FOn CONQUIERTrAN · 2016. 5. 20. · Que ce soit la Parnelli d'Ongais, la Lola d'AI Unser, la...

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TERRE

Sans preJuger de ce que sera la course de Brands Hatchdimanche prochain, il semblerait que Ie. climat anglais, sur-tout en octobre, ne soit pas particulierement adapte a lamaniere de courir americaine ... dont la pluie est I'ennemiejuree. Les intemperies ont bien failli faire avorter la manifes-tation, et elle I'ont en tout cas abregee. De samedi apres-midi, la course fut reporteea dimanche. Lancee au momentd'une eclaircie ... passagere, elle eut lieu so us un ciel des plustristes et fut interrompue a deux reprises par des averses, ladeuxieme fois definitivement. AJ Foyt, I'insatiable A.J. Foyt,se trouvait alors en tete. II fut declare vainqueur, ajoutantainsi un trophee supplementaire a son palma res deja riche dequatre victoires a Indianapolis, de six titres en championnatUSAC ... sans oublier sa victoire au Mans en 67.Privee des faveurs celestes, la Formule Indy, qui evoluaitpour la premiere fois au Royaume-Uni, a tout de memeseduit Ie public anglais. Sans etre aussi sophistiquee que lesengins de Formule 1, les voitures n'en sont pas moins fortrapides. Quant a la course proprement dite, elle tint tout Iemonde en haleine. Lorsqu'elle fut arretee apres un peu plusd'une heure, les cinq premiers roulaient en formation serree.La course-spectacle dans toute sa splendeur.

Les essais : une adaptationdifficile.Une grosse voiture bleue, l'Eagle de Gehl-hausen, passe au ralenti dans Becketts,suivie a quelques longueurs, et roulant a lameme allure, par la Penske jaune de Dal-lenbach, Elles paraissent pataudes. Ellesse trainent. Les pilotes chauffent leursmachines, en meme temps qu'ils recon-naissent les Iieux : un circuit routier, aussirapide fOt-il, a toujours ete different d'uncircuit en ovale. La deuxieme sean'ted'essaisa commence voici quelques minu-tes. La veille, pendant la premiere seance,il faisait mauvais temps. Peu de voituresont tourne. La seance actuelle et celie dedemain matin vont determiner la grille dedepart. Le temps restant incertain, les res-ponsables de I'organisation ont ete forcesd'abandonner Ie traditionnel systeme dequalification americain selon lequel cha-que pilote couvre individuellement quatretours, Ie meilleur etant retenu pour formerla hierarchie du depart. II peut pleuvoird'un moment a I'autre. Tout Ie mondetourne donc ensemble, Ie'meilleur tempsde chacun etant retenu .. , comme cela sepassed'habitude en Europe.Les minutes s'ecoulant, les pilotes accele-rent Ie rythme. Tres rapidement, troisd'entre eux se montrent beaucoup plusveloces que leurs congeneres. II s'agit deDanny Ongais, de AI Unser et de RickMears. Les resultats chronometres confir-meront les impressions visuelles : ces troispilotes signeront les trois meilleurs temps.lis seront d'ailleurs les seuls a descendresous les 1'20". Menees a grand rythme,les voitures revelent rapideme'nt leurs limi-tes aux observateurs. Elles sont loin dedonner la meme impression d'efficaciteque les voitures de Formule 1, auxquelleselles vont etre inevitablement compareespar chronometres interposes.Que ce soit la Parnelli d'Ongais, la Lolad'AI Unser, la Penske de Mears, oun'importe quelle autre voiture, une consta-tation s'impose : les formules Indy ne sontpas a I'aise. Arrivant a tres grande vitessedans les virages sous I'effet de leur formi-

________________________ par Eric BHAT.

dable puissance, elles se couchent et sebloquent sur leurs suspensions, arrivanttres vite a la limite de I'adherence. Les per-tes d'adherence sont frequentes, affli-geant Ie train avant des voitures aussi bienque Ie train arriere. Au cours de cetteseance, Snider, Rutherford et BobbyUnser sont successivement sortis de laroute. On ouvrira une parenthese poursignaler qu'ils ont respectivement 37,40 et44 ans : leurs sorties n'etaient donc pasvraiment Ie fait de « jeunes loups » impul-sifs. Dan Gurney, Ie directeur de I'ecurieEagle, ancien pilote de Formule 1 et deFormule USAC, donne I'explication sui-vante a cette serie de sorties de toute :« Elles correspondent a un comportementtypique des pi/otes USAC qui sont habi-tues a tourner a tres haute vitesse sur lescircuits en oval, et qui sont un peu desem-pares face aux virages plus serres des cir-cuits routiers. »Le fait est qu'il y a de quoi etre surprislorsqu'on a derriere soi un moteur puissantde 800 chevaux ou plus et qu'on arrivedans certains virages a plus de 300 km/h.Une comparaison avec la Formule 1s'impose ici : les engins de Grand Prixavouent 300 chevaux de moins enmoyenne et ont des pneus plus larges,ainsi que des suspensiOlils,et maintenantdes .,. carrosseries, infiniment plussophistiquees.Et pourtant, Danny Ongais a battu Ierecord officiellement detenu par JamesHunt (1'18"81) en tournant, au cours decette seance d'essais, en 1'16"25. Sur latres rapide piste de Silverstone, la puis-sance de sa Parnelli-Cosworth s'est expri-mee a plein, On se gardera d'oublier,meme si Ie record officiel de Hunt etaitenfonce, que Ronnie Peterson avait etablila pole position de la course hors-championnat disputee au printemps der-nier en 1'16"07. Cela semblerait prouverque les performances des F1 et des USACsont malgre tout tres proches les unes desautres. Mais il faut se mefier, toutefois,des apparences : sur Ie tres sinueux circuitde Brands Hatch, iI en ira peut-etre autre-

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SILVERSTONE USACment; par ailleurs, et toujours en refe-rence a la course du printemps dernier,Ongais aurait peut-ihre ete bien place surla grille, mais pas ses concurrents directs:AI Unser et Rick Mears concederent eneffet deux secondes err moyenne aI'Hawaren. Ce dernier beneficiait il est vraid'lme experience non negligeable des cir-cuits routiers pour avoir souvent conduiten F.5000 ... et meme, bien sur, en F1 surune Shadow. C'est pour cette raison quetout un chacun, avant meme sa domina-tion des essais, voyait en lui Ie favori.Jamais il n'avait plusmerite qu'a Silvers-!one son surnom de-« on the gas» !La seance d'essais de samedi matin nemodifia que fort peu la hierarchie etablie laveille. AI Unser ameliorait son temps de1"2 et passait de la sorte de la troisieme ala seconde place aux depens de Mears.Par ailleurs, Salt Walther, sorti la veille etqui detenait de ce fait Ie dernier temps,signait cette fois-ci Ie douzieme.

LEMOTDU VAINQUEURLa pluie se melait au Champagne. Mearset Svena, ses dauphins, I'avaient rejointsur Ie podium. AJ Foyt paraissait fortheureux de sa Nieme victoire en cham-pionnat USAC. Sa course? III'analysaitfroidement : « avant eu des problemesde borte de vitesses aux essais, je n'aique tres peu tourne, et if a donc falluque j'apprenne Ie circuit. En fiat, je n'aieu aucun mal a apprendre : il m'a suffide bien observer les autres quand j'etaisderriere eux, et j'ai ainsi beneficie de leurexperience. J'avais deja agi de la sorteaux 24 Heures du Mans en 67, en appre-nant en course derriere Bruce McLaren !Je n'ai pas eu de problemes pour dou-bler Mears. Jackie Stewart fait partie demes amis, et il m 'avait indique avant Iedepart au et comment doubler. /I m 'aassure que Ie meil/eur endroit etaitStowe Corner, et j'ai suivi ses con-seils ... Une fois en tete, je ne me faisaisplus trap de soucis. J'aurais pO allerjusqu'au bout sans ravitail/er . »

Bobby Unser, cinquieme temps, avaitdegrossi la mise au point de sa toute nou-velle Eagle. AJ Foyt, par contre, etaitrevenu a un materiel ancien par rapportaux dernieres courses qu'i1 avait couruesaux Etats-Unis. De preference a sa nou-velle Parnelli que son equipe ne connaitpas encore tres bien, iI avait amene enAngleterre son ancienne Coyote-Foyt,d'autant qu'elle etait equipees d'un auto-bloquant contrairement a la Parnelli aboite de vitesse transversale: sur un cir-cuit routier, ce... detail a son importance.Et c'est pourtant par de persistants ennuisde boite que les essais de Foyt furententraves.Comparativement a ce que I'ont voitd'habitude en Europe, les voitures, d'unemaniere generale, n'ont pas beaucouptourne. Elles observaient de longues hal-tes aux stands et etaient immediatementenfermees dans leurs boxes, d'ou etaientexclues toutes les personnes... etrangeresau service! Professionnalisme oblige ...Les essais, en outre, etaient frequemmentinterrompus pendant un bon quartd'heure des qu'une voiture etait immobili-see sur Ie circuit, ne fut-ce que pour unennui de moteur. Chaque fois, un mini-mum de cinq vehicules d'intervention se

AI UnserLola-Cosworth1'18"19JohncockWildcat-DGS"21"45RutherfordMcLaren-Cosworth1'20"88DallenbachPenske-Cosworth1'22"35FoytCoyot-Foyt1'23"52Salt WaltherMcLaren-Cosworth1'28"04SaldanaEagle-Olty1'30"50GehlhaussenEagle-Olty1'34"83

OngaisParnelli-Cosworth1'16"25MearsPenske-Cosworth1'18"44Bobby UnserEagle Coswort1'20"84BagleyWatson-Olty1'21"87SnevaPenske-Cosworth1'23"01KrisiloffWildcat -V8 Drake"26"98SniderCoyote-Foyt1'29"18SimonVolistedt-Olty1'31"27

rendaient sur place pour depanner la voi-ture et - eventuellement - portersecours a son pilote. Le cortege compre-nait chaque fois deux ambulances, Iepace-car, une voiture avec un medecin, etune depanneuse. Apres une sortie deroute, les grillages etaient immediatementremis en etat. La aussi, c'est Ie profession-nalisme qui parle.

La course-spectaclemalgre la pluie.Samedi apres-midi, au moment ou lacourse aurait dQ partir, Ie circuit de Sil-verstone vivait deja a I'heure hivernale. Untemps glacial enveloppait Ie paddock etses alentours, mais ce n'etait pas Ie plusgrave: la pluie noyait tout. Visiblement, lacourse n'aurait pas lieu. Et elle n'a pas eulieu samedi : les organisateurs reporterentI'evenement a dimanche.Chose incroyable, un rayon de soleil appa-rut au moment du depart. On sut, aumoins, que la course aurait lieu. Cest aBette Hill, la veuve de Graham, qui revintI'honneur d'annoncer au micro Ie tradi-tionnel « Gentlemen, start your engines ».Elles'en acquitta d'une voix emus, devantun public qui ne I'etait pas moins. Aussi-tot, les gros moteurs turbo retentirent. Lesvoitures pouvaient partir en toute quie-tude: deux « machines a secher » stri-dentes comme des helicopteres etaientpassees sur la piste, desormais parfaite-ment seche.Apres deux tours de lancement couvertsderriere Ie pace-car de Mike Wilds, lacourse que I'on attendait tant partit enfin.Le « poleman » Danny Ongais n'eut passitot pris la tete que la course fut deja neu-tralisee a la suite d'un tete-a-queue deJohncock. Les drapeaux jaunes papillon-naient aux quatre coins du circuit. Apresdeux tours couverts a la file indienne, lesseize voitures prirent leur veritable envol.Ongais prit immediatement Ie large, pre-nant plus d'une seconde au tour enmoyenne a AI Unser, lui-meme suivi parMears et Sneva en plein bagarre. Au cin-quieme tour survint la premiere grosse

- surpris~: Danny Ongais revenait a sonstand et abandonnait, demi-arbre de rouecasse. La course etait alors une nouvellefois neutralisee a la suite des ennuis surve-nus a Dick Simon qu'i1avait fallu depannersur Iecircuit ... et qui allait repartir !

Au huitieme tour, la course repartit a nou-veau. On s'habituait aces regroupementssuccessifs qui, s'i1sn'etaient pas tres equi-tables sur un plan purement sportif, n'enfavorisaient pas moins Ie spectacle puis-que les competiteurs etaient sans cesseregroupes.Ce fut au tout d'AI Unser de lacher nette-ment ses concurrents. Mears etait lui-meme detache devant un duo compose deSneva et de Foyt. Celui-ci doublait sonadversaire au quatorzieme tour, et s'arre-tait aux stands au 17" pour ravitailler. Celalui prenait 12", Ie temps que Bobby Unser,Johncock et Rutherford passent devantlui. Saldana (soupape), Dallenbach(moteur) et Bagley (piston cassel, avaientdeja disparu.

Apres Foyt, ce fut au tour de AI Unser, deMearset de Sneva de ravitailler. Johncockpassait ainsi un tour en tete, avant demanquer d'essence et de revenir auxstands au ralenti, perdant ainsi de precieu-ses dizaines de secondes. Lorsqu'ils'arreta a son tour, Bobby Unser menait lacourse.Apres la serie de ravitaillements on ne saittrop par quel miracle, les trois premiers,Mears, Foyt et Sneva, se retrouvaientroues dans roues. La course restait fortindecise. AI Unser, qui avait perdu dutemps lors de son ravitaillement, occupaitla sixieme place. Son frere et Rutherford Ieseparaient du groupe des leaders.

AI Unser abandonnait au 27" tour. Lacourse battait alors son plein: Mears,-Foyts et Sneva se disputaient la vic!oire,

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__L "Bobby Unser etrennait une toute nouvelle Eagle.

tandis que Bobby Unser et Rutherford endecousaient toujours ferme pour la qua-trieme place. Le seul pilote restant dans Iememe tour que les cinq premiers etaitJohncock.Et puis une averse survint, la course futarretee, toutes les voitures rentrerent enfile indienne aux stands... et en profi-taient pour ravitailler. Nouveau depart aubout d'une demi-heure. Mears repartaitbien sur en tete, serre de pres par Foyt etSneva. Foyt se faisait de plus en plus pres-sant, et finissait par prendre I'avantage au32" tour dans Stowe Corner. Bien quelegerement distance, Mears Ie gardait enligne de mire, tout en resistant a Sneva,Rutherford et Johncock qui restaient dansson sillage immediat. Rutherford, manifes-tement, roulait Ie moins vite des quatre.Johncock Ie doublait au trente-sixieme

tour et recollait aux roues de Mears etSneva ... a la faveur de la neutralisationconsecutive a la sortie de Salt Walther.Sous les drapeaux jaunes, toutes les voitu-res restant en course se mirent sagementen file indienne. Les cinq voitures qui res-taient dans Ie meme tour etaient a nou-veau soudees les unes 'aux autres. Toutrestait a faire.Lorsque les drapeaux jaunes furent rangeset que Ie course repartit, de gros nuagesnoirs mena<;:aienta nouveau. lis creverentalors que les voitures abordaient leurtrente-huitieme tour. Drapeaux jaunes.Pace-car.Les voitures rentrerent lente-ment aux boxes. On apprenait quelquesminutes plus tard que la course etait termi-nee et que la victoire revenait a Foyt.C'etait logique mais les spectateurs res-taient sur leur faim, d'autant que la course

les avait mis en appetit : au 39" des 52tours, tout Ie monde roulait ensemble.Jamais Ie bon public anglais n'avait vu unecourse aussi indecise ... meme si les ame-ricains avaient eu recours a quelques artifi-ces pour arriver a ce resultat. Sans doutefaut-il admettre, apres cette course, que lacourse-spectacle est a ce prix. •

CLASSEMENT1. Foyt • Coyote-Foytles 3ll tours en 11104'03" (moy : 166,976 km/hl2. Mears Penske-Cosworth 11104'04"3. Sneva Penske-Cosworth 11104'05"4. J6hncock Wildcat· Drake 11104'06"5. Rutherford McLaren-Cosworth 11104'06" .6. Krisiloff Wildcat-DGS a 1tour7. Walther McLaren- Cosworth a 2 tours

Meilleur tour: Ongais (Parnelli-Cosworthlen 1'18"45 (moy : 215,200 km/h)

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Au huitieme tour, la course repartit a nou-veau. On s'habituait aces regroupementssuccessifs qui, s'ils n'etaient pas tres equi-tables sur un plan purement sportif, n'enfavorisaient pas moins Ie spectacle puis-que les competiteurs etaient sans cesseregroupes.Ce fut au tout d'AI Unser de lacher nette-ment ses concurrents. Mears etait lui-meme detache devant un duo compose deSneva et de Foyt. Celui-ci doublait sonadversaire au quatorzieme tour, et s'arre-tait aux stands au 17°pour ravitailler. Celalui prenait 12", Ietemps que Bobby Unser,Johncock et Rutherford passent devant '1lui. Saldana (soupapel, Dallenbach(moteur) et Bagley (piston cassel, avaientdeja disparu.

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