FACULTÉ DE PHILOSOPHIE

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FACULTÉ DE PHILOSOPHIE GUIDE PEDAGOGIQUE MECC et Mémentos Licence de philosophie Master recherche en philosophie Préparation aux concours 2021-2022 UNIVERSITÉ DE STRASBOURG – Faculté de Philosophie 7 rue de l’Université – 67000 STRASBOURG Tél. 03 68 85 64 60 http://philo.unistra.fr

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FACULTÉ DE PHILOSOPHIE

GUIDE PEDAGOGIQUE

MECC et Mémentos

Licence de philosophie

Master recherche en philosophie

Préparation aux concours

2021-2022

UNIVERSITÉ DE STRASBOURG – Faculté de Philosophie

7 rue de l’Université – 67000 STRASBOURG

Tél. 03 68 85 64 60 http://philo.unistra.fr

Imprimerie intégrée de l’Université de Strasbourg

1

Table des matières

Calendrier universitaire 2021-2022 3

Liste des responsabilités 5

Département de Philosophie 6

Licence de Philosophie 8

Architecture de la licence 8

Programme des cours 11 Premier semestre 11 Deuxième semestre 19 Troisième semestre 28 Quatrième semestre 37 Cinquième semestre 47 Sixième semestre 59

Cours ouverts aux non spécialistes 71

Mémento de la Licence 72

Master de Philosophie spécialité recherche 84

Architecture du Master de philosophie spécialité recherche 87

Programme des cours 89 Premier semestre 89 Deuxième semestre 98 Troisième semestre 107 Quatrième semestre 114 Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences 117 Cours ouverts aux non-spécialistes 120

MEMENTO DU MASTER RECHERCHES EN PHILOSOPHIE 121

*Master MEEF Philosophie 126

Architecture du Master MEEF Philosophie 130

2

Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences Master MEEF (ne comprend que les cours assurés par la faculté de philosophie) 134

Préparation aux concours de l’Enseignement 136

CAPES 137

AGRÉGATION 137

Faire ses études à l’étranger 145

Doctorat de Philosophie 146

Équipe d’Accueil et de Recherche en Philosophie : CREФAC 147

Les Cahiers philosophiques de Strasbourg 148

3

Calendrier universitaire 2021-2022

Date Sem. Calendrier évaluation continue intégrale

jeudi 2 septembre 2021 36 Réunions de prérentrée

06/09/2021 37 Semaine 1 (A)

13/09/2021 38 Semaine 2 (B)

20/09/2021 39 Semaine 3 (A)

27/09/2021 40 Semaine 4 (B)

04/10/2021 41 Semaine 5 (A)

11/10/2021 42 Semaine 6 (B)

18/10/2021 43 Semaine 7 (A)

25/10/2021 44 Vacances "Toussaint"

01/11/2021 45 Semaine 8 ( semaine d’examens intermédiaires

pour la licence)

08/11/2021 46 Semaine 9 (B)

15/11/2021 47 Semaine 10 (A)

22/11/2021 48 Semaine 11 (B)

29/11/2021 49 Semaine 12 (A)

06/12/2021 50 Semaine 13 (B)

13/12/2021 51 Semaine 14 (examens)

20/12/2021 52 Vacances "Noël"

27/12/2021 1 Vacances "Noël"

03/01/2022 2 Semaine 15 (examens)

10/01/2022 3 Semaine 16 (examens)

17/01/2022 4 Semaine 1 semestre 2

24/01/2022 5 Semaine 2

31/01/2022 6 Semaine 3

4

07/02/2022 7 Semaine 4

14/02/2022 8 Vacances "Hiver"

21/02/2022 9 Semaine 5

28/02/2022 10 Semaine 6

07/03/2022 11 Semaine 7 (semaine d’examens intermédiaires

pour la licence)

14/03/2022 12 Semaine 8

21/03/2022 13 Semaine 9

28/03/2022 14 Semaine 10

04/04/2022 15 Semaine 11

11/04/2022 16 Vacances de printemps

18/04/2022 17 Semaine 12

25/04/2022 18 Semaine 13

02/05/2022 19 Semaine 14 (examens)

09/05/2022 20 Semaine 15 (examens)

16/05/2022 21 Semaine 16 (examens)

23/05/2022 22 (semaine 17 possible si souhaitée)

30/05/2022 23

06/06/2022 24

13/06/2022 25

20/06/2022 26

27/06/2022 27

04/07/2022 28

11/07/2022 29

Rappel des vacances scolaires dans l'Académie de Strasbourg (zone B)

Vacances de la Toussaint : samedi 23 octobre au lundi 8 novembre 2021

Vacances de Noël : samedi 18 décembre au lundi 3 janvier 2022

Vacances d’hiver : samedi 5 février au lundi 21 février 2022

Vacances de printemps : samedi 9 avril au lundi 25 avril 2022

5

Liste des responsabilités

ADMINISTRATION DE LA

FACULTÉ

1er étage

Bureau

Téléphone

e-mail

Doyenne Anne MERKER

118

03 68 85 64 69

[email protected]

Administration et finances Laurence WENDLING

117

03 68 85 64 61

[email protected]

Scolarité : Gaëlle CIMINELLI

Claire-Marie DUBREUCQ

114a

114b

03 68 85 64 60

03 68 85 64 62

[email protected]

[email protected]

Vice-doyen David Espinet

Directeur du département de Philosophie Yves-Jean Harder

Responsable des concours (Philosophie) Mickael Labbé

Responsable de la licence de Philosophie Laurent Fedi

Responsable du master Recherche en Philosophie David Espinet

Responsable du master MEEF pour l’INSPE François Makowski

Responsable du master MEEF pour la Faculté Mickael Labbé

Directrice du CREPHAC (UR 2326) Anne Merker

Directeur adjoint du CREPHAC Edouard Mehl

Responsable des relations internationales Jacob Rogozinski

Responsable Erasmus Jacob Rogozinski

Référent Handicap Edouard Mehl

Référent PIX Yves-Jean Harder

Référente Alumni Stéphanie Dupouy

6

Département de Philosophie

Titulaires bureau

Stéphanie Dupouy MCF [email protected]

David Espinet PR [email protected] 216*

Laurent Fedi MCF [email protected] 217*-113b

Yves-Jean Harder MCF [email protected] 113a

Mickaël Labbé MCF [email protected] 011

Françoise Longy MCF [email protected] 215*

Edouard Mehl PR [email protected] 217*

Anne Merker PR [email protected] 118

Jacob Rogozinski PR [email protected] 011

Emmanuel Salanskis MCF [email protected] 216*

ATER Alix Bouffard [email protected] 220*

Paul Guerpillon [email protected] 220*

Doctorants contractuelles Ondine ARNOULD [email protected] 214*

Guillemette Leblanc [email protected] 213*

Romain Peter 212*

Post doctorant Jean Quétier [email protected] 220*

Victor Fraigneau [email protected] 011

* Les bureaux seront occupés à partir de début octobre

7

Enseignants vacataires

Stéphane Clerjaud Thierry-Paul Receveur

Déborah Deflin Yann Robert

Valentin Husson Philippe Rohrbach

Anna Koehl

Nicolas Quérini

Jean-Luc Gangloff

Florent Basch

David Thomasette

Arnaud Tomes

Victor Fraigneau

Lyn Moreau

Enseignants-chercheurs émérites

Gérard Bensussan Jean-Luc Petit

Frédéric de Buzon Maurice Sachot

Jean-Claude Chirollet

8

Licence de Philosophie

Architecture de la licence

S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES

S

E

M

E

S

T

R

E

1

1 3 1 LVE 1 Allemand

Anglais

PL15AM30

PL15AM31

2 6 2 Méthodologie niveau 1 PL15AM91

3 6 2 Philosophie générale PL15AM10

4 6 2 Philosophie ancienne (mutualisé avec le

master MIMA) PL15AM12

5 3 1 Lecture de textes philosophiques PL15AM51

6 3 2 Découverte UE inter disciplinaire (choix) Code autre UFR

7 3 1 Projet personnel de l’étudiant Code autre UFR

S

E

M

E

S

T

R

E

2

1 3 1 LVE 1 Allemand

Anglais

PL15BM30

PL15BM31

2 6 2 Méthodologie niveau 2 PL15BM91

3 6 2 Philosophie de l’art et esthétique PL15BM24

PL15BM84

4 6 2 Histoire de la philosophie –période

moderne PL15BM12

5 6 2

Domaine de spécialité : au choix

- Histoire de la philosophie allemande

ou

- Philosophie ancienne (+grec)

PL15BM20

PL15BM29

PL15BM22+

Code de grec

6 3 1 Projet personnel de l’étudiant Code autre UFR

9

S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES

S

E

M

E

S

T

R

E

3

1 3 1 LVE 1 Allemand

Anglais

PL15CM30

PL15CM31

2 3 1 Méthodologie niveau 3 PL15CM91

3 6 2 Philosophie générale PL15CM10

4 6 2 Histoire de la philosophie : période

contemporaine PL15CM12

5 3 1 Philosophie de la connaissance et des

sciences PL15CM13

6 6 2

Domaine de spécialité : au choix

- Philosophie de l’art et esthétique ou

- Philosophie allemande

PL15CM24/84

PL15CM20/29

7 3 1

Projet personnel de l’étudiant : au choix

- Logique

Ou

- Module à choisir dans autre UFR

PL15CM70

ou

Code autre

UFR

S E

M

E

S

T

R

E

4

1 3 1 LVE 1 Allemand

Anglais

PL15DM30

PL15DM31

2 3 1 Méthodologie niveau 4 PL15DM91

3 6 2 Philosophie morale et politique PL15DM16

4 6 2 Histoire de la philosophie PL15DM12

5 3 1 Philosophie de la connaissance et des

sciences PL15DM13

6 6 2

Domaine de spécialité : au choix :

- Histoire de la philosophie allemande

ou

- questions en débat

PL15DM20/29

PL15DM60/65

7 3 1

Projet personnel et professionnel/pratique

accompagnée

1 module au choix :

- graines de philo (FRANCAS) niv 1 ou 2

ou

Module à choisir dans autre UFR

PL15DM00

ou

Code autre

UFR

10

S

E

M

E

S

T

R

E

5

1 3 1 LVE 1 Allemand

Anglais

PL15EM30

PL15EM31

2 3 1 Méthodologie niveau 5 PL15EM91

3 6 2 Philosophie générale PL15EM10

4 6 2 Histoire de la philosophie : Renaissance,

période moderne

PL15EM12

5 3 1 Philosophie de la connaissance et des sciences PL15EM13

6 3 1

Domaine de spécialité : Au choix :

- Histoire de la philosophie allemande

ou

- Philosophie de l’art et esthétique

PL15EM20/29

PL15EM24/84

7 3 1 Philosophie et culture PL15EM71

8 3 1

Projet personnel et professionnel : : Au choix :

Logique

ou

Module à choisir dans autre UFR

PL15EM70

ou

Code autre

UFR

S

E

M

E

S

T

R

E

6

1 3 1 LVE 1 Allemand

Anglais

PL15FM30

PL15FM31

2 3 1 Méthodologie niveau 6 PL15FM91

3 6 2 Métaphysique PL15FM16

4 6 2 Histoire de la philosophie contemporaine PL15FM12

5 3 1 Philosophie de la connaissance et des sciences PL15FM13

6 6

2

Domaine de spécialité : au choix :

- Histoire de la philosophie allemande

ou

- Philosophie des sciences humaines + cours

autre UFR

PL15FM20

PL15FM29

PL15FM17

Code autre

UFR

7 3 1

Projet personnel et professionnel / pratique

accompagnée

1 module au choix :

- graines de philo (FRANCAS) niv 1 ou 2

ou

Module à choisir dans autre UFR

PL15DM00

PL15FM00

ou

Code autre UFR

Code autre UFR

11

Programme des cours

Premier semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL15AM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl

Niveau I (débutant/moyen-faible ) Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés.

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux

appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande.

PL15AM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin

Cette formation couvrira les quatre compétences (compréhension orale et écrite,

expression orale et écrite) et proposera une initiation à la traduction.

L’enrichissement du lexique et la consolidation des acquis grammaticaux seront

des objectifs prioritaires.

UE2 Méthodologie niveau 1 6 ECTS – COEFF 2

PL15AM91 Alix Bouffard & Guillemette Leblanc

L’objectif principal de l’enseignement de méthodologie est de former les

étudiant.e.s aux deux grands exercices qu’ils devront apprendre à maîtriser tout

au long de leur parcours en philosophie : la dissertation et l’explication de texte.

En la matière, le perfectionnement passe par l’acquisition d’un certain nombre de

règles générales (rédiger une introduction, construire une problématique,

organiser un plan, structurer un paragraphe, etc.). Outre ces exercices, des

séances spécifiques seront également consacrées à la sensibilisation à la question

du plagiat, à la hiérarchisation des sources et à l’organisation du travail personnel

à fournir pendant les études de philosophie.

12

UE3 Philosophie Générale 6 ECTS – COEFF 2

PL15AM10 CM et TD – (mutualisé Licence Humanités)

Yves-Jean Harder

L’être et le devenir

La pensée ne dispose, pour appréhender le devenir, que des catégories de l’être ;

d’où une contradiction, tôt reconnue par les Grecs, qui motive une dialectique.

Comment concilier les exigences de la pensée – de ne retenir que ce qui demeure

– et le propre de la vie, le transitoire, le mouvant ? Faut-il s’en tenir à une

séparation entre l’être et le devenir, entre l’intelligible et le sensible (Platon) ? Ou

peut-on faire une théorie du mouvement qui rende raison du devenir à partir de

ce qui ne devient pas (Aristote) ?

La science moderne de la nature, en rejetant la physique des Anciens, contraint la

pensée du devenir à s’écarter d’une rationalité fondée sur les modèles

mathématique et logique. Quelle peut être alors la nature d’une pensée qui épouse

le devenir pur ?

Bibliographie :

Platon, le Théétète.

Aristote, Physique, II, III.

Descartes, Principes de la philosophie, Seconde partie, articles 23-44.

Leibniz, Discours de métaphysique, articles 10-22.

Hegel, Science de la logique, Livre I, Section I, Chapitre I.

Nietzsche : Le Crépuscule des idoles.

Bergson, Données immédiates de la conscience, chapitre II.

Bergson, La pensée et le mouvant, « La perception du changement ».

13

UE4 Philosophie ancienne 6 ECTS – COEFF 3

PL15AM12 CM et TD (mutualisé avec le master MIMA)

Paul Guerpillon

Les conflits de l’âme (Platon, Aristote)

Il s’agira d’envisager les éthiques de Platon et d’Aristote à partir des situations de

tension où l’exigence de vertu entre en contradiction avec des désirs plus

immédiats ou plus pressants. Chez Platon, c’est en effet l’expérience de tels

conflits intérieurs qui invite Socrate à proposer, au livre IV de la République, une

division de l’âme en parties potentiellement antagoniques. Or, loin de se contenter

de l’opposition entre raison et désir, Platon reconnaît en l’âme trois parties (la

raison, le cœur et l’appétit) qui sont elles-mêmes autant de désirs en tension.

L’âme apparaît alors comme un champ de bataille, et le rapport de force entre ses

parties fonde en dernière instance le genre de vie que nous menons et, par

analogie, le genre de cité où nous vivons : aux livres VIII et IX, c’est bien un conflit

structurel qui travaille l’âme du timocrate, de l’oligarque, du démocrate et du

tyran, quand bien même ces personnages ne feraient jamais eux-mêmes

l’expérience du tiraillement ou du déchirement.

Or, cette division entre désirs antagoniques sera l’objet de la critique d’Aristote,

qui entend au contraire fixer l’opposition entre la raison d’un côté et le désir de

l’autre. Chez lui, la partition de l’âme a déjà changé d’enjeux, et elle vise moins à

mettre au jour les conflits qui travaillent une âme désirante qu’à rendre raison de

la diversité de nos facultés. Mais comment, dès lors, Aristote peut-il concevoir les

expériences de conflit dont Platon était parti ? Comment la raison peut-elle encore

à l’occasion lutter contre les désirs, si elle-même ne se déploie pas comme un désir

antagonique ? L’analyse aristotélicienne de l’acrasie, situation dans laquelle celui

qui souhaite le bien cède pourtant à son envie d’autre chose, retiendra tout

particulièrement notre attention. L’acrasie invite en effet Aristote à déstabiliser la

distinction nette entre raison et désir qu’il avait voulu opposer à Platon, et à

inventer, sous la figure du souhait rationnel, de nouvelles médiations entre ces

deux facultés.

14

Bibliographie :

Lectures obligatoires. On attendra des étudiants un travail de lecture important

mais nécessaire, tant les deux œuvres sur lesquelles nous travaillerons

prioritairement sont incontournables. Les heures de TD, qui ne peuvent en aucun

cas être détachées du reste du cours, seront consacrées au travail sur des textes

précis tirés de ces deux œuvres. Il faut donc se les procurer et les lire dans l’édition

demandée :

Platon, La République, trad. P. Pachet, Paris, Gallimard, collection « Folio essais »,

1993 (et plus particulièrement les livres IV, VIII et IX).

Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, collection « Bibliothèque

des textes philosophiques », 2007 (et plus particulièrement les livres I, II, III, VI

et VII). (Pour la deuxième partie du semestre).

Compléments facultatifs. La consultation de commentaires ne doit jamais se

substituer à la lecture des œuvres, et elle n’est donc nullement exigée. Pour celles

et ceux qui voudraient néanmoins lire une première introduction générale aux

philosophies de Platon et d’Aristote, voir :

Monique Dixsaut, Platon. Le désir de comprendre, Paris, Vrin, collection

« Bibliothèque des philosophies », 2003.

Anne Merker, Aristote. Une philosophie pour la vie, Paris, Ellipses, collection

« Aimer les philosophes », 2017.

UE5 Lecture de textes philosophiques 3 ECTS – COEFF 2

PL15AM51 Guillemette Leblanc, Romain Peter et Alix Bouffard

Argumentaire commun :

L’objectif de ce cours sera de vous former à la lecture proprement philosophique

d’un texte : vous serez pour cela divisé.e.s en petits groupes afin que chacun.e

puisse participer activement au déroulement du cours. Nous verrons que l’analyse

d’un texte philosophique repose sur un aller-retour entre une interprétation

générale (aussi bien historique que philosophique) de l’œuvre, et un travail plus

technique et approfondi d’analyse de la structure du texte et de ses éléments

15

(arguments, concepts, exemples, etc.). Les éléments de bibliographie indiquent,

pour chaque groupe, l’œuvre à se procurer impérativement dès le début du

semestre.

Groupe 1 : (Guillemette Leblanc)

Dans ce groupe, nous procéderons à la lecture suivie de L’Idée d’une histoire

universelle d’un point de vue cosmopolitique d’Emmanuel Kant. Publié en 1784, ce

texte est l’un des premiers dans lesquels Kant aborde thématiquement la question

de l’histoire. Face à l’irrégularité et au désordre apparent des événements qui

jalonnent la vie des hommes, Kant s’interroge sur le sens de l’histoire humaine. Il

entreprend alors de défendre l’idée d’un progrès moral constant de l’humanité,

régi par une légalité dont il faudra déterminer la nature. C’est ainsi pour montrer

quelles sont les conditions d’émergence de la liberté dans le monde sensible que

l’auteur engage une réflexion sur l’histoire, récit de l’évolution de l’homme, de

l’état de nature à l’état de droit, jusqu’à la réalisation d’un ordre cosmopolitique.

Bibliographie : Emmanuel Kant, « Idée d’une histoire universelle d’un point de vue

cosmopolitique », Opuscules sur l’histoire, trad. S. Piobetta, Paris, GF, 1990.

Groupe 2 : PASCAL, Pensées sur la justice, Trois discours sur la condition des

grands (extraits). (Romain Peter)

Les Pensées (1669) sont une œuvre posthume rassemblant les liasses de textes

plus ou moins développés qu’on trouva à la mort de Blaise Pascal, et qu’on publia

telles quelles. Dans ces liasses, ce dernier développe une anthropologie visant à

mettre en évidence la « misère de l’homme sans Dieu », pointant les limitations et

les contradictions de la créature humaine, lui mettant sous les yeux la faiblesse de

sa condition et l’absence de fondement de ses coutumes et institutions. Nous nous

attacherons à étudier précisément les textes de Pascal portant sur la justice et la

politique tirés des Pensées, ainsi que de l’opuscule Trois discours sur la condition

des grands.

Bibliographie : Blaise Pascal, Pensées sur la justice, Trois discours sur la condition

des grands, Paris, GF, 2011.

Attention : les étudiants sont priés de se procurer précisément cette édition, et

non une édition complète des Pensées, et ce dès le premier cours.

16

Groupe 3 : La Lettre à Ménécée d’Epicure (Paul Guerpillon)

Dans ce groupe, nous lirons et expliquerons en détail, en suivant la progression

même du texte, la Lettre à Ménécée d’Epicure. Texte fondateur de l’éthique

épicurienne, la Lettre à Ménécée fait du plaisir la fin de l’existence humaine et

nous enseigne comment le maximiser. Pourtant, loin de se réduire à une simple

leçon de sagesse, cette éthique engage déjà toute une physique (théorie des

atomes et des simulacres), une épistémologie (théorie du jugement, de la

croyance et de l’erreur) et une anthropologie (théorie des désirs et des craintes)

qu’une lecture attentive doit s’efforcer de reconstituer. C’est dans ce cadre que

peut s’éclairer le sens véritable de cette économie des plaisirs, trop souvent mal

comprise et ayant donné lieu à un certain nombre de contresens tenaces. On

espère ainsi illustrer comment seule une lecture précise des textes permet de

ressaisir les enjeux théoriques et conceptuels d’une pensée philosophique,

laquelle n’est jamais réductible à une somme de thèses qu’il suffirait de connaître.

Bibliographie : ÉPICURE, Lettres, maximes et autres textes, trad. P.-M. Morel, Paris,

GF Flammarion, 2011.

UE6 UE découverte interdisciplinaire 3 ECTS – COEFF 2

L’UE6 permet de découvrir une autre discipline. Quelques suggestions :

Faculté des sciences sociales : Introduction à la sociologie

Faculté des Lettres : Linguistique française

Faculté des Lettres : grec ancien, latin

Faculté des Langues : Littérature et civilisation allemande

Faculté des Arts : Histoire et théorie des arts visuels

N.B. Cette liste demeure indicative, mais les choix proposés ici, particulièrement

propices à compléter le cursus de philosophie, sont encouragés. Tout autre choix

doit être soumis à l’approbation du responsable pédagogique (Laurent Fedi)

UE7 Projet personnel de l’étudiant 3 ECTS – COEFF 1

Le projet personnel de l’étudiant permet de choisir une UE correspondant à un

projet préprofessionnel ou à un projet éventuel de réorientation. Il permet

également d’atteindre un meilleur niveau de compétence dans la maîtrise des

fondamentaux (pour les étudiants de L1 qui ne seraient pas passés par la filière

17

générale du baccalauréat) ou un meilleur niveau dans un domaine complémentaire

de la philosophie (sociologie, science politique, histoire de l’art, etc).

18

Contrôle Continu Intégral (CCI) du 1er semestre

semestre 1 Session unique

Coef

fici

ent

des

épre

uves

intitulé de l'épreuve Durée

Epre

uve

avec

co

nvoc

atio

n (r

appe

l : A

bsen

ce =

DE

F)

Epre

uve

sans

co

nvoc

atio

n (R

appe

l : A

BI =

O ;

UE1 - LVE Allemand PL15AM30

Anglais PL15AM31

1 Au moins 2 travaux

notés proposés X

1 Ecrit type DS 2 h X

UE2 Méthodologie niveau 1 PL15AM91

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE3 Philosophie générale

PL15AM10

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X UE4 Histoire de la philo : Antiquité et Moyen-âge PL15AM12

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE5 Lecture de textes philosophiques PL15AM51

1 Ecrit type DS 30 mn X

1 Ecrit type DS 1 h X

UE6 Découverte Interdisciplinaire

Modalités définies par la formation à laquelle se rattache

l’élément pédagogique

UE7 - Projet personnel de l’étudiant

Modalités définies par la formation à laquelle se rattache

l’élément pédagogique

19

Deuxième semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL15BM30 : Allemand (non linguiste)

Anna Koehl

Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés.

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux

appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande

PL15BM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin Cette formation couvrira les quatre compétences (compréhension orale et écrite,

expression orale et écrite) et proposera une initiation à la traduction.

L’enrichissement du lexique et la consolidation des acquis grammaticaux seront

des objectifs prioritaires. Le cours poursuivra les objectifs du 1er semestre.

UE2 Méthodologie niveau 2 6 ECTS – COEFF 2

PL15BM91 Romain Peter & Alix Bouffard

Ce cours aura pour fonction de poursuivre l’entrainement aux exercices de la

dissertation et de l’explication de texte, dont la maîtrise est à la fois requise au

terme de la licence de philosophie, et très utile pour l’acquisition d’une méthode

personnelle de travail (lecture, écriture, construction d’une argumentation,

analyse d’un problème, élaboration d’une définition, etc.). Rappelons que si les TD

de méthodologie ne réclament pas nécessairement un important travail de lecture

en dehors de séances, l’assiduité et la participation active en cours sont des

éléments indispensables pour s’assurer une progression continue tout au long de

la licence.

20

UE3 Philosophie de l’art et esthétique 6 ECTS – COEFF 2

PL15BM24 - CM Mickaël Labbé

La question esthétique Il s’agira dans ce cours d’interroger la spécificité de la pensée esthétique à partir

de sa naissance supposée au XVIIIème siècle (surtout avec des sources allemandes :

Baumgarten, Kant, puis Schiller et Hegel). Nous poursuivrons cet objectif en regard

à la fois des philosophies de l’art antérieures, mais également des autres discours

sur l’art ayant œuvré à la définition de l’esthétique (histoire de l’art, théorie des

arts, discours de la critique, etc.), cela dans le but d’interroger le contenu

problématique du concept d’« esthétique » (que désigne réellement le terme ?),

ainsi que les principales questions soulevées par cette approche des arts et du

sensible en général.

Bibliographie :

Danièle COHN / Giuseppe DI LIBERTI (éds.), Textes-clés d’Esthétique. Connaissance,

Art et Expérience, Paris, Vrin, 2012.

G. W. F. HEGEL, Introduction à l’Esthétique : Le Beau, Paris, Champs Flammarion,

2009.

Emmanuel KANT, Critique de la faculté de juger, Paris, GF, 2015.

Erwin PANOFSKY, Idea : contribution à l’histoire du concept de l’ancienne théorie de

l’art, Paris, Gallimard Tel, 1989.

Jacques RANCIERE, Malaise dans l’esthétique, Galilée, 2004.

Friedrich SCHILLER, Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, Paris, Aubier

Montaigne, 1992.

Serge TROTTTEIN (dir.), L’esthétique naît-elle au XVIIIe siècle ?, Paris, PUF, 2000.

PL15BM84 – TD Mickaël Labbé

La discipline esthétique, en tant qu’interrogation philosophique de l’art, ne saurait

se concevoir indépendamment d’un apprentissage du regard et d’une attention

explicite aux œuvres singulières. C’est pourquoi, dans le prolongement du cours

magistral, le TD sera principalement consacré à l’analyse d’œuvres et à l’exercice

actif du jugement réfléchissant, permettant à la fois la mise à l’épreuve des

références sollicitées dans le cours magistral ainsi que le développement d’une

culture artistique réinvestie du point de vue philosophique.

21

UE4 Histoire de la Philosophie—période moderne 6 ECTS – COEFF 2

PL15BM12 CM et TD (mutualisé Licence Humanités) Emmanuel Salanskis

L’histoire de la philosophie selon Nietzsche

Si Nietzsche appartient bien sûr à l’histoire de la philosophie, il a aussi développé

une lecture personnelle de cette histoire, en s’y intéressant régulièrement du

début à la fin de son œuvre. Un signe concret de cet intérêt est le nombre élevé

d’ouvrages d’histoire de la philosophie que Nietzsche a lus ou consultés : on peut

citer entre autres le Précis d’histoire de la philosophie de Friedrich Ueberweg,

deux volumes d’Eduard Zeller sur La Philosophie des Grecs considérée dans son

développement historique, l’Histoire critique de la philosophie d’Eugen Dühring,

ou encore les tomes sur Spinoza et sur Kant de l’Histoire de la philosophie moderne

de Kuno Fischer. Nietzsche a ainsi fourni un important travail de documentation

en matière d’histoire de la philosophie. Or ce travail n’avait rien de fortuit

méthodologiquement, de la part d’un auteur qui reprochait précisément aux

philosophes idéalistes leur « manque de sens historique » (Humain, trop humain,

§ 2) et même leur « égypticisme » (Crépuscule des idoles, « La “raison” en

philosophie », § 1). Car Nietzsche a souhaité redéfinir la philosophie, lorsqu’elle

n’était pas une législation sur les valeurs, comme « l’extension la plus grande du

concept d’“histoire” » (FP 1885, 38 [14]). Cette historicisation radicale exigeait du

philosophe une attention nouvelle à l’histoire de sa propre discipline : l’enjeu étant

d’en prendre une vue d’ensemble afin de préparer, comme le suggère le sous-titre

de Par-delà bien et mal, une « philosophie de l’avenir ».

Ce cours visera à présenter quelques grandes thèses nietzschéennes au sujet de

la tradition philosophique, mais surtout les schémas d’interprétation et les

méthodes de lecture que Nietzsche adopte pour justifier ces thèses. On se référera

en particulier à des textes qui portent dans leur globalité sur l’histoire de la

philosophie : à commencer par La Philosophie à l’époque tragique des Grecs

(1873), la seule histoire de la philosophie que Nietzsche ait écrite à proprement

parler, peu après avoir professé un cours de philologie classique sur Les

Philosophes préplatoniciens (1872). Le corpus du cours inclura également la

première section de Par-delà bien et mal (1886), intitulée « Des préjugés des

philosophes », et trois chapitres du Crépuscule des idoles (1888) : « Le problème

22

de Socrate », « La “raison” en philosophie » et « Comment le “vrai monde” finit par

tourner à la fable ». Le CM aura aussi pour objectifs d’enrichir la culture générale

philosophique des étudiants et de stimuler leur réflexion au sujet de l’histoire de

la philosophie elle-même, au-delà des auteurs particuliers qui s’y succèdent. Dans

le cadre du TD destiné aux étudiants de philosophie, on apprendra à expliquer

méthodiquement un texte de Nietzsche en prenant en compte les spécificités de

l’écriture nietzschéenne. Un TD distinct sera proposé aux étudiants de licence

humanités par Alix Bouffard.

Bibliographie :

1) Textes de Nietzsche

NIETZSCHE, Friedrich, Écrits philologiques VIII : Platon [1871-1879], trad. A. Merker,

Paris, Les Belles Lettres, 2019 [disponible à la BNU].

NIETZSCHE, Friedrich, Les Philosophes préplatoniciens ; suivi de Les διαδοχαί des

philosophes [1872], trad. N. Ferrand, Combas, Éditions de l’Éclat, 1994

[disponible à la BNU].

NIETZSCHE, Friedrich, La Philosophie à l’époque tragique des Grecs [1873], trad. M.

Haar et M. de Launay, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1990 [disponible à la

BNU].

NIETZSCHE, Friedrich, Par-delà bien et mal [1886], trad. P. Wotling, Paris,

Flammarion, coll. « GF », 2000 [disponible à la BU L’Alinéa].

NIETZSCHE, Friedrich, Crépuscule des idoles [1888], trad. P. Wotling, dans Le Cas

Wagner/Crépuscule des idoles, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2005.

2) Ouvrages d’histoire de la philosophie lus ou consultés par Nietzsche (à titre

indicatif)

DÜHRING, Eugen, Kritische Geschichte der Philosophie von ihren Anfängen bis zur

Gegenwart, Berlin, L. Heimann, 1873.

FISCHER, Kuno, Immanuel Kant, Entwicklungsgeschichte und System der kritischen

Philosophie, Mannheim, Verlagsbuchhandlung von Fr. Bassermann, 1860, 2

vol.

FISCHER, Kuno, Geschichte der neuern Philosophie, Bd. I/2 : Descartes’ Schule,

Geulinx, Malebranche, B. Spinoza, Mannheim, Verlagsbuchhandlung von Fr.

Bassermann, 1865.

UEBERWEG, Friedrich, Grundriß der Geschichte der Philosophie von Thales bis auf die

Gegenwart, Berlin, E. S. Mittler und Sohn, 1866-1867, 3 vol.

23

ZELLER, Eduard, Die Philosophie der Griechen in ihrer geschichtlichen Entwicklung

dargestellt, Tübingen, Verlag und Druck von Fues, 1856-1859, 2 vol.

3) Littérature secondaire en français

SALANSKIS, Emmanuel, Nietzsche, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du savoir »,

2015 [disponible à la BNU].

WOTLING, Patrick, La Philosophie de l’esprit libre. Introduction à Nietzsche, Paris,

Flammarion, coll. « Champs Essais », 2008 [disponible à la BNU].

4) Littérature secondaire en anglais

BROBJER, Thomas, Nietzsche’s Philosophical Context: An Intellectual Biography,

Urbana/Chicago, University of Illinois Press, 2008.

LEITER, Brian, « The History of Philosophy Revals That “Great” Philosophy is

Disguised Moral Advocacy: a Nietzschean Case Against the Socratic Canon of

Philosophy », dans VAN ACKEREN, Marcel, KLEIN, Lee (ed.), Philosophy and the

Historical Perspective, Oxford, Oxford University Press, 2018, p. 185-199.

UE5 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2

1 module au choix :

Philosophie allemande

PL15BM20 CM et PL15BM29 TD David Espinet

Introduction à Heidegger

Le cours propose une introduction aux principales étapes et Leitmotive de la

pensée de Heidegger. Cinq thèmes seront retracés en particulier de manière

diachronique : être et Dasein, être et langage, être et technique, être et art/poésie,

être et histoire. En outre, nous éluciderons la question de savoir dans quelle

mesure l’ontologie fondamentale de Heidegger, qu’on a pu qualifier de

« poïétique » au double sens du terme (ontologie voisinant la parole poétique et

productrice du sens de l’être), donne lieu à une (méta)politique, voire à une

idéologie de l’être. Nous mettrons alors l’accent sur l’analyse de L'origine de

l’œuvre d’art.

24

Bibliographie indicative :

M. Heidegger, Être et temps [=Sein und Zeit (1927), GA 2], trad. E. Martineau,

Authentica, Paris 1985.

M. Heidegger, « L’origine de l’œuvre d’art » in Les chemins qui mènent nulle part

[= « Der Ursprung des Kunstwerks » (1935/36), in Holzwege, GA 5], trad. W.

Brockmeier, Gallimard, Paris 1987, pp. 13-98.

M. Heidegger, La dévastation et l’attente : entretien sur le chemin de campagne

[=Feldweg-Gespräche (1944-1945), GA 77], trad. P. Arjakovsky et H. France-

Lanord, Gallimard, Paris 2006.

M. Heidegger, « Lettre sur l’humanisme », in Questions III et IV [= « Brief über den

Humanismus » (1946), in Wegmarken, GA 9]; trad. R. Munier, Gallimard, Paris

1976, pp. 65-127.

M. Heidegger, « Le Dispositif » [= « Das Ge-stell » (1949), in Bremer und Freiburger

Vorträge, GA 79], trad. S. Jollivet, Poésie 115, janvier 2006, p. 7-24.

M. Heidegger, « Identité et différence », in : Questions I et II [= Identität und

Differenz, GA 11], trad. A. Préau, Gallimard, Paris 1968, pp 253-310.

M. Heidegger, « Le déploiement de la parole », in Acheminement vers la parole

[=« Das Wesen der Sprache » (1957/58) in : Unterwegs zur Sprache, GA 12],

trad. J. Beaufret et al., Gallimard, Paris 1976, pp. 141-202.

Ou

Philosophie ancienne (CM mutualisé Licence Humanités)

+ grec (TD)

PL15BM22 - Mutualisé Licence Humanités Nicolas Quérini

Sénèque : vie et pensée La vie et l’œuvre de Sénèque ne peuvent se comprendre véritablement

indépendamment l’une de l’autre. Si, comme l’a écrit Pierre Hadot, la philosophie

antique est un style de vie avant d’être une conceptualisation du monde, c’est

particulièrement vrai en ce qui concerne Sénèque qui a tâché d’incarner autant

que possible la constance du sage, dans un univers politique pour le moins agité.

Par ailleurs, il n’a cessé de s’interroger sur l’utilité de la réflexion philosophique,

utilité d’autant plus discutable lorsque celui-ci est écarté du pouvoir par

l’empereur Claude qui l’exile en Corse en 41, mais plus encore lorsque Sénèque se

25

retire volontairement en 62 alors qu’il n’est plus dans les faveurs de Néron et qu’il

n’est plus à même d’orienter la politique du tyran, dont il fut le conseiller.

Or, à l'inverse d'Épicure qui nous enjoint de vivre caché et retiré, Zénon de Citium,

le fondateur du stoïcisme, affirmait que le sage devait participer aux affaires

publiques, sauf empêchement exceptionnel. Ainsi Sénèque, suivant la tradition

stoïcienne, prônait l’implication dans les affaires lorsqu’il était au sommet de sa

carrière (La tranquillité de l’âme), mais privilégiera la retraite philosophique

lorsqu’il tombera en disgrâce. On peut y voir toutefois autre chose qu’un simple

opportunisme puisque le philosophe tâche alors de montrer l’efficacité plus

grande de la réflexion permise par l’otium (le loisir ou la retraite), qui reçoit cette

fois sa préférence sur le negotium (les activités productives et profitables), mais

encore sur le pouvoir qu’il a pu exercer au cœur de l’Empire. En effet, la réflexion

sur les affaires humaines bénéficie ensuite à l’ensemble de l’humanité, or le

philosophe stoïcien se pense comme citoyen du monde. Sénèque se console ainsi

de ne plus pouvoir conseiller l’empereur romain en cherchant à faire rayonner la

vertu de sa philosophie sur le genre humain. Loin d'être opposées, l'action et la

contemplation se trouvent ainsi mêlées et pleinement réalisées au sein de l'activité

intellectuelle. C’est cette position, d’abord reléguée comme une vie de seconde

valeur dans La tranquillité de l’âme, qui est donc défendue par Sénèque quelques

années plus tard dans La retraite, mais encore dans les Lettres à Lucilius.

Nous nous attacherons donc à lire certaines des œuvres de Sénèque où se lit

particulièrement cette intrication entre la réflexion et la vie active. Pour ce faire,

nous commencerons donc par dresser le portrait de Sénèque et son implication

dans la vie politique romaine, avant de voir comment cette activité au cœur de

pouvoir se traduit également en retour sur sa philosophie.

Bibliographie indicative :

Textes fondamentaux que les étudiants doivent amener en cours pour travailler :

SENEQUE, La tranquillité de l’âme, La retraite, traduction par J. Dross, Paris : Points,

2014.

SENEQUE, Lettres à Lucilius (1 à 29), Paris : Flammarion, 2017.

SENEQUE, La vie heureuse, La brièveté de la vie, Paris : Flammarion, 2005.

Littérature secondaire :

P. HADOT, Qu’est-ce que la philosophie antique : Paris, Gallimard, 1995.

M. FOUCAULT, L'herméneutique du sujet, Londrai (France) : Seuil / Gallimard, 2001.

26

I. HADOT, Sénèque, Direction spirituelle et pratique de la philosophie, Paris : Vrin,

2014.

P. VEYNE, Sénèque, Une introduction : Paris, Tallandier, 2007.

P. GRIMAL, Sénèque ou la conscience de l’Empire, Paris : Fayard, 1978.

J.-B. GOURINAT, Le Stoïcisme (collection Que sais-je ?), Paris : PUF, 2017.

C. VEILLARD, Les Stoïciens, Une philosophie de l’exigence, Paris, Ellipses, 2017.

ATTENTION : le TD de ce cours est un cours de grec ancien (dispensé par la faculté des Lettres ou des Sciences Historiques, au niveau qui convient pour chaque étudiant. Pour les grands débutants, il faut veiller à avoir pris le cours de grec dès le premier semestre.

UE6 Projet personnel de l’étudiant 3 ECTS – COEFF 1

Le projet personnel de l’étudiant permet de choisir une UE correspondant à un

projet préprofessionnel ou à un projet éventuel de réorientation. Il permet

également d’atteindre un meilleur niveau de compétence dans la maîtrise des

fondamentaux (pour les étudiants de L1 qui ne seraient pas passés par la filière

générale du baccalauréat) ou un meilleur niveau dans un domaine complémentaire

de la philosophie (sociologie, science politique, histoire de l’art, etc…)

27

Contrôle Continu Intégral (CCI) du 2nd semestre

semestre 2 Session unique

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des

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intitulé de l'épreuve Durée

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UE 1 LVE

Allemand PL15BM30

Anglais PL15BM31

1 Au moins 2 travaux notés

proposés X

1 Ecrit type DS 2 h X

UE2 Méthodologie niveau 2 PL15BM91

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE3 Philosophie de l’art et esthétique PL15BM24/84

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE4 Hist. de la philosophie : période moderne PL15BM12

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE 5 Domaine de spécialité Philosophie

allemande CM+TD

PL15BM20/29

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

ou Philosophie

ancienne CM

PL15BM22

1 Ecrit type DS 2h X

1 Note autre composante X

+ grec (3 notes obligatoires)

2 Ecrit type DS 4 h X

UE6 Projet professionnel

Modalités définies par la formation à laquelle se rattache

l’élément pédagogique

28

Troisième semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL15CM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl

Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés.

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux

appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande

PL15CM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin Cette formation couvrira les quatre compétences (compréhension orale et écrite,

expression orale et écrite) et proposera une initiation à la traduction.

L’enrichissement du lexique et la consolidation des acquis grammaticaux seront

des objectifs prioritaires.

UE2 Méthodologie niveau 3 3 ECTS – COEFF 1

PL15CM91 Alix Bouffard

Ce cours aura pour fonction de poursuivre l’entrainement aux exercices de la

dissertation et de l’explication de texte, dont la maîtrise est à la fois requise au

terme de la licence de philosophie, et très utile pour l’acquisition d’une méthode

personnelle de travail (lecture, écriture, construction d’une argumentation,

analyse d’un problème, élaboration d’une définition, etc.). Rappelons que si les TD

de méthodologie ne réclament pas nécessairement un important travail de lecture

en dehors de séances, l’assiduité et la participation active en cours sont des

éléments indispensables pour s’assurer une progression continue tout au long de

la licence.

Durant ce semestre, les exercices d’explication de texte porteront au premier titre

sur des grands textes de philosophie politique classique et contemporaine, et les

29

exercices de dissertation, sur quelques notions centrales en philosophie politique

(société, État, démocratie).

PL15CM92 : PIX Cette nouvelle certification s’appuie sur un cadre européen et devient la référence en matière de compétences numériques pour l’enseignement supérieur et tous

les milieux socioprofessionnels.

PIX est une plate-forme publique permettant d’évaluer et de certifier ses

compétences numériques tout au long de la vie. Un référent PIX sera nommé à la

rentrée.

Pour plus d’information, consulter directement le lien : https://pix.unistra.fr/PIX/

UE3 Philosophie Générale 6 ECTS – COEFF 2

PL15CM10 – Mutualisé Licence Humanités

Jacob Rogozinski

Bible et philosophie

La Bible n'est pas seulement un recueil de textes considérés comme sacrés par le

judaïsme et le christianisme. C'est aussi un ensemble de récits mettant en scène

des personnages légendaires qui ont profondément marqué la culture

occidentale, ses peintres, ses écrivains et ses philosophes. Qu'ils se réclament ou

non d'une foi religieuse, les philosophes et les penseurs se sont souvent

confrontés à des épisodes majeurs de la culture biblique pour les questionner et

les interpréter. On s'attachera à certains de ces épisodes pour exposer les lectures

souvent très différentes qu'ils en ont donné. On analysera notamment le sacrifice

d'Abraham qui met en jeu les relations entre la foi et l'éthique, entre la religion et

le fanatisme, et son interprétation par Kant, Schelling et Kierkegaard. On

examinera également la présentation que Dieu donne de lui-même à Moïse -"Je

suis celui qui est" ou "Je suis qui je suis"-, son interprétation par la théologie

chrétienne comme affirmation de l'identité de l'Être et de Dieu et les autres

lectures qui en ont été données. On étudiera l'analyse politique que propose

Spinoza du récit de l'Exode et on la confrontera à l'approche de Freud. On

s'attachera enfin au rituel dit du "bouc émissaire" dans la perspective

anthropologique de R. Girard.

30

Bibliographie indicative :

La Bible de Jérusalem, Ed. Pocket, ou La Bible TOB, ou une autre édition

Spinoza, Traité théologico-politique, Garnier-Flammarion

Kierkegaard, Crainte et tremblement, Aubier ou Rivages-Poche

Freud, L'homme Moïse et la religion monothéiste, Gallimard-Folio

Girard, La violence et le sacré, Poche-Pluriel

Girard, Le bouc émissaire, Livre de Poche

PL15CM10 TD Valentin Husson

Bible et Philosophie

On se propose d'interroger, à la lumière des textes bibliques, le difficultueux

problème de l'universel. D'un universel en intension (l'universel concerne un seul),

dans l'Ancien testament, l'on passe à un universel en extension (l'universel

concerne tous les hommes), dans le Nouveau testament. Que signifie ce passage?

Et que détermine-t-il pour l'histoire de la philosophie et de la politique? L'universel

est-il irréductible? N'y a-t-il d'universel qu'indifférencié? Ou peut-on penser un

universel qui accepte les différences et les particularités? En quoi, enfin, est-il

urgent politiquement de repenser l'universalité? On essayera de suivre les traces

de cette aventure de l'universel chez Aristote, Kant, Hegel, Kierkegaard, Levinas,

Derrida, Badiou ou Agamben.

UE4 Histoire de la philosophie : période contemporaine 6 ECTS – COEFF 2

PL15CM12 CM et TD Laurent Fedi

La philosophie de Bergson Le temps passe. Toute la philosophie d’Henri Bergson (1859-1941) s’organise

autour de cette intuition simple. Bergson montre en quoi le temps est différent de

l’espace et en quoi leur confusion ou leur distinction transforme tous les grands

problèmes. Il propose une méthode de pensée qui va à l’encontre de nos habitudes

mentales nées des nécessités vitales et sociales. Il pense qu’une reconquête du

territoire de la métaphysique est possible par le retour au concret, à cette réalité

sans masque qu’est la mobilité pure. Penser philosophiquement, c’est penser en

durée, là où l’intelligence cherche des points fixes et des repères spatiaux. Cette

31

philosophie nous invite à une conversion intellectuelle, mais pose aussi de

nombreux problèmes et suscite aisément la controverse.

Bibliographie :

H. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience (1889)

H. Bergson, Matière et mémoire (1896)

H. Bergson, Le Rire (1900)

H. Bergson, L’Evolution créatrice (1907)

H. Bergson, L’énergie spirituelle (1919)

H. Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion (1932)

H. Bergson, La pensée et le mouvant (1934)

Nous recommandons les œuvres de Bergson dans l’édition critique dirigée par

Frédéric Worms (PUF, Quadrige, « le choc Bergson »). A défaut, les autres éditions

peuvent convenir.

UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1

PL15CM13 CM et TD Stéphanie Dupouy et Françoise Longy

Qu’est-ce que la science ? Introduction à la philosophie des sciences du XXe siècle

Définir la science semble important à la fois pour des raisons théoriques (si la

science est un discours présentant certaines qualités, on doit pouvoir dire en quoi

ces qualités consistent), et pour des raisons pratiques (si certaines croyances ou

pratiques sont valorisées ou disqualifiées au motif qu’elles sont ou ne sont pas

scientifiques, on doit pouvoir justifier le traitement différencié qu’on réserve aux

unes et aux autres). Mais est-il possible d’apporter une réponse simple à cette

question ? En particulier, que vaut l’idée commune selon laquelle les sciences de

la nature auraient pour caractéristique principale, par rapport à d’autres discours,

de se fonder sur l’observation et l’expérience ?

Cet enseignement se propose d’examiner quelques réponses classiques que la

philosophie des sciences du XXe siècle a apportées à ces questions. Il s’appuiera sur

une lecture suivie de l’essai d’Alan Chalmers, Qu’est-ce que la science ?, qui sera

complétée par d’autres lectures (textes de Popper, Hempel, Duhem, Kuhn,

Feyerabend).

32

Bibliographie :

Lecture suivie (ouvrage à lire une première fois pendant l’été):

Chalmers (Alan F.) [1976], What is this thing called science ?, 2e éd.,1982 ; Qu'est-

ce que la science ?, trad. fr. par Michel Biezunski, La Découverte, Paris, 1987

et Le livre de poche, Paris, 1990.

Autres ouvrages d’introduction à la philosophie des sciences du XXe siècle : Hempel (Carl) [1966], Eléments d'épistémologie, Armand Colin, 2012.

Laugier (Sandra) et Wagner (Pierre), Textes clefs de philosophie des sciences, vol.

I et II, Paris, 2004.

Soler (Lena) Introduction à l’épistémologie, Ellipses, 2009.

Toulmin (Stephen) L'explication scientifique, Armand Colin, Paris, 1973.

Wagner (Pierre), dir., Les philosophes et la science, Folio, Gallimard, Paris, 2002.

UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2

1 module au choix :

PL15CM20 CM et PL15CM29 TD : Philosophie allemande Thierry Receveur

Il peut sembler présomptueux de parler de « pensée juive » comme si, derrière

cette appellation de façade, un ensemble de doctrines caractéristiques se laissait

facilement saisir. Les intellectuels juifs sont toujours influencés par le pays qui les

a vu naitre, ils en pratiquent la langue et en défendent, parfois âprement, l’identité

culturelle. Aussi le judaïsme passe-t-il souvent chez eux au deuxième plan,

derrière un processus d’intégration plus ou moins délibéré.

Pourtant, comme le montre le début du XXe siècle en Allemagne, la pensée juive

a dû faire ici des choix. Des évolutions politiques et sociales, consécutives au

désastre de la Première Guerre mondiale, l’ont conduit à accepter son héritage si

particulier, puis à le défendre contre une adversité qui, paradoxalement, lui a

donné l’occasion de « renaître ». L’exil, l’hébreu, la mystique, les kabbales, le

messianisme, la rédemption, le sens de l’histoire, la fin des temps, ont ainsi nourri

l’œuvre de penseurs tels que Martin Buber, Hans Jonas, Hermann Cohen, Walter

Benjamin, Gershom Scholem, Franz Rosenzweig et, dans une moindre mesure,

Hannah Arendt.

« L’ange de l’histoire » n’avait donc pas dit son dernier mot : tous ces philosophes

ont puisé, au sein du judaïsme, de quoi interroger « l’esprit de leur temps ». C’est

33

dans la souffrance qu’ils ont « re défini » une pensée originale, brillante, hostile

au « système », pour offrir une troisième voie, inattendue, entre une philosophie

allemande progressiste, hantée par les Lumières, et le marxisme.

Bibliographie :

Franz Rosenzweig : L’étoile de la Rédemption (Seuil). 2013.

Hermann Cohen : L’Ethique du judaïsme (Editions du Cerf). 1994

Hermann Cohen : Religion de la raison tirée des sources du judaïsme (PUF). 1994

Hans Jonas : Le concept de Dieu après Auschwitz (Rivage). 1994

Walter Benjamin : Théologie et utopie. Correspondance 1933-1940, W. Benjamin

et Gershom Scholem. (Editions de l’éclat). 2011

Gershom Scholem : Le nom de Dieu et la théorie kabbalistique du langage.

(Editions Allia). 2018

Gershom Scholem : Le messianisme juif. Essai sur la spiritualité du judaïsme.

(Editions les Belles Lettres).

Günter Anders : Journaux de l’exil et du retour. (Fage édition). 2012

Pierre Bouretz : Les lumières du messianisme. (Editions Hermann). 2009

Stéphane Mosès : L’Ange de l’histoire. (Folio Essais)

ou

PL15CM24 CM (mutualisé Licence Humanités) et PL15CM84 TD : Philosophie de l’art et esthétique

Mickaël Labbé

« L’esthétique de Kant » Ce cours sera consacré à l’exploration de la pensée esthétique d’Emmanuel Kant.

Nous nous concentrons majoritairement sur l’examen détaillé de la partie

esthétique de la Critique de la faculté de juger (1790), texte fondamental non

seulement en ce qui concerne la fondation historique de l’esthétique qu’en tant

que modèle toujours actuel d’approche philosophique du sensible et de l’art.

Nature nécessairement subjective du principe du jugement de goût (qui est un

jugement esthétique réfléchissant et non un jugement de connaissance

déterminant) et prétention paradoxale à l’universalité ; reconnaissance du fait que

la beauté trouve sa source dans un sentiment (et non plus dans le respect d’un

canon académique idéel susceptible de définition conceptuelle) et affirmation de

la nature désintéressée de ce qui n’est pourtant rien d’autre qu’un plaisir ;

conceptualisation problématique d’une finalité sans fin ; attribution d’une forme

34

de nécessité dans le partage et la communication de sentiments pourtant

irrémédiablement ressentis en première personne. Tout dans l’esthétique

kantienne apparaît sous le coup de l’exceptionnalité, faisant du jugement

esthétique « une singularité pour le logicien » (selon l’aveu même du philosophe).

Théorie originale du beau sous l’angle d’une analytique de la discussion esthétique

et d’une pensée de la réception, tout autant que réflexion sur la nature de l’acte

créatif ou de la catégorisation des arts, la partie esthétique de la troisième critique

fournit la quintessence même d’une forme de modernité toujours effective.

Dans le CM, nous étudierons les principaux problèmes et concepts constituant ce

texte majeur ; le TD sera consacré à l’étude patiente d’extraits de textes de Kant,

ainsi qu’aux prolongements de l’esthétique kantienne chez des penseurs comme

Schiller, Arendt, Habermas ou encore Rancière.

Indications bibliographiques :

Lecture impérative et obligatoire : Kant, Critique de la faculté de juger,

« Analytique du beau » & « Analytique du sublime », trad. Renault, Paris, GF, 2015.

Les étudiants germanistes pourront se référer à l’édition de la Kritik der

Urteilskraft disponible chez Suhrkamp.

L’étude de la partie esthétique de la troisième critique sera complétée par des

références à :

KANT, Critique de la raison pure, Théorie transcendantale des éléments, Première

partie, « L’Esthétique transcendantale », trad. Renault, Paris, GF, 2001.

KANT, Anthropologie du point de vue pragmatique, Paris, Vrin, 1994.

KANT, Observations sur le sentiment du sublime et du beau, Paris, Vrin, 2000.

On pourra également tirer profit de la lecture des éléments de littérature

secondaire suivants :

BASCH Victor, Essai critique sur l’esthétique de Kant, Paris, Vrin, 1927.

DELEUZE Gilles, « L’idée de genèse dans l’esthétique de Kant », in : L’île déserte et

autres textes, Paris, Minuit, 2002, p. 79-101.

DUMOUCHEL Daniel, Kant et la genèse de la subjectivité esthétique, Paris, Vrin, 2000.

SEGUY-DUCLOT Alain, Leçons sur l’esthétique de Kant, Paris, Ellipses, 2018.

35

UE7 Projet personnel de l’étudiant 3 ECTS – COEFF 1

1 module au choix : PL15CM70

David Thomasette

Logique et philosophie du langage : Introduction à la logique La logique est aujourd’hui devenue un outil précieux dans de nombreuses

disciplines qui vont de la philosophie à l’économie, en passant par la linguistique,

les mathématiques ou encore l’intelligence artificielle. Ce cours s’adresse aux

étudiants désireux d’acquérir une première base en logique moderne, née au

début du XXe siècle sous l’impulsion de Frege et Russell. S’agissant d’une

introduction, les séances se concentreront essentiellement sur la logique des

propositions, avec une initiation, en fin de semestre, à la logique des prédicats.

Les enjeux philosophiques de la discipline seront abordés, mais ne supposeront

pas de connaissances préalables dans le domaine.

Bibliographie

Blanché R., Introduction à la logique contemporaine, Armand Collin, 1997.

Kleene S.C., Logique mathématique, Jacques Gabay, 1967.

Quine W.V.O., Logique élémentaire, Vrin, 1941.

Vernant D., Introduction à la logique standard, Flammarion, collection Champs,

2001.

Ou

Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie, dont

autre langue, vivante ou morte.

36

Contrôle Continu Intégral (CCI) du 3ème semestre

semestre 3 Session unique

Coef

fici

ent

des

épre

uves

intitulé de l'épreuve Durée

Epre

uve

avec

conv

ocat

ion

(rap

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Abse

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= DE

F)

Epre

uve

sans

conv

ocat

ion

(Rap

pel :

UE 1 LVE

Allemand PL15CM30

Anglais PL15CM31

1 Au moins 2 travaux notés

proposés X

1 Ecrit type DS 2 h X

UE2 Méthodologie niveau 3 PL15CM91

1 Ecrit type DS 2 h

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

PIX - PL15CM92 Test informatique aléatoire X

UE3- Philosophie générale

PL15CM10

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Oral 20 mn X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE4 - Histoire de la philosophie : période contemporaine. PL15CM12

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE 5 : Philosophie de la connaissance et des sciences PL15CM13

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 3 h x

2 Ecrit type DS 3 h X

UE6 Domaine de spécialité Philosophie allemande PL15CM20/29

1 Ecrit type DM X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

Ou Philosophie de l’Art CM/TD PL15CM24/84

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE7 Projet personnel et professionnel de l’étudiant Logique et philosophie du langage PL15CM70

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 3 h X

Ou UE autre composante.

1 Modalités définies par la formation à laquelle se rattache

l’élément pédagogique

37

Quatrième semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL15DM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl

Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés.

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux.

PL15DM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin

Ce cours est consacré à la traduction de textes théoriques, d’extraits littéraires et

d’articles de presse et couvrira en outre les quatre compétences (compréhension

orale et écrite, expression orale et écrite). Il poursuivra les objectifs du semestre

3.

UE2 Méthodologie niveau 4 3 ECTS – COEFF 1

PL15DM91 Romain Peter

Ce cours aura pour fonction de poursuivre l’entrainement aux exercices de la

dissertation et de l’explication de texte, dont la maîtrise est à la fois requise au

terme de la licence de philosophie, et très utile pour l’acquisition d’une méthode

personnelle de travail (lecture, écriture, construction d’une argumentation,

analyse d’un problème, élaboration d’une définition, etc.). Rappelons que si les TD

de méthodologie ne réclament pas nécessairement un important travail de lecture

en dehors de séances, l’assiduité et la participation active en cours sont des

éléments indispensables pour s’assurer une progression continue tout au long de

la licence.

38

UE3 Philosophie morale et politique 6 ECTS – COEFF 2

PL15DM16 CM (mutualisé Licence Humanités

(Information à venir)

PL15DM16 TD (Information à venir)

UE4 Histoire de la Philosophie : Antiquité, Moyen-âge 6 ECTS – COEFF 2

PL15DM12 CM et TD Paul Guerpillon

L’être en devenir (Platon, Aristote) Il s’agira de proposer une introduction aux ontologies respectives de Platon et

d’Aristote, en étudiant comment celles-ci se confrontent au problème du devenir.

Nous ne faisons pas immédiatement l’expérience d’un être stable, mais d’un être

pris dans un mouvement incessant, en perpétuel changement, en un mot d’un être

en devenir. Le devenir rend dès lors périlleux tout discours sur ce qui est : qu’est

vraiment une chose dès lors qu’elle ne cesse de changer ? Loin de nier le

changement sensible pour se réfugier dans la stabilité des Idées, Platon a produit

dans la première partie du Théétète une analyse minutieuse du devenir et a

envisagé de front la possibilité que l’être soit réductible au mouvement. C’est à

partir de cet examen des contradictions du devenir, qui aboutit finalement à la

faillite du langage, que se comprend la nécessité d’introduire l’hypothèse des

Formes intelligibles. La première partie du cours sera donc consacrée à

l’explication minutieuse de la première partie de ce dialogue difficile qu’est le

Théétète.

La critique des Formes intelligibles peut dès lors fournir un point d’entrée pour

comprendre ce qui sépare la démarche d’Aristote de celle de Platon. On étudiera

ainsi comment Aristote s’emploie à contester la transcendance de l’être sur le

devenir, pour penser le mouvement comme immanent à l’être lui-même : une

chose ne se contente pas d’être ce qu’elle est, mais est travaillée par un

dynamisme interne dont l’analyse peut distinguer les différents moments selon

différents points de vue. On introduira ainsi les grands concepts de l’ontologie

aristotélicienne, qui sont autant de façons d’analyser l’être en devenir dans son

39

mouvement même : la forme et la matière, la substance et l’accident, l’acte et la

puissance...

Bibliographie (lectures obligatoires) :

PLATON, Théétète (au moins jusqu’à 186e), trad. M. Narcy, Paris, Flammarion,

collection « GF », 2016.

Pour la deuxième partie du semestre :

ARISTOTE, Physique, livre I, trad. P. Pellegrin, Paris, Flammarion, collection « GF »,

1999.

ARISTOTE, Métaphysique, livre Thêta, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, collection

« Bibliothèque des textes philosophiques », 2002 [disponible en ligne].

UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1

PL15DM13 Françoise Longy et David Thomasette

Histoire et philosophie des théories physiques Ce cours comportera deux parties. La première partie, principalement historique,

se focalisera sur les deux principales conceptions de l'explication des phénomènes

physiques et cosmologiques qui ont marqué l'histoire de la physique: celle

"qualitative" d'Aristote, et celle "mathématisante" d'un Galilée ou d'un Descartes.

On cherchera à comprendre comment chacune de ces deux grandes approches

s'inscrit dans le contexte intellectuel et technique de son époque, mais aussi à les

comparer entre elles. En particulier, on cherchera à préciser en quoi l'approche

mathématique d'un Galilée représente une avancée décisive dans la théorisation

des phénomènes physiques par rapport à Aristote et en quoi cette perspective

diffère du mathématisme d'un Pythagore ou d'un Platon.

La deuxième partie du cours sera consacrée à l’étude de la conception de la théorie

physique développée par Pierre Duhem dans son ouvrage majeur La théorie

physique : son objet, sa structure. Pour l’auteur, en se mathématisant, la physique

a certes accompli un pas décisif, mais néanmoins insuffisant tant que les théories

ainsi produites n'ont pas reçu un statut adéquat : celles-ci n'ont en effet pas pour

objet d'expliquer quelle réalité se trouve derrière les apparences, mais seulement

de représenter les lois qui permettent de décrire ces apparences. Ce faisant,

Duhem est conduit à prendre à revers toute une tradition, d'Aristote à Newton en

40

passant par Descartes et Huygens, qui tend à brouiller la ligne de partage entre

physique et métaphysique.

UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2

1 module au choix :

Philosophie allemande

PL15DM20 CM – (mutualisé Licence Humanités)

Emmanuel Salanskis

Les « biologies » des philosophes allemands : de Kant à Nietzsche

Dans le premier tome de sa grande Histoire de la biologie (1982), Ernst Mayr

écrivait que « le mot “biologie” est un enfant du XIXe siècle » et qu’« avant cette

date, une telle science n’existait pas ». Il critiquait par cette double affirmation

une tendance historiographique encore largement répandue de nos jours, qui

consiste à présupposer que la « biologie », au sens très général d’une réflexion sur

la vie et sur le vivant, aurait en fait toujours existé depuis les Grecs. Cette lecture

rétrospective sous-estime que le paysage des sciences du vivant a longtemps été

beaucoup plus éclaté. En effet, pendant tout le XVIIIe siècle au moins, aucune

discipline institutionnelle ne venait unifier la médecine (incluant l’anatomie et la

physiologie), l’histoire naturelle et la botanique. Si le mot « biologie » a ensuite été

introduit dès 1802 par Lamarck en France et par Treviranus en Allemagne, il serait

néanmoins simpliste de croire que ce néologisme ait créé du jour au lendemain

une science biologique.

Or les historiens de la philosophie allemande n’ont pas toujours prêté une grande

attention à ce contexte fragmenté. En témoignent, en particulier, les nombreuses

études qui ont attribué une « théorie de la biologie » ou une « philosophie de la

biologie » à un auteur aussi précoce que Kant. Ce cours visera à interroger la

légitimité d’une telle interprétation, appliquée à quelques grands philosophes

germanophones de la fin du XVIIIe siècle et du XIXe siècle : de Kant à Nietzsche en

passant par Schopenhauer. On partira de la Critique de la faculté de juger (1790),

où Kant admet qu’il est absurde « d’espérer que puisse un jour surgir encore un

Newton qui rende compréhensible ne serait-ce qu’un brin d’herbe d’après des lois

naturelles que nulle intention n’a ordonnées » (§ 75). L’examen de cette thèse

41

kantienne permettra de discuter les limites d’un concept de biologie projeté a

posteriori sur la troisième critique. On se demandera ensuite dans quelle mesure

l’introduction du mot « biologie » par Lamarck et Treviranus a changé la donne

pour Schopenhauer, lecteur à la fois admiratif et critique de ces deux auteurs, qu’il

cite dans De la volonté dans la nature (1836). Enfin, on analysera le discours

biologique provocateur que Nietzsche tient dans certains écrits tardifs comme Le

Cas Wagner (1888), dans le sillage de la grande révolution scientifique qui fut

déclenchée, en 1859, par la publication de L’Origine des espèces de Darwin. D’un

point de vue méthodologique, l’objectif sera ainsi d’apprendre à questionner les

réceptions philosophiques de théories scientifiques, en les replaçant dans leur

contexte historique d’émergence.

Bibliographie :

1) Sources philosophiques primaires

KANT, Emmanuel, Critique de la faculté de juger [1790], trad. A. Renaut, Paris,

Flammarion, coll. « GF », 2000.

NIETZSCHE, Friedrich, Le Cas Wagner [1888], trad. É. Blondel, dans Le Cas Wagner /

Crépuscule des idoles, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2005.

SCHOPENHAUER, Arthur, De la volonté dans la nature [1836], trad. É. Sans, Paris, PUF,

coll. « Quadrige », 2016 [disponible à la BNU dans une édition antérieure].

2) Littérature secondaire en français

BONNET, Christian, « Kant et les limites de la science », dans Pierre WAGNER (dir.), Les

Philosophes et la Science, Paris, Gallimard, 2002, p. 349-402 [disponible à la

BNU].

HUNEMAN, Philippe, Métaphysique et biologie : Kant et la constitution du concept

d’organisme, Paris, Kimé, 2008 [disponible à la BNU].

SEGALA, Marco, « Philosophie de la nature et sciences chez Schopenhauer », dans

Les Études philosophiques, 2012/3, n° 102, p. 389-408 [téléchargeable sur la

plate-forme Cairn].

STIEGLER, Barbara, Nietzsche et la biologie, Paris, PUF, coll. « Philosophies », 2001

[disponible à la BNU].

3) Littérature secondaire en anglais ou allemand

GOY, Ina, WATKINS, Eric (ed.), Kant’s Theory of Biology, Berlin/Boston, de Gruyter,

2014 [ebook accessible en ligne sur le site internet des bibliothèques de

l’Unistra, https://bu.unistra.fr/opac/resource/kants-theory-of-

biology/BUS2201115].

42

HUNEMAN, Philippe (ed.), Understanding Purpose: Kant and the Philosophy of

Biology, Rochester, University of Rochester Press, 2007.

MALTER, Rudolf, « Schopenhauer und die Biologie: Metaphysik der Lebenskraft auf

empirischer Grundlage », dans Berichte zur Wissenschaftsgeschichte, vol. 6,

1983, p. 41-58.

MOORE, Gregory, Nietzsche, Biology and Metaphor, Cambridge : Cambridge

University Press, 2002 [disponible à la BNU].

4) Littérature secondaire sur l’histoire de la biologie et des sciences du vivant

MAYR, Ernst, Histoire de la biologie : diversité, évolution et hérédité, trad. M. Blanc,

Paris, Librairie générale française, coll. « Livre de poche », 1995, 2 tomes

(tome 1 : Des origines à Darwin, tome 2 : De Darwin à nos jours), en particulier

l’introduction dans le tome 1 [disponible à la BNU].

MORANGE, Michel, Une histoire de la biologie, Paris, Éditions Points, 2016, chapitres

5 à 7 [disponible à la BNU].

PL15DM29 TD Alix Bouffard

Le modèle organique et ses usages politiques chez Hegel et Marx

Ce TD accompagnera le travail réalisé dans le cadre du CM, en poursuivant l’étude

de la réception des connaissances sur le vivant au sein de la philosophie allemande.

En nous concentrant sur une série d’extraits tirés des œuvres de Hegel, Marx et

Engels, nous observerons la façon dont la réception philosophique des

connaissances relatives au vivant et à l’organique contribue à produire de

nouvelles conceptions du changement en général et du changement social en

particulier.

Dans le cadre de ce TD, nous alternerons entre deux types de séances. D’une part,

des séances seront consacrées à l’étude de textes en traduction française, afin de

se familiariser avec la problématique du cours et les conceptions des auteurs

évoqués. D’autre part, certaines séances consisteront à travailler sur les textes en

langue allemande, dans le but de s’initier aux enjeux de la traduction

philosophique ; lors de ces séances, nous nous focaliserons sur quelques grandes

notions (croissance, développement, évolution) pour voir comment des difficultés

conceptuelles se cristallisent, surgissent, sont déplacées ou même simplement

occultées par le passage d’une langue à l’autre.

Des connaissances élémentaires de l’allemand sont souhaitables, puisqu’elles

aideront à se repérer dans les textes ; néanmoins, une complète maîtrise de la

43

langue allemande n’est pas attendue, ni pour l’évaluation liée au TD ni pour le

déroulement de celui-ci.

Bibliographie (textes dont nous étudierons de courts extraits durant le semestre,

et qu’il est inutile de se procurer au préalable) :

HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, Phénoménologie de l’esprit, Paris, Garnier

Flammarion, 2012.

HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, Encyclopédie des sciences philosophiques en

abrégé, Paris, Vrin, 2012

HEGEL, Georg Wilhelm Friedrich, Principes de la philosophie du droit, Paris, PUF,

collection « Quadrige », 2013.

MARX, Karl, Manuscrits économico-philosophiques de 1844, Paris, Vrin, 2007.

MARX, Karl, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, Paris,

Éditions sociales, 2018.

ENGELS, Friedrich, Anti-Dühring, Éditions sociales, 1977.

MARX, Karl, ENGELS, Friedrich, Lettres sur les sciences de la nature, Éditions sociales,

1973.

Ou

PL15DM60 CM et PL15DM65 TD: Questions en débat Thierry-Paul Receveur (CM)

Stéphane Clerjaud (TD)

La pensée écologique

Ce cours propose des explorations du champ qui va des thèmes classiques de

l'écologie à ce que pourrait être une philosophie écologique non limitée aux

problèmes pris en charge par l'écologie entendue en son sens courant.

Ces explorations passeront par des récusations, notamment de l'idée de “Nature”,

par des révisions éthiques et par une attention aux processus et à

l'interdépendance. Il s'agira plus spécialement, cette année, de réfléchir aux

principales découvertes de l'éthologie et sur la vulnérabilité animale (C.M.) et aux

implications esthétiques et juridico-politiques de l'interdépendance (T.D.).

Bibliographie :

BASHŌ, L'Intégrale des haïkus, trad. M. Kemmoku, D. Chipot, Seuil, coll. Points.

(2014)

Gregory BATESON, Vers une écologie de l'esprit, Seuil, Points-essais.

44

Etienne BIMBENET, Le complexe des trois singes. Essai sur l'animalité humaine,

Seuil, coll. L'Ordre philosophique (2017).

Pierre CRÉTOIS, La part commune — Critique de la propriété privée, Amsterdam,

2020.

John DEWEY, Expérience et nature, trad. J. Zask, Gallimard.

Philippe DESCOLA, Par-delà nature et culture, Gallimard, Folio Essais.

Tim INGOLD, Marcher avec les dragons, rééd. Seuil, coll. Points-essais.

Hans JONAS, Le principe responsabilité, Champs Essais.

Bruno LATOUR, Face à Gaïa, La découverte

Corine PELLUCHON, Manifeste animaliste — Politiser la cause animale, Alma

(2017).

Michel SERRES, Le contrat naturel, Champs Essais.

Peter SLOTERDIJK, Le palais de cristal : à l'intérieur du capitalisme planétaire,

Libella Maren Sell.

TCHOUANG-TSEU, Œuvres de maître Tchouang, trad. J. Levi, éd. de l'Encyclopédie

des nuisances.

Ludwig VON BERTALANFFY, Théorie générale des systèmes, Dunod.

UE7 Projet personnel et professionnel 3 ECTS – COEFF 1

1 module au choix

PL15DM00

Module « Graines de philo » (Les Francas) niveau 1

Animation d’ateliers de discussion à visée philosophique avec des enfants.

Cette UE s’adresse aux étudiants souhaitant se confronter à l’animation d’ateliers

de discussion à visée philosophique avec des enfants. Cette pratique, en voie

d’institutionnalisation dans plusieurs pays (Canada, Suisse…) permet de créer un

lien entre la formation initiale de Licence et une expérience de « philosophie

appliquée ».

24 heures de formation sont réparties en quatre temps :

- deux jours (2 x 7h) pour vivre soi-même une Discussion à Visée Philosophique

(DVP) : analyse et exercices pratiques

45

- trois animations de 45 mn avec un groupe d’enfants, dans une classe, avec

accompagnement d’un tuteur (au total 4h avec les préparations et les discussions)

- une journée d’analyse de pratique collective (6h), après les interventions, avec

présentation de l’écrit réflexif et de ses attendus.

La formation comprend une première session préparatoire de deux jours fin

octobre, début novembre, mais la validation (un écrit réflexif de 10 pages avec

oral intégré) a lieu au second semestre.

Cette UE est co-animée par l’association « Les Francas », fédération nationale

complémentaire de l’enseignement public, qui travaille avec les écoles et les

structures de loisirs depuis plus de dix ans sur ce thème

Bibliographie :

Michel Tozzi et Marie Gilbert, /Ateliers philo à la maison/, Paris, Eyrolles, 2016

Edwige Chirouter, /Ateliers de philosophie à partir d'albums de jeunesse, /Hachette

Education, 2016.

Ou

Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie.

46

Contrôle Continu Intégral (CCI) du 4ème semestre

semestre 4 Session initiale

Co

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épre

uves

intitulé de l'épreuve Durée

Epre

uve

avec

conv

ocat

ion

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Abse

nce

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F)

Epre

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sans

conv

ocat

ion

(Rap

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ABI =

O ;

UE1 LVE Allemand PL15DM30

Anglais PL15DM31

1 Au moins 2 travaux notés

proposés X

1 Ecrit type DS 2 h X

UE2 - Méthodologie niveau 4

PL15DM91

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE3 - Philosophie morale et politique

PL15DM16

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Oral 20 mn X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE4 - Histoire de la philosophie PL15DM12

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE 5 - Philosophie de la connaissance et des sciences PL15DM13

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 3 h X

UE 6 Domaine de spécialité Philosophie allemande

CM+TD PL15DM20/29

1 Ecrit type DS 2 h x

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

ou Questions en débat

CM/TD

PL15DM60/65

1 Ecrit type DM

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE 7 Projet personnel et professionnel/pratique accompagnée

Modalités définies par la formation à laquelle se rattache

l’élément pédagogique.

Ou Ateliers graines de philo – PL15DM00

Analyse de pratiques :

écrit réflexif

X

47

Cinquième semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL15EM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl

Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés.

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux

appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande

PL15EM31 : Anglais Déborah Deflin

La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de ce

cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin de

permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.

UE2 Méthodologie niveau 5 3 ECTS – COEFF 1

PL15EM91 Paul Guerpillon

Ce cours sera l’occasion de poursuivre l’entraînement à la dissertation et à

l’explication de textes. Au-delà des codes qui régissent ces exercices académiques

et qu’il est nécessaire de maîtriser, il s’agit toujours de produire un effort sincère

pour penser certains problèmes : les règles formelles ne renvoient en dernière

instance qu’à l’exigence de construire une réflexion philosophique qui se déploie

en s’approfondissant et dont la progression est clairement exposée. C’est donc par

la pratique, en faisant directement cet effort de penser, que ces exercices doivent

être travaillés. Ce semestre, en complément du travail sur des sujets de

philosophie générale, une attention particulière sera consacrée à la philosophie de

l’art et aux exigences spécifiques attachées à ce domaine (comment commenter

des œuvres d’art au service d’une interrogation philosophique ? Comment

expliquer un texte philosophique qui lui-même commente certaines œuvres ?).

48

UE3 Philosophie générale 6 ECTS – COEFF 2

PL15EM10 CM et TD : Mutualisé Licence Humanités David Espinet

Raison pratique et imagination Quel est le rapport entre raison pratique et imagination ? Sont-elles étrangères

l’une à l’autre comme on l’a soutenu d’Aristote à Kant et au-delà ? Ou bien y a-t-il

une forme d’imagination proprement pratique ? C’est-à-dire une forme

d’imagination qui ne serait pas (seulement) intéressée et impliquée dans la

production et la reproduction de formes, figures, images, schémas et idées

sensibles, mais désignerait d’emblée une faculté éthique, amenée à jouer un rôle

constitutif dans l’expérience intersubjective, dans la reconnaissance d’autrui en

tant qu’être autonome ou dans la construction d’identités, d’altérités et de

normativités pratiques. Et, si l’hypothèse d’une imagination proprement éthique

s’avère pertinente, dans quel(s) sens celle-ci diffère-t-elle des formes de

l’imagination productrice théorique et artistique? Ce cours nous permettra de

poser et d’explorer ces questions à partir d’un corpus de textes choisis.

Bibliographie indicative :

Kant, Critique de la raison pure, trad. A. Tremesaygues et B. Pacaud, Quadrige /

PUF, Paris 1944.

Kant, Critique de la raison pratique, trad. F. Picavet, Quadrige / PUF, Paris 1943.

Kant, Critique de la faculté de juger, trad. A. Philonenko, Vrin, Paris 1993.

G.W.F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques III, trad. Bourgeois, Vrin,

Paris 1988.

M. Heidegger, Kant et le problème de la métaphysique, trad. A. de Waelhens et W.

Biemel, Gallimard, Paris 1981.

E. Husserl, Méditations cartésiennes et Conférences de Paris, trad. M. de Launay,

PUF, Paris 1991.

E. Levinas, Totalité et infini. Essai sur l’extériorité, Nijhoff, La Haye 1961.

H. Arendt, Juger. Juger Sur la philosophie politique de Kant, trad. M. Revault

d’Allonnes, Points, Paris 2017.

Une bibliographie plus détaillée sera mise à disposition au début du semestre.

49

UE4 Histoire de la philosophie : Renaissance, période moderne 6 ECTS – COEFF 2

PL15EM12 CM Yann Robert

Justifications et contestations du droit de propriété aux XVIIe et XVIIIe siècles. La propriété, qui désigne ce qui appartient « en propre » à un objet, renvoie

également au droit d’usage exclusif qu’a un sujet sur une chose. Ce

rapprochement reflète notre tendance à considérer la propriété sociale et privée

comme une évidence naturelle : un fait anthropologique et un droit de l’homme.

Une telle évidence ne peut pourtant se passer de justification ; l’acte

d’appropriation mérite donc d’être soumis à l’interrogation philosophique. Quelle

légitimité y a-t-il à revendiquer l’accès et l’usage exclusif de certains biens ? Cette

question s’avère centrale dans la philosophie politique et sociale avant même les

critiques socialistes. C’est sur le droit et la légitimité de la propriété privée que se

fonde tout un modèle de société, dont découle une série de principes politiques –

de la libre entreprise jusqu’à l’État de droit. Ce cours analysera l’élaboration des

justifications de la propriété qui émergent au XVIe et XVIIe siècle (Suarez, Hobbes,

Pufendorf, Grotius) jusqu’à sa théorisation par John Locke. Il tâchera alors de

mettre à l’épreuve ces justifications en s’appuyant sur les nombreuses critiques

qui leur ont été adressées, de Thomas More à Jean-Jacques Rousseau. Enfin, nous

aborderons les héritages conflictuels du libéralisme politique lockéen qui restent

jusqu’à nos jours un champ de lutte et de contradictions – de la question des biens

communs à celle de la propriété intellectuelle.

Le TD lié à ce CM portera sur l’étude précise des textes abordés dans le cours – par

l’intermédiaire d’explications en classe ou d’exposés. La bibliographie pourra être

complétée en début de semestre.

Bibliographie indicative :

*John LOCKE, Deux traités du gouvernement (1690), trad. Gilson, Vrin, 1997

*Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité

parmi les hommes (1755), Gallimard, 1969.

Hugo GROTIUS, Le droit de la guerre et de la paix (1625), trad. Barbeyrac, Paris,

PUF, 2012 (En particulier le livre II, chapitre II « Des droits communs à tous les

hommes »)

50

Thomas HOBBES, Le Citoyen (1642-1647), Paris, Flammarion, 1982, en particulier

le chapitre I de la section I, §§8- 12

Thomas MORE, Utopie (1516)

Étienne-Gabriel MORELLI, Code de la nature (1755), La ville brûle, 2011

Samuel PUFENDORF, Le droit de la nature et des gens (1732), trad. Barbeyrac, PUC,

2010 (En particulier le livre IV, chapitre IV « De l’origine de la propriété des

biens »)

* Ouvrages à se procurer et à étudier en priorité

PL15EM12 TD Alix Bouffard

Ce TD accompagnera le travail réalisé dans le cadre du CM en se concentrant sur la

notion d’État. Nous nous interrogerons sur son statut, ses formes et ses

prérogatives, ainsi que sur les logiques de sa création, de sa perpétuation ou de sa

disparition. Pour cela, nous étudierons une série d’extraits de textes classiques de

philosophie politique (du XVIIe siècle au XXe siècle) qui pourront entrer en dialogue

avec la thématique et les œuvres abordées dans le CM. Les deux ouvrages qui

suivent peuvent vous fournir un premier panorama des grandes conceptions

philosophiques sur les principales questions que nous rencontrerons tout au long

du semestre.

Bibliographie :

L’État, textes choisis et présentés par Atila Özer, Flammarion, collection

« Corpus », 1998.

La démocratie, textes choisis et présentés par Bruno Bernardi, Flammarion,

collection « Corpus », 1999.

UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1

PL15EM13 CM et TD Stéphanie Dupouy

Science et métaphysique : Genèse et nature d’une distinction (XVIIe-XIXe siècles)

Ce cours se propose de réfléchir, sur la longue durée, à la distinction entre science

et métaphysique, en suivant ses différentes déclinaisons conceptuelles (physique

51

et métaphysique/science et métaphysique/ science et philosophie…). Comment la

limite entre science et philosophie s’est-elle constituée ? Quels genres de relations

(dépendance, fondation, rivalité, élimination ou indépendance et coexistence…) a-

t-on conçues entre ces deux termes et ces deux régions du savoir ? Jusqu’où cette

limite entre science et métaphysique est-elle tenable? Le cours fera l’hypothèse

que ces questionnements sont fondamentaux dans toute interrogation sur

l’identité de la science, et permettent pour cette raison une introduction

transversale à la philosophie des sciences. Il s’appuiera sur la lecture de première

main de textes de scientifiques et philosophes (Aristote, Bacon, Descartes,

Newton, Kant, Comte, Duhem) ayant contribué à cette réflexion.

Bibliographie :

Les références aux sources primaires et à la littérature secondaire sur chaque

auteur seront données lors du cours. On trouvera ci-dessous quelques

ouvrages plus transversaux :

Elie During, La métaphysique, Flammarion, Paris, 1998.

G. Buchdahl, Metaphysics and the philosophy of science, Oxford, Blackwell, 1969.

Jean Leroux, Une histoire comparée de la philosophie des sciences, PU Laval, 2010.

Ernan Mc Mullin, “Conceptions of science in the scientific revolution”, in David C.

Lindberg & Robert S. Westman, Reappraisals of the scientific Revolution,

Cambridge University Press, 1990.

P. Wagner ed. Les philosophes et la science, Gallimard, Paris, 2002.

UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2

1 module au choix :

Philosophie allemande

PL15EM20 CM et PL15EM29 TD Emmanuel Salanskis

Le problème de l’en soi depuis Kant

Dans sa Critique de la raison pure, parue en 1781 pour la première édition et en

1787 pour la seconde, Emmanuel Kant affirme que « nous n’avons affaire, en tout

état de cause, qu’à nos représentations ; ce qu’il peut en être de choses en soi

(sans égard aux représentations par lesquelles elles nous affectent) tombe

52

entièrement en dehors de notre sphère de connaissance » (AK, III, 168)1. Cette

distinction connaîtra en Allemagne une postérité philosophique considérable. Mais

son interprétation précise soulève à vrai dire de nombreuses difficultés, en

particulier lorsqu’il s’agit de comprendre ce qui peut justifier l’introduction d’un

concept de « choses en soi ». Kant forge également dans ce contexte le terme

technique de noumène, pour l’opposer à celui de phénomène : selon l’Analytique

des principes, « le concept d’un noumenon, c’est-à-dire d’une chose qui doit être

pensée, non pas du tout comme un objet des sens, mais comme une chose en soi

[…], n’est nullement contradictoire » (AK, III, 211). Kant précise toutefois que ce

concept doit seulement être envisagé de manière problématique, à savoir comme

un « concept-limite » qui, sans nous procurer la moindre connaissance objective,

vise au contraire à limiter nos prétentions épistémologiques.

Or Kant respecte-t-il son propre avertissement tout au long de la Critique de la

raison pure ? Ou bien la chose en soi fonctionne-t-elle implicitement comme une

« catégorie occulte » ? Phénomènes et choses en soi sont-ils deux perspectives sur

les mêmes choses, ou bien deux mondes différents ? La chose en soi est-elle

vraiment inaccessible ? Peut-on réellement la penser sans contradiction ?

L’objectif du cours sera, en repartant des textes kantiens, de présenter toute cette

nébuleuse de problèmes philosophiques que les successeurs de Kant se sont posés

à leur sujet. Une attention particulière sera portée aux réponses originales que

Schopenhauer, Lange et Nietzsche ont données à la problématique kantienne de la

chose en soi, ce qui nous conduira à expliquer plusieurs textes de ces auteurs en

TD.

Bibliographie :

1) Sources primaires

KANT, Emmanuel, Critique de la raison pure [1781-1787], trad. A. Renaut, Paris,

Flammarion, coll. « GF », 2006, 3e éd. corrigée [disponible à la BNU].

KANT, Emmanuel, Critique de la raison pure. Introduction, trad. A. Renaut,

présentation par R. Ehrsam, Paris, Flammarion, coll. « GF », 2017.

1 La référence entre parenthèses renvoie au troisième tome de l’édition allemande de l’Académie de

Berlin, accessible en ligne à l’adresse https://korpora.zim.uni-duisburg-

essen.de/kant/aa03/Inhalt3.html. (Le tome III contient la seconde édition de 1787, tandis que le tome

IV contient la première édition de 1781). Cette pagination est reproduite dans la traduction française

d’Alain Renaut indiquée en bibliographie.

53

KANT, Emmanuel, Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se

présenter comme science [1783], trad. L. Guillermit révisée par E. Schwartz et

J. Vuillemin, Paris, Vrin, 2001, 2e éd. corrigée [disponible à la BNU].

LANGE, Friedrich Albert, Histoire du matérialisme et critique de son importance à

notre époque [1873-1875], trad. B. Pommerol, Lonrai, Éditions coda, 2004

[disponible à la BNU].

NIETZSCHE, Friedrich, « Sur Schopenhauer » [1868], trad. M. de Launay et A. Pernet,

dans Œuvres I, sous la dir. de M. de Launay, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la

Pléiade, 2000, p. 742-749 [disponible à la BNU].

NIETZSCHE, Friedrich, Vérité et mensonge au sens extra-moral [1873], trad. M. Haar

et M. de Launay, dans La Philosophie à l’époque tragique des Grecs, Paris,

Gallimard, coll. « Folio », 1990 [disponible à la Bibliothèque du Portique].

SCHOPENHAUER, Arthur, Le Monde comme volonté et représentation [1819-1859],

trad. Ch. Sommer, V. Stanek et M. Dautrey, Paris, Gallimard, coll. « Folio »,

2009, 2 vol. [disponible à la BNU].

2) Littérature secondaire

a) En français

FERRARI, Massimo, Retours à Kant : introduction au néo-kantisme, trad. Th. Loisel,

Paris, Les Éditions du Cerf, 2001 [disponible à la BNU].

LEQUAN, Mai (dir.), Métaphysique et philosophie transcendantale selon Kant, Paris,

L’Harmattan, 2005 [disponible à la BNU].

REBOUL, Olivier, Nietzsche critique de Kant, Paris, PUF, 1974 [disponible à la BNU].

SALANSKIS, Emmanuel, Nietzsche, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du savoir »,

chap. 1 [disponible à la BNU].

STANEK, Vincent, La Métaphysique de Schopenhauer, Paris, Vrin, 2010 [disponible à

la BNU].

b) En anglais

BEISER, Frederick, The Genesis of Neo-Kantianism, 1796-1880, Oxford, Oxford

University Press, 2014 [disponible à la BNU].

BRUSOTTI, Marco, SIEMENS, Hermann (ed.), Nietzsche, Kant and the Problem of

Metaphysics, London, Bloomsbury Academic, 2017.

GUYER, Paul (ed.), The Cambridge Companion to the Critique of Pure Reason,

Cambridge, Cambridge University Press, 2010 [disponible à la Bibliothèque des

Facultés de théologie catholique et protestante].

54

JANAWAY, Christopher (ed.), The Cambridge Companion to Schopenhauer,

Cambridge, Cambridge University Press, 1999 [disponible à la BNU].

Ou

Philosophie de l’art et esthétique

PL15EM24 - CM Mickaël Labbé

Introduction à la philosophie de l’architecture Bien que les relations entre la philosophie et l’architecture aient été anciennes et

constantes, l’architecture semble être la forme d’art qui soit la plus mal-aimée et

la plus méconnue des philosophes. En effet, en regard de la conception

traditionnelle de l’art, elle présente une véritable difficulté pour la philosophie

esthétique en raison de son caractère « hybride ». Elle est à la fois un art et une

discipline technique et scientifique, elle se donne symbolique mais aussi

fonctionnelle, expressive mais aussi utilitaire, rare et raffinée mais aussi partout

présente dans le quotidien des hommes. Cette particularité, qui fait se tenir

ensemble et de manière essentielle des déterminations habituellement tenues

pour incompatibles, semble ainsi appeler une esthétique originale, irréductible à

l’esthétique générale, voire exiger une « reconception » de la discipline esthétique

à partir de ce qui se tient dans sa marge, l’architecture.

En lien avec des exemples architecturaux précis, nous lirons les textes

fondamentaux structurant ce champ de la pensée esthétique et philosophique et

nous aborderons les principales problématiques qui s’y font jour (nature de l’art

architectural, dialogue entre forme et fonction, question de la signification en

architecture, rôle du récepteur-usager dans la constitution de l’objet

architectural, question de l’expérience architecturale, art de l’espace vs art du

temps, etc.).

Bibliographie :

Pour une anthologie de textes en langue française :

Mickaël LABBE (éd.), Textes-clés de philosophie de l’architecture, Paris, Vrin, 2017.

Autres anthologies en allemand ou en anglais :

Christoph BAUMBERGER (hrsg.), Architekturphilosophie. Grundlagentexte,

Münster, Mentis Verlag, 2013.

Jörg GLEITER / Ludger SCHWARTE (hrsg.), Architektur und Philosophie, Bielefeld,

Transcript Verlag, 2015.

55

Michael MITIAS (ed.), Philosophy and Architecture, Amsterdam-Atlanta, Rodopi,

1994.

Autres références philosophiques intéressantes :

Gaston BACHELARD, La poétique de l’espace, Paris, PUF, 2004.

Benoît GOETZ, La Dislocation. Architecture et philosophie, Paris, Éditions de la

Passion, 2001.

Martin HEIDEGGER, Bâtir Habiter Penser, in : Essais et Conférences, Paris,

Gallimard, 1980.

Roman INGARDEN, L’œuvre architecturale, Paris, Vrin, 2013.

Georges PEREC, Espèces d’espaces, Paris, Galilée, 2000.

Erwin PANOFSKY, Architecture gothique et pensée scolastique, Paris, Minuit, 1967.

Daniel PAYOT, Le Philosophe et l’architecte. Sur quelques déterminations

philosophiques de l’idée d’architecture, Paris, Aubier Montaigne, 1992.

Richard SHUSTERMAN, Soma-esthétique et architecture : une alternative critique,

Genève, Haute école d’art et de design, 2010.

Paul VALERY, Eupalinos ou l’Architecte, Paris, Gallimard, 1970.

Heinrich WÖLFFLIN, Prolégomènes à une psychologie de l’architecture, Paris,

Éditions de La Villette, 2005.

Quelques écrits d’architectes :

Alvar AALTO, La table ronde et autres textes, Marseille, Parenthèses, 2012.

Mario BOTTA, Éthique du bâti, Marseille Parenthèses, 2005.

Louis I. KAHN, Silence et Lumière, Paris, Éditions du Linteau, 1996.

LE CORBUSIER, Vers une architecture, Paris, Champs Flammarion, 2008.

LE CORBUSIER, Entretien avec les étudiants des écoles d’architecture, Paris, Minuit,

1958.

Adolf LOOS, Ornement et crime, Paris, Payot & Rivages, 2003.

Pier Luigi NERVI, Savoir construire, Paris, Éditions du Linteau, 2016.

Juhani PALLASMAA, Le Regard des sens, Paris, Éditions du Linteau, 2010.

Auguste PERRET, Contribution à une théorie de l’architecture, Paris, Éditions du

Linteau, 2016.

Aldo ROSSI, Autobiographie scientifique, Marseille, Parenthèses, 2010.

Peter ZUMTHOR, Penser l’architecture, Basel-Boston-Berlin, Birkhaüser, 2008.

Peter ZUMTHOR, Atmosphères, Basel-Boston-Berlin, Birkhaüser, 2008.

56

PL15EM84 – TD Victor Fraigneau

Introduction à la philosophie de l’architecture

Dans la continuité directe du cours magistral, et à titre d’approfondissement, le

TD sera consacré à la lecture spécifique et circonstanciée de textes d’architectes,

ainsi qu’à l’analyse précises d’œuvres architecturales.

UE7 Philosophie et culture 3 ECTS – COEFF 1

PL15EM71 CM et TD Ondine Arnould

Femmes, féminin et féminismes : vers une philosophie du genre avec Simone de Beauvoir

Cette UE a pour objectif de questionner et de (ré)élaborer le concept de féminité

et, ce faisant, d’appliquer la posture philosophique à une notion qui est

actuellement au cœur des débats de société tout en traversant les disciplines.

Nous chercherons dans le CM à élaborer le concept de féminité à travers l’histoire

occidentale au sein d’un geste généalogique, tout en incluant son ancrage

pluridisciplinaire : en philosophie, mais aussi en théologie, en psychologie et dans

l’art. Les TD quant à eux permettront d’approfondir les pistes du CM au moyen de

débats interactifs et transdisciplinaires sur cette notion qui, si elle nous paraît si

familière, demeure floue, et ce encore aujourd’hui à l’heure des études de genre.

Ouvrage à lire pour la rentrée :

GAZALE Olivia, Le Mythe de la virilité, Paris, Poche, 2019.

Bibliographie indicative (d’autres références seront données au cours du

semestre) :

ANDREAS-SALOME Lou, Eros, Paris, Editions de Minuit, 2007.

BEAUVOIR Simone de, Le deuxième sexe. I et II, Paris, Gallimard, 1949.

FASSA Farinaz et ali. (dir.), L’Intersectionnalité : enjeux théoriques et politiques,

Paris, La Dispute, 2016.

GARCIA Manon (dir.), Philosophie féministe, Patriarcat, savoirs, justice, Paris, Vrin,

2021.

WITTIG Monique, La pensée straight, Paris, Editions Amsterdam, 2018.

57

UE8 Projet personnel et professionnel 3 ECTS – COEFF 1

1 module au choix :

PL15EM70 David Thomasette

Logique et philosophie du langage : Introduction à la logique La logique est aujourd’hui devenue un outil précieux dans de nombreuses

disciplines qui vont de la philosophie à l’économie, en passant par la linguistique,

les mathématiques ou encore l’intelligence artificielle. Ce cours s’adresse aux

étudiants désireux d’acquérir une première base en logique moderne, née au

début du XXe siècle sous l’impulsion de Frege et Russell. S’agissant d’une

introduction, les séances se concentreront essentiellement sur la logique des

propositions, avec une initiation, en fin de semestre, à la logique des prédicats.

Les enjeux philosophiques de la discipline seront abordés, mais ne supposeront

pas de connaissances préalables dans le domaine.

Bibliographie

Blanché R., Introduction à la logique contemporaine, Armand Collin, 1997.

Kleene S.C., Logique mathématique, Jacques Gabay, 1967.

Quine W.V.O., Logique élémentaire, Vrin, 1941.

Vernant D., Introduction à la logique standard, Flammarion, collection Champs,

2001.

ou

Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie,

dont autre langue, vivante ou morte.

58

Contrôle Continu Intégral (CCI) du 5e semestre

semestre 5 Session initiale

Coef

fici

ent

des

épre

uves

intitulé de l'épreuve Durée

Epre

uve

avec

conv

ocat

ion

(rap

pel :

Abse

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F)

Epre

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sans

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ion

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ABI =

O ;

UE1 LVE Allemand PL15EM30

Anglais PL15EM31

1 Au moins 2 travaux notés proposés X

1 Ecrit type DS 2 h X

UE2 Méthodologie niveau 5 PL15EM91

1 Ecrit type DS 2 h

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE3 :Philosophie générale PL15EM10

1 Ecrit type DM X

1 Oral 20 min X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE4 : Histoire de la philo :

Renaissance, période moderne – PL15EM12

1 Ecrit type DM X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE 5 Philosophie de la connaissance et des sciences PL15EM13

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 3 h X

2 Oral 20 min X

UE6 Domaine de spécialité Philosophie allemande PL15EM20/29

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

2 Ecrit type DS 4 h X

Ou

Philosophie de l’art

CM+TD PL15EM24/84

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE7 Philosophie et culture PL15EM71

1 Ecrit type DM X

1 Oral 15 min X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE 8 : Projet personnel et professionnel PL15EM70

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 3 h X

Ou UE autre composante

1 Modalités définies par la formation à laquelle se rattache

l’élément pédagogique.

59

Sixième semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL15FM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl

Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers d’études de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux

appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande.

PL15FM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin

La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de

ce cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin

de permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.

UE2 Méthodologie niveau 6 3 ECTS – COEFF 1

PL15FM91

David Thomasette

Le cours aura pour objectif premier de perfectionner les étudiantes et étudiants

dans l’exercice de l’explication de texte et de la dissertation. Pour ce faire, nous

nous concentrerons sur deux thèmes volontairement hétéroclites :

l’épistémologie et le bonheur. Par ailleurs, on introduira progressivement

quelques éléments de logique formelle, utiles pour l’analyse des textes tout autant

que pour la construction de raisonnements rigoureux.

60

UE3 Métaphysique 6 ECTS – COEFF 2

PL15FM16 CM et TD : Mutualisé Licence Humanités Edouard Mehl

Le Dieu des philosophes On ne parle du « Dieu des philosophes » qu’avec méfiance, et avec le soupçon que

ce dieu prétendument connu par la raison humaine est celui, imaginaire, des

philosophes qui ne sont pas encore bien sortis de la caverne : une simple « idole

conceptuelle ». Ce discours, coextensif à la critique de la métaphysique, a bien un

ancrage dans la philosophie des Lumières, et dans la destruction (kantienne) des

preuves de l’existence de Dieu. Nous pouvons bien former le concept d’un ens

realissimum, mais ce n’est jamais qu’un concept, et l’objet correspondant à ce

concept ne pouvant être donné dans aucune expérience, il demeure vide, à la fois

absurde comme le « sourire sans chat » de Lewis Carroll, et absent comme le

« God[ot] » de Beckett — celui qu’on attend toujours. Cependant une absence ne

se détermine que par rapport à une « présence », dont elle est la négation. Nous

ne pouvons décréter l’inexistence de Dieu que par rapport à nos concepts de

réalité, d’existence ou de « présence réelle », érigés en critère et mesure de

toutes choses. A ce compte l’athéisme des philosophes « réalistes » vaut-il mieux

que le théisme métaphysique ? Dieu a-t-il, pour régner, besoin d’exister au sens

que les philosophes donnent à ce terme ?

Le cours magistral portera sur l’histoire des preuves de l’existence de Dieu,

d’Aristote à Heidegger ; en parallèle, le TD introduira à une anthologie de textes de

philosophie contemporaine abordant le rapport entre phénoménologie et

théologie (Heidegger, Levinas & al.).

Bibliographie primaire (sauf indication contraire, les étudiants peuvent se

reporter à celles des éditions qui leur sont le plus facilement

Aristote, Physique, livres I, II, VIII ; Métaphysique, livres Γ et Δ

Maïmonide, Le Guide des Égarés, Première Partie, tr. S. Munk, Verdier, 1979.

Descartes, Méditations, Objections et Réponses.

Spinoza, Éthique, I (De Deo).

Leibniz, De la production originelle des choses prise à sa racine (Opuscules choisis,

éd. P. Schrecker, Vrin, 1966)

Kant, L’Unique fondement d’une preuve de l’existence de Dieu ; Critique de la

Raison Pure, Dialectique transcendantale.

61

Heidegger. Phénoménologie de la vie religieuse. [Cours 1918-1921]. Tr. J. Greisch,

Paris, Gallimard, 2012.

Levinas, En découvrant l’existence avec Husserl et Heidegger [1949], Paris, Vrin,

2001.

Léon Chestov, Sur la balance de Job [1929], IIIe partie « A propos de la philosophie

de l’histoire », tr. B. de Schloezer, Flammarion, 1971.

Littérature secondaire :

Emanuela Scribano, L’Existence de Dieu. Histoire de la preuve ontologique de

Descartes à Kant. Paris, Seuil, 2002.

Olivier Boulnois, Métaphysiques rebelles. Genèse et structures d’une science au

Moyen Âge. Paris, PUF, 2013.

Lüdger Honnefelder. La métaphysique comme science transcendantale. Paris,

PUF, 2002.

Heidegger et la question de Dieu, Richard Kearney et Joseph Stephen O’Leary,

Paris, Grasset et Fasquelle, 1980.

Jean-Luc Marion, Dieu sans l’être. Fayard 1982 puis PUF Quadrige, 1991.

UE4 Histoire de la philosophie : période contemporaine 6 ECTS – COEFF 2

PL15FM12 CM - Mutualisé Licence Humanités Jacob Rogozinski

Corps en danger

Depuis les Grecs, les philosophes ont entretenu une relation ambivalente au corps.

S'ils le dénoncent parfois comme un "prison", un "tombeau", ou du moins une

menace pour l'activité pensante de l'âme, ils l'ont aussi considéré comme

l'exemple privilégié d'une unité harmonieuse, d'une "forme finale" ou d'une

totalité organique où chaque partie travaille au service du tout. Envisagé de cette

manière, le corps a servi de modèle pour concevoir l'organisation politique ou

religieuse, celle de la Cité antique, du Corpus Mysticum de l'Église ou de l'État

moderne.

Lorsqu'elle est l'héritière de Spinoza et de Nietzsche, la philosophie contemporaine

entend réhabiliter le corps qui aurait été injustement méprisé et rabaissé par la

tradition platonicienne et chrétienne. Ainsi, en partant des analyses de Husserl et

62

en s'efforçant de les approfondir, la phénoménologie française a donné une place

majeure à la question du corps et/ou de la chair, notamment chez Merleau-Ponty.

En même temps, les penseurs contemporains mettent l'accent sur une dimension

du corps qui avait été souvent négligée par les Classiques : sur sa vulnérabilité, sa

précarité, sur tout ce qui pourrait le contraindre, le limiter, le menacer du dehors

ou du dedans, ou même le détruire. Freud et la psychanalyse s'intéressent au

fantasme du "corps morcelé" et aux déformations que subit l'image du corps dans

les psychoses. Sartre décrit le "choc de la rencontre avec autrui" comme une

"chute" où mon corps s'aliène sous le regard de l'Autre. En analysant les

différentes "techniques du corps" et le passage de "l'éclat des supplices" aux

dispositifs disciplinaires, Foucault s'attache à repérer l'emprise du pouvoir sur les

corps. Lorsqu'il détermine la démocratie moderne comme une dynamique de

désincorporation du corps politique inaugurée par le régicide, Lefort met l'accent

sur l'instabilité et la fragilité de l'image du corps politique et sur le danger d'une

réincorporation totalitaire des sociétés contemporaines. Quant à Derrida, il se

réfère au modèle biologique de l'auto-immunité pour repérer les situations

aporétiques où ce qui protège le corps est aussi ce qui menace de le détruire. Ce

sont ces différentes analyses du corps en danger qu'il s'agit d'examiner.

Bibliographie de base

P. Schilder, L'image du corps, Gallimard-Tel

J.P. Sartre, L'être et le néant, III° partie, 2 et 3, Gallimard-Tel

M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, I° partie, 3 et 4, Gallimard-

Tel

M. Merleau-Ponty, Le visible et l'invisible, Gallimard-Tel

M. Foucault, Surveiller et punir, Gallimard-Tel

F. Dolto, L'image inconsciente du corps, Seuil-Points

D. Anzieu, Le moi-peau (Dunod)

C. Lefort, "L'image du corps et le totalitarisme", L'invention démocratique (Fayard)

63

PL15FM12 TD - Mutualisé Licence Humanités Valentin Husson

Le corps en danger

On essayera, au cours de ce semestre, d’interroger les différentes manières dont

le corps a peut-être été déprécié dans notre Histoire. « Tombeau » ou « prison »,

pour Platon, il fut également pour Paul de Tarse ou Augustin le lieu du péché et de

la tentation. Qu’est-ce qui persiste de cette compréhension du corps aujourd’hui

tant du point de vue moral que politique ? C’est ce que nous essayerons de

comprendre en nous appuyant sur des textes de Platon, Paul, Augustin, Nietzsche,

Foucault ou Derrida.

UE5 Philosophie de la connaissance et des sciences 3 ECTS – COEFF 1

PL15FM13 Françoise LONGY

Raison et critères de rationalité

Ce cours portera sur, d'une part, sur la raison comme faculté humaine et, d'autre

part, sur l'évaluation rationnelle des discours et des théories. Après une brève

introduction historique, nous nous focaliserons sur les théories et les débats

récents concernant la nature de la raison humaine. Nous verrons, en particulier,

comment les travaux des psychologues du dernier demi-siècle ont amené à

repenser cette dernière, en questionnant son fonctionnement et sa raison d’être.

Nous nous interrogerons ensuite sur la façon dont cela éclaire la question de

l'évaluation rationnelle des discours. Plus précisément, face à la profusion actuelle

des discours issus de sources diverses, nous chercherons à déterminer quels

critères pourraient être utilisés pour faire le tri entre ceux qui sont légitimes et

ceux qui ne le sont pas.

Bibliographie conseillée pour la première partie:

Daniel Kahneman (2012) Système 1 : Système 2 : les deux vitesses de la pensée

(trad. de l'anglais), Paris, Flammarion, coll. « Essais ».

Hugo Mercier et Dan Sperber, (2017) The Enigma of Reason, Harvard University

Press.

D'autres textes, articles ou chapitres d'ouvrages, seront indiqués pendant le cours.

64

UE6 Domaine de spécialité 6 ECTS – COEFF 2

1 module au choix :

Philosophie allemande

PL15FM20 CM et PL15FM29 TD : Mutualisé Licence Humanités

Yves-Jean Harder

La religion chez Kant Le cours (PL15FM20) explicitera les enjeux de la religion dans l’ensemble de la

philosophie de Kant, en montrant que, bien loin d’être un thème marginal que Kant

aurait abordé tardivement dans l’ouvrage de 1793, elle peut être considéré à la

fois comme la clef de voûte et comme le fil conducteur de la philosophie de Kant

– qui ne se réduit nullement à la « philosophie transcendantale ». C’est la religion

qui répond à la question la plus importante de l’intérêt rationnel, à savoir : que

m’est-il permis d’espérer ? Toute la philosophie de Kant est une fondation

rationnelle de la foi ou – ce qui revient au même – de l’espérance. La religion se

déploie en trois dimensions : 1. elle est au cœur de la métaphysique – ce que

montre la Critique de la raison pure ; 2. elle est la condition de l’éthique (distincte

de la simple moralité) – ce qui est développé dans la dialectique de la Critique de

la raison pratique ; 3. elle donne un sens à l’histoire de l’humanité, parce qu’elle

est la manière dont la finalité rationnelle s’y inscrit. L’histoire peut être interprétée

à partir de l’espérance, fondée en raison, d’un avènement terrestre du Royaume

de Dieu – autrement dit l’histoire est fondamentalement eschatologique ; ce qui a

des implications politiques non triviales.

Le TD de textes allemand (PL15FM29) sera une lecture de la partie de La religion,

dans laquelle Kant reformule, précisément, l’annonce eschatologique, à la fois

juive et chrétienne, de l’Avènement du Royaume de Dieu. Le traitement rationnel

de ce thème religieux a pour condition l’élimination de ce qui est, pour les religions

historiques, sa condition, à savoir le messianisme. Kant pense un Christ qui n’est

pas un Messie ! Cette confrontation de la raison à l’histoire produit ainsi une série

de paradoxes ou d’antinomies, que Kant expose avec rigueur, et qui seront au

centre de la problématique religieuse du XIXe siècle (Schleiermacher, Feuerbach,

Baur, Strauss, Renan d’un côté, Kierkegaard de l’autre), sur le sens du

christianisme pour l’humanité moderne, engagée dans un progrès scientifique,

technique et politique.

65

Le cours portera sur l’ensemble des grands textes de Kant. Les références

principales seront tirées, plus précisément, des passages suivants, qu’il faut lire et

connaître :

Critique de la raison pure, Canon de la raison pure, Ak. III, 517-538 (plus

particulièrement Ak. III, 522-531) ;

Fondements de la métaphysique des mœurs, Section II, Ak. IV, 433-439 ;

Critique de la raison pratique, Dialectique de la raison pratique pure, Ak. V, 107-

148 (plus particulièrement Ak. V, 124-132 ; auquel on ajoutera Ak. V, 70-71) ;

Critique de la faculté de juger, §§ 86-91 Ak. V, 441-485 ;

Opuscules sur l’histoire (traduction Piobetta, Paris, GF, 2014).

N. B. ces références sont données dans l’édition de l’Akademie de Berlin (en abrégé

Ak. suivi du tome et des pages) ; les paginations de celle-ci sont reproduites dans

la plupart des éditions courantes des textes de Kant.

Pour le TD, il faudra connaître les deux premières parties de la Religion, ainsi que

les textes suivants :

Conflit des facultés, Ière section, Conflit de la faculté de philosophie avec la faculté

de théologie, Ak. VII, 36-75 (plus particulièrement Ak. VII, 48-60) ; dans la

traduction de Christian Ferrié, Paris, Payot, 2015, pp. 77-115.

La fin de toutes choses, traduction Françoise Proust, dans un volume comprenant

Théorie et pratique, Paris, GF, 1993.

Une présentation générale de la problématique de la religion chez Kant se trouve

dans le livre déjà ancien de Jean-Louis Bruch, La philosophie religieuse de Kant,

Paris, Aubier-Montaigne, 1968.

Texte au programme :

La religion comprise dans les limites de la seule raison, Troisième partie, La victoire

du bon principe sur le mauvais et la fondation d’un royaume de Dieu sur terre ;

dans la traduction de Jean-Pierre Fussler, Paris, GF, 2019, pp. 211-293.

Ou

Philosophie des Sciences humaines

PL15FM17 CM - Mutualisé Licence Humanités Jacob Rogozinski

Migrations et hospitalité Ce que l'on désigne actuellement comme la "crise migratoire" a remis à l'ordre du

jour la question de l'hospitalité parce qu'elle met en jeu l'accueil des migrants.

66

Dans son Projet de paix perpétuelle, Kant avait jeté les bases d'un "droit

cosmopolitique" et d'une "hospitalité universelle" fondée sur "le droit de la

possession commune de la surface de la Terre". La question a été relancée

récemment par Jacques Derrida qui a critiqué les limites de la conception

kantienne de l'hospitalité. Il en appelle à une hospitalité "absolue, inconditionnelle,

hyperbolique" qui exige un accueil sans calcul et sans conditions. Sa position a

suscité de nombreuses critiques chez les sociologues et les anthropologues. On lui

a reproché de "décontextualiser" et d'"essentialiser" l'hospitalité, de l'enfermer

dans l'exigence d'un don absolu sans contre-don, de méconnaître la dimension de

l'action politique et l'importance des dispositifs d'accueil, la possibilité d'un

partage de l'espace commun entre le soi et l'autre, l'habitant et l'arrivant.

Ces objections adressées au philosophe par les représentants des sciences

humaines soulèvent cependant certaines difficultés. On peut ainsi se demander si,

sans une Idée de l'hospitalité inconditionnelle qui les guiderait, les "dispositifs

d'hospitalité" ne risquent pas de se soumettre aux impératifs pragmatiques des

États ; si l'exigence d'hospitalité ne doit pas s'inscrire dans une "cosmo-politique"

qui se confronte aux limites des États-nations ; et si, sans une réflexion

philosophique sur la "migrance" fondamentale de la vie et les "archi-frontières"

du vivant, l'analyse sociologique et anthropologique des migrations ne risque pas

de rester simplement factuelle.

En se centrant sur la question des migrations, celles des frontières et de

l'hospitalité, il s'agira de confronter la démarche des sciences humaines et celle

de la philosophie, tout en distinguant différentes approches philosophiques

comme la déconstruction derridienne et la "sagesse pratique" de Ricœur.

Bibliographie :

M. Agier, L'étranger qui vient, Seuil

B. Boudou, Politique de l'hospitalité, CNRS Éditions

F. Brugère et G. Le Blanc, La fin de l'hospitalité, Champs-Flammarion

J. Derrida et A. Dufourmantelle, De l'hospitalité, Calmann-Lévy

E. Kant, Projet de paix perpétuelle, Vrin

G. Le Blanc, Dedans, dehors : la condition d'étranger, Seuil

R. Schérer, Zeus hospitalier, La Table Ronde

Les étudiant-e-s qui suivront ce cours devront choisir en complément un TD de

sciences humaines proposé par l’enseignant.

67

UE7 Projet personnel et professionnel 3 ECTS – COEFF 1

1 module au choix :

PL15DM00 ou PL15FM00

Module « Graines de philo » (Les Francas) niveau 1 ou 2

Animation d’ateliers de discussion à visée philosophique avec des enfants.

Cette UE s’adresse aux étudiants souhaitant se confronter à l’animation d’ateliers

de discussion à visée philosophique avec des enfants. Cette pratique, en voie

d’institutionnalisation dans plusieurs pays (Canada, Suisse…) permet de créer un

lien entre la formation initiale de Licence et une expérience de « philosophie

appliquée ».

24 heures de formation sont réparties en quatre temps :

- deux jours (2 x 7h) pour vivre soi-même une Discussion à Visée Philosophique

(DVP) : analyse et exercices pratiques

- trois animations de 45 mn avec un groupe d’enfants, dans une classe, avec

accompagnement d’un tuteur (au total 4h avec les préparations et les discussions)

- une journée d’analyse de pratique collective (6h), après les interventions, avec

présentation de l’écrit réflexif et de ses attendus.

La formation comprend une première session préparatoire de deux jours fin

octobre, début novembre, mais la validation (un écrit réflexif de 10 pages avec

oral intégré) a lieu au second semestre.

Cette UE est co-animée par l’association « Les Francas », fédération nationale

complémentaire de l’enseignement public, qui travaille avec les écoles et les

structures de loisirs depuis plus de dix ans sur ce thème.

Bibliographie

Michel Tozzi et Marie Gilbert, /Ateliers philo à la maison/, Paris, Eyrolles, 201.

Edwige Chirouter, /Ateliers de philosophie à partir d'albums de jeunesse, /Hachette

Education, 2016.

Informations sur le niveau 2.

La validation du module « Graines de philo » (Les Francas) niveau 1 est

requise pour pouvoir s'inscrire à ce module. Cette UE s’adresse aux étudiants

68

souhaitant approfondir leur maîtrise et leur connaissance des pratiques

d’animation d’ateliers de discussion à visée philosophique avec des enfants et des

jeunes. Comme le niveau 1, le niveau 2 permet de créer un lien entre la formation

initiale de Licence et une expérience de « philosophie appliquée ». Outre

l'animation d'ateliers, cette expérience intègrera, cette fois-ci, de la création

d'outillage pédagogique et une initiation à la formation.

24 heures de formation sont réparties en quatre temps :

- Une journée (7h) pour remobiliser les savoirs-animer acquis au cours du

niveau 1 : préparation et animation de Discussion à Visée Philosophique (DVP) et

analyse de pratique.

- Trois animations de 55 mn avec un groupe de jeunes, dans une demi-

classe de collège (au total 7h avec les préparations et les discussions).

- Une journée (7h) d'atelier de création d'outillage pédagogique, durant

laquelle chaque étudiant produit une ressource utile à l'animation d'ateliers de

DVP, assortie d'une fiche pédagogique permettant d'en faciliter la transmission.

Par la suite, les étudiants du niveau 2 formeront les étudiants du niveau 1 à

l'utilisation des ressources produites.

- Une demi-journée (3h) de formation des étudiants de niveau 1 à l'utilisation des

ressources produites au cours de l'atelier de création d'outillage pédagogique.

Chaque étudiant de niveau 2 présente sa ressource dans le temps qui lui est

imparti, de manière à en transmettre le sens et l'usage. Ce temps de formation,

par des étudiants, pour des étudiants, sera intégré à la journée d'analyse de

pratique qui suit les interventions en classes des étudiants de niveau 1. La

formation comprend une première session d'un jour, fin octobre, début

novembre, mais la validation a lieu au second semestre. Chaque étudiant devra

rédiger et rendre une recension réflexive d'un article de recherche ayant trait aux

pratiques à visées philosophiques pour enfants et jeunes. Cette UE est co-animée

par l’association « Les Francas », fédération nationale complémentaire de

l’enseignement public, qui travaille avec les écoles et les structures de loisirs

depuis plus de dix ans sur ce thème.

Bibliographie :

Matthew Lipman, À l'école de la pensée. Enseigner une pensée holistique, 2e éd.,

trad. Fr. N. Decostre, Bruxelles, De Boeck, 2006.

Michel Tozzi, Penser par soi-même, 4e éd., Editions de la Chronique

sociale, Lyon, 1999.

69

François Galichet, La philosophie à l'école, Milan, 2007.

L'éveil de la pensée réflexive à l'école primaire, Michel Tozzi (dir.), Paris, CNDP -

Hachette éducation, 2001."

Chirouter Edwige, « Philosopher avec enfants… grâce à la littérature de jeunesse

à l'école, en segpa et ailleurs… », La lettre de l'enfance et de l'adolescence,

2010/2 (n° 80-81), p. 115-122.

Claudine Leleux, « Discussions à visée philosophique pour développer le jugement

normatif des 5 à 13 ans. Recherche-action, problèmes méthodologiques et

résultats », Revue francaise de pédagogie [En ligne], 186 | 2014, mis en ligne

le 01 janvier 2017.

Ou

Cours dans une autre discipline, choisi à l’extérieur de la Faculté de philosophie.

70

Contrôle Continu Intégral (CCI) du 6ème semestre

semestre 6 Session initiale

Coef

fici

ent

des

é

intitulé de l'épreuve Durée

Epre

uve

avec

conv

ocat

ion

Epre

uve

sans

conv

ocat

ion

(Rap

pel :

ABI

= O

UE1 LVE

Allemand PL15FM30

Anglais PL15FM31

1 Au moins 2 travaux notés proposés X

1 Ecrit type DS 2 h X

UE2 Méthodologie niveau 6 PL15FM91

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE3 Métaphysique PL15FM16

1 Ecrit type DS 4 h X

1 Ecrit type DS 4 h X

2 Oral 20 min X

UE4

Histoire de la philo :

période contemporaine.

PL15FM12

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Oral 20 min X

2 Ecrit type DS 4 h X

UE 5 philosophie de la connaissance et des sciences PL15FM13

1 Ecrit type DS 2 h

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 3 h X

UE6 domaine de spécialité

Philosophie allemande

CM+TD PL15FM20/29

1 Ecrit type DS 2 h X

1 Ecrit type DM X

1 Ecrit type DS 4 h X

Ou

Philosophie des Sciences

Humaines

PL15FM17

(3 notes obligatoires)7

1 Ecrit type DS 2 h X

2 Ecrit type DS 4 h X

1 Note autre faculté X

UE 7 Projet personnel et professionnel/pratique accompagnée

Modalités définies par la formation à laquelle se rattache

l’élément pédagogique.

Ou Ateliers graines de philo - PL15FM00

Analyse de pratiques : écrit réflexif

71

Cours ouverts aux non spécialistes

Les cours listés ci-dessous sont en principe accessibles à des étudiants non-spécialistes (sous

réserve des places disponibles). Toutefois, les étudiants intéressés doivent systématiquement demander l’accord préalable de l’enseignant lors de la première séance afin de pouvoir valider ces UE. La demande devra être adressée à l’enseignant par courriel. Les autres cours de licence (qui ne figurent pas dans la liste ci-dessous), quoique susceptibles

d’être moins accessibles à des étudiants non-spécialistes, leur sont en principe ouverts – sous réserve de l’accord préalable de l’enseignant.

Sem CODE COURS UE INTITULE ENSEIGNANT

S2 PL15BM20 CM 3 Philosophie allemande D. ESPINET

S2 PL15BM22 CM 3 Philosophie ancienne N. QUERINI

S2 PL15BM24 CM 5 Philosophie de l’art et esthétique M. LABBE

S3 PL15CM10 CM 3 Philosophie générale J. ROGOZINSKI

S3 PL15CM20 CM 5 Philosophie allemande T. RECEVEUR

S3 PL15CM24 CM 6 Philosophie de l’art et esthétique M. LABBE

S3 PL15CM70 CM 7 Logique et philosophie du langage D. THOMASETTE

S4 PL15DM12 CM 4 Histoire de la philosophie P. GUERPILLON

S4 PL15DM16 CM 4 Philosophie morale et politique

S4 PL15DM20 CM 6 Histoire de la philosophie allemande E. SALANSKIS

S4 PL15DM60 CM 6 Questions en débat T. RECEVEUR

S5 PL15EM12 CM 4 Histoire de la philosophie : Renaissance,

période moderne Y. ROBERT

S5 PL15EM20 CM 6 Histoire de la philosophie allemande E. SALANSKIS

S6 PL15FM13 CM 5 Philosophie de la connaissance et des

sciences F. LONGY

S6 PL15FM20 CM 6 Histoire de la philosophie allemande Y.-J. HARDER

S6 PL15FM17 CM 6 Philosophie des sciences humaines J. ROGOZINSKI

72

Mémento de la Licence

L’inscription pédagogique

L’inscription pédagogique consiste pour un étudiant à s’inscrire aux différents

enseignements de la formation en fonction de la maquette, de ses souhaits et de ses

acquis.

Elle est obligatoire. En l’absence d’inscription pédagogique, l’étudiant n’est pas autorisé

à se présenter aux épreuves d’évaluation.

Cette inscription a valeur de contrat pédagogique.

Pour accompagner et soutenir la réussite de l’étudiant, notamment lors de l’octroi d’un

statut spécifique (étudiants salariés, en double cursus, etc.), le responsable de formation

peut également mettre en place avec l’étudiant un contrat pédagogique dans le but :

- d’aménager le rythme de suivi de la formation, les exigences d’assiduité aux activités

pédagogiques, les exigences de présence aux évaluations, exceptionnellement les

caractéristiques des évaluations,

- de reconnaitre et/ou consolider les compétences à acquérir pour l’obtention du diplôme

ou en supplément du diplôme, par l’octroi d’ECTS.

Les étudiants doivent pour cela prendre rendez-vous avec le responsable de formation.

Ce contrat peut être pluriannuel. Ses prévisions sont réexaminées, et éventuellement

adaptées, en fonction de l’évolution de la situation de l’étudiant et de la formation.

Les étudiants en réorientation ayant des compétences attestées par une formation

diplômante peuvent bénéficier de validations d’acquis qui seront portées sur la fiche

d’inscription pédagogique. Ils doivent pour cela prendre rendez-vous avec le responsable

de formation. Voir plus loin « validations d’acquis ».

Les modalités d’évaluation

Principes généraux

La Faculté de philosophie pratique l’évaluation continue (sans seconde session) qui

permet une acquisition progressive tout au long de la formation (art. 11 de l’arrêté

licence). Dans le calcul des moyennes, aucune de ces évaluations ne peut compter pour

plus de 50 % (idem). Les modalités de contrôle des connaissances et des compétences

73

sont organisées de telle sorte qu’elles garantissent à l’étudiant de bénéficier d’une

seconde chance (art. 12 de l’arrêté licence). Le principe de la seconde chance se présente

comme un rattrapage « intégré » au contrôle continu. Dans le cadre de l’évaluation

continue, les copies et les notes sont communiquées régulièrement aux étudiants. En tant

que de besoin, des entretiens individuels sont organisés et permettent de faire avec

l’étudiant le bilan pédagogique de sa progression (art. 18 de l’arrêté licence).

Règles d’évaluation et calcul des moyennes

1. Contrôle continu intégral

Le principe général est le suivant : dans chaque UE, trois évaluations sont organisées : A,

B, C. L’épreuve C est une épreuve sur convocation et compte pour 50% dans la moyenne

de l’UE.

Les étudiants sont encouragés à passer A et B (principe de la seconde chance), mais seule

la meilleure des deux notes sera retenue pour le calcul de la moyenne. L’épreuve C est

toujours obligatoire.

Dans le cas où l’étudiant ne s’est pas soumis à la première épreuve, il se soumet à la

seconde. En cas d’absence justifiée à l’épreuve B, l’étudiant devra passer une épreuve de

remplacement dans le cas où il n’aurait pas passé l’épreuve A.

En cas d’absence à l’épreuve C, l’étudiant est défaillant. Si l’absence est justifiée, il pourra

passer une épreuve de substitution (voir plus loin).

La nature des épreuves est indiquée dans un tableau récapitulatif mis en ligne sur le site.

Il n’y a plus de seconde session. Le rattrapage est intégré à une session unique.

Important : pour des raisons pédagogiques, plusieurs UE sont soumises à un autre régime

d’évaluation :

- Le cours de « Lecture de textes philosophiques » (2 épreuves obligatoires)

- Le cours de philosophie ancienne (3 épreuves obligatoires)

- Le cours de philosophie des sciences humaines (3 épreuves obligatoires)

- Le cours de « Graines de philo » (1 écrit réflexif)

- Éventuellement un autre cours : l’enseignant s’engage alors à en informer les étudiants

dès le début du semestre.

À noter : les UE « Découverte interdisciplinaire », « Projet personnel de l’étudiant » et

« Projet personnel et professionnel », autrement appelées « UE libres », ne dépendant pas

de la Faculté de philosophie (sauf exception : voir « Graines de philo » et « Logique ») ;

74

elles dépendent de la Faculté qui les héberge aussi bien pour le régime d’évaluation que

pour les contenus d’enseignement. L’étudiant doit donc impérativement se renseigner sur les modalités d’évaluation de l’UE qu’il a choisie (nombre d’épreuves + existence

d’épreuves sur convocation) auprès de la composante en question. Par ailleurs il doit

mentionner le code de cette UE sur sa fiche pédagogique, et il lui est vivement conseillé

de se signaler par mail à l’enseignant et au secrétariat de la composante.

2. Aménagement pour étudiants à profil spécifique

Les étudiants à profil spécifique bénéficient d’un aménagement de contrôle continu. Ils

sont encouragés à passer A et B (principe de la seconde chance). En cas d’empêchement,

leur moyenne serait calculée sur la base de la seule note C. Au cas où ils passeraient A et

B (ou l’une des deux) ces notes seraient retenues si et seulement si elles sont supérieures

ou égales à C.

Tout étudiant qui souhaite obtenir un aménagement de contrôle continu doit fournir à

l’administration les pièces justificatives (double cursus, travail salarié). L’aménagement

est renouvelé à chaque semestre sur présentation des pièces justificatives. L’étudiant

bénéficiant de cet aménagement est invité à se signaler auprès des enseignants avant le

début des évaluations.

Sont notamment concernés par le statut profil spécifique (sur pièces justificatives) les

étudiants salariés (10 h hebdomadaires, sur contrat, et ce durant au minimum 8 semaines

de cours durant le semestre où l'aménagement est demandé), en double cursus (à

condition que leur cursus principal ne soit pas la philosophie), les sportifs de haut niveau,

les femmes enceintes, les étudiants étrangers en mobilité (Erasmus et assimilés). Liste

complète consultable sur le site de l’université.

Tout étudiant, quel que soit son statut, est censé se tenir informé des dates et modalités

de l’évaluation, en consultant le site de la Faculté et les panneaux d’affichage.

Tout problème particulier rencontré par l’étudiant doit être signalé dans les plus brefs

délais à l’enseignant, au secrétariat et au responsable de la Licence.

3. Licence humanité à dominante philosophie :

Les MECC sont identiques à ceux de la Licence de philosophie en ce qui concerne les UE

suivies à la faculté de philosophie, sauf pour les TD où seules 2 notes sont exigées.

75

4. Étudiants non-spécialistes suivant un cours de Licence dans notre Faculté

Les non-spécialistes qui suivent une UE libre à la Faculté de philosophie ont obligation de

passer A ou B et l’épreuve C. Cette disposition s’applique également au cours de

philosophie ancienne et au cours de philosophie des sciences humaines (c’est-à-dire que

dans ces deux cours les étudiants non-spécialistes suivent uniquement le cours

magistral).

5. Étudiants en classe préparatoire

En vertu de la convention passée entre l’Université de Strasbourg et le Lycée Fustel de

Coulanges, les élèves de classe préparatoire réalisant une nouvelle deuxième année de

CPGE (les « cubes ») bénéficient d’un aménagement d’épreuves leur permettant d’obtenir

le diplôme de Licence tout en poursuivant leur année de CPGE. Pour le détail des

modalités, les étudiants concernés peuvent se reporter au document affiché sur le site

de la Faculté. Ils doivent être à jour de leur inscription administrative.

La certification aux outils numériques : le PIX

Cette certification s’appuie sur un cadre européen et est désormais la référence en

matière de compétence numérique pour l’enseignement supérieur.

PIX est une plateforme publique. La certification PIX a été mise en place par l’Université

de Strasbourg pour les étudiants de toutes les filières.

La certification PIX est intégrée à l’UE2 du semestre 3 (Méthodologie niveau 3) à hauteur

de 1/3 du coefficient de l’UE.

Pour plus d’informations, on se reportera à la page dédiée du site de l’Université de

Strasbourg

Assiduité et dispense d’assiduité

L’assiduité est définie comme suit (notamment pour les besoins de justification des

boursiers) : est assidue une personne qui a réalisé son inscription administrative et son

inscription pédagogique dans les formes exigées par l’administration de l’Université de

Strasbourg et la Faculté de philosophie, et qui réalise les travaux des évaluations dans les

temps et les formes exigées par les MECC et par le calendrier fixé par la Faculté et les

enseignants.

76

Absence aux épreuves

En cas d’absence à une épreuve avec convocation, l’étudiant doit présenter une

justification au service de scolarité dans un délai de rigueur de sept jours ouvrés, sauf cas

de force majeure. Seul un certificat original est recevable.

Une épreuve de substitution est alors organisée.

L’épreuve de substitution est en général une épreuve de même nature que l’épreuve

initiale.

En revanche, en cas d’absence injustifiée, l’étudiant est déclaré défaillant.

En cas d’absence à une épreuve sans convocation, l’étudiant doit présenter une

justification au service de scolarité dans un délai de rigueur de sept jours ouvrés, sauf cas

de force majeure. Seul un certificat original est recevable.

Si l’épreuve à laquelle l’étudiant a été absent (ABJ) est une épreuve orale, l’enseignant

propose une épreuve de substitution. Dans le cas où il s’agit d’un écrit, la décision est

laissée à l’initiative de l’enseignant qui juge de la situation en concertation avec le

responsable de diplôme.

En cas d’absence injustifiée, l’étudiant est sanctionné par la note zéro à cette épreuve.

Pour les épreuves avec et sans convocation, sont considérées comme des justifications

recevables :

a/ une convocation à un concours de recrutement de la fonction publique ; la convocation

doit être déposée au moins trois jours avant les épreuves auprès du service de scolarité.

b/ Un empêchement subit et grave, indépendant de la volonté de l’étudiant et attesté

auprès du service de scolarité par un justificatif original dans un délai n’excédant pas sept

jours ouvrés après les épreuves concernées. Un accident, une maladie obligeant à un

arrêt, une hospitalisation, le décès d’un proche constituent des cas recevables dans cette

circonstance.

Compensation

Au sein de l’UE : la compensation s’opère à l’intérieur d’une UE et entre UE d’un même

semestre, sans note seuil.

Au niveau de l’UE : les notes qui, affectées de leurs coefficients respectifs, entrent dans

le calcul de la note d’une UE se compensent entre elles, sans note seuil. Les coefficients

des UE sont proportionnels à leur valeur en ECTS. L’UE est validée dès lors qu’un étudiant

y obtient une moyenne générale égale ou supérieure à 10/20.

77

Au niveau du semestre : les notes des UE d’un même semestre se compensent entre elles,

sans note seuil. Le semestre est validé si la moyenne des UE le composant, affectées de

leurs coefficients respectifs, est égale ou supérieure à 10/20.

En cas de dispense, l’UE n’est pas prise en compte dans le calcul du semestre.

Au niveau des deux semestres d’une même année d’études : la compensation opère

entre les moyennes obtenues aux deux semestres immédiatement consécutifs d’une

même année d’études, c’est-à-dire entre les semestres 1 et 2, ou entre les semestres 3

et 4, ou entre les semestres 5 et 6.

Au niveau du diplôme : les semestres de la Licence ne se compensent pas entre eux, à

l’exception de deux semestres immédiatement consécutifs dans une même année

d’études, c’est-à-dire entre les semestres 1 et 2, ou entre les semestres 3 et 4, ou entre

les semestres 5 et 6. L’étudiant peut déclarer renoncer au bénéfice de la compensation

entre les semestres 5 et 6 après la tenue du jury d’année.

Lorsqu’un seul semestre n’est pas validé et que la moyenne des six semestres est égale ou supérieure à 10/20, le jury de diplôme a la possibilité d’accorder la compensation de ce semestre non validé. L’étudiant peut déclarer renoncer au bénéfice de cette

compensation.

La progression par semestre

La progression de l’étudiant se fait conformément à la maquette de la formation suivie à

concurrence de 30 ECTS pour chaque semestre.

Pour accéder à l’année supérieure, l’étudiant doit avoir validé les deux semestres de

l’année en cours. Toutefois, un étudiant n’ayant pas validé son année, mais ayant acquis

au moins 24 ECTS sur 30 pour chacun des deux semestres est autorisé à s’inscrire en

année supérieure. L’acquisition des éléments en dette dans l’année non validée est

prioritaire.

Par dérogation aux principes énoncés ci-dessus, l’étudiant n’ayant pas validé son année

et ayant acquis moins de 24 ECTS par semestre est autorisé à suivre par anticipation des éléments pédagogiques de l’année supérieure, si et seulement s’il a validé un semestre complet. Il reste exclusivement inscrit dans l’année non validée, et les éléments

pédagogiques suivis dans l’année supérieure sont inscrits dans le contrat pédagogique.

Dans ce cas, la somme totale en ECTS des UE suivies ne pourra pas, par défaut, excéder 30

ECTS par semestre. Le responsable pédagogique informe le service de la scolarité des

contrats établis. Lors de son inscription pédagogique, l’étudiant présente obligatoirement

le contrat pédagogique signé.

78

Un étudiant ne peut en aucun cas être inscrit en troisième année de licence s’il n’a pas

validé la première année de licence.

Capitalisation

Les notes supérieurs ou égales à 10/20 obtenues à des épreuves dans des UE non acquises

ne sont pas conservées d’une année à l’autre.

L’acquisition d’une UE emporte celle des crédits ECTS correspondants.

Les éléments constitutifs d’une UE ne sont pas affectés individuellement de crédits ECTS.

Les UE acquises sont conservées d’une année à l’autre. L’étudiant ne peut repasser une

UE déjà acquise.

Une UE non acquise appartenant à un semestre validé ne peut pas être représentée à un

examen en vue d’améliorer la note de ce semestre. Elle peut toutefois être représentée à

un examen si elle est inscrite dans un autre diplôme (mention ou spécialité).

En cas de redoublement ou de modification de l’offre de formation, les UE acquises au

titre d’une année universitaire antérieure et ne figurant plus au programme du diplôme

font l’objet de mesures transitoires. Les mesures transitoires préservent le nombre de

crédits ECTS acquis par l’étudiant.

La validation d’un semestre emporte l’acquisition des 30 crédits ECTS du semestre.

La validation de la Licence emporte l’acquisition des 180 crédits ECTS de la Licence.

Les stages

Les étudiants peuvent effectuer un stage qui sera évalué, selon le semestre choisi, dans

l’UE « projet personnel et professionnel » ou dans l’UE « projet personnel ». La démarche est alors la suivante :

- L’étudiant choisit son stage.

- La structure d’accueil et la Faculté établissent une convention de stage.

- Avant d’effectuer son stage, l’étudiant présente au responsable de diplôme un projet de

stage dans lequel il expose les objectifs visés et les relations entre ces objectifs et sa

formation initiale (2 pages).

- A l’issue de son stage, l’étudiant fournit au responsable de diplôme une attestation de

présence ou une évaluation de son tuteur.

- L’étudiant produit un rapport de stage dans lequel il dresse le bilan des compétences

travaillées, en relation avec les objectifs visés (4 pages).

79

L’évaluation est faite par le responsable de diplôme. Cette évaluation peut tenir compte

de l’avis du tuteur.

Les notes sont validées par un jury de semestre et/ou d’année de l’Université de

Strasbourg.

Validation d’acquis

Les validations d’acquis sont accordées au cas par cas, au moment de l’inscription (en

aucun cas en cours d’année ou rétroactivement). Prononcées par les commissions

pédagogiques, elles se traduisent par des dispenses de diplôme, de semestre(s), d’une ou

plusieurs UE ou élément(s) constitutif(s) d’UE.

L’étudiant bénéficiant d’une validation d’acquis ne peut plus se présenter aux examens

correspondants.

Les semestres, les UE ou les éléments constitutifs d’une UE ayant fait l’objet d’une

dispense d’études n’entrent pas dans le calcul du résultat du diplôme, du semestre ou de

l’UE.

Jurys Il est créé des jurys de semestre. Le jury de semestre est souverain pour prononcer la

validation ou la non-validation d’un semestre.

Il est créé des jurys d’année. A l’issue de la session unique d’examens, le jury d’année se

prononce sur la validation par compensation de deux semestres immédiatement

consécutifs.

Il est créé des jurys de diplôme. Le jury de diplôme prononce la délivrance du diplôme.

Etudes à l’étranger

Les études accomplies à l’étranger, selon un contrat pédagogique mis en œuvre dans le

cadre d’échanges internationaux conventionnés, sont intégrées au cursus de l’étudiant,

au même titre que les études accomplies à l’Université de Strasbourg.

Les modalités d’évaluation de l’étudiant en mobilité sont précisées dans son contrat

pédagogique, et les notes sont validées par un jury de semestre et/ou d’année de

l’Université de Strasbourg.

Nous rappelons à tous les étudiants de philosophie qu’ils ont l’opportunité de suivre des

cours pendant un ou deux semestres dans une université étrangère, en faisant valider

leurs résultats par un système d’équivalences.

80

Dans cette perspective ils peuvent bénéficier de bourses octroyées par l’université de

Strasbourg, soit dans le cadre d’accords Erasmus, soit dans le cadre d’accords de

coopération spécifiques passés entre l’université de Strasbourg et plusieurs universités

étrangères. Ils peuvent suivre avant leur départ des cours de mise à niveau en langues

étrangères.

Nous conseillons à nos étudiants de profiter pleinement de cette opportunité.

Vous souhaitez partir étudier ou effectuer un stage à l’étranger mais vous ne savez pas

comment vous y prendre ? Vous aimeriez en savoir plus sur les différentes bourses pour

financer votre départ ? Vous souhaiteriez connaître quels sont les nombreux accords de

coopération internationaux de l’université de Strasbourg ? Vous pouvez vous adresser à

la Direction des Relations Internationales (DRI) : [email protected]

et au correspondant des RI à la faculté de philosophie : M. Jacob Rogozinski.

Nous attirons l’attention des étudiants sur l’existence de cursus de Master de philosophie

en langue française dispensés par les universités de Cluj-Napoca, Laval, Montréal et

Neuchâtel.

Extrait relatif au déroulement des examens

Les étudiants ne peuvent accéder à la salle d’examen au-delà de la première heure de

l’épreuve, ou au-delà de la moitié de la durée de l’épreuve lorsque celle-ci est inférieure

ou égale à une heure. Les étudiants retardataires ne bénéficient d’aucune durée

supplémentaire.

Les étudiants ne peuvent être admis à composer que sur présentation de la carte

d’étudiant ou, à défaut, de l’une des pièces d’identité suivantes : carte nationale

d’identité, passeport, permis de conduire, carte de séjour.

Si un étudiant se présente au moment de l’épreuve sans figurer sur la liste d’émargement,

il est autorisé à composer. Toutefois, la note obtenue à cette épreuve ne sera prise en

compte qu’après vérification de son autorisation à composer.

Les étudiants doivent obligatoirement composer à la place qui leur a été assignée lorsque

tel est le cas. Les surveillants sont autorisés à procéder à tout changement de place s’ils

l’estiment nécessaire au bon déroulement de l’épreuve.

Sacs, porte-documents, cartables doivent être déposés à l’entrée de la salle d’examen à

la demande des enseignants qui surveillent l’épreuve.

81

L’étudiant ne doit en aucun cas être en possession de documents non expressément

autorisés pour l’épreuve.

L’étudiant ne doit pas être en possession d’un quelconque matériel de stockage et de

transmission d’informations. Les agendas électroniques et les téléphones portables

(même à usage d’horloge) doivent impérativement être éteints et rangés. Leur

manipulation est strictement interdite durant l’examen.

Les candidats ne peuvent composer que sur le matériel d’examen mi à leur disposition.

Les candidats qui demandent à quitter la salle provisoirement ne peuvent y être

autorisées qu’un par un et, de préférence, accompagnés d’un surveillant.

Aucun candidat n’est autorisé à quitter la salle avant la fin de l’épreuve pour les épreuves

d’une durée inférieure ou égale à une heure, et avant la fin de la première heure pour les

épreuves d’une durée supérieure.

A l’issue du temps de composition et dans le respect du temps minimum de présence

imposé dans la salle d’examen, les candidats doivent remettre leur copie et émarger la

liste de présence avant de quitter la salle.

La remise de la copie est obligatoire même s’il s’agit d’une copie blanche.

En cas d’événement exceptionnel entraînant un retard massif des étudiants, il appartient

au président du jury de décider de retarder le début de l’épreuve ou de la reporter. S’il

n’est pas présent sur les lieux, le responsable de salle recueille ses instructions.

Conformément aux dispositions du décret n° 92-657 du 13 juillet 1992, les usagers

auteurs ou complices d’une fraude sont passibles des sanctions suivantes : avertissement,

blâme, exclusion de l’établissement pour une durée maximum de cinq ans, exclusion

définitive de l’établissement, exclusion de tout établissement public d’enseignement

supérieur pour une durée maximum de cinq ans.

Déontologie de l’étudiant

L’assiduité aux cours n’est pas obligatoire. Elle est néanmoins fortement recommandée.

Les étudiants qui assistent aux cours doivent se conformer aux règles d’usage. Tout

comportement qui serait de nature à perturber le déroulement de la séance fera

systématiquement l’objet d’un signalement à la direction de la faculté et à la commission

pédagogique.

82

Les étudiants doivent se tenir informés des règles d’examen, des dates d’examen, des

changements éventuels de salles, des modifications liéEs à un état d’urgence sanitaire,

etc. Pour cela, ils doivent consulter régulièrement leur messagerie etu.unistra.fr ; à

noter : aucune communication ne doit passer par une messagerie personnelle (respect

des données privées). Les étudiants sont invités à consulter leur messagerie au minimum

toutes les 48h.

Lorsqu’un enseignant utilise une plateforme comme moodle, à des fins pédagogiques,

l’étudiant doit s’y reporter et suivre les indications de l’enseignant.

Tout problème rencontré par l’étudiant dans sa communication avec les enseignants et/

ou l’administration doit nous être signalé en téléphonant au 03 68 85 64 60 ou en écrivant

à l’enseignant sur sa messagerie professionnelle.

En ce qui concerne les UE libres (projet personnel et professionnel de l’étudiant), les

informations doivent être collectées auprès de la composante concernée. L’étudiant est

censé se tenir au courant de toutes les données importantes relatives au cours qu’il a

décidé de suivre.

Les étudiants doivent remettre au secrétariat leur fiche pédagogique dans les délais

impartis. Tout retard peut entraîner l’impossibilité pour l’étudiant de participer aux

examens du semestre.

Tout enregistrement d’un cours doit être soumis au préalable à l’autorisation de

l’enseignant. En cas d’acceptation, il est précisé que l’enregistrement sera réservé à un

usage privé. Il en va de même des notes de cours : leur diffusion, notamment sur internet,

est proscrite.

L’université de Strasbourg est engagée contre le plagiat. Les travaux réalisés par les

étudiants doivent avoir pour ambition de produire un effort de réflexion et d’utilisation

personnelles des connaissances sur un sujet. Les étudiants sont sensibilités à la violation

de l’éthique universitaire que constitue le plagiat. L’université de Strasbourg met à la

disposition des enseignants des outils de détection du plagiat.

Les étudiants sont informés que l’usage des données doit être référencé et doit s’intégrer

à une réflexion personnelle construite et argumentée ; ils s’engagent à ne pas commettre

de plagiat dans leurs travaux (dissertations, commentaires, exposés, mémoires, etc.).

En cas de plagiat constaté (décision du Conseil de Faculté : 02/09/2020), l’équipe

pédagogique alertée par l’enseignant apprécie avec discernement la gravité de la faute

en distinguant éventuellement ce qui relève de la simple maladresse et ce qui témoigne

83

de l’intention manifeste de frauder. L’étudiant peut être contraint de refaire le travail

dans des délais brefs en le faisant précéder d’une déclaration d’authenticité ; s’il ne refait

pas le travail dans les délais impartis, il reçoit la note de 0/20. Dans le cas où la proportion

de texte plagié reflète une absence flagrante de travail personnel, l’étudiant reçoit la note

de 0/20. En cas de récidive, l’étudiant sera traduit devant la commission disciplinaire

compétente. L’auteur du plagiat s’expose à des sanctions disciplinaires pouvant aller

jusqu’à l’exclusion de l’université pour une durée limitée.

Chaque étudiant est responsable de ses travaux ; il n’est pas censé donner communication

à autrui d’un travail écrit. Dans le cas où deux étudiants rendraient des travaux identiques,

la note serait divisée par deux pour chacun des étudiants concernés.

84

Master de Philosophie spécialité recherche

Responsable du diplôme : David Espinet

Le Master de Philosophie Spécialité Recherche de l’Université de Strasbourg conduit à

maîtriser les problématiques et les concepts philosophiques, ainsi que les techniques et

procédures de la recherche en ce domaine.

Description du Master de Philosophie Spécialité Recherche Le Master de Philosophie de l’Université de Strasbourg s’articule en enseignements

fondamentaux, options et travaux personnels de recherche. Il s’enrichit d’un partenariat

avec l’Université de Fribourg en Brisgau (séminaires proposés au choix des étudiants). Il

se déroule en interaction avec l’Equipe de Recherche en philosophie allemande et

contemporaine (EA 2326) qui organise régulièrement des colloques et journées d’études

ouverts à tous. Semestres 1 à 3 Les trois premiers semestres du Master perfectionnent la formation des étudiants tout

en les engageant dans un processus de recherche autonome, grâce à : 1° trois enseignements fondamentaux :

- Philosophie générale & problèmes contemporains ;

- Histoire de la philosophie ;

- Éthique et politique ;

2° une option, à choisir entre :

- Un séminaire supplémentaire de philosophie qui relève d’un domaine de spécialité

- Un séminaire dans une autre composante en rapport avec le projet de recherche de

l’étudiant : langue ancienne, littérature comparée, théologie, Mondes germaniques, Arts,

etc.

3° un projet de recherche, validé en semestre 2, qui constitue un premier engagement

dans la construction d’une réflexion autonome de recherche.

4° le stage en équipe de recherche et de la méthodologie de la recherche.

Semestre 4 Point d’aboutissement de tout le Master, le semestre 4 contient :

- un séminaire au choix entre Philosophie allemande et un séminaire transfrontalier.

- la pièce maîtresse qu’est le Mémoire de Recherche (ou TER : Travail Encadré de

Recherche).

- la participation à un stage en équipe de recherche et une participation à un atelier

pédagogique

85

Les travaux personnels de recherche

Projet de Recherche en Master I (Spécialité Recherche) Le Projet de recherche consiste en une rédaction personnelle et philosophique d’une

vingtaine de pages autour d’un thème et / ou d’une œuvre et d’un auteur, comportant un

exposé de la problématique retenue, une introduction générale, un plan détaillé et une

bibliographie. Le projet de recherche doit constituer en lui-même un premier travail de

recherche, qu’il soit prolongé ou non par le Mémoire de recherche en Master II. Par le

projet de recherche, l’étudiant montre qu’il a su développer une réflexion philosophique

autonome et construite, appuyée sur des lectures et une bibliographie appropriée.

Dès le début de l’année universitaire, l’étudiant contacte le directeur de projet de

recherche qu’il a choisi, pour envisager avec lui le thème de son projet de recherche. En

cours de rédaction, il peut solliciter l’avis de son directeur s’il le souhaite. À la fin du

semestre (date limite à consulter sur les panneaux d’affichage), il remet à son directeur

par l’intermédiaire du secrétariat sa rédaction, en un exemplaire.

Mémoire de Recherche en Master II (Spécialité Recherche) Le Mémoire de recherche consiste en une rédaction personnelle et philosophique

d’environ 80 à 120 pages autour d’un thème et / ou d’une œuvre et d’un auteur,

comportant une introduction, une conclusion, un développement articulé en chapitres et

une bibliographie témoignant d’une recherche méthodique et informée par les exigences

scientifiques de la recherche. Le Mémoire de recherche constitue en lui-même un travail

de recherche autonome. Par le Mémoire de recherche, l’étudiant montre qu’il a su

développer une réflexion philosophique ample, autonome et construite, appuyée sur des

lectures et une bibliographie appropriée.

Le Mémoire de recherche fait l’objet d’une soutenance devant un jury composé d’au

moins trois enseignants-chercheurs, dont un au moins est habilité à diriger des

recherches (durée de l’exposé par l’étudiant : 15 mn maximum ; durée de l’entretien avec

le jury : 45 mn maximum).

Au début de l’année universitaire, l’étudiant contacte le directeur de projet de recherche

qu’il a choisi (voir plus loin), pour envisager avec lui le thème de son Mémoire de

recherche (ou Travail Encadré de Recherche, TER). En cours de rédaction, il doit solliciter

l’avis de son directeur au moins une fois. À la fin de sa rédaction, avant la date limite de

remise du Mémoire, l’étudiant fait le point avec son directeur de Mémoire sur la qualité

86

du travail présenté et sur l’opportunité de le soutenir devant le jury. La décision ultime de

soutenir son Mémoire appartient à l’étudiant, qui en porte la responsabilité. Une fois la

décision prise, l’étudiant remet son Mémoire en quatre exemplaires auprès du secrétariat

avant la date limite (date à consulter sur les panneaux d’affichage). Il n’existe pas de

seconde session pour le Mémoire de recherche. Les étudiants ne peuvent soutenir leur

Mémoire qu’une seule fois par année universitaire, soit en juin, soit en septembre. En

revanche, ils peuvent soutenir à nouveau un mémoire l’année universitaire suivante en

cas d’échec (note inférieure à 10 et non compensée).

Choix du directeur de Projet de recherche et de Mémoire de recherche Les étudiants peuvent selon leurs vœux se tourner vers les Professeurs, les Maîtres de

conférences HDR et les Maîtres de conférences du département de philosophie. Les

domaines de recherche de ces enseignants-chercheurs sont à consulter sur le site de la

Faculté de Philosophie : philo.unistra.fr

87

Architecture du Master de philosophie spécialité recherche

Master 1ere année

S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES

S EME S T R E

1

1 3 1

LVE au choix :

Allemand

Anglais

PL16GM30

PL16GM31

2 6 2

Philosophie générale et problèmes

contemporains (mutualisé avec le master MEEF

et la préparation à l’agrégation)

PL16GM11

3 6 2 Histoire de la philosophie (mutualisé avec le

master MEEF et la préparation à l’agrégation)

PL16GM12

4 6 2 Ethique et politique PL16GM13

5 6 2

Philosophie contemporaine

ou

option dans une autre UFR

PL16GM16

6 3 1

Stage en équipe de recherche

+ Pratique et méthodologie de la recherche

(Mutualisé avec le master MEEF et le master

MIMA)

PL16GM15

PL16GM91

S EME S T R E

2

1 3 1

LVE au choix :

Allemand

Anglais

PL16HM30

PL16HM31

2 6 2 Philosophie générale et problèmes

contemporains PL16HM11

3 6 2 Histoire de la philosophie PL16HM12

4 6 2 Ethique et politique PL16HM13

5 3 1

Philosophie des sciences humaines

ou

option dans une autre UFR

PL16HM16

6 3 1 Projet de recherche PL16HM40

7 3 1 - Stage en équipe de recherche

- Pratique et méthodologie de la recherche PL16HM15

PL16HM91

88

Master 2ème année

S UE ECTS Coef Intitulé de l’UE CODES

S E M E S T R E

3

1 3 1

LVE-Textes philosophiques en langue

étrangère (mutualisé avec la préparation

concours)

Allemand philosophique

Anglais philosophique

PL16KM30

PL16KM31

2 6 2

Philosophie générale et problèmes

contemporains (mutualisé avec le master

MEEF)

PL16KM11

3 6 2 Histoire de la philosophie (mutualisé avec le

master MIMA et la préparation concours) PL16KM12

4 6 2 Ethique et politique

1 séminaire PL16KM13

5 6 2

Option interdisciplinaire ou internationale

1 séminaire au choix d’une autre discipline

(voir sur le site de la faculté de philosophie)

Code de

l’autre UFR

6 3 1

- Stage en équipe de recherche

Pratique et méthodologie de la Recherche

- Méthodologie pour la préparation et la

rédaction du projet de recherche, et initiation

à d’autres activités de recherche (comptes-

rendus, organisation de manifestations, etc.)

PL16KM15

PL16KM91

S E M E S T R E

4

1 3 1 Recherche philosophique :

séminaire de philosophie PL16LM20

2 3 1 - Stage en équipe de recherche

- Pratique et méthodologie de la Recherche

PL16KM15

PL16LM91

3 24 6 Mémoire de recherche (TER) PL16LUM

89

Programme des cours

Premier semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL16GM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl

Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux

appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande

PL16GM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de ce

cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin de

permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.

UE2 Philosophie générale et problème contemporains 6 ECTS – COEFF 2

PL16GM11 (mutualisé avec la préparation à l’agrégation de philosophie)

Edouard Mehl

Le principe

Depuis le commencement grec de la philosophie occidentale, « principe » a le sens

de ce qui précède, dirige et assure la pensée qui le cherche. Il apparaît sous

différentes figures : celle de l’« Idée du Bien » (Platon), du « premier moteur »

(Aristote), de l’ « Un » (Plotin) la « Cause » (Denys l’Aréopagite) ou de l’ « acte

d’être » (Thomas d’Aquin) : en chacune de ces figures, le « principe » —

nécessairement singulier et unique — est visé comme ce qui fait que les choses

sont et qu’elles sont intelligibles. Mais ce principe n’est jamais donné : il doit être

(re)trouvé, au terme d’un itinéraire qui porte le nom de « métaphysique » et qui

reconduit la créature à son origine radicale. Ce dispositif n’a guère été remis en

cause avant Descartes, qui – si l’on suit Hegel – a décisivement renouvelé la

90

philosophie en ceci qu’elle ne présuppose désormais aucun autre principe que la

pensée elle-même („René Descartes ist in der Tat der wahrhafte Anfänger der

modernen Philosophie, insofern sie das Denken zum Prinzip macht.“). Cette

révolution „copernicienne“, diversement comprise par Kant, Husserl et Heidegger,

a notamment pour conséquence de ramener à la subjectivité (transcendantale)

l’origine et la source du „principe de raison suffisante“. Ce retournement marque-

t-il les limites d‘une rationalité confrontée à la découverte de sa propre

contingence ? Ou bien ne faut-il pas voir plutôt dans le „principe de raison

insuffisante“, comme condition ultime de la liberté humaine, l’unique fondement

sur lequel peut reposer, outre la théorie de la connaissance, celle de l’action

morale et donc le vrai fondement de l’éthique ?

Bibliographie : initiale (une bibliographie complémentaire sera donnée en cours):

Platon, Phédon (99-100)

Aristote, Métaphysique (Delta, Lambda) ; Seconds Analytiques

Plotin, Sur le Bien ou l’Un (Ennéades VI, 9) ; Sur les trois hypostases qui ont rang de

principes (Ennéades V, 1), dans Plotin, Traités 7-21, GF, 2003.

Duns Scot, Traité du premier Principe

Descartes, Discours de la Méthode (IVe partie) ; La Recherche de la vérité par la

lumière naturelle ; Lettre-Préface aux Principes de la Philosophie.

Pascal, De l’esprit géométrique / De l’art de persuader, éd. Lafuma, Le Seuil, 1963,

p. 348-359.

Leibniz, De l’origine radicale des choses ; Monadologie ; Essais de Théodicée.

Diderot et d’Alembert, articles « Principes, premiers » et « Sentiment intime » de

l’Encyclopédie (http://enccre.academie-sciences.fr/)

Kant : L’unique fondement possible d’une démonstration de l’existence de Dieu ;

Critique de la raison pure ; Prolégomènes à toute métaphysique future.

Schopenhauer, De la quadruple racine du principe de raison suffisante.

Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie transcendantale (§ 24 et

passim) ; Méditations Cartésiennes ; „L’Arche-originaire Terre ne se meut pas“

[1934] (Philosophie, Les Éditions de Minuit, 1989)

Heidegger, Le principe de raison (Der Satz vom Grund) ; L’être essentiel d’un

fondement ou raison („Vom Wesen des Grundes“ : Questions I) ; De l’essence

de la liberté humaine. Introduction à la philosophie.

Reiner Schürmann, Des hégémonies brisées (1996).

91

UE3 Histoire de la philosophie 6 ECTS – COEFF 2

PL16GM12 (mutualisé avec la préparation à l’agrégation de philosophie)

Arnaud TOMES

L’ontologie politique de Thomas Hobbes

Thomas Hobbes fut et reste un philosophe scandaleux. Matérialiste, mécaniste,

partisan d’un État dont la souveraineté doit être absolue et dont l’autorité s’étend

jusqu’aux affaires religieuses, Hobbes a souvent représenté un contre-modèle

pour la philosophie politique, qui a vu dans le De Cive ou le Léviathan autant de

constructions théoriques au service des tyrans. Ce cours se propose d’exposer de

manière systématique la pensée philosophique de Hobbes, depuis la philosophie

première et la physique du De corpore jusqu’à la théologie, en passant par

l’anthropologie et la pensée politique. Sans en négliger la radicalité, il s’efforcera

de donner à cette pensée, souvent caricaturée, toute sa complexité : Hobbes, loin

de limiter son propos à la défense de l’État-Léviathan, est un penseur de la fragilité

des affaires humaines, conscient du caractère précaire des corps politiques, dont

la corruption et la mortalité sont brutalement révélées par la période historique

qu’il traverse.

Bibliographie

Ouvrages de Hobbes :

Éléments de loi, Paris, éditions Allia, traduction A. Milanese, 2006.

De Cive, Garnier Flammarion, traduction P. Crignon, 2010.

De l’homme, Paris, Vrin, bibliothèque philosophique, 2015.

De corpore, Paris, Vrin, édition latine critique, 1999.

Objections aux méditations / Réponses, Paris, Vrin, traduction J. Terrel, 2019.

Léviathan, Paris, Dalloz, traduction François Tricaud, 1999.

Questions concernant la liberté, la nécessité et le hasard, traduction L. Foisneau

et F. Perronin, Paris, Vrin, 1999.

Ouvrages sur Hobbes :

Lectures de Hobbes, dir. J. Berthier, N. Dubos, A. Milanese, Ellipses, 2013.

P. Crignon, La Philosophie de Hobbes, Paris, Vrin, 2017.

Luc Foisneau, Hobbes et la Toute-Puissance de Dieu, Paris, PUF, 2000.

Hobbes, la vie inquiète, Gallimard, Folio essais, 2016.

92

Michel Malherbe, Hobbes ou l’œuvre de la raison, Paris, Vrin, 1984, rééd. 2000

Pierre-François Moreau, Hobbes : philosophie, science, religion, Paris, PUF, 1989

Jean Terrel, Hobbes. Matérialisme et politique, Paris, Vrin, 1994

Hobbes : philosopher par temps de crise, PUF, 2012

Yves-Charles Zarka, La décision métaphysique de Hobbes, Vrin, Paris, 1987

Les étudiants devront lire en priorité le Léviathan, dans la traduction de François Tricaud (et non celle de Gérard Mairet, publiée chez Folio).

UE4 Ethique et politique 6 ECTS – COEFF 2

PL16GM13 Emmanuel Salanskis

Introduction à la Généalogie de la morale

Même si la Généalogie de la morale (1887) est sans doute aujourd’hui le livre le

plus célèbre de Nietzsche, il s’agit aussi d’un texte particulièrement difficile

d’accès, qui est souvent méconnu en raison même des postérités qu’il a suscitées.

Ce cours visera à proposer une introduction ambitieuse à la lecture de l’ouvrage,

en mettant à bonne distance les réceptions ultérieures dont il a fait l’objet,

notamment en France à partir du Nietzsche et la philosophie de Deleuze (1962). On

se demandera en particulier : 1/ dans quelle mesure la « généalogie de la morale »

est un projet de recherche collectif, qui excède les forces du seul Nietzsche de son

propre aveu ; 2/ quelle est la structure d’ensemble de la Généalogie de la morale

et pourquoi elle se compose de « traités » (Abhandlungen) ; 3/ quel est le statut

philosophique de « la morale » à la généalogie de laquelle Nietzsche prétend

contribuer ; 4/ quelles méthodes historiques et axiologiques sont adoptées dans

l’ouvrage de 1887 pour ce faire ; 5/ quelles sont les principales sources

historiques, philologiques, juridiques, anthropologiques et littéraires de la

Généalogie de la morale, et comment Nietzsche en fait un usage philosophique ;

6/ pourquoi la généalogie nietzschéenne souligne à ce point les origines juives de

la morale chrétienne dont il s’agit de remettre en question la valeur ; 7/ comment

Nietzsche esquisse au deuxième traité une généalogie de l’État qui est susceptible

d’intéresser la philosophie politique contemporaine ; 8/ quel est l’horizon culturel

de la généalogie de la morale telle que Nietzsche la conçoit.

93

On tâchera tout au long du séminaire d’aborder des textes précis, avec le souci de

les expliquer dans leur littéralité et en tenant compte des spécificités de l’écriture

nietzschéenne.

Bibliographie de base :

1) Éditions de la Généalogie de la morale en français et en allemand

NIETZSCHE, Friedrich, Éléments pour la généalogie de la morale, trad. P. Wotling,

Paris, Librairie générale française, coll. « Livre de poche », 2000.

NIETZSCHE, Friedrich, Zur Genealogie der Moral. Eine Streitschrift, dans NIETZSCHE,

Friedrich, Digitale Kritische Gesamtausgabe Werke und Briefe, édition critique

numérique des Œuvres complètes et de la Correspondance, sur la base du texte

critique établi par G. Colli et M. Montinari (Berlin/New York, de Gruyter, 1967

sq.), sous la direction de P. D’Iorio, http://www.nietzschesource.org/#eKGWB.

2) Littérature secondaire en français

BALAUDE, Jean-François, WOTLING, Patrick (éd.), Lectures de Nietzsche, Paris,

Librairie générale française, coll. « Livre de poche », 2000 [disponible à la BNU].

SALANSKIS, Emmanuel, Nietzsche, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Figures du savoir »,

2015 [disponible à la BNU].

WOTLING, Patrick, Nietzsche et le problème de la civilisation, Paris, PUF, 1995, rééd.

2012 [accessible au format électronique sur la plate-forme Cairn].

3) Littérature secondaire en anglais ou allemand

JANAWAY, Christopher, Beyond Selflessness. Reading Nietzsche’s Genealogy,

Oxford, Oxford University Press, 2007 [disponible à la BNU].

SCHACHT, Richard, Nietzsche, Genealogy, Morality. Essays on Nietzsche’s On the

Genealogy of Morals, Berkeley/Los Angeles/London, University of California

Press, 1994.

URS SOMMER, Andreas, Kommentar zu Nietzsches Zur Genealogie der Moral,

Berlin/Boston, de Gruyter, 2019.

94

UE5 Option interdisciplinaire ou internationale 6ECTS – COEFF 2

1 séminaire au choix :

PL16GM16 : Philosophie contemporaine Laurent Fedi

Les religions sécularisées du XIXe siècle et leur interprétation

Le XIXe siècle s’est réapproprié le thème chrétien de la venue prochaine du

Royaume à travers des formes de religiosité romantique fondées sur un âge d’or

qui serait devant nous. Certains philosophes, convaincus de vivre une époque

transitoire marquée par un progrès sans précédent des sciences et des

techniques, ont imaginé pour l’humanité un avenir religieux : tournant le dos à

l’ancienne théologie, ils ont conçu une religion sans Dieu, entièrement terrestre,

avec ses symboles et ses archétypes, censée mener la modernité à son véritable

terme en accomplissant la fin de l’histoire.

La première partie du séminaire sera consacrée à l’analyse de quelques-uns de ces

modèles (saint-simoniens, Auguste Comte, Pierre Leroux, Ernest Renan). La

seconde partie portera sur l’interprétation qui fut donnée (principalement en

France et en Allemagne) de cette sécularisation du religieux. Faut-il y voir un projet

d’émancipation dans le cadre d’une société enfin unifiée autour d’idéaux

communs, ou au contraire une dangereuse divinisation de la société qui, par son

eschatologie et son millénarisme, conduit tout droit au modèle totalitaire ?

Ce séminaire sera l’occasion de montrer l’évolution des programmes de recherche.

Dans les années 1960, ces doctrines étaient étudiées, globalement, comme des

« utopies ». Leur caractère « religieux », avec toutes les transpositions que

suppose cette opération de sécularisation, fait aujourd’hui l’objet de nouvelles

recherches, au croisement de la philosophie, des sciences religieuses, de l’histoire

contemporaine et des sciences politiques.

95

Bibliographie :

1.1 Religions sécularisées :

Saint-Simon, Le Nouveau Christianisme, OC, PUF, 2012, t. 4 [1825].

[Saint-Amand Bazard], Exposition de la Doctrine de Saint-Simon [1828-1830], éd.

J. Grange et P. Musso, Le Bord de l’eau, 2020.

Pierre Leroux, De l’Humanité, de son principe et de son avenir, éd. Fayard, 1985

[1840].

Pierre Leroux, Discours de Schelling à Berlin, éd. J.-F. Courtine, Vrin, 1982 [1842].

Auguste Comte, Considérations sur le pouvoir spirituel, disponible en ligne [1826].

Auguste Comte, Catéchisme positiviste, éd. du Sandre, 2009, et en ligne [1852].

Ernest Renan, « Joachim de Flore et l’Évangile éternel », Revue des deux Mondes,

1866, t. 64, p. 94-142.

Ernest Renan, L’avenir de la science. Pensées de 1848, éd. A. Petit, Flammarion,

1995 [1890].

1.2 Quelques commentaires :

Paul Bénichou, Le Temps des prophètes. Doctrines de l’âge romantique, Gallimard,

1977.

Jacques Bouveresse, Ernest Renan, la science, la métaphysique, la religion et la

question de leur avenir, Collège de France, 2015.

Frank P. Bowman, Le Christ des barricades, Cerf, 2016 [1987].

Laurent Fedi, « La démocratie religieuse de Pierre Leroux, ou les Esséniens du

monde », Le Télémaque, 2001/1, n°19, p. 47-56.

Laurent Fedi, « Lien social et religion positiviste chez les penseurs de la Troisième

République », Revue des sciences philosophiques et théologiques, 2003/1, t.

87, p. 127-151.

Etienne Gilson, Les métamorphoses de la cité de Dieu, Vrin, 2005 [1952].

Dominique Iogna-Prat et Alain Rauwel (dir), Autour de Comte et Saint-Simon.

Reconfigurations socio-religieuses post-révolutionnaires, Archives de

sciences sociales des religions, n° 190, avril-juin 2020.

Pierre Musso (dir.), Actualité du Saint-simonisme, Paris, PUF, 2004.

Antoine Picon, « La religion saint-simonienne », Revue des sciences

philosophiques et théologiques, 2003/1, t. 87, p. 23-37.

96

Andrew Werwick, Auguste Comte and the Religion of Humanity, The Post-Theistic

Program of the French social Theory, Cambridge (Mass.), University Press,

2001.

2. Interprétations (classement chronologique) :

Carl Schmitt, Théologie politique I, trad. J.-L. Schlegel, Gallimard, 1988 [1922].

Eric Voegelin, La Nouvelle science du politique, une introduction, trad. S. Courtine-

Denamy, Seuil, 2000 [1952].

Henri de Lubac, Le Drame de l’humanisme athée, Cerf, 1998 [1944]

Henri de Lubac, La Postérité spirituelle de Joachim de Flore, Paris, Cerf, 2014

[1979].

Jean-Pierre Sironneau, Sécularisation et religions politiques, Mouton, 1982.

Nanine Charbonnel, Comme un seul homme. Corps politique et corps mystique, éd.

Aréopage, 2010, 2 vols (Chapitre V du vol. 2).

Miguel Abensour, Le Procès des maîtres rêveurs, Sens et Tonka, 2013.

Vincent Peillon, Une théologie laïque ?, Paris, PUF, 2021.

Ou : Séminaire d’une autre discipline

UE 6 Stage en équipe de recherche + méthodologie 3ECTS – COEFF 1

PL16GM15 : Stage en équipe de recherche

Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations

organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou

1 journée d’études.

Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,

CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,

particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la

Faculté de philosophie

97

PL16GM91 : Pratique et méthodologie de la recherche Ondine Arnould

L’objectif de ce cours est de former les étudiant·e·s à l’ensemble des règles et des

démarches à adopter pour conduire une recherche universitaire. Il s’agira

d’apprendre à développer les compétences suivantes : maîtrise des outils

bibliographiques (connaissances des ressources incontournables de son champ

d’étude, recherche des sources primaires et secondaires, fiches de lecture, veille

informationnelle, utilisation de Zotero), construction d’un plan structuré et d’une

problématique pour le projet de mémoire, rédaction, relecture et autocorrection.

Dans la mesure du possible, le cours sera personnalisé en fonction des domaines

de recherche des étudiant·e·s.

98

Deuxième semestre

UE1 Langue Vivante Etrangère 3 ECTS – COEFF 1

PL16HM30 : Allemand (non linguiste) Anna Koehl

Niveau I débutant/moyen-faible Introduction progressive des termes et notions permettant de comprendre, écrire

et parler un allemand simple (débutant). Consolidation, élargissement des acquis

lexicaux et grammaticaux (moyen) sur la base de textes littéraires et/ou

civilisationnels adaptés

Niveau II (à partir de B1/B2) À travers l’étude de textes ou d’une œuvre complète, continuer à mieux

appréhender ce qui fait la particularité de la langue allemande

PL16HM31 : Anglais (non linguiste) Déborah Deflin La traduction de textes théoriques en langue anglaise constituera l’essentiel de ce

cours. Une interaction orale sera néanmoins proposée à chaque séance afin de

permettre aux étudiants d’entretenir leur anglais parlé.

UE2 Philosophie générale et problème contemporains 6 ECTS – COEFF 2

PL16HM11 Yves-Jean Harder

L’espérance présente On se propose de travailler la contradiction, indépassable d’un point de vue

théorique, et douloureuse du point de vue pratique, entre l’histoire et le présent.

L’histoire est faite d’événements, mais les événements ne sont jamais présents. Ils

sont passés ou futurs, mais pas présents – et par là ils n’existent pas. Si on s’en

tient au seul présent, l’histoire n’existe pas. On relate l’histoire de res gestae, des

événements qui ont eu lieu ; on attend des res gerendae, des événements qui

doivent avoir lieu, qu’on espère ou qu’on craint ; mais l’événement n’a pas lieu en

ce moment, parce que l’événement se dit au parfait alors que le présent, dans son

effectivité, est imparfait. Ce qui est en train de se faire est un changement, ce

n’est pas un événement, une rupture qui change tout. Pourtant les événements

99

ont des effets sur le présent, parce que nous y pensons et nous en parlons. La

parole reconduit l’événement au présent.

La question sera donc de déterminer la nature de cet effet, et de définir dans

quelle mesure il est puissant, au sens où, pour utiliser les catégories de Spinoza, il

augmente notre puissance d’agir. En effet la sagesse du présent consisterait

plutôt à se prémunir contre ces effets, qui font naître des passions tristes,

générées à partir de l’espoir ou la crainte (d’un événement futur), ou le regret

(d’un événement passé) ; mais cette sagesse a pour conséquence une action

indifférente à l’histoire, à l’événement qui peut se produire (ou qui s’est déjà

produit) et changer tout – rencontre, révolution, catastrophe, salut – c’est-à-dire

mettre fin au régime présent des choses. L’histoire nous intéresse au contraire

dans la mesure où elle est eschatologique, où elle renferme la possibilité

(promesse ou menace) d’une « fin de toutes choses ».

On ne peut aborder la question eschatologique sans tenir compte de son

élaboration dans la tradition pour laquelle l’Avènement du Royaume et la Venue

du Messie ont un sens, qu’il s’agisse du judaïsme ou du christianisme. Ces

événements sont, indépendamment d’une adhésion confessionnelle, comme

types de l’événement, même si on interprète celui-ci en termes politiques (comme

communisme et révolution). Le type messianique permet de penser le présent

comme un temps intermédiaire entre un événement passé qui fonde un « déjà là »

(la première Venue du Messie) et un événement futur, qui ouvre l’attente d’un

« pas encore » (la Parousie) ; ce présent messianique n’est pas un temps vide entre

deux termes donateurs de sens, il est au contraire le temps où se concentre

l’urgence de l’intensification du présent, et où se déploie une espérance qui n’est

pas déportée dans un au-delà hors d’atteinte, mais ancrée dans l’imperfection du

réel. Cette articulation singulière de l’eschatologie et du présent suppose un

double travail, du présent d’une part, qui n’est replié sur l’immédiat mais contient

en lui-même, dans sa dimension de devenir, une ouverture vers l’avenir ; de

l’eschatologie d’autre part, qui n’est pas une fuite vers un autre monde ; ce qui

doit conduire à récuser l’antinomie scolaire de l’immanence et de la

transcendance.

100

UE3 Histoire de la philosophie 6 ECTS – COEFF 2

PL16HM12 David Espinet

La philosophie de l’esprit de Hegel aujourd’hui

La philosophie de l’esprit de Hegel obtient sa forme la plus accomplie dans

l’Encyclopédie des sciences philosophiques (1827/30) où Hegel expose sa doctrine

du développement de l’esprit en trois étapes : esprit subjectif, esprit objectif et

esprit absolu. Ce cours sera d’abord l’occasion de lire ce texte fondamental de

l’histoire de la philosophie, et ce, aussi près que possible de la lettre et dans le

contexte de l’œuvre de Hegel, notamment de la Phénoménologie de l’esprit ;

d’autre part, nous nous engagerons dans l’exercice herméneutique de

distanciation pour nous demander quel sens (ne) peut (plus) avoir aujourd’hui le

projet idéaliste d’une métaphysique de l’esprit en tant que primauté et totalité du

sens.

Bibliographie :

G.W.F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques III, trad. Bourgeois, Vrin,

Paris 1988, pp. 173-375.

G.W.F. Hegel, Phénoménologie de l’esprit, trad. B. Bourgeois, Vrin, Paris 2006.

M. Heidegger, « Hegel und das Problem der Metaphysik » (1930), in : Heidegger,

Vorträge Teil 1 : 1915 -1932, Gesamtausgabe vol. 80.2, ed. G. Neumann,

Klostermann, Francfort/Main 2016, pp. 281-326.

E. Levinas, Totalité et infini. Essai sur l’extériorité, Nijhoff, La Haye 1961.

J. Derrida, « Le puits et la pyramide », in : Marges de la philosophie, Ed. Minuit,

Paris 1972, pp. 79-127.

J.-L. Nancy, Hegel, l’inquiétude du négatif, Galilée, Paris 2018.

M. Gabriel, Neo-existentialisme. Penser l’esprit humain après l’échec du

naturalisme, Paris, Hermann 2018.

M. Gabriel, Fiktionen, §7 « Die Unhintergehbarkeit des Geistes », Suhrkamp, Berlin

2020, pp. 268-296.

101

UE4 Ethique et politique 6 ECTS – COEFF 2

PL16HM13

Philippe Rohrbach

L’atelier du libre arbitre.

C’est principalement sous la plume d’Augustin que le libre arbitre fait son

apparition dans la pensée occidentale. Mais son acte de naissance proprement dit

remonte plus haut, jusqu’aux apologistes grecs du deuxième siècle, comme Justin

de Naplouse. Nous tenterons de remonter aux sources de ce philosophème majeur

qui accompagne l’Occident dans la construction de sa métaphysique, de son

éthique et de son anthropologie. Comment et pourquoi le liberum arbitrium, tel

qu’il sera constitué et problématisé chez Augustin, est-il devenu un enjeu majeur

de la philosophie ? Ce que nous nommons « l’atelier du libre arbitre », c’est

précisément ce lieu d’élaboration d’une métaphysique de l’agir humain à partir

d’un vouloir qui ne relève que de lui-même. Nous ne chercherons pas à

argumenter en faveur ou contre le libre arbitre. Cela a été fait, et bien fait, par

des auteurs majeurs de la tradition philosophique, jusque dans la philosophie

contemporaine2. Nous essaierons plus modestement de comprendre pourquoi la

pensée en est venue à se donner une telle conception d’une volonté absolument

libre, qui, si elle peut être éclairée ou égarée dans ses choix, n’en est pas moins un

irréductible pouvoir de commencer une action dont elle est seule à répondre. Il

faudra prendre la mesure de la nouveauté de cette perspective du liberum

arbitrium, syntagme par lequel Tertullien (v.160-v.220) traduit l’autéxousion des

philosophes grecs, stoïciens en particulier. Mais il ne se contente pas de traduire !

Il s’inscrit dans une initiative de la pensée qui se trouve déjà chez Justin (v.100 -

v.165), qui se poursuivra chez Origène (v.185-v.253) et chez Méthode d’Olympe

(v.260 -v.311), en particulier. Augustin prendra la suite d’une magistrale façon, en

particulier dans ses controverses avec les Manichéens et les Pélagiens. Nous nous

efforcerons de suivre les traces de cette découverte de la liberté comprise sous

un jour nouveau : celui d’une libre volonté libre et indépendante.

2 Voir par exemple, Peter van Inwagen, Essai sur le libre arbitre, Vrin, 2017 (édition originale : An Essay on

free Will, 1983). Pour une synthèse commode : Cyrille Michon, Qu’est-ce que le libre-arbitre ? Vrin, Chemins

philosophiques, 2011

102

C’est à la volonté, et non pas à l’intelligence, qu’est suspendue la question de savoir

si l’homme est et devient bon ou méchant, s’il rompt avec l’être véritable ou s’il se

tourne vers lui.3

Augustin, dans ses œuvres polémiques, est amené à soutenir un paradoxe

fondamental : le libre-arbitre est à la fois, par la radicalité de son pouvoir, la cause

du mal (perversion de la volonté et non substance, contre les Manichéens), mais

c’est précisément cet abîme du libre vouloir humain qui l’obligera à défendre,

contre Pélage, une impuissance du libre arbitre dans la recherche du bien. Le libre

arbitre est à la fois origine du mal, mais il est aussi ce qui en l’homme appelle la

grâce dont il dépend totalement pour sa réorientation vers le bien. Puissance

originaire qui peut se détourner de Dieu même et expérience d’une impuissance

radicale à réaliser la fin de l’existence humaine, voilà l’expérience problématique

de la liberté de la volonté dans ses premiers pas théologiques et philosophiques.

Nous associerons à cette recherche les études menées par Hans Jonas sur

« l’abîme de la volonté » chez Saint-Paul, la métaphysique d’Origène et sur la

liberté augustinienne. Nous tenterons alors de saisir les enjeux philosophiques et

existentiels de cet « atelier du libre arbitre » où se sont forgés les éléments d’une

philosophie de la liberté dont le paradoxe ne cesse de nous donner à penser.

Bibliographie indicative.

Augustin : Il existe des éditions quasi-complètes des œuvres d’Augustin en ligne.

En particulier : Les Œuvres de Saint-Augustin traduites pour la première fois, sous

la direction de M. Jean Joseph François Poujoulat et de M. l'abbé Jean-

Baptiste Raulx, Bar-le-Duc, L. Guérin, 1864-1873. Tome I à Tome XVII.

Cette traduction déjà ancienne devra cependant être confrontée au texte latin ou

à d’autres traductions plus récentes lorsque cela est possible.

L’édition de référence, en français, reste celle de l’ « Institut des études

augustiniennes », qui présente l’avantage de pouvoir disposer du texte latin en

regard.

Lucien Jerphagnon a dirigé, pour les éditions de la Pléiade, la publication de trois

volumes d’œuvres majeures d’Augustin. Voir en particulier le volume III :

Philosophie, catéchèse, polémique, Gallimard, 2002.

3 H. Heimsoeth, Les six grands thèmes de la métaphysique, Du Moyen Âge au temps moderne, Vrin, 2003, p.

222

103

Dans l’immense œuvre d’Augustin, nous nous concentrerons surtout sur les textes

où la question du libre arbitre entre en jeu. Soit principalement :

Traité du libre arbitre ; De la vraie religion, ch. XIV ; 83 questions II-VIII et XIV ; Des

deux âmes. Système des Manichéens, chap. VIII, X-XIII ; Les opuscules qui

concernent la controverse avec les Pélagiens, en particulier : De la grâce et du libre

arbitre ; De la prédestination des saints ; Du mérite et de la rémission des péchés

et du baptême des petits enfants ; Actes du procès de Pélage ; Réfutation de deux

lettres des Pélagiens. Contre Julien. De la correction et de la grâce. De la nature

et de la grâce.

Sur Augustin, on pourra lire l’excellent ouvrage de Peter Brown, La vie de saint

Augustin, Seuil, 1971 et 2001, Points Histoire H287, nouvelle édition augmentée.

Sur la question de la liberté de la volonté on privilégiera la présentation de H.

Heimsoeth, Les six grands thèmes de la métaphysique. Du Moyen Âge aux temps

modernes, Vrin 2003 (la première édition allemande de l’ouvrage date 1922),

chapitre VI, Entendement et volonté, p. 215-262. `

Les travaux de Hans Jonas consacrés au problème de la liberté dans la pensée

antique sont les suivants :

Augustin und das paulinische Freiheitsproblem. Ein philosophischer Beitrag zur

Genesis der christlich-abendländischen Freiheitsidee. Göttingen, 1930.

Dans le recueil d’articles intitulé Essais philosophiques, Du credo ancien à l’homme

technologique, Vrin, 2013 on trouvera les deux textes suivants, dans la troisième

partie intitulée La pensée religieuse des premiers siècles chrétiens : Chapitre XVI : La métaphysique d’Origène. À propos du libre arbitre, de la chute et

du salut. Une « divine comédie de l’univers. ».

Chapitre XVIII : L’abîme de la volonté. Méditation philosophique sur le septième

chapitre de l’Épître aux Romains.

D’autre part, on trouvera dans la Kritische Gesamtausgabe des œuvres de Hans

Jonas, entreprise à Fribourg-en-Brisgau, au Rombach Verlag, depuis 2012, dans le

tome III, 1 plusieurs textes sur le problème de la liberté chez Augustin. Nous en

proposerons une traduction.

Lectures complémentaires :

Hannah Arendt, La vie de l’esprit, Puf, 1981 et Collection « Quadrige », Grands

textes, 2005.

104

2. Le vouloir.

Paul Ricoeur, - Finitude et culpabilité, tome 1, Conclusion : Le concept de faillibilité.

Tome 2, Deuxième partie, Chapitre III. Le mythe « adamique » et la vision

« eschatologique de l’histoire. Aubier, 1960. Le tome 2 a fait l’objet d’une

réédition en Points Seuil (2009).

Paul Ricoeur, Le conflit des interprétations, IV, La symbolique du mal interprétée.

Le « péché originel » : étude de signification. Seuil, L’ordre philosophique,

1969.

D’autres ouvrages et articles seront signalés au fur et à mesure de l’avancement

des travaux du séminaire.

UE5 Option interdisciplinaire ou internationale 3ECTS – COEFF 1

1 séminaire au choix :

PL16HM16 : Philosophie des sciences humaines Jacob Rogozinski

Ce cours s'inscrit dans le cadre du séminaire Articulations philosophie-

psychanalyse co-organisé par D. Lorrain et J. Rogozinski avec le soutien de la

Fédépsy (Fédération Européenne de Psychanalyse)

La folie du corps

Dans le Timée, Platon écrit que "l’âme devient folle chaque fois qu’elle est

enchaînée à un corps mortel" (44 ab). Le corps serait donc à l'origine de la folie de

l'âme. Le corps, notre corps, rend fou parce qu'il est fou, qu'il est le lieu le plus

"propre" de la folie (à supposer qu'elle ait un lieu). Même s'ils ont rompu plus ou

moins radicalement avec Platon, les philosophes ont continué à partager

secrètement sa méfiance envers le corps et la folie qu'il génère. Ils ne nous

donnent cependant que peu d'indications sur cette folie du corps. La psychanalyse

peut nous permettre de mieux appréhender la folie envisagée comme une

pathologie, comme une psychose. Tout en évitant de la réduire à un trouble

somatique (ou à un dysfonctionnement neuronal), elle peut nous aider à repérer

le rôle que joue la relation au corps dans les hallucinations et les délires. Car la

découverte de Freud avait d'abord affaire au corps : c'est en cherchant à

comprendre et à guérir les symptômes "corporels" des hystériques qu'il avait jeté

105

les bases de la psychanalyse. Il s'était ainsi confronté, en deçà du corps objectif, à

l'énigme d'une "anatomie fantasmatique", d'un "moi-corps" traversé de

fantasmes, de mots et d'affects, et l'analyse des psychoses allait encore enrichir

cette découverte. Ce sont ces élaborations freudiennes, enrichies par un siècle

d'avancées théoriques et pratiques de la psychanalyse, qu'il s'agit d'examiner en

faisant également appel à l'expérience de praticiens de la psychiatrie et de la

psychanalyse.

Bibliographie de base :

S. Freud, "Le cas Schreber" dans Cinq psychanalyses, PUF

S. Freud, Névrose, psychose et perversion, PUF

D. Anzieu, Le moi-peau, Dunod

Ch. Azouri, "J’ai réussi là où le paranoïaque échoue", Arcanes-Erès

J.-R. Freymann et M. Patris, Du délire au désir, Arcanes-Erès

J. Lacan, Séminaire III, Les psychoses, Seuil-Points

H. Maldiney, Penser l'homme et sa folie, J. Million

G. Pankow, L'homme et sa psychose, Flammarion-Champs

D.S. Schreber, Mémoires d'un névropathe, Seuil-Points

Ou

Séminaire d’une autre discipline

UE6 Projet de recherche 3 ECTS – COEFF 1

PL16HM40 : Projet de Recherche

UE7 Stage en équipe de recherche + méthodologie 3 ECTS – COEFF 1

PL16HM15 : Stage en équipe de recherche

Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations

organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou

1 journée d’études.

Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,

CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,

particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la

Faculté de philosophie.

106

PL16HM91 : Méthodologie de la recherche

Alix Bouffard

L’objectif de ce cours est de poursuivre la formation à l’ensemble des règles et des

démarches à adopter pour conduire une recherche universitaire. Il s’agira

d’apprendre à développer les compétences suivantes : maîtrise des outils

bibliographiques (connaissances des ressources incontournables de son champ

d’étude, recherche des sources primaires et secondaires, fiches de lecture, veille

informationnelle, utilisation de Zotero), construction d’un plan structuré et d’une

problématique pour le projet de mémoire, rédaction, relecture et autocorrection.

107

Troisième semestre

UE1 LVE—Textes philosophiques en langues étrangères 3 ECTS – COEFF 1

Au choix :

PL16KM30 : Allemand philosophique (mutualisé avec la préparation concours) Jean Quétier

Max Stirner : L'Unique et sa propriété

Ce cours sera consacré à l'étude de l'œuvre au programme de la quatrième

épreuve orale (traduction et explication d'un texte allemand) de l'agrégation

externe de philosophie. Paru à la fin de l'année 1844, L'Unique et sa propriété est

la principale publication de Johann Caspar Schmidt (1806-1856), plus connu sous

le pseudonyme de Max Stirner. Cette œuvre, violent pamphlet dirigé contre toute

forme d'autorité supérieure à l'individu, est souvent présentée comme un des

textes fondateurs de la théorie anarchiste. La postérité de l'ouvrage doit par

ailleurs beaucoup aux vives critiques que lui adresseront Marx et Engels dans

L'Idéologie allemande peu de temps après sa sortie.

Le cours proposera une lecture suivie de L'Unique et sa propriété et resituera le

livre dans le contexte historique et théorique dans lequel il prend place, en

insistant notamment sur son ancrage dans les débats du jeune hégélianisme. Les

séances comporteront également des exercices de traduction d'extraits tirés plus

spécifiquement de la deuxième section (« Moi »), seule partie de l'ouvrage inscrite

au programme du concours.

Bibliographie

1) Texte allemand

Max STIRNER, Der Einzige und sein Eigentum, Stuttgart, Reclam, 2011 [1844].

Il s'agit de l'édition du concours, il est donc impératif d'en faire l'acquisition. La

section au programme (« Ich ») est située p. 169-412.

2) Traductions françaises

Max STIRNER, Œuvres complètes. L'Unique et sa propriété et autres écrits, trad. P.

Gallissaire et A. Sauge, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1972.

Il s'agit de la traduction française la plus récente et la plus fiable. L'édition a par

ailleurs l'avantage de contenir d'autres textes importants de Stirner, notamment

108

« Le faux principe de note éducation » et « Réponses à Feuerbach, Szeliga, Hess ».

Elle est épuisée, mais il est possible de l'acheter d'occasion ou de la consulter en

bibliothèque.

Max STIRNER, L'Unique et sa propriété, trad. H. Lavisgnes, Paris, La Table ronde,

2000.

Cette édition, qui reproduit une traduction plus ancienne, est la seule encore

disponible en librairie.

3) Contemporains de Max Stirner

Bruno BAUER, « La Question juive » [1843], trad. J.-M. Caillé, in Karl Marx, La

Question juive, Paris, UGE, 1968, p. 59-183.

Ludwig FEUERBACH, L'Essence du christianisme, trad. J.-P. Osier et J.-P. Grossein,

Paris, Gallimard, 1992 [1841].

Moses HESS, « Les derniers philosophes » [1845], trad. G. Bensussan, in Gérard

Bensussan, Moses Hess. La philosophie, le socialisme (1836-1845),

Hildesheim/Zurich/New York, Georg Olms Verlag, 2004, p. 198-216.

Karl MARX, « Sur la question juive », trad. P. Clochec, in Karl Marx, Friedrich Engels,

Annales franco-allemandes, Paris, Éditions sociales, GEME, 2020 [1844], p. 81-

109.

Karl MARX, Friedrich ENGELS, « III. Saint Max », in L'Idéologie allemande, trad. H.

Auger, G. Badia, J. Baudrillard et R. Cartelle, Paris, Éditions sociales, 2012

[1845-1847], p. 105-456.

Pierre-Joseph PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété ?, Paris, Livre de poche, 2009

[1840].

4) Littérature secondaire

Olivier AGARD, Françoise LARTILLOT (dir.), Max Stirner. L'Unique et sa propriété.

Lectures critiques, Paris, L'Harmattan, 2017.

Henri ARVON, Aux sources de l'existentialisme : Max Stirner, Paris, PUF, 1954.

Diederik DETTMEIJER (dir.), Max Stirner ou la première confrontation entre Karl Marx

et la pensée anti-autoritaire, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1979.

Ou

109

PL16KM31 : Anglais philosophique (mutualisé avec la préparation concours agrégation) Françoise Longy

Lecture suivie avec traductions et commentaires de l'ouvrage de Hume An

enquiry on Human Understanding.

UE2 Philosophie générale et problèmes contemporains 6 ECTS – COEFF 2

PL16KM11 (Mutualisé avec le master MEEF) David Espinet

Critique de l’événement

L’« événement », concept-clef de la philosophie du 20e siècle, répond au problème

général de la contingence. Il est, schématiquement, tiraillé entre deux notions

antinomiques : d’un côté, au sens idéaliste, l’événement hyperbolique en tant que

contingence radicale (indétermination singulière sans commune mesure dans

l’expérience ); de l’autre, au sens empiriste, l’événement déflationniste en tant

qu’articulation d’une nécessité triviale (détermination générale et réductionniste).

La première partie du cours sera consacrée à la reconstruction d’éléments

constitutifs de cette antinomie chez Leibniz, Hume et Kant. Dans la deuxième

partie du cours (et en adoptant une approche modifiée envers Kant), nous

soumettrons ces conceptions antinomiques à une critique de type kantien afin de

développer une notion de l’événement entre contingence hyperbolique et

nécessité triviale. Nous porterons ici une attention particulière à la critique de

l’événement biologique tel que Kant l’élabore dans la troisième Critique, où il

propose un déterminisme non-réductionniste du sens de l’être vivant. Dans

l’ultime partie du cours, plus brève, nous conclurons en présentant des

perspectives contemporaines allant vers une ontologie critique de l’action libre.

Bibliographie :

Kant, Critique de la raison pure, trad. A. Tremesaygues et B. Pacaud, Quadrige/PUF,

Paris 1944, pp. 182-195, 348-352, 394-408 (=A189 / B232 - A211 / B256, A444

/ B472 - A451 / B479, A532 / B560 - A557 / B585).

Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. L. Guillermit, Vrin, Paris

1993, pp. 15-28 (=AA 4 : 255-264)

110

Kant, Critique de la raison pratique, trad. F. Picavet, Quadrige/PUF, Paris 1943, pp.

1-33, 95-113 (=AA 5 : 15-33, 89-106).

Kant, Critique de la faculté de juger, trad. A. Philonenko, Vrin, Paris 1993, §§61-78.

Kant, Le conflit des Facultés, trad. J. Gibelin, Vrin, Paris 1999.

M. Heidegger, De l’essence de la liberté. Introduction à la philosophie, trad.

E. Martineau, Gallimard, Paris 1987, §§11-22.

M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Gallimard, Paris 1945, pp.

496-520.

J.-L. Nancy, L’expérience de la liberté, Galilée, Paris 1988.

R. Hanna, « Freedom, teleology, and rational causation », in: Teleology, ed. D.

Heidemann (=Kant Yearbook vol. 1), de Gruyter, Berlin/Boston 2009, pp. 99-

142.

Ph. Hunemann, „Purposiveness, Necessity, and Contingency“, in: Kant’s Theory of

Biology, ed. I. Goy et E. Watkins, de Gruyter, Berlin/Boston 2014, pp. 181-202.

H. Ginsborg, « Oughts Without Intentions : A Kantian Approach to Biological

Functions », in : The Normativity of Nature, OUP, Oxford 2015, pp. 332-345.

UE3 Histoire de la philosophie 6 ECTS – COEFF 2

PL16KM12 (mutualisé avec le master MIMA et la préparation concours) Anne Merker

Aristote (épreuve de l’agrégation : Histoire de la philosophie) Le séminaire conduira une étude approfondie de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote,

premier traité d’éthique revendiquée comme telle dans l’histoire de la philosophie.

Après un rappel de l’intention d’ensemble du texte et des problèmes touchant sa

composition globale, on insistera sur les considérations méthodologiques qui

accompagnent au fil du traité l’instauration de ce type particulier d’étude, et on

développera les notions majeures de l’éthique aristotélicienne. Les autres traités

d’Aristote, connexes à l’Éthique à Nicomaque, seront sollicités (notamment De

l’âme, La Politique, Éthique à Eudème). Des fiches sur le vocabulaire grec seront

transmises au fil du semestre.

Traductions françaises utilisées durant le séminaire :

ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris : J. Vrin, 1959.

ARISTOTE, Éthique à Eudème, trad. V. Décarie, avec la collaboration de R. Houde-

Sauvé, Paris / Montréal : J. Vrin / Les Presses de l’Université de Montréal, 1978.

111

Autres traductions (non utilisées durant le séminaire ; appareil de notes à

consulter) :

ARISTOTE, L’Éthique à Nicomaque, 4 volumes (t. I, 1re partie : introduction ; t. I, 2e

partie : traduction ; t. II, 1re partie : commentaire des livres I-V ; t. II, 2e partie :

commentaire des livres VI-X), trad. R. A. Gauthier & J. Y. Jolif, Louvain / Paris :

Nauwelaerts / Béatrice-Nauwelaerts, 1958, 2e éd. 1970.

ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. R. Bodéüs, Paris : GF Flammarion, 2004.

ARISTOTE, Éthique à Eudème, trad. C. Dalimier, Paris : GF Flammarion, 2013.

Éditions du texte grec :

Ethica Nicomachea, recognovit brevique adnotatione critica instruxit I. Bywater,

Oxford : Oxford University Press, 1894.

Ethica Nicomachea, recognovit Franciscus Susemihl, editio altera, curavit Otto

Appelt, Lipsiae : in aedibus B. G. Teubneri, 1903.

Ethica Eudemia, recensuerunt brevique adnotatione critica instruxerunt Richard

R. Walzer et Jean M. Mingay, praefatione auxit J. M. Mingay, Oxford : Oxford

University Press, 1991.

Études modernes : une bibliographie sera donnée au début de l’année

universitaire.

Bibliographie permettant une préparation initiale

- Des publications ont été faites par A. Merker, qui ne seront pas réexposées en

cours et serviront de toile de fond aux séances. Pour une présentation générale,

axée sur la problématique de la vie : Anne Merker, Aristote, une philosophie pour

la vie, Ellipses, 2017 [NB : les éléments de cet ouvrage seront considérés comme

acquis dès le démarrage des séances.]. Pour un éclairage des enjeux éthiques, qui

ne sont jamais loin des considérations physiques et métaphysiques, voir Une

morale pour les mortels. L’éthique de Platon et d’Aristote (Les Belles Lettres, 2011,

rééd. 2016), et Le principe de l’action humaine selon Démosthène et Aristote (Les

Belles Lettres, 2017).

- Présentation d’ensemble à partir de la problématique de l’activité : P.-M. Morel,

Aristote, une philosophie de l’activité, GF-Flammarion, 2003.

- Présentation insistant sur les savoirs explorés par Aristote : M. Crubellier et P.

Pellegrin, Aristote, le philosophe et les savoirs, Seuil, 2002.

- Présentation d’un Aristote à trois facettes, l’Asclépiade, le Platonicien et le

philosophe de l’intelligence : R. Bodéüs, Aristote, 2002.

112

Bibliographie complémentaire : des titres plus spécialisés seront fournis à la

rentrée. Voir aussi les bibliographies des titres indiqués ici.

Pour les étudiants de Master ayant choisi en option ce séminaire, la validation se

fera par un écrit réalisé à la maison, soit de type commentaire de texte conforme

aux exigences de la préparation à l’agrégation (exigences rappelées au fil des 12

séances), soit de type recherche, consistant en une investigation problématisée

d’un thème ou d’un point touchant le corpus indiqué, après accord avec la

professeure sur le choix du sujet.

UE4 Ethique et politique 6 ECTS – COEFF 2

PL16KM13 : Séminaire « Éthique et Politique » Jacob Rogozinski

L’universel en question

Pour les Lumières et ceux qui s’en réclamaient, il allait de soi que l’émancipation

devait se faire au nom de valeurs universelles. Mais, dès Marx et sa critique des

droits de l’homme, un soupçon commença à naître : l’universel n’était-il pas le

masque d’intérêts particuliers, une manière habile pour certaines classes de

légitimer leur oppression ou pour certains peuples d’en coloniser d’autres ?

L’universel apparaît ainsi souvent aujourd’hui, aux yeux des mouvements de lutte

pour l’émancipation, comme un moyen dont le pouvoir use pour se justifier : il

prend notamment la figure bien peu universelle de l’homme occidental, de "race"

blanche et de sexe masculin, convaincu de sa supériorité sur les autres genres, les

autres sociétés ou les autres espèces vivantes. Faut-il alors s’émanciper de

l’universel ? Peut-on déconstruire l'universel sans renforcer les particularismes

identitaires, qu'ils soient religieux, nationaux, culturels ou communautaires ? Et

peut-on le remettre en question sans reconduire, implicitement ou explicitement,

d’autres formes de l’universel ? Y aurait-il alors des universels ? Nous nous

efforcerons, dans ce séminaire, de questionner le concept d’universel et ses

usages, en explorant les différentes formes de sa critique (philosophique,

anthropologique, féministe, écologique, etc.), tout en nous demandant s’il a

définitivement perdu toute force émancipatrice.

Séminaire assuré par Mickaël Labbé et Jacob Rogozinski, en collaboration avec

Stéphane Clerjaud et Arnaud Tomès.

Bibliographie :

113

Étienne Balibar, Des universels (Galilée)

Jean-Claude Milner, L'universel en éclats (Verdier)

Alain Policar, L'inquiétante familiarité de la race (Le Bord de l'Eau)

Francis Wolff, Plaidoyer pour l'universel (Fayard)

(d'autres indications bibliographiques seront données au cours du séminaire)

UE5 Option interdisciplinaire ou internationale 6 ECTS – COEFF 2

Séminaire d’une autre discipline à choisir dans une autre faculté. Une liste sera

communiquée ultérieurement.

UE6 Stage en équipe de recherche + méthodologie 3 ECTS – COEFF 1

PL16KM15

Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations

organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou

1 journée d’étude.

Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,

CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,

particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la

Faculté de philosophie.

PL16KM91 : Méthodologie de la recherche (mutualisé avec le master MIMA)

Guillemette Leblanc

Ce cours sera consacré à l’apprentissage des règles de la recherche universitaire

en philosophie. Il s’agira dans un premier temps de présenter la charte de

déontologie de la recherche et de sensibiliser les étudiant.e.s au problème du

plagiat. Nous travaillerons ensuite sur la présentation d’un projet de recherche et

l’écriture d’un abstract. Dans la mesure du possible, le cours sera personnalisé en

fonction des domaines de recherche des étudiant.e.s

114

Quatrième semestre

UE1 Recherche philosophique 3 ECTS – COEFF 1

Un séminaire au choix :

PL16LM20 : Séminaire Philosophie Anne Merker

Penser les animaux avec Aristote

L’être humain est un animal : cette évidence, reconnue d’emblée par les premiers

philosophes grecs, s’est heurtée à une tradition religieuse réservant à l’Homme une place

séparée, ce qui a longtemps nourri des résistances à l’unification du règne animal par la

science moderne. Freud notait en 1916, dans Une difficulté de la psychanalyse, que les

recherches de Darwin et de ses précurseurs ou collaborateurs avaient constitué une

vexation biologique imposée à la présomption humaine. Mais il n’y a de telle vexation que

pour une tradition qui tente, vainement, de faire de l’être humain un être étranger au

règne animal. Les recherches d’Aristote, en amont de ce faux problème, nous apprennent

à regarder à la fois d’un œil scientifique et d’un œil philosophique (y compris

métaphysique) tant les animaux eux-mêmes dans leur globalité et leur singularité

spécifique, que la place de cet animal “singulièrement singulier” qu’est l’être humain

parmi eux, et non à côté d’eux. Penser les animaux, c’est penser l’être humain, et

inversement. Le séminaire se proposera de plonger avec la participation active des

étudiant.es dans les textes aristotéliciens consacrés aux animaux dans leur ensemble et

dans leur singularité spécifique, sans oublier la manière dont le Stagirite a tenté, avec plus

ou moins de succès au regard des dernières investigations de notre science

contemporaine, de les démarquer des plantes.

Le séminaire s’organisera en deux temps. Durant les cinq premières semaines, A.

Merker exposera sous forme de cours magistraux le travail d’Aristote dans ses traités

zoologiques. À partir de la sixième semaine, les séances consisteront en exposés

d’étudiant.es consacrés à des thèmes et questions portant directement sur le corpus

zoologique d’Aristote retenu pour le séminaire (les titres ci-dessous). Ces exposés, d’une

quinzaine de minutes chacun, serviront à valider le séminaire (voir le document qui sera

distribué à la rentrée pour les évaluations, avec proposition de thèmes et questions pour

les exposés).

115

Corpus zoologique d’Aristote, éditions de poche :

– ARISTOTE, Histoire des animaux, trad. par P. Pellegrin, Paris : GF Flammarion, 2017.

– ARISTOTE, Des parties des animaux, trad. par F. Gain, Librairie générale française,

2011.

– ARISTOTE, Traité sur les parties des animaux [contient le seul livre I, bilingue],

texte établi et traduit par J.-M. Leblond [avec une excellente introduction], Aubier, 1945,

trad. reprise avec une nouvelle introduction abrégée par P. Pellegrin, GF Flammarion,

1995.

– ARISTOTE, De la génération des animaux, trad. par D. Lefebvre, in : ARISTOTE,

Œuvres complètes, sous la direction de P. Pellegrin, Paris : Flammarion, 2014, p. 1575-

1730. [Attention, le volume Œuvres complètes ne dispense pas de consulter ou acquérir

les œuvres publiées séparément en GF, car il y manque les introductions, notes et

bibliographies détaillées, qui ne se trouvent qu’en GF Flammarion.] – ARISTOTE, Le mouvement des animaux. La locomotion des animaux, trad. par P.-M. Morel, avec un Index des traités biologiques d’Aristote par P. Pellegrin, Paris : GF Flammarion, 2013.

Corpus zoologique d’Aristote, éditions bilingue Collection des Universités de France : – ARISTOTE, Histoire des animaux, 3 tomes, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1964 / 1968 / 1969. – ARISTOTE, Les parties des animaux, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1957. – ARISTOTE, De la génération des animaux, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1961.

– ARISTOTE, Marche des animaux. Mouvement des animaux. Index des traités

biologiques, par P. Louis, Paris : Les Belles Lettres, CUF, 1973.

Ou

Séminaire d’une autre discipline (liste communiquée en septembre 2021)

UE2 Stage en équipe de recherche 3 ECTS – COEFF 1

PL16LM15 : Stage en équipe de recherche

Présence (attestée par feuille d’émargement) à au moins 3 manifestations

organisées par l’équipe de recherche en philosophie, dont au moins 1 colloque ou

1 journée d’étude.

116

Les étudiants sont invités à consulter les pages web de l'équipe de recherche,

CREФAC Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine,

particulièrement la liste des manifestations futures, ainsi que les actualités de la

Faculté de philosophie.

PL16LM91 : Méthodologie de la recherche

Alix Bouffard

Le cours aura pour fonction de permettre un entraînement à la soutenance des

mémoires de recherche, et d’achever la formation aux règles d’élaboration d’un

travail de recherche universitaire.

UE3 MEMOIRE DE RECHERCHE 24 ECTS – COEFF 6

PL16LUM : Mémoire de Recherche

117

Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences

(Session unique)

Semestre 1

Matière Coef

épreuve Intitulé de l’épreuve durée

Epre

uve

avec

con

voca

tion

(rap

pel :

Abs

ence

= D

EF)

Epre

uve

sans

con

voca

tion

(Rap

pel :

ABI

= O

; AB

J =

UE 1 : LV1 Allemand PL16GM30 ou

Anglais PL16GM31

1 Au moins deux travaux

notés proposés X

1 épreuve écrite 2h X

UE 2 : Philosophie générale PL16GM11 (mutualisé avec le

master MEEF) 1 épreuve écrite (type DM) X

UE3 : Histoire de la philosophie PL16GM12 (Mutualisé avec le master

MEEF et la préparation concours) 1

épreuve écrite (type

DM) X

UE4 : Ethique et politique PL16GM13

1 épreuve écrite (type

DM) X

UE 5 : Option interdisciplinaire ou internationale Séminaire de la faculté PL16GM16

ou autre faculté

1

épreuve orale

(NB préparation à la

maison)

Ou voir modalités autre

faculté

20’ X

UE6 : Stage et méthodologie Stage EA PL16GM15

1

Présence attestée à au

moins 3 manifestations

organisées par l’EA dont

au moins un colloque ou

une journées d’étude

X

Méthodologie de la recherche PL16GM91 (mutualisé avec le

master MIMA) 1

épreuve écrite (type

DM) x

118

Semestre 2

Matière Coef

épreuve épreuve durée

Epre

uve

avec

con

voca

tion

(rap

pel :

Abs

ence

= D

EF)

Epre

uve

sans

con

voca

tion

(Rap

pel :

ABI

= O

; AB

J =

UE 1 : LV1 Allemand PL16HM30 ou

Anglais PL16HM31

1 Au moins deux travaux

notés proposés

X

1 épreuve écrite 2h

X

UE 2 : Philosophie générale et problèmes contemporains PL16HM11

1 épreuve écrite (type DM) X

UE 3 : Histoire de la philosophie PL16HM12

1 épreuve écrite type DM

X

UE4 : Ethique et politique PL16HM13

1 épreuve écrite (type DM)

X

UE5 : Option interdisciplinaire ou internationale Séminaire de la faculté

PL16HM16

ou autre faculté

1

épreuve orale

(préparation maison)

Ou voir modalités autre

faculté

15’

X

UE6 : projet de recherche PL16HM40

1 écrit d’environ 20 pages X

UE7 : Stage et méthodologie Stage EA PL16HM15

1

Présence attestée à au

moins 3 manifestations

organisées par l’EA dont

au moins un colloque ou

une journées d’étude

X

Méthodologie de la recherche PL16HM91

1 écrit type DM

x

119

Semestre 3

Matière Coef

épreuve épreuve durée

Epre

uve

avec

conv

ocat

ion

(rap

pel :

Abs

ence

DEF)

Epre

uve

sans

conv

ocat

ion

(Rap

pel :

ABI

= O

UE 1 : Textes philosophiques en langue étrangère Allemand PL16KM30 Anglais PL16KM31

1 épreuve orale

(préparation maison) 20' X

UE 2 : Philosophie générale et problèmes contemporains PL16KM11

1 épreuve écrite (type DM)

X

UE 3 : Histoire de la philosophie PL16KM12

1 épreuve écrite (type DM)

X

UE4 : Ethique et politique PL16KM13

1 épreuve écrite (type

DM) X

UE5 : Option interdisciplinaire ou internationale Séminaire d'une autre faculté

1 voir les MECC de la faculté où le séminaire se déroule

UE6 : Stage et méthodologie Stage EA PL16KM15

1

Présence attestée à au

moins 3 manifestations

organisées par l’EA dont

au moins un colloque ou

une journées d’étude

X

Méthodologie de la recherche

PL16KM91 1

épreuve écrite (type

DM) X

Semestre 4

UE 1 : Recherche philosophique Séminaire de philosophie

1 épreuve orale

(préparation maison) 15' x

UE 2 : Stage et méthodologie

Stage EA PL16LM15

1

Présence attestée à au

moins 3 manifestations

organisées par l’EA dont

au moins un colloque ou

une journées d’étude

Méthodologie de la recherche PL16LM91

1 épreuve orale

(préparation maison) 15' x

UE 3 : Mémoire de recherche PL16LuM

1

Remise d'un mémoire

d'environ 80 à 120

pages et soutenance

1h

120

Cours ouverts aux non-spécialistes

Les cours listés ci-dessous sont en principe accessibles à des étudiants non-spécialistes

(sous réserve des places disponibles). Toutefois, les étudiants intéressés doivent systématiquement demander l’accord préalable de l’enseignant lors de la première séance afin de pouvoir valider ces UE.

Les autres cours, quoique susceptibles d’être moins accessibles à des étudiants non-

spécialistes, leur sont en principe ouverts – sous réserve de l’accord préalable de l’enseignant.

SEM CODE COURS INTITULE ENSEIGNANT

S1 PL16GM11 CM Philosophie générale E. MEHL

S1 PL16GM12 CM Histoire de la philosophie A. THOMES

S1 PL16GM13 CM Ethique et politique E. SALANSKIS

S1 PL16GM16 CM Philosophie contemporaine des

sciences L. FEDI

S2 PL16HM11 CM Philosophie générale Y.-J. HARDER

S2 PL16HM12 CM Histoire de la philosophie D. ESPINET

S2 PL16HM13 CM Ethique et politique P. ROHRBACH

S3 PL16KM11 CM Philosophie générale D. ESPINET

S3 PL16KM12 CM Histoire de la philosophie A. MERKER

S3 PL16KM13 CM Ethique et politique J. ROGOZINSKI

121

MEMENTO DU MASTER RECHERCHE EN PHILOSOPHIE

Les modalités précises d’évaluation sont consignées dans le tableau « Modalités

d’évaluation des connaissances et des compétences (MECC) » mis en ligne sur la page

web de la Faculté. Le présent document vient en complément de ce tableau.

Le Guide pédagogique du Master contient le détail sur le projet de recherche et le

mémoire. Les étudiants sont priés de s’y reporter.

Le Règlement des études et de la scolarité de l’Université de Strasbourg est le cadre

général que suivent les MECC de la Faculté. Ce règlement est publié sur le site de

l’Université.

Les présentes dispositions du Master sont conçues pour une période normale, sans

fermeture de l’Université au public, qu’il y ait ou non à respecter les « gestes

barrières ». En cas de fermeture prolongée tombant au moment des évaluations, toutes

les évaluations restant à réaliser basculeraient en écrits à la maison ; les évaluations

déjà réalisées au moment de l’éventuelle fermeture resteraient acquises.

NB : l’expérience de la Faculté de philosophie en matière d’oraux en visio-conférence

conduit à préférer renoncer complètement à ce dispositif qui introduit des inégalités

importantes entre les étudiants selon leurs ressources numériques (ordinateurs,

connexions internet, capacités personnelles à régler des difficultés techniques pour le

fonctionnement des applications). C’est pourquoi les oraux seraient donc, le cas

échéant, basculés en exposés écrits, rédigés en pensant qu’ils tiennent lieu d’un exposé

oral.

Rattrapage intégré dans la session unique et évaluation continuée Il n’y a pas de deuxième session dans le Master Recherches en philosophie.

Le rattrapage est intégré dans la session unique, sous forme d’évaluation continuée (pour

toutes les UE dispensées par des enseignants de philosophie) ou d’une pluralité

d’évaluations (pour les seules UE de langues dispensées par des enseignants de langue :

UE 1 des S1 et S2).

Le principe de l’évaluation continuée est le suivant :

- une seule évaluation par UE concernée (UE dispensée par un enseignant de philosophie) ;

- l’évaluation porte sur un écrit ou un oral (voir tableau des MECC) ;

- le travail à fournir est guidé par l’enseignant durant le semestre selon les besoins d’aide

exprimés par les étudiants ;

122

- une fois le travail écrit rendu ou l’oral passé, l’enseignant apprécie dans des délais brefs

si la prestation fournie permet de valider l’UE (note supérieure à 10) ; en cas d’évaluation

inférieure à 10 de cette prestation (écrite ou orale), l’enseignant en informe

immédiatement la personne concernée (le jour même en cas d’oral, ou dès la correction

des copies en cas d’écrit) et lui propose un travail complémentaire, de dimensions

restreintes et selon des directions précises pour pallier les insuffisances de la première

prestation (point du cours à retravailler, lecture complémentaire, concept à préciser,

etc.). Ce travail complémentaire peut être fourni soit à l’écrit soit à l’oral

(indépendamment du fait que le premier travail a été un écrit ou un oral), et dans chaque

cas une date est fixée d’un commun accord entre l’enseignant et l’étudiant dans des délais

permettant la préparation du travail complémentaire par l’étudiant tout en respectant les

délais de remise de notes au secrétariat par l’enseignant. Ce travail complémentaire ne

produit pas une nouvelle note, mais sert à modifier à la hausse la première note, si la

qualité du travail complémentaire fourni le permet ; en cas contraire, la note initiale reste

inchangée (pas de modification à la baisse de l’évaluation de base ; en conséquence, les

étudiants peuvent choisir de s’en tenir à la note de base sans faire le travail

complémentaire demandé, et peuvent choisir de se reposer ainsi sur l’éventuelle

compensation entre UE).

- Pour l’évaluation de base, chaque enseignant prévient dans les quinze premiers jours du

semestre les étudiants de ses attendus en matière d’écrit (un écrit de type recherche, de

x pages minimum et y pages maximum, avec bibliographie, précision sur le mode de

détermination du sujet, etc. ; ou un écrit de type dissertation ou commentaire de texte,

etc. ; les attentes concernant l’oral sont aussi précisées : durée d’exposé continu fait par

l’étudiant.e + durée d’échanges de questions-réponses entre enseignant.e et étudiant.e,

etc. N.B. : la préparation de l’oral se fait à la maison). Le travail complémentaire est en

revanche individué, à partir de chaque évaluation du travail de base, de sorte à remédier

aux carences éventuelles de celui-ci. Le principe directeur est toujours de permettre aux

étudiants de donner le meilleur d’eux-mêmes et de faire la preuve de leur capacité à tenir

compte d’une demande d’amélioration d’un travail initial.

Étant donnés les résultats de 100 % de réussite dans le Master (au moins depuis 2012)

pour les étudiants dits « présents » (c’est-à-dire sans défaillance, passant donc la totalité

des évaluations), on s’attend à rencontrer un très faible nombre d’étudiants ayant besoin

de réaliser un travail complémentaire pour valider les UE.

123

Assiduité et dispense d’assiduité L’assiduité est définie comme suit (notamment pour les besoins de justification des

boursiers) : est assidue une personne qui a réalisé son inscription administrative et son

inscription pédagogique dans les formes exigées par l’administration de l’Université de

Strasbourg et la Faculté de philosophie, et qui réalise les travaux des évaluations dans les

temps et les formes exigées par les MECC et par le calendrier fixé par la Faculté et les

enseignants. S’ajoute à cela l’assiduité par présence attestée (feuille de présence) aux

trois modules intitulés « Stage en équipe de recherche ».

La présence aux cours et séminaires n’est pas obligatoire, charge aux étudiants d’assumer

leur choix de ne pas assister à toutes les séances. Une absence aux cours n’entraîne donc

pas de faute relativement à l’assiduité, à l’exception, donc, du module « Stage en équipe

de recherche », qui se valide par la présence à trois manifestations organisées par le

CREPHAC (UR 2326), dont un colloque ou une journée d’études complète. En période de

crise sanitaire, cette contrainte sera adaptée, voire supprimée. La liste des manifestations

est arrêtée et publiée par la Faculté dès le mois de septembre (les étudiants sont invités

à consulter les pages web du CREPHAC et de la Faculté de philosophie). Les manifestations

peuvent être suivies aussi bien au premier semestre qu’au second.

Les étudiants salariés peuvent faire connaître auprès du responsable du Master leurs

éventuelles difficultés relativement à cette contrainte, en vue d’une dispense totale ou

partielle d’assiduité au module « Stage en équipe de recherche ».

Conservation des notes Les UE validées par une note égale ou supérieure à 10 sont définitivement acquises.

Pour l’UE incluant le « Stage en équipe de recherche », en cas de non validation de la

totalité de l’UE par suite d’un manque d’assiduité au module des manifestations du

CREPHAC (ce qui produit une défaillance), la note obtenue dans le module de « Pratique et

méthodologie de la recherche » est conservée si elle est égale ou supérieure à 10

(décision de la Faculté de philosophie).

Se reporter pour le reste au Règlement des études et de la scolarité de licence et de

master 2020-2021 de l’Université de Strasbourg.

Anticipation du M2 Une éventuelle anticipation d’enseignements relevant de la deuxième année du Master

peut être envisagée pour des étudiants qui n’ont pas validé leur année de M1, mais qui

ont néanmoins acquis au moins 24 crédits ECTS sur 30 pour chacun des deux semestres.

Les étudiants se trouvant dans cette situation peuvent en effet être autorisés par le

responsable du Master à suivre certains enseignements de M2 par anticipation. Les

124

enseignements concernés sont alors inscrits dans la fiche pédagogique. D’un point de vue

administratif, l’étudiant reste exclusivement inscrit en M1. En outre, dans cette

hypothèse, la somme totale en ECTS des UE suivies ne peut pas excéder 30 ECTS par

semestre.

Option (UE 5) Dans le cadre de l’UE 5 des trois premiers semestres de Master, les étudiants ont la

possibilité, s’ils le souhaitent, de suivre un enseignement dans une autre composante de

l’Université de Strasbourg. Cet enseignement optionnel doit toutefois être un cours de

niveau Master, à moins que l’étudiant demande et obtienne une dérogation auprès du

responsable pédagogique du Master de philosophie. Dans tous les cas, les modalités

d’évaluation et de contrôle continu de cette option libre sont fixées par la composante à

laquelle l’enseignement est rattaché : ce qui signifie notamment qu’un éventuel

aménagement de contrôle continu pour cette option libre doit être sollicité auprès de la

composante concernée.

Nature des épreuves Le type des épreuves (écrit ou oral) est indiquée dans le tableau des MECC.

Concernant les épreuves orales, il convient de distinguer :

- les oraux en UE de langue dispensées par des enseignants de langues : il s’agit d’oraux

de 15 mn, dont les enseignant.es de langues fixent librement les modalités selon les

besoins pédagogiques. Attention : les cours d’anglais dispensés par le Lansad (Faculté de

Langues) sont validés par les règles fixées au Lansad et à la Faculté de Langues.

- les oraux en UE de philosophie : l’oral sera alors organisé par le secrétariat et le

responsable du master à la fin du semestre. Il dure soit 15 mn soit 20 mn maximum (voir

tableau Excel des MECC). Il ne consiste pas en une discussion informelle, mais représente

une véritable prestation de l’étudiant. Une première partie est consacrée à un exposé par

l’étudiant avec une introduction, un développement structuré et une conclusion ;

l’étudiant doit faire preuve de sa capacité à soutenir devant autrui une parole structurée

et philosophique ; il doit veiller à la forme et au fond, à son élocution et à la consistance

philosophique de son propos. Le reste du temps consiste en des questions posées par

l’enseignant. La proportion de temps affectée à chaque partie de l’oral est précisée par

l’enseignant.

Concernant les écrits : ils sont soit de type recherche, soit de type dissertation, soit de

type commentaire de texte (format classique pratiqué dès la licence de philosophie) ;

l’enseignant indique en début de semestre s’il impose un seul type pour tous les étudiants,

125

ou s’il leur laisse le choix. Les « écrits type recherche », de manière générale, consistent

en la rédaction d’un petit texte de recherche avec une bibliographie (nombre de pages

précisés par chaque enseignant), sur un sujet en rapport avec le cours et dûment validé

par l’enseignant. Il appartient cependant à chaque enseignant de préciser ses exigences

relativement à cet exercice. L’étudiant, comme indiqué ci-dessus, peut selon ses besoins

demander des conseils à l’enseignant au fil du semestre.

Concernant le « projet de recherche » en Master I et le « mémoire » en Master II, voir les

indications fournies dans le guide pédagogique du Master.

Absences et défaillances La présence aux épreuves avec et sans convocation est obligatoire, sauf en cas de

dispense d’assiduité inscrite dans la fiche pédagogique.

En cas d’absence à une épreuve avec convocation (voir tableau MECC) : l’étudiant doit

présenter un justificatif au service de la scolarité dans un délai de rigueur de sept jours

ouvrés, sauf cas de force majeure. Seul un certificat original est recevable. Une épreuve

de substitution est alors organisée. L’enseignant responsable de l’examen initial, en

coordination avec le responsable du semestre, en définit alors le calendrier et les

modalités ; elles peuvent être différentes de celles de l’épreuve initiale. En revanche, en

cas d’absence injustifiée, l’étudiant est déclaré défaillant. La défaillance empêche le

calcul de la moyenne de l’UE et bloque donc totalement le semestre.

N.B. : Les seules épreuves « avec convocation » en Master sont des oraux. Les oraux

permettent une certaine souplesse d’organisation. Les étudiants ayant un empêchement

sérieux et prouvé pour se rendre à la convocation de l’oral doivent en avertir le secrétariat

et l’enseignant avant l’épreuve, ou le jour même s’il s’agit d’un empêchement de dernière

minute. Au cas où le motif est sérieux et prouvé, l’enseignant proposera une nouvelle date

à l’étudiant via le secrétariat. La simple négligence d’un étudiant ne constitue pas un

motif valable et la Faculté n’est pas tenue d’y remédier.

En cas d’absence à une épreuve sans convocation (voir le tableau Excel) : l’étudiant doit

également présenter une justification au service de la scolarité dans un délai de rigueur

de sept jours ouvrés, sauf cas de force majeure. Seul un certificat original est recevable.

En cas d’absence justifiée, aucune note relative à cette épreuve n’est attribuée et le

président de jury n’en tient pas compte. L’enseignant peut toutefois proposer une

épreuve de substitution, mais cette décision relève de sa libre appréciation. En cas

d’absence injustifiée, l’étudiant est sanctionné par un zéro à cette épreuve. La note zéro

n’empêche pas le calcul de la moyenne de l’UE ni, donc, du semestre.

126

*Master MEEF Philosophie

Responsables : Mickaël Labbé (Faculté de philosophie) et François Makowski (Institut National Supérieur

du Professorat et de l’Education)

Le Master « Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation » en Philosophie

(en abrégé : Master MEEF Philosophie) résulte de l’application de la « loi d’orientation et

de programmation pour la refondation de l’école de la République » du 8 juillet 2013. Cette

loi articule trois réformes :

-mastérisation (tout professeur, que ce soit des écoles ou des lycées et collèges, doit être

titulaire d’un master),

-professionnalisation de la formation des enseignants (tout professeur doit avoir reçu,

avant sa titularisation, une formation en didactique de sa discipline et avoir effectué un

stage en établissement),

-professionnalisation des concours de recrutement, et notamment des CAPES.

Le contenu du Master MEEF en Philosophie se caractérise donc par l’association étroite

entre une formation disciplinaire exigeante en philosophie (comprenant la préparation

aux exercices fondamentaux de la pratique pédagogique en philosophie : leçon,

dissertation et explication de textes), une formation à la recherche en philosophie

(rédaction d’un mémoire de recherche) et une professionnalisation organisée d’une part

par l’INSPE, d’autre part par le Rectorat de l’Académie de Strasbourg, plus

particulièrement l’Inspection Pédagogique Régionale en Philosophie qui mobilise pour les

stages et les cours de didactique les meilleurs enseignants en philosophie des lycées

d’Alsace.

Un corollaire de la professionnalisation de la formation des enseignants est que tout

candidat admis au CAPES et non titulaire d’un master MEEF doit l’année du stage en

responsabilité qui permet la titularisation « rattraper » les enseignements professionnels

spécifiques dispensés dans le master MEEF. Cela s’effectue dans le cadre d’un DU (Diplôme

d’Université) spécifique, dont les enseignements sont mutualisés avec ceux du master

MEEF.

127

Structure d’ensemble du master MEEF

Le Master MEEF en Philosophie s’articule autour de trois grands axes :

1° Les connaissances fondamentales de la discipline (philosophie générale, méthodologie

des épreuves écrites, méthodologie des épreuves orales, histoire de la philosophie).

Elles visent à la maîtrise des concepts et problématiques philosophiques. Ces

enseignements sont largement mutualisés avec la préparation aux concours et/ou avec le

Master recherche.

2° La formation professionnelle :

- La didactique disciplinaire, assurée par une équipe d’enseignants du secondaire, permet

aux étudiants de se familiariser avec les notions et repères du programme du CAPES, en

même temps qu’elle les prépare à l’élaboration des séances de cours en terminale, en

conformité avec les épreuves d’admission du CAPES.

- Les stages sont gradués en niveaux progressifs au cours des quatre semestres de

formation. Il s’agit de stages d’observation et de pratique accompagnée pour les étudiants

qui ne sont pas fonctionnaire stagiaires; ou de stages en responsabilité pour les

fonctionnaires stagiaires.

- La connaissance du système éducatif : pour environ 12 heures par semestre en M1S1 et

M1S2, les étudiants sont initiés au système éducatif par la rencontre avec les acteurs de

terrain (chef d’établissement, CPE, IPR (Inspecteurs Pédagogiques Régionaux), professeur

principal, etc.), ainsi qu’aux textes juridiques essentiels et aux questions éthiques

actuelles qui animent les débats sur le lycée et le système éducatif dans son ensemble.

3° Le mémoire de recherche: le mémoire obéit en Master MEEF aux mêmes exigences

scientifiques que le mémoire du Master Recherche : il convient donc de se reporter à la

présentation du mémoire que l’on trouve dans le présent Guide pédagogique à la section

consacrée au Master Recherche. L’étudiant élabore son mémoire sous la direction de l’un

des enseignants de la Faculté de Philosophie. L’étudiant peut (mais il n’y est pas obligé)

compléter son mémoire d’un chapitre de « mise en situation professionnelle » dans lequel

il précise la manière dont les résultats de sa recherche pourraient être utilisés et valorisés

dans le cadre d’un cours de philosophie en classe terminale.

La soutenance du mémoire se déroule à l’identique du master recherche. Le mémoire est

évalué selon les mêmes critères et offre, en cas de bon ou d’excellent mémoire, les

mêmes débouchés (inscription en thèse) qu’un mémoire réalisé dans le master recherche.

Plusieurs faits importants sont à prendre en considération :

Les concours en philosophie sont particulièrement sélectifs, de sorte que la réussite aux

concours (CAPES ou agrégation) pendant le master qui suit la licence est statistiquement

128

rare. De fait, la moyenne d’âge des fonctionnaires-stagiaires affectés dans l’académie ces

dernières années s’établissait au-dessus de 25 ans.

Il est donc recommandé aux étudiants de s’inscrire dans une première phase en master

recherche pour acquérir et approfondir une solide culture philosophique, tout comme il

est recommandé aux titulaires d’un master recherche et non admis aux concours de

s’inscrire au master MEEF pour compléter leur formation disciplinaire par un

entraînement méthodologique spécifique, une approche systématique des « notions » et

« repères » du programme du CAPES, ainsi que par une première expérience

professionnelle à l’occasion de stages.

Des équivalences sont automatiquement accordées pour toutes les UE disciplinaires déjà

acquises dans le master recherche.

Conformément à la logique de professionnalisation suscitée, aux termes de laquelle l’Etat

ne place pas devant des élèves des professeurs sans formation professionnelle et

notamment didactique, l’inscription au master MEEF est un prérequis pour l’obtention

auprès du rectorat d’un contrat de vacation pour effectuer des remplacements dans les

lycées.

Les emplois du temps du master MEEF et de la préparation à l’agrégation ont été

harmonisés, de sorte qu’un étudiant déjà titulaire d’un master recherche peut s’inscrire

au MEEF pour préparer simultanément, s’il le souhaite, le CAPES et l’agrégation.

Conditions d’inscription aux concours

Pour le CAPES : l’inscription se fait au cours de l’année où les candidats sont par ailleurs

inscrits en Master 1. Le seul diplôme requis pour l’inscription au concours est donc une

Licence (quelle que soit la discipline), à condition que les étudiants soient inscrits en

Master 1ère année.

Pour l’Agrégation, le diplôme de Master (complet) doit être obtenu au moment de la

publication des résultats de l’admissibilité (et non au moment de l’inscription au

concours).

En cas de réussite au concours, il faut justifier, pour être nommé fonctionnaire stagiaire:

1° du certificat de compétence en langues de l’enseignement supérieur de deuxième

degré (CLES2)

2° du certificat informatique et internet de niveau 2 « enseignant » (C2i2e).

Remarque : certains candidats peuvent être « dispensés de produire le CLES2», d’autres

peuvent être « reconnus justifier du CLES2 ».

La liste des situations correspondant à ces deux possibilités peut être consultée à l’adresse

officielle :

129

http://www.education.gouv.fr/cid56907/certificats-exiges-a-la-titularisation-des-

laureats-des-concours-de-professeurs-des-ecoles.html

L’inscription aux concours est enregistrée par internet sur le site du « Système

d’information et d’aide aux concours du second degré » (SIAC2) ; adresse internet :

http://www.education.gouv.fr/siac2.

130

Architecture du Master MEEF Philosophie

UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable de

l'UE Composante d'affectation

Matière

SEM

ESTR

E 1

UE1.1 9

Concevoir, mettre

en œuvre des

enseignements en

philosophie

François Makowski INSPÉ

Stage massé

TC. L’enseignant dans le système

éducatif français.

Comprendre le cadre de

référence et les fondements

éthiques du métier.

Didactique disciplinaire :

élaborer un cours conjugant

connaissances et compétences

dans le cadre des programmes

Didactique disciplinaire :

accompagnement du stage.

UE1.2 3 LVE Michèle Adamy INSPÉ

Matière au choix (1;1) :

- Matière 1 : anglais

Matière au choix (1;1) :

- Matière 2 : allemand

UE1.3 6

Connaissances

disciplinaires

fondamentales

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Philosophie générale

Histoire de la philosophie

UE1.4 6

Méthodologie et

préparation aux

épreuves de

concours

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Préparation aux écrits du Capes

Préparation aux oraux du Capes

UE1.5 6 Recherche 1 Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Méthodologie de la recherche

Projet de recherche

Totaux S1

30

131

SEM

ESTR

E 2

UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable

de l'UE Composante d'affectation

Matière

UE2.1 9

Concevoir, mettre

en œuvre des

enseignements en

philosophie

François

Makowski INSPÉ

Stage filé

TC : L’élève au centre d’un

dispositif inclusif.

Prendre en compte les

singularités des élèves et les

contextes d'apprentissage, les

accompagner dans leurs

parcours.

Didactique disciplinaire :

élaborer un cours conjugant

connaissances et compétences

dans le cadre des programmes

Didactique disciplinaire :

accompagnement du stage

UE2.2 3 LVE Michèle Adamy INSPÉ

Matière au choix (1;1) :

- Matière 1 : anglais

Matière au choix (1;1) :

- Matière 2 : allemand

UE2.3 6

Connaissances

disciplinaires

fondamentales

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Philosophie générale

Histoire de la philosophie

UE2.4 3

Méthodologie et

préparation aux

épreuves de

concours

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Préparation aux écrits du Capes

Préparation aux oraux du Capes

UE2.5 9 Recherche 2 Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie Mémoire de recherche

Totaux S2

30

Totaux M1

60

132

Cursus "M2 étudiants - fonctionnaires stagiaires"

UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable de

l'UE Composante d'affectation

Matière

Sem

estr

e 3

UE3.1 9

Concevoir, mettre

en œuvre des

enseignements en

philosophie

François

Makowski INSPE

Stage : Option 1 : Alternant

Stage : Option 2 : Non alternant

TC : Collaboration

Interdisciplinarité dans

l’Environnement numérique

Maîtriser l’environnement

numérique pour construire et

utiliser les éco-systèmes du

numérique éducatif

Didactique disciplinaire :

élaborer un cours conjugant

connaissances et compétences

dans le cadre des programmes

Didactique disciplinaire:

accompagnement du stage.

UE3.2 6

Connaissances

disciplinaires

fondamentales

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Philosophie générale

Histoire de la philosophie

UE3.3 9

Méthodologie et

préparation aux

épreuves de

concours

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Préparation aux écrits du Capes

Préparation aux oraux du Capes

UE3.4 6 Recherche 3 Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Valorisation des travaux de

recherche dans une situation

professionnelle d'enseignement

Totaux S3

30

133

Sem

estr

e 4

UE ECTS Intitulé de l'UE Responsable de

l'UE Composante d'affectation

Matière

UE4.1 15

Concevoir, mettre

en œuvre des

enseignements en

philosophie

François

Makowski INSPE

Stage : Option 1 : Alternant

Stage : Option 2 : Non alternant

Préparation à l'oral 2 du Capes

Didactique disciplinaire : élaborer

un cours conjugant connaissances

et compétences dans le cadre des

programmes

Didactique disciplinaire :

accompagnement du stage.

UE 4.2 9

Connaissances

disciplinaires

fondamentales

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Philosophie générale ou Histoire de

la philosophie

UE4.3 6

Méthodologie et

préparation aux

épreuves de

concours

Mickaël Labbé Faculté de

Philosophie

Préparation aux écrits du Capes

Préparation à l'oral 1 du Capes

Totaux S4

30

Totaux M2

60

Totaux Master

120

134

Tableau des modalités d’évaluation des connaissances et des compétences Master

MEEF (ne comprend que les cours assurés par la faculté de philosophie)

(Session unique)

Semestre 1

Liste des UE Matière Coef épreuve

TYPE

E=Ec

rit,

O=O

ral,

P=Pr

oduc

tion

à

rend

re)

durée

Epre

uve

avec

con

voca

tion

crén

eau

EDT

ABI=

DEF

Prod

ucti

on à

ren

dre

Non

ren

du=D

EF

UE1.3 : Connaissances

disciplinaires fondamentales

Philosophie

générale 1 écrit à la maison* P X

Histoire de la

philosophie 1 écrit à la maison* O

25mn,

prép

maison

X

UE1.4 - Méthodologie et préparation aux

épreuves de concours

Préparation aux

écrits du Capes

1 écrit 1 à la maison P X

1 écrit 2 à la maison P X

Préparation aux

oraux du Capes

1 oral 1: leçon O X

1 oral 2: CT O X

UE 15 - Recherche 1

Méthodologie de

la recherche 1 écrit à la maison* P X

Projet de

recherche 1

écrit à définir en

lien avec le

directeur de

recherche

p X

Semestre 2

UE 2.3 -Connaissances disciplinaires

fondamentales

Philosophie

générale 1 écrit à la maison* P X

Histoire de la

philosophie 1 écrit à la maison* P X

UE2.4 - Méthodologie et préparation aux

épreuves de concours

Préparation aux

écrits du Capes

1 écrit 1 à la maison P X

1 écrit 2 à la maison P X

Préparation aux

oraux du Capes

1 oral 1: leçon O X

1 oral 2: leçon O X

UE 25 - Recherche 2

Mémoire de

recherche

1 écrit entre 70 et

100 pages +

soutenance

P + O 1h X X

135

Semestre 3

Liste des UE Matière Coef épreuve

TYPE

E=Ec

rit,

O=O

ral,

P=Pr

oduc

tion

à r

endr

e)

durée

Epre

uve

avec

con

voca

tion

crén

eau

EDT

ABI=

DEF

Prod

ucti

on à

ren

dre

Non

ren

du=D

EF

UE 32 - Connaissances disciplinaires

fondamentales

Philosophie

générale 1 écrit à la maison* P X

Histoire de la

philosophie 1 écrit à la maison* P X

UE 33 - Méthodologie et préparation aux

épreuves de concours

Préparation aux

écrits du Capes

1 écrit 1 à la maison P X

1 écrit 2 à la maison P X

Préparation aux

oraux du Capes

1 oral 1: leçon O X

1 oral 2: CT O X

UE 34 - Recherche 3

Valorisation des

travaux de

recherche dans une

situation

professionnelle

d'enseignement

O 1h

Semestre 4

UE 4.2 - Connaissances disciplinaires

fondamentales

Philosophie

générale ou

Histoire de la

philosophie

Oral* O 15mn X

UE 4.3 - Méthodologie et préparation aux

épreuves de concours

Préparation aux

écrits du Capes

1 écrit 1 à la maison P X

1 écrit 2 à la maison P X

Préparation aux

oraux du Capes

1 oral 1: leçon O X

1 oral 2: CT O X

* : ces évaluations obéissent au principe de rattrapage intégré (par une évaluation

continuée) mis en œuvre dans le Master Recherches en philosophie. Se reporter au

Memento de ce master.

136

Préparation aux concours de l’Enseignement Responsable : Mickaël LABBÉ

DEVOIRS ÉCRITS DES ÉTUDIANTS Au total, les étudiants se voient offrir chaque année la possibilité de composer plus de 20 devoirs écrits, qui se répartissent généralement comme suit :

- 5 dissertations de philosophie générale (épreuves sans programme), sur table.

- 3 dissertations sur thème type 2° épreuve de l’agrégation, sur table ou à la maison.

- 4 commentaires de texte type CAPES, sur table.

- 3 + 3 commentaires de textes sur les deux auteurs de l’écrit de l’agrégation, sur table

ou à la maison.

- 3 devoirs sur table formant une agrégation blanche.

- 2 devoirs sur table formant un CAPES blanc.

Le calendrier de toutes les épreuves sur table est affiché à la rentrée. Les copies sont corrigées par l’équipe de la préparation des concours et les devoirs font

l’objet d’un corrigé méthodique.

Les résultats des étudiants font l’objet d’un suivi par le responsable de la préparation aux

concours.

NB. La durée des épreuves écrites d’admissibilité au CAPES étant fixée à 5 heures, et celle

de l’agrégation restant à 7 heures, il revient aux étudiants de choisir, lors des épreuves

d’entraînement, l’épreuve qu’ils préparent, et de l’indiquer clairement au correcteur.

EXERCICES ORAUX Préparation avant l’admissibilité Les oraux à programme spécifique (les textes de l’agrégation et la leçon sur un domaine)

donnent lieu à des cours magistraux, qui sont complétés ensuite par des colles.

À partir du mois de mars, des colles sur les épreuves hors programme (leçon et explication

de texte) auront lieu le lundi après-midi, sous la responsabilité de François Makowski, et

le jeudi après-midi sous la responsabilité de Yves-Jean Harder.

Les oraux sans programme spécifique (seconde leçon de l’agrégation, oraux du CAPES sur

le programme des séries générales et techniques du baccalauréat) sont préparés par deux

leçons hebdomadaires que les étudiants sont invités à effectuer, suivis d’une reprise et

d’une leçon par le professeur.

NB. L’UE de « didactique disciplinaire » du Master (Enseignement) fait office de

préparation aux épreuves orales du CAPES.

137

Colles après l’admissibilité Après les résultats de l’admissibilité, les candidats admissibles bénéficient de colles par

les enseignants en charge de la préparation aux épreuves.

CONCOURS : NATURE DES ÉPREUVES

CAPES Les épreuves du Capes externe et du Cafep-Capes de la section philosophie se composent

de deux épreuves écrites d'admissibilité (une épreuve disciplinaire et une épreuve

disciplinaire appliquée) et de deux épreuves orales d'admission (une épreuve de leçon et

une épreuve d'entretien).

Épreuves d’admissibilité Épreuve écrite disciplinaire

Durée : 6 heures

Coefficient 2

L'épreuve prend la forme d'une composition. Le programme de l'épreuve est celui des

classes terminales auquel s'ajoute le programme de spécialité « humanités, littérature et

philosophie » du cycle terminal de la voie générale.

L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.

Épreuve écrite disciplinaire appliquée Durée : 6 heures

Coefficient 2

L'épreuve prend la forme d'une explication d'un texte philosophique emprunté à l'un des

auteurs du programme des classes terminales. L'épreuve permet d'évaluer les capacités

d'interprétation ainsi que les capacités pédagogiques et didactiques du candidat. Le jury

appréciera notamment l'aptitude du candidat à comprendre et analyser un argument, à

en dégager la dimension problématique afin de l'exposer clairement aux élèves et à être

capable de situer son propos dans l'exposé d'une notion ou plus largement dans une

séquence pédagogique.

L'épreuve est notée sur 20. Une note globale égale ou inférieure à 5 est éliminatoire.

Épreuves d’admission

Épreuve de leçon

Durée de la préparation : 6 heures

138

Durée totale de l'épreuve : 1 heure maximum (exposé : 40 minutes maximum, entretien

avec le jury : 20 minutes maximum).

Coefficient 5

Deux textes issus du programme publié sur le site du ministère de l'éducation nationale

sont proposés au choix du candidat, qui retient l'un d'entre eux.

L'épreuve comporte deux phases :

une première phase consistant en l'explication devant le jury du texte choisi par le

candidat, à qui il appartient de montrer comment il le destine aux élèves des classes

terminales

une seconde phase consistant en la conception et la présentation d'une séance

d'enseignement, le cas échéant resituée dans le cadre d'une séquence d'enseignement.

Le candidat choisit une question problématisée issue du texte proposé, qui sert de base à

la construction de sa séance laquelle doit intégrer des éléments d'analyse du texte

présentés lors de la première phase.

L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.

Épreuve d'entretien Durée de l'épreuve : 35 minutes

Coefficient : 3

L'épreuve d'entretien avec le jury porte sur la motivation du candidat et son aptitude à se

projeter dans le métier de professeur au sein du service public de l'éducation.

L'entretien comporte une première partie d'une durée de quinze minutes débutant par

une présentation, d'une durée de cinq minutes maximum, par le candidat des éléments

de son parcours et des expériences qui l'ont conduit à se présenter au concours en

valorisant notamment ses travaux de recherche, les enseignements suivis, les stages,

l'engagement associatif ou les périodes de formation à l'étranger. Cette présentation

donne lieu à un échange avec le jury.

La deuxième partie de l'épreuve, d'une durée de vingt minutes, doit permettre au jury, au

travers de deux mises en situation professionnelle, l'une d'enseignement, la seconde en

lien avec la vie scolaire, d'apprécier l'aptitude du candidat à :

s'approprier les valeurs de la République, dont la laïcité, et les exigences du service public

(droits et obligations du fonctionnaire dont la neutralité, lutte contre les discriminations

et stéréotypes, promotion de l'égalité, notamment entre les filles et les garçons, etc.),

faire connaître et faire partager ces valeurs et exigences.

Le candidat admissible transmet préalablement une fiche individuelle de renseignement

établie sur le modèle figurant à l'annexe VI de l'arrêté du 25 janvier 2021 fixant les

139

modalités d'organisation des concours du Capes, selon les modalités définies dans l'arrêté

d'ouverture.

L'épreuve est notée sur 20. La note 0 est éliminatoire.

AGRÉGATION

(Arrêté du 28 décembre 2009, modifié par celui du 25 juillet 2014)

A. ― Epreuves écrites d'admissibilité 1° Composition de philosophie sans programme (durée : sept heures ; coefficient 2).

2° Composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe de

notions selon un programme établi pour l'année (durée : sept heures ; coefficient 2).

3° Epreuve d'histoire de la philosophie : commentaire d'un texte extrait de l'œuvre d'un

auteur (antique ou médiéval, moderne, contemporain) figurant dans un programme

établi pour l'année et comportant deux auteurs, appartenant chacun à une période

différente (durée : six heures ; coef. 2).

B. ― Epreuves orales d'admission 1° Leçon de philosophie sur un sujet se rapportant, selon un programme établi pour l'année, à l'un des domaines suivants : la métaphysique, la morale, la politique, la logique

et l'épistémologie, l'esthétique, les sciences humaines. La leçon est suivie d'un entretien

avec le jury (durée de la préparation : cinq heures ; durée de l'épreuve : cinquante minutes

[leçon : trente-cinq minutes ; entretien : quinze minutes] ; coefficient 1,5).

Pour la préparation de la leçon, aucun ouvrage ou document n'est mis à la disposition des

candidats.

2° Leçon de philosophie sur un sujet se rapportant à la métaphysique, la morale, la

politique, la logique et l'épistémologie, l'esthétique, les sciences humaines, à l'exception

du domaine inscrit au programme de la première épreuve d'admission. La leçon est suivie

d'un entretien avec le jury (durée de la préparation : cinq heures ; durée de l'épreuve :

cinquante minutes [leçon : trente-cinq minutes ; entretien : quinze minutes] ; coefficient :

1,5).

Pour la préparation de la leçon, les ouvrages et documents demandés par les candidats

seront, dans la mesure du possible, mis à leur disposition. Sont exclues de la consultation

les encyclopédies et anthologies thématiques.

3° Explication d'un texte français ou en français ou traduit en français extrait de l'un des

deux ouvrages inscrits au programme (durée de la préparation : une heure trente ; durée

de l'épreuve : trente minutes ; coefficient 1,5).

140

Le programme est renouvelé chaque année. L'un des deux ouvrages est obligatoirement

choisi dans la période pour laquelle aucun auteur n'est inscrit au programme de la

troisième épreuve d'admissibilité.

4° Traduction et explication d'un texte grec ou latin ou allemand ou anglais ou arabe ou italien extrait de l'ouvrage inscrit au programme (durée de la préparation : une heure

trente ; durée de l'épreuve : trente minutes ; coefficient 1,5). Le programme est

renouvelé chaque année.

Un dictionnaire sera mis par le jury à la disposition des candidats (bilingue pour le latin et

le grec, unilingue pour l'anglais, l'allemand, l'arabe et l'italien). Le candidat indique au

moment de son inscription la langue ancienne ou moderne choisie par lui. Les

programmes du concours font l'objet d'une publication sur le site internet du ministère

chargé de l'éducation nationale.

Le programme Le programme a été publié le 12 avril 2021.

Écrit

2ème épreuve : composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe de notions Le principe

3ème épreuve : épreuve d’histoire de la philosophie HOBBES (voir descriptif PL16GM12 page 93-94

WITTGENSTEIN (épreuve de l’agrégation : Histoire de la philosophie)

Jean-Luc Gangloff, Florent Basch et Stéphane Clerjaud

En raison de la profusion de son œuvre, de sa tendance à ajuster sans cesse sa

démarche au fil des décennies et de sa répugnance à considérer l’activité

philosophique comme une entreprise de construction de théories, il nous serait

difficile de concevoir ce cours sous la forme d’un exposé doctrinal exhaustif

des positions de Wittgenstein. Aussi, nous nous proposons de mettre en lumière

ses gestes philosophiques les plus remarquables en essayant d’expliciter les

connaissances d’arrière-plan indispensables à la compréhension et à

l’interprétation de ses textes souvent laconiques et déconcertants. Nous suivrons

l’ordre chronologique de la rédaction des œuvres en nous appuyant à chaque

141

séance sur un extrait de texte représentatif de l’effort philosophique original de

Wittgenstein.

Bibliographie critique indicative :

En français :

Jean-Pierre Cometti, Philosopher avec Wittgenstein, Paris, PUF, 1998

Jacques Bouveresse, Essais III, Wittgenstein & les sortilèges du langage, Paris,

Agone, 2003

Hans-Johann Glock, Dictionnaire Wittgenstein, Paris, Gallimard, 2003

Sabine Plaud, Wittgenstein, Sortir du labyrinthe, Paris, Belin Education, 2017

François Schmitz, Wittgenstein, Paris, Les Belles Lettres, 2018

En anglais :

Severin Schroeder, Wittgenstein, Cambridge, Polity Press, 2006

William Child, Wittgenstein, New York, Routledge, 2011

The Oxford Handbook of Wittgenstein, Oxford, Oxford University Press, 2011

Oral

Leçon de philosophie sur programme L’esthétique

Textes français ou traduits en français ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, 1990

COURNOT, OEuvres complètes, V, Matérialisme, vitalisme, rationalisme, Paris, Vrin, 1987

Texte grec EPICTÈTE, Διατριβαί (Entretiens), texte établi par J. Souilhé, Paris, Les Belles Lettres,

C.U.F., 1949 (réimp. 2018) : tome II, Livre II, p. 4-118

Texte latin SÉNEQUE, Lettres à Lucilius, texte établi par F. Préchac, Paris, Les Belles Lettres, C.U.F.,

1962 (réimp. 2003) : tome IV, Lettres 89 à 95, p. 20-112

Texte allemand MAX STIRNER, Der Einzige und sein Eigentum, Stuttgart, Reclam, 1972 (réimp. 2011) :

Zweite Abteilung. Ich, p. 169-412

142

Texte anglais DAVID HUME, An Enquiry concerning Human Understanding, Oxford, New-York, Oxford

University Press, Oxford World Classics, 2000 (réimp. 2008)

Texte arabe MŪSĀ IBN MAYMŪN AL-QURṬUBĪ AL-ANDALUSĪ, Dalālat al-Ḥā’irīn, ed. H. Ātāy, Ankara,

1974 : Livre I, chapitres 68–76, p. 167–228 Ātāy

Télécharger l’ouvrage

Texte italien GIUSEPPE RENSI, La filosofia dell’assurdo, Milano, Adelphi Edizioni, 1991 (réimp. 2009) :

chapitres I-V, p. 23-135

143

TABLEAU DE L’ORGANISATION DES COURS 2021-2022 N.B. : sauf indication contraire, les séances durent 2 heures

Agrégation

Épreuve Intitulé du cours Période du cours Enseignants

1ère épreuve Dissertations et

commentaires de textes,

préparation aux écrits

(cours commun avec la

préparation aux écrits

du CAPES)

1er semestre :

12 séances

Philippe Rohrbach

(mutualisé avec le Master

MEEF)

2ème semestre :

12 séances

François Makowski (mutualisé

avec le Master MEEF)

2ème épreuve Thème : Le Principe 1er semestre Edouard Mehl

(mutualisé avec le séminaire

de M1 PL16GM11)

3ème épreuve - Hobbes

1er semestre Arnaud Tomès

(mutualisé avec le séminaire

de M1 PL16GM12)

- Wittgenstein 1er semestre Jean-Luc Gangloff, Stéphane

Clerjaud, Florent Basch

1ère leçon Domaine : L’Esthétique 2ème semestre Mickaël Labbé

2ème leçon Leçons et explications

de textes, préparation

aux oraux (cours

commun avec la

préparation aux oraux

du CAPES)

1er semestre :

12 séances

François Makowski

(mutualisé avec le Master

MEEF)

2ème semestre :

12 séances

Paul Guerpillon

(mutualisé avec le Master

MEEF)

Textes

français

- Aristote, Ethique à

Nicomaque

1er semestre Anne Merker

(mutualisé avec le séminaire

de M2 PL16KM12)

- Cournot, Œuvres

complètes, V

2ème semestre Laurent Fedi / Stéphanie

Dupouy

Textes en

langue

étrangère

- Stirner, Der Einzige und

sein Eigentum

1er semestre

Jean Quétier

(mutualisé avec le séminaire

de M2 PL16KM30)

- Hume, An Enquiry

concerning Human

Understanding

1er semestre Françoise Longy

(mutualisé avec le séminaire

de M2 PL16KM31)

144

CAPES

Épreuve Intitulé du cours Période de cours Enseignants

1ère et 2e épreuves

d’admissibilité

Méthodologie des épreuves

écrites, Dissertations et

commentaires de textes

(cours commun avec la

préparation aux écrits de

l’agrégation)

1er semestre :

12 séances

Philippe Rohrbach

(mutualisé avec la

prépa concours)

2e semestre : 12

séances

François Makowski

(mutualisé avec la

prépa concours)

1ère et 2e épreuves

d’admission

Méthodologie des épreuves

orales, Leçons et

explications de textes,

(cours commun avec la

préparation aux oraux de

l’agrégation)

1er semestre :

12 séances

François Makowski

(mutualisé avec la

prépa concours)

q

2e semestre : 12

séances

Paul Guerpillon

(mutualisé avec la

prépa concours)

2° épreuve, 2° partie

:

Entretien avec le jury

sur la compétence

« Agir en

fonctionnaire de

l’Etat etc. »

Cette

« compétence » fait

partie des formations

de l’INSPE

Didactique

disciplinaire

1er semestre : 18

heures

2e semestre : 18

heures

Equipe de

formateurs de la

didactique

145

Faire ses études à l’étranger

Nous rappelons à tous les étudiants de philosophie qu'ils ont l'opportunité de suivre des

cours pendant un ou deux semestres dans une université étrangère, en faisant valider

leurs résultats par un système d'équivalences.

Dans cette perspective, ils peuvent bénéficier de bourses octroyées par l'Université de

Strasbourg, soit dans le cadre d'accords Erasmus, soit dans le cadre d'accords de

coopération spécifiques passés entre l’Unistra et plusieurs universités étrangères. Ils

peuvent suivre avant leur départ des cours de mise à niveau en langues étrangères.

Nous conseillons à nos étudiants de profiter pleinement de cette opportunité.

Vous souhaitez partir étudier ou effectuer un stage à l'étranger mais vous ne savez pas

comment vous y prendre ? Vous aimeriez en savoir plus sur les différentes bourses pour

financer votre départ ? Vous souhaiteriez connaitre quels sont les nombreux accords de

coopération internationaux de l’Université de Strasbourg ? Vous pouvez consulter le guide

de la mobilité internationale qui vous apportera les réponses à toutes ces questions, sur

le site de l’Unistra. Il est disponible à cette adresse :

https://www.unistra.fr/international/partir-a-linternational

Vous pouvez vous adresser à la Direction des relations internationales (DRI): dri-

[email protected] et au correspondant des RI à la faculté de philosophie : M. Jacob

Rogozinski

Nous attirons tout particulièrement l'attention des étudiants sur l'existence de cursus de

master de philosophie en langue française dispensés par les Universités de Cluj-Napoca,

Laval, Montréal et Neuchâtel.

146

Doctorat de Philosophie L'Equipe d'accueil des doctorants en philosophie (EA 2326 ou CREФAC) fait partie de

l'Ecole doctorale des humanités.

Les titulaires d'un Master peuvent s'inscrire en thèse auprès de l'un des professeurs de

philosophie ou de l'un des maîtres de conférences en philosophie habilité à diriger des

recherches (HDR).

Les formalités administratives à accomplir sont consultables sur les pages de la Direction

de la Recherche.

Financement de la thèse Les pages de la Direction de la Recherche vous fournissent tous les renseignements

nécessaires sur la recherche de financement d'une thèse.

Chaque année, le CREФAC et la Faculté de philosophie défendent les candidatures de leurs

doctorants à des contrats doctoraux avec ou sans mission complémentaire

d'enseignement.

Attention : pour poser une candidature à un contrat doctoral à l’Ecole doctorale des

Humanités, il est nécessaire d’avoir obtenu au moins la note 14 à la soutenance du

mémoire et 14 comme moyenne du diplôme de M2.

Débouchés Les docteurs en philosophie peuvent candidater à des postes de maîtres de conférences.

Pour cela, ils doivent, après avoir soutenu leur thèse, demander leur qualification auprès

du Conseil National des Universités (CNU) dans la ou les sections qu'ils visent (la

philosophie relève de la section 17).

Pour information, il est à noter que parmi les nombreuses candidatures aux postes de

maîtres de conférences auprès des universités françaises, les dossiers qui présentent, en

plus de la thèse, une réussite à l'agrégation sont généralement évalués comme supérieurs

à ceux qui ne présentent pas un tel "plus". L'absence d'agrégation constitue un handicap

très sérieux qu'il convient de prendre en compte dans son projet professionnel. Les

personnes qui ont comme projet de devenir maîtres de conférences dans une université

française ont intérêt à passer l'agrégation, soit avant soit après leur doctorat.

147

Équipe d’Accueil et de Recherche en Philosophie : CREФAC

« Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine » CREФAC

(UR2326) Une présentation de l’équipe de recherche est consultable sur notre site : philo.unistra.fr

L'équipe de recherche en philosophie inclut la plupart des enseignants-chercheurs du

Département de Philosophie.

Directrice Anne Merker

Membres titulaires

Professeurs

David Espinet

Edouard Mehl

Anne Merker Jacob Rogozinski

Maîtres de conférences

Laurent Fedi

Yves-Jean Harder Mickaël Labbé

Emmanuel Salanskis Gianluca Briguglia (en détachement à l’Université de Venise)

Doctorants contractuels Ondine Arnould

Romain Peter

Guillemette Leblanc

ATER

Alix Bouffard

Paul Guerpillon

Professeurs émérites Gérard Bensussan Frédéric de Buzon Jean-Claude Chirollet Jean-Luc Petit

148

Maurice Sachot

Francis Guibal

Elle fédère ses travaux autour de l'axe principal qu'est l'histoire de la philosophie

allemande, complété par les orientations originales de chacun des enseignants-

chercheurs.

Elle organise régulièrement sur l'ensemble du champ de la philosophie des journées

d'études et des colloques ouverts à tous.

Responsabilités internes à l'Équipe d'Accueil « Philosophie » :

Directrice des Cahiers philosophiques de Strasbourg : Anne Merker

Responsable du suivi éditorial des Cahiers philosophiques de Strasbourg :

Emmanuel Salanskis.

Les Cahiers philosophiques de Strasbourg Depuis le 9 décembre 2018, les Cahiers philosophiques de Strasbourg sont disponibles en

ligne sur OpenEdition Journals, à l'adresse https://journals.openedition.org/cps/ Le

format livre, support d'une lecture paisible et approfondie, reste disponible dans toutes

les librairies (à commander auprès de notre diffuseur, la Librairie J. Vrin, si les

exemplaires ne sont pas en stock).

Numéros parus N° 1, 1994 : « Husserl" et "Espace »

N° 2, 1994 : « Le quotidien" et "L’héroïsme »

N° 3, 1995 : « Rhétorique" et "Platon »

N° 4, 1996 : « Phénoménologie et psychanalyse" et "La paix à l’âge classique »

N° 5, 1997 : "Stanley Cavell", "Heidegger" et "Kant"

N° 6, 1997: "L’enseignement de la philosophie" et "Emmanuel Levinas"

N° 7, 1998 : "Puissance et affects : une pathétique de la puissance" et "Aristote"

N° 8, 1999 : « Plotin »

N° 9, 2000 : "Le secret" et "La rhétorique"

N° 10, 2000 : "Nature"

N° 11, 2001 : "Les lois et les mœurs"

N° 12, 2001 : "Les anciens savants"

N° 13, 2002 : "L’anthropologie et le politique selon J.-J. Rousseau"

N° 14, 2002 : "Levinas et la politique"

N° 15, 2003 : « L’épicurisme antique »

N° 16, 2003 : « Idéalisme et historicisme »

N° 17, 2004 : « Concepts et catégories »

149

N° 18, 2004 : « Leibnitz »

N° 19, 2006 : « Littérature et philosophie »

N° 20, 2006 : « Le retour des vertus intellectuelles »

N° 21, 2007 : « Mélange de philosophie allemande »

N° 22, 2007 : « Philosophie allemande et philosophie antique »

N° 23, 2008 : « Platon et Aristote à la lumière de la philosophie allemande : penser,

agir, être »

N° 24, 2008 : « Que faire de la communauté ? »

N° 25, 2009 : « L'idée de monde / La vie active »

N° 26, 2009 : « Kant et les mathématiques »

N° 27, 2010 : « Walter Benjamin, les vicissitudes du mythe »

N° 28, 2010 : «Philosophie et Sciences»

N° 29, 2011 : «Franz Rosenzweig : politique, histoire, religion »

N° 30, 2011 : « Michel Henry : une phénoménologie radicale »

N° 31, 2012 : « La Personne »

N° 32, 2012 : « La science et sa logique »

N° 33, 2013 : « Les philosophes lisent Kafka »

N° 34, 2014 : « Le Corbusier : penser en architecture »

N° 35, 2014 : « La réception germanique d’Auguste Comte »

N° 36, 2015 : « Heidegger, la Grèce et la destinée européenne

N° 37, 2015 : « Messianisme, souveraineté et sécularisation

N° 38, 2015: « La naturalisation de la phénoménologie, 20 ans après »

N° 39, 2016 : « Jacques Derrida entre France et Allemagne »

N° 40, 2016 : « Nietzsche, philologue et philosophe »

N° 41, 2017 : « Marx jeune-hégélien »

N° 42, 2018 : « Penser la mutation »

N° 43, 2018 : « Proust-Schelling. Une affinité sélective ?

N° 44, 2019 : « Johann Heinrich Lambert – philosophie »

N° 45, 2019 : « Platon, entre logos et cosmos »

N° 46, 2019 : « Atmosphère : philosophie, esthétique, architecture »

N° 47, 2020 : « Moïse »

N° 48, 2020 : « L’imagination chez Descartes et ses contemporains »

N° 49, 2021 : « L’animalité »

150

LES CAHIERS PHILOSOPHIQUES DE STRASBOURG Université de Strasbourg

Division de la Recherche - Service des Publications

Maison interuniversitaire des Sciences de l’Homme 5, allée du Général Rouvillois

CS 50 008 - 67083 STRASBOURG cedex