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Premire dition: 1995Tous droits reservs pourtous pays.Reproductionmme partielIe interdite~ ~ . = = = =t 1 . FIXI -TLX: 41392FIKR HARAT HOUREIK-Rue:ABDOUL-Nour -eego-B.P.7061111 -Tel: 643681-838053 -837898. Int:860962FAX: 0012124187875Premire partie5J1IntroductionLaplace dela biographie du Prophte-qu'Allah lebnisse et lesalue-dans la comprhension de l'Islam:LabiographieduProphte -qu'Allahlebnisseet lesa-lue-nevisepasuniquement relaterdesfaits historiquesoudcriredesaventuresattrayantes; ellenedoit pastreconsidrecommeunesimpletudehistorique l'instar den'importequellebiographied'uncalifeouun exposserap-portant unepriodede l'histoire.LabiographieduProphte -qu'Allahlebnisseet lesa-lue-sert plutt montrerauMusulmanlavritdel'Islamdanssonensemble, non, entant queprincipesde l'esprit ourgleset jugements, abstraitsmaissousformed'expriencesvcuesparleProphte-qu'Allahle bnisseet lesalue- par-tant relleset concrtes; autrement dit, labiographieduProphten'est quelaconcrtisationde la vritde l'Islametsonapplicationdansle rel traversunmodleexemplaire:Mohammed-qu'Allahle bnisseet le salue-.Cette biographie doit viser les butssuivants:1- EnvisagerlapersonnalitduProphte-qu'Allahlebnisseetlesalue- du point devuede laProphtieetdelaRvlationtraverslesvnementsqu'il avcusafindeprouverqueMohammad-qu'Allahlebnisseet lesalue-. ne7sedistinguapasseulement parsongniemaisqu'il futavant tout unProphte inspir,soutenu, prvenuparDieu.2- Montrer aulecteur l'idal moral incarndanslerelsoussonimagelaplusnette, lapluscomplteet laplusparfaite: LapersonnalitduProphte -qu'Allahlebnisseetle salue-Dieu fit delui, lemodleimiter parl'humaniten-tireendclarant:(Vousavez, dansleProphtedeDieu, unbel exem-ple)[LesFactions21].3- Labiographiedu'Prophte-qu'Allahlebnisseet lesa!ue- aidelemusulman mieux comprendreleCoranet sepntrer de sonesprit; nombrede versets trouvent enef-fet leur illustrationet leur explicationdanslecomportementduProphte faceaux vnements qu'il ad affronter.4- Fournir aumusulman desconnaissancescertainesettrstenduesserapportant ladoctrine del'Islam,sespr-cepteset samorale; car il n'est pasdedoute quelavieduProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-est laconcrtisa-tionet l'applicationparfaitedetouslesprincipesdel'Islametdeseslois.5- Donner auxducateurset auxprcheursl'exempled'unemthode d'enseignement et d'ducationtrs efficace.LeProphte -qu'Allahlebnisseet lesalue- s'avraeneffettreunpdagogueetunducateur mriteaucoursdesdiffrentes tapesdesamission.LabiographieduProphterpondtoutescesexigen-ces, savieprsentetouslesaspectshumanitaireset so-ciaux quel'onrencontrechez l'hommeentant quemembreefficacedelasocit.Sabiographienousoffrel'exemplesublimed'unhommedroitet honnte, fidlesanationet sesdisciples, et ce,souslesdiffrents aspectsdesapersonnalitmultiple:- l'aptrequi nousappelle Dieupar lasagesseet labelleexhortation, luttantdetoutessesforcespourralisersamission.- Lechef d'Etat qui greles affairesavechabilitetgrande sagesse.- L'pouxexemplaireet lepreaffectueux sachantbiendoser et partager lesdevoirset lesdroitsentresespousesetsesenfants.- Legnral qui mnesonarmelavictoire; lepoliti-ciensincreet astucieux; lemusulmanqui pratiquesesde-voirsreligieux lalettre, nonpas enermitesolitaireet isolmaisen asctesevouant la causede Dieu; le boncompagnonenfinqui plaisanteet souritenfamilleet parmisesamis.LabiographieduProphtedevrait enunmot faireres-sortir touslesaspectsdelapersonnalitduProphte-qu'Al-lahlebnisseet lesalue- qui constitueenelle-mmeunexempleuniquedeperfectionsur touslesplans.(1)9La biographie du Prophte:Son volution et la faon dontil faut l'envisager aujourd'huiLabiographie 'duProphteet l'histoir.1/ est incontestablequelabiographieduProphte-qu'Allahle bnisse et le salue- constitue labase des vne-mentsmarquantsqui forment l'histoiredont s'enorgueillis-sent les musulmans de toutes les langues et des diffrentesrgions.Les musulmans ontcrit l'histoire partirdecettebio-graphie; lesvnementsqui jalonnent lavieduProphte,constituent lespremiersmaillonsd'unechaned'vne-ments qui se sont suivis jusqu'nos jours.On ne comprendce quefutl'repr-islamiquequer-trospectivement lalumirede l'Islam, traverslabiogra-phie de Mohammed -qu'Allah le bnisse et le salue-.LabiographieduProphteconstituedoncl'axeautourduquel tourne l'histoire de la pninsule arabique. Les vne-ments de la vie du Prophte -qu'Allah le bnisse et le salue-ont euun impact profondsurles faitshistoriquesultrieursdanslaPninsuleArabiqueen premier lieu, puissur ceuxqui se sont drouls dans le reste du monde islamique.Leshistoriensarabeset musulmansont suivi unem-thodescientifiqueprcisequ'ilssont seulsconnatreafin10d'observer les faitshistoriqueset d'enidentifier lesvne-mentsauthentiques. Ilsn'auraientpudcouvrir cette m-thodeni lamettre excution dans leurs critsen l'absenced'unebiographieduProphte. Car, lancessitd'crirecettebiographieavecobjectivitet authenticitlesapous-ssrecherchercettemthode. Ilstaientconscientsdel'extrmeimportancedecettebiographieainsi quedelaTraditionduProphte-qu'Allahlebnisseet le salue-qui,seloneux, ouvraient la voie la comprhension_du Livre deDieu et constituaient un exemple sublime deson applicationdanslerel. Entirement convaincusqueMohammedestl'envoydeDieu et que leCoranest laparoledeDieu, etconscientspleinement de leur immense responsabilit - celledefaireconnatrecettervlationet d'agirencons-quence -, ilsessayrent de toutesleursforcesde parvenir une mthode scientifique capable de garantirl'authenticitdelabiographieduProphte-qu'Allahlebnisseet lesa-lue- et la puret de sa tradition.Je visepar lamthode scientifiquelesrglesde la ter-minologiede la traditiondu Prophte -qu'AI/ah lebnisse etle salue- etleprocdselonlequellesbiographesoprentdeschangementsetdessuppressionsdanslestextes. LaTraditionrepose tout entiresur la biographieduProphte.La mthode suivie dans la Tradition est devenue par la suitecellede lareconstitutiondes faitshistoriquesengnral etlemoyenutilispour distinguer les vritshistoriquesdesmensonges et des fausses interprtations.Les musulmans considrent la biographie du Prophte -qu'Allah lebnisse et le salue- comme la base de leur critshistoriquesetleurpoint dedpart. Les rglesscientifiquesqu'ilssuiventdansl'examenobjectif des faitset desrcitssont celles-l mmes que d'autresmusulmans ontinventes11avanteux afinde prserver les premires sourcesde l'Islamdes mensongessusceptibles de les altrer.Dbut etvolution de la biographie duProphte:LabiographieduProphte -qu'Allahle bnisseet le sa-lue- a t criteaprs la Traditiondu point de vuechronolo-gique; il n'est pastonnant quelardactiondelaTraditionduProphte-qu'Allahlebnisseetlesalue-prcdecelledelabiographie, carlesdisciplesont critlaTraditiondu-rant levivant duProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-qui lesyaautorissvoireleuraordonndelefaire. Lesdisciplesont nettementremarquladiffrencedestylequidistinguele Corande la tradition, aussi ne les ont-ilsjamaisconfondus; lesdisciplesduProphte-qu'Allahlebnisseetle salue- 'se faisaienttransmettreoralementlesfaitsvcusparleProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue- et sespr-ceptes. LesbiographesduProphtefurent successivement'OurwaBenAz-Zoubayr, mort en92, AbanBen'Othman,dcdeen 105, wahbben mounabbbeh, mort en110, Chou-rahbil ben Sa'd, morten123, Ibn Chihab Az-zahari, dcden134;ce fut ledbut d'untravail rellement scientifiqueetlecoupd'envoi descritshistoriquesdanstout lesensduterme. Ungrandnombredesvnementsrelatsdans labiographiefigurent d'ailleursdansle Coran et dansla Tradi-tionduProphte, cettedernirerelevant surtout detout cequi, desfaitset diresduProphteserapportelalgisla-tion. Malheureusement, laplusgrandepartiedecescritsfut abme aucoursdesans. Toutefois, onprtendqu'unepartiedece qu'acrit WahbBen Mounabbeh estconserveHeidelberg en Allemagne.Maistout ceque cesauteursavaientcrit neseperditpas. Il fut entirement recueilli et reconstitu dansdes critsdont laplupart noussont parvenus. MohammedBenIshaq,12mort en152, fut lepremier parmi ceuxqui crivirent la bio-graphieduProphte-qu'Allahle- bnisseet lesalue-etleplus important.Ibn Sayyed An -Nasparle d'IbnIshaq dansl'introdutionde son livre'Ouyoun AI Athar:LelivredeMohammedBenIshaq: AIMaghazi, nenous estpas parvenu tel quel maisrvispar Abou Moham-medBen'Abd-Al-Malek, plus connusouslenom deIbn Hi-cham, qui nousendonnaunenouvelleversioncinquanteans aprs sacompostionpar Ibn Ishaq.Ibn khillikan affirme ce propos:IbnHichamrassemblales rcitsserapportant la vieduProphte-qu'Allahle bnisseet le salue-partir du livred'IbnIshaq intitul: AI maghaziaprslesavoirrviss.Labiographie ainsl reconstitueest attribue Ibn Hicham.Les sourcesauxquellesserfrrent lesbiographesduProphtesont les suivantes:1- La premiresourceest le LivredeDieu: il reprsentelapremirerfrencequi fournit lestraitscaractristiquesdelabiographieduProphte, et lesprincipalestapesdesa mission dans ,un style pur, spcifiquedu Coran.2-Leslivressesrapportant laTraditionduProphte,critsparles imamsquisont connuspour leurobjectivit etleur profondattachementauvrai, citons, entreautres, leMouwatta' del'imamMaleket leMousnaddel'imamAh-med. Ceslivresvisaientsurtout faireconnatrelesdcla-ractionsduProphteet sesdcisionsmajeuressur le plandelalgislation, nonpasentantquefaitsconcernant lamarchedel'histoire. Aussi ceslivresnerespectent-ilsja-mais lasuite chronologiquedes vnementsqui jalonnent lavieduProphte.133- Lesrapporteursqui s'intressaient lavieduPro-phteengnral, dont ungrandnombretaient desescompagnons. Ces derniersavaient l'habitudederelaterora-lementtout vnement delavieduProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-desquelsilstaient tmoins, maissansprendrela peinede les noter parcrit oude lesrassembler.Ondoitdistinguer entrecelui qui notelesvnements, lesenregistrepassivement, et celui qui lesreconstitue. L'enre-gistrement desvnementsexistait autempsduProphte,tmoin de Traditiondu Prophte qui rapporteses faitsetpa-roles. Maislareconstitutiondesvnementsneparutquebeaucoup plus tard.La mthode scientifique applique labiographie duProphte:EcrireunebiographieduProphteimpliqueladtermi-nationdesdatesdesvnementsdesaviequi sont eneux-mmesdespointsderepresmarquant ledbut d'unesrie d'vnements qui en dcoulrent.Quelleest la mthodequelesbiographesduProphtesuivirent pour reconstituer les vnementset les dates?Lesbiographesduprophte-qu'Allahlebnisseet lesalue-adoptrentune mthodeque l'onqualifieaujourd'huid'objective. Celaveut direqu'ilsneretinrent delavieduProphtequelesfaitsbientabliset confirmsselondesmesuresscientifiquesreprsentesparlesrglesdela ter-minologiedelaTraditionconsidredanssonfondet saformeetlesrglesselonlesquelleslesbiographesoprentdeschangementsetdessuppressionsdanslestextesrap-portsoutraduits. Ils s'arrtentaux faitsainsi retenustelsquels en les considrant en eux-mmes, objectivement, nontraversleurspropressentimentset lestendancesdeleurmilieu. Ils jugent l'vnement historiquetabli selondesr-14glesscientifiquesextrmementprcisescommeune vritsacre, qu'il fallait rvlertellequelle. Lesbiographessemfient normment, des interprtationspersonnelles qui re-fltent souvent les sentimentset le milieu environnant trahis-sent unfanatismenon avou, altrent lesfaits et lesdforment.La biographieduProphtequi nous est parvenuea tcriteavecune parfaite objectivitet selondes rgles scien-tifiques. Ellerelatesanaissance, saligne, sonenfance,sonadolescence, sa jeunesse, sa missionet lesrvlationsqueDieului fit. Ellenousdcrit soncaractre, sa sincrit,sa fidlit, lesmiracles que Dieu accomplissait par son inter-mdiaire, lesdiffrentestapespar lesquellesilpassa dansl'exercicedesamissionenexcutant lesordresdeDieu:lespriodesdepaixalternantaveclespriodesdemena-ceset deguerredanslebut derpandrel'islamisme. Ellenous fait part de ses jugements, de sesprincipes et des loisqui lui onttrvlesrunisdans un Coraninimitable quel'onrcite et des hadiths que l'on commente et interprte.Le travail de l'historienconsistait donc transmettrelesfaitsd'unefaonobjectiveet scientifiqueenmatrisant lessources etl'enchanement des vnements.Dgagerle sens de l'histoireet lesleons que l'onpeutentirer n'est enaucune faonle travail de l'historienquisebornereconstituer scientifiquement lesfaitset ne fait quelesconstater. Dgagerle sensde l'histoire, c'est encoreuntravail scientifiquedistinct, impliquant sontourunem-thodeprciseet desrgles susceptiblesde tirerdes vne-mentsdesprincipesetdesconclusionsadquates, dansunespritscientifiqueloigndetouteillusionet del'aveugl-mentdestendanceset despenchantsqueWilliamJamesdsignepar l'expression: La volont de croire.Citonsparmi cesrglesscientifiques: leraisonnement15--inductif, la loi de l'observancesous sesdiffrentsaspectsetles diffrentes sortesde smantiques...etc....Les biographesdgagent la morale des vnementsenprononant desjugementsdevaleur apprciant lescroyancesetlescertitudes, lesloiset lesactes, et qui sedistinguent compltement des jugementsde ralitdeJ'his-torienqui nefait qu'enregistrer lesdateset constaterlesfaits sans en juger les sens.Ces jugementsde valeursont toutefoisabsolument ob-jectifs' ets'appliquent desfashistoriquesauthentiquestablis leur tour sur des bases scientifiques . 'La biographie du Prophte la lumire desdiffrentes mthodes de narration de1'histoire:Audix-neuvimesicle, plusieursmthodesdenarra-tion de l'histoire firent leur apparition, au ct de la mthodeobjectiveoucequ'onappelaitlesystme scientifique. La de ces nouvelles thories suivent la mthode subjec-tivedont Freudfutleprincipal promoteur. Ceuxqui pous-sent cettemthode sonextrmeexpliquent lesvnementset jugent les personnages traversleur proprefaonde voir, selonleursconvictionspolitiqueset religieu-ses,car poureux, le travail de l'historienn'estpas la simple compilation des faitsdans leur nudit.Seloncettemanire devoir,crirel'histoire, c'est faireune uvre d'art quin'arien de commun avec la science.Nous nenousproposonspas ici decritiquer lesthori-ciensdel'histoire; maisnousne pouvonspasnousemp-cher d'exprimernotreregret de voir cesubjectivisme gagnerdesadeptesdansunsiclecaractrispar ungrandessorscientifiqueet lerespect del'objectivit. Le subjectivisme16ri -----111111111111111 --est capablededtruirelesfaitsdemeurs intactsdanscequ'ilsont d'ternel etde sacr, pour s'offrir touteslesg-nrations. L'historien fru de cette thoriedfigure le fait his-toriquepar sonfanatismeet songocentrisme, ne voyantdansl'objetquelereflet desonmoi avecsespassionsetseshaines. Quedevritsont tdformes, d'vne-mentsrabaisss,de gloires ternies,etd'innocentsopprimspar cesjugementsfauxet injustesqui rpugnent devoirl'objet en lui-mme, dans sa nudit!...Cettenouvellethoriede l'histoirea-t-elleinfluenclesbiographes du Prophte?En fait, cettenouvelle thorie futlabase d'unenouvellecoledans 'la faond'tudier etdecomprendrelabiogra-phieduProphtechezungrandnombredechercheurs.Comment cettecolevit-ellele jour?Quelsen furent lesfacteurs dterminants et quel est son sort aujourd'hui?Cettecolefut fondeenEgyptesousladominationbritannique. L'Egypte tait alors le porte-paroledu monde is-lamique. Quiconquedsirait s'encqurir de l'Islam, s'adres-saitce centred'information, commecelui qui voulait prierou faire un plerinage, devait s'orienter verslaKa'ba.Lerleimportant de l'Egypte danslemondeislamiqueinquitait sanscesse le colonisateurbritannique. Ce derniersavait quesadominationn'tait quetemporairemalgrqu'elles'tendaitsur toute la valle duNil, alors qu'ElAzharjouissait d'uneimmense influence.Par suite,les Anglais du-rent recourir l'une des deux solutionssuivantesen vuedeneutraliser cette influence;Lapremiresolutionconsistait oprer undivorceen-treEl Azharet lacommunautmusulmanedesortequ'ilperdit sur elle toute son autorit.La secondesolution fut d'essayer des'infiltrer jusqu'au17centred'El Azha d' ' .veset 'ff r oupartaient touslesordreset lesdirecti-lerallier l'occupant. Les instructions. rdummecouplesintrtsdel'occu-pant qUI enserait definitivement rassur.. n'hsitagureopterpourlesecondCh?IX'tetant donnqu'il est plusdiplomatiqueetplusfacilea'execu er.Or laseulevoiequi s'ouvrait devant cetteinfiltrationlecentreculturel et scientifiqued'El Azhar t ltd'plolter cequi constituait lepointfaibled 1 al ex:l' e acommunautemusu ycomprisl'Egypte; la prisede conscienced'undeveloppementsur plusieursplansfacel'extraordi-narreessordel'Occid t dsc' ffi Cl en anslesdomainesintellectuel'lIen1et c.ulture/. Lesmusulmansguettaientle jour o1spourraIent vamcrelesfacteursde ce sous d' 1et ticl , - eve oppementpar icrper acet essordelacivilisationet dela .moderne. screnca. Le colonisateur russit par laruse quiledfinit 1quelquesdirigeantsdel'opinionenEgypte' et sera -s appuyant surl'argument suivant: ' ce, enL'Occident neselibradesonimmobT .il soumit religion lascience. La d ose, la scienceenest uneautre; ilsnepeuvent serenre servrcsqu'ensou tt tl '" -. me an apremlerea la seconde. Sile musulmantient vrairnent selibrer il ne tla mmevoieencomprenant l'Islamd'elafaPeuque acomprislaChrtient. Ceci n'estn 1quelapensemusulmanesedbarrassedetous de.lareligionqui nepeuvent se soumettreauxscrencsmoderne.Tousceuxque1 . '1' ., aClVllsa/oneuropenneavaitbl .ne tarderent pa' , . OUISs a apprecler cet objectivismetroit etdgra-18dant, incapable lafoisdesaisir lesensvritabledelafoiet lavaleur relledelascience. Ilsprnrent lerejet detoutedoctrinemystiquequelasciencenepeut comprendreni exprimenter et entreprirentcequ'onappelaplustardlarformedelareligion. il s'agissait seloneuxdefaciliterlacomprhensiondelabiographieduProphteenl'analysantsuivantunemthodenouvelle. qui nes'appliquegureauxchosesocculteset aumondeinvisiblequela scienceignoreourejette. Lesubjectivismefut pour euxlamthode rvepourarriver leursfins.PlusieursbiographiesduProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue- firent leur apparition, changeantlesrglesob-jectiveset prcisesdelaTraditioncontredesconclusionspersonnelleset arbitrairesqui sastisfaisaient lespenchantsetlesdsirsdeleursauteurs.S'appuyant sur cettemthode, lesbiographesvitrentderelatertouslesvnementsdelavieduProphtequisortaient de l'ordinaire, ceuxqui faisaient partiedesmiraclesouprsentaientunaspect occulte, mystrieux. Ilssemirent attribuer auProphtedesqualitsrares, telsquelegnie,lagrandeur, l'hrosme, voulantparldtourner l'attentiondulecteur descapacitsduProphte -qu'Allahlebnisseetlesalue- quitiennent dumiracle etqui constituent le fonddesapersonnalit, telleslepouvoirderecevoir desrvlationsdeDieu, desecharger d'unemissiondivineetdefairedesprophties.LelivredeHosseinHaykal intitulLaviedeMoham-medesttrsreprsentatif cetgard. Sonauteur exprimenonsansprtentionson intentionpar cesmots:Jen'ai pastenucomptedes textesde la Tradition, carj'ai prfrsuivredansmesrecherchesunemthodescien-tifique!19Cettenouvellemanired'envisager lavie duProphtetransparat traverslesarticlesquefeuMohammedFaridWajdi publiasuccessivement danslarevue: Lumiredel'Islamet dans lesquels il affirme:II est vident que j'vited'expliquer lesvnementsparla notiondu miracle tant que jepeuxles justifier par descauseshabituelles, quoique de faonun peu artificielle.Cettemthodeest illustredemmepar ungrandnombred'critsse rapportant la vieouProphte-qu'Allahlebnisseetle salue-publisparungrouped'orientalistesdanslecadrede leurstravauxhistoriques, et rdigsdansle mmeesprit accusant le subjectivismeprcdemmentd-crit.Nouslesvoyonsfairel'logedeMohammed-qu'Allahlebnisseetle salue-, en insistant surdesqualitshumai-nestrsloignesdupouvoir deprophtieoudelagrcederecevoirdes Rvlations. Ces auteursvitentde se rf-rer auxdonnesdelaTraditionqui confirmant lesvne-mentset les faits qui ne servent pas leur intrts.Ainsi, les promoteurs de cettenouvellecole onttrouvdanslesubjectivismela mthodeidale, leurpermettant derejeterdesfaitscertains, tablisscientifiquement, pourlaseul raisonqu'ilsne leurconvenaientpas, enanalysant lesvnementsselon leurstendancespersonnelleset leursvi-seslointaines, et ens'rigeant enjugessuprmesdesfaits.Tout vnement sortant del'ordinairerelatdanslaTraditionet dans le Coran renvoie, quoiquede faon dtour-ne, avecrechercheet astuce unfait coutumieroudumoinsbien tabli. Citons des exemples l'appui:- les oiseaux en voles symbolisent la variole.20c-- Levoyagenocturnedont parleleCorantraduit lemonde des visionset les prgrinations de l'me.- Lesangesqui vinrent la rescoussedes musulmansau coursdel'expditiondeSadrsymbolisent laprovidencedont ils bnficiaient dans les moments critiques.Le combledu ridicule rside dans la faon avec laquellecesadeptesdusubjectivismeexpliquentlecaractrepro-phtiquedelaviedeMohammed, l'adhsionincondition-nelledesesdiscipleset lesconqutesislamiques. Seloneux, tout celanefut quel'expressiondelarvoltedelagauchecontreladroite, provoqueparlestendancesco-nomiques, visant demeilleuresressourceset uneplusgrandeexpansion, et soulevepar lespauvresenractionaux riches et aux seigneurs fodaux!...Cettefaon d'envisager labiographieduProphteetl'histoireengnral trompadesmusulmansnafset gagnala faveur deshypocritesethtrodoxes. Les genscrdulesne purent raliserquelebutducolonisateur, loinderfor-mer la doctrine musulmane, visait la miner de l'intrieur.Cette catgoriedepersonnes ne se rendait pas comptequ'ensupprimantdel'Islamtout ce qui fut rvl,onlepri-vait del'essentiel desonmeet l'onyajoutait cequi taitcens le dfigurer, le dtrulredans son ensemble; carla r-vlationdivine, sourcede l'Islam, constitueen elle-mmelemiracleparexcellence. Celui qui rejettetout vnement dela biographie duProphte qui sort de l'usage ordinaire,sousprtextequ'il ne rpondpas auxcritresde la sciencemo-derne, devraitncessairement rejeter, de faonplus catgo-riqueet par lesmmesarguments, larvlationdivineettous les enseignementsqui en dcoulent, savoir, larsur-rection des corps, le Jugement dernier, le Paradis, l'Enfer.Cesprtendusrformateursont oubliqu'unereligion21vraien'apasbesoind'trerforme, oumodifiedanssonessence; cequi est vident pourcelui qui fait preuvede lo-giqueet d'objectivit. Malheureusement, cesrformateursfascinspar legrandessorde lasciencemoderne, n'enre-tinrent quelessloganset leretentissantvocabulaireet semontrrent incapablesdecomprendrel'objet rel delascienceet sesmthodes, ce qu'il y aderrirecesslogans;ils n'avaient entteque derformer la doctrinede l'Islaml'instarde ladoctrine chrtienne.Cette nouvellecole que nous avons dcritebrivementprneunemthodenonpasrflexive, maisimpulsiveet ir-raisonne.Le sort de cettecole aujourd'hui:L'intrtquecettecolesuscitachezcertainsbiogra-phes a tpassager, superficiel, commandpar lesvne-ments. Cesbiographesont t fascinsparl'extraordinaireessor de la scienceen europe aprsune priode de stagna-tion. Il est naturel quelalumireblouissedesyeuxhabi-tus l'ombreet lesempchede biendistinguerleschoses. Aprs uncertaintemps, lesyeux reprennentleuracuit visuelle. C'est effectivement cequi arriva. La gnra-tioncultiveetveillesuitaujourd'hui les critresauthenti-ques de la scienceet nonsesfauxslogans. Cettegnration a vu avec la perspicacit du chercheur, la profon-deur et l'abngationdu penseur, que les miracles et les cho-sesextraordinairesnevont pas l'encontredesvritsscientifiqueset deleurscritres. Lesvnementsqui sontdits extraordinaires, sontdesvnementsinhabituels, inac-coutums, peucommuns. Il n'est pasdonn l'habituel dereprsenter lecritreobjectif dupossible, car celarevien-drait direquetousles vnementsqui seproduiront sontfamilierset coutumierset queles vnementsquel'hommen'est pas habitu voir ne se produiront jamais.22Tout chercheur, tout hommecultivsait quelarelationentrelacauseet soneffet est unerelationdeconcomit-tancepartirde laquelle le savant tablitla loi,quiest ainsidduitedecetterelation. Laloi suitdonccetterelationetnon l'inverse, elle traduit cette relation.Si l'ondemandeau savant son avis sur lesmiracles, sarponseseraquelesmiraclessortent dudomainedesaspcialisation, et qu'il nepeut danscecaslesjuger. Maiss'il m'est donnd'observer tel ou tel vnement, j'endonne-rai uncompte-renduexact etobjectif etl'exprimerai parsapropre loi quetraduit la modalit de son apparition.Le tempsocertainssavantscroyaient quelarelationde cause effetest une relation ncessaire et immuableestrvolu.Pour les ruditsmusulmans, en particulier l'imamAI-Ghazali, larelationde cause effet n'est qu'unerelationdesimultanit: l'dificedelascienceavecsesloiset sesthoriess'lvesurcesrelationsde concomittances. Quantau secret decetterelation,Dieu seul lecomprend, Lui quiadonnchaquechosesaforme et qui grel'univers. Lascienceconstateune relation donne; elle en ignorela signi-ficationmtaphysique. C'est cequ'affirmeavec unegrandeclart le savantobjectif et positiviste, David Hume.Touthomme sage et raisonnable exige une seule condi-tionessentiellepouradmettreun fait habituel ounonhabi-tuel: c'est quecefait lui parvienneselondesmthodesscientifiquess'appuyantsurdessourcesauthentiquesetconformment auxrgles delarvisiondesvnementsrapports, aucas ocelle-ci s'avrencessaire; dcrireendtail cesmthodesqui tablissent l'authenticitd'unfaitn'est toutefoispas l'objet de notre travail.Tout hommeraisonnable et logique devrait s'tonner dece qu'adclarHossein haykaldans l'introductionde son li-vre: La viede Mohammed,23Jene me suis pas rfr la TraditionduProphtenises biographiesparceque j'ai prfrfairemesrecher-chessuivant une mthode scientifique." nous rassure en affirmant qu'il n'ammepas consultlesSahihd'AI-Boukhari et deMouslim, pourtant rputspour leur srieux, de peur de lser la science!!Selon lui donc, les rcits de l'imamAI-Boukhari pourtantreconnuspourleurgranderigueur scientifique, ensont trsloigns, tandisque l'interprtationsubjectiveet lesconjec-turesproblmatiques obissent aux critresde la science!Cesprtendusrformateursne portent-ilspaslesplusgrandsprjudices la science!!Comment tudier la vie du Prophte lalumire dece qui prcde:Mohammed -qu'Allahle bnisseet lesalue- seprsen-ta aumondeds son apparition dans laPninsule Arabique,commeun Prophtecharg de prcher laparoledeDieu etd'imposer tousleshommesdes devoirs desprincipes_missiondont furent chargslesProphtesqui l'avaient pr-cd-enprcisant qu'il en fut ledernier. Maisil ajoutaqu'iln'avait riende divinet qu'il tait tout simplement unhommeprsentant touteslescaractristiquesdel'humanit. Toute-fois,il reutlagrce, par J'intermdiaire delaRvlationdedvoiler auxhommesleurvritableidentit, desituerpoureuxlemonded'ici-basparrapport auRoyaumedeDieudansle tempset J'espace et de leurapprendreleur sortin-luctableaprslamort. LeProphtedevait leur recomman-der de mmede ne pas refouler leurstendancesauxquellesils ne sauraientrenoncer, mais de les dominer,de les subor-donner des finssuprieures, qu'ilsauraient librement choi-sies. Ilsdoivent consentirdeleurpleingret avecunegrandeconviction ces principes qui leur sontimpossd'en24Haut, commeilsontdu accepter lescontraintesextrieuresdu milieu physiqueet social.LeProphtecertifiaitauxhommes chaqueoccasionqui se prsentait lui, qu'ilne pouvait pas modifier le conte-nude cesrvlationset qu'il devait les communiquer l'hu-manitentiretellesqueDieulesluifit. Onlit ceproposdans le Coran:S'il nousavaitattribuquelquesparoles menson-gres *nousl'aurionsprisparlamaindroite *puisnouslui aurionstranchl'aorte *et nul d'entrevousn'auraittcapabledes'yopposer[CoranLXIX, 44-47](1).Mohammed-qu'Allahlebnisseet lesalue- nesefitpas connatreen tantque chef politique, dmagogue ou pro-moteurd'unsystmeprcis. Durant toutesa vie, iln'agit ja-mais pour serviruniquement sespropos intrts.NousdevonsdoncenvisagerlaviedeMohammedtravers l'imagequ'il donna de lui-mme aux hommmes: celled'unProphtechargd'unemission, afindeprouverl'au-thenticitdecetteimageet savracit. Celancessiteraitsansdoutel'tudedes autresaspectsde la personnalitduProphte, maisdansleurrapport aveccetteimage qu'ellesrvlent et traduisent concrtement et objectivement.Ilneserait pasncessairedenousproccuper decetaspectdelavieduProphtesurlequel ilvoulut tant insis-ter, s'il neconcernaitpasnotredestin, notreconduitedansla vie,notrelibert.LeProphtenousincite raliser notremoi enac-complissant nos devoirs sur les plans moral et intellectuel; si(1) 4;; ..,..WJ..:.o \aI..AJ J..:.oJjA.1 y),uv _tt "Jr" 25nous nousdrobons nos devoirs,nous prouveronsun vifregret et une grande souffrance.Ainsi, noussommestroitementconcernsparlaMis-sion duProphte, nous ne pouvons en parler la lgre!.../1 est absurdedengligercet aspect important delapersonnalitdeMohammedtravers lequel il seprsentaauxhommes, afind'entudierminutieusement lesautresaspectsqui nenousconcernent gure, et qui n'ontaucunrapport avec laMission deMohammed et sa qualitdePro-phte. En effet, ne serait-il pas absurdequ'encoutant Mo-hammedBen' Abdallah -qu'Allahle bnisse et le salue-nousparler de la mortet de la rsurrection, duParadis et de l'En-fer, nousdtournionsnotreattentiondecesquestions vita-l,es pour lafixer sur safaon des'exprimer, sur soneloquenceousongnie??.. Ce serait commesi lacroi-seduchemin, devant celui qui s'efforcedenousindiquerlabonnevoie suivre, nousn'coutionspascequ'il nousditpourobserverplutt lacouleur de seshabitsetsonas-pect extrieur!... et en parler ensuite longuement!Lalogiquenousimposed'tudierlavieduProphtesoustoussesaspects: sanaissance, soncaractre, saviepersonnelleet familiale, sapatienceet sa lutte, sescombats, sa faondetraiter sesennemisetsesamis sonattitude envers le monde avec ses tentations et ses artificesen suivant une mthode scientifique, objective et prcise. 'Cettetudedel'ensembledelavieduProphtedoitaboutir laconfirmationdudondeprophtiedeMoham-medet desrvlationsdivinesqu'il reut aucours desavie. Nousseronsainsi parvenus, d'unefaonobjective tablirlaralitdesrvlations, et dduireaveccertitudequelesloisetlesprceptesrvlsn'ont guretinven-tspar Mohammed, maisqueleProphtenouslesacommuniqustelsqueDieuleslui arvls. Venant de26Dieu, cesloisacquirent une importance normeets'impo-sent nous avec force.Celui qui tudielabiographieduProphte, abstractionfaitede cedon deProphtieetdesrvlationsdivinesbute-racontredesnigmesqu'aucuneanalyse ne pourrait rsou-dre.Il s'interrogeraparexempledevant lemystredesconqutesmusulmanesqui,aumoyend'unarmementrudi-mentaire, mirent fin lacivilisationperse et au puissant em-pirebyzantin..1\ s'tonneradevant l'institutiond'unelgislationperfec-tionnedansla presqu'learabiqueol'analphabtismes-vissait et olacivilisationn'avait pasencorevulejour,devantunsystmedeloissansfaille, mis aupoint danslapresqu'learabiqueola viesocialetait encoreembryon-naire!... alorsquelessociologuess'accordentpouraffirmerquel'institutiondesloisdanslavied'unenationsupposeunematuritintellectuelleet culturelledelapart decettedernire, et un systmed'organisationsociale trs labor.Ce sont l desmystresqu'onne peut lucider danslecadredesexplicationsmatrialistes. Quedechercheurssesont efforcsd'expliquer ces miraclesd'un point de vuema-trialisteet ont lamentablement chou!Pourtantnouspouvonsfacilement trouver unesolutioncesnigmes; et ce, enenvisageantla vieduProphte-qu'Allahlebnisse et le salue-avec objectivitet logique,etenconsidrant l'imagequeMohammed-qu'Allahlebnisseet lesalue- donnadelui-mmeauxhommes, commetantcelled'unProphtecharg d'unemission, et l'axeautour du-quel tournenttouslesvnementsde sa vie.L'tudeobjectivedesdiffrentsaspectsdelaviedeMohammed-qu'Allahlebnisseetlesalue-confirmele fait27q,u'il est l'EnvoydeDieu; et rsoudtouteslesnigmesci-teesplushaut., Dieu rvlasespropresloisMohammed, son Pro-phete, dont lamissiontait delestransmettreauxhommestellesquelles. Ainsi, lesloistant laborescitesdansle J'uvre deDieu, non celled'unenationanalpha-bete: 1/ n ya doncpasHeude s'entonner.Demme, Dieuditauxcroyant: Neperdezpascou-rage, ne.affligezpas, alorsquevoustesdeshommessuperieurs, si voustescroyants[CoranIII139](1). . .' nous voulionsfavoriser ceuxqui avaient tsur laterre; nous voulionsenfairedeschefsdeshritiers[coranXXVIII, 5](2). '- vousdemandiezlesecoursdevotreSei-Il vousexaua: Jevousenvoieunrenfort demilleanges, lesuns lasuitedesautres. Dieun'a faitcelaque pour vousapporter unebonnenouvelle et quevoss'apaisent. Il n'y a pasdevictoireni n'estauprsdeDieu. Dieuestpuissantet juste[CoranVIII9-10](3). '. Ds lors,touts'claire, la victoiredes musulmanss'exp-lique, carDieuqui dirigelemonde, adonnlavictoireceuxquiontsuivi Sa voie.. serait incomprhensible, si Dieuavait promislavic-toireasonProphteetson aideauxcroyantset quelemi-racledecette victoirene s'tait ralis.(1) lin 1r"J;JY'1.;,J lyJ-1 lM(2) JY"wl ..,J " "'1,jl>" rJ 'J'y ,'1:J\; y.tl JYJl,43descroyancespernicieusesqui lesmenrent leur perte l'instar des autresnations polythistes:Cequi poussales Arabesmarcher danslesillondespolythistes, furent leur ignoranceet leuranalphabtismequi lesrendirentextrmementcrduleset influenables faceaux diffrentes tribus polythistes.Seuleuneminoritdemeuraattacheladoctrinedel'unicitdeDieu, fidlelaReligionhanifite, croyant laRsurrectiondescorpsetauJugement dernier et rejetantavecforcel'adorationdes idoles qul est l'originede l'ga-rement de l'esprit et la dpravation de la volont.OissBenSa'idaAI Alyadi, Ri'abAI-Channi et lemoineBahirafaisaient partiedecetteminoritet devinrentcl-bres causede leur fidlit au vrai Dieu.LesArabesgardrent dansleurshabitudesaprsleuradhsionaupolythismedes tracesdelareligiond'Ibrahimqui s'effacrentd'ailleurspeu peuavecletemps. Cequidemeurait delaReligiond'Ibrahimne tardapas tredfi-guret vicidepar soninsertiondansleritepolythiste;commel'honneur renduau templedeLaMecque, lacircu-mambulation, leplerinage, lavisitepieuse, lavisiteduMont 'Arafaet l'offrande. Les Arabespolythisteshritrenttouscesritesdela Religion d'Ibrahim -qu'Allahle bnisse etlesalue-maisilsnelesaccornpllssalent pastelsquels, ilsimposaientparfoiscesrites une, signification et une moda-lit de droulement qu'ilsn'avaient gure auparavant.LesKananiteset les Oouraichites disaient l'idole qu'ilsvisitaient au coursde leur plerinage: Notre Seigneur!nousvoici, nous voici, rpondant ton appel. Tun'aspas d'asso-cis, l'exceptiond'unseul dont dont tudisposes, et qui,lui, n'arien. Ilspensaient ainsi attribuer l'unitleuridoleen lui subordonnant les autres idoles.44Bref, l'histoirechezlesArabesdbuta l'ombredeladoctrinehanafitequeprna le Pre desProphtesIbrahim -qu'Allahlebnisseet lesalue- etqui prescrivit lacroyanceenunDieuunique. Leurvietait clairedelalumiredelafoi. Maisilss'loignrent du Vrai d'une manireprogres-siveaufuretmesurequelessicless'coulaient. Leurviefut environnedes tnbresdu polythisme et livre auxdivagationsdel'espritet l'aveuglmentdel'ignorance.Toutefois, quelques loisde laReligionpassesurvcurent,non sansperdre deleur audience d'uneanne l'autre.. .LorsqueMohammed, ledernier Prophte-qu'Allahlebnisseet lesalue- donnadenouveauvieladoctrined'Ibrahimtraverssamission, laRvlationdivinedissipales tnbresde l'ignorance et de la perditionqui avaient s-vi pendant dessiclesetrpandit lalumirede la foi etdelajustice. LaRvlationconfirmacequi restait del'an-cienne doctrined'Ibrahim, sous formede lois et deprincipesenincitant lescroyants lesembrasser, enleur insufflantunenouvellevieetenleur prtant unegrandeforcedeconviction.Ce qui prcdeest vident pour quiconque connaitl'his-toireet n'avait pasbesoin d'tresoulign. Malheureusement. noussommesacculscettepoqueperdrebeaucoupdetempspour confirmer des faitsdj tabliset endmon-trerl'vidence; ce,aprs avoir vu denos propres yeuxcom-mentcertainespersonnesobissentaveuglment leursintrtsetleurs dsirsdans leurscroyanceset leursconvic-tions. Cettecatgoriedepersonnessont compltement as-servies leursinstinctset leurs intrts et sont dnuesdetouteautonomiemoraleouintellectuelle. Lefait deseconstituer une volont conformment des principesdiffrenormment dufaitd'avoir desopinions augrdenos d-sirs. Mettrecesdeuxattitudessur lemmepiedd'galit,45c'est comparer lagrandeur labassesse, lafiertauds-honneur. Il setrouvedesgensqui affirment malgrl'vi-dencedenosdmonstrationsprcdentesquel'poqueprislamiquemarquaunrel veil delaconscienceauxidauxmorauxavant lamissionduProphte, enprcisantqueles penseursarabessemirent dscettepoquecombattrelepolythismeetl'adorationdes idolesettoutesleslgendeset lesfictionss'y rattachant. LamissionduProphte -qu'Allahle bnisse et le salue- est venuecristalli-ser cet veil dj dclar.. .Nous concluonsde celaque les Arabes l'reprisla-miques'ouvraient progressivement aux enseignementsdelaReligiond'Ibrahim; qu'ilssesentaient paradoxalementprochesdecettedernired'autant plus qu'ilss'enloi-gnaient dansle temps; alorsquedes siclesles sparaientde l're d'Ibrahim, ils sentaient sa doctrineprsente: en euxlorsde l'avnementde lamissiondeMohammed-qu'Allahle bnisse et le salue-.Est-cecelale jugement de l'histoire?L'histoire, en tantque science, danssonauthenticitet sa parfaiteobjectivitprouvetout fait lecontraireavecbeaucoupde facilitetde simplicit.Tout chercheur oupenseurlibre, sait quelapriodedans laquellela missionduProphteseproduisit tait plusloignede la vritablereligionque touteslesautresprio-des de l'reprislamique; ce qui restait de la doctrine d'Ibra-himlorsdelamissionde Mohammedn'tait quequelquesprceptesserapportant l'abandondes idolesetla nces-sit d'acqurir certaines vertus; ces lambeaux de la vritabledoctrined'Ibrahimne valaient paslediximedesprincipeset desr-9lesdont les Arabestaient en possession l'red'ibrahim.Acroirecesaffirmations, lamissionduProphte46seserait produitedes. siclesavant sadateconvenue, l'poque-mme d'Ibrahim!!.D'autresdclarent de leurct queMohammed-qu'Al-lah le bnisse etle salue- n'ayant pas pu fairedisparatrelaplupartdestraditions, desritesetdescroyancesoccultesencours, lesrevtit du verni de lareligionet lesprsentasousle couvertdesrvlationsdivines.En d'autrestermes,Mohammed auraitajout l'ensemble des croyancesoccul-tesdes Arabeslafoi en unepersonnalitdivinetoutepuis-sante. Eneffet,. lesArabescontinurent aprsl'Islamcroirelamagie, l'existencedesdjinnset end'autrescroyancesoccultessemblables; ils serendaienttoujoursenplerinage la Ka'ba en procdant des rites prcis.Cesgenss'appuientdansleursaffirmationssur deuxhypothses, sansjamaislessompconner d'treerrones;Lapremirehypothseest queMohammedn'est pasunProphte. La seconde hypothse est que les principes etlesrglesqui restaient de l'red'Ibrahimn'taient quelespro-duitsdel'imaginationdesArabeset lestraditionsqu'ilss'taientconstituesaucoursdes sicles; la vnrationdelaKa'ba par exemplene fait pas partie des rites inclusdanslamissionduPredesProphtesIbrahim-qu'Allahleb-nisseet lesalue-; 'elleesttout simplement unetraditionis-sue du milieu arabe.Afindemaintenircesdeuxhypothses, ceuxqui lesmettent fermentles yeux sur toutes les preuves et les faitshistoriques vidents qui les contredisent et les dmentent.Or,La recherchede la vritne se fait passur labased'hypothsesformulesd'embledans l'espritdu chercheursansaucune justificationetdans les seuleslimitesquecesdernires autorisent.Ce genre de recherche estaboslumentabsurde et ridicule.47Un historiensrieux doit prendreenconsidrationtou-tesles preuvesrationnelleset tous les faitshistoriques danssatentatived'atteindrele vrai.Ceshistoriensimposent aurel desidesprconuesqu'ilsveulent maintenir tout prix, musparunfanatismepuret simple. Quant nous, nous ne pouvonsnouspermet-trede rejeter les preuvesrationnelles de la prophtiedeMo-hammed-qu'Allahlebnisseet lesalue- commelaRvlation, le miracledu Coran, la conformitde samissionaveccellesdesProphtesqui l'ont prcd, l'ensembledesesvertus etqualits - dansle seul but demaintenir l'hypo-thseaffirmantqueMohammed n'estpas unProphte.De mme, nousnepouvonsfairefi del'histoirequi re-latela constructionde la Ka'ba par Ibrahim sur ordrede sonDieu, ni del'ensemble des principesque tous les Prophtesont prescritstelsquel'unicitdeDieu, lafoi enlui et lacroyancelaRsurrection, auJugement, auParadiset l'Enfer; bref tout ce que les Ecritures Saintesontannoncetquel'histoireaenregistret dont lesgnrationsont prisconscience au coursdes sicles; rien quepour justifier l'hy-pothseselonlaquellelesprincipeset lesritesquel'onpr-tendait appartenir l're d'Ibrahimtaient enfait leproduitdel'imaginationdes Arabesl'reprislamiqueet queMo-hammedne fit queles couvrir du verni de lareligion.Il faut remarquer que ceux quisoutiennent detelleshy-pothses, neserfrent aucunepreuvepour lesvrifier.Ilsne font qu'exposer leurspointsde vueaumoyendesex-possdmesurment longs et rpts.Prenonsun exemplel'appui: le livreintitul: Lesba-sesdelapensereligieuse, dont l'auteur estunorienta-listeanglaisconnu: Jip. Nousydcouvronscomment leurfanatismeaveugleconduit les gens s'abaisser, mentir etrejeterlespreuveslesplusvidentes. Les basesdela48pensereligieusedansl'islamsont selon Jip, ces croyancesoccultesqui existaient djchezlesArabes(dont l'ani-misme); Mohammedles tudia, en modifiace qu'il put etre-vtit leresteduverni delareligionsansoublier d'y ajouterlesidesetlesrglesde conduiteadquates. Il lui restait vaincreunegrandedifficult: cellequi consistaitimposerlalgislationainsi conuenonseulementauxArabesmaisauxpeuplesdumondeentier. Cequi l'amena s'exprimerdans le cadre du Coran.Tel est lersumdesidesde l'auteur. Nouslisonscelivredudbut jusqu'lafinsanstrouveruneseulepreuvequi lesjustifie. Aprsl'examendesidesexposes, nousn'avonsnul doutequecet hommen'avait pastousseses-prits en crivantce Livre; tousses jugementset sesaffirma-tionsnes'appuient que surdesillusionset une imaginationfertile.L'auteur savait bienqueles lecteursallaient rejeter cesidesavecddain, aussi enreporta-t-il laresponsabilitetl'initiative d'autreshistoriensdansl'introductiondesonLi-vre:Lesidesqui prsidentceschapitresne m'appar-tiennent pas; d'autrescrivains, dontd'authentiquesmusul-mansm'yont devanc, qu'il serait longd'numrer. Jer:necontented'ennommer unseul titred'exemple: legrandcheikh waliyAllah Ad-Dahlawi.Il copiaun textequ'il attribua waliyAllahAd-Dahlawienprenant soind'enindiquer la page(C1p, 122). Parfaite-ment convaincuqu'aucunlecteur neprendraitlapeinederecourir ce texte, il fit direson auteurcequ'il n'avait ja-maisaffirm, envuedesatisfairesespropresintrts,etce, en jouant sur les mots et en en dformant lesens.49Voici le texte telqu'il le prsente au lecteur:LeProphte avait une doublemission: lapremirevi-sait les filsd'Ismal, et avait pourmatireleslois, lesriteset les croyances encours:carla lgislationest laconfirma-tion de ce qui est dj tabli, connu et non la crationexni..;hilo de nouvelles lois(1).Quant au texte intgral, original, le voici:La missionduProphtevisait la doctrinedes filsd'Is-mal,autrement ditla doctrined'Ibrahim, commedit Dieu,maisprsentant quelquesaberrations, afinde larectifier etd'enrpandrela lumire. Ladoctrined'Ibrahim, ladoctrinedebasetait complte. Si leProphteatenvoyunpeuplepossdant cequirestait d'uneexcellentedoctrine, iln'avait pasbesoindelaremplacer paruneautre; il devaitseulementla confirmer, lui insufflerune nouvelle vie. En ou-tre, lepeupleconsent plusfacilemnt desloisdjconnues, qu'unelgislationqui lui est trangreetqu'onlui imposed'unseul coup, Ismal avait trasmissesfilsladoctrined'Ibrahim. Ilssuivaient cettedoctrineavant que'Amr Ben Louhayn'intervintpour l'altrer en yajoutant desritesetdescroyancesabominablescommel'adorationdesidoles.' La religion des filsd'Ismal perdit son vrai visage,levrai semla au faux; l'ignorance, lepolythismeet leblas-phme se rpandirent. Dieu envoya Son Prophte pour arr-terle mal envahissant et remettre tout en ordre. Mohammed-qu'Allahle bnisse et le salue- tudia leur lgislation; il gar-daun grandnombredeloisqui seconformaient ladoc-trined'Ismal et auxprceptesdeDieu, tandisqu'il rejetafermementleslois pernicieuseset cellesqui furent dictespar le polythisme.(1) Consulter: Les bases de la pense religieuse Gip p.S8.50il"Nousnenousproposonspas dediscuter letravail decesupposchercheurqui nemritepasqu'ons'yat-tarde. Maisnoustenonsceque lelecteur sachedequoiun fanatismeaveugle estcapableetne soit pas dupe de laprtendueobjectivitdeschercheursoccidentaux quemal-heureusement certainsmusulmansparticulirement servileset crdules admirent et imitent.Le lecteurconnaitmaintenant la vritablerelationentrela doctrine d'Ibrahim,celle-mme de l'Islam et les croyancesdesArabesavant la missionde Mohammed -qu'Allahle b-nisseet lesalue-. Il est mmedecomprendre prsent-pourquoi leProphteconfirmaun grandnombredecoutu-meset deprincipesqui taientrpanduschezlesArabesalorsqu'il supprima et combattit fermementcelles qui s'loi-gnaientdes prceptes de Dieu.Bref, il n'estpas de douteque cette introduction aide lelecteur comprendre la biographie du Prophte et en sai-sirtouslesenseignements. Il trouveradans lesdmonstra-tions qui suivent un grandnombrede preuves quiconfirmeront ce qui atexposdansl'introductiond'unefaonclaire et nette.51Deuxinte partie53De sa naissance la Rvlation de saMission sa ligne, sa naissanceet son allaitementNotre Prophte est Mohammed, fils de'Abdallah, filsde'AbdAI Mouttaleb, aliasChabatAI Hamd, fils deHa:'chem, fils de'AbdManaf, alias Moughira, filsdeQassiy,aliasZad, filsdekilab, filsdeMourra, filsdeKa'b, filsdeLou'ay, filsdeGhaleb, filsdeFehr, filsdeMalek, filsd'An-Nadar, filsdeMoudrika, filsd'Elias, filsdeMoudar, filsdeNizar, fils de Ma'd fils de 'Adnan.Jusqu'ici, l'arbregnalogiqueest considrpar tousleschronologistescommeincontestable. 'Adnanfut undesdescendantsd'Ismal, Prophtede Dieu et filsd'Ibrahim, leconfident deDieu-QuelapaixetlagrcedeDieusoientsur eux-. Mais les historiens remplissent diffremment l'inter-vallequi se trouve entre 'Adnan et Ismal. Dieu a choisi sonProphteMohammedparmi lesmembresdelaplusnobledestribusarabesetlesdescendantsd'unelignedespluspures, qui ne fut aucunement affectepar lesmauvaisesmurscaractrisantl'repr-islamique.DansleHadithrapportpar Mouslim, leProphtedit:Parmi lesdescendantsd'Ismal, Dieuchoisit Kinana; desfilsdecettetribu, Ilchoisit Qourach; desdescendantsdeQourach, Il choisit Hachem, et desdescendantsdeHa-chem, Il me choisit mOi(1)V' G..... V'..tl Lll :J\.; .d..ill J""'J if I.SJJ ..r-V' .j\.iJ......I." ,,}.... V' l...:.lA -.;1.:$'55Mohammed-qu'Allahlebnisseet lesalue-naquit unLundi, le12 du mois de Rabi'l, au cours de l'anne de l'El-phant, c'est--dire celleo AbrahaAI Achramfit uneincur-sionlaMecqueet tentadedtruirelaKa'ba. Dieul'enempchaparun miracle, dcrit dans leCoran.Aprsdeux mois de sa conception, sonpremourut etMohammed -qu'Allahle bnisse et le salue-naquit orphelin.Songrand-pre, 'AbdAI Mouttaleblepritsachargeetluiprocuraunenourrice, selonlacoutumedesArabes, parmilatribudeSa'dBenBakr, connuesouslenomdeHalima,filled'AbouDzou'ab.Lesnarrateurss'accordent surlefait quelesSa'ditespassaient encemoment parune priodede scheresse, etqueleur vgtationverdoyadenouveauaussitt queHall-mapritl'enfant sacharge. C'est chezlesSa'dites, queMohamme, gdecinqans, subit l'ouverturedelapoi-trine, pisode rapport par Mouslim dans son Sahih.Samre,Amina, dcdaalorsqu'il n'avait quesixans.Songrand pre'AbdAI Mouttaleb mourut sontour, peude temps aprs.L'enfant tait g de huit ans, quand il pas-sa sous la tutelle de son oncle paternel Abou Taleb.Conclusions et moralesNoustironsdece qui prcdelesconclusionssuivan-tes;1- Ce qui a t ditsur lalignehonorableduProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue- nouspousse croireque,de touslespeuples, Dieu a choisi lesArabesetenparticu-lier la tribudeOorach. Le Hadithrapportpar Mouslimenest une preuveirrfutable. Lesparolesdu Prophteaffluenten ce sens. AI trmizi raconte que leProphte, du haut de lachairedemandaau peuple: Qui suis-je?Onlui rpondit:Tu es leProphte -QueDieu te salue-Il rpliqua: Je suis56Mohammedfll : : & i... ..i_i; .. L.'AhdAI Mo tt 1 b, 1 S ce AOO:l!Iali, m::..,.___ u a e .Dieu, leCrateur de toutechose, m'achoisi parmi lepeu- .pie, latribuetla famillede sonchoixetm'alu lemeilleurd'entreVOUS(1).Si Dieu aime son Prophte -qu'Allah le bnisse et le sa-lue-il aimetoutautantle peupleau sein duquel il remplit samission, nonentantqu'individusouquerace, mais en tantqu'entitpart entire.Cependant, un ArabeouunOorachitequi s'cartedela voiequeDieu -qu'il soit exalt-lui a trace et qui se mon-treindignede l'Islam,subit forcment le sort de ses sembla-bles; soncomportemement l'loigneainsi duProphte-qu'Allahle bnisse et le salue-.2- LeProphten'taitpasorphelinpar simpleconci-dence. Il ne fut pasprivde l'ducationpaternelleet delatendressematernelle pour rien.Dieu permitqu'il fusse orphelin afin de couper court auxaccusationsqui reprocheraient Mohammed -qu'Allah le b-nisse et le salue-de n'avoir fait qu'obir des parents ambi-tieux, d'autantplusqu'il est tout fait naturel qu'ungrand-pres'occupedesonpetit-fils etque le grand-preduPro-phte, 'Abd alMouttaleb tait un notable de sa tribu, et s'oc-cupait lui-mmede laRifada et de la.Siqaya- (De toutes lestribusarabes, Qorachtait laseule' amasserdel'argentconsacrl'achat de nourritureet de boissons pourlesp-lerins. C'est ce qu'on appelle Siqaya et rifada).Lesdnigreursde l'Islamne sauraient recourir detel-lesaccusations, puisqueleProphte-qu'Allahle et(1) ..:r.l;i J\.A; rui..!lIJYJ d I)\.A; 0' :J\.A; r.-llrli$ ",i..!lI 0j ..;..u...JJ.Li; t".r->J t".r-> .; rS'lJ:.:i t".r-> .; 57sancele fait de fairetomber lapluie ou jaillir les sourcesdela terre. Tout dpend de la volontdedetouscesphnomnes. DignedelahauteconsidrationdeDieu, leprophteest l'instrumentidal desabndic-tion, car il n'at envoyque commeunemisricordepourleshommes, comme le montre ce verset:Nous t'avonsseulementenvoycommeunemis-ricordepour leshommes(Coran XXI, 107](1).4- L'ouverturede la poitrine du Prophte -qu'Allahle b-nisseet lesalue-alorsqu'il setrouvait aucampdesBanouSa'd, figureparmi les signes qui indiquent queDieu lechoi-sit pourunemissionsublime. Cet vnement fut rapportcorrectementpar ungrandnombredesescomapagnoris,dont AnasBen Malek: Mouslim raconte: Gabriel apparut auProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-tandisqu'Iljouaitaveclesautresenfants, l'tendit terre, lui ouvrit le curetensortit uneimpuretenlui disant: C'estlapart duD-monqui esten toiPuis il lavalecurdansun seau enorrempli del'eaude Zemzem, etlerendit sa place. Les en-fantsaccoururent verslamrenourriciredeMohammeden criant: On a tu Mohammed!Quand ils le retrouvrent,il taittout ple.Cequi nous intressedanscette histoiren'est pasl'ex-tirpationde toute impuret du corpsduProphte -qu'Allahlebnisseetlesalue- en elle-mme. SIla sourceduMaltaitphysiologique, tousles mauvaisdeviendraient bonsparunesimpleoprationchirurgicale. Cequi nousimporteavanttout, c'est deconstaterque leProphte-qu'Allahle bnisseet lesalue- fut concrtement prparrecevoirlesRvla-tionsdivinesdsson enfance; cequi lerapprochede li lo-giquedeshommes et entrane plus facilement leur adhsionle salue-futde l'dueatende son pre,de sa mreetde songrand-pre, dssaplustendreenfance, qu'il passadansledsertdesSa'dites. Alamort desongrand-pre,sononcleAbouTalebleprit sacharge.Ce dernier devaitvivrejusqu'la troisimeannequi prcdait l'hgire. Pen-dant toutescesannes, il neseconvertit pas; par cons-quent, lavocationdesonneveu nepouvait tredesoninspiration, neprovenait delapuissancedesatribuet durang qu'elle occupait.LeProphte granditorphelin et pauvre. Telletaitla vo-lont deDieu; c'est ainsique Son Messager apprit se ds-intresser del'argentet delapuissance, ne fournissant son entrourageaucune occasion de l'accuser d'ambilition.3-Touslesnarrateurss'accordent pouraffirmer quelevillagede HalimalaSa'ditese couvrit de verdureaprsunegrandescheresse, et quelesmamellesdesa vieillecha-mellesegonflrent delaitalorsqu'ellestaient sec. Toutcelaprouve laconsidration que Dieu vouait son Prophte-qu'Allahlebnisseet lesalue- dssonplusjeunege.Dieu semontrabon et gnreux envers Halima et sa famillepourlaseuleraisonqu'elletaitla mre nourriciredeMo-hammed. Ceci est unegrandedmonstrationdela consid-ration que Dieuvouait Mohammed. La lgislationislamiquerecommandait auxmusulmans,entempsdes-cheresse, dedemander Dieu deleur envoyer delapluie,envertudelabndictionqu'II accordeauxhommesver-tueuxet aux membresde la familledu Prophte .,.qu'Allahlebnisseet le salue-.ljedirealorsduProphtelui-mmequi honorade saprsence.cet endroit frappde scheresseet appartenant cellequi l'abritaet le nourrit?Il vasans dire que, pourDieu,le fait de fairereverdircetteterrepar l'intermdiaireduPro-phte-qu'Allahlebnisseet lesalue- surpassait enpuis-58(1)59.II.Y .I"./:lb'Jj :l\;1..,} 1.),,< sadoctrine. CequeleProphte-qu'Allah Ie bnisseetle eurifi-cationmorale, qui semanifestamatriellementpour trela portedes hommes.Dans tousles cas, iln'est nul besoinde recouriraux in-terprtationsfantaisistes, dumoment que lesfaitssont c1ai-remenfexposs. Seuls,ceuxdont la foi estpeu solidesontports interprter ce rcit.Lecritrequi nouspermet decroireunrcit est sonauthenticit. Si celle-ci est confirme, nousnepouvonsquel'admettre, etessayer de compendreen nousbasant surlesrgles de la langue arabe. Sile lecteurou le chercheuravaitledroit de jouer sur lavaleurdesmots, lalangueperdraittoutesignification.D'ailleurs, pourquoi chercher dformerles faitset nierla vrit?Celui qui croit fermement enDieuetenSonProphteMohammed-qu'Allahlebnisseet lesalue-nesauraitdou-ter delaprophtiedeMohammed-qu'Allahlebnisseet lesalue- et de lavridicitde son Messagemmes'ilcomportedes faitsquidpassent sonentendement.Son premier voyage auCham; salutte pourgagnersavieQuandil atteignit l'gededouzeans, il.accompagnasononcleAbouTalebdansunvoyaged'affairesauCham.ABasra, ilsrencontrrent lemoineBahira, qui tait versdans:l'Evangile. Il ne se lassaitpar de contemplernotrePro-phte-qu'Aliahlebnisseet le salue-et de lui parler. Enfin,il seretourna vers AbouTalebet lui demanda:-Qui est ce garon?.Aboutaleb lui rpondit:60- C'est monfiis.Ill'appelait ainsi parcequ'ilavait pris l'enfant en pitie- et .qu'il aimait commesonpropre filsBahira lui rpliqua: Cen'est point tonfils, sonprenedoit pastreenvie. AbouTaleblui avouaque l'enfant tait sonneveu.Le moineBahiralui demanda: Qu'est-ladvenude sonpre?AbouTalebrpondit: II est mort pendant quesamrel'attendait. Bahiraaffirma: Tu dis la vrit. Retourneavec lui dans tonpaysetmfie-toi desJuifs. S'ils le voient,ils n'hsiteront pas lui nuire. Tonneveu sera trs impor-tant.Aussitt AbouTalebretournalaMecqueavec sonneveu(1}.Dans sa jeunesse, le Prophtetaitberger de son tat.Il affirma plus tard: Jegardais lesmoutons desMec-quaiscontredesOuirats. (Phrase tiredu Sahihd'Al Bouk-hari).Dieuprserva sonProphte desdistractions dela jeu-nesse.Mohammed -qu'Allahle bnisse et le salue-affinne:Jen'ai ttentpar lesactesqui taient courantsavant l'islamquedeux fois. Et, chaque fois, Dieum'emp-. chait de m'y prter. Un soir, je confiai la garde demontrou-peau mon jeune compagnonpour veiller enville.Arrivprs delapremiremaison, j'entendis delamusique. Onm'apprit qu'onycibraitun mariage. Jem'arrtai pourcouter, maisDieumerendit sourd la musique et je m'en-dormis jusqu' ce que lesoleil merveillt. Jeretournai mon compagnonet luiracontai ce qui m'tait arriv. Une au-(1) Rsumduhad"1th rapportparIbn Hicham.61trenuit, jevcus lammeaventure. Depuiscejour, jenesuccombai aucune tentaon!".Conclusionset moralesLes parolesdumoineBahirarapportesparlesbiogra-pheset les narrateursdontAI- Tirmidhi -nousapprennentquelesgensduLivre, Juifs, et chrtiens, connaissaientd'avancelamissionduProphteet lessignesprcurseursdecettemission,dcritsdansl'Evangileet lePentateuque.Lesbiographesracontentqueles Juifsnecessaientdemenacer les tribusd'AousetdeKhazra] de l'avnement pro-chaind'un Prophtequi lesaideraitsedbarrasserdetousleursennemis. Quandils renirent leProphte, Dieurvlace quisuit dansla souratede la Vache(verset 89):Lorsqu'unLivre venant deDieuet confirmantcequ'ilsavaient reuleur est parvenu, -ilsdemandaientauparavant lavictoiresurlesincrdules-lorsquecequ'ilsconnaissaientdjleur estparvenu, ilsn'ycru-rentpas-QuelamaldictiondeDieutombe sur lesin-crdules!-(2).Entreautres, AI Qourtoubi racontequ'aprscetterv-lationdivine:(Ceux auxquelsnous avonsdonnleLivreleconnaissent, commeilsconnaissent leurspropresenfants. Plusieursd'enre eux, cependant,cachentlaV-(1) ..::..-. t, r.l ',fIf>Jr"1} .s::. ...r...rJl.r)I.;J.J 4i,J..:..li ,->,j.>1:JL..s-'1 w..:-.. .lI1 y........ 'e:--'oJI6u iJ}.fi W'"J.J)fi 1\ 1i .;,ll)(2) yl:S:Jl .J:!lll J,!) .iJA ';I!iJU ';I! yl:S:Jl';1 iJ.r-'1 i*'" j..-JJ j..jW'"lJr-.J ,..'iI1 -= ..,. 1.lAiJy'y-!':.;,lll63__- - - . - - - - - - - - , . . - - , , - - - - - - - . - - - - - ~ - . I I I I I I I r " - - , - - - - . - - - - . - - - - - r - - . . - - - r - - - . . - - , ..---.--.......-------c......--=onclel'entourait deses soins, et lui vouait une tendressetoutepaternelle; mais, dsqu'il enfut capable, il n'hsitapastravailler pourJ'aider. Ses rentrestaient peut-tredrisoires,maisc'tait pour cet excellent jeune hommeunefaond'exprimer sa gratitude.2- Dieuprconisepour sesserviteursuncertainstyledevie. la Providencepouvait facilement permettre auPro-phte -qu'Allah le bnisse etle salue-de vivredansleluxesansdevoir lutter pour gagner sa vie.Toutefois, un hommenedoit vivreque de la sueur de son front, autrement dit desservices qu'il rend lasocit. l'argent gagn facilement,sanseffort ni lutte au service d'autrui, est malhonnte.3- Celui qui porteunmessage l'humanit sedoit degagner honntement sa vieenserendant utile auxautres.l'aptredel'Islam enparticulier nepouvait dpendredepersonne, afin de pouvoir dispenser la justice sansmnagerpersonne.. Acemoment-l, leProphte -qu'Allahlebnisse et lesalue-ignorait latchequi devait bientt lui hoir,maisDieuvoulut quela viede sonProphte ft exemptedeta-ches, afinquesonpassn'et point d'effet nfaste sur sa.Mission.le Prophte -qu'Allah lebnisse et le salue-affirme lui-mme queDieuleprserva detout pch depuis sonen-:fance. Cette vrit nous mne deux: conciusions particuli-rementimportantes:1- le Prophte -qu'Allah lebnisse et le salue- taithu-maindans touslessens duterme. Il avait les penchantsinstinctifs de tousles jeunes gens de songe. Il tait natu-rellement tentpar les distractions de tout genre.2- Malgr cela, Dieu leprserva de touslescarts quipouvaient entraver saMission. Quandil nerecevait pasdeRvlations, un obstaclel'empchait toujoursde s'adonnerauplaisir; lasatisfactiondesdsirsmatrielstant indignede celui-mme qui devait fonder l'Islam.Ici,l'interventionde laProvidenceest claire,puisqueleProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue- nes'garait ja-mais, tout entant privd'ducationet d'orientation. Quidoncsechargeait de le guider, tant donnque sonentou-rage vivaitdans un garement total?QueleProphte -qu'Allahle bnisse et le salue-aitputtraverser l'rede l'ignorance sansentreaffectest indis-cutablement unmiracledelaProvidence, prouvantqueleProphte-qu'Allahlebnisseet le salue-devait treform laMission quil'attendait.Il vasansdirequenotreMatre bien-aim-qu'Allahlebnisseet lesalue- fut, dssanaissancedlivrdetouslesbasinstincts. Soncaractredroitneleportaitgurelaissersontroupeaulagarded'unautrepour veillerenville. Ce qu'il fit cettenuit-ln'tait que lersultatd'unefai-. blessepassagre, phnomnecommun tousles hommesde tousles temps.laProvidencepouvaitdoncnepasintervenir danscecasprcis. MaisDieu. voulut sansdouteprouver auxhom-mesqueleProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-taitfavoris par laProvidence, pour les disposer croire en lui.Son mtier en tant qu'agent commercial deKhadija; Ieur mariageSelonIbn Hicham etIbn Athir, Khadija tait une femmenobleet aise, qui prenaitdeshommessonserviceenleurconfiantdestransactionsdont ilsbnficiaient. Quandon louadevant ellela sincrit,laloyautet lanoblesseduProphte , elle luiconfia une partie de son argent fructifierdanslargiondu Cham, et lefit accompagner desones-65claveMasara. Il gagnale doubledelasommequ'elleluiavaitconfieet s'acquittade tousses engagements.Quant Masara, il fit part samatressedel'admira-tionqueleProphte-qu'Allahlebnisseet le salue-lui ins-pirait.Khadijaneput s'empcher d'admirer laloyautdecethommequi lui avait fait gagner unesommeconsidrable.Elleluiproposade l'pouser par l'intermdiaire deson amieNafissa, lafilledeMania. LeProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue- acceptaet seconfia sesonclespaternelsquienparlrentl'oncledeKhadija, 'Amr Ben Assad. LePro-phte-qu'Allahlebnisseet lesalue- pousaKhadijal'gede vingt-cinqans; elle en avait quarante.Khadija s'tait dj mariedeux fois; veuvede 'Atiq,filsde'A'idhAI-Tamimi, elleavait pousAbouhla AI Tamimi,alias Hind, filsde Zarara, qui mourut sontour.Conclusionset moralesSontravail chezKhadijanousdonneune imagedesaluttepourgagner savie. Nousenavonstirlamorale pr-cdemment.Quant Khadija, ellenedevait jamaisperdrel'estimeduProphte-qu'Allahlebnisseet. le salue-. AI Boukhari etMouslimconfirment qu'elletait lameilleure femme desonpoque; 'Ali, parat-il, entendit leProphte-qu'Allah leb-nisseet lesalue- direqueMariam, la fillede'Imranetkha-dija, lafilledeKhoualedtaientlesmeilleures femmesdeleursnations respectives.Mouslimet AIBoukhari racontent demmeque'Nichadit: Jen'ai jamaistjaloused'aucunepouseduPro-phte-qu'Allahlebnisseetlesalue-exceptKhadija. Jene la connaissaispas assez(...) Quand il Agorgeait une bre-66bis, il l'envoyait auxamisdeKhadija. Un jour que jel'avaismisen colre, jelui criai: khadija! mais leProphte -qu'Al-lahlebnisseet lesalue-secontentadedire: Dieu m'aaccordl'amour de cette femme!".SelonAhmadAI Tabrani, 'A'ichadit encore: Dsqu'ilsortait desesappartements, leProphte-qu'Allahleb-nisse et le salue- se souvenait de Khadija et lui rendait hom-mage. Un jour qu'il la mentionna, jemefchai et lui lanai:Cen'estqu'unevieillefemme. Dieut'ena donndemeil-leures.CS parolesl'irritrent. Il merpliqua: Dieunem'enapoint donndemeilleures. Elleacru, alorsquelesautresont blasphm; elle a ajout foi mesparoles, alorsquelesautresm'ont accusdemensonge; elle est la seulem'avoir soutenufinancirement. Enfin, elleest laseulem'avoir donn des enfants(2).LemariageduProphte-qu'Allahlebnisseet lesa-lue-aveckhadijaprouvequ'il sedsintressait desplaisirsdessens; autrement, il aurait choisiune pouseplus jeune.Il est clair queleProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-tait attirparla noblessedecette femmeetsadignit quilui avaient valu le surnomde Pure.Khadijagardasonstatut d'pouseduProphtejusqu'sa mort, l'gede soixante-cinqans.Le Prophte-qu'Allahlebnisseetlesalue-approchait alorsdelacinquantaine.Avant la mort deKhadija, iln'avaitpas pensune seule fois(1)":11 .w V.J-L. :.;.Jl; 4J..tl .,?JUJlJ,.:r rL--) r-l.;b.lF.>- -:..ijJ.li..tl JYJJ\.ii .1......\> :.:..1A> \..-"(2) ..:..,.,JI cr 0 'Y..tl J.r'Jill5' :..:.J .:rJ).r-' Jo/jocr: ';1.,.,,\z,lI) .J....>.i"..,..UIjJi si ":"r ..,JI .I.)J) ..il! .?"Il...>..)188appellelecombat froce, aveugleauquel laphilologiemu-sulmaneaconsacrunchapitrepartdansseslivresetque beaucoup de chercheursaujourd'hui confondent avecleJihadproprementdit.Nousavonsmontrbrivement lesensduJihadetsonbut dans la lgislation islamique.Quantauxinterprtationstrompeusesqui furent don-nesduJihad, ellesdcoulent dedeuxvisionsenappa-rence contradictoires mais qui sont en ralitcomplmentaires; car touteslesdeuxconstituentun uniqueet grandmoyen visant dtruirela lgitimit'du Jihad par-tir desabase.lapremire visionconsidreque l'Islamne serpan-dit qu'laforcedesarmeset queleProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue- et sesdisciplessuivirentlavoiedelacontrainteet de la violenceetnon celle de la rflexionet dela persuationpour accomplirleurs conqutes.Quant la seconde vision,elle contredit compltementla premire enaffirmant quel'Islamest une religionde paixet d'amour qui n'autorise lecombat quepourrepousser lesattaquessoudaines etdont lesadeptesne prennent lesar-mesques'ils y sont contraints.Lespartisansdu subjectivismeet du fanatisme visaient traversces deux visionsquoiquecontradictoiresun mmebut quenous exposons ci-aprs.Ils ont proclamque l'Islamprne la violenceet laran-cunepuisilsont attendujusqu'cequecetterumeuraitportsesfruits, quelesmusulmansaient ragi et dsap-prouvcette accusation injustedirige contre l'Islam.Desdnigreurssceptiquesparmi ceux-lmmesquiavaient accusl'Islamde violenceont changd'attitudeetsimuldeprendreladfensedel'Islamaprsunelongue189Ladeuximeallgeancede'Aqbafut labasedeJ'ai rencontrl'orientaliseanglais Anderson un vendredisoir, le 3 Juin1960; jelui demandaison avis sur ce sujet, ilmeconseilladeconsidrer le Jihadcommen'tant plus dergle aujoud'hui car les lois voluent avec le temps.Jihadselonlui ne rpondpas lanouvelle situation internationaletant donn que lesMusulmans doivent obir dans leurs d-cisions des organisationsmondiales et des pactes interna-tionauxquileur dfendentd'user d'un moyen oppressif pourforcer lesgens adhrer l'Islam; car lesespritslibresetvolusnepeuvent accepter une ide qui leur est imposede force.Dieuadit vrai enparlantdesincroyants: Maislors-qu'on faitdescendre une souratedcisivedanslaquellelecombat est mentionn,tuvoisceux dontlescurssont malades teregarder d'un regarddemoribond)[Co-ran XLVII,20](1).(1) p cl".!l iJJPi..JPJ' ('i-!)i.:r..lll Jl::Al14".i JdJOj-,", ..:.lJf ,IY' .l..o.>...o) 4{u.,..J1.:r Retournons ausujetdela seconde allgeance de 'Aqa-ba:pouruneraisonprcise, Dieu voulut que la nouvelledecetteallgeance et de ce qui s'ydroula entre le Prophte _qu'Allahlebnissetle salue- et lesmusulmansmdinoisporvtnt auxoreillesdesPolythistesdelaMecque. Dieu,dansSa sagesse, prparait l'migrationdu Prophte -qu'Al-lah le bnisse et le salue- Mdine, car cette nouvelle de laseconde allgeanceirritanormement les polythistes et lespoussa opprimerleProphte-qu'Allah le bnisse et le sa-lue- voire se rsoudre le tuer.lesoccidentaux essayent- ilsd'amener les musulmans re--noncer auJihad.rechercheobjective. Ils ont rejetcette accusationenaffir-mant quel'Islamn'est pascommeonavoulule croireune religion fonde sur l'oppressionetles armes,quJIest bien au contraire, une religion d'amouret de paix ne pre-scrivant paslecombat, sauf pourrepousseruneattaquesoudaineetqueles musulmansvitent laguerreetrecher-chent la paix.Les musulmans nafs applaudirent longuement cette d-fensequi leshonorait aumomentoilssebls par l'injustice et 'humilis face cette fausseaccusationqu'ilscherchaient rejeter ouvertement. Ils semirent sou-teniret confirmer cettedfense qu'ilsdsiraient fortementenprsentant diversespreuvesmontrant quel'Islamestrellement une religion de paix et d'amouret que les musul-mansn'agressent leursennemisquedanslecasd'uneat-taquesoudainedirigecontreleur propreterritoirevisant troubler leur tranquillit et leur srnit.Les musulmans crdules et nafs n'ont pas comprisquec'tait l le but que leurs dtracteurs cherchaient atteindreet lafinquevisaient secrtement ceuxqui propagrentlapremire et la seconde rumeur. Ils voulaientdessesetdiversmoyensbien tudisaboutir lasuppressionde l'ideduJihadchezlesmusulmanset lesfairere-noncer toutesleur ambitions.LeDocteur Wehbl Az-Zouhali fournit unepreuve ceque nous venons dedmontrer en rapportant du clbreentaliste britannique Anderson ce qui suitet ce,dans son li-vre intitul: AtharEl Harb fi AI fiqh AI Islami.LesOccidentaux, spcialement lesAnglaiscraignentque l'idedu Jihad-nese rnenlfestedans lesmilieuxislami-ques; car enadoptant le Jihad dansun communaccordmusulmansaffermissent leur positionens'unifiant. AUSSI,190191l'migrationduProphte-qu'Allahlebnisseet le salue-Mdine.Le Prophte autorisesesdisciples migrer MdineIbn Sa'drelate dans son livre Atabaqat d'aprs Aicha-queDieu l'agre- ce qui suit:Lorsquesoixante-dixnouveauxconvertisprtrent leserment d'allgeanceau Prophte-qu'Allahlebnisse et lesalue- ce, derniergagnaainsi une protectionsrede la partd'hommeshabitus la guerreetbien quips; ce qui irritales polythistes qui se mirent aussitt opprimer les compa-gnonsduProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-, leurnuireet les insultertel point que cesderniersdemand-rent au Prophte, aprs s'treplaint auprs de lui, l'autorisa-tiond'migrer loindelaMecque. LeProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-leur rpondit: Quiconqueparmi vousvoudrait migrer, qu'il serendeYathribqui est pour vousune terred'accueil. LescompagnonsduProphtesepr-parrent partir en essayant de passer inaperus.Le premier qui regagnaMdineparmi lescompagnonsduProphtefut AbouSalamaben'AbdAI Assadsuivi de'Amer ben Rabi'a, accompagndesonpouselafilled'AbouHachma, qui fut lapremirefemmevoyager dansunpalanquin Mdine. TouslesautrescompagnonsduProphtemigrrent cettevilleo ilsfurent accueillis, ai-ds et rconforts par les mdinois.Tousles compagnonsdu Prophte-qu'Allahle bnisseetle salue-migrrent en secretsauf 'Omar ben AI-khatab.'Ali benAbi Talebracontaceproposquelorsque'Omarseprparamigrer, il pritsonpe, sonbatonet ses fl-ches, accrocha-son arc son pauleet passa tout prs delaKa'bao lesnotablesQorachitesse trouvaient en grand1921nombredanslesparvis. Ilfit les sept tournesprocession-nelles, calmeet serein, et allaprierauprsdelastationd'Ibrahim. Il dclara; Lesvisagessesont enlaidis. QueDieuleshumilie. Celui qui veut se fairetueret fairedesonfilsunorphelinet desonpouseune veuvequ'il viennema rencontre derrire ce vallon.'Ali affirma: Seul, un groupe d'hommes faiblesle suivi-rent: 'Omar leur prodiguasesconseils, lesclairapuisseremit enroute. L'migrationdesmusulmansMdinesepousruivitaupoint queseulsdemeurrent laMecqueleProphte-qu'Allahlebnisseetlesalue-, AbouBakr, 'Ali,unprisonnier perscut, unmaladeet tous ceuxquin'avaient pas de la forcede partir.Conclusions et moralesAlaMecquelespolythistesperscutrent lescompa-gnonsduProphte-qu'Allahlebnisseet le salue- en leurnuisant,en les faisant souffrir, en les humiliant et lesridiculi-sant. QuandleProphtelesautorisamigrer; ilssouffri-rent encored'avoir quitter leursbiens, leurpatrie, leurmaisonet les objets de toutessortes qui leur appartenaient.Ils demeurrent fidles leur Dieu et leur religion toutle tempsde leur perscutionet de leur migration; ils affron-trent lespreuveset lesdifficultsavecbeaucoupd'endu-rance, depatienceet unevolontinbranlable. LorsqueleProphte -qu'Allahle bnisse et le salue- les autorisa mi-grer Mdine, ils s'excutrent en laissant derrire euxleurpatrie et tout ce qu'ils y possdaient de biens immobiliers oumobiliers; car ilsvoulaient sortir encachettepourpasserinaperus; ce qu'ilsn'auraientpu faires'ilsne s'taient pasdbarrasssdeleurslourdescharges. Ilsabandonnrenttout cequ'ilspossdaient laMecqueafindesauverleurreligion; maisilsfurent ddommagsdeleurs pertespar193l'amitideceuxqui lesattendaient Mdinepour lesac-cueillirdans leurs foyerset lessecourir.C'est l l'exempleparfait desmusulmansfidlesDieuet sareligion, qui n'hsitent pas tout abandonner afin desauverla religion.Ceci concernelescompagnons duProphtelaMecque.Quant auxMdinoisquilesreurent dans leursfoyers,lesrconfortrent et les secoururent, ils donnrent l'exempled'une vritable fraternitislamique mue par J'amour de Dieu.Dieu considre lelien fraternel quirattache les croyantsunisdansleurfoi enunemmereligioncommetant plussolidequeleseul liendusang. C'estpourquoi ledroit desuccessionaudbut de l'reislamiquerevenait ceuxquiont uvret migr pour la cause de la religion. La succes-sionne fut basesurleliendeparentque lorsquel'Islamatteignit sonexpressionla plus parfaiteMdine et lesmu-sulmans eurent enfin une terre eux solide et inaccessible.Dieu dit ce propos:Ceuxqui ont cru, ceuxqui ontmigr, ceuxquiont combattudanslechemindeDieuavec leursbienset leurspersonnes, ceux qui ont offert l'hospitalitauxcroyantset qui lesont secourus: ceux-l sont amis, lesunsdesautresMais vousneserezpaslesamisdescroyantsqui n'ontpasencoremigr tant qu'ilsn'au-rontpasmigr [Coran VIII,72](1),Ondduit de l'migrationdeux devoirs lgitimes;1- La ncessit d'migrer d'uneterrehostile une terre(1)cl:lJI ,IJ........J Ijji } 'JJ'J,,:,I.Il;IJ .u.., 195AbouBakr Ben Ai 'Arabi affirme: Si,parmi lesmusul-mans, se trouvent desprisonniersoudesopprims, notredevoir estdeleurporterpersonnellement assistance: nousnedevonstrouverlereposavantdelessecourir tant quenotrenombrenouslepermet; quittedpenser jusqu'audernier dirham pour les sauver.Cettesolidaritdoit resterentremusulmans. Ellenedoitenaucuncas s'tablir entrelesmusulmansetlesnon-musulmans. Dieu le dit expressment;(Lesincrdulessont amislesunsdesautres. Sivousn'agissez pasainsi,il yaura sr laterredesrbel-lionset unegrandecorruption) [Coran VIII, 73].Ibn AI 'Arabi dclare de mme:Dieu amis fin l'amiti entre incrduleset croyants; ilrendit les croyantssolidaires les uns des autres et les incr-dulesde mme;les premiers et lessecondsagissant partdans le cadre de leurs croyances respectives.Ilest certainque l'applicationdeces rglesdivinesestlabasedusecoursmutuel entrelesmusulmansentouttemps; langligencedeceslois, voirel'applicationdecequi val'encontredes rgles divinesest lacause de la fai-blesseet deladivergencede vuedesmusulmansaujour-d'hui et des attaques de leurs ennemis de tousles cts.196L'migration du Prophte-qu'Allah le bnisse et le saIue-La TraditionduProphte et sa biographie nous appren-nent qu'envoyant lesmusulmansmigrer enmasse M-dine, AbouBakr demanda au Prophte -qu'Allahle bnisseet lesalue-l'autorisationdelesrejoindre. LeProphte-qu'Allahle .bnisse et le salue- lui dit depatienter carilat-tendait l'assentiment de Dieu. AbouBakr lui demanda: Jetedonneraipourranonpreet mre, attendrais-tuun telordre?-Oui, rpondit leProphte. AbouBakrdemeuraauprsdelui pour luitenir compagnieet consacracettefinquatremois la prparation de deux montures qu'il pos-sdait.Pendantcetemps, lesQorachitesconstatrentquel'Envoy deDieu -qu'Allahlebnisse et le salue- s'tait faitdes allis et des partisans d'autres tribus,Ils craignaient que, ., .leProphte-qu'Allahlebnisseetlesalue- nement uneattaquecontreeux. Ils serunirent dans lelieude runionde l'Assemble(lademeurede QassyBen Kilab)pourdis....cuterde la mesure prendre. Ils dcidrent enfin d'envoyerMohammedun jeunehommefortdechaquetribu, armd'unsabretranchant. Tousces hommes le frapperaient en-semble, de sorte que les Banou 'Abd Manaf ne pussent s'enprendrequiconque. Les Qorachitesfixrent le jour o cecrime devait avoir lieu.Gabriel apparut auProphte-qu'Allahlebnisseet le197ilIlIlh:rsalue-, luiordonnad'migrer et luidfendit dedormir cettenuit-l dans son lit.AI boukhari rapporte d'aprs'Aicha:Tandisque noustionsassischez AbouBakr danslachaleur demidi, quelqu'unlui annona: Voici leMessagerdeDieu-qu'Allahlebnisseet le salue-qui vient, masqu, une heure inaccoutume.Abou Bakr dclara: Je donne-rai pour lui preet mreenranon. Par Dieu, il est sre-mentvenupourun motif important.LeProphte-qu'Allahlebnisseetle salue-demanda entrer. On l'yinvita. lldit AbouBakr: Quittecette assemble AbouBakrprotesta:Je sacrifierai pre et mrepour toi, Prophte; ils sont lestiensLeProphtelui rpliqua: II m'est permisd'migrerAbouBakr dclara:Prends-donc l'une de mes deux montu-res, ProphteCelui-ci lui rpliqua: Jet'enpaierai leprix.'Aichaajoute: Nous lesprparmesau voyage, et ml-mesles provisionsdansunegibecirequ'Asma', lafilled'Aboubakrrefermal'aidedesaceinture. C'est ainsiqu'elleacquit lesurnomdeDzat An-Nitaq(Lafillelaceinture).LeProphte serenditchez'Ali ben Abitaleb-queDieul'agre-et lui ordonnade rester laMecque, afin derendreles dpots confis auProphte -qu'Allahle bnisse et le sa-lue- leurspropritaires: LesMecquoisqui craignaient deperdreunbienn'hsitaientpasledposer chezlePro-phte le sachant honnte et digne de confiance.AbouBakr chargeason fils'Abdallah d'couter pendantle jour cequ'ondisait desdeux fugitifset de leur rapporterces paroleslanuit. Il ordonnademme sonesclave'Amerben Fouhara degarder son troupeaupendantle jouret delemener lanuit lagrottedeThaour olesfugitifs198trboiraient desonlait. Quant sa filleAsma', elledevait lesapprovisionner en nourriture.IbnIshaqet l'imamAhmed rapportent tous lesdeuxd'aprsYahiaben'AbbadBen'AbdallahBen Az-Zoubar,d'aprs Asma': Quand AbouBakr migra avec leProphte-qu'Allahlebnisseet le salue-, il prit toutson argent aveclui: cinqcents six cents dirhams.Mongrand-preaveugle, AbouQahafa nousrenditvi-siteet nousdit: ParDieu, jevoisqu'il (AbouBakr) vousprivedesonargent, commede lui-mme. Jelui rpliquai:Non, grand-pre,il nous a laiss beaucoup d'argent.Jeramassai quelquescaillouxquejemisdansunebrcheomonpreavait coutumede dposersonargent;et jelescouvrisd'unvtement. Jeprisgrand-prepar lamain et lui dis: Grand-pre, ttecet argent. Il ymit lamainet dclara: c'est bon. Il a bien fait de vousen laisserautant pour votresubsistance.AbouBakr ne nous avait rien laiss. Cependant, jevou-lais mettre fin auxrcriminations du vieilhomme.Quandle jour del'migrationduProphte-qu'Allahlebnisseetle salue-touchasa fin,lespolythistesseras-semblrent saporte, oilsleguettrent. MaisDieulesplongea dans un sommeil profond et le Prophte leur chap-pa, s'tant fait remplacer par 'Ali qui dormitdanssonlit, enle rassurant qu'il nelui arriverait aucun mal.LeProphteet AbouBakr serendirentlgrottedeThaour pour ysjourner quelque temps. Cela sepassait audeuxime jour deRabi'l, correspondant au 20 septembredel'an622aprsJ.C, treizeannesaprslarvlationdelaMission.AbouBakrentradanslagrotteavant leProphte. Ilvoulait s'assurer qu'ellen'abritait pas de serpent oudebte199froce. Dans le cascontraire, il taitprt dfendrelePro-phtedesoncorps. IlsdemeurrentdanslagrotteduranttroisJOUiS. 'Abdallah, le filsd'AbouBakr passait la nuitaveceux;illes quittait au pointdu jour et retournait la Mecque,oil faisaitsemblantdeserveiller lematincommes'il yavait passlanuit;'Amer BenFouhara les visitait avecunepartiedesontroupeau. Quand'Abdallahquittait lagrotte,'Amer faisait suivresestracespar son troupeauafindeleseffacer.Dsqu'ilsapprirent la fuiteduProphte -qu'Allahleb-nisseet le salue-, les polythistesse mirent sarecherche.Le Prophteet son compagnonfinirentpar entendrelespasde polythistesqui avaient atteint la grotte de Thaour. AbouBakr prit peur et murmural'oreilleduProphte: Si l'und'eux regardesoussespieds, il nous verra. Le Prophte -qu'Allahlebnisseetlesalue- lui rpondit: AbouBakr,quepenses-tuqu'il adviendradedeuxhommesdont Dieuest letroisime(compagnon)?(1)Dieurendit les polythistesaveugles ce qui les entou-rait: ilsnesetournrent pasuneseulefois ductdelagrotte, et ils nesedemandrentmmepascequecettegrottepouvaitcontenir...Quandlesrechercheseurent cess, leProphteetAbouBakrsortirent deleur cachetteencompagniede'Ab-dallahBen Arqat (un polythisteauquel ilsfaisaientconfianceet qu'ilsavaientloupour indiquer lescheminssecretsmenantMdine, aprslui avoirdonnrendez-vous lagrottedethaour, oil devait amenerlesdeuxmontures). Ils longrent le littoral, guidspar'AbdallahBenArqat.(1) :r':WIJ i)l.."Jl"!6,.'.ui) .....li jo; .; :$...,:JII,U)I ..,:." ..tl ,;,::.'l, \.. I, I,J200A laMecque,les polythistes offraient des primes qui-conquecapturerait leProphte -qu'Allahle bnisse et le sa--lue-ou AbouBakr.Un jour, tandisqu'ungroupedesBanouMedlaj, dontSouraqaBenJa'cham tenaient conseil, un hommedclara:J'ai vutout l'heuredessilhouettessurlelittoral. Jepensequ'il s'agissait deMohammedet deses compa-gnons. Souraqasut tout desuitequec'tait eux, maisilvoulait treleseul lespoursuivre, aussi dit-il cethomme: Tuasvutel et tel, qui sont partislarecherched'unanimal perdu.Souraqapatientaune heure, aubout de laquelleil en-fourchasOncheval etpartit lapoursuitedes fugitifsqu'ilatteignit bientt. Tandisqu'il s'approchaitdeMohammed,soncheval trbuchaet il tomba; Souraqaremontasursoncheval et s'approchajusqu'cequ'il pt entendrelePro-phte -qu'Allahle bnisse et le salue-rcitant le Coran sanstournerlatte, alorsqu'AbouBakr necessait deregarderpar-dessussonpaule. Les jambesducheval deSouraqas'enfoncrent dans le sable jusqu'auxgenoux. Souraqa tom-ba etserelevaaussittpour incitersoncheval seredres-ser. Apeinelecheval tait-il remis surpattes, qu'unnuagedepoussireapparut au-dessusdeSouraqa, tel un tourbil-londefume, Aussitt, Souraqaserendit comptequ'il nepouvaitnuireauProphte-qu'Allahlebnisseet le salue-:lapeurlegagna. Il interpellaleProphteet sescompa-gnonsen leurassurant qu'il ne leur voulaitpas de mal.LeProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue- et sescompagnonss'arrtrent et l'attendirent. Souraqademandagrceet conjurale Prophte d'implorer Dieu pour lui.Il offrit auxfugitifsdesprovisions, maisilslui dirent:Nousn'enavonsnul besion. Noustedemandonsseule-mentde garder notrerencontre secrte. Il le leur promit.201SouraqaregagnalaMecque, oil sefit undevoir dedtourner l'attention des Mecquois du Prophte...C'estainsi queSouraqatait parti lematin lapour-suite du Prophte et d'AbouBakr avec l'intentionde les tueret qu'il tait revenu le soir,bien dcid les protger en d-tournant d'eux l'attention de leurs ennemis.L'arrive Qouba'Le Prophte-qu'Allahlebnisseet lesalue-arrivaQouba' .o il fut bienaccueilli. Il logeapendant quelquesjourschezKalthoumBenHadam, oil fut rejointpar 'Ali -queDieul'agre-qui avait rendutouslesbiensdposschez leProphte leurs propritaires.Durantson sjour dansce bourg, le Prophte-qu'Allahlebnisseet le salue- posales fondementsde laMosquede Qouba', celle que Dieu dcrivit de la faon suivante:Unemosque fonde, dslespremiers jours, surlacrainterverencielledeDieu, estplusdignedetaprsence[Coran IX, 108](1).LeProphte-qu'Allahlebnisseetlesalue-continuasa route jusqu'Mdine o il fit son entre le12 du mois deRabi premier, selon AI Mas'oudi. Les Mdinois l'entourrent,chacun prenant la bride desa chamelle pour l'entraner verssa demeure. Mais le Prophte-qu'Allahlebnisseet le sa-lue- leur disait: Laissez-la. Elle est dirige.. La chamelletraversalesrues de Mdineetne s'arrtaque devant une aire scher les dattes, appartenant deuxorphelinsdes BanouAn-Najjar, enfacedelademeured'Abou Ayyoub AI-Ansari.(1)2021LLeProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-dclara:C'est l ma l'1AbouAyyoubprit lebagageetledposachezlui. IbnHichamrapportequ'unnombrede femmesdesBanou An-Najjar apparurent en chantant:Nous, lesfemmesdes Banou An-Najjar,sommesheu-reuses d'avoirMohammed pour voisin.LeProphte-queDieulesalue- leur demanda: M'ai-mez-vous?Elleslui rpondirent: Oui. Il leur dit: Dieusait combien jevous aime.Image deson sjourchez Abou AyyoubAbouBakrBen Abi Chaba, Ibn Ishaq et l'imamAhmedBen hanbal rapporent de faons diffrentes mais en des ter-messemblablesqu'AbouAyyoub, -queDieul'gre-dit enparlant dusjour duProphte-qu'Allahlebnisseet lesa-lue- chez lui.LorsqueleProphte-qu'Allahlebnisseet lesalue-sjournachezmoi, il choisit l'tageinfrieur, alorsquemafemmeet moi occupionsl'tageau-dessus. Jelui dis: ProphtedeDieu, jesacrifierai pre etmre pour toi, jed-testeque tusoisau-dessousdemoi, monte-donc l'tagesuprieur.Leprophtemerpondit: AbouAyyoub, il siedceuxqui nousabritentet nous-mmesque nousrestions l'tage au-dessous.Le Messager deDieu -qu'Allahlebnisse etlesalue-restadonc l'tage infrieur, alorsquenouscontinuionsoccuper la partiesuprieure de la maison. Unjour,une jarrepleine d'eausebrisa; nous essuymes,mon pouse et moi,l'eauqui s'enchappal'aidede la seulepicede veloursquenouspossdions, depeurquel'eaun'arrivt jusqu'au203Iiil'[LProphteet nelegnt; Dsol, jelerejoignai et lepriaiinstamment de monter l'tage au-dessus; il finit par cder.Nousprparionsledneret lui envoyionssapart.Quandil nousrendait ce qui restait desonrepas, nousenmangions, Oum Ayyoubet moi, l'endroit o il avait touch,croyantainsi recevoirsabndiction. Unenuit pourtant, ilnous e.nvoya sonrepasqui contenait des ognions et de l'ail,sans y toucher. Jemerendis chez lui, tout angoiss l'idede n'avoir pas vula trace de sa main sur le repas, et lui dis:Messager deDieu, tunousasrendutonassiettesansylaisserdetracedetamain. OumAyyoubet moi,avionspris l'habitudede manger de l'endroit auqueltu avaistouch, pour en trebnis. Le Prophte -qu'Allahlebnisseet lesalue-merpondit: J'yai discernl'odeurdetelleplante. Je suisunhommequi s'entretient avecleSeigneur.Mangez ce repas vous-mmes.C'est ce quenousfmes. Nous nemmesplus jamaisde l'ognionou de l'ail dans sa nourriture.Conclusions et moralesNous avonsdgagle sens de l'migrationdans la reli-gionislamiquedansun chapitreprcdent, encommentantl'migrationdesMusulmansenEthiopie. Enrsumant ceque nousavionsdmontrnous pouvonsdirequeDieuconsidrelareligionet ladoctrinecommesacreset lesplace au-dessusde tout; la terre, la patrie, les biens et la re-nomme n'ontaucune valeur si la doctrine et les lois se rap-portant la religionsont combattueset menacesd'anantissement. C'estpour cetteraisonqueDieuobligelescroyantslessacrifierpour lacausedeladoctrineetde l'Islam.NousavonsprcisdemmequelavolontdeDieuqui rgit l'Universfait desortequelesforcesmoralesque204lreprsentent la doctrine saineet la religionauthentiquesou-tiennent et sauvegardent lesgains et les forcesmatrielles.Unenationarrived'autant mieuxdominersapuissancematriellequ'incarnent lapatrieet lesbiensqu'elleest plussainemoralementetfortement attacheunereligionau-thentique. Plusunenationest dsquilibre, immoraleetgare, plussapuissancematriellefaiblit et tends'anantir. L'histoire tmoigne parfaitement de cela.C'estpourcetteraisonque Dieunousrecommandedesacrifiernosbienset notreterrepourlacausedeladoc-trineet delareligionde l'Islamaucasocelas'avren-cessaire. C'est de cettefaon quelesmusulmanssauvegardentleursbiens,leurpatrieetleurvie, mmesipremire vue il leur semble qu'ils se sont dnuds de tout etont perdu jamaiscequ'ilspossdaient. L'migrationduProphte-qu'Allahlebnisseetlesalue- delaMecqueMdineprouvecettevrit. Cette migrationquivalait ap-paremment l'abandondelapatrieet saperte, maisenfait elleconstituait la sauvegarde de la patrieet sa garantie.Que de foisdans notre comportement extrieur, nous avonsl'air d'abandonner une chose ou de nous endtourner alorsqu'enfait nouscherchonslasauvegarder et laprser-ver. LeProphteestretourn sapatried'oil fut expulsquelquesannesaprssonmigrationpuissant, vnrsansquepersonneparmi ceuxqui l'avaientperscutetpoursuivi danslebut deletuer n'oselui fairelemoindremal et ce, grcel'Islamreligion, dsormaisconfirmeetayant sapropre communaut.Examinons lercit de l'migration du Prophte -qu'Allahlebnisseet lesalue-afind'endgager lessignificationsqui importent toutmusulman:1-Le fait queleProphteaitchoisi AbouBakrcommecompagnonderouteparmi toussespartisansest unpoint205important. Les ulmas justifient ce choix parlaprofondeaf-fectionque vouait leProphte -qu'Allahlebnisseet le sa-lue-AbouBakr qu'il considraitcomme leplusprochede'ses amis et le plus digne de lui succder. Le Prophte prou-vasonestimepoursoncompagnondediversesfaonsenledsignant parexemplepourprsiderlapriresaplacelorsqu'il tombamalade, eninsistant queseul AbouBakr pouvait s'acquitter decerle; et enaffirmantdansleHadith: Si jedevais choisir un confident, mon choix ne por-teraitque sur AbouBakr!".Commenousl'avonsvuprcdemment, AbouBkr-queDieul'agre- tait dignede cetteconsidration. Il taitpour leProphtelemodlede l'ami sincrequi sacrifiesavieet tout cequ'il possdepourlui. Nousavonsvucom--- -ment il voulut devancer leProphte-qu'Allahlebnisseetlesalue-pourentrer dansla grotteafind'affronter enpre-J'!ler unebtefroce, unserpent ou n'importequel autredangerpouvant menacerla vie du Prophte; nous avonsvucommentil placa sesbiens, son fils, sa fille, son serviteuretle gardien de ses moutons exclusivement au servicedu Pro-phte-qu'Allahlebnisse et le salue-aucourdecettelon-gue, et pnible expdition.Laconduited'Aboubakrdoit trecelledetout musul-manqui croit enDieuet ensonProphte-qu'Allahleb-nisseet .lesalue-. Cedernier affirmecepropos: L'und'entrevousn'estun vrai croyant tant qu'il n'a paspour moide l'affectionplus qu'il n'en a pour son pre, sesenfantsouquiconque>P).2-Il peut venir l'espritde tout musulman de comparer(1) .-i iJ c?"J"Y- ':il ..tl Jr'JJ-",",.