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DOSSIER SPÉCIAL ROUTES FOCUS JUIN 2014

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DOSSIER SPÉCIAL ROUTES

FOCUS

JUIN 2014

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2 Dossier spécial routesFocus

Historiquement, une route départementale se définit par défaut, puisque l'expression désigne une voie qui n'est gérée ni par l'etat, ni par une

commune, mais qui relie deux communes entre elles et permet d'accéder au chef-lieu de canton. il faut aujourd'hui y ajouter les anciennes routes nationales d'intérêt local, placées sous la responsabilité de l'etat jusqu'au 1er janvier 2007. Les agents de l'ancienne DDe ont alors été intégrés aux services du Département.

Un maillage serré du territoire Compétence obligatoire, la gestion du do-maine routier figure également parmi les priorités du Conseil général, qui y a consa-cré plus de 296 millions d'euros au cours des dix dernières années, dont 68,4 millions pour l'achèvement de l'A 304. un engage-ment fort pour un enjeu désormais crucial, car la qualité des infrastructures routières fait partie des conditions indispensables au développement d'un territoire. L'objectif du Département est de permettre à chaque Ardennais de se déplacer dans de bonnes conditions, à toute période de l'année, quelle que soit la commune où il se trouve.Petites routes larges de 2m50 ou 2x2 voies, les 3250 kilomètres de la voirie départe-mentale, auxquels il faut ajouter plus de 800 ouvrages d'art et les 83 kilomètres de

la Voie verte, font l'objet d'une surveillance et d'un entretien quotidiens, afin de garan-tir en permanence la sécurité des usagers. il faut également pouvoir intervenir dans les meilleurs délais en cas de dégâts sur la chaussée ou d'épisode climatique diffi-cile. Pour y parvenir, la Dri s'appuie sur un maillage de proximité, grâce à 6 territoires routiers Ardennais, les trA, dont les 200 agents sont répartis dans 26 centres d'ex-ploitation.

Un parc de véhicules adaptéLes autres agents sont quant à eux re-groupés à Charleville-mézières. Direction, organisation et méthode, PC route, ser-vice d'information routière informatisé, laboratoire : tous ces services transversaux fonctionnent en permanence en lien avec les équipes de terrain. Pour mener ses interventions à bien, la Dri dispose bien entendu d'une liste impres-sionnante de matériels, d'équipements et d'engins spécifiques : 78 véhicules légers, 45 camions, 57 fourgons, 38 tracteurs, 25 roto-faucheuses et 38 saleuses sont révi-sées, entretenues et réparées par les agents de l'atelier mécanique, tout comme l'en-semble du parc automobile départemental, environ 400 véhicules. Le magasin dispose également d'un très grand nombre de pièces en tout genre. trois agents y sont affectés et peuvent intervenir 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

toujours à Charleville-mézières, le Dé-partement dispose aussi d'un service de conception, travaux neufs et études géné-rales. La mission de ces 12 experts consiste essentiellement à préparer, planifier et coor-donner les chantiers d'envergure lancés par le Conseil général.

Des chantiers d'envergure

Le programme de ces derniers mois et de ceux qui vont venir est à cet égard plutôt chargé : reconstruction du Pont st nicolas à revin, études préalables au lancement de la construction du barreau de raccordement qui reliera la future autoroute A 304 à la rn43 dans le secteur Warcq-tournes-Belval, travaux d'aménagement ou de réalisation de carrefours à mogues ou Attigny, sans ou-blier le prolongement de la Voie verte entre montcy-notre-Dame et remilly-Aillicourt. sans délaisser l'entretien et la gestion du ré-seau existants, le Conseil général poursuit, avec ces investissements et ces projets, l'objectif qu'il s'est fixé depuis plusieurs années : renforcer l'attractivité du dépar-tement et mettre 95 % de ses habitants à moins de 15 minutes de l'autoroute ardennaise.

Photos : photos d'archives, Aurélien Laudy et Fotolia. Textes : Jacques Taquet.

Répartis sur l'ensemble du territoire, les 270 agents de la Direction des Routes et Infrastructures assurent l'entretien, la maintenance, la sécurité et l'exploitation des 3250 kilomètres de voies départementales. Ils réalisent aussi les études nécessaires à l'amélioration ou à l'extension du réseau. A travers ces actions quotidiennes, le Conseil général favorise le désenclavement du département et de chacune des communes qui le composent.

La liste du matériel de la Dri comprend 1271 références, dont 45 camions et 12 engins spéciaux

Le Conseil général est gestionnaire d'un réseau routier de 3250 km.

Fumay

Rocroi

Charleville-Mézières

WarnecourtSedan

Mouzon

Poix-Terron

Le Chesne

BuzancyVouziers

Rethel

SignyL’Abbaye

Carignan

Monthermé

Revin

Chooz

Givet

D877

D8043

N51

N43 D88D13

D22

D31

D989

D989

D8051

D7

D988D1

D8051

D985

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RePrésentAnts locaux de la Direction des routes et infrastructures, les six trA (territoires routiers Arden-nais) assurent l'exploitation

et la maintenance de la voirie départemen-tale. Celui de Fumay regroupe 24 agents, couvre 4 cantons (Givet, monthermé, revin, Fumay), et gère 3 centres d'exploitation à Fumay, monthermé et Givet. « Notre particularité, c'est que la Voie verte fait partie de notre zone d'intervention », explique son responsable Dany Durbecq. « Nous y portons d'ailleurs une vigilance par-ticulière, car ses usagers, qui utilisent des modes de déplacement doux, sont plus vul-nérables ».

24 heures sur 24

Première mission du trA : faciliter l'identifi-cation des routes qui feront l'objet de travaux durant l'année. « Notre connaissance accrue du terrain nous permet de dresser chaque année une liste précise des interventions prioritaires. Elles sont ensuite inscrites au budget prévisionnel de l'année qui suit, mais la liste peut bien entendu être révisée en cas de dégradation inattendue d'une chaussée, suite à un événement climatique ou un inci-dent grave ».Les missions quotidiennes des agents du trA peuvent être classées en trois caté-gories. « Nous devons d'abord garantir la sécurité des usagers tout au long de l'année. Nous sommes chargés des opérations de déneigement et de salage pendant les mois

d'hiver. Nous agissons aussi en urgence, par exemple en déposant des absorbants sur la chaussée dès que nous constatons un phéno-mène de glissance. Nous pouvons intervenir à tout moment en cas d'accident, tout au long de l'année ».

Un entretien régulier

Deuxième mission du trA, assurer la pérennité et la viabilité des routes départementales, grâce à un entretien régulier. « Notre travail va du fauchage raisonné des accotements à la gestion des écoulements d'eau, en passant par l'entre-tien des espaces verts, le rebouchage des nids de poule, la pose et l'entretien des pan-neaux de signalisation et de la signalisation au sol, le renforcement des accotements,

l'entretien des ponts et des aires de repos », détaille Dany Durbecq. Lorsque l'état d'une route nécessite une réfection poussée (rénovation des couches de roulement, pose d'enduits ou d'enrobés), le trA peut faire appel aux agents du Pôle exploitation ou à une société privée, sélec-tionnée par appel d'offres.il peut aussi assurer le suivi administra-tif, financier et technique des travaux plus lourds lancés par le Conseil général. Ce fut récemment le cas pour la remise à neuf de la rD 65.Dernière mission du trA : la gestion du domaine public. « Il s'agit par exemple de contrôler que la création d'un accès privé à une route départementale ne met pas en danger la sécurité des usagers, avant d'ac-corder une permission de voirie ».

Un département, six territoires roUtiers

Lorsqu'une route commence à se dégrader, les trA organisent la pose d'enduits ou d'enrobés.

Dans le « Laboroute » de la DRI, les éprouvettes font au moins 16 cm de diamètre et les vérins hydrauliques remplacent les pipettes. « J'ai commencé dans le secteur de la bio-chimie. J'ai dû m'adapter, notamment parce que nous passons une bonne partie de notre temps à effectuer des prélèvements sur le terrain, un travail plutôt physique », raconte Tony Frank, son responsable depuis 4 ans.

Assisté de Cédric Alexandre, laborantin, il effectue tout au long de l'année des études et des analyses indispensables pour anticiper et suivre les travaux menés dans le département. « Nous réalisons notamment des diagnostics de l'état de la voirie, grâce à des carottages en profondeur qui permettent

de visualiser et tester la résistance des différentes couches de la chaussée. Nous menons aussi des opérations de sondage et de reconnaissance des sols pour les projets neufs, comme l'extension de la Voie verte et les parcs d'activité. Nous contrôlons les travaux sur les ouvrages d'art, en mesurant la qualité des bétons utilisés, et sur les routes, en vérifiant la conformité des produits aux contraintes techniques fixées pour chaque chantier, et leur bonne mise en oeuvre »

Pour mener à bien ces études, le Laboroute dispose d'un équipement unique dans le département : gamma-densimètre, pénétromètre dynamique, piscine thermostatée, et autres instruments aussi pointus que complexes.

Un laboratoire

Des carottages permettent de constater l'état de plusieurs couches sous la chaussée

Le nettoyage des bords de route fait aussi partie des missions des agents de la Dri.

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Être le gestionnaire d'un ré-seau routier, c'est d'abord garantir la sécurité de ceux qui l'empruntent. « Nous effectuons en amont un travail de veille

permanente, pour prévenir les risques, et nous menons des études d'accidentologie détaillées lorsqu'un problème s'est pro-duit », explique Jean-Jacques Devouge, responsable du Pôle exploitation et sécurité routière au sein de la Dri.« Chaque route départementale est contrô-lée par nos équipes de terrain au minimum une fois par mois. Ils nous informent aussi-tôt de chaque incident ou anomalie, ce qui nous permet de réagir très vite ». nettoyage ou remplacement d'un panneau de signa-lisation, élagage d'un arbre dont l'ombre crée des zones d'humidité dangereuses, ramassage des objets, branches ou ca-davres d'animaux sur la chaussée, nettoyage express des flaques de boue laissées par un engin agricole : certaines interventions sont réalisées en urgence par les agents des trA. en 2013, 570 interventions techniques ont ainsi été réalisées.

Des routes sous surveillance D'autres opérations sont programmées à moyen terme. « Il peut s'agir de l'installa-tion de glissières de sécurité, de stabilisation ou de renforcement des accotements, d'une campagne d'élagage ou de coupe d'arbres qui créent des risques d'accident, ou encore de travaux pour améliorer la visibilité. Nous travaillons aussi avec les opérateurs respon-sables de certains équipements installés au bord des routes : sur la RD 17, nous avons par exemple déplacé un support EDF qui se trouvait à 2 mètres de la chaussée pour l'ins-

taller à 7 mètres du bord »L'inévitable dégradation des routes peut également faire l'objet d'un traitement ra-pide, pour reboucher un nid de poule par exemple, ou nécessiter une rénovation plus complète : « lorsque nous constatons que la couche de roulement de la chaussée doit être renouvelée, nous effectuons une pose

d'enduits ou d'enrobés, suivant l'état de la route. Nous devons parfois remplacer plu-sieurs des cinq couches qui constituent la chaussée. En moyenne, une route doit être rénovée tous les dix ans, mais ce délai peut être raccourci pour les axes plus fréquentés, surtout par les poids lourds »

Etudes d'accidentologie

La Dri mène également des études à chaque fois qu'un accident, même mineur, lui est signalé. « Nous essayons de déterminer si

l'état de la route ou de ses abords figure parmi les causes possibles de l'accident, pour effectuer les travaux nécessaires. L'an dernier, nous avons analysé 305 accidents, mais nous effectuons aussi régulièrement des mesures du trafic et des vitesses constatées sur les routes ».La politique de sécurité menée par la Dri passe enfin par l'information du public, no-tamment grâce au site www.inforoute08.fr, régulièrement actualisé, et qui permet de tout savoir sur les conditions de circulation et les travaux en cours.

la sécUrité, Une préoccUpation qUotidienne

Dans le « Laboroute » de la DRI, les éprouvettes font au moins 16 cm de diamètre et les vérins hydrauliques remplacent les pipettes. « J'ai commencé dans le secteur de la bio-chimie. J'ai dû m'adapter, notamment parce que nous passons une bonne partie de notre temps à effectuer des prélèvements sur le terrain, un travail plutôt physique », raconte Tony Frank, son responsable depuis 4 ans.

Assisté de Cédric Alexandre, laborantin, il effectue tout au long de l'année des études et des analyses indispensables pour anticiper et suivre les travaux menés dans le département. « Nous réalisons notamment des diagnostics de l'état de la voirie, grâce à des carottages en profondeur qui permettent

de visualiser et tester la résistance des différentes couches de la chaussée. Nous menons aussi des opérations de sondage et de reconnaissance des sols pour les projets neufs, comme l'extension de la Voie verte et les parcs d'activité. Nous contrôlons les travaux sur les ouvrages d'art, en mesurant la qualité des bétons utilisés, et sur les routes, en vérifiant la conformité des produits aux contraintes techniques fixées pour chaque chantier, et leur bonne mise en oeuvre »

Pour mener à bien ces études, le Laboroute dispose d'un équipement unique dans le département : gamma-densimètre, pénétromètre dynamique, piscine thermostatée, et autres instruments aussi pointus que complexes.

Un dispositif anti-hiver

Le dispositif viabilité hivernale permet de limiter les effets de la neige et du verglas sur le réseau départemental.

en 2013, plus de 300 accidents graves ou plus légers ont été analysés par la Dri.

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Le fauchage des talus fait partie des opérations qui doivent être régulièrement menées par les équipes de la Dri : l'herbe trop haute en bord de route peut en

effet entraîner des risques pour l'usager, comme la perte de visibilité dans les virages et aux abords des carrefours, l'impossibilité d'effectuer des manœuvres d'évitement en cas d'urgence, ou la masquage des pan-neaux de signalisation.

Un milieu naturel très richemais depuis 2011, le Conseil général a décidé de concilier cette pratique néces-saire avec la préservation de la biodiversité. Président de nature et Avenir, association ardennaise de défense de l'environnement

qui compte 300 membres, Jean-Paul Davesne souligne volontiers la richesse du milieu naturel niché au bord des routes. « Sur 100 espèces de fleurs, on estime qu'une bonne trentaine, dont certaines sont rares, poussent dans ces zones refuge. Un fauchage fréquent et précoce les empêche de disséminer leurs graines, de germer et de fleurir. Les bords de route accueillent aussi de nombreux insectes, des batraciens et des oiseaux. Lorsqu'on sait l'étendue du réseau départemental, plus de 3200 kilomètres, on mesure la surface préservée grâce à ces nouvelles pratiques ». Les dépendances vertes routières, qui englobent les talus, les fossés, les accote-ments, les îlots des ronds-points, les aires d'arrêt et les parkings, représentent en effet 2000 hectares dans les Ardennes, sans compter les 83 kilomètres de la Voie verte.

Un impact évalué

Le fauchage raisonné se concrétise par la mise en œuvre de quelques principes et pratiques adoptées par les agents de la Dri. Deux à trois campagnes de fauchage sont programmées chaque année, selon un calendrier qui respecte les cycles de repro-duction et de développement de la faune et de la flore. on attend que l'herbe atteigne 40 cm de hauteur, un niveau en dessous du-quel les conditions de visibilité des usagers ne sont pas altérées. on ne coupe pas à ras, car cela favorise l'essor d'espèces communes ou indésirables, comme les chardons ou les pissenlits... nature et Avenir a été chargé par le Conseil général d'évaluer les effets de ces nouvelles pratiques sur l'environne-ment. « La Dri a identifié six zones témoins de 300 mètres environ dans plusieurs sec-teurs du département », explique Jean-Paul Davesne. « Sur la moitié du site, on pratique le fauchage raisonné, alors que l'autre moitié reste traitée de manière intensive. Nous pra-tiquons des comptages sur chaque parcelle avec l'aide de deux botanistes. Nous enre-gistrons déjà les premiers résultats, mais il nous faudra un recul d'au moins cinq années pour acquérir des certitudes ». quels que soient les futures conclusions livrées par l'as-sociation, le fauchage raisonné présente des avantages incontestables au-delà de l'enjeu environnemental. Les agents consomment moins de carburant et peuvent se consacrer à d'autres tâches de maintien de la sécurité. Les engins de fauchage sont moins sollicités, et s'usent moins rapidement.

faUchage raisonné, natUre préservée

Le fauchage des bords de route est indispensable à la sécurité des usagers.

Les accotements doivent être dégagés pour limiter les dégâts causés par une sortie de route.

nature et Avenir effectue des comptages sur des zones tests pour évaluer les effets du fauchage raisonné.

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partenaire des commUnes

Le nouveau tablier métallique a été assemblé le plus près possible de sa future implantation.

Le Pont-st-nicolas comprendra 2 voies de circulation, une piste cyclable et 2 trottoirs.

L'entretien et la maintenance des ouvrages d'art fait partie des missions dévolues à la DRI. « Il s'agit en quasi-totalité de ponts », explique Olivier Corp, ingénieur chargé de ce dossier. « Certains font un mètre ou deux d'ouverture, d'autres sont beaucoup plus imposants, notamment les ouvrages situés dans les villes, à Sedan ou Charleville-Mézières. Ils peuvent enjamber un petit cours d'eau ou la Meuse, passer au-dessus d'une

rocade ou d'un chemin de fer, accueillir des piétons, des véhicules légers et des poids lourds, ou des trains ». Quelle que soit leur envergure, ces ponts font fréquemment l'objet d'inspections détaillées. « Chaque année, nous établissons le bulletin de santé d'une soixantaine d'ouvrages. Nous effectuons ensuite les travaux d'entretien ou de réfection nécessaires, y compris sur la chaussée et les trottoirs s'il y a lieu »

825 oUvrages d'art

Du 23 au 26 juin, une opération aussi rare que spectaculaire se déroulera sur la meuse, entre revin et rocroi : le nouveau tablier métallique du Pont-st-

nicolas, dont le caisson pèse plus de 1000 tonnes, sera déplacé et installé sur ses ap-puis définitifs. « Depuis la mi-janvier, il est assemblé sur une plate-forme de travail si-tuée en rive droite de Meuse », détaille olivier Corp, ingénieur chargé des ouvrages d'art à la Dri. « Le tablier sera transporté sur des remorques multi-essieux hydrauliques, puis posé et fixé ».

Maître d'ouvrage délégué

Cette installation constitue une étape déci-sive dans l'évolution d'un chantier qui a débuté en avril 2013, et qui s'achèvera à la fin de cette année. « Il s'agit de remplacer un ouvrage à voie unique et à circulation alternée par un pont d'une longueur totale de 128 mètres et d'une largeur de 15 mètres 50, avec 2 voies de circulation de 3 mètres 50, une piste cyclable et 2 trottoirs. Le nou-vel ouvrage sera également plus haut, ce qui favorisera l'écoulement des eaux en période de crues importantes ».L'investissement du Conseil général dans cette opération ne se limite pas à un co-fi-nancement de 2 millions 650 000 E. si la

commune de revin est le maître d'ouvrage du projet, le Département en est le maître d'ouvrage délégué, ce qui se traduit par la mobilisation d'un ingénieur et d'un technicien durant deux ans. « La ville ne disposait pas des moyens humains et matériels nécessaires pour un chantier aussi complexe. Nous assu-rons donc l'organisation, la coordination, les contrôles et le suivi de l'exécution des tra-vaux. Ensuite, nous lancerons la construction d'un giratoire à la sortie du pont, par la RD1 et vers l'A 304 ».

Travaux de traverse

Ce partenariat entre la Dri et les communes est loin d'être un cas isolé. « Quand une com-mune effectue des travaux d'assainissement ou rénove une place, ses trottoirs ou ses bords de route, elle nous sollicite pour ce que nous appelons des travaux de traverse conco-mitants sur la chaussée », précise quentin noaillon, responsable du service organisation et méthode. « Cette année, ce fut le cas à Rouvroy sur Audry, Le Chesne, Rocroi, Prez, Bazeilles, Chaumont Porcien, Les Mazures et Tournavaux. En 2014, ces travaux ont été budgétés à hauteur de 600 000 euros. Nous intervenons également pour gérer la circula-tion et le stationnement lors des événements organisés localement, en posant des pan-neaux et des barrières ».

Le pont de l'Avenue d'Arches à Charleville-mézières fait partie des ouvrages d'art dont la Dri est gestionnaire.

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Le Conseil général des Ardennes a depuis plusieurs années ins-crit le développement et la rénovation de ses infrastructures routières parmi ses priorités. Plus

de 68 millions d'euros vont par exemple être consacrés à un projet emblématique et déterminant pour le désenclavement du département, la construction de l'autoroute A 304. Prolongeant l'A34 vers la Belgique, ce tron-çon rapprochera le territoire des grands bassins d'activités de l'europe du nord, grâce à 31 kilomètres de 2 x 2 voies limitées à 130 km/h, entièrement gratuites, entre La Francheville et rocroi. en 2020, plus de 20 000 voitures emprunteront cet axe chaque jour.

Barreau de raccordement

mais pour que le département profite plei-nement des atouts offerts par l'A 304, il faut que l'ensemble des communes puisse y accéder facilement et rapidement. Le pro-jet de « barreau de raccordement » entre l'autoroute et la rn 43 illustre cette vo-lonté d'aménagement du territoire : l'ouest de l'agglomération de Charleville-mézières

sera relié à l'échangeur de Charnois, près de Belval. Cela permettra aussi de soulager la rn 43 des trafics de transit, en particu-lier des poids lourds, et de fluidifier le trafic local. La mise en service est programmée pour 2016.

Prolongement de la Voie verteDans un autre registre, celui du dévelop-pement touristique, le prolongement de la Voie verte trans-Ardennes viendra renfor-cer l'attractivité du département. elue l'an dernier « Piste cyclable européenne » par un jury de journalistes néerlandais, cet iti-néraire aménagé par le Conseil général sur l'ancien chemin de halage qui longe la meuse attire de plus en plus de touristes venus de Belgique ou des Pays-Bas. s'éten-dant actuellement sur 83 kilomètres, la Voie verte atteindra à terme140 kilomètres, et rejoindra la frontière entre les Ardennes et la meuse. Dès le début de cet été, les travaux démarreront sur la section située entre montcy-notre-Dame et remilly-Ail-licourt. Ce tronçon d'un linéaire total de 38 kilomètres devrait être achevé et ouvert au public au dernier trimestre 2015.

des projets d'envergUre

A terme, la Voie verte passera de 83 à 140 km.

La future A 304 rapprochera les Ardennes des grands centres économiques d'europe du nord.

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Pour favoriser l’accessibilité du département, le Conseil général s’engage dans la construction d’infrastructures nouvelles de qualité et dansl’entretien et l’exploitation des routes départementales.

Le département des Ardennes c’est 3 250 kms de routes et 800 ouvrages d’art à entretenir...

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investit...pour vous faciliter la route !

Le Conseil général investit plus de 100 millions € dans l’autoroute A304, le barreau de raccordement Warcq-Belval et le Pont Saint-Nicolas à Revin.

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Entretien des 83 kms de Voie verte et aménagement du futur tronçon jusque Mouzon.

230 véhicules d’exploitation et plus de 160 engins d’entretien (camions, fourgons, tracteurs, faucheuses....), 38 saleuses et 3 machines d’appli-cation de peinture.

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