalaSuperficie: 132 957 km² Densité : 9,9 hab/km² Peuples : Mongos, Twas, Mbole, Kutu, Ekota, Milenge, Nsongo, Ngando, Saka, Imoma

ÉTUDE PRÉSENCE DES MÉDIAS

Boende bénéficie d’infrastruc-tures de services publics : hôpi-taux, écoles, administration.

Ports :Boende est située sur la rivière Tshuapa, à l’est de Mbandaka. La localité possède un port et un aé-roport qui lui permettent des liai-sons régulières vers Kinshasa via Mbandaka.BokunguAéroports/aérodromes : Boende, Djolu, Bokungu, Ikela, Yalifafu et Monkoto

Rivières : La rivière Tshuapa est une voie de communication fluviale très importante puisque, affluent du fleuve Congo et navigable, elle permet de relier Mbandaka et Kinshasa, la capitale. Le trafic flu-vial est à la base de la majorité des échanges et de l’approvisionne-ment en produits d’origine manu-facturés. Il reste cependant encore faible et très aléatoire. Infrastructures délabrées

Routes : Les routes et les édifices n’ont plus été entretenus depuis longtemps. Ils datent de l’époque coloniale. Ce sera l’un des plus grands défis à re-lever par la future province.Routes non asphaltées

Opportunités d’affaires La province compterait bien sur sa forêt. Elle couvre 132.957 km² dont 132.807 exploitables. Bois : Exploitants quasi inactifs. Plu-sieurs scieurs de long (artisanaux).

Gouverneur : Cyprien Lomboto

Dossier Atouts & Faiblesses

Emmanuel MALANGU

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52 53Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

Entrepreneuriat

Vous avez été formée en Belgique avec une spé-cialisation en Gestion financière à l’ICHEC de Bruxelles. Est-ce un cur-sus naturel qui mène à la création d’une entre-prise ?

Eliane Munkeni Oui, car les deux formations m’ont donné des connaissances nécessaires en outils de gestion (comptabilité, budget et gestion

Interview

Munkeni| ...

Madame Munkeni avec ses pairs de la FEC, lors de la «Table ronde des PME»

« J’ai commencé comme stagiaire, puis employée avec contrat CDD avant d’obtenir un contrat à durée indéterminée (CDI). J’ai dû attendre 20 ans pour créer mon propre Cabinet d’exper-tise-comptable », dixit Eliane Munkeni…Trente ans de carrière dans la filière Comptabi-lité, Eliane MUNKENI est un expert-comptable ex-périmenté en République démocratique du Congo. Elle a suivi plusieurs for-mations et séminaires à travers le monde dans ce domaine. Aujourd’hui, elle est l’une des rares si pas la seule femme au pays à posséder son propre Cabinet d’exper-tise-comptable.Elle est actuellement pré-sidente de la commission

Forum Economique :

L’autonomisation de la femme et l’entrepreneuriat féminin

Femme EntrepreneurDessin de Rolly MPASA pour le Forum Economique

Le 8 mars de chaque année, l’hu-manité célèbre « La Journée internationale des femmes », également appelée « Journée

internationale des droits des femmes dans certains pays ». C’est une jour-née internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes.En République démocratique du Congo, cette journée a cessé d’être un moment de réflexion autour de la situation des droits de la femme pour se transformer en moment de réjouissance festive autour des acti-vités de danse et de musique ponc-tuées par des séances de beuverie et quelques fois des dérapages sexuels. Des activités de sensibilisation sur la promotion de la cause de la femme notamment l`organisation des ma-nifestations de sensibilisation, d’édu-cation et d’information, des confé-rences-débats, des focus-groupes relatifs aux thèmes internationaux et nationaux dans les écoles, univer-sités et entreprises, des plaidoyers et lobbyings pour inculquer dans la mentalité de la femme congolaise le fondement de cette journée, tel de-vrait être pourtant le leitmotiv des responsables à différents niveaux.

L’organisation d’une foire de entre-preneuriat féminin ainsi que des actions de solidarité en faveur de femmes victimes des violences et des conflits armés paraissait appro-priée.Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28février1909, une « Journée nationale de la femme » (Natio-nal Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socia-liste d’Amérique. À la suite d’une proposition de Clara Zetkin en août 1910, l’Internationale socialiste des femmes célèbre le 19mars1911 la première « Journée internationale des femmes » et revendique le droit de vote des femmes, le droit au tra-vail et la fin des discriminations au travail. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans. En 1977, les Nations unies of-ficialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes. C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la socié-té et de revendiquer plus d’égalité. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations par-tout dans le monde, pour faire abou-tir leurs revendications, améliorer la

nationale des Femmes entrepreneures au sein de la Fédération des En-treprise du Congo. Dé-couverte d’une femme d’expérience, engagée et déterminée.

condition féminine, fêter les vic-toires et les avancées.En RDC, une très grande majorité de femmes travaille dans l’écono-mie informelle. Elles s’acquittent des tâches domestiques et exercent des activités peu rémunérées et peu qualifiées, ne bénéficiant que d’une très faible, voire d’aucune protection sociale.

Le thème 2017 de la Journée in-ternationale des femmes (JIF) du 8 mars était « les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 en 2030 ».Emmanuel MALANGU

Dossier ExpressInterview

Madame Munkeni dans son bureau d’expertise comptable-Cabinet ACF

Propos recueillis par Emmanuel MALANGU

financière, organisation d’une entreprise, fiscalité) ; mais le fait de gérer les entreprises depuis plus de 25 m’a donnée plus d’assurance (combiner les connaissances et l’expérience)

Depuis une trentaine d’années, vous êtes à la tête de votre entreprise d’expertise comptable et faites partie du cercle fer-mé des femmes à la tête des Cabinets d’expertise comptable. Comment ex-pliquez-vous cette longé-vité ? La persévérance, l’endurance, la discipline, la formation continue, une remise en ques-tion couplée d’une bonne dose d’humiliation, savoir oser mais avec une bonne dose de pru-dence

Une de vos passions consiste à conduire les femmes à l’autonomisa-tion économique par la création de leurs propres

entreprises. Que faut-il faire pour créer sa propre entreprise ? Quelle est la recette-miracle ?Il n’y a pas de remède miracle, seu-lement posséder des aptitudes et les compétences nécessaires pour créer une entreprise et la faire dé-velopper : savoir définir les besoins à atteindre ; capacité de prendre les risques, être inventive, savoir pro-voquer le destin, avoir confiance en soi, être autonome, avoir les capaci-tés d’adaptation, être patient et en-durant, avoir la passion de ce qu’on veut entreprendre, avoir le sens de l’organisation (outils de gestion)

Que signifie pour vous ce concept et pourquoi faut-il autonomiser la jeune femme ?Avoir la dignité de sa personne, savoir décider de ce qui est bien pour soi, pouvoir décider de sa maternité (quand avoir les enfants et combien, à quel rythme) ; avoir les opportunités d’accéder aux ressources, être influent (savoir exercer son influence pour trans-

former les choses)Quel bilan faites-vous de-puis que vous êtes lancé ce défi ? Le bilan est positif car les femmes qui sont dans mon incubateurs des projets des femmes pour la création d’entreprise sont déter-minées à aller de l’avant malgré les difficultés.

Quels sont vos soutiens dans cette activité ?Je travaille avec des partenaires qui sponsorisent mes activités : la FEC, FPI, BIT, RAWBANK, ONU femme et le plus grand sponsor c’est la BAD. Vous êtes aujourd’hui un membre actif de la Fédération des entre-prises du Congo. Vous siégez au sein de la Commission des femmes entrepreneurs. Vous avez été Présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco Congolaise.

Quels conseils don-nez-vous à la jeune géné-ration qui veut s’inspirer

de votre exemple ? Je suis administrateur à la FEC, Présidente de la Commission Nationales des Femmes Entre-preneure, membre du comité de direction ; résidente honoraire de la CCIFC, car j’ ai fini mon man-dat depuis une année à la tête de la CCIFC A la jeunesse je demande : - L’honnêteté - Développer les valeurs humaines avant tout - Se former de manière continuelle, car le diplôme universitaire est un parchemin, il nous trace la route, on atteint la perfectionne au fil du temps « c’est en forgeant que l’on devient forgeron » ; l’expérience, le travail de tout le jour, la formation après le cursus académique nous forge.

Munkeni| ...

Entre méditation et folklore

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54 Forum Economique N° 004 Avril-Mai 2017

Interview

Responsable de Lady First à la Rawbank

Propos recueillis par Emmanuel MALANGU

Forum Economique : En quoi consiste l’en-cadrement de la jeune femme dans l’entre¬entre-preneuriat ?

Patience Barandenge : Il semble donc que les jeunes soient confrontés à des obstacles les empêchant de transformer leurs idées en projets. Ces obs-tacles peuvent être de natures diverses: attitude de la société à l’égard de l’entrepreneuriat, manque de compétences, forma-tion à l’esprit d’entreprise insuffi-sante, manque d’expérience pro-fessionnelle, absence de fonds propres, absence de contacts et barrières inhérentes au marché. Nous aidons les jeunes femmes à mettre leurs idées sur papiers avec un Business Plan et nous les formons à pouvoir pitcher de-vant des investisseurs pour avoir le financement pour lancement du projet.

Pourquoi avez-vous uni-quement choisi ce cré-neau ? Parce qu’il est communément admis que les programmes d’éducation et de formation ne promeuvent pas suffisamment le développement d’attitudes et de compétences entrepre-neuriales, mais se contentent de préparer les étudiants à un emploi salarié, bien que des progrès aient été réalisés ré-cemment dans ce domaine Les jeunes femmes sont influen-cées par leur famille, leurs pro-fesseurs et la société dans son ensemble. Les parents et les enseignants, qui représentent des modèles importants, sont souvent peu informés des exi-gences et des perspectives de l’entrepreneuriat. De ce fait, les activités entrepreneuriales sont rarement encouragées et sont même parfois perçues de manière négative par la socié-

té, ce qui constitue un obstacle à l’entrepreneuriat des jeunes. Raison pour laquelle nous sommes donnés ce devoir de les encadrer dans entrepreneu-riat pour qu’elles deviennent économiquement autonomes.

Que faire pour bénéficier de cet encadrement ? Etre une jeune femme entre 18 et 30 ans, avoir une idée claire et consiste de création d’une entreprise, être dynamique

C’est quoi le marché des Femmes entrepreneures du Congo ? Les femmes pourraient créer des millions d’emplois si les en-treprises qu’elles ont fondées croissaient au même rythme que celles des hommes. Leur potentiel économique, en effet, est énorme. Beaucoup de freins entravent leur développement. Elles constituent donc un marché émergent

Comment concilier au-tonomisation, obliga-tions professionnelles et charges familiales? Bon nombre de féministes considèrent que c’est là une condition primordiale de l’in-dépendance et de l’autono-misation des femmes. L’accès à un emploi salarié assorti d’une protection sociale et prévoyant, entre autres, des congés payés en cas de mater-nité est particulièrement signi-ficatif à cet égard. Entre autres avantages, le fait d’exercer un emploi rémunéré diminue la dépendance économique de la femme vis-à-vis de sa parentèle masculine et de son conjoint et lui offre une porte de sortie pour échapper, par exemple, aux violences familiales. Les recherches montrent que les femmes qui travaillent ont ten-dance à avoir moins d’enfants, et qu’elles contribuent par leur salaire au budget du ménage. Cela dit, nous savons bien que l’augmentation du taux brut de participation des femmes à la vie économique n’est pas, en soi, un élément positif ; elle peut aussi, en un lieu et un temps donnés, résulter de contraintes économiques, de l’aggravation des inégalités, ou d’une misère croissante. Nous savons également que ce taux de participation ne rend pas pleinement compte de la réa-lité car il sous-estime l’impor-tance des tâches ménagères et du travail des femmes dans le secteur informel. La durée du congé payé de maternité, en particulier, permet de savoir si les femmes travaillent dans un environnement qui les aide à concilier vie de famille et obligations professionnelles et valorise leur fonction de repro-ductrices de l’espèce.

Barandenge| ...

Dossier Express

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