Flandre et Pays-Bas La part de 'Histoire -...

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Flandre et Pays-Bas 'Histoire La part de À la mémoire de Clément Vanwonterghem par Michel Defourny Histoires séparées, traditions cultu- relles différentes, conceptions contrastées de l'enfance : quelles perspectives aujourd'hui pour les échanges entre Flandre et Pays-Bas ? carte géographique figurant à la fin de la revue Septentrion L a frontière culturelle entre la Flandre et les Pays-Bas tendrait-elle à disparaître aujourd'hui ? C'est ce que nous pouvons penser en voyant regroupées Hollande et Région flamande de Belgique, au Salon du Livre de Paris. On éprouve le même sentiment à la lec- ture de la revue Septentrion, fondée il y a quelque 29 ans déjà. 1 Cette revue, édi- tée en langue française, est vouée à l'é- tude des arts, des lettres et de la culture, aussi bien en Flandre qu'aux Pays-Bas. Et comme pour consacrer cette unité cul- turelle derrière la pratique d'une langue commune, une carte géographique, en fin de revue, regroupe en une entité unique les régions où l'on parle le néer- landais. Les réalités historiques semblent toute- fois plus complexes. Sans nier la paren- té linguistique, il faut reconnaître que Flandre et Pays-Bas ont été modelés par quatre siècles d'une histoire orientée dans des directions totalement différen- tes. Comme l'explique Ganna Ottevaere van Praag : « Les Pays-Bas, où depuis la Réforme, la culture biblique était désor- mais prédominante, acquièrent leur indépendance en 1579. La littérature y dossier N°209-LAREVUEDESLIVRESP0URENFANTS

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Flandre et Pays-Bas'HistoireLa part de

À la mémoire de Clément Vanwonterghem

par Michel Defourny

Histoires séparées, traditions cultu-relles différentes, conceptionscontrastées de l'enfance :quelles perspectives aujourd'huipour les échanges entre Flandre etPays-Bas ?

carte géographique figurant à la fin de la revue Septentrion

L a frontière culturelle entre laFlandre et les Pays-Bas tendrait-elleà disparaître aujourd'hui ? C'est ce

que nous pouvons penser en voyantregroupées Hollande et Région flamandede Belgique, au Salon du Livre de Paris.On éprouve le même sentiment à la lec-ture de la revue Septentrion, fondée il ya quelque 29 ans déjà.1 Cette revue, édi-tée en langue française, est vouée à l'é-tude des arts, des lettres et de la culture,aussi bien en Flandre qu'aux Pays-Bas.Et comme pour consacrer cette unité cul-turelle derrière la pratique d'une languecommune, une carte géographique, enfin de revue, regroupe en une entitéunique les régions où l'on parle le néer-landais.

Les réalités historiques semblent toute-fois plus complexes. Sans nier la paren-té linguistique, il faut reconnaître queFlandre et Pays-Bas ont été modelés parquatre siècles d'une histoire orientéedans des directions totalement différen-tes. Comme l'explique Ganna Ottevaerevan Praag : « Les Pays-Bas, où depuis laRéforme, la culture biblique était désor-mais prédominante, acquièrent leurindépendance en 1579. La littérature y

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prend son essor et au XVIIe siècle (LeSiècle d'Or) elle est à son apogée. Lalangue néerlandaise s'y affine. Sa gram-maire est soigneusement étudiée. Parcontre la soumission aux Espagnols desProvinces méridionales (l'actuelleBelgique) à partir de 1571 entraîne ledéclin de la littérature et freine les pro-grès d'une langue unitaire. Les Pays-Bas,forts de leur liberté et de leur identité,s'ouvrent à la culture européenne, laFlandre dépossédée de l'une et l'autre sereplie sur elle-même et lutte pour lesretrouver. Elle s'intéressera donc parpriorité et, jusqu'à la Seconde Guerremondiale environ, à son passé et au seulpeuple flamand. »2

Aux Pays-BasCulture biblique et humanisme vontcréer, aux Pays-Bas, une relation tout àfait originale à l'enfance. « LesRépubliques qui attachent le plus grandprix à leurs bons citoyens prêtent le plusattention à l'éducation de leursenfants »3 avait proclamé le médecinhumaniste Jan Van Beverwijk, en 1636.Les voyageurs du XVIIe siècle étaientsurpris par la bienveillance et la douceuravec lesquelles les Hollandais traitaientleurs enfants au grand dam de certainscalvinistes qui s'insurgeaient contre lerôle de l'affection et les câlineries enmatière d'éducation. Le même Jan VanBeverwijk, dans Schat der Gesontheyt(Trésor de la santé) voyait dans le jeuune méthode idéale pour orienter le petitd'homme vers ses futures responsabili-tés d'adulte : « Dans tout ce qui est édu-cation et instruction, il ne faut pointtenir la bride trop haute aux enfants,mais les laisser aller à leur enfantillage,de façon de ne point accabler leur fragi-

le nature de fardeaux, ni semer des grai-nes intempestives dans le champ malpréparé de leur entendement. Laissez-les donc jouer à leur guise et laissez l'é-cole les mûrir par le jeu... sans quoi ilsseront rebelles à l'étude avant même desavoir ce qu'elle est. »3 Même le textesacré par excellence était abordé de façonludique, ainsi les proverbes bibliques« étaient-ils présentés sous forme derébus, dans « Petite Bible en images »,Kleine Print-BijbelA

Ce n'est certes pas un hasard si, à la finde sa vie mouvementée, le philosophehussite Jan Amos Komenski, mieuxconnu sous le nom latinisé deComenius, a trouvé refuge à Amsterdam.Il s'était insurgé contre la violence quirégnait dans les écoles d'alors, il avaitpréconisé une pédagogie active et il estl'auteur du « véritable » premier albumpour enfants, VOrbis sensualinmpictus.5

Ganna Ottevaere Van Praag fait observerqu'au cours du XVIIIe siècle, la Hollandecontinue à se distinguer en matièred'éducation en faisant de l'élève unacteur dans la conquête du savoir. C'estainsi que, dans la traduction néerlan-daise (1781) d'un ouvrage allemand,Natuurlijk Historié voor Kinderen(Histoire des sciences naturelles), l'ex-posé didactique est remplacé par desdialogues avec l'enfant qui, de cettefaçon, « imprime son orientation à laconversation »6. À la même époque,l'enfant est au centre de l'œuvre poé-tique de Hieronymus van Alphen (1746-1803), qui, dans une langue très simple,se montre sensible aux intérêts despetits. Son influence se fera sentir sur la

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littérature de jeunesse pendant tout leXIXe siècle.7

Parallèlement, les Pays-Bas, nation com-merciale tournée vers le grand large, ontoffert à leurs enfants des adaptations etdes traductions des principales grandesœuvres parues en langues étrangères :Robinson Crusoé bien sûr, Gulliver, DonQuichotte, les contes de Perrault, ceux desfrères Grimm et d'Andersen, Heidi, Sansfamille, Le Petit lord Fauntleroy, etc.

On ne prétendra pas ici qu'en Hollandetout est douceur, ouverture et liberté enmatière d'éducation et de littératurepour la jeunesse. Cependant, certainesconstantes sont indéniables. Faisons unsaut dans le temps et examinons troisalbums récents. Dans Les Chaussuresrouges, Imme Dros raconte l'histoired'une petite fille qui ne peut résister àl'attrait de beaux nouveaux souliers decouleur rouge. Alors que les adultespensent qu'ils sont trop petits, la filletteprétend que la pointure lui convient. Lelendemain matin, lors d'une visite chezla grand-mère, Hélène étrenne seschaussures. Bien qu'elle souffre beau-coup, elle n'ose se plaindre. Le soir, deretour à la maison, la maman, en voyantles pauvres pieds endoloris, n'adressepas le moindre reproche à sa fille ; ellene lui fait pas la leçon. Elle lui témoigneau contraire toute son affection en l'ai-dant à prendre un bain réparateur ! Etmère et fille retourneront au magasinacheter une nouvelle paire !8

L'erreur, le mensonge, la désobéissancen'entraînent pas automatiquement depunition ou de « scène de famille » ;seule « une remarque » de l'adulte

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Hieronymus van Alphen :Kleine gedigten voor kinderen

Harriët van ReekDe avonturenvan Lena lena,Querido

Infirme Dros : Les Chaussures rouges, [11. H. Geelen, L'École des

loisirs/Pastel

'Qu'est-ce gui ne va pas, ma chérie?Tu as mal à la tète? Au ventre? A la gorge? Aux oreilles?'"Nooon. ce sont mes chaussures!' sanglote Hélène."Pauvre amourr dit Maman en voyant les orteilset les talons meurtris d'Hélène.Maman en a les larmes aux yeux.Elle prépare aussitôt un bain de pieds pour sa petite fille.

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« tolérant » appellera à la réflexion.Ainsi, lorsque l'ourson Pippeloentje (enfrançais l'ourson Robinson), chargé derapporter une botte de radis, revient lesmains vides de la boutique de monsieurGrizzli, parce qu'il a tout avalé sur lechemin du retour, le père se contente deréprimander son fils en termesmesurés : « Où as-tu la tête Robinson ?Tu es vraiment trop gourmand ! » Dansle même recueil d'historiettes écrites parAnnie M.G. Schmidt, les bêtises del'ourson sont encore amplifiées par lesimages de Harrie Geelen, mais loin desusciter la réprobation, dans ce climatserein, elles provoquent le sourire !9

Si de telles pratiques éducatives sontdevenues courantes un peu partoutaujourd'hui, la Hollande ne cesse de nousinterpeller par de nouvelles audaces, enlittérature de jeunesse. Dans De avontu-ren van Lena lena (Les aventures deLena lena), Harriët Van Reek montre etraconte avec humour et poésie les jeuxd'une grande fillette filiforme qui vit enharmonie avec le monde, avec elle-même et avec une amie. Elle se fait copi-ne des vers de terre ou des oiseaux. Ellese colle un chewing-gum sur le nez ousur la pointe d'un sein. Elle fait réson-ner sa flûte dans la cuvette des W.C. Et,elle se baigne nue avec son amie. Toutesdeux se chatouillent tendrement, maissensuellement, avec des herbes et desbrindilles ; parfois elles effleurent desendroits qui ont scandalisé les censeurs.Pas la moindre référence ici aux catégo-ries des adultes qui décrètent que cecise fait ou ne se fait pas, que cela estdégoûtant ou est dénué de sens.L'album, qui a été couronné par le prixtrès officiel De Gouden Griffel et sub-

ventionné par le ministère néerlandais dubien-être, de la santé publique et de laculture, est un hymne au jeu, à la liber-té et au bonheur d'être au monde.10

En FlandreComme on le soulignait d'entrée de jeu,la situation en Flandre est très différente,que ce soit sur le plan politique, social,culturel ou religieux. En matière éduca-tive, comme dans la plupart des paysqui vivent sous l'emprise de l'églisecatholique romaine, la conceptionaugustinienne de l'enfance prédomine.L'enfant est un être qu'il faut corriger,« dresser » et auquel il faut tout apprendre.La tâche ingrate des maîtres et desparents consiste à le conduire à Dieu.« Si on laissait les enfants vivre à leurguise, il n'y a pas de crime où on les vîtse précipiter » affirmait Saint Augustin,dans La Cité de Dieu. Ne soyons pas sur-pris, dès lors, si le livre de jeunesse res-semble à un catéchisme en histoires.

Par ailleurs, après la création de laBelgique, la langue de la bourgeoisie etde la culture demeure le français : né àGand, Maurice Maeterlinck écrit enfrançais, comme Emile Verhaeren, né àSaint-Amant près d'Anvers. C'est encette langue que s'expriment les grandsécrivains belges de Flandre. Les dialectesflamands ne sont utilisés que par lescouches populaires qui vivent le plussouvent dans le dénuement. Le « fla-mand » n'est reconnu langue d'ensei-gnement dans le réseau officiel qu'en1896 ; et il faut attendre 1910 pour qu'ellele soit dans l'enseignement catho-lique.11 Faut-il s'étonner qu'il n'existepas de littérature flamande pour la jeu-nesse, à cette époque ?

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Dans Voor het kinderboek inVlaanderen (Pour le livre pour enfants,en Flandre), Hendrik van Tichelen(1883-1967) pose la question : « Avez-vous déjà vu un bel album pour enfantsqui soit véritablement flamand ? Nous,non. Nous pouvons même affirmer quenous n'en avons pas trouvé un seul. »12

L'instituteur anversois qui rassembleune importante collection de livres pourenfants provenant de toute l'Europe semet lui-même à l'écriture, préconisant ledéveloppement d'une littérature de jeu-nesse flamande. Que l'on publie contes etpoésie populaires, qu'ils soient illustrésdans le même esprit : ainsi les jeunesprendront-ils conscience de leur identitéet de leur culture. C'est ainsi que l'onassiste dans la première moitié du XXe

siècle à une floraison de publicationsproches des écrivains du « Heimat »,qui, selon l'expression de ClémentVanwonterghem, « voulaient consciem-ment réduire le monde à la région et pro-téger le peuple des influences cosmopo-lites (libéralisme puis socialisme) ».13

À partir des années soixante-dix, la lit-térature de jeunesse sort de son enfer-mement, elle s'ouvre à la diversité et àla modernité. Elle s'inscrit dans lebouillonnement créatif qui secoue laFlandre dans des domaines aussi diffé-rents que la mode, la danse ou les artsplastiques. Maisons d'édition, auteurs,illustrateurs se montrent novateurs. Deplus en plus d'albums flamands sonttraduits en français, chez Pastel,Circonflexe, Autrement, Bayard, auxéditions du Pépin et prochainement auRouergue, qui a même bénéficié pour lacirconstance du soutien du Centre natio-nal des Lettres de Paris.

Books from Flanders, III. Ingrid Godon extraite de Wachten op Matroos

Sacré Zoé, III. C. Cneut, Circonflexe

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Institutionnellement, cependant, enFlandre, la spécificité flamande ne cessed'être réaffirmée ou recherchée. Je n'envoudrais pour preuve que la récenteexposition d'illustrateurs flamands pré-sentée au Koninklijk Muséum voorSchoone Kunsten d'Anvers : Nieuweillustraties. Dans cette exposition,superbe par ailleurs, douze jeunes illus-trateurs de Flandre présentent une inter-prétation de tableaux de maîtres appar-tenant aux collections du musée. Lespeintures de référence sont flamandes ;ce sont des œuvres de Memling à RikWoeters ou Gustave de Smet. Un choixinternational aurait pu réserver uneplace à Franz Hais, Jean Fouquet ouRené Magritte, représentés par de si bel-les toiles au Musée d'Anvers.14

Quelle surprise nous réserve l'avenir ?L'évolution parallèle des modes de vie,la multiplication des échanges interna-tionaux et, bien sûr, la communauté delangue favorisent actuellement le rap-prochement entre la Flandre et les Pays-Bas. Le poids d'une histoire longue deplusieurs siècles serait-il aujourd'huiannulé ? L'affirmation identitaire fla-mande est-elle compatible à long termeavec la tradition de tolérance propre à laHollande ? Proche des pays du Nord etdu monde anglo-saxon, la créativité fla-mande éprouvera-t-elle le besoin derenouer avec les pays latins et méditer-ranéens ?

1 . Septentrion, Arts, lettres et culture de Flandre et des

Pays-Bas, revue trimestrielle éditée par la fondation fla-

mando-néerlandaise « Stichting Ons Erfdeel vzw ».

2. Ganna Ottevaere van Praag, « Flandres et Pays-Bas »,

dans Livres d'enfants en Europe, ouvrage collectif publié

sous la direction d'Isabelle Nières, Pontivy, 1992, p. 62 .

3. Citations d'après Simon Schama : L'Embarras des

richesses, La culture hollandaise au siècle d'Or, col l .

Bibliothèque illustrée des Histoires, Paris, Gallimard,

1 9 9 1 , p. 646 et p. 736.

4 . Ganna Ottevaere van Praag, art . c i t . p. 64 .

5. Michel Defourny : » L'Orbis Sensualium Pictus de

Comenius », La Revue des Livres pour Enfants, N°175-

176, juin 1997, pp. 90-94.

6. Ganna Ottevaere van Praag : La Littérature pour la jeu-

nesse en Europe occidentale (1750-1925), Peter Lang,

Berne, 1987, p. 8 1 .

7. id.

8. Imme Dros & Harrie Geelen : Les Chaussures rouges.

Pastel, Bruxelles, 1992, Ik wil die !, Houten, 1 9 9 1 .

9. Annie M. G. Schmidt : t es Comptines de Robinson,

peintures de Harrie Geelen, Albin Michel, Paris, 1997 ;

le texte de Het Beertje Pippeloentje est paru en 1958.

10. Harriêt Van Reek : De avonturen van Lena lena,

Querido, Amsterdam, 1986.

1 1 . En Belgique, il existe plusieurs réseaux d'enseigne-

ment. La question scolaire a souvent été au centre des

débats politiques.

12. La bibliothèque municipale de la ville d'Anvers rend

actuellement hommage à l'œuvre d'Henrik Van Tichelen

dans deux expositions regroupées sous le t i t re » Wie

zoet is krijgt lekkers » (Qui est sage recevra des bon-

bons).

13. Clément Vanwonterghem : •• Aspects de la littératu-

re de jeunesse en pays flamand », dans Livres d'enfants

en Europe, ouvrage collectif dirigé par Isabelle Nières,

Pontivy, 1992 , pp. 56-57.

14. Peut-être, pourrait-on considérer que le Geen

Tij(t)gat de Gerda Dendooven fait allusion lointainement

à Magritte ?

* Michel Defourny est Maître de conférence à l'université

de Liège (Belgique)

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