FASEG MEMOIRE DE MAITRISE - ELYTH® … · A tous les agents de la CNSS qui ont contribué à la...
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REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECH ERCHE SCIENTIFIQUE
(MESRSMESRSMESRSMESRS)
**********
UNIVERSITE FACULTE DES SCIENCES D’ABOMEY-CALAVI ECONOMIQUES ET DE GESTION
(UACUACUACUAC) (FASEGFASEGFASEGFASEG)
MEMOIRE DE MAITRISEMEMOIRE DE MAITRISEMEMOIRE DE MAITRISEMEMOIRE DE MAITRISE ES-SCIENCES ECONOMIQUES
OPTIONOPTIONOPTIONOPTION : SCIENCES DE GESTION: SCIENCES DE GESTION: SCIENCES DE GESTION: SCIENCES DE GESTION
FILIEREFILIEREFILIEREFILIERE : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS: MANAGEMENT DES ORGANISATIONS: MANAGEMENT DES ORGANISATIONS: MANAGEMENT DES ORGANISATIONS
THEMETHEMETHEMETHEME ::::
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA GESTION DES
RESSOURCES FINANCIERES DANS UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE : CAS DE LA CNSS
REALISE REALISE REALISE REALISE ET SOUTENU PAR ET SOUTENU PAR ET SOUTENU PAR ET SOUTENU PAR ::::
Roméo FASSINOU et Jean Jacques AGBAHOUNGBA
SOUS LA DIRECTION DE :
Dr. Thomas C. YEBA
Professeur-assistant à l’UAC
Avril 2010
La Faculté n’entend donner aucune approbation, ni improbation aux opinions
émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme propres à
DEDICACEDEDICACEDEDICACEDEDICACE
Je dédie ce mémoire :
A mon feu père FASSINOU A. Basile qui indépendamment de sa volonté
m’a soutenu dans un laps de temps mais qui avait vraiment voulu donné un sens à
ma vie. Merci pour tout papa et que la terre lui soit légère !
A ma mère AKPAKI Victorine qui avec son courage et ses multiples efforts
m’a soutenu pendant mes études et qui à travers ses actions et conseils a fait de moi
l’homme que je suis aujourd’hui. Que DIEU la protège et lui accorde longue vie.
A mon oncle FASSINOU A Vincent et son épouse KPOSSOUBOH
Christine qui n’ont jamais manqué d’œuvrer considérablement à mon progrès à
travers leur soutien moral financier et autres, qui ont aussi fait de moi l’homme que
je suis aujourd’hui .Divine protection et longue vie à eux.
A mes frères, sœurs, cousins, cousines pour tout leur soutien moral et surtout
spirituel.
A AKPITY Hermine qui m’a toujours soutenu à travers ses conseils et la joie
qu’elle ne cesse de m’apporter au cœur.
A mes tantes et oncles paternels et maternels et tous ceux qui m’ont aidé
d’une manière ou d’une autre dans le processus de ma formation et à la réalisation
de ce mémoire
Roméo FASSINOU
DEDICACEDEDICACEDEDICACEDEDICACE
Je dédie ce mémoire :
A mon feu père AGBAHOUNGBA Joseph qui m’a inculqué le courage et
n’a pas cessé de me suivre toute ma vie. Hommages à lui et que son âme repose en
paix !
A ma très chère maman ADJAGBA Anne Moloto qui avec son courage et ses
divers efforts m’a soutenu et a donné un sens à ma vie. Divine protection et longue
vie à elle !
A mes frères et sœurs paternels et maternels en particulier Monsieur GANDE
Honoré pour leur prière et l’ambiance fraternelle qui règne entre nous.
A KOKOYE Virginie pour son soutien moral et affectif.
A mes tantes, oncles paternels et maternels, cousins (es) et tous ceux qui
m’ont aidé de près ou de loin dans la réalisation de ce document.
Jean Jacques AGBAHOUNGBA
REMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTS
En préambule de ce rapport, nous exprimons nos sincères remerciements et notre
profonde gratitude.
� A tout le corps professoral de la faculté des Sciences Economiques et de
Gestion (FASEG) pour le temps consacré pour notre formation.
� A Monsieur YEBA Thomas, pour avoir accepté la direction de ce mémoire
malgré vos multiples préoccupations. Votre rigueur et vos conseils sont
édifiants.
� A Monsieur Désiré Glahou, Directeur Financier et Comptable de la CNSS pour
votre disponibilité qui a contribué à l’orientation, à l’organisation et à la finition
du présent travail.
� A tous les agents de la CNSS qui ont contribué à la réalisation de ce travail
� Aux membres du jury, nous restons très sensibles à l’honneur que vous nous
accordons en acceptant d’apprécier ce travail. Les remarques et les suggestions
que vous saurez porter seront les bienvenus et contribueront à son amélioration.
� Enfin à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué de quelques manières que
se soit à la réalisation de cette exaltante tâche.
Roméo FASSINOU et Jean Jacques AGBAHOUNGBA
SOMMAIRE
Dédicaces
Remerciements
Sommaire
Liste des sigles et abréviations
Liste des tableaux et graphiques
Introduction Générale
Chapitre I: Cadre théorique et d’investigation de l’étude
Section 1 : Cadre d’investigation de l’étude
Section 2 : Cadre théorique de l’étude
Chapitre II: Analyse de la situation financière de la CNSS
Section 1 : Diagnostic Professionnel
Section 2 : Diagnostic Classique
Chapitre III : Analyse empirique de l’étude
Section 1 : Synthèse des analyses et spécification des causes
Section 2 : Etude des forces, des faiblesses de la CNSS et Suggestions
Conclusion Générale
Bibliographie
Annexes
Table des matières
Liste des sigles et abréviations
AC : Actif Circulant
AI : Actif Immobilisé
AISS : Association Internationale de Sécurité Sociale
BFR : besoin en Fonds de Roulement
Capro : Capitaux Propres
CCIB : Centre de Commerce et l’Industrie du Bénin
CDSS : Caisse Dahoméenne de Sécurité Sociale
CIPRES : Conférence Inter Africaine de la Prévoyance Sociale
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
DCT : Dettes à Court Terme
DLMT : Dettes à Long et Moyen Terme
FR : Fonds de roulement
Inves Produ : Investissement Productif
IPRAO : Institut de Prévoyance et de Retraite de l’Afrique Occidentale
OBSS : Office Béninoise de Sécurité Sociale
PC : Passif Circulant
Res Tech : Ressources Techniques
Taux d’accroiss : Taux d’accroissement
TF : Trésorerie Finale
TI : Trésorerie Initiale
TN : Trésorerie Nette
VA : Valeur Ajoutée
Liste des tableaux et graphiques
Pages
� Tableaux
Tableau N°1 : Evolution des chiffres d’affaires et des résultats -------------- 13
Tableau N°2 : Composition des ressources financières------------------------ 13
Tableau N°3 : Synthèse de l’utilisation des ressources financières ---------- 14
Tableau N°4 : Evolution des cotisations ----------------------------------------- 32
Tableau N°5 : Evolution des majorations de retard----------------------------- 35
Tableau N°6 : Evolution des recettes locatives --------------------------------- 37
Tableau N°7 : Evolution des revenus de placement ---------------------------- 39
Tableau N°8 : Evolution des ressources accessoires --------------------------- 41
Tableau N°9 : Evolution des dépenses techniques ----------------------------- 44
Tableau N°10 : Evolution des dépenses de fonctionnement ------------------ 45
Tableau N°11: Evolution des dépenses d’investissement---------------------- 46
Tableau N°12 : Calcul des ratios de couverture--------------------------------- 48
Tableau N°13 : Calcul des autres ratios ------------------------------------------ 49
Tableau N°14 : Composition des résultats par branche ------------------------ 53
Tableau N°15 : Récapitulatif des ratios de rentabilité-------------------------- 56
Tableau N°16 : Calcul du fonds de roulement ---------------------------------- 57
Tableau N°17 : Variation du FR et du BFR ------------------------------------- 57
Tableau N°18 : Les ratios significatifs ------------------------------------------- 59
� Graphiques
Graphique N°1 : Les cotisations -------------------------------------------------- 33
Graphique N°2 : Les ressources de location ------------------------------------ 38
Graphique N°3 : Evolution des revenus de placements ---------------------- 40
Graphique N°4 : Evolution des dépenses techniques -------------------------- 45
Graphique N°5 : Evolution des résultats par branche-------------------------- 54
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
prévoyance sociale : cas de la CNSS
Réalisé et soutenu par Roméo FASSINOU et Jean Jacques AGBAHOUNGBA | 1
Tout homme est exposé à un certain nombre de risques ou d’éventualités : le
chômage, la maladie, la maternité pour la femme, l’accident du travail ou la
maladie professionnelle, la vieillesse, le décès.
Pour la grande masse de ceux dont le seul moyen d’existence est la
rémunération qu’ils tirent de leur travail, la survenance de l’un quelconque de ces
risques ou éventualités, entraîne fatalement une perte de revenu qui peut avoir pour
conséquence leur misère et celle de leur famille.
En conséquence, chaque société a dû mettre en place certaines formes de
protection sociale qui a évolué dans le temps et dans l’espace pour donner
naissance au mécanisme qu’on désigne aujourd’hui sous le nom de sécurité sociale.
Notons toutefois que l’institution de la sécurité sociale est dans chaque pays,
tributaire du niveau de développement économique et du rapport des forces
sociales en présence. Elle trouve, par conséquent, son fondement dans la politique
générale qu’elle contribue à mettre en œuvre à l’aide de structures qui lui sont
spécifiques.
Au BENIN, la structure chargée de la gestion de toutes les branches de
sécurité sociale pour les travailleurs soumis au code de travail est la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Cette Caisse a connu au cours de la
décennie 1980-1990 pour des raisons diverses, des difficultés financières qui l’ont
conduite à un programme de restructuration.
En effet, la crise économique traversée par l’Etat béninois au cours de cette
période, les interventions intempestives des pouvoirs publics etc., ont constitué une
véritable pesanteur sur les finances de la Caisse. Progressivement sortie de
l’ornière grâce aux différentes réformes et au libéralisme économique adopté en
1990 et encore presque convalescente à l’époque, cette caisse devra également faire
face aux aléas de la mondialisation de l’économie.
Ainsi, en raison de la conjoncture économique caractérisée aujourd’hui par
le renchérissement du coût de la vie suite à une inflation sans cesse galopante et
compte tenu du lien fonctionnel qui existe entre l’économique et le social, la CNSS
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prévoyance sociale : cas de la CNSS
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se doit de respecter les règles de gestion dans un souci d’efficacité et d’efficience
pour concilier avec sa vocation sociale, la création de la valeur.
C’est dans le but d’aider la Caisse Nationale de Sécurité Sociale à se doter d’un
système de gestion financière rationnelle afin de conjurer les menaces et les
opportunités que nous avons entrepris cette étude à travers le thème : Contribution
à l’amélioration de la gestion des Ressources Financières dans une institution
de prévoyance sociale : Cas de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS),
afin d’apporter notre modeste contribution à la gestion de cette caisse.
Ce thème est développé en trois chapitres : le premier, consacré au cadre
théorique et institutionnel de l’étude, le second à l’analyse de la situation financière
de la CNSS et le troisième à la contribution à la gestion des ressources financières
de la caisse.
CHAPITRE I
Cadre théorique et d’investigation de l’étude
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
prévoyance sociale : cas de la CNSS
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Section 1 : Cadre d’investigation de l’étude
Paragraphe 1 : Historique de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
Le système de sécurité sociale qui apparaît aujourd’hui n’est pas né en un
jour .Il s’est construit sur l’émanation d’un processus et est le résultat d’une
maturité historique. Au BENIN la sécurité sociale s’est faite comme tout
phénomène social qui très souvent est le résultat d’une lente évolution.
En effet, l’institution chargée de le gérer avait vu le jour le 26 janvier 1956
par l’arrêté n°225 ITLS /D sous la dénomination Caisse de Compensation des
Prestations Familiales (CCPF). A cette époque ses prestations étaient limitées à la
couverture de deux risques à savoir : les charges familiales et la maternité.
Révisées le 26 Novembre 1960 par décret n°337, ces prestations autrefois limitées
aux enfants du salarié, seront étendues en juin 1979 aux enfants du salarié retraité.
Ainsi avec l’institution d’un système de réparation des accidents du travail
et des maladies professionnelles qui vient s’ajouter à ces prestations familiales, la
CCPF est devenue le 21 Mars 1959 par ordonnance n°10 PCM, Caisse de
Compensation des Prestations Familiales et Accidents de Travail (CCPFAT).
Après les prestations familiales et les risques professionnels ce fût
l’institution des pensions de retraite qui remonte au 27 Mars 1958, date de création
de l’Institut de Prévoyance et de Retraite de l’Afrique Occidentale (IPRAO).
Les africains étant devenus indépendants, le système inter Etats mis en place
en 1958 n’étant plus adapté aux réalités internes des Etats nouveaux, le régime de
l’IPRAO éloigné des bénéficiaires (siège à Dakar), sera abandonné et remplacé par
un régime national d’assurance invalidité et décès institué le 25 Mars 1970. À cette
époque, la CCPFAT a été profondément transformée et a pris la dénomination de
Caisse Dahoméenne de Sécurité Sociale (CDSS).
En Mars 1971 la caisse sera scindée en deux (02) institutions différentes à
savoir :
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− La caisse nationale chargée de la branche de pensions et des
risques professionnels.
− La caisse d’allocations familiales chargée de la branche des
prestations familiales.
Le 17 janvier 1973, on assistera à l’unification des deux avec l’ancienne
dénomination CDSS. Le 26 Janvier 1976, soit trois (03) ans plus tard, la CDSS
prendra le nom de l’Office Béninois de Sécurité Sociale (OBSS) qui fut longtemps
connue des béninois. Mais le 21 Mars 2003, la loi N°98-019 du 21 Mars 2003
portant code de sécurité sociale en République du Bénin transforme l’OBSS en
Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
La CNSS est un établissement public à caractère social placé sous la tutelle
du Ministère chargé de la sécurité sociale. Elle est administrée par un conseil
d’administration composé des représentants des travailleurs, des employeurs et de
l’Etat et par un Directeur Général.
Paragraphe 2 : Structure organisationnelle et fonctionnement de la CNSS
Dans le cadre de la redynamisation de ses activités et par note de service
N°198/07/CNSS/DG/DAC-SPS, il a été crée un nouvel organigramme de la CNSS
qui comprend :
Une administration centrale et des services extérieurs ; mais notre étude
portera uniquement sur l’administration centrale.
Elle comprend :
� Une Direction Générale ;
� Une Direction de l’audit interne et de l’inspection ;
� Une Direction des ressources humaines ;
� Une Direction du budget et du patrimoine ;
� Une Direction des prestations ;
� Une Direction du Recouvrement ;
� Une Direction Financière et Comptable
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A – Direction Générale
Le directeur général est assisté d’un directeur général adjoint qui le supplée
en cas d’absence ou d’empêchement. Il s’occupe de la coordination des agences
régionales, de l’informatique, des études et de la coopération.
. Le directeur général est chargé :
- de coordonner les activités de toutes les structures de la Caisse.
- d’établir les instructions nécessaires au fonctionnement de la
Caisse et à la gestion des différentes branches du régime général de sécurité
sociale.
- de veiller à l’exécution des décisions du conseil d’administration.
- de préparer et de soumettre au conseil d’administration les
comptes annuels, le projet de budget et notamment les propositions relatives
aux frais d’administration de la CNSS.
- de procéder à l’ordonnancement des dépenses inscrites au budget
de la CNSS.
- D’assurer la mise en application de la convention collective du
personnel de la CNSS ;
- de représenter la CNSS devant les instances nationales et
internationales.
- de rendre compte de ses activités au conseil d’administration par
un rapport annuel.
B – La Direction de l’audit interne et de l’inspection
Elle est rattachée à la Direction Générale pour le contrôle de toutes les
activités de la Caisse. Elle est chargée :
- du contrôle à posteriori de toutes les structures de la CNSS ;
- du contrôle à priori de toutes les opérations ;
- du suivi à travers le tableau de bord, des indicateurs de performances de
toutes les structures de la Caisse ;
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- d’analyser les réclamations particulières aussi bien des employeurs, des
prestataires que des assurés sociaux confiés par le Directeur Général ;
- de la conduite des enquêtes à la suite des malversations ou faits assimilés
par les tiers ou par des agents de la caisse ;
- de l’exécution de toutes les tâches ou missions sur l’initiative de la
Direction Générale ;
- de contribuer par ses suggestions à la promotion d’un climat d’efficacité
administrative, financière, technique et comptable ;
- de s’assurer du respect des procédures en vigueur et de leur conformité à la
politique générale de la Caisse ;
- de coopérer avec les Directions et les Services décentralisés pour tout ce
qui concerne l’amélioration des performances ;
- de proposer des améliorations des procédures.
Elle comprend trois (03) services :
� Un service du contrôle à priori ;
� Un service de l’Audit Interne ;
� Un service de l’Inspection Générale.
C – La Direction des Ressources Humaines
La Direction des Ressources Humaines est chargée de :
- gérer le secrétariat administratif ;
- assurer la gestion prévisionnelle du personnel ;
- assurer le suivi de la carrière des agents ;
- assurer la paie ;
- assurer le recrutement ;
- assurer la formation professionnelle ;
- assurer les conditions de travail ;
- assurer les relations sociales.
Elle comprend quatre (04) services :
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- Service Administratif ;
- Service Personnel et Paie ;
- Service Formation et Perfectionnement ;
- Service des archives.
D- Direction du budget et du patrimoine
Cette Direction est chargée de :
- assurer la préparation du budget ;
-gérer le patrimoine de la Caisse ;
- assurer l’approvisionnement ;
- assurer la gestion du parc automobile ;
- gérer les stocks ;
- ravitailler les services en matériels et fournitures divers ;
- assurer l’entretien et la gestion des biens meubles et immeubles ;
- assurer l’entretien et la réparation des matériels et immeubles ;
-assurer l’exploitation des immeubles de rapport ;
- gérer et suivre les baux, les contrats d’entretien et d’assurance.
La Direction du Budget et du patrimoine comprend quatre (04) services :
- le service Budget ;
- le Service Patrimoine et Matériel ;
- le Service Immeuble de rapport ;
- le Service Approvisionnement.
E– Direction des prestations
La Direction des Prestations est chargée de :
- liquider des prestations à long terme ;
- traiter les réclamations portant sur l’attribution des prestations ;
- assurer le suivi et la gestion des comptes individuels des travailleurs ;
- assurer la prévention des risques professionnels ;
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- contrôler le fonctionnement des agences régionales en matière d’attribution des
prestations.
Elle comprend trois (03) services :
- Service prestations ;
- Service Prévention des risques professionnels ;
- Service Gestion de la Carrière des Travailleurs.
F- La Direction du recouvrement
Elle est chargée :
� du recouvrement des cotisations ;
� du précontentieux du recouvrement des cotisations ;
� du suivi du fichier des cotisants ;
� de la gestion des comptes cotisants ;
� du contrôle et de la prospection des employeurs ;
� de l’immatriculation des employeurs et des assurés volontaires ;
� du suivi des mouvements des employeurs ;
� de l’affiliation des travailleurs au régime de sécurité sociale
Elle comprend trois (03) services :
- le Service Gestion des Comptes Cotisants et Relances ;
- le Service Immatriculation ;
- le Service Contrôle Employeurs.
G- La Direction Financière et Comptable
Cette direction s’occupe :
� de l’analyse des opérations financières ;
� de la tenue de la comptabilité ;
� de l’encaissement des recettes ;
� du paiement des dépenses ;
� du contrôle de l’exécution des dépenses ;
� de la gestion des fonds de réserves et de la trésorerie ;
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� de la gestion des placements financiers ;
� de l’établissement des états financiers
Elle comprend deux (02) services :
- le Service Comptabilité ;
- le Service Trésorerie et Gestion des Placements.
Paragraphe 3 : Les activités de la CNSS
Elles peuvent être classées en deux catégories : les activités principales et les
activités secondaires.
A- les activités principales
La CNSS est une institution financière à caractère social qui s’occupe
principalement de trois branches d’activités :
• Les prestations familiales ;
• Les prestations de vieillesse, d’invalidité et de décès ;
• Les prestations de risques professionnels.
Pour payer toutes ces prestations, la caisse utilise des ressources issues
essentiellement des cotisations que versent ses adhérents.
Notons toutefois qu’il existe des prestations à court terme et des prestations
à long terme.
1- Les prestations à court terme
Sous ce vocable, on trouve les prestations familiales et les indemnités
journalières d’accident du travail.
a- Les prestations familiales.
Le régime des prestations familiales est composé des allocations prénatales,
des allocations de maternité, de l’allocation au foyer du travailleur, des allocations
familiales et des allocations de licenciement.
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b- Les indemnités journalières d’accident du travail
Est considéré comme accident du travail quelle que soit la cause, l’accident
survenu par le fait ou à l’occasion du travail à quelque titre ou en quelque lieu que
ce soit. Une indemnité est accordée à la victime d’accident du travail pendant les
jours d’interruption du travail ainsi qu’il suit :
� La moitié du salaire journalier pendant les 20 premiers jours ;
� Les 2/3 du salaire journalier à compter du 29ème jour jusqu’à la
veille de la reprise selon le cas.
Il est retenu par convention que tous les mois comptent 25 jours.
2- les prestations à long terme
Les prestations à long terme regroupent les pensions et les rentes.
a- Les pensions
Elles sont au nombre de quatre à savoir : la pension de vieillesse normale, la
pension de vieillesse anticipée, la pension d’invalidité et la pension de survivants.
b- Les rentes
La rente est l’indemnité allouée à un accidenté ayant eu sa capacité de
travail réduite dans une certaine proportion. Elle est fonction de cette réduction et
du salaire de l’intéressé. Elle comprend entre autre la rente viagère, la rente décès
et le rachat de la rente.
B- Les Activités secondaires
Elles sont au nombre de deux :
1- Les placements financiers
Dans le cadre de la gestion de ses réserves, la caisse procède à des
placements financiers. Ces placements se font sous forme:
• D’emprunts obligataires ;
• De dépôts à terme ;
• De comptes courants rémunérés ;
• D’actions ;
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2- Les placements immobiliers
Après l’acquisition de ses premiers terrains dans les années 60, la caisse a
commencé par construire des immeubles de rapport qu’elle gère.
Section 2 : Cadre théorique de la recherche
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude
A- Problématique
La sécurité sociale est la garantie donnée au travailleur couvert sous
certaines conditions qu’il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa
subsistance et celle de sa famille. Trouvant sa justification dans un souci
élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les
travailleurs de l’incertitude du lendemain. De cette incertitude constante qui
pourrait créer chez eux un sentiment d’infériorité et qui est la base réelle et
profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d’eux-mêmes et de
leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère.
Envisagée sous cet angle, la sécurité sociale appelle sans doute
l’aménagement d’une vaste organisation nationale d’entraide obligatoire qui ne
peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de très grande
généralité à la fois quant aux personnes qu’elle englobe et quant aux risques qu’elle
couvre. Généralement dans les pays francophones d’Afrique, la gestion des
régimes de sécurité sociale est confiée à une institution dotée d’une certaine
autonomie. En effet, la gestion de leurs ressources financières est régie par des
textes qui limitent l’utilisation des fonds. Ainsi, pour fonctionner comme il
convient et réaliser ses objectifs, un régime de sécurité sociale doit être
financièrement sain. Pour ce faire, le régime doit avoir une bonne organisation
financière.
L’organisation financière d’un régime de sécurité sociale est définie comme
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prévoyance sociale : cas de la CNSS
Réalisé et soutenu par Roméo FASSINOU et Jean Jacques AGBAHOUNGBA | 12
étant la méthode suivie pour percevoir et gérer les ressources qui sont destinées au
paiement des prestations et au financement du fonctionnement administratif dudit
régime. Elle doit tenir compte de deux principes fondamentaux :
- La solvabilité du régime c’est à dire sa capacité à assurer le paiement des
prestations à leur échéance et la couverture des frais d’administration.
- La stabilité du taux de cotisation pendant une période suffisamment longue.
Ces institutions de prévoyance sociale participent aussi au développement
économique par l’utilisation dans limites prévues par la Loi des fonds à des fins
d’investissement porteuses d’intérêt.
Bien que la philosophie d’action de la caisse ne soit pas la quête
systématique de profit à l’image des autres exploitations à but lucratif, elle se doit
plus que jamais d’être en harmonie avec les normes rationnelles de gestion dans un
souci d’efficacité et d’efficience sans occulter sa vocation sociale.
A l’image donc de toute entreprise, en dépit des limites définies par la Loi,
la gestion des ressources financières est aussi au cœur du processus de création de
valeur pour orienter la décision stratégique, piloter la mise en œuvre, évaluer les
risques et la rentabilité et contribuer ainsi à améliorer de manière continue la
performance opérationnelle et financière. Cette action passe par la maîtrise des
outils de gestion à savoir : la gestion des investissements, la gestion budgétaire et la
gestion de trésorerie.
Par cet ensemble de règles, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale du
BENIN assumait sa mission de protection sociale depuis janvier 1956.
Mais dans les années 80, à l’instar de toutes les entreprises, la CNSS avait
enregistré, elle aussi, une série de difficultés suite à la crise économique
généralisée qui avait secoué notre pays. Ainsi, les cotisations et les prestations
n’étaient plus payées régulièrement. En un mot, la situation financière de la caisse a
été véritablement détériorée. Mais avec la restructuration entamée à partir de 1990
la situation de la caisse a commencé par s’améliorer et l’essor véritable a démarré
de nouveau depuis 1996 où la Caisse n’a cessé de connaître des excédents de plus
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en plus croissants comme le montrent les statistiques d’évolution des Chiffres
d’affaires et des résultats ci-après :
Tableau N°1 : Evolution des chiffres d’affaires et des résultats
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Montant 22 689 027 821 24 080 558 351 23 523 472 157 28 516 754 505 28 647 424 006 Chiffres
d'affaires Taux
d'Accrois. - 6,13 -2,31 21,23 0,46
Montant 14 520 268 395 14 849 836 642 12 669 036 032 19 201 948 383 17 516 808 487
Résultats Taux
d'Accrois. - 2,27 -14,7 51,57 -8,78
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Pour que cette tendance soit pérenne, il est souhaitable que la Caisse respecte
les règles de l’équilibre financier et celles retenues par la CIPRES en matière de
gestion. C’est ce souci qui nous a conduit à examiner les états financiers pour porter
des jugements sur la situation financière de la Caisse. A cet effet, les tableaux ci-après,
conçus à partir des bilans et des comptes de résultats de la CNSS, témoignent de
l’importance de la situation de ses ressources financières :
Tableaux N°2 : Composition des ressources financières
2003 2004 2005 2006 2007
Eléments Montant % Montant % Montant % Montant % Montant %
Cotisation 21 474 872 427 85,7 23 909 115 835 85,4 23 335 348 051 81,4 28 332 154 029 82,5 28 399 660 620
Revenus immobiliers 151 763 002 0,61 151 504 163 0,54 153 169 537 0,53 149 191 748 0,43 157 551 564
Revenus de placements 3 367 183 663 13,4 3 885 025 380 13,9 4 660 791 967 16,3 5 406 155 686 15,7 6 634 869 512
Revenus Accessoires 61 392 392 0,25 66 695 500 0,24 518 989 946 1,81 464 534 691 1,35 5 119 001 656
TOTAL 25 056 211 484 100 28 012 340 878 100 28 668 299 501 100 34 352 036 154 100 40 311 083 352
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
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Tableaux N°3 : Synthèse de l’utilisation des ressources financières
2003 2004 2005 2006 2007 Eléments Montant % Montant % Montant % Montant % Montant
TI 42 149 854 358 43 771 957 670 50 147 380 918 57 801 359 376 59 047 002 688
Encaisse. 26 309 395 691 28 012 340 878 28 668 299 501 34 352 036 154 40 311 083 352
Total 68 459 250 049 100 71 784 298 548 100 78 815 680 419 100 92 153 395 530 100 99 358 086 040
Charges décaissées -10 543 579 899 -15,4 -12 715 748 107 -17,7 -12 429 955 624 -15,8 -13 200 758 866 -14,3 -20 135 222 833
Investis. -14 144 612 480 -20,7 -8 921 169 523 -12,4 -8 584 365 419 -10,9 -19 905 633 976 -21,6 -21 957 798 722
TF 43 771 057 670 63,94 50 147 380 918 69,86 57 801 359 376 73,34 59 047 002 688 64,07 57 265 064 485
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Commentaires
Par rapport à la composition des ressources financières de la Caisse, il ressort
que sur les cinq années, les cotisations représentent en moyenne 81% des ressources
totales, les revenus immobiliers 0,5%, les intérêts de placements 15% et les
ressources accessoires 3,27%.
En somme les véritables ressources internes de la CNSS à savoir les intérêts de
placements et les revenus de locations sont insignifiantes par rapport aux ressources
externes que constituent les cotisations. Au moment où les cotisations font au moins
70,5% des ressources totales, les intérêts font au plus 16,5%; les revenus de locations
font au plus 0,61% et les ressources accessoires ne représentent qu’au plus 12,7%.
Cette situation montre que la CNSS ne fait pas une bonne utilisation des cotisations
afin de leur permettre de générer les produits de placement.
En ce qui concerne l’utilisation des ressources financières disponibles, les
charges décaissables en consomment en moyenne 16,7% chaque année. Une moyenne
de 17,5% est affectée aux investissements et plus de 65% restent toujours dans la
trésorerie de la Caisse. Il est donc clair que la Caisse dispose chaque année de
ressources financières qui ne sont pas orientées vers une fin génératrice de revenus
Au regard de toutes ces situations, un certain nombre de questions méritent
d’être posées à propos de la gestion des ressources financières à la CNSS :
Quelles sont les mesures à prendre pour assurer une meilleure mobilisation des
ressources financières ?
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
prévoyance sociale : cas de la CNSS
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Comment concilier les investissements en équipement de travail, les
investissements en immeubles de rapport et en immobilisations financières afin de
permettre à la Caisse d’accroître ses revenus de location ?
Quelles sont les dispositions à prendre pour limiter les charges tout en
satisfaisant les intérêts des assurés, du personnel et de l’administration ?
Comment gérer la trésorerie pour éviter le déséquilibre de sa structure ?
Comment réorganiser la gestion des placements afin d’en tirer un meilleur profit ?
Quel système faut-il mettre en place pour éviter le dysfonctionnement
administratif qui suit la santé financière de l’entreprise ?
L’examen de ces questions est d’une importance capitale pour assurer une
gestion optimale des ressources financières de la Caisse. C’est pourquoi nous avons
choisi de réfléchir sur le thème : « Contribution à l’amélioration de la gestion des
Ressources Financières dans une institution de Prévoyance Sociale : Cas de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ».
B- Intérêt de l’étude
La gestion des ressources financières revêt une importance capitale dans la
survie et la prospérité de toute entreprise.
Aussi dans une organisation où l’activité principale est centrée sur la collecte
des fonds et leur redistribution périodique comme le cas de la CNSS, un suivi
rigoureux des ressources financières s’avère-t-il nécessaire.
Toute initiative dans le domaine économique et financier se traduit par
l’accumulation des ressources financières et la création d’un capital économique. La
rationalité étant l’arme de réussite pour toute structure économique, il urge de revoir,
d’organiser autrement la structure financière.
Il se dégage alors que l’intérêt de la présente étude est d’apporter aux dirigeants
de la CNSS des mesures correctives au niveau de la gestion des ressources financières
afin de permettre à la structure de poursuivre efficacement ses objectifs. Cette étude
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est importante pour permettre à la Caisse de poursuivre son activité au regard des
performances de ces dernières années.
Paragraphe 2 : Objectifs de l’étude et hypothèses de recherche
A- Objectifs de l’étude
Dans ce paragraphe, il sera question d’examiner les objectifs général et spécifique de
notre étude et les hypothèses de recherches qui seront vérifiées par l’analyse des
données.
1- Objectif général
La présente étude a pour objectif général de contribuer à la garantie de
l’équilibre financier de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale à travers une gestion
efficace et efficiente de ses ressources financières.
2 – Objectifs spécifiques
� Assurer une meilleure mobilisation des ressources financières
� Maîtriser les charges d’exploitation
� Réorganiser la gestion des investissements
B- Hypothèses de recherche
Afin de mener à bien notre étude et aboutir à des résultats pertinents, nous
allons émettre quelques hypothèses qui feront l’objet d’une vérification.
Hypothèse 1 : L’évasion des cotisations est la conséquence :
� D’une part de l’insuffisance du personnel des sections qui interviennent dans le
recouvrement des cotisations ;
� D’autre part du dysfonctionnement de l’administration.
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Hypothèse 2 : La faible rentabilité de la caisse est due entre autres à une mauvaise
gestion financière
Hypothèse 3 : La faible ressource de la branche immobilière est la conséquence d’une
mauvaise politique d’investissement qui consacre une part infirme des revenus investis
dans les immeubles de rapport.
Paragraphe 3 : Revue de littérature et méthodologie de la recherche
A- Revue de littérature
Cet exercice est une étape importante dans la réalisation de notre étude. A
travers lui, nous ferons la lumière sur certains concepts clés qui pourraient favoriser la
compréhension de notre sujet.
� LE DIAGNOSTIC GENERAL ET LE DIAGNOSTIC FINANCIER
Le terme diagnostic était initialement réservé au domaine médical dans lequel il
s’applique aux méthodes qui ont pour objet de déceler les maladies d’après leurs
symptômes.
L’entreprise présente des analogies avec l’organisme biologique. Comme lui,
elle peut être affectée des troubles de fonctionnement, de déséquilibres internes.
En d’autres termes, il existe une pathologie de l’entreprise qui peut être latente
ou révélée par des symptômes (mauvais climat social, rotation excessive du
personnel…) ou des conséquences (chute de rentabilité, crise de trésorerie…).
Il est donc naturel d’étendre le terme et la pratique du diagnostic à cet organe
particulier qu’est l’entreprise. Appliqué à l’entreprise le diagnostic admet plusieurs
composantes : Le diagnostic financier, économique, social…
Dans la présente étude nous nous pencherons sur le diagnostic financier.
A cet effet, DEPALLENS G. (1999) explique dans « Gestion financière de
l’entreprise » que la notion de diagnostic empruntée à la médecine, consiste à identifier
une maladie en repérant ses signes. Pour lui tout diagnostic s’effectue en trois étapes :
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l’identification des signes ou symptômes, l’identification de la maladie et enfin le
pronostic et la thérapeutique proprement dite. Toutefois il est à noter en remarque que
le diagnostic financier possède un caractère prospectif, mais ne peut être réalisé sans
qu’il soit procédé à une analyse financière. Analyse financière et diagnostic sont donc
forcements liés.
LE DUFF F. (1999) appuie la même idée en présentant dans « Encyclopédie de
la gestion et du management » le diagnostic d’une entreprise comme l’examen et
l’appréciation critique de la situation des opérations et des résultats de l’entreprise. La
nécessité d’un diagnostic fait jour dans de multiples circonstances dans lesquelles une
telle appréciation est requise pour répondre aux besoins d’un auditeur interne ou
externe à l’entreprise. Le diagnostic interne est lié à des démarches de contrôle
interne ; par contre le diagnostic externe intéresse surtout les partenaires actuels de
l’entreprise.
Mais le diagnostic de l’entreprise dépasse la conception usuelle de ce terme
dans la mesure où il ne vise pas seulement à révéler les aspects négatifs afin de s’y
appuyer.
C’est dans ce sens que RAMAGE P. (2001) présente le diagnostic financier
dans « Analyses et diagnostics financiers » comme un outil qui permet de piloter à
tous les stades du processus de décision : analyse de la situation financière de
l’entreprise, recherche des conditions de l’équilibre financier et mesure de la
rentabilité des capitaux investis, évaluation de l’entreprise par rapport à son
environnement…. Pour lui le diagnostic financier permet non seulement de contrôler
et de détecter les dérives éventuelles par rapport aux objectifs afin d’engager à temps
les actions correctives nécessaires, mais aussi d’évaluer l’efficacité de la politique des
dirigeants en mesurant leurs aptitudes à gérer le couple rentabilité risque.
Le diagnostic financier constitue également un outil de gestion futur car il
permet d’évaluer les besoins de financement de l’entreprise ; de choisir les moyens de
financement ; de définir la politique de crédit à l’égard des clients.
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Il ressort de cette définition que l’évaluation des performances financières
permet de fournir les informations nécessaires à la prise de décision stratégique et
d’être réactif face aux changements. Il incombe donc au financier d’assurer la
combinaison rationnelle de toutes les ressources de son entreprise.
De tout ce qui précède on peut donc affirmer que le diagnostic financier est
une composante du diagnostic général de l’entreprise.
� LE DIAGNOSTIC FINANCIER ET L’ANALYSE FINANCIERE
Les concepts de diagnostic financier et d’analyse financière font l’objet de
plusieurs développements de la part des auteurs.
LAVAUD Robert (1974) dans « Analyse financière » a présenté les
méthodes d’analyses financières et de diagnostic financier mais ne fait pas de
différence entre analyse financière et diagnostic financier.
De même, l’ouvrage « Gestion financière » de Jean BARREAU et
Jacqueline DELAHAYE (2006) ne donne pas non plus de précision sur le
concept. A travers son contenu, tout porte à croire que diagnostic financier et
analyse financière sont indissociables.
Mais, pour SAUVAGEOT G. (1998) dans « Précis de finance », le
diagnostic financier a un sens plus étroit que l’analyse financière. Par analogie au
diagnostic médical qui est l’action de déterminer une maladie d’après ses
symptômes, le diagnostic financier a pour objet de rechercher des
dysfonctionnements dans la situation ou les performances de l’entreprise, de
trouver les causes de ses difficultés de proposer des remèdes aux déséquilibres.
Par contre, pour Josette et Max PEYRARD (2001) dans « Dictionnaire de
finance », l’analyse financière est une méthode d’évaluation financière des
entreprises et des titres. Elle consiste à collecter, interpréter et analyser les
informations (financières et économiques) sur une entreprise et son environnement.
Elie COHEN (1997) dans « Analyse financière » renchérit en donnant les
objectifs de l’analyse financière. Pour lui, tous les analystes financiers s’intéressent
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en premier lieu à une évaluation du risque de faillite affectant les entreprises qu’ils
étudient, dans la mesure où la contrainte de solvabilité présente un caractère
universel et permanent. L’étude des performances financières constitue également
une démarche commune à la plupart des applications de l’analyse financière et les
performances des unités qu’elle étudie.
Jean-Yves EGLEM. André PHILIPPS, Christiane RAULET (2003)
conclurent dans « Analyse comptable et financière » que le diagnostic financier est
le but de l’analyse financière qui, elle-même, est orientée par les motivations qui
ont présidé à la demande du diagnostic. Ils continuent : « On admettra facilement
que le diagnostic financier a pour objectifs principaux de mesurer la rentabilité
économique, celle des capitaux investis, d’apprécier les conditions dans lesquelles
sont réalisés les équilibres financiers et d’en déduire le degré d’autonomie de
l’entreprise. De façon plus opérationnelle, il s’agit de faire le point pour :
- Détecter des symptômes révélant des phénomènes susceptibles
d’entraver à plus ou moins brève échéance la poursuite des buts et objectifs de
l’entreprise et mettre en péril la continuité de son activité
- Prendre des décisions correctives tant au niveau de la gestion à
court terme que des plans à moyen terme ».
Une synthèse des différentes définitions proposées par les auteurs sur le
diagnostic financier et l’analyse financière nous amène à dire que les deux concepts
sont indissociables et que le diagnostic financier ou l’analyse financière d’une
entreprise est le jugement porté sur cette entreprise à travers l’évolution de son
activité, le degré de sa solvabilité, de sa structure financière, de sa rentabilité et
enfin la dynamique de son équilibre financier.
� GESTION DE LA TRESORERIE
Lorsqu’on parle de la théorie de gestion de la trésorerie, l’idée première qui
anime tout analyste est celle de la définition de la trésorerie.
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En effet, d’après Mailler (1997) « La trésorerie, c’est le montant des
disponibilités possédées par une entreprise de manière à pouvoir couvrir sans
difficultés les dettes qui viennent à échéance ». Mais selon le SYSCOA (1997), la
trésorerie correspond à la différence entre les actifs et les dettes dont la liquidité et
l’exigibilité sont immédiates.
La notion de liquidité immédiate signifie que l’actif peut être converti en
espèce à tout moment. Mais un actif placé pour une durée inférieure à trois mois
(3mois) peut être liquide.
La notion d’exigibilité doit être appréciée au sens large puisqu’elle induit
par exemple les effets escomptés non échus.
La notion de trésorerie est liée au cycle d’exploitation, lequel génère un
besoin de financement que le gestionnaire doit maîtriser.
Par contre, pour Jobard (1997), la notion de trésorerie peut être
appréhendée en termes de flux correspondants aux encaissements et aux
décaissements pendant une période, ou en termes de stock représentant la situation
de la trésorerie à un moment donné. Connaissant la relation qui lie les flux aux
stocks :
Situation de la trésorerie au début de la période
+ Encaissements de la période
- Décaissements de la période
= Situation de trésorerie en fin de période
Pour définir la trésorerie, le problème revient donc à se demander quels sont
les éléments contenus dans la situation. Il s’agit de l’encaisse, de l’actif liquide, de
la trésorerie nette et de la trésorerie potentielle.
L’encaisse est parfois distinguée de la notion de trésorerie. Elle peut être
définie comme l’ensemble des moyens de paiement détenus par l’entreprise et qui
sont disponibles de façon quasi-immédiate. L’encaisse d’une entreprise comprend
principalement :
- La caisse ;
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- Les différents comptes à vue (banque, comptes chèques postaux et autres
organismes) ;
- Les valeurs de l’encaissement ;
- Les chèques reçus mais non encore remis à l’encaissement.
Dans l’optique de la gestion de la trésorerie, il faut tenir compte non
seulement des moyens de paiements quasi-immédiats mais de l’ensemble des
placements correspondants à une trésorerie excédentaire. Les actifs liquides sont
les disponibilités ou liquidités et les différents titres de placement détenus par
l’entreprise.
Présenter d’abord par les partisans de l’analyse fonctionnelle, la notion de
trésorerie nette à été adoptée par de nombreux trésoriers. C’est une notion plus
large que la notion d’encaisse ou d’actifs liquides puisqu’elle représente la
différence entre les valeurs de trésorerie actives et passives. Elle peut être
supérieure, inférieure ou nulle.
Les valeurs de trésorerie actives comprennent l’ensemble des postes de
l’actif correspondant aux produits de placement de la trésorerie excédentaire
notamment les valeurs mobilières de placement et les titres de créances
négociables.
Les valeurs de trésorerie passives correspondent aux différents crédits
auxquels l’entreprise a pu avoir recourt pour financer une partie de sa trésorerie (les
soldes créditeurs des banques).
La notion trésorerie nette est une définition résiduelle, qui conduit à une
conception résiduelle de la trésorerie. On a pu remarquer que cet aspect résiduel
risque d’appauvrir la conception qu’on se fait du rôle de la trésorerie, notamment
en masquant sa fin comme source de flexibilité, par exemple pour saisir des
opportunités d’investissement ou faire face à des difficultés.
La notion de la trésorerie potentielle répond en partie à cette critique : la
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notion de trésorerie ne doit- elle retenir que les seules valeurs de trésorerie actives
et passives existant réellement aujourd’hui, ou englober également les liquidités
potentielles et les capacités d’endettement inemployées ?
Une entreprise qui possède un excédent de trésorerie peut accélérer le
règlement de ses fournisseurs pour bénéficier d’un escompte pour règlement au
comptant. Cette pratique qui peut constituer un excellent placement de la trésorerie,
a pour conséquence d’accroître les BFR et de diminuer la trésorerie disponible. De
même, une capacité d’endettement non utilisée permettrait à l’entreprise d’obtenir
des financements nouveaux en cas de besoin.
Si on tient compte de tous ces éléments, la trésorerie potentielle peut être
définie comme la somme des actifs de trésorerie, des capacités non utilisées au
niveau de l’endettement à court, moyen et long terme, diminué de l’ensemble des
ressources de trésorerie. La trésorerie peut être alors considérée et traitée comme
un actif conditionnel.
Si on adopte cette définition, la préoccupation de la gestion de la trésorerie
n’est plus la liquidité au jour le jour mais devient l’un des éléments de la
planification financière.
La gestion de trésorerie apparaît donc comme la gestion des moyens de
paiements de l’entreprise dans le but de lui réduire les charges liées à certaines
opérations de financement ou encore de tirer un meilleur profit des fonds dont elle
dispose en cas d’existence d’excédents.
Cependant, pour Deppalens (1999), la gestion de trésorerie résidait dans
l’établissement d’un planning journalier et la surveillance quotidienne de la
trésorerie. Ainsi, la gestion de la trésorerie nécessite un examen plus poussé que
celui qui est fourni par les prévisions mensuelles de la trésorerie appelées « budget
de trésorerie ». Il faut noter qu’avec le planning, l’on peut déterminer les variations
susceptibles de se produire dans le courant d’un même mois, ce qui n’est pas le cas
avec le budget de trésorerie.
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Quant à Deprez et Duvant (1980), la gestion de trésorerie est « le suivi
quotidien de la trésorerie afin d’éviter la cessation de paiement (cas de trésorerie
insuffisante) ou l’excédent trop important que l’entreprise doit placer ». Ainsi, une
saine gestion de l’entreprise doit avoir pour base, une connaissance prévisionnelle
de son évolution,d’oû l’intérêt des tableaux de variation. Ces deux approches sont
très voisines et ne recouvrent qu’une même réalité. Elles répondent à une
préoccupation : celle de déterminer dans quelle mesure une entreprise est capable
de faire face à ses échéances immédiates, c'est-à-dire de payer ses dettes, au fur et a
mesure de leur exigibilité. Elles reposent également sur une même constatation
selon laquelle pour payer ses dettes, une entreprise utilise ses valeurs réalisables ou
les valeurs presque disponibles. Cette idée est malheureusement incomplète parce
qu’elle ne tient pas compte de la facilité selon laquelle les valeurs réalisables
peuvent se transformer en liquidité d’une part et de la facilité de règlement des
dettes à court terme d’autre part. C’est pourquoi, certains auteurs comme Meunier
H., de Barolet F. et Boulmer P. (1987) dans « la trésorerie des entreprises, plan de
trésorerie, plan de financement » ont défini la trésorerie d’une entreprise à une date
déterminée comme étant « la différence à cette date entre les ressources mises en
œuvre pour financer son activité et les besoins entraînés par cette activité ».
� LA RENTABILITE
Selon MULLER J., VANHOVE P. et VIPREY C. (2000), la rentabilité
peut être définie comme l’aptitude d’une action économique à sécréter un résultat
exprimé en unité monétaire.
Cette définition met en évidence le fait que la source de la rentabilité est
l’activité de l’entreprise. Elle montre également le caractère synthétique du concept
de rentabilité. Elle exprime que toute réalisation favorable, qu’elle soit quantitative
(exemple : augmentation du chiffre d’affaires) ou qualitative (exemple :
amélioration du climat social) doit connaître nécessairement une traduction en
terme de résultat monétaire et donc rentabilité.
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La rentabilité est donc une des références fondamentales qui orientent les décisions et les comportements des entreprises. Il s’agit cependant d’une référence relative : l’aptitude à dégager de résultats ne peut être jugée indépendamment des moyens engagés pour les obtenir ni du niveau d’activité atteint par l’entreprise.
L’étude de la rentabilité ne peut donc se limiter à l’appréciation de la mesure
du résultat mais doit mettre en cause des rapports entre les résultats et d’autres
grandeurs sous forme d’études de ratios.
� LA RENTABILITE ECONOMIQUE
MBANGALA M. A. (2005) définit la rentabilité économique ou encore
celle des capitaux investis comme « la capacité bénéficiaire de l’entreprise en
neutralisant la rémunération du capital investi, qu’il s’agisse de fonds propres ou de
fonds de tiers ».
La rentabilité économique met donc en rapport le résultat d’une activité et le
total des capitaux investis pour obtenir ce résultat.
D’une façon générale elle se mesure par un rapport du type :
ROI = résultat économique / capital économique
Cette rentabilité exprime donc la performance de l’exploitation et elle
autorise des comparaisons dans le temps et dans l’espace (avec d’autres
entreprises). Le contenu des termes du rapport doit être adapté aux objectifs
poursuivis.
L’indicateur de résultat doit être le bénéfice net ou le résultat d’exploitation
ou encore l’excédent brut d’exploitation, etc.
L’indicateur relatif aux moyens engagés peut correspondre à l’ensemble des
actifs utilisés par l’entreprise ou au seul capital économique engagé dans l’activité
d’exploitation : immobilisation et besoin en fonds de roulement d’exploitation.
Au niveau le plus global, les actifs représentent l’outil de travail mis en
action par l’entreprise et le rapport : résultat / actifs autorise un raisonnement en
terme de rendement de cet outil. Il fait donc ressortir l’efficacité opérationnelle de
l’entreprise.
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� LA RENTABILITE FINANCIERE
La rentabilité financière met en jeu le rapport entre le résultat revenant aux
propriétaires et le montant des capitaux propres qu’ils ont investis :
ROE = résultat net / capitaux propres
La rentabilité financière aborde donc les performances du point de vue des
propriétaires de l’entreprise. Ceux-ci ont consenti une avance à l’entreprise en lui
apportant des capitaux propres et ils souhaitent comparer les résultats de cet apport.
La recherche de la rentabilité entre pleinement dans la logique de
l’entreprise mais elle ne doit pas conduire la firme à prendre des risques
inconsidérés. Il faut considérer la rentabilité comme un objectif à confronter à
d’autres objectifs majeurs tels que la conservation et l’augmentation de la valeur de
l’entreprise.
� LA SOLVABILITE
MULLER J., VANHOVE P et VIPREY C. (2000) ont défini «La
solvabilité comme étant l’aptitude d’un agent économique à rembourser ses dettes
lorsque celles-ci viennent à échéance ».
Etre solvable, c’est donc être capable «d’honorer sa signature », de faire face
à ses échéances, de respecter ses engagements financiers. Pour une entreprise,
l’insolvabilité débouche sur une perte grave d’indépendance lorsqu’il lui est
imposé un plan de redressement, soit sur une disparition pure et simple en cas de
liquidation judiciaire.
La solvabilité constitue donc un impératif vital, une contrainte de survie.
L’analyse liquidité/ exigibilité prétend à la question suivante : à la date du
bilan, l’entreprise est-elle capable de faire face à ses échéances à moins d’un an ?
Elle est fondée sur l’étude de la liquidité des postes de l’actif, c’est-à-dire de la
vitesse de transformation de ses biens en monnaie (qui représente la liquidité
parfaite) et sur celle de l’exigibilité des éléments du passif, c’est-à-dire de la date
de leur remboursement.
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Dans cette optique les postes du bilan seront regroupés (condensés) et
reclassés par ordre de liquidité croissante à l’actif et par ordre d’exigibilité
croissante au passif. La classification des dettes se fait en fonction de leur échéance
à plus ou moins d’un (01) an. Le bilan obtenu est souvent nommé bilan financier.
� LES RATIOS
MEYER J. (1991) a défini le ratio comme un rapport caractéristique entre
deux grandeurs.
Les ratios résultent d’une mise en rapport de deux grandeurs choisies de
telle sorte que leur rapport ait un sens aussi clair et précis que possible pour décrire
rationnellement une situation (position statique) ou une évolution (position
dynamique) LAUZEL P. (1994)
Aussi, grâce à l’étude des rapports significatifs des grandeurs extraites des
états financiers, la méthode des ratios permet-elle d’apprécier les performances
d’une entreprise. Selon ALAZARD C. (1998), la performance est l’association de
l’efficacité (aptitude d’une entreprise à atteindre ses objectifs) et de l’efficience
(atteinte des objectifs à moindres coûts).
Les ratios sont utilisés pour comparer la situation actuelle de l’entreprise
étudiée soit par rapport aux situations passées de la même entreprise, soit par
rapport aux situations actuelles d’autres entreprises (dites entreprises témoins).
Les ratios classiques de structure de bilan à savoir des ratios d’autonomie
financière, de liquidité, etc. préservent leur pertinence au niveau de la CNSS. Outre
les ratios, les indicateurs financiers tels que les cotisations tenant lieu de chiffre
d’affaires, les dépenses techniques seront analysées.
B- Méthodologie adoptée
Dans le cadre de cette démarche, nous avons recouru essentiellement aux
entretiens et aux sources d’informations internes et externes à la CNSS :
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1- Les entretiens
Ils sont réalisés auprès des responsables à divers niveaux impliqués dans la
gestion des ressources financières à la CNSS. Les discutions que nous avons eu
avec quelques agents placés sous les responsables sont d’une importance
négligeable.
Ils nous ont permis de faire un rapprochement entre les pratiques et les
théories relatées dans les manuels de procédures.
Aussi sommes-nous imprégnés des réalités profondes du cadre et du milieu
de travail.
2- Les sources d’informations internes
Elles sont constituées essentiellement :
- Des archives du service des ressources financières ou nous avons tiré les
informations relatives à la procédure de recouvrement des cotisations ;
- Des archives du service de la trésorerie et gestion des placements où nous avons
recueilli des informations relatives aux procédures de placements et du contrôle
budgétaire ;
- Des archives de la comptabilité générale où nous avons tiré des informations
relatives aux différents états financiers de synthèses et des ratios prudentiels
retenus par la CIPRES afin de porter une appréciation objective sur la situation
financière de la CNSS ;
- Des archives du service chargé de la documentation où nous avons eu accès aux
principaux documents de la CNSS tels que : les rapports d’activités, les revues
de la Caisse ….etc.
3- les sources d’information externes
Elles constituent la documentation disponible dans les bibliothèques
universitaires ayant des centres d’intérêts communs avec le thème de notre étude.
Ainsi nous avons pu faire la synthèse des études antérieures réalisées par divers
auteurs.
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La documentation de base est constituée des ouvrages académiques, des
rapports et publications, des livres et d’autres ouvrages ayant abordé de près ou de
loin des aspects de notre étude.
4- Outils d’analyse
Succinctement, nous allons faire la présentation du budget des ressources
financières et de quelques extraits des états financiers à savoir : le bilan et le
compte de résultat.
Dans l’optique d’une analyse dynamique, l’étude s’étend sur les cinq
derniers exercices comptables (2003 à 2007).
5- Limites de l’étude
Plusieurs limites caractérisent notre étude. Ces limites sont synonymes des
difficultés que nous avons rencontrées dans la réalisation de ce travail. Il s’agit
notamment :
� De la non disponibilité des états financiers de l’exercice 2008 et 2009,
� La méfiance des agents de la Caisse à nous livrer les informations,
� La courte durée de notre séjour au sein de cette institution (stage de trois mois)
CHAPITRE II
Le Diagnostic Professionnel et classique de la
CNSS
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Section 1 : Diagnostic professionnel
Un régime de sécurité sociale comme la CNSS doit être financé de façon à
pouvoir effectuer les paiements des prestations à mesure qu’elles deviennent dues
et couvrent les dépenses d’administration. L’objectif primaire de son organisation
est de s’assurer que cette condition de solvabilité existe toujours. Dans ce contexte,
il importe pour la CNSS de suivre l’évolution de ses ressources financières afin
d’assurer leur amélioration et maîtriser les dépenses.
A cet effet, nous ferons d’abord une analyse de l’évolution des ressources
financières et des dépenses puis nous procéderons au commentaire de différents
ratios de gestion permettant d’apprécier l’opportunité des ressources financières et
des dépenses dans une institution de prévoyance sociale
Paragraphe 1 : Analyse des ressources financières et des dépenses
A- Analyse des Ressources Financières
Les ressources financières de la CNSS proviennent de plusieurs sources.
Elles sont réparties en deux (02) catégories :
- Les ressources financières instituées par la loi 98-019 portant code de
sécurité sociale en République du Bénin ;
- Les ressources financières accessoires.
1- Les ressources financières instituées par la Loi
C’est la loi 98-019 du 23 Mars 2003 portant code de sécurité sociale au
Bénin qui a défini clairement les différentes sources de financement des activités de la CNSS. Au nombre de ces sources, il faut citer : les cotisations, les majorations de retard, les revenus de placement, les revenus locatifs, les dons et legs, les intérêts moratoires et les subventions éventuelles de l’Etat. a- Les cotisations
� Structure des cotisations
Les cotisations de la Caisse sont considérées comme les recettes principales
et constituent donc la substance des produits encaissés. Leur évolution a
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un poids considérable sur la situation financière de la Caisse. Elles sont en principe
exigibles à l’employeur, toutefois la Caisse peut être amenée à se diriger vers
l’employeur.
Elles se structurent de la façon suivante :
� 9% du salaire brut pour les prestations familiales à la charge de l’employeur ;
� 1 à 4% du salaire brut pour les risques professionnels suivant le type d’activité
à la charge de l’employé ;
� 10% du salaire brut pour la pension à la charge de l’employeur et de l’employé
à raison de :
* 6,4% à la charge de l’employeur ;
* 3,6% à la charge de l’employé.
Le taux global des cotisations varie de 20% à 23% à verser à la fin de chaque
mois ou trimestre par l’employeur. La part de l’employé est prélevée par retenue à
la source. Lorsqu’il s’agit d’une assurance volontaire, le taux est de 10%.
� Evolution des cotisations
Il est présenté dans le tableau ci-dessous l’évolution de la situation des
cotisations sur la période de 2003 à 2007.
Tableau N°4 : Evolution des cotisations
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Cotisations appelées
au titre de l'exercice 21 855 961 005 23259905445 23 037 117 685 27 353 524 279 27 385 461 798
Reprise au bilan
précédent 8 615 116 922 11 108 311 484 12 715 536 122 18 034 542 242 23 353 548 352
Cotisations mises en
recouvrement 30 471 077 917 34 368 216 929 35 752 653 807 45 388 066 521 50 739 010 150
Cotisations recouvrées 19 362 766 433 21 652 680 807 21 982 287 569 22 034 518 169 23 909 115 835
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
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Graphique N°1 : Les cotisations
Analyses et interprétations
Toutes les courbes ont une allure ascendante. L’évolution des cotisations
mises en recouvrement est très rapide.
En effet, d’un montant de 30 471 077 917 en 2003, elles sont passées à 50
739 010 150 en 2007, soit une augmentation de 20 267 932 233. Cette situation
résulte des créances de cotisations et des cotisations appelées qui ne cessent de
croître, la mise en recouvrement étant de ces deux grandeurs.
Les cotisations appelées sont passées de 21 855 961 005 en 2003 à 27 385
461 798 en 2007, soit une augmentation de 5 529 500 793. Seulement, l’évolution
des cotisations appelées a été lente sur les trois premières années avant de remonter
brusquement en 2006. En somme, les cotisations appelées ont connu une
amélioration pendant le quinquennat. Cette amélioration est due à la conjonction de
plusieurs facteurs :
- Une certaine redynamisation du service du recouvrement dont l’effet est sentie
beaucoup plus en 2006 et 2007.
- La soumission aux marchés publics conditionnée par l’obligation d’être en règle
vis-à-vis de la CNSS a incité certains employeurs à se mettre à jour.
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Alors que les cotisations appelées et celles mises en recouvrement
augmentent au fur et à mesure, le recouvrement reste lent. Les cotisations
recouvrées étaient de 19 362 766 433 en 2003 contre 23 909 115 835 en 2007. Le
recouvrement n’a pas connu une amélioration par rapport aux montants mis en
recouvrement.
La CNSS n’étant pas une entreprise commerciale, le recouvrement observé
reste faible par rapport aux créances. Cette situation montre que le système de
recouvrement de la CNSS n’est pas encore performant, car beaucoup de
déclarations de cotisations ne sont pas encore suivies d’un paiement effectif.
L’idéal serait d’avoir un taux de recouvrement de 100% chaque année pour ne pas
mettre en péril les prestations des assurés. Cet état de chose exposera la Caisse plus
tard à des difficultés de trésorerie si elle ne révise pas son système de
recouvrement.
b- Les majorations de retard
La loi 98-019 du 23 Mars 2003 portant code de sécurité sociale en
République du Bénin a, au titre des ressources, séparé les majorations de retard des
cotisations d’où l’importance de les étudier.
� Structure des majorations de retard
Lorsque les cotisations ne sont pas payées dans les délais prescrits par la loi,
l’employeur est assujetti au paiement d’une majoration de retard de 1,5% par moi
et par fraction de mois de retard du montant des cotisations.
MR= Cotisations x 1,5 x N / 100
N : Nombre de mois de retard décompté à partir de la date d’exigibilité des
cotisations jusqu'à la date de paiement.
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� Evolution des majorations de retard
Tableau N°5 : Evolution des majorations de retard
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Majorations de
l'année 619 911 422 649 210 390 225 487 136 978 629 750 1 014 198 822
Reprise de
l'exercice précédent 1 954 110 980 2 536 856 442 3 162 746 420 3 336 002 956 4 243 177 754
Majorations mises
en recouvrement 2 574 022 402 3 186 066 832 3 388 233 556 4 314 632 706 5 257 376 576
Majorations
Recouvrées 37 165 960 23 320 412 52 230 600 71 454 952 77 165 960
Taux de
recouvrement 1,44% 0,73% 1,54% 1,67% 1,47%
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Analyses et interprétations
- Les majorations de retard sont constantes de 2003 à 2004, mais ont chuté en
2005 avant de remonter en 2006. En effet pour un montant de 619 911 422 en
2003, elles sont passées à 225 487 136 en 2005 pour remonter à 1 014 198 822
en 2007. Ceci montre que les assujettis ont compris l’effet des majorations et la
plupart ont commencé par payer les cotisations dans le délai prescrit.
- Les majorations à recouvrer ont gardé une allure ascendante de 2003 à 2007
pour un montant moyen de 3 744 066 414 environ.
- Les majorations recouvrées sont très faibles et tournent autour de 1% pour tous
les exercices.
Les taux de recouvrement très faibles des majorations montrent la réticence
des employeurs à payer les intérêts de retard. Ceci porte à croire que l’application des
intérêts de retard n’est pas encore effective. Cette situation s’explique par le fait
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que beaucoup d’employeurs débiteurs demandent la remise des majorations que le
Conseil d’Administration leur accorde dans une certaine mesure.
c- Les recettes locatives
A l’instar des placements financiers, la CNSS est autorisée à investir dans
les placements immobiliers gérés par la section Gestion immobilière qui s’occupe
de l’administration et de l’exploitation des immeubles de rapport de la Caisse.
� Structure des Ressources locatives
En effet, elle possède des immeubles rentables et non rentables.
- Les immeubles de rapport rentables
La caisse dispose de plusieurs immeubles de rapport rémunérés comme
suit :
� L’immeuble dit des Nations Unies
C’est un immeuble à huit niveaux comportant trente deux (32) appartements
repartis en trois (03) catégories puis quatre magasins situés au rez de chaussée.
La première catégorie des appartements constituée d’une chambre et un
salon est à 174.300 francs par mois. On compte huit (08) appartements dans cette
catégorie.
La deuxième catégorie comprend seize (16) appartements de deux chambres
à coucher et un salon. Le coût mensuel de location est de 252.600 francs par
appartement.
La troisième catégorie constituée de huit (08) appartements de trois
chambres et un salon est louée à 338.100 francs par mois et par appartement.
Les quatre magasins génèrent respectivement par mois 334.600, 191700,
287500 et 239700 francs.
� Un immeuble à deux niveaux sis au champ de Foire abritant
actuellement un projet allemand pour le développement dont le revenu
locatif est de 608350 francs par mois.
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� Un terrain nu occupé par la société ASB pour un coût mensuel de
129.100 Francs.
- Les immeubles de rapports non rentables
Il s’agit des immeubles non viabilisés ci-après :
� Une villa à la Haie vive ;
� Quatre villas à standing moyen à Lokossa ;
� Quatre villas de standing moyen à Natitingou.
� Evolution des ressources locatives
Tableau N°6 : Evolution des recettes locatives
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Revenus de
l'année 151 763 002 151 504 163 153 169 537 149 191 748 157 551 564
Reprise au bilan 39 137 499 85 823 458 41 197 310 77 124 862 84 380 312
mises en
recouvrement 190 900 501 237 327 621 194 366 847 226 316 610 241 931 876
Montants
Recouvrés 105 077 043 196 130 311 117 241 985 141 936 298 148217338
Taux de
recouvrement 0,55 0,83 0,6 0,63 0,61
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Graphique N°2 : Les ressources de location
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Analyses et interprétations
- Sur notre période d’étude, les revenus de location sont restés presque
constants. La courbe de ces revenus montre une évolution constante. En effet,
pour un montant de 151 763 002en 2003, ces revenus sont passés à 157 551 564
en 2007. On observe une situation stable des revenus sur la période d’étude.
- Les revenus décroissent comme le prouvent leurs courbes. Les taux de
recouvrement aussi confirment cette situation. Ceci témoigne de la fragilité du
système de recouvrement des revenus de location de la CNSS.
- Quant aux montants mis en recouvrement, leur courbe évolue en dents de scie.
Cette évolution des revenus mis en recouvrement résulte des créances non
recouvrées exorbitantes qui s’ajoutent aux revenus de l’année. L’évolution de
cette courbe prouve encore la faiblesse du système de recouvrement. Cette
situation a des conséquences sur la situation financière de la Caisse.
d- Les revenus de placements
� Structure des placements
Outre les cotisations et les revenus de locations, les intérêts générés par les
placements financiers de la CNSS constituent la deuxième ressource financière
après les cotisations.
Ces intérêts sont générés par les fonds placés par la CNSS sur la base des
taux qui varient selon la nature du placement. Ainsi, on a :
� Les placements sous forme de fonds courants dont les taux actuels
varient entre 2% et 4% selon les banques ;
� Les placements sous forme de dépôt à terme dont les taux varient
aujourd’hui entre 5% et 7% l’an selon les banques ;
� Les placements sur le marché financier à travers les actions et les
obligations. Le portefeuille actuel des titres de la Caisse se compose
notamment : des actions BOAB ; FOAI ; Financial Bank et les
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obligations ci-après : SOBEBRA ; BOAB ; CAA ; BOAD ; Togocel ;
Lotery Telecom BACI-COBACI ; Certificats de dépôt BOAB ;
� Les placements sous forme de bons de trésor à intérêt progressif de
valeurs nominales : 5000F et 10000F à échéance de cinq ans ;
� Les placements sous forme de prêts.
� Evolution des placements
Tableau N°7 : Evolution des revenus de Placements
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Revenus 3 367 183 663 3 885 025 380 4 660 791 967 5 406 155 686 6 634 869 512
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Graphique N°3 : Evolution des revenus de placements
Analyses et interprétations
La courbe des revenus de placements présente une allure croissante de 2003
à 2007 et est presque linéaire. La représentation graphique montre une croissance
régulière des intérêts de placement. Elle montre l’importance de la
branche « Gestion des placements » à la CNSS.
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Cette branche mérite d’être gérée avec beaucoup d’attention car sa part dans
le résultat global de la CNSS est importante.
e- Les autres ressources financières légales
Dans la série des ressources financières énumérées par la loi, certaines ne
sont pas effectives. Il s’agit des subventions éventuelles de l’Etat, des dons, legs et
autres subventions. Sur la période de notre étude aucune de ces ressources n’a été
encaissée par la Caisse
2- Les ressources accessoires
a- Structure des ressources accessoires
Il s’agit des ressources qui ne sont pas énumérées dans les textes mais qui ne
sont pas aussi moins importantes pour le renflouement de la trésorerie de la CNSS.
On peut citer dans cette catégorie :
� Les revenus de la délivrance des reçues d’attestation d’immatriculation à
la CNSS soit 1000F par attestation ;
� Les recettes issues des activités de centre de santé de la Caisse ;
� Les revenus de la délivrance du duplicata des livrets des assurés, soit
1000F par copie ;
� Les revenus de la délivrance du duplicata des livrets d’assurance, soit
1000F par livret ;
� Les recettes issues de la cession des immobilisations.
b- Evolution des ressources accessoires
Tableau N°8 : Evolution des ressources accessoires
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Ressources
accessoires 314 576 599 66 695 500 518 989 946 464 534 691 5 119 001 656
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
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Analyses et interprétations
L’évolution de ces revenus confirme bien leur caractère aléatoire. En
effet, elles varient d’une année à une autre. Ainsi, de 314 576 599 en 2003, elles
sont passées à 66 695 500 en 2004 pour remonter à 5 119 001 656 en 2007 après
avoir été respectivement de 518 989 946 en 2005 et de 464 534 691 en
2006.Malgré leur caractère aléatoire, leur participation au résultat n’est pas
négligeable.
B- Analyse des dépenses
Rappelons que l’objectif primaire d’une institution de prévoyance
sociale est le paiement des prestations. Il s’en suit la couverture des dépenses de
l’administration et d’investissement. A ce titre, il importe d’analyser le contenu des
dépenses de la CNSS.
Les dépenses d’un régime de sécurité sociale sont réparties entre le paiement
des prestations (dépenses techniques), les dépenses d’investissement et les dépenses
administratives. L’analyse de chacune de ces dépenses permettra de mesurer leur
importance par rapport aux ressources.
1- Les charges techniques
a- Structure des dépenses techniques
Les recettes provenant des cotisations sont utilisées pour couvrir les
charges résultant des trois branches qu’assure la Caisse. Elles sont appelées des
charges techniques. En réalité ce sont des dépenses effectuées pour honorer les
engagements pris vis-à-vis des assurés.
Elles sont réparties en trois grandes catégories à savoir : les prestations
familiales, les pensions et enfin les prestations pour risques professionnels.
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� Les prestations familiales
Les éléments constitutifs des prestations familiales sont détaillés comme suit :
- Les allocations prénatales : le droit aux allocations prénatales est ouvert à toute
femme salariée ou conjointe d’un salarié le jour où l’état de grossesse de
l’intéressé est déclaré. Elles sont de :
* 1000F avant le 3ème mois de la grossesse
* 2000F vers le 6ème mois de la grossesse.
* 1500F vers le 8ème mois de la grossesse.
- Les allocations de maternité : il est attribué à toute femme salariée ou conjointe
d’un travailleur salarié qui donne naissance sous contrôle médical à un enfant né
viable, inscrit régulièrement au livret familial d’allocataire une allocation de maternité
payée en trois fractions :
* 4200F à la naissance.
* 2100F vers le 6ème mois après la naissance.
* 2100F au 12ème mois après la naissance.
- L’allocation au foyer du salarié : elle se compose comme suit :
* 6000F pour le 1er enfant
* 3000F pour le 2ème enfant
* 3000F pour le 3ème enfant
- L’allocation familiale : elle est fixée à 2000F par enfant et dans la limite de six
enfants. Les allocations familiales sont attribuées aux travailleurs pour chacun des
enfants à charge âgée de plus d’un an et de moins de 15ans. La limite d’âge est portée
à 18ans pour l’enfant placé à l’apprentissage et à 21ans si l’enfant poursuit ses études
ou si par suite d’infirmité ou de maladie incurable, il est dans l’impossibilité de se
livrer à un travail salarié.
- L’indemnité journalière en faveur des femmes salariées. Outre les allocations
prénatales et de maternité, les femmes salariées perçoivent pendant la période qui
précède et qui suit l’accouchement une indemnité
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journalière égale à la moitié du salaire effectivement perçu au moment de la
suspension du contrat de travail.
� Les prestations pour risques professionnels
Elles concernent les accidents du travail et les maladies professionnelles.
Une indemnité journalière est payée à la victime par la Caisse à partir du
1er jour qui suit l’arrêt du travail consécutif à l’accident. Cette indemnité journalière
est égale pendant les 28 premiers jours d’arrêt du travail à la moitié du salaire
journalier. A compter du 29ème jour de l’interruption du travail, le taux de cette
indemnité est porté aux 2/3 du salaire.
En cas d’incapacité permanente, la victime a droit à une rente égale au produit
de son salaire par le taux d’incapacité. Si l’incapacité permanente est totale et oblige la
victime, pour effectuer des actes ordinaires de la vie à recourir à l’assistance d’une
tierce personne, le montant de la rente est majoré de 40%.
� Les pensions
Le montant mensuel de la pension de retraite est égal au produit de la
rémunération mensuel moyenne par le taux de pension correspondant à la durée
d’assurance.
Ce taux est de 20% de la rémunération mensuelle moyenne. Si le total des
mois d’assurance dépasse 180 mois, ce pourcentage est majoré de 2% pour chaque
période d’assurance ou assimilée de 12 mois au-delà de 180 mois.
Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité ne peut être
inférieur à 60% du SMIG et supérieur à 60% de la rémunération mensuelle moyenne
de l’assuré.
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b-Evolution des dépenses techniques
Tableau N°9: Evolution des dépenses techniques
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Dépenses
Techniques 7 748 039 241 8 451 852 227 9 699 782 326 9 983 195 288 11 710 419 469
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Graphique N°4 : Evolution des dépenses techniques
Analyses et interprétations
La représentation graphique traduit une croissance progressive des charges
techniques. La croissance est restée linéaire sur toute la période d’étude. En effet de
7 748 039 241 en 2003, elles sont passées à 11 710 419 469 en 2007 soit une
augmentation de 3 962 380 228. Cette évolution est le reflet de l’évolution de
l’effectif des départs à la retraite.
2- Les dépenses de fonctionnement
a- Structure des dépenses de fonctionnement
Il s’agit des charges de fonctionnement constituées pour plus de moitié des
charges de personnel. On y retrouve également les matières et fournitures
consommées
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(eau, électricité, carburant etc.), les frais de transport, de séjour, d’entretien et de
répartition du matériel.
Dépenses de Fonctionnement = Charges Décaissables Totales – Dépenses Techniques
b- Evolution des dépenses de fonctionnement
Tableau N°10 : Evolution des dépenses de Fonctionnement
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Dépenses de
Fonctionneme
nt 2 795 634 608 4 263 895 880 2 730 173 298 3 217 563 578 8 424 803 364
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Analyses et interprétations
Les charges de fonctionnement constituées de plus de 50% de charge de
personnel se sont accrues progressivement pour s’accentuer nettement en 2007. En
effet, de 2 795 634 608 en 2003, elles sont passées à 8 424 803 364 en 2007. Cette
hausse s’explique par la revalorisation de la grille salariale.
3- Les dépenses d’investissement
Dans une entreprise, les dépenses d’investissement occupent une place
importante dans l’utilisation des ressources financières. Les investissements à la CNSS
sont regroupés en trois catégories : les équipements de travail, les immeubles de
rapport et les immobilisations financières.
Tableau N°11: Evolution des dépenses d’investissement
2003 2004 2005 2006 2007 Eléments
Montant % Montant % Montant % Montant % Montant %
Equipements de travail 824 765 766 5,831 109 412 111 1,226 31 215 974 0,364 40 447 303 0,203 93 044 086 0,42
Immeuble de rapport 5 235 275 000 37,01 2 790 413 197 31,28 1 474 916 960 17,18 2 717 457 247 13,65 501 163 091 2,28
Immobilisation financière 8 084 571 714 57,16 6 021 344 215 67,5 7 078 232 485 82,45 17 147 729 426 86 21 363 591 545 97,3
TOTAL 14 144 612 480 100 8 921 169 523 100 8 584 365 419 100 19 905 633 976 100 21 957 798 722 100
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prévoyance sociale : cas de la CNSS
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Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Analyses et interprétations
L’observation de la composition des investissements sur la période d’étude
montre une disparité entre les trois catégories d’investissement.
En effet, sur cette période les investissements en équipements de travail sont
insignifiants par rapport à ceux effectués pour le compte des immeubles de rapport et
des immobilisations financières.
- En 2003, sur 100F : 5,8F, 37F et 57,2F sont respectivement investis en
équipement de travail, en immeubles de rapport et des immobilisations
financières.
- Au cours des années 2004, 2005 et 2006, il est observé que sur un total de 100F
d’investissement, respectivement 1,23F, 0,36F et 0,2F sont consacrés aux
équipements de travail tandis que 31,3F, 17,2F et 13,7 sont alloués aux
immeubles de rapports alors que les parties les plus lourdes à savoir 67,5F,
82,5F et 86F sont utilisées pour le compte des immobilisations financières.
- En 2007, le déséquilibre semble se creusé davantage avec 97,3F pour les
immobilisations financières, 2,28F pour les immeubles de rapports et 0,42F
pour les équipements de travail sur un total de 100F d’investissement.
Tout ceci montre que de 2003 à 2007, les dépenses d’investissements ont été
quasiment orientées vers les immobilisations financières, les immeubles de rapport
étant devenus de plus en plus non rentables.
Paragraphe 2 : Détermination et Analyse des ratios spécifiques de gestion
dans une institution de prévoyance sociale
La CNSS appartient à un secteur particulier d’activité. La Conférence
Interafricaine de Prévoyance Sociale (CIPRES) est le cadre de référence auquel la
CNSS recourt pour appliquer certaines normes de gestion. En dehors des ratios de
gestion calculés à partir du bilan, la CIPRES recommande certains ratios prudentiels et
de performance pour apprécier les performances et mesurer l’évolution de la gestion
des organismes. Ces ratios d’appréciations qualitatives du contrôle interne et des
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
prévoyance sociale : cas de la CNSS
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activités concernent entre autres la gestion technique, administrative et financière des
organismes. Ils sont essentiellement calculés à partir des recettes et des dépenses de la
Caisse. Les plus importants seront examinés à travers des orientations conçues par la
CIPRES.
La législation a prescrit l’autonomie financière de chaque branche. Cette
autonomie est la condition première d’une gestion simple et rigoureuse car elle permet
le maintien des comptes séparés pour les recettes et les dépenses de chaque branche.
L’Interférence entre recette et dépenses des diverses branches n’est pas indiquée.
A-les ratios de couverture des dépenses techniques
Ratio de couverture = Ressources techniques/ Dépenses techniques
Tableau N°12: Calcul des ratios de couverture
Branches 2003 2 004 2005 2 006 2007
Prestations Familiales 9,26 6,95 6,74 10,12 9,26
Risques
Professionnels 11,14 8,62 7,81 12,58 11,14
Pensions 1,67 1,68 1,37 1,73 1,67
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Commentaires
Les ratios montrent que l’autonomie financière de chaque branche est assurée
en dépit de la fébrilité de la branche des pensions. La situation de la branche des
pensions est donc préoccupante. Le système de financement de la Caisse étant proche
du système de répartition, la création de nouveaux emplois dans le pays est primordial
à l’amélioration de l’autonomie de la branche des pensions. La révision du taux de
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prévoyance sociale : cas de la CNSS
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pension de 30% à 20% a porté une contribution à l’amélioration de la situation de cette
branche alors que le bien être des retraités se trouve hypothéqué.
B-Synthèse des autres Ratios
Tableau N°13 : Calcul des autres ratios
Ratios Formules 2003 2004 2005 2006 2007 Normes
Taux de Recouvrement
Cotisations recouvrées/ Mise en
recouvrement 63,54% 63% 61,48% 48,55% 47,12% Minimum 95%
Ratios de Charge de Fonctionnement
Charges de Fonctionnement/ Dépenses Totales
29% 23% 27% 20,25% 29% Moins de 15%
Dépense Administrative au produit technique
Dépenses Administratives/
Produits Techniques 10,81% 12,81% 14,17% 8,96% 12,05% Moins de 15%
Frais de personnel aux charges de fonctionnement
Frais de Personnel/ Dépenses de
Fonctionnement 59,64% 40,57% 60,46% 56,65% 25,96% Moins de 85%
Couverture des charges
d'exploitation
Charges de Structure/ Masses Salariales
soumises à cotisation 3,61% 4,75% 5,09% 3,99% 5,02% Maximum 5%
Cotisations non recouvrées
Cotisations Impayées/Mise en
Recouvrement 36,45% 37% 50,44% 51,45% 52,88% Maximum 3%
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Analyses et Commentaires
• Par rapport au recouvrement, on distingue le taux de recouvrement, la remise
des cotisations, le recouvrement contentieux, les cotisations non recouvrées.
- Le ratio de recouvrement des cotisations a baissé progessivevent tout au
long du quinquennat. En effet, de 63,54% en 2003 il est revenu à 63% en
2004 pour descendre à 61,48% en 2005. De 48,55% en 2006, il est
descendu à 47,12% en 2007. Il tourne en moyenne autour de 56% avec
une marge élevée de 7,54% en 2003 et une marge faible de 5,48% en
2005.
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Il est largement en dessous de la norme qui est un minimum de 95%. Ce qui
signifie que le système de recouvrement de la Caisse n’est pas encore efficace. Il
urge pour cette dernière de repenser son système de recouvrement afin d’améliorer
ce ratio.
- Le recouvrement en contentieux permet de mesurer les performances du
recouvrement forcé par rapport au montant total des cotisations
contentieuses de l’exercice. L’absence de ce ratio sur le quinquennat
n’est pas le résultat d’une inexistence des cotisations contentieuses. Cette
situation est le résultat du non recouvrement forcé observé sur les cinq
années d’analyse. Alors que la norme présente est de 90% au minimum,
le taux de recouvrement forcé est quasiment absent. Ceci porte à croire
que le service des affaires contentieux n’est pas fonctionnel.
- Les cotisations non recouvrées sont très importantes par rapport au total
mis en recouvrement. En effet plus de 30% des cotisations restent non
recouvrées. Ces taux restent en déphasage par rapport aux normes de
repère qui est de 3% au maximum
• Par rapport à la gestion budgétaire, on distingue le ratio des dépenses
administratives, le ratio des frais de personnel par rapport aux charges de
fonctionnement, le ratio de couverture des charges de structure, le ratio des
charges de fonctionnement par rapport aux dépenses totales.
- Le ratio des dépenses administratives mesure la proportion des dépenses administratives par rapport aux produits techniques. Il tourne autour de 10% au cours de la période observée sauf en 2006 où il est de 8,96%. Ce qui signifie que la caisse maîtrise pour le moment les dépenses administratives puisque ce ratio a respecté sur la période la norme de repère qui est de 15% au maximum.
- Le ratio de couverture des charges de structure fait ressortir la part de la
masse salariale soumise à cotisation consacrée aux dépenses de
fonctionnement. Ce taux qui était de 3,61% en 2003 est remonté au cours
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des deux années suivantes respectivement à 4,75% en 2004 et 5,09% en
2005 avant de revenir à 3,99% en 2006 pour finir à 5,02% en 2007. Cette
situation traduit que les charges de structure ont été maîtrisées au cours
des années 2003, 2004 et 2006. Quant aux années 2005 et 2007 le taux
n’a pas respecté les limites recommandées par le CIPRES (5%).
- Le ratio des frais de personnel par rapport aux charges de
fonctionnements de l’organisme a tourné autour d’une moyenne
d’environ 48% au cours de la période. Le ratio le plus faible de 25,96%
est enregistré en 2007 et le plus élevé de 60,46% est enregistré en 2005.
Ce qui prouve que les frais de personnel ont été bien maîtrisés car toute
la période la norme a été respectée.
- Le ratio des charges de fonctionnement par rapport aux dépenses totales
qui mesure la proportion des charges de fonctionnement aux dépenses
totales a été respectivement de 29% en 2003, 23% en 2004, 27% en
2005, 20,25% en 2006 et 29% en 2007. Il reste largement au-delà de la
norme de référence qui est de 15% au maximum. Ce qui signifie que les
charges de fonctionnement n’ont pas été maîtrisées.
Section 2 : Diagnostic classique
Les états financiers constituent des documents comptables importants qui
retracent la synthèse des résultats de la gestion des ressources financières. C’est
pourquoi, outre le diagnostic mené à partir des recettes et des dépenses, il nous
paraît nécessaire de réexaminer la situation financière de la Caisse à partir des états
financiers tels que le bilan et les comptes de résultats.
A cet effet, l’analyse portera sur la rentabilité, les situations statique et
dynamique de la CNSS.
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Paragraphe 1 : Analyse des résultats et de la rentabilité
Nous allons analyser les résultats de la CNSS avant de mettre un accent
particulier sur la rentabilité à divers niveaux.
A- Calcul et analyse des résultats
La CNSS est une entreprise dont les activités sont réparties entre trois
branches. A ce titre, il importe de faire une analyse de résultats par branche afin de
mettre en évidence la contribution de chacune au résultat global
1- Calcul des résultats par branche
Un tableau comparatif récapitulatif permet de rendre compte clairement des
résultats réalisés par la caisse sur la période d’étude :
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Tableau N°14 : Comparaison des résultats par branches
Années Libellés Branches Techniques Placements
Immobilier
Placements
Financiers Totaux
Produits 22 657 981 072 162 861 596 3 366 555 999 26 187 398 667
Charges -10 886 889 603 -103 100 776 -677 138 893 -11 667 129 272
Montant 11 771 091 469 59 760 820 2 689 417 106 14 520 269 3952003
Résultats Pourcentage 81,1% 0,41% 18,52% 100
Produits 25 726 141 553 149 451 584 3 884 753 897 29760347034
Charges -14 531 304 962 -98 529 143 -280 676 287 -14 910 510 392
Montant 11 194 836 591 50 922 441 3 604 077 610 14 849 836 6422004
Résultats Pourcentage 75,39% 0,34% 24,27% 100
Produits 24 343 325 501 161 100 577 4 655 839 916 29 160 265 994
Charges -16 245 935 511 -133 938 894 -111 355 557 -16 491 229 962
Montant 8 097 389 990 27 161 683 4 544 484 359 12 669 036 0322005
Résultats Pourcentage 63,92% 0,21% 35,87% 100
Produits 30 509 417 276 154 506 757 5 405 641 526 36 069 565 559
Charges -15 494 109 198 -96 842 624 -1 276 665 354 -16 867 617 176
Montant 15 015 308 078 57 664 133 4 128 976 172 19 201 948 383
2006
Résultats Pourcentage 78,2% 0,3% 21,5% 100
Produits 29 150 849 081 5 157 239 501 6 816 700 087 41 124 788 669
Charges -18 611 633 035 -4 636 247 351 -360 099 796 -23 607 980 182
Montant 10 539 216 046 520 992 150 6 456 600 291 17 516 808 4872007
Résultats Pourcentage 60,17% 2,97% 36,86% 100
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
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Graphique N°5 : Evolution des résultats par branche
2- Analyse des résultats
Le graphique et le tableau comparatif révèlent l’évolution des résultats des
différentes branches d’activités :
- Sur les branches techniques, le résultat a accusé une contre performance en
2005 où une baisse de 3 097 446 601 a été enregistrée par rapport à celui de
2004. Cette contre performance a été corrigée en 2006 où une nette
augmentation a été observée et où le résultat a presque doublé. En 2007, la
performance entamée en 2006 n’a pas suivi son cours car par rapport à 2006, le
résultat de 2007 n’a connu qu’une baisse de 4 476 092 032. La contribution des
branches techniques au résultat global est très importante. En effet, le résultat
des branches techniques a contribué au résultat global respectivement pour
81,1%, 75,39% ; 63,92% ; 78,2% et 60,17% en 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007.
- Les résultats des placements financiers ont connu une évolution positive
ascendante au cours de la période d’étude sauf en 2006 où ils ont connu une
baisse de 415 508 187 par rapport à 2005. Cette situation traduit que la
politique des placements loin d’être hasardeuse a su concilier les exigences de
rentabilité et de sécurité prescrites par les conventions internationales. Cette
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politique mérite d’être poursuivie et encouragée. L’allure croissante de la
courbe des résultats des placements financiers montre la contribution
progressive de cette branche au résultat global. En effet, ces résultats
représentent respectivement 18,52% ; 24,27% ; 35,87% ; 21,5% et 36,86% des
résultats globaux des années 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007. Sur cette branche,
on remarque particulièrement une augmentation vertigineuse des charges de
2005 à 2006 où elles sont passées de 111 355 557 en 2005 à 1 276 665 354 en
2006. Cela montre qu’une politique de maîtrise des charges inhérentes aux
placements est urgente pour pérenniser les résultats.
- Sur la gestion immobilière, la politique suivie ne semble pas assurer une
rentabilité certaine et durable. Cette branche a connu une évolution stable de
2003 à 2004 avant de chuter en 2005 passant de 50 922 441 en 2004 à
27 161 683 en 2005 soit une baisse de 23 760 758 pour remonter à 520 992 150
en 2007 en passant par 57 664 133 en 2006. En matière de contribution aux
résultats globaux, les activités immobilières sont restées défavorables aux
résultats globaux. Il importe pour la Caisse de revoir la politique immobilière
afin de la rentabiliser.
- En ce qui concerne les résultats globaux, ils semblent garder la même allure que
les résultats des branches techniques. La contre performance est observée en
2005 et en 2007 où des diminutions ont été constatées.
En somme, les branches techniques contribuent quasiment à la formation des
résultats globaux ? Cette situation doit inquiéter les dirigeants de la Caisse car les
résultats dégagés par ces branches ne sont pas de véritables ressources internes car
il s’agit simplement de l’excédent des fonds de tiers sur les charges. Il ne s’agit
donc pas des ressources générées par les propres moyens de la CNSS. Par contre,
les résultats des placements financiers et immobiliers sont des ressources internes.
Malheureusement, leur part aux résultats globaux reste faible voire absente pour les
activités immobilières. La CNSS doit réorienter sa politique en matière de
placements financiers et immobiliers afin de mieux les rentabiliser.
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B- Etude de la rentabilité de la Caisse
L’objectif principal poursuivi par une entreprise est la rentabilité. Il s’agit de
la rentabilité commerciale, économique, financière et sociale. La CNSS étant une
institution de prévoyance sociale, l’étude sera beaucoup plus focalisée sur la
rentabilité sociale. L’évaluation de la rentabilité se fait à partir des ratios issus de la
comparaison des agrégats du compte de résultat à ceux du bilan.
1- Calcul du ratio de rentabilité sociale
Tableau N°15 : Récapitulatif des ratios de rentabilité
Eléments 2003 2 004 2005 2 006 2007
Charges
Salariales 1 667 308 600 1 729 904 621 1 650 534 235 1 822 716 290 2 187 115 869
V.A. 14 286 762 505 15 004 641 427 13 059 190 441 17 619 677 118 15 624 538 341
Ratios 11,67% 11,53% 12,64% 10,35% 13,99%
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
2- Analyse
La rentabilité sociale est de 11,67% en 2003, 11,53% en 2004, 12,64% en 2005,
10,35% en 2006 et 13,99% en 2007. La situation est presque stable avec des taux
faibles sur la période d’analyse. Mais cela ne signifie pas que la politique de
distribution de revenus adoptée par la CNSS n’est pas acceptable car elle est une
institution de prévoyance sociale qui doit respecter les normes interafricaines ; Ainsi,
les faibles taux de rentabilité ne sont pas synonymes d’une mauvaise politique
salariale.
Paragraphe 2 : Analyse Statique
Il s’agit pour nous de diagnostiquer les maux en nous basant sur des
indicateurs financiers tels que le Fonds de Roulement, les ratios financiers etc.
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
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A- Le Fonds de Roulement et les ratios significatifs de gestion
1- Détermination du fonds de roulement
FR=BFR + TN
Tableau N°16 : Calcul du fonds de roulement
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
AC 6 342 654 998 7 386 288 700 4 783 638 551 7 812 831 164 12 451 668 999
PC 2 038 055 978 2 766 885 527 2 382 798 776 1 888 258 600 3 102 636 500
BFR 4 304 599 020 4 619 403 173 2 400 839 775 5 924 572 564 9 349 032 499
TN 44 292 810 956 51 440 610 477 57 268 269 717 57 826 873 737 62 327 253 185
FR 48 597 409 976 56 060 013 650 59 669 109 492 63 751 446 301 71 676 285 684
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Afin de mieux faire une meilleure analyse et un bon commentaire de
l’évolution des indicateurs que sont : le BFR et le FR, nous présenterons les
variations du FR et du BFR
Tableaux N°17 : Variation du FR et du BFR
Eléments 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
∆FR - 7 462 603 674 3 609 095 842 4 082 336 809 7 924 839 383
∆BFR = ∆AC - ∆PC - 314 804 153 -2 218 563 398 3 523 732 789 3 424 459 935
∆TN=∆FR - ∆BFR (1) - 7 147 799 521 5 827 659 240 558 604 020 4 500 379 448
∆ réserves techniques(2) - 9131269084 -3460366023 9696819424 943243324
Marge Libre = (1) - (2) - -1 983 469 563 9 288 025 263 -9 138 215 404 3 557 136 124
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
Analyses et commentaires
- En 2004 pendant que le BFR varie de 314 804 153, le FR varie dans la
proportion de 7 462 603 674 soit une marge totale de 7 147 799 521.
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- En 2005, pendant que la variation du BFR est négative de 2 218 563 398, le FR
varie à la hausse de 3 609 095 842 d’où la marge totale de variation du FR sur
le BFR s’élève à 5 827 659 240.
- En 2006, le BFR a varié par rapport à 2005 de 3 523 732 789 au moment où le
FR variait de 4 082 336 809. Ce qui fait dégager une marge totale de
558 604 020.
- En 2007, le BFR variait de 3 424 459 935 quand le FR variait de 7 924 839 383.
Ceci dégage une marge totale de 4 500 379 448.
Cette marge dégagée chaque année n’est rien d’autre que le surplus de la
variation du fonds de roulement sur le besoin en fonds de roulement. Elle doit
contribuer à la constitution entière de la trésorerie générale de la CNSS. N’ayant
pas une Trésorerie –Passif, la Trésorerie Nette se confond avec la Trésorerie-Actif.
Cette dernière augmentée du BFR doit normalement donner le FR.
Nous avons aussi, fait allusion aux réserves techniques car conformément
aux dispositions des textes qui régissent la CNSS, les réserves techniques ont une
importance capitale dans la gestion des ressources financières ; Elles doivent être
normalement disponibles à tout moment. Nous nous sommes permis de déterminer
une marge libre qui est le résidu de la marge totale sur les dotations aux réserves de
chaque année (c’est-à-dire les variations des réserves techniques). Cette marge a
été négative de 1 983 469 563 en 2004, 9 288 025 263 en 2005, négative de
9 138 215 404 en 2006 et de 3 557 136 124 en 2007. Elle présente parfois comme
un excédent dont peut disposer la Caisse à des fins productives.
2- Les ratios significatifs de gestion
Dans une analyse, l’utilisation des ratios fournit une démarche simple
permettant d’apprécier les performances d’une entreprise dans sa gestion
quotidienne.
Le tableau suivant fait récapitulatif de la plupart de ces ratios :
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Tableau N°18 : Les ratios significatifs
Ratios Formules 2003 2004 2005 2006 2007
Importance de la
Trésorerie TN/ Total Actif 0,53 0,51 0,50 0,45 0,42
Trésorerie
Immédiate TN/PC 17,38 17,82 22,62 30,23 19,70
Trésorerie à
échéance (Créances + TA)/PC 19,85 21,26 26,04 34,54 21,63
Importance des
capitaux fixes AI/ Actif Total 0,38 0,39 0,43 0,48 0,48
Importance de l'actif
circulant AC/Actif total 0,08 0,08 0,04 0,06 0,09
Solvabilité Générale
Total Actif/Capitaux
Etranger 18,72 17,85 27,64 37,04 38,50
Autonomie
financière Capro/Capitaux Etrangers 14,28 16,76 26,63 36,04 37,50
Permanence des
capitaux RS/ Total Passif 0,98 0,97 0,98 0,99 0,98
Financement
Permanent Ressources Stables/AI 2,5 2,47 2,28 2,03 2,02
Importance du
Passif cyclique (PC+TP)/Total Passif 0,02 0,03 0,02 0,01 0,02
Importance des
investissements
productifs
Inv.Prod/ (Capro - Res.
Tech.) 0,25 0,14 0,11 0,22 0,21
Financement propre Capro/AI 2,47 2,40 2,25 2,01 2,1
Source : Elaboré par nous-mêmes à partir des comptes de résultats de la CNSS
NB : Investissements productifs= Immeubles de Rapports + Immobilisations
financières.
Capitaux étrangers = Dettes Financières + Passif circulant + Trésorerie-
Passif
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Analyses et interprétations
• Par rapport à la santé financière de la CNSS, nous distinguons l’autonomie
financière, la permanence de financement et des capitaux puis la solvabilité de
la Caisse.
- Le ratio de l’autonomie financière présente les nombre 14,28 en 2003 et
16,76 en 2004 avant de s’élever à 26,63 en 2005 pour atteindre 36,04 en
2006 et 37,50 en 2007. Ceci signifie que la Caisse jouit d’une autonomie
financière vis-à-vis de l’extérieur.
- Le ratio de la permanence du financement a connu une évolution à peu
près stable sur toute la période d’analyse et tourne en moyenne autour de
2. Ceci montre l’effort de la Caisse à investir ses ressources stables dans
les emplois à long terme.
- Le ratio de permanence des capitaux a évolué aussi de manière constante
sur toute la période. Ce qui confirme les observations faites au niveau du
financement permanent.
- Quant à la solvabilité générale, son coefficient a progressé passant de
18,72 en 2003 à 38,5 en 2007. Ce coefficient garantit la crédibilité de la
Caisse auprès des tiers, sa forte capacité à honorer ses engagements. Ce
ratio est tellement élevé que l’on pourrait dire sans douter que la CNSS
n’emprunte guère.
• En ce qui concerne le ratio de l’importance des investissements productifs, il
montre les habitudes de la caisse à consacrer le surplus de ses ressources
disponibles à des fins productives, son souci sera de rentabiliser ses surplus de
ressources. Ce taux d’utilisation des surplus de ressources a été de 24% et 14%
respectivement en 2003 et 2004. Mais en 2005, il est revenu à 11% pour
remonter à 22% en 2006 et descendre à 21% en 2007.
Somme toute, sur la période d’analyse, moins de 30% du surplus de
ressources sont investis pour rentabiliser ces dernières.
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• En ce qui concerne l’importance des capitaux fixes, le ratio a évolué de 38% en
2003 à 48% en 2006 et 2007 en passant par 39% et 43% respectivement en
2004 et 2005. Ceci signifie que la CNSS a accru sur les cinq ans les
investissements surtout en immobilisations financières.
• Par rapport à l’importance de l’actif circulant, le ratio a évolué en dents de scie
avec des taux faibles. Ces faibles taux sont dus aux montants exorbitants de
provisions constituées sur les créances de la Caisse. Ceci prouve que les
créances de la Caisse deviennent douteuses avec un recouvrement difficile. Le
Service contentieux doit réorganiser le système de recouvrement des cotisations
contentieuses.
• En ce qui concerne les ratios de la permanence des capitaux, ils constituent
presque 100% du total du bilan. Ce qui implique les faibles taux observés au
niveau de l’importance du passif cyclique. Les ratios des capitaux permanents
donnent une idée de la stabilité des ressources dont dispose la Caisse.
• Le financement propre a évolué de manière presque constante de 2003 à 2007
avec en moyenne un coefficient de 2. Ce qui montre l’importance des
ressources propres par rapport aux investissements.
• Intéressons- nous enfin à la trésorerie de la Caisse. Son taux par rapport au total
de l’actif du bilan qui a été d’environ 50% en moyenne de 2003 à 2005 est
passé à 45% et 42% respectivement en 2006 et 2007. Ces constats marquent
l’excessivité, la pléthore de la trésorerie de la CNSS. Comparée au passif
circulant, elle a présenté un ratio allant de 17,38 en 2003 à 30,23 en 2006 avant
de chuter à 19,7 en 2007 en passant par 17,82 et 22,62 respectivement en 2004
et 2005.
B- Analyse des résultats de l’étude
Après l’analyse de tous ces indicateurs de gestion, il est nécessaire de
procéder à une synthèse des résultats afin de comparer la gestion de la CNSS avec
les normes de la profession pour pourvoir tirer les conclusions qui s’imposent.
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1- Présentation des normes de la profession
La CNSS appartient à un secteur d’activité particulier dont le cadre de
référence est la CIPRES. Conformément à la Loi 98-019 du 21 Mars 2003, et au
chapitre de la gestion des ressources financières, des dispositions sont prises.
2- Dispositions générales
Chacune des branches du régime de sécurité sociale fait l’objet d’une
gestion financière distincte dans le cadre de l’organisation financière générale de la
Caisse. Ainsi, les recettes totales de chaque branche permettant de couvrir
l’ensemble des dépenses de prestation de cette branche, la partie des frais
d’administration qui s’y rapporte et de disposer du montant nécessaire à la
constitution d’une réserve de sécurité, du fonds de roulement et d’une réserve
technique.
La part des frais communs d’administration imputés à chacune des branches
du régime de sécurité sociale est fixée chaque année par le Conseil
d’Administration.
Le financement du fonds d’action sanitaire et sociale est assuré par une
dotation prélevée sur les cotisations de la branche des prestations familiales.
Il est institué un fonds de roulement commun à l’ensemble des branches du
régime ; son montant ne peut être inférieur de trois fois et supérieur de six fois à la
moyenne mensuelle des dépenses de la Caisse constatée au cours de l’exercice
précédent.
3- Constitution des réserves
Au respect des dispositions légales, la Caisse établit et maintient pour
chacune des branches du régime général de sécurité sociale qu’elle gère, une
réserve technique et ou une réserve de sécurité comme suit :
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� Pour la branche des prestations familiales
Une réserve de sécurité égale à la différence entre les recettes et les dépenses
de cette branche, jusqu’à concurrence du tiers des dépenses techniques de
l’exercice précédent est constituée.
� Pour la branche des risques professionnels
Une réserve technique égale à la somme des capitaux constitutifs des rentes
allouées, déterminée selon les règles fixées par arrêté du ministre chargé de la
sécurité sociale, après avis du Conseil d’Administration.
Une réserve de sécurité au moins égale à la moitié du montant total des
dépenses moyennes annuelles de prestations constatées dans cette branche au cours
des deux dernières années.
� Pour la branche des pensions
Une réserve technique dont le montant obtenu par la différence entre les
recettes et les dépenses de cette branche est constituée.
Les réserves techniques et les réserves de sécurité ne peuvent être utilisées
qu’aux fins prévues par la réglementation relative à la sécurité sociale.
Les réserves techniques ou de sécurité peuvent toutefois être insuffisantes,
alors le ministre chargé de la sécurité sociale propose la fixation d’un nouveau taux
de cotisation susceptible de rétablir l’équilibre et de relever dans un délai de trois
mois au plus le montant de la réserve technique au niveau prévu.
Les fixations et révisions de taux de cotisation se font par décret pris en
Conseil des Ministres après avis du Conseil d’Administration.
Les réserves de sécurité sont placées à court terme, de façon, à être aisément
mobilisables.
Les réserves techniques sont placées à moyen ou long terme selon le plan
financier établi par le Conseil d’Administration et approuvé par le ministre chargé
de la sécurité sociale.
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Ce plan doit réaliser prioritairement la sécurité réelle des fonds. Il doit viser
en outre à obtenir un rendement optimum dans le placement des fonds afin de
concourir le plus possible à la réalisation des objectifs à la Caisse.
Le produit des placements des réserves techniques et de sécurité est
comptabilisé séparément et sert à l’amélioration des prestations de chaque branche
après avis conforme du Conseil d’Administration.
CHAPITRE III
Analyse empirique de l’étude
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A l’image d’un médecin face à un patient, une synthèse des analyses
s’impose suite aux diagnostics sur les ressources financières de la CNSS. Aussi
comme le médecin dans la prescription des ordonnances des suggestions et
recommandations seront formulées en vue de la correction des anomalies constatées.
Section 1 : Synthèse des analyses et spécification des causes
Cette synthèse permettra de rendre plus malléables les résultats des analyses
et de rappeler les causes réelles des problèmes.
Paragraphe 1 : Synthèse des résultats de l’analyse
Tous les indicateurs ayant servi de base à notre analyse ont débouché sur des
résultats multiples. Mais dans la pluralité, nous dégageons certains caractères
dominants qui sont propres à eux tous.
Force est de constater qu’en somme, certains points méritent d’être retenus
notamment :
• Le recouvrement des ressources financières principales (cotisations) a évolué en
dents de scie tout au long du quinquennat. En effet, de 63,54% en 2003 il est
revenu à 63% en 2004 pour descendre à 61,48% en 2005. De 48,55% en 2006, il
est descendu à 47,12% en 2007. Une marge minimale de 31,46% et une marge
maximale de 47,88% sont observées par rapport à la norme inter africaine qui est
de 95% au minimum.
• Sur le total d’investissements annuels, les immeubles de rapports représentent 37%
en 2003, 31,3% en 2004, 17,2% en 2005, 13% en 2006 et 2,28% en 2007. Ce qui
signifie que le financement des investissements productifs est quasi inexistant en
2007 malgré l’importance des capitaux ;
• Des accumulations des capitaux oisifs se font toutes les années ;
• La solvabilité qui devrait être légèrement supérieure à un (1) s’élève jusqu’ à dix
sept (17) voire dix huit (18) d’où l’autonomie financière tire sa source et se
justifie.
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• Des disponibilités très importantes de la trésorerie ne sauraient justifier le besoin de
couverture des prestations à court terme et leurs investissements immobiliers et
financiers sont très insignifiants par rapport à la capacité d’investissement de la
caisse ; et s’élèvent jusqu’à trente (30) alors qu’il devrait être autour de un.
Paragraphe 2 : Spécification des causes
Nombreuses sont les causes qui sont à la base des différents problèmes
spécifiques rencontrés par la CNSS au niveau de la gestion de ces ressources
financières. A cet effet, certaines de ces causes ont été supposées à travers les
hypothèses. D’autres se sont révélées.
Ces causes se situent à plusieurs niveaux dont notamment celles liées à la
mobilisation des ressources financières, à la gestion des investissements ; à la
gestion de la trésorerie, au traitement des charges, à la gestion des placements.
L’identification de toutes ces causes permettra de trouver les sources de
vérifications des hypothèses.
A- Causes liées à la mobilisation des ressources financières
Rappelons que la CNSS dispose de deux sortes de ressources dont leur
mobilisation est aujourd’hui faible. Il s’agit des cotisations et des revenus de
locations des immeubles de rapport.
1-Les causes de la faible mobilisation des cotisations.
Elles sont énormes. Il s’agit de :
• l’effectif du personnel contrôleur qui s’élève à quatre (04) agents pour les
départements de l’Atlantique et du Littoral. Cet effectif ne permet pas à la
caisse de détecter les multiples employeurs fictifs qui existent. Un contrôle
efficace ne pouvant pas être opéré avec cet effectif, les employeurs peuvent
contourner leurs obligations en matière de cotisations en minorant le nombre de
salariés qui devraient être couverts par le régime de sécurité
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sociale. Les employeurs peuvent encore retarder le versement des cotisations au
régime de sécurité sociale au-delà du délai prévu par la réglementation. Dans les
cas les plus graves, ils peuvent ne pas remettre les cotisations prélevées sur les
salaires de leurs employés.
• L’effectif limité des agents de la section « comptes cotisants », qui à cinq (05), ont de la peine à exécuter les multiples tâches, entre autres : traiter les multiples fiches de position et d’imputation, faire immatriculer les employeurs, rédiger les attestations, les avis de débit, les lettres de notification aux employeurs, valider les salaires, satisfaire de manière régulière aux multiples préoccupations des employeurs et employés. Au regard de ces activités, cette section est la pièce maîtresse du processus du recouvrement des cotisations.
• Les pannes répétées des matériels informatiques à savoir les ordinateurs, les
photocopieurs, etc.
• La rupture momentanée des imprimés de travail à savoir les imprimés
d’attestation’ d’avis de débit, de déclaration, des fiches d’imputations, etc…qui
bloque le déroulement des travaux en temps réel.
De tout ce qui précède, notre première hypothèse selon laquelle : " l’évasion
des cotisations est la conséquence d’une part de l’insuffisance du personnel des
sections intervenant dans la collecte et le recouvrement des cotisations et d’autre
part, du dysfonctionnement de l’administration " se trouve vérifiée.
2 - Les causes de la faible mobilisation des ressources de location
Il faut noter :
• L’existence des contrats des loyers non révisés à la hausse pour tenir compte
des conditions d’urbanisme actuelles conformément aux clauses initiales ;
• Le retard dans le payement des loyers ;
• Les arriérés non recouvrés ;
• La fixation des loyers forfaitaires pour des coopérations inter-états.
C’est le cas de l’immeuble à deux niveaux sis au Champ de Foire abritant le
projet allemand pour le développement dont le loyer prévu pour Neuf Cent Vingt
Mille
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
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(920.000) Francs CFA par mois par le conseil d’Administration de la caisse a été fixé
à Six Cent Huit Mille Trois Cent Cinquante (608.350) Francs CFA par mois suite à
une négociation entre les gouvernants. Ce qui réduit les recettes effectives de la
Caisse.
B- Les causes liées à la politique d’investissement
Les diagnostics menés ont prouvé une inadéquation dans le temps entre les
investissements en équipement de travail, les investissements en immeubles de rapport
et les investissements en immobilisation financière. Plusieurs causes expliquent cette
situation qui réduit considérablement les revenus effectifs à tirer d’une meilleure
politique de gestion des investissements. Au nombre de ces causes, on peut citer entre
autres :
• L’inexistence des plans financiers servant de programmation et de cohérence
d’investissement dans le temps dont la conséquence est la prise des décisions
spontanées pour répondre à des besoins du moment ou aux pressions
politiques. Les investissements effectués à cet effet ne respectent plus les
règles de base qui devraient en guider le choix. On assiste à un déséquilibre
complet entre les investissements à long et à moyen terme ;
• Le manque ou la rareté des possibilités d’investissement et notamment
l’absence d’un marché des capitaux suffisamment développé dans les pays
d’Afrique ;
• L’absence des compétences voulues en matière d’investissement de la part des
cadres de la CNSS et même des membres du Conseil d’Administration qui
constitue un handicap. Le recours à l’expertise extérieur coûte souvent
excessivement cher,
• L’absence des expertises actuarielles et des avis des spécialistes, nécessaires à
orienter la politique d’investissement constitue aussi des difficultés qui ne
permettent pas de bons choix des investissements.
Au vu de ce qui précède, on peut dire que notre hypothèse n°3 selon laquelle
"la faible ressource de la branche immobilière est la conséquence d’une
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mauvaise politique d’investissement qui consacre une part infime des revenus
investis aux immeubles de rapport" est vérifiée.
En dehors de toutes ces causes principales qui, d’une manière ou d’une
autre, affaiblissent la rentabilité effective de la Caisse, il est aussi nécessaire de noter
l’existence des ressources financières virtuelles à la CNSS et les problèmes liés aux
charges.
� Les ressources financières virtuelles
Elles seraient constituées des ressources dont la Caisse aurait bénéficiées si elle
était gérée autrement. On peut citer entre autres :
- Les terrains non viabilisés et non loués, les appartements inachevés malgré les
demandes de location de plus en plus croissantes.
- Les véhicules de la Caisse qui définitivement amortis n’ont pas fait l’objet
d’une réforme.
- Les véhicules saisis par procédure contentieuse et qui ne sont pas mis en vente
faute de décision de justice. Ces biens saisis devenus déjà irrécupérables n’ont
plus profité ni à la Caisse, ni à l’employeur, ni à l’assuré qui est le perdant en
dernier ressort.
� Par rapport aux charges
On assiste à une augmentation considérable des dépenses d’entretien qui est
consécutive à la politique d’équipement adoptée par la CNSS notamment en matière
d’acquisition de moyens de transport alors que ses activités ne nécessitent pas trop de
déplacement.
Toutes ces causes énumérées précédemment retracent la mauvaise gestion de
ressources financière à la CNSS. Cette mauvaise gestion est l’une des principales
causes de la faible rentabilité de la Caisse.
Tout ce qui précède confirme l’hypothèse n° 2 selon laquelle "la faible
rentabilité de la Caisse serait due à une mauvaises gestion financière."
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Section 2 : Etude des forces, des faiblesses de la CNSS et Suggestions
Il s’agira d’étudier les forces et les faiblesses actuelles de la Caisse en matière
de ressources financières à travers une étude critique.
Paragraphe 1 : Etudes des forces
Au regard des analyses précédentes, en dépit des défaillances constatées dans la
gestion des ressources financières, la CNSS dispose quand même de certains atouts
majeurs qu’il importe d’énumérer :
1- La réalisation régulière de l’objectif primaire de toute institution de prévoyance
sociale à savoir l’assurance de la solvabilité de la Caisse est assurée. Les
prestations sont régulièrement payées et chaque branche arrive à couvrir ses
charges d’administration
2- Une mobilisation des ressources financières même si beaucoup d’efforts restent à
faire.
3- La régularité des rapports d’activité soumis au Conseil d’Administration de la
Caisse. Ces rapports permettent au CA d’apprécier la gestion du Directeur.
4- L’utilisation d’un tableau (Excel) par les services techniques et comptables pour le
traitement des données.
5- Le dynamisme et le dévouement du personnel de l’entreprise, disposé à assurer les
tâches qui leur sont confiées.
6- La régularité des budgets annuels d’exercice. La Caisse est toujours dotée de cette
boussole en matière de la gestion des ressources financières.
7- La réalisation d’un excédent à la fin de chaque exercice.
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Paragraphe 2 : Etude des faiblesses
Il s’agit de relever les faiblesses notées dans la gestion des ressources
financières. Les faiblesses de la caisse sont notées à plusieurs niveaux. Il s’agit
notamment de :
1- L’insuffisance du personnel de la direction financière et surtout des
inspecteurs.
2- La faiblesse du taux de validation des pensions qui autre fois était de 2%, et
est ramené à 1,5% malgré la diminution quotidienne du panier de la
ménagère.
3- Par ricochet la non satisfaction à temps des besoins exprimés par les agents
dans l’exécution de leur mission. Il s’agit de l’ancre pour les ordinateurs, les
photocopieurs et les imprimés de travail qui ne sont pas immédiatement
disponibles après leur rupture.
Paragraphe 3 : Suggestions
Ces suggestions et recommandations constituent des approches de
solutionsd’une part et des conditions de mise en œuvre de ces solutions d’autre part
A- Approches de solutions
Ces approches de solutions sont formulées dans le sens d’une meilleure
mobilisation des ressources, une gestion efficace des placements immobiliers, de la
trésorerie, des investissements.
De prime abord, il faut durcir l’application des dispositions de coercition en
matière de recouvrement des cotisations et des intérêts de retard. Ceci permet
d’éviter les remises énormes de cotisations et des majorations de retards effectuées.
• La caisse doit renforcer l’exécution des dispositions applicables par des
inspections ciblées et menées en temps opportun en vue de détecter les
employeurs malhonnêtes qui ne déclarent pas leurs employés ;
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• La caisse doit être dotée d’une autorité légale pouvant lui permettre d’avoir
accès libre aux relevés des comptes bancaires et des déclarations d’impôts
des employeurs. A partir de ces informations elle peut vérifier si
l’employeur dispose de ressources financières pouvant assurer le payement
des cotisations ;
• L’Etat doit instaurer une collaboration entre la caisse et les institutions
comme le fisc, la CCIB.
La collaboration entre le fisc et la caisse permettra aux deux institutions de
s’assurer que les employeurs s’acquittent de leurs obligations fiscales et sociales. Il
s’agira de mettre en place un système par lequel le paiement des cotisations
nécessitera la présentation d’une preuve de paiement des impôts antérieurs et vice-
versa.
La collaboration avec la CCIB permettra aussi à la caisse de contre l’action
malhonnête de beaucoup d’employeurs qui après avoir cumulé une dette envers la
CNSS au titre des cotisations, ferment l’ancienne société et créent une nouvelle
société qui emploie les mêmes travailleurs.
• Le renforcement du système de recouvrement forcé qui permettrait à la
caisse de procéder à des saisies.
• La caisse doit confier la gestion immobilière à une gérance privée. Ceci
permettrait à cet organisme de recouvrer l’intégralité des loyers qu’il
reverse à la caisse après déduction de sa commission. La caisse éviterait par
là les impayés dus des fois à des relations politiques de ceux qui occupent
ces appartements.
• La constitution d’un report à nouveau si énorme doit inquiéter et susciter
des réflexions pour des issues de placement. Pour ne constituer que le fonds
de roulement exigé par la CIPRES, la CNSS doit procéder à des
investissements productifs, ceci doit se traduire par des placements à long
terme. Ces placements à long terme peuvent être financiers ou immobiliers
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et seront la contrepartie des ressources stables afin de participer à la réduction
de la trésorerie et par ricochet à la réduction du fonds de roulement constaté.
Les placements immobiliers seront des constructions à louer ou à bailler. Les
placements financiers seront :
� Des acquisitions d’obligation dans les entreprises Béninoises pour garantir la
sécurité et la rentabilité ;
� Des dépôts à terme sur plusieurs années ;
� Des actions dans les entreprises à capacité de solvabilité satisfaisante.
� La confection pour chaque exercice d’un portefeuille de programme
d’investissement pour une gestion efficace et réussie des investissements. Les
investissements seront réalisés selon leur importance en rentabilité.
� La CNSS doit augmenter son fonds de commerce de la gestion immobilière en
construisant d’autres immeubles de rapport qu’elle va mettre en location simple
ou en crédit-bail selon l’aspiration de la clientèle.
� La conception et la mise en place des systèmes d’informations et de pilotage
exhaustifs et fiables dans l’ensemble des secteurs d’activité.
� La nécessaire participation des responsables à divers niveaux à l’optimisation
des ressources financières requiert la mise en place du contrôle de gestion au
sein de la caisse afin de rendre autonome l’exercice de cette tâche. Il urge de
renforcer la structure d’audit interne de la caisse afin de lui permettre de veiller
au respect scrupuleux et à l’amélioration continue des dispositifs de contrôle
interne d’une part et qui servira d’interface à l’inspection régionale qu’elle
devra relayer dans les organismes d’autre part.
� Redynamiser le système de recouvrement par la multiplication des bureaux de
recouvrement.
� En plus, compte tenu de l’importance des capitaux de la CNSS, la
concrétisation du projet de création d’une banque républicaine de sécurité
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sociale rendrait performante l’institution dans l’environnement des compagnies
d’assurance privées
D’autres propositions non moins importantes pour la CNSS consistent à :
� Améliorer le contrôle administratif pour éviter le dysfonctionnement de
l’administration ;
� Concrétiser la création des journaux de la CNSS qui puissent informer
les employeurs et les employés.
� Procéder à un ajustement des prestations par rapport au train de vie de
moyen de la population ;
� Mettre en œuvre la politique efficace de recrutement et de formation du
personnel ;
� Dynamiser le système de recouvrement par la déconcentration des
structures chargées de recouvrement. Cette déconcentration passera par
la création des bureaux annexes de recouvrement.
B- Conditions de mise en œuvre des suggestions
� L’Etat
La fragilité de l’équilibre financier retrouvé par la CNSS exige que l’Etat
béninois joue pleinement sa partition afin d’éviter à cette caisse de tomber dans le
pire. Avec une croissance économique d’environ 5%, l’Etat est en mesure de
soutenir la caisse à travers des subventions. Il doit en outre créer à la CNSS un
environnement propice au rayonnement de ses activités. A cet effet l’Etat devra
œuvrer pour la conversion progressive du secteur informel en formel. Ce secteur
regorge un grand nombre d’opérateurs économiques. Se situant en dehors du cadre
réglementaire et reconnu par son dynamisme, le secteur informel utilise très peu ou
pas du tout le service de la main d’œuvre comme moyen de recrutement du
personnel. Le corollaire est que non seulement les sources potentielles de
cotisations sont amoindries mais également ce secteur livre farouchement une
concurrence déloyale contre les entreprises déjà affiliées à la CNSS.
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
prévoyance sociale : cas de la CNSS
Réalisé et soutenu par Roméo FASSINOU et Jean Jacques AGBAHOUNGBA | 73
� Le personnel
Des échanges d’informations sont nécessaires entre la direction et les agents
sur les enjeux d’une gestion participative de la caisse afin de favoriser la prise de
conscience de ceux-ci. En effet à l’instar de toute organisation dotée d’une
structure hiérarchique, les habitudes s’y prennent par automatisme et des agents
s’exécutent plus par tradition que par logique fonctionnelle : toute chose
défavorable à l’initiative individuelle.
Les agents doivent avoir présent à l’esprit qu’une entreprise a à la fois un
rôle économique (création de richesse) et social (répartition de revenu) encore que
leur caisse a un rôle tout à fait social. Ils doivent donc s’investir dans les réformes
et accepter les sacrifices nécessités par le redressement afin de faire échec à toute
crise pouvant conduire à un licenciement de personnel.
� La population
Il importe que la population concernée par les activités de la CNSS prenne
conscience du rôle social que joue la caisse. Le bien-être est avant tout social. Les
employeurs ont intérêt à s’acquitter spontanément de leurs cotisations sans attendre
quelque forme de procédure forcée de recouvrement que ce soit.
L’objectif de la présente étude est d’apprécier d’une part l’équilibre financier et
d’autres parts rechercher les techniques pour améliorer la procédure de recouvrement
des cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale(CNSS).
Pour atteindre cet objectif nous avons adopté une démarche méthodologique
axée sur l’analyse théorique et la recherche action.
L’analyse théorique nous a permis de nous familiariser avec les différentes
notions composant le sujet d’une part et d’éclairer nos réflexions sur l’étude des
principes en causes d’autre part.
L’approche de la recherche action a consisté à collecter des informations auprès
des agents de recouvrement des cotisations, les spécialistes du service comptabilité et
de certains responsables. Nous avons aussi utilisé les états financiers de la CNSS, les
rapports d’activités et d’autres documents utiles dans le cadre de notre étude.
CONCLUSION GENERALE
Contribution à l’amélioration de la gestion des ressources financières dans une institution de
prévoyance sociale : cas de la CNSS
Réalisé et soutenu par Roméo FASSINOU et Jean Jacques AGBAHOUNGBA | 74
Après analyse des états financiers nous avons constaté que les ressources
durables de la CNSS sont suffisantes pour couvrir les actifs fixes et que les
disponibilités à vue ne sauraient justifiées les prestations à court terme de la Caisse.
Au terme de ce travail, nous n’avons pas la prétention d’avoir abordé tous les
aspects de la gestion des ressources financières à la CNSS. Nous espérons que ce
document constituera une ébauche utile pour ceux qui s’intéresseront à nouveau à ce
thème.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus sont tous préliminaires et
contribuent à lever le voile sur les difficultés qui minent la gestion financière à la
CNSS et, partant à y apporter des mesures correctives.
Le diagnostic est loin d’être une fin en soi puisqu’il ne concerne que le court et
moyen terme et toutes les difficultés rencontrées par les entreprises ne sont pas
seulement financières. Il est un outil à la disposition de la caisse dans la concrétisation
de son ambition de devenir au fil des ans, le premier des services publics, le principal
point de rencontre des partenaires sociaux, le plus important appareil de redistribution
des revenus au profit des familles, des maladies, des personnes âgées.
Pour permettre à la caisse d’assurer sa pérennité dans un contexte économique
marqué par des crises ayant des causes assez variées, une redynamisation de ces
structures s’impose.
Par ailleurs, il est à repréciser que les responsables de cette institution doivent
revoir leur politique de recouvrement des cotisations afin d’éviter le niveau trop élevé
des créances qu’on observe à chaque fin d’exercice
Enfin nous serions ravis de voir d’autres chercheurs aborder d’autres aspects de
la gestion financière tels que :
� Impact des cotisations irrécouvrables sur la trésorerie de la CNSS ;
� La pérennité du système de gestion des cotisations à la CNSS.
BIBLIOGRAPHIE
I - OUVRAGES
� Alazard, C et Sépari « DECF épreuve W. 7 contrôle de gestion Manuel
et application » 4éme édition DUNOD.
� COHEN, E « La gestion financière de l’entreprise »4eme édition
EDICEF ; France.
� CONSO, P. « gestion financière de l’entreprise » Tome 1 et tome 2
7ème édition DUNOD ; France 1985.
� CONSO, P. et LAVAUD ; R. « Fonds de roulement et politique
financière» 2ème édition DUNOD ; France 1984.
� LAUZEL, P et Robert, T « Contrôle de gestion et budget » 7ème édition
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� LAVAUD, R. « comment mener une analyse financière » 2ème édition
DUNOD France 1974.
� MBANGALA. A. M. « Elément de gestion financières » les éditions
de l’université de liège 2OO2.
� MEYER J. « Le contrôle de gestion PUF que sais-je » 1991.
� Robert le DUFF « Encyclopédie de gestion et du management »
Edition Dalloz 1999.
II - MEMOIRES
� ABASSI. S. « Contribution à la détermination d’indicateurs
significatifs de gestion à l’OBSS » DESS finances et contrôle de
gestion FASJETP 1999.
� BABA-AGBA, A.et SALIFOU, S. « problématique de la rentabilité
de la poste face à sa mission de service public » Maîtrise es sciences
économiques management 2OO2.
� KOUNONZO, G.R. « Analyse de la structure de la trésorerie d’une
institution de prévoyance sociale : Cas de la CNSS » DTS, gestion
des entreprises INE 2003.
� MONCHO, Y. et SIDI, B. « la problématique de la gestion des
placements dans une institution de prévoyance sociale : cas de la
CNSS » TBS ; comptabilité et gestion 2003.
III - RAPORTS ET REVUES
� AISS « le financement de la sécurité sociale, principes de financement
et système » séminaire du 28 avril au 02 Mai 2003
� Assemblée Nationale « loi n° 98-019 du 21 mars 2003 portant code de
sécurité sociale en république du Bénin 2003
� BARILLOT, P. « Pilotage de la performance et stratégie d’entreprise :
l’exemple du tableau de bond perspectif » revue gestion 2000,
N°1janvier-février 2001, PP 135-151
� Documents CIPRES « indicateur de gestion : ratios prudentiels et de
performance 2001.
� EBONO, A.N. « Investissement des fonds de la sécurité sociale »
Séminaire du 12-13 Mai 1999 à Yaoundé
ANNEXES
Annexes 1 : Bilan restructuré de la CNSS de 2003 à 2007
Passif 2003 2004 2005 2006 2007 Capitaux Propres 76104082006 91429418648 104 594 604 682 123803436397 141320244884 Réserves 61583812611 76579582006 91925568650 104601488014 123803436397 Résultat 14520269395 14849836642 12669036032 19201948383 17516808487 Report à nouveau 0 0 0 0 0 Dettes à MLT 3356415298 2689276085 1544183085 1547034685 665473384 Dettes Financières à LT 3134131610 2478392397 1331799397 1334650997 136190497 Prov. pour risques et charges 222283688 210883688 212383688 212383688 529282887 Passif circulant 2038055978 2766885527 2382798776 1888258600 3102636500 Dettes Financières à CT 0 0 1150000000 0 0 Dettes à court terme 2038055978 2766885527 1232798776 1888258600 3102636500 Total 81498553282 96885580260 108 521 586 543 127238729682 145088354768
Actif 2003 2004 2005 2006 2007
Actif immobilisé 30 863 087 328 38058681083 46469678275 61599024781 70309432584 Immobilisations corporelles 7545770341 10386472074 11746827305 13946660610 8211804994 Immobilisations financières 23317316987 27672209009 34722850970 47652364171 62097627590
Actif circulant 6342654998 7386288700 4783638551 7812831164 12451668999 Valeur d'exploitation 67392108 66375698 74612660 65812405 70614500
Valeur réalisable 6275262890 7319913002 4709025891 7747018759 12381054499
trésorerie actif 44292810956 51440610477 57268269717 57826873737 62327253185
Disponibilité 44292810956 51440610477 57268269717 57826873737 62327253185
Total 81498553282 96885580260 108 521 586
543 127238729682 145088354768
Annexe 2 : Compte de résultat restructuré de la CNSS de 2003 à 2007
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007 Prestations 22479448902 23916795008 23357348347 28356301157 28466407185 Autres xts Ex. 209578919 163763343 166123810 160453348 181016821 C.A. 22689027821 24080558351 23523472157 28516754505 28647424006 Ch. techniques -7748039241 -8451852227 -9699782326 -9983195288 -11710419469 Ma et frs cons -214852378 -232048210 -255957901 -317168447 -242268619 Transp. Cons. -26619562 -40141688 -40548445 -22031834 -28701979 Autres sces c. -412754135 -351874799 -467993044 -574681818 -1041495598 V.A. 14286762505 15004641427 13059190441 17619677118 15624538341 Rémunération -1667308600 -1729904621 -1650534235 -1822716290 -2187115869 Autres Ch. Ex. -36381715 -40132151 -26891108 -28654330 -26271264 EBE 12583072190 13234604655 11381765098 15768306498 13411151208 Xts Financiers 3367183663 3885025380 4660791967 5406155686 6634869512 Xts Except. 182163241 46757147 976001870 2146655361 5842495151 Ch. Exception -307889977 -1558023262 -26477842 -291890960 -4799868701 RAACFI 15824529117 15608363920 16992081093 23029226585 21088647170 Amort et Prov -1174525431 446756129 -4061274338 -3666858303 -3472757349 EBIT 14650003686 15161607791 12930806755 19362368282 17615889821 Ch. Financière -118023481 -281955516 -208258529 -123972542 -70322307 EBT 14531980205 14879652275 12722548226 19238395740 17545567514 Impôt -11710810 -29815633 -53512194 -36447357 -28759027 Résultat Net 14520269395 14849836642 12669036032 19201948383 17516808487
ORGANIGRAMME DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE (CNSS)
Secrétariat Particulier
Direction de l’Audit Interne et de l’Inspection
Direction des Ressources Humaines
Direction du Budget et du
Patrimoine
Direction des Prestations
Direction du Recouvrement
Direction financière et Comptable
Cellule Informatique
Cellule Etude et Coopération
DIRECTION GENERALE
ADJOINTE
DIRECTION GENERALE Cellule de Médecin Conseil
Attaché du Directeur Général
Cellule des affaires Juridiques
Cellule des relations publiques et de la communication
TABLE DES MATIERES
Pages
Dédicaces
Remerciements
Sommaire
Liste des sigles et abréviations
Liste des tableaux et graphiques
Introduction Générale ---------------------------------------------------------------1
Chapitre I: Cadre théorique et d’investigation de l’étude
Section 1 : Cadre d’investigation de l’étude----------------------------------------3
Paragraphe 1 : Historique de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale----------3
Paragraphe 2 : Structure organisationnelle et fonctionnement de la CNSS ----4
A - La Direction Générale ------------------------------------------------------------5
B- La Direction de l’audit interne et de l’inspection ------------------------------5
C- La Direction des Ressources Humaines-----------------------------------------6
D- La Direction du budget et du patrimoine----------------------------------------7
E- La Direction des prestations-------------------------------------------------------7
F- La Direction du recouvrement ----------------------------------------------------8
G- La Direction Financière et Comptable ------------------------------------------8
Paragraphe 3 : Les activités de la CNSS --------------------------------------------9
A- Les activités principales -----------------------------------------------------------9
1- Les prestations à court terme ------------------------------------------------------9
a- Les prestations familiales ----------------------------------------------------------9
b- Les indemnités journalières d’accident du travail ---------------------------- 10
2- les prestations à long terme ----------------------------------------------------- 10
a- Les pensions ----------------------------------------------------------------------- 10
b- Les rentes -------------------------------------------------------------------------- 10
B- Les Activités secondaires ------------------------------------------------------- 10
1- Les placements financiers ------------------------------------------------------- 10
2- Les placements immobiliers----------------------------------------------------- 11
Section 2 : Cadre théorique de la recherche -------------------------------------- 11
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de l’étude ------------------------------ 11
A – Problématique ------------------------------------------------------------------- 11
B – Intérêt de l’étude ---------------------------------------------------------------- 15
Paragraphe 2 : Objectifs de l’étude et hypothèses de recherche --------------- 16
A – Objectifs de l’étude ------------------------------------------------------------- 16
1 - Objectif Général ------------------------------------------------------------------ 16
2 - Objectifs Spécifiques ------------------------------------------------------------ 16
B - Hypothèses de recherche ------------------------------------------------------- 16
Paragraphe 3 : Revue de littérature et méthodologie de la recherche --------- 17
A - Revue de littérature-------------------------------------------------------------- 17
B – Méthodologie adoptée ---------------------------------------------------------- 27
1 - Les entretiens --------------------------------------------------------------------- 28
2 - Les sources d’informations internes ------------------------------------------- 28
3 - Les sources d’information externes-------------------------------------------- 28
4 - Outils d’analyse ------------------------------------------------------------------ 29
5 - Limite de l’étude ----------------------------------------------------------------- 29
Chapitre II: Analyse de la situation financière de la CNSS
Section 1 : Diagnostic Professionnel ---------------------------------------------- 30
Paragraphe 1 : Analyse des ressources financières et des dépenses----------- 30
A- Analyse des Ressources Financières------------------------------------------- 30
1 - Les ressources financières instituées par la Loi------------------------------ 30
a- Les cotisations --------------------------------------------------------------------- 30
b - Les majorations de retard ------------------------------------------------------- 33
c – Les recettes locatives ------------------------------------------------------------ 35
d – Les revenus de placements ----------------------------------------------------- 37
e – Les autres ressources financières légales ------------------------------------- 39
2 – Les ressources accessoires------------------------------------------------------ 39
a – Structures des ressources accessoires ----------------------------------------- 39
b – Evolution des ressources accessoires ----------------------------------------- 39
B – Analyse des dépenses----------------------------------------------------------- 40
1 – Les charges techniques---------------------------------------------------------- 40
a – Structure des charges techniques ---------------------------------------------- 40
b – Evolution des dépenses techniques-------------------------------------------- 43
2 – Les dépenses de fonctionnement ---------------------------------------------- 43
a – Structure des dépenses de fonctionnement ----------------------------------- 43
b – Evolution des dépenses de fonctionnement ---------------------------------- 44
3 – Les dépenses d’investissement------------------------------------------------- 44
Paragraphe 2 : Détermination et Analyse des ratios spécifiques de gestion dans une
institution de prévoyance sociale -------------------------------------------------- 45
A – Les ratios de couverture des dépenses techniques-------------------------- 46
B – Synthèse des autres ratios ------------------------------------------------------ 47
Section 2 : Diagnostic Classique --------------------------------------------------- 49
Paragraphe 1 : Analyse des résultats et de la rentabilité ------------------------ 50
A – Calcul et analyse des résultats------------------------------------------------- 50
1 – Calcul des résultats par branche ----------------------------------------------- 50
2 – Analyse des résultats ------------------------------------------------------------ 54
B – Etude de la rentabilité de la Caisse ------------------------------------------- 54
1 – Calcul du ratio de rentabilité sociale ------------------------------------------ 54
2 – Analyse---------------------------------------------------------------------------- 54
Paragraphe 2 : Analyse Statique --------------------------------------------------- 54
A – Le fonds de roulement et les ratios significatifs de gestion --------------- 55
1 – Détermination du fonds de roulement ---------------------------------------- 55
2 – Les ratios significatifs de gestion---------------------------------------------- 56
B – Analyse des résultats de l’étude ----------------------------------------------- 59
1 – Présentation des normes de la profession ------------------------------------ 60
2 – Les dispositions générales ------------------------------------------------------ 60
3 – Constitution des réserves ------------------------------------------------------- 60
Chapitre III : Analyse empirique de l’étude
Section 1 : Synthèse des analyses et spécification des causes ----------------- 63
Paragraphe 1 : Synthèse des résultats de l’analyse ------------------------------ 63
Paragraphe 2 : Spécification des causes------------------------------------------- 64
A – Les causes liées à la mobilisation des ressources financières------------- 64
1 - Les causes de la faible mobilisation des cotisations------------------------- 64
2 - Les causes de la faible mobilisation des ressources de location ----------- 65
B - Les causes liées à la politique d’investissement----------------------------- 68
Section 2 : Etude des forces, des faiblesses de la CNSS et Suggestions ----- 68
Paragraphe 1 : Etudes des forces--------------------------------------------------- 68
Paragraphe 2 : Etude des faiblesses------------------------------------------------ 69
Paragraphe 3 : Suggestions --------------------------------------------------------- 69
A - Approches de solutions --------------------------------------------------------- 69
B- Conditions de mises en œuvre des suggestions ------------------------------ 72
Conclusion Générale----------------------------------------------------------------- 74
Bibliographie
Annexes