Focus Famille - Été 2014

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ÉtÉ 2014 | cultiver la foi en famille L INFLUENCE DU PASSÉ Comment votre enfance impacte-t-elle aujourd’hui votre couple ? la vérité sur la beauté qui assure vos arrières ? les peurs d’une maman Transmeez à votre adolescente une image corporelle saine. La clé pour devenir un meilleur père, mari et disciple du Christ. Quand l’inquiétude vous empêche de guider vos enfants avec confiance.

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Cultiver la foi en famille

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ÉtÉ 2014 | cultiver la foi en famille

l’influence du passéComment votre enfance impacte-t-elle aujourd’hui votre couple ?

la vérité sur la beauté qui assure vos arrières ? les peurs d’une mamanTransmettez à votre adolescente une image corporelle saine.

La clé pour devenir un meilleur père, mari et disciple du Christ.

Quand l’inquiétude vous empêche de guider vos enfants avec confiance.

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Je suis le père de deux grands garçons qui fêteront leurs premier et troisième anniversaires cet été. Parfois, je suis ébahi par la valeur qu’ils ont à mes yeux, alors qu’à d’autres instants j’ai juste envie de crier après eux quelque chose que je suis sûr de regretter. Je désire être un père rempli de patience, toujours à l’écoute, empathique et joyeusement au service de ces précieux êtres qui m’ont été confiés. Mais je crains les erreurs que je peux commettre. Et mon rôle de père n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Chaque jour, je dois faire face à tant d’autres imperfections qui risquent de faire dérailler ma vie spirituelle et relationnelle. J’ai besoin d’aide, d’écoute, de conseil, de grâce !

Ma franchise vous cause-t-elle un certain inconfort ? En tant qu’éditeur de ce magazine, ne devrais-je pas avoir tout sous contrôle ?

Grâce à Dieu, ma vie est bien plus ordonnée que ce qu’elle pourrait l’être, et je suis sûr qu’Il mènera l’œuvre qu’Il a commencée à terme. Mais si je désire réellement devenir la personne que Dieu veut que je sois, je dois avouer que je n’y arriverai pas tout seul.

Nous avons tous des faiblesses et des vulnérabilités qui, pour la plupart d’entre nous, restent cachées dans les confins les plus noirs de nos êtres la majeure partie de nos vies. Mis à part les personnes les plus proches de nous, ceux que nous laissons entrer dans notre cercle le plus intime, personne n’en saura même l’existence. Si la crainte d’être connu pour qui nous sommes vraiment nous pousse à nous isoler et à refuser de donner aux autres la chance de nous approcher, nous scellons notre sort : rester seul là justement où nous avons le plus besoin de l’aide d’autrui. Aucun d’entre nous n’est assez fort pour vivre toute une vie sans avoir besoin du soutien d’une autre personne, une personne qui nous aime et qui comprend les défis auxquels nous faisons face.

Plusieurs passages bibliques nous exhortent à nous aimer et nous supporter les uns les autres. Et l’un de ces passages me parle particulièrement : « Confessez vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. » (Jac. 5.16) Confesser nos péchés, nos craintes et nos doutes les uns aux autres nous libère d’un grand fardeau ; nous devrions en faire une pratique quotidienne. Cela nous rappelle que c’est Dieu qui opère la transformation dans nos vies. Cela nous rappelle aussi que nous faisons tous face à quelque chose de trop grand pour nous. En nous confessant les uns aux autres, nous développons une interdépendance fondée sur la grâce.

Sommes-nous donc prêts à laisser tomber les murs pro-tecteurs qui nous isolent les uns des autres ?

Pour ma part, j’ai répondu « oui » à cette question, mais ce n’est pas chose facile. J’ai trouvé des amis dignes de confiance et nous nous sommes engagés à être vrais entre nous. J’essaie aussi de faire de l’ouverture un mode de vie. Trente ans à m’isoler, de peur de ne pas être à la hauteur et de ne pas mériter l’amour tant désiré crée des ornières profondes. Mais à chaque occasion où j’ai le choix entre me cacher ou me livrer, entre dire ce que je crois que les autres veulent entendre ou bien leur dire la vérité, je choisis de croire que le verset ci-dessus est vrai.

Dans les pages qui suivent, il sera question de la source des blessures que nous portons et que nous sommes prédisposés à reproduire dans nos relations les plus importantes. Nous vous proposerons aussi des moyens pour rompre ces dys-fonctionnements et établir des nouvelles manières d’être en relation. Vous trouverez également des articles sur la manière dont nous pouvons être présents les uns pour les autres, en particulier lorsque nos contextes respectifs sont très différents. La famille de Dieu est destinée à être un corps dont les membres se supportent mutuellement. Fai-sons tomber les barrières qui nous gardent loin des autres et poursuivons ensemble la guérison que Dieu désire effectuer en chacun de nous.

Et vous, de quoi avez-vous peur ?

Jeremy Favreau Éditeur, Focus Famille

le fil directeur

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Focus Famille – Focus on the Family Canada

Président : Terence Rolston

Vice-Président : Derek Rogusky

Président du conseil : Dan Loney

Éditeur : Jeremy Favreau

Éditrice associée : Alexandra Fabre

Design et conception graphique : Erin Balzer et Vania Musa

Écrivez pour Focus Famille : La vision de Focus Famille est simple : Voir chaque famille transformée par l’amour, animée d’une foi dynamique et remplie d’espérance. Au travers des articles que nous publions dans notre magazine, notre infolettre et notre site internet, nous souhaitons offrir aux familles francophones un enseignement et des ressources de qualité, fondés dans la foi chrétienne. Nous acceptons différents types de textes : enseignements, témoignages, conseils/astuces, histoires ou portraits. Les thèmes principaux de Focus Famille sont la vie chrétienne, le couple et le célibat, ainsi que l’art d’être parent. Nos articles comptent généralement entre 350 et 1200 mots. Chaque article publié par Focus Famille est rémunéré à mesure de 20 cents par mot. Pour nous envoyer tous vos textes ou avoir plus d’informations, écrivez-nous à l’adresse [email protected].

Les sections suivantes ont été traduites de l’anglais et reprises du magazine Thriving Family : p.6-7 : « Giving Gardens » a été publié dans le numéro d’été 2013 du magazine Thriving Family. Tous droits réservés © 2013 par Sarah Hilgendorf. Utilisation autorisée. « Present Service Opportunities » a été publié dans le numéro de novembre 2008 de l’infolettre Focus on your child Tween Ages au sein d’un article intitulé « Seven Ways to Focus on Others. » Tous droits réservés © 2008 par Kayleen Reusser. Utilisation autorisée. « Train Children to Send Heartfelt Cards » a été publié dans le numéro de janvier-février 2010 du magazine Thriving Family. Tous droits réservés © 2010 par Katrina Arbuckle. Utilisation autorisée. « The Bible Basket » a été publié dans le numéro de janvier-février 2014 du magazine Thriving Family. Tous droits réservés © 2013 par Cindy Rasmussen. Utilisation autorisée.

Note importante : En soumettant vos lettres ou autres textes à Focus Famille/Focus on the Family Canada, vous acceptez que les contenus soumis deviennent la propriété de Focus on the Family Canada et ne vous seront pas retournés. Vous acceptez également que Focus on the Family Canada, ses assignés et ses licenciés auront le droit non exclusif d’utiliser et/ou de reproduire le contenu de quelque manière et sous quelque forme que ce soit pour quelque raison que ce soit. Notre accord est passé en Colombie-Britannique et il est interprété et régi selon les lois de la province de Colombie-Britannique au Canada. Pour toute demande de réutilisation d’un article, écrivez à [email protected] ou appelez gratuitement le 1-877-327-4553.

Magazine Focus Famille par Focus on the Family Canada, Été 2014, vol. 7, no. 3, ISSN 1918-297x. © 2014 Focus on the Family Canada. Tous droits réservés. Copyright international déposé. Publié par Focus on the Family Canada, une organisation caritative reconnue. Notre numéro d’enregistrement d’organisation caritative est le 106845969 RR0001. Focus on the Family Canada est une marque déposée de Focus on

the Family Canada, 19946 80A Avenue, Langley B.C, V2Y 0J8.

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ÉtÉ 2014 | le sommaire 

À retrouver dans ce numÉro :

la foi en famille :

03 | le fil directeur Et vous, de quoi avez-vous peur ? 06 | enfants Des idées pour cultiver la générosité

08 | ados La vérité sur la beauté

27 | parents cÉlibataires N'essayez plus d’être à la fois maman et papa

28 | elle Les peurs d'une maman

29 | lui Qui assure vos arrières ?

30 | les pieds sur terre Des projets de calme

21 | Pourquoi blessons-nous ceux qu'on aime ? Les raisons qui nous poussent à agir comme des crétins relationnels à la maison.

24 | Être famille d’accueil : un vrai défi Soutenez une famille d'accueil et faites la différence dans la vie d'un enfant.

votre couple :

14 | L'influence du passé Comment votre enfance impacte-t-elle aujourd’hui votre couple ?

Être parents :

10 | La grâce n'est pas le fruit du hasard Guidez vos enfants vers Christ en construisant un foyer où règne la grâce.

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les visites du dimanche après-midi

4- 12 ANS

un jardin à offrir

6 ANSÀ PARTIR DE

des idées pour cultiver la générosité

Voici 4 idées pour créer des souvenirs mémorables avec vos enfants, tout en leur enseignant à suivre les voies de Dieu et à faire preuve de générosité :

Quand sa fille a eu 10 ans, Kayleen a commencé à l’amener avec son petit-frère et sa sœur dans une maison de retraite locale tous les dimanches après-midi, pour rendre visite à deux dames âgées de leur église. Ces visites régulières ont donné aux enfants de Kayleen l’opportunité de montrer de l’amour à ces dames : en discutant avec elles, en leur apportant des gâteaux et des bricolages confectionnés par les enfants de l’église, et en les promenant dans leurs fauteuils roulants. Au fil des années, les enfants ont fini par se lier d’amitié avec les autres dames qui partageaient la chambre, avec les autres résidents de la maison de retraite, et même avec les employés !

enfants

Jardiner avec ma fille, c’était juste pour moi une façon amusante et concrète de lui montrer d’où vient la nourriture qui est dans son assiette. Et puis un jour, mon amie Amy m’a parlé de son projet : aider ses garçons à planter et s’occuper d’une rangée de courgettes dans leur jardin et mettre une pancarte offrant aux passants de se servir. Cela m’a donné envie d’utiliser le jardinage pour enseigner à ma famille à servir.

Cet été, nous allons donc faire rimer service aux autres et jardinage. Voici notre projet :

planter une rangée supplé- mentaire de graines dont ma fille pourra s’occuper, puis donner ces fruits et légumes à la banque alimentaire locale ou à un refuge pour les personnes sans-abris. cultiver des petits pots d’herbes aromatiques ou de fleurs pour les donner à des personnes âgées que nous connaissons, qui ne peuvent plus s’occuper d’un jardin comme avant. Cela nous donnera aussi l’occasion de passer du temps avec ces personnes. vendre nos légumes en trop à un marché de producteurs locaux qui permet aux particuliers de vendre leurs produits. Puis, nous chercherons ensemble de quelle manière nous pouvons utiliser ces revenus pour bénir les familles dans le besoin de notre communauté.—Par Sarah Hilgendorf

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Au début de chaque mois, on donne à Grant, 12 ans, et Amber, 10 ans, de l’argent de poche en petites coupures. Puis on leur demande de placer leur argent dans des enveloppes dédiées chacune à un budget : la dîme, les économies, les jouets, etc.

Nous avons aussi ajouté une enveloppe « cartes d’anniver-saire ». Le montant de cette enveloppe est déterminé par le nombre d’anniversaires à fêter dans le mois : nous faisons la liste des anniversaires du mois sur l’enveloppe puis leur donnons 2 $ par anniversaire. À eux de choisir entre acheter une carte ou en fabriquer une à la main. S’ils choisissent de fabriquer eux-même la carte, ils peuvent alors placer l’argent de cette enveloppe dans un autre budget de leur choix. C’est une façon de les encourager à être attentionnés en leur montrant l’importance de faire de petits gestes spéciaux pour les autres. —Par Katrina Arbuckle

des cartes faites à la main

6- 12 ANSle panier à bibles

4- 12 ANS

Trouver un seul livre de méditations chrétiennes correspondant aux besoins et aux intérêts de tous mes enfants, c’était im-possible. Du coup, au lieu de chercher un seul livre, j’ai réglé la question grâce au « panier à Bibles ». J’ai collecté des livres chrétiens et des Bibles pour enfants dans des librairies d’occasion et des ventes de garage, puis je les ai tous mis dans un panier que j’ai posé sur la table de la cuisine. Pendant que mes enfants prennent leur petit-déjeuner, ils ont le droit de choisir une Bible ou un des livres pour le lire ou le regarder. Avoir cette variété de livres chrétiens à portée de mains encourage mes enfants à prendre l’habitude de passer du temps avec Dieu le matin. —Par Cindy Rasmussen

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ados

la vérité sur la beauté

par constance rhodes

Transmettez à votre adolescente une image corporelle saine.

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À l’âge de 17 ans, je suis devenue obsédée par mon corps. Je ne m’étais jamais in-quiétée au sujet de mon poids aupara-vant, mais après avoir pris 15 livres, je me sentais laide. Je voulais me cacher de tout le monde jusqu’à ce que je perde du poids et redevienne « moi-même ». Cette mauvaise image corporelle m’a entraînée sur des montagnes russes malsaines faisant alterner anorexie et boulimie.

Mon histoire n’est pas unique. Les ado-lescentes luttent souvent contre une pauvre image corporelle – une vision négative persistante de leur apparence. Pourquoi ? Parce qu’elles sont quotidiennement assaillies à travers les médias, leurs amies et les réseaux sociaux, par des messages qui associent leur valeur personnelle à l’image corporelle. Croire ces mensonges peut les entraîner à faire un régime constant, à adopter une alimentation émotionnelle, à faire de l’exercice de manière obsessive, à l’automutilation et à une variété de désordres alimen- taires, qui peuvent perturber des vies, et dans certains cas, en prendre. La bonne nouvelle, c’est que, dans de nombreux cas, nous, parents, pouvons aider nos adolescentes à développer une image corporelle saine.

parlez à votre adolescente et écoutez-laPortez attention à ce que votre adolescente dit. Même de petits commentaires peuvent refléter la manière dont elle se voit. À mesure que vous découvrez son point de vue, discutez avec elle de ce qu’elle croit être une image corporelle saine. Et demandez-lui alors si elle possède une telle image. Si votre adolescente vous dit qu’elle aimerait perdre 15 livres, demandez-lui d’imaginer comment elle se sentirait si c’était le cas. Comment cela changerait-il ou affecterait-il qui elle est ? Et si elle ne perdait pas de poids ? Pourrait-elle quand même développer une image corporelle saine ? Écoutez-la expliquer le pourquoi derrière ses réponses.

Si votre adolescente a de la difficulté à se livrer, partagez-lui ouvertement une situation dans laquelle vous éprouvez des difficultés à accepter la façon dont Dieu vous a fait, et invitez-la à partager ses pensées. Terminez vos conversations en demandant à Dieu de vous révéler la vérité, de protéger vos cœurs et de fortifier votre

communication, afin que vous puissiez mener cette bataille ensemble.

remplacez les mensonges par la vérité Une bonne manière de l’aider à déve-lopper une image corporelle positive est de puiser dans les vérités bibliques pour rappeler à votre adolescente l’amour et l’acceptation inconditionnels de Dieu. Le regard négatif d’une adolescente sur son apparence externe est presque toujours alimenté par de fausses croyances sur ce qu’elle est au-dedans. Cela signifie que pour transformer l’image corporelle il faut faire un travail intérieur – un profond « travail de cœur » qui requiert l’aide de Dieu. Comme toute question source d’angoisse qui contrôle notre vie, une image corporelle négative se nourrit de mensonges. Ainsi, quand vous parlez à votre adolescente, aidez-la à reconnaître les mensonges et combattez-les avec la vérité de Dieu.

L’un des mensonges les plus dominants, c’est de croire que nous devons paraître d’une certaine façon pour être aimés. La vérité, c’est que Dieu nous a tous créés uniques, et que Son estime de nous ne change pas en fonction de notre apparence ou de la taille de nos vêtements (1 Samuel 16.7). En mettant l’accent sur cette idée au sein de votre famille, vous aiderez votre adolescente à éviter la destruction que provoque une vision malsaine de son apparence physique.

Un autre mensonge à combattre, c’est de croire qu’être « beau » conduit au bonheur. Ce mensonge est facilement démasqué en montrant à votre adolescente des exemples de célébrités dont la beauté correspond aux critères établis par la société, mais qui ont perdu tout contrôle dans leur recherche pour se sentir heureuses. En fin de compte, notre apparence extérieure ne saura jamais nous faire sentir notre valeur intérieure.

Une paraphrase d’Éphésiens 1.11 dit « C’est en Christ que nous découvrons qui nous sommes et ce pourquoi nous vivons »

(The Message). Tandis que notre culture élève la beauté physique au-dessus du caractère, Dieu veut que nous aidions nos adolescentes à se revêtir « d'ardente bonté, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience » (Colossiens 3:12).

montrez la vérité en actesEncourager votre adolescente à trouver sa valeur en regardant ce qu’en dit la Bible est précieux, mais entendre la vérité ne change pas autant une vie que de voir cette vérité en action. Alors que nous nous efforçons de l’aider à développer une image corporelle saine, demandons à Dieu de nous révéler de quelles manières nous perpétuons les mensonges culturels, tels que les commentaires négatifs concernant notre propre corps ou le corps des autres. Cela veut dire aussi de bannir les remarques négatives sur le poids des gens, de surveiller l’influence des médias, de discuter de ce que nous voyons et entendons, et de célébrer la manière unique dont Dieu a créé nos adolescentes. Cela aidera grandement nos adolescentes à atteindre une saine image de soi – de l’intérieur vers l’extérieur.

Constance Rhodes est la fondatrice de FINDINGbalance, un organisme chrétien qui offre de l’aide sur les questions d’alimentation et d’image corporelle. Cet article a été publié dans le numéro de mars-avril 2014 du magazine Thriving Family sous le titre « The Truth About Beauty ». Tous droits réservés © 2014 par Constance Rhodes. Utilisation autorisée.

Pour transformer l’image corporelle il faut faire un travail intérieur — un profond « travail

de cœur » qui requiert l’aide de Dieu.

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“Un foyer fondé sur la grâce s’épanouit dans la liberté. Il respire la liberté.”

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La grâce de Dieu est vraiment merveilleuse. Au lieu de nous infliger la punition que nous méritions, Jésus a donné Sa vie pour nos péchés. Au lieu de nous condamner, Il nous a délivrés de l’emprise du péché. Nous n’en sommes pas di-gnes, et nous ne pouvons rien faire pour le mériter. En tant que parents chrétiens, nous sommes si reconnaissants de connaître la grâce de Dieu que nous souhaitons que nos enfants la connaissent aussi. Nous voulons plus que tout qu’ils acceptent le salut que le Christ leur offre gratuitement.

Dans le deuxième chapitre de l’épître aux Romains, l’apôtre Paul parle de ce qui attire les gens vers Jésus. Après avoir décrit tout ce que les gens ont fait pour rejeter Dieu, il demande : « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » (Romains 2.4).

Ce n’est pas le message du salut qui incite les gens à la repentance. Ce message ne fait que les informer. C’est la bonté de Dieu qui change les cœurs et les vies. Si nous souhaitons que nos enfants comprennent et acceptent la grâce de Dieu, nous devons leur offrir plus que de l’information. Nous devons traiter nos enfants de la manière dont Dieu traite Ses enfants – avec une bonté qui ne se base pas sur le mérite. Il nous faut construire des foyers où règne la grâce.

Un foyer fondé sur la grâce s’épanouit dans la liberté. Il respire la liberté. Il y a quatre libertés en particulier que les parents peuvent offrir à leurs enfants afin que leur maison soit un lieu où règne la grâce :

guidez vos enfants vers christ en construisant un foyer où règne la grâce.

par tim kimmel

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Si vous observez ces synonymes du mot « différent », vous comprendrez ce que je veux dire par là : excentrique, insolite, bizarre, loufoque, farfelu. Les foyers fondés sur la grâce ont de la place pour accueillir ces enfants-là.

Bien des enfants traversent une phase pendant laquelle leurs coiffures sont franchement bizarres, ce qui devient souvent une source d’embarras pour leurs parents. Peut-être que leur fils vient de se colorer les cheveux avant de se faire une crête sur la tête, et qu’ils s’inquiètent de ce que les gens à l’église vont penser d’eux en tant que parents. Ils disent alors quelque chose du genre : « Je ne pense pas que Jésus approuve ta coupe de cheveux. »

Pour être honnête, je ne pense pas que Jésus se préoccupe vraiment de la longueur ou de la couleur de nos cheveux. Mais quand on déclare : « Je ne pense pas que Jésus approuve ta coiffure », on fait non seulement d’un sujet non moral un sujet moral, mais on pose également un obstacle entre nous et notre enfant, ainsi qu’entre Dieu et lui.

Dieu nous donne la liberté de ne pas être comme les autres. C’est Dieu Lui-même qui a mis une partie de cette étrangeté en nous. C’est tout simplement la façon dont nous sommes faits.

Les enfants qui grandissent dans des foyers fondés sur la grâce ne se sentent pas obligés de dissimuler leurs émotions et leurs sentiments. Ils les expriment sans peur d’être ridiculisés ou réprimandés.

Prenons un exemple : l’humeur d’un garçon de 8 ans s’assombrit et son père lui demande ce qui ne va pas. « Il y a une fille à l’école que j’aime beaucoup, lui dit son fils, mais elle, elle dit qu’elle aime un autre garçon… Johnny. » Son père lui répond alors : « Mais enfin, tu n’as que 8 ans et tu ne connais rien à l’amour. Ce n’est même pas une amourette d’adolescent ! Tu as besoin de t’endurcir un peu ! »

Pensez-vous que ce garçon se confiera à nouveau à lui ? Jamais de la vie. Nos enfants ont besoin de savoir que nous les écouterons et respecterons leurs sentiments, quelle que soit la situation.

La liberté d’être différent

La liberté de se rendre vulnérable

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Dans les foyers fondés sur la grâce, les enfants sont libres de parler ouvertement avec leurs parents. De quoi ? Pour commencer : des doutes spirituels. Peut-être se posent-ils des questions sur la divinité du Christ ou sur la véracité de la Bible. Peut-être pensent-ils qu’il n’y a pas qu’un seul moyen d’arriver à Dieu (à savoir une relation personnelle avec Jésus-Christ). Ce n’est pas le moment d’organiser des séances de mentorat avec un diplômé de l’école biblique pour répondre à leurs questions. Bien des chrétiens solides ont douté de leur foi à un moment donné dans leur vie, et Dieu a su les faire avancer. Pas de panique, et n’essayez pas de leur faire ingurgiter des tomes de théologie systématique.

Vos enfants ont aussi besoin de pouvoir être honnêtes lorsqu’ils sont en colère ou frustrés contre vous. Ils doivent se sentir libres de pouvoir dire « Ça m’a vraiment fait mal. Tu m’as gêné. Tu m’as humilié. » Nous faisons des erreurs en tant que parents. Il arrive que nous les humiliions, que nous leur faisions honte. Hébreux 12.15 nous dit : « Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés. » Lorsqu’on ne permet pas aux enfants de laisser libre cours – dans les limites du respect aux parents – à leurs frustrations, leur colère ou leurs malheurs, nous donnons à la rancune une chance de prendre racine.

La liberté d’être honnêteTous les enfants rencontrent des difficultés à un moment ou à un autre. Ils feront des erreurs de jugement, et leur sens du moment choisi ne sera pas toujours le meilleur. Leurs paroles seront parfois inappropriées. Et ils commettront des péchés. Les foyers fondés sur la grâce leur donneront la liberté de faire ces erreurs-là.

Bien sûr, la liberté de faire des erreurs ne signifie pas absence de conséquences face à leurs actions. La grâce n’entraîne pas de baisse de standard. La grâce n’abandonne jamais les standards de la vérité qui viennent de Dieu. Mais cette grâce affirme : « Nous ne t’abandonnerons jamais, quelles que soient les circonstances. » Vous pouvez être un allié pour vos enfants et les aider à gagner la victoire dans leurs épreuves, par la puissance de Jésus-Christ.

Si maman laisse les enfants échapper aux punitions sous prétexte d’être gentille, il ne s’agit pas de grâce. Si papa applique les règles de la maison avec sévérité et culpabilisation, il ne s’agit pas de grâce. La grâce comprend la discipline et la correction, mais le fait en respectant la dignité de l’enfant et en visant la restauration et la croissance.

Les parents qui s’appuient sur la grâce ne prennent pas les erreurs de leurs enfants personnellement. Lorsque leurs enfants se rendent coupables d’idioties et que la police frappe à la porte, ces parents ne rappellent pas à leurs enfants toutes les erreurs du passé. Ils leur disent plutôt : « Bon. Nous devons parler de ce que tu as fait pour y voir plus clair, et établir les conséquences de tes actes. »

La liberté de faire des erreurs

La grâce n’abandonne jamais les standards de la vérité qui

viennent de Dieu.

En offrant à nos enfants ces quatre libertés fondamentales, nous leur donnons une image de la liberté dont nous jouissons en Christ. Nous construisons des foyers où ils sont traités avec bonté, et nous leur donnons un aperçu de la grâce de Dieu envers tous ceux qui pèchent et manquent la cible. Nous les aidons à comprendre – avec leur cœur et pas seulement avec leur intellect – que la grâce de Dieu est vraiment merveilleuse.

Tim Kimmel est le fondateur de Family Matters, un organisme chrétien pour les familles. Il est aussi l’auteur du livre Voir nos enfants grandir dans la Grâce, paru aux éditions Ministère Multilingue. Cet article a été publié dans le numéro d’août-septembre 2012 du magazine Thriving Family sous le titre « Grace Doesn’t Just Happen ». Tous droits réservés © 2012 par Tim Kimmel. Utilisation autorisée.

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Après avoir mis les enfants au lit, on s’est effondré sur le canapé. J’ai ramassé un magazine et l’ai feuilleté pendant que Milan, mon mari, m’observait silen-cieusement. Cette sensation m’était familière : il prenait ma température émotionnelle. J’aurais préféré qu’il prenne plutôt la télécommande et qu’il allume la télévision…

« Comment ça va ? », m’a-t-il demandé.J’ai senti l’irritation m’envahir. « Pourquoi me poses-tu toujours la même

question ? La réponse n’a pas changé : ça va ! »Nous étions sur le point de nous lancer dans cette discussion familière,

ennuyeuse et répétitive qui nous conduirait à aller nous coucher fâchés et frustrés. J’ai donc essayé d’éviter cette vieille rengaine. « Je crois qu’il y a un match à la télévision ce soir », lui ai-je dit.

Mais Milan ne s’est pas laissé dissuader. « Si tout va bien, alors pourquoi est-ce que ça t’a dérangée lorsque je t’ai prise dans mes bras et embrassée à mon retour du travail ? Tu es distante. Qu’est-ce qui se passe ? »

J’ai tenté d’expliquer : « J’étais en train de faire le souper et de superviser les devoirs des enfants, et tu voulais que je laisse tout tomber… Pourquoi en fais-tu toute une histoire ? »

Les étapes suivantes de cette rengaine étaient prévisibles. Milan me donnerait des exemples de mon manque d’affection et d’attention, et je lui reprocherais ses trop grands besoins, qui m’étouffaient.

Comme pour beaucoup de couples, notre manière de fonctionner était fru-strante. Pendant 15 ans, nous n’avons pas compris la simple vérité suivante : nos problèmes de mariage n’avaient pas commencé au moment où nous nous étions mariés. Derrière nos comportements les plus énervants, se cachaient en fait des blessures d’enfance.

comment votre enfance impacte-t-elle aujourd’hui votre couple ?

par kay yerkovich avec milan yerkovich

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Bien avant que chacun de nous ne rencontre sa douce moitié, une façon d’être en relation avec les autres avait déjà été établie. Les expériences vécues lors de notre enfance et nos relations avec nos parents ont imprégné en nous certaines façons de penser et certains comportements. Milan et moi appelons ces empreintes « comportements relationnels ».

Pour quelques-uns d’entre nous, les premières leçons d’amour ont été idéales, et notre façon d’aimer est saine et positive. Mais la plupart d’entre nous avons vécu des expériences blessantes qui ont laissé une empreinte nocive et ont abimé notre comportement relationnel, ce qui peut être un handicap au sein de nos relations maritales.

Bien sûr, nous espérons tous faire de notre mieux en tant qu’époux. Mais pour faire de notre mieux, nous devons évaluer honnêtement ce qui nous nuit. Le but n’étant pas de blâmer nos parents, mais plutôt de reconnaître la réalité de notre enfance afin de comprendre quelle est la direction à prendre pour grandir et changer.

Il existe cinq types de comportements relationnels qui peuvent porter atteinte à un mariage : l’évitement, le tout-pour-plaire, l’hésitation, la domination et la victimisation. Beaucoup de gens se reconnaissent dans plus d’un de ces comportements, qui sont issus d’empreintes laissées par leur enfance. Et ils se rendent souvent compte qu’ils adoptent un mélange de ces divers comportements au sein même de leur mariage. Lisez les descriptions suivantes pour reconnaître si l’un ou plusieurs de ces comportements vous correspondent, à vous ou à votre conjoint :

l’évitement : Les gens qui adoptent ce type de compor-tement relationnel sont souvent issus de foyers axés sur la performance, encourageant l’indépendance et minimisant (ou même décourageant) l’expression de sentiments ou de besoins. Les enfants répondent au manque de réconfort et d’attention en réprimant leurs sentiments et en apprenant

LA RACINE DU PROBLÈME

à s’occuper de leurs propres besoins. Adultes, ils évitent de faire face à leurs propres émotions et à leurs propres besoins d’attention ainsi qu’à ceux des autres.

C’était jadis mon cas. Je ne me suis jamais vraiment liée à mes parents ou à mes frères et sœurs. Lorsque j’ai partagé mes souvenirs d’enfance avec Milan, il a commencé à comprendre pourquoi j’étais aussi indépendante et distante. Il a fait preuve de compassion envers moi au sujet des choses qui m’ont manqué durant mon enfance.

J’ai commencé à réaliser qu’en adoptant ce type de com-portement je ne reflétais pas la nature de Jésus. Jésus a pleuré dans le jardin de Gethsémané et a demandé de l’aide. Il a dévoilé Ses émotions. Il me fallait donc apprendre à identi-fier mes besoins et à demander de l’aide afin de pouvoir grandir. J’ai réalisé qu’une guérison pourrait s’opérer en moi si je permettais à Milan de me donner les choses dont j’avais été privée lorsque j’étais enfant.

Pour ceux qui sont dans l’évitement, apprendre à recon-naître ses sentiments et à leur faire face, c’est comme apprendre à jouer à un nouveau sport. Au début, ça repré-sente un vrai défi et c’est difficile, mais plus on pratique, mieux ça va. Puisque nos sentiments nous indiquent ce dont nous avons besoin, il est essentiel de les reconnaître et de les partager.

le tout-pour-plaire : Enfants, les personnes qui adop-tent ce comportement relationnel essaient de bien faire afin d’éviter l’inquiétude et la colère de leurs parents. Certains enfants se comportent extrêmement bien pour compenser les lacunes d’un frère ou d’une sœur qui est indiscipliné, handicapé ou malade. Ceux qui font tout pour plaire sont souvent anxieux, mais ils ne reçoivent aucun réconfort. Au contraire, ils finissent souvent par être ceux qui en procurent, en apaisant un parent en colère ou en calmant les peurs d’un parent inquiet.

C’était le comportement relationnel de mon mari. Enfant, Milan essayait toujours de bien agir et de maintenir la paix à la maison. Adulte, il ne cessait de surveiller mes humeurs

Derrière nos comportements les plus énervants, se cachaient en fait des blessures d’enfance.

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et de se plier en quatre afin de s’assurer que notre maison demeure exempte de tensions.

Ceux qui font tout pour plaire évitent les conflits et ont peur d’exprimer ouvertement leurs sentiments. Cette approche nuit à la résolution des problèmes. Leurs conjoints disent : « Mon époux est trop accaparant et veut toujours que je sois de bonne humeur. » En découvrant les souvenirs d’enfance de Milan et en réalisant à quel point il avait souvent été inquiet, mon impatience a été remplacée par de la compassion pour lui. Pas étonnant qu’il se souciait toujours de moi : enfant, il était constamment sur le qui-vive.

l’hésitation : Les enfants ayant vécu des relations imprévisibles et sporadiques avec leurs parents ont tendance à adopter un comportement hésitant. Ces enfants reçoivent juste assez d’attention pour en désirer plus, ce qui les mène à attendre en se demandant quand leurs parents leur manifesteront de nouveau de l’attention. En attendant, ils deviennent hypersensibles aux signes d’acceptation ou de rejet. Ces longues périodes d’attente les incitent souvent à se sentir invisibles, incompris, seuls et abandonnés.

Adultes, ils sont encore à la recherche de cette relation stable et satisfaisante qu’ils n’ont pas connue enfants. Ils idéalisent les nouvelles relations en croyant avoir trouvé le partenaire parfait. Mais dès que la vie réelle s’installe et qu’ils doivent attendre pour que leur conjoint soit disponible émotionnellement, ils sont déçus et blâment leur partenaire. Leurs conjoints disent : « Il m’envoie des messages contradictoires : "Viens ici ! Va-t’en !" Il m’est impossible de le rendre heureux. »

J’ai accompagné l’une de ces personnes, qui a travaillé dur pour prendre conscience de sa tendance à vaciller entre des attentes idéalistes et un ressentiment agressif. Après avoir réfléchi au sentiment d’abandon qu’il avait ressenti après le divorce de ses parents, cet homme a réalisé pourquoi il était si sensible et impulsif lorsqu’il lui fallait attendre que sa femme lui consacre du temps et de l’attention. Après avoir trouvé guérison et réconfort pour ces blessures, il est

devenu moins susceptible lorsque sa femme était occupée ou distraite.

la domination et la victimisation : Les enfants issus de foyers chaotiques (où les relations interpersonnelles sont non seulement inexistantes ou irrégulières, mais aussi dangereuses) ont tendance à devenir des personnes dominantes ou victimes. Leurs parents font souvent face à de graves problèmes comme des dépendances et des maladies mentales, et sont donc incapables de soulager le stress de leurs enfants. En fait, ils sont souvent la cause de ce stress.

Les enfants dociles qui sont peureux et soumis deviennent des victimes à un âge précoce. En grandissant, les victimes apprennent à tolérer l’intolérable. Il leur semble normal d’être mal traité et cet abus détruit tout sentiment d’estime de soi et de confiance en soi.

Les enfants fougueux se défendent et apprennent qu’ils ont le choix entre contrôler ou être contrôlés. Adultes, ils se jurent de ne jamais plus se trouver dans une position où ils ressentiront les souffrances qu’ils ont vécues en grandissant. La colère est alors une émotion rassurante pour les dominants puisqu’elle est intimidante. Ils veulent souvent commander pour éviter de se sentir vulnérables et impuissants.

Durant nos nombreuses années comme conseillers, Milan et moi avons suivi plusieurs dominants et victimes. Les enfants issus de foyers chaotiques n’ont pas eu de modèle de relations saines sur lequel se baser et sont constamment stressés par leur environnement. Par conséquent, ils n’ont que quelques rares qualités relationnelles à apporter à leur mariage. Nous nous sommes aperçus que les dominants et les victimes ont plusieurs vieilles blessures négligées provenant de leur enfance. Parce qu’il leur faut redéfinir leur manière de voir les relations, leur guérison nécessite de faire face à la souffrance d’hier et d’apprendre à recevoir le réconfort que peut leur offrir leur partenaire.

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Être restés coincés dans une relation blessante pendant les 15 premières années de notre mariage a été une expérience douloureuse pour nous. Mais, en identifiant nos types de comportements relationnels, Milan et moi avons été capa-bles de nous attaquer à la source du problème en faisant preuve d’une compassion réciproque. Nous avons découvert que la croissance entraîne des défis. La vulnérabilité est de mise pour réussir à admettre nos faiblesses. Nous avons dû briser les comportements relationnels destructeurs qui provenaient de notre enfance et que nous avions tous deux apportés dans notre mariage.

Notre but était de créer cette « relation saine et stable » qui nous avait manqué étant enfants. Faire notre part pour avoir une relation stable, ça veut dire devenir davantage comme Jésus, qui a donné et reçu de l’amour d’une façon saine, faisant face aux problèmes honnêtement, avec patience et grâce, et réparant les ruptures lorsqu’elles surviennent. Les couples jouissant d’une relation stable sont capables d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses, d’accepter leur part dans les difficultés relationnelles et d’offrir de sincères excuses lorsqu’ils font des erreurs.

UNE RELATION SAINE ET DURABLE

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Pour qu’un changement durable et profond s’effectue au sein de votre mariage, les problèmes doivent être attaqués à la racine.

Si vous voulez résoudre les problèmes liés à vos comportements relationnels, rappelez-vous de la phrase suivante : « Choisissez votre douleur ». Grandir et changer est inconfortable ; mais rester où vous êtes ne fera que faire perdurer la souffrance.

En ce qui nous concerne, après notre 15e année de mariage, nous avons vécu trois années difficiles puisque nous avons tous deux eu à modifier notre façon de recevoir et de donner de l’amour, afin de pouvoir bâtir une relation stable. Certains jours, je me suis demandée si tout cela en valait la peine. Si j’avais pu être transportée dans le futur pour vivre une seule journée de la destination vers laquelle Dieu nous guidait, j’aurais embrassé le changement au lieu d’y résister. Pour qu’un changement durable et profond s’effectue au sein de votre mariage, les problèmes doivent être attaqués à la racine. Et c’est à la racine que la croissance pourra commencer.

Cet article a été publié dans le numéro d’août-septembre 2012 du magazine Thriving Family sous le titre « Patterns From the Past. » Tous droits réservés © 2012 par Kay Yerkovich. Utilisation autorisée.

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Qu’est-ce que la famille ?

Est-elle encore importante au sein de la société actuelle ?

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C’est un dimanche après-midi radieux, exceptionnellement chaud, et nous essayons tous d’imposer notre programme pour la journée. Ma femme, Jackie, aimerait faire quelques petites courses, et les enfants voudraient profiter du beau temps pour jouer dans le parc. Mais moi, papa obnubilé par les tâches à faire, je réalise une chose essentielle : il n’y a plus rien à manger dans la maison. Je déclare donc de manière autoritaire que nous ne ferons rien du tout jusqu’à ce que nous ayons fait l’épicerie. Boom. Décision prise.

Certes, il n’y avait rien de mal à vouloir s’occuper d’une tâche essentielle. Mais le problème, dans ce cas-ci, n’était pas tant ce que j’avais dit, que la manière dont je l’avais dit. Tout dans le ton de ma voix et dans mon langage corporel criait que toutes les idées, mise à part la mienne, étaient stupides. Je pouvais clairement voir ce que ma famille pensait : pourquoi Papa a-t-il besoin d’agir comme un abruti ?

Plus tard, je me suis posé la même question qu’eux. C’était l’un de ces moments trop fréquents de la vie de famille que j’aurais souhaité pouvoir rembobiner et recommencer.

les raisons qui nous poussent à agir comme des crétins relationnels à la maison.

par glenn t. stanton

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Je n’ai jamais crié après un collègue ou insulté un voisin. Je n’ai jamais fait pleurer un enfant au terrain de jeux. Cependant, j’ai fait chacune de ces choses, et de pires encore, aux gens que j’aime le plus.

Évidemment, je ne suis pas le seul. Comme dans la plupart des familles, les Stanton ont tous des moments où ils traitent les membres de leur famille avec moins de grâce et de bonté qu’ils le devraient. Des moments où la frustration et l’impatience prennent le dessus, des moments que nous souhaiterions tous pouvoir recommencer.

Pourquoi réservons-nous ce comportement pour ceux que nous aimons le plus ? Pourquoi nos enfants peuvent-ils être des petits saints en public, et agirent comme les pires des pécheurs à la maison ? Comment pouvons-nous tous traiter de parfaits étrangers avec plus de grâce et de bonté que ceux qui sont notre propre chair ? Existe-t-il un quelconque remède ?

Le célèbre prédicateur Charles Spurgeon a écrit ceci : « Ce que nous sommes à la maison, nous le sommes vraiment. » C’est vrai. Et ce que nous sommes tous, entre autres choses, c’est des pécheurs. Aucune famille dans l’histoire n’a jamais été exempte de la corruption du péché. Nous sommes tous infectés par la même pensée : « tout tourne autour de moi ». La maison, c’est le lieu où vivent ceux qui font partie de notre « clan », ceux avec qui nous sommes le plus à l’aise. Et c’est la raison pour laquelle, quand nous sommes avec eux, nous révélons qui nous sommes vraiment : le nous authentique. Et c’est sans compter le fait que nous subissons au quotidien la pression du travail, de l’école ou simplement celle de vivre sous le même toit !

Mais nous pouvons aider nos enfants à comprendre que derrière les bosses et les bleus causés par la vie de famille, il y a un lent et beau processus qui s’opère. L’un des buts de la vie chrétienne, c’est de revêtir de plus en plus le caractère de Christ. Et étant donné que Dieu utilise les autres pour participer à notre transformation, Il va utiliser pour sûr ceux qui voient constamment où, pourquoi et comment nous

À huit ans, notre fille aînée Lizzy, avait déjà tout d’une adolescente. Son attitude souvent autoritaire et égocentrique nous déconcertait. Comment une petite fille si précieuse pouvait-elle faire preuve d’un comportement si odieux ? Mais ce qui nous intriguait le plus, c’était le contraste entre son comportement à la maison et ses interactions avec ses enseignants et les parents d’autres enfants. Ces adultes nous complimentaient souvent sur le comportement parfaitement poli de Lizzy. Cela nous a rappelé une autre raison pour laquelle nous sommes souvent désagréables à la maison : nous ne savons pas apprécier les trésors qu’abritent nos familles.

Nos familles sont… familières, et nous avons tendance à accorder moins de valeur à ce qui nous est familier. Nous présumons que les membres de nos familles nous aimeront et nous pardonneront toujours – et nous abusons souvent de cette vérité.

Aidez vos enfants à reconnaître jour après jour que chaque membre de la famille est un trésor, un cadeau précieux de

BLESSER CEUX QUE NOUS AIMONS

UNE LENTE TRANSFORMATION PRENDRE LA GRÂCE POUR ACQUIS

avons besoin de cette rédemption. Il va utiliser les gens en face de qui nous sommes les plus authentiques. Les membres d’une famille sont l’un des outils les plus puissants que Dieu utilise pour nous transformer.

C’est un peu comme si nous étions des roches dans un culbuteur, se cognant les unes contre les autres, polissant ainsi nos angles les plus pointus. Aidez vos enfants à reconnaître ce processus continu de transformation. Aidez-les à voir que les moments de frustration et d’impatience, les moments où l’on manque de respect et les représailles sont autant d’occasions de s’améliorer. Pour cela, deux ingrédients sont essentiels : une maison remplie d’un esprit de grâce et de pardon, et des cœurs désireux de grandir et s’améliorer. Vous pourriez dire à vos enfants : « Dans cette situation, nous n’avons pas agi comme nous aurions dû, mais nous ferons mieux la prochaine fois. »

Pensez à l’histoire du fils prodigue qu’a raconté le Christ. L’esprit de votre maison reflète-t-il plutôt le cœur plein de grâce du père ou le cœur endurci et condamnateur du frère aîné ?

Les membres d’une famille sont l’un des outils les plus puissants que Dieu utilise pour nous transformer.

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La famille est réellement importante pour Dieu, et personne ne le sait mieux que satan, l’ennemi jaloux de Dieu, qui cherche désespérément à saboter Son dessein. Il essaiera toujours de détruire ce que Dieu aime.

Enseigner l’importance du dessein de Dieu pour la famille ne transformera probablement pas le comportement de vos enfants du jour au lendemain, mais je crois que, pour s’aimer les uns les autres et aimer Christ dans nos familles, il est primordial que nous ayons une compréhension biblique des questions familiales. Alors que vous étudiez les Écritures ensemble, portez votre attention sur l’importance que Dieu donne à la famille humaine, que ce soit à travers son dessein lors de la Création, à travers la famille à l’origine de la nation d’Israël, ou à travers le contexte au sein duquel Jésus est né. Considérez un moment cette vérité incroyable : la scène que Dieu a choisie pour présenter Son unique Fils à toutes les générations du monde, c’est une famille ordinaire faisant des choses ordinaires. Qu’est-ce que ce fait dit à propos du regard que Dieu porte sur la vie de famille, et comment cela affecte-t-il votre implication dans les relations familiales ?

Tout au long des Écritures, nous apprenons à voir et comprendre notre Père plein d’amour et de grâce, et Son royaume, à travers le concept de la famille. L’intérêt que Dieu porte aux interactions quotidiennes de la famille communique quelque chose de profond et de vrai sur Son amour pour l’humanité. Cela nous donne un modèle à viser alors que nous guidons nos propres familles.

Sommes-nous donc condamnés à être des crétins relation-nels à la maison, d’insensibles maladroits qui maltraitent ceux qui les entourent ? Malheureusement, ce comporte-ment fera toujours partie de la vie de ce côté-ci de l’éternité.

QUESTIONS FAMILIALES

Y A-T-IL UN REMÈDE ?

Dieu. Combien vos vies seraient différentes sans le cadeau que représente chaque membre de la famille ! Célébrez la force, le soutien et le sentiment d’appartenance que votre famille pourvoit, alors que vous cheminez ensemble au sein de cette société complexe.

Dieu nous a appelés à nous apprécier et nous encourager les uns les autres. Nous sommes également appelés à aimer nos voisins ; n’oublions donc pas que nos plus proches voisins sont les membres de notre famille ! Nous partageons quelque chose de bien plus intime que la même rue ou communauté. Nous partageons la même chair, le même nom, les mêmes toilettes.

Comme disait l’apôtre Paul, nous avons la volonté de faire le bien, mais nous ne parvenons pas à l’accomplir (Romains 7.18). Mais le texte ne s’arrête pas là ! Paul célébrait également la grâce et l’espoir que nous avons : « Il n’y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Christ Jésus » (Romains 8.1).

Nos familles ne sont pas parfaites. Mais petit à petit, nous grandissons et nous sommes transformés, gardant les yeux fixés sur l’auteur de notre foi. Dieu, dans la plénitude de Son être – Père, Fils et Saint-Esprit – est la source de l’amour et de la vie dans nos familles. Il nous aide à refléter cet amour, nous donnant une vie nouvelle caractérisée par la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi (Galates 5.22-23).

Quelle famille ne serait pas plus agréable si ces merveilleux traits de caractère grandissaient chaque jour ? Apprendre à aimer ne se fait pas en un jour, c’est un lent processus croissant.

Ce n’est pas un chemin facile, mais c’est un chemin de vérité. Et nos familles jouent un rôle clé dans ce voyage sacré.

Cet article a été publié dans le numéro de mars-avril 2014 du magazine Thriving Family. Il a été adapté du livre My Crazy Imperfect Christian Family: Living Out Your Faith with Those Who Know Your Best. Tous droits réservés © 2004 par Glenn Stanton. Utilisation autorisée.

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soutenez les parents d’une famille d’accueil et faites la différence dans la vie d’un enfant.

par linda riley

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Lors de notre premier jour en tant que famille d’accueil, nous avons servi aux filles de la crème glacée pour seul souper ! Mon mari et moi pensions que cette petite pause goûter les réconforterait après la visite de leur « nouvelle maison »... Mais elles étaient épuisées et se sont endormies bien longtemps avant que l’heure du vrai souper n’arrive.

Les deux filles sont arrivées chez nous avec dans leur bagage une vingtaine de robes et quelques jouets – mais ni pyjamas ni brosses à dents. Et leurs besoins émotionnels allaient vite se révéler immenses. Nous avions désespéré-ment besoin de temps pour apprendre à les connaître, les écouter, jouer avec elles pour gagner leur confiance et pour découvrir leurs talents ainsi que leurs espoirs. Sans l’aide pratique et les encouragements des membres de notre fa-mille et de nos amis, nous aurions été dépassés.

Vous connaissez sûrement un voisin, un collègue de travail, un membre de votre église ou une relation qui fait office de foyer pour des enfants. Parent d’accueil moi-même, j’aimerais vous dire combien votre gentillesse peut faire toute la différence pour cette famille, alors que chacun de ses membres s’ajuste à cette nouvelle vie ensemble.

Lorsqu’un enfant est placé dans une famille, les premières semaines peuvent être mouvementées et émotionnellement épuisantes. À ce stade-là, autant dire que les familles ont besoin du même soutien que les parents d’un nouveau-né. Pensez à leur préparer un repas, à les aider avec le nettoyage de la cuisine, à leur offrir de faire quelques courses ou encore de garder les enfants.

Les enfants arrivent souvent avec peu de vêtements ou d’affaires personnelles. Vous pouvez facilement vous renseigner sur la taille de l’enfant et demander à des familles qui ont des enfants un peu plus vieux de vous donner les vêtements dont ils n’ont plus besoin. Quand nos deux premières filles sont arrivées, des amis nous ont bénis avec des sacs de vêtements que les filles se sont fait un plaisir d’essayer. Un voisin avait aussi apporté un gâteau pour fêter leur arrivée. Un autre avait acheté des jouets dans une vente de garage.

Offrir de garder les enfants est toujours un cadeau rafraî-chissant, même pour ceux qui sont familles d’accueil depuis longtemps. Offrez à la maman une après-midi libre en emmenant les enfants au parc ou les adolescents au centre commercial. Proposez de les conduire à l’école, au groupe

Si vous avez des enfants qui ont l’occasion d’être en contact avec un enfant en foyer d’accueil, expliquez-leur sa situation d’une façon appropriée à leur âge. Il est par exemple pré-férable de ne pas raconter aux enfants plus jeunes les situations de maltraitance ou de dépendance à la drogue, mais des enfants plus âgés peuvent être plus compatissants s’ils connaissent ce genre de détails.

Encouragez vos enfants à faire bon accueil aux nouveaux venus et à être compréhensifs envers eux. Donnez-leur des outils pour qu’ils puissent démontrer de l’empathie dans leurs relations avec ces enfants, avec des phrases comme : « Cela a dû être difficile. », « Je suis désolé que ça te soit arrivé. » et « Je suis content que tu sois là maintenant. » Il peut être douloureux pour les familles d’accueil que des parents hésitent à permettre à leurs enfants de se lier d’amitié avec eux.

Si vous avez des inquiétudes au sujet d’un enfant qui pourrait avoir une mauvaise influence ou dont le comportement est inquiétant, dépassez vos craintes en supervisant le temps qu’il passe avec vos enfants. Il peut arriver que des enfants en foyer d’accueil utilisent un langage inacceptable, prennent ou détruisent des choses. Si cela arrive, parlez-en avec les parents. Ils sont en train d’apprendre à connaître cet enfant et son comportement est souvent différent à la maison et à l’extérieur. Cela peut leur donner une clé pour comprendre l’enfant et l’aider à guérir de certains comportements qu’il a appris.

Faites aussi connaître aux parents vos observations po-sitives. Ils seront contents de savoir que la petite Laura était polie et a partagé gentiment !

de jeunes ou à d’autres activités. Peut-être pourriez-vous même partager avec eux vos passions ou vos talents : de l’aide aux devoirs, des leçons de musique, un atelier pour faire du pain, du scrapbooking, une sortie camping ou des leçons de pêche. Leur enseigner un savoir-faire procure à ces enfants l’attention supplémentaire dont ils ont tant besoin.

Une femme priait à ce sujet pour savoir ce qu’elle pouvait faire pour aider un foyer d’accueil de quatre enfants de moins de six ans et il lui vint cette idée : chaque semaine, elle ramassait toute la lessive, l’emmenait à la laverie et la ramenait lavée et pliée dans les trois heures qui suivaient. C’était « L’ange de la lessive » de la famille.

de parent À parent

d'enfant À enfant

Votre gentillesse peut faire toute la différence pour cette famille, alors que chacun de ses membres s’ajuste à cette nouvelle vie ensemble !

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Faites preuve de grâce. Une maman a arrêté d’aller à l’église les mercredis soirs quand sa famille s’est agrandie de quatre enfants. Ces soirs-là, son mari les emmenait à des activités pour les jeunes pendant que cette maman appréciait son unique moment de tranquillité de toute la semaine. Elle avait désespérément besoin de temps pour elle, mais un responsable de l’église a pourtant critiqué son absence à l’assemblée.

J’ai une fois observé tout un groupe de femmes indignées contre l’une de leurs membres qui avait décidé de ne plus être foyer d’accueil auprès d’une adolescente à problèmes. Cette jeune fille se comportait comme un ange à l’église, mais c’était l’opposé à la maison, au point de menacer la sécurité des autres enfants. Experte en manipulation, l’adolescente

avait réussi à persuader de nombreuses femmes qu’elle était maltraitée dans sa maison d’accueil. Les parents d’accueil étaient tourmentés à l’idée de prendre la décision de l’envoyer dans une autre famille et ceci d’autant plus que les autres les rejetaient plutôt que d’essayer de comprendre leurs luttes.

Le soutien le plus essentiel que vous pouvez offrir est la prière. Priez pour chaque enfant, pour la famille biologique, pour les décisions familiales, pour la guérison et la restauration complète. Ces enfants auront besoin que l’on prie pour eux longtemps après leur arrivée, et cela même s’ils changent de famille d’accueil ou retournent dans leur famille d’origine. Priez, aimez et aidez les familles d’accueil. Vous pourrez faire une vraie différence dans l’avenir d’un enfant.

lent À juger

Linda Riley et sa famille vivent dans l’Arizona, aux États-Unis. Ils font office de famille d’accueil et de famille adoptive. Tous droits réservés © 2007 Focus on the Family. Utilisation autorisée. Note : les références d’organismes extérieurs n’impliquent pas l’approbation ou un accord total de Focus Famille Canada.

comment votre Église peut aider les familles d’accueil

• Organisez une fête pour encourager les nouveaux parents et accueillir les enfants.

• Hébergez un groupe de soutien dans les locaux de votre église et employez-vous à ce qu’il devienne un tremplin pour la communauté. Un travailleur social, un thé-rapeute, ou un parent de foyer d’accueil expérimenté peut animer les rencontres. Encouragez les parents à partager leurs histoires, leurs idées, leurs frustrations, leurs conseils et leurs requêtes de prière. N’oubliez pas d’offrir un service de garde d’enfants.

• Invitez un travailleur social à parler des besoins des parents de foyers d’accueil et expliquez aux membres de l’église com-ment ils peuvent les soutenir. Les foyers d’accueil sont un champ missionnaire.

• Encouragez les membres de votre église à envisager de devenir parents d’accueil et à prier à ce sujet. Un témoignage vaut mieux que mille sermons.

Pour plus d’informations sur les familles d’accueil, contactez l’organisation de familles d’accueil la plus proche (au Québec : Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec, www.ffariq.org).

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La semaine dernière, on aurait dit que rien n’allait plus chez moi. Avec une urgence chez le dentiste, trois enfants malades, un sous-sol inondé et deux factures médicales inattendues, le tout ajouté au stress quotidien d’élever mes enfants seule… ça a été un véritable désastre. Je dois avouer que je suis loin de tenir les rênes. Je ne peux même pas les atteindre. D’ailleurs, est-ce qu’il y en a vraiment, des rênes ?

Je suis mère de cinq enfants, et j’ai appris que la vie de parent célibataire était incompatible avec toute quête de perfection. La vérité, c’est que je n’ai pas été faite pour être à la fois maman et papa, et vous non plus.

J’ai aussi appris que certaines choses m’aident à faire face aux difficultés de la vie :

ne pas hésiter à demander de l’aide et accepter celle qui nous est offerte. Sortez de votre zone de confort et laissez les autres vous apporter le soutien dont vous avez besoin pour pouvoir vous concentrer sur ce qui est important. Si quelqu’un peut s’occuper de certaines tâches dans la maison, pour la voiture ou le jardin, vous aurez plus de temps à consacrer à guider et accompagner vos enfants à travers le labyrinthe de la vie.

rire et s’abandonner à la grâce de dieu. Il y a des jours où ma vie semble n’avoir ni queue ni tête, et où la seule réponse appropriée, c’est de rire. Surtout quand je surprends mes filles en train de décorer notre cochon d’Inde avec des paillettes, de la colle et des plumes. Il y a bien sûr des jours où rire est moins facile, mais Dieu m’a montré qu’Il me donnerait la force de faire face aux situations de la vie ainsi que la force de relever chaque défi.

abandonner l’illusion du scénario spirituel parfait.Trouver l’énergie de porter spirituellement ma famille de la manière dont j’en rêve est très difficile. J’ai cependant appris que guider mes enfants dans la foi exige surtout un cœur ouvert à ce que Dieu accomplit au sein de ma famille. Je ne

peux peut-être pas préparer tous les jours des méditations pour bénir chacun de mes enfants, mais je peux partager avec eux ce que Dieu m’a appris personnellement.

se mettre à la disposition de dieu.Je ne prie plus pour devenir une meilleure mère qui ait tout sous contrôle. Désormais, je prie pour que Dieu aime mes enfants à travers moi. Je prie pour qu’ils sachent que Dieu est le Seul dont ils ont besoin, qu’Il peut accomplir des choses extraordinaires dans leurs vies, leurs cœurs et leurs esprits.

Je souhaiterais avoir plus à donner à mes enfants que la mère épuisée, à bout de force et célibataire que je suis – mais c’est tout ce que j’ai à leur donner… et le Seigneur Jésus. Et ça, c’est énorme !

Cet article a été publié dans le numéro de mars-avril 2014 du magazine Thriving Family sous le titre « Exhausted and Overwhelmed » et a été adapté du livre When Happily Ever After Shatters. Tous droits réservés © 2013 par Sue Birdseye. Utilisation autorisée par Tyndale House Publishers, Inc.

n’essayez plus d’être à la fois maman et papa

par sue birdseye

4 Conseils pour parents célibataires à bout de force.

parents celib´

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28 F O C U S F A M I L L E

« Et toi, quand tu étais petite, tu es déjà allée dans un camp de vacances, loin de chez toi ? »

Deux paires d’yeux me scrutaient atten-tivement : mes filles attendaient avec impatience des mots réconfortants qui les aideraient à choisir de partir ou non au camp de vacances organisé par notre église.

Je suis d’abord restée silencieuse, réflé-chissant à ce que je devais leur répondre.

La vérité, c’était que j’étais déjà allée à un camp de vacances, et que ça avait été une expérience terrifiante. À tel point que j’avais alors décidé de ne jamais repartir de chez moi pendant plus de sept heures d’affilée.

Je n’avais pas l’intention de mentir à mes filles, mais je tenais à bien choisir mes mots, afin que mes paroles leur donnent du courage.

J’ai fini par leur dire que j’avais été la seule campeuse à rester cloîtrée dans la cabine avec un livre pendant que

toutes les autres étaient allées faire du bricolage et du canot. Je leur ai avoué que j’aurais souhaité avoir participé aussi à ces activités, car toutes les au-tres étaient rentrées chez elles la tête pleine d’aventures vécues, tandis que les miennes n’avaient été que lues. Cela a fait sourire mes filles.

En toute honnêteté, j’aurais préféré que mes filles n’aillent pas à ce camp de vacances. Mais ce sentiment était né sous l’influence de cette petite voix que j’ai dû apprendre à étouffer, celle qui ne cesse de me souffler à l’oreille des scénarios hypothétiques inquiétants, tous ces « et si… ? »

Parfois, mes inquiétudes sont fondées, mais à d’autres moments, elles sont juste l’écho de mes propres peurs. Et si je ne fais pas attention, ces inquiétudes pourraient bien empêcher mes enfants de vivre la vie que Dieu a prévue pour elles.

Je dois donc régulièrement me poser la question : est-ce que je laisse mes propres peurs et regrets influencer mes paroles, ou est-ce que je guide avec sagesse les jeunes vies que Dieu m’a confiées ?

À l’âge de quatre ans, j’ai été hospita-lisée pour troubles d’anxiété ; je sais bien combien la peur peut me priver de la beauté qui s’épanouit seulement à l’extérieur de ma zone de confort.

Une fois adulte, j’ai été amenée à vivre le pire des scénarios : j’ai enterré l’un de mes enfants.

Alors, où cela me mène-t-il ? Ou plu-tôt, où cela nous mène-t-il, en tant que mères ?

Si nous faisons preuve de sagesse, cela nous mènera à nous agenouiller en adoration devant le Père, qui ne nous abandonne ni ne nous délaisse jamais. Il honore ceux et celles qui Lui font confiance et envahit notre nature peureuse de Son amour bienveillant.

Mes filles avaient peur d’aller à ce camp de vacances et je leur ai dit que je comprenais tout à fait ce sentiment. Mais je leur ai aussi dit de se rappeler que Dieu était à leurs côtés.

Puis j’ai fait leurs valises, en prenant soin d’y glisser un petit message pour chacune d’elles leur disant à quel point j’étais fière de leur courage et de leur promesse de me raconter toutes leurs aventures à leur retour.

En tant que maman, il est important de

nous rappeler que nous pouvons certes transmettre nos histoires à nos enfants, mais que nous ne serons jamais l’auteure des leurs.

Angie Smith est l’auteure du livre What Women Fear (Ce dont les femmes ont peur) et l’épouse de Todd Smith, chanteur du groupe chrétien Selah. Cet article a été publié dans le numéro de mars-avril 2014 du magazine Thriving Family sous le titre « The Whisper of All the What-ifs. » Tous droits réservés © 2014 par Angie Smith. Utilisation autorisée.

les peurs d’une maman

par angie smith

Quand l’inquiétude vous empêche de guider vos

enfants avec confiance.

ELLE

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29É T É 2 0 1 4

Comme tous les mercredis depuis vingt ans, je me lèverai tôt cette semaine pour rejoindre Rob et Mike. On s’est engagés à s’épauler à travers les moments difficiles

Étapes p our démarrer votre groupe d’hommes Trouver un groupe d’hommes prêts à se tenir mutuellement redevables, c’est parfois un défi, mais il faut persévérer et faire confiance à Dieu.

de la vie et à s’inciter les uns les autres à faire ce qui est bien. Et encore une chose : on se rend des comptes mutuellement quant à nos pensées, nos motivations, nos paroles et notre comportement. Le fait de devoir ainsi répondre de mes actes devant eux a joué un rôle important dans ma croissance en tant que père, mari et disciple du Christ.

S’engager à être redevable envers quel-qu’un signifie accorder à cette personne le droit de vous aider à mettre de l’ordre dans votre vie privée et publique. Le but ultime de cet engagement n’est pas de modifier son comportement, mais plutôt, comme le dit Paul, d’« avoir une conduite digne du Seigneur » (Colossiens 1.10). J’ai appris que certains éléments fondamentaux doivent être présents pour assurer le bon fonctionnement d’un groupe d’hommes mutuellement redevables :la confiance. Apprendre à faire con-fiance à quelqu’un est un lent processus qui ne se fait pas en un jour. Mais, avec le temps, vous devriez être capable de vous fier suffisamment aux hommes de votre groupe pour vous ouvrir à eux en toute confiance. Pendant 15 ans, j’ai travaillé comme aumônier auprès de l’équipe de baseball américaine des Milwaukee Brewers. Au-dessus de la porte des vestiaires, une affiche disait : « Ce que vous voyez ici et entendez ici, reste ici. » Imaginez la même affiche au-dessus de la porte de votre lieu de rencontre. l’honnêteté. La plupart des hommes hésitent à partager ce qui se passe réellement dans leur vie, car ils croient

être les seuls à éprouver des difficultés. Pour encourager l’honnêteté, pourquoi ne pas prendre le risque d’être le premier à partager son histoire ? Les autres hommes seront alors enclins à suivre votre exemple.la permission. Vous et les autres hommes du groupe devez vous donner la permission de vous poser des questions difficiles dans les domaines où vous voulez ou devez grandir. Des questions comme : As-tu compromis ton intégrité cette semaine ? Qu’as-tu fait cette semaine pour améliorer ta relation avec ta femme et avec tes enfants ? Quelles pensées t’ont causé des difficultés ? As-tu réussi à maîtriser ta colère ? l’encouragement. Parce que vous vous posez ainsi des questions difficiles chaque semaine, vous devez aussi vous encourager les uns les autres. Lorsqu’un membre de votre groupe fait preuve de foi dans son cheminement ou résiste au péché, les autres sont là pour l’encourager.

Steve Sonderman rêve de voir toutes les églises locales développer chacune leur propre ministère pour les hommes. Il est le fondateur d’un ministère qui travaille à ce but. Cet article a été publié dans le numéro de décembre 2012 du magazine Thriving Family sous le titre « Who’s got your back ? ». Tous droits réservés © 2012 par Steve Sonderman. Utilisation autorisée.

priez Dieu afin qu’Il vous guide vers la bonne personne ou le bon groupe.

demandez-leur s’ils seraient d’accord de se rencontrer à nouveau pour favoriser la croissance de la foi de chacun.

invitez des hommes de votre entourage – des amis, des hommes de votre église ou de votre petit groupe – à se joindre autour d’un repas pour apprendre à les connaître davantage.

commencez à vous réunir régulièrement.

par steve sonderman

qui assure vos arrières ?

Comment mon groupe d’hommes m’a permis de devenir un meilleur père,

mari et disciple du Christ.

lui

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Page 30: Focus Famille - Été 2014

30 F O C U S F A M I L L E

Ce matin, j’ai quitté la maison avec les cris de mon fils de 10 mois qui ré-sonnaient dans mes oreilles. En fait, je les entends encore. Lévi a du caractère et il ne s’empêche guère d’exprimer ses émotions. Lorsqu’il est heureux, son sourire illumine tout son visage. Lorsqu’il ne l’est pas, il veut le faire savoir — et y réussit très bien.

La plupart des jours, je ne vois dans ces petits événements rien de plus que la vie normale pour une famille comme la mienne. Deux parents qui ne savent pas trop ce qu’ils font, essayant tant bien que mal d’élever deux jeunes enfants

avec sagesse et amour. Et deux enfants qui essayent tant bien que mal de grandir à l’intérieur du contexte que nous pou-vons leur fournir.

Mais aujourd’hui, j’éprouve la paix d’une manière peu ordinaire. C’est peut-être parce que j’ai pu m’enfuir du chaos de la maison pour prendre refuge dans le semi-calme du bureau, ou c’est peut-être parce que j’ai pu m’accrocher à quelques paroles des Écritures qui m’ont interpellé avec force. En effet, les paroles du Psaume 131 n’ont cessé de jouer en boucle dans mes pensées alors que je vaquais à mes tâches matinales :

Éternel, je n’ai pas un cœur orgueilleux ni des regards hautains, et je ne m’engage pas dans des projets trop grands et trop élevés pour moi. Au contraire, je suis calme et tranquille comme un enfant sevré qui se trouve avec sa mère, je suis comme un enfant sevré. Israël, mets ton espoir en l’Éternel dès maintenant et pour toujours !

Dernièrement, je trouve cela très dif-ficile de savoir où donner de la tête. Tant de beaux et de bons projets n’attendent qu’une chose : que quelqu’un les prenne en main et les mène à terme. Et la per-sonne parfaite pour le faire ? Moi bien sûr ! Qu’il s’agisse de planifier les meilleures

les pieds sur terre

des projets de calmepar jeremy favreau

Dépendre de Dieu dans le chaos du quotidien.

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31É T É 2 0 1 4

vacances pour la famille, prendre en charge la direction d’une nouvelle initiati-ve au travail ou coordonner un ministère à l’église, il y a toujours plus à faire. Et tout semble être indispensable !

C’est alors que je lis ce psaume et que je réalise que le stress, bien qu’il soit parfois inévitable, ne doit pas être ce qui caractérise ma vie. Si le roi David, l’auteur de ce psaume, a su trouver le calme pour son âme en dépit de ses responsabilités de dirigeant et de père de famille, cela doit aussi être possible pour moi.

Malgré un départ très humble dans la vie, David a, à un certain moment, com-mencé à se croire capable d’entreprendre ses propres projets sans l’aide et la di-rection de Dieu. Dans 2 Samuel 24, nous lisons que David a recensé le peuple d’Israël afin de savoir combien d’hommes prêts au combat étaient à sa disponibi-lité. Nous ne savons pas ce qui motivait David (à part l’orgueil), mais s’il mesurait la force de son armée, il est probable qu’il développait des plans de guerre. Dieu ne lui avait-il pas maintes fois permis de vaincre ses ennemis ? Oui. Mais ces victoires étaient le résultat de son obéissance à Dieu, et non le fruit de sa propre ambition.

Lorsqu’il rencontra Goliath, plusieurs années plus tôt, David s’écria : « Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; moi, je marche contre toi au nom de l’Éternel… ». À ce moment, David avait l’assurance que Dieu était avec lui, puisque c’était Son combat. Il dit ensuite : « … toute cette assemblée saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Éternel sauve… ». Lorsqu’il oublia cela, et se mit à croire que tout dépendait de lui, sa vie prit un détour pour le pire. Heureusement, il revint à l’humble dépendance à Dieu après avoir souffert les conséquences de ses mauvais choix.

avoir une juste estimation de soiIl faut nous rappeler que la source de notre valeur nous provient de Dieu. Nous n’avons pas besoin de faire plus, ou de prouver quoi que ce soit pour être accep-té et aimé. Nos capacités nous ont été données par Dieu et notre valeur provient de ce que nous sommes voulus et aimés par Lui. Dieu sait comment il nous a fait et Il sait pourvoir la force nécessaire à tout projet qu’Il désire pour nous. Notre part consiste à Le chercher et à obéir à ses directives.

bien se nourrirUn bébé sevré est un bébé qui a appris à manger de la nourriture solide, et ne dépend plus du lait maternel pour sa nutrition. Toutefois, un bébé récemment sevré n’est pas indépendant ! Il dépend encore de ses parents pour ce dont il a besoin, mais il apprend petit à petit à se nourrir lui-même et à tirer sa nutrition d’une multitude de sources.

Le chrétien sevré est celui qui a non seulement appris comment trouver sa nourriture spirituelle dans la Bible, l’enseignement chrétien et la communion fraternelle, mais qui a aussi développé les disciplines pour le faire régulièrement et suffisamment pour satisfaire son besoin. Un bébé, quand bien même sevré, va crier s’il a faim ! De la même manière, nous ne serons pas en paix si nous négligeons de nous nourrir spirituellement.

maintenir une foi activeLa foi en Dieu est quelque chose d’extrêmement fragile. Si nous agissons indépendamment de Dieu et ignorons les disciplines spirituelles, nous en sentirons très vite les effets. Si nous négligeons de nous tourner vers Dieu pour notre secours et notre soutien, nous aurons de moins en moins tendance à le faire. C’est pourquoi le psalmiste exhorte tout le peuple à maintenir une foi active, et ce, tous les jours. Il a fait l’expérience de vivre par ses propres forces et il en a subi les conséquences. Il sait maintenant que la foi simple de son enfance passée à garder les troupeaux est ce qui a permis à Dieu de faire de grandes choses à travers lui. De la même manière qu’il exhorte le peuple d’Israël à placer sa confiance en Dieu, nous devons inciter les membres de nos familles à faire de même à travers nos paroles et nos actions.

Dans quelques heures, je vais réinté-grer l’espace parfois chaotique qu’est la demeure de la famille Favreau. Je souhaiterais enseigner à Lévi les bienfaits d’être un bébé calme et tranquille dans les bras de sa mère, pour ainsi éviter de vivre un autre matin comme aujourd’hui. Je vais essayer. Mais s’il apprend aussi vite que son père, je risque encore d’entendre ses pleurs une fois ou deux.

Jeremy Favreau est mari, papa et québécois à plein temps. Il est aussi le directeur éditorial de Focus Famille. Tous droits réservés. © 2014 Focus on the Family (Canada) Association.

Voici trois pratiques tirées du psaume 131 qui nous aideront à maintenir une saine dépendance envers Dieu et des cœurs en paix :

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