FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT ECONOMIE SECOND CYCLE, PROMOTION SORTANTE OPTION : MACRO ECONOMIE ET MODELISATION Mémoire pour l’obtention de diplôme de Maitrise es-Sciences Economiques Thème : FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL Présenté par : RASAMOELINA Niaina Encadré par : Monsieur ANDRIANARIZAKA Marc Membre du jury : Monsieur RAKOTONDRADANO Claude Date de soutenance : 12 Mars 2010-03-30 Année Universitaire : 2008/2009 (Novembre 2009)

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT ECONOMIE

SECOND CYCLE, PROMOTION SORTANTE

OPTION : MACRO ECONOMIE ET MODELISATION

Mémoire pour l’obtention de diplôme de Maitrise es-Sciences Economiques

Thème :

FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

Présenté par : RASAMOELINA Niaina

Encadré par : Monsieur ANDRIANARIZAKA Marc

Membre du jury : Monsieur RAKOTONDRADANO Claude

Date de soutenance : 12 Mars 2010-03-30

Année Universitaire : 2008/2009 (Novembre 2009)

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT ECONOMIE

SECOND CYCLE, PROMOTION SORTANTE OPTION : MACRO ECONOMIE ET MODELISATION

Mémoire pour l’obtention de diplôme de Maitrise es-Sciences Economiques Thème :

FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

Présenté par : RASAMOELINA Niaina Encadré par : Monsieur ANDRIANARIZAKA Marc Membre du jury : Monsieur RAKOTONDRADANO Claude

Année Universitaire : 2008/2009 (Novembre 2009)

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AVANT-PROPOS

––––––––––––––––––––––––––––––

Ce mémoire constitue une partie intégrante de notre programme universitaire et entre

dans l’évaluation de nos efforts durant cette année. L’objectif principal étant de donner aux

étudiants une capacité d’analyse critique et suggestive nécessaire au traitement de l’un, au

moins, des aspects des problèmes auxquels des nombreuses entreprises notamment les petites

et moyennes entreprises (PME/PMI) ont des difficultés de trouver de financement pour

développer de leurs activités. Dans le cadre du présent document, notre but c’est d’avoir la

connaissance des différentes formes de financement des entreprises lesquelles sont

considérées comme le moteur de la croissance constituant les principales forces d’un pays sur

la scène économique mondiale.

Les idées avancées ici sont les fruits de nos conclusions concernant l’une des

problèmes rencontrés par les entreprises industrielles malgaches, à savoir, le souci de

financement. L’essentiel pour nous ici c’est de déceler quels sont les différents types de

sources de financement des PME/PMI et le mieux approprié pour eux.

Nous, les auteurs de ce mémoire, malgré les efforts concentrés à la réalisation de celui-

ci, acceptons toutes critiques et suggestions que suscitent ce projet, surtout concernant un

domaine aussi vaste qu’est l’entreprenariat et aussi important que l’est le secteur industriel

productif. Nous adressons un vif remerciement pour les auteurs de ces critiques.

Page 4: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

ii

REMERCIEMENTS

Avant tout, je rends grâce à Dieu de m’avoir donné force, courage et santé dans l’accomplissement de ce mémoire.

Vu que la réalisation de cette étude n’aurait pas été sans difficulté si, au moment où j’en avais le plus besoin, je n’avais rencontré la compréhension et la bienveillance de ceux à qui m’ont demandé collaboration et encadrement.

Je remercie vivement, tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire.

Monsieur ANDRIAMARO RANOVONA, Doyen de la faculté DEGS.

Le chef de Département Economie, Monsieur RAVELOMANANA Mamy ainsi que tous les enseignants permanents et vacataires au sein du département qui nous ont formés. Qu’ils trouvent ici l’expression de mes profonds respects.

Monsieur ANDRIANARIZAKA Marc, mon encadreur enseignant qui ayant mis à ma disposition les ressources de son savoir et son assistance, a su se montrer patient à mon égard.

Monsieur RAKOTONDRADANO Claude, Membre du jury.

Tous le personnel et les responsables au sein du département de m’avoir donné à temps de préparer ce mémoire et qui par leur concours, ont permis la publication de ce mémoire.

Je tiens aussi à remercier ma famille qui m’a soutenu moralement, matériellement, financièrement à la réalisation de ce travail mes sincères remerciements.

Page 5: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

iii

TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS ............................................................................................................................. i REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... ii TABLE DES MATIERES .............................................................................................................. iii LISTE DES ABREVIATIONS .........................................................................................................v INTRODUCTION ............................................................................................................................1 PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR LE FINANCEMENT ..............................................3

CHAPITRE 1: ETAT DES LIEUX DES PME/PMI ET QUELQUES NOTIONS THEORIQUES SUR LE FINANCEMENT ............................................................................................................................4 1.1. ETAT DES LIEUX DES PME/PMI .............................................................................................4 1.2 THEORIE ECONOMIQUE .......................................................................................................6 2.2. LES TYPES DE FINANCEMENT ET IMPLICATION DU SYSTEME BANCAIRE ...................................................................................................................................... 11

2.2.1 Le processus de financement de l’économie, un processus interne et externe .... 11 2.2.2 L’autofinancement : le moyen de financement interne ....................................... 12 2.2.3 Le système bancaire, le plus concerné en matière de financement externe ........ 12

2.3. LE FINANCEMENT PAR CREDIT BAIL .............................................................................. 13 2.3.1 Définition et historique du crédit-bail ................................................................. 13 2.3.2 Caractéristiques du crédit bail ............................................................................ 14

CHAPITRE 3. ACQUISITION DU MATERIEL ...................................................................... 16 3.1. ASPECT FINANCIER DE L’ENTREPRISE ET CREDIT BAIL ........................................................ 16

3.1.1. Les déterminants du taux débiteur exigé par le crédit-bailleur : ............................. 16 3.1.1.1. Risque matériel.................................................................................................... 17 3.1.1.2. Le risque de signature du crédit-preneur ........................................................... 19

3.1.3 Le risque matériel et la durée de la relation de clientèle ..................................... 21 3.1.4 Conséquence d’acquisition du matériel ............................................................... 24

3.2 CREDIT BAIL ET TRESORERIE DE L’ENTREPRISE ......................................... 25 3.2.1 Avance preneur .................................................................................................... 25 3.2.2 La cession bail ...................................................................................................... 26

DEUXIEME PARTIE : LE CREDIT BAIL ET SA PLACE SUR L’ECONOMIE .................... 30 CHAPITRE 4. CHOIX DES MATERIELS ET MODERNISATION DES MATERIELS ...... 30

4.1. CHOIX DES MATERIELS PAR LE CREDIT PRENEUR : ............................................................. 30 4.2. MODERNISATION DES EQUIPEMENTS ET MATERIELS ........................................................ 31

Page 6: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

iv

4.2.1 Diversification des choix stratégiques ....................................................................... 32 4.2.2 Maitrise des contraintes ............................................................................................. 32 4.2.3 Performance économique et dimension humaine ..................................................... 33 4.2.4 Modernisation et organisation du travail .................................................................. 33

CHAPITRE 5: PLACE CREDIT BAIL AU NIVEAU DE L’ECONOMIE .............................. 35 5.1 CREDIT BAIL AU NIVEAU DES PME ...................................................................................... 35

5.1.2 La fiscalité .................................................................................................................. 35 5.1.3 Au niveau de production et de gestion ...................................................................... 36

5.2. CONSEQUENCE DU CREDIT BAIL SUR L’ECONOMIE ............................................................ 36 5.2.1 Développement économique ...................................................................................... 36 5.2.2. Performances actuelles des sociétés de leasing . ..................................................... 36 5.2.3. Mesure par le PIB ..................................................................................................... 38 5.2.4 Le crédit-bail et les banques ...................................................................................... 38 5.2.5 Le champ d'action potentiel de la croissance du leasing à Madagascar................... 39

CHAPITRE 6 : RECOMMANDATION ET SUGGESTION .................................................... 40 6.1 SUR LE PLAN JURIDIQUE ET FISCAL .................................................................................... 40 6.2 SUR LE PLAN ECONOMIQUE ............................................................................................... 41 6.3 AU NIVEAU DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT .................................................................... 41 6.4 LE CREDIT-BAIL AUX PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME) ..................................... 41 Source : investigation personnel .............................................................................................. 43 6.5 COMMENT MONTER UN DOSSIER DE DEMANDE DE FINANCEMENT ? ............................... 43

CONCLUSION ............................................................................................................................... 48 LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................... 49 ANNEXE I : .................................................................................................................................... iv ANNEXE II : ................................................................................................................................... vi BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................... ix

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v

LISTE DES ABREVIATIONS

Abréviations Signification éclatée

PME Petites et Moyennes Entreprises

PMI Petites et Moyennes Industries

SFI Système Financier International

PIB Produit Intérieur Brut

AMF Autorités des Marchés Financières

LOA Location avec Option d’Achat

IAS International Account Standard

BFR Besoin en Fonds de Roulement

FDR Fonds de Roulement

TRESO Trésorerie

FF Frais Financier

EBE Excédent Brut d’Exploitation

CREMB Capacité de Remboursement

CAF Capacité d’Autofinancement

LOYM Loyer Majoré

IFC International Finance Corporation

CSBF Commission de Supervision Bancaire et Financière

BTP Bâtiment et travaux Publics

PEP Private Entreprise Partership for Africa

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1

INTRODUCTION

Dans le contexte actuel, l’économie des pays en voie de développement ne peut pas se

développer sans les PME/PMI1 tout comme les pays du monde. Elles tiennent une grande

place dans l’économie des pays en développement comme les pays émergents ou pays

nouvelles industrialisés. Parfois elles ont des difficultés à trouver des moyens de financement

autres que l’autofinancement qui va réaliser par l’entreprise elle-même et l’autofinancement

n’arrive pas à satisfaire l’objectif prévoit par les décideurs de l’entreprise en matière

d’investissement. Face à cette difficulté d’accéder au financement pour les PME/PMI, les

banques proposent et compte à promouvoir le Crédit bail ou leasing qui a porté fruits dans

d’autres pays comme le Sénégal, Rwanda… avec l’appui de la banque mondial et la SFI.

Le crédit bail tout d’abord une opération de crédit qui porte sur un bien déterminé, il s’agit

d’assurer au consommateur la jouissance de ce bien pour une période convenue moyennant un

prix dont le paiement est réparti sur la durée du contrat lequel comporte par ailleurs une offre

d’achat.

Ainsi le crédit bail permet aux entreprises et aux particuliers d’investir dans des bien sans

aggravation excessive de leur situation financière (ratio de solvabilité) par un paiement

forfaitaire mensuel appelé redevance.

Dans ce cas là, le crédit bail est l’un des éléments de financement permettant d’aider les

PME/PMI et le crédit bail est un guide financement, un outil d’investissement pour les

projets. L’obstacle des financements semble connaitre un début de solution avec le crédit bail

qu’ s’atèle vouloir améliorer et augmenter le financement semble trouver des intéressés.

Avec les difficultés d’accéder aux financements et développement des PME/PMI ; le crédit

bail un moyen souple pour financer les entreprises ; ce qui nous pousse à poser la

problématique : « le crédit bail permet-il de satisfaire le besoin de financement de

l’entreprise en matière d’investissement ?». Des questions ont été avancé à fin de

répondre à cette problématique : Quelles sont les incidences d’acquisition du matériel sur la

trésorerie et la situation financière de l’entreprise ? La facilité de paiement contribue-t-elle à

la charge du taux d’intérêt ? La modernisation des équipements permet-elle améliorer le profit

et la rentabilité croissant de l’entreprise ? Quels sont les apports du choix de matériel par

1 Définition des PME/PMI en annexe 1.

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2

l’entreprise ? Ces séries des questions permettent d’établir des hypothèses qui devra être à

vérifier dans le corps du devoir comme :

Le crédit bail est un moyen de financement des PME/PMI par acquisition et modernisation

des équipements.

Le crédit bail permet à l’entreprise l’immobilité de ses capitaux permanents.

Les résultats attendus de cette analyse nous permettent de vérifier les hypothèses ci-dessus

que les PME/PMI peuvent moderniser leurs matériels et équipements pour son exploitation ;

l’augmentation de la production ainsi la diminution des coûts unitaire ; augmentation de la

valeur ajouté et enfin la création d’emploi. Cela nous incite à choisir comme thème de

mémoire :

« LE FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL ».

Pour pouvoir établir ce présent devoir: plusieurs outils sont collaborés pour mieux expliquer

et commenter cette recherche et aussi les théories économiques qui vont diriger ce devoir.

Comme méthodologie, ce travail effectué nous a permis de procéder à des enquête et

interviews auprès des personnels de la banques BNI- leasing et EQUIPBAIL de la BOA

Madagascar concernant le domaine du crédit bail et aussi certaine clientèle c'est-à-dire des

dirigeants des entreprises, à la consultation des documents, ouvrages relatifs et des différents

sites internet. Du fait du secret professionnel, il nous a été difficile de peser et d’évaluer ce

qu’on peut ou non dire dans notre ouvrage. Egalement, il n’est pas toujours aisé de devoir

déranger les agents dans leurs travail, ainsi, les collectes des données ont été complétées par

nos constatations et analyse personnelle.

Pour terminer et afin de mieux comprendre la teneur de ce mémoire l’aperçu de l’ensemble du

plan nous semble nécessaire. Notre travail se divisera en deux partie : La première partie

s’intitule la généralité du financement et acquisition de matériels ou équipements pour les

PME, et la seconde partie traitera le crédit bail et sa place sur l’économie.

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3

PREMIERE

PARTIE :

GENERALITE SUR

LE FINANCEMENT

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4

PREMIERE PARTIE I: GENERALITE SUR LE

FINANCEMENT

CHAPITRE 1: ETAT DES LIEUX DES PME/PMI ET QUELQUE

NOTION THEORIQUE SUR LE FINANCEMENT

Ce chapitre traite l’état souvent rencontré par les PME tant que sur le plan de financement

tant que sur le plan de débouché de leur produits ensuite la théorie économique qui va diriger

ce présent devoir.

1.1. ETAT DES LIEUX DES PME/PMI

Avant de traiter le devoir il est nécessaire de faire une sur vol sur l’environnement que vive

les entreprises notamment les PME. Cette observation a été faite par la lecture des résultats et

des enquête mené par les autorités tels que les ministère de l’économie et aussi la direction de

l’Institut National de la Statistique que le secteur privée joue un rôle majeur dans l’économie

nationale. Il est nécessaire alors de renforcer la capacité des entreprises existantes et d’aider à

la création d’entreprises pour augmenter la production nationale. Ce qui suscite une

augmentation des investissements au niveau nationale.

Tout investissement conduit à un besoin de fonds. Au niveau national, le principale source de

fonds pour financer les investissements provient de l’épargne des ménages. Cette épargne est

vue de manière différente pour le théoricien. Les classiques trouvent l’épargne un arbitrage

entre consommation présente et consommation future. Keynes quant à lui y trouve un résidu

du revenu du ménage, la part de revenu non consommée. Mais quelque soit la conception, on

s’accorde sur le fait que le financement de l’économie dépend essentiellement du niveau de

l’épargne nationale.

La mobilisation de cette épargne pour l’affecter à l’investissement passe par deux systèmes.

Elle peut être mobilisée par le secteur financier et ce dernier la fait correspondre au besoin des

fonds des investissements. Elle peut également être confrontée directement au besoin de

financement à travers le marché financier. Chaque méthode a ses avantages et ses

inconvénients.

A Madagascar, le marché financier n’existe pas encore .Le financement de l’économie dépend

en grand partie de la politique du gouvernement et de la politique monétaire décidé par la

Page 12: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

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Banque Centrale de Madagascar. Passent d’une économie nationalisée vers une économie de

marché, le système financier dépend de l’évolution politique de la nation. Avec la politique

libérale décidée depuis une décennie, le système bancaire est dominé par les banques filiales

de banques étrangères, dont la majorité est de nationalité française.

L e système bancaire procure la plus grande partie du financement de l’économie .Mais du

fait du faible niveau de l’épargne nationale (4% PIB), la capacité des banques à financer le

secteur privé n’est pas suffisant pour accroitre le niveau d’investissement national (17%

du PIB en 2004)2 .Cette faiblesse de l’épargne est la conséquence de la pauvreté de la

population dont 70% vit au dessous du seuil de pauvreté. Ce qui rend quasiment impossible

l’épargne pour la majorité des ménages.

D’autre part, l’attraction du système bancaire aux placements sans risque de l’Etat, à travers

les Bons de Trésors par Adjudication défavorise les crédits aux entreprises, 40% des dépôts

bancaires seulement sont consacrés aux financements du secteur privé. Plus de la moitié de la

liquidité bancaire nationale sont dirigées vers ces bons, bénéfiques aux banques mais lésant

pour le secteur privé.

De plus, l’accès à ce faible niveau de crédit constitue aussi une grande faiblesse du système

bancaire nationale .Les petites et moyennes entreprises sont délaissées par les banques aux

profits des grandes entreprises. Mais ceci tend à s’atténuer avec l’instauration, la mise en

place et le renforcement de la micro-finance et des micros-crédits. Mais la micro-finance

souffre également de faiblesse du niveau d’épargne nationale.

A coté de ces problèmes, l’octroi des crédits est risqué à Madagascar. Ceci est du au faite que

les informations sur les entreprises ne sont pas suffisantes. L’obligation de dépôt de rapport

d’activité et financier au greffe du tribunal de commerce n’est pas respectée et les

informations qui y sont données ne sont pas toujours fiables .Seules les banques sont obligées

de publier leur rapport annuel .Ce manque et cette insécurité d’informations obligent les

banques à faire d’autres études pour être sûr des informations et de la sécurité des fonds

prêtés .Il arrive même qu’elles surveillent l’utilisation des fonds. Cette situation limite

considérablement le niveau de crédit octroyé au secteur privé.

Le gouvernement essaie actuellement d’améliorer le financement du secteur privé, avec le

renforcement de la sécurité pour les investisseurs afin de les inciter à augmenter leur niveau

2 Source : INSTAT 2005

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6

d’investissement, mais aussi pour attirer les capitaux disponibles dans le processus de

financement. La sécurité des préteurs doit aussi être renforcée avec le contrôle des

informations concernant les entreprises et les bases de données devraient être renforcées.

Il est très important d’identifier les difficultés réelles et fondamentales auxquelles font face ce

segment d’entreprise avant d’initier quelque mesure corrective que ce soit. Les lacunes

résident sur :

Ø Accès limité aux capitaux et aux services financiers ;

Ø Contraintes imposées sur les intrants nécessaires aux PME ;

Ø Information et technologie ;

Ø Faible avantage concurrentiel ;

Ø Un secteur opérant de manière informelle et contraintes de régularité imposées

à l’activité des PME ;

Ø Compétences managériales et comptables limitées ;

Ø Baisse de la demande effective des produits des PME ;

Ø Syndrome lié à l’absence d un secteur intermédiaire ;

Ø Canaux de commercialisation insuffisamment développés.

1.2 THEORIE ECONOMIQUE

Pour mieux appréhender ce travail, la théorie économique de Léon Walras est nécessaire pour

mieux comprendre le déroulement d’une opération de crédit aux niveaux des agents

économiques.

THEORIES DU CREDIT DE LEON WALRAS

Le crédit est la location du capital. Et qu’est-ce que le capital ? En toute rigueur, c’est la

partie de la richesse sociale qui se loue sous forme de monnaie. Le mot de capital (comme

celui de revenu) a ainsi, en économie, deux sens différents qui se distinguent aisément avec un

peu d’habitude. Quant on dit : un capital, des capitaux, les capitaux (fonciers, personnels,

mobiliers), il s’agit des choses valables et échangeables qui servent plus d’une fois ; quand on

dit : du capital, le capital (fixe, circulant), il s’agit des choses qui ont été empruntées et seront

restituées non en nature, mais en monnaie.

Il est satisfait à cette première condition du crédit que le paiement des intérêts et la restitution

du capital soient aussi assurés que possible dès que les entrepreneurs sont propriétaires

fonciers ou capitalistes et affectent tout ou partie de leurs terres ou de leurs capitaux à la

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7

garantie spéciale ou générale de leurs emprunts. Aussitôt une partie des épargnes vient se

mettre à leur disposition, sous forme de monnaie, pour être transformée en capital fixe ou

circulant ; et en cela consiste l’opération même du crédit. Il nous faut étudier de près le

mécanisme de cette opération afin de formuler les conditions à remplir et d’indiquer les

dangers à éviter en vue de son exécution la plus parfaite.

En effet, si les revenus qui rendent un service d’approvisionnement sont assimilables aux

capitaux qui rendent un service d’usage, nous sommes, pour toute la richesse sociale, au

bénéfice des démonstrations de l’économique pure concernant les capitaux neufs, c’est-à-dire

que :

1° Il faut faire la hausse ou la baisse du taux du revenu selon que l’offre des capitaux et

revenus neufs en numéraire est supérieure ou inférieure à la demande ;

2° Il faut augmenter ou diminuer la quantité des capitaux et revenus neufs selon que le prix de

vente est supérieur ou inférieur au prix de revient ;

3° L’identité du taux du revenu est la condition de l’utilité maxima des capitaux et des

revenus neufs. D’où, en économie appliquée, il suit que : —Dans l’intérêt social on peut

laisser le taux du revenu net se déterminer suivant le mécanisme de la libre concurrence. Le

taux du revenu représente généralement le prix du service de la richesse sociale ; le taux de

l’intérêt et le taux de l’escompte représentent particulièrement le prix du service de la partie

de la richesse sociale qui a été louée en monnaie et non en nature, c’est-à-dire le prix du

service du capital ou le prix du crédit. Nous avons expliqué pourquoi et comment le taux de

l’intérêt et le taux de l’escompte oscillait plus ou moins autour du taux du revenu. Il nous

reste à constater que, grâce à l’intervention de la monnaie, les notions de capital et de crédit

sont essentiellement quantitatives. A étant une quantité de capital monnaie, a l’intérêt de ce

capital pour un an, , où le taux de l’intérêt, est le prix de l’unité de crédit.

1.3. QUELQUES NOTIONS ELEMENTAIRES

i) Définitions du terme CREDIT

Etymologiquement « crédit » c’est faire du confiance ou avoir confiance ou croire. C’est

un acte de confiance se traduisant par un prêt en nature ou en espèce consenti ou

Page 15: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

8

contrepartie d’une promesse de remboursement dans un délai généralement convenu à

l’avance. Il s’établit le plus souvent un contrat entre les agents économiques, et ce contrat

est à titre temporaire. Il met à la disposition de l’emprunteur une certaine somme d’argent

ou l’usage d’un bien et ce dernier, en contrepartie s’engage à rembourser la somme prêtée

et à payer un intérêt au préteur, cette définition implique donc une réputation de

solvabilité.

ii) Les établissements de crédit

Dans une économie moderne, la presque totalité des échanges des bien et services se fait par

l’intermédiaire de la monnaie. Les établissements de crédit offrent leurs services à 4 grandes

catégories de client :

- Aux particuliers : toutes personnes agissant en dehors de son activités professionnelle ;

- Aux entreprises : individus ou groupements d’individus étudiés sur le plan de leur

activités ;

- Aux collectivités locales, région, département, communes qui gèrent de plus en plus

fréquemment leurs finances comme les entreprises ;

- Aux institutions publiques et privés.

Les PME/PMI ont du mal à trouver des fonds nécessaires pour développer ses activités. Dans

ses environnements en matière de crédit, les banques se méfient d’eux du fait de mauvaise

information à propos des PME/PMI ; d’où ces derniers ont délaissé par les banques à profits

des grandes entreprises mais aussi des placements sans risques de l’Etat à travers les bons de

trésors par adjudications. Pour toutes entreprises que ce soient grandes entreprises ou moyens

entreprises, l’accès au crédit est une condition nécessaire (mais pas suffisant) pour pouvoir

s’adapter aux exigences de la vie économique et sociale moderne ainsi qu’au contrainte de la

concurrence.

Page 16: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

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CHAPITRE 2. LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

Dans le cadre de financement de l’économie, il y a des agents économiques qui ont une

capacité de financement et d’autre non, d’où certains agents vont recourir au besoin de

financement. Il y a plusieurs types de financement, on traitera ici dans ce chapitre le

financement par crédit bail.

2.1. LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE, UNE CAPACITE DE FINANCEMENT

FACE A UN BESOIN DE FINANCEMENT

Le financement de l’économie est défini comme : « l’opération permettant de procurer, selon

différents modalités, des fonds aux agents économiques. »3 D’après cette définition, le

financement de l’économie concerne les différentes méthodes et les conditions qui permettent

de mettre à la disposition des agents économiques une certaine somme d’argent.

En outre, la notion de financement de l’économie suppose deux choses. D’un coté il y a des

agents à capacité de financement c'est-à-dire des agents qui ont des fonds disponibles. D’un

coté se trouve des agents qui n’ont pas cette capacité ou qui ne dispose pas d’assez de fonds

pour honorer leurs besoins de fonds, donc des agents ayants des besoins de financement. Ce

classement ne suppose pas une situation définitive ou un classement définitif des agents.

2.1.1. Une capacité de financement : l’épargne

La capacité de financement est le fait de disposer d’une certaine somme d’argent non encore

affectée à des dépenses. En général, ce sont les ménages qui ont cette capacité. L’étude de la

notion d’épargne permet de clarifier cette situation.

L’épargne, une accumulation du revenu non consommé en dépit de la divergence de point de

vue entre classique et keynésien sur le taux d’intérêt et la détermination du niveau d’épargne,

l’épargne peut être défini comme la part disponible, ou non encore affecté à la consommation

présent, du revenu. L’épargne représente donc une accumulation de fonds. Cette accumulation

peut être classé en trois catégories : une accumulation réelle, destinée à l’investissement ; une

accumulation financière, destinée au placement ; et une accumulation monétaire, qui

représente la thésaurisation. Ce classement sera détaillé dans la suite de l’étude.

Le revenu est donc partagé comme suit :

3 Dictionnaire d’économie et des faits économiques et sociaux comptemporains, Editions Foucher, Paris, 1999

Page 17: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

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Consommation

Revenu Accumulation réelle Investissement

Epargne Accumulation financière Placement

Accumulation monétaire Thésaurisation

En face de cette capacité de financement, il existe un besoin de financement.

2.1.2. Un besoin de financement : la consommation et l’investissement

Le besoin de financement concerne les agents qui ne disposent pas assez ou du tout d’argent

pour une partie de son activité. Cette activité peut être la consommation ou production.

L’étude concernera donc surtout sur le besoin de financement des entreprises, le besoin de

financement des ménages et de l’Etat ne sera précisé dans cette étude pour restreindre

l’analyse.

Un financement pour la production

Le dictionnaire Larousse définit la production comme « l’action de produire » qui représente

le fait de fournir certains biens et services. Ces biens et services peuvent être marchands ou

non marchande. Mais la production effectuée par l’Etat ne sera pas traitée, donc la production

non marchande non plus.

Mais qu’elle soit marchande ou non, il faut préciser l’utilisation de facteurs de production

(travail, capital, ressources naturelles) dans le processus de la production. Cette précision

permet d’expliquer les besoins de financement de l’entreprise. L’utilisation de ces facteurs

nécessite la disponibilité des fonds nécessaire à cette utilisation. Généralement quand

l’entreprise fonctionne, elle gère ses fonds pour subvenir au besoin en facteur de production.

Le besoin de financement survient quand l’entreprise ne dispose pas d’assez de fonds pour

son fonctionnement ou pour augmenter sa production. Cette volonté d’augmenter la

production se traduit par une décision d’investissement, qui est la principale cause de

demande de financement provenant des entreprises.

L’investissement est défini comme l’ « opération économique consistant pour une entreprise à

acquérir des biens de production (investissement matériel) ou à affecter certaine dépense

ayant pour but de développer le potentiel de l’entreprise pour l’avenir (investissement

immatériel). »4 On distingue deux types d’investissement : l’investissement de capacité et

investissement de productivité.

4 Dictionnaire d’économie et des faits économiques et sociaux comptemporains, Editions Foucher, Paris, 1999

Page 18: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

11

Le premier permet d’accroitre la capacité de production de l’entreprise par accroissement du

nombre des machines ou des employés pour produire en grande quantité par exemple. Quant à

l’investissement de productivité, son but est d’améliorer de la productivité du processus de

production, qui permettra de diminuer le cout unitaire de production. Il est aussi appelé

investissement de rationalisation ou de modernisation. Mais ces deux types d’investissement

peuvent être combinés pour permettre à la fois d’accroitre la production et de réduire les

coûts.

Le besoin de financement, qu’il soit exprimé par le ménage ou l’entreprise, représente la

majorité des besoins en fonds de l’économie, se trouve donc en face d’une capacité de

financement au niveau de l’économie.

2.2. LES TYPES DE FINANCEMENT ET IMPLICATION DU SYSTEME

BANCAIRE

Pour financer le besoin de financement de l’économie, la capacité de financement peut être

mobilisé suivant deux procédés : en interne et en externe. Le financement interne ne concerne

que l’agent, il n’y a pas d’intervention extérieure. Le financement externe quant à lui implique

l’agent et d’autres agents de l’économie et dont le système bancaire occupe une place

importante en tant que facilitateur ou en tant qu’intermédiaire.

2.2.1 Le processus de financement de l’économie, un processus interne et externe

Le financement de l’économie peut s’effectuer grâce à un financement interne ou un

financement externe. Le financement interne se fait par voie d’autofinancement ce qui signifie

que l’agent économique ayant une opération à financer dispose, par lui-même, des ressources

nécessaires pour réaliser cette opération. Ceci relève surtout de la gestion financière de

l’entreprise. L’agent est ici à la fois agent à capacité de financement et agent à besoin de

financement, mais, on préfère utiliser le terme « ayant une opération à financer », car le terme

besoin de financement a été utilisé pour les agents ayants une opération à financer et qui ne

dispose pas de ressource nécessaire pour cette opération.

Le financement de l’économie peut se faire également par le financement externe. Il se fait à

travers le système monétaire et financier. L’agent qui ne dispose pas assez de ressources pour

financer ses activités (agent besoin de financement) s’adresse à d’autres agents qui ont des

fonds disponibles, les agents à capacité de financement.

Page 19: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

12

2.2.2 L’autofinancement : le moyen de financement interne

Comme il a été précisé auparavant, l’autofinancement est le mode de financement qu’utilisent

les agents en recourant à ses propres ressources. On peut dire alors qu’il y a autofinancement

lorsqu’un agent finance un investissement au moyen de son épargne.

L’autofinancement des ménages

Du point de vue des ménages, il s’agit de financer les achats de biens nécessitant une grosse

somme d’argent. Il a été dit que cette dépense est considérée comme des investissements

(achats de maison, de terrain…). L’épargne des ménages dépend en grande partie de son

revenu et du niveau de vie des individus de l’économie, et ainsi de la performance de

l’économie.

L’autofinancement des entreprises

Pour les entreprises, l’autofinancement correspond au financement de ses investissements par

les ressources qu’elles dégagent de ses activités. La gestion financière de l’entreprise l’étudie

particulièrement par le calcul de la capacité d’autofinancement de l’entreprise. Elle distingue

également l’autofinancement brut et autofinancement net.

La capacité d’autofinancement de l’entreprise est la somme entre le bénéfice net comptable et

les charges calculées, constituées par les amortissements et les provisions. Le bénéfice net

comptable est divisé en bénéfice distribué et en bénéfice non distribué. Cette dernière

correspond à l’autofinancement net de l’entreprise. En ajoutant les amortissements et les

provisions à cet autofinancement brut.

La comptabilité nationale calcule l’autofinancement au moyen du rapport entre l’épargne

brute et la formation brute de capital fixe. Cet indicateur est important car il caractérise le type

de financement de l’économie. Ce taux est élevé en économie de marchés de capitaux et plus

faible en économie d’endettement. Ce qui conduit à l’étude du financement externe de

l’économie et l’implication du système bancaire.

2.2.3 Le système bancaire, le plus concerné en matière de financement externe

Suivant les deux classements du financement externe, elle occupe une place plus ou moins

importante. Pour le financement externe direct, le rôle principal est détenu par le marché

financier, le système bancaire étant généralement considéré comme facilitation, situation qui

commence à changer. Par contre, il occupe une place centrale dans le financement externe

indirect en tant qu’intermédiaire.

Page 20: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

13

Le système bancaire, à la fois intermédiaire du financement et créateur de monnaie pour

assurer une partie de ce financement indirect.

Dans le financement indirect, la banque se situe comme l’intermédiaire entre les agents à

capacité de financement et les agents en besoin de financement. Les établissements bancaires

collectent l’épargne (notamment des ménages) et effectuent des opérations de crédit, au profit

des entreprises notamment mais aussi au profit des ménages. Ces deux types de crédits sont

appelés respectivement crédit à l’investissement et crédit à la consommation.

Les banques peuvent également faire des prêts par la création monétaire. La création

monétaire est l’opération permettant la création des moyens des paiements.

2.3. LE FINANCEMENT PAR CREDIT BAIL

2.3.1 Définition et historique du crédit-bail

Le crédit-bail ou Leasing est un mode de financement, d’accompagnement, dans son

extension ou l’amélioration de sa performance. Pour ce faire, l’entreprise fait acheter auprès

d’un fournisseur un bien par le crédit-bailleur qui le lui loue pendant une durée convenue.

« Amortissez sans investir », « équipez-vous sans investir » … sont les slogans favoris des

sociétés de crédit bail. La formule est le mot (to lease) donner à bail. Le leasing vient du mot

américano-anglais qui signifie « donner à bail », c'est-à-dire donner en location. Certes, il

connu dans son histoire plusieurs grand phases, à savoir :

- En premier temps, il n’a pas eu un développement spectaculaire (1960 à 1980) ou

presque la totalité des entreprises était familiarisée à d’autres solutions financières ;

- En second temps, il a connu un développement (accroissement) exceptionnel tel en

1980 ; son taux de progression a atteint les 20 à 30%. Cette progression est due à

l’augmentation des sociétés de leasing qui se faisaient une concurrence ;

- En troisième lieu, c’est la fin de la croissance de leasing due à la conjoncture

économique et au ralentissement des investissements causés par l’accroissement de la

concurrence entre les sociétés de leasing ;

- Enfin la remontée en flèche du marché de leasing.

A Madagascar, le crédit bail était opérationnel depuis l’année 2000 et initié par le groupe

BOA Madagascar ou Bank Of Africa Madagascar, suivi par le BNI- leasing Madagascar, la

nouvelle dénomination depuis le mois d’Août 2006. Le Groupe Crédit Agricole demeure

Page 21: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

14

l’actionnaire majoritaire du capital de la BNI- Madagascar et nomme également la Direction

générale de la banque. La société de crédit-bail est escomptée être capitalisée à l’aide de 80

pour cent de capitaux propres et le financement de dette initiale de la BNI-Madagascar, tandis

qu’IFC prendra les 20 pour cent de participation au capital de la société. Le crédit bail

malgache est régit par la loi 2004-052 du 28 Janvier 2005.

2.3.2 Caractéristique du crédit bail

« Crédit-bail » est un contrat entre deux parties où une partie, appelée « crédit-bailleur », loue

un bien pour usage à l’autre partie appelée « crédit preneur », pour une durée déterminée et

moyennant des paiements convenus entre les deux parties.

ê « crédit-bailleur » est une personne morale qui donne en location au crédit preneur des

biens pour usage, en échange des paiements convenus dans le contrat de crédit-bail.

ê« crédit-preneur » est toute personne morale ou physique qui obtient en location du crédit-

bailleur les biens faisant l’objet de crédit-bail, après acceptation des paiements convenus selon

les conditions prévues dans le contrat de crédit-bail.

2.3.3 Typologie du crédit bail

Le crédit bail est une technique contractuelle par laquelle une entreprise dite de crédit bail,

acquiert, sur la demande d’un client (crédit preneur) la propriété de bien d’équipement

mobilier ou immobilier à usage professionnel en vue de les donner en location à ce dernier

pour une durée déterminée et en contrepartie de redevances ou de loyer.

Cette opération ne doit pas être confondue avec une location simple que le locataire peut

moyennant un simple préavis.

Elle peut également être confondue avec une location-vente car son intérêt réside dans la

faculté du locataire à lever l’option ou à ne pas le faire c'est-à-dire se rendre propriétaire du

bien. Il peut choisir soit restituer le bien au crédit bailleur, soit reconduire la location pour une

nouvelle durée.

Une société commerciale ne peut pas faire de crédit bail de façon habituelle. Cette activité à

titre habituel est réservée aux sociétés de financement titulaire d’un agrément de l’AMF

(Autorités des Marchés Financière). Quand le crédit bail s’adresse aux particuliers, on parle

plutôt de LOA (Location avec Option d’Achat).

Selon l’IAS.17 (International Account Standard) « est considéré comme crédit bail

l’acquisition d’un bien par redevances dont : le contrat prévoit le transfert de la propriété au

Page 22: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

15

locataire du l’issue du contrat ». Le contrat dont la durée est proche de la durée d’utilisation

du bien. Le contrat dont le prix de levée de l’option est suffisamment avantageux pour qu’il

soit pratiquement certain que le locataire achètera le bien à la fin du contrat. Le contrat qui au

début indique que la valeur actualisée des paiements minimaux dus par le locataire est au

moins égale à la valeur de l’actif loué.

Dans le cadre de financement de l’économie, il y a des agents économiques qui ont une

capacité de financement et d’autre non, d’où certains agents vont recourir au besoin de

financement. La capacité de financement est le fait de disposer d’une certaine somme d’argent

non encore affectée à des dépenses. Le besoin de financement concerne les agents qui ne

disposent pas d’assez ou du tout d’argent pour une partie de son activité. Cette activité peut

être la consommation ou production, d’où l’implication du secteur bancaire pour le

financement externe. Le crédit bail est l’un de mode de financement exercer par le secteur

bancaire qui se manifeste par un contrat entre deux parties où une partie, appelée « crédit-

bailleur », loue un bien pour usage à l’autre partie appelée « crédit preneur », pour une durée

déterminée et moyennant des paiements convenus entre les deux parties.

Page 23: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

16

CHAPITRE 3. ACQUISITION DU MATERIEL

3.1. ASPECT FINANCIERE DE L’ENTREPRISE ET CREDIT BAIL

Le crédit bail permet aux entreprises d’investir dans des biens sans aggravations de leur

situation financière. Nous allons voir dans cette section les déterminants du taux débiteur

exigé par le crédit-bailleur et aussi les incidences sur le plan financier de l’entreprise.

3.1.1. Les déterminants du taux débiteur exigé par le crédit-bailleur :

Dans le cadre d’un financement par crédit-bail, la politique d’offre du crédit-bailleur repose

sur une analyse conjointe du risque de signature du crédit-preneur et du risque associé au

matériel financé. L’absence de “risque matériel” peut alors tempérer une moins bonne solidité

financière du débiteur et permet le financement des entreprises écartées du crédit bancaire

traditionnel. Si les déterminants de la politique d’octroi du crédit-bail sont bien identifiés, leur

influence dans la composition du taux débiteur est peu étudiée.

Considéré de fait comme un outil de promotion de l'investissement, il concourt annuellement

au financement de près d'un tiers des firmes. Initiés par des sociétés spécialisées ou des

filiales de banques, les financements par crédit-bail n'entrent cependant pas en concurrence

directe avec les crédits bancaires à moyen et long terme proposés par les banques. Le crédit-

bail apparaît davantage comme un complément à l'emprunt bancaire, qui permet à la firme de

pouvoir opter pour le meilleur financement lorsqu'elle veut s'équiper d’un nouveau matériel.

L'essence même du contrat se fonde ses particularités : c’est un instrument de financement qui

offre des avantages, qu’ils soient fiscaux, comptables ou financiers, et qui peuvent conduire la

firme à le préférer à l’emprunt bancaire, indépendamment d’un argument lié à sa plus grande

disponibilité.

Si la décision d’octroi du crédit-bail est avant tout, pour le crédit-bailleur, une décision de

crédit, il bénéficie, en tant que propriétaire du bien, d’une sûreté réelle qui minimise les coûts

imposés par la faillite du locataire ; le droit d’exclusivité sur l’actif et la possibilité quasi

immédiate de revente ou de relocation du bien favorisent, en cas de défaut du crédit-preneur,

une bonne couverture du risque de l’opération. La garantie qu'offre la propriété de l'actif n’est

efficace qu'à condition que le risque matériel soit inexistant, ce qui est le cas lorsque la

valeur vénale du bien sur le marché secondaire demeure conséquente. De fait, la décision

d'octroi du financement par le crédit-bailleur reposera sur une analyse conjointe du risque de

crédit et du risque matériel, qui s'inscrit, pour ce dernier, dans une stratégie de gestion globale

du risque. La particularité du crédit-bail justifie alors la sensibilité du taux débiteur exigé par

Page 24: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

17

le crédit-bailleur à la double dimension risque matériel risque utilisateur et à recenser d'autres

facteurs qui peuvent influencer le taux du crédit-bail, tels le pouvoir de monopole du bailleur

sur les entreprises écartées du crédit bancaire traditionnel ou la durée de la relation de

clientèle développée avec le crédit-preneur.

3.1.1.1. Risque matériel

i) Sources de risque et tarification du crédit-bail : les fondements théoriques

Le modèle précurseur de Miller et Upton (1976) introduit le risque de valeur résiduelle

comme source unique de risque pour le crédit-bailleur. Pour ces auteurs, le risque de valeur

résiduelle provient des fluctuations de la valeur résiduelle du bien sur le marché en raison

d‘une usure physique ou d’une obsolescence imprévue ou de variations non anticipées des

taux d’intérêt et du niveau général des prix qui fait que le flux de service de l'actif est

stochastique. Du f a i t d'un risque d'amoindrissement de la valeur marchande du bien durant

la période contractuelle, le crédit-bailleur appliquera une majoration du taux de crédit-bail. Le

modèle à facteur unique de Miller et Upton (1976) implique alors que pour un type de

matériel donné, le loyer d'équilibre du crédit-bail est identique quel que soit le risque de crédit

du locataire. S’il est vrai que le crédit-bailleur est mieux protégé que les autres créanciers en

cas de défaillance de la firme au regard de son statut de propriétaire juridique, la repossession

de l'actif en cas de défaillance du locataire n’est pas toujours immédiate, ce qui occasionne

pour le crédit-bailleur un coût d'opportunité ; de même, la récupération des loyers restant dus

à la date du défaut est généralement problématique. De fait, le bailleur se retrouve exposé au

risque de signature du preneur, ce qui justifie l'existence d’une prime de risque additionnelle.

Pour Grenadier (1996), la prime de risque de crédit sera fonction de la durée du contrat et de

la perte anticipée par le crédit-bailleur, en cas de défaillance du preneur.

Dans la mesure où l'actif constitue la garantie intrinsèque de l'opération, le crédit-bailleur doit

s'assurer que la valeur de revente potentielle du bien couvre le capital restant dû et ce sur

l'ensemble de la période contractuelle. Il va par conséquent limiter son offre à des actifs peu

risqués pour les entreprises présentant un risque de signature plus élevé et peut exiger des

garanties complémentaires lors du financement d'entreprises ayant une meilleure solidité

financière, mais optant pour un matériel plus risqué.

Page 25: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

18

Tableau 1: Politique d'octroi des financements par crédit-bail.

Risque matériel

Risque

Utilisateur

Faible Fort

Faible

Acceptation Acceptation qui peut

s'accompagner de la

prise de garanties

complémentaires

Fort Variable Refus

Source : Cairn information

Aux deux sources de risque préalablement identifiées, s'ajoutent d'autres facteurs qui peuvent

influencer le taux débiteur exigé par le crédit-bailleur ; nous les détaillons dans le point

suivant.

ii) Les autres déterminants de l'ampleur du taux débiteur

Au-delà des risques intrinsèques à chaque opération, la tarification du crédit-bail peut

varier sous l'influence d’autres facteurs. En premier lieu, la séparation de la propriété

juridique et économique dans une opération de crédit-bail fait naître un coût d'agence dont

l'origine est une utilisation intensive du bien ou une absence de maintenance par le locataire

qui contribue à une diminution de la valeur vénale de l’actif, objet du contrat. Pour

circonscrire ce risque, le crédit-bailleur s'appuie sur différents mécanismes susceptibles de

contenir ces comportements déviants. A la signature du contrat, il peut insérer une clause

prévoyant le paiement d’une indemnité en cas d'usure anormale. Un autre moyen d'éliminer

les coûts d'agence serait, selon Chemmanur et Yan (2000), la fourniture de services

accompagnant le contrat de financement, pour des actifs dont la valeur vénale est sensible à

une maintenance régulière ou pour lesquels le crédit-bailleur peut apporter une maintenance à

un coût plus faible que l'utilisateur. La mise en place de compteurs peut également être

envisagée comme mécanisme de réduction du coût d'agence associé à une utilisation abusive

du bien : elle favoriserait une meilleure évaluation de l'obsolescence inattendue du matériel et

une meilleure couverture de la perte occasionnée pour le bailleur.

Page 26: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

19

Tableau 2:Ampleur du taux débiteur et facteurs de sensibilité.

Facteurs influençant l’ampleur du taux

débiteur exigé par le crédit-bailleur

Effet anticipé sur le taux

Le risque de signature du preneur

L'absence d’un risque matériel

L'intensité concurrentielle

Le risque d'utilisation intensive de l’actif

Le pouvoir de monopole du crédit-bailleur

La durée de la relation de clientèle

Majoration

Diminution

Diminution

Majoration

Majoration

Diminution

Source : Cairn information

3.1.1.2. Le risque de signature du crédit-preneur

Pour apprécier la solidité financière du locataire, nous retenons cinq variables :

- le levier d'endettement,

- la capacité de remboursement,

- la trésorerie,

- la taille

- et la couverture des frais financiers par l’excédent brut d'exploitation.

Nous en présentons les mesures.

1. Le levier d’endettement (LEVIER) est mesuré en rapportant les dettes à plus d’un an (y

compris les dettes de crédit-bail) au montant des fonds propres. Toutes choses égales par

ailleurs, un endettement élevé est associé à un risque de défaut croissant. On s'attend par

conséquent à observer une relation positive entre le levier d'endettement et le taux débiteur

exigé par le crédit-bailleur.

2. la capacité de remboursement (CREMB) est calculée par le rapport de la capacité

d'autofinancement au montant des dettes à long terme (dettes bancaires et crédit-bail). Dans la

mesure où ce ratio exprime l'aptitude de la firme à honorer le paiement de ses dettes et

conditionne de fait sa capacité d’endettement auprès du crédit-bailleur, on s’attend à observer

une relation négative entre la capacité de remboursement de la firme et le taux débiteur.

3. La couverture du besoin en fonds de roulement (BFR) par le fonds de roulement (FDR),

qui doit conditionner l’ampleur de la trésorerie nette (TRESO), est calculée en

Page 27: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

20

rapportant la trésorerie nette au fonds de roulement de l'entreprise et permet de mesurer

la couverture du BFR par le FDR, si celui-ci est positif. Lorsque le BFR est négatif, cela

permet d'apprécier l’excédent de financement d’exploitation. Ce ratio exprime la

capacité de la firme à financer son cycle d’exploitation. Une trésorerie nette négative,

résultant d’une mauvaise couverture du BFR par le FDR, peut s'expliquer par la

présence de stocks trop importants, une augmentation des créances d’exploitation ou une

diminution des dettes fournisseurs. Elle pourra témoigner de difficultés de l'entreprise,

liées au ralentissement de ses ventes (on a un gonflement des stocks) ou aux retards de

paiements des clients, dus à des difficultés qui peuvent se reporter sur l’entreprise en cas

de défaillance de ceux-ci. On s’attend alors à ce que le taux débiteur soit négativement

lié à l’ampleur de la trésorerie.

4. Le degré de couverture des frais financiers par l’EBE (FF/EBE) est calculé en rapportant

les charges financières à l’excédent brut d’exploitation. Plus la couverture des frais financiers

par l’EBE sont élevées et plus l’entreprise possède une marge de sécurité importante qui la

protège contre une baisse de son résultat, une augmentation de l'endettement ou du taux

débiteur. C’est un élément qui permet au crédit-bailleur de pouvoir apprécier le risque

financier et la capacité de la firme à pouvoir supporter un paiement fixe supplémentaire. Le

taux débiteur doit par conséquent être positivement lié au ratio FF/EBE, dont l’ampleur atteste

de frais financiers importants comparativement au surplus économique dégagé par l'activité

de l’entreprise.

5. La taille de l’entreprise (TAILLE) est mesurée en prenant le logarithme du total de l'effectif

salarié. Dans la mesure où les entreprises de plus grande dimension présentent un risque de

défaillance plus faible que les entreprises de taille plus modeste (Diamond, 1984), le taux

débiteur exigé par le crédit-bailleur doit être négativement associé à la taille de l’entreprise.

Sur la base d’une étude de la Banque de France, Nakamura (2000) met en évidence, pour les

prêts bancaires, une discrimination de taux assez forte selon les montants empruntés (un

facteur corrélé à la taille de l’entreprise), ce taux diminuant avec l'augmentation de la

dimension de la firme. On peut s'attendre alors à observer une tendance similaire pour le taux

débiteur dans le cadre d’une opération de crédit-bail.

Page 28: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

21

3.1.3 Le risque matériel et la durée de la relation de clientèle

Pour mesurer les risques relatifs au matériel dont l'évaluation repose essentiellement sur des

éléments qualitatifs, nous retenons deux indicateurs : le caractère standard ou spécifique de

l’actif et sa vitesse d'obsolescence.

La vitesse d’obsolescence du bien (OBS) est mesurée par une variable indicatrice égale à 1 si

la dépréciation du bien est lente et 0 dans le cas contraire. La rapidité d’obsolescence

s'apprécie par la durée de vie du bien et conditionne l'existence d’un marché secondaire actif.

La typologie proposée par Maheu et Magie (1998), reprise dans le tableau 3, met en relation

la vitesse d'obsolescence du matériel et sa valeur de revente sur le marché secondaire. En nous

basant sur ces données, nous apprécions pour chaque contrat de crédit-bail, l’existence ou

non d’une garantie matérielle pour le crédit-bailleur, en fonction de l’ampleur de la valeur

vénale espérée de l’actif : nous opposons les matériels de transport industriel, les autocars, le

matériel d'imprimerie..., etc., à des matériels à obsolescence plus rapide : informatique,

bureautique. , etc.

La spécificité du matériel (SPE) est également mesurée par une variable indicatrice. Elle est

égale à 1 si l’actif est spécifique et à 0 dans le cas contraire. La difficulté tient alors à

l'appréciation du degré de spécificité, qui est fonction du caractère sur mesure. De l'actif,

adapté à l'utilisation que le preneur en fait. Selon Bultel (1994) et Worthington (1995), la

spécificité d’un actif s'évalue en fonction de l'étroitesse de son marché secondaire, ce qu’il est

difficile de rendre compte dans notre étude, en l'absence d'informations pertinentes. Nous

avons par conséquent évalué le caractère spécifique d'un actif par le nombre d'utilisateurs

potentiels du bien, qui se limitent soit au secteur d'activité (cas d'un degré de spécificité élevé)

ou qui peuvent appartenir à d’autres secteurs d'activités (cas d'un degré de spécificité faible).

Nous aboutissons à la typologie suivante qui reprend quelques types de matériel :

-matériels spécifiques : matériel d’imprimerie, autocars, machines-outils. ;

-matériels non spécifiques : matériel industriel roulant (sauf autocar), benne, chariot élévateur,

pelle, matériel informatique.

Page 29: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

22

Tableau 3: Typologie des matériels et des équipements.

Matériels à forte valeur de revente Matériels à faible valeur de revente

Véhicules industriels Porteurs

Tracteurs routiers

Autocars

Semi-remorques.

Appareils médicaux

Utilitaires

Matériel de productique

Machines-outils

Matériel d’imprimerie

Engins de travaux publics

Matériels agricoles

Matériel informatique

Matériel de bureautique (photocopieur.)

Engins de levage et de manutention Grues

automotrices

Chariots élévateurs

Source : Cairn information

Page 30: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

23

Tableau 4:Variables explicatives du taux débiteur exigé par le crédit-bailleur.

Variables

utilisés

Mesure Signes

attendues

Taille

CREMB

LEVIER

TRESO

FF/EBE

OBS

SPE

LOYM

RCLIENT

Taille de l’entreprise

Capacité de remboursement

Levier d’endettement

Couverture du BFR par FDR

Degré de couverture des

frais financière par l’EBE

Degré d’obsolescence du

bien

Spécificité du bien

Présence d’un loyer majoré

Existence d’une relation

clientèle

Logarithme du total effectif

CAF sur endettement financière

Dette financière sur fond propre

Rapport entre la trésorerie nette

et le FDR

Rapport entre le total des charges

financière et l’EBE

Variable dichotomique égal à 1 si

l’obsolescence du bien est lente

et 0 autrement

Variable dichotomique égal à 1 si

le bien présent un degré de

spécificité élevé et 0 autrement

Variables dichotomie égal à 1s’il

existe un premier loyer majoré et

0 autrement

Variable dichotomique égal à 1

s’il existe un historique

d’information et 0 autrement

-

-

+

-

+

-

+

-

-

Source : cairn information

On s’attend à ce que le taux débiteur soit d’autant plus important que la vitesse

d’obsolescence de l’actif est rapide et qu’il est spécifique, et ce pour rémunération d’un risque

matériel plus conséquent. Au contraire, on anticipe une minoration du taux débiteur lorsque le

Page 31: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

24

risque de signature du locataire est faible ou inexistant ; dans le modèle, il s’apprécie à travers

des différentes variables (la capacité de remboursement, la trésorerie, le niveau

d’endettement, la capacité à supporter des paiements fixes et la taille). La présence d’un

premier loyer majoré ou de loyers dégressifs doit avoir quant à elle une influence dépressive

sur le taux débiteur. Enfin, la durée de la relation de clientèle s’inscrit dans une perspective de

réduction de l’asymétrie d’information sur le crédit-preneur et doit s’accompagner d’une

diminution du taux débiteur exigé. Si on parle du taux débiteur sur crédit bail Madagascar, le

taux appliqué dans les sociétés de crédit bail varie de l’une de l’autre. Dans la banque BNI

leasing par exemple l’assiette du taux d’intérêt est en général entre 15 à 19% selon le type du

client , la durée de remboursement et ainsi le montant de crédit demandé ; tandis que le taux

pratiqué par le groupe de l’EQUIPBAIL de la BOA, l’assiette varie entre 17,20 et 19,20%

pour les matériels neufs contre 19,10 et 19,60% pour les matériels d’occasion et de 18,60%

le taux standard.

3.1.4 Conséquence d’acquisition du matériel

A Madagascar tous comme d’autres pays, les contrats de crédit-bail ne mentionnaient jamais

le taux d’intérêt mais une chaîne de loyers.

Ø Frein : Cela constitue un frein pour les entreprises car le taux exigé est assez élevé par

rapport au crédit classique. Et ainsi une fois engagé, le preneur est dans l’obligation de payer

les redevances jusqu’à la fin du contrat même si le bien est endommagé ou disparait comme le

cas de l’immeuble. Dans le cas contraire, vous serez forcé de restituer le bien que vous avez

loué mais également de verser toutes les échéances encore dues jusqu'à la cessation du

contrat.

Ø Obligation pour les entreprises qui n’ont pas de ressource nécessaire pour l’acquisition

des matériels car le crédit-bail permet aux entreprises d’investir dans des biens sans

aggravation excessive de leur situation financière par un paiement forfaitaire mensuel appelé

« redevance ». Ceci signifie que le bilan de l’entreprise sera plus avantageux car moins des

dettes apparaitront au passif.

Le crédit preneur peut enregistrer les loyers dans sa comptabilité comme des charges

d’exploitation. Le résultat avant impôt diminue d’autant et avec lui les impôts. Par contre les

amortissements et les intérêts d’emprunt ne sont pas déduits sauf à l’option. Ceci signifie que

pour évaluer l’intérêt du crédit-bail par rapport à l’acquisition par autofinancement ou par

emprunt il faut tenir compte des flux de trésorerie dégagés dans chaque cas. L’analyse de la

valeur actuelle nette semble être le meilleur outil pour comparer les investissements en

Page 32: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

25

fonction des modes de financement. Au final, les redevances de crédit-bail ont surtout

l’avantage d’être déductible fiscalement sur une durée différente des amortissements du bien.

Le système est particulièrement utilisé pour les véhicules et le matériel informatique et

industriel, notamment par ce type de contrat permet d’inclure des garanties de maintenance et

financement de la TVA.

Exemple : Sur une année d'ordre croissant, le petit fabricant textile au Bangladesh veut

emprunter US$500,000 pour doubler la capacité de son usine. Il a besoin de valeur

US$300,000 de nouvelle machinerie et US$200,000 dans capital du travail supplémentaire.

Son directeur de banque lui dit que la banque souffre de liquidité gênée et peut faire

seulement emprunts pour sous six mois. Le fabricant emprunte US$200,000 de court terme du

capital actif de la banque et arrange avec la société bail la machinerie pou deux ans.

Le propriétaire d'une petite entreprise nouvellement crée il y a 3 ans, c’est une compagnie

d'entretien de la route au Ghana qui a fixé son premier grand contrat: contractez avec le

ministère de travaux publics pour maintenir des routes dans une région du pays pour deux

années. Il a besoin de doubler son camion de deux à quatre. Son directeur de banque, bien que

sympathisant, points dehors que le propriétaire a seulement les comptes des deux années

d’existante et a déjà hypothéqué sa maison pour fixer un emprunt pour acheter des camions.

Le propriétaire contacte une compagnie de la location-vente qui conclut que l'entreprise sera

capable de faire les paiements du bail sans difficulté. Après un paiement de 20% d’acompte

de l'entrepreneur, les camions sont fournis dans deux semaines, sur un bail de trois années.

(Source : IFC revue économique)

3.2 CREDIT BAIL ET TRESORERIE DE L’ENTREPRISE

Lorsque le contrat est établit entre les deux parties (crédit bailleur et crédit preneur), le

bailleur règle le fournisseur choisit par le crédit preneur et mettre à la disposition de cette

dernière. A ce moment, le financement peut atteindre jusqu'à 100% de la valeur du matériel,

cela entraine la disponibilité au niveau de trésorerie de l’entreprise. D’autre élément du crédit

bail peut améliorer le niveau de la trésorerie de l’entreprise. Nous allons voir les critères des

avances preneuses et la cession bail.

3.2.1 Avance preneur

Page 33: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

26

Le mécanisme de «l’avance-preneur» permet au crédit-preneur de participer au financement

de l’acquisition du matériel ou de la construction de l’immeuble. Son intervention prend la

forme d'un prêt au bailleur, portant intérêt. Dans ce schéma, le preneur pourra donc

« compenser » partiellement, sur la durée du contrat de crédit- bail, le montant des intérêts

compris dans le loyer de crédit-bail qu’il verse au bailleur avec le montant des intérêts qu’il

reçoit du bailleur pour le remboursement de son avance-preneur. Il compense également le

loyer à due concurrence du principal du prêt remboursé par le bailleur. Cette option offre au

bailleur une forme de garantie. Pour sa part, le preneur bénéficie de la fiscalité dérogatoire

alors qu’il autofinance une partie de l’investissement et utilise judicieusement sa trésorerie en

effectuant un placement financier avantageux. La rémunération de l’avance-preneur ne court

qu’à compter de l’entrée en loyers alors que sa mise en place intervient à la date de signature

des actes. En cas de pré-loyers, l’avance-preneur vient en déduction de l’assiette de calcul des

pré-loyers. L’avance-preneur représente en général entre 10% et 25% de l’investissement hors

taxe.

3.2.2 La cession bail

La cession-bail ou lease back en anglais est un cas particulier de crédit-bail. Il y a cession-

bail lorsqu’une société vend un bien dont elle est propriétaire à une autre entreprise et la

reprend immédiatement en location. L’avantage de ce type de crédit-bail est que le locataire

retire une somme en numéraires de la vente du bien et le locataire effectue des paiements

périodiques, conservant ainsi l’usage de l’actif.

Une vente sans dépossession :

Le premier intérêt de cette technique est de permettre la réalisation d’un actif tout en

continuant à l’utiliser. En outre, du fait de la promesse de vente contenue dans le crédit-bail,

l’entreprise peut racheter le matériel, pour un prix symbolique à l’issue du contrat.

Se constituer un «trésor de guerre» :

Par cette technique, l’entreprise peut donc se constituer une trésorerie de sécurité pour faire

face aux aléas de l’activité comme pour se désendetter, réaliser une implantation à l’étranger

ou pour acheter d’autres actifs : biens mobiliers, immobiliers, ou encore titres de sociétés dans

le cas d’une croissance externe. Cette dernière finalité est une des causes les plus fréquentes

des opérations des cessions-bails. Pour un actif immobilier destiné à la location, la cession-

bail permet d’utiliser les loyers payés par le locataire de l’immeuble pour « rembourser » le

Page 34: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

27

crédit-bail. La trésorerie dégagée permet à l’investisseur de se positionner sur des

opportunités du marché de l’immobilier professionnel locatif.

Seul inconvénient, l’imposition de la plus-value éventuelle lors de la cession de l’immeuble

par le crédit-preneur réduit l’intérêt de l’opération. Toutefois, à travers des loyers de crédit-

bail, le crédit-preneur « ré-amortit » son immeuble sur la nouvelle valeur.

Le crédit bail permet aux entreprises d’investir dans des biens sans aggravations de leur

situation financière. Dans le cadre d’un financement par crédit-bail, la politique d’offre du

crédit-bailleur repose sur une analyse conjointe du risque de signature du crédit-preneur et du

risque associé au matériel financé.

Page 35: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

28

RESUME DE LA PREMIERE PARTIE

En résumé, la structure de fonctionnement de l’activité de crédit-bail définit les différentes

catégories et formes de crédit-bail disponibles. La relation entre les locataires et les bailleurs

souligne l’avantage du crédit-bail pour chacune des parties ainsi que les inconvénients et les

risques qui engendrent l’activité de crédit-bail, notamment les risques généraux et les risques

spécifiques associés au secteur du crédit-bail et à ses composantes. Il permet aussi

l’acquisition d’un bien en échange de redevance qui a surtout l’avantage d’être déductible

facilement sur une durée différente des amortissements fiscaux du bien. Le crédit bail permet

au PME/PMI d’amortir sans investir, les charges financières sont assez moindre par rapport

aux autres types de financement, cela veut dire, permet aux entreprises la disposition d’une

trésorerie.

Page 36: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

29

DEUXIEME

PARTIE : LE

CREDIT BAIL ET

SA PLACE SUR

L’ECONOMIE

Page 37: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

30

DEUXIEME PARTIE : LE CREDIT BAIL ET SA PLACE SUR

L’ECONOMIE

CHAPITRE 4. CHOIX DES MATERIELS ET MODERNISATION DES

MATERIELS

Dans ce chapitre on traitera la forme de choix des matériels par le crédit preneur et aussi les

conséquences de la modernisation des matériels sur le plan de production et sur le plan

d’organisation du travail au sein de l’entreprise.

4.1. CHOIX DES MATERIELS PAR LE CREDIT PRENEUR :

Une autre forme de l’opération de crédit bail est le choix des fournisseurs et des matériels par

le crédit preneur. Cette stratégie permet au responsable de l’entreprise de mieux choisir son

matériel pour développer sa production ou son mode de prestation s’il s’agit pour

l’entreprise de fournir des services.

Le crédit preneur cherche son fournisseur c'est-à-dire que le matériel ou équipement proposé

par son fournisseur convient bien au besoin de l’entreprise comme la marque et ainsi sa

performance.

Ce choix de matériel contribue aussi à la capacité de remboursement de l’entreprise vis-à-vis

de son crédit bailleur. Parfois le crédit bailleur n’accepte pas tous les fournisseurs que le

preneur propose, il exige des fournisseurs agrée ou confirmé et analyse la situation du

fournisseur et elle fait des expertises sur le matériel c'est-à-dire sur la marque.

Exemple : La BNI leasing ne finance pas les véhicules venant de la Chine parce que le durée

de vie de ce matériel est limité et moins performant ainsi quand le preneur rend le matériel à

la fin du contrat il est difficile pour le bailleur de revendre ce matériel et qui faussera parfois

le contrat établit entre le preneur et le bailleur.

Concernant le risque, même s’il est attribué au preneur de choisir son matériel ; la société de

crédit bail essaie d’éviter au maximum le risque. Ce qui oblige le preneur de souscrire à une

assurance agrée par la banque.

Le choix de matériel lie avec l’amélioration du rendement envisagé par le dirigeant de

l’entreprise. Le rendement de l’entreprise dépend de l’influence des différents facteurs

(économique, technologique, socioculturels…). L’entreprise devrait ainsi faire une étude des

Page 38: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

31

rendements. Pour étudier la nature des rendements, on fait appel à un nouveau concept : c’est

l’élasticité marginale de production du facteur variable. Le facteur variable est ici le travail.

Elle est égale au rapport de la variation relative de la production sur la variation relative de

facteur de travail.

Par exemple, si l’élasticité de la productivité par rapport au travail est égale à 2(Q/T), ceci

veut dire qu’une augmentation de 1% de la quantité de travail entraine une augmentation de

2% de la quantité produite.

Ainsi, trois cas peuvent se présenter :

Si e>1 : les rendements seront dits plus que proportionnels. Une augmentation de 1% de la

quantité de travail utilisée entraîne une augmentation de plus de 1% du produit.

Si e=1 : les rendements sont proportionnels. Une augmentation de 1% de la quantité de travail

utilisée entraîne une augmentation de 1% du produit.

Si e<1 : les rendements sont moins proportionnels. Une augmentation de 1% de la quantité de

travail utilisée entraîne une augmentation de moins de 1% du produit.

4.2. MODERNISATION DES EQUIPEMENTS ET MATERIELS

Dans une société sans cesse en mouvement, les PME doivent s'adapter et s'ouvrir aux

changements. Donc elles devraient compter le niveau de leur production, la qualité des biens

et services, les coûts et ainsi les profits. Cela oblige les PME à moderniser leurs équipements

ou matériels de production. Modernisation est une particularité du crédit bail.

Réactivité, variété, coûts, délais, innovation…, aujourd’hui, les PME doivent être sur tous ces

fronts pour réussir à progresser dans un environnement de plus en plus complexe et

mondialisé. Pour faire face à cette réalité, elles s'interrogent régulièrement sur leur évolution.

Parmi les projets destinés à améliorer la productivité et rentabilité, les équipements

informatiques arrivent en tête. Pour les PME, la notion de modernisation des matériels est

synonyme de progrès technique et technologique. Mais, une modernisation technique suffit-

elle à garantir le progrès économique? Les effets sur l'organisation de la production et du

travail peuvent-ils être ignorés? Peut-on réussir un tel projet sans l'implication des salariés et

ignorer la notion de progrès social ?

Page 39: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

32

L’analyse du réseau Anact montre qu’une réflexion globale intégrant les dimensions

techniques, organisationnelles, économiques et sociales est importante. En d’autres termes,

certains leviers doivent être privilégiés, et les effets des investissements sur la culture de

l'entreprise, le dialogue social, et le management des salariés et des collectifs de travail

doivent être examinés.

4.2.1 Diversification des choix stratégiques

La question de la modernisation ne se pose pas de manière uniforme dans toutes les PME.

Certaines envisagent la modernisation dans une perspective de croissance. Il s’agit alors de

développer leurs capacités de production ou de diversifier les produits pour gagner de

nouvelles parts de marché local ou à l’export. Les changements induits créent de nouveaux

enjeux socio-organisationnels. Par exemple, dans une PME, le dirigeant concentre souvent de

nombreuses fonctions : direction, gestion, commerciale. C’est le chef d’entreprise qui pilote

lui-même les projets d’investissement en général. Dans une PME en développement, le

dirigeant devra apprendre à déléguer pour mieux diriger. Autre exemple : les relations

sociales dans les PME sont souvent empreintes d'une forte proximité entre le dirigeant et les

salariés. Les régulations, souvent informelles, se font sur le mode interpersonnel. Or, la

croissance de l'effectif impose une nouvelle conception globale des relations sociales.

D’autres PME envisagent la transformation de leur organisation pour satisfaire des exigences

externes. L’objectif est également de fluidifier l'ensemble du processus de production d'un

bien ou d’un service de repenser par exemple la logistique (supply chain) ou au final

d’harmoniser les systèmes d'information entre clients et fournisseurs. Enfin, les

transformations peuvent également résulter de restructurations, de fusions et absorptions, de

reprises et transmissions d’entreprises. Les choix stratégiques sont alors déterminants, non

seulement pour l’emploi, mais aussi pour l'évolution du processus de production, le transfert

et la pérennité des compétences individuelles et collectives.

4.2.2 Maitrise des contraintes

Les PME doivent surmonter trois types de difficultés pour maîtriser la modernisation et

rentabiliser les investissements.

1) La complexité des transformations à piloter. Les PME passent de crise en crise, d’urgences

en priorités nouvelles. Elles mettent successivement l’accent sur les coûts de production, la

qualité, la réactivité et la flexibilité, les délais et la logistique, l'innovation, etc. Il n’existe plus

de perception globale qui permettrait d’unir les actions. Tous les salariés sautent d’un sujet à

Page 40: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

33

un autre en espérant que les choses se calment. Le dirigeant lui-même, happé par

l’opérationnel, n’a guère de temps à consacrer aux projets

2) La flexibilité. Le « tout flexible » souvent prôné n’est pas toujours souhaitable. Ainsi, le

recours à l’emploi précaire n’est pas favorable aux démarches qualité. La rotation sur les

postes peut favoriser l’absentéisme ou ne pas être adaptée aux salariés âgés. L’introduction

d’une équipe supplémentaire conduit d’abord à un recul de la polyvalence. L’annualisation du

temps de travail entraîne parfois des grandes complications dans la gestion des horaires. La

multiplication des outils de gestion et des indicateurs peuvent aboutir à des conflits.

3) La multiplication des contraintes pour les salariés. De plus en plus soumis à des exigences

de réactivité (flux tendus), de productivité et de qualité, ils voient leurs conditions de travail

se dégrader et les risques pour leur santé se multiplier. En effet, c’est dans les PME, où les

tâches sont moins divisées, que ces contraintes sont les plus fortes. On peut comprendre alors

leurs hésitations à s’impliquer dans des projets de modernisation dont ils craignent les

conséquences.

4.2.3 Performance économique et dimension humaine

Un projet de modernisation ou de transformation constitue toujours un projet stratégique. Il ne

peut se limiter à reprendre des dispositions ou des choix effectués par des entreprises

comparables ou concurrentes. La modernisation est propre à chaque entreprise, qu’elle vise

l’outil de production, les technologies de l'information et de la communication, la rénovation

ou la construction de nouveaux bâtiments. L'étude réalisée auprès des PME souligne

d’ailleurs la diversité des projets d'investissements. Mais elle en montre aussi les similitudes :

pour la plupart des PME, l’investissement est guidé par la recherche d’une plus grande

performance économique. Et, de façon presque systématique, les dimensions

organisationnelles et humaines sont négligées au profit de l’outil de production.

4.2.4 Modernisation et organisation du travail

Quel que soit le type d’investissement envisagé, son optimisation dépend de la maîtrise qu’en

à l’entreprise. Un aspect qui est parfois occulté par les PME. Par manque de temps ou de

moyen beaucoup se purement technique du changement. La mise en œuvre d'un projet de

modernisation suppose généralement de concevoir une nouvelle organisation de la production

et du travail. Les moyens limités de la PME ne donnent pas le droit à l'erreur. Anticiper et

maîtriser les effets produits par le changement est alors nécessaire. Au-delà des obligations

légales d'information ou de consultation des représentants du personnel sur les changements

Page 41: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

34

technologiques ou organisationnels, tous les salariés concernés doivent être associés à la

conduite et à la réalisation du projet.

Dans cette perspective, les responsables du projet ont plusieurs missions à mener : veiller à la

clarté des objectifs, à leur lisibilité par tous dans l'entreprise. Anticiper dans de nombreux

domaines en s'appuyant sur une analyse globale favorisant le lien, le plus en amont possible,

entre les aspects stratégiques et organisationnels. Associer tous les acteurs concernés dans

l’entreprise. Réfléchir au développement des compétences. Construire de manière concertée

les indicateurs adaptés permettant de suivre les évolutions ainsi que les résultats obtenus :

coût, qualité, délais, innovation, compétences, santé et sécurité, conditions de travail. Pour

tenir compte de tous ces enjeux, la réflexion sur les moyens à mettre en œuvre peut dépasser

les frontières de l’entreprise. Ainsi, par exemple, les systèmes productifs locaux permettent la

mutualisation de moyens pour des entreprises d’un même secteur. L’aide aux entreprises

évolue vers un accompagnement de plus en plus complet visant à prendre en compte toutes les

dimensions du projet de modernisation. Des conseils régionaux cherchent ainsi à renouveler

leurs dispositifs d’aide, conscients que la seule aide financière ne suffit plus. La

modernisation engage donc l'entreprise sur le long terme et suppose une réorganisation en

profondeur de la production et du travail. Une véritable stratégie qui ne peut passer à côté des

facteurs organisationnels et humains.

Modernisation, mise à niveau du tissu productif: l'on constate sur le plan international que

généralement, les entreprises qui recourent au crédit-bail sont plus dynamiques tant au niveau

de leurs méthodes de management qu'à celui de leur structure. Elles disposent également d'un

parc de matériel plus récent, investissent plus volontiers et en continu et se mettent ainsi plus

rapidement à niveau.

Une des formes de l’opération de crédit bail est le choix des fournisseurs et des matériels par

le crédit preneur. Cette stratégie permet au responsable de l’entreprise de mieux choisir son

matériel pour développer sa production ou son mode de prestation. Compte tenu de leur

niveau de leur production, la qualité des biens et services, les coûts et ainsi les profits les

PME sont obligées à moderniser leur équipement ou matériels de production pour mieux

s’adapter à ses critères.

Page 42: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

35

CHAPITRE 5: PLACE CREDIT BAIL AU NIVEAU DE L’ECONOMIE

5.1 CREDIT BAIL AU NIVEAU DES PME

Le recours au crédit-bail par les PMI/PME présente plusieurs avantages :

5.1.1. Situation financière de l’entreprise

Tout d'abord, par rapport au crédit à moyen terme bancaire classique qui exige un apport

personnel de 30%, la formule de crédit-bail permet de financer 100 % de l’investissement

envisagé par les dirigeants des PME. Ainsi, l’entreprise bénéficie de l’amortissement du

matériel sans investir.

Par ailleurs, la durée de location peut aller d’un an jusqu’à 60 mois, comme un crédit à

moyen terme. Mais le financement est moins onéreux car il n’y a pas immobilisation de

trésorerie, ni de coût de prises de garantie. Le paiement de loyer par mois est moins onéreux

pour la charge de l’entreprise pendant la période de location, le bien reste la propriété de la

société de crédit - bail. Ainsi, l’entreprise est dispensée des formalités de prises de garanties

telles que l’hypothèque, le nantissement etc.

De plus, à la fin du contrat de location, le bien peut être acquis définitivement par le crédit-

preneur pour un faible montant : la valeur résiduelle du bien (1 à 5 % de la valeur d’origine du

bien) fixée au début du contrat de location. Bon nombre des matériels issus du leasing sont

encore en très bon état à la fin du contrat de location.

5.1.2 La fiscalité

Le fait d'être locataire et non propriétaire du bien pendant la durée du contrat, peut apporter quelques avantages d'un point de vue fiscal pour l’entreprise:

• Les loyers versés au crédit-bailleur constituent une charge déductible des résultats

imposables.

• La durée de la location est calculée sur la durée de vie économique du bien et peut

donc être inférieure à la durée de l'amortissement fiscal que l’entreprise aurait dû

respecter en cas d'achat immédiat.

• Le paiement de la TVA est étalé sur tous les loyers et elle est récupérable si

l’entreprise est assujettie à la TVA.

Page 43: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

36

La possibilité de «lease back» est aussi à considérer. Cela consiste à revendre le matériel au

crédit-bailleur (pour se reconstituer un capital) et le lui louer par la suite. l’entreprise peut

donc se constituer une trésorerie de sécurité pour faire face aux aléas de l’activité comme pour

se désendetter, réaliser une implantation à l’étranger ou pour acheter d’autres actifs : biens

mobiliers, immobiliers, ou encore titres de sociétés dans le cas d’une croissance externe.

5.1.3 Au niveau de production et de gestion

Parce qu’il s’agit d’acquisition et modernisation des matériels ou équipements, les

productions de l’entreprise augmentent c'est-à-dire augmentation des productivités et la

diminution des couts moyens de production. Ainsi la modernisation des équipements améliore

la qualité des biens et services à fournir d’où la compétitivité au niveau du marché local ou à

l’export. Parfois les consommateurs des biens et services veulent le rapport prix qualité d’où

la nécessité pour les entreprises à moderniser leur facteur de production.

5.2. CONSEQUENCE DU CREDIT BAIL SUR L’ECONOMIE

5.2.1 Développement économique

Beaucoup des dirigeants des PME ne peuvent pas obtenir des financements bancaires parce

qu’ils ne remplissent pas les conditions préalables exigées. Ils sont donc bloqués pour acheter

du matériel, des machines et autres outils nécessaires pour développer leurs activités. Le

crédit-bail constitue une alternative aux sources de financement classiques. Il ne s’agit pas

d’une décision d’investissement, mais bien d’un choix de mode de financement des projets de

l’entreprise. Cette technique a connu un développement important partout dans le monde y

compris dans des pays africains comme la Mauritanie qui draine un peu plus de 25 millions5

de dollars, là où le Sénégal traîne avec moins de 12 millions de dollars en volume de crédit-

bail par an. Tous les acteurs économiques PME/PMI, industriels, agriculteurs, professions

libérales, artisans, etc. peuvent y trouver leurs comptes. Ce mode de financement peut booster

la croissance économique du pays. D’ailleurs, la Société financière internationale a montré

que dans les pays où le crédit-bail est développé, l’économie se développe plus vite.

5.2.2. Performances actuelles des sociétés de leasing

Aujourd’hui, il n’existe que deux véritables sociétés de leasing qui sont agréées par la

Commission de supervision bancaire et financière (CSBF).

5 Source : IFC

Page 44: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

37

EQUIPBAIL MADAGASCAR : elle fait partie du groupe Bank Of Africa (BOA). Sa force

se situe dans le fait qu'elle bénéficie du réseau de la BOA Madagascar avec ses 53 agences

Parmi ses clients, on compte les entreprises formelles quelle que soit leur taille (plus

précisément, les PME et non des micro-entreprises qui peuvent trouver des produits

identiques au crédit-bail auprès de certaines institutions de micro-finance), quel que soit leur

secteur d’activité et qu’elles soient titulaires ou non d’un compte bancaire auprès d’une

banque. Donc, en principe, le crédit-bailleur n’accorde pas de crédit aux nouvelles entreprises.

Les entreprises doivent faire preuve d’une certaine expérience justifiée par des documents

comptables (2 ans pour pouvoir analyser le bénéfice dégagé qui par principe devrait servir à

payer le loyer du matériel pris en crédit-bail.). L’affaire doit démontrer une certaine rentabilité

pour justifier le remboursement du crédit car quelles que soient les garanties, il existe toujours

un risque. Actuellement, 200 dossiers sont en vie (pour un encours total de 5 milliards

d'ariary) et 50 % du portefeuille sont constitués de véhicules de service neufs (camions). BNI-

LEASING : Implantée depuis 8 mois, le montant de crédit accordé est d’environ 3,7 milliards

d’Ariary.

La production nationale du crédit-bail totalisait presque 12 milliards d’ariary après 7,5

milliards en 2006. Et en particulier la BNI leasing compte à augmenter 16.5 millions USD le

montant de crédit à octroyer en fin 2010 selon le rapport de groupe de suivi.

Tableau 5: La répartition des octrois par type de matériel.

Type d’actifs ratio

Voitures de tourisme 50,00 %

Voitures utilitaires 29,00 %

Matériel équipement BTP 17,47 %

Matériel informatique 2,50 %

Machines agricoles 1,00 %

Source : BNI-leasing, 2006.

Le financement porte toujours (en principe) sur du matériel neuf pour permettre au client de

bien travailler et même après (dépassant la durée de remboursement du crédit). On remarque

ici que les voitures tourisme occupent une place importante dans le financement par crédit

bail, mais le taux des machines agricoles est faible ceci résulte que les deux sociétés de crédit

bail occupent plutôt les PME formelle, mais il y a d’autre institution qui peut aider les micros

entreprises tous comme les paysans (Annexe1 : micro-leasing)

Page 45: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

38

5.2.3. Mesure par le PIB

Depuis 1998, l'impact du leasing dans les différentes économies est également mesuré en

pourcentage des PIB nationaux par le London Financial Group. Il fait l'objet de la publication

d'un top 50 des pays dans le World Leasing Yearbook diffusé par Euromoney, malgré

Madagascar n’est pas figuré de cette publication. Nous nous situons toutefois légèrement en

dessous des 1,6% qui représentent la moyenne pondérée des 50 pays considérés.

Chez les "majors" du leasing à niveau de développement élevé, ces ratios représentent :

a titre indicatif, ce ratio se situe à 2,6% pour le Portugal et l'Afrique du Sud (respectivement

5ème et 6ème rangs)6 où il est plus élevé que dans les pays cités précédemment, démontrant

ainsi le rôle important du crédit-bail dans le processus de développement économique d'un

pays partant d'un niveau relativement moins élevé. Il convient en particulier de noter que dans

ce classement, les pays de l'Europe de l'Est et l’Asie occupent trois des quatre premières

places et cinq des dix premières places. :

Le leasing y joue un rôle essentiel dans le processus de développement économique, de mise

à niveau et de modernisation de l'outil productif par le secteur privé. Le crédit-bail joue donc

un rôle important dans le financement de l'investissement. Il a des perspectives de croissance

certaines.

5.2.4 Le crédit-bail et les banques

C'est la raison pour laquelle, après une période d'hésitation mais devant l'engouement des

utilisateurs, les banques ont investi massivement le secteur du crédit-bail en créant des

structures spécialisées.

A Madagascar, les deux grandes banques disposent maintenant d'une filiale de crédit-bail

plus ou moins intégrée à leur réseau et offrant le produit à leur clientèle parmi la gamme des

autres produits. Même distribué par la banque, le crédit-bail reste un produit distinct mis en

œuvre par des spécialistes en actifs mobiliers ou immobiliers. La rentabilité de ces structures

devrait quoiqu'il en soit être toujours en harmonie avec les fonds propres qui sont affectés, à

l'exclusion de toute péréquation avec d'autres produits qui peut s'avérer malsaine et

dangereuse.

6 Classification selon IFC 2008.

Page 46: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

39

5.2.5 Le champ d'action potentiel de la croissance du leasing à Madagascar

Il se situe dans les secteurs suivants :

- Modernisation, mise à niveau du tissu productif: l'on constate sur le plan international

que généralement, les entreprises qui recourent au crédit-bail sont plus dynamiques

tant au niveau de leurs méthodes de management qu'à celui de leur structure. Elles

disposent également d'un parc de matériel plus récent, investissent plus volontiers et

en continu et se mettent ainsi plus rapidement à niveau :

- Mise en place d'un secteur tertiaire moderne, notamment dans la distribution, les

services et les transports

- Nouvelles technologies de l'information : jusqu'à présent la part relative du matériel

informatique et de bureautique dans la production annuelle du leasing national reste

très modeste avec 3% seulement, comparé à une moyenne européenne de 12,5%

(chiffre de 1998). Dans les économies modernes où les systèmes d'information

revêtent une importance cruciale, et même un facteur-clé de succès et de

compétitivité, la production du leasing pourrait être significativement tirée vers le haut

par ce type de matériel à forte obsolescence et coût d'acquisition élevé

- Infrastructures : programmes d'investissement énormes.

La SFI du groupe de la Banque mondiale appuie beaucoup le crédit bail à travers de

nombreux pays.

La formule de crédit-bail permet de financer 100 % de l’investissement envisagé par les

dirigeants des PME. Ainsi, l’entreprise bénéficie de l’amortissement du matériel sans investir

ainsi la durée de location peut aller d’un an jusqu’à 60 mois, comme un crédit à moyen

terme. L’impact du crédit bail dans l’économie nationale est important surtout dans les pays

en développement ou les PME tiennent un grand rôle dans l’économie.

Page 47: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

40

CHAPITRE 6 : RECOMMANDATION ET SUGGESTION

Le type de financement par crédit bail est considéré partout à travers le monde comme le

meilleur outil pour le financement des PME/PMI. L’étude propose un plan d’action de

promotion du crédit-bail comme moyen de résoudre l’équation de l’accès au financement.

Pour ce qui est de l’état des lieux, l’étude fait observer que « les mauvaises performances du

secteur du crédit-bail à Madagascar sont dues à plusieurs facteurs se rattachant à des aspects

économiques et financiers, d’une part, et à des difficultés d’ordre juridique, comptable et

fiscal, d’autre part ».

6.1 SUR LE PLAN JURIDIQUE ET FISCAL

Cette étude précise que le développement du crédit-bail dans le pays n’était pas placé parmi

les actions prioritaires visant à atteindre les objectifs de croissance projetés alors que sur le

plan juridique, aucune nouvelle disposition régissant les spécificités de l’activité de crédit-bail

n’a été introduite depuis le décret du 2004-052 du 28 janvier 2005. De plus, sur le plan fiscal,

la législation n’a pas prévu un traitement spécifique pour le crédit-bail durant plusieurs

années.

Comme nous l’avons constaté précédemment, le problème relatif à l’accès au financement

bancaire réside dans le non formalisation des PME.

Introduire les PME dans le secteur formel :

La banque exige la formalisation des PME, pourtant certaines d’entre elles ne le sont pas.

Mais pour avoir accès au financement bancaire, elles doivent être en règle dans leur activité

professionnelle. Le fait d’être formel permet à la banque de faciliter la procédure de

recouvrement ou même le recours en justice si celui-ci s’avère nécessaire, en cas de cessation

de paiement. La banque tient toujours compte de la légalité des activités à entreprendre et ce

pour l’idée de ne pas avoir l’intention de faire n’importe quoi.

Les PME doivent donc entrer dans le secteur formel, régulariser tous les dossiers inhérents au

règlement en vigueur pour qu’elles puissent bénéficier du financement octroyé par la banque.

L’Etat malgache devrait disposer d’une stratégie concernant la sensibilisation des entreprises

pour la formalisation de leurs activités. Elles possèdent en conséquence d’un statut bien

Page 48: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

41

défini, d’un numéro d’inscription au registre de commerce, d’un numéro d’immatriculation

fiscale,…

6.2 SUR LE PLAN ECONOMIQUE

L’étude estime que les PME à Madagascar constituent une cible privilégiée pour le

développement du crédit-bail et recommande la mise en œuvre de vastes campagnes de

publicité et de sensibilisation des investisseurs à l’originalité du produit , sa simplicité et les

avantages qu’il offre et une formation adéquate des responsables et des chargés de clientèle

appelés à vulgariser le produit sur le marché ainsi que le développement d’accords de

partenariat avec des fournisseurs de biens d’équipement qui peuvent jouer un rôle important

dans l’orientation du choix d’un investisseur vers le crédit-bail, outre la conclusion d’accords

de partenariat de développement commercial avec les banques et les institutions financières.

6.3 AU NIVEAU DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT

Il est demandé aux établissements de crédit d’améliorer , voire même de changer leurs

méthodes d’analyse et d’évaluation du risque de manière que les méthodes à mettre désormais

en place permettent d’analyser le risque de défaillance d’un débiteur, en fonction duquel il y a

lieu de juger de la nature et de la consistance des garanties à exiger. L’étude recommande la

mise en place d’un système de notation et d’évaluation du risque se référant à des données

statistiques sur les secteurs d’activité, les zones géographiques, les taux de croissance, ce qui

constitue une exigence pour fonder les décisions de financement des bailleurs et maitriser les

risques de défaillance.

Parmi les actions proposées, il y a lieu de relever l’ouverture d’enquêtes élémentaires mais

complètes pour collecter les informations aussi qualitatives que quantitatives sur les débiteurs,

ce qui pourrait constituer une étape vers l’instauration d’un système de notation , d’une part,

et une base pour fonder la prise de décision de financement, d’autre part.

6.4 LE CREDIT-BAIL AUX PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME)

Concernant le crédit-bail immobilier, l’étude préconise la régularisation des situations

financières de plusieurs biens, l’allègement des droits d’enregistrement des biens immobiliers,

et la suppression de l’impôt foncier en cas d’acquisition du bien par crédit-bail.

Page 49: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

42

D’autre part, il est demandé aux autorités publiques l’instauration d’un environnement de

confiance entre les bailleurs de fonds et les emprunteurs favorisant l’épargne publique,

notamment à long terme et moyen terme. L’amélioration du rôle et du comportement du

marché obligataire, notamment à travers le raccourcissement des délais de traitement des

dossiers et l’allègement des formalités de mise en place. Enfin, le développement de

nouvelles sources de financement telles que les certificats de leasing, les emprunts

subordonnés, les obligations convertibles en actions, les titres participatifs et la titrisation.

Il importe de souligner l’importance grandissante accordée par les pouvoirs publics, tant dans

les pays développés que dans les pays en développement, au segment des petites et moyennes

entreprises, une importance qui tient à la prise de conscience récente du rôle important que

joue cette segmentation dans le développement socioéconomique. La taille énorme de ce

segment dans les différentes économies et l’évolution des perceptions concernant l’État et la

société marchande sont en train d’influencer considérablement l’économie politique du

développement et de souligner le rôle des PME. A l’heure actuelle, le segment des PME est

considéré comme la source la plus importante d’emplois alternatifs pour l’avenir. Les

autorités publiques devraient commencer à prendre des initiatives sérieuses pour soutenir ce

segment et lui permettre d’exercer sa fonction potentielle. Les pays développés ont été plus

actifs à cet égard et ont commencé depuis plus de 5 décennies à fournir à ce segment un appui

et une aide résolue et organisée. Certains des pays en développement ont pris les devants en

appuyant ce segment de leur économie, comme c’est le cas des pays d’Asie du Sud et

d’Amérique latine. C’est à travers ces approches que ces pays ont pu réaliser des niveaux de

développement remarquables et se classent en tête parmi les autres pays en développement.

De même, il est recommandé de créer un fonds de garantie permettant de couvrir en partie les

risques de défaillance des nouveaux promoteurs exerçant dans des secteurs revêtant un

caractère particulier pour le développement du pays , d’assurer la transparence de

l’information financière produite par les acteurs économiques, en veillant à l’application des

dispositions légales dans ce sens, et d’améliorer les moyens de renforcement des capitaux

propres des PME, notamment à travers la création de sociétés d’investissements dont le

principal rôle serait de financer les nouveaux projets par voie de prise de participation et d’en

assurer le suivi à moyen terme.

Autre recommandation : la définition d’un cadre réglementaire pour l’exercice de l’activité de

crédit-bail par l’adoption d’une nouvelle loi définissant soigneusement et dans le détail requis

la nature des contrats de crédit-bail, les relations entre le bailleur et le preneur et les modalités

Page 50: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

43

de dénouement du contrat.

Enfin, l’étude propose la généralisation de la transmission des avantages fiscaux liés au bien

financé par crédit-bail au bailleur, à tous les droits et taxes exigibles et ce dans le cadre d’une

disposition législative expresse ainsi que la suppression de la taxe sur les opérations

boursières au profit de l’entrée en champ de l’application de la TVA des services bancaires et

financiers de même que des exonérations ou des impositions à taux réduits selon la nature du

produit ou service.

Le tableau ci-après montre une comparaison entre le crédit bail et quelque formes de crédit

bancaire.

Tableau 6: Comparaison du leasing et quelques formes de crédits bancaire.

Caractéristique des autres crédits Crédit bail

Vente à

tempérament

Après d’un acompte, le bénéficiaire est

en général devenu le propriétaire du

bien. Il s’agit ici d’un achat et non

location

Le matériel est la propriété

exclusive de la société de

prêt bail pendant toute la

durée du contrat.

Location L’entretien du bien loué est assuré par la

société qui loue

A la fin du contrat, le preneur

dispose d’une option d’achat

du bien financé (il n’est pas

obligé de racheter le bien)

Location vente Le locataire devient propriétaire du

matériel loué au terme du contrat

Crédit

d’équipement

L’entreprise preneuse est propriétaire de

l’actif, bénéficie de l’amortissement et le

bailleur détient un droit sur l’actifs en

garantie, tant que le crédit n’est pas

totalement remboursé.

Le bailleur est propriétaire de

l’actif : il bénéficie des

avantages de l’amortissement

Source : investigation personnel

6.5 COMMENT MONTER UN DOSSIER DE DEMANDE DE FINANCEMENT ?

Sur le plan pratique, l’élaboration d’une demande de financement par crédit-bail ne relève pas

du hasard mais répond à un ensemble d’exigences dont le sort de la demande dépend.

Comment optimiser son dossier de demande de financement, quels sont les critères de

sélection du dossier par le crédit bailleur ? Telles sont les questions auxquelles nous tâcherons

de répondre dans le cadre de section élaboré avec le programme d’appui technique Private

Page 51: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

44

Enterprise Partnership for Africa (PEP Leasing Madagascar) de l’international finance

Corporation (IFC).

Montage d’un dossier de demande de financement :

À cet effet, le crédit preneur est tenu de fournir certaines pièces dont les principales

concernent :

Ø L’identification de son entreprise : statuts, la structure du capital, les noms et fonctions

des dirigeants.

Ø Les activités de son entreprise :

- Les principaux clients, l’état du parc de matériels.

- L’historique de l’entreprise à travers, d’une part, les états financiers sur 2 ou 3

exercices et d’autre part, les prévisions d’états financiers sur la durée du

contrat de crédit bail

Sur ce dernier point, à la question de savoir comment élaborer une prévision, deux

approches sont possibles : la première relève de la technique managériale et se base sur

l’étude de marché est plus courante : Effet prix X Effet quantité

En tous les cas, en matière de prévision, deux règles prévoient : présenter des données

fiables et éviter de gonfler les chiffres. Par ailleurs, des informations complémentaires aux

états financiers des emprunts contractés, le plan d’amortissement des actifs non courants.

Ø Le bien à financer : facture proformat, fiche technique, prévision d’exploitation

Exploitation des informations financières.

L’objectif général du crédit bailleur est d’analyser et d’évaluer les risques ou vu des

différentes pièces présentées. Sont pris en considération les risques de non-remboursement et

d’insolvabilité de l’entreprise demanderesse et d’une manière générale, le risque de

conception sectorielle et géographique.

Pour ce faire, le crédit-bailleur analyse la capacité de l’entreprise et exige des

garanties, par exemple une évaluée d’après le loyer ou un premier loyer majoré.

La procédure classique de traitement de dossier se déroule en trois temps :

- Appréciation de la situation financière

- Analyse de l’activité

Page 52: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

45

- Étude de la sollicité de la structure financière en terme d’équilibre financier.

Ø Détermination des besoins de financement

- Nature des besoins à financier

- Quantification des besoins à financier

Ø Montage du crédit

- Type de financement approprié aux besoins

- Jeu d’essai, étude de sensibilité

- Plan de remboursements

Pour qu’un dossier de demande de financement soit bien ficelé, il est recommandé au

crédit preneur de :

- Bien identifier ses besoins

- S’assurer que l’exploitation peut générer des flux immédiats de trésorerie

- Connaître le profit du bien à financier

- Préparer ses états financiers et les rendre disponibles

- Prévoir un matelas de trésorerie de départ

- Adopter une attitude sincère et objective

Dans le cadre de promotion du crédit bail, la banque exige la formalité des entreprises pour

l’octroi des crédits. Ainsi, le montage du dossier doit être claire à fin que la banque puisse

octroie du crédit nécessaire pour la réalisation de projet de l’entreprise.

Page 53: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

46

RESUME DE LA DEUXIEME PARTIE

Une des formes de l’opération de crédit bail est le choix des fournisseurs et des matériels par

le crédit preneur. Cette stratégie permet au responsable de l’entreprise de mieux choisir son

matériel pour développer sa production ou son mode de prestation. Compte tenu de leur

niveau de leur production, la qualité des biens et services, les coûts et ainsi les profits. Les

PME sont obligées à moderniser leur équipement ou matériels de production pour mieux

s’adapter à ses critères. La formule de crédit-bail permet de financer 100 % de

l’investissement envisagé par les dirigeants des PME. Ainsi, l’entreprise bénéficie de

l’amortissement du matériel sans investir ainsi la durée de location peut aller d’un an jusqu’à

60 mois, comme un crédit à moyen terme. L’impact du crédit bail dans l’économie nationale

est important surtout dans les pays en développement ou les PME tiennent un grand rôle dans

l’économie. Pour l’octroi de crédit les banques exigent la formalité des entreprises sur le plan

juridique qui est une garantie pour les banques ainsi le montage du dossier doit être claire

avec des pièces justificatives pour faciliter l’étude du dossier de l’entreprise.

Page 54: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

47

CONCLUSION

Page 55: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

48

CONCLUSION

Le crédit bail, c’est un marché très vaste, mais encore peu connu et utilisé. A l’étranger,

toutes les entreprises y recourent pour ne pas grever leur trésorerie.

En effet, l’acquisition de matériel d’équipement constitue un investissement dont le

remboursement s’effectue sur le cash-flow dégagé et non sur le fonds de roulement.

L’acquisition de matériel par le crédit bail est bénéfique pour l’entreprise, cela constitue une

disponibilité de la trésorerie et aussi l’immobilisation des ses capitaux permanent et cette

méthode ne nécessite pas un fonds de garantie très importante. Mais le taux pratiqué par les

sociétés de leasing est assez élevé par rapport aux autres types de financement, il est

recommandé aux entreprises d’analyser ou de calculer la valeur actuelle nette de

l’investissement pour mieux choisir le bon financement proposé par les banques.

Le choix de matériel permet de mieux adapter à l’objectif des dirigeants de l’entreprise. Et la

modernisation des matériels améliore le niveau de production et ainsi facilite la gestion de

l’entreprise. Donc en bref, le crédit bail est une solution pour l’entreprise qui souffre de

financement bancaire classique et qui ne dispose pas assez de liquidité pour financer ses

activités. Le crédit bail donc satisfait une partie de besoin de financement pour les entreprises

mais non la totalité car le crédit bailleur exigent des conditions assez stricte dans l’octroi du

crédit. Souvent, pour obtenir un crédit-bail, certains candidats ne manquent pas de se

confectionner des documents comptables fantaisistes mais qui sont, fort heureusement,

vérifiables. Comme le remboursement se fait obligatoirement tous les mois, il va de soi que

les entreprises agricoles qui ne peuvent pas procéder à des remboursements mensuels ne sont

pas éligibles. Cette formule est très intéressante dans la mesure où elle permet aux PME

d’acquérir les équipements nécessaires favorisant ainsi le décollage de l’économie national.

Toutefois, il y a une concurrence d’autres entreprises qui utilisent un type de leasing (vente à

crédit dans certains magasins) sans passer sous le contrôle de la Commission de supervision

bancaire et financière (CSBF). Est-ce que les autres types de financement sont plus

performants que le crédit bail ?mode

Page 56: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

49

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Politique d'octroi des financements par crédit-bail ..................................................... 18

Tableau 2: Ampleur du taux débiteur et facteurs de sensibilité .................................................... 19

Tableau 3: Typologie des matériels et des équipements ................................................................ 22

Tableau 4: Variables explicatives du taux débiteur exigé par le crédit-bailleur ........................... 22

Tableau 5: La répartition des octrois par type de matériel ........................................................... 37

Tableau 6: Comparaison du leasing et quelques formes de crédits bancaire ............................... 43

Page 57: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

iv

ANNEXE

Page 58: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

v

ANNEXE I : Définition des PME à Madagascar

Une définition commune ;

mE PME GE Effectif <5 5 à 100 >100

Total du bilan <60 millions Ariary soit 30.000 USD

60 à 600 millions Ariary 30.000 à 300.000 USD

>600 millions soit >300.000 USD

Le poids économique des PME : Environ 24.000 PME dans toutes Madagascar soit 11.4% des entreprises formelles (221.300)

ME 87,8% PME 11,4% GE 0,8%

Source : Enquête auprès des entreprises 2005 Analyse FTHM.

Page 59: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

vi

ANNEXE II :

MICRO-LEASING ET DEVELOPPEMENT RURAL

Location Vente Mutualiste (LVM) ou le micro-leasing (crédit bail) repose sur le

principe fondamental que l’organisme financeur reste propriétaire du bien financé jusqu’à ce

qu’il soit entièrement payé par le bénéficiaire. Celui-ci est considéré comme locataire jusqu’à

ce que la somme des loyers versés atteigne la valeur d’acquisition finale.

L’objet du micro leasing porte sur acquisition de petit matériel agricole ou bien

d’équipement : charrue, machine à coudre, tracteur, bœufs, des vaches laitières... La. Durée

minimum est de 12 à 36 mais. Le taux d’intérêt mensuel varie de 2.5% à 3.5%.

L’enquête menée auprès de la CECAM Mahitsy la permis. De comprendre le

fonctionnement de la LVM et l’intérêt de ce type de crédit pour le développement rural. A cet

égard, on soit que pour un matériel neuf, l’apport est de 1 0% contre 30% pour un matériel

d’occasion. Cet apport s’élève à 40 % du montant demandé s’il s’agit de matériel de traction

comme le bœuf par exemple. Le paysan choisit lui-même le matériel et verse à la CECAM la

somme minimum exigée. Cette dernière achète le matériel puis établit un contrat de bail au

profit du membre qui devient ainsi locataire jusqu’à l’épuisement de la somme convenue. Le

calendrier de paiement est lié au cycle de l’activité financée avec trois ou quatre paiements

dons l’année, Après le paiement du dernier loyer, un acte de cession permet au bénéficiaire de

devenir pleinement propriétaire.

Si un problème de remboursement n’est pas résolu à l’amiable et si la sommation à

payer (faite par voie huissier) n’aboutit pas davantage, è prêteur peut également et sans

décision judiciaire, reprendre immédiatement son bien et e replacer en Location Vente

Mutualiste auprès d’un autre paysan. Cette formule est très intéressante dans la mesure où elle

permet aux paysans d’acquérir les équipements nécessaires favorisant ainsi le décollage de

l’économie rurale.

LE CREDIT-BAIL INTERNATIONAL

Il importe de bien distinguer le crédit-bail international, ou crédit-bail à l’exportation,

du crédit-bail domestique à l’étranger. Seul le premier dénommé cross border leasing en

anglais, retiendra l’attention, dans la mesure où est qualifiée d’internationale toute opération

dans laquelle la société de leasing et le preneur (l’importateur) sont localisés dans deux pays

Page 60: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

vii

différents. Le crédit-bail domestique à l’étranger correspond à des activités effectuées par des

filiales d’une société de leasing localisées à l’étranger, conformément à la législation des pays

où elle sent implantées.

Les opérations de crédit-hait international peuvent être effectuées directement par

l’exportateur ou l’une de ses filiales financières. Elles sont plus généralement réalisées par des

sociétés financières spécialisées. Elles Sont apparues au début d’années 1950, principalement

dans les financements aéronautiques.

Le montage d’une opération de crédit-bail international

Une opération de crédit bail destinée à financer des exportations fait intervenir une

relation tripartite entre le preneur (l’importateur), le fournisseur (l’exportateur) et la société de

leasing. Cette relation est similaire à celle qui se noue dans une opération de crédit-bail

domestique. Elle est cependant un peu plus compliquée, du fait que le preneur est domicilié à

l’étranger.

Dans une opération de crédit-bail, comme le souligne le schéma 1, l’exportateur ne

vend pas le bien d’équipement directement à un client, mais à une société de leasing qui. à son

tour, le loue à l’acheteur étranger.

Le leasing international s’articule autour d’un contrat de location. Les conditions du

contrat commercial sont négociées entre le fournisseur et le preneur (l’exportateur et

l’importateur).

Dès que cet accord est signé, la société de leasing (le bailleur) passe avec le

fournisseur un contrat d’achat reprenant en annexe toutes les clauses négociées entre le

preneur et le fournisseur. Le contrat de location est signé entre le bailleur et le preneur. Il

prévoit la durée de la location, le montant du loyer, la devise utilisée pour le paiement, et

toutes les autres conditions de nature financière.

Le refinancement de la société de crédit-bail se fait par un crédit acheteur ou un crédit

fournisseur auprès d’une banque qui est généralement la maison mère de la société de leasing.

Le refinancement peut également prendre la forme d’un crédit financier obtenu sur le

marché international

Pour éviter certaines contraintes réglementaires ou juridiques et pour répondre aux

normes spécifiques du pays concerné, les opérations de crédit peuvent être montées à partir de

Page 61: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

viii

filiales implantées dans le pays l’importateur ou dans un pays tiers. Quand la filiale est

implantée dans le pays de l’importateur, nous quittons normalement le terrain du crédit bail

international au sens habituel du terme. Pour bénéficier de certains avantages fiscaux, de

nombreuses opérations de crédit-bail sont effectuées partir de sociétés off-shore situées dans

des paradis fiscaux.

Les avantages du financement des exportateurs par crédit-bail

Pour l’exportateur, cette opération équivaut à une vente au comptant. Il n’a donc pas à

se préoccuper du financement de ses exportations ni à s’inquiéter du risque de change.

L’exportateur est également débarrassé du risque tenant au client étranger, car la société de

crédit-bail qui achète le bien et assume de ce fait le risque de crédit associé à ce client mais,

comme nous le verrons ci-dessous, elle peut se couvrir contre ce risque. Le dernier avantage

du crédit-bail est de pouvoir assurer un financement intégral de l’exportation. Ceci est vrai,

mais un tel financement est relativement rare, car il est assez dangereux de livrer un bien à un

importateur qui n’a pas eu à montrer sa capacité à payer un premier acompte. Le financement

à 100 % ne se conçoit que si deux conditions sont réunies. La première est que le bailleur

n’éprouve pas le besoin de se couvrir auprès d’une Société d’assurance crédit, car les règles

du Consensus de l’Ocde préconisent que les assureurs crédits ne peuvent garantir 100 %

d’une exportation. La seconde est que le bailleur et le preneur entretiennent des relations

particulièrement confiantes qui justifient le non- recours à une société d’assurance-crédit.

Page 62: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

ix

BIBLIOGRAPHIE

• BRUNO Magliulo. « Les petites et moyennes entreprises ». Edition Hatier- Paris

septembre 1983.

• « La vie des sociétés problèmes comptables ». Tome II. Edition Foucher 128, rue de

Rivoli. 75001 Paris.

• Leasing in emerging markets. International finance corporation, 1998 ( World Bank)

• Rapport de défis et possibilités de susciter l’intérêt des pme pour le crédit-bail : «

l’expérience de l’Egypte » présenté par Mohamed Amiri C.P.A., M.B.A., Dipl. Vice-

président International Co. for Crédit-bail « INCOLEASE »

• Revue de l’asf (Association française des sociétés financière) sur « Le crédit bail

immobilier »

• Dictionnaire d’économie et des faits économiques et sociaux comptemporains. Edition

FOUCHER, Paris 1999

WEBIOGRAPHIE http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=ECOP&ID_NUMPUBLIE=ECOP_162&ID_

ARTICLE=ECOP_162_0111

www.oboulo.com/credit+bail_100

www.tpe-pme.com/.../0074-credit-bail-mobilier.php?..

www.pme-prf.gc.ca/...pme.../01396f.html

croissance-pme.com/la-location-dactions.html

www.pme-ch.ch/creation/mo-le-leasing.php

www.lamicrofinance.org/.../15471_Note_6Cr_ditBail_DEF.

www.partenaire-financier.com/.../pme.html

www.financementpme.com/index.php?...pme.

www.ifc.org/.../LessonsofExperienceNo3

www.faqs.org/.../Lease-finance-in-emerging-markets-an-Eastern-European-study.html -

Page 63: FINANCEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

x

NOM : RASAMOELINA

Prénom : NIAINA

Thème : FINACEMENT DES PME/PMI ET LE CREDIT BAIL

Nombre de pages : 49

Nombre de tableaux : 6

Beaucoup des dirigeants des PME ne peuvent pas obtenir des financements parce qu’ils ne remplissent pas les conditions préalables exigées par les établissements bancaire. Ils sont bloqués pour acheter du matériel, des machines et autre outils nécessaires pour développer leurs activités. Le crédit bail constitue une alternative à la source de financement classique. Il ne s’agit pas d’une décision d’investissement mais bien d’un choix de mode financement des projets de l’entreprise. Le crédit bail est un mécanisme de financement qui permet aux entreprises de satisfaire leur besoin d’investissement. Il permet de financer l’acquisition de matériel nécessaire pour l’activité de l’entreprise. Le crédit bail apporte une solution à la faiblesse des garanties par le fait que le matériel financé reste propriété de la société de crédit bail jusqu’à la fin du contrat. Il fait intervenir 3 principaux acteurs :

Le crédit preneur : c’est l’entreprise qui a besoin du bien mais ne dispose pas de l’argent

nécessaire pour l’achat.

Le crédit bailleur : la société qui achète le bien décrit par le crédit preneur.

Le fournisseur : c’est celui auprès du quelle le crédit bailleur achète le bien.

C’est l’entreprise qui cherche le matériel qui lui convient et c’est le crédit bailleur qui va

payer le prix auprès du fournisseur.

Cette technique a connu un développement important partout dans le monde : la formule du crédit bail permet de financer jusqu’à 100% de l’investissement. Par ailleurs, la durée de location peut aller d’un an jusqu’à 60 mois, comme un crédit à moyen terme ; mais le financement est moins onéreux car il n’y a pas d’immobilisation de trésorerie ni coûts de prise de garanties. De plus, à la fin du contrat, le bien peut être acquis définitivement par le crédit preneur pour un faible montant : la valeur résiduelle du bien (5% de la valeur d’origine du bien).

Mots clés : crédit bail, leasing, crédit preneur, crédit bailleur, PME, financement,

acquisition, modernisation.

Encadré par : Monsieur ANDRIANARIZAKA Marc

Adresse: Lot III U 60 ANKAZOTOHO ANOSIMAHAVELONA 101

ANTANANARIVO

Téléphone: 033 14 868 51 / 032 46 511 54

E-mail: [email protected]