Fonctions Holomorphes - Correction
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CPGE Laayoune Lissane Eddine Essaidi Ali
Fonctions holomorphes
Définitions et notationsDans tout le problème, soit U un ouvert de C et f : U → C continue sur U .On pose V = (x, y) ∈ R/x+ iy ∈ U, p : (x, y) ∈ V 7→ <ef(x+ iy) et q : (x, y) ∈ V 7→ =mf(x+ iy).Soit γ : [0, 1] → U continue et C1 par morceaux sur [0, 1]. On appelle intégale curviligne de f suivant γ le nombre∫ b
a
f(γ(t))γ′(t)dt. On le note∫γ
f(z)dz.
Pour tout z ∈ C∗, on désigne par Argz l’argument principal de z.On admet que si O est un ouvert connexe par arcs de C alors ∀a, b ∈ O,∃γ : [a, b]→ O continue et C1 par morceaux telle queγ(0) = a et γ(1) = b.
Première partieHolomorphie et équation de Laplace
1: Montrer que V et ouvert.
2: Montrer que que si f est holomorphes sur U alors p et q sont de classe C2 sur V et vérifient l’équation de Laplace∂2u
∂x2+
∂2u
∂y2= 0 sur V .
3: On considère l’application g(x, y) = ln(x2 + y2) sur R2 \ (0, 0).3 - 1: Montrer que l’ouvert R2 \ (0, 0) n’est pas étoilé.3 - 2: Montrer que g est de classe C2 et vérifie l’équation de Laplace sur R2 \ (0, 0).3 - 3: Montrer que si ∃h : C∗ → C holomorphe sur C∗ telle que ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0),<e h(x + iy) = g(x, y) alorsydx− xdy
x2 + y2est exacte sur R2 \ (0, 0).
4: Trouver une contradiction et conclure.5: Montrer que U et étoilé si et seulement si V est étoilé.6: On suppose, maintenant, que U est étoilé et soit u ∈ C2(V ) qui vérifie l’équation de Laplace sur V .
6 - 1: Montrer que la forme différentielle ω = −∂u∂y
dx+∂u
∂xdy est exacte sur V .
6 - 2: En déduire que ∃g : U → C holomorphe sur U telle que ∀(x, y) ∈ V,<e g(x+ iy) = u(x, y).7: Soient a, b, c ∈ R.7 - 1: Chercher une condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe une fonction holomorphe g sur C telle que ∀x, y ∈R,<eg(x+ iy) = ax2 + 2bxy + cy2.7 - 2: Déterminer g dans ce cas.
Deuxième partiePrincipe du maximum
On suppose, dans cette partie, que f holomorphe sur U .1: Montrer que toute fonction entière bornée est constante sur C (Théorème de Liouville).2: Application : Soit g une fonction entière et on suppose que g(C) n’est pas dense dans C.2 - 1: Montrer que ∃a ∈ C,∃ε > 0,∀z ∈ C, |g(z)− a| ≥ ε.2 - 2: Montrer que g est constante. Conclure.3: Application : Soit P un polynôme non constant sur C et on pose m = inf
z∈C|P (z)|.
3 - 1: Montrer que lim|z|→+∞
|P (z)| = +∞.
3 - 2: Soit (an) ∈ CN telle que |P (an)| → m. Montrer que (an) ∈ CN est bornée.3 - 3: Montrer que ∃a ∈ C tel que |P (a)| = m.
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3 - 4: Montrer que si P (a) 6= 0 alors P est constant. En déduire que P admet au moins une raçine (Théorème de d’Alembert-Gauss).
4: Soit ∀a ∈ U et R > 0 tel que D(a,R) ⊂ U . Montrer que ∀r ∈ [0, R[ on a f(a) =1
2π
∫ 2π
0
f(a + reit)dt (Propriété de la
moyenne).5: On suppose que U est ouvert connexe par arcs.5 - 1: Montrer que si |f | est constante sur U alors f est constante sur U .5 - 2: Montrer que si |f | admet un maximum relatif en a ∈ U alors f est constant sur U (Principe du maximum).6: Application : On suppose que U est ouvert connexe par arcs.6 - 1: Montrer que si p admet un maximum local en a ∈ U alors g = exp(f) est constante sur U . En déduire que f est constantesur U .6 - 2: Montrer que si p admet un minimum local en a ∈ U alors f est constante sur U .
Troisième partieIntégrale curviligne, primitive d’une fonction complexe, logarithme complexe
1: Soit γ : [0, 1]→ U continue et C1 par morceaux sur [0, 1]. Montrer que si f admet une primitive F sur U alors∫γ
f(z)dz =
F (γ(1))− F (γ(0)). Que peut-on déduire ? et pour les lacets ?
2: Calculer∫γ
dz
zavec γ : [0, 2π]→ C∗ définie par γ(t) = eit. En déduire que z 7→ 1
z n’admet pas de primitive sur C∗.
3:3 - 1: Montrer que z 7→ 1
z admet une une unique primitive sur Ω = C \ R− qui s’annule en 1. On la note log.3 - 2: Montrer que ∀z ∈ Ω, elog z = z.3 - 3: En déduire que ∀z ∈ Ω, log z = ln |z|+ iArg z. Calculer log i, log(3i), log(1 + i) et log eiθ avec θ ∈]− π, π[.3 - 4: Montrer que ∀z ∈ Ω de forme algébrique z = x+ iy, log z = 1
2 ln(x2 + y2) + 2i arctan y
x+√x2+y2
.
3 - 5: Montrer que ln se prolonge de façon unique en une fonction holomorphe sur Ω.
4: Montrer que ∀z ∈ C, |z| < 1⇒ log(1 + z) =
+∞∑n=1
(−1)n−1
nzn.
5: Soient z0 ∈ U,R = supr > 0/D(z0, r) ⊂ U, r ∈]0, R[ et γ : t ∈ [0, 2π] 7→ z0 + reit.
5 - 1: Montrer que ∀z ∈ D(z0, r),
∫γ
du
u− z= 2iπ.
5 - 2: Montrer que si f est holomorphe sur U alors on a les formules de Cauchy :
1. ∀z ∈ D(z0, r), f(z) =1
2iπ
∫γ
f(u)
u− zdu.
2. ∀z ∈ D(z0, r),∀k ∈ N∗, f (k)(z) =k!
2iπ
∫γ
f(u)
(u− z)k+1du.
6: Montrer que ∀γ : [0, 1] → U continue et C1 par morceaux on a∫γ
f(z)dz =
∫γ∗u + i
∫γ∗v avec γ∗ : [a, b] → R2
l’application définie par γ∗ = (<eγ,=mγ) et u, v les formes différentielles u = pdx− qdy et v = qdx+ pdy.
7: En déduire que f admet une primitive sur U si et seulement si∫γ
f = 0 pour tout lacet γ dans U .
8: En déduire que si U est ouvert étoilé alors f est holomorphe sur U si et seulement si pour tout lacet γ de U on a∫γ
f = 0.
9: Soit (gn) une suite de fonctions holomorphes sur U qui converge uniformément sur U vers une fonctions g. Montrer que gest holomorphe.
10: On supppose, dans cette question, que U est ouvert connexe par arcs et que pour tout lacet γ sur U on a∫γ
f(z)dz = 0.
Soit a ∈ U et on définit sur U l’application F (z) =
∫γ
f(z)dz où γ : [0, 1] → U continue, C1 par morceaux et telle que
γ(0) = a et γ(1) = z.10 - 1: Montrer que F est bien définie sur U .10 - 2: Montrer que F est une primitive de f sur U .10 - 3: Montrer que F est l’unique primitive de f sur U qui s’annule en a.11: Soit z ∈ Ω = C \ R− et γ : [0, 1] → Ω continue et C1 par morceaux telle que γ(0) = 1 et γ(1) = z. Montrer que
log z =
∫γ
dz
z.
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Correction du problème
Première partieHolomorphie et équation de Laplace
1: soit g : (x, y) ∈ R2 → x + iy donc V = (x, y) ∈ R/x + iy ∈ U = (x, y) ∈ R/g(x, y) ∈ U = g−1(U) d’où V estouvert comme image réciproque de l’ouvert U par l’application continue g sur R2.2: On a f holomorphe sur U donc, d’après les conditions de Cauchy-Riemann, ∂p∂x = ∂q
∂y , ∂p∂y = − ∂q∂x et ∀(x, y) ∈ V, f ′(x +
iy) = ∂p∂x (x, y) + i ∂q∂x (x, y) = ∂q
∂y (x, y)− i ∂p∂y (x, y).On a f holomorphe sur U donc f est infiniment dérivable sur U et en particulier f ′ est holomorphe sur U . Or ∀(x, y) ∈V, f ′(x + iy) = ∂p
∂x (x, y) + i ∂q∂x (x, y) = ∂q∂y (x, y) − i ∂p∂y (x, y) donc, d’après les conditions de Cauchy-Riemann appliquées à
f ′, on a ∂p∂x ,
∂p∂y ,
∂q∂x et ∂q∂y sont de classe C1 sur V et par suite p, q ∈ C2(V ).
Sur V , on a ∂2p∂x2 + ∂2p
∂y2 = ∂2p∂x2 + ∂
∂y
(∂p∂y
)= ∂2p
∂x2 − ∂∂y
(∂q∂x
)= ∂2p
∂x2 − ∂2q∂y∂x .
D’autre part, q est C2 sur V donc, d’après le théorème de Schwarz, ∂2q∂y∂x = ∂2q
∂x∂y sur V donc ∂2p∂x2 + ∂2p
∂y2 = ∂2p∂x2 − ∂2q
∂x∂y =
∂2p∂x2 − ∂
∂x
(∂q∂y
)= ∂2p
∂x2 − ∂∂x
(∂p∂x
)= ∂2p
∂x2 − ∂2p∂x2 = 0.
De même, on montre que ∂2q∂x2 + ∂2q
∂y2 = 0.3:3 - 1: Supposons que R2\(0, 0) est étoilé donc ∃(a, b) ∈ R2\(0, 0) tel que ∀(x, y) ∈ R2\(0, 0),∀t ∈ [0, 1], (1−t)(a, b)+t(x, y) ∈ R2 \ (0, 0). Absurde, car pour (x, y) = (−a,−b) et t = 1
2 on a (1 − t)(a, b) + t(x, y) = 12 (a, b) + 1
2 (−a,−b) =(0, 0) /∈ R2 \ (0, 0) d’où R2 \ (0, 0) n’est pas étoilé.3 - 2: On a ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0), ∂
2g∂x2 (x, y) = 2y2−2x2
(x2+y2)2 ,∂2g∂x∂y (x, y) = ∂2g
∂y∂x (x, y) = − 4xy(x2+y2)2 et ∂
2g∂y2 (x, y) = 2x2−2y2
(x2+y2)2
donc les dérivées partielles secondes de g existent et sont continues sur R2 \ (0, 0) d’où g est de classe C2 sur R2 \ (0, 0)et on a ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0), ∂
2g∂x2 (x, y) + ∂2g
∂y2 (x, y) = 0.3 - 3: Supposons que ∃h : C∗ → C holomorphe sur C∗ telle que ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0),<e h(x + iy) = g(x, y) donc∃k : R2 \ (0, 0) → R telle que ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0), h(x+ iy) = g(x, y) + ik(x, y).On a f holomorphe sur C∗ donc k est C1 sur R2 \(0, 0) et on a ∀(x, y) ∈ R2 \(0, 0), ∂k∂x (x, y) = −∂g∂y (x, y) et ∂k∂y (x, y) =∂g∂x (x, y).On déduit que ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0),dk(x, y) = ∂k
∂x (x, y)dx + ∂k∂y (x, y)dy = −∂g∂y (x, y)dx + ∂g
∂x (x, y)dy = − 2yx2+y2 dx +
2xx2+y2 dy donc ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0), ydx−xdyx2+y2 = d
(− 1
2k(x, y))
et par suite la forme différentielle ydx−xdyx2+y2 est exacte sur
R2 \ (0, 0).
4: Soit γ : t ∈ [0, 2π] 7→ (cos t, sin t). On a γ est un lacet et∫γ
ydx− xdy
x2 + y2=
∫ 2π
0
sin t(cos t)′ − cos t(sin t)′
cos2 t+ sin2 tdt =∫ 2π
0
(− sin2 t − cos2 t)dt = −2π 6= 0 donc ydx−xdyx2+y2 n’est pas exacte sur R2 \ (0, 0). On déduit qu’il n’existe pas d’ap-
plication h : C∗ → C holomorphe sur C∗ telle que ∀(x, y) ∈ R2 \ (0, 0),<e h(x+ iy) = g(x, y).5: ⇒ ) On a U étoilé donc ∃u ∈ U tel que ∀z ∈ U,∀t ∈ [0, 1], (1− t)u+ tz ∈ U .Soit u = a+ ib la forme algébrique de u. On a u = a+ ib ∈ U donc (a, b) ∈ V .Soient (x, y) ∈ V et t ∈ [0, 1]. On a (1− t)(a, b) + t(x, y) = ((1− t)a+ tx, (1− t)b+ ty). D’autre part, on a (x, y) ∈ V doncx+ iy ∈ U d’où (1− t)u+ t(x+ iy) ∈ U .Or (1−t)u+t(x+iy) = (1−t)(a+ib)+t(x+iy) = ((1−t)a+tx)+i((1−t)b+ty) donc ((1−t)a+tx)+i((1−t)b+ty) ∈ Ud’où ((1− t)a+ tx, (1− t)b+ ty) ∈ V . On déduit que (1− t)(a, b) + t(x, y) ∈ V donc V est étoilé par rapport à (a, b) et parsuite V est étoilé.⇐ ) On a V étoilé donc ∃(a, b) ∈ V tel que ∀(x, y) ∈ U,∀t ∈ [0, 1], (1− t)(a, b) + t(x, y) ∈ V .Soient u = a+ ib. On a (a, b) ∈ V donc u ∈ U .Soient z ∈ U de forme algébrique z = x + iy et t ∈ [0, 1]. On a (1 − t)u + tz = (1 − t)(a + ib) + t(x + iy) = ((1 − t)a +tx) + i((1− t)b+ ty). D’autre part, on a x+ iy = z ∈ U donc (x, y) ∈ V d’où (1− t)(a, b) + t(x, y) ∈ V .Or (1−t)(a, b)+t(x, y) = ((1−t)a+tx, (1−t)b+ty) donc ((1−t)a+tx, (1−t)b+ty) ∈ V d’où ((1−t)a+tx)+i((1−t)b+ty) ∈U . On déduit que (1− t)u+ tz ∈ U donc U est étoilé par rapport à u et par suite U est étoilé.6:
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6 - 1: u vérifie l’équation de Laplace sur V donc ∂2u∂x2 + ∂2u
∂y2 = 0. On déduit que sur V , on a ∂∂y
(−∂u∂y
)= −∂
2u∂y2 = ∂2u
∂x2 =∂∂x
(∂u∂x
)d’où ω est fermée sur V .
On a V ouvert étoilé et ω fermée sur V donc, d’après le lemme de Poincaré, ω est exacte sur V .6 - 2: On a ω exacte sur V donc ∃v : V → R différentiable sur V telle que ω = dv. Soit g : U → C définie par ∀(x, y) ∈V, g(x+ iy) = u(x, y) + iv(x, y).On a dv = ω = −∂u∂ydx+ ∂u
∂xdy donc ∂v∂x = −∂u∂y et ∂v∂y = ∂u
∂x .On a u ∈ C2(V ) donc ∂u
∂x ,∂u∂y sont continues sur V d’où ∂v
∂x ,∂v∂y sont continues sur V . On déduit que v ∈ C1(V ).
On a u, v ∈ C1(V ), ∂v∂x = −∂u∂y et ∂v∂y = ∂u∂x donc g vérifie les conditions de Cauchy-Riemann d’où g est holomorphe sur U et
on a ∀(x, y) ∈ V,<e g(x+ iy) = u(x, y).7:7 - 1: Soit u : (x, y) ∈ R2 définie par ∀(x, y) ∈ R2, u(x, y) = ax2 + 2bxy + cy2.S’il existe une fonction holomorphe g sur C telle que ∀x, y ∈ R,<eg(x+ iy) = ax2 + 2bxy + cy2 alors d’après la question 1l’application u vérifie l’équation de Laplace donc ∀(x, y) ∈ R2, 0 = ∂2u
∂x2 (x, y) + ∂2u∂y2 (x, y) = 2a+ 2c d’où c = −a.
Réciproquement, si c = −a alors u vérifie l’équation de Laplace. Or R2 est un ouvert étoilé donc, d’après la question précédente,il existe une fonction holomorphe g sur C telle que ∀x, y ∈ R,<eg(x+ iy) = ax2 + 2bxy + cy2.On déduit qu’il existe une fonction holomorphe g sur C telle que ∀x, y ∈ R,<eg(x+ iy) = ax2 + 2bxy + cy2 si et seulementsi c = −a.7 - 2: On pose u : (x, y) ∈ R2 7→ ax2 + 2bxy − ay2 et soit g : C→ C holomorphe sur C telle que ∀x, y ∈ R,<eg(x+ iy) =ax2 + 2bxy − ay2 donc ∃v : R2 → R telle que ∀x, y ∈ R, g(x+ iy) = u(x, y) + iv(x, y).On a g holomorphe sur C donc, d’après les conditions de Cauchy-Riemann, ∀x, y ∈ R, ∂v∂x (x, y) = −∂u∂y (x, y) = −2bx+ 2ay
et ∂v∂y (x, y) = ∂u∂x (x, y) = 2ax+ 2by.
On a ∀x, y ∈ R, ∂v∂x (x, y) = −2bx + 2ay donc ∀x, y ∈ R, v(x, y) = −bx2 + 2axy + h(y) avec h ∈ C1(R) car v ∈ C1(R2)
d’où ∀x, y ∈ R, ∂v∂y (x, y) = 2ax + h′(y). Or ∀x, y ∈ R, ∂v∂y (x, y) = ∂u∂x (x, y) = 2ax + 2by donc ∀y ∈ R, h′(y) = 2by d’où
∀y ∈ R, h(y) = by2.On déduit que ∀z ∈ C de forme algébrique z = x + iy on a g(z) = g(x + iy) = u(x, y) + iv(x, y) = ax2 + 2bxy − ay2 +i(−bx2 + 2axy + by2) = a(x2 − y2 + 2ixy) + b(2xy − ix2 + iy2) = az2 − ibz2 = (a− ib)z2.
Deuxième partiePrincipe du maximum
1: Soit g une fonction entière bornée. On a g entière donc g est holomorphe sur C d’où g est analytique sur C. On déduit qu’il
existe une série entière∑anz
n de rayon de convergencee R = +∞ telle que ∀z ∈ C, g(z) =
+∞∑n=0
anzn.
On pose ∀r > 0,M(r) = sup|z|=r
|g(z)|. On a g est bornée donc ∃M > 0 tel que ∀z ∈ C, |g(z)| ≤M d’où ∀r > 0,M(r) ≤M .
D’après les inégalités de Cauchy, ∀n ∈ N∗,∀r > 0, |an| ≤ M(r)rn donc ∀n ∈ N∗,∀r > 0, |an| ≤ M
rn → 0 lorsque r → +∞d’où ∀n ∈ N∗, an = 0.On déduit que ∀z ∈ C, g(z) = a0 donc g est constante sur C.2:2 - 1: g(C) n’est pas dense dans C donc g(C) ( C d’où ∃a ∈ C \ g(C).On a a /∈ g(C) donc ∃ε > 0 tel que D(a, ε) ∩ g(C) = ∅ avec D(a, ε) le disque ouvert de centre a et de rayon ε.On déduit que ∀z ∈ C, g(z) /∈ D(a, ε) d’où ∀z ∈ C, |g(z)− a| ≥ ε.2 - 2: On a ∀z ∈ C, |g(z)− a| ≥ ε donc ∀z ∈ C, g(z)− a 6= 0. Posons alors h(z) = 1
g(z)−a donc h est bien définie sur C.On a ∀z ∈ C, |h(z)| = 1
|g(z)−a| ≤1ε donc h est bornée. Or g est entière donc h est entière bornée donc, d’après la question 1, h
est constante sur C d’où g est constante.On déduit que l’image de toute fonction entière non constante est dense dans C.3:
3 - 1: On poseP =
n∑k=0
akXk avec n ≥ 1 et an 6= 0. On a ∀z ∈ C∗, |P (z)| = |an||z|n
∣∣1 + an−1
z + · · ·+ a0zn
∣∣, lim|z|→+∞
|an||z|n =
+∞ et lim|z|→+∞
∣∣∣1 +an−1z
+ · · ·+ a0zn
∣∣∣ = 1 donc lim|z|→+∞
|P (z)| = +∞.
3 - 2: Supposons que (an) n’est pas bornée donc ∀n ∈ N,∃Nn ∈ N,∀k ≥ Nn, |ak| ≥ n.On pose ϕ : n ∈ N 7→ N0 + · · ·+Nn + n. On a ∀n ∈ N, ϕ(n+ 1)− ϕ(n) = Nn+1 + 1 > 0 donc ϕ est strictement croissanted’où (aϕ(n)) est une suite extraite de (an). Or lim
n→+∞|P (an)| = m donc lim
n→+∞|P (aϕ(n))| = m.
D’autre part, on a ∀n ∈ N, ϕ(n) ≥ Nn donc ∀n ∈ N, |aϕ(n)| ≥ Nn d’où lim|z|→+∞
|aϕ(n)| = +∞. Or lim|z|→+∞
|P (z)| = +∞
donc limn→+∞
|P (aϕ(n))| = +∞. Absurde, car limn→+∞
|P (aϕ(n))| = m 6= +∞ donc (an) est bornée.
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3 - 3: On a (an) ∈ CN bornée donc, d’après Bozano-Weierstrass, on peut de (an) une suite convergente (aϕ(n)). Posonsa = lim
n→+∞aϕ(n) donc, par continuité de P sur C, lim
n→+∞|P (aϕ(n))| = |P (a)|.
D’autre part, on a limn→+∞
|P (an)| = m donc limn→+∞
|P (aϕ(n))| = m d’où, par unicité de la limite, |P (a)| = m.
3 - 4: Supposons que P (a) 6= 0. On a ∀z ∈ C, |P (a)| ≥ m = |P (a)| > 0 donc 1P est définie sur C et on a ∀z ∈ C,
∣∣∣ 1P (z)
∣∣∣ ≤ 1m .
On a P holomorphe sur C donc 1P est holomorphe et bornée sur C donc, d’après la question 1, 1
P est constante sur C d’où Pest constant C. Absurde, donc P (a) = 0 d’où P admet au moins une raçine.
4: On a f holomorphe surU donc f analytique surU et puisqueD(a,R) ⊂ U donc ∀z ∈ D(a,R), f(z) =
+∞∑n=0
f (n)(a)
n!(z−a)n.
On pose ∀z ∈ D(a,R), g(z) = f(a + z) donc ∀z ∈ D(0, R), g(z) = f(a + z) =
+∞∑n=0
f (n)(a)
n!zn. En particulier, le rayon de
convergence de la série entière+∞∑n=0
f (n)(a)
n!zn est ≥ R.
D’après les formules de Cauchy, ∀r ∈]0, R[,∀n ∈ N,f (n)(a)
n!=
1
2πrn
∫ 2π
0
g(reit)e−intdt =1
2πrn
∫ 2π
0
f(a+ reit)e−intdt.
En particulier, pour n = 0 on a ∀r ∈]0, R[, f(a) =1
2π
∫ 2π
0
f(a+ reit)dt. Le résultat reste vrai si r = 0.
5:5 - 1: On a |f | constante sur U donc ∃c ≥ 0 tel que |f | = c sur U .
– Si c = 0 alors f = 0 donc f est constante sur U .
– Sinon, on a p2 + q2 = c2 sur V donc
p ∂p∂x + q ∂q∂x = 0
p ∂p∂y + q ∂q∂y = 0.
On a f holomorphe sur U donc ∂q∂x = − ∂q
∂y et ∂q∂y = ∂q∂x sur V d’où (?)
p ∂p∂x − q
∂p∂y = 0
q ∂p∂x + p ∂p∂y = 0
.
On a∣∣∣∣p −qq p
∣∣∣∣ = p2 + q2 = c2 6= 0 donc le système (?) est de Cramer d’où ∂p∂x = ∂p
∂y = 0 sur V .
On a f holomorphe sur U donc ∀z ∈ U de forme algébrique z = x + iy on a f ′(z) = ∂p∂x (x, y) − i ∂p∂y (x, y) = 0. Or U est
connexe par arcs donc f est constante sur U .5 - 2: On a |f | admet un maximum relatif en a ∈ U donc ∃R > 0 tel que D(a,R) ⊂ U et ∀z ∈ D(a,R), |f(z)| ≤ |f(a)|.
On a, d’après la formule de la moyenne (question 4), ∀r ∈ [0, R[, |f(a)| =1
2π
∣∣∣∣∫ 2π
0
f(a+ reit)dt
∣∣∣∣ ≤ 1
2π
∫ 2π
0
|f(a +
reit)|dt ≤ 1
2π
∫ 2π
0
|f(a)|dt = |f(a)| donc ∀r ∈ [0, R[, |f(a)| = 1
2π
∫ 2π
0
|f(a+ reit)|dt.
Soit r ∈ [0, R[. On a1
2π
∫ 2π
0
(|f(a)| − |f(a+ reit)|
)dt = |f(a)|− 1
2π
∫ 2π
0
|f(a+reit)|dt = 0 et t 7→ |f(a)|−|f(a+reit)|
est continue positive sur [0, 2π] donc ∀t ∈ [0, 2π], |f(a+ treit)| = |f(a)|.Soit z ∈ D(0, R) donc ∃r ∈ [0, R[,∃t ∈ [0, 2π] tels que z = a + reit d’où |f(z)| = |f(a + treit)| = |f(a)|. D’où |f | estconstante sur D(a,R).On a |f | est constante sur D(a,R) et D(a,R) ouvert connexe par arcs donc, d’après la question précédente, f est constante surD(a,R) d’où ∃λ ∈ C, f = λ sur D(a,R).On a :
1. U ouvert connexe par arcs.
2. f − λ holomorphe sur U .
3. f − λ = 0 sur D(a,R) donc a est un zéro non isolé de f − λ.
Donc, d’après le principe des zéros isolés, f − λ = 0 sur U donc f = λ sur U d’où f est constante sur U .6:6 - 1: On a p admet un maximum local en a et ∀z ∈ U de forme algébrique z = x+ iy,<ef(z) = p(x, y) donc <ef admet unmaximum local en a.On a |g| = | exp(f)| = e<f donc |g| admet un maximum local en a. Or g est holomorphe sur U qui est ouvert connexe par arcsdonc, d’après le principe du maximum (question 5-2), g est constante sur U .On déduit que 0 = g′ = f ′ exp(f) donc f ′ = 0 car ∀z ∈ C, exp(z) 6= 0. Or U est connexe par arcs donc f est constante sur U .6 - 2: On a p admet un minimum local en a donc −p admet un maximum local en a donc, d’après la question précédente, −f
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est constante sur U d’où f est constante sur U .
Troisième partieIntégrale curviligne, primitive d’une fonction complexe, logarithme complexe
1: On a γ continue et C1 par morceaux donc ∃t1, . . . , tn ∈ [0, 1] tels que ∀k ∈ 0, . . . , n− 1, γ est continue sur [tk, tk−1] etC1 sur ]tk, tk−1[.Soit k ∈ 0, . . . , n− 1. On a F holomorphe sur U et γ continue sur [tk, tk−1] et C1 sur ]tk, tk−1[ donc F γ est continue sur[tk, tk−1] et C1 sur ]tk, tk−1[ et on a ∀t ∈]tk, tk−1[, (F γ)′ = (F ′ γ)× γ′ = (f γ)× γ′ . En particulier :∫ tk+1
tk
f(γ(t))γ′(t)dt =
∫ tk+1
tk
(F γ)′(t)dt = F (γ(tk+1))− F (γ(tk))
On déduit que :∫γ
f(z)dz =
∫ 1
0
f(γ(t))γ′(t)dt =
n−1∑k=0
∫ tk+1
tk
f(γ(t))γ′(t)dt =
n−1∑k=0
[F (γ(tk+1))− F (γ(tk))] = F (γ(1))− F (γ(0))
On déduit que si f admet une primitive sur U alors∫γ
f(z)dz ne dépend que de γ(0) et γ(1) et non pas du chemen suivi. Dans
le cas des lacets,∫γ
f(z)dz = 0.
2: On a∫γ
dz
z=
∫ 2π
0
(eit)′
eitdt =
∫ 2π
0
ieit
eitdt = i
∫ 2π
0
dt = 2iπ.
On a γ est un lacet sur C∗ et∫γ
dz
z6= 0 donc, d’après la question précédente, l’application z 7→ 1
z n’admet pas de primitive sur
C∗.3:3 - 1: On a Ω ouvert étoilé et z 7→ 1
z holomorphe sur Ω donc z 7→ 1z admet une primitive sur Ω.
Soient u, v deux primitives de z 7→ 1z qui s’annulent en 1. On a (u− v)′ = 0 sur Ω qui est ouvert connexe par arcs donc u− v
est constante sur Ω. Or (u− v)(1) = 0 donc u = v sur Ω.On déduit que z 7→ 1
z admet une unique primitive sur Ω.
3 - 2: On a ∀z ∈ Ω, (elog z)′ = (log z)′elog z = elog z
z donc ∀z ∈ Ω,(elog z
z
)′= elog z
z2 −elog z
z2 = 0. Or Ω est ouvert connexe par
arcs donc ∃λ ∈ C,∀z ∈ Ω, elog z
z = λ. En particulier, pour z = 1 on a λ = elog 1
1 = e0 = 1 donc ∀z ∈ Ω, elog z
z = 1.On déduit que ∀z ∈ Ω, elog z = z.3 - 3: Soit z ∈ Ω. On a elog z = z = |z|eiArgz = eln |z|+iArgz donc ∃kz ∈ Z tel que log z = ln |z|+ iArgz + 2ikzπ.Soit l’application u(z) = 1
2iπ (log z − ln |z| − iArgz). On a ∀z ∈ Ω,∃kz ∈ Z, u(z) = kz donc u(Ω) ⊂ Z.On a u continue sur Ω et Ω connexe par arcs donc u(Ω) est connexe par arcs. Or les connexes par arcs de Z sont les sin-gletons donc ∃k ∈ Z tel que u(Ω) = k d’où ∀z ∈ Ω, u(z) = k. En particulier, pour z = 1 on a k = u(1) =1
2iπ (log 1− ln |1| − iArg1) = 0 donc ∀z ∈ Ω, u(z) = 0.On déduit que ∀z ∈ Ω, log z = ln |z|+ iArgz.On a :– log i = ln |i|+ iArgi = ln 1 + iπ2 = iπ2 .– log 3i = ln |3i|+ iArg3i = ln 3 + iπ2 = ln 3 + iπ2 .
– On a 1 + i =√
2
(√2
2+ i
√2
2
)=√
2eiπ4 donc log(1 + i) = ln |1 + i|+ iArg(1 + i) = ln
√2 + iπ4 = 1
2 ln 2 + iπ4 .
– On a θ ∈]− π, π[ donc Argeiθ = θ donc log eiθ = ln |eiθ|+ iArgeiθ = ln 1 + iθ = iθ.3 - 4: Soit z ∈ Ω de forme algébrique z = x + iy et on pose Argz = θ donc θ ∈] − π, π[ et on a cos θ = x√
x2+y2et
sin θ = y√x2+y2
.
On a θ2 ∈
]−π2 ,
π2
[et tan θ
2 =sin θ
2
cos θ2=
2 sin θ2 cos θ2
2 cos2 θ2
= sin θcos θ+1 =
y√x2+y2
x√x2+y2
+1 = y
x+√x2+y2
donc θ = 2 arctan y
x+√x2+y2
.
Donc, d’après la question précédente, log z = ln |z|+ iArgz = 12 ln(x2 + y2) + 2i arctan y
x+√x2+y2
.
3 - 5: On a ∀x ∈]0,+∞[, log x = ln |x| + iArgx = lnx + i0 = lnx donc log est un prolongement de ln en une fonctionholomorphe sur Ω.Soit g un prolongement de ln en une fonction holomorphe sur Ω. On a :
1. Ω ouvert connexe par arcs.
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2. log et g sont holomorphes sur Ω.3. ∀x > 0, log z = lnx donc ∀n ∈ N∗, log
(1 + 1
n
)= ln
(1 + 1
n
)avec
(1 + 1
n
)n
une suite de Ω à éléments deux à deuxdistincts et convergente dans Ω.
Donc, d’après le principe d’identification des fonctions holomorphes, g = log sur Ω d’où ln se prolonge de façon unique en unefonction holomorphe sur Ω. Ce prolongement est log.4: Le rayon de convergence de la série entière
∑ (−1)n−1
n zn est 1. On pose g sa somme donc g est définie et holomorphe sur
D(0, 1) et on a ∀z ∈ D(0, 1), g′(z) =
+∞∑n=1
(−1)n−1zn−1 =
+∞∑n=0
(−1)nzn =1
1 + z= (log(1 + z))′.
On a ∀z ∈ D(0, 1), g′(z) = (log(1+z))′ etD(0, 1) ouvert connexe par arcs donc ∃λ ∈ Z,∀z ∈ D(0, 1), g(z) = log(1+z)+λ.
En particulier, pour z = 0 on a 0 = g(0) = log(1+0)+λ = 0+λ donc λ = 0 d’où ∀z ∈ D(0, 1), log(1+z) =
+∞∑n=1
(−1)n−1
nzn.
5:5 - 1: Soit z ∈ D(z0, r). On a :∫
γ
du
u− z=
∫ 2π
0
γ′(t)
γ(t)− zdt =
∫ 2π
0
(z0 + reit)′
z0 + reit − zdt =
∫ 2π
0
ireit
reit − (z − z0)dt = i
∫ 2π
0
dt
1− z−z0r e−it
dt
Or z ∈ D(z0, r) donc |z − z0| < r donc∣∣ z−z0
r e−it∣∣ =
∣∣ z−z0r
∣∣ < 1 d’où∫γ
du
u− z= i
∫ 2π
0
(+∞∑n=0
(z − z0)n
rne−int
)dt
On a ∀t ∈ [0, 2π],∀n ∈ N,∣∣∣ (z−z0)nrn e−int
∣∣∣ =(||z−z0|
r
)net la série
∑(||z−z0|
r
)nconverge car ||z−z0|r < 1 donc la série de
fonctions∑ (z−z0)n
rn e−int converge normalement sur [0, 2π].D’après le théorème d’interversion somme-intégral, on a :∫γ
du
u− z= i
∫ 2π
0
(+∞∑n=0
(z − z0)n
rne−int
)dt = i
+∞∑n=0
(∫ 2π
0
(z − z0)n
rne−intdt
)= i
+∞∑n=0
((z − z0)n
rn
∫ 2π
0
e−intdt
)= 2iπ
Car ∀n ∈ N∗,∫ 2π
0
e−intdt = 0.
5 - 2:
1. Soit z ∈ D(z0, r) et g : u ∈ U 7→
f(u)−f(z)
u−z si u 6= z
f ′(z) si u = z. On a f holomorphe sur U donc g est holomorphe sur U \ z.
On a f holomorphe sur U donc f est analytique sur U et on a ∃ε > 0,∀u ∈ D(z, ε), f(u) =
+∞∑n=0
f (n)(z)
n!(u− z)n donc
∀u ∈ D(z, ε) \ z, g(u) =f(u)− f(z)
u− z=
+∞∑n=1
f (n)(z)
n!(u − z)n−1 =
+∞∑n=0
f (n+1)(z)
n!(u − z)n. Ce résultat reste vrai
pour u = z donc ∀u ∈ D(z, ε), g(u) =
+∞∑n=0
f (n+1)(z)
n!(u − z)n d’où g est holomorphe sur D(z, ε) car analytique sur
D(z, ε).On a g est holomorphe sur U \ z et D(z, ε) donc g est holomorphe sur U .g est holomorphe sur U et D(z,R) ⊂ U donc g est holomorphe sur D(z,R) qui est ouvert étoilé (car convexe) donc
g admet une primitive sur D(z,R). Or γ est un lacet de D(z,R) donc, d’après la question 1, 0 =
∫γ
g(u)du =∫γ
f(u)− f(z)
u− zdu donc
∫γ
f(u)
u− zdu =
∫γ
f(z)
u− zdu = f(z)
∫γ
du
u− z= 2iπf(z) d’après la question précédente.
On déduit que f(z) =1
2iπ
∫γ
f(u)
u− zdu.
2. Soit z ∈ D(z0, r), k ∈ N∗ et g : u ∈ U 7→
1
(u− z)k+1
(f(u)−
k∑n=0
f (n)(z)
n!(u− z)n
)si u 6= z
f (k+1)(z)
(k + 1)!si u = z
. On a f holo-
morphe sur U donc g est holomorphe sur U \ z.
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On a f holomorphe sur U donc f est analytique sur U et on a ∃ε > 0,∀u ∈ D(z, ε), f(u) =
+∞∑n=0
f (n)(z)
n!(u − z)n
donc ∀u ∈ D(z, ε) \ z, g(u) =1
(u− z)k+1
(f(u)−
k∑n=0
f (n)(z)
n!(u− z)n
)=
+∞∑n=k+1
f (n)(z)
n!(u − z)n−k−1 =
+∞∑n=0
f (n+k+1)(z)
(n+ k + 1)!(u− z)n. Ce résultat reste vrai pour u = z donc ∀u ∈ D(z, ε), g(u) =
+∞∑n=0
f (n+k+1)(z)
(n+ k + 1)!(u− z)n d’où
g est holomorphe sur D(z, ε) car analytique sur D(z, ε).On a g est holomorphe sur U \ z et D(z, ε) donc g est holomorphe sur U .g est holomorphe sur U et D(z,R) ⊂ U donc g est holomorphe sur D(z,R) qui est ouvert étoilé (car convexe) donc
g admet une primitive sur D(z,R). Or γ est un lacet de D(z,R) donc, d’après la question 1, 0 =
∫γ
g(u)du =∫γ
1
(u− z)k+1
(f(u)−
k∑n=0
f (n)(z)
n!(u− z)n
)du =
∫γ
f(u)
(u− z)k+1du−f
(k)(z)
k!
∫γ
du
u− z−k−1∑n=0
f (n)(z)
n!
∫γ
du
(u− z)k−n+1.
On a ∀n ∈ 0, . . . , k− 1, −1(k−n)(u−z)k−n est une primitive de 1
(u−z)k−n+1 sur U \ z et γ est un lacet de U \ z donc,
d’après la question 1,∫γ
du
(u− z)k−n+1= 0.
On déduit que∫γ
f(u)
u− zdu =
∫γ
f(z)
u− zdu = f(z)
∫γ
du
u− z= 2iπf(z) d’après la question précédente.
On déduit que∫γ
f(u)
(u− z)k+1du =
f (k)(z)
k!
∫γ
du
u− z= 2iπ
f (k)(z)
k!d’après la question 5-1, donc :
f (k)(z) =k!
2iπ
∫γ
f(u)
(u− z)k+1du
6: Soit γ : [0, 1]→ U continue et C1 par morceaux. On a :∫γ
f(z)dz =
∫ 1
0
f(γ(t))γ′(t)dt
=
∫ 1
0
[p(<eγ,=mγ) + iq(<eγ,=mγ)] (<eγ(t) + i=mγ(t))′dt
=
∫ 1
0
[p(γ∗(t)) + iq(γ∗(t))] [(<eγ(t))′ + i(=mγ(t))′] dt
=
∫ 1
0
[p(γ∗(t))(<eγ(t))′ − q(γ∗(t))(=mγ(t))′] dt+ i
∫ 1
0
[q(γ∗(t))(<eγ(t))′ + p(γ∗(t))(=mγ(t))′)] dt
=
∫ 1
0
[p(γ∗(t))(γ∗1(t))′ − q(γ∗(t))(γ∗2 (t))′] dt+ i
∫ 1
0
[q(γ∗(t))(γ∗1(t))′ + p(γ∗(t))(γ∗1 (t))′] dt
=
∫γ∗u+ i
∫γ∗v
7: ⇒ ) On a f admet une primitive sur U donc, d’après la question 1, pour tout lacet γ de U on a∫γf(z)dz = 0.
⇐ ) Soit γ = (γ1, γ2) un lacet de V donc α = γ1 + iγ2 est un lacet de U d’où∫αf(z)dz = 0.
Soient les formes différentielles u = pdx− qdy et u = qdx+ pdy sur V . D’après la question 6,∫γ
u+ i
∫γ
=
∫α
f(z)dz = 0
d’où∫γ
u =
∫γ
= 0.
On déduit que pour tout lacet γ de V on a∫γ
u =
∫γ
= 0 donc les formes différentielles u et v sont exactes sur V .
Soient g, h : V → R tels que dg = u et dh = v donc ∂g∂x = p = ∂h
∂y et ∂g∂y = −q = −∂h∂x .
On a f est holomorphe sur U donc p et q sont continue sur V d’où ∂g∂x ,
∂g∂y ,
∂h∂x et ∂h∂y sont continues sur V et par suite p et q sont
de classe C1 sur V .On a p, q ∈ C1(V ), ∂g∂x = p = ∂h
∂y et ∂g∂y = −q = −∂h∂x donc l’application F : U → C définie par ∀z ∈ C de forme algébrique
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z = x + iy on a F (z) = g(x, y) + ih(x, y) vérifie les conditions de Cauchy-Riemann d’où F est holomorphe sur U et on a∀z ∈ C de forme algébrique z = x+ iy on a F ′(z) = ∂g
∂x (x, y) + i∂h∂x (x, y) = p(x, y) + iq(x, y) = f(z).On déduit que F est une primitive de f sur U .8: ⇒ ) On a f holomorphe sur U ouvert étoilé donc f admet une primitive sur U d’où, d’après la question précédente, pour tout
lacet γ de U on a∫γ
f = 0.
⇐ ) On a pour tout lacet γ de U on a∫γ
f = 0 donc, d’après la question précédente, f admet une primitive F sur U . On a F
holomorphe sur U donc F est infiniment dérivable sur U d’où f = F ′ est holomorphe sur U .9: Soit z ∈ U . On U ouvert donc ∃r > 0 tel que D(z, r) ⊂ U . Soit ε > 0 et γ : [0, 1]→ D(z, r) un lacet. On a (gn) converge
uniformément surU vers g donc ∃N ∈ N,∀n ≥ N, ‖gn−g‖∞ ≤ ε d’où∣∣∣∣∫γ
g(z)dz −∫γ
gn(z)dz
∣∣∣∣ =
∣∣∣∣∫γ
(g(z)− gn(z))dz
∣∣∣∣ =∣∣∣∣∫ 1
0
[g(γ(t))− gn(γ(t))] γ′(t)dt
∣∣∣∣ ≤ ∫ 1
0
|g(γ(t)) − gn(γ(t))||γ′(t)|dt ≤ ‖gn − g‖∞∫ 1
0
|γ′(t)|dt ≤ ε
∫ 1
0
|γ′(t)|dt donc∫γ
gn(z)dz →∫γ
g(z)dz.
D’autre part, on a ∀n ∈ N, gn est holomorphe sur U donc ∀n ∈ N,∫γ
gn(z)dz = 0 d’où∫γ
g(z)dz = 0.
Pour tout lacet γ de D(z, r) on a∫γ
g(z)dz = 0 et D(z, r) ouvert étoilé donc, d’après la question précédente, g est holomorhe
D(z, r). Ceci, étant valable pour tout z ∈ U donc g est holomorphe sur U .10:10 - 1: Soit z ∈ U . On a a, z ∈ U et U ouvert connexe par arcs donc ∃γ : [0, 1] → U continue, C1 par morceaux et telle queγ(0) = a et γ(1) = z.
Soientα, β : [0, 1]→ U continue,C1 par morceaux et telle que γ(0) = a et γ(1) = z donc γ : t ∈ [0, 1] 7→
α(2t) si t ∈
[0, 12]
β(2(1− t)) si t ∈[12 , 1]
est un lacet de U d’où∫γ
f(z)dz = 0. On a :
0 =∫γf(z)dz
=
∫ 1
0
f(γ(t))(γ(t))′dt
=
∫ 12
0
f(γ(t))(γ(t))′dt+
∫ 1
12
f(γ(t))(γ(t))′dt
=
∫ 12
0
f(α(2t))(α(2t))′dt+
∫ 1
12
f(β(2(1− t)))(β(2(1− t)))′dt
=
∫ 1
0
f(α(t))(α(t))′dt−∫ 1
0
f(β(t))(β(t))′dt
=
∫α
f(z)dz −∫β
f(z)dz
On déduit que∫α
f(z)dz =
∫β
f(z)dz donc ∀z ∈ U,F (z) ne dépend que de z et non pas du chemin suivi donc F est bien
définie sur U .10 - 2: Soit z ∈ U ouvert connexe par arcs donc ∃γ : [0, 1]→ U continue, C1 par morceaux et telle que γ(0) = a et γ(1) = z
d’où F (z) =
∫γ
f(z)dz.
On a z ∈ U ouvert donc ∃r > 0 tel que D(z, r) ⊂ U d’où ∀h ∈ C tel que |h| < r,∀t ∈ [0, 1], z + th ∈ U . On pose
α : t ∈ [0, 1] 7→
α(2t) si t ∈
[0, 12]
z + (2t− t)h si t ∈[12 , 1] donc α est continue, C1 par morceaux et telle que α(0) = a et α(1) = z + h
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d’où F (z + h) =
∫γ
f(z)dz. On a :
F (z + h)− F (z) =∫αf(z)dz −
∫γf(z)dz
=
∫ 1
0
f(α(t))(α(t))′dt−∫ 1
0
f(γ(t))(γ(t))′dt
=
∫ 12
0
f(γ(2t))(γ(2t))′dt+
∫ 1
12
f(z + (2t− 1)h)(z + (2t− t)h)′dt−∫ 1
0
f(γ(t))(γ(t))′dt
=
∫ 1
0
f(γ(t))(γ(t))′dt+
∫ 1
0
f(z + th)hdt−∫ 1
0
f(γ(t))(γ(t))′dt
= h
∫ 1
0
f(z + th)dt
On déduit que ∀0 < |h| < r,F (z + h)− F (z)
h=
∫ 1
0
f(z + th)dt. Or l’application (h, t) 7→ f(z + th) est continue sur
D(0, r)× [0, 1] donc, donc d’après le théorème de continuité des intégrales à paramètre, l’application h 7→∫ 1
0
f(z + th)dt est
continue sur D(0, r) d’où limh→0
F (z + h)− F (z)
h= limh→0
∫ 1
0
f(z + th)dt =
∫ 1
0
f(z)dt = f(z).
On a ∀z ∈ U, limh→0
F (z + h)− F (z)
h= f(z) et f continue sur U car holomorphe sur U donc F est holomorphe sur U et on a
F ′ = f . On déduit que F est une primitive de f sur U .
10 - 3: On a γ : t ∈ [0, 1] 7→ a est un lacet sur U donc F (a) =
∫γ
f(z)dz = 0 donc F est une primitive de f sur U qui s’annule
en a.Soit G une primitive de f sur U qui s’annule en a. On a G′ = f = F ′ et U ouvert connexe par arcs donc ∃λ ∈ C, G = F + λ.Or 0 = G(a) = F (a) + λ = λ donc G = F d’où F est l’unique primitive de f sur U qui s’annule en a.11: On a, d’après la question 3-1, z 7→ 1
z admet une primitive sur Ω donc, d’après la question 7, pour tout lacet γ de Ω on a∫γ
dz
z= 0. On déduit, d’après la question 10-3, que l’application F (z) =
∫α
dz
zavec α : [0, 1] → Ω quelconque continue et
C1 par morceaux telle que α(0) = 1 et α(1) = z est l’unique primitive de z 7→ 1z sur Ω qui s’annule en 1.
On a, d’après la question 3-1, log est l’unique primitive de z 7→ 1z sur Ω qui s’annule en 1 donc F = log sur Ω d’où pour tout
z ∈ Ω et γ : [0, 1]→ Ω continue et C1 par morceaux telle que γ(0) = 1 et γ(1) = z on a log z = F (z) =
∫γ
dz
z.
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