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f f orces communes orces communes Numéro 12 - janvier 2010 - www.cc-bourganeuf-royeredevassiviere.fr Valorisons notre forêt I l y a un siècle à peine, la forêt n’existait qua- siment pas en Limou- sin, terre de landes, de prairies et de cultures. Aujourd’hui, le massif couvre la moitié du territoire intercommunal et cette croissance ne va pas sans poser de nombreux problèmes. La jeunesse du massif forestier, sa nature, l’absence de traditions et de culture fores- tières sont sources de malentendus voire d’op- positions au développement et à la valorisa- tion de ce massif. Des conflits d’usage et des dégradations liés à l’exploitation forestière sur les routes, chemins, rivières et milieux hu- mides, mais aussi des considérations d’ordre paysager alimentent ces tensions. Dans un tel contexte, il n’a pas été permis à ce jour de remplir les conditions d’une démarche par- tagée en faveur d’un objectif de gestion et de transformation durable du bois. De nombreux acteurs – propriétaires, pro- fessionnels, élus, associations – ont pris conscience de l’enjeu et œuvrent à la réalisa- tion de cet objectif. La communauté de com- munes, dans la limite de ses compétences, a décidé de s’associer à leur action, avec le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) et la Région Limousin. Elle apporte sa contribution en soutenant financièrement un plan triennal de développement et de va- lorisation du massif forestier sur le territoire intercommunal. A l’aube de cette nouvelle décennie, qu’il me soit permis ici de vous souhaiter à toutes et à tous, et au nom de tous les élus commu- nautaires, une excellente année 2010. Jean-Claude Michaud Président de la communauté de communes de Bourganeuf-Royère de Vassivière Édito SUPPLÉMENT HABITAT Tout sur les nouvelles aides pour l’amélioration des logements privés anciens Sommaire Forêt : un plan de développement de massif page 2 Pôle Local d’Accueil : séjour découverte pour les créateurs page 3 Restauration des cours d’eau : action ! page 4 Culture : l’événementiel d’abord page 5 Patrimoine : l’Europe s’engage page 6

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fforces communesorces communesNuméro 12 - janvier 2010 - www.cc-bourganeuf-royeredevassiviere.fr

Valorisons notre forêt

I l y a un siècle à peine, la forêt n’existait qua-siment pas en Limou-

sin, terre de landes, de prairies et de cultures. Aujourd’hui, le massif couvre la moitié du territoire intercommunal et cette croissance ne va pas sans poser de nombreux problèmes.

La jeunesse du massif forestier, sa nature, l’absence de traditions et de culture fores-tières sont sources de malentendus voire d’op-positions au développement et à la valorisa-tion de ce massif. Des confl its d’usage et des dégradations liés à l’exploitation forestière sur les routes, chemins, rivières et milieux hu-mides, mais aussi des considérations d’ordre paysager alimentent ces tensions. Dans un tel contexte, il n’a pas été permis à ce jour de remplir les conditions d’une démarche par-tagée en faveur d’un objectif de gestion et de transformation durable du bois.

De nombreux acteurs – propriétaires, pro-fessionnels, élus, associations – ont pris conscience de l’enjeu et œuvrent à la réalisa-tion de cet objectif. La communauté de com-munes, dans la limite de ses compétences, a décidé de s’associer à leur action, avec le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) et la Région Limousin. Elle apporte sa contribution en soutenant fi nancièrement un plan triennal de développement et de va-lorisation du massif forestier sur le territoire intercommunal.

A l’aube de cette nouvelle décennie, qu’il me soit permis ici de vous souhaiter à toutes et à tous, et au nom de tous les élus commu-nautaires, une excellente année 2010.

Jean-Claude MichaudPrésident de la communauté de communes

de Bourganeuf-Royère de Vassivière

Édito

SUPPLÉMENT HABITATTout sur les nouvelles aides pour l’amélioration des logements privés anciens

SommaireForêt : un plande développementde massif page 2

Pôle Local d’Accueil :

séjour découverte pourles créateurs page 3

Restauration des cours d’eau : action ! page 4

Culture :

l’événementield’abord page 5

Patrimoine : l’Europes’engage page 6

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Forêt

L’« or vert » du Sud Creusois

Le Plan de Massif poursuit quatre objectifs :• poursuivre l’effort de gestion durable des

propriétés forestières,• initier des expériences pilotes en matière

de pratiques forestières,• concilier la sylviculture, l’exploitation de

la forêt, la protection des infrastructures routières, des paysages et des milieux na-turels,

• maintenir la multifonctionnalité de la fo-rêt.

Ces objectifs rejoignent plusieurs compé-tences exercées par la communauté de com-munes (économie, environnement…). Elle s’est donc saisie de ce dossier pour remplir le rôle de cellule de réfl exion et devenir force de proposition et d’animation.

Le moteur du développement économiqueVéritable « or vert » de l’intercommunalité, avec ses 16 000 ha de feuillus et ses 14 000 ha de résineux, la forêt couvre la moitié de son territoire. Cet espace essentiellement privé (90 %) est constitué de parcelles très mor-

celées et de quelques grandes propriétés. Certains propriétaires, les plus importants en général, font appel à des organismes spé-cialisés pour gérer leurs forêts, mais cela ne concerne environ que 9 000 ha. Le reste fait l’objet d’une gestion aléatoire ou inexistante.Malgré cette faiblesse, la forêt reste pour le territoire le moteur du développement écono-mique. La fi lière bois, avec environ 400 em-plois sur la communauté de communes, offre un cycle complet d’activités, depuis les pépi-nières jusqu’aux produits fi nis (constructions bois, meubles…) en passant par le bûche-ronnage, les scieries, les entreprises de deu-xième transformation (lamellé-collé, menui-serie, charpente…), et le transport.La forêt, c’est aussi de nombreuses activités de loisirs et de pleine nature : chasse, randon-nées, découverte de sites naturels dont la pro-tection et la valorisation font l’objet d’efforts particuliers de la part de la communauté de communes. C’est enfi n un atout touristique précieux. Cette multifonctionnalité la place au cœur du développement local, d’où l’inté-rêt que lui portent aujourd’hui les collectivi-

tés territoriales comme la Région Limousin, mais aussi le PNR Millevaches, qui prépare une charte forestière, et la communauté de communes de Bourganeuf - Royère-de-Vas-sivière qui a déjà réalisé de gros investisse-ments pour le développement de la fi lière bois avec la création de la zone industrielle de Langladure.Mais la forêt reste un domaine délicat et diffi -cile à traiter car elle est une source de confl its d’usage auxquels les élus sont très sensibles. Les problèmes sont multiples : dégradations des routes, impact sur les cours d’eau, sur les paysages et les milieux naturels.

L’affaire de tousCette problématique a convaincu la commu-nauté de communes d’engager, avant toute chose, une large concertation avec les élus et tous les acteurs de la forêt, à commencer par les propriétaires forestiers.Au total, 60 propriétaires ont été consul-tés, 20 ayant de grandes surfaces soumises à des plans de gestion et 40 possédant de moyennes ou petites propriétés sans plan de gestion. Des professionnels de toute la fi lière bois ont été entendus lors d’entretiens par-ticuliers et des séances collectives vont être organisées sur l’ensemble du territoire. Ce tour de table doit permettre à la communauté de communes de dégager les grands axes des actions à entreprendre. Des groupes de travail thématiques vont être constitués pour faire des propositions concrètes débouchant sur un programme d’animations qui sera formalisé mi-avril. Ces actions, confi ées au CRPF, s’étaleront sur 2 années, jusqu’en 2012.

Une ressource durable ?Mais la communauté de communes ne se substituera pas aux différents acteurs de la forêt pour prendre des décisions. Tous les partenaires, dans leur rôle respectif, doivent agir pour converger vers le but fi xé.L’ « or vert » peut-il être considéré comme une ressource durable ? L’avenir le dira.

Dans le cadre du contrat de Pays Sud Creusois, la communauté de communes a pro-grammé, jusqu’en 2012, un Plan de Développement de Massif forestier (PDM). Cette dé-marche très pragmatique, qui pose les enjeux de la gestion de la forêt et du développement durable, est animée par le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF).Le premier travail a été de dresser un état des lieux et d’établir un diagnostic. Depuis l’été dernier, ce constat fait l’objet d’une très large concertation avec tous les acteurs de la fo-rêt : élus, propriétaires, professionnels, associations d’usagers et autres organismes. Cette consultation est essentielle pour bâtir un programme d’actions qui va s’articuler autour des trois principales fonctions - écologique, sociale et environnementale - de la forêt. Au total, c’est une enveloppe de 190 000 € qui est allouée à ce plan, fi nancé à 80 % par la Région Limousin.

Opération « Portes ouvertes » de la forêt à Saint-Junien-la-Brégère.

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Pôle Local d’Accueil

La Creuse, vitrine du Limousin

Cette formation est proposée chaque année à des personnes, vivant hors du Limousin, qui souhaitent venir s’installer dans la région et préparent un projet de création-reprise d’acti-vité. Les porteurs d’idées, qui sont encore dans une phase de réfl exion, ressentent le besoin d’être accompa-gnés pour valider leurs motivations et structurer leur démarche.Leur stage s’effectue en quatre temps avec deux modules de formation pour connaître les réalités du Limou-sin, anticiper les changements de vie liés à une future installation, clarifi er le projet professionnel et l’entériner avant de passer aux formalités.Le week-end découverte, qui s’inter-cale entre les deux modules, permet aux stagiaires de venir sur le terrain pour rencontrer des élus, des profes-sionnels, des personnes récemment installées et des responsables d’as-sociations. Le 27 novembre dernier à Bourganeuf, après un pot d’ac-cueil avec les élus, les stagiaires ont d’abord rencontré l’ensemble des animateurs des PLA du Limousin. Ils sont allés ensuite à Royère-de-Vassivière où ils ont découvert l’ex-

périence de « L’Atelier ». Le same-di, ils ont eu des échanges avec un couple d’épiciers, une productrice de fromage ayant un projet d’éco-ha-meau, un restaurateur et avec l’asso-ciation Les Amis de la Pierre à Mas-got. Ils ont visité l’élevage de bisons du Palais, près de Bourganeuf et se sont rendus à Saint-Pierre-Chérignat et Saint-Martin-Sainte-Catherine où les attendaient les responsables du “Cabas de Pierrine”, commerce asso-ciatif travaillant avec des producteurs locaux. Pour le Pôle Local d’Accueil Sud Ouest Creuse, ce week-end a été l’occasion de valoriser les atouts et les acteurs du territoire en braquant les projecteurs sur les parcours réus-sis de nouveaux arrivants dont les projets présentent des similitudes avec ceux des candidats.Tous les stagiaires se retrouveront trois mois après la fi n de la formation pour faire le point sur l’avancement de chaque projet.

Contacts :Julie Grandprat :Tél. 05 55 64 17 66Mail : [email protected]

Le Conseil régional a choisi le territoire du Pôle Local d’Accueil (PLA) Sud Ouest Creuse comme vitrine de son action en direction des candidats à l’instal-lation. Pour la première fois, le PLA a accueilli lors d’un week-end découverte, les 27 et 28 novembre derniers, les sept stagiaires de la formation « Construire son projet en Limousin ».

Les stagiaires en visite à l’élevage de bisons du Palais.

Bourganeuf :le garageRenaultredémarreDans un contexte un peu plus favorable à l’automo-bile, et après le gros émoi suscité par sa mise en li-quidation, le garage Re-nault de Bourganeuf a re-démarré avec un repreneur creusois de 43 ans. Daniel Gouvernaire, le nouveau gérant, a gardé trois des sept salariés de l’entre-prise et espère bien, après une incontournable pé-riode de rodage, pouvoir créer de nouveaux em-plois. Il est soutenu dans sa démarche par la conces-sion Renault de Guéret où il a travaillé pendant 21 ans, d’abord à l’atelier de mécanique, puis au ma-gasin de pièces détachées dont il était responsable. Daniel Gouvernaire a donc avec lui toute la dy-namique du réseau pour pérenniser la présence de la marque au losange sur Bourganeuf. En homme de métier avisé, il conduit son affaire avec prudence et il aborde le marché avec confi ance :

« Sur le secteur de Bour-ganeuf - Pontarion - Royère-de-Vassivière, il se vend plus de 800 voi-tures d’occasion par an et Renault a sur ce marché un taux de pénétration de 10 %, affi rme-t-il. Le marché du neuf représente 250 véhicules/an avec un taux de pénétration de 20 % pour la marque na-tionale. Même si toutes les voitures ne sortent pas de notre garage, cela repré-sente pour l’entretien et les réparations un impor-tant potentiel de clients. »

Erwan Le Verger,formateur

« Ce week-end a ainsi per-mis aux stagiaires d’être confrontés à la réalité du terrain, de se projeter da-vantage dans leur projet, et de voir que “c’est pos-sible” C’est une des clés du succès : y croire, oser, continuer à avancer. »

Agnès et Jérôme (Pégomas - 06)

Agnès et Jérôme ont un projet de ferme pédago-gique associant maraî-chage biologique, écotou-risme et sensibilisation à l’écologie.« Nous avons rencon-tré des personnes qui ont réussi leur installation. Pour nous, c’est le ‘‘plus” de cette formation. Ce séjour nous a permis de prendre du recul par rap-port à notre projet initial, et de nous poser les bonnes questions ».

Catherine (Paris)

Catherine a plusieurs idées d’activité : commerce am-bulant, assistanat comp-table…« De ces rencontres, j’ai retenu qu’il ne faut pas forcément rester fi xée sur l’idée de départ. Je vais revenir en février, pour 6 mois en tant que salariée, afi n de prendre le temps de mieux défi nir mon projet en lien avec le territoire. »

ÉCONOMIE IMPRESSIONS

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Patrimoine rural et environnement

La cure de jouvence du lavoir de GiouxAu début du XIXe siècle, les lavandières de Saint-Pierre-Bellevue se retrouvaient toutes au hameau de Gioux autour du lavoir où s’échan-geaient les dernières nouvelles donnant de la saveur à la vie locale. Situé à 3 km du bourg de Saint-Pierre-Bellevue ce lavoir est acces-sible par le chemin des Lignères et se présente sous forme d’un bas-sin couvert rectangulaire avec des pierres à laver en granit. Il est pro-longé par un bassin extérieur utilisé probablement pour le traitement du chanvre et en tant que réservoir d’eau.Le lieu étant abandonné depuis de nombreuses années, la nature avait repris ses droits, envahissant l’es-pace, « mangeant » les murets et provoquant d’importantes dégrada-tions.Aujourd’hui, ce lavoir est sauvé. La communauté de communes est intervenue dans le cadre de sa com-pétence de protection et de valorisation du petit patrimoine rural d’intérêt communautaire. Elle a pris en charge un programme de restauration élaboré en partenariat avec la commune de Saint-Pierre-

Bellevue, la Conservation Départementale du Patrimoine et l’asso-ciation “Lou Chami et la Peira”.Les travaux ont été confi és à des entreprises et artisans locaux. La toiture entièrement délabrée a été refaite par l’entreprise Nicon de

Saint-Pierre-Chérignat. Les travaux de maçonnerie (étanchéité du bas-sin, nettoyage et remise en état des murets en pierres sèches délimitant le lavoir et entourant le bassin exté-rieur) ont été effectués par l’entre-prise Janneteaud de Saint-Pardoux-Morterolles.L’aménagement paysager du site a été assuré par l’entreprise Theillard de Royère-de-Vassivière.Une signalétique avec fl èches direc-tionnelles sera placée à l’entrée du site ainsi qu’un panneau d’informa-tion retraçant l’histoire du lavoir.Ces travaux sont fi nancés à 41,5 % par la communauté de communes.

Le reste est couvert par un fond de concours de la commune (25,9 %), le Département de la Creuse (23,3 %) et la Région Li-mousin (9,3 %).

Restauration des cours d’eau : action !Afi n de préserver la qualité de l’eau et la biodiversité, la communauté de communes vient de s’engager pour 5 ans dans un Contrat de Restauration et d’Entretien (CRE). Ce programme comprend trois volets avec :

• des actions sur les cours d’eau dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par l’intercommunalité,

• des interventions sur les zones humides confi ées au Conservatoire Régional des Espaces Naturels (CREN)

• une opération sur l’étang de Saint-Dizier-Leyrenne assurée par la commune.

D’ici à 2014, la communauté de communes va réaliser 250 interventions portant sur 45 km de rivières ainsi que sur 120 points spécifi ques disséminés sur l’ensemble des cours d’eau du territoire. Les différentes actions vont notamment porter sur la restauration des boisements de berges, la protection de ces berges, la restauration du lit des rivières et l’amélioration de la circulation des poissons.Ce programme, subventionné par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, la Région Limousin et le Département de la Creuse, a déjà fait l’objet d’une large concertation. Quatre réunions publiques ont permis de présenter les objectifs et la nature des travaux aux propriétaires fonciers susceptibles d’être concernés.

Une enquête publique dans le cadre de la déclaration d’intérêt général a eu lieu du 5 au 23 octobre 2009 dans les 20 communes de l’intercommunalité, ce qui a permis au public de donner son avis sur le programme qui entre dès cette année dans sa phase active.La première intervention va se faire dans le secteur de Saint-Dizier-Leyrenne sur les

ruisseaux le Grandrieux et de Champroy. Tous les propriétaires concernés seront informés et associés à toutes les étapes de l’opération, lors de réunions de chantier en présence des entrepreneurs et du maître d’œuvre.

Contact :Émilie Dupuy : Tél. 05 55 54 04 95.

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Culture

En plein débat sur l’identité nationale, la commune de Bourganeuf et la communauté de communes affi rment leur attachement à la diver-sité en participant activement à la Saison de la Turquie en France qui braque ses projecteurs sur la vitalité créatrice de la Turquie contempo-raine. La commune a obtenu la labellisation des “Bourga’Turques” qui s’articulent autour de cinq journées visant à renforcer le lien déjà étroit unissant les Bourganiauds d’origines diverses. La ville et ses commer-çants, la communauté de communes avec l’Offi ce de Tourisme Inter-communal, les associations ainsi que la communauté turque se sont mobilisées pour la réussite de ces journées.A travers ces manifestations, la municipa-lité bourganiaude poursuit essentiellement un double objectif : permettre d’abord à la population locale de s’approprier l’histoire de la Tour Zizim avec son hôte presti-gieux, le prince turc Djem, mais également mettre en valeur l’histoire de l’ensemble de la commanderie et de ses constructeurs (les Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et en particulier Pierre d’Au-busson).Ces deux thèmes à la fois historiques, culturels et patrimoniaux, justifi ent plei-nement l’engagement de la commu-nauté de communes aux côtés de la ville

de Bourganeuf. C’est ainsi que la journée du 27 septembre a pris un caractère résolument intercommunal avec un programme monté par l’Offi ce de Tourisme et fi nancé par la communauté de communes avec une enveloppe de 3 400 € : animations médiévales avec la troupe Fay-dits d’Oc dans les jardins de la commanderie, visite commentée de la Tour Zizim qui a accueilli, ce jour-là, plus de 300 personnes, saynètes théâtrales illustrant de courtes tranches de vie du Prince Djem avec la troupe de Montboucher Loisirs Culture, navettes entre Bourganeuf et Le Monteil-au-Vicomte, avec le concours des Amis des tours du Mon-teil pour découvrir le site du château de Pierre d’Aubusson.Après un volet historique en septembre et une ouverture sur la culture turque contemporaine en novembre, les manifestations viennent de s’achever par une journée consacrée à la culture turque traditionnelle. Pour clôturer l’ensemble, une exposition photos a fait revivre les jour-nées d’animations des 26 et 27 septembre, avec notamment des prises de vues du marché médiéval et des commerçants costumés qui ont remporté un franc succès.

Le Père Fumée a fait un tabac

Prince des « banturles », Yves Désautard est un artiste complet. Chansonnier, conteur, animateur et musicien, l’enfant de Saint-Moreil fait partie du patrimoine local creu-sois.Depuis deux ans, avec son complice l’accor-déoniste Christophe Dupuis, le Père Fumée (c’est le nom du personnage qu’il incarne sur scène) fait un tabac dans la région. Son spectacle “Vive les congés payés” remporte un succès fou avec des salles combles en Haute-Vienne et en Corrèze. Curieusement, il ne s’était pas encore produit en Creuse. Nul n’est prophète en son pays. Mais l’ou-

trage est lavé. A l’initiative de la commu-nauté de communes, l’artiste a donné, en octobre dernier, deux spectacles dans son pays. Le premier, à Saint-Pierre-Chérignat, a réuni 120 spectateurs et pour le second, à Bourganeuf, ils étaient près de 200 dans la salle du Régent.Les deux représentations étaient proposées par la communauté de communes dans le cadre de sa programmation culturelle an-nuelle. L’Offi ce de Tourisme Intercommunal a assuré la communication ainsi que les ré-servations pour ces deux spectacles et dans chaque commune, des associations – “Le Ca-

bas de Pierrine” et “Lou Chami” – ont pris le relais pour s’occuper de l’accueil et du vin d’honneur qui clôturait la soirée permettant au public d’approcher l’artiste.Yves Désautard est reparti heureux. Comme Molière, le saltimbanque fait de la culture populaire et il en est fi er. « Certains disent que mon spectacle n’est pas culturel mais je travaille avec de la matière limousine et ce n’est pas du tout folklorisant. Parler des congés payés en 1936 qui est l’année de naissance de Raymond Poulidor n’est pas anecdotique. Évoquer la participation des Limousins à l’aventure de l’aérospatiale avec Edgar Cruveilher qui fut compagnon de Mermoz et mourut avec lui, parler de Maryse Bastié, femme d’exception et ra-conter, avec émotion, l’épopée des maçons de la Creuse, c’est parler de notre identité limousine. C’est notre histoire. Je me suis produit au Pôle de Lanaud pour les Jour-nées du Patrimoine, au Salon International de Saint-Just-le-Martel, aux Nuits de Nacre de Tulle et pour la Culture au Grand Jour. Alors je m’insurge et le succès de ce soir me rassure. »La communauté de communes souhaite re-nouveler cette expérience dans le cadre de sa programmation culturelle 2010 avec un appel à candidature des communes dési-reuses d’accueillir un spectacle intercom-munautaire.

Comme tout bon chansonnier qui se respecte, Yves Désautard a laisséle politiquement correct au vestiaire et sur scène, il a décoché avec délectation ses fl èches acerbes qui, partout, font le régal du public.

Bourga’Turques :le succès de la diversité

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Patrimoine

Un outil novateur : la basede données du patrimoine

La base de données informatisée du patri-moine bâti que met en place la communauté de communes est un des projets les plus novateurs que le programme LEADER ac-compagne.Depuis 2001, la communauté de communes exerce avec effi cacité sa compétence de va-lorisation du patrimoine rural (projet de La Martinèche, cristallisation du château du Monteil-au-Vicomte, Moulin d’Augerolles, ensembles hydrauliques…).Grâce à un partenariat avec l’Institut Uni-versitaire Professionnalisé d’Ahun, elle dis-pose aujourd’hui pour les vingt communes du territoire des inventaires réalisés par les étudiants.Avec la contribution d’une douzaine d’asso-ciations, toutes ces informations sont actuel-lement vérifi ées, complétées, et harmoni-sées à l’échelle intercommunale puis entrées dans la base informatique à l’aide d’un lo-giciel mis à disposition par la Conservation Départementale du Patrimoine.Cet outil recense tous les éléments du patri-moine accompagnés de photos et sont géo référencés sur une carte. On y trouve l’archi-tecture civile et domestique (châteaux, mai-sons, abris), l’architecture publique (écoles, mairies, monuments aux morts, stèles…), l’architecture religieuse (églises, chapelles, presbytères, cimetières), l’architecture ru-rale (fermes, granges, porcheries…) et le

patrimoine vernaculaire (abreuvoirs, la-voirs, fours à pain, moulins, puits, ponts…).Formidable outil de connaissance de tout le patrimoine bâti sur l’ensemble du territoire, cette base de données va permettre d’identi-fi er de manière précise les éléments méritant d’être valorisés. La communauté de com-munes, comme l’a souligné la Conservation Départementale du Patrimoine, est l’une des rares à s’investir sur cette thématique et elle est la première en Limousin à développer un tel outil informatique.La communauté de communes souhaite aus-si faire partager à tous la connaissance de ce patrimoine bâti qui est la mémoire du terri-toire. Dans le courant de cette année 2010, la base de données sera donc accessible au grand public par le portail du site intercom-munal :www.cc-bourganeuf-royeredevassiviere.fr

forces communesLe journal de la communautéde communes de Bourganeuf

Royère de VassivièreTél. 05 55 54 04 95

Site internet :www.cc-bourganeuf-royeredevassiviere.fr

Directeur de la publication : Jean-Claude MichaudConception, rédaction, réalisation : GBL communicationImpression : Rivet Presse Édition - LimogesDépôt légal janvier 2010Crédits photos : Communauté de communes, CRPF Limousin, commune de Bourganeuf, Offi ce de Tourisme Intercommunal, Jean-Luc Lefaure, GBL.

L’Europe participeà la valorisationdes patrimoinesJusqu’en 2014, les deux Pays Sud et Ouest Creusois bénéfi cient, pour la valorisation des patrimoines (culturel, naturel, bâti), d’un programme européen de fi nancement LEADER (Liaison Entre Actions de Développement de l’Économie Rurale). L’objectif est d’accompagner des collectivités et des associations, porteuses de projets et qui investissent dans l’animation, la promotion, les équipements et l’aide au fonctionnement. Un comité de programmation, constitué d’élus et de représentants de la société civile examine tous les dossiers et formule des avis avant de les transmettre à l’organisme fi nanceur.D’une durée de six ans, ce programme Leader concerne l’ensemble des communes du territoire couvert par les Pays Sud et Ouest Creusois ainsi que cinq communes du Parc Naturel Régional de Millevaches (…).

Contacts :Pour tous renseignements, s’adresser à :

LEADER Sud Ouest Creuse :Marie Robichon,animatrice Pays Ouest Creuse2, pl. Émile-Parrain – 23300 La SouterraineTél. 05 55 89 69 23Mail : [email protected]

LEADER Millevaches (uniquement pour des projets situés sur les communes de Mansat-la-Courrière, Monteil-au-Vicomte, Royère-de-Vassivière, Saint-Pardoux-Morterolles, Soubrebost) :Antonia Mezquida,animatrice PNR Millevaches-en-LimousinLe Bourg – 23340 Gentioux-PigerollesTél. 05 55 67 97 90Mail : [email protected]

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