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L exp e rtis e a u s ervice de l agricult ur e et d e s te r r it o i r es . .. AGROBIOLOGIE 1 - Intérêts agronomiques et économiques de l’utilisation d’un abri climatique pour les cultures légumières de plein champ. 2 - Amélioration technico-économique de l’utilisation de Bois Raméaux Fragmentés en maraîchage biologique dans le Morbihan. 3 - Stratégies de protection contre les ravageurs des cultures maraîchères en agriculture biologique par association de plantes. 4 - Nouvelle action : vers une meilleure autonomie en intrants pour la fertilisation des cultures maraîchères en AB. 5 - Stratégie d’amélioration de la conservation du potimarron. L’objectif de cette action sera de déterminer la faisabilité technique et l’intérêt économique d’une fertilisation à base de luzerne en déterminant : • les stades de fauches et les quantités de luzerne à apporter, • les cultures qui peuvent être fertilisées avec cette technique, • la durée de vie de la luzerne et la destination de la parcelle après cette culture, • et en étudiant la rentabilité de la technique. 5 - Nouvelle action : vers une réduction de la pénibilité et du temps de travail en maraîchage biologique. Par cette expérimentation nous souhaitons répondre à un besoin de réduction du temps de désherbage manuel et plus globalement de la pénibilité des autres opérations culturales en maraichage biologique. TECHNIQUE CULTURALE ET ROTATION DES CULTURES Intérêts et limites de différents couverts végétaux estivaux en maraîchage sous abri. MATÉRIAUX BIODÉGRADABLES 1 - Poursuite de la comparaison de deux conduites d’une variété de tomate : l’une traditionnelle (sans matériaux biodégradables) et l’autre tout biodégradable (Paillage, ficelle et clips). 2 - Comparaison de paillages biodégradables pour cultures de courte durée. 3 - Accumulations de résidus de polymères dans les sols. LES PETITS FRUITS ROUGES HORS SOL 1 - Nouvelle action : stratégies d’évitement de Drosophila suzukii et conséquences économiques sur une culture de fraises hors sol. 2 - Réduction d’intrants en culture de framboise hors sol non remontante. En quelques années la Drosophile suzukii est devenue le ravageur le plus préoccupant en culture de fraise sur l’ensemble du territoire national. Face à tant d’incertitudes, et en attendant de disposer de méthodes de protection efficaces, les producteurs sont en attente de références sur la rentabilité de stratégies d’évitement de la Drosophile suzukii qui resteraient compatibles avec leurs objectifs de production d’une fraise gustative, sur la période la plus longue possible entre avril et août. PROTECTION DES CULTURES CONTRE LES ORGANISMES NUISIBLES Recherche de méthodes alternatives de protection contre le Mildiou terrestre pour des cultures de Solanacées. Station Expérimentale en Maraîchage (SEHBS) • Auray (56) RÉSULTATS D’ESSAIS 2014 ET tHémAtiquES d’ESSAiS pour 2015 Conception : Orignal à Lorient - Composition : Chambre d’agriculture du Morbihan - Avril 2015 tHémAtiquES d’ESSAiS 2015 Une station au service des maraîchers Le maraîchage pour la vente locale (direct ou grossistes) est une tradition sur la côte morbihannaise et il s’est étendu sur le Morbihan avec les installations de ces dernières années. La station de la Chambre d’agriculture, implantée dans ce territoire, teste les techniques, les équipements et les variétés, en légumes et petits fruits rouges, autant en bio qu’en conventionnel. Elle a également une compétence reconnue pour les essais sur les biomatériaux. La station est à votre écoute, vous les maraîchers du Morbihan, mais aussi de Bretagne et d’ailleurs, pour que les essais soient menés au plus près de vos attentes. En 2015, elle démarre une expérimentation sur l’impact de l’utilisation d’un robot pour l’amélioration de la qualité du travail et la réduction de la pénibilité du travail. La station est votre outil et ce "4 pages" vous permettra de mieux connaître notre activité. Jean-René MENIER Président de la station maraîchage SEHBS EDITO PETITS FRUITS ROUGES HORS SOL SOUS ABRIS 1 - Comparaison de stratégies de réduction de l’indice de fréquence de traitement d’une culture de fraise hors sol précoce D’un point de vue sanitaire, seul l’oïdium a posé problème sur la culture de fraises précoces cette année. Dans ces conditions, les 2 variétés n’ont pas eu le même comportement. En effet, la variété Gariguette, plus sensible, a été nettement plus touchée par l’Oïdium que la variété Ciflorette. Les prévisions du modèle Inoki – Oïdium, nous ont permis de mieux positionner le 1 er traitement des stratégies ½ dose et ½ fréquence. En effet, il a été déclenché 15 jours plus tôt que dans la modalité témoin (= traitement au stade pleine floraison). Ainsi, les stratégies ½ dose et ½ fréquence donnent significativement moins de déchets oïdium que la stratégie témoin tout en réduisant l’IFT d’au moins 50 %. C’est la stratégie ½ fréquence qui donne les meilleurs rendements commercialisables. Par contre, la modalité témoin produit plus en poids total (somme du poids commercialisable et du poids de déchets). Comment expliquer ce phénomène ? Peut-être par un effet dépressif des produits utilisés dans les modalités réduction de l’IFT et notamment l’utilisation d’Armicarb en pleine floraison. 2 - Optimisation de la reprise des plants et de la production de fraises remontantes hors sol en contre-plantation après précoce L’année climatique a été particulièrement chaude et sèche au cours des mois de juin et juillet. Dans ces conditions, les plants placés en pépinière extérieure pendant une durée de 6 semaines ont pu s’enraciner doucement. L’entrée en production n’a été retardée que d’une semaine par rapport aux autres modalités. De plus, cette modalité a donné les meilleurs rendements notamment par une augmentation significative du calibre des fruits. Les rendements obtenus avec les Tray plants frais sont inférieurs aux autres modalités, en raison d’un plus fort taux de fruits déchets. Par contre l’échelonnement de la production de ce type de plant est intéressante : sur environ 4 mois avec un pic de production fin juillet, à une période où le Tray plant classique produit peu. Nos essais n’ont pas mis en évidence l’intérêt de l’utilisation du stimulateur. PROTECTION DES CULTURES CONTRE LES ORGANISMES NUISIBLES Recherche de méthodes alternatives de protection contre le Mildiou terrestre pour des cultures de Solanacées Depuis 2 ans, la modalité profondeur de plantation n’apporte aucun intérêt vis-à-vis de la protection contre le mildiou terrestre. Cette modalité perd donc 25 % de ses plants tout comme le témoin non traité. Les traitements effectués sur les plants de la modalité témoin chimique ont permis une protection des plants respectivement de la plantation à début juillet, soit 3 mois. L’utilisation de Stimulateur de défenses naturelles (produit Etonan) a permis cette année d’améliorer et d’allonger la protection des plants d’un mois par rapport à la référence chimique (sans traitement supplémentaire). Cette modalité est la moins touchée par le mildiou terrestre (seulement 5 % des plants contre 15 % pour la référence chimique. La modalité Prestop s’en sort très convenablement avec un peu moins de 15 % de plants touchés à la fin de la saison, sachant que le positionnement des traitements aurait pu être optimisé. PUBLICATIONS BRF GUIDE VARIÉTAL LÉGUMES FICHE TECHNIQUE FILMS BIODÉGRADABLES FICHE MELON Station Expérimentale en Maraîchage de Bretagne Sud GUIDE DE BONNES PRATIQUES Utilisation des films de paillage biodégradables Paillage satisfaisant à la norme NF 52001 et/ou possédant le label de certification Vinçotte « OK biodégradable Sol » STATION EXPéRIMENTALE MARAICHAGE BRETAGNE SUD Route du Bono 56400 Auray Tél 02 97 46 30 80 Nous contacter : Préparation du sol La bonne préparation du sol avant la pose du film paillage biodégradable est primordiale et est un facteur essentiel de performance de ce paillage : • La terre doit être finement préparée en surface. Les éventuels résidus de cultures, grosses mottes ou pierres doivent au préalable être enfouis. • Les apports d’amendements organiques doivent être bien mélangés au sol, afin d’éviter un contact direct avec le film (risque de dégradation prématurée liée à la profusion de micro-organismes dans le sol). • Les planches doivent être planes ou légèrement bombées, la terre légèrement tassée en surface et le film bien tendu, afin d’éviter tout phénomène de flottement du film sur le sol. Pose du film • La pose du film peut être faite avec le même matériel que celui utilisé traditionnellement pour les films de paillage polyéthylène. Il convient cependant de réduire légèrement la tension du rouleau, d’adapter la vitesse de pose aux conditions du terrain et de retirer le cas échéant le frein de la dérouleuse. • Le film doit être suffisamment tendu sur la butte, mais sans excès afin de ne pas flotter au vent et de ne pas entraîner une réduction de l’épaisseur du film à la pose. Dans les zones fortement ventées, il est conseillé de bien chausser le film en ajoutant tous les 2 ou 3 mètres un peu de terre sur la planche. Une fois le film posé, il est impératif de planter au plus vite, si possible dans la même journée si les conditions le permettent, ou dans les 3 à 4 jours suivant la pose. Perforation du film • La perforation du film doit être faite avec des outils adaptés, bien tranchants, en évitant les coupes en zigzag qui sont autant d’amorces à la déchirure du film. • La perforation à chaud est possible. • Sur demande le film peut être micro- perforé et/ou macro-perforé par le fournisseur. Irrigation • En cas d’irrigation par aspersion, le profil de la butte doit être tel que l’eau d’irrigation ne s’accumule pas sur le film. En effet, l’accumulation d’eau sur le film peut entraîner sa dégradation prématurée. Après arrosage par aspersion, il est possible, que le film se détende légèrement. Cela est normal et il reprendra sa tension initiale dès qu’il aura séché. • Dans le cas de l’utilisation de goutte à goutte, la gaine d’irrigation doit être enterrée d’au moins 1 cm pour éviter le contact permanent avec le film. Cette recommandation est particulièrement nécessaire dans le cas d’un film incolore. • La perméabilité à la vapeur d’eau du paillage biodégradable est plus importante que celle d’un film polyéthylène et l’utilisation du paillage biodégradable nécessite d’adapter précisément l’irrigation en fonction des besoins de la plante. • Avant la fin de culture, le film de paillage biodégradable peut être amené à se dégrader partiellement en surface. Cette dégradation peut entraîner une évaporation des réserves en eau contenues dans le sol. Il convient à l’utilisateur de s’assurer qu’il possède tous les moyens suffisants à une bonne alimentation en eau de la plante jusqu’à sa date de récolte. b io m até ria u x Programme d’expérimentations financé par : La Chambre d’agriculture du Morbihan a été certifiée pour la qualité de ses formations et conseils par l’AFNOR AGENDA JOURNÉE IBB "LÉGUMES BIO" • le MARDI 19 MAI 2015 à MORLAIX PORTE-OUVERTE "STATION" • le MARDI DI 22 SEPTEMBRE 2015 à AURAY 2015 VOS CONTACTS Robot Oz en test sur la station Retrouvez les résultats d’essais sur : www.sehbs.synagri.com STATION EXPÉRIMENTALE EN MARAICHAGE (SEHBS) • Route du Bono 56400 Auray • Tél 02 97 46 30 80 Mail : [email protected] Nous contacter : Sur la photo (de gauche à droite) : J-P Calmet, C. Le Meut, M. Le Lan, J. Gillon, H. Hay, D. François

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Page 1: station expérimentale en Maraîchage · D’un point de vue sanitaire, seul l’oïdium a posé problème sur la culture de fraises précoces cette année. Dans ces conditions, les

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AgrobioLogie1 - I ntérêts agronomiques et économiques de

l’utilisation d’un abri climatique pour les cultures légumières de plein champ.

2 - Amélioration technico-économique de l’utilisation de Bois Raméaux Fragmentés en maraîchage biologique dans le Morbihan.

3 - Stratégies de protection contre les ravageurs des cultures maraîchères en agriculture biologique par association de plantes.

4 - Nouvelle action : vers une meilleure autonomie en intrants pour la fertilisation des cultures maraîchères en AB.

5 - Stratégie d’amélioration de la conservation du potimarron.

L’objectif de cette action sera de déterminer la faisabilité technique et l’intérêt économique d’une fertilisation à base de luzerne en déterminant :• les stades de fauches et les quantités de

luzerne à apporter,• les cultures qui peuvent être fertilisées avec

cette technique,• la durée de vie de la luzerne et la destination

de la parcelle après cette culture,• et en étudiant la rentabilité de la technique.

5 - Nouvelle action : vers une réduction de la pénibilité et du temps de travail en maraîchage biologique.

Par cette expérimentation nous souhaitons répondre à un besoin de réduction du temps de désherbage manuel et plus globalement de la pénibilité des autres opérations culturales en maraichage biologique.

TechNique cuLTurALe eT roTATioN des cuLTuresIntérêts et limites de différents couverts végétaux estivaux en maraîchage sous abri.

MATériAux biodégrAdAbLes1 - Poursuite de la comparaison de deux

conduites d’une variété de tomate : l’une traditionnelle (sans matériaux biodégradables) et l’autre tout biodégradable (Paillage, ficelle et clips).

2 - Comparaison de paillages biodégradables pour cultures de courte durée.

3 - Accumulations de résidus de polymères dans les sols.

Les peTiTs fruiTs rouges hors soL 1 - Nouvelle action : stratégies d’évitement

de drosophila suzukii et conséquences économiques sur une culture de fraises hors sol.

2 - Réduction d’intrants en culture de framboise hors sol non remontante.

En quelques années la Drosophile suzukii est devenue le ravageur le plus préoccupant en culture de fraise sur l’ensemble du territoire national. Face à tant d’incertitudes, et en attendant de disposer de méthodes de protection efficaces, les producteurs sont en attente de références sur la rentabilité de stratégies d’évitement de la Drosophile suzukii qui resteraient compatibles avec leurs objectifs de production d’une fraise gustative, sur la période la plus longue possible entre avril et août.

proTecTioN des cuLTures coNTre Les orgANisMes NuisibLesRecherche de méthodes alternatives de protection contre le Mildiou terrestre pour des cultures de Solanacées.

station expérimentale en Maraîchage (SEHBS) • Auray (56)

résuLTATs d’essAis 2014 eT tHémAtiquES d’ESSAiS pour 2015

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tHémAtiquES d’ESSAiS 2015

une station au service des maraîchers

Le maraîchage pour la vente locale (direct ou grossistes) est une tradition sur la côte morbihannaise et il s’est étendu sur le Morbihan avec les installations de ces dernières années. La station de la Chambre d’agriculture, implantée dans ce territoire, teste les techniques, les équipements et les variétés, en légumes et petits fruits rouges, autant en bio qu’en conventionnel. Elle a également une compétence reconnue pour les essais sur les biomatériaux. La station est à votre écoute, vous les maraîchers du Morbihan, mais aussi de Bretagne et d’ailleurs, pour que les essais soient menés au plus près de vos attentes. En 2015, elle démarre une expérimentation sur l’impact de l’utilisation d’un robot pour l’amélioration de la qualité du travail et la réduction de la pénibilité du travail. La station est votre outil et ce "4 pages" vous permettra de mieux connaître notre activité.

Jean-rené MeNierprésident de la station maraîchage sehbs

ediTo

peTiTs fruiTs rouges hors soL sous Abris1 - Comparaison de stratégies de réduction de l’indice de

fréquence de traitement d’une culture de fraise hors sol précoce

D’un point de vue sanitaire, seul l’oïdium a posé problème sur la culture de fraises précoces cette année. Dans ces conditions, les 2 variétés n’ont pas eu le même comportement. En effet, la variété Gariguette, plus sensible, a été nettement plus touchée par l’Oïdium que la variété Ciflorette.Les prévisions du modèle Inoki – Oïdium, nous ont permis de mieux positionner le 1er traitement des stratégies ½ dose et ½ fréquence. En effet, il a été déclenché 15 jours plus tôt que dans la modalité témoin (= traitement au stade pleine floraison). Ainsi, les stratégies ½ dose et ½ fréquence donnent significativement moins de déchets oïdium que la stratégie témoin tout en réduisant l’IFT d’au moins 50 %. C’est la stratégie ½ fréquence qui donne les meilleurs rendements commercialisables. Par contre, la modalité témoin produit plus en poids total (somme du poids commercialisable et du poids de déchets). Comment expliquer ce phénomène ? Peut-être par un effet dépressif des produits utilisés dans les modalités réduction de l’IFT et notamment l’utilisation d’Armicarb en pleine floraison.

2 - Optimisation de la reprise des plants et de la production de fraises remontantes hors sol en contre-plantation après précoce

L’année climatique a été particulièrement chaude et sèche au cours des mois de juin et juillet. Dans ces conditions, les plants placés en pépinière extérieure pendant une durée de 6 semaines ont pu s’enraciner doucement. L’entrée en production n’a été retardée que d’une semaine par rapport aux autres modalités. De plus, cette modalité a donné les meilleurs rendements notamment par une augmentation significative du calibre des fruits. Les rendements obtenus avec les Tray plants frais sont inférieurs aux autres modalités, en raison d’un plus fort taux de fruits déchets. Par contre l’échelonnement de la production de ce type de plant est intéressante : sur environ 4 mois avec un pic de production fin juillet, à une période où le Tray plant classique produit peu. Nos essais n’ont pas mis en évidence l’intérêt de l’utilisation du stimulateur.

proTecTioN des cuLTures coNTre Les orgANisMes NuisibLes

Recherche de méthodes alternatives de protection contre le Mildiou terrestre pour des cultures de SolanacéesDepuis 2 ans, la modalité profondeur de plantation n’apporte aucun intérêt vis-à-vis de la protection contre le mildiou terrestre. Cette modalité perd donc 25 % de ses plants tout comme le témoin non traité.Les traitements effectués sur les plants de la modalité témoin chimique ont permis une protection des plants respectivement de la plantation à début juillet, soit 3 mois. L’utilisation de Stimulateur de défenses naturelles (produit Etonan) a permis cette année d’améliorer et d’allonger la protection des plants d’un mois par rapport à la référence chimique (sans traitement supplémentaire). Cette modalité est la moins touchée par le mildiou terrestre (seulement 5 % des plants contre 15 % pour la référence chimique. La modalité Prestop s’en sort très convenablement avec un peu moins de 15 % de plants touchés à la fin de la saison, sachant que le positionnement des traitements aurait pu être optimisé.

pubLicATioNs

brf

guide vAriéTAL LéguMes

fiche TechNique fiLMs biodégrAdAbLes

fiche MeLoN

Station Expérimentale en Maraîchage de Bretagne SudGUIDE DE BONNES PRATIQUESUtilisation des films de paillage biodégradables

Paillage satisfaisant à la norme NF 52001 et/ou possédant le label de certification Vinçotte « OK biodégradable Sol »

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STATION ExPéRIMENTAlE MARAIchAGE BRETAGNE SUDRoute du Bono

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Préparation du solLa bonne préparation du sol avant la pose du film paillage biodégradable est primordiale et est un facteur essentiel de performance de ce paillage :• La terre doit être finement préparée en surface. Les éventuels résidus de cultures, grosses mottes ou pierres doivent au préalable être enfouis. • Les apports d’amendements organiques doivent être bien mélangés au sol, afin d’éviter un contact direct avec le film (risque de dégradation prématurée liée à la profusion de micro-organismes dans le sol).

• Les planches doivent être planes ou légèrement bombées, la terre légèrement tassée en surface et le film bien tendu, afin d’éviter tout phénomène de flottement du film sur le sol.Pose du film• La pose du film peut être faite avec le même matériel que celui utilisé traditionnellement pour les films de paillage polyéthylène. Il convient cependant de réduire légèrement la tension du rouleau, d’adapter la vitesse de pose aux conditions du terrain et de retirer le cas échéant le frein de la dérouleuse.• Le film doit être suffisamment tendu sur la butte, mais sans excès afin de ne pas flotter au vent et de ne pas entraîner une réduction de l’épaisseur du film à la pose. Dans les zones fortement ventées, il est conseillé de bien chausser le film en ajoutant tous les 2 ou 3 mètres un peu de terre sur la planche.

• Une fois le film posé, il est impératif de planter au plus vite, si possible dans la même journée si les conditions le permettent, ou dans les 3 à 4 jours suivant la pose.

Perforation du film• La perforation du film doit être faite avec des outils adaptés, bien tranchants, en évitant les coupes en zigzag qui sont autant d’amorces à la déchirure du film.• La perforation à chaud est possible.• Sur demande le film peut être micro-perforé et/ou macro-perforé par le fournisseur.

Irrigation• En cas d’irrigation par aspersion, le profil de la butte doit être tel que l’eau d’irrigation ne s’accumule pas sur le film. En effet, l’accumulation d’eau sur le film peut entraîner sa dégradation prématurée. Après arrosage par aspersion, il est possible, que le film se détende légèrement. Cela est normal et il reprendra sa tension initiale dès qu’il aura séché.

• Dans le cas de l’utilisation de goutte à goutte, la gaine d’irrigation doit être enterrée d’au moins 1 cm pour éviter le contact permanent avec le film. Cette recommandation est particulièrement nécessaire dans le cas d’un film incolore.• La perméabilité à la vapeur d’eau du paillage biodégradable est plus importante que celle d’un film polyéthylène et l’utilisation du paillage biodégradable nécessite d’adapter précisément l’irrigation en fonction des besoins de la plante.• Avant la fin de culture, le film de paillage biodégradable peut être amené à se dégrader partiellement en surface. Cette dégradation peut entraîner une évaporation des réserves en eau contenues dans le sol. Il convient à l’utilisateur de s’assurer qu’il possède tous les moyens suffisants à une bonne alimentation en eau de la plante jusqu’à sa date de récolte.

biomatériaux

Programme d’expérimentations financé par :La Chambre d’agriculture du Morbihan a été certifiée pour

la qualité de ses formations et conseils par l’AFNOR

AgeNdA

JourNée ibb "LéguMes bio"• le MArdi 19 MAi 2015 à MORLAIx

porTe-ouverTe "sTATioN" • le MArdi di 22 sepTeMbre 2015 à AuRAy

2015

vos coNTAcTs

Robot Oz en test sur la station

retrouvez les résultats d’essais sur : www.sehbs.synagri.com

sTATioN expériMeNTALe eN MArAichAge (sehbs) • Route du Bono56400 Auray • Tél 02 97 46 30 80 Mail : [email protected]

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AgrobioLogie

1 - Intérêt et impact technico-économique de la biofumigation sous abri froid en AB

Afin de résumer ces 5 années d’expérimentation en images, retrouvez-nous sur YouTube en tapant "biofumigation chambre d’agriculture" ou saisissez l’adresse ci-dessous :

2 – Intérêts agronomiques et économiques de l’utilisation d’un abri climatique pour les cultures légumières de plein champ

• Bonne tenue de l’abri aux contraintes climatiques, le prototype ainsi amélioré semble adapté à la Bretagne et à ses maraîchers.

• Des difficultés pour conclure sur l’efficacité contre les mouches.

• Une structure qui peut favoriser le développement de maladies de confinement, sans conséquence sur les rendements.

• De bons résultats sur le développement des cultures : qualité visuelle, calibre, précocité…

• Mais un bilan compliqué : - Problèmes de tenue de l’abri les 2 premières années - Des années climatiques particulières - Des résultats expérimentaux parfois non significatifs.

3 - Amélioration technico-économique de l’utilisation de Bois Raméaux Fragmentés en maraîchage biologique dans le Morbihan

C’est la première année que les résultats agronomiques sont si positifs en plein champ et sous abri. Il semblerait que le travail superficiel du sol effectué sur BRF limite les phénomènes de compaction des parcelles avec BRF et améliore entre autre l’enracinement des cultures. Par contre, le principal problème de la technique ne change pas, et réside dans la gestion des adventices (enherbement très fort du BRF et désherbage manuel difficile). C’est pourquoi, pour 2015, nous proposerons d’utiliser du paillage PE pour limiter le temps passé au désherbage manuel de ces parcelles et limiter ainsi le coût de la technique.

4 - Optimisation de la conduite culturale du poivron plein champ en agriculture biologique

Dans nos conditions de production de poivron en plein champ, c’est la variété Sprinter (Enza Zaden) qui donne 2 années de suite les meilleurs rendements. De plus, cette variété est disponible en graine AB. Pour

cet itinéraire, les récoltes débutent au mieux la dernière semaine de juillet. Malgré tout, la récolte de fruits rouge est difficilement réalisable en plein champ et ce, quelle que soit la variété choisie (Sprinter ou Denver).En année climatique risquée, la plantation à plus faible densité est pertinente. Par ailleurs, sur les 2 années d’essai, l’étude économique confirme l’intérêt d’une plantation à plus faible densité. En effet, indépendamment du rendement obtenu, l’économie de plant est conséquente : compter 1.25 € HT du m² en 2015. Enfin, les temps de travaux liés à la plantation sont logiquement diminués avec ces densités plus faibles.

5 - Stratégies de protection contre les ravageurs des cultures maraîchères en agriculture biologique par association de plantes

Cette année, les rendements obtenus en aubergine (monoculture et associée) et en poivron sont inférieurs aux références du secteur : variété Riado peu productive, forte pression pucerons, acariens, punaises, botrytis, problème physiologique indéterminé…L’intérêt de l’association pour la protection contre le puceron n’a pas été démontré cette année : nous avons souffert d’une très forte pression puceron en 2014 et de gros dégâts sur les plants de poivrons. L’essai a également été faussé : les plants de poivrons AB ont été livrés avec du puceron vert. Nous ne pouvons donc pas conclure quant à l’efficacité de l’association pour la protection contre le puceron.Par contre, comme en 2013 nous avons montré cette année que les associations testées sont pertinentes pour la protection contre les acariens.

6 – Intérêt de la mycorhization pour différentes cultures d’hiver et d’été sur des critères agronomiques et sanitaires. En attente des résultats d’analyses 2015.

TechNique cuLTurALe

1 - Intérêts et limites de différents couverts végétaux estivaux en maraîchage sous abri

Les différences de rendement observées pour la culture de haricot ne sont pas significatives d’un point de vue statistique. Par contre, les tendances observées sont à corréler aux résultats 2013 de biomasse produite par les différents couverts. En effet, les meilleurs rendements sont obtenus dans les parcelles de sorgho ayant donné les meilleures biomasses en 2013.Cette année encore, c’est le sorgho fourrager qui donne les meilleurs résultats : en moyenne 4 kg/m² de biomasse aérienne avec moins de 500 g/m² de poids d’adventices. Les autres couverts testés donnent des résultats moyens en raison principalement d’une mauvaise levée. En effet, les

station expérimentale en Maraîchage (SEHBS) • Auray

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couverts ont été semés fin juillet, sur une période très chaude et ensoleillée. Le sorgho fourrager n’a semble-t-il pas souffert de ces conditions climatiques. Par contre, l’avoine diploïde donne des résultats moyens, depuis 2 années, en partie liés à une mauvaise levée des graines (variété Pratex, Carneau). Cette observation a également été notée au GRAB Avignon, sur la même variété, même fournisseur. Les parcelles avec avoine se retrouvent fortement enherbées par la suite et la levée de l’avoine semble décalée à l’hiver et au printemps suivant. C’est le cas cette année sur cultures de laitue et pomme de terre.

2 – Amélioration de la conduite culturale du melon Avant même l’entrée en production, nous avons perdu 91 % des plants non greffés. Les analyses de racines effectuées ont révélé la présence de Fusarium oxysporum. Cette modalité a donc été écartée de l’essai pour les analyses de rendements et de qualité gustative. Les deux porte-greffes étudiés donnent des rendements similaires et dans les références du secteur avec en moyenne 6.2 kg/m². Par contre, la répartition des

récoltes en fonction du temps est différente : le porte-greffe P360 (Gautier) est plus précoce que le Rootpower (Sakata seeds). Les suivis tensiométriques effectués montrent que, pour des gestions hydriques identiques, les comportements végétatifs diffèrent : le porte-greffe

P360 répond mieux aux apports d’eau que le Rootpower. En effet, ce dernier est très vigoureux et végétatif et exige une gestion fine des apports en eau dans les phases d’initiation florale sans quoi la floraison risque d’être retardée. Trois tests gustatifs ont été organisés sur la station : en tendance, c’est la variété Amigo greffée sur P360 qui donne les meilleures appréciations.

MATériAux biodégrAdAbLes

1 - Poursuite de la comparaison de deux conduites d’une variété de tomate : l’une traditionnelle (sans matériaux biodégradables) et l’autre tout biodégradable (Paillage, ficelle et clips).

Cette année, il n’existe pas de différence significative de rendement entre les cultures des 2 paillages (PE et Bi-opl). Par ailleurs, en 2012 et 2013 nous avons choisi de travailler avec le Bi-opl en 15 µm et non en 17 µm comme c’était le cas les années précédentes. Cette année nous sommes passés à du 12 µm sans conséquence sur les cultures. Dans nos conditions, ce film s’est très bien comporté et après 7 mois de pose est toujours bien en place… Plus l’épaisseur du film sera réduite, plus son assimilation sera rapide et plus le coût du produit sera diminué.Pour la 3ème année consécutive, nous notons le bon comportement dans nos conditions du couple ficelle ECOVIO - clips BATO. La conduite 100 % biodégradable est donc possible techniquement pour une culture de tomate en sol. D’après les résultats de l’étude économique le temps nécessaire à la récupération, au tri et au recyclage de matériaux plastiques couvre les dépenses plus élevées liées à l’achat de matériaux

biodégradables. Ce résultat se confirme chaque année. Des interrogations subsistent sur le compostage de certains

matériaux biodégradables composés d’Acide Polylactique (PLA). En effet, les clips mis à composter sur la station fin 2010 sont en novembre 2014 peu dégradés dans le tas de compost. Pour répondre à ces questions, nous avons démarré fin 2015 des tests de compostage sur la

station. 2 - Comparaison de paillages biodégradables pour cultures

de courte durée (Fenouil pour 2014)En 2013, la culture de fenouil, a rapidement souffert d’un fort enherbement au niveau des trous de plantation. Les modalités avec film de paillage biodégradable se sont moins bien comportées que celles avec film en PE. En effet, les films biodégradables très élastiques ont eu tendance à se détendre, et les trous de plantation se sont agrandis favorisant un enherbement précoce de la parcelle à la base du fenouil, lui-même ayant un feuillage aérien peu compétitif. Nous déconseillons la perforation thermique qui génère des trous de 8 cm de diamètre. Dans ces conditions, il nous est difficile de départager les films biodégradables entre eux que ce soit sur les rendements ou sur la tenue au champ. Pour éviter ce problème en 2014, nous avons perforé manuellement les films et avons suivi les mêmes préconisations que celles utilisées pour la culture d’échalotes : perforation du film aussi petite que possible (un cm), agrandissement du trou à la main et plantation de la motte en contact direct avec le film. Nous avons testé de nouvelles épaisseurs de film (réduction des coûts, et meilleure biodégradation). Dans ces conditions, nous n’avons pas observé d’enherbement des trous de plantation. Les films se sont tous bien comportés et nous n’avons pas observé de différence de rendement avec le témoin PE.

3 - Accumulations de résidus de polymères dans les sols

L’usage de films biodégradables et fragmentables pour la culture de courges est risqué : nous retrouvons fréquemment des incrustations de particules de paillages dans la peau des fruits récoltés pour les 3 modalités autres que le témoin. Au niveau du sol, nous retrouvons des particules de film qui s’accumulent avec une dégradation complexe. La dernière analyse de terre prélevée à l’automne 2013 est en cours. Nous en connaîtrons les résultats courant 2015.

résuLTATs d’essAis 2014

Modalité cultures associées Modalité monoculture

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