FACULTÉ DE PHILOSOPHIE
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FACULTÉ DE PHILOSOPHIE
GUIDE PEDAGOGIQUE
MECC et Mémentos
Licence de philosophie
Master recherche en philosophie
Préparation aux concours
2021-2022
UNIVERSITÉ DE STRASBOURG – Faculté de Philosophie
7 rue de l’Université – 67000 STRASBOURG
Tél. 03 68 85 64 60 http://philo.unistra.fr
1
Table des matières
Calendrier universitaire 2021-2022 3
Liste des responsabilités 5
Département de Philosophie 6
Licence de Philosophie 8
Architecture de la licence 8
Programme des cours 11 Premier semestre 11 Deuxième semestre 19 Troisième semestre 28 Quatrième semestre 37 Cinquième semestre 47 Sixième semestre 59
Cours ouverts aux non spécialistes 71
Mémento de la Licence 72
Master de Philosophie spécialité recherche 84
Architecture du Master de philosophie spécialité recherche 87
Programme des cours 89 Premier semestre 89 Deuxième semestre 98 Troisième semestre 107 Quatrième semestre 114 Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences 117 Cours ouverts aux non-spécialistes 120
MEMENTO DU MASTER RECHERCHES EN PHILOSOPHIE 121
*Master MEEF Philosophie 126
Architecture du Master MEEF Philosophie 130
2
Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences Master MEEF (ne comprend que les cours assurés par la faculté de philosophie) 134
Préparation aux concours de l’Enseignement 136
CAPES 137
AGRÉGATION 137
Faire ses études à l’étranger 145
Doctorat de Philosophie 146
Équipe d’Accueil et de Recherche en Philosophie : CREФAC 147
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg 148
3
Calendrier universitaire 2021-2022
Date Sem. Calendrier évaluation continue intégrale
jeudi 2 septembre 2021 36 Réunions de prérentrée
06/09/2021 37 Semaine 1 (A)
13/09/2021 38 Semaine 2 (B)
20/09/2021 39 Semaine 3 (A)
27/09/2021 40 Semaine 4 (B)
04/10/2021 41 Semaine 5 (A)
11/10/2021 42 Semaine 6 (B)
18/10/2021 43 Semaine 7 (A)
25/10/2021 44 Vacances "Toussaint"
01/11/2021 45 Semaine 8 ( semaine d’examens intermédiaires
pour la licence)
08/11/2021 46 Semaine 9 (B)
15/11/2021 47 Semaine 10 (A)
22/11/2021 48 Semaine 11 (B)
29/11/2021 49 Semaine 12 (A)
06/12/2021 50 Semaine 13 (B)
13/12/2021 51 Semaine 14 (examens)
20/12/2021 52 Vacances "Noël"
27/12/2021 1 Vacances "Noël"
03/01/2022 2 Semaine 15 (examens)
10/01/2022 3 Semaine 16 (examens)
17/01/2022 4 Semaine 1 semestre 2
24/01/2022 5 Semaine 2
31/01/2022 6 Semaine 3
4
07/02/2022 7 Semaine 4
14/02/2022 8 Vacances "Hiver"
21/02/2022 9 Semaine 5
28/02/2022 10 Semaine 6
07/03/2022 11 Semaine 7 (semaine d’examens intermédiaires
pour la licence)
14/03/2022 12 Semaine 8
21/03/2022 13 Semaine 9
28/03/2022 14 Semaine 10
04/04/2022 15 Semaine 11
11/04/2022 16 Vacances de printemps
18/04/2022 17 Semaine 12
25/04/2022 18 Semaine 13
02/05/2022 19 Semaine 14 (examens)
09/05/2022 20 Semaine 15 (examens)
16/05/2022 21 Semaine 16 (examens)
23/05/2022 22 (semaine 17 possible si souhaitée)
30/05/2022 23
06/06/2022 24
13/06/2022 25
20/06/2022 26
27/06/2022 27
04/07/2022 28
11/07/2022 29
Rappel des vacances scolaires dans l'Académie de Strasbourg (zone B)
Vacances de la Toussaint : samedi 23 octobre au lundi 8 novembre 2021
Vacances de Noël : samedi 18 décembre au lundi 3 janvier 2022
Vacances d’hiver : samedi 5 février au lundi 21 février 2022
Vacances de printemps : samedi 9 avril au lundi 25 avril 2022
5
Liste des responsabilités
ADMINISTRATION DE LA
FACULTÉ
1er étage
Bureau
Téléphone
Doyenne Anne MERKER
118
03 68 85 64 69
Administration et finances Laurence WENDLING
117
03 68 85 64 61
Scolarité : Gaëlle CIMINELLI
Claire-Marie DUBREUCQ
114a
114b
03 68 85 64 60
03 68 85 64 62
Vice-doyen David Espinet
Directeur du département de Philosophie Yves-Jean Harder
Responsable des concours (Philosophie) Mickael Labbé
Responsable de la licence de Philosophie Laurent Fedi
Responsable du master Recherche en Philosophie David Espinet
Responsable du master MEEF pour l’INSPE François Makowski
Responsable du master MEEF pour la Faculté Mickael Labbé
Directrice du CREPHAC (UR 2326) Anne Merker
Directeur adjoint du CREPHAC Edouard Mehl
Responsable des relations internationales Jacob Rogozinski
Responsable Erasmus Jacob Rogozinski
Référent Handicap Edouard Mehl
Référent PIX Yves-Jean Harder
Référente Alumni Stéphanie Dupouy
6
Département de Philosophie
Titulaires bureau
Stéphanie Dupouy MCF [email protected]
David Espinet PR [email protected] 216*
Laurent Fedi MCF [email protected] 217*-113b
Yves-Jean Harder MCF [email protected] 113a
Mickaël Labbé MCF [email protected] 011
Françoise Longy MCF [email protected] 215*
Edouard Mehl PR [email protected] 217*
Anne Merker PR [email protected] 118
Jacob Rogozinski PR [email protected] 011
Emmanuel Salanskis MCF [email protected] 216*
ATER Alix Bouffard [email protected] 220*
Paul Guerpillon [email protected] 220*
Doctorants contractuelles Ondine ARNOULD [email protected] 214*
Guillemette Leblanc [email protected] 213*
Romain Peter 212*
Post doctorant Jean Quétier [email protected] 220*
Victor Fraigneau [email protected] 011
* Les bureaux seront occupés à partir de début octobre
7
Enseignants vacataires
Stéphane Clerjaud Thierry-Paul Receveur
Déborah Deflin Yann Robert
Valentin Husson Philippe Rohrbach
Anna Koehl
Nicolas Quérini
Jean-Luc Gangloff
Florent Basch
David Thomasette
Arnaud Tomes
Victor Fraigneau
Lyn Moreau
Enseignants-chercheurs émérites
Gérard Bensussan Jean-Luc Petit
Frédéric de Buzon Maurice Sachot
Jean-Claude Chirollet
8
Licence de Philosophie
Architecture de la licence
S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES
S
E
M
E
S
T
R
E
1
1 3 1 LVE 1 Allemand
Anglais
PL15AM30
PL15AM31
2 6 2 Méthodologie niveau 1 PL15AM91
3 6 2 Philosophie générale PL15AM10
4 6 2 Philosophie ancienne (mutualisé avec le
master MIMA) PL15AM12
5 3 1 Lecture de textes philosophiques PL15AM51
6 3 2 Découverte UE inter disciplinaire (choix) Code autre UFR
7 3 1 Projet personnel de l’étudiant Code autre UFR
S
E
M
E
S
T
R
E
2
1 3 1 LVE 1 Allemand
Anglais
PL15BM30
PL15BM31
2 6 2 Méthodologie niveau 2 PL15BM91
3 6 2 Philosophie de l’art et esthétique PL15BM24
PL15BM84
4 6 2 Histoire de la philosophie –période
moderne PL15BM12
5 6 2
Domaine de spécialité : au choix
- Histoire de la philosophie allemande
ou
- Philosophie ancienne (+grec)
PL15BM20
PL15BM29
PL15BM22+
Code de grec
6 3 1 Projet personnel de l’étudiant Code autre UFR
9
S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES
S
E
M
E
S
T
R
E
3
1 3 1 LVE 1 Allemand
Anglais
PL15CM30
PL15CM31
2 3 1 Méthodologie niveau 3 PL15CM91
3 6 2 Philosophie générale PL15CM10
4 6 2 Histoire de la philosophie : période
contemporaine PL15CM12
5 3 1 Philosophie de la connaissance et des
sciences PL15CM13
6 6 2
Domaine de spécialité : au choix
- Philosophie de l’art et esthétique ou
- Philosophie allemande
PL15CM24/84
PL15CM20/29
7 3 1
Projet personnel de l’étudiant : au choix
- Logique
Ou
- Module à choisir dans autre UFR
PL15CM70
ou
Code autre
UFR
S E
M
E
S
T
R
E
4
1 3 1 LVE 1 Allemand
Anglais
PL15DM30
PL15DM31
2 3 1 Méthodologie niveau 4 PL15DM91
3 6 2 Philosophie morale et politique PL15DM16
4 6 2 Histoire de la philosophie PL15DM12
5 3 1 Philosophie de la connaissance et des
sciences PL15DM13
6 6 2
Domaine de spécialité : au choix :
- Histoire de la philosophie allemande
ou
- questions en débat
PL15DM20/29
PL15DM60/65
7 3 1
Projet personnel et professionnel/pratique
accompagnée
1 module au choix :
- graines de philo (FRANCAS) niv 1 ou 2
ou
Module à choisir dans autre UFR
PL15DM00
ou
Code autre
UFR
10
S
E
M
E
S
T
R
E
5
1 3 1 LVE 1 Allemand
Anglais
PL15EM30
PL15EM31
2 3 1 Méthodologie niveau 5 PL15EM91
3 6 2 Philosophie générale PL15EM10
4 6 2 Histoire de la philosophie : Renaissance,
période moderne
PL15EM12
5 3 1 Philosophie de la connaissance et des sciences PL15EM13
6 3 1
Domaine de spécialité : Au choix :
- Histoire de la philosophie allemande
ou
- Philosophie de l’art et esthétique
PL15EM20/29
PL15EM24/84
7 3 1 Philosophie et culture PL15EM71
8 3 1
Projet personnel et professionnel : : Au choix :
Logique
ou
Module à choisir dans autre UFR
PL15EM70
ou
Code autre
UFR
S
E
M
E
S
T
R
E
6
1 3 1 LVE 1 Allemand
Anglais
PL15FM30
PL15FM31
2 3 1 Méthodologie niveau 6 PL15FM91
3 6 2 Métaphysique PL15FM16
4 6 2 Histoire de la philosophie contemporaine PL15FM12
5 3 1 Philosophie de la connaissance et des sciences PL15FM13
6 6
2
Domaine de spécialité : au choix :
- Histoire de la philosophie allemande
ou
- Philosophie des sciences humaines + cours
autre UFR
PL15FM20
PL15FM29
PL15FM17
Code autre
UFR
7 3 1
Projet personnel et professionnel / pratique
accompagnée
1 module au choix :
- graines de philo (FRANCAS) niv 1 ou 2
ou
Module à choisir dans autre UFR
PL15DM00
PL15FM00
ou
Code autre UFR
Code autre UFR
11
Programme des cours
Premier semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL15AM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl
Niveau I (débutant/moyen-faible ) Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés.
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux
appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande.
PL15AM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin
Cette formation couvrira les quatre compétences (compréhension orale et écrite,
expression orale et écrite) et proposera une initiation à la traduction.
L’enrichissement du lexique et la consolidation des acquis grammaticaux seront
des objectifs prioritaires.
UE2 Méthodologie niveau 1 6 ECTS – COEFF 2
PL15AM91 Alix Bouffard & Guillemette Leblanc
L’objectif principal de l’enseignement de méthodologie est de former les
étudiant.e.s aux deux grands exercices qu’ils devront apprendre à maîtriser tout
au long de leur parcours en philosophie : la dissertation et l’explication de texte.
En la matière, le perfectionnement passe par l’acquisition d’un certain nombre de
règles générales (rédiger une introduction, construire une problématique,
organiser un plan, structurer un paragraphe, etc.). Outre ces exercices, des
séances spécifiques seront également consacrées à la sensibilisation à la question
du plagiat, à la hiérarchisation des sources et à l’organisation du travail personnel
à fournir pendant les études de philosophie.
12
UE3 Philosophie Générale 6 ECTS – COEFF 2
PL15AM10 CM et TD – (mutualisé Licence Humanités)
Yves-Jean Harder
L’être et le devenir
La pensée ne dispose, pour appréhender le devenir, que des catégories de l’être ;
d’où une contradiction, tôt reconnue par les Grecs, qui motive une dialectique.
Comment concilier les exigences de la pensée – de ne retenir que ce qui demeure
– et le propre de la vie, le transitoire, le mouvant ? Faut-il s’en tenir à une
séparation entre l’être et le devenir, entre l’intelligible et le sensible (Platon) ? Ou
peut-on faire une théorie du mouvement qui rende raison du devenir à partir de
ce qui ne devient pas (Aristote) ?
La science moderne de la nature, en rejetant la physique des Anciens, contraint la
pensée du devenir à s’écarter d’une rationalité fondée sur les modèles
mathématique et logique. Quelle peut être alors la nature d’une pensée qui épouse
le devenir pur ?
Bibliographie :
Platon, le Théétète.
Aristote, Physique, II, III.
Descartes, Principes de la philosophie, Seconde partie, articles 23-44.
Leibniz, Discours de métaphysique, articles 10-22.
Hegel, Science de la logique, Livre I, Section I, Chapitre I.
Nietzsche : Le Crépuscule des idoles.
Bergson, Données immédiates de la conscience, chapitre II.
Bergson, La pensée et le mouvant, « La perception du changement ».
13
UE4 Philosophie ancienne 6 ECTS – COEFF 3
PL15AM12 CM et TD (mutualisé avec le master MIMA)
Paul Guerpillon
Les conflits de l’âme (Platon, Aristote)
Il s’agira d’envisager les éthiques de Platon et d’Aristote à partir des situations de
tension où l’exigence de vertu entre en contradiction avec des désirs plus
immédiats ou plus pressants. Chez Platon, c’est en effet l’expérience de tels
conflits intérieurs qui invite Socrate à proposer, au livre IV de la République, une
division de l’âme en parties potentiellement antagoniques. Or, loin de se contenter
de l’opposition entre raison et désir, Platon reconnaît en l’âme trois parties (la
raison, le cœur et l’appétit) qui sont elles-mêmes autant de désirs en tension.
L’âme apparaît alors comme un champ de bataille, et le rapport de force entre ses
parties fonde en dernière instance le genre de vie que nous menons et, par
analogie, le genre de cité où nous vivons : aux livres VIII et IX, c’est bien un conflit
structurel qui travaille l’âme du timocrate, de l’oligarque, du démocrate et du
tyran, quand bien même ces personnages ne feraient jamais eux-mêmes
l’expérience du tiraillement ou du déchirement.
Or, cette division entre désirs antagoniques sera l’objet de la critique d’Aristote,
qui entend au contraire fixer l’opposition entre la raison d’un côté et le désir de
l’autre. Chez lui, la partition de l’âme a déjà changé d’enjeux, et elle vise moins à
mettre au jour les conflits qui travaillent une âme désirante qu’à rendre raison de
la diversité de nos facultés. Mais comment, dès lors, Aristote peut-il concevoir les
expériences de conflit dont Platon était parti ? Comment la raison peut-elle encore
à l’occasion lutter contre les désirs, si elle-même ne se déploie pas comme un désir
antagonique ? L’analyse aristotélicienne de l’acrasie, situation dans laquelle celui
qui souhaite le bien cède pourtant à son envie d’autre chose, retiendra tout
particulièrement notre attention. L’acrasie invite en effet Aristote à déstabiliser la
distinction nette entre raison et désir qu’il avait voulu opposer à Platon, et à
inventer, sous la figure du souhait rationnel, de nouvelles médiations entre ces
deux facultés.
14
Bibliographie :
Lectures obligatoires. On attendra des étudiants un travail de lecture important
mais nécessaire, tant les deux œuvres sur lesquelles nous travaillerons
prioritairement sont incontournables. Les heures de TD, qui ne peuvent en aucun
cas être détachées du reste du cours, seront consacrées au travail sur des textes
précis tirés de ces deux œuvres. Il faut donc se les procurer et les lire dans l’édition
demandée :
Platon, La République, trad. P. Pachet, Paris, Gallimard, collection « Folio essais »,
1993 (et plus particulièrement les livres IV, VIII et IX).
Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, collection « Bibliothèque
des textes philosophiques », 2007 (et plus particulièrement les livres I, II, III, VI
et VII). (Pour la deuxième partie du semestre).
Compléments facultatifs. La consultation de commentaires ne doit jamais se
substituer à la lecture des œuvres, et elle n’est donc nullement exigée. Pour celles
et ceux qui voudraient néanmoins lire une première introduction générale aux
philosophies de Platon et d’Aristote, voir :
Monique Dixsaut, Platon. Le désir de comprendre, Paris, Vrin, collection
« Bibliothèque des philosophies », 2003.
Anne Merker, Aristote. Une philosophie pour la vie, Paris, Ellipses, collection
« Aimer les philosophes », 2017.
UE5 Lecture de textes philosophiques 3 ECTS – COEFF 2
PL15AM51 Guillemette Leblanc, Romain Peter et Alix Bouffard
Argumentaire commun :
L’objectif de ce cours sera de vous former à la lecture proprement philosophique
d’un texte : vous serez pour cela divisé.e.s en petits groupes afin que chacun.e
puisse participer activement au déroulement du cours. Nous verrons que l’analyse
d’un texte philosophique repose sur un aller-retour entre une interprétation
générale (aussi bien historique que philosophique) de l’œuvre, et un travail plus
technique et approfondi d’analyse de la structure du texte et de ses éléments
15
(arguments, concepts, exemples, etc.). Les éléments de bibliographie indiquent,
pour chaque groupe, l’œuvre à se procurer impérativement dès le début du
semestre.
Groupe 1 : (Guillemette Leblanc)
Dans ce groupe, nous procéderons à la lecture suivie de L’Idée d’une histoire
universelle d’un point de vue cosmopolitique d’Emmanuel Kant. Publié en 1784, ce
texte est l’un des premiers dans lesquels Kant aborde thématiquement la question
de l’histoire. Face à l’irrégularité et au désordre apparent des événements qui
jalonnent la vie des hommes, Kant s’interroge sur le sens de l’histoire humaine. Il
entreprend alors de défendre l’idée d’un progrès moral constant de l’humanité,
régi par une légalité dont il faudra déterminer la nature. C’est ainsi pour montrer
quelles sont les conditions d’émergence de la liberté dans le monde sensible que
l’auteur engage une réflexion sur l’histoire, récit de l’évolution de l’homme, de
l’état de nature à l’état de droit, jusqu’à la réalisation d’un ordre cosmopolitique.
Bibliographie : Emmanuel Kant, « Idée d’une histoire universelle d’un point de vue
cosmopolitique », Opuscules sur l’histoire, trad. S. Piobetta, Paris, GF, 1990.
Groupe 2 : PASCAL, Pensées sur la justice, Trois discours sur la condition des
grands (extraits). (Romain Peter)
Les Pensées (1669) sont une œuvre posthume rassemblant les liasses de textes
plus ou moins développés qu’on trouva à la mort de Blaise Pascal, et qu’on publia
telles quelles. Dans ces liasses, ce dernier développe une anthropologie visant à
mettre en évidence la « misère de l’homme sans Dieu », pointant les limitations et
les contradictions de la créature humaine, lui mettant sous les yeux la faiblesse de
sa condition et l’absence de fondement de ses coutumes et institutions. Nous nous
attacherons à étudier précisément les textes de Pascal portant sur la justice et la
politique tirés des Pensées, ainsi que de l’opuscule Trois discours sur la condition
des grands.
Bibliographie : Blaise Pascal, Pensées sur la justice, Trois discours sur la condition
des grands, Paris, GF, 2011.
Attention : les étudiants sont priés de se procurer précisément cette édition, et
non une édition complète des Pensées, et ce dès le premier cours.
16
Groupe 3 : La Lettre à Ménécée d’Epicure (Paul Guerpillon)
Dans ce groupe, nous lirons et expliquerons en détail, en suivant la progression
même du texte, la Lettre à Ménécée d’Epicure. Texte fondateur de l’éthique
épicurienne, la Lettre à Ménécée fait du plaisir la fin de l’existence humaine et
nous enseigne comment le maximiser. Pourtant, loin de se réduire à une simple
leçon de sagesse, cette éthique engage déjà toute une physique (théorie des
atomes et des simulacres), une épistémologie (théorie du jugement, de la
croyance et de l’erreur) et une anthropologie (théorie des désirs et des craintes)
qu’une lecture attentive doit s’efforcer de reconstituer. C’est dans ce cadre que
peut s’éclairer le sens véritable de cette économie des plaisirs, trop souvent mal
comprise et ayant donné lieu à un certain nombre de contresens tenaces. On
espère ainsi illustrer comment seule une lecture précise des textes permet de
ressaisir les enjeux théoriques et conceptuels d’une pensée philosophique,
laquelle n’est jamais réductible à une somme de thèses qu’il suffirait de connaître.
Bibliographie : ÉPICURE, Lettres, maximes et autres textes, trad. P.-M. Morel, Paris,
GF Flammarion, 2011.
UE6 UE découverte interdisciplinaire 3 ECTS – COEFF 2
L’UE6 permet de découvrir une autre discipline. Quelques suggestions :
Faculté des sciences sociales : Introduction à la sociologie
Faculté des Lettres : Linguistique française
Faculté des Lettres : grec ancien, latin
Faculté des Langues : Littérature et civilisation allemande
Faculté des Arts : Histoire et théorie des arts visuels
N.B. Cette liste demeure indicative, mais les choix proposés ici, particulièrement
propices à compléter le cursus de philosophie, sont encouragés. Tout autre choix
doit être soumis à l’approbation du responsable pédagogique (Laurent Fedi)
UE7 Projet personnel de l’étudiant 3 ECTS – COEFF 1
Le projet personnel de l’étudiant permet de choisir une UE correspondant à un
projet préprofessionnel ou à un projet éventuel de réorientation. Il permet
également d’atteindre un meilleur niveau de compétence dans la maîtrise des
fondamentaux (pour les étudiants de L1 qui ne seraient pas passés par la filière
17
générale du baccalauréat) ou un meilleur niveau dans un domaine complémentaire
de la philosophie (sociologie, science politique, histoire de l’art, etc).
18
Contrôle Continu Intégral (CCI) du 1er semestre
semestre 1 Session unique
Coef
fici
ent
des
épre
uves
intitulé de l'épreuve Durée
Epre
uve
avec
co
nvoc
atio
n (r
appe
l : A
bsen
ce =
DE
F)
Epre
uve
sans
co
nvoc
atio
n (R
appe
l : A
BI =
O ;
UE1 - LVE Allemand PL15AM30
Anglais PL15AM31
1 Au moins 2 travaux
notés proposés X
1 Ecrit type DS 2 h X
UE2 Méthodologie niveau 1 PL15AM91
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE3 Philosophie générale
PL15AM10
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X UE4 Histoire de la philo : Antiquité et Moyen-âge PL15AM12
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE5 Lecture de textes philosophiques PL15AM51
1 Ecrit type DS 30 mn X
1 Ecrit type DS 1 h X
UE6 Découverte Interdisciplinaire
Modalités définies par la formation à laquelle se rattache
l’élément pédagogique
UE7 - Projet personnel de l’étudiant
Modalités définies par la formation à laquelle se rattache
l’élément pédagogique
19
Deuxième semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL15BM30 : Allemand (non linguiste)
Anna Koehl
Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés.
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux
appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande
PL15BM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin Cette formation couvrira les quatre compétences (compréhension orale et écrite,
expression orale et écrite) et proposera une initiation à la traduction.
L’enrichissement du lexique et la consolidation des acquis grammaticaux seront
des objectifs prioritaires. Le cours poursuivra les objectifs du 1er semestre.
UE2 Méthodologie niveau 2 6 ECTS – COEFF 2
PL15BM91 Romain Peter & Alix Bouffard
Ce cours aura pour fonction de poursuivre l’entrainement aux exercices de la
dissertation et de l’explication de texte, dont la maîtrise est à la fois requise au
terme de la licence de philosophie, et très utile pour l’acquisition d’une méthode
personnelle de travail (lecture, écriture, construction d’une argumentation,
analyse d’un problème, élaboration d’une définition, etc.). Rappelons que si les TD
de méthodologie ne réclament pas nécessairement un important travail de lecture
en dehors de séances, l’assiduité et la participation active en cours sont des
éléments indispensables pour s’assurer une progression continue tout au long de
la licence.
20
UE3 Philosophie de l’art et esthétique 6 ECTS – COEFF 2
PL15BM24 - CM Mickaël Labbé
La question esthétique Il s’agira dans ce cours d’interroger la spécificité de la pensée esthétique à partir
de sa naissance supposée au XVIIIème siècle (surtout avec des sources allemandes :
Baumgarten, Kant, puis Schiller et Hegel). Nous poursuivrons cet objectif en regard
à la fois des philosophies de l’art antérieures, mais également des autres discours
sur l’art ayant œuvré à la définition de l’esthétique (histoire de l’art, théorie des
arts, discours de la critique, etc.), cela dans le but d’interroger le contenu
problématique du concept d’« esthétique » (que désigne réellement le terme ?),
ainsi que les principales questions soulevées par cette approche des arts et du
sensible en général.
Bibliographie :
Danièle COHN / Giuseppe DI LIBERTI (éds.), Textes-clés d’Esthétique. Connaissance,
Art et Expérience, Paris, Vrin, 2012.
G. W. F. HEGEL, Introduction à l’Esthétique : Le Beau, Paris, Champs Flammarion,
2009.
Emmanuel KANT, Critique de la faculté de juger, Paris, GF, 2015.
Erwin PANOFSKY, Idea : contribution à l’histoire du concept de l’ancienne théorie de
l’art, Paris, Gallimard Tel, 1989.
Jacques RANCIERE, Malaise dans l’esthétique, Galilée, 2004.
Friedrich SCHILLER, Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, Paris, Aubier
Montaigne, 1992.
Serge TROTTTEIN (dir.), L’esthétique naît-elle au XVIIIe siècle ?, Paris, PUF, 2000.
PL15BM84 – TD Mickaël Labbé
La discipline esthétique, en tant qu’interrogation philosophique de l’art, ne saurait
se concevoir indépendamment d’un apprentissage du regard et d’une attention
explicite aux œuvres singulières. C’est pourquoi, dans le prolongement du cours
magistral, le TD sera principalement consacré à l’analyse d’œuvres et à l’exercice
actif du jugement réfléchissant, permettant à la fois la mise à l’épreuve des
références sollicitées dans le cours magistral ainsi que le développement d’une
culture artistique réinvestie du point de vue philosophique.
21
UE4 Histoire de la Philosophie—période moderne 6 ECTS – COEFF 2
PL15BM12 CM et TD (mutualisé Licence Humanités) Emmanuel Salanskis
L’histoire de la philosophie selon Nietzsche
Si Nietzsche appartient bien sûr à l’histoire de la philosophie, il a aussi développé
une lecture personnelle de cette histoire, en s’y intéressant régulièrement du
début à la fin de son œuvre. Un signe concret de cet intérêt est le nombre élevé
d’ouvrages d’histoire de la philosophie que Nietzsche a lus ou consultés : on peut
citer entre autres le Précis d’histoire de la philosophie de Friedrich Ueberweg,
deux volumes d’Eduard Zeller sur La Philosophie des Grecs considérée dans son
développement historique, l’Histoire critique de la philosophie d’Eugen Dühring,
ou encore les tomes sur Spinoza et sur Kant de l’Histoire de la philosophie moderne
de Kuno Fischer. Nietzsche a ainsi fourni un important travail de documentation
en matière d’histoire de la philosophie. Or ce travail n’avait rien de fortuit
méthodologiquement, de la part d’un auteur qui reprochait précisément aux
philosophes idéalistes leur « manque de sens historique » (Humain, trop humain,
§ 2) et même leur « égypticisme » (Crépuscule des idoles, « La “raison” en
philosophie », § 1). Car Nietzsche a souhaité redéfinir la philosophie, lorsqu’elle
n’était pas une législation sur les valeurs, comme « l’extension la plus grande du
concept d’“histoire” » (FP 1885, 38 [14]). Cette historicisation radicale exigeait du
philosophe une attention nouvelle à l’histoire de sa propre discipline : l’enjeu étant
d’en prendre une vue d’ensemble afin de préparer, comme le suggère le sous-titre
de Par-delà bien et mal, une « philosophie de l’avenir ».
Ce cours visera à présenter quelques grandes thèses nietzschéennes au sujet de
la tradition philosophique, mais surtout les schémas d’interprétation et les
méthodes de lecture que Nietzsche adopte pour justifier ces thèses. On se référera
en particulier à des textes qui portent dans leur globalité sur l’histoire de la
philosophie : à commencer par La Philosophie à l’époque tragique des Grecs
(1873), la seule histoire de la philosophie que Nietzsche ait écrite à proprement
parler, peu après avoir professé un cours de philologie classique sur Les
Philosophes préplatoniciens (1872). Le corpus du cours inclura également la
première section de Par-delà bien et mal (1886), intitulée « Des préjugés des
philosophes », et trois chapitres du Crépuscule des idoles (1888) : « Le problème
22
de Socrate », « La “raison” en philosophie » et « Comment le “vrai monde” finit par
tourner à la fable ». Le CM aura aussi pour objectifs d’enrichir la culture générale
philosophique des étudiants et de stimuler leur réflexion au sujet de l’histoire de
la philosophie elle-même, au-delà des auteurs particuliers qui s’y succèdent. Dans
le cadre du TD destiné aux étudiants de philosophie, on apprendra à expliquer
méthodiquement un texte de Nietzsche en prenant en compte les spécificités de
l’écriture nietzschéenne. Un TD distinct sera proposé aux étudiants de licence
humanités par Alix Bouffard.
Bibliographie :
1) Textes de Nietzsche
NIETZSCHE, Friedrich, Écrits philologiques VIII : Platon [1871-1879], trad. A. Merker,
Paris, Les Belles Lettres, 2019 [disponible à la BNU].
NIETZSCHE, Friedrich, Les Philosophes préplatoniciens ; suivi de Les διαδοχαί des
philosophes [1872], trad. N. Ferrand, Combas, Éditions de l’Éclat, 1994
[disponible à la BNU].
NIETZSCHE, Friedrich, La Philosophie à l’époque tragique des Grecs [1873], trad. M.
Haar et M. de Launay, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1990 [disponible à la
BNU].
NIETZSCHE, Friedrich, Par-delà bien et mal [1886], trad. P. Wotling, Paris,
Flammarion, coll. « GF », 2000 [disponible à la BU L’Alinéa].
NIETZSCHE, Friedrich, Crépuscule des idoles [1888], trad. P. Wotling, dans Le Cas
Wagner/Crépuscule des idoles, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2005.
2) Ouvrages d’histoire de la philosophie lus ou consultés par Nietzsche (à titre
indicatif)
DÜHRING, Eugen, Kritische Geschichte der Philosophie von ihren Anfängen bis zur
Gegenwart, Berlin, L. Heimann, 1873.
FISCHER, Kuno, Immanuel Kant, Entwicklungsgeschichte und System der kritischen
Philosophie, Mannheim, Verlagsbuchhandlung von Fr. Bassermann, 1860, 2
vol.
FISCHER, Kuno, Geschichte der neuern Philosophie, Bd. I/2 : Descartes’ Schule,
Geulinx, Malebranche, B. Spinoza, Mannheim, Verlagsbuchhandlung von Fr.
Bassermann, 1865.
UEBERWEG, Friedrich, Grundriß der Geschichte der Philosophie von Thales bis auf die
Gegenwart, Berlin, E. S. Mittler und Sohn, 1866-1867, 3 vol.
23
ZELLER, Eduard, Die Philosophie der Griechen in ihrer geschichtlichen Entwicklung
dargestellt, Tübingen, Verlag und Druck von Fues, 1856-1859, 2 vol.
3) Littérature secondaire en français
SALANSKIS, Emmanuel, Nietzsche, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du savoir »,
2015 [disponible à la BNU].
WOTLING, Patrick, La Philosophie de l’esprit libre. Introduction à Nietzsche, Paris,
Flammarion, coll. « Champs Essais », 2008 [disponible à la BNU].
4) Littérature secondaire en anglais
BROBJER, Thomas, Nietzsche’s Philosophical Context: An Intellectual Biography,
Urbana/Chicago, University of Illinois Press, 2008.
LEITER, Brian, « The History of Philosophy Revals That “Great” Philosophy is
Disguised Moral Advocacy: a Nietzschean Case Against the Socratic Canon of
Philosophy », dans VAN ACKEREN, Marcel, KLEIN, Lee (ed.), Philosophy and the
Historical Perspective, Oxford, Oxford University Press, 2018, p. 185-199.
UE5 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2
1 module au choix :
Philosophie allemande
PL15BM20 CM et PL15BM29 TD David Espinet
Introduction à Heidegger
Le cours propose une introduction aux principales étapes et Leitmotive de la
pensée de Heidegger. Cinq thèmes seront retracés en particulier de manière
diachronique : être et Dasein, être et langage, être et technique, être et art/poésie,
être et histoire. En outre, nous éluciderons la question de savoir dans quelle
mesure l’ontologie fondamentale de Heidegger, qu’on a pu qualifier de
« poïétique » au double sens du terme (ontologie voisinant la parole poétique et
productrice du sens de l’être), donne lieu à une (méta)politique, voire à une
idéologie de l’être. Nous mettrons alors l’accent sur l’analyse de L'origine de
l’œuvre d’art.
24
Bibliographie indicative :
M. Heidegger, Être et temps [=Sein und Zeit (1927), GA 2], trad. E. Martineau,
Authentica, Paris 1985.
M. Heidegger, « L’origine de l’œuvre d’art » in Les chemins qui mènent nulle part
[= « Der Ursprung des Kunstwerks » (1935/36), in Holzwege, GA 5], trad. W.
Brockmeier, Gallimard, Paris 1987, pp. 13-98.
M. Heidegger, La dévastation et l’attente : entretien sur le chemin de campagne
[=Feldweg-Gespräche (1944-1945), GA 77], trad. P. Arjakovsky et H. France-
Lanord, Gallimard, Paris 2006.
M. Heidegger, « Lettre sur l’humanisme », in Questions III et IV [= « Brief über den
Humanismus » (1946), in Wegmarken, GA 9]; trad. R. Munier, Gallimard, Paris
1976, pp. 65-127.
M. Heidegger, « Le Dispositif » [= « Das Ge-stell » (1949), in Bremer und Freiburger
Vorträge, GA 79], trad. S. Jollivet, Poésie 115, janvier 2006, p. 7-24.
M. Heidegger, « Identité et différence », in : Questions I et II [= Identität und
Differenz, GA 11], trad. A. Préau, Gallimard, Paris 1968, pp 253-310.
M. Heidegger, « Le déploiement de la parole », in Acheminement vers la parole
[=« Das Wesen der Sprache » (1957/58) in : Unterwegs zur Sprache, GA 12],
trad. J. Beaufret et al., Gallimard, Paris 1976, pp. 141-202.
Ou
Philosophie ancienne (CM mutualisé Licence Humanités)
+ grec (TD)
PL15BM22 - Mutualisé Licence Humanités Nicolas Quérini
Sénèque : vie et pensée La vie et l’œuvre de Sénèque ne peuvent se comprendre véritablement
indépendamment l’une de l’autre. Si, comme l’a écrit Pierre Hadot, la philosophie
antique est un style de vie avant d’être une conceptualisation du monde, c’est
particulièrement vrai en ce qui concerne Sénèque qui a tâché d’incarner autant
que possible la constance du sage, dans un univers politique pour le moins agité.
Par ailleurs, il n’a cessé de s’interroger sur l’utilité de la réflexion philosophique,
utilité d’autant plus discutable lorsque celui-ci est écarté du pouvoir par
l’empereur Claude qui l’exile en Corse en 41, mais plus encore lorsque Sénèque se
25
retire volontairement en 62 alors qu’il n’est plus dans les faveurs de Néron et qu’il
n’est plus à même d’orienter la politique du tyran, dont il fut le conseiller.
Or, à l'inverse d'Épicure qui nous enjoint de vivre caché et retiré, Zénon de Citium,
le fondateur du stoïcisme, affirmait que le sage devait participer aux affaires
publiques, sauf empêchement exceptionnel. Ainsi Sénèque, suivant la tradition
stoïcienne, prônait l’implication dans les affaires lorsqu’il était au sommet de sa
carrière (La tranquillité de l’âme), mais privilégiera la retraite philosophique
lorsqu’il tombera en disgrâce. On peut y voir toutefois autre chose qu’un simple
opportunisme puisque le philosophe tâche alors de montrer l’efficacité plus
grande de la réflexion permise par l’otium (le loisir ou la retraite), qui reçoit cette
fois sa préférence sur le negotium (les activités productives et profitables), mais
encore sur le pouvoir qu’il a pu exercer au cœur de l’Empire. En effet, la réflexion
sur les affaires humaines bénéficie ensuite à l’ensemble de l’humanité, or le
philosophe stoïcien se pense comme citoyen du monde. Sénèque se console ainsi
de ne plus pouvoir conseiller l’empereur romain en cherchant à faire rayonner la
vertu de sa philosophie sur le genre humain. Loin d'être opposées, l'action et la
contemplation se trouvent ainsi mêlées et pleinement réalisées au sein de l'activité
intellectuelle. C’est cette position, d’abord reléguée comme une vie de seconde
valeur dans La tranquillité de l’âme, qui est donc défendue par Sénèque quelques
années plus tard dans La retraite, mais encore dans les Lettres à Lucilius.
Nous nous attacherons donc à lire certaines des œuvres de Sénèque où se lit
particulièrement cette intrication entre la réflexion et la vie active. Pour ce faire,
nous commencerons donc par dresser le portrait de Sénèque et son implication
dans la vie politique romaine, avant de voir comment cette activité au cœur de
pouvoir se traduit également en retour sur sa philosophie.
Bibliographie indicative :
Textes fondamentaux que les étudiants doivent amener en cours pour travailler :
SENEQUE, La tranquillité de l’âme, La retraite, traduction par J. Dross, Paris : Points,
2014.
SENEQUE, Lettres à Lucilius (1 à 29), Paris : Flammarion, 2017.
SENEQUE, La vie heureuse, La brièveté de la vie, Paris : Flammarion, 2005.
Littérature secondaire :
P. HADOT, Qu’est-ce que la philosophie antique : Paris, Gallimard, 1995.
M. FOUCAULT, L'herméneutique du sujet, Londrai (France) : Seuil / Gallimard, 2001.
26
I. HADOT, Sénèque, Direction spirituelle et pratique de la philosophie, Paris : Vrin,
2014.
P. VEYNE, Sénèque, Une introduction : Paris, Tallandier, 2007.
P. GRIMAL, Sénèque ou la conscience de l’Empire, Paris : Fayard, 1978.
J.-B. GOURINAT, Le Stoïcisme (collection Que sais-je ?), Paris : PUF, 2017.
C. VEILLARD, Les Stoïciens, Une philosophie de l’exigence, Paris, Ellipses, 2017.
ATTENTION : le TD de ce cours est un cours de grec ancien (dispensé par la faculté des Lettres ou des Sciences Historiques, au niveau qui convient pour chaque étudiant. Pour les grands débutants, il faut veiller à avoir pris le cours de grec dès le premier semestre.
UE6 Projet personnel de l’étudiant 3 ECTS – COEFF 1
Le projet personnel de l’étudiant permet de choisir une UE correspondant à un
projet préprofessionnel ou à un projet éventuel de réorientation. Il permet
également d’atteindre un meilleur niveau de compétence dans la maîtrise des
fondamentaux (pour les étudiants de L1 qui ne seraient pas passés par la filière
générale du baccalauréat) ou un meilleur niveau dans un domaine complémentaire
de la philosophie (sociologie, science politique, histoire de l’art, etc…)
27
Contrôle Continu Intégral (CCI) du 2nd semestre
semestre 2 Session unique
Coef
fici
ent
des
épre
uves
intitulé de l'épreuve Durée
Epre
uve
avec
conv
ocat
ion
(rap
pel :
Abse
nce
= DE
F)
Epre
uve
sans
conv
ocat
ion
(Rap
pel :
ABI =
O ;
UE 1 LVE
Allemand PL15BM30
Anglais PL15BM31
1 Au moins 2 travaux notés
proposés X
1 Ecrit type DS 2 h X
UE2 Méthodologie niveau 2 PL15BM91
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE3 Philosophie de l’art et esthétique PL15BM24/84
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE4 Hist. de la philosophie : période moderne PL15BM12
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE 5 Domaine de spécialité Philosophie
allemande CM+TD
PL15BM20/29
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
ou Philosophie
ancienne CM
PL15BM22
1 Ecrit type DS 2h X
1 Note autre composante X
+ grec (3 notes obligatoires)
2 Ecrit type DS 4 h X
UE6 Projet professionnel
Modalités définies par la formation à laquelle se rattache
l’élément pédagogique
28
Troisième semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL15CM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl
Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés.
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux
appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande
PL15CM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin Cette formation couvrira les quatre compétences (compréhension orale et écrite,
expression orale et écrite) et proposera une initiation à la traduction.
L’enrichissement du lexique et la consolidation des acquis grammaticaux seront
des objectifs prioritaires.
UE2 Méthodologie niveau 3 3 ECTS – COEFF 1
PL15CM91 Alix Bouffard
Ce cours aura pour fonction de poursuivre l’entrainement aux exercices de la
dissertation et de l’explication de texte, dont la maîtrise est à la fois requise au
terme de la licence de philosophie, et très utile pour l’acquisition d’une méthode
personnelle de travail (lecture, écriture, construction d’une argumentation,
analyse d’un problème, élaboration d’une définition, etc.). Rappelons que si les TD
de méthodologie ne réclament pas nécessairement un important travail de lecture
en dehors de séances, l’assiduité et la participation active en cours sont des
éléments indispensables pour s’assurer une progression continue tout au long de
la licence.
Durant ce semestre, les exercices d’explication de texte porteront au premier titre
sur des grands textes de philosophie politique classique et contemporaine, et les
29
exercices de dissertation, sur quelques notions centrales en philosophie politique
(société, État, démocratie).
PL15CM92 : PIX Cette nouvelle certification s’appuie sur un cadre européen et devient la référence en matière de compétences numériques pour l’enseignement supérieur et tous
les milieux socioprofessionnels.
PIX est une plate-forme publique permettant d’évaluer et de certifier ses
compétences numériques tout au long de la vie. Un référent PIX sera nommé à la
rentrée.
Pour plus d’information, consulter directement le lien : https://pix.unistra.fr/PIX/
UE3 Philosophie Générale 6 ECTS – COEFF 2
PL15CM10 – Mutualisé Licence Humanités
Jacob Rogozinski
Bible et philosophie
La Bible n'est pas seulement un recueil de textes considérés comme sacrés par le
judaïsme et le christianisme. C'est aussi un ensemble de récits mettant en scène
des personnages légendaires qui ont profondément marqué la culture
occidentale, ses peintres, ses écrivains et ses philosophes. Qu'ils se réclament ou
non d'une foi religieuse, les philosophes et les penseurs se sont souvent
confrontés à des épisodes majeurs de la culture biblique pour les questionner et
les interpréter. On s'attachera à certains de ces épisodes pour exposer les lectures
souvent très différentes qu'ils en ont donné. On analysera notamment le sacrifice
d'Abraham qui met en jeu les relations entre la foi et l'éthique, entre la religion et
le fanatisme, et son interprétation par Kant, Schelling et Kierkegaard. On
examinera également la présentation que Dieu donne de lui-même à Moïse -"Je
suis celui qui est" ou "Je suis qui je suis"-, son interprétation par la théologie
chrétienne comme affirmation de l'identité de l'Être et de Dieu et les autres
lectures qui en ont été données. On étudiera l'analyse politique que propose
Spinoza du récit de l'Exode et on la confrontera à l'approche de Freud. On
s'attachera enfin au rituel dit du "bouc émissaire" dans la perspective
anthropologique de R. Girard.
30
Bibliographie indicative :
La Bible de Jérusalem, Ed. Pocket, ou La Bible TOB, ou une autre édition
Spinoza, Traité théologico-politique, Garnier-Flammarion
Kierkegaard, Crainte et tremblement, Aubier ou Rivages-Poche
Freud, L'homme Moïse et la religion monothéiste, Gallimard-Folio
Girard, La violence et le sacré, Poche-Pluriel
Girard, Le bouc émissaire, Livre de Poche
PL15CM10 TD Valentin Husson
Bible et Philosophie
On se propose d'interroger, à la lumière des textes bibliques, le difficultueux
problème de l'universel. D'un universel en intension (l'universel concerne un seul),
dans l'Ancien testament, l'on passe à un universel en extension (l'universel
concerne tous les hommes), dans le Nouveau testament. Que signifie ce passage?
Et que détermine-t-il pour l'histoire de la philosophie et de la politique? L'universel
est-il irréductible? N'y a-t-il d'universel qu'indifférencié? Ou peut-on penser un
universel qui accepte les différences et les particularités? En quoi, enfin, est-il
urgent politiquement de repenser l'universalité? On essayera de suivre les traces
de cette aventure de l'universel chez Aristote, Kant, Hegel, Kierkegaard, Levinas,
Derrida, Badiou ou Agamben.
UE4 Histoire de la philosophie : période contemporaine 6 ECTS – COEFF 2
PL15CM12 CM et TD Laurent Fedi
La philosophie de Bergson Le temps passe. Toute la philosophie d’Henri Bergson (1859-1941) s’organise
autour de cette intuition simple. Bergson montre en quoi le temps est différent de
l’espace et en quoi leur confusion ou leur distinction transforme tous les grands
problèmes. Il propose une méthode de pensée qui va à l’encontre de nos habitudes
mentales nées des nécessités vitales et sociales. Il pense qu’une reconquête du
territoire de la métaphysique est possible par le retour au concret, à cette réalité
sans masque qu’est la mobilité pure. Penser philosophiquement, c’est penser en
durée, là où l’intelligence cherche des points fixes et des repères spatiaux. Cette
31
philosophie nous invite à une conversion intellectuelle, mais pose aussi de
nombreux problèmes et suscite aisément la controverse.
Bibliographie :
H. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience (1889)
H. Bergson, Matière et mémoire (1896)
H. Bergson, Le Rire (1900)
H. Bergson, L’Evolution créatrice (1907)
H. Bergson, L’énergie spirituelle (1919)
H. Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion (1932)
H. Bergson, La pensée et le mouvant (1934)
Nous recommandons les œuvres de Bergson dans l’édition critique dirigée par
Frédéric Worms (PUF, Quadrige, « le choc Bergson »). A défaut, les autres éditions
peuvent convenir.
UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1
PL15CM13 CM et TD Stéphanie Dupouy et Françoise Longy
Qu’est-ce que la science ? Introduction à la philosophie des sciences du XXe siècle
Définir la science semble important à la fois pour des raisons théoriques (si la
science est un discours présentant certaines qualités, on doit pouvoir dire en quoi
ces qualités consistent), et pour des raisons pratiques (si certaines croyances ou
pratiques sont valorisées ou disqualifiées au motif qu’elles sont ou ne sont pas
scientifiques, on doit pouvoir justifier le traitement différencié qu’on réserve aux
unes et aux autres). Mais est-il possible d’apporter une réponse simple à cette
question ? En particulier, que vaut l’idée commune selon laquelle les sciences de
la nature auraient pour caractéristique principale, par rapport à d’autres discours,
de se fonder sur l’observation et l’expérience ?
Cet enseignement se propose d’examiner quelques réponses classiques que la
philosophie des sciences du XXe siècle a apportées à ces questions. Il s’appuiera sur
une lecture suivie de l’essai d’Alan Chalmers, Qu’est-ce que la science ?, qui sera
complétée par d’autres lectures (textes de Popper, Hempel, Duhem, Kuhn,
Feyerabend).
32
Bibliographie :
Lecture suivie (ouvrage à lire une première fois pendant l’été):
Chalmers (Alan F.) [1976], What is this thing called science ?, 2e éd.,1982 ; Qu'est-
ce que la science ?, trad. fr. par Michel Biezunski, La Découverte, Paris, 1987
et Le livre de poche, Paris, 1990.
Autres ouvrages d’introduction à la philosophie des sciences du XXe siècle : Hempel (Carl) [1966], Eléments d'épistémologie, Armand Colin, 2012.
Laugier (Sandra) et Wagner (Pierre), Textes clefs de philosophie des sciences, vol.
I et II, Paris, 2004.
Soler (Lena) Introduction à l’épistémologie, Ellipses, 2009.
Toulmin (Stephen) L'explication scientifique, Armand Colin, Paris, 1973.
Wagner (Pierre), dir., Les philosophes et la science, Folio, Gallimard, Paris, 2002.
UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2
1 module au choix :
PL15CM20 CM et PL15CM29 TD : Philosophie allemande Thierry Receveur
Il peut sembler présomptueux de parler de « pensée juive » comme si, derrière
cette appellation de façade, un ensemble de doctrines caractéristiques se laissait
facilement saisir. Les intellectuels juifs sont toujours influencés par le pays qui les
a vu naitre, ils en pratiquent la langue et en défendent, parfois âprement, l’identité
culturelle. Aussi le judaïsme passe-t-il souvent chez eux au deuxième plan,
derrière un processus d’intégration plus ou moins délibéré.
Pourtant, comme le montre le début du XXe siècle en Allemagne, la pensée juive
a dû faire ici des choix. Des évolutions politiques et sociales, consécutives au
désastre de la Première Guerre mondiale, l’ont conduit à accepter son héritage si
particulier, puis à le défendre contre une adversité qui, paradoxalement, lui a
donné l’occasion de « renaître ». L’exil, l’hébreu, la mystique, les kabbales, le
messianisme, la rédemption, le sens de l’histoire, la fin des temps, ont ainsi nourri
l’œuvre de penseurs tels que Martin Buber, Hans Jonas, Hermann Cohen, Walter
Benjamin, Gershom Scholem, Franz Rosenzweig et, dans une moindre mesure,
Hannah Arendt.
« L’ange de l’histoire » n’avait donc pas dit son dernier mot : tous ces philosophes
ont puisé, au sein du judaïsme, de quoi interroger « l’esprit de leur temps ». C’est
33
dans la souffrance qu’ils ont « re défini » une pensée originale, brillante, hostile
au « système », pour offrir une troisième voie, inattendue, entre une philosophie
allemande progressiste, hantée par les Lumières, et le marxisme.
Bibliographie :
Franz Rosenzweig : L’étoile de la Rédemption (Seuil). 2013.
Hermann Cohen : L’Ethique du judaïsme (Editions du Cerf). 1994
Hermann Cohen : Religion de la raison tirée des sources du judaïsme (PUF). 1994
Hans Jonas : Le concept de Dieu après Auschwitz (Rivage). 1994
Walter Benjamin : Théologie et utopie. Correspondance 1933-1940, W. Benjamin
et Gershom Scholem. (Editions de l’éclat). 2011
Gershom Scholem : Le nom de Dieu et la théorie kabbalistique du langage.
(Editions Allia). 2018
Gershom Scholem : Le messianisme juif. Essai sur la spiritualité du judaïsme.
(Editions les Belles Lettres).
Günter Anders : Journaux de l’exil et du retour. (Fage édition). 2012
Pierre Bouretz : Les lumières du messianisme. (Editions Hermann). 2009
Stéphane Mosès : L’Ange de l’histoire. (Folio Essais)
ou
PL15CM24 CM (mutualisé Licence Humanités) et PL15CM84 TD : Philosophie de l’art et esthétique
Mickaël Labbé
« L’esthétique de Kant » Ce cours sera consacré à l’exploration de la pensée esthétique d’Emmanuel Kant.
Nous nous concentrons majoritairement sur l’examen détaillé de la partie
esthétique de la Critique de la faculté de juger (1790), texte fondamental non
seulement en ce qui concerne la fondation historique de l’esthétique qu’en tant
que modèle toujours actuel d’approche philosophique du sensible et de l’art.
Nature nécessairement subjective du principe du jugement de goût (qui est un
jugement esthétique réfléchissant et non un jugement de connaissance
déterminant) et prétention paradoxale à l’universalité ; reconnaissance du fait que
la beauté trouve sa source dans un sentiment (et non plus dans le respect d’un
canon académique idéel susceptible de définition conceptuelle) et affirmation de
la nature désintéressée de ce qui n’est pourtant rien d’autre qu’un plaisir ;
conceptualisation problématique d’une finalité sans fin ; attribution d’une forme
34
de nécessité dans le partage et la communication de sentiments pourtant
irrémédiablement ressentis en première personne. Tout dans l’esthétique
kantienne apparaît sous le coup de l’exceptionnalité, faisant du jugement
esthétique « une singularité pour le logicien » (selon l’aveu même du philosophe).
Théorie originale du beau sous l’angle d’une analytique de la discussion esthétique
et d’une pensée de la réception, tout autant que réflexion sur la nature de l’acte
créatif ou de la catégorisation des arts, la partie esthétique de la troisième critique
fournit la quintessence même d’une forme de modernité toujours effective.
Dans le CM, nous étudierons les principaux problèmes et concepts constituant ce
texte majeur ; le TD sera consacré à l’étude patiente d’extraits de textes de Kant,
ainsi qu’aux prolongements de l’esthétique kantienne chez des penseurs comme
Schiller, Arendt, Habermas ou encore Rancière.
Indications bibliographiques :
Lecture impérative et obligatoire : Kant, Critique de la faculté de juger,
« Analytique du beau » & « Analytique du sublime », trad. Renault, Paris, GF, 2015.
Les étudiants germanistes pourront se référer à l’édition de la Kritik der
Urteilskraft disponible chez Suhrkamp.
L’étude de la partie esthétique de la troisième critique sera complétée par des
références à :
KANT, Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, Première
partie, « L’Esthétique transcendantale », trad. Renault, Paris, GF, 2001.
KANT, Anthropologie du point de vue pragmatique, Paris, Vrin, 1994.
KANT, Observations sur le sentiment du sublime et du beau, Paris, Vrin, 2000.
On pourra également tirer profit de la lecture des éléments de littérature
secondaire suivants :
BASCH Victor, Essai critique sur l’esthétique de Kant, Paris, Vrin, 1927.
DELEUZE Gilles, « L’idée de genèse dans l’esthétique de Kant », in : L’île déserte et
autres textes, Paris, Minuit, 2002, p. 79-101.
DUMOUCHEL Daniel, Kant et la genèse de la subjectivité esthétique, Paris, Vrin, 2000.
SEGUY-DUCLOT Alain, Leçons sur l’esthétique de Kant, Paris, Ellipses, 2018.
35
UE7 Projet personnel de l’étudiant 3 ECTS – COEFF 1
1 module au choix : PL15CM70
David Thomasette
Logique et philosophie du langage : Introduction à la logique La logique est aujourd’hui devenue un outil précieux dans de nombreuses
disciplines qui vont de la philosophie à l’économie, en passant par la linguistique,
les mathématiques ou encore l’intelligence artificielle. Ce cours s’adresse aux
étudiants désireux d’acquérir une première base en logique moderne, née au
début du XXe siècle sous l’impulsion de Frege et Russell. S’agissant d’une
introduction, les séances se concentreront essentiellement sur la logique des
propositions, avec une initiation, en fin de semestre, à la logique des prédicats.
Les enjeux philosophiques de la discipline seront abordés, mais ne supposeront
pas de connaissances préalables dans le domaine.
Bibliographie
Blanché R., Introduction à la logique contemporaine, Armand Collin, 1997.
Kleene S.C., Logique mathématique, Jacques Gabay, 1967.
Quine W.V.O., Logique élémentaire, Vrin, 1941.
Vernant D., Introduction à la logique standard, Flammarion, collection Champs,
2001.
Ou
Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie, dont
autre langue, vivante ou morte.
36
Contrôle Continu Intégral (CCI) du 3ème semestre
semestre 3 Session unique
Coef
fici
ent
des
épre
uves
intitulé de l'épreuve Durée
Epre
uve
avec
conv
ocat
ion
(rap
pel :
Abse
nce
= DE
F)
Epre
uve
sans
conv
ocat
ion
(Rap
pel :
UE 1 LVE
Allemand PL15CM30
Anglais PL15CM31
1 Au moins 2 travaux notés
proposés X
1 Ecrit type DS 2 h X
UE2 Méthodologie niveau 3 PL15CM91
1 Ecrit type DS 2 h
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
PIX - PL15CM92 Test informatique aléatoire X
UE3- Philosophie générale
PL15CM10
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Oral 20 mn X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE4 - Histoire de la philosophie : période contemporaine. PL15CM12
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE 5 : Philosophie de la connaissance et des sciences PL15CM13
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 3 h x
2 Ecrit type DS 3 h X
UE6 Domaine de spécialité Philosophie allemande PL15CM20/29
1 Ecrit type DM X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
Ou Philosophie de l’Art CM/TD PL15CM24/84
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE7 Projet personnel et professionnel de l’étudiant Logique et philosophie du langage PL15CM70
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 3 h X
Ou UE autre composante.
1 Modalités définies par la formation à laquelle se rattache
l’élément pédagogique
37
Quatrième semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL15DM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl
Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés.
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux.
PL15DM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin
Ce cours est consacré à la traduction de textes théoriques, d’extraits littéraires et
d’articles de presse et couvrira en outre les quatre compétences (compréhension
orale et écrite, expression orale et écrite). Il poursuivra les objectifs du semestre
3.
UE2 Méthodologie niveau 4 3 ECTS – COEFF 1
PL15DM91 Romain Peter
Ce cours aura pour fonction de poursuivre l’entrainement aux exercices de la
dissertation et de l’explication de texte, dont la maîtrise est à la fois requise au
terme de la licence de philosophie, et très utile pour l’acquisition d’une méthode
personnelle de travail (lecture, écriture, construction d’une argumentation,
analyse d’un problème, élaboration d’une définition, etc.). Rappelons que si les TD
de méthodologie ne réclament pas nécessairement un important travail de lecture
en dehors de séances, l’assiduité et la participation active en cours sont des
éléments indispensables pour s’assurer une progression continue tout au long de
la licence.
38
UE3 Philosophie morale et politique 6 ECTS – COEFF 2
PL15DM16 CM (mutualisé Licence Humanités
(Information à venir)
PL15DM16 TD (Information à venir)
UE4 Histoire de la Philosophie : Antiquité, Moyen-âge 6 ECTS – COEFF 2
PL15DM12 CM et TD Paul Guerpillon
L’être en devenir (Platon, Aristote) Il s’agira de proposer une introduction aux ontologies respectives de Platon et
d’Aristote, en étudiant comment celles-ci se confrontent au problème du devenir.
Nous ne faisons pas immédiatement l’expérience d’un être stable, mais d’un être
pris dans un mouvement incessant, en perpétuel changement, en un mot d’un être
en devenir. Le devenir rend dès lors périlleux tout discours sur ce qui est : qu’est
vraiment une chose dès lors qu’elle ne cesse de changer ? Loin de nier le
changement sensible pour se réfugier dans la stabilité des Idées, Platon a produit
dans la première partie du Théétète une analyse minutieuse du devenir et a
envisagé de front la possibilité que l’être soit réductible au mouvement. C’est à
partir de cet examen des contradictions du devenir, qui aboutit finalement à la
faillite du langage, que se comprend la nécessité d’introduire l’hypothèse des
Formes intelligibles. La première partie du cours sera donc consacrée à
l’explication minutieuse de la première partie de ce dialogue difficile qu’est le
Théétète.
La critique des Formes intelligibles peut dès lors fournir un point d’entrée pour
comprendre ce qui sépare la démarche d’Aristote de celle de Platon. On étudiera
ainsi comment Aristote s’emploie à contester la transcendance de l’être sur le
devenir, pour penser le mouvement comme immanent à l’être lui-même : une
chose ne se contente pas d’être ce qu’elle est, mais est travaillée par un
dynamisme interne dont l’analyse peut distinguer les différents moments selon
différents points de vue. On introduira ainsi les grands concepts de l’ontologie
aristotélicienne, qui sont autant de façons d’analyser l’être en devenir dans son
39
mouvement même : la forme et la matière, la substance et l’accident, l’acte et la
puissance...
Bibliographie (lectures obligatoires) :
PLATON, Théétète (au moins jusqu’à 186e), trad. M. Narcy, Paris, Flammarion,
collection « GF », 2016.
Pour la deuxième partie du semestre :
ARISTOTE, Physique, livre I, trad. P. Pellegrin, Paris, Flammarion, collection « GF »,
1999.
ARISTOTE, Métaphysique, livre Thêta, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, collection
« Bibliothèque des textes philosophiques », 2002 [disponible en ligne].
UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1
PL15DM13 Françoise Longy et David Thomasette
Histoire et philosophie des théories physiques Ce cours comportera deux parties. La première partie, principalement historique,
se focalisera sur les deux principales conceptions de l'explication des phénomènes
physiques et cosmologiques qui ont marqué l'histoire de la physique: celle
"qualitative" d'Aristote, et celle "mathématisante" d'un Galilée ou d'un Descartes.
On cherchera à comprendre comment chacune de ces deux grandes approches
s'inscrit dans le contexte intellectuel et technique de son époque, mais aussi à les
comparer entre elles. En particulier, on cherchera à préciser en quoi l'approche
mathématique d'un Galilée représente une avancée décisive dans la théorisation
des phénomènes physiques par rapport à Aristote et en quoi cette perspective
diffère du mathématisme d'un Pythagore ou d'un Platon.
La deuxième partie du cours sera consacrée à l’étude de la conception de la théorie
physique développée par Pierre Duhem dans son ouvrage majeur La théorie
physique : son objet, sa structure. Pour l’auteur, en se mathématisant, la physique
a certes accompli un pas décisif, mais néanmoins insuffisant tant que les théories
ainsi produites n'ont pas reçu un statut adéquat : celles-ci n'ont en effet pas pour
objet d'expliquer quelle réalité se trouve derrière les apparences, mais seulement
de représenter les lois qui permettent de décrire ces apparences. Ce faisant,
Duhem est conduit à prendre à revers toute une tradition, d'Aristote à Newton en
40
passant par Descartes et Huygens, qui tend à brouiller la ligne de partage entre
physique et métaphysique.
UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2
1 module au choix :
Philosophie allemande
PL15DM20 CM – (mutualisé Licence Humanités)
Emmanuel Salanskis
Les « biologies » des philosophes allemands : de Kant à Nietzsche
Dans le premier tome de sa grande Histoire de la biologie (1982), Ernst Mayr
écrivait que « le mot “biologie” est un enfant du XIXe siècle » et qu’« avant cette
date, une telle science n’existait pas ». Il critiquait par cette double affirmation
une tendance historiographique encore largement répandue de nos jours, qui
consiste à présupposer que la « biologie », au sens très général d’une réflexion sur
la vie et sur le vivant, aurait en fait toujours existé depuis les Grecs. Cette lecture
rétrospective sous-estime que le paysage des sciences du vivant a longtemps été
beaucoup plus éclaté. En effet, pendant tout le XVIIIe siècle au moins, aucune
discipline institutionnelle ne venait unifier la médecine (incluant l’anatomie et la
physiologie), l’histoire naturelle et la botanique. Si le mot « biologie » a ensuite été
introduit dès 1802 par Lamarck en France et par Treviranus en Allemagne, il serait
néanmoins simpliste de croire que ce néologisme ait créé du jour au lendemain
une science biologique.
Or les historiens de la philosophie allemande n’ont pas toujours prêté une grande
attention à ce contexte fragmenté. En témoignent, en particulier, les nombreuses
études qui ont attribué une « théorie de la biologie » ou une « philosophie de la
biologie » à un auteur aussi précoce que Kant. Ce cours visera à interroger la
légitimité d’une telle interprétation, appliquée à quelques grands philosophes
germanophones de la fin du XVIIIe siècle et du XIXe siècle : de Kant à Nietzsche en
passant par Schopenhauer. On partira de la Critique de la faculté de juger (1790),
où Kant admet qu’il est absurde « d’espérer que puisse un jour surgir encore un
Newton qui rende compréhensible ne serait-ce qu’un brin d’herbe d’après des lois
naturelles que nulle intention n’a ordonnées » (§ 75). L’examen de cette thèse
41
kantienne permettra de discuter les limites d’un concept de biologie projeté a
posteriori sur la troisième critique. On se demandera ensuite dans quelle mesure
l’introduction du mot « biologie » par Lamarck et Treviranus a changé la donne
pour Schopenhauer, lecteur à la fois admiratif et critique de ces deux auteurs, qu’il
cite dans De la volonté dans la nature (1836). Enfin, on analysera le discours
biologique provocateur que Nietzsche tient dans certains écrits tardifs comme Le
Cas Wagner (1888), dans le sillage de la grande révolution scientifique qui fut
déclenchée, en 1859, par la publication de L’Origine des espèces de Darwin. D’un
point de vue méthodologique, l’objectif sera ainsi d’apprendre à questionner les
réceptions philosophiques de théories scientifiques, en les replaçant dans leur
contexte historique d’émergence.
Bibliographie :
1) Sources philosophiques primaires
KANT, Emmanuel, Critique de la faculté de juger [1790], trad. A. Renaut, Paris,
Flammarion, coll. « GF », 2000.
NIETZSCHE, Friedrich, Le Cas Wagner [1888], trad. É. Blondel, dans Le Cas Wagner /
Crépuscule des idoles, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2005.
SCHOPENHAUER, Arthur, De la volonté dans la nature [1836], trad. É. Sans, Paris, PUF,
coll. « Quadrige », 2016 [disponible à la BNU dans une édition antérieure].
2) Littérature secondaire en français
BONNET, Christian, « Kant et les limites de la science », dans Pierre WAGNER (dir.), Les
Philosophes et la Science, Paris, Gallimard, 2002, p. 349-402 [disponible à la
BNU].
HUNEMAN, Philippe, Métaphysique et biologie : Kant et la constitution du concept
d’organisme, Paris, Kimé, 2008 [disponible à la BNU].
SEGALA, Marco, « Philosophie de la nature et sciences chez Schopenhauer », dans
Les Études philosophiques, 2012/3, n° 102, p. 389-408 [téléchargeable sur la
plate-forme Cairn].
STIEGLER, Barbara, Nietzsche et la biologie, Paris, PUF, coll. « Philosophies », 2001
[disponible à la BNU].
3) Littérature secondaire en anglais ou allemand
GOY, Ina, WATKINS, Eric (ed.), Kant’s Theory of Biology, Berlin/Boston, de Gruyter,
2014 [ebook accessible en ligne sur le site internet des bibliothèques de
l’Unistra, https://bu.unistra.fr/opac/resource/kants-theory-of-
biology/BUS2201115].
42
HUNEMAN, Philippe (ed.), Understanding Purpose: Kant and the Philosophy of
Biology, Rochester, University of Rochester Press, 2007.
MALTER, Rudolf, « Schopenhauer und die Biologie: Metaphysik der Lebenskraft auf
empirischer Grundlage », dans Berichte zur Wissenschaftsgeschichte, vol. 6,
1983, p. 41-58.
MOORE, Gregory, Nietzsche, Biology and Metaphor, Cambridge : Cambridge
University Press, 2002 [disponible à la BNU].
4) Littérature secondaire sur l’histoire de la biologie et des sciences du vivant
MAYR, Ernst, Histoire de la biologie : diversité, évolution et hérédité, trad. M. Blanc,
Paris, Librairie générale française, coll. « Livre de poche », 1995, 2 tomes
(tome 1 : Des origines à Darwin, tome 2 : De Darwin à nos jours), en particulier
l’introduction dans le tome 1 [disponible à la BNU].
MORANGE, Michel, Une histoire de la biologie, Paris, Éditions Points, 2016, chapitres
5 à 7 [disponible à la BNU].
PL15DM29 TD Alix Bouffard
Le modèle organique et ses usages politiques chez Hegel et Marx
Ce TD accompagnera le travail réalisé dans le cadre du CM, en poursuivant l’étude
de la réception des connaissances sur le vivant au sein de la philosophie allemande.
En nous concentrant sur une série d’extraits tirés des œuvres de Hegel, Marx et
Engels, nous observerons la façon dont la réception philosophique des
connaissances relatives au vivant et à l’organique contribue à produire de
nouvelles conceptions du changement en général et du changement social en
particulier.
Dans le cadre de ce TD, nous alternerons entre deux types de séances. D’une part,
des séances seront consacrées à l’étude de textes en traduction française, afin de
se familiariser avec la problématique du cours et les conceptions des auteurs
évoqués. D’autre part, certaines séances consisteront à travailler sur les textes en
langue allemande, dans le but de s’initier aux enjeux de la traduction
philosophique ; lors de ces séances, nous nous focaliserons sur quelques grandes
notions (croissance, développement, évolution) pour voir comment des difficultés
conceptuelles se cristallisent, surgissent, sont déplacées ou même simplement
occultées par le passage d’une langue à l’autre.
Des connaissances élémentaires de l’allemand sont souhaitables, puisqu’elles
aideront à se repérer dans les textes ; néanmoins, une complète maîtrise de la
43
langue allemande n’est pas attendue, ni pour l’évaluation liée au TD ni pour le
déroulement de celui-ci.
Bibliographie (textes dont nous étudierons de courts extraits durant le semestre,
et qu’il est inutile de se procurer au préalable) :
HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, Phénoménologie de l’esprit, Paris, Garnier
Flammarion, 2012.
HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, Encyclopédie des sciences philosophiques en
abrégé, Paris, Vrin, 2012
HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, Principes de la philosophie du droit, Paris, PUF,
collection « Quadrige », 2013.
MARX, Karl, Manuscrits économico-philosophiques de 1844, Paris, Vrin, 2007.
MARX, Karl, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, Paris,
Éditions sociales, 2018.
ENGELS, Friedrich, Anti-Dühring, Éditions sociales, 1977.
MARX, Karl, ENGELS, Friedrich, Lettres sur les sciences de la nature, Éditions sociales,
1973.
Ou
PL15DM60 CM et PL15DM65 TD: Questions en débat Thierry-Paul Receveur (CM)
Stéphane Clerjaud (TD)
La pensée écologique
Ce cours propose des explorations du champ qui va des thèmes classiques de
l'écologie à ce que pourrait être une philosophie écologique non limitée aux
problèmes pris en charge par l'écologie entendue en son sens courant.
Ces explorations passeront par des récusations, notamment de l'idée de “Nature”,
par des révisions éthiques et par une attention aux processus et à
l'interdépendance. Il s'agira plus spécialement, cette année, de réfléchir aux
principales découvertes de l'éthologie et sur la vulnérabilité animale (C.M.) et aux
implications esthétiques et juridico-politiques de l'interdépendance (T.D.).
Bibliographie :
BASHŌ, L'Intégrale des haïkus, trad. M. Kemmoku, D. Chipot, Seuil, coll. Points.
(2014)
Gregory BATESON, Vers une écologie de l'esprit, Seuil, Points-essais.
44
Etienne BIMBENET, Le complexe des trois singes. Essai sur l'animalité humaine,
Seuil, coll. L'Ordre philosophique (2017).
Pierre CRÉTOIS, La part commune — Critique de la propriété privée, Amsterdam,
2020.
John DEWEY, Expérience et nature, trad. J. Zask, Gallimard.
Philippe DESCOLA, Par-delà nature et culture, Gallimard, Folio Essais.
Tim INGOLD, Marcher avec les dragons, rééd. Seuil, coll. Points-essais.
Hans JONAS, Le principe responsabilité, Champs Essais.
Bruno LATOUR, Face à Gaïa, La découverte
Corine PELLUCHON, Manifeste animaliste — Politiser la cause animale, Alma
(2017).
Michel SERRES, Le contrat naturel, Champs Essais.
Peter SLOTERDIJK, Le palais de cristal : à l'intérieur du capitalisme planétaire,
Libella Maren Sell.
TCHOUANG-TSEU, Œuvres de maître Tchouang, trad. J. Levi, éd. de l'Encyclopédie
des nuisances.
Ludwig VON BERTALANFFY, Théorie générale des systèmes, Dunod.
UE7 Projet personnel et professionnel 3 ECTS – COEFF 1
1 module au choix
PL15DM00
Module « Graines de philo » (Les Francas) niveau 1
Animation d’ateliers de discussion à visée philosophique avec des enfants.
Cette UE s’adresse aux étudiants souhaitant se confronter à l’animation d’ateliers
de discussion à visée philosophique avec des enfants. Cette pratique, en voie
d’institutionnalisation dans plusieurs pays (Canada, Suisse…) permet de créer un
lien entre la formation initiale de Licence et une expérience de « philosophie
appliquée ».
24 heures de formation sont réparties en quatre temps :
- deux jours (2 x 7h) pour vivre soi-même une Discussion à Visée Philosophique
(DVP) : analyse et exercices pratiques
45
- trois animations de 45 mn avec un groupe d’enfants, dans une classe, avec
accompagnement d’un tuteur (au total 4h avec les préparations et les discussions)
- une journée d’analyse de pratique collective (6h), après les interventions, avec
présentation de l’écrit réflexif et de ses attendus.
La formation comprend une première session préparatoire de deux jours fin
octobre, début novembre, mais la validation (un écrit réflexif de 10 pages avec
oral intégré) a lieu au second semestre.
Cette UE est co-animée par l’association « Les Francas », fédération nationale
complémentaire de l’enseignement public, qui travaille avec les écoles et les
structures de loisirs depuis plus de dix ans sur ce thème
Bibliographie :
Michel Tozzi et Marie Gilbert, /Ateliers philo à la maison/, Paris, Eyrolles, 2016
Edwige Chirouter, /Ateliers de philosophie à partir d'albums de jeunesse, /Hachette
Education, 2016.
Ou
Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie.
46
Contrôle Continu Intégral (CCI) du 4ème semestre
semestre 4 Session initiale
Co
effi
cien
t de
s
épre
uves
intitulé de l'épreuve Durée
Epre
uve
avec
conv
ocat
ion
(rap
pel :
Abse
nce
= DE
F)
Epre
uve
sans
conv
ocat
ion
(Rap
pel :
ABI =
O ;
UE1 LVE Allemand PL15DM30
Anglais PL15DM31
1 Au moins 2 travaux notés
proposés X
1 Ecrit type DS 2 h X
UE2 - Méthodologie niveau 4
PL15DM91
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE3 - Philosophie morale et politique
PL15DM16
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Oral 20 mn X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE4 - Histoire de la philosophie PL15DM12
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE 5 - Philosophie de la connaissance et des sciences PL15DM13
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 3 h X
UE 6 Domaine de spécialité Philosophie allemande
CM+TD PL15DM20/29
1 Ecrit type DS 2 h x
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
ou Questions en débat
CM/TD
PL15DM60/65
1 Ecrit type DM
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE 7 Projet personnel et professionnel/pratique accompagnée
Modalités définies par la formation à laquelle se rattache
l’élément pédagogique.
Ou Ateliers graines de philo – PL15DM00
Analyse de pratiques :
écrit réflexif
X
47
Cinquième semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL15EM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl
Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés.
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux
appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande
PL15EM31 : Anglais Déborah Deflin
La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de ce
cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin de
permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.
UE2 Méthodologie niveau 5 3 ECTS – COEFF 1
PL15EM91 Paul Guerpillon
Ce cours sera l’occasion de poursuivre l’entraînement à la dissertation et à
l’explication de textes. Au-delà des codes qui régissent ces exercices académiques
et qu’il est nécessaire de maîtriser, il s’agit toujours de produire un effort sincère
pour penser certains problèmes : les règles formelles ne renvoient en dernière
instance qu’à l’exigence de construire une réflexion philosophique qui se déploie
en s’approfondissant et dont la progression est clairement exposée. C’est donc par
la pratique, en faisant directement cet effort de penser, que ces exercices doivent
être travaillés. Ce semestre, en complément du travail sur des sujets de
philosophie générale, une attention particulière sera consacrée à la philosophie de
l’art et aux exigences spécifiques attachées à ce domaine (comment commenter
des œuvres d’art au service d’une interrogation philosophique ? Comment
expliquer un texte philosophique qui lui-même commente certaines œuvres ?).
48
UE3 Philosophie générale 6 ECTS – COEFF 2
PL15EM10 CM et TD : Mutualisé Licence Humanités David Espinet
Raison pratique et imagination Quel est le rapport entre raison pratique et imagination ? Sont-elles étrangères
l’une à l’autre comme on l’a soutenu d’Aristote à Kant et au-delà ? Ou bien y a-t-il
une forme d’imagination proprement pratique ? C’est-à-dire une forme
d’imagination qui ne serait pas (seulement) intéressée et impliquée dans la
production et la reproduction de formes, figures, images, schémas et idées
sensibles, mais désignerait d’emblée une faculté éthique, amenée à jouer un rôle
constitutif dans l’expérience intersubjective, dans la reconnaissance d’autrui en
tant qu’être autonome ou dans la construction d’identités, d’altérités et de
normativités pratiques. Et, si l’hypothèse d’une imagination proprement éthique
s’avère pertinente, dans quel(s) sens celle-ci diffère-t-elle des formes de
l’imagination productrice théorique et artistique? Ce cours nous permettra de
poser et d’explorer ces questions à partir d’un corpus de textes choisis.
Bibliographie indicative :
Kant, Critique de la raison pure, trad. A. Tremesaygues et B. Pacaud, Quadrige /
PUF, Paris 1944.
Kant, Critique de la raison pratique, trad. F. Picavet, Quadrige / PUF, Paris 1943.
Kant, Critique de la faculté de juger, trad. A. Philonenko, Vrin, Paris 1993.
G.W.F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques III, trad. Bourgeois, Vrin,
Paris 1988.
M. Heidegger, Kant et le problème de la métaphysique, trad. A. de Waelhens et W.
Biemel, Gallimard, Paris 1981.
E. Husserl, Méditations cartésiennes et Conférences de Paris, trad. M. de Launay,
PUF, Paris 1991.
E. Levinas, Totalité et infini. Essai sur l’extériorité, Nijhoff, La Haye 1961.
H. Arendt, Juger. Juger Sur la philosophie politique de Kant, trad. M. Revault
d’Allonnes, Points, Paris 2017.
Une bibliographie plus détaillée sera mise à disposition au début du semestre.
49
UE4 Histoire de la philosophie : Renaissance, période moderne 6 ECTS – COEFF 2
PL15EM12 CM Yann Robert
Justifications et contestations du droit de propriété aux XVIIe et XVIIIe siècles. La propriété, qui désigne ce qui appartient « en propre » à un objet, renvoie
également au droit d’usage exclusif qu’a un sujet sur une chose. Ce
rapprochement reflète notre tendance à considérer la propriété sociale et privée
comme une évidence naturelle : un fait anthropologique et un droit de l’homme.
Une telle évidence ne peut pourtant se passer de justification ; l’acte
d’appropriation mérite donc d’être soumis à l’interrogation philosophique. Quelle
légitimité y a-t-il à revendiquer l’accès et l’usage exclusif de certains biens ? Cette
question s’avère centrale dans la philosophie politique et sociale avant même les
critiques socialistes. C’est sur le droit et la légitimité de la propriété privée que se
fonde tout un modèle de société, dont découle une série de principes politiques –
de la libre entreprise jusqu’à l’État de droit. Ce cours analysera l’élaboration des
justifications de la propriété qui émergent au XVIe et XVIIe siècle (Suarez, Hobbes,
Pufendorf, Grotius) jusqu’à sa théorisation par John Locke. Il tâchera alors de
mettre à l’épreuve ces justifications en s’appuyant sur les nombreuses critiques
qui leur ont été adressées, de Thomas More à Jean-Jacques Rousseau. Enfin, nous
aborderons les héritages conflictuels du libéralisme politique lockéen qui restent
jusqu’à nos jours un champ de lutte et de contradictions – de la question des biens
communs à celle de la propriété intellectuelle.
Le TD lié à ce CM portera sur l’étude précise des textes abordés dans le cours – par
l’intermédiaire d’explications en classe ou d’exposés. La bibliographie pourra être
complétée en début de semestre.
Bibliographie indicative :
*John LOCKE, Deux traités du gouvernement (1690), trad. Gilson, Vrin, 1997
*Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité
parmi les hommes (1755), Gallimard, 1969.
Hugo GROTIUS, Le droit de la guerre et de la paix (1625), trad. Barbeyrac, Paris,
PUF, 2012 (En particulier le livre II, chapitre II « Des droits communs à tous les
hommes »)
50
Thomas HOBBES, Le Citoyen (1642-1647), Paris, Flammarion, 1982, en particulier
le chapitre I de la section I, §§8- 12
Thomas MORE, Utopie (1516)
Étienne-Gabriel MORELLI, Code de la nature (1755), La ville brûle, 2011
Samuel PUFENDORF, Le droit de la nature et des gens (1732), trad. Barbeyrac, PUC,
2010 (En particulier le livre IV, chapitre IV « De l’origine de la propriété des
biens »)
* Ouvrages à se procurer et à étudier en priorité
PL15EM12 TD Alix Bouffard
Ce TD accompagnera le travail réalisé dans le cadre du CM en se concentrant sur la
notion d’État. Nous nous interrogerons sur son statut, ses formes et ses
prérogatives, ainsi que sur les logiques de sa création, de sa perpétuation ou de sa
disparition. Pour cela, nous étudierons une série d’extraits de textes classiques de
philosophie politique (du XVIIe siècle au XXe siècle) qui pourront entrer en dialogue
avec la thématique et les œuvres abordées dans le CM. Les deux ouvrages qui
suivent peuvent vous fournir un premier panorama des grandes conceptions
philosophiques sur les principales questions que nous rencontrerons tout au long
du semestre.
Bibliographie :
L’État, textes choisis et présentés par Atila Özer, Flammarion, collection
« Corpus », 1998.
La démocratie, textes choisis et présentés par Bruno Bernardi, Flammarion,
collection « Corpus », 1999.
UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1
PL15EM13 CM et TD Stéphanie Dupouy
Science et métaphysique : Genèse et nature d’une distinction (XVIIe-XIXe siècles)
Ce cours se propose de réfléchir, sur la longue durée, à la distinction entre science
et métaphysique, en suivant ses différentes déclinaisons conceptuelles (physique
51
et métaphysique/science et métaphysique/ science et philosophie…). Comment la
limite entre science et philosophie s’est-elle constituée ? Quels genres de relations
(dépendance, fondation, rivalité, élimination ou indépendance et coexistence…) a-
t-on conçues entre ces deux termes et ces deux régions du savoir ? Jusqu’où cette
limite entre science et métaphysique est-elle tenable? Le cours fera l’hypothèse
que ces questionnements sont fondamentaux dans toute interrogation sur
l’identité de la science, et permettent pour cette raison une introduction
transversale à la philosophie des sciences. Il s’appuiera sur la lecture de première
main de textes de scientifiques et philosophes (Aristote, Bacon, Descartes,
Newton, Kant, Comte, Duhem) ayant contribué à cette réflexion.
Bibliographie :
Les références aux sources primaires et à la littérature secondaire sur chaque
auteur seront données lors du cours. On trouvera ci-dessous quelques
ouvrages plus transversaux :
Elie During, La métaphysique, Flammarion, Paris, 1998.
G. Buchdahl, Metaphysics and the philosophy of science, Oxford, Blackwell, 1969.
Jean Leroux, Une histoire comparée de la philosophie des sciences, PU Laval, 2010.
Ernan Mc Mullin, “Conceptions of science in the scientific revolution”, in David C.
Lindberg & Robert S. Westman, Reappraisals of the scientific Revolution,
Cambridge University Press, 1990.
P. Wagner ed. Les philosophes et la science, Gallimard, Paris, 2002.
UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2
1 module au choix :
Philosophie allemande
PL15EM20 CM et PL15EM29 TD Emmanuel Salanskis
Le problème de l’en soi depuis Kant
Dans sa Critique de la raison pure, parue en 1781 pour la première édition et en
1787 pour la seconde, Emmanuel Kant affirme que « nous n’avons affaire, en tout
état de cause, qu’à nos représentations ; ce qu’il peut en être de choses en soi
(sans égard aux représentations par lesquelles elles nous affectent) tombe
52
entièrement en dehors de notre sphère de connaissance » (AK, III, 168)1. Cette
distinction connaîtra en Allemagne une postérité philosophique considérable. Mais
son interprétation précise soulève à vrai dire de nombreuses difficultés, en
particulier lorsqu’il s’agit de comprendre ce qui peut justifier l’introduction d’un
concept de « choses en soi ». Kant forge également dans ce contexte le terme
technique de noumène, pour l’opposer à celui de phénomène : selon l’Analytique
des principes, « le concept d’un noumenon, c’est-à-dire d’une chose qui doit être
pensée, non pas du tout comme un objet des sens, mais comme une chose en soi
[…], n’est nullement contradictoire » (AK, III, 211). Kant précise toutefois que ce
concept doit seulement être envisagé de manière problématique, à savoir comme
un « concept-limite » qui, sans nous procurer la moindre connaissance objective,
vise au contraire à limiter nos prétentions épistémologiques.
Or Kant respecte-t-il son propre avertissement tout au long de la Critique de la
raison pure ? Ou bien la chose en soi fonctionne-t-elle implicitement comme une
« catégorie occulte » ? Phénomènes et choses en soi sont-ils deux perspectives sur
les mêmes choses, ou bien deux mondes différents ? La chose en soi est-elle
vraiment inaccessible ? Peut-on réellement la penser sans contradiction ?
L’objectif du cours sera, en repartant des textes kantiens, de présenter toute cette
nébuleuse de problèmes philosophiques que les successeurs de Kant se sont posés
à leur sujet. Une attention particulière sera portée aux réponses originales que
Schopenhauer, Lange et Nietzsche ont données à la problématique kantienne de la
chose en soi, ce qui nous conduira à expliquer plusieurs textes de ces auteurs en
TD.
Bibliographie :
1) Sources primaires
KANT, Emmanuel, Critique de la raison pure [1781-1787], trad. A. Renaut, Paris,
Flammarion, coll. « GF », 2006, 3e éd. corrigée [disponible à la BNU].
KANT, Emmanuel, Critique de la raison pure. Introduction, trad. A. Renaut,
présentation par R. Ehrsam, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2017.
1 La référence entre parenthèses renvoie au troisième tome de l’édition allemande de l’Académie de
Berlin, accessible en ligne à l’adresse https://korpora.zim.uni-duisburg-
essen.de/kant/aa03/Inhalt3.html. (Le tome III contient la seconde édition de 1787, tandis que le tome
IV contient la première édition de 1781). Cette pagination est reproduite dans la traduction française
d’Alain Renaut indiquée en bibliographie.
53
KANT, Emmanuel, Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se
présenter comme science [1783], trad. L. Guillermit révisée par E. Schwartz et
J. Vuillemin, Paris, Vrin, 2001, 2e éd. corrigée [disponible à la BNU].
LANGE, Friedrich Albert, Histoire du matérialisme et critique de son importance à
notre époque [1873-1875], trad. B. Pommerol, Lonrai, Éditions coda, 2004
[disponible à la BNU].
NIETZSCHE, Friedrich, « Sur Schopenhauer » [1868], trad. M. de Launay et A. Pernet,
dans Œuvres I, sous la dir. de M. de Launay, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la
Pléiade, 2000, p. 742-749 [disponible à la BNU].
NIETZSCHE, Friedrich, Vérité et mensonge au sens extra-moral [1873], trad. M. Haar
et M. de Launay, dans La Philosophie à l’époque tragique des Grecs, Paris,
Gallimard, coll. « Folio », 1990 [disponible à la Bibliothèque du Portique].
SCHOPENHAUER, Arthur, Le Monde comme volonté et représentation [1819-1859],
trad. Ch. Sommer, V. Stanek et M. Dautrey, Paris, Gallimard, coll. « Folio »,
2009, 2 vol. [disponible à la BNU].
2) Littérature secondaire
a) En français
FERRARI, Massimo, Retours à Kant : introduction au néo-kantisme, trad. Th. Loisel,
Paris, Les Éditions du Cerf, 2001 [disponible à la BNU].
LEQUAN, Mai (dir.), Métaphysique et philosophie transcendantale selon Kant, Paris,
L’Harmattan, 2005 [disponible à la BNU].
REBOUL, Olivier, Nietzsche critique de Kant, Paris, PUF, 1974 [disponible à la BNU].
SALANSKIS, Emmanuel, Nietzsche, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du savoir »,
chap. 1 [disponible à la BNU].
STANEK, Vincent, La Métaphysique de Schopenhauer, Paris, Vrin, 2010 [disponible à
la BNU].
b) En anglais
BEISER, Frederick, The Genesis of Neo-Kantianism, 1796-1880, Oxford, Oxford
University Press, 2014 [disponible à la BNU].
BRUSOTTI, Marco, SIEMENS, Hermann (ed.), Nietzsche, Kant and the Problem of
Metaphysics, London, Bloomsbury Academic, 2017.
GUYER, Paul (ed.), The Cambridge Companion to the Critique of Pure Reason,
Cambridge, Cambridge University Press, 2010 [disponible à la Bibliothèque des
Facultés de théologie catholique et protestante].
54
JANAWAY, Christopher (ed.), The Cambridge Companion to Schopenhauer,
Cambridge, Cambridge University Press, 1999 [disponible à la BNU].
Ou
Philosophie de l’art et esthétique
PL15EM24 - CM Mickaël Labbé
Introduction à la philosophie de l’architecture Bien que les relations entre la philosophie et l’architecture aient été anciennes et
constantes, l’architecture semble être la forme d’art qui soit la plus mal-aimée et
la plus méconnue des philosophes. En effet, en regard de la conception
traditionnelle de l’art, elle présente une véritable difficulté pour la philosophie
esthétique en raison de son caractère « hybride ». Elle est à la fois un art et une
discipline technique et scientifique, elle se donne symbolique mais aussi
fonctionnelle, expressive mais aussi utilitaire, rare et raffinée mais aussi partout
présente dans le quotidien des hommes. Cette particularité, qui fait se tenir
ensemble et de manière essentielle des déterminations habituellement tenues
pour incompatibles, semble ainsi appeler une esthétique originale, irréductible à
l’esthétique générale, voire exiger une « reconception » de la discipline esthétique
à partir de ce qui se tient dans sa marge, l’architecture.
En lien avec des exemples architecturaux précis, nous lirons les textes
fondamentaux structurant ce champ de la pensée esthétique et philosophique et
nous aborderons les principales problématiques qui s’y font jour (nature de l’art
architectural, dialogue entre forme et fonction, question de la signification en
architecture, rôle du récepteur-usager dans la constitution de l’objet
architectural, question de l’expérience architecturale, art de l’espace vs art du
temps, etc.).
Bibliographie :
Pour une anthologie de textes en langue française :
Mickaël LABBE (éd.), Textes-clés de philosophie de l’architecture, Paris, Vrin, 2017.
Autres anthologies en allemand ou en anglais :
Christoph BAUMBERGER (hrsg.), Architekturphilosophie. Grundlagentexte,
Münster, Mentis Verlag, 2013.
Jörg GLEITER / Ludger SCHWARTE (hrsg.), Architektur und Philosophie, Bielefeld,
Transcript Verlag, 2015.
55
Michael MITIAS (ed.), Philosophy and Architecture, Amsterdam-Atlanta, Rodopi,
1994.
Autres références philosophiques intéressantes :
Gaston BACHELARD, La poétique de l’espace, Paris, PUF, 2004.
Benoît GOETZ, La Dislocation. Architecture et philosophie, Paris, Éditions de la
Passion, 2001.
Martin HEIDEGGER, Bâtir Habiter Penser, in : Essais et Conférences, Paris,
Gallimard, 1980.
Roman INGARDEN, L’œuvre architecturale, Paris, Vrin, 2013.
Georges PEREC, Espèces d’espaces, Paris, Galilée, 2000.
Erwin PANOFSKY, Architecture gothique et pensée scolastique, Paris, Minuit, 1967.
Daniel PAYOT, Le Philosophe et l’architecte. Sur quelques déterminations
philosophiques de l’idée d’architecture, Paris, Aubier Montaigne, 1992.
Richard SHUSTERMAN, Soma-esthétique et architecture : une alternative critique,
Genève, Haute école d’art et de design, 2010.
Paul VALERY, Eupalinos ou l’Architecte, Paris, Gallimard, 1970.
Heinrich WÖLFFLIN, Prolégomènes à une psychologie de l’architecture, Paris,
Éditions de La Villette, 2005.
Quelques écrits d’architectes :
Alvar AALTO, La table ronde et autres textes, Marseille, Parenthèses, 2012.
Mario BOTTA, Éthique du bâti, Marseille Parenthèses, 2005.
Louis I. KAHN, Silence et Lumière, Paris, Éditions du Linteau, 1996.
LE CORBUSIER, Vers une architecture, Paris, Champs Flammarion, 2008.
LE CORBUSIER, Entretien avec les étudiants des écoles d’architecture, Paris, Minuit,
1958.
Adolf LOOS, Ornement et crime, Paris, Payot & Rivages, 2003.
Pier Luigi NERVI, Savoir construire, Paris, Éditions du Linteau, 2016.
Juhani PALLASMAA, Le Regard des sens, Paris, Éditions du Linteau, 2010.
Auguste PERRET, Contribution à une théorie de l’architecture, Paris, Éditions du
Linteau, 2016.
Aldo ROSSI, Autobiographie scientifique, Marseille, Parenthèses, 2010.
Peter ZUMTHOR, Penser l’architecture, Basel-Boston-Berlin, Birkhaüser, 2008.
Peter ZUMTHOR, Atmosphères, Basel-Boston-Berlin, Birkhaüser, 2008.
56
PL15EM84 – TD Victor Fraigneau
Introduction à la philosophie de l’architecture
Dans la continuité directe du cours magistral, et à titre d’approfondissement, le
TD sera consacré à la lecture spécifique et circonstanciée de textes d’architectes,
ainsi qu’à l’analyse précises d’œuvres architecturales.
UE7 Philosophie et culture 3 ECTS – COEFF 1
PL15EM71 CM et TD Ondine Arnould
Femmes, féminin et féminismes : vers une philosophie du genre avec Simone de Beauvoir
Cette UE a pour objectif de questionner et de (ré)élaborer le concept de féminité
et, ce faisant, d’appliquer la posture philosophique à une notion qui est
actuellement au cœur des débats de société tout en traversant les disciplines.
Nous chercherons dans le CM à élaborer le concept de féminité à travers l’histoire
occidentale au sein d’un geste généalogique, tout en incluant son ancrage
pluridisciplinaire : en philosophie, mais aussi en théologie, en psychologie et dans
l’art. Les TD quant à eux permettront d’approfondir les pistes du CM au moyen de
débats interactifs et transdisciplinaires sur cette notion qui, si elle nous paraît si
familière, demeure floue, et ce encore aujourd’hui à l’heure des études de genre.
Ouvrage à lire pour la rentrée :
GAZALE Olivia, Le Mythe de la virilité, Paris, Poche, 2019.
Bibliographie indicative (d’autres références seront données au cours du
semestre) :
ANDREAS-SALOME Lou, Eros, Paris, Editions de Minuit, 2007.
BEAUVOIR Simone de, Le deuxième sexe. I et II, Paris, Gallimard, 1949.
FASSA Farinaz et ali. (dir.), L’Intersectionnalité : enjeux théoriques et politiques,
Paris, La Dispute, 2016.
GARCIA Manon (dir.), Philosophie féministe, Patriarcat, savoirs, justice, Paris, Vrin,
2021.
WITTIG Monique, La pensée straight, Paris, Editions Amsterdam, 2018.
57
UE8 Projet personnel et professionnel 3 ECTS – COEFF 1
1 module au choix :
PL15EM70 David Thomasette
Logique et philosophie du langage : Introduction à la logique La logique est aujourd’hui devenue un outil précieux dans de nombreuses
disciplines qui vont de la philosophie à l’économie, en passant par la linguistique,
les mathématiques ou encore l’intelligence artificielle. Ce cours s’adresse aux
étudiants désireux d’acquérir une première base en logique moderne, née au
début du XXe siècle sous l’impulsion de Frege et Russell. S’agissant d’une
introduction, les séances se concentreront essentiellement sur la logique des
propositions, avec une initiation, en fin de semestre, à la logique des prédicats.
Les enjeux philosophiques de la discipline seront abordés, mais ne supposeront
pas de connaissances préalables dans le domaine.
Bibliographie
Blanché R., Introduction à la logique contemporaine, Armand Collin, 1997.
Kleene S.C., Logique mathématique, Jacques Gabay, 1967.
Quine W.V.O., Logique élémentaire, Vrin, 1941.
Vernant D., Introduction à la logique standard, Flammarion, collection Champs,
2001.
ou
Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie,
dont autre langue, vivante ou morte.
58
Contrôle Continu Intégral (CCI) du 5e semestre
semestre 5 Session initiale
Coef
fici
ent
des
épre
uves
intitulé de l'épreuve Durée
Epre
uve
avec
conv
ocat
ion
(rap
pel :
Abse
nce
= DE
F)
Epre
uve
sans
conv
ocat
ion
(Rap
pel :
ABI =
O ;
UE1 LVE Allemand PL15EM30
Anglais PL15EM31
1 Au moins 2 travaux notés proposés X
1 Ecrit type DS 2 h X
UE2 Méthodologie niveau 5 PL15EM91
1 Ecrit type DS 2 h
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE3 :Philosophie générale PL15EM10
1 Ecrit type DM X
1 Oral 20 min X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE4 : Histoire de la philo :
Renaissance, période moderne – PL15EM12
1 Ecrit type DM X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE 5 Philosophie de la connaissance et des sciences PL15EM13
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 3 h X
2 Oral 20 min X
UE6 Domaine de spécialité Philosophie allemande PL15EM20/29
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
2 Ecrit type DS 4 h X
Ou
Philosophie de l’art
CM+TD PL15EM24/84
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE7 Philosophie et culture PL15EM71
1 Ecrit type DM X
1 Oral 15 min X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE 8 : Projet personnel et professionnel PL15EM70
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 3 h X
Ou UE autre composante
1 Modalités définies par la formation à laquelle se rattache
l’élément pédagogique.
59
Sixième semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL15FM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl
Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers d’études de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux
appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande.
PL15FM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin
La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de
ce cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin
de permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.
UE2 Méthodologie niveau 6 3 ECTS – COEFF 1
PL15FM91
David Thomasette
Le cours aura pour objectif premier de perfectionner les étudiantes et étudiants
dans l’exercice de l’explication de texte et de la dissertation. Pour ce faire, nous
nous concentrerons sur deux thèmes volontairement hétéroclites :
l’épistémologie et le bonheur. Par ailleurs, on introduira progressivement
quelques éléments de logique formelle, utiles pour l’analyse des textes tout autant
que pour la construction de raisonnements rigoureux.
60
UE3 Métaphysique 6 ECTS – COEFF 2
PL15FM16 CM et TD : Mutualisé Licence Humanités Edouard Mehl
Le Dieu des philosophes On ne parle du « Dieu des philosophes » qu’avec méfiance, et avec le soupçon que
ce dieu prétendument connu par la raison humaine est celui, imaginaire, des
philosophes qui ne sont pas encore bien sortis de la caverne : une simple « idole
conceptuelle ». Ce discours, coextensif à la critique de la métaphysique, a bien un
ancrage dans la philosophie des Lumières, et dans la destruction (kantienne) des
preuves de l’existence de Dieu. Nous pouvons bien former le concept d’un ens
realissimum, mais ce n’est jamais qu’un concept, et l’objet correspondant à ce
concept ne pouvant être donné dans aucune expérience, il demeure vide, à la fois
absurde comme le « sourire sans chat » de Lewis Carroll, et absent comme le
« God[ot] » de Beckett — celui qu’on attend toujours. Cependant une absence ne
se détermine que par rapport à une « présence », dont elle est la négation. Nous
ne pouvons décréter l’inexistence de Dieu que par rapport à nos concepts de
réalité, d’existence ou de « présence réelle », érigés en critère et mesure de
toutes choses. A ce compte l’athéisme des philosophes « réalistes » vaut-il mieux
que le théisme métaphysique ? Dieu a-t-il, pour régner, besoin d’exister au sens
que les philosophes donnent à ce terme ?
Le cours magistral portera sur l’histoire des preuves de l’existence de Dieu,
d’Aristote à Heidegger ; en parallèle, le TD introduira à une anthologie de textes de
philosophie contemporaine abordant le rapport entre phénoménologie et
théologie (Heidegger, Levinas & al.).
Bibliographie primaire (sauf indication contraire, les étudiants peuvent se
reporter à celles des éditions qui leur sont le plus facilement
Aristote, Physique, livres I, II, VIII ; Métaphysique, livres Γ et Δ
Maïmonide, Le Guide des Égarés, Première Partie, tr. S. Munk, Verdier, 1979.
Descartes, Méditations, Objections et Réponses.
Spinoza, Éthique, I (De Deo).
Leibniz, De la production originelle des choses prise à sa racine (Opuscules choisis,
éd. P. Schrecker, Vrin, 1966)
Kant, L’Unique fondement d’une preuve de l’existence de Dieu ; Critique de la
Raison Pure, Dialectique transcendantale.
61
Heidegger. Phénoménologie de la vie religieuse. [Cours 1918-1921]. Tr. J. Greisch,
Paris, Gallimard, 2012.
Levinas, En découvrant l’existence avec Husserl et Heidegger [1949], Paris, Vrin,
2001.
Léon Chestov, Sur la balance de Job [1929], IIIe partie « A propos de la philosophie
de l’histoire », tr. B. de Schloezer, Flammarion, 1971.
Littérature secondaire :
Emanuela Scribano, L’Existence de Dieu. Histoire de la preuve ontologique de
Descartes à Kant. Paris, Seuil, 2002.
Olivier Boulnois, Métaphysiques rebelles. Genèse et structures d’une science au
Moyen Âge. Paris, PUF, 2013.
Lüdger Honnefelder. La métaphysique comme science transcendantale. Paris,
PUF, 2002.
Heidegger et la question de Dieu, Richard Kearney et Joseph Stephen O’Leary,
Paris, Grasset et Fasquelle, 1980.
Jean-Luc Marion, Dieu sans l’être. Fayard 1982 puis PUF Quadrige, 1991.
UE4 Histoire de la philosophie : période contemporaine 6 ECTS – COEFF 2
PL15FM12 CM - Mutualisé Licence Humanités Jacob Rogozinski
Corps en danger
Depuis les Grecs, les philosophes ont entretenu une relation ambivalente au corps.
S'ils le dénoncent parfois comme un "prison", un "tombeau", ou du moins une
menace pour l'activité pensante de l'âme, ils l'ont aussi considéré comme
l'exemple privilégié d'une unité harmonieuse, d'une "forme finale" ou d'une
totalité organique où chaque partie travaille au service du tout. Envisagé de cette
manière, le corps a servi de modèle pour concevoir l'organisation politique ou
religieuse, celle de la Cité antique, du Corpus Mysticum de l'Église ou de l'État
moderne.
Lorsqu'elle est l'héritière de Spinoza et de Nietzsche, la philosophie contemporaine
entend réhabiliter le corps qui aurait été injustement méprisé et rabaissé par la
tradition platonicienne et chrétienne. Ainsi, en partant des analyses de Husserl et
62
en s'efforçant de les approfondir, la phénoménologie française a donné une place
majeure à la question du corps et/ou de la chair, notamment chez Merleau-Ponty.
En même temps, les penseurs contemporains mettent l'accent sur une dimension
du corps qui avait été souvent négligée par les Classiques : sur sa vulnérabilité, sa
précarité, sur tout ce qui pourrait le contraindre, le limiter, le menacer du dehors
ou du dedans, ou même le détruire. Freud et la psychanalyse s'intéressent au
fantasme du "corps morcelé" et aux déformations que subit l'image du corps dans
les psychoses. Sartre décrit le "choc de la rencontre avec autrui" comme une
"chute" où mon corps s'aliène sous le regard de l'Autre. En analysant les
différentes "techniques du corps" et le passage de "l'éclat des supplices" aux
dispositifs disciplinaires, Foucault s'attache à repérer l'emprise du pouvoir sur les
corps. Lorsqu'il détermine la démocratie moderne comme une dynamique de
désincorporation du corps politique inaugurée par le régicide, Lefort met l'accent
sur l'instabilité et la fragilité de l'image du corps politique et sur le danger d'une
réincorporation totalitaire des sociétés contemporaines. Quant à Derrida, il se
réfère au modèle biologique de l'auto-immunité pour repérer les situations
aporétiques où ce qui protège le corps est aussi ce qui menace de le détruire. Ce
sont ces différentes analyses du corps en danger qu'il s'agit d'examiner.
Bibliographie de base
P. Schilder, L'image du corps, Gallimard-Tel
J.P. Sartre, L'être et le néant, III° partie, 2 et 3, Gallimard-Tel
M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, I° partie, 3 et 4, Gallimard-
Tel
M. Merleau-Ponty, Le visible et l'invisible, Gallimard-Tel
M. Foucault, Surveiller et punir, Gallimard-Tel
F. Dolto, L'image inconsciente du corps, Seuil-Points
D. Anzieu, Le moi-peau (Dunod)
C. Lefort, "L'image du corps et le totalitarisme", L'invention démocratique (Fayard)
63
PL15FM12 TD - Mutualisé Licence Humanités Valentin Husson
Le corps en danger
On essayera, au cours de ce semestre, d’interroger les différentes manières dont
le corps a peut-être été déprécié dans notre Histoire. « Tombeau » ou « prison »,
pour Platon, il fut également pour Paul de Tarse ou Augustin le lieu du péché et de
la tentation. Qu’est-ce qui persiste de cette compréhension du corps aujourd’hui
tant du point de vue moral que politique ? C’est ce que nous essayerons de
comprendre en nous appuyant sur des textes de Platon, Paul, Augustin, Nietzsche,
Foucault ou Derrida.
UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1
PL15FM13 Françoise LONGY
Raison et critères de rationalité
Ce cours portera sur, d'une part, sur la raison comme faculté humaine et, d'autre
part, sur l'évaluation rationnelle des discours et des théories. Après une brève
introduction historique, nous nous focaliserons sur les théories et les débats
récents concernant la nature de la raison humaine. Nous verrons, en particulier,
comment les travaux des psychologues du dernier demi-siècle ont amené à
repenser cette dernière, en questionnant son fonctionnement et sa raison d’être.
Nous nous interrogerons ensuite sur la façon dont cela éclaire la question de
l'évaluation rationnelle des discours. Plus précisément, face à la profusion actuelle
des discours issus de sources diverses, nous chercherons à déterminer quels
critères pourraient être utilisés pour faire le tri entre ceux qui sont légitimes et
ceux qui ne le sont pas.
Bibliographie conseillée pour la première partie:
Daniel Kahneman (2012) Système 1 : Système 2 : les deux vitesses de la pensée
(trad. de l'anglais), Paris, Flammarion, coll. « Essais ».
Hugo Mercier et Dan Sperber, (2017) The Enigma of Reason, Harvard University
Press.
D'autres textes, articles ou chapitres d'ouvrages, seront indiqués pendant le cours.
64
UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2
1 module au choix :
Philosophie allemande
PL15FM20 CM et PL15FM29 TD : Mutualisé Licence Humanités
Yves-Jean Harder
La religion chez Kant Le cours (PL15FM20) explicitera les enjeux de la religion dans l’ensemble de la
philosophie de Kant, en montrant que, bien loin d’être un thème marginal que Kant
aurait abordé tardivement dans l’ouvrage de 1793, elle peut être considéré à la
fois comme la clef de voûte et comme le fil conducteur de la philosophie de Kant
– qui ne se réduit nullement à la « philosophie transcendantale ». C’est la religion
qui répond à la question la plus importante de l’intérêt rationnel, à savoir : que
m’est-il permis d’espérer ? Toute la philosophie de Kant est une fondation
rationnelle de la foi ou – ce qui revient au même – de l’espérance. La religion se
déploie en trois dimensions : 1. elle est au cœur de la métaphysique – ce que
montre la Critique de la raison pure ; 2. elle est la condition de l’éthique (distincte
de la simple moralité) – ce qui est développé dans la dialectique de la Critique de
la raison pratique ; 3. elle donne un sens à l’histoire de l’humanité, parce qu’elle
est la manière dont la finalité rationnelle s’y inscrit. L’histoire peut être interprétée
à partir de l’espérance, fondée en raison, d’un avènement terrestre du Royaume
de Dieu – autrement dit l’histoire est fondamentalement eschatologique ; ce qui a
des implications politiques non triviales.
Le TD de textes allemand (PL15FM29) sera une lecture de la partie de La religion,
dans laquelle Kant reformule, précisément, l’annonce eschatologique, à la fois
juive et chrétienne, de l’Avènement du Royaume de Dieu. Le traitement rationnel
de ce thème religieux a pour condition l’élimination de ce qui est, pour les religions
historiques, sa condition, à savoir le messianisme. Kant pense un Christ qui n’est
pas un Messie ! Cette confrontation de la raison à l’histoire produit ainsi une série
de paradoxes ou d’antinomies, que Kant expose avec rigueur, et qui seront au
centre de la problématique religieuse du XIXe siècle (Schleiermacher, Feuerbach,
Baur, Strauss, Renan d’un côté, Kierkegaard de l’autre), sur le sens du
christianisme pour l’humanité moderne, engagée dans un progrès scientifique,
technique et politique.
65
Le cours portera sur l’ensemble des grands textes de Kant. Les références
principales seront tirées, plus précisément, des passages suivants, qu’il faut lire et
connaître :
Critique de la raison pure, Canon de la raison pure, Ak. III, 517-538 (plus
particulièrement Ak. III, 522-531) ;
Fondements de la métaphysique des mœurs, Section II, Ak. IV, 433-439 ;
Critique de la raison pratique, Dialectique de la raison pratique pure, Ak. V, 107-
148 (plus particulièrement Ak. V, 124-132 ; auquel on ajoutera Ak. V, 70-71) ;
Critique de la faculté de juger, §§ 86-91 Ak. V, 441-485 ;
Opuscules sur l’histoire (traduction Piobetta, Paris, GF, 2014).
N. B. ces références sont données dans l’édition de l’Akademie de Berlin (en abrégé
Ak. suivi du tome et des pages) ; les paginations de celle-ci sont reproduites dans
la plupart des éditions courantes des textes de Kant.
Pour le TD, il faudra connaître les deux premières parties de la Religion, ainsi que
les textes suivants :
Conflit des facultés, Ière section, Conflit de la faculté de philosophie avec la faculté
de théologie, Ak. VII, 36-75 (plus particulièrement Ak. VII, 48-60) ; dans la
traduction de Christian Ferrié, Paris, Payot, 2015, pp. 77-115.
La fin de toutes choses, traduction Françoise Proust, dans un volume comprenant
Théorie et pratique, Paris, GF, 1993.
Une présentation générale de la problématique de la religion chez Kant se trouve
dans le livre déjà ancien de Jean-Louis Bruch, La philosophie religieuse de Kant,
Paris, Aubier-Montaigne, 1968.
Texte au programme :
La religion comprise dans les limites de la seule raison, Troisième partie, La victoire
du bon principe sur le mauvais et la fondation d’un royaume de Dieu sur terre ;
dans la traduction de Jean-Pierre Fussler, Paris, GF, 2019, pp. 211-293.
Ou
Philosophie des Sciences humaines
PL15FM17 CM - Mutualisé Licence Humanités Jacob Rogozinski
Migrations et hospitalité Ce que l'on désigne actuellement comme la "crise migratoire" a remis à l'ordre du
jour la question de l'hospitalité parce qu'elle met en jeu l'accueil des migrants.
66
Dans son Projet de paix perpétuelle, Kant avait jeté les bases d'un "droit
cosmopolitique" et d'une "hospitalité universelle" fondée sur "le droit de la
possession commune de la surface de la Terre". La question a été relancée
récemment par Jacques Derrida qui a critiqué les limites de la conception
kantienne de l'hospitalité. Il en appelle à une hospitalité "absolue, inconditionnelle,
hyperbolique" qui exige un accueil sans calcul et sans conditions. Sa position a
suscité de nombreuses critiques chez les sociologues et les anthropologues. On lui
a reproché de "décontextualiser" et d'"essentialiser" l'hospitalité, de l'enfermer
dans l'exigence d'un don absolu sans contre-don, de méconnaître la dimension de
l'action politique et l'importance des dispositifs d'accueil, la possibilité d'un
partage de l'espace commun entre le soi et l'autre, l'habitant et l'arrivant.
Ces objections adressées au philosophe par les représentants des sciences
humaines soulèvent cependant certaines difficultés. On peut ainsi se demander si,
sans une Idée de l'hospitalité inconditionnelle qui les guiderait, les "dispositifs
d'hospitalité" ne risquent pas de se soumettre aux impératifs pragmatiques des
États ; si l'exigence d'hospitalité ne doit pas s'inscrire dans une "cosmo-politique"
qui se confronte aux limites des États-nations ; et si, sans une réflexion
philosophique sur la "migrance" fondamentale de la vie et les "archi-frontières"
du vivant, l'analyse sociologique et anthropologique des migrations ne risque pas
de rester simplement factuelle.
En se centrant sur la question des migrations, celles des frontières et de
l'hospitalité, il s'agira de confronter la démarche des sciences humaines et celle
de la philosophie, tout en distinguant différentes approches philosophiques
comme la déconstruction derridienne et la "sagesse pratique" de Ricœur.
Bibliographie :
M. Agier, L'étranger qui vient, Seuil
B. Boudou, Politique de l'hospitalité, CNRS Éditions
F. Brugère et G. Le Blanc, La fin de l'hospitalité, Champs-Flammarion
J. Derrida et A. Dufourmantelle, De l'hospitalité, Calmann-Lévy
E. Kant, Projet de paix perpétuelle, Vrin
G. Le Blanc, Dedans, dehors : la condition d'étranger, Seuil
R. Schérer, Zeus hospitalier, La Table Ronde
Les étudiant-e-s qui suivront ce cours devront choisir en complément un TD de
sciences humaines proposé par l’enseignant.
67
UE7 Projet personnel et professionnel 3 ECTS – COEFF 1
1 module au choix :
PL15DM00 ou PL15FM00
Module « Graines de philo » (Les Francas) niveau 1 ou 2
Animation d’ateliers de discussion à visée philosophique avec des enfants.
Cette UE s’adresse aux étudiants souhaitant se confronter à l’animation d’ateliers
de discussion à visée philosophique avec des enfants. Cette pratique, en voie
d’institutionnalisation dans plusieurs pays (Canada, Suisse…) permet de créer un
lien entre la formation initiale de Licence et une expérience de « philosophie
appliquée ».
24 heures de formation sont réparties en quatre temps :
- deux jours (2 x 7h) pour vivre soi-même une Discussion à Visée Philosophique
(DVP) : analyse et exercices pratiques
- trois animations de 45 mn avec un groupe d’enfants, dans une classe, avec
accompagnement d’un tuteur (au total 4h avec les préparations et les discussions)
- une journée d’analyse de pratique collective (6h), après les interventions, avec
présentation de l’écrit réflexif et de ses attendus.
La formation comprend une première session préparatoire de deux jours fin
octobre, début novembre, mais la validation (un écrit réflexif de 10 pages avec
oral intégré) a lieu au second semestre.
Cette UE est co-animée par l’association « Les Francas », fédération nationale
complémentaire de l’enseignement public, qui travaille avec les écoles et les
structures de loisirs depuis plus de dix ans sur ce thème.
Bibliographie
Michel Tozzi et Marie Gilbert, /Ateliers philo à la maison/, Paris, Eyrolles, 201.
Edwige Chirouter, /Ateliers de philosophie à partir d'albums de jeunesse, /Hachette
Education, 2016.
Informations sur le niveau 2.
La validation du module « Graines de philo » (Les Francas) niveau 1 est
requise pour pouvoir s'inscrire à ce module. Cette UE s’adresse aux étudiants
68
souhaitant approfondir leur maîtrise et leur connaissance des pratiques
d’animation d’ateliers de discussion à visée philosophique avec des enfants et des
jeunes. Comme le niveau 1, le niveau 2 permet de créer un lien entre la formation
initiale de Licence et une expérience de « philosophie appliquée ». Outre
l'animation d'ateliers, cette expérience intègrera, cette fois-ci, de la création
d'outillage pédagogique et une initiation à la formation.
24 heures de formation sont réparties en quatre temps :
- Une journée (7h) pour remobiliser les savoirs-animer acquis au cours du
niveau 1 : préparation et animation de Discussion à Visée Philosophique (DVP) et
analyse de pratique.
- Trois animations de 55 mn avec un groupe de jeunes, dans une demi-
classe de collège (au total 7h avec les préparations et les discussions).
- Une journée (7h) d'atelier de création d'outillage pédagogique, durant
laquelle chaque étudiant produit une ressource utile à l'animation d'ateliers de
DVP, assortie d'une fiche pédagogique permettant d'en faciliter la transmission.
Par la suite, les étudiants du niveau 2 formeront les étudiants du niveau 1 à
l'utilisation des ressources produites.
- Une demi-journée (3h) de formation des étudiants de niveau 1 à l'utilisation des
ressources produites au cours de l'atelier de création d'outillage pédagogique.
Chaque étudiant de niveau 2 présente sa ressource dans le temps qui lui est
imparti, de manière à en transmettre le sens et l'usage. Ce temps de formation,
par des étudiants, pour des étudiants, sera intégré à la journée d'analyse de
pratique qui suit les interventions en classes des étudiants de niveau 1. La
formation comprend une première session d'un jour, fin octobre, début
novembre, mais la validation a lieu au second semestre. Chaque étudiant devra
rédiger et rendre une recension réflexive d'un article de recherche ayant trait aux
pratiques à visées philosophiques pour enfants et jeunes. Cette UE est co-animée
par l’association « Les Francas », fédération nationale complémentaire de
l’enseignement public, qui travaille avec les écoles et les structures de loisirs
depuis plus de dix ans sur ce thème.
Bibliographie :
Matthew Lipman, À l'école de la pensée. Enseigner une pensée holistique, 2e éd.,
trad. Fr. N. Decostre, Bruxelles, De Boeck, 2006.
Michel Tozzi, Penser par soi-même, 4e éd., Editions de la Chronique
sociale, Lyon, 1999.
69
François Galichet, La philosophie à l'école, Milan, 2007.
L'éveil de la pensée réflexive à l'école primaire, Michel Tozzi (dir.), Paris, CNDP -
Hachette éducation, 2001."
Chirouter Edwige, « Philosopher avec enfants… grâce à la littérature de jeunesse
à l'école, en segpa et ailleurs… », La lettre de l'enfance et de l'adolescence,
2010/2 (n° 80-81), p. 115-122.
Claudine Leleux, « Discussions à visée philosophique pour développer le jugement
normatif des 5 à 13 ans. Recherche-action, problèmes méthodologiques et
résultats », Revue francaise de pédagogie [En ligne], 186 | 2014, mis en ligne
le 01 janvier 2017.
Ou
Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie.
70
Contrôle Continu Intégral (CCI) du 6ème semestre
semestre 6 Session initiale
Coef
fici
ent
des
é
intitulé de l'épreuve Durée
Epre
uve
avec
conv
ocat
ion
Epre
uve
sans
conv
ocat
ion
(Rap
pel :
ABI
= O
UE1 LVE
Allemand PL15FM30
Anglais PL15FM31
1 Au moins 2 travaux notés proposés X
1 Ecrit type DS 2 h X
UE2 Méthodologie niveau 6 PL15FM91
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE3 Métaphysique PL15FM16
1 Ecrit type DS 4 h X
1 Ecrit type DS 4 h X
2 Oral 20 min X
UE4
Histoire de la philo :
période contemporaine.
PL15FM12
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Oral 20 min X
2 Ecrit type DS 4 h X
UE 5 philosophie de la connaissance et des sciences PL15FM13
1 Ecrit type DS 2 h
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 3 h X
UE6 domaine de spécialité
Philosophie allemande
CM+TD PL15FM20/29
1 Ecrit type DS 2 h X
1 Ecrit type DM X
1 Ecrit type DS 4 h X
Ou
Philosophie des Sciences
Humaines
PL15FM17
(3 notes obligatoires)7
1 Ecrit type DS 2 h X
2 Ecrit type DS 4 h X
1 Note autre faculté X
UE 7 Projet personnel et professionnel/pratique accompagnée
Modalités définies par la formation à laquelle se rattache
l’élément pédagogique.
Ou Ateliers graines de philo - PL15FM00
Analyse de pratiques : écrit réflexif
71
Cours ouverts aux non spécialistes
Les cours listés ci-dessous sont en principe accessibles à des étudiants non-spécialistes (sous
réserve des places disponibles). Toutefois, les étudiants intéressés doivent systématiquement demander l’accord préalable de l’enseignant lors de la première séance afin de pouvoir valider ces UE. La demande devra être adressée à l’enseignant par courriel. Les autres cours de licence (qui ne figurent pas dans la liste ci-dessous), quoique susceptibles
d’être moins accessibles à des étudiants non-spécialistes, leur sont en principe ouverts – sous réserve de l’accord préalable de l’enseignant.
Sem CODE COURS UE INTITULE ENSEIGNANT
S2 PL15BM20 CM 3 Philosophie allemande D. ESPINET
S2 PL15BM22 CM 3 Philosophie ancienne N. QUERINI
S2 PL15BM24 CM 5 Philosophie de l’art et esthétique M. LABBE
S3 PL15CM10 CM 3 Philosophie générale J. ROGOZINSKI
S3 PL15CM20 CM 5 Philosophie allemande T. RECEVEUR
S3 PL15CM24 CM 6 Philosophie de l’art et esthétique M. LABBE
S3 PL15CM70 CM 7 Logique et philosophie du langage D. THOMASETTE
S4 PL15DM12 CM 4 Histoire de la philosophie P. GUERPILLON
S4 PL15DM16 CM 4 Philosophie morale et politique
S4 PL15DM20 CM 6 Histoire de la philosophie allemande E. SALANSKIS
S4 PL15DM60 CM 6 Questions en débat T. RECEVEUR
S5 PL15EM12 CM 4 Histoire de la philosophie : Renaissance,
période moderne Y. ROBERT
S5 PL15EM20 CM 6 Histoire de la philosophie allemande E. SALANSKIS
S6 PL15FM13 CM 5 Philosophie de la connaissance et des
sciences F. LONGY
S6 PL15FM20 CM 6 Histoire de la philosophie allemande Y.-J. HARDER
S6 PL15FM17 CM 6 Philosophie des sciences humaines J. ROGOZINSKI
72
Mémento de la Licence
L’inscription pédagogique
L’inscription pédagogique consiste pour un étudiant à s’inscrire aux différents
enseignements de la formation en fonction de la maquette, de ses souhaits et de ses
acquis.
Elle est obligatoire. En l’absence d’inscription pédagogique, l’étudiant n’est pas autorisé
à se présenter aux épreuves d’évaluation.
Cette inscription a valeur de contrat pédagogique.
Pour accompagner et soutenir la réussite de l’étudiant, notamment lors de l’octroi d’un
statut spécifique (étudiants salariés, en double cursus, etc.), le responsable de formation
peut également mettre en place avec l’étudiant un contrat pédagogique dans le but :
- d’aménager le rythme de suivi de la formation, les exigences d’assiduité aux activités
pédagogiques, les exigences de présence aux évaluations, exceptionnellement les
caractéristiques des évaluations,
- de reconnaitre et/ou consolider les compétences à acquérir pour l’obtention du diplôme
ou en supplément du diplôme, par l’octroi d’ECTS.
Les étudiants doivent pour cela prendre rendez-vous avec le responsable de formation.
Ce contrat peut être pluriannuel. Ses prévisions sont réexaminées, et éventuellement
adaptées, en fonction de l’évolution de la situation de l’étudiant et de la formation.
Les étudiants en réorientation ayant des compétences attestées par une formation
diplômante peuvent bénéficier de validations d’acquis qui seront portées sur la fiche
d’inscription pédagogique. Ils doivent pour cela prendre rendez-vous avec le responsable
de formation. Voir plus loin « validations d’acquis ».
Les modalités d’évaluation
Principes généraux
La Faculté de philosophie pratique l’évaluation continue (sans seconde session) qui
permet une acquisition progressive tout au long de la formation (art. 11 de l’arrêté
licence). Dans le calcul des moyennes, aucune de ces évaluations ne peut compter pour
plus de 50 % (idem). Les modalités de contrôle des connaissances et des compétences
73
sont organisées de telle sorte qu’elles garantissent à l’étudiant de bénéficier d’une
seconde chance (art. 12 de l’arrêté licence). Le principe de la seconde chance se présente
comme un rattrapage « intégré » au contrôle continu. Dans le cadre de l’évaluation
continue, les copies et les notes sont communiquées régulièrement aux étudiants. En tant
que de besoin, des entretiens individuels sont organisés et permettent de faire avec
l’étudiant le bilan pédagogique de sa progression (art. 18 de l’arrêté licence).
Règles d’évaluation et calcul des moyennes
1. Contrôle continu intégral
Le principe général est le suivant : dans chaque UE, trois évaluations sont organisées : A,
B, C. L’épreuve C est une épreuve sur convocation et compte pour 50% dans la moyenne
de l’UE.
Les étudiants sont encouragés à passer A et B (principe de la seconde chance), mais seule
la meilleure des deux notes sera retenue pour le calcul de la moyenne. L’épreuve C est
toujours obligatoire.
Dans le cas où l’étudiant ne s’est pas soumis à la première épreuve, il se soumet à la
seconde. En cas d’absence justifiée à l’épreuve B, l’étudiant devra passer une épreuve de
remplacement dans le cas où il n’aurait pas passé l’épreuve A.
En cas d’absence à l’épreuve C, l’étudiant est défaillant. Si l’absence est justifiée, il pourra
passer une épreuve de substitution (voir plus loin).
La nature des épreuves est indiquée dans un tableau récapitulatif mis en ligne sur le site.
Il n’y a plus de seconde session. Le rattrapage est intégré à une session unique.
Important : pour des raisons pédagogiques, plusieurs UE sont soumises à un autre régime
d’évaluation :
- Le cours de « Lecture de textes philosophiques » (2 épreuves obligatoires)
- Le cours de philosophie ancienne (3 épreuves obligatoires)
- Le cours de philosophie des sciences humaines (3 épreuves obligatoires)
- Le cours de « Graines de philo » (1 écrit réflexif)
- Éventuellement un autre cours : l’enseignant s’engage alors à en informer les étudiants
dès le début du semestre.
À noter : les UE « Découverte interdisciplinaire », « Projet personnel de l’étudiant » et
« Projet personnel et professionnel », autrement appelées « UE libres », ne dépendant pas
de la Faculté de philosophie (sauf exception : voir « Graines de philo » et « Logique ») ;
74
elles dépendent de la Faculté qui les héberge aussi bien pour le régime d’évaluation que
pour les contenus d’enseignement. L’étudiant doit donc impérativement se renseigner sur les modalités d’évaluation de l’UE qu’il a choisie (nombre d’épreuves + existence
d’épreuves sur convocation) auprès de la composante en question. Par ailleurs il doit
mentionner le code de cette UE sur sa fiche pédagogique, et il lui est vivement conseillé
de se signaler par mail à l’enseignant et au secrétariat de la composante.
2. Aménagement pour étudiants à profil spécifique
Les étudiants à profil spécifique bénéficient d’un aménagement de contrôle continu. Ils
sont encouragés à passer A et B (principe de la seconde chance). En cas d’empêchement,
leur moyenne serait calculée sur la base de la seule note C. Au cas où ils passeraient A et
B (ou l’une des deux) ces notes seraient retenues si et seulement si elles sont supérieures
ou égales à C.
Tout étudiant qui souhaite obtenir un aménagement de contrôle continu doit fournir à
l’administration les pièces justificatives (double cursus, travail salarié). L’aménagement
est renouvelé à chaque semestre sur présentation des pièces justificatives. L’étudiant
bénéficiant de cet aménagement est invité à se signaler auprès des enseignants avant le
début des évaluations.
Sont notamment concernés par le statut profil spécifique (sur pièces justificatives) les
étudiants salariés (10 h hebdomadaires, sur contrat, et ce durant au minimum 8 semaines
de cours durant le semestre où l'aménagement est demandé), en double cursus (à
condition que leur cursus principal ne soit pas la philosophie), les sportifs de haut niveau,
les femmes enceintes, les étudiants étrangers en mobilité (Erasmus et assimilés). Liste
complète consultable sur le site de l’université.
Tout étudiant, quel que soit son statut, est censé se tenir informé des dates et modalités
de l’évaluation, en consultant le site de la Faculté et les panneaux d’affichage.
Tout problème particulier rencontré par l’étudiant doit être signalé dans les plus brefs
délais à l’enseignant, au secrétariat et au responsable de la Licence.
3. Licence humanité à dominante philosophie :
Les MECC sont identiques à ceux de la Licence de philosophie en ce qui concerne les UE
suivies à la faculté de philosophie, sauf pour les TD où seules 2 notes sont exigées.
75
4. Étudiants non-spécialistes suivant un cours de Licence dans notre Faculté
Les non-spécialistes qui suivent une UE libre à la Faculté de philosophie ont obligation de
passer A ou B et l’épreuve C. Cette disposition s’applique également au cours de
philosophie ancienne et au cours de philosophie des sciences humaines (c’est-à-dire que
dans ces deux cours les étudiants non-spécialistes suivent uniquement le cours
magistral).
5. Étudiants en classe préparatoire
En vertu de la convention passée entre l’Université de Strasbourg et le Lycée Fustel de
Coulanges, les élèves de classe préparatoire réalisant une nouvelle deuxième année de
CPGE (les « cubes ») bénéficient d’un aménagement d’épreuves leur permettant d’obtenir
le diplôme de Licence tout en poursuivant leur année de CPGE. Pour le détail des
modalités, les étudiants concernés peuvent se reporter au document affiché sur le site
de la Faculté. Ils doivent être à jour de leur inscription administrative.
La certification aux outils numériques : le PIX
Cette certification s’appuie sur un cadre européen et est désormais la référence en
matière de compétence numérique pour l’enseignement supérieur.
PIX est une plateforme publique. La certification PIX a été mise en place par l’Université
de Strasbourg pour les étudiants de toutes les filières.
La certification PIX est intégrée à l’UE2 du semestre 3 (Méthodologie niveau 3) à hauteur
de 1/3 du coefficient de l’UE.
Pour plus d’informations, on se reportera à la page dédiée du site de l’Université de
Strasbourg
Assiduité et dispense d’assiduité
L’assiduité est définie comme suit (notamment pour les besoins de justification des
boursiers) : est assidue une personne qui a réalisé son inscription administrative et son
inscription pédagogique dans les formes exigées par l’administration de l’Université de
Strasbourg et la Faculté de philosophie, et qui réalise les travaux des évaluations dans les
temps et les formes exigées par les MECC et par le calendrier fixé par la Faculté et les
enseignants.
76
Absence aux épreuves
En cas d’absence à une épreuve avec convocation, l’étudiant doit présenter une
justification au service de scolarité dans un délai de rigueur de sept jours ouvrés, sauf cas
de force majeure. Seul un certificat original est recevable.
Une épreuve de substitution est alors organisée.
L’épreuve de substitution est en général une épreuve de même nature que l’épreuve
initiale.
En revanche, en cas d’absence injustifiée, l’étudiant est déclaré défaillant.
En cas d’absence à une épreuve sans convocation, l’étudiant doit présenter une
justification au service de scolarité dans un délai de rigueur de sept jours ouvrés, sauf cas
de force majeure. Seul un certificat original est recevable.
Si l’épreuve à laquelle l’étudiant a été absent (ABJ) est une épreuve orale, l’enseignant
propose une épreuve de substitution. Dans le cas où il s’agit d’un écrit, la décision est
laissée à l’initiative de l’enseignant qui juge de la situation en concertation avec le
responsable de diplôme.
En cas d’absence injustifiée, l’étudiant est sanctionné par la note zéro à cette épreuve.
Pour les épreuves avec et sans convocation, sont considérées comme des justifications
recevables :
a/ une convocation à un concours de recrutement de la fonction publique ; la convocation
doit être déposée au moins trois jours avant les épreuves auprès du service de scolarité.
b/ Un empêchement subit et grave, indépendant de la volonté de l’étudiant et attesté
auprès du service de scolarité par un justificatif original dans un délai n’excédant pas sept
jours ouvrés après les épreuves concernées. Un accident, une maladie obligeant à un
arrêt, une hospitalisation, le décès d’un proche constituent des cas recevables dans cette
circonstance.
Compensation
Au sein de l’UE : la compensation s’opère à l’intérieur d’une UE et entre UE d’un même
semestre, sans note seuil.
Au niveau de l’UE : les notes qui, affectées de leurs coefficients respectifs, entrent dans
le calcul de la note d’une UE se compensent entre elles, sans note seuil. Les coefficients
des UE sont proportionnels à leur valeur en ECTS. L’UE est validée dès lors qu’un étudiant
y obtient une moyenne générale égale ou supérieure à 10/20.
77
Au niveau du semestre : les notes des UE d’un même semestre se compensent entre elles,
sans note seuil. Le semestre est validé si la moyenne des UE le composant, affectées de
leurs coefficients respectifs, est égale ou supérieure à 10/20.
En cas de dispense, l’UE n’est pas prise en compte dans le calcul du semestre.
Au niveau des deux semestres d’une même année d’études : la compensation opère
entre les moyennes obtenues aux deux semestres immédiatement consécutifs d’une
même année d’études, c’est-à-dire entre les semestres 1 et 2, ou entre les semestres 3
et 4, ou entre les semestres 5 et 6.
Au niveau du diplôme : les semestres de la Licence ne se compensent pas entre eux, à
l’exception de deux semestres immédiatement consécutifs dans une même année
d’études, c’est-à-dire entre les semestres 1 et 2, ou entre les semestres 3 et 4, ou entre
les semestres 5 et 6. L’étudiant peut déclarer renoncer au bénéfice de la compensation
entre les semestres 5 et 6 après la tenue du jury d’année.
Lorsqu’un seul semestre n’est pas validé et que la moyenne des six semestres est égale ou supérieure à 10/20, le jury de diplôme a la possibilité d’accorder la compensation de ce semestre non validé. L’étudiant peut déclarer renoncer au bénéfice de cette
compensation.
La progression par semestre
La progression de l’étudiant se fait conformément à la maquette de la formation suivie à
concurrence de 30 ECTS pour chaque semestre.
Pour accéder à l’année supérieure, l’étudiant doit avoir validé les deux semestres de
l’année en cours. Toutefois, un étudiant n’ayant pas validé son année, mais ayant acquis
au moins 24 ECTS sur 30 pour chacun des deux semestres est autorisé à s’inscrire en
année supérieure. L’acquisition des éléments en dette dans l’année non validée est
prioritaire.
Par dérogation aux principes énoncés ci-dessus, l’étudiant n’ayant pas validé son année
et ayant acquis moins de 24 ECTS par semestre est autorisé à suivre par anticipation des éléments pédagogiques de l’année supérieure, si et seulement s’il a validé un semestre complet. Il reste exclusivement inscrit dans l’année non validée, et les éléments
pédagogiques suivis dans l’année supérieure sont inscrits dans le contrat pédagogique.
Dans ce cas, la somme totale en ECTS des UE suivies ne pourra pas, par défaut, excéder 30
ECTS par semestre. Le responsable pédagogique informe le service de la scolarité des
contrats établis. Lors de son inscription pédagogique, l’étudiant présente obligatoirement
le contrat pédagogique signé.
78
Un étudiant ne peut en aucun cas être inscrit en troisième année de licence s’il n’a pas
validé la première année de licence.
Capitalisation
Les notes supérieurs ou égales à 10/20 obtenues à des épreuves dans des UE non acquises
ne sont pas conservées d’une année à l’autre.
L’acquisition d’une UE emporte celle des crédits ECTS correspondants.
Les éléments constitutifs d’une UE ne sont pas affectés individuellement de crédits ECTS.
Les UE acquises sont conservées d’une année à l’autre. L’étudiant ne peut repasser une
UE déjà acquise.
Une UE non acquise appartenant à un semestre validé ne peut pas être représentée à un
examen en vue d’améliorer la note de ce semestre. Elle peut toutefois être représentée à
un examen si elle est inscrite dans un autre diplôme (mention ou spécialité).
En cas de redoublement ou de modification de l’offre de formation, les UE acquises au
titre d’une année universitaire antérieure et ne figurant plus au programme du diplôme
font l’objet de mesures transitoires. Les mesures transitoires préservent le nombre de
crédits ECTS acquis par l’étudiant.
La validation d’un semestre emporte l’acquisition des 30 crédits ECTS du semestre.
La validation de la Licence emporte l’acquisition des 180 crédits ECTS de la Licence.
Les stages
Les étudiants peuvent effectuer un stage qui sera évalué, selon le semestre choisi, dans
l’UE « projet personnel et professionnel » ou dans l’UE « projet personnel ». La démarche est alors la suivante :
- L’étudiant choisit son stage.
- La structure d’accueil et la Faculté établissent une convention de stage.
- Avant d’effectuer son stage, l’étudiant présente au responsable de diplôme un projet de
stage dans lequel il expose les objectifs visés et les relations entre ces objectifs et sa
formation initiale (2 pages).
- A l’issue de son stage, l’étudiant fournit au responsable de diplôme une attestation de
présence ou une évaluation de son tuteur.
- L’étudiant produit un rapport de stage dans lequel il dresse le bilan des compétences
travaillées, en relation avec les objectifs visés (4 pages).
79
L’évaluation est faite par le responsable de diplôme. Cette évaluation peut tenir compte
de l’avis du tuteur.
Les notes sont validées par un jury de semestre et/ou d’année de l’Université de
Strasbourg.
Validation d’acquis
Les validations d’acquis sont accordées au cas par cas, au moment de l’inscription (en
aucun cas en cours d’année ou rétroactivement). Prononcées par les commissions
pédagogiques, elles se traduisent par des dispenses de diplôme, de semestre(s), d’une ou
plusieurs UE ou élément(s) constitutif(s) d’UE.
L’étudiant bénéficiant d’une validation d’acquis ne peut plus se présenter aux examens
correspondants.
Les semestres, les UE ou les éléments constitutifs d’une UE ayant fait l’objet d’une
dispense d’études n’entrent pas dans le calcul du résultat du diplôme, du semestre ou de
l’UE.
Jurys Il est créé des jurys de semestre. Le jury de semestre est souverain pour prononcer la
validation ou la non-validation d’un semestre.
Il est créé des jurys d’année. A l’issue de la session unique d’examens, le jury d’année se
prononce sur la validation par compensation de deux semestres immédiatement
consécutifs.
Il est créé des jurys de diplôme. Le jury de diplôme prononce la délivrance du diplôme.
Etudes à l’étranger
Les études accomplies à l’étranger, selon un contrat pédagogique mis en œuvre dans le
cadre d’échanges internationaux conventionnés, sont intégrées au cursus de l’étudiant,
au même titre que les études accomplies à l’Université de Strasbourg.
Les modalités d’évaluation de l’étudiant en mobilité sont précisées dans son contrat
pédagogique, et les notes sont validées par un jury de semestre et/ou d’année de
l’Université de Strasbourg.
Nous rappelons à tous les étudiants de philosophie qu’ils ont l’opportunité de suivre des
cours pendant un ou deux semestres dans une université étrangère, en faisant valider
leurs résultats par un système d’équivalences.
80
Dans cette perspective ils peuvent bénéficier de bourses octroyées par l’université de
Strasbourg, soit dans le cadre d’accords Erasmus, soit dans le cadre d’accords de
coopération spécifiques passés entre l’université de Strasbourg et plusieurs universités
étrangères. Ils peuvent suivre avant leur départ des cours de mise à niveau en langues
étrangères.
Nous conseillons à nos étudiants de profiter pleinement de cette opportunité.
Vous souhaitez partir étudier ou effectuer un stage à l’étranger mais vous ne savez pas
comment vous y prendre ? Vous aimeriez en savoir plus sur les différentes bourses pour
financer votre départ ? Vous souhaiteriez connaître quels sont les nombreux accords de
coopération internationaux de l’université de Strasbourg ? Vous pouvez vous adresser à
la Direction des Relations Internationales (DRI) : [email protected]
et au correspondant des RI à la faculté de philosophie : M. Jacob Rogozinski.
Nous attirons l’attention des étudiants sur l’existence de cursus de Master de philosophie
en langue française dispensés par les universités de Cluj-Napoca, Laval, Montréal et
Neuchâtel.
Extrait relatif au déroulement des examens
Les étudiants ne peuvent accéder à la salle d’examen au-delà de la première heure de
l’épreuve, ou au-delà de la moitié de la durée de l’épreuve lorsque celle-ci est inférieure
ou égale à une heure. Les étudiants retardataires ne bénéficient d’aucune durée
supplémentaire.
Les étudiants ne peuvent être admis à composer que sur présentation de la carte
d’étudiant ou, à défaut, de l’une des pièces d’identité suivantes : carte nationale
d’identité, passeport, permis de conduire, carte de séjour.
Si un étudiant se présente au moment de l’épreuve sans figurer sur la liste d’émargement,
il est autorisé à composer. Toutefois, la note obtenue à cette épreuve ne sera prise en
compte qu’après vérification de son autorisation à composer.
Les étudiants doivent obligatoirement composer à la place qui leur a été assignée lorsque
tel est le cas. Les surveillants sont autorisés à procéder à tout changement de place s’ils
l’estiment nécessaire au bon déroulement de l’épreuve.
Sacs, porte-documents, cartables doivent être déposés à l’entrée de la salle d’examen à
la demande des enseignants qui surveillent l’épreuve.
81
L’étudiant ne doit en aucun cas être en possession de documents non expressément
autorisés pour l’épreuve.
L’étudiant ne doit pas être en possession d’un quelconque matériel de stockage et de
transmission d’informations. Les agendas électroniques et les téléphones portables
(même à usage d’horloge) doivent impérativement être éteints et rangés. Leur
manipulation est strictement interdite durant l’examen.
Les candidats ne peuvent composer que sur le matériel d’examen mi à leur disposition.
Les candidats qui demandent à quitter la salle provisoirement ne peuvent y être
autorisées qu’un par un et, de préférence, accompagnés d’un surveillant.
Aucun candidat n’est autorisé à quitter la salle avant la fin de l’épreuve pour les épreuves
d’une durée inférieure ou égale à une heure, et avant la fin de la première heure pour les
épreuves d’une durée supérieure.
A l’issue du temps de composition et dans le respect du temps minimum de présence
imposé dans la salle d’examen, les candidats doivent remettre leur copie et émarger la
liste de présence avant de quitter la salle.
La remise de la copie est obligatoire même s’il s’agit d’une copie blanche.
En cas d’événement exceptionnel entraînant un retard massif des étudiants, il appartient
au président du jury de décider de retarder le début de l’épreuve ou de la reporter. S’il
n’est pas présent sur les lieux, le responsable de salle recueille ses instructions.
Conformément aux dispositions du décret n° 92-657 du 13 juillet 1992, les usagers
auteurs ou complices d’une fraude sont passibles des sanctions suivantes : avertissement,
blâme, exclusion de l’établissement pour une durée maximum de cinq ans, exclusion
définitive de l’établissement, exclusion de tout établissement public d’enseignement
supérieur pour une durée maximum de cinq ans.
Déontologie de l’étudiant
L’assiduité aux cours n’est pas obligatoire. Elle est néanmoins fortement recommandée.
Les étudiants qui assistent aux cours doivent se conformer aux règles d’usage. Tout
comportement qui serait de nature à perturber le déroulement de la séance fera
systématiquement l’objet d’un signalement à la direction de la faculté et à la commission
pédagogique.
82
Les étudiants doivent se tenir informés des règles d’examen, des dates d’examen, des
changements éventuels de salles, des modifications liéEs à un état d’urgence sanitaire,
etc. Pour cela, ils doivent consulter régulièrement leur messagerie etu.unistra.fr ; à
noter : aucune communication ne doit passer par une messagerie personnelle (respect
des données privées). Les étudiants sont invités à consulter leur messagerie au minimum
toutes les 48h.
Lorsqu’un enseignant utilise une plateforme comme moodle, à des fins pédagogiques,
l’étudiant doit s’y reporter et suivre les indications de l’enseignant.
Tout problème rencontré par l’étudiant dans sa communication avec les enseignants et/
ou l’administration doit nous être signalé en téléphonant au 03 68 85 64 60 ou en écrivant
à l’enseignant sur sa messagerie professionnelle.
En ce qui concerne les UE libres (projet personnel et professionnel de l’étudiant), les
informations doivent être collectées auprès de la composante concernée. L’étudiant est
censé se tenir au courant de toutes les données importantes relatives au cours qu’il a
décidé de suivre.
Les étudiants doivent remettre au secrétariat leur fiche pédagogique dans les délais
impartis. Tout retard peut entraîner l’impossibilité pour l’étudiant de participer aux
examens du semestre.
Tout enregistrement d’un cours doit être soumis au préalable à l’autorisation de
l’enseignant. En cas d’acceptation, il est précisé que l’enregistrement sera réservé à un
usage privé. Il en va de même des notes de cours : leur diffusion, notamment sur internet,
est proscrite.
L’université de Strasbourg est engagée contre le plagiat. Les travaux réalisés par les
étudiants doivent avoir pour ambition de produire un effort de réflexion et d’utilisation
personnelles des connaissances sur un sujet. Les étudiants sont sensibilités à la violation
de l’éthique universitaire que constitue le plagiat. L’université de Strasbourg met à la
disposition des enseignants des outils de détection du plagiat.
Les étudiants sont informés que l’usage des données doit être référencé et doit s’intégrer
à une réflexion personnelle construite et argumentée ; ils s’engagent à ne pas commettre
de plagiat dans leurs travaux (dissertations, commentaires, exposés, mémoires, etc.).
En cas de plagiat constaté (décision du Conseil de Faculté : 02/09/2020), l’équipe
pédagogique alertée par l’enseignant apprécie avec discernement la gravité de la faute
en distinguant éventuellement ce qui relève de la simple maladresse et ce qui témoigne
83
de l’intention manifeste de frauder. L’étudiant peut être contraint de refaire le travail
dans des délais brefs en le faisant précéder d’une déclaration d’authenticité ; s’il ne refait
pas le travail dans les délais impartis, il reçoit la note de 0/20. Dans le cas où la proportion
de texte plagié reflète une absence flagrante de travail personnel, l’étudiant reçoit la note
de 0/20. En cas de récidive, l’étudiant sera traduit devant la commission disciplinaire
compétente. L’auteur du plagiat s’expose à des sanctions disciplinaires pouvant aller
jusqu’à l’exclusion de l’université pour une durée limitée.
Chaque étudiant est responsable de ses travaux ; il n’est pas censé donner communication
à autrui d’un travail écrit. Dans le cas où deux étudiants rendraient des travaux identiques,
la note serait divisée par deux pour chacun des étudiants concernés.
84
Master de Philosophie spécialité recherche
Responsable du diplôme : David Espinet
Le Master de Philosophie Spécialité Recherche de l’Université de Strasbourg conduit à
maîtriser les problématiques et les concepts philosophiques, ainsi que les techniques et
procédures de la recherche en ce domaine.
Description du Master de Philosophie Spécialité Recherche Le Master de Philosophie de l’Université de Strasbourg s’articule en enseignements
fondamentaux, options et travaux personnels de recherche. Il s’enrichit d’un partenariat
avec l’Université de Fribourg en Brisgau (séminaires proposés au choix des étudiants). Il
se déroule en interaction avec l’Equipe de Recherche en philosophie allemande et
contemporaine (EA 2326) qui organise régulièrement des colloques et journées d’études
ouverts à tous. Semestres 1 à 3 Les trois premiers semestres du Master perfectionnent la formation des étudiants tout
en les engageant dans un processus de recherche autonome, grâce à : 1° trois enseignements fondamentaux :
- Philosophie générale & problèmes contemporains ;
- Histoire de la philosophie ;
- Éthique et politique ;
2° une option, à choisir entre :
- Un séminaire supplémentaire de philosophie qui relève d’un domaine de spécialité
- Un séminaire dans une autre composante en rapport avec le projet de recherche de
l’étudiant : langue ancienne, littérature comparée, théologie, Mondes germaniques, Arts,
etc.
3° un projet de recherche, validé en semestre 2, qui constitue un premier engagement
dans la construction d’une réflexion autonome de recherche.
4° le stage en équipe de recherche et de la méthodologie de la recherche.
Semestre 4 Point d’aboutissement de tout le Master, le semestre 4 contient :
- un séminaire au choix entre Philosophie allemande et un séminaire transfrontalier.
- la pièce maîtresse qu’est le Mémoire de Recherche (ou TER : Travail Encadré de
Recherche).
- la participation à un stage en équipe de recherche et une participation à un atelier
pédagogique
85
Les travaux personnels de recherche
Projet de Recherche en Master I (Spécialité Recherche) Le Projet de recherche consiste en une rédaction personnelle et philosophique d’une
vingtaine de pages autour d’un thème et / ou d’une œuvre et d’un auteur, comportant un
exposé de la problématique retenue, une introduction générale, un plan détaillé et une
bibliographie. Le projet de recherche doit constituer en lui-même un premier travail de
recherche, qu’il soit prolongé ou non par le Mémoire de recherche en Master II. Par le
projet de recherche, l’étudiant montre qu’il a su développer une réflexion philosophique
autonome et construite, appuyée sur des lectures et une bibliographie appropriée.
Dès le début de l’année universitaire, l’étudiant contacte le directeur de projet de
recherche qu’il a choisi, pour envisager avec lui le thème de son projet de recherche. En
cours de rédaction, il peut solliciter l’avis de son directeur s’il le souhaite. À la fin du
semestre (date limite à consulter sur les panneaux d’affichage), il remet à son directeur
par l’intermédiaire du secrétariat sa rédaction, en un exemplaire.
Mémoire de Recherche en Master II (Spécialité Recherche) Le Mémoire de recherche consiste en une rédaction personnelle et philosophique
d’environ 80 à 120 pages autour d’un thème et / ou d’une œuvre et d’un auteur,
comportant une introduction, une conclusion, un développement articulé en chapitres et
une bibliographie témoignant d’une recherche méthodique et informée par les exigences
scientifiques de la recherche. Le Mémoire de recherche constitue en lui-même un travail
de recherche autonome. Par le Mémoire de recherche, l’étudiant montre qu’il a su
développer une réflexion philosophique ample, autonome et construite, appuyée sur des
lectures et une bibliographie appropriée.
Le Mémoire de recherche fait l’objet d’une soutenance devant un jury composé d’au
moins trois enseignants-chercheurs, dont un au moins est habilité à diriger des
recherches (durée de l’exposé par l’étudiant : 15 mn maximum ; durée de l’entretien avec
le jury : 45 mn maximum).
Au début de l’année universitaire, l’étudiant contacte le directeur de projet de recherche
qu’il a choisi (voir plus loin), pour envisager avec lui le thème de son Mémoire de
recherche (ou Travail Encadré de Recherche, TER). En cours de rédaction, il doit solliciter
l’avis de son directeur au moins une fois. À la fin de sa rédaction, avant la date limite de
remise du Mémoire, l’étudiant fait le point avec son directeur de Mémoire sur la qualité
86
du travail présenté et sur l’opportunité de le soutenir devant le jury. La décision ultime de
soutenir son Mémoire appartient à l’étudiant, qui en porte la responsabilité. Une fois la
décision prise, l’étudiant remet son Mémoire en quatre exemplaires auprès du secrétariat
avant la date limite (date à consulter sur les panneaux d’affichage). Il n’existe pas de
seconde session pour le Mémoire de recherche. Les étudiants ne peuvent soutenir leur
Mémoire qu’une seule fois par année universitaire, soit en juin, soit en septembre. En
revanche, ils peuvent soutenir à nouveau un mémoire l’année universitaire suivante en
cas d’échec (note inférieure à 10 et non compensée).
Choix du directeur de Projet de recherche et de Mémoire de recherche Les étudiants peuvent selon leurs vœux se tourner vers les Professeurs, les Maîtres de
conférences HDR et les Maîtres de conférences du département de philosophie. Les
domaines de recherche de ces enseignants-chercheurs sont à consulter sur le site de la
Faculté de Philosophie : philo.unistra.fr
87
Architecture du Master de philosophie spécialité recherche
Master 1ere année
S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES
S EME S T R E
1
1 3 1
LVE au choix :
Allemand
Anglais
PL16GM30
PL16GM31
2 6 2
Philosophie générale et problèmes
contemporains (mutualisé avec le master MEEF
et la préparation à l’agrégation)
PL16GM11
3 6 2 Histoire de la philosophie (mutualisé avec le
master MEEF et la préparation à l’agrégation)
PL16GM12
4 6 2 Ethique et politique PL16GM13
5 6 2
Philosophie contemporaine
ou
option dans une autre UFR
PL16GM16
6 3 1
Stage en équipe de recherche
+ Pratique et méthodologie de la recherche
(Mutualisé avec le master MEEF et le master
MIMA)
PL16GM15
PL16GM91
S EME S T R E
2
1 3 1
LVE au choix :
Allemand
Anglais
PL16HM30
PL16HM31
2 6 2 Philosophie générale et problèmes
contemporains PL16HM11
3 6 2 Histoire de la philosophie PL16HM12
4 6 2 Ethique et politique PL16HM13
5 3 1
Philosophie des sciences humaines
ou
option dans une autre UFR
PL16HM16
6 3 1 Projet de recherche PL16HM40
7 3 1 - Stage en équipe de recherche
- Pratique et méthodologie de la recherche PL16HM15
PL16HM91
88
Master 2ème année
S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES
S E M E S T R E
3
1 3 1
LVE-Textes philosophiques en langue
étrangère (mutualisé avec la préparation
concours)
Allemand philosophique
Anglais philosophique
PL16KM30
PL16KM31
2 6 2
Philosophie générale et problèmes
contemporains (mutualisé avec le master
MEEF)
PL16KM11
3 6 2 Histoire de la philosophie (mutualisé avec le
master MIMA et la préparation concours) PL16KM12
4 6 2 Ethique et politique
1 séminaire PL16KM13
5 6 2
Option interdisciplinaire ou internationale
1 séminaire au choix d’une autre discipline
(voir sur le site de la faculté de philosophie)
Code de
l’autre UFR
6 3 1
- Stage en équipe de recherche
Pratique et méthodologie de la Recherche
- Méthodologie pour la préparation et la
rédaction du projet de recherche, et initiation
à d’autres activités de recherche (comptes-
rendus, organisation de manifestations, etc.)
PL16KM15
PL16KM91
S E M E S T R E
4
1 3 1 Recherche philosophique :
séminaire de philosophie PL16LM20
2 3 1 - Stage en équipe de recherche
- Pratique et méthodologie de la Recherche
PL16KM15
PL16LM91
3 24 6 Mémoire de recherche (TER) PL16LUM
89
Programme des cours
Premier semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL16GM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl
Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux
appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande
PL16GM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de ce
cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin de
permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.
UE2 Philosophie générale et problème contemporains 6 ECTS – COEFF 2
PL16GM11 (mutualisé avec la préparation à l’agrégation de philosophie)
Edouard Mehl
Le principe
Depuis le commencement grec de la philosophie occidentale, « principe » a le sens
de ce qui précède, dirige et assure la pensée qui le cherche. Il apparaît sous
différentes figures : celle de l’« Idée du Bien » (Platon), du « premier moteur »
(Aristote), de l’ « Un » (Plotin) la « Cause » (Denys l’Aréopagite) ou de l’ « acte
d’être » (Thomas d’Aquin) : en chacune de ces figures, le « principe » —
nécessairement singulier et unique — est visé comme ce qui fait que les choses
sont et qu’elles sont intelligibles. Mais ce principe n’est jamais donné : il doit être
(re)trouvé, au terme d’un itinéraire qui porte le nom de « métaphysique » et qui
reconduit la créature à son origine radicale. Ce dispositif n’a guère été remis en
cause avant Descartes, qui – si l’on suit Hegel – a décisivement renouvelé la
90
philosophie en ceci qu’elle ne présuppose désormais aucun autre principe que la
pensée elle-même („René Descartes ist in der Tat der wahrhafte Anfänger der
modernen Philosophie, insofern sie das Denken zum Prinzip macht.“). Cette
révolution „copernicienne“, diversement comprise par Kant, Husserl et Heidegger,
a notamment pour conséquence de ramener à la subjectivité (transcendantale)
l’origine et la source du „principe de raison suffisante“. Ce retournement marque-
t-il les limites d‘une rationalité confrontée à la découverte de sa propre
contingence ? Ou bien ne faut-il pas voir plutôt dans le „principe de raison
insuffisante“, comme condition ultime de la liberté humaine, l’unique fondement
sur lequel peut reposer, outre la théorie de la connaissance, celle de l’action
morale et donc le vrai fondement de l’éthique ?
Bibliographie : initiale (une bibliographie complémentaire sera donnée en cours):
Platon, Phédon (99-100)
Aristote, Métaphysique (Delta, Lambda) ; Seconds Analytiques
Plotin, Sur le Bien ou l’Un (Ennéades VI, 9) ; Sur les trois hypostases qui ont rang de
principes (Ennéades V, 1), dans Plotin, Traités 7-21, GF, 2003.
Duns Scot, Traité du premier Principe
Descartes, Discours de la Méthode (IVe partie) ; La Recherche de la vérité par la
lumière naturelle ; Lettre-Préface aux Principes de la Philosophie.
Pascal, De l’esprit géométrique / De l’art de persuader, éd. Lafuma, Le Seuil, 1963,
p. 348-359.
Leibniz, De l’origine radicale des choses ; Monadologie ; Essais de Théodicée.
Diderot et d’Alembert, articles « Principes, premiers » et « Sentiment intime » de
l’Encyclopédie (http://enccre.academie-sciences.fr/)
Kant : L’unique fondement possible d’une démonstration de l’existence de Dieu ;
Critique de la raison pure ; Prolégomènes à toute métaphysique future.
Schopenhauer, De la quadruple racine du principe de raison suffisante.
Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie transcendantale (§ 24 et
passim) ; Méditations Cartésiennes ; „L’Arche-originaire Terre ne se meut pas“
[1934] (Philosophie, Les Éditions de Minuit, 1989)
Heidegger, Le principe de raison (Der Satz vom Grund) ; L’être essentiel d’un
fondement ou raison („Vom Wesen des Grundes“ : Questions I) ; De l’essence
de la liberté humaine. Introduction à la philosophie.
Reiner Schürmann, Des hégémonies brisées (1996).
91
UE3 Histoire de la philosophie 6 ECTS – COEFF 2
PL16GM12 (mutualisé avec la préparation à l’agrégation de philosophie)
Arnaud TOMES
L’ontologie politique de Thomas Hobbes
Thomas Hobbes fut et reste un philosophe scandaleux. Matérialiste, mécaniste,
partisan d’un État dont la souveraineté doit être absolue et dont l’autorité s’étend
jusqu’aux affaires religieuses, Hobbes a souvent représenté un contre-modèle
pour la philosophie politique, qui a vu dans le De Cive ou le Léviathan autant de
constructions théoriques au service des tyrans. Ce cours se propose d’exposer de
manière systématique la pensée philosophique de Hobbes, depuis la philosophie
première et la physique du De corpore jusqu’à la théologie, en passant par
l’anthropologie et la pensée politique. Sans en négliger la radicalité, il s’efforcera
de donner à cette pensée, souvent caricaturée, toute sa complexité : Hobbes, loin
de limiter son propos à la défense de l’État-Léviathan, est un penseur de la fragilité
des affaires humaines, conscient du caractère précaire des corps politiques, dont
la corruption et la mortalité sont brutalement révélées par la période historique
qu’il traverse.
Bibliographie
Ouvrages de Hobbes :
Éléments de loi, Paris, éditions Allia, traduction A. Milanese, 2006.
De Cive, Garnier Flammarion, traduction P. Crignon, 2010.
De l’homme, Paris, Vrin, bibliothèque philosophique, 2015.
De corpore, Paris, Vrin, édition latine critique, 1999.
Objections aux méditations / Réponses, Paris, Vrin, traduction J. Terrel, 2019.
Léviathan, Paris, Dalloz, traduction François Tricaud, 1999.
Questions concernant la liberté, la nécessité et le hasard, traduction L. Foisneau
et F. Perronin, Paris, Vrin, 1999.
Ouvrages sur Hobbes :
Lectures de Hobbes, dir. J. Berthier, N. Dubos, A. Milanese, Ellipses, 2013.
P. Crignon, La Philosophie de Hobbes, Paris, Vrin, 2017.
Luc Foisneau, Hobbes et la Toute-Puissance de Dieu, Paris, PUF, 2000.
Hobbes, la vie inquiète, Gallimard, Folio essais, 2016.
92
Michel Malherbe, Hobbes ou l’œuvre de la raison, Paris, Vrin, 1984, rééd. 2000
Pierre-François Moreau, Hobbes : philosophie, science, religion, Paris, PUF, 1989
Jean Terrel, Hobbes. Matérialisme et politique, Paris, Vrin, 1994
Hobbes : philosopher par temps de crise, PUF, 2012
Yves-Charles Zarka, La décision métaphysique de Hobbes, Vrin, Paris, 1987
Les étudiants devront lire en priorité le Léviathan, dans la traduction de François Tricaud (et non celle de Gérard Mairet, publiée chez Folio).
UE4 Ethique et politique 6 ECTS – COEFF 2
PL16GM13 Emmanuel Salanskis
Introduction à la Généalogie de la morale
Même si la Généalogie de la morale (1887) est sans doute aujourd’hui le livre le
plus célèbre de Nietzsche, il s’agit aussi d’un texte particulièrement difficile
d’accès, qui est souvent méconnu en raison même des postérités qu’il a suscitées.
Ce cours visera à proposer une introduction ambitieuse à la lecture de l’ouvrage,
en mettant à bonne distance les réceptions ultérieures dont il a fait l’objet,
notamment en France à partir du Nietzsche et la philosophie de Deleuze (1962). On
se demandera en particulier : 1/ dans quelle mesure la « généalogie de la morale »
est un projet de recherche collectif, qui excède les forces du seul Nietzsche de son
propre aveu ; 2/ quelle est la structure d’ensemble de la Généalogie de la morale
et pourquoi elle se compose de « traités » (Abhandlungen) ; 3/ quel est le statut
philosophique de « la morale » à la généalogie de laquelle Nietzsche prétend
contribuer ; 4/ quelles méthodes historiques et axiologiques sont adoptées dans
l’ouvrage de 1887 pour ce faire ; 5/ quelles sont les principales sources
historiques, philologiques, juridiques, anthropologiques et littéraires de la
Généalogie de la morale, et comment Nietzsche en fait un usage philosophique ;
6/ pourquoi la généalogie nietzschéenne souligne à ce point les origines juives de
la morale chrétienne dont il s’agit de remettre en question la valeur ; 7/ comment
Nietzsche esquisse au deuxième traité une généalogie de l’État qui est susceptible
d’intéresser la philosophie politique contemporaine ; 8/ quel est l’horizon culturel
de la généalogie de la morale telle que Nietzsche la conçoit.
93
On tâchera tout au long du séminaire d’aborder des textes précis, avec le souci de
les expliquer dans leur littéralité et en tenant compte des spécificités de l’écriture
nietzschéenne.
Bibliographie de base :
1) Éditions de la Généalogie de la morale en français et en allemand
NIETZSCHE, Friedrich, Éléments pour la généalogie de la morale, trad. P. Wotling,
Paris, Librairie générale française, coll. « Livre de poche », 2000.
NIETZSCHE, Friedrich, Zur Genealogie der Moral. Eine Streitschrift, dans NIETZSCHE,
Friedrich, Digitale Kritische Gesamtausgabe Werke und Briefe, édition critique
numérique des Œuvres complètes et de la Correspondance, sur la base du texte
critique établi par G. Colli et M. Montinari (Berlin/New York, de Gruyter, 1967
sq.), sous la direction de P. D’Iorio, http://www.nietzschesource.org/#eKGWB.
2) Littérature secondaire en français
BALAUDE, Jean-François, WOTLING, Patrick (éd.), Lectures de Nietzsche, Paris,
Librairie générale française, coll. « Livre de poche », 2000 [disponible à la BNU].
SALANSKIS, Emmanuel, Nietzsche, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du savoir »,
2015 [disponible à la BNU].
WOTLING, Patrick, Nietzsche et le problème de la civilisation, Paris, PUF, 1995, rééd.
2012 [accessible au format électronique sur la plate-forme Cairn].
3) Littérature secondaire en anglais ou allemand
JANAWAY, Christopher, Beyond Selflessness. Reading Nietzsche’s Genealogy,
Oxford, Oxford University Press, 2007 [disponible à la BNU].
SCHACHT, Richard, Nietzsche, Genealogy, Morality. Essays on Nietzsche’s On the
Genealogy of Morals, Berkeley/Los Angeles/London, University of California
Press, 1994.
URS SOMMER, Andreas, Kommentar zu Nietzsches Zur Genealogie der Moral,
Berlin/Boston, de Gruyter, 2019.
94
UE5 Option interdisciplinaire ou internationale 6ECTS – COEFF 2
1 séminaire au choix :
PL16GM16 : Philosophie contemporaine Laurent Fedi
Les religions sécularisées du XIXe siècle et leur interprétation
Le XIXe siècle s’est réapproprié le thème chrétien de la venue prochaine du
Royaume à travers des formes de religiosité romantique fondées sur un âge d’or
qui serait devant nous. Certains philosophes, convaincus de vivre une époque
transitoire marquée par un progrès sans précédent des sciences et des
techniques, ont imaginé pour l’humanité un avenir religieux : tournant le dos à
l’ancienne théologie, ils ont conçu une religion sans Dieu, entièrement terrestre,
avec ses symboles et ses archétypes, censée mener la modernité à son véritable
terme en accomplissant la fin de l’histoire.
La première partie du séminaire sera consacrée à l’analyse de quelques-uns de ces
modèles (saint-simoniens, Auguste Comte, Pierre Leroux, Ernest Renan). La
seconde partie portera sur l’interprétation qui fut donnée (principalement en
France et en Allemagne) de cette sécularisation du religieux. Faut-il y voir un projet
d’émancipation dans le cadre d’une société enfin unifiée autour d’idéaux
communs, ou au contraire une dangereuse divinisation de la société qui, par son
eschatologie et son millénarisme, conduit tout droit au modèle totalitaire ?
Ce séminaire sera l’occasion de montrer l’évolution des programmes de recherche.
Dans les années 1960, ces doctrines étaient étudiées, globalement, comme des
« utopies ». Leur caractère « religieux », avec toutes les transpositions que
suppose cette opération de sécularisation, fait aujourd’hui l’objet de nouvelles
recherches, au croisement de la philosophie, des sciences religieuses, de l’histoire
contemporaine et des sciences politiques.
95
Bibliographie :
1.1 Religions sécularisées :
Saint-Simon, Le Nouveau Christianisme, OC, PUF, 2012, t. 4 [1825].
[Saint-Amand Bazard], Exposition de la Doctrine de Saint-Simon [1828-1830], éd.
J. Grange et P. Musso, Le Bord de l’eau, 2020.
Pierre Leroux, De l’Humanité, de son principe et de son avenir, éd. Fayard, 1985
[1840].
Pierre Leroux, Discours de Schelling à Berlin, éd. J.-F. Courtine, Vrin, 1982 [1842].
Auguste Comte, Considérations sur le pouvoir spirituel, disponible en ligne [1826].
Auguste Comte, Catéchisme positiviste, éd. du Sandre, 2009, et en ligne [1852].
Ernest Renan, « Joachim de Flore et l’Évangile éternel », Revue des deux Mondes,
1866, t. 64, p. 94-142.
Ernest Renan, L’avenir de la science. Pensées de 1848, éd. A. Petit, Flammarion,
1995 [1890].
1.2 Quelques commentaires :
Paul Bénichou, Le Temps des prophètes. Doctrines de l’âge romantique, Gallimard,
1977.
Jacques Bouveresse, Ernest Renan, la science, la métaphysique, la religion et la
question de leur avenir, Collège de France, 2015.
Frank P. Bowman, Le Christ des barricades, Cerf, 2016 [1987].
Laurent Fedi, « La démocratie religieuse de Pierre Leroux, ou les Esséniens du
monde », Le Télémaque, 2001/1, n°19, p. 47-56.
Laurent Fedi, « Lien social et religion positiviste chez les penseurs de la Troisième
République », Revue des sciences philosophiques et théologiques, 2003/1, t.
87, p. 127-151.
Etienne Gilson, Les métamorphoses de la cité de Dieu, Vrin, 2005 [1952].
Dominique Iogna-Prat et Alain Rauwel (dir), Autour de Comte et Saint-Simon.
Reconfigurations socio-religieuses post-révolutionnaires, Archives de
sciences sociales des religions, n° 190, avril-juin 2020.
Pierre Musso (dir.), Actualité du Saint-simonisme, Paris, PUF, 2004.
Antoine Picon, « La religion saint-simonienne », Revue des sciences
philosophiques et théologiques, 2003/1, t. 87, p. 23-37.
96
Andrew Werwick, Auguste Comte and the Religion of Humanity, The Post-Theistic
Program of the French social Theory, Cambridge (Mass.), University Press,
2001.
2. Interprétations (classement chronologique) :
Carl Schmitt, Théologie politique I, trad. J.-L. Schlegel, Gallimard, 1988 [1922].
Eric Voegelin, La Nouvelle science du politique, une introduction, trad. S. Courtine-
Denamy, Seuil, 2000 [1952].
Henri de Lubac, Le Drame de l’humanisme athée, Cerf, 1998 [1944]
Henri de Lubac, La Postérité spirituelle de Joachim de Flore, Paris, Cerf, 2014
[1979].
Jean-Pierre Sironneau, Sécularisation et religions politiques, Mouton, 1982.
Nanine Charbonnel, Comme un seul homme. Corps politique et corps mystique, éd.
Aréopage, 2010, 2 vols (Chapitre V du vol. 2).
Miguel Abensour, Le Procès des maîtres rêveurs, Sens et Tonka, 2013.
Vincent Peillon, Une théologie laïque ?, Paris, PUF, 2021.
Ou : Séminaire d’une autre discipline
UE 6 Stage en équipe de recherche + méthodologie 3ECTS – COEFF 1
PL16GM15 : Stage en équipe de recherche
Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations
organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou
1 journée d’études.
Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,
CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,
particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la
Faculté de philosophie
97
PL16GM91 : Pratique et méthodologie de la recherche Ondine Arnould
L’objectif de ce cours est de former les étudiant·e·s à l’ensemble des règles et des
démarches à adopter pour conduire une recherche universitaire. Il s’agira
d’apprendre à développer les compétences suivantes : maîtrise des outils
bibliographiques (connaissances des ressources incontournables de son champ
d’étude, recherche des sources primaires et secondaires, fiches de lecture, veille
informationnelle, utilisation de Zotero), construction d’un plan structuré et d’une
problématique pour le projet de mémoire, rédaction, relecture et autocorrection.
Dans la mesure du possible, le cours sera personnalisé en fonction des domaines
de recherche des étudiant·e·s.
98
Deuxième semestre
UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1
PL16HM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl
Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire
et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis
lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou
civilisationnels adaptés
Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux
appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande
PL16HM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de ce
cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin de
permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.
UE2 Philosophie générale et problème contemporains 6 ECTS – COEFF 2
PL16HM11 Yves-Jean Harder
L’espérance présente On se propose de travailler la contradiction, indépassable d’un point de vue
théorique, et douloureuse du point de vue pratique, entre l’histoire et le présent.
L’histoire est faite d’événements, mais les événements ne sont jamais présents. Ils
sont passés ou futurs, mais pas présents – et par là ils n’existent pas. Si on s’en
tient au seul présent, l’histoire n’existe pas. On relate l’histoire de res gestae, des
événements qui ont eu lieu ; on attend des res gerendae, des événements qui
doivent avoir lieu, qu’on espère ou qu’on craint ; mais l’événement n’a pas lieu en
ce moment, parce que l’événement se dit au parfait alors que le présent, dans son
effectivité, est imparfait. Ce qui est en train de se faire est un changement, ce
n’est pas un événement, une rupture qui change tout. Pourtant les événements
99
ont des effets sur le présent, parce que nous y pensons et nous en parlons. La
parole reconduit l’événement au présent.
La question sera donc de déterminer la nature de cet effet, et de définir dans
quelle mesure il est puissant, au sens où, pour utiliser les catégories de Spinoza, il
augmente notre puissance d’agir. En effet la sagesse du présent consisterait
plutôt à se prémunir contre ces effets, qui font naître des passions tristes,
générées à partir de l’espoir ou la crainte (d’un événement futur), ou le regret
(d’un événement passé) ; mais cette sagesse a pour conséquence une action
indifférente à l’histoire, à l’événement qui peut se produire (ou qui s’est déjà
produit) et changer tout – rencontre, révolution, catastrophe, salut – c’est-à-dire
mettre fin au régime présent des choses. L’histoire nous intéresse au contraire
dans la mesure où elle est eschatologique, où elle renferme la possibilité
(promesse ou menace) d’une « fin de toutes choses ».
On ne peut aborder la question eschatologique sans tenir compte de son
élaboration dans la tradition pour laquelle l’Avènement du Royaume et la Venue
du Messie ont un sens, qu’il s’agisse du judaïsme ou du christianisme. Ces
événements sont, indépendamment d’une adhésion confessionnelle, comme
types de l’événement, même si on interprète celui-ci en termes politiques (comme
communisme et révolution). Le type messianique permet de penser le présent
comme un temps intermédiaire entre un événement passé qui fonde un « déjà là »
(la première Venue du Messie) et un événement futur, qui ouvre l’attente d’un
« pas encore » (la Parousie) ; ce présent messianique n’est pas un temps vide entre
deux termes donateurs de sens, il est au contraire le temps où se concentre
l’urgence de l’intensification du présent, et où se déploie une espérance qui n’est
pas déportée dans un au-delà hors d’atteinte, mais ancrée dans l’imperfection du
réel. Cette articulation singulière de l’eschatologie et du présent suppose un
double travail, du présent d’une part, qui n’est replié sur l’immédiat mais contient
en lui-même, dans sa dimension de devenir, une ouverture vers l’avenir ; de
l’eschatologie d’autre part, qui n’est pas une fuite vers un autre monde ; ce qui
doit conduire à récuser l’antinomie scolaire de l’immanence et de la
transcendance.
100
UE3 Histoire de la philosophie 6 ECTS – COEFF 2
PL16HM12 David Espinet
La philosophie de l’esprit de Hegel aujourd’hui
La philosophie de l’esprit de Hegel obtient sa forme la plus accomplie dans
l’Encyclopédie des sciences philosophiques (1827/30) où Hegel expose sa doctrine
du développement de l’esprit en trois étapes : esprit subjectif, esprit objectif et
esprit absolu. Ce cours sera d’abord l’occasion de lire ce texte fondamental de
l’histoire de la philosophie, et ce, aussi près que possible de la lettre et dans le
contexte de l’œuvre de Hegel, notamment de la Phénoménologie de l’esprit ;
d’autre part, nous nous engagerons dans l’exercice herméneutique de
distanciation pour nous demander quel sens (ne) peut (plus) avoir aujourd’hui le
projet idéaliste d’une métaphysique de l’esprit en tant que primauté et totalité du
sens.
Bibliographie :
G.W.F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques III, trad. Bourgeois, Vrin,
Paris 1988, pp. 173-375.
G.W.F. Hegel, Phénoménologie de l’esprit, trad. B. Bourgeois, Vrin, Paris 2006.
M. Heidegger, « Hegel und das Problem der Metaphysik » (1930), in : Heidegger,
Vorträge Teil 1 : 1915 -1932, Gesamtausgabe vol. 80.2, ed. G. Neumann,
Klostermann, Francfort/Main 2016, pp. 281-326.
E. Levinas, Totalité et infini. Essai sur l’extériorité, Nijhoff, La Haye 1961.
J. Derrida, « Le puits et la pyramide », in : Marges de la philosophie, Ed. Minuit,
Paris 1972, pp. 79-127.
J.-L. Nancy, Hegel, l’inquiétude du négatif, Galilée, Paris 2018.
M. Gabriel, Neo-existentialisme. Penser l’esprit humain après l’échec du
naturalisme, Paris, Hermann 2018.
M. Gabriel, Fiktionen, §7 « Die Unhintergehbarkeit des Geistes », Suhrkamp, Berlin
2020, pp. 268-296.
101
UE4 Ethique et politique 6 ECTS – COEFF 2
PL16HM13
Philippe Rohrbach
L’atelier du libre arbitre.
C’est principalement sous la plume d’Augustin que le libre arbitre fait son
apparition dans la pensée occidentale. Mais son acte de naissance proprement dit
remonte plus haut, jusqu’aux apologistes grecs du deuxième siècle, comme Justin
de Naplouse. Nous tenterons de remonter aux sources de ce philosophème majeur
qui accompagne l’Occident dans la construction de sa métaphysique, de son
éthique et de son anthropologie. Comment et pourquoi le liberum arbitrium, tel
qu’il sera constitué et problématisé chez Augustin, est-il devenu un enjeu majeur
de la philosophie ? Ce que nous nommons « l’atelier du libre arbitre », c’est
précisément ce lieu d’élaboration d’une métaphysique de l’agir humain à partir
d’un vouloir qui ne relève que de lui-même. Nous ne chercherons pas à
argumenter en faveur ou contre le libre arbitre. Cela a été fait, et bien fait, par
des auteurs majeurs de la tradition philosophique, jusque dans la philosophie
contemporaine2. Nous essaierons plus modestement de comprendre pourquoi la
pensée en est venue à se donner une telle conception d’une volonté absolument
libre, qui, si elle peut être éclairée ou égarée dans ses choix, n’en est pas moins un
irréductible pouvoir de commencer une action dont elle est seule à répondre. Il
faudra prendre la mesure de la nouveauté de cette perspective du liberum
arbitrium, syntagme par lequel Tertullien (v.160-v.220) traduit l’autéxousion des
philosophes grecs, stoïciens en particulier. Mais il ne se contente pas de traduire !
Il s’inscrit dans une initiative de la pensée qui se trouve déjà chez Justin (v.100 -
v.165), qui se poursuivra chez Origène (v.185-v.253) et chez Méthode d’Olympe
(v.260 -v.311), en particulier. Augustin prendra la suite d’une magistrale façon, en
particulier dans ses controverses avec les Manichéens et les Pélagiens. Nous nous
efforcerons de suivre les traces de cette découverte de la liberté comprise sous
un jour nouveau : celui d’une libre volonté libre et indépendante.
2 Voir par exemple, Peter van Inwagen, Essai sur le libre arbitre, Vrin, 2017 (édition originale : An Essay on
free Will, 1983). Pour une synthèse commode : Cyrille Michon, Qu’est-ce que le libre-arbitre ? Vrin, Chemins
philosophiques, 2011
102
C’est à la volonté, et non pas à l’intelligence, qu’est suspendue la question de savoir
si l’homme est et devient bon ou méchant, s’il rompt avec l’être véritable ou s’il se
tourne vers lui.3
Augustin, dans ses œuvres polémiques, est amené à soutenir un paradoxe
fondamental : le libre-arbitre est à la fois, par la radicalité de son pouvoir, la cause
du mal (perversion de la volonté et non substance, contre les Manichéens), mais
c’est précisément cet abîme du libre vouloir humain qui l’obligera à défendre,
contre Pélage, une impuissance du libre arbitre dans la recherche du bien. Le libre
arbitre est à la fois origine du mal, mais il est aussi ce qui en l’homme appelle la
grâce dont il dépend totalement pour sa réorientation vers le bien. Puissance
originaire qui peut se détourner de Dieu même et expérience d’une impuissance
radicale à réaliser la fin de l’existence humaine, voilà l’expérience problématique
de la liberté de la volonté dans ses premiers pas théologiques et philosophiques.
Nous associerons à cette recherche les études menées par Hans Jonas sur
« l’abîme de la volonté » chez Saint-Paul, la métaphysique d’Origène et sur la
liberté augustinienne. Nous tenterons alors de saisir les enjeux philosophiques et
existentiels de cet « atelier du libre arbitre » où se sont forgés les éléments d’une
philosophie de la liberté dont le paradoxe ne cesse de nous donner à penser.
Bibliographie indicative.
Augustin : Il existe des éditions quasi-complètes des œuvres d’Augustin en ligne.
En particulier : Les Œuvres de Saint-Augustin traduites pour la première fois, sous
la direction de M. Jean Joseph François Poujoulat et de M. l'abbé Jean-
Baptiste Raulx, Bar-le-Duc, L. Guérin, 1864-1873. Tome I à Tome XVII.
Cette traduction déjà ancienne devra cependant être confrontée au texte latin ou
à d’autres traductions plus récentes lorsque cela est possible.
L’édition de référence, en français, reste celle de l’ « Institut des études
augustiniennes », qui présente l’avantage de pouvoir disposer du texte latin en
regard.
Lucien Jerphagnon a dirigé, pour les éditions de la Pléiade, la publication de trois
volumes d’œuvres majeures d’Augustin. Voir en particulier le volume III :
Philosophie, catéchèse, polémique, Gallimard, 2002.
3 H. Heimsoeth, Les six grands thèmes de la métaphysique, Du Moyen Âge au temps moderne, Vrin, 2003, p.
222
103
Dans l’immense œuvre d’Augustin, nous nous concentrerons surtout sur les textes
où la question du libre arbitre entre en jeu. Soit principalement :
Traité du libre arbitre ; De la vraie religion, ch. XIV ; 83 questions II-VIII et XIV ; Des
deux âmes. Système des Manichéens, chap. VIII, X-XIII ; Les opuscules qui
concernent la controverse avec les Pélagiens, en particulier : De la grâce et du libre
arbitre ; De la prédestination des saints ; Du mérite et de la rémission des péchés
et du baptême des petits enfants ; Actes du procès de Pélage ; Réfutation de deux
lettres des Pélagiens. Contre Julien. De la correction et de la grâce. De la nature
et de la grâce.
Sur Augustin, on pourra lire l’excellent ouvrage de Peter Brown, La vie de saint
Augustin, Seuil, 1971 et 2001, Points Histoire H287, nouvelle édition augmentée.
Sur la question de la liberté de la volonté on privilégiera la présentation de H.
Heimsoeth, Les six grands thèmes de la métaphysique. Du Moyen Âge aux temps
modernes, Vrin 2003 (la première édition allemande de l’ouvrage date 1922),
chapitre VI, Entendement et volonté, p. 215-262. `
Les travaux de Hans Jonas consacrés au problème de la liberté dans la pensée
antique sont les suivants :
Augustin und das paulinische Freiheitsproblem. Ein philosophischer Beitrag zur
Genesis der christlich-abendländischen Freiheitsidee. Göttingen, 1930.
Dans le recueil d’articles intitulé Essais philosophiques, Du credo ancien à l’homme
technologique, Vrin, 2013 on trouvera les deux textes suivants, dans la troisième
partie intitulée La pensée religieuse des premiers siècles chrétiens : Chapitre XVI : La métaphysique d’Origène. À propos du libre arbitre, de la chute et
du salut. Une « divine comédie de l’univers. ».
Chapitre XVIII : L’abîme de la volonté. Méditation philosophique sur le septième
chapitre de l’Épître aux Romains.
D’autre part, on trouvera dans la Kritische Gesamtausgabe des œuvres de Hans
Jonas, entreprise à Fribourg-en-Brisgau, au Rombach Verlag, depuis 2012, dans le
tome III, 1 plusieurs textes sur le problème de la liberté chez Augustin. Nous en
proposerons une traduction.
Lectures complémentaires :
Hannah Arendt, La vie de l’esprit, Puf, 1981 et Collection « Quadrige », Grands
textes, 2005.
104
2. Le vouloir.
Paul Ricoeur, - Finitude et culpabilité, tome 1, Conclusion : Le concept de faillibilité.
Tome 2, Deuxième partie, Chapitre III. Le mythe « adamique » et la vision
« eschatologique de l’histoire. Aubier, 1960. Le tome 2 a fait l’objet d’une
réédition en Points Seuil (2009).
Paul Ricoeur, Le conflit des interprétations, IV, La symbolique du mal interprétée.
Le « péché originel » : étude de signification. Seuil, L’ordre philosophique,
1969.
D’autres ouvrages et articles seront signalés au fur et à mesure de l’avancement
des travaux du séminaire.
UE5 Option interdisciplinaire ou internationale 3ECTS – COEFF 1
1 séminaire au choix :
PL16HM16 : Philosophie des sciences humaines Jacob Rogozinski
Ce cours s'inscrit dans le cadre du séminaire Articulations philosophie-
psychanalyse co-organisé par D. Lorrain et J. Rogozinski avec le soutien de la
Fédépsy (Fédération Européenne de Psychanalyse)
La folie du corps
Dans le Timée, Platon écrit que "l’âme devient folle chaque fois qu’elle est
enchaînée à un corps mortel" (44 ab). Le corps serait donc à l'origine de la folie de
l'âme. Le corps, notre corps, rend fou parce qu'il est fou, qu'il est le lieu le plus
"propre" de la folie (à supposer qu'elle ait un lieu). Même s'ils ont rompu plus ou
moins radicalement avec Platon, les philosophes ont continué à partager
secrètement sa méfiance envers le corps et la folie qu'il génère. Ils ne nous
donnent cependant que peu d'indications sur cette folie du corps. La psychanalyse
peut nous permettre de mieux appréhender la folie envisagée comme une
pathologie, comme une psychose. Tout en évitant de la réduire à un trouble
somatique (ou à un dysfonctionnement neuronal), elle peut nous aider à repérer
le rôle que joue la relation au corps dans les hallucinations et les délires. Car la
découverte de Freud avait d'abord affaire au corps : c'est en cherchant à
comprendre et à guérir les symptômes "corporels" des hystériques qu'il avait jeté
105
les bases de la psychanalyse. Il s'était ainsi confronté, en deçà du corps objectif, à
l'énigme d'une "anatomie fantasmatique", d'un "moi-corps" traversé de
fantasmes, de mots et d'affects, et l'analyse des psychoses allait encore enrichir
cette découverte. Ce sont ces élaborations freudiennes, enrichies par un siècle
d'avancées théoriques et pratiques de la psychanalyse, qu'il s'agit d'examiner en
faisant également appel à l'expérience de praticiens de la psychiatrie et de la
psychanalyse.
Bibliographie de base :
S. Freud, "Le cas Schreber" dans Cinq psychanalyses, PUF
S. Freud, Névrose, psychose et perversion, PUF
D. Anzieu, Le moi-peau, Dunod
Ch. Azouri, "J’ai réussi là où le paranoïaque échoue", Arcanes-Erès
J.-R. Freymann et M. Patris, Du délire au désir, Arcanes-Erès
J. Lacan, Séminaire III, Les psychoses, Seuil-Points
H. Maldiney, Penser l'homme et sa folie, J. Million
G. Pankow, L'homme et sa psychose, Flammarion-Champs
D.S. Schreber, Mémoires d'un névropathe, Seuil-Points
Ou
Séminaire d’une autre discipline
UE6 Projet de recherche 3 ECTS – COEFF 1
PL16HM40 : Projet de Recherche
UE7 Stage en équipe de recherche + méthodologie 3 ECTS – COEFF 1
PL16HM15 : Stage en équipe de recherche
Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations
organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou
1 journée d’études.
Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,
CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,
particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la
Faculté de philosophie.
106
PL16HM91 : Méthodologie de la recherche
Alix Bouffard
L’objectif de ce cours est de poursuivre la formation à l’ensemble des règles et des
démarches à adopter pour conduire une recherche universitaire. Il s’agira
d’apprendre à développer les compétences suivantes : maîtrise des outils
bibliographiques (connaissances des ressources incontournables de son champ
d’étude, recherche des sources primaires et secondaires, fiches de lecture, veille
informationnelle, utilisation de Zotero), construction d’un plan structuré et d’une
problématique pour le projet de mémoire, rédaction, relecture et autocorrection.
107
Troisième semestre
UE1 LVE—Textes philosophiques en langues étrangères 3 ECTS – COEFF 1
Au choix :
PL16KM30 : Allemand philosophique (mutualisé avec la préparation concours) Jean Quétier
Max Stirner : L'Unique et sa propriété
Ce cours sera consacré à l'étude de l'œuvre au programme de la quatrième
épreuve orale (traduction et explication d'un texte allemand) de l'agrégation
externe de philosophie. Paru à la fin de l'année 1844, L'Unique et sa propriété est
la principale publication de Johann Caspar Schmidt (1806-1856), plus connu sous
le pseudonyme de Max Stirner. Cette œuvre, violent pamphlet dirigé contre toute
forme d'autorité supérieure à l'individu, est souvent présentée comme un des
textes fondateurs de la théorie anarchiste. La postérité de l'ouvrage doit par
ailleurs beaucoup aux vives critiques que lui adresseront Marx et Engels dans
L'Idéologie allemande peu de temps après sa sortie.
Le cours proposera une lecture suivie de L'Unique et sa propriété et resituera le
livre dans le contexte historique et théorique dans lequel il prend place, en
insistant notamment sur son ancrage dans les débats du jeune hégélianisme. Les
séances comporteront également des exercices de traduction d'extraits tirés plus
spécifiquement de la deuxième section (« Moi »), seule partie de l'ouvrage inscrite
au programme du concours.
Bibliographie
1) Texte allemand
Max STIRNER, Der Einzige und sein Eigentum, Stuttgart, Reclam, 2011 [1844].
Il s'agit de l'édition du concours, il est donc impératif d'en faire l'acquisition. La
section au programme (« Ich ») est située p. 169-412.
2) Traductions françaises
Max STIRNER, Œuvres complètes. L'Unique et sa propriété et autres écrits, trad. P.
Gallissaire et A. Sauge, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1972.
Il s'agit de la traduction française la plus récente et la plus fiable. L'édition a par
ailleurs l'avantage de contenir d'autres textes importants de Stirner, notamment
108
« Le faux principe de note éducation » et « Réponses à Feuerbach, Szeliga, Hess ».
Elle est épuisée, mais il est possible de l'acheter d'occasion ou de la consulter en
bibliothèque.
Max STIRNER, L'Unique et sa propriété, trad. H. Lavisgnes, Paris, La Table ronde,
2000.
Cette édition, qui reproduit une traduction plus ancienne, est la seule encore
disponible en librairie.
3) Contemporains de Max Stirner
Bruno BAUER, « La Question juive » [1843], trad. J.-M. Caillé, in Karl Marx, La
Question juive, Paris, UGE, 1968, p. 59-183.
Ludwig FEUERBACH, L'Essence du christianisme, trad. J.-P. Osier et J.-P. Grossein,
Paris, Gallimard, 1992 [1841].
Moses HESS, « Les derniers philosophes » [1845], trad. G. Bensussan, in Gérard
Bensussan, Moses Hess. La philosophie, le socialisme (1836-1845),
Hildesheim/Zurich/New York, Georg Olms Verlag, 2004, p. 198-216.
Karl MARX, « Sur la question juive », trad. P. Clochec, in Karl Marx, Friedrich Engels,
Annales franco-allemandes, Paris, Éditions sociales, GEME, 2020 [1844], p. 81-
109.
Karl MARX, Friedrich ENGELS, « III. Saint Max », in L'Idéologie allemande, trad. H.
Auger, G. Badia, J. Baudrillard et R. Cartelle, Paris, Éditions sociales, 2012
[1845-1847], p. 105-456.
Pierre-Joseph PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété ?, Paris, Livre de poche, 2009
[1840].
4) Littérature secondaire
Olivier AGARD, Françoise LARTILLOT (dir.), Max Stirner. L'Unique et sa propriété.
Lectures critiques, Paris, L'Harmattan, 2017.
Henri ARVON, Aux sources de l'existentialisme : Max Stirner, Paris, PUF, 1954.
Diederik DETTMEIJER (dir.), Max Stirner ou la première confrontation entre Karl Marx
et la pensée anti-autoritaire, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1979.
Ou
109
PL16KM31 : Anglais philosophique (mutualisé avec la préparation concours agrégation) Françoise Longy
Lecture suivie avec traductions et commentaires de l'ouvrage de Hume An
enquiry on Human Understanding.
UE2 Philosophie générale et problèmes contemporains 6 ECTS – COEFF 2
PL16KM11 (Mutualisé avec le master MEEF) David Espinet
Critique de l’événement
L’« événement », concept-clef de la philosophie du 20e siècle, répond au problème
général de la contingence. Il est, schématiquement, tiraillé entre deux notions
antinomiques : d’un côté, au sens idéaliste, l’événement hyperbolique en tant que
contingence radicale (indétermination singulière sans commune mesure dans
l’expérience ); de l’autre, au sens empiriste, l’événement déflationniste en tant
qu’articulation d’une nécessité triviale (détermination générale et réductionniste).
La première partie du cours sera consacrée à la reconstruction d’éléments
constitutifs de cette antinomie chez Leibniz, Hume et Kant. Dans la deuxième
partie du cours (et en adoptant une approche modifiée envers Kant), nous
soumettrons ces conceptions antinomiques à une critique de type kantien afin de
développer une notion de l’événement entre contingence hyperbolique et
nécessité triviale. Nous porterons ici une attention particulière à la critique de
l’événement biologique tel que Kant l’élabore dans la troisième Critique, où il
propose un déterminisme non-réductionniste du sens de l’être vivant. Dans
l’ultime partie du cours, plus brève, nous conclurons en présentant des
perspectives contemporaines allant vers une ontologie critique de l’action libre.
Bibliographie :
Kant, Critique de la raison pure, trad. A. Tremesaygues et B. Pacaud, Quadrige/PUF,
Paris 1944, pp. 182-195, 348-352, 394-408 (=A189 / B232 - A211 / B256, A444
/ B472 - A451 / B479, A532 / B560 - A557 / B585).
Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. L. Guillermit, Vrin, Paris
1993, pp. 15-28 (=AA 4 : 255-264)
110
Kant, Critique de la raison pratique, trad. F. Picavet, Quadrige/PUF, Paris 1943, pp.
1-33, 95-113 (=AA 5 : 15-33, 89-106).
Kant, Critique de la faculté de juger, trad. A. Philonenko, Vrin, Paris 1993, §§61-78.
Kant, Le conflit des Facultés, trad. J. Gibelin, Vrin, Paris 1999.
M. Heidegger, De l’essence de la liberté. Introduction à la philosophie, trad.
E. Martineau, Gallimard, Paris 1987, §§11-22.
M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Gallimard, Paris 1945, pp.
496-520.
J.-L. Nancy, L’expérience de la liberté, Galilée, Paris 1988.
R. Hanna, « Freedom, teleology, and rational causation », in: Teleology, ed. D.
Heidemann (=Kant Yearbook vol. 1), de Gruyter, Berlin/Boston 2009, pp. 99-
142.
Ph. Hunemann, „Purposiveness, Necessity, and Contingency“, in: Kant’s Theory of
Biology, ed. I. Goy et E. Watkins, de Gruyter, Berlin/Boston 2014, pp. 181-202.
H. Ginsborg, « Oughts Without Intentions : A Kantian Approach to Biological
Functions », in : The Normativity of Nature, OUP, Oxford 2015, pp. 332-345.
UE3 Histoire de la philosophie 6 ECTS – COEFF 2
PL16KM12 (mutualisé avec le master MIMA et la préparation concours) Anne Merker
Aristote (épreuve de l’agrégation : Histoire de la philosophie) Le séminaire conduira une étude approfondie de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote,
premier traité d’éthique revendiquée comme telle dans l’histoire de la philosophie.
Après un rappel de l’intention d’ensemble du texte et des problèmes touchant sa
composition globale, on insistera sur les considérations méthodologiques qui
accompagnent au fil du traité l’instauration de ce type particulier d’étude, et on
développera les notions majeures de l’éthique aristotélicienne. Les autres traités
d’Aristote, connexes à l’Éthique à Nicomaque, seront sollicités (notamment De
l’âme, La Politique, Éthique à Eudème). Des fiches sur le vocabulaire grec seront
transmises au fil du semestre.
Traductions françaises utilisées durant le séminaire :
ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris : J. Vrin, 1959.
ARISTOTE, Éthique à Eudème, trad. V. Décarie, avec la collaboration de R. Houde-
Sauvé, Paris / Montréal : J. Vrin / Les Presses de l’Université de Montréal, 1978.
111
Autres traductions (non utilisées durant le séminaire ; appareil de notes à
consulter) :
ARISTOTE, L’Éthique à Nicomaque, 4 volumes (t. I, 1re partie : introduction ; t. I, 2e
partie : traduction ; t. II, 1re partie : commentaire des livres I-V ; t. II, 2e partie :
commentaire des livres VI-X), trad. R. A. Gauthier & J. Y. Jolif, Louvain / Paris :
Nauwelaerts / Béatrice-Nauwelaerts, 1958, 2e éd. 1970.
ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. R. Bodéüs, Paris : GF Flammarion, 2004.
ARISTOTE, Éthique à Eudème, trad. C. Dalimier, Paris : GF Flammarion, 2013.
Éditions du texte grec :
Ethica Nicomachea, recognovit brevique adnotatione critica instruxit I. Bywater,
Oxford : Oxford University Press, 1894.
Ethica Nicomachea, recognovit Franciscus Susemihl, editio altera, curavit Otto
Appelt, Lipsiae : in aedibus B. G. Teubneri, 1903.
Ethica Eudemia, recensuerunt brevique adnotatione critica instruxerunt Richard
R. Walzer et Jean M. Mingay, praefatione auxit J. M. Mingay, Oxford : Oxford
University Press, 1991.
Études modernes : une bibliographie sera donnée au début de l’année
universitaire.
Bibliographie permettant une préparation initiale
- Des publications ont été faites par A. Merker, qui ne seront pas réexposées en
cours et serviront de toile de fond aux séances. Pour une présentation générale,
axée sur la problématique de la vie : Anne Merker, Aristote, une philosophie pour
la vie, Ellipses, 2017 [NB : les éléments de cet ouvrage seront considérés comme
acquis dès le démarrage des séances.]. Pour un éclairage des enjeux éthiques, qui
ne sont jamais loin des considérations physiques et métaphysiques, voir Une
morale pour les mortels. L’éthique de Platon et d’Aristote (Les Belles Lettres, 2011,
rééd. 2016), et Le principe de l’action humaine selon Démosthène et Aristote (Les
Belles Lettres, 2017).
- Présentation d’ensemble à partir de la problématique de l’activité : P.-M. Morel,
Aristote, une philosophie de l’activité, GF-Flammarion, 2003.
- Présentation insistant sur les savoirs explorés par Aristote : M. Crubellier et P.
Pellegrin, Aristote, le philosophe et les savoirs, Seuil, 2002.
- Présentation d’un Aristote à trois facettes, l’Asclépiade, le Platonicien et le
philosophe de l’intelligence : R. Bodéüs, Aristote, 2002.
112
Bibliographie complémentaire : des titres plus spécialisés seront fournis à la
rentrée. Voir aussi les bibliographies des titres indiqués ici.
Pour les étudiants de Master ayant choisi en option ce séminaire, la validation se
fera par un écrit réalisé à la maison, soit de type commentaire de texte conforme
aux exigences de la préparation à l’agrégation (exigences rappelées au fil des 12
séances), soit de type recherche, consistant en une investigation problématisée
d’un thème ou d’un point touchant le corpus indiqué, après accord avec la
professeure sur le choix du sujet.
UE4 Ethique et politique 6 ECTS – COEFF 2
PL16KM13 : Séminaire « Éthique et Politique » Jacob Rogozinski
L’universel en question
Pour les Lumières et ceux qui s’en réclamaient, il allait de soi que l’émancipation
devait se faire au nom de valeurs universelles. Mais, dès Marx et sa critique des
droits de l’homme, un soupçon commença à naître : l’universel n’était-il pas le
masque d’intérêts particuliers, une manière habile pour certaines classes de
légitimer leur oppression ou pour certains peuples d’en coloniser d’autres ?
L’universel apparaît ainsi souvent aujourd’hui, aux yeux des mouvements de lutte
pour l’émancipation, comme un moyen dont le pouvoir use pour se justifier : il
prend notamment la figure bien peu universelle de l’homme occidental, de "race"
blanche et de sexe masculin, convaincu de sa supériorité sur les autres genres, les
autres sociétés ou les autres espèces vivantes. Faut-il alors s’émanciper de
l’universel ? Peut-on déconstruire l'universel sans renforcer les particularismes
identitaires, qu'ils soient religieux, nationaux, culturels ou communautaires ? Et
peut-on le remettre en question sans reconduire, implicitement ou explicitement,
d’autres formes de l’universel ? Y aurait-il alors des universels ? Nous nous
efforcerons, dans ce séminaire, de questionner le concept d’universel et ses
usages, en explorant les différentes formes de sa critique (philosophique,
anthropologique, féministe, écologique, etc.), tout en nous demandant s’il a
définitivement perdu toute force émancipatrice.
Séminaire assuré par Mickaël Labbé et Jacob Rogozinski, en collaboration avec
Stéphane Clerjaud et Arnaud Tomès.
Bibliographie :
113
Étienne Balibar, Des universels (Galilée)
Jean-Claude Milner, L'universel en éclats (Verdier)
Alain Policar, L'inquiétante familiarité de la race (Le Bord de l'Eau)
Francis Wolff, Plaidoyer pour l'universel (Fayard)
(d'autres indications bibliographiques seront données au cours du séminaire)
UE5 Option interdisciplinaire ou internationale 6 ECTS – COEFF 2
Séminaire d’une autre discipline à choisir dans une autre faculté. Une liste sera
communiquée ultérieurement.
UE6 Stage en équipe de recherche + méthodologie 3 ECTS – COEFF 1
PL16KM15
Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations
organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou
1 journée d’étude.
Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,
CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,
particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la
Faculté de philosophie.
PL16KM91 : Méthodologie de la recherche (mutualisé avec le master MIMA)
Guillemette Leblanc
Ce cours sera consacré à l’apprentissage des règles de la recherche universitaire
en philosophie. Il s’agira dans un premier temps de présenter la charte de
déontologie de la recherche et de sensibiliser les étudiant.e.s au problème du
plagiat. Nous travaillerons ensuite sur la présentation d’un projet de recherche et
l’écriture d’un abstract. Dans la mesure du possible, le cours sera personnalisé en
fonction des domaines de recherche des étudiant.e.s
114
Quatrième semestre
UE1 Recherche philosophique 3 ECTS – COEFF 1
Un séminaire au choix :
PL16LM20 : Séminaire Philosophie Anne Merker
Penser les animaux avec Aristote
L’être humain est un animal : cette évidence, reconnue d’emblée par les premiers
philosophes grecs, s’est heurtée à une tradition religieuse réservant à l’Homme une place
séparée, ce qui a longtemps nourri des résistances à l’unification du règne animal par la
science moderne. Freud notait en 1916, dans Une difficulté de la psychanalyse, que les
recherches de Darwin et de ses précurseurs ou collaborateurs avaient constitué une
vexation biologique imposée à la présomption humaine. Mais il n’y a de telle vexation que
pour une tradition qui tente, vainement, de faire de l’être humain un être étranger au
règne animal. Les recherches d’Aristote, en amont de ce faux problème, nous apprennent
à regarder à la fois d’un œil scientifique et d’un œil philosophique (y compris
métaphysique) tant les animaux eux-mêmes dans leur globalité et leur singularité
spécifique, que la place de cet animal “singulièrement singulier” qu’est l’être humain
parmi eux, et non à côté d’eux. Penser les animaux, c’est penser l’être humain, et
inversement. Le séminaire se proposera de plonger avec la participation active des
étudiant.es dans les textes aristotéliciens consacrés aux animaux dans leur ensemble et
dans leur singularité spécifique, sans oublier la manière dont le Stagirite a tenté, avec plus
ou moins de succès au regard des dernières investigations de notre science
contemporaine, de les démarquer des plantes.
Le séminaire s’organisera en deux temps. Durant les cinq premières semaines, A.
Merker exposera sous forme de cours magistraux le travail d’Aristote dans ses traités
zoologiques. À partir de la sixième semaine, les séances consisteront en exposés
d’étudiant.es consacrés à des thèmes et questions portant directement sur le corpus
zoologique d’Aristote retenu pour le séminaire (les titres ci-dessous). Ces exposés, d’une
quinzaine de minutes chacun, serviront à valider le séminaire (voir le document qui sera
distribué à la rentrée pour les évaluations, avec proposition de thèmes et questions pour
les exposés).
115
Corpus zoologique d’Aristote, éditions de poche :
– ARISTOTE, Histoire des animaux, trad. par P. Pellegrin, Paris : GF Flammarion, 2017.
– ARISTOTE, Des parties des animaux, trad. par F. Gain, Librairie générale française,
2011.
– ARISTOTE, Traité sur les parties des animaux [contient le seul livre I, bilingue],
texte établi et traduit par J.-M. Leblond [avec une excellente introduction], Aubier, 1945,
trad. reprise avec une nouvelle introduction abrégée par P. Pellegrin, GF Flammarion,
1995.
– ARISTOTE, De la génération des animaux, trad. par D. Lefebvre, in : ARISTOTE,
Œuvres complètes, sous la direction de P. Pellegrin, Paris : Flammarion, 2014, p. 1575-
1730. [Attention, le volume Œuvres complètes ne dispense pas de consulter ou acquérir
les œuvres publiées séparément en GF, car il y manque les introductions, notes et
bibliographies détaillées, qui ne se trouvent qu’en GF Flammarion.] – ARISTOTE, Le mouvement des animaux. La locomotion des animaux, trad. par P.-M. Morel, avec un Index des traités biologiques d’Aristote par P. Pellegrin, Paris : GF Flammarion, 2013.
Corpus zoologique d’Aristote, éditions bilingue Collection des Universités de France : – ARISTOTE, Histoire des animaux, 3 tomes, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1964 / 1968 / 1969. – ARISTOTE, Les parties des animaux, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1957. – ARISTOTE, De la génération des animaux, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1961.
– ARISTOTE, Marche des animaux. Mouvement des animaux. Index des traités
biologiques, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1973.
Ou
Séminaire d’une autre discipline (liste communiquée en septembre 2021)
UE2 Stage en équipe de recherche 3 ECTS – COEFF 1
PL16LM15 : Stage en équipe de recherche
Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations
organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou
1 journée d’étude.
116
Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,
CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,
particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la
Faculté de philosophie.
PL16LM91 : Méthodologie de la recherche
Alix Bouffard
Le cours aura pour fonction de permettre un entraînement à la soutenance des
mémoires de recherche, et d’achever la formation aux règles d’élaboration d’un
travail de recherche universitaire.
UE3 MEMOIRE DE RECHERCHE 24 ECTS – COEFF 6
PL16LUM : Mémoire de Recherche
117
Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences
(Session unique)
Semestre 1
Matière Coef
épreuve Intitulé de l’épreuve durée
Epre
uve
avec
con
voca
tion
(rap
pel :
Abs
ence
= D
EF)
Epre
uve
sans
con
voca
tion
(Rap
pel :
ABI
= O
; AB
J =
UE 1 : LV1 Allemand PL16GM30 ou
Anglais PL16GM31
1 Au moins deux travaux
notés proposés X
1 épreuve écrite 2h X
UE 2 : Philosophie générale PL16GM11 (mutualisé avec le
master MEEF) 1 épreuve écrite (type DM) X
UE3 : Histoire de la philosophie PL16GM12 (Mutualisé avec le master
MEEF et la préparation concours) 1
épreuve écrite (type
DM) X
UE4 : Ethique et politique PL16GM13
1 épreuve écrite (type
DM) X
UE 5 : Option interdisciplinaire ou internationale Séminaire de la faculté PL16GM16
ou autre faculté
1
épreuve orale
(NB préparation à la
maison)
Ou voir modalités autre
faculté
20’ X
UE6 : Stage et méthodologie Stage EA PL16GM15
1
Présence attestée à au
moins 3 manifestations
organisées par l’EA dont
au moins un colloque ou
une journées d’étude
X
Méthodologie de la recherche PL16GM91 (mutualisé avec le
master MIMA) 1
épreuve écrite (type
DM) x
118
Semestre 2
Matière Coef
épreuve épreuve durée
Epre
uve
avec
con
voca
tion
(rap
pel :
Abs
ence
= D
EF)
Epre
uve
sans
con
voca
tion
(Rap
pel :
ABI
= O
; AB
J =
UE 1 : LV1 Allemand PL16HM30 ou
Anglais PL16HM31
1 Au moins deux travaux
notés proposés
X
1 épreuve écrite 2h
X
UE 2 : Philosophie générale et problèmes contemporains PL16HM11
1 épreuve écrite (type DM) X
UE 3 : Histoire de la philosophie PL16HM12
1 épreuve écrite type DM
X
UE4 : Ethique et politique PL16HM13
1 épreuve écrite (type DM)
X
UE5 : Option interdisciplinaire ou internationale Séminaire de la faculté
PL16HM16
ou autre faculté
1
épreuve orale
(préparation maison)
Ou voir modalités autre
faculté
15’
X
UE6 : projet de recherche PL16HM40
1 écrit d’environ 20 pages X
UE7 : Stage et méthodologie Stage EA PL16HM15
1
Présence attestée à au
moins 3 manifestations
organisées par l’EA dont
au moins un colloque ou
une journées d’étude
X
Méthodologie de la recherche PL16HM91
1 écrit type DM
x
119
Semestre 3
Matière Coef
épreuve épreuve durée
Epre
uve
avec
conv
ocat
ion
(rap
pel :
Abs
ence
DEF)
Epre
uve
sans
conv
ocat
ion
(Rap
pel :
ABI
= O
UE 1 : Textes philosophiques en langue étrangère Allemand PL16KM30 Anglais PL16KM31
1 épreuve orale
(préparation maison) 20' X
UE 2 : Philosophie générale et problèmes contemporains PL16KM11
1 épreuve écrite (type DM)
X
UE 3 : Histoire de la philosophie PL16KM12
1 épreuve écrite (type DM)
X
UE4 : Ethique et politique PL16KM13
1 épreuve écrite (type
DM) X
UE5 : Option interdisciplinaire ou internationale Séminaire d'une autre faculté
1 voir les MECC de la faculté où le séminaire se déroule
UE6 : Stage et méthodologie Stage EA PL16KM15
1
Présence attestée à au
moins 3 manifestations
organisées par l’EA dont
au moins un colloque ou
une journées d’étude
X
Méthodologie de la recherche
PL16KM91 1
épreuve écrite (type
DM) X
Semestre 4
UE 1 : Recherche philosophique Séminaire de philosophie
1 épreuve orale
(préparation maison) 15' x
UE 2 : Stage et méthodologie
Stage EA PL16LM15
1
Présence attestée à au
moins 3 manifestations
organisées par l’EA dont
au moins un colloque ou
une journées d’étude
Méthodologie de la recherche PL16LM91
1 épreuve orale
(préparation maison) 15' x
UE 3 : Mémoire de recherche PL16LuM
1
Remise d'un mémoire
d'environ 80 à 120
pages et soutenance
1h
120
Cours ouverts aux non-spécialistes
Les cours listés ci-dessous sont en principe accessibles à des étudiants non-spécialistes
(sous réserve des places disponibles). Toutefois, les étudiants intéressés doivent systématiquement demander l’accord préalable de l’enseignant lors de la première séance afin de pouvoir valider ces UE.
Les autres cours, quoique susceptibles d’être moins accessibles à des étudiants non-
spécialistes, leur sont en principe ouverts – sous réserve de l’accord préalable de l’enseignant.
SEM CODE COURS INTITULE ENSEIGNANT
S1 PL16GM11 CM Philosophie générale E. MEHL
S1 PL16GM12 CM Histoire de la philosophie A. THOMES
S1 PL16GM13 CM Ethique et politique E. SALANSKIS
S1 PL16GM16 CM Philosophie contemporaine des
sciences L. FEDI
S2 PL16HM11 CM Philosophie générale Y.-J. HARDER
S2 PL16HM12 CM Histoire de la philosophie D. ESPINET
S2 PL16HM13 CM Ethique et politique P. ROHRBACH
S3 PL16KM11 CM Philosophie générale D. ESPINET
S3 PL16KM12 CM Histoire de la philosophie A. MERKER
S3 PL16KM13 CM Ethique et politique J. ROGOZINSKI
121
MEMENTO DU MASTER RECHERCHE EN PHILOSOPHIE
Les modalités précises d’évaluation sont consignées dans le tableau « Modalités
d’évaluation des connaissances et des compétences (MECC) » mis en ligne sur la page
web de la Faculté. Le présent document vient en complément de ce tableau.
Le Guide pédagogique du Master contient le détail sur le projet de recherche et le
mémoire. Les étudiants sont priés de s’y reporter.
Le Règlement des études et de la scolarité de l’Université de Strasbourg est le cadre
général que suivent les MECC de la Faculté. Ce règlement est publié sur le site de
l’Université.
Les présentes dispositions du Master sont conçues pour une période normale, sans
fermeture de l’Université au public, qu’il y ait ou non à respecter les « gestes
barrières ». En cas de fermeture prolongée tombant au moment des évaluations, toutes
les évaluations restant à réaliser basculeraient en écrits à la maison ; les évaluations
déjà réalisées au moment de l’éventuelle fermeture resteraient acquises.
NB : l’expérience de la Faculté de philosophie en matière d’oraux en visio-conférence
conduit à préférer renoncer complètement à ce dispositif qui introduit des inégalités
importantes entre les étudiants selon leurs ressources numériques (ordinateurs,
connexions internet, capacités personnelles à régler des difficultés techniques pour le
fonctionnement des applications). C’est pourquoi les oraux seraient donc, le cas
échéant, basculés en exposés écrits, rédigés en pensant qu’ils tiennent lieu d’un exposé
oral.
Rattrapage intégré dans la session unique et évaluation continuée Il n’y a pas de deuxième session dans le Master Recherches en philosophie.
Le rattrapage est intégré dans la session unique, sous forme d’évaluation continuée (pour
toutes les UE dispensées par des enseignants de philosophie) ou d’une pluralité
d’évaluations (pour les seules UE de langues dispensées par des enseignants de langue :
UE 1 des S1 et S2).
Le principe de l’évaluation continuée est le suivant :
- une seule évaluation par UE concernée (UE dispensée par un enseignant de philosophie) ;
- l’évaluation porte sur un écrit ou un oral (voir tableau des MECC) ;
- le travail à fournir est guidé par l’enseignant durant le semestre selon les besoins d’aide
exprimés par les étudiants ;
122
- une fois le travail écrit rendu ou l’oral passé, l’enseignant apprécie dans des délais brefs
si la prestation fournie permet de valider l’UE (note supérieure à 10) ; en cas d’évaluation
inférieure à 10 de cette prestation (écrite ou orale), l’enseignant en informe
immédiatement la personne concernée (le jour même en cas d’oral, ou dès la correction
des copies en cas d’écrit) et lui propose un travail complémentaire, de dimensions
restreintes et selon des directions précises pour pallier les insuffisances de la première
prestation (point du cours à retravailler, lecture complémentaire, concept à préciser,
etc.). Ce travail complémentaire peut être fourni soit à l’écrit soit à l’oral
(indépendamment du fait que le premier travail a été un écrit ou un oral), et dans chaque
cas une date est fixée d’un commun accord entre l’enseignant et l’étudiant dans des délais
permettant la préparation du travail complémentaire par l’étudiant tout en respectant les
délais de remise de notes au secrétariat par l’enseignant. Ce travail complémentaire ne
produit pas une nouvelle note, mais sert à modifier à la hausse la première note, si la
qualité du travail complémentaire fourni le permet ; en cas contraire, la note initiale reste
inchangée (pas de modification à la baisse de l’évaluation de base ; en conséquence, les
étudiants peuvent choisir de s’en tenir à la note de base sans faire le travail
complémentaire demandé, et peuvent choisir de se reposer ainsi sur l’éventuelle
compensation entre UE).
- Pour l’évaluation de base, chaque enseignant prévient dans les quinze premiers jours du
semestre les étudiants de ses attendus en matière d’écrit (un écrit de type recherche, de
x pages minimum et y pages maximum, avec bibliographie, précision sur le mode de
détermination du sujet, etc. ; ou un écrit de type dissertation ou commentaire de texte,
etc. ; les attentes concernant l’oral sont aussi précisées : durée d’exposé continu fait par
l’étudiant.e + durée d’échanges de questions-réponses entre enseignant.e et étudiant.e,
etc. N.B. : la préparation de l’oral se fait à la maison). Le travail complémentaire est en
revanche individué, à partir de chaque évaluation du travail de base, de sorte à remédier
aux carences éventuelles de celui-ci. Le principe directeur est toujours de permettre aux
étudiants de donner le meilleur d’eux-mêmes et de faire la preuve de leur capacité à tenir
compte d’une demande d’amélioration d’un travail initial.
Étant donnés les résultats de 100 % de réussite dans le Master (au moins depuis 2012)
pour les étudiants dits « présents » (c’est-à-dire sans défaillance, passant donc la totalité
des évaluations), on s’attend à rencontrer un très faible nombre d’étudiants ayant besoin
de réaliser un travail complémentaire pour valider les UE.
123
Assiduité et dispense d’assiduité L’assiduité est définie comme suit (notamment pour les besoins de justification des
boursiers) : est assidue une personne qui a réalisé son inscription administrative et son
inscription pédagogique dans les formes exigées par l’administration de l’Université de
Strasbourg et la Faculté de philosophie, et qui réalise les travaux des évaluations dans les
temps et les formes exigées par les MECC et par le calendrier fixé par la Faculté et les
enseignants. S’ajoute à cela l’assiduité par présence attestée (feuille de présence) aux
trois modules intitulés « Stage en équipe de recherche ».
La présence aux cours et séminaires n’est pas obligatoire, charge aux étudiants d’assumer
leur choix de ne pas assister à toutes les séances. Une absence aux cours n’entraîne donc
pas de faute relativement à l’assiduité, à l’exception, donc, du module « Stage en équipe
de recherche », qui se valide par la présence à trois manifestations organisées par le
CREPHAC (UR 2326), dont un colloque ou une journée d’études complète. En période de
crise sanitaire, cette contrainte sera adaptée, voire supprimée. La liste des manifestations
est arrêtée et publiée par la Faculté dès le mois de septembre (les étudiants sont invités
à consulter les pages web du CREPHAC et de la Faculté de philosophie). Les manifestations
peuvent être suivies aussi bien au premier semestre qu’au second.
Les étudiants salariés peuvent faire connaître auprès du responsable du Master leurs
éventuelles difficultés relativement à cette contrainte, en vue d’une dispense totale ou
partielle d’assiduité au module « Stage en équipe de recherche ».
Conservation des notes Les UE validées par une note égale ou supérieure à 10 sont définitivement acquises.
Pour l’UE incluant le « Stage en équipe de recherche », en cas de non validation de la
totalité de l’UE par suite d’un manque d’assiduité au module des manifestations du
CREPHAC (ce qui produit une défaillance), la note obtenue dans le module de « Pratique et
méthodologie de la recherche » est conservée si elle est égale ou supérieure à 10
(décision de la Faculté de philosophie).
Se reporter pour le reste au Règlement des études et de la scolarité de licence et de
master 2020-2021 de l’Université de Strasbourg.
Anticipation du M2 Une éventuelle anticipation d’enseignements relevant de la deuxième année du Master
peut être envisagée pour des étudiants qui n’ont pas validé leur année de M1, mais qui
ont néanmoins acquis au moins 24 crédits ECTS sur 30 pour chacun des deux semestres.
Les étudiants se trouvant dans cette situation peuvent en effet être autorisés par le
responsable du Master à suivre certains enseignements de M2 par anticipation. Les
124
enseignements concernés sont alors inscrits dans la fiche pédagogique. D’un point de vue
administratif, l’étudiant reste exclusivement inscrit en M1. En outre, dans cette
hypothèse, la somme totale en ECTS des UE suivies ne peut pas excéder 30 ECTS par
semestre.
Option (UE 5) Dans le cadre de l’UE 5 des trois premiers semestres de Master, les étudiants ont la
possibilité, s’ils le souhaitent, de suivre un enseignement dans une autre composante de
l’Université de Strasbourg. Cet enseignement optionnel doit toutefois être un cours de
niveau Master, à moins que l’étudiant demande et obtienne une dérogation auprès du
responsable pédagogique du Master de philosophie. Dans tous les cas, les modalités
d’évaluation et de contrôle continu de cette option libre sont fixées par la composante à
laquelle l’enseignement est rattaché : ce qui signifie notamment qu’un éventuel
aménagement de contrôle continu pour cette option libre doit être sollicité auprès de la
composante concernée.
Nature des épreuves Le type des épreuves (écrit ou oral) est indiquée dans le tableau des MECC.
Concernant les épreuves orales, il convient de distinguer :
- les oraux en UE de langue dispensées par des enseignants de langues : il s’agit d’oraux
de 15 mn, dont les enseignant.es de langues fixent librement les modalités selon les
besoins pédagogiques. Attention : les cours d’anglais dispensés par le Lansad (Faculté de
Langues) sont validés par les règles fixées au Lansad et à la Faculté de Langues.
- les oraux en UE de philosophie : l’oral sera alors organisé par le secrétariat et le
responsable du master à la fin du semestre. Il dure soit 15 mn soit 20 mn maximum (voir
tableau Excel des MECC). Il ne consiste pas en une discussion informelle, mais représente
une véritable prestation de l’étudiant. Une première partie est consacrée à un exposé par
l’étudiant avec une introduction, un développement structuré et une conclusion ;
l’étudiant doit faire preuve de sa capacité à soutenir devant autrui une parole structurée
et philosophique ; il doit veiller à la forme et au fond, à son élocution et à la consistance
philosophique de son propos. Le reste du temps consiste en des questions posées par
l’enseignant. La proportion de temps affectée à chaque partie de l’oral est précisée par
l’enseignant.
Concernant les écrits : ils sont soit de type recherche, soit de type dissertation, soit de
type commentaire de texte (format classique pratiqué dès la licence de philosophie) ;
l’enseignant indique en début de semestre s’il impose un seul type pour tous les étudiants,
125
ou s’il leur laisse le choix. Les « écrits type recherche », de manière générale, consistent
en la rédaction d’un petit texte de recherche avec une bibliographie (nombre de pages
précisés par chaque enseignant), sur un sujet en rapport avec le cours et dûment validé
par l’enseignant. Il appartient cependant à chaque enseignant de préciser ses exigences
relativement à cet exercice. L’étudiant, comme indiqué ci-dessus, peut selon ses besoins
demander des conseils à l’enseignant au fil du semestre.
Concernant le « projet de recherche » en Master I et le « mémoire » en Master II, voir les
indications fournies dans le guide pédagogique du Master.
Absences et défaillances La présence aux épreuves avec et sans convocation est obligatoire, sauf en cas de
dispense d’assiduité inscrite dans la fiche pédagogique.
En cas d’absence à une épreuve avec convocation (voir tableau MECC) : l’étudiant doit
présenter un justificatif au service de la scolarité dans un délai de rigueur de sept jours
ouvrés, sauf cas de force majeure. Seul un certificat original est recevable. Une épreuve
de substitution est alors organisée. L’enseignant responsable de l’examen initial, en
coordination avec le responsable du semestre, en définit alors le calendrier et les
modalités ; elles peuvent être différentes de celles de l’épreuve initiale. En revanche, en
cas d’absence injustifiée, l’étudiant est déclaré défaillant. La défaillance empêche le
calcul de la moyenne de l’UE et bloque donc totalement le semestre.
N.B. : Les seules épreuves « avec convocation » en Master sont des oraux. Les oraux
permettent une certaine souplesse d’organisation. Les étudiants ayant un empêchement
sérieux et prouvé pour se rendre à la convocation de l’oral doivent en avertir le secrétariat
et l’enseignant avant l’épreuve, ou le jour même s’il s’agit d’un empêchement de dernière
minute. Au cas où le motif est sérieux et prouvé, l’enseignant proposera une nouvelle date
à l’étudiant via le secrétariat. La simple négligence d’un étudiant ne constitue pas un
motif valable et la Faculté n’est pas tenue d’y remédier.
En cas d’absence à une épreuve sans convocation (voir le tableau Excel) : l’étudiant doit
également présenter une justification au service de la scolarité dans un délai de rigueur
de sept jours ouvrés, sauf cas de force majeure. Seul un certificat original est recevable.
En cas d’absence justifiée, aucune note relative à cette épreuve n’est attribuée et le
président de jury n’en tient pas compte. L’enseignant peut toutefois proposer une
épreuve de substitution, mais cette décision relève de sa libre appréciation. En cas
d’absence injustifiée, l’étudiant est sanctionné par un zéro à cette épreuve. La note zéro
n’empêche pas le calcul de la moyenne de l’UE ni, donc, du semestre.
126
*Master MEEF Philosophie
Responsables : Mickaël Labbé (Faculté de philosophie) et François Makowski (Institut National Supérieur
du Professorat et de l’Education)
Le Master « Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation » en Philosophie
(en abrégé : Master MEEF Philosophie) résulte de l’application de la « loi d’orientation et
de programmation pour la refondation de l’école de la République » du 8 juillet 2013. Cette
loi articule trois réformes :
-mastérisation (tout professeur, que ce soit des écoles ou des lycées et collèges, doit être
titulaire d’un master),
-professionnalisation de la formation des enseignants (tout professeur doit avoir reçu,
avant sa titularisation, une formation en didactique de sa discipline et avoir effectué un
stage en établissement),
-professionnalisation des concours de recrutement, et notamment des CAPES.
Le contenu du Master MEEF en Philosophie se caractérise donc par l’association étroite
entre une formation disciplinaire exigeante en philosophie (comprenant la préparation
aux exercices fondamentaux de la pratique pédagogique en philosophie : leçon,
dissertation et explication de textes), une formation à la recherche en philosophie
(rédaction d’un mémoire de recherche) et une professionnalisation organisée d’une part
par l’INSPE, d’autre part par le Rectorat de l’Académie de Strasbourg, plus
particulièrement l’Inspection Pédagogique Régionale en Philosophie qui mobilise pour les
stages et les cours de didactique les meilleurs enseignants en philosophie des lycées
d’Alsace.
Un corollaire de la professionnalisation de la formation des enseignants est que tout
candidat admis au CAPES et non titulaire d’un master MEEF doit l’année du stage en
responsabilité qui permet la titularisation « rattraper » les enseignements professionnels
spécifiques dispensés dans le master MEEF. Cela s’effectue dans le cadre d’un DU (Diplôme
d’Université) spécifique, dont les enseignements sont mutualisés avec ceux du master
MEEF.
127
Structure d’ensemble du master MEEF
Le Master MEEF en Philosophie s’articule autour de trois grands axes :
1° Les connaissances fondamentales de la discipline (philosophie générale, méthodologie
des épreuves écrites, méthodologie des épreuves orales, histoire de la philosophie).
Elles visent à la maîtrise des concepts et problématiques philosophiques. Ces
enseignements sont largement mutualisés avec la préparation aux concours et/ou avec le
Master recherche.
2° La formation professionnelle :
- La didactique disciplinaire, assurée par une équipe d’enseignants du secondaire, permet
aux étudiants de se familiariser avec les notions et repères du programme du CAPES, en
même temps qu’elle les prépare à l’élaboration des séances de cours en terminale, en
conformité avec les épreuves d’admission du CAPES.
- Les stages sont gradués en niveaux progressifs au cours des quatre semestres de
formation. Il s’agit de stages d’observation et de pratique accompagnée pour les étudiants
qui ne sont pas fonctionnaire stagiaires; ou de stages en responsabilité pour les
fonctionnaires stagiaires.
- La connaissance du système éducatif : pour environ 12 heures par semestre en M1S1 et
M1S2, les étudiants sont initiés au système éducatif par la rencontre avec les acteurs de
terrain (chef d’établissement, CPE, IPR (Inspecteurs Pédagogiques Régionaux), professeur
principal, etc.), ainsi qu’aux textes juridiques essentiels et aux questions éthiques
actuelles qui animent les débats sur le lycée et le système éducatif dans son ensemble.
3° Le mémoire de recherche: le mémoire obéit en Master MEEF aux mêmes exigences
scientifiques que le mémoire du Master Recherche : il convient donc de se reporter à la
présentation du mémoire que l’on trouve dans le présent Guide pédagogique à la section
consacrée au Master Recherche. L’étudiant élabore son mémoire sous la direction de l’un
des enseignants de la Faculté de Philosophie. L’étudiant peut (mais il n’y est pas obligé)
compléter son mémoire d’un chapitre de « mise en situation professionnelle » dans lequel
il précise la manière dont les résultats de sa recherche pourraient être utilisés et valorisés
dans le cadre d’un cours de philosophie en classe terminale.
La soutenance du mémoire se déroule à l’identique du master recherche. Le mémoire est
évalué selon les mêmes critères et offre, en cas de bon ou d’excellent mémoire, les
mêmes débouchés (inscription en thèse) qu’un mémoire réalisé dans le master recherche.
Plusieurs faits importants sont à prendre en considération :
Les concours en philosophie sont particulièrement sélectifs, de sorte que la réussite aux
concours (CAPES ou agrégation) pendant le master qui suit la licence est statistiquement
128
rare. De fait, la moyenne d’âge des fonctionnaires-stagiaires affectés dans l’académie ces
dernières années s’établissait au-dessus de 25 ans.
Il est donc recommandé aux étudiants de s’inscrire dans une première phase en master
recherche pour acquérir et approfondir une solide culture philosophique, tout comme il
est recommandé aux titulaires d’un master recherche et non admis aux concours de
s’inscrire au master MEEF pour compléter leur formation disciplinaire par un
entraînement méthodologique spécifique, une approche systématique des « notions » et
« repères » du programme du CAPES, ainsi que par une première expérience
professionnelle à l’occasion de stages.
Des équivalences sont automatiquement accordées pour toutes les UE disciplinaires déjà
acquises dans le master recherche.
Conformément à la logique de professionnalisation suscitée, aux termes de laquelle l’Etat
ne place pas devant des élèves des professeurs sans formation professionnelle et
notamment didactique, l’inscription au master MEEF est un prérequis pour l’obtention
auprès du rectorat d’un contrat de vacation pour effectuer des remplacements dans les
lycées.
Les emplois du temps du master MEEF et de la préparation à l’agrégation ont été
harmonisés, de sorte qu’un étudiant déjà titulaire d’un master recherche peut s’inscrire
au MEEF pour préparer simultanément, s’il le souhaite, le CAPES et l’agrégation.
Conditions d’inscription aux concours
Pour le CAPES : l’inscription se fait au cours de l’année où les candidats sont par ailleurs
inscrits en Master 1. Le seul diplôme requis pour l’inscription au concours est donc une
Licence (quelle que soit la discipline), à condition que les étudiants soient inscrits en
Master 1ère année.
Pour l’Agrégation, le diplôme de Master (complet) doit être obtenu au moment de la
publication des résultats de l’admissibilité (et non au moment de l’inscription au
concours).
En cas de réussite au concours, il faut justifier, pour être nommé fonctionnaire stagiaire:
1° du certificat de compétence en langues de l’enseignement supérieur de deuxième
degré (CLES2)
2° du certificat informatique et internet de niveau 2 « enseignant » (C2i2e).
Remarque : certains candidats peuvent être « dispensés de produire le CLES2», d’autres
peuvent être « reconnus justifier du CLES2 ».
La liste des situations correspondant à ces deux possibilités peut être consultée à l’adresse
officielle :
129
http://www.education.gouv.fr/cid56907/certificats-exiges-a-la-titularisation-des-
laureats-des-concours-de-professeurs-des-ecoles.html
L’inscription aux concours est enregistrée par internet sur le site du « Système
d’information et d’aide aux concours du second degré » (SIAC2) ; adresse internet :
http://www.education.gouv.fr/siac2.
130
Architecture du Master MEEF Philosophie
UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable de
l'UE Composante d'affectation
Matière
SEM
ESTR
E 1
UE1.1 9
Concevoir, mettre
en œuvre des
enseignements en
philosophie
François Makowski INSPÉ
Stage massé
TC. L’enseignant dans le système
éducatif français.
Comprendre le cadre de
référence et les fondements
éthiques du métier.
Didactique disciplinaire :
élaborer un cours conjugant
connaissances et compétences
dans le cadre des programmes
Didactique disciplinaire :
accompagnement du stage.
UE1.2 3 LVE Michèle Adamy INSPÉ
Matière au choix (1;1) :
- Matière 1 : anglais
Matière au choix (1;1) :
- Matière 2 : allemand
UE1.3 6
Connaissances
disciplinaires
fondamentales
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Philosophie générale
Histoire de la philosophie
UE1.4 6
Méthodologie et
préparation aux
épreuves de
concours
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Préparation aux écrits du Capes
Préparation aux oraux du Capes
UE1.5 6 Recherche 1 Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Méthodologie de la recherche
Projet de recherche
Totaux S1
30
131
SEM
ESTR
E 2
UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable
de l'UE Composante d'affectation
Matière
UE2.1 9
Concevoir, mettre
en œuvre des
enseignements en
philosophie
François
Makowski INSPÉ
Stage filé
TC : L’élève au centre d’un
dispositif inclusif.
Prendre en compte les
singularités des élèves et les
contextes d'apprentissage, les
accompagner dans leurs
parcours.
Didactique disciplinaire :
élaborer un cours conjugant
connaissances et compétences
dans le cadre des programmes
Didactique disciplinaire :
accompagnement du stage
UE2.2 3 LVE Michèle Adamy INSPÉ
Matière au choix (1;1) :
- Matière 1 : anglais
Matière au choix (1;1) :
- Matière 2 : allemand
UE2.3 6
Connaissances
disciplinaires
fondamentales
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Philosophie générale
Histoire de la philosophie
UE2.4 3
Méthodologie et
préparation aux
épreuves de
concours
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Préparation aux écrits du Capes
Préparation aux oraux du Capes
UE2.5 9 Recherche 2 Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie Mémoire de recherche
Totaux S2
30
Totaux M1
60
132
Cursus "M2 étudiants - fonctionnaires stagiaires"
UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable de
l'UE Composante d'affectation
Matière
Sem
estr
e 3
UE3.1 9
Concevoir, mettre
en œuvre des
enseignements en
philosophie
François
Makowski INSPE
Stage : Option 1 : Alternant
Stage : Option 2 : Non alternant
TC : Collaboration
Interdisciplinarité dans
l’Environnement numérique
Maîtriser l’environnement
numérique pour construire et
utiliser les éco-systèmes du
numérique éducatif
Didactique disciplinaire :
élaborer un cours conjugant
connaissances et compétences
dans le cadre des programmes
Didactique disciplinaire:
accompagnement du stage.
UE3.2 6
Connaissances
disciplinaires
fondamentales
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Philosophie générale
Histoire de la philosophie
UE3.3 9
Méthodologie et
préparation aux
épreuves de
concours
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Préparation aux écrits du Capes
Préparation aux oraux du Capes
UE3.4 6 Recherche 3 Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Valorisation des travaux de
recherche dans une situation
professionnelle d'enseignement
Totaux S3
30
133
Sem
estr
e 4
UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable de
l'UE Composante d'affectation
Matière
UE4.1 15
Concevoir, mettre
en œuvre des
enseignements en
philosophie
François
Makowski INSPE
Stage : Option 1 : Alternant
Stage : Option 2 : Non alternant
Préparation à l'oral 2 du Capes
Didactique disciplinaire : élaborer
un cours conjugant connaissances
et compétences dans le cadre des
programmes
Didactique disciplinaire :
accompagnement du stage.
UE 4.2 9
Connaissances
disciplinaires
fondamentales
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Philosophie générale ou Histoire de
la philosophie
UE4.3 6
Méthodologie et
préparation aux
épreuves de
concours
Mickaël Labbé Faculté de
Philosophie
Préparation aux écrits du Capes
Préparation à l'oral 1 du Capes
Totaux S4
30
Totaux M2
60
Totaux Master
120
134
Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences Master
MEEF (ne comprend que les cours assurés par la faculté de philosophie)
(Session unique)
Semestre 1
Liste des UE Matière Coef épreuve
TYPE
E=Ec
rit,
O=O
ral,
P=Pr
oduc
tion
à
rend
re)
durée
Epre
uve
avec
con
voca
tion
crén
eau
EDT
ABI=
DEF
Prod
ucti
on à
ren
dre
Non
ren
du=D
EF
UE1.3 : Connaissances
disciplinaires fondamentales
Philosophie
générale 1 écrit à la maison* P X
Histoire de la
philosophie 1 écrit à la maison* O
25mn,
prép
maison
X
UE1.4 - Méthodologie et préparation aux
épreuves de concours
Préparation aux
écrits du Capes
1 écrit 1 à la maison P X
1 écrit 2 à la maison P X
Préparation aux
oraux du Capes
1 oral 1: leçon O X
1 oral 2: CT O X
UE 15 - Recherche 1
Méthodologie de
la recherche 1 écrit à la maison* P X
Projet de
recherche 1
écrit à définir en
lien avec le
directeur de
recherche
p X
Semestre 2
UE 2.3 -Connaissances disciplinaires
fondamentales
Philosophie
générale 1 écrit à la maison* P X
Histoire de la
philosophie 1 écrit à la maison* P X
UE2.4 - Méthodologie et préparation aux
épreuves de concours
Préparation aux
écrits du Capes
1 écrit 1 à la maison P X
1 écrit 2 à la maison P X
Préparation aux
oraux du Capes
1 oral 1: leçon O X
1 oral 2: leçon O X
UE 25 - Recherche 2
Mémoire de
recherche
1 écrit entre 70 et
100 pages +
soutenance
P + O 1h X X
135
Semestre 3
Liste des UE Matière Coef épreuve
TYPE
E=Ec
rit,
O=O
ral,
P=Pr
oduc
tion
à r
endr
e)
durée
Epre
uve
avec
con
voca
tion
crén
eau
EDT
ABI=
DEF
Prod
ucti
on à
ren
dre
Non
ren
du=D
EF
UE 32 - Connaissances disciplinaires
fondamentales
Philosophie
générale 1 écrit à la maison* P X
Histoire de la
philosophie 1 écrit à la maison* P X
UE 33 - Méthodologie et préparation aux
épreuves de concours
Préparation aux
écrits du Capes
1 écrit 1 à la maison P X
1 écrit 2 à la maison P X
Préparation aux
oraux du Capes
1 oral 1: leçon O X
1 oral 2: CT O X
UE 34 - Recherche 3
Valorisation des
travaux de
recherche dans une
situation
professionnelle
d'enseignement
O 1h
Semestre 4
UE 4.2 - Connaissances disciplinaires
fondamentales
Philosophie
générale ou
Histoire de la
philosophie
Oral* O 15mn X
UE 4.3 - Méthodologie et préparation aux
épreuves de concours
Préparation aux
écrits du Capes
1 écrit 1 à la maison P X
1 écrit 2 à la maison P X
Préparation aux
oraux du Capes
1 oral 1: leçon O X
1 oral 2: CT O X
* : ces évaluations obéissent au principe de rattrapage intégré (par une évaluation
continuée) mis en œuvre dans le Master Recherches en philosophie. Se reporter au
Memento de ce master.
136
Préparation aux concours de l’Enseignement Responsable : Mickaël LABBÉ
DEVOIRS ÉCRITS DES ÉTUDIANTS Au total, les étudiants se voient offrir chaque année la possibilité de composer plus de 20 devoirs écrits, qui se répartissent généralement comme suit :
- 5 dissertations de philosophie générale (épreuves sans programme), sur table.
- 3 dissertations sur thème type 2° épreuve de l’agrégation, sur table ou à la maison.
- 4 commentaires de texte type CAPES, sur table.
- 3 + 3 commentaires de textes sur les deux auteurs de l’écrit de l’agrégation, sur table
ou à la maison.
- 3 devoirs sur table formant une agrégation blanche.
- 2 devoirs sur table formant un CAPES blanc.
Le calendrier de toutes les épreuves sur table est affiché à la rentrée. Les copies sont corrigées par l’équipe de la préparation des concours et les devoirs font
l’objet d’un corrigé méthodique.
Les résultats des étudiants font l’objet d’un suivi par le responsable de la préparation aux
concours.
NB. La durée des épreuves écrites d’admissibilité au CAPES étant fixée à 5 heures, et celle
de l’agrégation restant à 7 heures, il revient aux étudiants de choisir, lors des épreuves
d’entraînement, l’épreuve qu’ils préparent, et de l’indiquer clairement au correcteur.
EXERCICES ORAUX Préparation avant l’admissibilité Les oraux à programme spécifique (les textes de l’agrégation et la leçon sur un domaine)
donnent lieu à des cours magistraux, qui sont complétés ensuite par des colles.
À partir du mois de mars, des colles sur les épreuves hors programme (leçon et explication
de texte) auront lieu le lundi après-midi, sous la responsabilité de François Makowski, et
le jeudi après-midi sous la responsabilité de Yves-Jean Harder.
Les oraux sans programme spécifique (seconde leçon de l’agrégation, oraux du CAPES sur
le programme des séries générales et techniques du baccalauréat) sont préparés par deux
leçons hebdomadaires que les étudiants sont invités à effectuer, suivis d’une reprise et
d’une leçon par le professeur.
NB. L’UE de « didactique disciplinaire » du Master (Enseignement) fait office de
préparation aux épreuves orales du CAPES.
137
Colles après l’admissibilité Après les résultats de l’admissibilité, les candidats admissibles bénéficient de colles par
les enseignants en charge de la préparation aux épreuves.
CONCOURS : NATURE DES ÉPREUVES
CAPES Les épreuves du Capes externe et du Cafep-Capes de la section philosophie se composent
de deux épreuves écrites d'admissibilité (une épreuve disciplinaire et une épreuve
disciplinaire appliquée) et de deux épreuves orales d'admission (une épreuve de leçon et
une épreuve d'entretien).
Épreuves d’admissibilité Épreuve écrite disciplinaire
Durée : 6 heures
Coefficient 2
L'épreuve prend la forme d'une composition. Le programme de l'épreuve est celui des
classes terminales auquel s'ajoute le programme de spécialité « humanités, littérature et
philosophie » du cycle terminal de la voie générale.
L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.
Épreuve écrite disciplinaire appliquée Durée : 6 heures
Coefficient 2
L'épreuve prend la forme d'une explication d'un texte philosophique emprunté à l'un des
auteurs du programme des classes terminales. L'épreuve permet d'évaluer les capacités
d'interprétation ainsi que les capacités pédagogiques et didactiques du candidat. Le jury
appréciera notamment l'aptitude du candidat à comprendre et analyser un argument, à
en dégager la dimension problématique afin de l'exposer clairement aux élèves et à être
capable de situer son propos dans l'exposé d'une notion ou plus largement dans une
séquence pédagogique.
L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.
Épreuves d’admission
Épreuve de leçon
Durée de la préparation : 6 heures
138
Durée totale de l'épreuve : 1 heure maximum (exposé : 40 minutes maximum, entretien
avec le jury : 20 minutes maximum).
Coefficient 5
Deux textes issus du programme publié sur le site du ministère de l'éducation nationale
sont proposés au choix du candidat, qui retient l'un d'entre eux.
L'épreuve comporte deux phases :
une première phase consistant en l'explication devant le jury du texte choisi par le
candidat, à qui il appartient de montrer comment il le destine aux élèves des classes
terminales
une seconde phase consistant en la conception et la présentation d'une séance
d'enseignement, le cas échéant resituée dans le cadre d'une séquence d'enseignement.
Le candidat choisit une question problématisée issue du texte proposé, qui sert de base à
la construction de sa séance laquelle doit intégrer des éléments d'analyse du texte
présentés lors de la première phase.
L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.
Épreuve d'entretien Durée de l'épreuve : 35 minutes
Coefficient : 3
L'épreuve d'entretien avec le jury porte sur la motivation du candidat et son aptitude à se
projeter dans le métier de professeur au sein du service public de l'éducation.
L'entretien comporte une première partie d'une durée de quinze minutes débutant par
une présentation, d'une durée de cinq minutes maximum, par le candidat des éléments
de son parcours et des expériences qui l'ont conduit à se présenter au concours en
valorisant notamment ses travaux de recherche, les enseignements suivis, les stages,
l'engagement associatif ou les périodes de formation à l'étranger. Cette présentation
donne lieu à un échange avec le jury.
La deuxième partie de l'épreuve, d'une durée de vingt minutes, doit permettre au jury, au
travers de deux mises en situation professionnelle, l'une d'enseignement, la seconde en
lien avec la vie scolaire, d'apprécier l'aptitude du candidat à :
s'approprier les valeurs de la République, dont la laïcité, et les exigences du service public
(droits et obligations du fonctionnaire dont la neutralité, lutte contre les discriminations
et stéréotypes, promotion de l'égalité, notamment entre les filles et les garçons, etc.),
faire connaître et faire partager ces valeurs et exigences.
Le candidat admissible transmet préalablement une fiche individuelle de renseignement
établie sur le modèle figurant à l'annexe VI de l'arrêté du 25 janvier 2021 fixant les
139
modalités d'organisation des concours du Capes, selon les modalités définies dans l'arrêté
d'ouverture.
L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.
AGRÉGATION
(Arrêté du 28 décembre 2009, modifié par celui du 25 juillet 2014)
A. ― Epreuves écrites d'admissibilité 1° Composition de philosophie sans programme (durée : sept heures ; coefficient 2).
2° Composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe de
notions selon un programme établi pour l'année (durée : sept heures ; coefficient 2).
3° Epreuve d'histoire de la philosophie : commentaire d'un texte extrait de l'œuvre d'un
auteur (antique ou médiéval, moderne, contemporain) figurant dans un programme
établi pour l'année et comportant deux auteurs, appartenant chacun à une période
différente (durée : six heures ; coef. 2).
B. ― Epreuves orales d'admission 1° Leçon de philosophie sur un sujet se rapportant, selon un programme établi pour l'année, à l'un des domaines suivants : la métaphysique, la morale, la politique, la logique
et l'épistémologie, l'esthétique, les sciences humaines. La leçon est suivie d'un entretien
avec le jury (durée de la préparation : cinq heures ; durée de l'épreuve : cinquante minutes
[leçon : trente-cinq minutes ; entretien : quinze minutes] ; coefficient 1,5).
Pour la préparation de la leçon, aucun ouvrage ou document n'est mis à la disposition des
candidats.
2° Leçon de philosophie sur un sujet se rapportant à la métaphysique, la morale, la
politique, la logique et l'épistémologie, l'esthétique, les sciences humaines, à l'exception
du domaine inscrit au programme de la première épreuve d'admission. La leçon est suivie
d'un entretien avec le jury (durée de la préparation : cinq heures ; durée de l'épreuve :
cinquante minutes [leçon : trente-cinq minutes ; entretien : quinze minutes] ; coefficient :
1,5).
Pour la préparation de la leçon, les ouvrages et documents demandés par les candidats
seront, dans la mesure du possible, mis à leur disposition. Sont exclues de la consultation
les encyclopédies et anthologies thématiques.
3° Explication d'un texte français ou en français ou traduit en français extrait de l'un des
deux ouvrages inscrits au programme (durée de la préparation : une heure trente ; durée
de l'épreuve : trente minutes ; coefficient 1,5).
140
Le programme est renouvelé chaque année. L'un des deux ouvrages est obligatoirement
choisi dans la période pour laquelle aucun auteur n'est inscrit au programme de la
troisième épreuve d'admissibilité.
4° Traduction et explication d'un texte grec ou latin ou allemand ou anglais ou arabe ou italien extrait de l'ouvrage inscrit au programme (durée de la préparation : une heure
trente ; durée de l'épreuve : trente minutes ; coefficient 1,5). Le programme est
renouvelé chaque année.
Un dictionnaire sera mis par le jury à la disposition des candidats (bilingue pour le latin et
le grec, unilingue pour l'anglais, l'allemand, l'arabe et l'italien). Le candidat indique au
moment de son inscription la langue ancienne ou moderne choisie par lui. Les
programmes du concours font l'objet d'une publication sur le site internet du ministère
chargé de l'éducation nationale.
Le programme Le programme a été publié le 12 avril 2021.
Écrit
2ème épreuve : composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe de notions Le principe
3ème épreuve : épreuve d’histoire de la philosophie HOBBES (voir descriptif PL16GM12 page 93-94
WITTGENSTEIN (épreuve de l’agrégation : Histoire de la philosophie)
Jean-Luc Gangloff, Florent Basch et Stéphane Clerjaud
En raison de la profusion de son œuvre, de sa tendance à ajuster sans cesse sa
démarche au fil des décennies et de sa répugnance à considérer l’activité
philosophique comme une entreprise de construction de théories, il nous serait
difficile de concevoir ce cours sous la forme d’un exposé doctrinal exhaustif
des positions de Wittgenstein. Aussi, nous nous proposons de mettre en lumière
ses gestes philosophiques les plus remarquables en essayant d’expliciter les
connaissances d’arrière-plan indispensables à la compréhension et à
l’interprétation de ses textes souvent laconiques et déconcertants. Nous suivrons
l’ordre chronologique de la rédaction des œuvres en nous appuyant à chaque
141
séance sur un extrait de texte représentatif de l’effort philosophique original de
Wittgenstein.
Bibliographie critique indicative :
En français :
Jean-Pierre Cometti, Philosopher avec Wittgenstein, Paris, PUF, 1998
Jacques Bouveresse, Essais III, Wittgenstein & les sortilèges du langage, Paris,
Agone, 2003
Hans-Johann Glock, Dictionnaire Wittgenstein, Paris, Gallimard, 2003
Sabine Plaud, Wittgenstein, Sortir du labyrinthe, Paris, Belin Education, 2017
François Schmitz, Wittgenstein, Paris, Les Belles Lettres, 2018
En anglais :
Severin Schroeder, Wittgenstein, Cambridge, Polity Press, 2006
William Child, Wittgenstein, New York, Routledge, 2011
The Oxford Handbook of Wittgenstein, Oxford, Oxford University Press, 2011
Oral
Leçon de philosophie sur programme L’esthétique
Textes français ou traduits en français ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, 1990
COURNOT, OEuvres complètes, V, Matérialisme, vitalisme, rationalisme, Paris, Vrin, 1987
Texte grec EPICTÈTE, Διατριβαί (Entretiens), texte établi par J. Souilhé, Paris, Les Belles Lettres,
C.U.F., 1949 (réimp. 2018) : tome II, Livre II, p. 4-118
Texte latin SÉNEQUE, Lettres à Lucilius, texte établi par F. Préchac, Paris, Les Belles Lettres, C.U.F.,
1962 (réimp. 2003) : tome IV, Lettres 89 à 95, p. 20-112
Texte allemand MAX STIRNER, Der Einzige und sein Eigentum, Stuttgart, Reclam, 1972 (réimp. 2011) :
Zweite Abteilung. Ich, p. 169-412
142
Texte anglais DAVID HUME, An Enquiry concerning Human Understanding, Oxford, New-York, Oxford
University Press, Oxford World Classics, 2000 (réimp. 2008)
Texte arabe MŪSĀ IBN MAYMŪN AL-QURṬUBĪ AL-ANDALUSĪ, Dalālat al-Ḥā’irīn, ed. H. Ātāy, Ankara,
1974 : Livre I, chapitres 68–76, p. 167–228 Ātāy
Télécharger l’ouvrage
Texte italien GIUSEPPE RENSI, La filosofia dell’assurdo, Milano, Adelphi Edizioni, 1991 (réimp. 2009) :
chapitres I-V, p. 23-135
143
TABLEAU DE L’ORGANISATION DES COURS 2021-2022 N.B. : sauf indication contraire, les séances durent 2 heures
Agrégation
Épreuve Intitulé du cours Période du cours Enseignants
1ère épreuve Dissertations et
commentaires de textes,
préparation aux écrits
(cours commun avec la
préparation aux écrits
du CAPES)
1er semestre :
12 séances
Philippe Rohrbach
(mutualisé avec le Master
MEEF)
2ème semestre :
12 séances
François Makowski (mutualisé
avec le Master MEEF)
2ème épreuve Thème : Le Principe 1er semestre Edouard Mehl
(mutualisé avec le séminaire
de M1 PL16GM11)
3ème épreuve - Hobbes
1er semestre Arnaud Tomès
(mutualisé avec le séminaire
de M1 PL16GM12)
- Wittgenstein 1er semestre Jean-Luc Gangloff, Stéphane
Clerjaud, Florent Basch
1ère leçon Domaine : L’Esthétique 2ème semestre Mickaël Labbé
2ème leçon Leçons et explications
de textes, préparation
aux oraux (cours
commun avec la
préparation aux oraux
du CAPES)
1er semestre :
12 séances
François Makowski
(mutualisé avec le Master
MEEF)
2ème semestre :
12 séances
Paul Guerpillon
(mutualisé avec le Master
MEEF)
Textes
français
- Aristote, Ethique à
Nicomaque
1er semestre Anne Merker
(mutualisé avec le séminaire
de M2 PL16KM12)
- Cournot, Œuvres
complètes, V
2ème semestre Laurent Fedi / Stéphanie
Dupouy
Textes en
langue
étrangère
- Stirner, Der Einzige und
sein Eigentum
1er semestre
Jean Quétier
(mutualisé avec le séminaire
de M2 PL16KM30)
- Hume, An Enquiry
concerning Human
Understanding
1er semestre Françoise Longy
(mutualisé avec le séminaire
de M2 PL16KM31)
144
CAPES
Épreuve Intitulé du cours Période de cours Enseignants
1ère et 2e épreuves
d’admissibilité
Méthodologie des épreuves
écrites, Dissertations et
commentaires de textes
(cours commun avec la
préparation aux écrits de
l’agrégation)
1er semestre :
12 séances
Philippe Rohrbach
(mutualisé avec la
prépa concours)
2e semestre : 12
séances
François Makowski
(mutualisé avec la
prépa concours)
1ère et 2e épreuves
d’admission
Méthodologie des épreuves
orales, Leçons et
explications de textes,
(cours commun avec la
préparation aux oraux de
l’agrégation)
1er semestre :
12 séances
François Makowski
(mutualisé avec la
prépa concours)
q
2e semestre : 12
séances
Paul Guerpillon
(mutualisé avec la
prépa concours)
2° épreuve, 2° partie
:
Entretien avec le jury
sur la compétence
« Agir en
fonctionnaire de
l’Etat etc. »
Cette
« compétence » fait
partie des formations
de l’INSPE
Didactique
disciplinaire
1er semestre : 18
heures
2e semestre : 18
heures
Equipe de
formateurs de la
didactique
145
Faire ses études à l’étranger
Nous rappelons à tous les étudiants de philosophie qu'ils ont l'opportunité de suivre des
cours pendant un ou deux semestres dans une université étrangère, en faisant valider
leurs résultats par un système d'équivalences.
Dans cette perspective, ils peuvent bénéficier de bourses octroyées par l'Université de
Strasbourg, soit dans le cadre d'accords Erasmus, soit dans le cadre d'accords de
coopération spécifiques passés entre l’Unistra et plusieurs universités étrangères. Ils
peuvent suivre avant leur départ des cours de mise à niveau en langues étrangères.
Nous conseillons à nos étudiants de profiter pleinement de cette opportunité.
Vous souhaitez partir étudier ou effectuer un stage à l'étranger mais vous ne savez pas
comment vous y prendre ? Vous aimeriez en savoir plus sur les différentes bourses pour
financer votre départ ? Vous souhaiteriez connaitre quels sont les nombreux accords de
coopération internationaux de l’Université de Strasbourg ? Vous pouvez consulter le guide
de la mobilité internationale qui vous apportera les réponses à toutes ces questions, sur
le site de l’Unistra. Il est disponible à cette adresse :
https://www.unistra.fr/international/partir-a-linternational
Vous pouvez vous adresser à la Direction des relations internationales (DRI): dri-
[email protected] et au correspondant des RI à la faculté de philosophie : M. Jacob
Rogozinski
Nous attirons tout particulièrement l'attention des étudiants sur l'existence de cursus de
master de philosophie en langue française dispensés par les Universités de Cluj-Napoca,
Laval, Montréal et Neuchâtel.
146
Doctorat de Philosophie L'Equipe d'accueil des doctorants en philosophie (EA 2326 ou CREФAC) fait partie de
l'Ecole doctorale des humanités.
Les titulaires d'un Master peuvent s'inscrire en thèse auprès de l'un des professeurs de
philosophie ou de l'un des maîtres de conférences en philosophie habilité à diriger des
recherches (HDR).
Les formalités administratives à accomplir sont consultables sur les pages de la Direction
de la Recherche.
Financement de la thèse Les pages de la Direction de la Recherche vous fournissent tous les renseignements
nécessaires sur la recherche de financement d'une thèse.
Chaque année, le CREФAC et la Faculté de philosophie défendent les candidatures de leurs
doctorants à des contrats doctoraux avec ou sans mission complémentaire
d'enseignement.
Attention : pour poser une candidature à un contrat doctoral à l’Ecole doctorale des
Humanités, il est nécessaire d’avoir obtenu au moins la note 14 à la soutenance du
mémoire et 14 comme moyenne du diplôme de M2.
Débouchés Les docteurs en philosophie peuvent candidater à des postes de maîtres de conférences.
Pour cela, ils doivent, après avoir soutenu leur thèse, demander leur qualification auprès
du Conseil National des Universités (CNU) dans la ou les sections qu'ils visent (la
philosophie relève de la section 17).
Pour information, il est à noter que parmi les nombreuses candidatures aux postes de
maîtres de conférences auprès des universités françaises, les dossiers qui présentent, en
plus de la thèse, une réussite à l'agrégation sont généralement évalués comme supérieurs
à ceux qui ne présentent pas un tel "plus". L'absence d'agrégation constitue un handicap
très sérieux qu'il convient de prendre en compte dans son projet professionnel. Les
personnes qui ont comme projet de devenir maîtres de conférences dans une université
française ont intérêt à passer l'agrégation, soit avant soit après leur doctorat.
147
Équipe d’Accueil et de Recherche en Philosophie : CREФAC
« Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine » CREФAC
(UR2326) Une présentation de l’équipe de recherche est consultable sur notre site : philo.unistra.fr
L'équipe de recherche en philosophie inclut la plupart des enseignants-chercheurs du
Département de Philosophie.
Directrice Anne Merker
Membres titulaires
Professeurs
David Espinet
Edouard Mehl
Anne Merker Jacob Rogozinski
Maîtres de conférences
Laurent Fedi
Yves-Jean Harder Mickaël Labbé
Emmanuel Salanskis Gianluca Briguglia (en détachement à l’Université de Venise)
Doctorants contractuels Ondine Arnould
Romain Peter
Guillemette Leblanc
ATER
Alix Bouffard
Paul Guerpillon
Professeurs émérites Gérard Bensussan Frédéric de Buzon Jean-Claude Chirollet Jean-Luc Petit
148
Maurice Sachot
Francis Guibal
Elle fédère ses travaux autour de l'axe principal qu'est l'histoire de la philosophie
allemande, complété par les orientations originales de chacun des enseignants-
chercheurs.
Elle organise régulièrement sur l'ensemble du champ de la philosophie des journées
d'études et des colloques ouverts à tous.
Responsabilités internes à l'Équipe d'Accueil « Philosophie » :
Directrice des Cahiers philosophiques de Strasbourg : Anne Merker
Responsable du suivi éditorial des Cahiers philosophiques de Strasbourg :
Emmanuel Salanskis.
Les Cahiers philosophiques de Strasbourg Depuis le 9 décembre 2018, les Cahiers philosophiques de Strasbourg sont disponibles en
ligne sur OpenEdition Journals, à l'adresse https://journals.openedition.org/cps/ Le
format livre, support d'une lecture paisible et approfondie, reste disponible dans toutes
les librairies (à commander auprès de notre diffuseur, la Librairie J. Vrin, si les
exemplaires ne sont pas en stock).
Numéros parus N° 1, 1994 : « Husserl" et "Espace »
N° 2, 1994 : « Le quotidien" et "L’héroïsme »
N° 3, 1995 : « Rhétorique" et "Platon »
N° 4, 1996 : « Phénoménologie et psychanalyse" et "La paix à l’âge classique »
N° 5, 1997 : "Stanley Cavell", "Heidegger" et "Kant"
N° 6, 1997: "L’enseignement de la philosophie" et "Emmanuel Levinas"
N° 7, 1998 : "Puissance et affects : une pathétique de la puissance" et "Aristote"
N° 8, 1999 : « Plotin »
N° 9, 2000 : "Le secret" et "La rhétorique"
N° 10, 2000 : "Nature"
N° 11, 2001 : "Les lois et les mœurs"
N° 12, 2001 : "Les anciens savants"
N° 13, 2002 : "L’anthropologie et le politique selon J.-J. Rousseau"
N° 14, 2002 : "Levinas et la politique"
N° 15, 2003 : « L’épicurisme antique »
N° 16, 2003 : « Idéalisme et historicisme »
N° 17, 2004 : « Concepts et catégories »
149
N° 18, 2004 : « Leibnitz »
N° 19, 2006 : « Littérature et philosophie »
N° 20, 2006 : « Le retour des vertus intellectuelles »
N° 21, 2007 : « Mélange de philosophie allemande »
N° 22, 2007 : « Philosophie allemande et philosophie antique »
N° 23, 2008 : « Platon et Aristote à la lumière de la philosophie allemande : penser,
agir, être »
N° 24, 2008 : « Que faire de la communauté ? »
N° 25, 2009 : « L'idée de monde / La vie active »
N° 26, 2009 : « Kant et les mathématiques »
N° 27, 2010 : « Walter Benjamin, les vicissitudes du mythe »
N° 28, 2010 : «Philosophie et Sciences»
N° 29, 2011 : «Franz Rosenzweig : politique, histoire, religion »
N° 30, 2011 : « Michel Henry : une phénoménologie radicale »
N° 31, 2012 : « La Personne »
N° 32, 2012 : « La science et sa logique »
N° 33, 2013 : « Les philosophes lisent Kafka »
N° 34, 2014 : « Le Corbusier : penser en architecture »
N° 35, 2014 : « La réception germanique d’Auguste Comte »
N° 36, 2015 : « Heidegger, la Grèce et la destinée européenne
N° 37, 2015 : « Messianisme, souveraineté et sécularisation
N° 38, 2015: « La naturalisation de la phénoménologie, 20 ans après »
N° 39, 2016 : « Jacques Derrida entre France et Allemagne »
N° 40, 2016 : « Nietzsche, philologue et philosophe »
N° 41, 2017 : « Marx jeune-hégélien »
N° 42, 2018 : « Penser la mutation »
N° 43, 2018 : « Proust-Schelling. Une affinité sélective ?
N° 44, 2019 : « Johann Heinrich Lambert – philosophie »
N° 45, 2019 : « Platon, entre logos et cosmos »
N° 46, 2019 : « Atmosphère : philosophie, esthétique, architecture »
N° 47, 2020 : « Moïse »
N° 48, 2020 : « L’imagination chez Descartes et ses contemporains »
N° 49, 2021 : « L’animalité »