Focus famille - Printemps 2015

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PRINTEMPS 2015 | cultiver la foi en famille travail et vie de famille pourquoi prier ? aimer sans crainte 3 conseils pour consacrer votre temps à ce qui compte vraiment. Aidez votre enfant à comprendre le pourquoi du comment de la prière. Construisez un foyer authentique pour vivre des relations saines. AÎNÉ, CADET OU BENJAMIN Comment votre ordre de naissance affecte-t-il votre personnalité ?

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Cultiver la foi en famille

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PRINTEMPS 2015 | cultiver la foi en famille

travail et vie de famille pourquoi prier ? aimer sans crainte3 conseils pour consacrer votre temps à ce qui compte vraiment.

Aidez votre enfant à comprendre le pourquoi du comment de la prière.

Construisez un foyer authentique pour vivre des relations saines.

aîné, cadet ou benjaminComment votre ordre de naissance affecte-t-il votre personnalité ?

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Une montagne d’idéespour les enfants !

Mamans, papas, moniteurs d’école du dimanche, baby-sitters, grands-parents... si vous êtes à court d’imagination pour vous occuper de vos merveilleux bambins, pas de panique !

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LLes chrétiens sont appelés à être différents dans ce monde. Il existe une abondance de versets dans la Bible qui nous exhortent à être saints, honnêtes, généreux, patients… mais de toutes ces qualités qui devraient caractériser la vie du chrétien, ce n’est que l’amour qui nous rend vraiment distinctifs. C’est pourquoi Jésus dit que c’est à notre amour que le monde nous reconnaitrait comme ses disciples (Jean 13.35). Mais les chrétiens ne sont pas les seuls à aimer. Nous n’avons pas le monopole de l’amour. Nous ne sommes pas non plus le groupe d’êtres humains qui a toujours le mieux démontré ce trait à travers les siècles. Qu’est-ce qui donc, dans l’amour, doit nous mettre à part ?

La réponse se trouve au cœur de l’évangile que Jésus vint nous livrer en personne. Lorsque nous étions encore ses ennemis, Dieu fit de nous les objets de son amour. Nous avions rendu méconnaissable l’image divine en nous, mais Dieu nous accorda tout de même de la valeur. Il nous aima même si nous n’avions rien à lui offrir et Il mit tout en place pour nous le démontrer.

L’amour que les chrétiens sont appelés à manifester est de cette même nature. C’est là que la différence peut être perçue entre un amour « ordinaire » et celui qui reflète Christ. La plupart des gens aiment ceux qui méritent leur amour. Une belle personne qui répond à leurs critères de valeur et qui les valorise en retour recevra facilement leur amour. Mais une personne laide, amère, ou incapable de leur rendre quoi que ce soit en retour sera jugée indigne. Jésus nous dit que même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Et Il nous appelle à un amour tout autre.

Le film documentaire La boîte à bébé (juin 2015) montre ce qui arrive lorsque l’amour qui n’attend rien en retour est puissamment manifesté. C’est l’histoire d’un homme qui recueille des bébés jugés inconvénients ou sans valeur à cause de leurs handicaps, et qui les sauve d’une mort certaine en leur offrant une place dans sa famille. Cela ne ressemble-t-il pas à l’accueil que Dieu nous offre à chacun ? Morts dans nos péchés, Dieu est venu nous secourir alors qu’aucune autre option ne

nous était offerte. L’amour des chrétiens doit refléter l’amour qui leur a été démontré : un amour qui perçoit la valeur de toute personne, quel que soit l’état dans lequel cette personne se trouve.

De telles histoires nous inspirent, mais peuvent également nous pousser à dire : « Mais je ne peux pas aimer comme ça ! Je ne suis pas Mère Teresa ! » Croyez-moi, je vous comprends. Mais n’en soyons pas découragés. Lorsque nous sommes saisis par la grâce de Dieu, une transformation s’opère en nous. Comme Paul le dit : « l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit » (Rom. 5.5). Cet amour que le Saint-Esprit veut déverser en nous doit seulement trouver un récipient capable de le contenir. Ce n’est jamais la provision de Dieu qui manque, c’est notre capacité à la recevoir. Voilà pourquoi nous avons choisi la prière comme thème de ce numéro. Le seul moyen d’aimer d’un amour qui nous dépasse, c’est de puiser cet amour d’une Source qui nous dépasse.

Vous trouverez dans les pages qui suivent des idées pratiques pour inviter Dieu à faire partie de tous les aspects de votre vie familiale. J’espère qu’en les lisant vous serez inspirés, comme je l’ai été, à chercher en Dieu les moyens d’aimer de plus en plus comme Lui.

Rendez-vous sur www.librairie.focusfamille.ca pour visionner la bande-annonce de La boîte à bébé et découvrir comment utiliser ce film pour communiquer autour de vous le puissant message de l’amour de Dieu.

Apprendre à aimer autrement

Jeremy FavreauRédacteur en chef

le fil directeur

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Focus Famille – Focus on the Family Canada

Président : Terence Rolston

Vice-Président : Derek Rogusky

Président du conseil : Dan Loney

Rédacteur en chef : Jeremy Favreau

Éditrice : Alexandra Fabre

Design et conception graphique : Erin Balzer

Écrivez pour Focus Famille : La vision de Focus Famille est simple : Voir chaque famille transformée par l’amour, animée d’une foi dynamique et remplie d’espérance. Au travers des articles que nous publions dans notre magazine, notre infolettre et notre site internet, nous souhaitons offrir aux familles francophones un enseignement et des ressources de qualité, fondés dans la foi chrétienne. Nous acceptons différents types de textes : enseignements, témoignages, conseils/astuces, histoires ou portraits. Les thèmes principaux de Focus Famille sont la vie chrétienne, le couple et le célibat, ainsi que l’art d’être parent. Nos articles comptent généralement entre 350 et 1200 mots. Chaque article publié par Focus Famille est rémunéré à mesure de 20 cents par mot. Pour nous envoyer tous vos textes ou avoir plus d’informations, écrivez-nous à l’adresse [email protected].

Les articles de la section Enfants p.6-9 ont été traduits de l’anglais et repris du site ThrivingFamily.com. Tous droits réservés © 2011. Utilisation autorisée : « Pourquoi prier ? » a été publié une première fois sous le titre « Prayer » écrit par Ted Cunningham. « Activité pour les tout-petits » a été publié une première fois sous le titre « Preschool Activity » écrit par D’Arcy Maher. « Activité pour l’âge scolaire » a été publié une première fois sous le titre « School-age Activity » écrit par Pat Baker. « Activité pour les préadolescents » a été publié une première fois sous le titre « Tween Activity » écrit par Mike Nappa. « Discutions avec les adolescents » a été publié une première fois sous le titre « Time With Your Teen » écrit par Dean Hawk.

Note importante : En soumettant vos lettres ou autres textes à Focus Famille/Focus on the Family Canada, vous acceptez que les contenus soumis deviennent la propriété de Focus on the Family Canada et ne vous seront pas retournés. Vous acceptez également que Focus on the Family Canada, ses assignés et ses licenciés auront le droit non exclusif d’utiliser et/ou de reproduire le contenu de quelque manière et sous quelque forme que ce soit pour quelque raison que ce soit. Notre accord est passé en Colombie-Britannique et il est interprété et régi selon les lois de la province de Colombie-Britannique au Canada. Pour toute demande de réutilisation d’un article, écrivez à [email protected] ou appelez gratuitement le 1-877-327-4553.

Magazine Focus Famille par Focus on the Family Canada, Printemps 2015, vol. 8, no. 2, ISSN 1918-297x. ©2015 Focus on the Family Canada. Tous droits réservés. Copyright international déposé. Publié par Focus on the Family Canada, une organisation caritative reconnue. Notre numéro d’enregistrement d’organisation caritative est le 106845969 RR0001. Focus on the Family Canada est une marque déposée de Focus on the Family Canada, 19946 80A Avenue, Langley B.C, V2Y 0J8.

Pour contacter Focus Famille/Focus on the Family Canada, appelez gratuitement le 1-877-327-4553, ou envoyez un courriel à [email protected] ou écrivez à Focus Famille, 1450 Rue City Councillors, Bureau 520, Montréal, Québec, H3A 2E6. TPS : 10684 5969 RT0001

Imprimé au Canada par Rhino Print Solutions

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Chaque semaine, retrouvez des articles inédits, des citations inspirantes, des

idées et astuces pour cultiver votre foi en famille !

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PRINTEMPS 2015  | le sommaire 

À retrouver dans ce numÉro :

la foi en famille :

03 | le fil directeurApprendre à aimer autrement

06 | enfants Pourquoi prier ?

10 | ados L’avenir de votre adolescent

35 | parents et handicap Ma fille Nicole

36 | elle Une communauté de prière

37 | luiLes pères sont différents

38 | les pieds sur terre Je ne suis pas parfaite. Mais c’est correct.

12 | Travail & vie de famille 3 conseils pour consacrer votre temps à ce qui compte vraiment.

14 | Le divin du train-train quotidien Découvrez en quoi votre vie de famille ordinaire est sacrée.

votre couple :

20 | Aîné, cadet ou benjamin Comment votre ordre de naissance affecte-t-il votre personnalité ?

30 | La vie ordinaire dans des circonstances extraordinaires Joni nous raconte son mariage atypique avec Ken.

Être parents :

25 | Quand Dieu parle à nos enfants Le jour où j’ai découvert que mon fils avait une relation personnelle avec le Seigneur.

26 | Aimer sans crainte Comment construire un foyer authentique pour aider vos enfants à vivre des relations saines.

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POurQuOi Prier ?

Jésus s’est souvent retiré dans un lieu tranquille afin de passer du temps seul avec son Père. La prière le rafraîchissait après une longue journée de ministère. C’était la source de sa force.

Dans le Sermon sur la montagne, Jésus nous a enseigné comment prier et nous a donné le Notre Père comme modèle (Matthieu 6.9-13). Les parents peuvent utiliser l’exemple de notre Seigneur afin d’enseigner à leurs enfants les buts de la prière.

La prière exprime l’amour à notre Papa céleste. En disant « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié. » nous louons le Seigneur. Quand nous prions, nous célébrons Son caractère et nous le remercions pour ce qu’Il a fait.

La prière nous engage à suivre la volonté de Dieu et non la nôtre. En disant « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » nous ouvrons nos cœurs à son royaume et à sa volonté. Quand nous prions pour la volonté de Dieu dans notre famille, dans notre église et pour nos amis, nous disons au Seigneur : « Que ta volonté soit faite en nous. »

La prière déclare que Dieu pourvoit à nos besoins. Quand nous disons « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. » nous nous rappelons que Dieu pourvoit à nos besoins physiques. Quand nous prions pour notre pain quotidien, nous reconnaissons

notre Père céleste comme la source de la vie et celui qui pourvoit à tout ce dont nous avons besoin.

La prière cherche le pardon des péchés. En disant « Pardonne-nous nos offenses. » nous reconnaissons que le péché nous empêche de devenir comme Jésus. Et nous regardons vers Dieu, le seul qui peut ôter ce péché.

La prière dissout la colère. En disant « … comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » nous mettons un terme au cycle des reproches dans nos relations. La prière libère nos cœurs des poisons toxiques de la rancœur et de l’amertume.

La prière assure la protection spirituelle. Quand nous disons « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. » nous reconnaissons la grâce de Dieu et réclamons la sécurité de Dieu sur nos vies. Quand je vois toutes les tentations dans notre monde d’aujourd’hui, je ne peux pas imaginer sortir de la maison sans être protégé.

La prière ne change peut-être pas toujours nos circonstances, mais elle nous change nous. Elle nous tient connectés à notre Papa céleste, elle aligne nos priorités et garde nos cœurs.

Des activités et des questions adaptées à chaque âge pour aider votre enfant à comprendre pourquoi et comment parler avec Dieu.

Lecture de la BibleRegardez de plus près ce que dit la Bible sur

la prière en lisant les passages suivants :

• Matthieu 6.5-8

• Matthieu 26.41

• Luc 6.28

• Luc 11.1-10

• éphésiens 6.18-20

• 1 Thessaloniciens 5.16-18

• 1 Jean 5.14-15

• Philippiens 4.6

1. Jésus a enseigné le Notre Père pour que nous ayons un modèle à suivre.

2. À travers ce modèle, nous découvrons les buts de la prière.

3. La prière change le cœur d’une personne.

points clés

enfants

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Prier, c’est très naturel pour les jeunes enfants. Pour rendre l’expérience de la prière encore plus concrète, créez des cartes ou des petites fiches de prière avec votre enfant ! Choisissez quatre couleurs de cartes : une couleur pour louer notre Papa céleste, une couleur pour lui demander pardon pour nos péchés, une couleur pour remercier Dieu pour ce qu’Il nous donne et une couleur pour faire des requêtes spéciales pour vous-mêmes et d’autres personnes.

Laissez votre enfant dessiner des images ou découper et coller des photos sur les cartes. Choisissez des photos qui serviront d’indices afin que votre enfant se souvienne pour qui et pour

des Prières cOlOrées

0 à 3 ans

quoi prier. Utilisez les cartes pendant les heures des repas ou en voiture afin de stimuler votre bout d’chou à louer Dieu, lui demander pardon, rendre grâces et prier pour lui-même et pour les membres de la famille.

Encouragez votre enfant à utiliser ses propres mots, tout simples, quand il prie. Et chaque fois que vous utilisez les cartes dans la journée, rappelez à votre enfant qu’il peut prier n’importe quand. Dieu accueille avec joie la prière d’un enfant !

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Parler à dieu tOut au lOng de la jOurnée

dessiner POur Prier

Proposez à votre enfant de discuter avec l’un de ses jouets ou avec un objet (un pendule à coucou par exemple). Une fois cette conversation plutôt amusante terminée, faites comprendre à votre enfant que parler à quelque chose qui ne répond pas, ce n’est pas vraiment une conversation. Expliquez que Dieu n’est pas un jouet céleste, mais qu’Il répond à ses enfants — souvent au moyen de sa Parole ou des circonstances.

Demandez à votre enfant d’écrire sur une feuille le nombre de fois qu’il a parlé cette semaine : à vous, aux membres de la famille puis à ses jouets. Proposez-lui de donner des réponses générales : tout le temps, une fois de temps en temps ou presque jamais. Ensuite, parlez de sa relation avec chacune de ces personnes ou jouets. Montrez-lui ainsi qu’il y a un lien direct entre le temps qu’il passe à parler à ces personnes et combien il est proche d’eux.

Puis, demandez à votre enfant d’écrire le nombre de fois qu’il a parlé à Dieu cette semaine. Expliquez-lui que l’intimité avec Dieu vient en dialoguant avec Lui.

Afin de faire une petite expérience, demandez à votre enfant de parler de nombreuses fois à Dieu le lendemain. Mettez l’accent sur la valeur des petites prières telles que « Merci ! » et « Aide-moi ! » qu’il peut dire n’importe quand, n’importe où, et à propos de n’importe quel sujet. À la fin de la journée, demandez-lui s’il se sent un peu plus proche de Dieu.

Utilisez cette activité pour enseigner à vos préados pourquoi nous prions. Vous aurez besoin de blocs LEGO ou de matériel d’activités manuelles pour enfant tel que de la pâte à modeler, des blocs en bois ou de la peinture à eau et du papier.

Rassemblez vos enfants autour de la table et demandez-leur d’imaginer que ces matériaux devant eux sont le seul moyen de communiquer qu’ils connaissent. Pas de paroles ni de langage corporel. Puis demandez-leur de créer, peindre ou dessiner quelque chose, comme une façon de prier, pour communiquer avec Dieu.

Pour faire avancer leur réflexion, lisez Matthieu 6.9-13 et proposez-leur de se concentrer sur un aspect du Notre Père.

Quand vos enfants ont terminé leurs créations, faites-leur partager, chacun leur tour, ce qu’ils ont communiqué à Dieu à travers leur modèle ou peinture. Ensuite, posez-leur les questions suivantes :

• Qu’est-ce que nous apprenons sur la prière à travers ta création ?• Que nous dit le Notre Père sur ce qui est important pour Dieu ?• Que nous dit le Notre Père sur notre relation avec Dieu ?

Dites à vos enfants que Jésus nous a enseigné à prier parce que cela nous aide à fixer nos pensées sur la volonté de Dieu, et non sur la nôtre. Le Notre Père déclare que Dieu est celui qui pourvoit pour nous. Il reconnaît que seulement Dieu peut pardonner nos péchés, apaiser notre colère et être notre protecteur spirituel.

Concluez le tout dans la prière (cette fois-ci, vous pouvez le faire avec des mots).

4 à 7 ans 8 à 12 ans

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Les ados ont tendance à partager leurs pensées et sentiments avec leurs amis au moyen de la technologie : portables, messageries instantanées, réseaux sociaux et textes. Demandez à votre ado qui sont ses amis les plus proches et ce qui fait que ces relations sont positives. Peut-être vous répondra-t-il quelque chose comme : « Je peux être vrai avec eux. » ou « Je peux tout leur dire. »

Est-ce que votre ado comprend que Dieu veut avoir une relation avec lui — le type de relation où il peut parler de tout avec Dieu ? La Bible dit : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car Il prend soin de vous » (1 Pierre 5.7). Dieu veut que nous soyons authen-tiques avec lui, et Il nous a donné la prière comme ce lieu sûr où nous pouvons nous décharger des préoccupations de la journée. Alors que vous plongez dans le sujet de la prière, demandez à votre ado : « Si tu pouvais envoyer un texto à Dieu, que lui dirais-tu ? »

avOir dieu POur meilleur ami

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1 3 à 18 ans

Une bonne amitié, bien sûr, inclut à la fois partage et écoute. Encouragez votre ado à appliquer ce principe à sa relation avec Dieu. Pour l’aider, il pourrait utiliser un cahier pour écrire ses pensées et sentiments à Dieu et y écrire aussi ce que Dieu pourrait lui dire, surtout après avoir lu la Bible. Tenir un journal donne la simple liberté d’écrire tout ce que l’on ressent. Et au fur et à mesure que votre ado lit et réfléchit sur son journal, il pourrait commencer à voir la direction de Dieu.

Lancez le défi à votre ado de poser deux questions simples à Dieu : « M’aimes-tu ? » et « Pourquoi ? » Encouragez-le à trouver des versets qui aident à répondre à ces questions. Envisagez de tenir votre propre journal afin de pouvoir partager vos pensées avec votre ado. Ce projet peut mener à de bons échanges alors que vous explorez la foi et la prière ensemble.

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ados

l’avenir de votre adolescent

Comment l'aider à bien choisir sa carrière à l’approche de l’âge adulte.

Par Juli Slattery

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Tout au long de l’année écoulée, j’ai eu l’occasion de travailler avec des étudiants brillants, motivés et excités à l’idée de faire une différence dans le monde. La plus grande source d’inquiétude de ces adolescents, néanmoins, c’est leur avenir.

Découvrir et poursuivre une carrière enrichissante est source de pression pour les ados. La direction que vous lui donnez en tant que parent est essentielle pour aider votre ado à naviguer entre tous les choix qui s’offrent à lui, alors qu’il se prépare à la vie adulte.

Je trouve cette citation de Michel-Ange très pertinente : « J’ai vu un ange dans le marbre et j’ai sculpté jusqu’à l’en libérer. » Votre enfant a des dons, des traits de personnalité, des talents et des intérêts uniques. Votre travail de parent est simplement de l’aider à libérer ce que Dieu a placé en lui.

Le bon choix de carrière se trouve souvent à l’intersection des aptitudes, de l’intérêt et de la personnalité. Vos observations de ce qui émerge chez votre enfant dans ces trois traits sont inestimables. Enrichissez vos propres observations avec le regard d’autres personnes. Enseignants, entraîneurs et membres de la famille peuvent avoir noté des choses que vous auriez manquées.

Quand votre ado atteint sa dernière année d’école secondaire ou de CÉGEP, envisagez de lui faire passer des tests de choix de carrière. La plupart des centres d’orientation universitaires offrent une batterie de tests qui aident à déterminer les aptitudes, les intérêts et la personnalité.

Bien que l’art ou les sciences politiques soient des sujets intéressants à étudier, votre ado a besoin de comprendre comment ces intérêts se traduisent en carrière. Quand j’ai décidé en tant qu’étudiante de première année au collège d’étudier la psychologie, mes parents m’ont encouragée à chercher un emploi qui me permettrait de tester si c’était vraiment fait pour moi. Mais où est-ce qu’une étudiante de 19 ans sans formation pouvait-elle bien trouver un travail en psychologie ? Et bien, j’ai fini par faire du bénévolat (et ensuite à travailler) dans un centre de ressources de soutien à la grossesse.

Quel que soit l’intérêt professionnel de votre ado, aidez-le à

trouver un emploi, ou à faire du bénévolat, qui reflète ce type d’environnement de travail. Est-il intéressé par le milieu médical ? Il pourrait faire du bénévolat dans un hôpital. Le monde des affaires ? Il pourrait travailler dans la salle de courrier d’une compagnie locale. Le graphisme informatique ? Il pourrait se porter volontaire pour concevoir des tracts pour un ministère local.

Aidez également votre ado à trouver des professionnels à observer. Encouragez-le à poser des questions : « Comment avez-vous décidé de travailler dans ce domaine ? » « Qu’aimez-vous le plus dans votre travail ? » « Qu’aimez-vous le moins ? » Ces interactions, en plus de peindre une image réaliste de la carrière en question, peuvent également se développer en relation de mentor pour votre ado.

Un autre aspect important pour préparer votre ado à la vie professionnelle, c’est de l’aider à comprendre que n’importe quel travail comportera des éléments qu’il n’aimera pas. Le travail n’est pas toujours plaisant et épanouissant. Il y aura de mauvais jours, des patrons injustes et d’autres revers. Comme le dit l’expression : « C’est pour ça que ça s’appelle du travail. »

L’apôtre Paul a donné cette instruction intemporelle : « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Colossiens 3.23). Dieu a équipé votre ado de dons et de passions, et son avenir est assuré entre ses mains. Encouragez-le à ne pas stresser et rappelez-lui que l’ultime but de son travail est de donner la gloire et l’honneur à son Sauveur.

Juli Slattery est mariée depuis 20 ans et a trois enfants. Psychologue clinique, auteure et conférencière, elle a aussi cofondé le site web authenticintimacy.com et présente une émission de radio dans laquelle elle répond aux questions difficiles sur les relations, le mariage, la spiritualité et l’intimité émotionnelle et sexuelle.

Cet article a été publié pour la première fois en 2010 sur le site ThrivingFamily.ca sous le titre « Your Teen’s Future » Tous droits réservés © 2010 par Juli Slattery. Utilisation autorisée.

Votre enfant a des dons, des traits de personnalité, des talents et des intérêts uniques. Votre travail de parent est simplement de l’aider à libérer ce que Dieu a placé en lui.

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dDans les années 1960, des futurologues ont prédit qu’avant le 21e

siècle, il y aurait un seul salarié par famille, travaillant 20 heures par semaine. La réalité moderne rend cette prédiction idyllique presque risible. Aujourd’hui, beaucoup de gens, surtout ceux dont les emplois sont bien payés, travaillent 50 heures ou plus par semaine ! Ce qui laisse peu de temps pour la vie de famille.

La technologie moderne a rendu possible cette habitude de travail sans fin. Avec les téléphones intelligents, les ordinateurs portables et l’Internet sans fil, nous pouvons maintenant travailler n’importe où, n’importe quand : les soirs, les nuits, les fins de semaine, dans la voiture, dans les cafés... Dans un sondage récent, 59 % des personnes interrogées ont dit consulter leurs courriels

même dans la salle de bain. Mais alors, qu’est-il arrivé aux temps exclusivement liés au

loisir ? Les familles ont besoin de partager des expériences de vie. Elles ont besoin d’apprendre à se connaître en riant les uns avec les autres, en partageant des repas, en faisant des feux de camp, en se racontant des histoires et en faisant des bagarres d’oreillers.

Cela étant, ce n’est pas le travail en lui-même le coupable. Quand il est équilibré avec le reste de la vie, le travail est en fait une bénédiction énorme et l’allié d’une vie saine en famille.

Voici donc trois conseils pour nous aider à établir un bon équilibre entre le travail et la vie de famille :

3 conseils pour consacrer votre temps à ce qui compte vraiment.

Par Richard A. Swenson

&travailvie de famille

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Quand il est équilibré avec le reste de la vie, le travail est en fait

une bénédiction énorme et l’allié d’une vie saine en famille.

Le saviez-vous ? Du 11 au 17 mai 2015, c’est la semaine québécoise des familles. Et le

thème cette année, c’est Réconcilions travail et famille. Sur le site web de l’organisme

Québec Famille vous trouverez plein d’idées et conseils pour trouver un équilibre sain

entre votre emploi et votre vie familiale. Découvrez aussi toutes les activités organisées

près de chez vous durant cette semaine spéciale en visitant www.quebecfamille.org.

À ne pas manquer ! Dans le prochain numéro de Focus Famille, retrouvez l’entrevue

d’une famille québécoise ayant participé à la semaine de la famille dans leur ville. En

attendant, il n’est pas trop tard pour vous joindre vous aussi à ce qui s’organise déjà

près de chez vous. Démontrez votre soutien aux familles de votre communauté en

vous joignant aux initiatives qui prendront place au cours de cette semaine. Racontez-

nous ensuite ce qui s’est passé en écrivant à [email protected] pour encourager

d’autres familles comme la vôtre à servir ensemble !

1. faites attention à la limite de vitesseAu travail, on met en valeur la rapidité parce que la vitesse augmente la productivité. Au sein du foyer, par contre, il n’en va pas de même. Les familles ne s’épanouissent pas dans la rapidité et la productivité, mais plutôt dans l’amour et la communication.

Il est important de savoir comment changer de vitesse entre le rythme du travail et celui du foyer. C’est ce qu’un parent, accro de la précipitation, a appris à Londres. Au début, ce papa a été très enthousiaste de découvrir le concept des « histoires-minute » à lire aux enfants avant qu’ils se couchent : « Ma première réaction a été : Super, des histoires qui durent juste une minute ! Et puis tout de suite après, je me suis dit : Wow, est-ce que j’en suis vraiment arrivé là ? » Il y a un temps pour aller vite, mais rappelons-nous que Jésus n’était jamais pressé, surtout avec les enfants. Laissons cette mentalité de précipitation sur notre lieu de travail et prenons le temps de nous détendre à la maison avec notre famille.

2. calculez le coût« Le coût d’opportunité » est un terme utilisé en économie. Le principe c’est que, lorsque nous dépensons notre temps, notre argent ou notre énergie pour quelque chose, nous perdons en même temps l’opportunité de dépenser ce même temps, argent ou énergie pour quelque chose d’autre. Ils sont perdus pour toujours.

Pour avoir un bon équilibre sur le long terme entre le travail et la famille, il faut orienter nos « coûts d’opportunité » en faveur des priorités qui comptent le plus, en particulier nos familles. Un homme de Seattle s’est vu offrir un poste de vice-président international dans son entreprise de services financiers. Ce poste lui aurait demandé d’être disponible pour répondre à son BlackBerry 24/7, 365 jours par an. Après avoir considéré le prestige lié à ce poste, il pensa à sa famille. Alors qu’il réfléchissait à la meilleure décision à prendre, il entendit soudain ses enfants qui jouaient du violon dans la maison… et il refusa ce travail. Son équilibre aurait été anéanti, et son temps avec sa famille en aurait souffert.

Le « coût d’opportunité » était tout simplement trop élevé. Quand nous prenons une décision au travail, gardons à l’esprit l’effet que cette décision aura sur notre vie familiale.

3. chérissez le foyerNous souhaitons tous avoir de l’intégrité sur le lieu de travail, et face au ralentissement économique, nos lieux de travail ont besoin de travailleurs qui s’investissent. Mais nos familles sont bien trop importantes, et fragiles, pour être réduites à se contenter des restes. Si nous donnons le moins de notre temps à ceux que nous chérissons le plus, c’est peut-être un signal qu’il est temps de ralentir, de cultiver le contentement biblique et de passer plus de temps à la maison. Il est important de nous rappeler que « le travail ne nous aimera pas en retour. » Vos collègues ne seront pas à votre chevet quand vous rendrez votre dernier souffle, mais il y a de grandes chances pour que vos enfants, eux, y soient.

Richard A. Swenson est futurologue, chercheur-physicien et auteur à succès.

Cet article a été publié sur le site web Thrivingfamily.com en 2010 sous le titre « Balancing Work and Family Life » Tous droits réservés © 2010 Richard A. Swenson. Utilisation autorisée Les références aux individus et organismes cités ne constituent pas une approbation sans réserve de leur travail externe ou de leurs organismes respectifs.

La semaine québécoise des familles

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découvrez en quoi votre vie de famille ordinaire est sacrée.

Par Glenn Stanton

Je rêve des fois à toutes les choses que je préférerais faire plutôt que le quotidien de ma vie domestique. Parfois, alors que je distribue un nombre incalculable de verres de jus de fruit, que je ramasse tout ce qui traîne dans le salon ou que je nettoie les salles de bain, je m’imagine descendre un sentier sur mon vélo de montagne en criant à plein poumon, visiter un musée avec ma femme, lire dans un café tranquille ou même seulement avoir un long moment sans entendre « Papa, peux-tu… ? » Je suis sûr que vous avez les mêmes rêves.

Il est si facile d’être absorbé par les détails du quotidien – les tâches, les corvées, les repas et les soins – que nous ne réalisons pas toujours ce que représente la famille, et qu’elle déborde de signification divine. Voici trois vérités sur la famille qui nous aident à comprendre ce à quoi nous participons vraiment, et pourquoi c’est sacré.

La famiLLe refLète La nature de dieu.Nous commençons à comprendre l’importance de la famille si nous regardons la Création, parce que c’est là que tout a commencé. C’est là que Dieu a fait naître le monde matériel à travers sa Parole et l’a déclaré bon. Et aussi bonne que soit cette création, l’humanité est ensuite devenue la couronne de cette gloire.

Dieu a dit : « Faisons l’homme à notre image » (Genèse 1.26). En famille, vous avez peut-être déjà parlé de ce que cela signifie d’être créé à l’image de Dieu, et comment nous reflétons les caractéristiques de Dieu : sa créativité, son intelligence et sa spiritualité. Regardez ensemble ce que Dieu dit de lui-

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même dans ce verset. Notez le pronom « notre. » Dans les Écritures, Dieu se révèle dans la pluralité : Père, Fils et Esprit. Cette « communauté » de personnes a créé l’humanité à sa propre image et ressemblance.

Et ce même Dieu Trinitaire a déclaré « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Genèse 2.18). Dieu n’était pas là en train d’avouer une erreur dans la conception de l’homme. Il soulevait simplement quelque chose d’important à propos de la nature de Dieu et de l’homme : la solitude d’Adam ne reflétait pas complètement l’image de Dieu.

Père, Fils et Saint-Esprit sont tous pleinement Dieu, égaux et éternels, ayant la même essence, mais différentes manifestations. Aucun d’eux ne peut être compris indépendamment des autres. De même, que serait Adam sans Ève, cet autre être égal qui partage la même essence, mais de manières différentes (physiquement, psychologiquement et émotionnellement) ? En tant qu’homme, Adam a été fait avec certaines qualités distinctes. Mais sans Ève, il est difficile de pleinement comprendre ces qualités. Les deux se complètent l’un l’autre.

Qui représente la troisième partie de la Trinité ? Dieu a dit à l’homme et à la femme de porter du fruit et de se multiplier. Par l’union du mariage, homme et femme deviennent une seule chair, une relation porteuse de fruits qui donne naissance à des enfants, qui partagent la même chair.

Rien ne reflète l’image de Dieu comme une famille. Nous sommes faits pour l’amour et l’intimité avec Dieu et avec d’autres humains. C’est pourquoi la solitude et le rejet sont si douloureux. Et c’est pourquoi un siècle de recherches médicales, sociales et psychologiques a démontré que les adultes et les enfants sont plus susceptibles de s’épanouir, dans toutes les mesures du bien-être, quand ils vivent des relations familiales solides.

nous comprenons L’amour de dieu à travers La famiLLe.La famille a souvent fait partie des plans les plus grandioses de Dieu. Pensez à la façon dont Dieu a établi Israël, non par une conversion ou par une puissance politique, mais en commençant avec une famille (relisez l’alliance de Dieu pour son peuple choisi à travers Abraham, que l’on retrouve dans Genèse 17.5-7).

Remarquez également combien le langage de la famille nous aide à comprendre l’amour de Dieu et son royaume. Nous voyons Dieu comme le Père. Et Christ le Fils l’appelle « Abba, Père », un terme qui communique l’intimité et la tendresse d’un Dieu qui aime ses enfants inconditionnellement. De même,

la parabole de Christ sur l’enfant prodigue communique de manière éclatante la grâce illimitée de Dieu.

Les chrétiens entrent dans le royaume de Dieu en étant « nés de nouveau », comme Jésus l’a expliqué à Nicodème. Et les chrétiens deviennent enfants de Dieu, non comme des descendants directs et naturels d’Abraham, mais par adoption. Dieu nous adopte quand, par la foi, nous acceptons et mettons notre confiance dans le cadeau du salut offert par Christ. Et les chrétiens expérimenteront le point culminant du royaume de Dieu lors du glorieux festin de noces, quand l’épouse de Christ, l’Église, se mariera avec Christ, l’époux.

Il n’est pas anodin que Dieu ait choisi de communiquer la beauté, la vérité et l’éclat de son projet saint et glorieux à travers le vocabulaire de la famille. Ce langage n’a pas été choisi pour créer un effet dramatique. Dieu l’a choisi parce qu’il communique quelque chose de vrai et de beau au sujet de sa nature, de son cœur et de sa relation avec l’humanité.

Jésus était L’un de nous, impLiqué dans La vie de famiLLe. Nous ne pouvons pas entièrement comprendre l’amour de Dieu pour la famille sans examiner l’un des plus grands événements de l’histoire chrétienne : l’incarnation. Nous savons tous comment l’histoire a commencé. Marie, qui avait la faveur de Dieu, et son mari charpentier, Joseph, voyageaient vers Bethléem pour participer au recensement. Une fois arrivée, Marie donna naissance à un fils dans une étable. Parmi toute la panoplie d’options à la disposition de Dieu, Il a choisi d’entrer dans notre monde à travers une famille ordinaire.

Joseph et Marie devaient aller payer leurs impôts à un

moment où Marie n’était pas en état de voyager. Ils devaient trouver à se loger mais n’ont pu trouver qu’une étable, Joseph n’ayant pas pu avoir de chambre. Imaginez l’angoisse qu’ils ont dû ressentir. Ne pensez-vous pas qu’ils se sont sentis un peu dépassés ? C’est au cœur de ce « moment familial » que Christ notre Sauveur est venu dans le monde. Et ce n’était pas une entrée pratique ou spectaculaire.

Jésus est demeuré actif dans sa vie de famille durant tout

Rien ne reflète l’image de Dieu comme une famille.

Pensez à cela ce soir quand vous préparerez le souper, laverez les vêtements ou réparerez la porte brisée : Jésus a également fait ces

choses et Il ne voyait pas ça comme une perte de temps.

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Son temps sur la terre. Les Écritures disent qu’il étudia dans la synagogue, et Il a probablement joué avec les autres enfants et fait des corvées à la maison. La tradition suggère que Jésus aurait probablement appris le métier de charpentier et aidé Joseph à diriger l’entreprise familiale. Il a sûrement pris plaisir à fabriquer une belle table et à la livrer à la maison d’un client, et a peut-être ressenti de la frustration quand le client était en retard pour payer. Il a balayé la sciure de bois et eu des échardes. Il est allé au marché. Il a aidé ses voisins. Il aimait les repas et bien qu’il n’eut pas toujours envie de nettoyer après, il le faisait de bon cœur.

Non, les Écritures ne rapportent pas ces détails. Mais nous pouvons présumer que durant les 30 premières années de sa vie, Christ était content de simplement vivre la vie de famille. Sa participation à cette vie familiale la sanctifie pleinement. Pensez à cela ce soir quand vous préparerez le souper, laverez les vêtements ou réparerez la porte brisée. Jésus a également fait ces choses et Il ne voyait pas ça comme une perte de temps.

Quand nous reconnaissons cette réalité, cela peut nous aider à passer à travers ces jours où nous nous sentons submergés sous la pression de la vie de famille. Nous participons à ce à quoi notre Seigneur a participé – et Il peut s’identifier avec ces luttes. Nous devons donc apprécier le fait que nos routines familiales ordinaires ne soient pas des choses que nous devrions essayer d’éviter ou simplement tolérer. Ces choses

sont sacrées et dignes d’être célébrées. Laver la vaisselle, payer les factures, nettoyer les vêtements,

aider aux devoirs, réparer les jouets et les électroménagers brisés, brosser les dents et tout ce qui est nécessaire pour faire fonctionner un ménage apparaît alors sous une toute nouvelle lumière.

La famille, c’est sacré. Vivez-la !

Glenn Stanton dirige les études sur la formation de la famille à Focus on the Family. Il a aussi écrit plusieurs livres sur le mariage et la famille. Il vit à Colorado Springs avec sa femme et leurs cinq enfants.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro d’août-septembre 2014 du magazine Thriving Family sous le titre « The Divine in the Daily Grind. » Tous droits réservés © 2014 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

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ne les jetez pas. déposez-les ici.

Lorsque le pasteur Lee Jong-rak installa une boîte à bébé devant sa maison, il y ajouta cette enseigne : « Si vous ne pouvez pas prendre soin de vos bébés handicapés, ne les abandonnez pas dans la rue. Apportez-les ici. » Cet acte de compassion saisit l’attention de plusieurs journalistes coréens et l’histoire finit par se retrouver dans des journaux à travers le monde.

Quand Brian Ivie, jeune réalisateur de films, ouvrit son journal et prit connaissance de cette « boîte pour bébés », il se dit qu’une telle chose ne devrait pas exister. Après avoir relu plusieurs fois l’article, il se décida : « Si je ne fais rien, cette histoire sera bien trop rapidement oubliée. »

Brian Ivie et sa petite équipe de production se mirent aussitôt au boulot. Ils contactèrent le pasteur Lee, recueillirent les fonds nécessaires et partirent en Corée pour rencontrer le pasteur et sa famille.

Ce qui résulte de cette rencontre, c’est une histoire profondément touchante sur l’amour de Dieu pour les orphelins. Une histoire si touchante que pendant la réalisation du film, Brian décida de placer sa foi en Jésus comme Sauveur : « Quand j’ai vu tous ces enfants laissés dans la boîte à bébé, j’ai soudainement réalisé… de la même manière que ces enfants handicapés avaient des corps tordus, j’avais l’âme tordue. Et Dieu m’aimait quand même. »

TOUTE VIE HUMAINE EST SACRÉE ET DIGNE D’ÊTRE AIMÉEChez Focus Famille, nous croyons qu’il est de notre devoir de « défendre ceux qui ne peuvent parler… défendre les droits de tous ceux qui sont délaissés. » (Proverbes 31.8) Une vie — quels que soient son stade de développement, son âge, sa condition physique ou mentale — a de la valeur, est digne d’amour et a été placée sur terre pour une raison. Nous avons cette conviction, car toute vie humaine est créée par Dieu et à son image.

Jésus a secouru les marginalisés, les délaissés, les âmes et les

corps brisés. Il l’a fait pour leur démontrer son amour, pour les valoriser, et pour révéler son caractère au monde. Jésus a reconnu la valeur de toute personne et Il est allé jusqu’à donner sa vie pour démontrer son amour. Comme son Père, « il ne veut pas qu’un seul périsse. » (2 Pierre 3.9)

Aujourd’hui, les critères d’une vie qui mérite d’être protégée changent constamment. Pour plusieurs, il n’existe aucune base à partir de laquelle établir la valeur d’un être humain. La boîte à bébé offre une vision alternative sans jugement sur la dévalorisation de la vie qui sévit présentement dans la société. Ce film suscite le dialogue sur la beauté et la dignité de l’humanité, en particulier celle de ses membres les plus vulnérables.

DANS VOTRE COMMUNAUTÉVous souhaitez que votre église communique la valeur de la vie et l’amour de Dieu d’une manière fraîche et percutante dans votre ville ? Si oui, vous pouvez en être la clé !

Le DVD de La boîte à bébé, sous-titré en français, est présentement en prévente sur notre librairie en ligne. Vous y trouverez aussi tout ce qu’il vous faut pour organiser le visionnement public de ce film. Parlez-en à votre église et à vos amis, et planifiez dès aujourd’hui d’ouvrir les portes de votre maison ou de votre église pour partager ce film profondément inspirant avec tous ceux qui vous entourent et qui ont besoin de voir l’amour que Dieu a pour eux.

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LA BOÎTE À BÉBÉ

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ne les jetez pas. déposez-les ici.

Sortie du DVD en juin 2015

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Par Kevin Leman

comment votre ordre de naissance affecte-t-il votre personnalité et

comment cela peut-il renforcer votre couple ?

Je viens de commettre une grossière erreur dans mon mariage. Il y a plus d’une semaine, j’ai dit à Sande, ma charmante épouse depuis plus de 40 ans, qu’une équipe de télévision viendrait chez nous sept jours plus tard pour m’interviewer. J’aurais dû me douter que ce n’était pas une bonne idée. À peine avais-je mentionné à Sande que quelqu’un vendrait chez nous, qu’elle enclencha le branle-bas de combat : Qu’est-ce que je pourrais bien leur servir à manger ? Peut-être des sandwiches au porc et une salade de fruits ? Oui, peut-être que ça irait… Puis c’est à ce moment-là qu’elle aperçut une minuscule trace de saleté sur une des fenêtres. Oh non, elles sont crasseuses !

Pourquoi est-ce que je parle de « grossière erreur » ? Parce que depuis que je lui ai dit, elle n’a cessé de me répéter : Balaie le perron de devant et celui de derrière. Lave les fenêtres, et débarrasse-toi de ces toiles d’araignées. Et n’oublie pas de ramasser les saletés du chien dans le jardin. Bon, au moins elle ne m’a pas demandé de changer les tapis.

Pourquoi donc, me direz-vous, lui ai-je annoncé la nouvelle tellement à l’avance ? Parce que j’ai appris à mes dépens que ma femme n’aime pas les surprises. Lui annoncer qu’un événement aura lieu chez nous le jour même pourrait me valoir des coups et blessures. Pour Sande, une cuisine n’est propre que lorsque toutes les surfaces ont été épongées et que le grille-pain est rangé. De mon côté, je ne comprends pas pourquoi ranger un grille-pain dont on va se resservir dans 24 heures…

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Vous avez appris à être comme vous êtes en partie à cause de la façon dont vos parents et

vos frères et sœurs interagissaient avec vous.

Pourquoi donc Sande et moi voyons-nous les choses si différemment ? En partie à cause de notre ordre de naissance : la place que nous occupions dans notre famille d’origine. Je suis le plus jeune de ma famille et Sande est l’aînée de la sienne. Cette différence dans nos ordres de naissance nous a conduits à vivre des expériences différentes en grandissant, et ces expériences ont façonné nos comportements, nos personnalités et même notre relation l’un à l’autre. Comprendre ces différences a été l’un des éléments cruciaux qui nous ont permis d’avoir un mariage solide depuis plus de quatre décennies.

En comprenant quelques éléments essentiels sur la façon dont l’ordre de naissance vous affecte, vous pouvez vous aussi construire un mariage à propos duquel les autres diront : « C’est un mariage comme celui-là que je souhaite avoir ! »

P o u r q u o i v o u s ê t e s c o m m e v o u s ê t e s

Aucun d’entre nous ne sort d’un moule, et l’ordre de naissance n’est pas une science exacte. Mais en comprendre les bases fondamentales donne des indices sur votre façon de penser, de ressentir et de réagir. Vous avez appris à être comme vous êtes en partie à cause de la façon dont vos parents et vos frères et sœurs interagissaient avec vous. Vous êtes encore un peu la petite fille ou le petit garçon que vous étiez jadis.

Voici quelques observations sur les aînés, les cadets et les benjamins :

Les aînés sont des dirigeants. Si vous êtes l’aîné, vous avez été le cochon d’Inde sur lequel votre père et votre mère ont expérimenté leurs techniques parentales. C’est vous qui avez été le premier enfant à manger des coccinelles mortes, à marcher, à traverser la puberté et à obtenir votre permis de conduire. Est-ce vraiment surprenant qu’entre les attentes de vos parents et les projecteurs braqués sur vous, vous soyez aujourd’hui perfectionniste ?

Les aînés ont un bon sens de l’organisation, ils font des listes et sont des meneurs expérimentés (ils étaient responsables de leurs plus jeunes frères et sœurs). Ils abordent la vie avec sérieux, se sentant constamment poussés à devenir meilleurs et à mieux faire. De plus, ils sont méticuleux et sont souvent critiques des autres et d’eux-mêmes. Prenez les qualités d’un

enfant aîné, multipliez-les, et vous obtiendrez le profil d’un enfant unique.

Les cadets sont des médiateurs. Si vous étiez un enfant cadet, vous avez jeté un coup d’œil sur la vedette qui venait juste avant vous et vous avez décidé « Il n’y a pas moyen pour que je rivalise avec ça. » Du coup, vous avez choisi d’aller dans la direction opposée. Coincé au milieu, vous avez appris à négocier la paix entre frères et sœurs en conflit. Puisque votre absence était moins susceptible d’être remarquée, est-il surprenant que vous vous concentriez sur vos amis et que vous soyez très loyal ?

Les cadets sont de grands diplomates. Ils évitent les conflits. Ils sont indépendants et mystérieux. Ils ne partagent pas souvent leurs sentiments et sont surpris lorsque les autres les remarquent.

Les benjamins sont des charmeurs. Si vous êtes le petit dernier ou la petite dernière, vous étiez la prunelle des yeux de vos parents. Vous avez appris à manipuler vos frères et sœurs pour qu’ils fassent votre travail, mais ils vous utilisaient aussi pour obtenir ce qu’ils voulaient de vos parents. Qui aurait pu vous refuser quoi que ce soit ? Vous divertissez tout le monde. Votre devise, c’est : « Aucun souci à se faire. Profitons de la vie. »

Les benjamins sont axés sur les personnes et pourraient vous vendre n’importe quoi. Ils sont affectueux, ouverts et impulsifs. Ils adorent être le centre d’attention et « Surprise » est leur deuxième prénom.

L ’ o r d r e d e n a i s s a n c e d a n s L e s c o u P L e s

Comment l’ordre de naissance influe-t-il sur votre mariage, et comment pouvez-vous l’utiliser pour renforcer votre couple ? Pour répondre à cette question, il nous faut examiner la dynamique unique de chaque combinaison possible :

Aîné & aînéeDeux aînés s’affronteront inévitablement. Ce sont, après tout, des perfectionnistes qui ont besoin de contrôler, et il y aura des bosses. Pour réduire la tension et faire régner l’harmonie, il faut bien définir les rôles. Qui sortira les poubelles ? Qui

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s’occupera de la voiture ? Des finances ? Une répartition claire des tâches aidera. Le mariage, c’est un partenariat, pas un « À ma façon. » Évitez d’utiliser les mots « tu dois/tu devrais. » Dites simplement merci au lieu d’essayer d’améliorer tout ce que votre conjoint dit ou fait. Lorsqu’une critique vous vient à l’esprit, pensez aux conséquences avant de parler. Célébrez les petits et grands succès… ensemble.

Aîné(e) & cadet(te)Les cadets ont tendance à éviter les conflits, et ils font de bons compromis. Puisque les aînés ont des opinions prononcées, il est essentiel au succès de votre mariage de discuter des événements et des sentiments de chacun. Les cadets diront typiquement que « tout va bien », mais ils ont besoin d’encouragement pour partager ce qu’ils ressentent vraiment. Les aînés peuvent leur dire : « Dis-moi comment tu te sens vraiment. Je veux être à l’écoute. » et leur demander :

« Qu’est-ce que tu en penses ? » Les cadets sont perspicaces et ont beaucoup à offrir, y compris d’admirables facultés pour résoudre les problèmes.

Aîné(e) & benjamin(e) Les aînés amènent aux benjamins la structure, les buts et l’organisation qui leur manquent souvent, et ces derniers apportent une nette amélioration au divertissement des aînés trop sérieux. Si c’est vous l’aîné, ignorez les fautes de votre conjoint ou suggérez avec douceur comment les corriger. Ne placez pas la barre de vos attentes trop haute. Serait-ce vraiment la fin du monde si ses habits n’étaient pas parfaitement repassés ?

Si vous êtes le ou la benjamin(e), accordez de l’attention à votre tendre moitié, même lorsque sa confiance a l’air d’être à son plus fort. Assurez-vous de vérifier auprès de votre conjoint « méticuleux » avant d’ajouter quoi que ce soit au calendrier

Aimer son conjoint signifie comprendre comment il ou elle voit la vie, en gardant à l’esprit que l’ordre de

naissance influera sur cette perspective.

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commun. Assurez-vous de vous mettre au service l’un de l’autre, et passez de bons moments ensemble.

Cadet & cadetteVous n’aimez ni l’un ni l’autre les confrontations, et vous avez appris à ne pas tenir compte de votre propre avis. Cela signifie que vous devez faire de grands efforts pour vous assurer que votre conjoint se sente « spécial », valorisé, et que vous vous respectiez mutuellement. Échangez des idées sur les façons dont vous pouvez rester proche l’un de l’autre en passant de bons moments ensemble. Prenez note des événements importants qui ont lieu lorsque vous n’êtes pas ensemble et faites-en des sujets de discussion lors de vos repas. Faites beaucoup de place pour vos autres amis, mais n’oubliez pas que la relation la plus importante, c’est la vôtre.

Cadet(te) & benjamin(e)Les cadets aiment les relations sans remous, alors que les benjamins aiment bien s’amuser. Les deux sont spécialistes en amitié. Pour un mariage réussi, les cadets doivent trouver un moyen d’allier leurs préférences sociales aux activités qui sont divertissantes pour les benjamins. Les benjamins doivent parfois s’abstenir d’être le centre d’attention pour laisser les cadets connaître leurs moments de gloire. Puisque les cadets empruntent le chemin de la moindre résistance, les benjamins se doivent de leur demander : « J’aimerais vraiment savoir ce que tu en penses ? » Par-dessus tout, assurez-vous d’être aux petits soins l’un pour l’autre.

Benjamin & benjamineTelles deux otaries dans un cours d’eau, les plus jeunes enfants aiment jouer, mais la vie requiert une certaine structure, une attention aux détails et aux besoins de tous les jours, comme payer les factures. Décidez de qui va s’en charger, et ensuite assurez-vous de vous tenir mutuellement responsables, à l’aide de listes, de rappels électroniques ou autre. Faites confiance aux petits derniers pour trouver des idées amusantes pour aborder les exigences de la vie.

e t L e s d e u x n e f o n t P L u s q u ’ u n

Un mariage réussi ne se bâtit pas instantanément. Il faut deux individus qui travaillent ensemble dans l’amour, le soutien et le respect mutuel. Aimer son conjoint signifie comprendre comment il ou elle voit la vie, en gardant à l’esprit que l’ordre de naissance influera sur cette perspective. Et indépendamment des ordres de naissance dans votre mariage, vous pouvez tous les deux choisir de changer votre façon de réagir et d’interagir.

Pour en revenir à ma femme et à l’équipe de télévision,

qu’aurais-je pu faire autrement, en tant que benjamin désinvolte, auprès de ma prudente épouse première-née ? J’aurais pu lui parler de l’entrevue seulement deux ou trois jours à l’avance par exemple, et non une semaine entière. Cela m’aurait évité bien des tâches ménagères tout en lui donnant le temps nécessaire pour planifier un menu et s’acquitter de tous les détails. Cependant, si faire une ribambelle de tâches ménagères peut gagner le cœur de ma charmante épouse, je ne changerais rien à ma façon d’avoir abordé la situation. Ce benjamin que je suis ferait tout ce qui est nécessaire pour parler au cœur de cette aînée !

Kevin Leman est psychologue et auteur de nombreux livres pour les parents et les couples.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro de février-mars 2015 du magazine Thriving Family sous le titre « When Birth Order collide » Tous droits réservés © 2015 par Dr. Kevin Leman. Utilisation autorisée.

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nNous sommes parfois surpris par nos enfants. Par les expériences qu’ils vivent avec Dieu et les réponses qu’Il leur donne.

Il y a quelque temps, l’un de mes fils a vécu quelque chose qui m’a montré combien Dieu était près de lui, et combien ce dernier croyait sans douter à ce que Dieu dit dans sa Parole. Cette expérience m’a rappelé qu’en tant que parents, nous devons apprendre à laisser Dieu se révéler, agir et se manifester dans la vie de nos enfants…

Mon fils ainé s’appelle Josh. Quand il avait deux ans, nous avons perdu un bébé. Josh a vécu ce deuil avec beaucoup de difficultés. Et dans son esprit, être malade se terminait forcément par la mort.

Deux ans plus tard, quand Josh a eu quatre ans, j’ai eu mon deuxième garçon : Samuel. La santé de Samuel était fragile et il était souvent malade durant ses premiers mois de vie. Le petit cœur de Josh s’inquiétait énormément pour son frère, et il pensait que Samuel aussi allait mourir.

Les enfants vivent les situations différemment des adultes, et je dois dire que mon mari et moi n’avions aucune idée de ce qu’il pensait à ce moment-là.

Un matin, Samuel s’est réveillé avec une forte fièvre et de grosses plaques sur la peau : c’était la varicelle. Alors que je m’appliquais à donner des soins à Samuel, Josh s’est approché de son frère et l’a regardé, avant de sortir de la chambre d’un air maussade. Quelques minutes plus tard, je l’ai entendu crier dans l’escalier : « Maman, Maman, je l’ai entendu, je l’ai entendu ! Mon petit frère ne va pas mourir. J’ai entendu Jésus, il m’a parlé ! » Stupéfaite, je lui ai demandé : « Qu’est-ce qui se passe ? » « Jésus m’a parlé, m’a-t-il répondu. Je pensais dans mon cœur : “Je vais perdre mon petit frère, il va mourir.” Mais Jésus m’a dit : “Non, ton frère ne va pas mourir. Je vais prendre soin de lui. Je vais le guérir. »

Josh, croyant à cette parole, était désormais heureux et sautillait partout. Je lui ai demandé s’il voulait prier pour son frère. Il a alors mis sa main sur la petite tête de Samuel, et a prié pour son frère qui fut guéri plus rapidement qu’en temps normal. Les jours qui ont suivi, Samuel a retrouvé une belle

peau sans tâches. Josh a été si fier d’avoir cru en Jésus pour la guérison de son frère.

Nos enfants ont des choses à vivre avec le Seigneur. En tant que parents, à nous de les laisser vivre ce que Dieu a pour eux, même dans leur jeune âge. Nous devons les laisser goûter à la présence de Dieu, découvrir Jésus et ses promesses de façon personnelle.

Jésus lui-même dit à ses disciples de laisser les enfants venir à lui (Matthieu 19.13-14) :

« Alors on lui amena des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent.

Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. »

Parfois, certaines choses nous dépassent, et nous voulons garder le contrôle sur toutes situations. Surtout sur celles auxquelles nos enfants sont exposées. Mais n’oublions pas que Dieu nous les a confiés pour qu’ils soient enseignés, dirigés et encouragés à connaître Christ afin de lui ressembler. Amenons-les à Lui et faisons-Lui confiance pour les expériences et le salut qu’Il veut leur faire vivre.

Marjorie vit à Longueuil avec son mari Bruno et ses deux garçons Joshua et Samuel. Responsable du ministère pour femmes de l’église Gospelvie au centre-ville de Montréal, elle poursuit aussi l’obtention d’un baccalauréat en théologie à l’Institut Biblique du Québec.

Tous droits réservés © 2015 par Marjorie JB Calveyrac. Utilisation autorisée.

le jour où j’ai découvert que mon fils avait une relation personnelle avec le seigneur.

Par Marjorie JB Calveyrac

QUanD DIEU PaRLE à nOs EnFanTs

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Par Jeremy Favreau

comment construire un foyer authentique pour aider vos enfants à vivre des relations saines.

Chaque être humain désire aimer et être aimé. Pourtant, entrer en relation de manière profonde avec les autres est un défi pour plusieurs. La crainte de ne pas être à la hauteur et d’être rejeté pousse beaucoup de gens à ne livrer qu’une partie superficielle de leur personne aux autres, espérant ainsi se protéger du danger de l’intimité. Instaurer une culture familiale sûre et remplie de grâce contribuera au développement relationnel de chaque membre de votre foyer, et aidera vos enfants à bâtir des relations sincères avec les autres.

Selon le neurologue et psychanalyste Viktor Frankl, il est impossible de saisir sa raison d’être sans entretenir des relations saines et pleines d’amour sincère. En l’absence de ces relations, un vide se crée au fond de la personne. Et ce que nous savons tous à propos du vide — qu’il s’agisse d’un estomac ou du fond d’un placard — c’est qu’il finit toujours par être rempli par quelque chose.

Si nos enfants grandissent sans réussir à combler ce besoin relationnel fondamental à leur épanouissement, ils vont se tourner vers un substitut pour remplir leur vide intérieur. Il faut donc leur offrir un environnement familial où ils apprendront à créer et entretenir des relations saines, intimes et authentiques. Notre but doit être de les aider à aimer sans crainte.

Un endroit sûrPour que les enfants puissent apprendre à aimer sans crainte, ils doivent tout d’abord se savoir en sécurité. La maison est naturellement l’endroit où cette sécurité devrait se développer. Si le foyer d’un enfant est un endroit où l’ordre doit régner à tout prix, ou du moins l’apparence de l’ordre, un enfant pourra bien se sentir incapable de s’ouvrir et de parler de ses combats et échecs. Les parents, comme les enfants, luttent contre des défauts enracinés et des habitudes que nous préférerions ignorer. Mais c’est justement ces choses, lorsqu’elles restent enfouies et cachées, qui nous éloignent des autres et de l’amour que nous désirons partager.

La Bible nous enseigne un principe qui n’est plus très à la mode. Ce principe est celui de la confession. Avouer que

nous avons peur, que nous avons manqué notre coup, que nous avons péché, que nous n’aimons pas quelqu’un ou que nous éprouvons des doutes n’est pas chose facile. Cela est d’autant plus vrai si nous avons grandi avec des parents qui ne semblaient éprouver aucune difficulté et qui parlaient comme si tout allait toujours bien. Nous ne réalisons pas que de ne pas vivre sous son vrai jour nous isole des autres, puisque nous ne leur permettons pas de nous connaitre réellement. Nous vivons dans la crainte d’être découverts. Si nous vivons comme cela, nos enfants feront de même et ne connaitront pas la sécurité de grandir en sachant qu’ils seront aimés quoi qu’ils aient pensé ou fait. De plus, c’est contraire à l’enseignement biblique.

Sur le chemin de la perfectionLa Bible n’enseigne-t-elle pas qu’il faut être « parfait, comme votre Père céleste est parfait » (Mat. 5.48) ? Certainement. Que faire alors lorsque ce n’est pas le cas ? Sommes-nous condamnés à désobéir à ce commandement pour la durée de nos jours ? Ou bien devons-nous mentir en prétendant que c’est le cas, tout en nous efforçant d’atteindre la perfection seul dans notre coin ?

Ni l’un, ni l’autre, heureusement, car ce n’est pas le sens que Jésus entendait par cette phrase. Lorsque Jésus prononça ces mots dans le Sermon sur la montagne, Il voulait attirer

Ne pas vivre sous son vrai jour nous isole des autres, puisque nous

ne leur permettons pas de nous connaitre réellement.

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l’attention de ses auditeurs sur le fait qu’ils n’étaient pas encore parfaits. Après avoir commencé le Sermon par les béatitudes et une description de la pureté de cœur que Dieu recherche, qui pouvait honnêtement se dire arrivé à destination ? Personne. Et c’est justement la conclusion que Jésus voulait soulever chez ses auditeurs, car c’est cette confession qui laisse entrer l’action de Dieu dans nos vies.

C’est pourquoi, dans le chapitre suivant, Jésus enseigne à ses disciples la confession comme élément essentiel de la prière. Pardonne-nous nos offenses se retrouve en plein milieu de la prière que Jésus nous légua comme modèle de toutes nos prières futures. Il s’attend à ce que nous ayons besoin de grâce chaque jour de nos vies, et Il nous invite à la rechercher avec audace et humilité. Le mot grec que nous traduisons par « parfait » veut aussi dire « complet. » Dieu veut nous transformer et Il promet de compléter l’œuvre qu’Il a commencée en nous (1 Thes. 5.23). Mais Il veut que nous venions à Lui tels que nous sommes, pas que nous nous cachions de Lui dans la honte en attendant d’être perfectionnés. Cette fondation de la grâce de Dieu est ce qui nous ouvre la porte à l’amour sans entraves.

Modeler la grâceQue vous soyez parent ou non, vous avez de l’influence sur les gens qui vous entourent. Mais pour plusieurs d’entre nous, cette influence est grandement amoindrie parce que nous avons peur de nous livrer avec sincérité. Avez-vous déjà expérimenté la liberté qui accompagne le fait de ne plus rien avoir à cacher ? C’est l’un des soulagements les plus intenses que nous pouvons expérimenter, puisque cela nous libère de notre crainte des autres et nous permet de créer le type de connexion après laquelle nos âmes soupirent.

Pensez à vos collègues, amis, ou simplement les gens assis en face de vous dans le bus pendant votre retour du boulot. Tous ces gens désirent être connus pour qui ils sont réellement et vivent, peut-être bien depuis leur enfance, sans pouvoir librement aimer les autres, par crainte de trop dévoiler et d’être méprisés ou rejetés. Maintenant, regardez vos enfants, et posez-vous la question suivante : est-ce que je veux qu’ils deviennent des adultes comme ça ?

Dès leur plus jeune âge, les enfants s’imprègnent des mœurs qu’ils voient chez leurs parents. Que leur modelez-vous ? Qu’il faut performer à tout prix selon les standards établis, même si cela veut dire cacher son état réel, ses combats, ses échecs, ses tristesses ? Ou bien leur montrez-vous par votre propre ouverture et authenticité que la vie est un processus de transformation, un trajet sur lequel nous cheminons tous ? Leur donnez-vous la permission d’être une œuvre en devenir, en confessant les domaines dont vous n’êtes vous-même pas encore arrivé à la perfection ? Leur enseignez-vous que Jésus lui-même s’attend à ce que nous ayons des manquements à confesser tous les jours, et qu’Il désire seulement les voir venir à Lui exactement comme ils sont ?

Avez-vous déjà expérimenté la liberté qui accompagne le fait de ne plus rien avoir à cacher ?

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Voici trois manières d’aider vos enfants à grandir dans la grâce et à devenir des personnes capables d’aimer les autres librement et sans crainte :

Priez ensemble en réponse à la grâce. Il est impossible de prier sans qu’il y ait la confiance en Dieu. Lisez des passages où nous sommes conviés à la grâce (Mat. 11.28-30 ; Jean 3.16-17 ; Jacques 5.16), et rappelez à vos enfants que bien que Jésus désire que nous devenions parfaits en Lui, Il ne s’attend pas à ce que nous soyons parfaits avant de venir à Lui.

Soulevez les histoires et les événements qui communiquent la grâce de Dieu. Les aperçus de la grâce abondent, autant dans la culture populaire que dans la vie de tous les jours. Encouragez vos enfants à lire des livres et à écouter des films qui communiquent la grâce et parlez-en avec eux par la suite. Demandez-leur de chercher dans les événements de leur journée des moments où ils ont vu la grâce à l’œuvre. Remerciez Dieu pour ces aperçus et dans les cas où ils ont été témoins du contraire, intercédez pour ces situations. C’est par l’unique grâce de Dieu que nous ne passons pas nos journées entières à nous déchirer les uns les autres. Reconnaitre ce fait portera vos enfants à intérioriser l’importance de la grâce dans leurs vies.

Confessez vos luttes, vos échecs et votre besoin de la grâce de Dieu. Vos enfants ne vous aimeront pas moins si vous leur dites : « J’ai perdu patience avec mon collègue aujourd’hui et me suis emporté avec colère pendant un moment. J’ai dû ensuite lui demander pardon. » En faisant ainsi preuve d’humilité, tout en refusant de sombrer sous la honte et la condamnation, vous démontrez puissamment comment un chrétien progresse vers la maturité. En voyant que vous ne craignez pas que Dieu ne vous rejette, ils sauront qu’ils peuvent eux aussi, en parfaite sécurité, partager ce qui leur pose problème, car ils seront aimés quoiqu’il arrive. Ils verront également la souffrance que vivent les gens qui ne se savent pas aimés inconditionnellement comme eux. Ils ne verront pas dans les autres des ennemis de qui se méfier, de qui se cacher, mais des personnes à aimer et avec qui être vrais.

Lorsque nous nous savons aimés par Dieu, tels que nous sommes, nous sommes libres d’aimer les autres tels qu’ils sont. Assurons-nous que nos enfants puissent profiter pleinement de cette liberté.

Jeremy est le rédacteur en chef de Focus Famille. Lui et sa femme Selene se sont mariés au Québec avant de déménager en Colombie-Britannique. Ils sont maintenant parents de deux petits garçons de 3 et 1 an.

Tous droits réservés © 2015 Focus on the Family Canada Association.

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ORdINAIREORdINAIREextraordinairesdans des circonstances

la vie

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lLe mariage des Tada n’a rien de traditionnel. Mon mari, Ken, est professeur d’histoire et entraîneur dans une école secondaire. Moi, je suis quadriplégique. Juste après avoir prononcé nos vœux à l’autel, en cheminant vers l’allée centrale, mon fauteuil roulant a presque quitté sa rampe d’accès. Heureusement, Ken est venu à ma rescousse. Nous avions à peine passé les anneaux à nos doigts qu’il était déjà évident que notre mariage connaîtrait de gros défis. Plusieurs personnes s’interrogeaient sur le bien-fondé de notre décision, mais Ken et moi étions amoureux. En plus, nous aimions tous deux Jésus. Nous étions donc convaincus qu’avec le Christ au centre de notre vie, nous avions tout ce qu’il nous fallait pour surmonter les moments les plus difficiles. Nous n’avions tout simplement pas réalisé l’ampleur de ces difficultés.

Les défisJe me suis cassé le cou à l’âge de 17 ans lors d’un accident de plongée. Mon processus de rétablissement – sur les plans physique, émotionnel et spirituel – s’est avéré être lent. Mais lorsque j’ai rencontré Ken à l’église, 13 ans plus tard, j’avais trouvé une nouvelle norme de vie et je venais tout juste de fonder un centre pour mon ministère Joni and Friends.

Durant les premières années de notre mariage, malgré l’aide de nos amis pour pallier mon handicap, les obligations quotidiennes ont commencé à devenir un fardeau pour Ken. Chaque jour, il devait vider mes poches à urine, recharger les

batteries de mon fauteuil roulant, me mettre au lit, me sortir du lit, faire les emplettes et la vaisselle... Cette routine quotidienne constante était pour Ken une pression énorme et il sombrait peu à peu dans une dépression sombre et profonde.

Un après-midi, Ken était particulièrement silencieux. J’avais appris à le laisser tranquille lorsque je me rendais compte que les choses étaient difficiles, mais son attitude détachée persista jusqu’au soir. Je l’ai donc imploré : « Ken, je t’en prie, dis-moi ce qui ne va pas. »

Finalement, juste avant d’éteindre les lumières pour dormir, il s’est assis sur le bord du lit. « Je n’en peux plus, m’a-t-il avoué doucement. Je me sens tellement… prisonnier. » Il y eut un long silence, et c’est alors que mes propres frustrations se sont manifestées. J’ai explosé en m’écriant : « Ne savais-tu pas que les choses seraient ainsi ? Où avais-tu la tête quand tu m’as demandé de t’épouser ? »

Un silence de mort s’en est suivi. Je savais que ce que je venais de dire était horrible et je me suis rapidement excusée : « Oh ! Ken, je suis tellement désolée ; ça ne me ressemble pas… ce n’est pas mon genre de dire des choses comme cela. »

Mais, au fond, je savais que cela me ressemblait.

La grande pressionJe réalisais combien les rigueurs du mariage savent extirper toute trace d’égoïsme cachée au fond du cœur. Ce soir-là, Ken et moi sommes allés au lit sans échanger un mot de plus. Mais

extraordinairesJoni Eareckson Tada

joni est quadriplégique. elle nous raconte son mariage atypique avec ken et comment dépendre de dieu

leur permet de surmonter tous les défis.

Nous étions donc convaincus qu’avec le Christ au centre de notre vie, nous avions tout ce qu’il nous fallait pour surmonter les moments les plus difficiles. Nous n’avions tout simplement

pas réalisé l’ampleur de ces difficultés.

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le lendemain matin, je me suis mise à prier avec le psalmiste : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur !... Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Psaume 139.23-24). J’ai demandé à Dieu de me montrer comment devenir une épouse plus encourageante et compréhensive.

Grâce à Dieu et à de bons amis, Ken a retrouvé la force de persévérer dans notre mariage. Durant les quelques années qui ont suivi, nous avons fait de notre mieux pour participer aux activités de l’un et de l’autre. J’ai reçu ses étudiants avec enthousiasme pour des barbecues dans la cour et il m’a accompagnée avec joie lors de voyages pour mon ministère.

Même à travers les échecs, Ken commençait à voir que Dieu utilisait mon fauteuil roulant pour lui révéler à lui aussi ce qui en lui n’était pas si joli à voir. Il me disait : « J’ai été vraiment désagréable ce matin, je t’en demande pardon. » ou « Je suis désolé d’avoir ignoré ton avis. » Avouer son péché – à Dieu mais aussi l’un à l’autre – devenait graduellement une habitude pour nous.

Un poids soulevéAu fil des années, j’ai remarqué certains changements dans mon état physique. Je ressentais plus de douleur, ce qui entraînait un besoin de changements de position plus fréquent dans mon lit pendant la nuit et dans ma chaise pendant le jour, ainsi que l’annulation de sorties avec des amis.

Une nuit, après avoir dû me retourner trois fois de plus que d’habitude, Ken s’est affaissé sur le lit, épuisé. Et, une fois de plus, je l’ai laissé tranquille, en silence. Il a poussé un profond soupir et a avoué : « Joni, je suis tellement fatigué. Je ne crois pas être capable de continuer ainsi. Je me sens tellement prisonnier. »

Il y eut un long silence, tout comme cette nuit plusieurs années auparavant. Puis, je lui ai dit doucement : « Ken, je ne te blâme pas du tout de te sentir prisonnier, et si j’étais à ta place, je me sentirais exactement comme toi. Je veux seulement que tu saches que je comprends, et que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te soutenir et t’aider. Je crois que tu es incroyable, et qu’avec l’aide de Dieu, nous pouvons y parvenir, malgré tout. »

Soudain, c’était comme si un poids invisible s’est soulevé des épaules de Ken. Ce fut un tournant décisif dans notre mariage. Dieu nous a montré la voie de l’éternité dont nous parle le psaume 139. C’est à ce moment que nous avons su que nous allions nous en tirer d’une manière ou d’une autre et qu’on en sortirait en étant les meilleurs amis au monde.

Un amour qui transformeKen et moi avons découvert un amour qui sait tenir le coup. Nous avons appris que les relations les plus durables exigent des efforts considérables. Ces relations sont mises à l’épreuve par la souffrance et la frustration et parfois, elles sont poussées jusqu’à leurs limites, comme le jour où j’ai appris que j’avais le cancer du sein de stade 3.

On s’est demandé : comment ferons-nous face à tout cela ? Après ma mastectomie, Ken et moi étions dans le bureau de mon oncologiste, accompagnés de notre amie Judy, qui m’avait aidée pendant plusieurs années avec mes soins personnels. L’oncologiste s’est mis à dresser la liste de tous les problèmes que j’aurais à traverser à la suite de mon imminente chimiothérapie.

Aussitôt qu’il a quitté la pièce, je me suis effondrée en larmes.

Les rigueurs du mariage savent

extirper toute trace d’égoïsme cachée au

fond du cœur

Plus nous dépendions de Christ pour notre force émotionnelle, plus nous expérimentions une intimité

avec Lui et l’un avec l’autre.

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« Je ne peux pas. Je ne peux pas ! » Judy s’est levée pour m’étreindre, mais j’ai senti Ken se glisser entre nous. Il m’a dit tendrement : « À partir de maintenant, je m’en charge. » Ses paroles ne sont pas tombées dans l’oreille d’une sourde. Était-ce le même homme qui, quelques années plus tôt, était au bout de ses forces et se sentait prisonnier de la situation ? Non, c’était Ken Tada, un homme transformé à l’image du Christ (2 Corinthiens 3.18).

Les innombrables prières que nous avons prononcées pendant plus de deux décennies de quadriplégie et de souffrance, et les heures que Ken et moi avons passées à apprendre des passages des Saintes Écritures par cœur nous avaient préparés à faire face au cancer avec courage. Le cancer nous a non seulement mis à rude épreuve, mais il nous a aussi poussés à nous appuyer davantage sur Jésus. Et, plus nous dépendions de Christ pour notre force émotionnelle, plus nous expérimentions une intimité avec Lui et l’un avec l’autre. Une douce et précieuse union comme nous en rêvions le jour de notre mariage.

Joni Eareckson Tada est la présidente de Joni and Friends, un ministère international qui apporte le message de l’Évangile aux personnes handicapées.

Cet article a été publié dans le numéro de janvier-février 2014 du magazine Thriving Family sous le titre « Real life with Joni and Ken. » Tous droits réservés © 2013 par Joni Eareckson Tada. Utilisation autorisée.

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ma fille nicole

Par Ellen Stumbo

Comment le handicap de ma fille m’a transformée.

jJe les rencontrais à l’épicerie, aux écoles, dans les parcs et aux restaurants : ces parents d’enfants ayant des besoins spéciaux. J’essayais de ne pas les dévisager, mais il m’était difficile de les ignorer. Ils attendaient patiemment que leurs enfants, portant des orthèses aux jambes, fassent quelques pas maladroits. Ils guidaient avec amour leurs enfants adultes à travers les rues pleines de monde. Ils parlaient par signes et à l’aide d’images plastifiées.

Ces familles me rendaient toujours un peu mal à l’aise. Je savais que moi je ne serais jamais capable d’être la mère d’un enfant ayant des besoins spéciaux. La patience et la résolution me manquaient. Et la confiance aussi. Il était clair que Dieu confiait ces enfants à des parents exceptionnels et je ne faisais pas partie de cette catégorie.

Quand notre bébé est arrivé, mon enfant de deux ans a accueilli sa nouvelle petite sœur avec des câlins et des chansons. De mon côté, son diagnostic de trisomie a

menacé de m’anéantir. Je craignais que ma vie soit ruinée et que l’avenir de ma famille ne soit désormais défini que par des contraintes. Pourquoi moi ?

Tard un soir, alors que je pompais du lait pour un bébé qui avait des muscles trop faibles pour téter, j’ai mis Dieu au défi : « Je t’ai offert ma vie, mais jamais je ne m’étais attendu à ça ! Je suis incapable de le faire ! » Une fois la bouteille remplie, j’ai pris Nicole dans mes bras et j’ai scruté son visage. Je n’arrivais pas à y voir mon bébé. Tout ce que je voyais, c’était la trisomie. Tout ce que je voyais, c’était l’imperfection.

Durant ces semaines de souffrance, Dieu m’a poussée à examiner les choses auxquelles j ’avais toujours accordé beaucoup de valeur. L’intelligence, la compétence et le succès me tenaient à cœur. Mais ces choses étaient-elles aussi importantes que l’amour inconditionnel que Dieu nous accorde ? Je me suis aperçue que le problème résidait dans mon propre cœur. Il n’y avait rien de défectueux en Nicole. Le problème était en moi !

C’est à ce moment que j ’ai réalisé que Dieu ne donne pas d’enfant ayant des besoins spéciaux à des parents exceptionnels. Il les donne plutôt à des gens ordinaires et imparfaits, comme moi. Et quelles que soient les qualités qui me manquaient, Dieu les développerait en moi, si seulement je le Lui permettais.

Pas seuleLe fait d’avoir moi-même un enfant atteint de trisomie m’a ouvert les yeux à la communauté très unie qui soutient les parents d ’enfants aux beso ins spéciaux dans notre ville. J’ai commencé à communiquer avec certains de ces parents. J’étais reconnaissante de leur ouverture d’esprit et de leur volonté de m’accompagner dans mon cheminement. Il était réconfortant pour moi de savoir qu’ils avaient eux aussi eu des sentiments semblables aux miens. Ils m’ont donné de l’espoir, en me montrant comment Dieu avait utilisé leurs enfants pour transformer leurs cœurs.

Dieu utilise Nicole pour changer mon cœur. Elle a maintenant trois ans et

elle m’a déjà enseigné tant de choses à propos de la joie de vivre, que ce soit sur la beauté d’encourager les autres ou encore sur le pouvoir de la danse. Elle m’a enseigné que, dans la vie, les performances dignes d’être célébrées ne se limitent pas seulement aux victoires sur un terrain de basketball ou sur une scène de théâtre, mais que ces performances arrivent aussi dans le salon quand mon enfant parvient à empiler des blocs, à marcher sans aide ou encore à dire : « Craquelins, s’il te plait. »

Nicole se donne toujours à fond ; elle rayonne de joie. Je le vois lorsqu’elle essaie de chanter et de danser à l’église en élevant les bras vers le Dieu qui lui a donné la vie. Son adoration respire la sincérité. Dieu doit certainement être heureux de Sa douce création, et cette pensée me fait monter les larmes aux yeux.

La vie magnifique de Nicole nous a menés, mon mari et moi, à adopter Nina, une petite fille atteinte de paralysie cérébrale. Et, quoique je sois une tout autre personne aujourd’hui, je suis encore une œuvre inachevée. Il m’arrive parfois de me montrer impatiente lorsque mes filles ont besoin de plus de temps pour accomplir une tâche simple ; je suis frustrée lorsque la communication avec elles est limitée ; et souvent, la force physique requise pour m’occuper de Nina m’épuise. Mais, Dieu ne cesse d’utiliser mes filles pour me montrer le monde sous un jour qu’il m’aurait été impossible de percevoir auparavant.

Un jour, j’ai dit : « Je ne pourrais jamais faire cela. » Maintenant, je le fais chaque jour. Certains jours, parce qu’il le faut, et d’autres, parce qu’il n’y a rien d’autre au monde que je préfèrerais faire.

Dans ses écrits et ses conférences, Ellen Stumbo parle avec courage et honnêteté de la beauté que l’on trouve au cœur de la faiblesse et de la vulnérabilité. Sa passion, c’est de partager les vrais aspects — parfois beaux, parfois laids — de la foi, d’être parent, du handicap et de l’adoption.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro d’été 2011 du magazine Thriving Family sous le titre « Finding Nicole. » Tous droits réservés © 2011 par Ellen Stumbo. Utilisation autorisée.

Parents et Handicap

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J’ai embrassé mes fils et les ai poussés gentiment dehors. Les voir partir pour une autre journée à l’école secondaire réveillait mes inquiétudes maternelles. J’ai donc prié : « Seigneur, protège mes garçons. Aide-les à voir la différence entre le bien et le mal et à prendre des décisions qui t’honorent. » À ce moment-là, j’ai réalisé que mes enfants et les autres enfants de leur école avaient besoin d’être couverts dans la prière. J’ai donc demandé au Seigneur de mettre sur mon chemin une autre maman qui prierait avec moi. La semaine d’après, cinq femmes priaient ensemble dans mon salon pour leurs enfants et leur école.

En tant que mères, nous avons prié avec la ferveur du prophète Jérémie qui a écrit : « Répands ton cœur comme de l’eau devant la face du Seigneur ! Lève tes mains vers lui

pour la vie de tes enfants. » (Lamentations 2.19) Quand j’ai commencé à prier avec d’autres mamans, je savais d’avance qu’il était important et efficace de prier ensemble. Mais j’ai aussi découvert que cela pouvait alléger les fardeaux d’une mère.

Quand mon fils Ty a commencé à suivre le chemin de la rébellion, mes partenaires dans la prière ont intercédé avec foi à mes côtés pour lui. Jésus a enseigné que nous devrions « toujours prier et ne pas nous lasser. » (Luc 18.1) Quand nous lui parlons, Dieu répond — en son temps et selon sa volonté parfaite. L’intervention de Dieu consiste à changer nos cœurs ; notre privilège et responsabilité est de prier. Nous avons prié des années pour Ty, et puis, un jour glorieux, il a donné sa vie à Christ.

Nos prières sont vivantes devant Dieu, et nous sommes changés quand nous participons à son appel à la prière. Quand nous nous rassemblons entre mères, nous faisons non seulement une différence dans la vie de nos enfants, mais nous moissonnons aussi des bienfaits sans mesure :

• Notre foi se fortifie.• Notre confiance que les prières

seront exaucées augmente.• Notre espoir est ravivé.

• Des amitiés se développent.• Nous réalisons que nous ne

sommes pas seules avec nos fardeaux.

• Nous expérimentons la présence de Jésus.

C’est une joie continuelle de prier pour mes enfants adultes. Après tout, le meilleur investissement et le plus grand héritage que je peux laisser à ma famille, c’est le don de mes prières.

Fern Nichols a fondé un ministère aux États-Unis appelé « Moms in Prayer » qui encourage les mères à se réunir dans la prière pour leurs enfants et leurs écoles à travers le monde entier. Fern et son mari ont quatre enfants et dix petits-enfants.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro de mai-juin 2010 du magazine Thriving Family sous le titre « A Community of Prayer. » Tous droits réservés © 2010 par Fern Nichols. Utilisation autorisée.

une communauté

de prière

Par Fern Nichols

La puissance des mères unies dans la prière.

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Les pères sont différents des mères, et pas seulement parce que les pères ont tendance à regarder plus de sports et à laisser le siège de toilette levé. Ils sont différents parce que ce sont des hommes, et cette différence est bonne de plusieurs manières inattendues – en particulier quand il s’agit d’être parent. Les hommes ne « parentent » pas seulement leurs

enfants. Ils les « paternisent » et cela peut souvent créer des désaccords animés avec maman. Mais les mamans et les papas doivent tous les deux comprendre et apprécier que ces différences sont bénéfiques pour leurs enfants.

Ce n’est pas une généralité, mais l’une des différences dans l’exercice de la paternité, c’est que les pères ont tendance à être plus « dangereux », du moins d’après les mères qui ont tendance à être plus protectrices. On aurait tendance à penser que la façon de faire de la mère est toujours la meilleure, n’est-ce pas ? Ce n’est pas si simple. Ces deux façons de faire sont bonnes et essentielles. Voici un exemple :

Quand un enfant grandit et commence à grimper un peu partout (barres de suspension, arbres, rochers), les mots automatiques de sa mère sont : « Fais attention. » Papa, de l’autre côté, aura tendance à dire : « Je parie que tu peux atteindre la prochaine branche. Essaye. Je suis là. » Dans ce cas, la façon de faire de la mère promeut la sécurité, ce qui est évidemment important. Mais la méthode du père promeut la confiance et l’habileté à juger et à calculer les risques. L’équilibre entre la façon de faire de la mère et celle du père permet aux enfants d’être en santé et bien équilibrés.

Les pères sont différents d’autres manières également. Le sentiment de sécurité affective d’une fille est influencé par la manière dont son père la traite. Les papas ont beaucoup à voir avec la confiance relationnelle et la santé d’un enfant. Les fi l les qui reçoivent des

interactions physiques d’une façon appropriée et sécuritaire de la part de leur papa ne se laissent généralement pas entraîner par des avances physiques déplacées des garçons plus tard dans leur vie. Et quand un garçon voit son père traiter ses sœurs et sa mère avec respect, il apprend à faire de même.

Il y a plusieurs différences importantes entre la maternité et la paternité qui profitent au sain développement d’un enfant et à sa maturité. Quand mère et père embrassent leurs différences, cela ne fait pas seulement beaucoup pour les enfants, mais également pour le mariage et pour la paix de la vie quotidienne de la famille.

Glenn Stanton dirige aujourd’hui les études sur la formation de la famille à Focus on the Family. Il a aussi écrit plusieurs livres sur le mariage et la famille. Il vit à Colorado Springs avec sa femme et leurs cinq enfants.

Cet article a été publié pour la première fois dans le numéro de février-mars 2015 du magazine Thriving Family sous le titre « Dads are different. » Tous droits réservés © 2015 par Focus on the Family. Utilisation autorisée.

les pères sont

différents

Par Glenn T. Stanton

Les mères sont-elles de meilleurs parents qu’eux ?

Lui

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les pieds sur terre

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je ne suis pas parfaite. mais c’est correct.

Par Alexandra Fabre

Une prière pour rester enraciné en Celui qui lui, est parfait.

Je suis à un tournant important dans ma vie. Dans six mois, je vais me marier. Six minuscules petits mois. Je crois que je ne réalise pas encore tout à fait.

C’est le genre de grand tournant dans la vie qui vous pousse à rêver grand et à vous poser des milliers d’immenses questions. J’ai des rêves plein la tête et je me demande à quoi va ressembler cette petite famille qu’on commence petit à petit à tisser. Je rêve que notre famille soit belle aux yeux de Dieu, inspirante, qu’elle soit riche de sens et pleine de vie. Je rêve qu’on soit un couple solide qui s’aime profondément. Je rêve qu’on fasse de grandes choses et qu’ensemble on participe à changer des vies.

Souvent, j’ai hâte de me marier avec mon nouvel humain préféré. Mais pour être honnête, quelquefois je suis terrorisée. Terrorisée parce que je démarre une nouvelle étape où plus que jamais, je ne peux pas tout contrôler ou anticiper. Terrorisée aussi parce que je ne me sens pas prête. Je ne suis pas encore parfaite.

Plus le grand jour approche, plus je vois mes failles. Je pense aux échecs de ma propre famille divorcée, je pense à mes faiblesses et une par une, je fais le décompte de toutes mes incapacités. Je suis en retard partout où je vais. Je ne sais pas cuisiner. Ce qu’une personne « normale » fait en quelques minutes me prend une éternité. Je ne sais pas gérer un budget. Puis pour couronner le tout, je perds tout. Franchement, j’ai parfois l’impression que tout le monde a reçu à sa naissance le mode d’emploi de la vie. Sauf moi.

Et puis je voudrais aussi savoir l’aimer sans failles cet être humain qui chaque jour embellit mon chemin. Je voudrais l’aimer bien, l’aimer grand, l’aimer librement. Je voudrais ne jamais me disputer, je voudrais que tout soit toujours parfait, ne jamais m’irriter, ne jamais me vexer. Mais là encore, je découvre jour après jour ma pauvreté. Et franchement dans ces jours-là, je me dis que j’ai bien trop de choses à changer, qu’il me faudrait encore dix ans pour être prête à me marier.

Heureusement, mon humain préféré a fait graver sur ma bague de fiançailles la référence d’un passage biblique qui vient à mon secours quand je me mets à paniquer. Une prière à portée de main qui me rappelle que j’ai accès à une source inépuisable d’amour et de capacités :

éph. 3 : 14-21Je lui demande que, selon la richesse de sa gloire, il fortifie votre être intérieur par la puissance de son Esprit, et que le Christ habite dans vos cœurs par la foi. Je demande que vous soyez enracinés et solidement établis dans l’amour, pour être capables de comprendre, avec l’ensemble du peuple de Dieu, combien l’amour du Christ est large et long, haut et profond. Oui, puissiez-vous connaître son amour – bien qu’il surpasse toute connaissance – et être ainsi remplis de toute la richesse de Dieu. À Dieu qui a le pouvoir de faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou même imaginons, par la puissance qui agit en nous, à lui soit la gloire dans l’Église et par Jésus-Christ, dans tous les temps et pour toujours ! Amen.

Alors quand je me sens écrasée par mes faiblesses qui pointent le bout de leur nez, je prie ces quelques mots, et je respire à nouveau. Cette prière m’apaise, car elle me rappelle que malgré mes millions d’imperfections, je suis aimée. Aimée grand. Aimée parfaitement.

Cette prière m’apaise aussi parce qu’elle

me rappelle que ma force ne vient pas de moi, mais de l’Esprit de Christ qui habite dans mon cœur. Lui qui aime parfaitement. Lui qui peut infiniment. Son Esprit agit en moi, et sa puissance dépasse tout ce que je peux imaginer. J’ai à portée de foi un océan d’amour dans lequel je peux puiser.

Je n’ai pas besoin de performer. Je n’ai pas besoin de savoir tout faire. Je n’ai pas besoin d’être prête. J’ai besoin d’avoir besoin. Besoin de Lui. Je demande donc au Christ qu’Il habite dans mon cœur, qu’Il me fortifie et qu’Il me prête son regard sur moi-même, et sur ceux qui m’entourent. Et petit à petit, j’ai l’impression que sous ma cage thoracique, mon tout petit cœur grandit.

Le grand jour approche, et je suis encore loin d’être parfaite. La semaine dernière, j’ai perdu tous mes papiers d’identité, je suis arrivée en retard à nos rendez-vous, et ma tentative pour faire cuire des œufs à la coque a échoué. Pourtant, celui qui partage mon quotidien ne change pas d’avis. Il fait preuve de grâce et de patience et continue de m’aimer… d’une manière qui ne cesse de m’étonner. Puis du coup, je réalise aussi autre chose. Je réalise combien Dieu utilise notre amour les uns pour les autres, pour nous faire comprendre son amour extravagant pour nous. Tout comme Christ me prête son regard sur mon humain préféré, Il lui prête son regard sur moi.

Je ne sais franchement pas ce à quoi notre petite famille va ressembler. Mais je prie pour qu’ensemble, nous connaissions de plus en plus profondément l’amour de Dieu, afin que nous soyons capables de le démontrer à tous ceux qui croiseront notre chemin. Ce rêve nous dépasse, mais il n’est pas impossible. Tout ce qu’il nous faut, c’est de rester enracinés en Lui.

Alexandra pensait vivre pour toujours à Paris. Elle s’est retrouvée au bout du monde pour éditer le magazine Focus Famille, et elle en est ravie.

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