fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La...

66

Transcript of fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La...

Page 1: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié
Page 2: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié
Page 3: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Soigner son jardin

La fertilisation

Le Compost

Les astuces du désherbage

Ennemis et parasitaires des végétaux

9 conseils clés de fabricants aux jardiniers

L’alternariose de la tomate

La cloque du pêcher

La fonte des semis

Le marsonia

Le mildiou de la pomme de terre

La moniliose

L’oïdium

Le phytophthora dépérissement des conifères

Le pourridié des racines

Les rouilles

La tavelure du pommier et du poirier

Les acariens

Les aleurodes

L’altise des crucifères

Le bombyx du chêne

Le bupreste

Le carpocapse des pommes et des poires

Les cochenilles

Le criocère du lys

Limaces et escargots

La mineuse du marronnier

Les otiorhynques

La processionnaire du pin

Les pucerons

Les thrips

Sommaire

Page 4: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Soignerson jardin

LES OUTILSTout jardinier doit posséder les outilsnécessaires à l’entretien de son jardin. Ondistingue les outils destinés au travail du solet ceux qui servent à l’entretien des végétauxet du jardin. On peut les choisir soit manuels,soit motorisés.Pour les outils de sol, les outils de base sont labêche, la fourche-bêche, la griffe. Pour laplantation des semis : un plantoir, un semoir àmanche ou à main, un cordeau, un râteau, unsillonneur, un arrosoir.L’entretien du sol au potager nécessite : unebinette, une serfouette, un émietteur, unegriffe à 3 dents.

Pour retourner la terre ou les déchets végétaux : une pelle ronde ou carrée, unefourche, une brouette, une pioche…Pour le traitement des végétaux : unpulvérisateur de 250 ml à 16 litres, unepoudreuse.Au jardin d’ornement : un sécateur, unsécateur-élagueur, une cisaille à haie, uneégoïne, une scie à bois.Pour l’entretien des pelouses : une tondeuse,un scarificateur, un rouleau, un épandeur àengrais, un balai à gazon, un coupe bordure,une cisaille à gazon.Un bon équipement est un atout pour de bonsrésultats.

PREFACEAvoir et entretenir un jardin, un petit coin denature, exige beaucoup de passion, maiségalement beaucoup de patience.Quel est, en effet, le jardinier qui ne s’inquiètepas devant ses fleurs grignotées, les feuillesdu rosier qui tombent, les attaquesparasitaires qui envahissent plantes etarbustes ?En France, on compte environ 10 millions deménages qui possèdent un jardin et bon

nombre d’entre eux se découragent biensouvent face aux dégâts provoqués par lesmaladies et les ravageurs.Courage, pourtant ! Ce document a pour“ambition” d’aider le jardinier amateur àreconnaître, à diagnostiquer les maladiesavant d’entreprendre tel ou tel traitement.Qu’elle soit biologique ou chimique, toutproblème a une solution. Il faut y croire !

Page 5: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Soigner son jardin

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

LE SOL ET SES CONSTITUANTS“Une bonne connaissance du sol est indispensable pour mener à bien la fertilisation raisonnée”.

Le sol provient en général de l’altération de laroche mère sous-jacente, appelée sous-sol.Le jardinier travaille la couche arable, plusriche en matières organiques.

Le sol comprend 4 éléments principaux : l’air,l’eau, les constituants minéraux et la matièreorganique.

) L’eau dans le solLa réserve en eau assure la quasi totalitédes besoins en eau de la plante. L’eaudissout les éléments nutritifs pourconstituer la solution du sol qui estabsorbée par les racines. Plus la textured’un sol est fine, plus sa réserve en eau estélevée. La part de l’eau qui s’infiltre dansle sol est d’autant plus importante que lasurface offre plus d’obstacles auruissellement et que la structure du sol estplus grossière.L’eau d’infiltration se charge sur sonpassage en oxygène, gaz carbonique etsels minéraux. Une partie de l’eau estprélevée par la plante pour sonalimentation mais aussi pour compenserles pertes par évaporation au niveau desfeuilles. Une autre partie de l’eaud’infiltration peut être perdue pardrainage, durant les périodes humides enen cas d’irrigation mal conduite, entraînantdes pertes d’éléments minéraux. Enfin,une partie de l’eau peut être perdue partranspiration par les feuilles ou parévaporation à la surface du sol, qui peutêtre réduite par paillage ou brise-vent.

Avant d’effectuer semis ou plantations, ilfaut ameublir le sol. On choisira, depréférence, le moment où le sol esthumide. Ce travail est plus facilité enautomne. Il suffit d’un labour profond etgrossier. La division des mottes se feraautomatiquement par le gel.

) Le labourage On ameublit la terre sur une profondeur de20 à 30 cm. On aura pu, auparavant,épandre du fumier décomposé afin del’enfouir au moment du bêchage.

) L’émiettage Il consiste à briser des mottes laissées parle bêchage. Indispensable avant toutsemis, on se servira d’une griffe ou unémietteur à roue. Auparavant, il fautéliminer cailloux et racines de mauvaisesherbes.

) Le ratissage C’est la finalisation du travail de la griffeavant un semis.

) L’arrosage Celui-ci aura lieu de préférence le matin auprintemps et le soir en été. Il doit êtrecopieux et espacé dans le temps, plutôtque restreint et fréquent.Les spécialistes diront qu’il faut arroser aubon moment et pour cela, observer l’étatdes plantes et leur degré de flétrissement ;effectuer des sondages dans le sol pourdéterminer l’humidité de la terre (petiteastuce : enfoncer un crayon ou une aiguilleà tricoter dans le sol, s’il ressort sec, il y aun besoin d’eau, la terre colle sur lecrayon, il y a suffisamment d’humidité) ;enfin apporter la quantité d’eau nécessaireselon le volume des plantes, l’époque et lesol dans lequel elles sont cultivées.

Page 6: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lafertilisation

LES ENGRAIS

Le rôle de la fertilisation est d’assurer unenutrition optimale des plantes cultivées à toutmoment de leur cycle pour atteindre l’objectif derendement et de qualité recherché. L’offre du solsatisfait rarement tous les besoins des cultures.Pour être durable, la fertilité des sols doit êtremaintenue par des apports réguliers de fertilisantsminéraux et organiques qui compensent lesexportations d’éléments nutritifs liées aux récolteset entretiennent la matière organique du sol.L’azote, le phosphore et la potasse sont les troiséléments principaux permettant la fertilisationd’un sol. Ils sont souvent accompagnésd’éléments secondaires comme le soufre, lemagnésium et le calcium, d’oligo-éléments tels lezinc, le cuivre, le bore… qui sont indispensables aubon équilibre des plantes afin d’éviter lescarences.

L’azote (N) est un des éléments les plusimportants pour la constitution du feuillage où sefait la photosynthèse et donc le rendement de laculture : c’est le pivot de la fertilisation.

Une mauvaise croissance et un feuillage jaunâtre,indiquent une carence en azote.

Le phosphore (P) est un facteur de croissance quifavorise le développement racinaire, la floraison etla fructification : c’est un élément de qualité

La potasse (K) favorise la floraison, améliore lasaveur des fruits et légumes et augmente larésistance des plantes au gel et aux maladies :c’est aussi un élément de qualité.

Le magnésium (Mg) est un élément de lachlorophylle, améliorant la couleur et la santé desplantes. Des taches sur les feuilles ou unjaunissement de ces dernières indiquent unecarence en magnésium.

Le fer (Fe) participe à la synthèse de lachlorophylle ; son absence ou son insuffisanceconduit à la chlorose (les feuilles deviennentjaunes à l’exception des nervures qui restentvertes).

) Les engrais organiquesIls sont naturels et d’origine animale ouvégétale. Les engrais organiques complets seprésentent sous forme de granulés ou depoudre. Parmi les engrais organiques citons :• Les fientes de volaille qui améliorent les

terres lourdes.• Les guanos type Pérou, d’oiseaux, de

poissons ou de chauves-souris sont richesen azote ou en phosphore et assurent unefertilisation progressive.

• Le sang desséché, la corne broyée ont faitleur apparition parmi les engrais.

• Des engrais organiques ou organo-minéraux à base de farine de plumes, detourteaux végétaux et d’algues sontégalement employés pour améliorer lanutrition des plantes.

Les engrais organiques seront décomposéslentement par les micro-oganismes du sol etserviront à alimenter les plantes au fur et àmesure de leurs besoins. Ils doivent êtreincorporés de préférence dans le sol à

l’automne par un traitement de fonds etcommencer ainsi leur décomposition lentepour être disponibles durant le printemps, lachaleur aidant.

) Les engrais minéraux sont fabriqués de manière industrielle, ce quileur a valu l’appellation d’engrais chimiques.Ce sont en fait des produits se présentantsous forme de granulés ou de poudre, auxdosages très précis. Les éléments fertilisants(N, P, K) sont davantage concentrés et sousune forme plus rapidement assimilable queles engrais organiques.Les engrais universels (8 %N, 8 %P, 8%K) ontune composition équilibrée pour toutes lesplantes.

) Les engrais minéraux simples contiennent un seul des 3 éléments enpourcentage élevé. Il faut les appliquer auxmoments précis où la plante en aura besoin.Leur action est rapide et de courte durée etpermet de contrecarrer les carences.

Il est nécessaire d’apporter régulièrement des éléments fertilisants à votre sol, surtout là où lesplantations sont concentrées et dans les milieux réduits comme les jardinières et les pots de fleurs.

Page 7: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

LES AMENDEMENTS

POINT DE LÉGISLATION

Les amendements (minéraux basiques et organiques) ont pour but d’améliorer la structure dusol en apportant parfois des éléments fertilisants.

La commercialisation des matières fertilisanteset supports de culture est réglementée par lesarticles L 255-1 à L 255-11 du Code rural.Outre les engrais, ces articles concernent doncles amendements minéraux basiques, lesmatières fertilisantes mixtes contenant desamendements et des fertilisants, lesamendements organiques et les supports deculture.

Pour être mis sur le marché français, un engraisdoit :

• Soit disposer d’une homologation ou d’uneautorisation provisoire de vente (APV) oud’importation délivrée pour une périodedonnée.

• Soit être conforme à une norme françaiserendue d’application obligatoire.- NF U 42-001 Engrais : dénominations,

spécifications, marquage- NF U 42-002 et 42-003 engrais à teneurs

déclarées en oligo-éléments.

- NF U 42-004 engrais pour les solutionsnutritives.

• Soit être conforme aux dispositionsdéfinissant les engrais CE au niveau européen(Règlement 2003/2003). Les dispositionsdéfinissant les engrais CE permettent la misesur le marché sur tout le territoire de l’Unioneuropéenne

Les amendements minéraux basiques relèventde la norme NF U 44-001, les amendementsorganiques (avec ou sans engrais) de la normeNF U 44-051, les supports de culture (avec ousans engrais) de la norme NF U 44-551 (avec lesadditifs correspondants : A1 …)

Les textes réglementaires français établissentles dénominations des produits et leursspécifications de composition (formes et teneursen éléments fertilisants…), les modalités demarquage des emballages, les contrôles àeffectuer.

La fertilisation

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

) Le chaulage L’apport de chaux (amendement minéralbasique) consiste à corriger l’acidité du sol. Ilpermet également de rendre un sol plusfriable et facilite son travail. L’époquefavorable est en automne.

) Les amendements organiquesPrincipalement à base de produits d’originevégétale (qui seule peut donner dessubstances humiques), ils améliorent lafertilité du sol en agissant sur les propriétésphysiques, chimiques et ou biologiques des

sols ; ils entretiennent ou reconstituent lestock de matière organique du sol.

On trouve :• Les fumiers : déjections animales sur litière

(tourbe, paille, écorces, sciure) ilsparticipent à la fertilité globale du sol

• La tourbe : elle ameublit les terres lourdeset compactes (argileuses, argilo-calcaires),donne du corps aux terres légères(sableuses) et leur permet de retenir l’eau.

• Les composts verts et végétaux quipermettent de recycler la matièreorganique.

Page 8: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

LeCompost

La matière organique est l’un des agentsmajeurs de la fertilité physique des sols, deleur aération et leur résistance à ladégradation et à l’érosion.Un bon moyen d’apporter de la matièreorganique à un potager ou à un jardind’ornement, c’est d’élaborer son proprecompost dans un coin du jardin. Le compost,par son rôle d’amendement organique,apportera les éléments nécessaires audéveloppement du milieu microbien (ex :humus qui libèrera des éléments fertilisantslors de sa dégradation (2% environ par an)).

Il est donc nécessaire de compenserl’appauvrissement du sol en enfouissant ducompost ou un autre amendement organiqueéquivalent. On l’incorpore, à l’automne, à la terre par unbêchage pour un traitement de fond ou enl’étalant en surface du parterre ou autour desarbustes. C’est une manière de recycler lesdéchets végétaux et les restes de cuisine. Unetonne de déchet vert permet d’obtenir environ500 kg de compost.L’humus ainsi produit suffit pour entretenir letaux de matière organique du sol.

L’obtention d’un compost est le résultat ducompostage, processus durant environ 6mois, durant lequel vont se succéder troisphénomènes :

• Le premier est une dégradation aérobieintense qui va amener les résidus à l’étatde compost frais. Il s’agit essentiellementde la décomposition de la matièreorganique fraîche à haute température (50-70°C) sous l’action de bactéries.

• Le deuxième est une perte de masse et devolume, due à la perte de matières, àl’évaporation de l’eau sous l’effet de lachaleur et au tassement.

• Le troisième est la transformation de cecompost frais en un compost plus mûr,riche en composés humiques ou fulviquespar une fermentation moins soutenue. Cephénomène de maturation, qui se passe àtempérature plus basse (35-45°C), conduità la biosynthèse de composés humiquespar des champignons.

Les matériaux servant au compostage peuventêtre variés :

- tontes des gazons et pelouses, quiapportent beaucoup d’azote ;

- feuilles d’arbres et arbustes (ne pasramasser les feuilles atteintes demaladies : oïdium, rouille, taches noiresetc., les brûler)

- mauvaises herbes (avant l’apparition desgraines) ;

- les déjections des animaux de basse-cour(poules, lapins…) ;

- les litières animales ;- les fleurs fanées ;- épluchures de légumes et de fruits;- coquilles d’œufs ; - cendres de bois qui contiennent un peu

de potasse ;- pailles de blé ou autre ;- le marc de café est riche en azote et en

oligo-éléments, les filtres biodégradables.

Eviter les restes de viandes qui attirent les ratset peuvent dégager des odeurs gênantes.

Page 9: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

LES DIFFÉRENTS COMPOSTS

EMPLOI DU COMPOST

Il existe plusieurs types de composts selon les matières premières mélangées au départ et lamanière de composter. Un broyeur est un outil précieux pour la préparation des matériaux. Il permet de réduire la tailledes déchets et des branches, ce qui accélère le processus de compostage.

Plusieurs emplois sont possibles :- comme amendement organique, le compost

améliore la structure du sol et assure safertilité ;

- comme paillage, le compost permet degarder la terre humide et de limiter ledéveloppement des mauvaises herbes ;

- comme additif dans les supports de culture(terreaux…) pour les plantes d’intérieur etjardinières (en mélange et en quantitélimitée) ;

- lors de la plantation des arbres et arbustesfruitiers et d’ornement.

Le Compost

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

) Le compost vert obtenu à partir de végétaux issus del’entretien des jardins (tontes, tailles,feuilles, élagages…).

) Le compost de fermentesciblesalimentaires

obtenu à partir des déchets del’alimentation (épluchures, marc de café,coquilles d’œufs…).

) Le compost végétal est issu de matière(s) végétale(s), seule(s)ou en mélange, sans produits végétauxprovenant de l’entretien des jardins, ayantsubi un processus de compostage.(exemples : paille, tourteaux, algues,marcs de raisin…), sans matières animaleset/ou fumiers.

) Le compost “maison”c’est celui que l’on obtient en mélangeantles déchets de l’alimentation et lesvégétaux ou parties de végétaux issus del’entretien du jardin.

Le Compost

Page 10: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les astuces dudésherbage

LE DÉSHERBAGE DE VOTRE JARDIN EN TROIS TEMPS

) Avant le désherbage Il y a 5 bons réflexes à adopter. Ils sontessentiels si vous souhaitez préservervotre environnement.

) Pendant le désherbage Vous devez adopter un certaincomportement notamment pour étalonnervotre pulvérisateur et préparer votre bouillie.

) Après le désherbage Il y a encore un petit effort à faire pourranger “proprement” les différentsmatériaux utilisés.

LES 5 BONS RÉFLEXES AVANT LE DÉSHERBAGE

) Identifier et mesurer la surface à désherber

Savez-vous, que le désherbage s’effectuedifféremment d’une zone à l’autre ?• Les zones perméables font partie des

surfaces qui peuvent être désherbéeschimiquement (les allées, les surfacesrecouvertes de graviers, les gazons, lespotagers…).Des précautions sont à prendre pourdétecter des risques d’infiltration : choixdes produits les moins mobiles et lesmoins rémanents.

• Les zones imperméables (ciment, dalle,goudron…) et à forte pente restent deszones à risque où il est conseilléd’utiliser des désherbants foliairesuniquement sur la végétation présente àéliminer.

• Les zones interdites ou situées àproximité d’évacuation (les abords despuits, des caniveaux, des fossés, desbouches d’égouts…) sont les zones qu’ilfaut éviter de traiter chimiquement et surlesquelles on privilégie le désherbagemanuel.

N’oubliez pas de mesurer votre surface àtraiter !• Débarrassez-vous de cette corvée une

fois pour toute. Pour l’occasion,ressortez vos mètres et vos décamètres.Cette opération, certes un peufastidieuse, vous resservira lors dutraitement.

Faut-il désherber ?Que désherber ?Comment désherber ?Les bonnes pratiques pour le respect de la Santé et de l’Environnement

Page 11: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

L’épandage s’effectue par passages en bandes successives. Il faut conserver un pas régulierpendant le traitement.

• Encore un effort après le désherbage. Rincer3 fois l’appareil et pulvériser à nouveau leliquide de rinçage sur la parcelle que vousvenez de traiter. Il en est de même pour ledoseur et l’emballage usagé. Ne pasvidanger le pulvérisateur dans lescaniveaux, ruisseaux… Ne jeter jamais vos

reliquats de produits dans les orduresménagères, les égouts ou dans l’évier.Stockez-les en attendant une collecte dedéchets dangereux ou portez-les dans unedéchetterie. Ne jetez pas l’emballage viden’importe où. Vous pouvez le déposer dansune poubelle une fois rincé 3 fois.

Les astuces du désherbage

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

) Acheter le bon produit et lire attentivement l’étiquette

Savez vous que le choix de votre désherbantest déterminant pour respecterl’environnement ?Il existe plusieurs catégories de désherbantsque vous choisirez selon l’usage recherché.N’utilisez que des produits qui sont réservésaux amateurs dont la formulation est adaptéeà vos besoins. Vérifiez les conditions d’emploi,lisez les phrases de risques et les conseils deprudence.

On a plusieurs types d’herbicides :• Les désherbants pour allées de Parcs,

Jardins, trottoirs qui détruisent la végétationsans distinction spécifique.

Il en existe deux types :- ceux qui s’appliquent préventivement sur

toute le surface perméable à désherber etqui empêchent les mauvaises herbes depousser en détruisant les plantules(désherbants anti-germinatifs) et

- ceux qui s’appliquent directement sur lesfeuilles (désherbants foliaires). Ces dernierspeuvent être actifs par contact (herbicidefoliaire de contact) ou par pénétration(herbicide foliaire systémique).

• Les désherbants sélectifs qui ne détruisentpas certaines mauvaises herbes etrespectent un certain nombre de plantescultivées.

) Le parfait comportement du jardinier

Pendant le désherbage

Préparer la bouillie. Ne préparer que labouillie nécessaire au traitement.Verser unpeu d’eau dans le pulvérisateur ? Ajouter le

produit correspondant à votre surface à traiter.Compléter le niveau d’eau en fonction duvolume à épandre.

• Relire l’étiquette : Vérifiez les conditionsd’emploi, les phrases de risques et lesconseils de prudence.

• Ajustez votre pulvérisateur : Pensez àétalonner (calibrer) votre pulvérisateur pourconnaître la quantité de produit à mettredans votre appareil. Pour ce faire, effectuer

un essai avec de l’eau pure. Pulvériser, enmarchant à allure régulière, et mesurer lasurface couverte avec un litre.

• Préparer votre bouillie : Tout d’abord, il fautcalculer le volume à répandre, c’est là quevos indications de mesure vont entrer enligne de compte.

Calcul de volume à épandre

Volume épandu au moment de l’étalonnage 1 litre x Surface à traiterSurface couverte avec 1 litre

= Volume à épandre

Page 12: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Ennemis et parasitaires des végétaux

LES MALADIES CRYPTOGAMIQUESCe sont des affections provoquées par denombreux champignons. Ils peuvent sedévelopper aux dépens des plantes vivanteset être à l’origine de graves affections.Certains champignons sont des parasitesprimaires qui vivent dans le sol, d’autres sontappelés secondaires et ne peuvent s’installerque sur des plantes affaiblies ou blessées.Certains parasites primaires sontresponsables de maladies vasculaires. Enpénétrant par les racines, ils se développentdans les vaisseaux par l’intermédiairedesquels ils colonisent la plante de façoninterne provoquant généralement la mort.

Parmi ces maladies citons : - L’anhtracnose- L’armilllaire ou pourridié- Le botrytis ou pourriture grise- Le chancre européen- La cloque- La maladie du Corail- Le mildiou- Le phytophthora- La setptoriose- La tavelure- La verticilliose

LES MALADIES BACTERIENNESDangereuses, elles se caractérisent par destumeurs comme les chancres, les chloroseslocalisées, des tâches affectant les feuilles.Rarement épidémiques, ces maladies à virusse rencontrent principalement dans lescultures intensives. On les trouvera surtout

chez le bégonia, la pomme de terre, la tomate,l’aubépine, le poirier et pommier. Le feubactérien est à classer parmi les organismesnuisibles dont la lutte est obligatoire depuisle 31 juillet 2000.

LES NEMATODESCe sont des vers cylindriques etmicroscopiques qui s’attaquent aux paroisdes plantes. Les nématodes causent desdégâts aux parties aériennes ou organessouterrains. Ils prennent parfois une formekystique qui rend difficile leur élimination.

C’est surtout dans le sol que de nombreusesespèces se conservent d’une saison à l’autre.

Lesnématodes

Page 13: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

LES MOLLUSQUES

Les plus nuisibles sont la limace grise et lalimace horticole qui dévorent les plantes. Lagrosse rouge attaque peu les cultures.De mœurs nocturnes, la limace grise semontre pendant les journées humides où latempérature est douce.

Les escargots, ne sont pas réellementnuisibles aux plantes.

Soigner son jardin

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

LES RONGEURS

Ces nuisibles peuvent s’attaquer à l’ensembledu jardin, en rongeant les végétaux. Ils viventdans le sol et consomment les racines oubouleversent les cultures.Les mulots, les souris, les campagnolsmangent avec voracité les pousses, creusentdes galeries superficielles et provoquent degros dégâts.Les ragondins et les rats musqués s’attaquentaux plantations, et provoquent des dégâtsimportants aux système de drainage.

Parmi les autres ravageurs : Le rat taupier, lemulot gris, la taupe.

LES INSECTES

Les insectes du sol sont des larves qui senourrissent des feuillages. Les plus courants sont : Le ver blanc ou larvedu hanneton, le taupin ou larve fil de fer, le vergris.Les insectes des bois sont difficiles à observercar ils vivent à l’intérieur des troncs ou des

branches pour la plupart d’entre eux : Lesagriles, le cossus gâte-bois, les scolytes, lessésies, les zeuzères.

Lesinsectes

Lesmollusques

Lesrongeurs

Page 14: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

9 conseils clés des fabricants aux jardiniers

1 – Lire attentivement l’étiquetteElle vous informe sur les conditions d’emploiet les risques.

2 – Mettre des gants et toutes les autresprotections indiquées sur l’étiquette

Le produit de traitement peut présentercertains risques.

3 – Respecter les doses prescritesCe n’est pas parce que vous en mettrez plusque vous agirez au mieux pour votre culture

4 – Ne pas manger, ne pas boire, nifumer pendant que vous préparezvotre bouillie et traitez votre jardin

5 – Tenir compte des conditionsclimatiques

Pour optimiser vos conditions de traitement,ne traitez ni par températures élevées, ni pargrands vents, ni en cas de pluies.

6 – Respecter l’ environnementEviter, par exemple, tout entraînement desproduits vers les points d’eau.

7 – Attention aux délais avant récoltePour certains produits, il existe un délai àrespecter entre le traitement et la récolte,donc de la consommation pour une meilleurequalité de votre alimentation. Sansindications, respecter un délai de 48 heures.

8 – Ranger les produits hors de la portéedes enfants et des animauxdomestiques

Ne jamais transvaser. Conserver les produitsdans leur emballage d’origine.

9 – Penser à l’élimination desemballages vides au cours de ladernière utilisation

Avant de jeter les emballages dans votrepoubelle, les vider et les rincer trois fois.Verser le reliquat de produit dans l’appareilavant de le pulvériser à nouveau sur la culture.

Page 15: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

CONSEILS DE BON SENS

• Les maladies du jardin se classent en troisgroupes : cryptogamiques (dues auxchampignons), bactériennes et virales.

• Les maladies bactériennes et virales sontgénéralement plus difficiles à identifier parle néophyte d’où parfois le « ratage » d’untraitement inadapté. De plus, il est bon derappeler que les maladies « évoluent »,aussi vaut-il mieux utiliser un produit detraitement une année puis le remplacerl’année suivante par un autre, dont lamatière active sera différente.

• Lire toujours très attentivement le moded’emploi des produits phytosanitaires. Nejamais surdoser un produit. Effectuez plutôtun traitement supplémentaire dans le casd’une persistance importante du problème.

• N’utilisez jamais d’eau savonneuse pourvous débarrasser des pucerons. Ces insectesmous sont, certes, empoisonnés par lesavon, mais sans le savoir, vousempoisonnez également votre sol. D’autrepart, le savon laisse sur les feuillages unepellicule invisible qui empêche la plante derespirer.

• Enfin, veillez à n’acquérir que les produitsautorisés et portant la mention obligatoire“Emploi autorisé dans les jardins”.

Cette autorisation de mise sur le marché,accordée par le Ministère de l’Agriculture,garantit l’absence de risques, à conditiontoutefois, de respecter les conditions précisesd’emploi et de dosage des produits utilisés.

Soigner son jardin

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

Page 16: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

L’alternariosede la tomate

BIOLOGIE

L’alternariose de la tomate est provoquée parun champignon du nom de “Alternaria solani”qui survit dans le sol, sur les débris des

végétaux non décomposés, les mauvaisesherbes et les graines de tomates. Les sporessont disséminées par le vent et la pluie.

L’alternariose provoque parfois des dégâts surdes jeunes plantules (noircissement de labase des tiges entraînant la mort de celles-ci).L’humidité est essentielle à une bonnesporulation du champignon. La libération desconidies est favorisée par des conditionssèches.

La germination de ces conidies et leurpénétration requièrent des températuresfraîches (comprises entre 18 et 25°). Lesrosées ou de faibles précipitations (5 mm)suffisent à l’extension de la maladie mais ilfaut qu’elles soient répétées pour quel’évolution soit rapide.

Page 17: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

SYMPTOMES ET DEGATSSur les feuilles des plantes adultes,apparaissent des taches foliaires brunes àanneaux concentriques, rondes ou irrégulièreset délimitées par des nervures ; le feuillagejaunit entre les lésions. Les tachesapparaissent d’abord sur les feuilles âgéessurtout au stade de grossissement des fruits.Sur les tiges, apparaissent des lésionsnoirâtres à anneaux concentriques et de formeallongée.Chancres noirâtres concaves avec anneauxconcentriques sur les fruits autour dupédoncule.

La maladie évolue avec des fertilisationsinadéquates et une forte productivité.L’alternariose provoque la défoliation, leralentissement et la diminution de laproduction ainsi que la perte de fruits.Sont apparentées à l’alternariose de latomate, la septoriose et le mildiou.

QUELS SOINS APPORTER ?Les mesures préventives consistent à utiliserdes semences ou des jeunes plants sains,résistants aux cryptogames ;• Eliminer tous les débris de culture ;• Faire une rotation des cultures tous les 3 à 4

ans ;• Tuteurer les plants ou poser un paillis.• Eviter d’éclabousser les plants de terre lors

des arrosages.• Ne pas replanter des tomates au même

endroit deux années de suite ;• Ne pas faire d’apport de fumier qui permet le

développement de la maladie.

De façon curative, on interviendra dèsl’apparition des premiers symptômes enenlevant avant tout les feuilles et les fruitsatteints. Généralement de juillet à septembre.Tout d’abord en pulvérisant 3 fois, à 2semaines d’intervalle, de la “BouillieBordelaise” (le cuivre empêche la germinationdes spores infectieuses). On peut égalementutiliser un fongicide à base de manèbe oumancozèbe.

L’alternariose de la tomate

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

L’alternariosede la tomate

Page 18: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La cloque du pêcher

BIOLOGIE La cloque du pêcher s’attaque aux feuilles etaux jeunes pousses et parfois aux fruitsqu’elle altère en surface. Les feuilless’épaississent, se cloquent, s’enroulent,passent du vert au blanc jaunâtre, rose et aurouge pour finir par se dessécher et tomber.

Le champignon survit d’une année sur l’autregrâce à des organes de propagation quiassurent sa pérennité au niveau des écaillesdes bourgeons.

La cloque du pêcher est une maladieprovoquée par un champignon du nom de“taphrina deformans”. Celui-ci provoque de

d’importants dégâts sur les feuilles des arbresà noyaux, tels l’amandier et le brugnonier etspécialement, les pêchers et les nectariniers.

Page 19: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

QUELS SOINS APPORTER ?

Tout d’abord, il faut entretenir régulièrementl’arbre en supprimant les fruits momifiés et enramassant les feuilles tombées à terre.Seuls les traitements préventifs sontréellement efficaces. Au début de l’automneau débourrement des bourgeons et àl’automne lorsque les feuilles sont tombées,on traitera l’arbre au cuivre par unepulvérisation de l’ensemble de la ramure avecune “bouillie bordelaise”. Il faut éviter depulvériser lorsqu’il pleut ou qu’il y a du vent.

Par la suite, en cas d’attaque, on traitera avecun fongicide organique de synthèse avec unproduit phytosanitaire à base de “dodine”. Letraitement doit être renouvelé tous les 7 jours,3 fois de suite, pour venir à bout de fortesattaques.Pulvériser l’ensemble du feuillage à la limitedu ruissellement sur et sous les feuilles.

La cloque du pêcher

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSL’évolution de la maladie se manifeste par unbrunissement des feuilles, qui se flétrissent ettombent de l’arbre à la fin juin, début juillet.Par la suite, les bourgeons dormantsproduisent de nouvelles feuilles et desécoulements de gomme peuvent survenir. Lesrares fruits survivants risquent de porter deslésions sous forme de cavités. On assistefréquemment à un dépérissement des

rameaux terminaux et à une fragilité accrue del’arbre. La perte répétée des feuilles peutamener en quelques années à la mort del’arbre.Parmi les causes de la cloque du pêcher, onpeut rapprocher un temps froid et humidependant le développement des feuilles ainsifavorables à la prolifération. La maladiedisparaît dès le mois de juin.

La cloque du pêcher

Page 20: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La fonte des semis

BIOLOGIE Les agents pathogènes du sol comme Pythiumet Phytophthora, souvent appeléschampignons aquatiques, peuvent êtreparticulièrement destructeurs si le sol restetrop humide pendant une longue période.Même si la température est importante,diverses espèces de ces champignonspeuvent provoquer une infection à destempératures différentes.Rhizoctonia solani est un autre pathogène dusol qui provoque la pourriture des semences,la fonte des semis et le pourridié des racinespendant la production de jeunes plants delégumes en serre. La plupart des souches deRhizoctonia provoquent l’infection des sols unpeu plus secs.

La fonte des semis est le plus souventobservée dans un sol froid et humide, que cesoit en plein champ ou en terreau de départ.L’air humide et stagnant est aussi un facteurqui favorise le développement de la fonte dessemis. Comme son nom l’indique, cettemaladie s’attaque au semis, pouvantapparaître dès la mise en terre des grainesaussi bien qu’au stade plantule. La tomate,par exemple, n’est plus sensible au pourridiéaprès le stade 2 ou 3 feuilles.

La “fonte des semis” est l’un des problèmesles plus répandus dans la production desjeunes plants de légumes. Cette maladieprovoque la pourriture, l’affaissement etmême la mort des jeunes plants juste avant oupeu après leur levée. Elle commence souventsur quelques plants mais se propage

rapidement dans tout le plateau de cultureaux plateaux avoisinants. Un seul ou plusieursagents pathogènes du sol peuvent êtreresponsables de la maladie, selon lesconditions environnementales qui prévalentdans la serre.

Page 21: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

SYMPTOMES DE DEGATSOn reconnaît le pourridié à une pourriture ouun petit collet “boudiné” rougeâtre ou brun àla base de la tige des plantules. Celles-ci sedessèchent, deviennent filiformes ets’affaissent peu après. Une fois la maladieapparue, il existe peu de recours pour la

contrer. Il est alors plus simple de sedébarrasser des plants morts que de tenter deles sauver. Tous les moyens de contrôle de lafonte des semis sont donc des mesurespréventives plutôt que curatives.

QUELS SOINS APPORTER ?La meilleure façon de combattre la fonte dessemis est encore d’éviter qu’elle n’apparaisse.Une fois qu’elle a atteint un plateau deculture, elle peut être difficile à maîtriser.Aussi, l’hygiène est très importante, à savoir,de bien désinfecter le matériel et les plateauxde culture avec un désinfectant. Il faut éviterles arrosages excessifs et vaporiser lefeuillage plutôt que d’arroser le sol. Il estpréférable de laisser les plants s’assécherentre les arrosages.L’apport de matière organique réduit lesproblèmes de pourridié à long terme en

augmentant la diversité des microorganismesdans le sol. Il faut, par contre, éviter lesengrais verts qui fournissent des matièressolubles facilement disponibles, et qui onttendance à favoriser l’incidence du pourridié.Ne pas surpeupler et ne pas planter de façontrop compacte.Il n’existe pas de lutte chimique contre la fontedes semis, on recommande simplement derespecter une large rotation des cultures de 5ans au moins. Ne pas semer trop tôt après lesfroids et utiliser des cultivars à grains lisses.

La fonte des semis

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

La fonte des semis

Page 22: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lemarsonia

BIOLOGIE

MALADIE DES TACHES NOIRES DU ROSIER

C’est généralement au printemps etparticulièrement par temps humide etpluvieux que le champignon va se développerà travers les spores avant d’infecter l’arbuste.Suivent très rapidement, des attaques demycélium qui font naître d’autres spores etceci, à chaque période pluvieuse.Contagieuses, les spores, transportées par lesgouttes d’eau et le vent, vont se répandre surd’autres plantes, surtout pendant la périodede végétation : de mars à septembre.Parmi les responsables de leur présence, unmode de culture inadéquat : sol lourd,humide, plantation trop dense, manqued’ensoleillement, arrosage par aspersion et

tout ce qui entraîne une humidité latente auvoisinage des rosiers.Par ailleurs, des facteurs climatiquesrégionaux particuliers peuvent intervenir :vents océaniques frais et humides des régionscôtières qui favorisent l’infection. Sous unclimat humide, le champignon peut rester actiftoute l’année. Les hivers particulièrementfroids et les étés chauds limitent ledéveloppement du champignon.Les rosiers réclament du soleil et ne doiventjamais être plantés à l’ombre. Toutefois,quelques variétés naines peuvent s’enaccommoder. Arbustes de pleine terre, ils nese plaisent pas du tout en pot.

Plus connu, comme la maladie des tachesnoires, le “Marsonia” (Marsonina rosae), s’ils’attaque surtout aux rosiers peut souvent serencontrer sur d’autres fleurs. Aucune région

n’est épargnée, le champignon sévit partout.Sournois, ce champignon se terre en hiverdans le sol, sous forme d’amas mycéliens, lesfeuilles mortes ou les rameaux de rosiers.

Page 23: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

SYMPTOMES ET DEGATSDe larges tache brunes puis noirâtres de 8 à15 mm de diamètre apparaissent sur la partiecirculaire des feuilles.. L’épiderme de la feuilles’amincit provoquant une chute prématuréede celle-ci.Les attaques de “Marsonia” peuvent devenirgraves en cas de grosses infestations etdéfolier complètement le rosier surtout dejuillet jusqu’à l’automne.

Le champignon peut également s’attaquer à lapartie qui relie la feuille au rameau, de mêmeque les fruits qui se couvrent de taches noiressemblables à celles des feuilles. Les pétalespeuvent présenter des mouchetures rougesaccompagnées de déformation. Il n’est pasrare, que de l’oïdium et du mildiou viennents’y ajouter.

QUELS SOINS APPORTER ?• Avant tout, il est impératif d’éliminer toutes

les feuilles atteintes du végétal ainsi quecelles tombées au pied.

• Appliquer un traitement sous forme depulvérisations, au moyen d’un fongicide àbase de myclobutanyl. Ce traitement peut,également, s’effectuer préventivement avantl’arrivée de l’affection en été.

• Pulvériser généreusement l’ensemble dufeuillage jusqu’au ruissellement, sur et sousles feuilles. Il sera nécessaire de répétertrois fois ce traitement à 5 jours d’intervalle,7 au plus.

• Pour redonner vigueur aux rosiers, onprendra soin d’apporter un engrais de fond àlibération lente ou un engrais “coup defouet” en début de saison.

Le marsonia

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

Le marsonia

Page 24: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

BIOLOGIE

Le mildiou de la pomme de terre

Appelé également “Phytophthora infestans”,c’est un champignon qui se conserve dans lesol et dans les tubercules infectés sous formede mycélium. Le développement sur lefeuillage est dû aux contaminations

secondaires résultant de la dispersion duparasite sous forme de spores. Il est le plusdangereux des champignons attaquant lapomme de terre.

Ce champignon n’a pas de spécificité d’hôte etsa pathogénie varie d’un hôte à l’autre. Il sedéveloppe à des températures de 17 à 20°Cavec une forte humidité et une végétationdense.Son milieu de vie est aquatique et terrestre.Les oospores germent au champ après unepériode de dormance. On le trouve dans lesrégions tempérées.Le champignon provoque des pourrituresracinaires ou du collet sur tomates etagrumes. Il est la cause de flétrissement et demildious sur les feuilles surtout sur la pommede terre (pourrissement du pied et parfoismême du plant). La maladie apparaît dans la

parcelle en foyers isolés, elle peut segénéraliser en quelques jours et aboutir à unedestruction totale de la végétation.Le champignon se conserve sous formed’oospores dans le sol à partir de tubercule depomme de terre malade. Les sporanges(conidies), qui se forment alors sous lesfeuilles, sont disséminés par le ventcontaminant les cultures de Solanacées. Unesuccession de périodes humides et assezchaudes, à caractère orageux, favorise ledéveloppement et la propagation de lamaladie. Il est détruit par une sécheressepersistante et des températures avoisinant30°C.

Page 25: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

SYMPTOMES ET DEGATSLes symptômes du mildiou peuvent êtreobservés sur l’ensemble des organes de lapomme de terre. Les jeunes poussesattaquées sont couvertes d’un duvet blanc etsont, en général, détruites rapidement.

Sur feuilles, les premiers symptômes sont destaches d’aspect huileux qui brunissentrapidement. En condition humide, un duvetblanc apparaît sur la face inférieure desfeuilles. Les tiges attaquées noircissent etrestent souvent rigides.

QUELS SOINS APPORTER ?• Il faut tout d’abord détruire les débris

végétaux et les repousses, source de foyersprimaires.

• Défaner en fin de végétation en maintenantla protection fongicide jusqu’à la destructioncomplète des fanes.

• Ne planter que des tubercules sains.Déclencher un traitement fongicide dèsl’observation des premières tacheshuileuses.

En préventif, il faut effectuer après le buttage,des pulvérisations régulières à base de“Bouillie bordelaise” et ne pas replanter surle lieu, le même légume avant plusieursannées.On peut utiliser aussi des fongicides à base demancozèbe ou de propamocarbe.

Le mildiou de la pomme de terre

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

Le mildiou de la pomme de terre

Page 26: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lamoniliose

BIOLOGIELa moniliose appelée “Monilia Laxa” hivernedans les chancres. Le mycélium fructifie enjanvier sous forme de petits coussinets grisproduisant des conidies qui infestent lesfleurs des arbres fruitiers au printemps puisles rameaux. Les fruits peuvent également êtrecontaminés.

La “Monilia fructigena”» ne s’attaque qu’auxfruits, alors que la « Monilia Fructicola » sedéveloppe sur les arbres à noyaux et à pépins.

Cette pourriture due à un champignon, lemonilia, entraîne le dessèchement des fleurset des jeunes rameaux ainsi que des

écoulements de gomme. Les fruits se couvrentde taches grises concentriques.

Page 27: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

SYMPTOMES ET DEGATSVers mai-juin, le champignon gagne lesrameaux porteurs, l’extrémité des branches sedessèche et les feuilles pendent comme sielles avaient soif. Le champignon peutégalement progresser vers le bas de labranche en formant des exsudats gommeux etde petits chancres.

Le fruit atteint va se dessécher, se momifier etrester accroché tout l’hiver. Si on enlève le fruitmomifié, il reste sur la branche une zonechancreuse plus ou moins importante.La moniliose peut se manifester à n’importequel stade du développement du fruit. Lechampignon est surtout un parasitaire deblessure et les infections sont beaucoup plusfréquentes quand les fruits sont proches de lamaturité et fragiles.

QUELS SOINS APPORTER ?• Eliminer par une taille d’hiver les rameaux

touchés l’année précédente ainsi que lesfruits momifiés pour diminuer le niveaud’inoculation du champignon. Brûler lesrameaux.

• Entre la chute des feuilles à l’automne et ledépart de la végétation, traitez avec unfongicide à base de cuivre, type “Bouilliebordelaise”.

• Dès le début de la floraison, puis à la chutedes pétales, pulvérisez un fongicide à basede fenbuconazole, myclobutanil outriadiménol.Pour être efficace, le traitement doit êtreeffectué de mai à septembre, dèsl’apparition des premiers symptômes etrépété deux à trois fois au moins, sur unepériode de 7 jours d’intervalles aumaximum, par temps sec.

• La moniliose étant une maladietransmissible, il faut être attentif lors de larécolte ou du stockage des fruits. Cueillette,manutention et transport doivent être trèsdélicats afin de ne pas heurter et blesser lesfruits.

• Ne jamais conservez les parties malades desplantes que vous venez de tailler. Ne lesmettez pas dans le compost, elles peuventcontenir des maladies. Brûlez-les ou jetez-les à la poubelle.

• Afin d’aider l’arbre à “récupérer”, ajoutez unengrais de fond à dissémination lente, ou unengrais “coup de fouet”, en fonction de lasaison.

• Le meilleur moyen d’endiguer la monilioseest d’installer les végétaux dans une terreadaptée, en plein soleil si ces derniers lesupportent. La moniliose ne supportepourtant pas les UV et elle se développe àl’ombre et à l’humidité.

La moniliose

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

La moniliose

Page 28: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

L’oïdium

BIOLOGIEChampignon (Sphaerotheca pannosa),l’Oïdium se manifeste surtout pendant lesgrosses chaleurs, voire même, brûlantes.Seule la pluie est défavorable audéveloppement du parasite.Tout comme le marsonia avec qui, il cohabitesouvent, il va passer l’hiver sous forme demycélium dans les bourgeons, les tiges, lesanfractuosités des écorces et sur les feuillesmortes tombées au sol. Pour revenir sous des

cieux plus cléments. Les spores qui sedéveloppent vont être transportées par le ventet permettre la dissémination de la maladie.Une fois sur la plante, les spores vont germeret émettre de nouveaux filaments demycéliums qui, à leur tour, donnerontnaissance à d’autres spores. Périodespropices également à ces attaques, la fin del’été et le début de l’automne.

Redouté des jardiniers, “l’Oïdium” sévitpartout et sur tous végétaux, qu’ils soientplantes, arbres, légumes et même mauvaisesherbes !… Il se manifeste par un revêtementblanchâtre et poussiéreux à la surface dufeuillage. Atteint, celui-ci va très rapidement

se dessécher. Il peut également devenir“Oïdium perforant” lorsque se manifestentdes petits trous irréguliers sur les feuilles. Lelaurier-rose est une de ses victimesprivilégiées.

Page 29: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

SYMPTOMES ET DEGATSL’Oïdium qui se manifeste par un revêtementblanchâtre, poussiéreux, provoque unedéformation, un gaufrage et un dessèchementdes feuilles qui finissent par tomber. Lors degraves attaques on assiste à un avortementdes boutons floraux.

L’Oïdium se propage également sur lesfruitiers : pommiers, pêchers, vigne,groseilliers, poiriers, les melons, les courgesou les concombres. Les végétaux d’ornementne sont pas épargnés.

QUELS SOINS APPORTER ?• Eliminer par une taille de printemps les

rameaux touchés l’année précédente.• Ramasser et brûler les feuilles mortes.• Dès le début de l’attaque, effectuer 1 à 3

pulvérisations avec un fongicide à base demyclobutanil, fénarimol, fenbuconazole,propiconazole, triadiménol ou triticonazole.ceci, de mai à septembre.Des traitements àbase de soufre sont également possibles.

Ce traitement est recommandé pour traiterpréventivement les végétaux sensibles, tousles 15 à 20 jours de mai à juillet. Il sera répété2 à 3 fois sur une période de 7 joursd’intervalle et par temps sec.Pour éviter les attaques de la maladie, il estconseillé d’installer les rosiers dans une terrebien adaptée, en plein soleil si ces derniers lesupportent. L’Oïdium ne supporte pas les UVet se développe au contraire à l’ombre et àl’humidité.

L’oïdium

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

Page 30: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le phytophthoradépérissement des conifères

BIOLOGIEIl s’agit d’un petit champignon inférieur(oomycète) vivant dans le sol, qui se propagepar des zoospores disséminées par les eauxdu sol, des rigoles et des ruisseaux. Pourparvenir à l’intérieur d’une plante, il utilisefréquemment une blessure au collet ou desracines superficielles. Grâce à ses sporesdurables, le champignon est capable derésister même aux périodes de sécheresse. Ilexiste un danger de transmission s’il est mêléà de la terre qui adhère aux chaussures, auxoutils ou aux véhicules. Dans les pépinières,

de jeunes plantes apparemment saines,peuvent être infectées de manière latente etcontribuer à transmettre la maladie.Cette infection met en danger les arbres dontle système racinaire est affaibli par laprésence d’eau stagnante mais aussi ceux quiont perdu de nombreuses racines fines sousl’effet de la sécheresse. L’environnement idéalest une humidité persistante au niveau du solavec des températures de l’ordre de 15 à 18°C.Les arrosages trop fréquents favorisentl’évolution de cet indésirable.

La pourriture des racines et de la tige peutaffecter les conifères mais également d’autresvégétaux (rhododendrons, azalées,bruyères…). Ce fléau qui s’est beaucoupdéveloppé en pépinières ces vingt dernières

années à diverses espèces de conifèresd’ornement entraîne des pertesconsidérables. Parmi les espèces les plustouchées, le thuya.

Page 31: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

SYMPTOMES ET DEGATSOn reconnaît une plante atteinte par lephytophthora par des symptômes visibles surla partie aérienne et souterraine. Unedécoloration significative du feuillage quidevient brun, rouge et sec, révèle un aspecttypique d’une attaque de la partie supérieure.Sur la partie souterraine, on constate uneréduction importante du système radiculaire,

tandis que le collet et les racines sont envahispar une pourriture associée à des plaieschancreuses. Sur les conifères, une coupe à labase de la plante permet d’observer au centrede celle-ci une pourriture d’aspect spongieuxet de couleur brun marron. Les plantesmeurent les unes après les autres en terrainhumide.

QUELS SOINS APPORTER ?Eviter d’introduire dans un peuplement sainde la terre provenant d’un milieu infecté par lamaladie. Utiliser uniquement des plantessaines lors de la plantation.• il ne faut pas blesser le pied des plantes,• drainer les terrains trop humides,• éliminer impitoyablement par le feu les

plantes qui présentent la maladie,

• Ne jamais replanter une variété susceptibled’être touchée par le champignon au mêmeendroit.

On peut faire appel à une entreprisespécialisée et agréée pour faire un traitementde désinfection du sol.

Le phytophthora dépérissement des conifères

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

Le phytophthora dépérissement des conifères

Page 32: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le pourridié des racines

BIOLOGIEComme la maladie se manifeste à mesure queles plants lèvent, les plantules y sont les plusvulnérables. Par contre, à mesure que lepeuplement vieillit, le risque de pourridiédiminue quelque peu. Les plantules touchéessont rabougries, poussent lentement à caused’un système radiculaire réduit et finissent parflétrir.L’armillaire se conserve à l’intérieur du boisinfecté et des racines et de manièresaprophytique dans le bois mort, pendantplusieurs années, se nourrissant de la matièreen décomposition. Le développement de lamaladie survient principalement en conditionshumides et sur des sols lourds présentant desdébris de végétaux (feuilles mortes,branchages tombés au sol) provenant del’année précédente.

La contamination des racines des fruitierss’effectue soit par contact avec les racinesvoisines d’arbres déjà atteints ou bien par laprésence d’un champignon dans le sol. Lechampignon pénètre dans la racine, tuel’assise génératrice du bois végétal à savoir lebois. L’infection peut aussi démarrer à partirdes spores qui germent dans les blessures deracines ou les tissus morts. Le mycélium duchampignon se développe alors sous l’écorce.Dans le même temps, des rhyzomorphes, quine sont rien d’autres que des cordonsmycéliens ressemblant à de fines radicelles,peuvent apparaître à l’extérieur des racines etles envelopper.

Il existe plusieurs pourridiés : pourridié agaric (Armilliarella mellea), pourridié laineux (Rosselinia necatrix, phytien ouphytophthoréen…). C’est malheureusementune maladie importante et courante.

Il se manifeste principalement dans les solsmal drainés ou les loams argileux lors delongues périodes pluvieuses. Une calamitépour beaucoup d’espèces.Losque vous voyez ce champignon au piedd’un arbre, c’est la mort assurée.

Page 33: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le pourridié des racines

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSOn assiste à un brusque flétrissement etdesséchement de l’arbre, souvent auprintemps et sans cause apparente. Lechampignon forme des filaments blancs enforme de petites palmes sous l’écorce desracines, puis sa forme en carpophore(champignon “à chapeau”) pousse au pieddes souches. Il se dégage une forte odeur demoisi.Lorsque l’infection est grave, les lésionspeuvent devenir noires et la racine pivotantepeut pourrir complètement. Comme le plantne peut absorber d’eau et d’éléments nutritifs,

il se flétrit et meurt. Au début, les feuillesinférieures sont jaunes et, à mesure que lamaladie progresse, elles peuvent tourner aubrun rougeâtre. Les rameaux, puis lesbranches meurent.Le pourridié atteint le système racinaire,apparaît alors une pourriture spongieuse desracines.Très polyphage, le champignon s’attaque à lavigne, aux arbres fruitiers, arbres d’ornement,arbres forestiers… Le champignon sedéveloppe par foyers, assez semblables auxfoyers phylloxériques.

QUELS SOINS APPORTER ?Les mesures préventives consisteront : àarracher et brûler les arbres atteints, éviter lesblessures racinaires, protéger les plaies avec

un mastic, ne pas replanter un végétal sain aumême endroit qu’un sujet attaqué.Il n’existe aucun moyen de lutte chimique.

Le pourridié des racines

Page 34: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lesrouilles

BIOLOGIEChez les fruitiers, la maladie apparaîtessentiellement sur les petits arbustes(cassissiers, groseilliers). On trouveégalement, la rouille grillagée du poirier.Sur les rosiers, les pustules oranges puisbrun-noir, sont accompagnées de petitestaches anguleuses jaunâtres sur la facesupérieure des feuilles. Les pousses, les tigeset les pédoncules floraux peuvent égalementêtre investis de pustules orangées.

On rencontre aussi la maladie chez lesconifères ; sur la face inférieure des aiguilles,les rameaux, les branches ou le tronc,apparaissent suivant le type de rouille, despetits points noirs, des vésicules blanches,libérant une poudre orangée ou des vésiculesjaunes à blanches. La rouille courbeuse desrameaux de pin tord les jeunes pousses en S.L’humidité ambiante favorise la maladie etaccélère sa propagation sur la plantation.

Maladies cryptogamiques causées parplusieurs champignons différents etcaractérisées par l’apparition de pustules

poudreuses de couleur orange à brun-orangésur l’envers des feuilles ; celles-ci tombentprécocément.

Page 35: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les rouilles

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSLes jeunes pousses se déforment, les rameauxse courbent, des lésions chancreusesapparaissent. Les pluies ou arrosages paraspersion suivi d’un temps chaud ensoleilléfavorisent la maladie.Il n’existe pas une rouille, mais des rouilles quivont s’attaquer à toutes les espèces végétales :les géraniums, les rosiers, les roses trémières,les anémones, l’ail, les asperges, lesbetteraves, la chicorée, les chrysanthèmes, les

cassissiers, les campanules, mais également,les cucurbitacées, l’épicéa, le gazon…Au printemps, la face supérieure des feuillesprésente de petites mouchetures jaunâtresplus ou moins en relief. L’été, des pustulesorangées s’installent sur la face inférieure desfeuilles. A l’automne, les pustules prennentune coloration brune.Lors d’attaques graves, il peut y avoirjaunissement et chute des feuilles.

QUELS SOINS APPORTER ?Il faut tout d’abord éviter de planter côte àcôte des végétaux sensibles au même type derouille. Il faut laisser un espace de 500 m entrechaque type de plantes. Certainesassociations d’arbres sont à éviter. Evitez deconfiner la végétation.En automne, éliminer les feuilles mortes en lesbrûlant ou en les enfouissant lors d’un labourd’hiver ou en les incinérant.

En fin d’hiver, avant la reprise de la végétation,pulvériser l’ensemble du feuillage avec de la“Bouillie bordelaise”.Enfin, on traitera pendant la saison les jeunesplants avec un produit phytosanitairespécifique : “myclobutanil, propiconazole,triadiménol, mancozèbe, azoxystrobine”…Trois traitements sont généralementnécessaires pour venir à bout de fortesattaques.

Les rouilles

Page 36: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La tavelure du pommier et du poirier

BIOLOGIECe champignon qui prolifère par tempshumide peut infecter les arbres qui présententdes blessures comme les coups de sécateur,les dégâts du gel sur l’écorce ou les branches.Comme beaucoup de champignons, il hiverneau sol (grâce aux feuilles et fruits atteintstombés au sol) ou dans les blessures del’arbre pour réapparaître dès le printempssuivant.La conservation hivernale du champignon sefait sous forme de mycélium et de périthècessur les feuilles mortes au sol, dans leschancres et de conidies libres dans lesbourgeons.

A la fin de l’hiver, les périthèces arrivés àmaturité s’ouvrent et laissent échapper lesascospores.Après dissémination par le vent et la pluie, ilsvont se développer sur les organes verts(stade C3). Ce sont les contaminationsprimaires. Si celles-ci sont contrôlées (pas detâches), le risque est terminé. Sinon les tâchesvont libérer des conidies, ce sont lescontaminations secondaires qui vont seperpétrer pendant tout le cycle végétatif.

La tavelure du pommier est certainement lechampignon (Venturia inaequalis pirina) qui

fait le plus peur dans les vergers de pommiers.Elle s’avère moins importante sur le poirier.

Page 37: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La tavelure du pommier et du poirier

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSSur feuillage, apparition de tâches à la facesupérieure des feuilles sur le pommier et faceinférieure sur le poirier. Les nouvelles tâchessont de couleur vert olive, d’aspect huileux. Envieillissant, elles se dessèchent, la couleurvire au brun et elles se craquèlent. Sur lebourgeon, développement à l’intérieur et à

l’extérieur des écailles, les symptômesn’apparaissent que sur les feuilles : sépales,ovaires et pédoncules peuvent être atteints.Sur fruits, des tâches de couleur brune enrelief apparaissent. Sur bois, suite à une trèsforte attaque, des chancres peuvent sedévelopper.

QUELS SOINS APPORTER ?• Le traitement préventif consiste, dès la

plantation, à sélectionner des variétésrésistantes au champignon.

• Le traitement biologique consiste à rabattreles parties de l’arbre blessées pour réduireles lieux d’hivernation du champignon.Ramasser et brûler les feuilles ou fruitstombés au sol.

• Le traitement chimique demande, dèsl’apparition des premières taches, depulvériser un fongicide à base par exemplede mancozèbe, manèbe, ou myclobutanil.

Le traitement doit être effectué dès l’apparitiondes premiers symptômes et répété deux à troisfois au moins sur une période de 7 joursd’intervalle au maximum, par temps sec.

La tavelure du pommier et du poirier

Page 38: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lesacariens

BIOLOGIELes acariens phytophages, se développentgénéralement à la face inférieure des feuilles.Par l’intermédiaire d’un stylet, ils piquent lesfeuilles, injectent leur salive pour fluidifier lecontenu des cellules et l’absorber plusfacilement. Les cellules ainsi vidées seremplissent d’air. Les feuillages prennent unaspect plombé.La plupart des acariens phytophages sereproduisent par l’intermédiaire d’œufs. Ils sontpondus soit en hiver où ils résistent au froid ouen été. La quantité d’œufs pondus par jourdépend de l’espèce et de la période. De 1 à 10par jour. Des larves sortent et se développent sur1 à 3 semaines selon les conditions de milieu,puis se transforment en adultes. Leur durée devie est de 10 jours à 1 mois.Les tétranyques tisserands ou araignées,rouges ou jaunes selon leur couleur,ressemblent à de petites araignées. Ilspossèdent 4 paires de pattes et on distingue

2 petits yeux rouges à la loupe binoculaire. Leslarves sont semblables aux adultes mais moinscolorées. Les adultes de près d’un millimètre delong sont visibles à l’œil nu. Ces acariens tissentsouvent de fines toiles sur les feuilles et les tigesLes tarsomèmes sont des acariens de très petitetaille (moins de 0,2 mm), plus ou moinstransparents ou jaunâtres et qui possèdentégalement 4 paires de pattes dont la dernière estplus ou moins atrophiée. Ils sont quasimentinvisibles à l’œil nu. Ce sont aussi des piqueurs-videurs de cellules, mais ils ne tissent pas detoiles. Ils font surtout des dégâts sur les jeunesfeuilles et les fruits.Les phytoptes sont de très petits acariens (moinsde O,2 mm) invisibles à l’œil nu. Généralementde couleur jaune pâle ou brune. Ils ontseulement 2 paires de pattes. Ils ne tissent pasde toiles, mais attaquent les feuilles, les tiges,les bourgeons ou les fruits selon les espèces.

Il n’y a pas une espèce d’acariens, mais desespèces d’acariens. Ce ne sont pas desinsectes. Ils font partie des Arachnides commeles araignées. Par rapport aux insectes, cesarthropodes n’ont jamais d’ailes, le corps plusou moins séparé en deux parties (lecéphalothorax et l’abdomen) et ontnormalement 4 paires de pattes, certains

acariens en ont moins. On distingue troisgrands groupes d’acariens ravageurs : lestétranyques, les tarsonèmes et les phytoptes.Il existe aussi des acariens prédateurspouvant jouer un rôle important dans la luttebiologique. Les acariens phytophagess’attaquent aux végétaux d’extérieur et auxplantes d’intérieur.

Page 39: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les acariens

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSLes piqûres de tétranyques induisent destaches de décoloration sur les feuilles(mouchetures), pouvant aboutir audessèchement de la feuille si l’attaque estimportante et provoquer des pertes derendement. Les tarsonènes, par leurs piqûressur les très jeunes feuilles provoquent unedéformation irréversible de celles-ci. La facedes feuilles devient brillante et une coloration

rougeâtre ou jaunâtre apparaît. Les piqûrespeuvent provoquer un blocage total desbourgeons, la plante ne se développe plus.Les phytoptes provoquent une colorationbronzée sur les feuilles, les tiges ou les fruits(agrumes). Sur feuilles de tomate, leur grandnombre finit par provoquer leur dessèchementet une perte des plants.

QUELS SOINS APPORTER ?La méthode culturale consiste à bassiner lesplantes (les acariens ne supportent pasl’atmosphère humide.)Le méthode biologique utilise les auxiliaires :Phytoseilulus persimilis, Amblyseluscaliformicus).

La méthode chimique prévoit en cas de fortesattaques, d’effectuer deux ou troispulvérisations à 15 jours d’intervalle avec unacaricide à base de “dicofol”. on peut aussiprendre un produit à base de cyhexatin ou detebufenpyrad. Il est conseillé de bassiner laramure des jeunes arbres au cours de l’été.

Les acariens

Page 40: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lesaleurodes

BIOLOGIELes adultes mesurent entre 1 et 3 mm de long.Ils ont une couleur blanche qui est due à undépôt de cire blanche excrètée par desglandes abdominales. Leurs longues aileshyalines sont couchées sur le corps, en formede toit.Les œufs font de 0,2 à 0,25 mm. Ils sonttranslucides à la ponte, puis deviennent brunsviolacés au cours de l’incubation. Chaquefemelle peut pondre jusqu’à deux cents œufsau cours de sa vie qui dure de trois à sixsemaines. Les œufs sont déposés en arc decercle et reliés au limbe par un fin pédicelle.

Les larves aptères sont ovoïdes et aplaties. Ily a quatre stades larvaires. Les larves sonttoujours à la face inférieure de la feuille. Lesaleurodes pullulent au revers des feuilles ets’envolent dans un véritable nuage blanc dès que l’on bouge le feuillage. La présencedes ces insectes entraîne l’apparitiond’excréments sucrés sous la forme de miellat,de plus en plus abondant qui favorisel’apparition de fumagines. La fumagine estcomposée de plusieurs champignonssaprophytes épiphylles qui se développent etsporulent sur substrat sucré.

L’aleurode ou “mouche blanche” est un desprincipaux ravageurs en culture sous abri etmême en plein air. Elles appartiennent àl’ordre des homoptères comme les pucerons,les cicadelles, les cochenilles. Ce sont tousdes insectes piqueurs-suceurs.

Elles ressemblent à de minuscules petitesmites blanches qui s’agglutinent sur l’enversdes jeunes feuilles et ne volent que si ellessont dérangées.

Page 41: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les aleurodes

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSLes aleurodes sont très polyphages. Ilspeuvent provoquer des dégâts importants surde nombreuses plantes ornementales (azalée,cinéraire, calcéolaire, fuchsia, dahlia,pélargonium, primevère, hibiscus, sauge…)Cet insecte s’attaque aussi aux arbres et auxarbustes issus de semis, élevés sous abri,ainsi que certains arbres extérieurs. Les larves

aspirent de plus en plus de sève à partir dumois de juin. Les plantes attaquées sontaffaiblies, leur croissance peut être arrêtée.Les feuilles subissent diverses colorations etsont parfois marquées de points jaunes. Encas de fortes attaques, les feuilles tombentprématurément.

QUELS SOINS APPORTER ?La lutte contre ce ravageur se fait en grandepartie de façon biologique. On utilise enserres, des hyménoptères qui vont parasiterles aleurodes comme “encarsia formosa”, quipond des œufs à l’intérieur des larvesd’aleurode. La guêpe se nourrit d’aleurode etles larves affectées deviennent noires.

Les aleurodes n’aiment pas l’eau. On peutdonc bassiner régulièrement le dessous desfeuilles. La lutte chimique consiste à effectuerplusieurs pulvérisations à 5 jours d’intervalleavec une pyréthrine à base de “bifenthrine oude deltamétrine”. Utiliser ces deux produitsen alternance

Les aleurodes

Page 42: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

L’altisedes crucifères

BIOLOGIEL’altise au stade adulte hiverne dans deszones abritées tels les boisés sous lescouches de feuilles mortes. Au début de mai,les adultes émergent et commencent à senourrir de plantules nouvellement levées.L’alimentation des altises s’intensifie sous destempératures chaudes et ensoleillées. Laponte des œufs se fait soit sur le sol, soit dansle sol entre mai et la fin juin. Les larveséclosent et se nourrissent des racines de la

culture en croissance. Les larves causent desdommages à la culture pendant environ unmois, de juin à la fin juillet. Les larveseffectuent alors leur pupaison et des adultesémergent des pupes au début août. Lesadultes se nourrissent jusqu’à la fin octobre.Les altises cherchent alors des endroits pourpasser l’hiver à l’abri. L’altise donne deuxgénération par année. Mai-juin, juillet-août.

L’altise est un petit coléoptère sauteur noir etbrillant. Deux espèces d’altises s’attaquentaux cultures: l’altise rayée, qui mesure environ1,5 mm de long et possède deux bandes decouleur crème sur le dos et l’altise descrucifères (navet, choux, radis, cresson…), qui

mesure aussi 1,5 mm de long et qui est bleu-noir, sans toutefois être rayée. Les altisessautent lorsqu’elles sont dérangées.Les larves sont blanches, mesurent environ 3mm de long et ont la tête brunâtre.

Page 43: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

L’altise des crucifères

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATS• Des petits trous apparaissent de 1 à 2 mm

de diamètre dans les feuilles et lescotylédons… Tiges et graines sont rongéessous la surface du sol.

• Ralentissement et même arrêt de lacroissance des jeunes plants semés etrepiqués.

Si elles bénéficient de bonnes conditions decroissance, les plantules de crucifères peuventsupporter jusqu’à 25 % de défoliation austade cotylédon sans subir de perte derendement significative.Les conditions favorables pour l’arrivée desaltises : temps ensoleillé, chaud et sec. Solléger et sablonneux.

QUELS SOINS APPORTER ?• Les mesures préventives consistent à varier

les dates de la plantation ;• Faire un semis très dense ;• Fertiliser adéquatement pour assurer un

développement rapide des plantules ;• Maintenir le sol humide ;• Favoriser les ennemis naturels : araignée,

carabe, ichneumon, staphylin ;• Enlever les débris végétaux.Il faut intervenir lorsque le tiers des plantulesprésente des dégâts ; si 10 % de la surface esttrouée.

De façon curative :• asperger généreusement le sol et les plantes ;• appliquer de la terre diatonée autour des

plants, renouveler après une forte pluie ;• Poser des pièges collants blancs ;• Laisser des choux gras ou d’autres crucifères

sauvages comme appât.

La lutte biologique consiste à utiliser desnématodes entomophages introduits dans lesol contre les larves.La lutte chimique fait appel à des insecticidesà base de bifenthrine ou alphaméthrine.Enfin une alternative consiste à épandre ducompost au sol et d’appliquer de la cendre debois, de la chaux ou du phosphate de rochesur le sol ; renouveler après une forte pluie.

L’altise des crucifères

Page 44: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le bombyx du chêne

BIOLOGIELe mâle est de couleur brun chocolat avec unebande jaune tout au long des deux pairesd’ailes. Il a des grosses antennes en forme deplumes, antennes dites “bipectinées”, qui luiservent à capter les phéromones émises parla femelle à plusieurs centaines de mètres.La femelle, beaucoup plus grande peutatteindre 7 à 8 cm d’envergure contre 6 pour lemâle. Une fois fécondée, elle vole la nuit endéposant ses œufs au hasard et ne sepréoccupant pas de la recherche d’une plantenourricière. Elle fait confiance à la nature,sachant que sa chenille, très polyphage,trouvera certainement par elle même de quoise nourrir.La chenille du Bombyx du chêne peutatteindre près de 10 cm à sa maturité. Elle estd’un beau gris velouté avec les segmentssoulignés de noir.

L’insecte hiverne sous forme d’œufs pondussur le tronc et la face intérieure d’une branche.Ces pontes sont recouvertes d’une sécrétionspongieuse mêlée à de nombreux poils.L’éclosion, échelonnée sur 8 à 15 jours, seproduit en mars-avril. Les jeunes chenillesgagnent les bourgeons en débourrement etles feuilles ; pendant 2 à 3 mois, elles passentpar 5 ou 6 stades larvaires successifs etdévorent les feuilles de très nombreux plantsforestiers et fruitiers. Comme de nombreusesdéfoliatrices, elles se laissent prendre à un filsoyeux leur permettant d’être emportées parle vent. La chrysalidation se poursuit sur laplante nourricière ou sur tout autre support.Les papillons sortent au bout de 2 à 3semaines, généralement en juillet-août etpondent aussitôt.

Le Bombyx est le plus important ravageur desforêts de chênes. Qu’il soit appelé “Moine”,“Cul-Brun” ou “Laineux”, le Bombyx est un

défoliateur très polyphage ; il s’attaque à denombreuses feuilles particulièrement auxchênes et même à d’autres résineux.

Page 45: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le bombyx du chêne

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSIl suffit de conditions climatiques favorablespour que des fortes pullulations apparaissent

dévorant des surfaces entières de chêne etautres végétaux.

QUELS SOINS APPORTER ?Contre les chenilles, dès le début de lapullulation, fin avril, il faut pulvériser surl’ensemble des feuilles des végétauxsusceptibles d’être mangés, un produitbiologique, à base de “Bacillusthuringiensis”, un produit actif par simpleingestion. On peut aussi avoir recours à unproduit à base de “phosalone”.

Contre les papillons adultes, on peut utiliserdes pièges à phéromones sexuelles quiattirent les papillons mâles adultes. Il fautsurveiller et renouveler le piège englué tousles jours en période de pullulation.Contre les œufs, il suffit de les brosser, ce quipermet de réduire fortement les populationsultérieures.

Le bombyx du chêne

Page 46: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lebupreste

BIOLOGIELe bupreste apparaît surtout en période desécheresse, de canicule, par des excès d’eau,des plantations trop rapprochées.La larve du bupreste possède un corps aplati,de couleur blanchâtre avec une tête noire. Ellemesure de 5 à 25 mm de long.Le cycle biologique de cet insecte dure entre 2et 3 ans. L’adulte pond ses œufs dans desgaleries creusées à l’intérieur des arbres. La

larve évolue à son tour en creusant desgaleries sinueuses sous l’écorce et dansl’aubier.Au printemps de la seconde ou la troisièmeannée, elle se nymphose et devient alors unadulte qui sortira de l’arbre courant mai pouraller à son tour pondre dans une galeriecreusée sous l’écorce.

Xylophage, cet insecte en forme d’ogive, peutse vêtir selon les végétaux, d’une robe auxmagnifiques couleurs bien cuivrées.L’adulte, coléoptère de 1 cm de longueur, verttacheté de bleu, pond dans les anfractuositésdes écorces et les larves creusent des galeriesdans les branches et les rameaux.

Il n’y a pas un bupreste, mais des buprestes :bupreste du chêne, du pin, du fraisier, maissurtout du thuya et du genévrier.L’insecte s’attaque principalement auxvégétaux affaiblis par de mauvaisesconditions de culture ou par une période desécheresse.

Page 47: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le bupreste

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSLa présence du bupreste se traduit par despetits trous ovales de 3 à 5 mm de diamètresur les branches. Les galeries creusées sousl’écorce perturbent la circulation de la sève.

Peu à peu, les rameaux se brunissent etdessèchent. Les branches ou le tronc meurenten quelques mois, voire quelques années,selon l’âge de l’arbre et son état général.

QUELS SOINS APPORTER ?• Il faut maintenir les arbres dans des

conditions optimales de développement,apporter une taille douce, une bonnefertilisation et irrigation pour chaqueessence.Couper et brûler toutes les branchesatteintes. Arracher et détruire les sujets tropattaqués.

• Favoriser la vigueur et la croissance desarbres par l’apport de fumure équilibrée,d’engrais et d’arrosage régulier.

• Ne pas planter de haies trop denses.

La lutte biologique consistera à enduirel’écorce d’argile au printemps pour empêcherla ponte.La lutte chimique consiste à épandre au piedde l’arbre des granulés spécifiques du“carbosulfan” qui est un produit systémique(application par un professionnel). Lestraitements sont à entreprendre avant lespériodes de ponte, variable selon l’année ;généralement vers la mi-mai.

Le bupreste

Page 48: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le carpocapse des pommes et des poires

BIOLOGIEDe la famille des Bombyx, l’insecte adulte estun petit papillon d’environ 18 mm de longueurdont les ailes antérieures sont grisâtres, avec,aux extrémités, une large tâche brune bordéede lignes dorées. Les ailes postérieuresuniformément brunes, ont les bords cillés. Latête porte deux antennes filiformes étalées. Lalarve est une chenille de 1,8 mm de longueur.La larve entre dans le fruit par l’œil, mais pastoujours. La première génération n’est pas laplus dangereuse. La deuxième apparaît enaoût. Les femelles pondent sur les fruits sains

et la chenille pénètre par un point quelconque.Elles affectionnent particulièrement lespépins. Le trou de sortie de la larve seremarque par l’accumulation de déjections.Lorsqu’elle est prête, elle quitte son hôte, soit,elle rejoint le sol avec lui et se cache dansquelque trou, soit elle reste sur l’arbre et seréfugie dans une anfractuosité de l’écorce etdans les deux cas, elle se nymphose dans uncocon blanchâtre pour attendre le printempssuivant.

Ce ravageur des fruits à pépins ou à noyau estégalement un grand ravageur qui affectionneles étés chauds et humides, provoquant

d’énormes dégâts. De l’ordre deslépidoptères, de la famille des tortricidés, salarve se développe à l’intérieur des fruits.

Page 49: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le carpocapse des pommes et des poires

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSLe carpocapse (Laspeyresia pomonedlla) estun papillon dont la larve se nourrit de la chairdes fruits. Les dégâts sont importants etrendent les fruits impropres à la vente. En casd’attaques importantes, on assiste à la chutedes fruits. Les adultes sortent de leur cocon àla fin du mois d’avril et pondent alors sur les

poiriers et les pommiers environnants,répandant comme une traînée de poudre descolonies de larves affamées. Laissées sur lesfeuilles et les fruits, elles pénètrentrapidement dans le fruit, généralement par lesommet, à proximité du pédoncule. Il est alorstrop tard, le mal est fait !

QUELS SOINS APPORTER ?La lutte contre l’insecte est variée. On peutinstaller des bandes pièges (carton ondulé)d’une vingtaine de cm de large sur les troncsdes pommiers et des poiriers (à plus de 2 cmdu sol). Ces bandes capturent les larves decarpocapses qui cherchent un abri pour semétamorphoser. Il faut installer des bandesdès le mois de juin et les maintenir sur placejusqu’à septembre pour ensuite les détruire,en les brûlant.

Là, encore, les pièges à phéromones sont trèsutiles. En attirant les carpocapses mâles surdes plaques engluées, ils permettent deréduire la pression de ce ravageur dans leverger.Avant tout traitement chimique, il fautramasser et détruire les fruits véreux.Effectuer des pulvérisations répétées à partirdu mois de mai. Employer un insecticide àbase par exemple de “cyperméthrine”, ou de“bifenthrine”.

Le carpocapse des pommes et des poires

Page 50: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lescochenilles

BIOLOGIECertaines infestations d’arbres, rameaux etfeuilles par des cochenilles sont en train dedevenir caractéristiques des milieux urbains.On a dénombré jusqu’à 8 000 espèces decochenilles dans le monde.Les œufs de cochenille pourraient êtretransportés via les oiseaux, les larves par levent. Mâles et femelles ont des morphologiestrès différentes. Le mâle est ailé et pourvu delongues antennes alors que les femelles sontaptères (sans ailes) et ne possèdent que desappendices réduits (Elles vivent figées dansles végétaux, sauf à l’état de nymphe).Toutes phytophages, les cochenilles, peuventcoloniser et exploiter toutes parties desplantes hôtes : racines, tronc, rameaux,feuilles, fruits et même les zones sous-corticales de ces végétaux.

Les cochenilles sécrètent une matièred’apparence cotonneuse qui est en faitconstituée de fins filaments cireux oud’écailles cireuses. La reproduction parparthogenèse est possible, avec une à quatregénérations par an, voire plus. Certainesespèces ont la réputation d’avoir une salivetoxique.Il existe plusieurs sortes de cochenilles sur lesarbres (lécanines, farineuses, à carapace,floconneuse…). On trouve la cochenille ducornouiller, du pêcher, des serres, de l’olivier,la floconneuse de la vigne, la lécanine duchêne, mais aussi la cochenille des arbresfruitiers, la virgule du pommier, la noire desagrumes, la cochenille du mûrier…

Redoutables ennemis des cultures, cesinsectes de la vaste famille des homoptèresétaient autrefois nommés “poux des plantes”en raison du fait, que leurs pièces buccales enrostre piqueur leur permettent d’aspirer de la

sève. Ce sont des parasites qui tuentrarement leurs hôtes, mais qui peuvent poserproblème en horticulture, sylviculture et dansles vergers.

Page 51: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les cochenilles

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSPetites et vivant dissimulées, les cochenillessont souvent difficiles à repérer. Quelquesindices les trahissent : va-et-vient de fourmis,petites gouttelettes collantes sur les feuilles,feuillage prématurément jauni, amas desécrétions blanchâtres ou miellat qui setransforme en fumagine ou suie noire, attirantainsi les fourmis ; elles ne bougent pas ou peu

et ont tendance à former des colonies. A forcede sucer la sève, elles affaiblissent et fontdépérir les végétaux.Tous les arbres, qu’ils soient fruitiers oud’ornement peuvent être la proie descochenilles et même les plantes d’intérieurcomme les cactées et les ficus…

QUELS SOINS APPORTER ?Pour les arbres fruitiers ou d’ornement, il estconseillé d’effectuer des traitements d’hiveravec une huile blanche paraffiniqueadditionnée de malathion. En période devégétation on peut utiliser de la bifenthrineassociée à un mouillant.

Avant de traiter, nettoyer autant que possiblele dessus des feuilles enduites de fumagineavec de l’eau tiède et une éponge.

Le carpocapse des pommes et des poires

Page 52: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le criocère du lys

BIOLOGIECe très joli coléoptère est aussi un redoutableprédateur pour nos lys et nos fritillaires. Cet insecte arrive à passer l’hiver à l’étatadulte et peut apparaître assez tôt auprintemps, aux alentours de mars. Sanourriture principale étant les plantes de lafamille des Liliacées, il est tout à fait normalde la trouver dans un jardin, surtout si saplante favorite… le lys est cultivée.

Sa taille varie entre 6 et 8 millimètres. Lesadultes ont souvent un corps globuleux,vivement coloré. Les larves sont composées desegments différenciés d’aspect mamelonné. La larve se développe sur la feuille Les œufsde forme ovoïde allongée, sont disposés enligne sous la feuille. Les larves atteignent 1 à1,2 millimètres. Elles se cachent souvent sousleurs déjections noires et gluantes pour seprotéger de leurs prédateurs.

Le criocère du lys ou “Lilioceris lilii” est unsuperbe petit coléoptère de couleur rouge,

sauf la tête, les pattes et les antennes qui sontnoires. C’est un insecte parasite du lys.

Page 53: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Le criocère du lys

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSLes adultes et les larves se nourrissent desfeuilles et des fleurs qui se retrouventrapidement perforées de toute part. Si leurpopulation est nombreuse, les plantes sont

rapidement défoliées. Le criocère du lys sévitde mars à octobre et on compte 3 générationsdans la saison.

QUELS SOINS APPORTER ?La méthode biologique, consiste à attraper àla main les adultes. Attention, ils se laissenttomber dès qu’ils sentent le danger. Disposerun récipient en dessous pour les réceptionner.

Supprimer également les feuilles où vousverrez une substance baveuse où se cachentles larves de cet insecte.Le traitement chimique consiste à utiliser desinsecticides à base de bifenthrine.

Le criocère du lys

Page 54: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Limaceset escargots

BIOLOGIE DE LA LIMACE La limace, tout comme l’escargot est ungastéropode, c’est-à-dire un pied surmontéd’un estomac. Elle possède entre autre, uncœur, des poumons et un intestin mais il estvrai qu’à cause de sa voracité et de sadifficulté à se déplacer, c’est l’estomac et lepied qui ont frappé en premier lieul’observation des naturalistes. Il en existe 40espèces en France.La limace est un animal à sang froid,essentiellement nocturne ou qui n’est activeque par temps très humide.Les limaces ont une nourriture variée, le plussouvent composée de tissus végétaux, maiselles peuvent, aussi, consommer deschampignons et des déchets animaux. Lagrosse limace et la petite grise consommentplutôt les plantes à la surface du sol etsemblent attirées par des plantes déjà

endommagées. En période de sécheresse, lespetites limaces vivent plutôt dans le sol etgrignotent alors les parties souterraines desplantes ou les champignons poussant sur desvégétaux en décomposition.Une limace peut ne pas manger durantplusieurs jours et plusieurs semaines aprèsl’accouchement selon l’espèce. Elle peutpondre entre 100 et 500 œufs en paquets de10 à 50. Elle les dépose dans un trou creusédans la terre ou sous un abri. La duréed’incubation dépend des conditionsclimatiques en particulier des températures.A 5°C, l’incubation durera jusqu’à 3 mois alorsqu’à 20°C, 2 à 3 semaines suffisent.L’humidité du sol doit être comprise entre 40et 80 %. Les périodes favorables pour lareproduction sont l’automne et le printemps.

Limaces et escargots constituent l’une despréoccupations majeures des agriculteursmaraîchers et du jardinier en tant queravageurs des légumes. Qui n’a pas vu seslégumes ou plantes criblés de trou dès lematin. Ces mollusques se régalent dufeuillage pendant la nuit pour disparaître dès

le lever du soleil, laissant une traînéevisqueuse qui devient brillante une foisséchée. Les limaces affectionnentparticulièrement les feuilles d’hostas demême que les feuilles de laitue, de pomme deterre et de nombreux représentants de lafamille des choux.

Page 55: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Limaces et escargots

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

BIOLOGIE DE L’ESCARGOT Nom vulgaire des mollusques gastéropodesterrestres. Les escargots ont une coquille, despoumons et un tube digestif dans le corps. Ilspondent des œufs par un trou situé au-dessusdu corps, qui s’appelle l’orifice de ponte. Ilsont un corps mou sans squelette, protégé parune coquille calcaire en forme de spirale.

Leur tête porte des tentacules. Ils rampent sur un pied à plat. Les escargots sortentlorsqu’il a plu. Il existe de nombreuses racesd’escargots.Ceux-ci s’accouplent au printemps puis en été.Ils pondent 20 œufs à chaque ponte dans laterre.

SYMPTOMES ET DEGATSLe comportement alimentaire de ces deuxmollusques est très variable selon lesespèces, autant sur le choix des végétaux quesur la quantité de nourriture consommée(légumes, pommes de terre, bulbes,

feuillages, bourgeons… qu’ils découpent).Certaines espèces peuvent engloutir en 1 nuitjusqu’à 50 % de leur poids. Les limacestransmettent souvent des agents infectieuxaux plantes, comme la rouille, le mildiou.

QUELS SOINS APPORTER ?La solution la plus écologique consiste àrépandre dans le potager ou autour de massifsde fleurs, de la poudre d’algues calcaires, dela sciure de bois ou d’aiguilles de pin pourfaire fuir les limaces. Un paillage fin, constituéde paillettes de lin ou de cabosses de cacaogêne la protection des parasites.Les appâts à base de phosphate de fer sontaussi très efficaces. Les limaces ont uneaversion pour le cuivre. Un tube de plastiquecouvert d’une feuille de cuivre peut être utilisépour protéger des plantes individuelles et desanneaux anti-limaces sont vendus.

On peut avoir recours aux coquilles d’œufsbrisées, des pièges de bière peuvent êtreplacés dans le sol pour noyer lesgastéropodes, en plaçant un petit bocalcontenant 12 mm de bière. Ils viennent s’ynoyer.La lutte “chimique” consiste à répandreautour des jeunes plants du potager et dujardin d’ornement des granulés anti-limacesque l’on trouve chez les spécialistes du jardin.Enfin, il reste toujours la possibilité de se levertôt le matin et d’aller les ramasser pour unefuture fricassée.

Limaces et escargots

Page 56: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La mineuse du marronnier

BIOLOGIECes teignes sont de couleur brun or, longuesde 0,5 cm environ et présentent de finesrayures blanches et noires sur les ailes ; desfranges ornent la tête et le bord postérieur desailes. Ce n’est pas la mineuse elle-même maisla larve qui est responsable des symptômes etdes dégâts importants. Les larves sontprofondément segmentées, apodes etaplaties, d’une taille maximale de 3-4 mm. Ily a dans nos régions 3 générations de larvesqui éclosent par an.Les mines se présentent au début de l’attaquesous la forme de taches rousses à la surface

de la feuille, puis s’allongent progressivementavec l’âge de la chenille. Selon l’intensité del’invasion, les feuilles peuvent êtreentièrement recouvertes. L’ensemble duhouppier prend alors une couleur brune et onobserve la chute prématurée des feuilles dèsle milieu de l’été.La mineuse du marronnier n’est passpécialement nuisible pour l’arbre, maisinesthétique, bien que, si l’arbre est envahichaque année, il pourra ne plus avoir assez deréserves pour passer l’hiver et tout peutdevenir critique.

En quelques années, la mineuse du marronnier“Cameraria ohridella” a rapidement progresséen France. En raison de la progression de cette

minuscule teigne, des parties importantes dela population de marronniers d’Inde fontactuellement l’objet d’une attaque grave.

Page 57: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La mineuse du marronnier

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

SYMPTOMES ET DEGATSCela commence par l’apparition de tâchesbrunes, ocres ou jaunes sur les larges feuillesdu marronnier. En quelques semaines,l’intégralité de la feuille devient commemarbrée. Ce qui rend cette atteinte

spectaculaire et l’envahissement progressif detout l’arbre, puis la généralisation àl’ensemble de la population des marronniersd’un secteur donnent l’impression d’unpaysage d’automne.

QUELS SOINS APPORTER ?Un arrosage régulier, en fonction des besoins.Maintenir le sol frais en été surtout lespremières années de culture. Le marronnierrouge craint autant le manque d’eau quel’excès.En nutrition : en sol maigre, amender avec del’humus doux (mulch, compost, terreau defeuilles) dès la plantation.

Actuellement, le moyen de lutte le plus facileà mettre en œuvre reste l’élimination desfeuilles tombées au sol. En les brûlant ou enles compostant à plus de 40°. Cette mesure,pour être efficace, doit être réaliséecollectivement.De manière biologique, il faut laisser agir lesauxiliaires naturels (micro-hyménotères).

De façon chimique, les résultats sontaléatoires dans un espace vert reposant surl’usage d’un insecticide. La “bifenthrine” peutaider à limiter les dégâts.Les méthodes contre la mineuse dumarronnier restent cependant limitées. Lesphéromones utilisées par les femelles pourattirer les mâles ont été identifiées etsynthétisées. Elles sont utilisables pour piégerles mâles et suivre la dynamique despopulations, mais pas très efficace pour unelutte à grande échelle.Des expérimentations sont en cours à l’Inra,pour mettre au point une méthode de luttebiologique.

La mineuse du marronnier

Page 58: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lesotiorhynques

BIOLOGIELes otiorhynques (otiorhyncus sulcatus)adultes ont une longueur de 8-12 mm, leurcarapace est de couleur noire, mate,parsemée de petites taches jaunes et creuséede sillons. Ils sont très bien camouflés etcomme ils ne sont actifs que la nuit, ils ne sontobservés que rarement. Quand ils sont vus, ilsse font passés pour “morts”.A l’extérieur, les ortiorhynques adultes semanifestent dès le mois de mai, lorsqu’ilsquittent le sol. Ils n’ont pas d’ailes maisrampent et grimpent remarquablement bien.En France, on ne rencontre que peud’otiorhynques mâles, aussi sa reproductionest surtout parthénogénètique.

Dès qu’elles se sont manifestées, les femellesse nourrissent pendant une dizaine de jours,puis pondent des œufs non fécondés àproximité des plantes sélectionnées par elles.Chaque femelle pond environ 500 œufs. Audébut, ils sont de couleur blanche, puisdeviennent bruns. Les otiorhynques adultesont une vie relativement longue ; ainsi laponte des œufs peut se poursuivre jusqu’enoctobre.Les œufs éclosent après 8-20 jours, les petiteslarves s’enterrent très profondément dans lesubstrat. Elles ont une forme courbée et sontdépourvues de pattes, de couleur blanchecrème et une tête brune brillante. Ellesatteignent une taille entre 10 et 14 mm.L’otiorhynque peut vivre de 15 à 17 mois.

Appelés communément “adultes aux mœursnocturnes”, ces petits coléoptères prochesdes charançons découpent régulièrement lebord des feuilles. L’attaque des larves sur lesracines est plus sournoise et nuisible.

Les adultes de ce ravageur apparaissent enjuin, les pontes ont lieu de juillet à septembre.Les larves issues de ces pontes s’enfoncentdans le sol et commencent leurs dégâts.

Page 59: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les otiorhynques

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

SYMPTOMES ET DEGATSPolyphages, les adultes se nourrissent la nuiten poinçonnant les extrémités des feuilles etdes fleurs, pouvant aller jusqu’à unedéfoliation totale. Les dégâts causés par lavoracité des adultes sont souvent le premiersigne indiquant leur présence. Dès leur sortiede l’œuf, les larves commencent à se nourrir

de petites racines, puis s’attaquent ensuite àdes racines de plus en plus grosses, auxtubercules, aux racines ligneuses et même àl’écorce (les rhododendrons, , les cyclamens,calanchées, fuchsias, plantes herbacées, lesfraisiers…). Il en résulte l’étiolement et ledépérissement de la plante.

QUELS SOINS APPORTER ?Quelques mesures préventives peuvent êtreprises pour éviter l’introduction de larves :vérification des plants à l’achat, de la zone deplantation. Un travail au sol, permet deramener à la surface un certain nombre delarves.En lutte biologique on peut utiliser desnématodes parasites “heterorhabditisbacteriophora ou h.megidis” qui présentent

de bons résultats contre ce ravageur. Pour êtreefficaces, ces nématodes doivent être utiliséslorsque la température au sol est supérieureou égale à 12°C.De mai à septembre, contre les adultes, il fautpulvériser abondamment l’ensemble dufeuillage avec une spécialité à base de“bifenthrine ou deltaméthrine”, le soir depréférence.

La mineuse du marronnier

Page 60: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La processionnaire du pin

BIOLOGIECet insecte ravageur est redoutable. Lesprocessions de chenilles débutent en mars-avril où les chenilles de cinquième stadelarvaire descendent des arbres en procession.Elles vont achever leur cycle biologique dansun cocon dans le sol à quelques centimètresde profondeur dans une zone meuble etsuffisamment chaude. Les chrysalidesresteront en diapause jusqu’à la sortie de la

reprise de croissance des adultes qui se situede fin juin à mi-août. Les chenilles deviennenturticantes dès le 3ème stade.La chenille est très sensible aux conditions detempérature ou d’ensoleillement, le nidagissant comme un véritable radiateur solaireemmagasinant l’énergie. L’expansion de sonaire de répartition est donc probablement liéeau réchauffement climatique.

Ce nom de processionnaire du pin vient de laprocession de nymphose accomplie par leschenilles et présente la particularitéd’accomplir son développement larvaire en

hiver contrairement à la plupart des insectesde nos latitudes dont les œufs éclosent auprintemps.

Page 61: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

La processionnaire du pin

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

SYMPTOMES ET DEGATSLes chenilles se nourrissent des aiguilles depin, entraînant une défoliation partielle et unedéfoliation des rameaux et en casd’infestation massive, un affaiblissementimportant des arbres ouvre la voie à d’autresravageurs et parasites.Sont surtout attaqués, le pin d’Alep, le pin noird’Autriche, le pin laricio, le pin sylvestre. Lecèdre peut être parasité.

Les chenilles peuvent avoir un million deminuscules poils très urticants qui se libèrentdans l’air. Leurs longs poils se brisentfacilement et sont transportés par les courantsd’air. Le caractère urticant peut donner desdémangeaisons au niveau du cou, des mainset des yeux, mais aussi des oedèmes, destroubles oculaires et respiratoires.

QUELS SOINS APPORTER ?L’installation de pièges à phéromonessexuelles dans les zones d’expansionpotentielles peut permettre de surveillerl’arrivée des adultes. Ils sont à positionner dèsle moi de mai en bordure des forêts de pinsnoirs. Cela consiste à disposer une ceinture deglu autour du tronc afin de piéger leschenilles. Il est fortement recommander de seprotéger avec des gants, combinaison,masque et lunettes. Ces pièges sont attractifsjusqu’à 1000 mètres pour capturer lespapillons mâles sur une plaque engluée. Enseptembre, le traitement biologique consisteà traiter les jeunes chenilles avec du “bacillusthuringiensis”.

De façon chimique, dès septembre, on peuttraiter avec un produit à base dediflubenzuron pour inhiber la mue ou de“bifenthrine” sur les nids d’hiver. Maisattention, ces traitements ne peuvent êtreeffectués que par des entreprises ou sociétésantiparasitaires spécialisées en protectionphytosanitaire et agréées.Le piégeage par phéromones sexuellespermet également d’effectuer dans certainscas, un piégeage de masse pour limiter lesattaques et de positionner les traitements surles stades sensibles aux produits utilisés.

La processionnairedu pin

Page 62: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lespucerons

BIOLOGIEParmi les pucerons ou aphides, on en recenseplus de 700 espèces en France dont les pluscourantes sont : le “puceron du groseillier “,le puceron lanigère (se trouve sur lespommiers), “le puceron vert du pêcher”, le“puceron noir du cerisier”, “le puceron descéréales”, “le puceron cendré du chou”, lechermès des conifères, etc.Le puceron se plait partout : les amandiers, leslégumes, les rosiers, les capucines, lesdahlias… Le puceron se développe mieux enmilieu sec.Le cycle biologique du puceron est trèsvariable d’une espèce à l’autre. Certainsinsectes effectuent leur cycle sur un même

végétal, d’autres sur plusieurs plantesdifférentes.En général, l’hivernation des adultess’effectue sous les écorces ou dans lesdéchets végétaux. Certains pucerons laissentégalement des œufs à l’automne précédent. Le puceron est aussi la proie privilégiée dedifférents insectes : les coccinelles et lespunaises qui s’en nourrissent. L’aphidius qui est un parasite, dépose dans lecorps du puceron un œuf : la larve qui sedéveloppe à l’intérieur de l’insecte se fige telleune momie. L’aphidius peut parasiter jusqu’à60 pucerons par jour.

De la famille des homoptères, les puceronss’attaquent pratiquement à toutes lescultures. Ces ravageurs vivent en colonie,s’agglutinant en masses. Ils peuvent êtrenoirs, verts, cendrés, jaunes. Ils sucent la sève des plantes qu’ils envahissent etl’affaiblissent. Les organes touchés sont lesjeunes pousses, les tiges, les feuilles. Ils secouvrent d’un champignon noir et poisseux

Certaines espèces sont des agents vecteurs demaladies à virus ou à mycoplasme.Nombreuses sont celles qui rejettent unliquide excrémentiel sucré ou miellat quifavorise le développement de diverschampignons : les fumagines. Leur salivetoxique peut provoquer des boursouflures surles feuilles. Leur cycle est évolutif et varieselon les espèces.

Page 63: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les pucerons

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

SYMPTOMES ET DEGATSRedoutable ravageur, le puceron s’attaque àtoutes les cultures, sans distinction.Dans les vergers, les pucerons cendrés et lespucerons lanigères peuvent entraîner degraves dégâts sur les pousses et les fruits. Ces insectes piqueurs et suceurs prélèventd’importantes quantités de sèves sur lesplantes, dont toutes les parties peuvent êtrecolonisées (feuilles, fleurs, tiges, racines). Les dégâts occasionnés varient selon la planteet l’espèce du puceron.

Lors d’attaques graves, on peut se trouver faceà :• Une décoloration du feuillage • Une déformation des feuilles et des jeunes

pousses qui vont se gaufrer ou s’enrouler• Une formation de gale.

Le puceron lanifère est de couleur brune etmesure environ 2mm, recouvert d’un duvetblanc. Il vit, lui aussi, en colonies sur lesrameaux et les branches. Il suce la sève,provoquant l’affaiblissement des organesatteints et la formation de boursouflures et detumeurs à l’aspect chancreux pouvantentraîner la mort des branches. Il hiverneensuite sous forme de larves sur les collets etles racines.

QUELS SOINS APPORTER ?Traitez les jeunes feuilles juste après lafloraison, dès l’apparition des premierspucerons, avec un insecticide à base de“bifenthrine”, “deltaméthrine”, “cyperméthrine”,“phosalone”.Traiter au début de l’infestation et renouvelerà chaque invasion.Pour le puceron lanigère, dès l’apparition despremières colonies, badigeonnez-les aupinceau avec de l’alcool à brûler. Si lescolonies persistent, pulvérisez un insecticide àbase de pyrimicarbe.Avec un insecticide dit “de contact”, letraitement sera renouvelé 3 fois à trois joursd’intervalle.

Un insecticide systémique ne sera appliquéqu’ une fois en début d’infestation. Absorbépar le feuillage et véhiculé par la sève, leproduit possède une efficacité variant de 3 à6 semaines environ, suivant les fabricants.Renouvelez les pulvérisations en juin et juilleten cas d’infestation importante.Favorisez les auxiliaires (larves de coccinelles,syrphes, chrysopes). La coccinelles, véritableprédateur peut dévorer jusqu’à 150 puceronspar jour et débarrasser le jardinier de cesparasites.

Les pucerons

Page 64: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Lesthrips

BIOLOGIEL’espèce est polyphage, mais ne se nourrit paspendant certains stades de sa vie. Elle attaqueles arbres fruitiers (pêcher, prunier, pommier,vigne…), les plantes potagères (haricot,aubergine, poivron, fraisier, tomate…) Elle se nourrit également aux dépends desfleurs cultivées (chrysanthème, cyclamen,oeillet, saintpaulia)Le thrips vit de préférence dans les fleurs,mais aussi sur les pousses, les bourgeons(entre les écailles) et les fruits, tant en serrequ’en plein champ.Il s’établit sur les deuxfaces des feuilles, mais plus fréquemment à laface inférieure.

La reproduction de l’adulte qui mesure 0,9 à1,1 mm de long est parthénogénétique ; lesmales sont en général peu nombreux. Leurlongévité est variable selon les climats.La femelle, qui mesure de 1,3 à 1,4 mm peut,pendant sa vie, produire jusqu’à 40 œufs de0,2 mm de long, de couleur blanc perle, plusou moins réniforme selon son degréd’évolution. Elle pond dans le végétal en lesenfonçant un par un ; ceux-ci restentlégèrement saillants.La couleur des thrips est variable, du jaune-rougeâtre au marron-brun. Les populationshivernantes sont plus sombres. Les larves ontun corps jaunâtre, les yeux rougeâtre, à tousles stades.

Ces petits insectes “Thysanoptères” passentsouvent inaperçus. Les larves et les adultes,situés sous les feuilles piquent la plante.

Celle-ci prend souvent un aspect argenté. Ilexiste plusieurs espèces de thrips

Page 65: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

Les thrips

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr

SYMPTOMES ET DEGATSLes dégâts les plus graves sont dus auxblessures de ponte. Leur prise de nourriturecause des dommages, non pas tant par leurspiqûres que par la salive qu’ils injectent et quiprovoque toute une série de réactions chez levégétal. Les tissus sur lesquels le thrips s’estalimenté prennent un aspect plombé et sontmarqués de mouchetures ; ils sont fortement

décolorés, surtout les pétales. Les infestationspeuvent également entraîner une importantedéformation des plantes-hôtes. Un petitnombre d’individus suffit pour provoquer desdégâts notables. Certains thrips transmettentà diverses plantes le virus de la mosaïquebronzée de la tomate.

QUELS SOINS APPORTER ?• Détecter de façon précoce les insectes avant

leur enfouissement dans le sol ;• Traiter avant la floraison réduit les risques

de brûlures des fleurs.• En plein air et en début d’attaque, effectuer

2 ou 3 pulvérisations de pyréthrine à basede “bifenthrine” ou de “deltaméthrine”.

Plusieurs traitements sont nécessaires à 7jours d’intervalle en alternant les produitspour casser le cycle de développement duthrips et éviter une accoutumance.

Les thrips

Page 66: fiches UPJ:fiches UPJ - Association Parcs et Jardins de ... · Le mildiou de la pomme de terre La moniliose L’oïdium Le phytophthora dépérissement des conifères Le pourridié

union des entreprises pour la protectiondes jardins et des espaces verts

59, avenue de Saxe • 75007 ParisTél. : 01 53 69 60 90 • Fax : 01 53 69 60 95 • www.upj.fr R

éalis

atio

n Ap

lus

Com

mun

icat

ion

• Ju

in 2

007