FIEVRE - Free
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FIEVRE
Pr
Sotto. Emilie Hope-RappSMITCH Carémeau 25/11/2010
DEFINITION
T° centrale au-dessus des valeurs normales ou habituelles d’un individu. (T° normale: 36°5 à 37°5 C)
Fébricule : T° comprise entre 37°5 et 38°2 C
Fièvre: >38°C le matin> 38,3 °C le soir
Fièvre aiguë = fièvre < 5 jours
Fièvre prolongée ou persistante: >20 jours
Définition
Sepsis-
Température corporelle >38°C ou <36°C-
Rythme cardiaque >90/min-
Rythme respiratoire >24/min ou hyperventilation (PaO2<4,3 kPa)-
Leucocytes >12000/mm3 ou <4000/mm3-
Infection clinique
Sepsis grave-
Sepsis-
Hypotension : PAS<90 mmHg
ou ↓
d’au moins 40 mmHg-
Hypoperfusion
: acidose lactique, oligurie, encéphalopathie-
Dysfonction organe
Physiopathologie
Dérèglement du centre thermorégulateur hypothalamique (niveau plus élevé)
Pyrogènes exogènes (toxines bactériennes..) interagissent avec les cellules du syst. immunitaire.
Libération de pyrogènes endogènes (IL1, TNF, INF…)actifs au niveau thalamique.
Variations de température
En fonction
:
du nycthémère: T° plus basse en fin de nuit, plus haute en fin de journée
de l’état endocrinien : femme en période d’activitégénitale, augmentation de 0,5° C dans la 2ème partie du cycle et au cours des 3 premiers mois de grossesse
de l’activité musculaire : prendre la T° après une période de 30 mn de repos
de l’environnement
Modes de prise de température
1) Température rectale
:
reflet infidèle de la température central car assez grande inertie.
aléatoire et peu reproductible
risque d’ulcération : contre-indiquée chez des patients thrombopéniques ou ayant des troubles de la coagulation.
Modes de prise de température
2) Température axillaire ou buccale
peu précise
Ajouter 0,5°C
influence :-
de la conformation du creux axillaire-
du positionnement du thermomètre-
de la durée de mesure
Modes de prise de température
3) Tympanique
MODALITES EVOLUTIVES
Continue : -
stable en plateau-
avec une variation nycthémérale minime de la t° n’excédant pas 1°C
-
(fièvre typhoïde au 2ème septénaire, tuberculose)
Rémittente :-
variation nycthémérale importante de la T°-
sub-normale le matin, élevée le soir-
(infections localisées)
Intermittente ou pseudo-palustre : -
t°
normale le matin-
accès en 3 phases avec frissons, pic à
40°
puis sueurs et défervescence
-
(paludisme, bactériémie, maladie de Still)
Récurrente :-
les poussées thermiques sont séparées par des périodes d’apyrexie totale
-
(borréliose, leptospirose)
Cyclique : accès fébriles se répétant à intervalles réguliers (paludisme, fièvre tierce, fièvre quarte)
Ondulante: périodes d’ascensions et de défervescences thermique progressives sur plusieurs jours séparées de périodes d’apyrexie (brucellose)
Désarticulée ou hectique : fièvre prolongée irrégulière, avec de grandes oscillations, sans aucun rythme (état septique)
Fièvre en plateau. Début brutal
Dissociation pouls-température
Conduite à
tenir devant une fièvre.
1ère
question: Fièvre aigüe
ou prolongée?
Fièvre aiguë (moins de 5 jours)-
Infection bactérienne ou virale-
Connaître les urgences-
Mettre en place un traitement rapidement si infection bactérienne ou signe de gravité
Fièvre prolongée (≥ 21 jours)-
Très nombreuses étiologies-
Infections, Néoplasies, Maladies systémiques…-
Problème diagnostique : stratégie en plusieurs étapes
Fièvre: conduite à
tenir
1. Identifier les situations d’urgence
CRITERES de GRAVITE
TERRAIN PARTICULIER : nouveau-né ; immunodéprimé ; neutropénique, asplénique(anatomique ou « fonctionnel »)
FIEVRE ASSOCIEE à : syndrome méningé, syndrome douloureux abdominal, foyer septique identifié : pulmonaire, ostéo-articulaire, rénal, cutané ou sous-cutané
CONDITIONS EPIDEMIOLOGIQUES particulières :voyage (selon le lieu) : paludisme, salmonelloses …
Interrogatoire
Données biographiquesAntécédentsModalités d’installation des symptômes
Installation aiguëInstallation progressiveSymptôme(s) évocateurs d’un appareil
Interrogatoire
Age, origine ethnique ou géographique, profession, habitat urbain ou rural, voyage…
Date de début
Mode d’installation:aigu (grippe, paludisme) : ascension thermique brutale, (en une à quelques heures)progressif (salmonellose, brucellose) : ascension en 4 à5 joursinsidieux (endocardite d’Osler, tuberculose viscérale) : le début de la fièvre est imprécis, celle-ci s’installant entre 5 à 10 jours
Interrogatoire
Antécédents:-
Médicaux (tuberculose, valvulopathie)
-
Chirurgicaux (intervention sur foyer septique) -
Traitements habituels
-
familiaux
Mode de vie: voyages, animaux
Contage
Signes d’accompagnement
Frissons : souvent présents au début d’un état fébrile. Intenses, répétés et prolongés, ils évoquent une bactériémie ou un accès palustre
Sueurs : -
signe banal au cours de la défervescence -
spontanées ou induites par la prise d’un antipyrétique.
-
Abondance possible au cours de la brucellose, de la tuberculose (prédominance nocturne), de la maladie de Hodgkin (mauvais pronostic), de l’hyperthyroïdie.
Signes d’accompagnement
Asthénie, Amaigrissement, Anorexie (tuberculose, affection maligne)
Pâleur (affection maligne, état septique grave)
Troubles du comportement surtout chez le sujet âgé
Douleurs
Signes fonctionnels spécifiques d’un organe
Examen cliniques
Paramètres vitaux:-
niveau de la T°
(> 41°C et < 36°C)
- FC: de 1° correspond à une accélération de 15 pulsations/mn.dissociation du pouls (ft, fQ, légionellose, méningite
-
PA
: habituellement abaissée de façon modérée-
Si pression systolique < 100 mmHg
= état infectieux sévère-
FR
: habituellement augmentée.
-
Si > 22/mn à
39°C = mauvaise tolérance-
Hydratation
: jeune enfant et sujet âgé
-
Etat de conscience
: -
altéré
que pour les très fortes t°, critère de gravité.-
Risques de convulsions hyper thermiques chez l’enfant de 6 mois à 2 ans
Doit être complet et minutieux.
Ne pas oublier: -
examen ORL et dentaire-
recherche d’adénopathies, d’une hépatosplenomégalie-
d’un souffle cardiaque-
d’anomalies à
l’auscultation pulmonaire-
syndrome méningé-
douleurs pelviennes aux touchers.
Examen clinique
Examen clinique
lésions évocatrices d’une étiologie : érysipèle (strepto), purpura nécrotique (méningo), érythème centrifuge (maladie de Lyme), alopécie en clairière (syphilis 2nd)
lésions évocatrices d’une étiologie mais fugaces : faux panaris d’Osler (endocardite), éruption maculo-papuleuse (maladie de Still), taches rosées lenticulaires (typhoïde)
candidose bucale, leucoplasie chevelue, aphtose, angine, purpura du voile, état dentaire
Examen clinique
conjonctives : pâleur, ictère, taches purpuriques
pression des cavités sinusiennes et examen des tympans
Examen du thorax, de l’abdomen, des aires ganglionnaires, palpation du corps de la thyroïde, examen de l’appareil locomoteur, recherche d’une raideur méningée et examen vasculaire, examen des seins, des organes génitaux externes et toucher(s) pelvien(s)
Examens paracliniques
Bilan biologique minimumHémogramme, VS, CRPBilan hépatiqueÉlectrophorèse des protides sanguinsHémocultures+++Bandelette urinaire, ECBU
Radiographie thoraciqueÉchographie abdominale
Fonction de l’orientation clinique
Examens paracliniques
fond d’œil : taches purpuriques de Roth (endocardite), tubercules de Bouchut (tuberculose), rétinite à CMV (VIH)
IDR à la Tuberculine :Dépistage et non diagnostique en cas de négativation (sarcoïdose, état d’immuno-suppression)
Evaluation de la tolérance
Importance du terrain:-
Adulte: la fièvre peut être un facteur de décompensation
de pathologies pré-existantes
(comitialité, diabète…).
-
Personnes âgées et les nourrissons: plus fort risque de déshydratation.
Les signes d’accompagnement-
signes de déshydratation extra cellulaire voire intra
cellulaire.-
signes hémodynamiques: tachycardie éventuellement dissociée par rapport à
la température, pouls filant, marbrures, chute de la
tension artérielle, oligurie.-
signes respiratoires: polypnée, cyanose.
Etiologies
Fièvres d’origine bactérienneFièvre d’origine viralePhlebite
Étiologies des fièvres prolongées
Infections ≈ 33%Néoplasies ≈ 22%Maladies systémiques ≈ 17%Divers ≈ 17%Sans diagnostic ≈ 11%
Fièvre prolongée isolée
Quand aucun indice isolé
-
durée des symptômes de plus de 3 semaines, éliminant les pathologies infectieuses banales.
-
fièvre supérieure à
38,3°C, éliminant les variations physiologiques et notamment les «hyperthermies habituelles».
-
absence de diagnostic après une semaine d'investigations en milieu hospitalier, durée nécessaire à
la réalisation d'un minimum
d'explorations infectieuses.
Fièvre prolongée isolée
Fièvre d’origine médicamenteuse
Fièvre factice ou thermopathomimie
Dysrégulation thermique autonome