Neneh Cherry et CirKus

NAIVENEW BEATERSLa légende voudrait que le trio électro francais le plus en vue du moment se soit formé lors d'un stage de Kitesurfing pour ados. Des ori-gines troubles qui n'empêchent pas les NNB de bénéficier depuis de long mois des faveurs de la blogosphere. Leur secret ? Une tambouille mélangant beats électro, riffs de guitare vintage et flow hip-hop ; le tout servi avec un humour imparable. Sami de Sourdoreille.net se rappelle ainsi de leur passage aux dernières Transmusi-cales « Leur show était complètement barré, ils étaient dans un délire 24ème degré. C’est un peu ça la magie des NNB, ça casse et ça passe… ».En mai prochain, David Boring, Martin Luther B.B King et Eurobelix présenteront « Wallace », leur premier album bardé de hits californiens. Avant de ressortir leurs pulls bigarrés et leurs chorégraphies en toc pour une colonisation massive des festivals. Toujours à l'affut d'une bonne vanne.

www.myspace.com/naivenewbeaters

KAP BAMBINOIl y a d'abord cette blonde furieuse. Khima France à la scène, Caroline Martial selon l'état civil. Une diva sauvage qui illumine les live du duo électro-rock bordelais. Sur scène, la belle s'agite frénétiquement, hurle avec hargne d'indescriptibles paroles et bouscule les spec-tateurs du premier rang. Il y a ensuite cette mu-sique. Agressive et percutante, aux confins de l'électro et du grunge. Un son qui vous prend aux tripes à chaque coup de manivelle d'Orion Bouvier, chef d'orchestre du tumulte. « Nous nous considérons comme extérieurs à la scène électro. Les gens qui aiment l'électro ne nous écoutent pas. Punk et électro ne sont pas des étiquettes pour décrire notre musique, c'est juste une attitude ». Né en 2001, Kap Bambino a vu sa cote grimper au rythme de ses pres-tations scéniques sidérantes pour s'exporter désormais au Japon, aux Etats-Unis et bientôt au Mexique. La terre n'a pas fini de trembler.

ww.myspace.com/kapbambino

Ils s'appellent Naive New Beaters, Kap Bambino, We Are Enfant Terrible, Montgomery ou encore Sliimy. Ils sont (plutôt) jeunes,

(souvent) beaux, (très) talentueux et surtout : ils affolent le buzz ! Repérés sur le web, ces « newscomers » tenteront de transfor-

mer l'essai cet été sur les scènes des festivals. Revue d'effectif d'un 5 majeur « made in France » dont la réputation ne cesse de

grandir dans, mais surtout en dehors de nos frontières.

Bons… pour l’export…

WE ARE ENFANT TERRIBLE« Y a des soirs où je me fais vraiment peur ! ». Cyril est batteur de We Are Enfant Terrible. Il est aussi atteint d’une pathologie mentale revendiquée. Dopé au son « 8 bits » siglé Nintendo, l’électro-punk qu’il dégaine avec ses deux camarades de jeu a traversé l'hiver musical sous les louanges, contredisant la règle qu’il faut toujours se méfier de la hype. Révélé sur myspace, le groupe se paye le luxe de débuter sa carrière scénique un soir d'octobre 2008 par une première partie parisienne des Peaches. De-puis, le show déjanté des Lillois s'est rodé dans les clubs branchouillards de Londres, Hong-Kong ou Berlin et vise désormais une montée en 1° division du rock. Une quête qui passera notamment par un premier EP en avril avant une tournée américaine en fin d'année. Ultime signe de ce succès naissant, le trio apparaîtra ce printemps en ouverture d'autres sacrés enfants terribles : The Ting Tings.

www.myspace.com/weareenfantterrible

MONTGOMERYAttention sensation Pop ! Montgomery est un quintet de sales gosses nourris tant au son d'In Utero de Nirvana qu'aux 45 tours des Beatles. Adeptes du distordu, les Rennais proposent une pop mélancolique et inventive, onirique et entêtante. Une posture musicale qui leur vaut de-puis leurs débuts une déferlante de superlatifs. La vague dythirambique devrait être de retour en mai pour la parution de Stromboli, leur second méfait. De quoi passer du rang d'espoir à celui d'étendard planétaire de la pop française. En attendant, Montgomery, que la critique compare déjà à Grandaddy ou Animal Collective, nargue la pression et s'amuse comme lors d'une récente tournée où le groupe proposait un ciné-mix du film Mad Max. L'hommage à un monstre sacré du cinéma après celui rendu à une autre légende, Zinedine Zidane, dans un titre diffusé sur la toile. Souhaitons aux Bretons le même succès que leurs idoles.

www.myspace.com/chezmontgomery

SLIIMYBeaucoup le présentent comme le nouveau Mika. D'autres vont même jusqu'à évoquer la figure tutélaire de Prince. Lui aimerait sans doute déjà devenir Sliimy. Du haut de ses 20 printemps, cette icône de la génération Mtv/Myspace/I-pod s'est fait un nom cet automne via une étrange reprise du tubesque Womanizer de Britney Spears. Une vitrine mondiale pour ce stéphanois à la pop acidulée et à l'univers technicolore. Signé depuis par une major, Sliimy dévoilait début avril son premier album Paint your Faceenregistré dans le Forez mais mixé à New-York/USA (allez comprendre !). Une voix haute perchée, des paroles lègères en anglais, des refrains dan-sotants : l'objet devrait faire un carton. Douze titres pour se trémousser au réveil, jouer au jokari avec son meilleur pote et surtout enchaîner les rhums arrangés au Café de la plage... En attendant les festivals. La bande originale de l'été s'appelle Sliimy.

www.myspace.com/sliimy

Baptiste Roux Dit Riche

…les nouveaux venus de la scène rock française

Festivals 2009

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L'endroit s'appelle le Cabaret de la dernière chance. Une terrasse, une déco en bois et surtout une minuscule scène face au comptoir. C'est ici qu'au petit matin, on croise les plus belles découvertes musicales du FMEAT. Toujours dans une châleur d'étuve. Toujours le sourire aux lèvres.

LE FESTIVAL

DU BOUT DU MONDE

A quelques 600 kilomètres au nord de Montréal, neuf heures d'une route qui traverse lacs et forêts, la petite cité de Rouyn-Noranda (40 000 âmes) accueille depuix six ans son Festival des Musiques Emergentes. Cinq jours de fête durant lesquels 13 000 convives se pressent dans la localité pour plus d'une cinquantaine de concerts (rock, pop, folk, électro et même hip-hop). Un barnum piloté de main de maître par Sandy Boutin, un garçon du crû à la « coolitude » contagieuse.« Avant le FMEAT, on faisait souvent la route pour aller à Montréal voir des concerts. On s'est dit que pour une fois ce serait bien que ce soient les artistes qui viennent chez nous ».Pari tenu. Depuis sept ans à la fin de l'été, la ville fait corps avec son festival. Tout buibui susceptible d'accueillir un groupe est alors réquisitionné pour les besoins de la fête. A Rouyn-Noranda, la perle musicale se chasse de cinq heures de l'aprèm jusqu'au petit matin, sur douze lieux de festivités. « L'idée est de faire jouer ce qui nous branche. On est un festival d'amis. Par rapport à la concurrence, on n'a pas de prétentions mais beaucoup d'ambition ». Une envie de bien faire que le gentil organisateur partage avec près de 150 bénévoles à l'activisme débordant. Entre deux shows, Mélanie propose de vous trimballer dans son pick-up, France d'aller faire un tour en canoë tandis que Cédric vous enseignerait bien les rudiments de la pêche. Le tout dans un décor de carte postale. On a connu pire accueil.

EN ROUTE VERS 2009

Pour sa septième édition, pas question de changer d'un iota la philosophie du FMEAT. « Cette année ça sera très underground. Je pourrais te donner des noms de groupes mais franchement ça t'avançerait pas pour ton article » prévient d'emblée le chef de camp à votre serviteur en mal d'infos. Plus qu'à la célébrité des artistes, le festivalier en goguette s'attachera donc davantage à la promesse de découvrir à Rouyn-Noranda la crème des nouveaux talents indés, pour la plupart nord-américains. Histoire de faire mentir le boss, on citera néanmoins pour 2009 les prestations attendues de Patrick Watson, Malajube ou encore Mara Trembay. Mais aussi celle des français d'Ez3kiel. Les tourangeaux viendront se frotter à la célèbre poutine de Chez Morasse. Un mets local mélangeant frites grasses, sauce barbecue et fromage. Beaucoup pour un seul homme.Vous l'aurez compris, cette année encore les nuits abitibiennes s'annoncent courtes et le programme musical chargé. Accoudés au minuscule comptoir d'El Paso ou prostrés devant la devanture façon Broadway du théâtre Paramount, les curieux ne regretteront pas une seconde leurs huit heures de vol depuis Paris. Tout heureux de découvrir le dernier combo noise montréalais en date, un groupe post-rock ricain lumineux ou encore une gang de garage-rock en français dans le texte. Repus de musique, les plus courageux termineront leur nuit dans le village des artistes autour d'un authentique feu de camp et d'une bouteille de Boréale - bière locale - en pensant peut-être à leur excursion du lendemain dans une réserve d'ours. Un festival du bout du monde, on le disait.

Baptiste Roux Dit Riche

> Du 2 au 6 septembreROUYN-NORANDA / CANADA

www.fmeat.org

Rock 'n’ roll poutine !

Exotique et alternatif, le Festival de Musique Emergente

en Abitibi-Témiscamingue (FMEAT) se vit comme une odyssée

rock au coeur du Québec. Présentation.

festival de

musique émergente