Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie4. 3 Le Projet Survie de l’Enfant de...

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République du Mali Un Peuple-Un But-Une Foi MINISTÈRE DE l’ÉDUCATION NATIONALE UNIVERSITÉ DE BAMAKO Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie ANNEE : 2005-2006 Thèse Nº……….. Etude des facteurs influençant la pérennité des acquis du projet de survie de l’Enfant de Plan Mali après son retrait de 8 aires de santé à Kita Thèse présentée et soutenue publiquement le ….. Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie Par Mademoisselle Lea DO Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) JURY : Président du jury: Pr Amadou Diallo Membres du jury: Mamadou Marouf Keita Codirecteurs Dr Adama Diawara Hamadoun Sangho Directeur Pr Toumani Sidi

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R é p u b l i q u e d u M a l i U n P e u p l e - U n B u t - U n e F o i

M I N I S T È R E D E l ’ É D U C A T I O N N A T I O N A L E

U N I V E R S I T É D E B A M A K O

Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie

ANNEE : 2005-2006 Thèse Nº………..

EEttuuddee ddeess ffaacctteeuurrss iinnfflluueennççaanntt llaa ppéérreennnniittéé ddeess aaccqquuiiss dduu pprroojjeett ddee ssuurrvviiee ddee ll’’EEnnffaanntt ddee PPllaann MMaallii

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Thèse présentée et soutenue publiquement le …..

Faculté de Médecine de Pharmacie et D’Odonto-Stomatologie

Par Mademoisselle Lea DO Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat)

JURY : Président du jury: Pr Amadou Diallo Membres du jury: Mamadou Marouf Keita Codirecteurs Dr Adama Diawara Hamadoun Sangho Directeur Pr Toumani Sidi

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

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CHAPIITRES PAGES

I. INTRODUCTION :………………………………………………..

1. 1 Contexte

1. 2 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (PSE)

1. 3 Justification

II. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE :……………………………… 2. 1 Objectif général :

2. 2 Objectifs spécifiques :

III. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE :………………….

IV. GENERALITES :………………………………………………..

4. 1 Historique de l’ONG Plan

4. 2 Vision et Mission de Plan

4. 3 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (PSE)

4. 4 Vison et mission pour la pérennité

4. 4. 1 Principales caractéristiques du diagnostic de

progrès vers la pérennité dans les projets de Survie

de l’Enfant

La première dimension est représentée par les buts

primaires, l’impact poursuivi par le projet.

Deuxième dimension : c’est la capacité et la viabilité

organisationnelle locale.

La troisième et dernière dimension est celle des

systèmes communautaires et socio-écologiques

4. 4. 2 Processus d’évaluation du DiaPSE

Les étapes du diagnostic du PSE

4. 5 Politique Sectorielle de santé et de population.

Définition

Déclaration

Objectifs

8

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12

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V. METHODOLOGIE DE RECHERCHE :……………………

5. 1 La zone de l’étude

5. 2 Type d’étude :

5. 3 Période :

5. 4 Population d’étude

5. 5 Définition opératoire

5. 6 Techniques et instruments de collectes :

5. 7 Echantillonnage

5. 8 Plan de collecte

Variables (cf. tableau) :

5. 9 Traitement et analyse des données

5. 10 Considération éthique et de déontologie

Avantage de l’étude :

Inconvénient de l’étude :

VI. RESULTATS :…………………………………………………

VII. COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS :………………….

VIII. CONCLUSION :…………………………………………….

IX. RECOMMANDATIONS :……………………………………

X. REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE :…………………….

XI. LES ANNEXES :……………………………………………..

1. Carte géographique des aires de santé

2. Pérennisation

3. Définition des échelles,

4. Tableau des aires et leurs villages.

5. Chronogramme des activités.

6. Tableau des variables

7. Les outils de collecte.

8. Serment d’Hippocrate

9. Fiche signalétique

20

29

54

90

93

97

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LISTE DES ABREVIATIONS

% : Pourcentage

& : Et

AG : Assemblée Générale

ASACO : Association de Santé Communautaire

ATR : Accoucheuse Traditionnelle Recyclée

CAP : Connaissance et Attitude Pratique

CCC : Communication pour le Changement de Comportement

CMDT : Compagnie Malienne de Développement du Textile

CPM : Chef de Poste Médical

CPN : Consultation Prénatale

CPON : Consultation Poste Natale

CREDOS : Centre de Recherche d’Etude et Documentation pour la Survie

de l’enfant.

CROCEPSS : Comité Régional d’Orientation et de Coordination des Etudes

Socio Sanitaire.

CSCOM : Centre de Santé Communautaire

CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté

CSREF : Centre de Santé de Référence

CSV : Comité de Santé Villageois

DiaPSE : Diagnostic de progrès vers la pérennité dans les PSE

DIP : Détail Implémentation Plan

DPM : Direction de la Pharmacie et du Médicament

DTCP : Diphtérie Tétanos Coqueluche Poliomyélite.

EDS : Enquête Démographique et de Santé

ENMP : Ecole Nationale de la Médecine et de la Pharmacie

ESSC : Equipe Socio – Sanitaire du Cercle

FAP : Femme en Age de Procréer

FELASCOM : Fédération Locale d’Association de Santé Communautaire

FENASCOM : Fédération Nationale d’Association de Santé Communautaire

FERASCOM : Fédération Régionale d’Association de Santé Communautaire

FMPOS : Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto – Stomatologie

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ICPM : Infirmier Chef de Poste Médical

IEC : Information Education et Communication

IRA : Infection Respiratoire Aiguë

HUICOMA : Huilerie Cotonnière du Mali

KM : Kilomètres

ME : Médicament Essentiel

MS : Ministère de la Santé

OCB : Organisation Communautaire de Base

ODHD : Observatoire du Développement Humain Durable

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant

PDRIK : Projet de Développement Rural Intégré de Kita

PEV : Programme Elargie de Vaccination

PF : Planification Familiale

PMA : Paquet Minimum d’Activité

PNLC : Programme National de Lutte contre la Cécité

PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme

PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose

PO : Plan Opérationnel

PPTE : Pays Pauvre Très Endetté

PRODESS : Programme Décennal Socio Sanitaire du Mali

PSE : Projet Survie de l’Enfant

PSSP : Politique Sectorielle de Santé du Pays

RAC : Réseau Administratif de Communication

SASCOFI : Stratégie d’Accélération de la Scolarisation des Filles

SIDA : Syndrome Immuno – Defience Acquise

SLACAER : Service Local Appui Conseil Aménagement et Equipement Rural

SRO : Solution de Réhydratation par voie Orale

UNICEEF : FERASCOM : Fédération Régionale d’Association de Santé

Communautaire

FMPOS : Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto – Stomatologie

ICPM : Infirmier Chef de Poste Médical

IEC : Information Education et Communication

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IRA : Infection Respiratoire Aiguë

HUICOMA : Huilerie Cotonnière du Mali

KM : Kilomètres

ME : Médicament Essentiel

MS : Ministère de la Santé

OCB : Organisation Communautaire de Base

ODHD : Observatoire du Développement Humain Durable

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant

PDRIK : Projet de Développement Rural Intégré de Kita

PEV : Programme Elargie de Vaccination

PF : Planification Familiale

PMA : Paquet Minimum d’Activité

PNLC : Programme National de Lutte contre la Cécité

PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme

PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose

PO : Plan Opérationnel

PPTE : Pays Pauvre Très Endetté

PRODESS : Programme Décennal Socio Sanitaire du Mali

PSE : Projet Survie de l’Enfant

PSSP : Politique Sectorielle de Santé du Pays

RAC : Réseau Administratif de Communication

SASCOFI : Stratégie d’Accélération de la Scolarisation des Filles

SIDA : Syndrome Immuno – Defience Acquise

SLACAER : Service Local Appui Conseil Aménagement et Equipement Rural

SRO : Solution de Réhydratation par voie Orale

UNICEEF : Organisations des Nations Unis pour l’Enfance.

URTEL : Union des Radio, Télévisions Libre

VAR: Vaccin Anti- Rougeoleux

VAT: Vaccin Anti-Tétanique

URTEL : Union des Radio, Télévisions Libre

VAR : Vaccin Anti- Rougeoleux

VAT : Vaccin Anti-Tétanique

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Résultats des acquis du projet survie de l’enfant.

Tableau II : Récapitulatif des taux de couverture de toute la préfecture

Tableau III : Suivi de l’utilisation des services de nos 8 aires de santé.

Tableau IV : Répartition des aires selon la disponibilité des médicaments du

panier, coût moyen des ordonnances.

Tableau V : Coût des médicaments essentiels.

Tableau VI : Indicateur de suivi de la politique pharmaceutique (période du 1er

juillet 2004 au 30 juin 2005).

Tableau VII : Pourcentage supervision, stratégie avancée et de monitorage effectué. Tableau VIII : Accessibilité géographique au PMA en 2005.

Tableau IX : Situation du personnel sanitaire et social dans les CSCOM.

Tableau X : Stabilité des CPM

Tableau XI : Répartition des CPM selon les types de formations reçues de la part du PSE. Tableau XII : Répartition des CPM selon thèmes de formation et les

partenaires financiers ayant assuré leur prise en charge après le retrait du

PSE.

Tableau XIII : Répartition des membres des ASACO selon leur niveau

d’instruction.

Tableau XIV : Le suivi de la mise œuvre des activités du micro plan.

Tableau XV : Restitution aux communautés des recommandations et décisions prises. Tableau XVI : Répartition des ASACO selon qu’elles suivent ou non les

recommandations des réunions.

Tableau XVII : Répartition des ASACO selon la consultation au niveau de la

base avant les réunions de monitorage.

Tableau XVIII : Répartition des ASACO selon les thèmes de restitution après les

réunions de monitorage.

Tableau XIX : Répartition des ASACO selon le degré de recherche de partenariat

avec d’autres structures.

Tableau XX : Répartition des ASACO selon, le nombre d’Assemblées Générales tenues. Tableau XXI : Répartition des ASACO selon la date du dernier renouvellement.

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Tableau XXII : Répartition des ASACO selon la disponibilité de PV de

renouvellement.

Tableau XXIII : Aspects financiers et existence de mécanisme de contribution

volontaire des ASACO.

Tableau XXIV : Répartition des CPM selon l’atteinte des objectifs du micro plan. Tableau XXV : Répartition des CPM selon l’existence d’un contrat de travail,

d’une prime de motivation, l’inscription à une caisse de sécurité sociale et le

payement régulier du personnel.

Tableau XXVI : Répartition des CPM selon la réalisation des supervisions des relais. Tableau XXVII : Répartition des relais selon le sexe.

Tableau XXVIII : Répartition des relais selon les difficultés rencontrés après le retrait du PSE. Tableau XXIX : Suivi des relais par le personnel du CSCOM.

Tableau XXX : Rythme de suivi des relais par le personnel.

Tableau XXXI : Evaluation des relais lors d’une séance d’IEC.

Tableau XXXII : Situation des aires sanitaires/résultats relatifs en terme de pérennité des CSCOM. Tableau XXXIII : Répartition des ASACO selon le nombre de cartes vendues en 2005. Tableau XXXIV : Répartition des ASACO selon l’existence de cotisation villageoise. Tableau XXXV : Répartition des ASACO selon l’appui qu’elles recevaient des

collectivités décentralisées et/ou d’autres partenaires.

Tableau XXXVI : Répartition des mères d’enfant de moins de cinq ans selon le niveau d’instruction. Tableau XXXVII : Répartition des mères selon leur ethnie.

Tableau XXXVIII : Répartition des mères possédant une carte de vaccination.

Tableau XXXIX : Répartition des mères selon le nombre de visites prénatales faites. Tableau XXXX : Répartition des mères selon la prise de sulfate de fer.

Tableau XXXXI : Lavage des mains avec le savon.

Tableau XXXXII : Connaissance des signes d’un enfant malade.

Tableau XXXXIII : Augmentation des liquides pendant la maladie.

Tableau XXXXIV : Pourcentage des mères ayant entendu parler de SRO.

Tableau XXXXV : Pourcentage des mères qui savaient que la SRO est donnée

en cas diarrhée et des mères qui savaient décrire la préparation de SRO.

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I. INTRODUCTION :

1. 1 Contexte Pays sahélien, situé au centre de l’Afrique de l’Ouest, le Mali connaît des

contraintes de développement liées à sa continentalité. Sa superficie qui est de

1 241 238 km² en fait l’un des pays les plus vastes de la sous-région,

partageant ses frontières avec sept pays : L’Algérie au Nord; la Mauritanie au

Nord-ouest ; le Sénégal à l’Ouest ; la République de Guinée au Sud-Ouest; la

Côte d’ivoire au Sud; le Burkina Faso au Sud-est; le Niger à l’Est.

Sur le plan climatique, le Mali est partagé en allant du Sud au Nord, en trois

zones qui sont : la zone soudano-guinéenne couvrant 25% de sa superficie

avec une pluviométrie annuelle de 1 200 mm; la zone sahélienne couvrant

50% de la superficie du territoire avec une pluviométrie annuelle de 750 mm et

la zone saharienne, désertique, couvrant 25% du territoire avec une

pluviométrie annuelle de 200 mm. [1].

Au plan politique, le régime démocratique a été institué en 1992 après

l’organisation d’élections générales, qui met en œuvre le processus de

décentralisation administrative; consolide le processus de démocratisation et

poursuit la mise en œuvre des réformes économiques.

Un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté définit des zones de pauvreté

vers lesquelles seront prioritairement orientées les actions de développement.

Au plan administratif, le pays est divisé en 8 régions administratives (Kayes,

Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal) et le District de

Bamako. Elles sont dirigées par des gouverneurs. Les 8 régions sont

composées de 49 préfectures dirigées par des préfets. Le district de Bamako

est subdivisé en 6 communes dirigées par des Maires. Le territoire est divisé en

703 communes y comprises celles du district de Bamako qui ont à leurs têtes

un Maire. Les collectivités décentralisées sont dirigées par des organes élus qui

sont respectivement les assemblées régionales, les conseils de cercle et les

conseils de commune. La décentralisation préconise le transfert de certains

domaines de compétences aux collectivités tels que la santé. [1]

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• La Situation Sanitaire au Mali

La situation sanitaire et sociale en Afrique, et plus particulièrement au Mali se

caractérise en général, par des niveaux de morbidité et de mortalité très élevés

malgré les progrès scientifiques, techniques et technologiques accomplis dans

les domaines de la médecine et des sciences sociales. Cette situation se

ressent plus sur les groupes cibles vulnérables tels que les femmes et les

enfants. [2]

L’enfant est le bien le plus précieux de l’humanité. Toutes les mesures qui

concourent à son maintien à la vie, son développement, sa protection doivent

être les priorités d’un pays. Au Mali les problèmes de l’enfance constituent une

préoccupation constante pour le gouvernement. Ce souci constant pour

l’enfance a sans doute valu à notre pays la co-présidence du sommet mondial

pour l’enfance tenu en fin septembre 1990 à New York sur proposition du

fonds des Nations Unies pour l’Enfance.

Sur le plan législatif, le Mali a été l’un des premiers pays à pouvoir ratifier la

Convention sur les Droits de l’Enfant, la Charte Africaine des droits et du Bien

Etre de l’enfant. Parmi les droits de l’enfant, le droit de la santé occupe une

place de choix.

Dans ce droit, la survie de l’enfant peut être définie comme un ensemble de

processus qui vise au maintien de l’enfant en vie dans de bonnes conditions de

santé. La survie de l’enfant en tant qu’entité est liée à plusieurs autres entités

et tributaire de plusieurs composantes entre autres, le cadre institutionnel, la

structure de prise en charge, la famille, la communauté, etc. [2]

L’état des lieux de la survie de l’enfant au Mali se caractérise par une

multitude de problèmes aux conséquences graves :

• Une mortalité infantile de 111‰ [3]

• Une mortalité infanto-juvenile de 226‰ [3]

• Une mortalité maternelle de 500 à 600 décès pour 100.000 naissances

vivantes [3]

• Un taux de couverture vaccinale : les enfants de 12 à 23 mois

complètement vaccinés est de 46% [4]

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• La Situation Sanitaire dans la région de Kayes

L’Enquête Démographique de Santé effectuée en 2001(EDS III) a trouvé que

seulement 13,6% des enfants de 12 à 23 mois dans la région de Kayes ont

reçu tous leurs vaccins et que 18,5% n’ont rien reçu. De même, la mortalité

maternelle varie entre 500 et 600 décès pour 100.000 naissances vivantes. Le

taux de mortalité infanto-juvénile est de 229,1‰. La mortalité infantile est de

113,4‰. L’indice synthétique de fécondité est 6,68 (7,3 milieu rural). [5]

C’est face à cette situation problématique que l’Etat a inscrit l’amélioration de

la survie de l’enfant dans le PRODESS. Le Projet Survie de l’Enfant de Plan

Mali vise à aider l’Etat malien à atteindre les objectifs du PRODESS.

1. 2 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (P.S.E) Le projet survie de l’enfant de Plan Kita a été initié dans le cadre du volet santé

[6], suite aux résultats de deux études de grande envergure qui ont été menées

au début du projet (étude des Connaissances et Attitudes Pratiques (CAP) et

l’évaluation des formations sanitaires). Il s’agissait d’une enquête sur les

connaissances, les croyances et les comportements face au paludisme, à la

diarrhée, à la vaccination et à la malnutrition.

Les résultats de cette enquête ont montré un niveau faible des indicateurs

sanitaires de la préfecture.

L’évaluation des formations sanitaires a relevé un faible pourcentage de

personnel apte à la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME).

Les études CAP et l’évaluation des formations sanitaires ont aidé l’équipe du

projet à identifier les zones où le besoin de communication pour le changement

du comportement sanitaire est important, d’ou la nécessite de mettre en place

le PSE.

Le projet survie de l’enfant (PSE) est entré en vigueur depuis septembre 2001

dans la préfecture de Kita et prendra fin en septembre 2006.

Cette intervention répond à un besoin de relever les niveaux de certains

indicateurs sanitaires de la préfecture qui se sont révélés parmi les plus

préoccupants du pays. [7]

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1. 3 Justification de l’étude Après une période d’intervention de trois ans, le projet s’est retiré en juin 2004

de 8 aires de santé, qui ont été les premières à bénéficier toutes les activités

pour s’étendre dans d’autres aires. Ces 8 aires de santé sont performantes

d’après les résultats de l’évaluation à mi-parcours. L’une des questions

principales qui se pose à tous les projets, c’est comment assurer la

pérennisation des acquis du projet après son retrait? Le projet survie de

l’enfant ne fait pas exception à cette règle, d’où la justification de la présente

étude dont le but est d’identifier et analyser les facteurs influençant la

pérennisation des acquis du projet après son retrait.

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II. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE

2. 1 Objectif général : Etudier les facteurs influençant la pérennisation des acquis du projet survie

de l’enfant de Plan Mali à Kita après son retrait dans les huit (8) premières

aires de santé.

2. 2 Objectifs spécifiques : 1) Déterminer les acquis du projet survie de l’enfant et analyser les facteurs

qui agissent sur son maintien de façon positive ou négative.

2) Mesurer dans la zone de l’étude les trois dimensions de la pérennité selon le

modèle de la recherche :

a) Déterminer l’état de santé de la population (l’efficacité du projet) et la

situation des structures sanitaires qui influencent la durabilité des bénéfices

atteints.

b) Déterminer la capacité et la viabilité des organisations communautaires de

base impliquées dans les activités de santé.

c) Déterminer la capacité des communautés bénéficiaires, la cohésion sociale

et les facteurs environnementaux au sein desquels évolue le projet qui

influencent la durabilité des acquis.

III. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE Nous proposons les hypothèses suivantes :

• L’ensemble des moyens mis par le projet Survie de l’Enfant a abouti

à des acquis.

• L’implication efficace et responsable des différents acteurs dans la

mise en œuvre des activités de santé contribuent favorablement à la

pérennisation de ces acquis.

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IV. GENERALITES

4. 1 Historique de l’ONG Plan Plan est une organisation non gouvernementale de développement

communautaire centré sur l’enfant, sans affiliation politique et religieuse. Le

parrainage des enfants est le fondement de l’organisation.

L’histoire de Plan commence en 1937 lors de la guerre civile Espagnole. Lors

de cette guerre, le grand reporter de guerre John LANGDON DAVIS (qui

couvrait la guerre) a rencontré dans une rue à Santander, un petit garçon qui

attire son attention. Il a dans sa main crispée une lettre écrite par son père qui

supplie « la personne qui trouvera son petit José de prendre bien soin de lui

car il craint d’être fusillé sous peu. »

Quand John LANGDON DAVIS devait fuir le jour suivant, il emmène vers la

France dans un vieux camion branlant une quarantaine d’enfants qui erraient

seuls dans les rues. Avec ses amis il crée Plan et le parrainage des enfants

abandonnés, afin de leur venir en aide concrètement. Le parrainage d’enfants

venait de naître.

C’est seulement en 1960 que Plan commença ses programmes de parrainage

en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et aux Caraïbes pour venir en aide à

des millions d’enfants vivant dans une grande misère. En 1989, les Nations

Unies reconnaissent officiellement Plan comme organisation non

gouvernementale d’aide au développement centré sur l’enfant.

Aujourd’hui plus 1.3 millions d’enfants sont parrainés dans 45 pays et 10

millions d’enfants bénéficient de 2000 programmes de développement afin de

devenir autonome et de construire leur avenir.

C’est en 1976 que Plan a fait son entrée au Mali avec l’ouverture de son

premier bureau à Banamba dans la région de Koulikoro. Au fil des années, il a

étendu ses activités aux localités de Kangaba (1982), Kati (1982) et Kita en

1994. De nos jours, Plan couvre environ 500 villages et leurs hameaux. Le

nombre d’enfants parrainés par Plan au Mali s’élève à 31.008.

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En 1995, Plan a commencé un programme national de lutte contre les

Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et le SIDA dans les régions de

Sikasso, Mopti, Koulikoro et Ségou.

4. 2 Vision et Mission de Plan La vision de Plan est celle d’un monde dans lequel tous les enfants pourraient

pleinement s’épanouir et se réaliser au sein de sociétés respectueuses des

droits et de la dignité des personnes.

Plan s’efforce d’apporter des améliorations durables dans la qualité de vie des

enfants défavorisés des pays en voie de développement par le biais d’un

processus qui unit des personnes de cultures différentes et qui donnent un

sens et une valeur à leur vie tout en :

- permettant aux enfants des pays défavorisés, à leurs familles et à leurs

communautés de satisfaire leurs besoins essentiels, d’accroître leur

aptitude à jouer un rôle dans leur société et d’en tirer avantage ;

- stimulant les relations afin d’accroître la compréhension et l’unité entre

les peuples de pays différents;

- oeuvrant à la promotion des droits et intérêts de tous les enfants du

monde.

4. 3 Le Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita (PSE) Le projet survie de l’enfant intervient à Kita depuis septembre 2001. Il a pour

objectif principal d’améliorer de façon durable l’état de santé des mères et

des enfants de moins de cinq ans.

Les interventions clés du projet sont :

La lutte contre le paludisme,

La lutte contre la diarrhée,

La lutte contre les IRA,

La vaccination des enfants et des femmes en âge de procréer.

L’évaluation à mi-parcours effectuée en juin 2004 a permis d’identifier

quelques réussites :

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• La vaccination : Le plus grand succès est la vaccination couvrant 70%

des enfants de la préfecture.

• La mobilisation des communautés à utiliser les services de santé. Le

nombre de patients envoyés par relais de village est passé de 27 en 2003

à 118 en 2004.

• La présence de support de système d’information sanitaire au niveau

communautaire dans la gestion des épidémies.

• L’amélioration de la connaissance du personnel par la formation PCIME.

• Le renforcement des capacités techniques du partenaire local

(partenariat entre Plan, ASACO, CSref par la signature d’une convention

entre les parties).

Tableau I : Résultats des acquis du projet survie de l’enfant.

Acquis Objectif du PSE Critères de définition des acquis Vaccination 65% enfant Evolution constante :

- Mars 03- Nov. 03 : 33,5 à 50% - Nov. 03 – Juin 04 : 50 à 70%

Vaccination 40% femme Evolution constante : - 2001- Mars 03 : 24,1 à 32,89% Mars 03 – Juin 04 : 32,89 à 78,95%

Diarrhée 50% préparation correcte de SRO par des mères

Evolution : - Nov. 03 – Juin 04 : 35,09 à 77,14%

Paludisme 20% des enfants de 12-23 mois ayant dormis sous moustiquaire imprégnée

25%

CPN 40% des femmes au moins 3 CPN

Maintien objectif 2 années de suite : - Mars 03- Nov. 03 : 29,61 à 53,02% - Nov. 03 – Juin 04 : 53,02 à 55,92%

Femme connaissant 2 signes qui indiquent que l’enfant a besoin de soins

50%

Evolution constante : - Mars 03- Nov. 03 : 67,10 à 87,75 - Nov. 03 – Juin 04 : 87.75 à 90,59

enfant malade ayant reçu au moins la même quantité ou plus à boire que d’habitude.

50% Evolution constante : - Mars 03- Nov. 03 : 82,95 à 66.52 - Nov. 03 – Juin 04 : 66.52 à 68,53

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16

4. 4 GENERALITES SUR L’OUTIL DE LA PERENNITE

L’outil de durabilité conçu par les chercheurs du CSTS (Child Survival

Technical Support) de Baltimore (Washington, DC) est actuellement utilisé

dans beaucoup de domaines en vue d’augmenter la durabilité des

projets/programmes au cours de leur exécution. Il a été introduit au sein

de l’organisme Plan par l’équipe de santé de l’USNO dans les projets survie

de l’enfant. Le PSE de Kita est le premier projet dans la région ouest

africaine (WARO) à le mettre en pratique.

C’est un modèle qui prend en compte toutes les trois dimensions de la

durabilité dans le domaine de la santé au niveau communautaire. Ses

composantes sont au nombre de 6 et chacune est mesurée par des

indicateurs sentinelles déjà sélectionnées recueillies au cours des enquêtes

de terrain. La validité de l’outil est établie sur une double base :

- Un progrès mesuré dans ces dimensions correspond à une amélioration

des conditions qui avancent la perspective de la durabilité des progrès

observés en santé.

- Une absence de progrès dans ces dimensions correspond à une perspective

réduite pour la durabilité d’un progrès en santé.

Le cadre d’évaluation ne peut être décrit en détail dans ce document, mais ces

principales dimensions et composantes sont présentées ci-dessous :

1. La première dimension

Elle est représentée par les buts primaires, l’impact poursuivi par le projet.

Les composantes de cette dimension font en général déjà parties du plan

d’évaluation du projet.

L’état de santé de la population (ou ses états intermédiaires, comme la

couverture vaccinale par exemple), c’est à dire la mesure de performance

l’efficacité du projet.

Les éléments d’approche programmatique et de performance des

systèmes de santé, qui influencent la durabilité des bénéfices atteints.

Selon le projet, il pourra s’agir de la qualité des services, de mesures

d’équité, d’adaptation de l’intervention ou du projet à son

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environnement, du niveau de partenariat ou de participation

communautaire, etc.

2. La Deuxième dimension

La deuxième dimension est la capacité et la viabilité organisationnelle

locale.

La capacité institutionnelle nécessaire au sein du partenaire local pour

maintenir le niveau de performance représente le premier élément de

cette dimension.

Le second élément est la viabilité organisationnelle, c’est à dire le profil

des appuis dont dépend le partenaire local. Ces appuis ne sont pas

uniquement financiers, mais également les relations et soutiens

essentiels à une organisation pour continuer à exister et à poursuivre sa

mission.

3. La troisième dimension

Est celle des systèmes communautaires et socio-écologiques, au sein

desquels évolue le projet.

La première composante est représentée par la cohésion sociale et la

compétence communautaire.

La seconde composante inclue un nombre d’éléments appartenant au

contexte général du projet : politiques nationales, contexte économique

et politique, environnement écologique et niveau de développement

humain. Ces sous éléments sont souvent, mais pas toujours, hors du

champ d’influence des projets. Mais leurs appréciations peuvent avoir

une valeur importante dans un diagnostic de progrès vers la pérennité,

car ils indiquent des transitions dans le processus de développement

que les ONG ne peuvent ignorer.

Pour chaque composante de ces trois dimensions, le cadre suggère des

éléments, à choisir et à inclure dans l’évaluation, à mesure que nous élaborons

un schéma cohérent du progrès vers la pérennité dans son contexte.

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4. 5 APERÇU SOMMAIRE SUR LA POLITIQUE SECTORIELLE DE

SANTE

4. 5. 1 Définition de la politique sectorielle de santé et de population (loi

d’orientation de la santé).

La déclaration de la politique sectorielle de santé et de population du

gouvernement du Mali sert de cadre de référence à la réalisation des plans,

projets et stratégies de développement du secteur de la santé. Dans le contexte

actuel, la constitution du Mali garantit le droit à la santé pour tous. La

politique sanitaire en vigueur fondée sur le principe d’universalité fait de la

santé un droit fondamental pour tout malien et de l’action sanitaire une œuvre

sociale.

4. 5. 2 Déclaration de politique sectorielle de santé et de population au

Mali

a. contexte

La situation sanitaire du Mali est caractérisée, entre autres, par la persistance

de problèmes comme :

La forte morbidité et mortalité dans la population infantile et

maternelle ;

La prédominance de maladies infectieuses, parasitaires et

nutritionnelles dans la population ;

L’implication insuffisante des populations dans la prise de décision ;

Le manque notoire de médicaments et de matériel de travail ;

La faible motivation et insuffisance du personnel qualifié.

b. Justification

Afin d’améliorer le contexte sanitaire, la politique sectorielle de santé et de

population du Mali définit le cadre de mise en œuvre des plans, des projets et

des stratégies de développement sanitaire du pays.

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4. 5. 3 Objectifs de la politique sectorielle de santé et de population.

L’objectif majeur de la politique sectorielle de santé du Mali est la réalisation

de la santé pour tous à un horizon plus rapproché que possible.

La politique sectorielle de santé et de population adoptée par le gouvernement

en Décembre 1980 se traduit par une volonté explicite de reformes

institutionnelles du secteur de la santé, dans un souci de développement

sanitaire harmonieux et soutenu visant l’amélioration de l’état de santé de la

population.

Elle s’inspire des principes de l’initiative de Bamako et la stratégie des soins

de santé primaires.

Elle a retenu cinq stratégies majeures pour atteindre son objectif à savoir :

- L’extension de la couverture sanitaire et l’amélioration de la qualité des

prestations,

- La disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels,

- La participation communautaire dans la gestion du système de santé,

- La mobilisation des ressources nécessaires au financement du système

de santé y compris le recouvrement des coûts,

- La réalisation à l’intérieur des circonscriptions socio-sanitaires de la

préfecture et des communes d’un réseau de centre de santé

communautaire les plus rapprochés possibles des populations et

capables de dispenser des soins de qualité de base (curatifs, préventifs,

promotionnels et disponibilité des médicaments essentiels). [8]

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V. METHODOLOGIE 5. 1. La zone de l’étude La carte des aires (confère annexe)

L’étude a été faite dans la préfecture de Kita et a concerné les 8 anciennes

aires de santé du projet survie de l’enfant qui sont : Djidian,

Makandiambougou, Bougaribaya, Sandiambougou, Kassaro, Sebekoro,

Bendougouba et Fladougou-Maréna) :

• Bendougouba est situé à l’Est de Kita et à 12 km du CSREF avec une

population de 12 286 habitants.

• Bougaribaya est situé au Sud de Kita et à 55 km du CSREF avec une

population de 6 887 habitants.

• Djidian est situé au Nord de Kita et à 18 km du CSREF avec une

population de 13 248 habitants.

• Fladougou Maréna est situé à l’Est de Kita et à 58 km du CSREF avec

une population de 3 577 habitants.

• Kassaro est situé à l’Est de Kita et à 85 km du CSREF avec une

population de 13 065 habitants.

• Makandiambougou (quartier de Kita) est situé à 1,5 km du CSREF avec

une population de 16 322 habitants.

• Sandiambougou est situé au Nord de Kita et à 36 km du CSREF avec

une population de 12 606 habitants.

• Sébékoro, situé à l’Est de Kita est à 70 km du CSREF avec une

population de 10 724 habitants.

Ces aires de santé sont toutes accessibles en toutes saisons.

Caractéristiques de la préfecture de Kita

Elle est située au sud-Est de la région de Kayes, à 185 km au Sud-Ouest de

Bamako. Elle est la plus grande préfecture de la région de Kayes.

Elle couvre une superficie de 35.250 km² et s’étend du Nord au Sud sur 400

km et d’Est en Ouest sur la même distance. Le climat tropical est de type

soudano-sahélien avec :

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• au nord la zone sahélienne où la saison sèche est la plus longue (8 mois)

ne permettant pas de mener les activités agricoles sur toute la durée de

l’année.

• au sud une zone soudanienne où les précipitations sont abondantes et

peuvent atteindre 1000 à 1200 mm d’eau en hivernage.

La végétation suit le rythme de la variation pluviométrique. Au Sud c’est la

savane arborée avec par endroit une végétation exubérante; alors qu’au nord

ce sont des formations épineuses steppiques.

La préfecture est arrosée par trois affluents (Bafing, Baoulé et Bakoye) du

fleuve Sénégal. En période de crue, ils deviennent infranchissables de juillet à

novembre par les véhicules, faute de ponts. En plus, on note au sein de ces

cours d’eau de nombreux gîtes larvaires de l’onchocercose.

Le réseau routier est quasi inexistant se limitant à certaines pistes rurales

dont les plus praticables ont été aménagées par la CMDT. Une seule route

(latéritique) par endroit délabré relie la préfecture à la capitale du Mali.

Organisation politique et activités économiques :

La préfecture est divisée administrativement en 33 communes de 328 villages

(3ème du pays en nombre de communes). Chaque commune est administrée par

un conseil municipal élu au sein des partis politiques. Selon le rapport

politique trimestriel (avril- juin) de la préfecture de Kita, le nombre des partis

politiques à la date du 19 juin 2000 était de 19.

L’activité économique majeure est l’agriculture avec comme principales

productions les cultures vivrières (mil, sorgho, maїs, niébé, fonio, riz de bas

fond). A coté, il existe aussi les cultures de rente (coton, arachide), le

maraîchage, l’arboriculture. L’encadrement technique du monde paysan dans

la préfecture est assuré par la CMDT et le SLACAER.

Le revenu de la préfecture est basé sur la commercialisation des denrées

agricoles, la production de l’élevage, les produits de cueillette et la production

forestière. Il existe plusieurs marchés et foires dans la préfecture dont les plus

importants sont ceux de Kita, Badinko, Namala, Bankassikoto, Guénikoro,

Kassaro, Sébékoro, Moro-Moro, Nafadji-Koura, Nafadji-Koro, Galé, Founia-

Moribougou.

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Le petit commerce au niveau des gares ferroviaires procure un revenu

complémentaire aux femmes. Une autre occupation importante des femmes est

la transformation et la vente des produits des cueillettes (beurre de Karité,

graines de néré pour le « Sounbala »). Kita occupe une place importante dans

le ravitaillement de Kati et Bamako en fruits et légumes. Deux usines sont

fonctionnelles dans la ville de Kita. Il s’agit de l’usine d’égrainage du coton de

la CMDT et celle de production d’huile de coton par l’HUICOMA ; ce qui

explique l’importance de la production de la culture de rente. Il existe aussi

trois petites unités de transformation des produits locaux (arachides, maïs).

Structures et personnel de santé

Les structures de santé au niveau de la préfecture de Kita sont :

• Un centre de santé de référence,

• Les CSCOM : Seulement 19 aires de santé sont fonctionnelles sur les 44

prévues

Au total nous avons :

- 9 médecins,

- 43 infirmiers d’état,

- 28 infirmiers de premier cycle,

- 40 sages-femmes et matrones,

- 2 techniciens de laboratoires,

- et 1 dentiste.

5. 2. Type d’étude Nous allons réalisée une étude transversale descriptive.

5. 3. Période Notre étude a duré environ une année, et s’est déroulée du 01 février 2005

au 28 février 2006.

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5. 4. Population d’étude : La population d’étude est composée de :

- Chefs de postes des CSCOM,

- Membres des ASACO,

- CSV (Relais),

- Populations résidant dans les 8 aires de santé (mères d’enfants de moins

de cinq ans),

- Maires des communes.

5. 5. Définitions opératoires : L’outil qui définit le niveau de la pérennisation C’est un modèle qui prend

en compte toutes les trois dimensions de la durabilité dans le domaine de la

santé au niveau communautaire. Ses composantes sont au nombre de 6 et

chacune a été mesurées par des indicateurs sentinelles déjà sélectionnées

recueillies au cours des enquêtes de terrain. La validité de l’outil est établie

sur une double base :

- Un progrès mesuré dans ces dimensions correspond à une

amélioration des conditions qui avancent la perspective de la

durabilité des progrès observés en santé.

- Une absence de progrès dans ces dimensions correspond à une

perspective réduite pour la durabilité d’un progrès en santé.

Ces dimensions, composantes et indicateurs sont présentées ci-dessous :

1. Première dimension : Buts Primaires, l’Impact poursuivi par le

projet. Première composante : Etat de Santé de la population

1. Taux de couverture des activités,

2. Utilisations des services (Nouveaux contacts par habitant par

an= Total des consultations sur la population totale de l’aire),

3. Disponibilité des médicaments du panier,

4. Coût moyen des ordonnances. (Montant de 100 ordonnances

sur 100).

5. Nombre moyen de produits par ordonnance. (Nombre total de

produit de 100 ordonnances sur 100).

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Deuxième composante : Approche programmatique et Performance

des systèmes de santé

Ces indicateurs sont :

1. Taux de réalisation des supervisions (Nombre total de supervision

réalisé sur nombre total de supervision prévue),

2. Taux de réalisation des activités de stratégie avancée,

3. Accessibilité géographique au PMA (Pourcentage de population dans

un rayon de 5 et 15 km),

4. Proportion d’agents formés en PCIME,

5. Pourcentage d’agent appliquant la PCIME,

6. Disponibilité du personnel (stabilité du CPM),

7. Pourcentage de structure avec personnel minimum requis par niveau.

2. Deuxième dimension : capacité et viabilité organisationnelle des

OCB

Première composante : Capacité organisationnelle : Des ASACO et CVS.

Deuxième composante : Viabilité organisationnelle : Des ASACO et

CVS.

Pour classer les aires de santé, nous avons utilisé les termes suivants avec

leurs critères d’appréciations:

• Etablissements sanitaires en matériaux durables:

Score : 3 = existence de bâtiments (1), construits en matériaux durables

(1), respectant les normes (1)

• Viabilité :

Score 3 = compte de résultat consolidé au moins équilibré (1), Compte de

médicaments au moins équilibré (1), présence de personnel technique (1).

3. La troisième dimension : Des systèmes communautaires et socio-

écologiques, au sein desquels évolue le projet.

La première composante : La cohésion sociale et la capacité

communautaire.

La seconde composante : Les facteurs environnementaux.

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L’outil de durabilité exige une collecte de données quantitatives et

qualitatives. Une fois les données collectées et analysées, elles sont ensuite

introduite dans la boite noire de la pérennisation qui fournit ainsi la toile de

la durabilité (modèle ci dessous).

Exemple : De la toile de pérennité d’un projet survie de l’enfant

Composante Indices

1 Etat de santé de la population 33

2 Situation des structures sanitaires 25

3 Capacité organisationnelle 28

4 Viabilité organisationnelle 32

5 Capacité communautaire 30

6 Environnement 27

Nous pouvons dire que selon cette figure ci-dessus, le niveau de la durabilité

des acquis de ce projet correspond à une perspective réduite d’un maintien

durable de ces acquis.

Niveau de la durabilité du projet survie de l'enfant

0

20

40

60

80

100Etat de santé de la population

Situation des structures sanitaires

Capacité organisationnelle

Viabilité organitionnelle

Capacité communautaire

Environnement

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5. 6. Techniques et instruments de collecte : Technique

Les données ont été récoltées suivant trois techniques :

a. La revue documentaire

Elle a porté sur les documents du Plan (CSP, CPO, PO), de la DRS, du

CSRef, l’académie, U.R.TEL et hydraulique.

b. Les Questionnaires pour interviews structurées et semi-structurées

Les interviews ont concerné les chefs de postes des CSCOM, les membres des

ASACO, les CSV (Relais), les mères d’enfants de moins de cinq ans) et les

maires des communes.

c. Les observations

Elles ont porté prioritairement sur les activités suivantes: prestation des

agents de santé (qualité de service, application de la PCIME), séance

d’animation des relais communautaires (qualité de la communication) et les

pratiques familiales essentielles.

Instruments

Cinq types de questionnaires ont été utilisés dont :

Un premier questionnaire a été adressé aux membres des ASACO.

Un deuxième questionnaire a été adressé au chef de poste de chaque

CSCOM.

Un troisième questionnaire a été adressé aux relais communautaires.

Un quatrième questionnaire a concerné des mères d’enfants de 0 à 5ans.

Un cinquième questionnaire a été adressé aux Maires.

5. 7. Echantillonnage : L’étude a concerné dans chaque aire de santé le village site du CSCOM et un

autre tiré au hasard et se situant entre 5 et 15 km du CSCOM. L’étude a

touché au total 16 villages. Pour chaque intervenant (Membre ASACO, CPM

des CSCOM, CSV (relais), Maire) nous avons administré un questionnaire

conforme à son statut. Il existait un questionnaire pour les mères d’enfants de

moins de 5 ans. Pour cela, nous avons procédé à une sélection au hasard de

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10 ménages : 10 mères dans les 10 ménages. Les 8 chefs de postes de chaque

CSCOM ont été interviewés, ce qui nous a fait 8 questionnaires.

Tous les membres de chaque ASACO ont été interviewés ensemble (focus

groupe) donc 8 questionnaires pour les 8 ASACO.

Tous les relais (2) de chaque village retenu ont été interviewés. Les 16 villages

faisaient en tous 32 relais.

Pour la population, nous avons pris dans chaque village 10 familles

- 10 mères dans 10 familles

- pour les 16 villages nous avons 160 mères dans 160 familles

Au total la population d’étude couvre :

• 8 chefs de poste,

• 8 ASACO,

• 32 relais,

• 160 mères,

• 8 Maires.

5. 8. Plan de collecte des données : La sélection des ménages au sein de la population a été faite dans chaque

village par la méthode suivante :

Nous sommes partis chez le chef de village pour le saluer, lui expliquer les

motifs de l’enquête. En sortant de chez lui, Nous avons réalisé un tirage

devant sa porte par un bic, on le pivote et le bout de ce dernier a indiqué la

1iere famille à enquêter. Dans cette famille nous avons recensé toutes les mères

d’enfants de moins de cinq ans et faire un tirage entre-elles, pour interroger

une (une mère par famille)

Nous avons continué l’enquête en partant de concession à concession et sur

la droite jusqu’avoir les 10 familles (10 mères).

Variables (cf. Annexe tableau des variables)

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5. 9 Traitement et analyse des données Les données ont été saisies et traitées avec le logiciel EPI-INFO version 6 et

Excel. Les résultats ont été présentés sous forme de tableau et exprimés en

pourcentage.

5. 10 Considérations éthique et de déontologie Toute activité de recherche surtout en matière de santé a des considérations

éthiques et déontologiques dont il faut en tenir compte. Notre équipe dans le

souci de résoudre ce problème, a jugé nécessaire d’obtenir le consentement de

toutes les personnes concernées par cette enquête. Pour y parvenir :

1. Des contacts ont été pris avec les autorités administratives et

traditionnelles des aires de santé concernées.

2. Leur autorisation a été obtenue pour mener l’enquête dans les CSCOM

et les villages.

3. L’équipe s’est adressée aux personnes dans les villages pour les

interroger après avoir obtenu leur consentement.

4. Les enquêteurs ont expliqué clairement que le refus de toute personne

de participer à cette enquête n’entraînera aucune conséquence fâcheuse

pour elle.

5. La confidentialité a été assurée en ce qui concerne les renseignements

obtenus en respectant l’anonymat

Avantage de l’étude :

L’étude a permis d’arriver à une meilleure compréhension des facteurs

influençant la pérennisation des acquis du PSE. Elle a permis également de

faire des propositions de solution afin d’améliorer cette pérennisation.

Inconvénient de l’étude :

L’étude n’a pas présenté de risque physique pour la population et le personnel

de santé. Le principal inconvénient a été le temps perdu par les sujets inclus

dans l’étude pour répondre aux questions des l’enquêteur.

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VI. RESULTATS

6.1 Première dimension : Buts Primaires / Impact poursuivi

par le projet. 6.1.1- Première composante : Etat de Santé de la population

A ce niveau, la collecte des informations a été faite au niveau du CSREF sur la

base du rapport d’activité 2005 qui sont les données de routine avec ses

limites. Il est important de noter ici qu’il n’y a pas eu d’interview.

Les résultats de ces indicateurs ont été obtenus dans ces contextes. Malgré ces

données de routine et ses limites, on a constaté une évolution favorable de ces

indicateurs.

Tableau II : Récapitulatif des taux de couverture de toute la préfecture

ANNEE TAUX DE COUVERTURE 2002 2003 2004 2005 Taux de fréquentation 0,09 0,13 0,17 0,18 Taux d’accouchement assistés % 13,07 19,45 23,69 24,45 Taux consultation s prénatales % 21,20 34,86 38,99 45,46 Taux d’enfant de <12 mois complètement vaccinés DTCP3

63,39 47,39 69,23 62,55

Taux de consultation d’enfants sains %

14,33 16,29 23,11 43,73

Taux de prévalence contraceptive 0,18 0,39 0,32 0,56 Indice d’assiduité des consultations prénatales

1,71 1,32 1,19 1,16

Indice d’assiduité des enfants sains

1,58 1,72 1,50 1,73

Taux de couverture VAT des femmes complètement vaccinées %

22,00 17,00 20,00 24,00

Les différents taux de couverture de toute la préfecture ont évolué

favorablement de 2002 à 2005, surtout pour les trois premiers indicateurs

qui sont : le taux de fréquentation a évolué de 0,9 à 0,16, l’accouchement

assisté a évolué de 13,07% à 24,45%, enfin la consultation prénatale a

évolué de 21,20% à 45,46%. Pour ce qui concerne des consultations

d’enfants sains, les CSCOM ont été sollicités à 43,73%.

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Tableau III : Suivi de l’utilisation des services de nos 8 aires de santé.

Année

Utilisation des services 2004 2005 Consultation curatives nouveau épisode par habitants

0,14 0,16

Consultation prénatale (%) 61,11 77,21 Accouchement assisté (%) 30,00 46,50 Taux prévalence contraceptive 0,35 0,60 DTCP3 (%) 107,68 108,99 VAR (%) 93,35 94,10 Prénatale effective CPN3 % 25,45 28,43 Le taux de consultations prénatales effectuées par des professionnels de

santé (agents CSCOM) a progressé nettement de 77 %. Cette progression ne

semblait toutefois pas s’accompagner d’une hausse des accouchements en

milieu médical. La proportion de femmes ayant bénéficiée d’une assistance

du personnel médical lors de l’accouchement était de 47 %.

Le taux de vaccination des enfants complètement vaccinés en (DTCP3) et

(VAR) était de 107.68% et 93,35% en 2004, ce taux était presque

stationnaire, en 2005 on a trouvé un taux à 108,99% et 94,10%.

Tableau IV : Répartition des aires selon la disponibilité des médicaments du panier, coût moyen des ordonnances. Aires de santé Disponibilité

en ME panier (en jour) Coût moyen/ ordonnance (FCFA)

Bendougouba 3 65 1115 Bougaribaya 3 65 1040 Djidian 3 65 1693 F. Marena 3 65 1617 Kassaro 3 65 1072 Makandiambugu 3 65 1417 Sandiambougou 3 65 815 Sebekoro 3 65 1235 Moyenne 3 65 1251

Selon le tableau ci dessus, le coût moyen de l’ordonnance servi est de

1251 FCFA. Il y a une différence entre les coûts moyens des ordonnances

selon les aires de santé. A Sandianbougou ce coût des ordonnances était de

815 F.CFA alors qu’il était de 1693 F.CFA à Fladougou Maréna.

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Tableau V : Coût des médicaments essentiels.

Enquêtés Favorables Défavorables Conseils de gestion des CSCOM

Les prix des médicaments sont abordables

Membres des Comités de santé Villageois (Relais)

Les prix des médicaments ne sont pas abordable (trop chers)

Femmes ayant des enfants de 0 à 59 mois

Les médicaments sont trop chers

Pourcentage (%) 51 37 Pour les comités de gestion, les médicaments essentiels étaient de prix

abordables dans les CSCOM. La moitié des personnes enquêtées

individuellement (51 %) étaient du même avis. 37 % des personnes enquêtées

individuellement pensaient que les médicaments étaient chers.

Tableau VI : Indicateur de suivi de la politique pharmaceutique (période du 1er juillet 2004 au 30 juin 2005).

Le nombre moyen de produit par ordonnance était généralement de 3 (trois)

en 2004 et 2005 alors qu’en 2003 c’était 2 (deux) produits par ordonnance.

Le coût moyen de l’ordonnance au CSREF a accusé une tendance à la

baisse en passant de 2050 FCFA en 2002 à 1445 FCFA en 2005, de même

ANNEE

INDICATEURS

2002 2003 2004 2005 Coût moyen de l'ordonnance dans les CSREF (FCFA)

2,050 2,045 1,445 1,445

Coût moyen de l'ordonnance dans les CSCOM (FCFA)

1,610 1,771 1,435 1,040

% d’ordonnance avec injection 22,00 27,00 37,00 29,00 % d’ordonnance avec antibiotique

76,00 26,00 46,00 43,00

Nombre de jour de rupture des médicaments du «panier de médicaments» (jours)

506 0 17 0

Nombre moyen de médicaments par ordonnance

3 2 3 3

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que celui des CSCOM de toute la préfecture qui passa de 1610 FCFA en

2002 à 1040 FCFA en 2005.

Le nombre de jours de rupture des médicaments du panier était 506 en

2002, 0 en 2003, 17 en 2004 et 0 en 2005.

Le pourcentage d’ordonnance avec injection a augmenté légèrement en

passant de 22% en 2002 à 29% en 2005, tandis que celui des ordonnances

avec antibiotique a accusé une baisse sensible en passant de 76% en 2002

à 43% en 2005

6.1.2- Deuxième composante : Approche programmatique et Performance des systèmes de santé Tableau VII : Pourcentage supervision, stratégie avancée et de monitorage effectué.

La stratégie avancée a été réalisée à 82%. Le taux d’exécution des

supervisions observé durant le mois de juillet 2005 était de 72%, le

monitoring avec 73% de taux d’exécution.

Tableau VIII : Accessibilité géographique au PMA en 2005. Aires de santé Pop.

Totale Pop. à 5Km

% Pop. à 5Km

Pop. à 15Km

% Pop. à 15Km

Bendougouba 12 286 06 655 54 10 522 86 Bougaribaya 06 887 03 513 51 06 887 100 Djidian 13 248 04 969 38 11 629 88 F. Marena 03 577 03 172 89 03 577 100 Kassaro 13 065 02 175 17 08 703 67 Makandiambugu 16 322 16 322 100 16 322 100 Sandiambougou 12 606 03 905 31 09 523 76 Sebekoro 10 724 05 453 51 09 472 88 Total 88 715 42 259 54 76 635 88 Plus de la moitié (54%) de la population de la zone d’étude se trouvaient à

moins de 5 Km d’un CSCOM, et 88% de cette population étaient à moins de 15

KM d’un CSCOM.

ACTIVITES PREVUES REALISEES Pourcentage Stratégie avancée 168 137 82 Supervision 58 42 72 Monitorage 15 11 73

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Personnel : CPM

1 Caractéristiques (Profil) des chefs de postes médicaux :

Tous les chefs de poste enquêtés étaient de sexe masculin. La plupart étaient

des techniciens de santé à 75% et les techniciens supérieurs de santé à 25%.

Leurs âges se situaient entre 28 à 45 ans.

Tableau IX : Situation du personnel sanitaire et social dans les CSCOM. Aires de santé I.D.

E. INF.1erCycle

Matrone INF OBSTET

Gérant Aide soignant

Bendougouba 0 1 1 2 1 1 Bougaribaya 0 1 1 0 1 1 Djidian 1 0 2 0 1 1 F. Marena 0 1 1 0 1 1 Kassaro 1 0 2 0 1 1 Makandiambugu 1 0 1 0 1 1 Sandiambugou 0 1 2 0 1 1 Sebekoro 0 1 2 0 1 2 Total 3 5 12 2 8 9 Seulement 3 CSCOM sur 8 possédaient un infirmier d’état comme chef de

poste alors que les 5 autres CSCOM étaient dirigés par des infirmiers du

1er cycle. Tous les CSCOM visités avaient au moins une matrone. Dans

tous les CSCOM nous avions un gérant et un aide soignant.

Tableau X : Stabilité des CPM

ASACO Stabilité CPM Bendougouba 3 Bougaribaya 3 Djidian 3 F.Marena 1 Kassaro 3 Makandianbugu 1 Sandiambougou 3 Sebekoro 3

Concernant la stabilité des CPM, excepté Fladougou Marena et

Makandianbougou tous les autres CPM avaient une durée de service de

plus de 2 ans.

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Tableau XI : Répartition des CPM selon les types de formations reçues de la part du PSE.

Type de formation

reçue Aire

PCIME Intervention clé du PS E LQAS Norme et

procédure Autres

Bendougouba 1 1 1 1 Gestion administrative

Bougaribaya 1 1 1 1 Djidian 1 1 1 Trachome F.Marena 1 1 1 Kassaro 1 1 1 1 Monitorage PEV Makandiambugu 1 Sandiambougou 1 1 1 Sebekoro 1 1 1 Total 7 4 6 8 Pourcentage (%)

87 50 75 100

Tous les chefs de poste ont bénéficié dans le cadre du PSE une formation dans les disciplines suivantes :

• Les normes et procédures (périnatalité) à 100%, • 87% en PCIME clinique, • 50% dans les interventions clés du projet et enfin • 75% en LQAS.

En ce qui concerne l’application de la PCIME elle était faite à 70%.

Après le retrait du Projet Survie de l’Enfant, 87% des CPM ont reçu des

formations sur les thèmes suivants : Onchocercose, Paludisme, Lèpre,

Monitorage PEV, Tuberculose, IST/VIH, Trachome.

Tableau XII : Répartition des CPM selon thèmes de formation et les partenaires financiers ayant assuré leur prise en charge après le retrait du PSE.

Types de formations Structures financières Onchocercose PNLC Paludisme PNLP Lèpre Raoult fauléraut Monitorage PEV CSREF Tuberculose PNLT Trachome PNLC

On a constaté que les différentes formations ont été prises en charge par

l’Etat, le PNLP, le PNLC et le PNLT.

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6.2 Deuxième (2ème) dimension : 6.2.1 CAPACITE ET VIABILITE ORGANISATIONNELLE DES OCB:

(Pour ces indicateurs confère annexe pérennité Deuxième Dimension)

A ce niveau, nous avions élaboré un questionnaire adressé aux

responsables des ASACO. Au départ, notre intention était d’interviewer tous

les membres des ASACO mais en raison de l’indisponibilité de certains

membres pour cause de saison hivernale, nous n’avons pu interroger que 8

membres par ASACO ce qui nous a donné un total de 64 personnes.

Première composante : Capacité organisationnelle : Des ASACO et CVS.

Il s’agissait ici de juger de la capacité institutionnelle et organisationnelle

nécessaire au niveau des organisations communautaires de base (ASACO et

CSV) pour maintenir le niveau de performance souhaité.

La capacité organisationnelle des ASACO a été mesurée à leurs

compétences à planifier, exécuter, suivre et évaluer les micro-planifications.

Tableau XIII : Répartition des membres des ASACO selon leur niveau d’instruction. Niveau d’instruction Nombre Pourcentage (%) Ne sait ni lire et écrire 26 40,62 Alphabétisé 16 25, 00 Primaire 17 26,46 Secondaire 5 07,92 Total 64 100

On a constaté que 41% des membres des ASACO ne savaient ni lire ni

écrire, 25% étaient alphabétisés et seulement 8% avaient un niveau

secondaire.

En ce qui concerne l’existence des micro-plans, toutes les ASACO

interrogées ont répondu par l’affirmative. Cependant, seulement 63% soit

(5/8) d’entres elles ont pu nous donner la preuve de l’existence de ce micro

plan. En général, les micros plans ont été élaborés par les ASACO avec

l’appui du CPM et du Centre de santé de référence.

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Avant le retrait du Projet Survie de l’Enfant, l’élaboration du micro plan se

faisait aussi avec l’appui des animateurs et l’équipe du Projet Survie de

l’Enfant (PSE)

Tableau XIV : Le suivi de la mise œuvre des activités du micro plan. Aire de santé Existence de

rapport de suivi Existence de bilan financier

Pas de suivi

Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 0 1 TOTAL 5 1 3 Pourcentage (%) 63 12 38

Concernant le suivi de la mise en œuvre du micro plan, l’existence de

rapport de suivi a été signalée par 63% des ASACO et l’existence de bilan

financier à 12%.

On a constaté que 38% soit (3/8) des ASASCO ne faisaient même pas le

suivi.

Tableau XV : Restitution aux communautés des recommandations et

décisions prises.

Aire de santé P V Vue P V non vue

Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 4 4 % 50 50

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Toutes les ASACO affirmaient avoir eu à faire la restitution des

recommandations et des décisions prises mais seulement 50% ont pu nous

montrer la preuve par l’existence de P V de restitution.

75% soit (6/8) des ASACO ont déclaré avoir fait la restitution aux autorités

et aux CSV, après les réunions mais aucun PV de restitution n’a été vu.

88%(7/8) des ASACO ont pris des décisions, elles ont été toutes mises en

application.

Tableau XVI : Répartition des ASACO selon qu’elles suivent ou non les recommandations des réunions.

Aire de santé Suivi des recommandations

Pas de suivi des recommandations

Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambugu 1 Sebekoro 1 TOTAL 4 4 % 50 50

Les ASACO ont déclaré à 50% qu’elles suivaient les recommandations

issues des réunions de planification ou de coordination.

Par rapport aux activités menées au niveau des CSCOM, toutes les ASACO

ont affirmé que les soins curatifs et préventifs se faisaient dans leurs

CSCOM, mais aucune d’entre elles n’a la connaissance de l’exécution

d’autres activités promotionnelle en dehors de la promotion de

l’imprégnation des moustiquaires.

Les ASACO savaient à 88% que la supervision des relais était du ressort du

chef de poste médical et savaient également à 75% qu’ils devaient

superviser les relais.

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Le suivi des recommandations des réunions était fait par 50% des ASACO.

Il était fait par élaboration des rapports de suivi lors des réunions d’après

l’ASACO de Bendougouba. Par contre celle de Kassaro pensait que ce suivi

se faisait par 2 membres détachés par le comité de gestion. A

Makandiambougou ce suivi était fait en contrôlant les tâches prises dans la

recommandation, tandis qu’à Sandiambougou le suivi était fait par le

comité de gestion et le CPM. Ici, on a affirmé que les informations sur le

suivi des relais apparaissaient dans le rapport de suivi mensuel.

87% des ASACO ne payaient pas leur contribution au système de référence

évacuation. 88% des ASACO ont déclaré avoir participé aux réunions de

monitorage de la préfecture.

Tableau XVII : Répartition des ASACO selon la consultation au niveau de la base avant les réunions de monitorage.

Aire de santé Consultation faite

Consultation non faite

Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbougou 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 1 7 % 12 88

La consultation au niveau de la base avant ces réunions ne se faisait

presque pas, elle était faite par une seule ASACO sur les 8 (12%).

Cette consultation portait sur la rupture du BCG, le début tardif de la CPN,

l’augmentation du nombre de maternité fonctionnelle, recyclage des

accoucheuses traditionnelles.

On a constaté que dans 50% des ASACO faisaient la restitution après les

réunions de monitorage.

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Tableau XVIII : Répartition des ASACO selon les thèmes de restitution après les réunions de monitorage.

Type réponse

Aire de santé

Vaccination CPN Stratégie avancée en

CPN et vaccination

Accouchement Personnel insuffisant

Djidian 1 1 1 Kassaro 1 1 1 Sandiambougou 1 1 Sebekoro 1 1 1 TOTAL 3 4 1 2 1 % 75 100 25 50 25

Les restitutions après les réunions de monitorage portaient en général sur :

• La vaccination à 75%,

• la CPN à 100%,

• la stratégie avancée à 25%,

• l’accouchement 50% en tenant surtout compte des forces et les

faiblesses.

Tableau XIX : Répartition des ASACO selon le degré de recherche de partenariat avec d’autres structures.

Aire de santé Cherche Ne cherche pas Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 5 3 % 62 38

62 % des ASACO ont noué des partenariats avec d’autres structures dans le

domaine de la santé notamment avec l’UNICEF, le Corps de la Paix, l’APPF,

Marly le Roi, Stop Sahel, le PDRIK etc.… Ce partenariat portait à : 40% sur

l’appui en médicaments et 20% pour la formation et la construction de

CSCOM.

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Tableau XX : Répartition des ASACO selon, le nombre d’Assemblées Générales tenues.

Nombre d’AG

Aire de santé 0 1 2 Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 1 3 4 % 13 38 49

Comme nous le constations sur ce tableau, les ASACO faisaient en

moyenne 1 à 2 assemblées générales par an. Une ASACO sur les 8 n’avait

jamais tenu d’assemblée générale en 2005. 87% des villages participaient à

ces réunions et c’est seulement 57% des ASACO qui ont pu prouver cette

participation par l’existence d’une liste de présence aux AG.

Les ASACO affirmaient à 88% qu’elles faisaient régulièrement des

campagnes de sensibilisation. Les sensibilisations portaient sur la vente des

cartes à 85% et sur l’utilisation des services à 100%.

Les villages ne participaient presque pas (88% déclaraient ne pas participer)

au financement des activités de santé dans l’aire. Seulement une ASACO

(celle de Fladougou Marena) a déclaré participer au financement des

activités de santé dans l’aire (ASACO a participé à la construction du

CSCOM).

Par rapport à l’existence des pièces juridiques, l’enquête a prouvé que si

toutes les ASACO détenaient un récépissé, un statut et règlement intérieur,

seulement 36% soit (3/8) ont signé la convention d’assistance mutuelle et

25%(2/8) ont un agrément.

Les raisons évoquées pour la non disponibilité du récépissé et de l’agrément

ont été dans la majorité des cas liés à la méconnaissance des procédures

d’obtention de ces documents juridiques.

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87% des ASACO ont déclaré que le rythme de renouvellement des instances

prévu par le règlement était 3 ans.

Tableau XXI : Répartition des ASACO selon la date du dernier renouvellement.

ASACO Date du dernier renouvellement Bendougouba 04/04/04 Bougaribaya Ne sait pas Djidian 12/03/05 F.Marena 02/08/01 Kassaro 12/06/04 Makandianbugu 21/09/04 Sandiambougou 02/03/02 Sebekoro 15/01/05

Durant les 4 ans passés (2001 à 2005) aucune ASACO n’avait procédé au

renouvellement de son bureau 2 fois. L’ASACO de Bougaribaya ne se

rappelait même pas de la date du dernier renouvellement de son bureau.

Tableau XXII : Répartition des ASACO selon la disponibilité de PV de renouvellement. Aire de santé P V Vu P V non vu Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 5 3 % 63 37 Dans 63% des cas les PV de renouvellement existaient. On pouvait

considérer que celles qui n’avaient pas de PV n’avaient en fait pas renouvelé

leur bureau.

Composition des instances :

Assemblée Générale : composée de représentants de chacun des villages

de l’aire de santé.

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Conseil de Gestion : comprend des membres actifs et des membres de

droits.

Comité de Gestion : comprend des membres actifs et un membre de droit.

Les jeunes étaient présents dans tous les bureaux, leurs âges variaient

entre 28 et 35 ans.

62% des ASACO déclaraient que les femmes étaient présentes dans leurs

bureaux. Nous n’avions pu dénombrer que 9 femmes. Les femmes étaient

beaucoup plus présentes dans les postes comme chargées d’organisation et

d’assainissement.

Les raisons évoquées par rapport à la faible présence des femmes au sein

des instances de décision étaient entre autres le fait qu’elles ne postulaient

pas aux postes électifs, l’indisponibilité pour des réunions et l’ignorance des

rôles de la femme.

Tableau XXIII : Aspects financiers et existence de mécanisme de contribution volontaire des ASACO.

Bilan financier et comptable

Séparation des caisses

Existence de mécanisme de contribution volontaire

ASACO

Fait Non fait

Sépare Non sépare

Existe N’existe pas

Bendougouba 1 1 1 Bougaribaya 1 1 1 Djidian 1 1 1 F.Marena 1 1 1 Kassaro 1 1 1 Makandianbugu 1 1 1 Sandiambougou 1 1 1 Sebekoro 1 1 1 TOTAL 6 2 7 1 1 7 % 75 25 87,5 12,5 12,5 87,5

Toutes les ASACO ont affirmé avoir fait les bilans financiers et comptables

annuellement, ecffectivement nous avons pu nous rendre compte de

l’existence de ces bilans dans 75% des cas c’est à dire au niveau de 6

ASACO sur 8.

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Toutes les ASACO disposaient les pièces justificatives suivantes :

- Ticket de consultation,

- Souche d’ordonnance,

- Bon de commande de médicament,

- Bon de sortie pour les dépenses signées par le président

87% des ASACO faisaient la restitution du bilan financier aux populations

de l’aire et 71% nous avaient montré par l’existence de PV de restitution.

La séparation des caisses de tarification et de médicaments étaient en

général respectée (environ 88%).

Dans 75% des ASACO visitées l’inventaire des médicaments était fait sur

une base mensuelle. Cependant, les fiches d’inventaire des matériels et

équipements n’étaient disponibles nulle part.

Par rapport à l’existence de compte bancaire, seulement deux ASACO

avaient un compte dans une institution de micro finance.

Les ASACO avaient évoqué des problèmes de liquidités comme cause de la

non ouverture de compte bancaire.

Entretien avec les CPM sur la capacité des OCB: Tableau XXIV : Répartition des CPM selon l’atteinte des objectifs du micro plan.

Atteinte des objectifs du micro plan. Aire de santé Oui Non Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 5 3 % 63 37

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37% des CPM déclarèrent que les objectifs du micro plan n’étaient pas

atteints. Tous les CPM avaient confirmé qu’il y a un système de référence

fonctionnel par RAC.

Le CSREF apporta au CSCOM des appuis en matière de supervision, de

formation et d’approvisionnement en vaccin.

Tableau XXV : Répartition des CPM selon l’existence d’un contrat de travail, d’une prime de motivation, l’inscription à une caisse de sécurité sociale et le payement régulier du personnel.

personnel payé régulièrement et à temps

Existence d’un contrat de travail

Existence de prime de motivation

Personnel inscrit à une caisse de sécurité

ASACO

OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON Bendougouba 1 1 1 1 Bougaribaya 1 1 1 1 Djidian 1 1 1 1 F.Marena 1 1 1 1 Kassaro 1 1 1 1 Makadianbugu 1 1 1 1 Sadiambougou 1 1 1 1 Sebekoro 1 1 1 1 TOTAL 5 3 3 5 5 3 1 7 % 63 37 38 62 63 37 12 88

Pour le payement régulier et à temps des salaires, les CPM nous ont

répondu à 63% (5/8) que leurs salaires se faisaient régulièrement et à

temps. Les agents non régulièrement payés étaient surtout les

vaccinateurs.

Par rapport à la situation du personnel en général et particulièrement des

CPM nous avons pu constater que:

- Il n’existait aucun plan de carrière pour le personnel,

- Seulement 37% du personnel avaient des contrats de travail,

- Seulement 12% du personnel étaient inscrits à une caisse de

sécurité sociale,

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- 62% du personnel avaient des primes de motivation en dehors

de leurs salaires.

Tableau XXVI : Répartition des CPM selon la réalisation des supervisions des relais. Aire de santé Réalisé Non réalisé

Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 6 2 % 75 25 Par rapport à la supervision des relais, 75% des CPM déclaraient

poursuivre cette activité malgré le retrait du PSE. Les supervisions, qui

étaient pour la plupart mensuelle (83%), concernaient surtout les activités

de P.C.I.M.E communautaire, d’I.E.C et le remplissage des supports. Il faut

cependant signaler que bien que les CPM déclaraient continuer la

supervision nous n’avions pu voir aucun rapport de supervision ce qui

posait un problème d’efficacité dans ces supervisions.

Entretien avec les relais :

L’enquête a concerné 26 relais (initialement, notre intention étaient

d’interroger 4 relais par aire ce qui allait nous donner 32 relais. Mais pour

des raisons indépendantes de notre volonté nous n’avons finalement pu

interroger que 26 relais au total)

Tableau XXVII : Répartition des relais selon le sexe. Sexe Effectif Pourcentage

(%) Masculin 15 58 Féminin 11 42

Plus de 80% des relais enquêtés étaient des hommes.

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• Activités des relais communautaires

Nous avons voulu ici, nous informer sur les activités que continuaient à

mener les relais après le départ du PSE.

Plus de 70% des relais visités continuaient à mener les activités dans leurs

villages respectifs. Les activités les plus fréquemment citées étaient la

recherche des femmes/enfants non vaccinés, l’évacuation des malades

(bien que n’apparaissant pas dans les registres des CPM), le remplissage

des supports, l’organisation des séances de vaccination et la transmission

des données au CSCOM.

Actuellement dans le village il menait toutes les activités comme d’habitude

mais c’était la qualité qui faisait défaut.

Tableau XXVIII : Répartition des relais selon les difficultés rencontrés après le retrait du PSE.

Aire de santé Difficultés rencontrés

N’a pas rencontré de difficultés

Bendougouba 2 2 Bougaribaya 3 1 Djidian 2 2 F.Marena 2 2 Kassaro 1 0 Makandianbugu 3 0 Sandiambougou 0 2 Sebekoro 3 1 TOTAL 16 10 % 62 38 Les relais ont affirmé à 62% qu’ils rencontraient des difficultés énormes

dans la mise en œuvre de leurs activités après le retrait du PSE. Les

difficultés étaient entre autres, le manque de recyclage, l’insuffisance dans

le suivi de leurs activités, les difficultés de mobilisation des populations (à

sortir pour les séances de vaccination) etc.

Malgré le départ du PSE, les journées de salubrité étaient régulièrement

organisées par les CSV, les relais l’ont affirmé à 61%. Ces journées étaient

organisées dans la majorité des cas de manière hebdomadaires et souvent

mensuel. Tout le monde participait à ces journées de salubrité.

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Tableau XXIX : Suivi des relais par le personnel du CSCOM. Suivi des relais Effectif Pourcentage

(%) Total

OUI 21 81 26 NON 4 19 100 Les relais ont affirmé à 81% qu’ils étaient suivis par le personnel du

CSCOM.

Tableau XXX : Rythme de suivi des relais par le personnel. Rythme de suivi Effectif Pourcentage (%) Hebdomadaire 3 10 Mensuelle 15 57 Trimestrielle 4 14 Autres 5 19 Le rythme de suivi était surtout mensuel selon 57% des relais.

La tenue des réunions des CSV était de plus en plus rare. Seulement 53%

des relais affirmaient que leurs CSV se réunissaient au moins une fois par

mois. Cependant, ils ont affirmé à 89% qu’ils étaient suivis par leurs

présidents.

Bonne compétence en CCC :

Elle a été mesurée en faisant un jeu de rôle.

Tableau XXXI : Evaluation des relais lors d’une séance d’IEC.

Grille d’observation : Bonne compétence en CCC

Nombre de relais

%

Thème pertinent 25 96 Cible bien identifiée 24 92 Lieu approprié et bonne disposition de l’auditoire

22 85

Maîtrise du sujet 21 84 Utilisation de supports d’animation 17 62 Bonne distribution de la parole 23 88 Maîtrise du groupe 25 96 Fait un résumé 19 73 Evalue le groupe 25 96 Remercie l’auditoire et fixe le rendez-vous 25 96

Les relais utilisaient le support d’animation à 62% qui était l’élément

d’évaluation le moins pratiqué par contre ils évaluaient le groupe à 96%.

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6.2.2 2ème composante : Viabilité des O.C.B: ASACO et CVS. Le second élément de la deuxième dimension était la viabilité

organisationnelle, c’est à dire le profil des appuis dont dépend le partenaire

local. Ces appuis n’étaient pas uniquement financiers, mais également les

relations et soutiens essentiels à une organisation pour continuer à exister

et à poursuivre sa mission.

Tableau XXXII : Situation des aires sanitaires et résultats relatifs en terme de pérennité des CSCOM. NB :

Aires de santés Viabilité Bâtiment Bendougouba 3 3 Bougaribaya 3 3 Djidian 3 3 F. Marena 3 3 Kassaro 1 3 Makandiambougou 3 3 Sandiambougou 3 3 Sebekoro 3 3 Selon le tableau, toutes les aires de santé peuvent être considérées comme

viable sauf Kassaro avec un score de 1.

Avec un score de plus de 3, tous les CSCOM visités ont des bâtiments

construits en matériaux durables qui respectaient les normes.

Aucune ASACO n’a reçu une formation en mobilisation des ressources.

Aucune stratégie de mobilisation des ressources n’existait sur place.

Tableau XXXIII : Répartition des ASACO selon le nombre de cartes vendues en 2005.

ASACO Nombre de cartes vendues Bendougouba 17 Bougaribaya 300 Djidian 957 F.Marena 300 Kassaro 463 Makandianbugu Ne sait pas Sandiambougou 30 Sebekoro 375

Toutes les ASACO possédaient des cartes d’adhésion. L’ASACO de Djidian

était celle qui avait vendu plus de carte (957 cartes).

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Tableau XXXIV : Répartition des ASACO selon l’existence de cotisation villageoise.

Aire de santé Existe N’existe pas Bendougouba 1 Bougaribaya 1 Djidian 1 F.Marena 1 Kassaro 1 Makandianbugu 1 Sandiambougou 1 Sebekoro 1 TOTAL 2 6 % 25 75

Les ASACO mobilisaient les cotisations villageoises à seulement 25%.

Tableau XXXV : Répartition des ASACO selon l’appui qu’elles recevaient des collectivités décentralisées et/ou d’autres partenaires.

Appui des collect. décentralisées

Les subventions d’autres partenaires

Subvention de l’ÉTAT à l’ASACO

ASACO

Oui Non Oui Non Oui Non Bendougouba 1 1 1 Bougaribaya 1 1 1 Djidian 1 1 1 F.Marena 1 1 1 Kassaro 1 1 1 Makadianbugu 1 1 1 Sadiambougou 1 1 1 Sebekoro 1 1 1

TOTAL 3 5 4 4 6 2 % 37 63 50 50 75 25

Ce tableau nous indique des informations par rapport au degré de

contribution des collectivités décentralisées. Comme on le constate, cette

contribution était insignifiante seulement à 37%. Cet appui concernait

surtout la dotation en carburant pour la stratégie avancée, le paiement des

salaires pour certains personnels (matrone, vaccinateur, infirmière

obstétricienne). Dans certains cas les ASACO (50%) recevaient des

subventions d’autres partenaires notamment celles dont les villages étaient

en jumelage avec des villes de l’extérieur. Les ASACO recevaient à 75% un

appui de l’Etat. L’appui de l’Etat concernait surtout la prise en charge du

CPM, l’appui en médicament, en vaccin, en supervision à travers le CSREF,

la construction de bâtiments etc. Il n’existait aucune stratégie

d’investissement au niveau des ASACO. Le mécanisme de contribution

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volontaire des communautés de même que de mutuelle était aussi

inexistant.

6.3 Troisième DIMEMSION : Systèmes communautaires & socio-écologiques 6.3.1 1ère composante : Cohésion sociale et compétence communautaire Analyse des comportements individuels des mères d’enfants de moins de 59 mois. Tableau XXXVI : Répartition des mères d’enfant de moins de cinq ans selon le niveau d’instruction.

Niveau d’instruction Nombre % Ne sait ni lire, ni écrire 122 76 Primaire 32 20 Secondaire 1 1 Alphabétisé 5 3 Total 160 100 On a constaté que 76% des mères d’enfants de moins de 5 ans ne savaient

ni lire ni écrire. Il est important de noter que 20% d’entre elles avaient un

niveau primaire et 3% étaient alphabétisées.

Tableau XXXVII : Répartition des mères selon leur ethnie.

Ethnie Nombre % Bambara 29 18 Malinké 53 33 Peulh 40 25 Sonike 38 24 Total 160 100

On a remarqué que 33% des femmes de notre zone d’étude étaient les

malinkés.

Tableau XXXVIII : Répartition des mères possédant une carte de vaccination.

Possession de carte

Possèdent Ne possèdent pas Total

Effectif 128 32 160 Pourcentage (%) 80 20 100

Nous avons constaté au cours de l’enquête que 80% des mères interrogées

avaient leurs cartes de vaccination, 77% d’entre elles ont reçu 3 doses de

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vaccin antitétanique (VAT) et 94% de ces mères avaient les carnets de

vaccination de leurs enfants.

Tableau XXXIX : Répartition des mères selon le nombre de visites prénatales faites. Nombre de visites prénatales faites

Effectif Pourcentage (%)

1 01 01 2 08 06 3 55 43 4 59 46 5 06 05

TOTAL 129 100 On a constaté que les visites prénatales complètes étaient suivies par 46%

des femmes.

Tableau XXXX : Répartition des mères selon la prise de sulfate de fer.

Prise de sulfate de fer

Ayant pris N’ont pas pris Total

Effectif 135 25 160 Pourcentage (%) 85 15 100

85% des femmes ont pris du sulfate de fer lors de leur dernière grossesse

dans le but de prévenir l’anémie (nous avons pu vérifier l’existence de pilule

de fer au niveau des femmes lors de l’enquête).

98% des femmes ont déclaré avoir fait l’allaitement maternel exclusif. Les

femmes ont déclaré à 93% qu’elles donnaient une alimentation

complémentaire à leurs enfants entre 6 et 24 mois. Dans la plupart des cas

elles donnaient de la bouillie, le repas quotidien, du lait artificiel, de la

soupe de viande etc.

Les femmes ont affirmé à 96% qu’elles amenaient leurs enfants en

vaccination même lorsqu’ils étaient malades.

Les femmes ont à 77% pris de la vitamine A dans les 40 jours qui ont suivi

leur accouchement (Nous avons pu vérifier l’existence de capsules de

vitamine A).

Par rapport à l’utilisation des moustiquaires imprégnées, 85% des femmes

déclaraient en avoir et 95% d’entre elles nous ont affirmé que leurs enfants

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ont dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit avant notre interview.

30% des femmes déclaraient avoir ré imprégné leurs moustiquaires au

moins 1 fois.

Tableau XXXXI : Lavage des mains avec le savon. NB : il faut noter que la même femme peut donner plusieurs réponses.

Réponses

Lavage des mains avec le savon Effectif Pourcentage (%) Jamais 24 15 Avant de faire la cuisine 64 40 Avant de donner à manger à l’enfant 34 21 Au retour des toilettes 08 05 Après les besoins physiologique de l’enfant

19 12

Autres 11 07 21% des femmes affirmaient laver leurs mains au savon avant de donner à

manger aux enfants et 05% après les toilettes. Il en est de même quant à

l’utilisation du sel iodé pour la cuisine ou seulement 33% des femmes

déclaraient l’utiliser.

Tableau XXXXII : Connaissance des signes d’un enfant malade. NB : il faut noter que la même femme peut donner plusieurs réponses.

Réponses

Les signes indiquant que l’enfant à besoin de soins Effectif Pourcentage (%) Ne sait pas 02 01 Enfant ne jouant pas normalement 87 54 Enfant ne mangeant pas comme d’habitude

75 47

Enfant dort trop 18 11 Enfant a de la fièvre 140 88 Enfant respire rapidement ou difficilement

46 24

Enfant vomit ce qu’il consomme 50 31 Enfant convulse 05 03

On a remarqué que 88% des femmes savaient que l’enfant était malade s’il

était fiévreux.

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Tableau XXXXIII : Augmentation des liquides pendant la maladie.

Réponses

La quantité de liquide ou de nourriture à donner à l’enfant en cas maladie Effectif Pourcentage (%) Moins que d’habitude 35 22 La même quantité 36 23 Plus que d’habitude 80 50 50% des mères interrogées déclaraient avoir donné à manger et à boire à

leurs enfants plus que d’habitude pendant les épisodes de maladie.

Tableau XXXXIV : Pourcentage des mères ayant entendu parler de SRO. % des mères ayant entendu parler de SRO

Oui Non Total

Effectif

146 14 160

Pourcentage (%) 91 09 100 Il est important de constater que 91% des mères avaient entendu parler de

la SRO.

Tableau XXXXV : Pourcentage des mères qui savaient que la SRO est donnée en cas diarrhée et des mères qui savaient décrire la préparation de SRO.

% des mères sachant que la SRO est donnée en cas diarrhée

% des mères qui savaient décrire la préparation

Savait Ne savait pas Décrit correctement

Ne savait pas décrire

correctement. Effectif

% Effectif % Effectif % Effectif %

138 95 8 5 104 71 42 28

Les femmes dans leur majorité avaient entendu parler de la SRO (91%).

Parmi celle-ci 95% affirmaient que la SRO est donnée à l’enfant en cas de

diarrhée et 71% savaient décrire correctement.

7.3.2 2ème Composante : Environnement politique, écologique et humain

A ce niveau, la collecte des informations a été faite par revue

documentaire, (pour ces ndicateurs voir annexe 2ieme composante de la

3ieme dimension).

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VII. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

Dans le cadre de l’étude d’identification et d’analyse des facteurs influençant la

pérennisation des acquis du Projet Survie de l’Enfant de Plan Mali à Kita, dans

les 8 premières aires de santé et dans le but d’une appréciation objective de

ces facteurs, nous avons mené une enquête auprès des ASACO, des CPM, des

CSV (relais), les Maires des communes et les mères d’enfants de moins de 5

ans.

Il est important de signaler qu’en dehors des études de performance, peu

d’études ont été menées sur la pérennisation des acquis d’un projet de Survie

de l’Enfant au Mali. C’est pourquoi, nous avons jugé nécessaire de faire cette

étude qualitative et quantitative afin de mieux définir des indicateurs de la

pérennisation.

Nous étions partis du constat que la préfecture de Kita avait les taux de

mortalité et de morbidité les plus préoccupants du pays. Les déterminants qui

pouvaient influencer la pérennisation des acquis du PSE étaient de plusieurs

ordres : les facteurs liés au projet lui-même c’est à dire la mesure de la

performance (efficacité) du projet, les éléments d’approche programmatique et

de performance des systèmes de santé; les facteurs liés à des organisations

communautaires de base (ASACO,CSV ), il s’agissait de leurs capacités et

viabilités ; les facteurs communautaires, les facteurs économiques, les

facteurs socio-culturels et enfin les facteurs environnementaux, écologiques,

humains et politiques.

PREMIERE DIMENSION: Buts primaires/impact poursuivi par le projet

7.1.1- Première composante : Etat de Santé de la population

a) Fréquentation des CSCOM

L’analyse des tableaux a fait ressortir que les populations sollicitaient les

consultations dans les CSCOM.

L’étude nous a permis de constater une évolution assez significative du

taux de fréquentation des CSCOM d’une année à l’autre bien que les indices

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d’assiduité des consultations prénatales et d’assiduité des consultations

d’enfants sains ont connu un fléchissement en 2004.

Dans la zone d’étude, on avait un taux de fréquentation de 0,16 n.c

(nouvelle consultation) par habitant et par an ce qui était supérieur à celui

du CSCOM de Dougouolo dans la préfecture de Bla qui était de 0,3 n.c par

habitant et par an dans toute l’aire de santé [9].

A Kafouziela (Sikasso) Bamba B.Z. a trouvé 91,90% des femmes qui ont

déclaré avoir déjà fréquenté le centre [10].

Selon les prestataires, par rapport à la fréquentation des centres, ils

estimaient que la pauvreté jouait sur la demande des soins. Par

conséquent, une partie importante de la population ne venait au CSCOM

qu’en cas de maladies graves ou d’accouchement.

En définitive nous pouvions dire que l’utilisation des services est un

élément très important dans la pérennité.

b) Coût des médicaments essentiels :

Pour les comités de gestion, les médicaments essentiels étaient de prix

abordables dans les CSCOM. La moitié des personnes enquêtées

individuellement (51%) étaient du même avis. Par contre, les médicaments

ont été jugés chers en général par les comités de santé villageois et les

femmes. 37 % des personnes enquêtées individuellement étaient de cet avis.

Tous les enquêtés ont quand même reconnu que les médicaments étaient

moins chers aux CSCOM que dans les pharmacies. Cependant, 10%

n’avaient pas d’avis parce que « c’était le chef de famille qui achètait ».

Les avis différentiels émis par les enquêtés sur le coût des médicaments

dans les CSCOM sont plus en rapport avec leur propre pouvoir d’achat qu’à

une cherté réelle des produits.

Il est important de noter que le prix abordable des médicaments influe

énormément sur la demande des soins.

Dans notre zone d’étude, le coût moyen par ordonnance était de 1251

F.CFA. Ce coût était approximativement comparable avec l’étude menée par

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B. Balde sur l’évaluation du CSCOM ASACOBAFA qui a trouvé un coût

moyen de 1320 F.CFA chez 762 malades [11].

En comparaison avec l’étude faite par le projet de développement sanitaire à

Pahou au Bénin, le coût d’un traitement, y compris la consultation était

estimé à 375 F.CFA. Ce coût s’élevait à 2000 F.CFA pour des ordonnances

délivrées dans la plupart des autres formations sanitaires [12]. Ce coût

était inférieur à celui de notre zone d’étude.

c) Nombre moyen de produit par ordonnance

Dans notre zone d’étude, nous avons trouvé une moyenne de 3 (trois)

produits par ordonnance en 2004 et 2005.

Dans une étude menée dans le CSCOM de Banconi en 1988, M. Sidi Traoré

a trouvé un nombre moyen de 2,84 produits par ordonnance chez 1014

malades [13].

Mantala Sangaré a trouvé un nombre moyen de 3,17 produits par

ordonnance chez 200 malades dans le cercle de Nioro [14]. François Kwene

quant à lui, a eu un nombre moyen de 3,60 produits par ordonnance chez

382 malades dans le CSCOM de Magnambougou [15].

Comme nous le constatons, ces chiffres sont plus où moins comparables au

nôtre.

d) La disponibilité des médicaments du panier :

Nul n’ignore l’importance de l’existence des médicaments dans la gestion

des CSCOM et même des hôpitaux. La disponibilité des médicaments

essentiels était mieux appréciée par les habitants des villages sites de

CSCOM.

Selon les membres des comités de gestion, les médicaments étaient

suffisants au niveau de 6 CSCOM sur 8. Les personnes enquêtées

individuellement étaient en accord avec cette opinion : 84 % ont affirmé

qu’il n’y avait pas d’insuffisance de médicaments. Cela était confirmé par

notre inspection du dépôt de médicaments essentiels : les produits les plus

utilisés tels que l’acide acétyl- salicylique, la chloroquine, et les sels de

quinine n’ont pas connu de rupture.

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Les ruptures constatées en matière de médicaments curatifs étaient

imputables en grande partie à la mauvaise gestion des recettes des CSCOM

qui a abouti à une insuffisance d’argent. Ce manque à gagner a généré à

son tour une insuffisance de médicaments et de pétrole pour la chaîne de

froid.

Selon les prestataires, en matière de disponibilité en médicaments

essentiels, d’une manière générale, les tendances observées dans le

comportement des différents acteurs n’étaient pas conformes à la pratique

d’une bonne gestion de médicaments. Les bénéficiaires, les prestataires et

les membres des ASACO signalaient que les centres de santé n’étaient pas

suffisamment approvisionnés en médicaments. Le paradoxe à ce niveau

était que ceux qui étaient chargés de contrôler la gestion indiquaient

l’insuffisance des médicaments alors qu’ils devaient y remédier.

La disponibilité des médicaments est un élément très important dans la

pérennité des acquis du PSE.

e) La permanence des soins :

Les entretiens de groupe ont montré que le service de garde était en général

assuré au niveau de 5 CSCOM sur 8. Cependant, des avis défavorables ont

été émis au niveau de 3 CSCOM : Absence de matrone et absence et/ou

indisponibilité de l’infirmier.

Dans beaucoup de CSCOM, les soins étaient en général prodigués par 2

personnes: le CPM et la matrone. Ce étaient ces mêmes personnes qui

travaillaient tous les jours et assuraient la garde. Il se posait donc un

problème de repos quotidien (heures non ouvrables) et hebdomadaire (fin de

semaine). Les solutions adoptées par certains agents à leur propre niveau

(refuser de recevoir à une heure tardive de la nuit, se reposer le week-end),

ont été jugées par les populations comme des problèmes. Il est donc urgent

de trouver un terrain d’entente entre les prestataires de service et les

populations en ce qui concerne les horaires de travail.

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7.1.2- Deuxième composante : Approche programmatique et Performance

des systèmes de santé

a) Supervision :

La supervision intégrée a été réalisée à 72%. Il sera nécessaire de trouver à

l’avenir des solutions aux problèmes qui entravent l’exécution totale des

prévisions de supervisons. La supervision est un aspect important dans la

réussite des activités de santé. Le fait qu’elle ne se fasse pas régulièrement

est de nature à compromettre l’atteinte des résultats escomptés. Aussi, il a

été constaté que les membres de comité de santé villageois n’étaient pas

supervisés par les CPM alors même que l’évaluation à mi-parcours du PSE

recommandait cette supervision.

D’une manière générale, la supervision posait quelques problèmes en raison

des moyens limites ou de l’absence d’un financement extérieur. Plus la

communauté était éloigné plus la supervision des CSV posaient problèmes.

b) Personnel :

La plupart des chefs de postes étaient des techniciens de santé à 75% et les

techniciens supérieurs de santé à 25%. La durée d’exercice des CPM était

en moyenne de 5 ans. Excepté le CPM de Makandiambougou qui avait

environ une année de fonction, tous les autres CPM rencontrés étaient à

leurs postes il y avait plus de 3 ans, ce qui dénote de leur stabilité.

Cette stabilité du personnel pourrait favoriser les relations de confiance

entre les prestataires et les utilisateurs et être à l’origine d’une meilleure

fréquentation des CSCOM.

Il faut signaler qu’il existait trois types de personnel au niveau des

CSCOM : ceux pris en charge par l’Etat (pour la plupart des CPM), ceux

pris en charge par les ASACO et du personnel bénévole.

L’analyse des tableaux faisait ressortir un nombre suffisant de personnel

clé au niveau des CSCOM, ce qui était en conformité avec la Politique

Sectorielle de Santé du Pays (PSSP). Cependant, Il faut noter qu’il n’y avait

pas de médecins ni de sage femmes dans aucun des CSCOM de la zone

d’étude.

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Tous les chefs de postes ont bénéficié de la part du P.S.E d’une formation

dans les normes et procédures (périnatalité), 87% dans le domaine de la

PCIME clinique, 50% dans les interventions clés du projet, 75% en LQAS et

en gestion administrative, monitorage PEV, IST/VIH et trachome. Toutes

ces formations étaient financées par Plan à 75% et l’État à 25%.

Après le retrait du P.S.E, 87% des CPM ont reçu des formations sur les

thèmes suivants : Onchocercose, Paludisme, Lèpre, Monitorage du PEV,

Tuberculose, IST/VIH et Trachome.

Nous avons pu constater au cours de cette étude que les agents

n’appliquaient pas tous correctement la PCIME. Cette situation avait une

incidence négative sur la qualité des soins.

L’amélioration de la qualité des soins a une répercussion favorable sur la

fréquentation des CSCOM.

Au Bénin, la formation par tutorat expérimentée dans les centres de santé a

permis une amélioration de la qualité des soins et donc de la fréquentation

des centres. Elle a consisté à encadrer pendant 5 semaines, sur leurs lieux

de travail, les médecins, les infirmiers, les sage femmes et les aide-

soignants en vue de corriger leurs mauvaises habitudes de travail et de leur

faire adopter de nouvelles méthodes de travail pour une plus grande qualité

de soins donnés aux malades. [16]

Coulibaly S.O. dans son étude sur l’équité a trouvé que les références

techniques de la structure des CSCOM et le taux d’exécution des variables

humaines ne permettaient pas aux usagers de bénéficier de soins de qualité

dans les communes V et VI de Bamako [17].

c) Accessibilité des services :

Plus de la moitié de la population de la zone d’étude se trouvaient à moins

de 5 Km d’un CSCOM et 88% de cette population étaient à moins de 15 KM

d’un CSCOM. Ainsi près de 12% de la population se trouvaient à plus de 15

KM d’un CSCOM.

Dans les zones d’étude, entre les villages d’une aire de santé, il n’y avait

souvent que des pistes en mauvais état et les moyens de transport étaient

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soit des véhicules de transport en commun soit des moyens rudimentaires

(charrettes, vélos, motos, etc.) pénalisant ainsi les villages éloignés.

L’accessibilité au service de soins demeure un véritable problème au Mali.

Elle a été évaluée à 15% de la population. La distance parcourue pour se

rendre à une formation sanitaire varie de 15 à 71 Km [18].

Parmi les facteurs limitant l’accessibilité des services, figuraient entre

autres : l’éloignement des centres, les mauvaises conditions de transport,

etc...

Au Mali, l’enquête démographique et de santé a trouvé que la distance

parcourue pour atteindre un établissement sanitaire est un obstacle pour

41% des femmes ; l’obligation de prendre un moyen de transport pour s’y

rendre a représenté 41% des obstacles selon les femmes [19].

Contrairement à nos résultats, en Virginie aux Etats Unis, une étude

réalisée sur la perception des familles sur les barrières aux soins entraînant

des rendez-vous manqués dans l’hôpital de soins des enfants a trouvé des

résultats différents des nôtres, 51% ont attribué leurs difficultés de

fréquentation aux problèmes de transport (temps d’attente long du bus)

[20].

d) Etat de la stratégie avancée :

La stratégie avancée consistait à faire des sorties dans les villages situés

au-delà de 5 km du CSCOM, afin d’y effectuer des activités préventives et

promotionnelles.

Les activités de stratégies avancées ont été exécutées à 82%, ce qui était

encourageant. Les personnels sanitaires devaient sortir une fois par mois

pour la vaccination, la surveillance nutritionnelle, la distribution de la

vitamine A, la sensibilisation des femmes enceintes pour le suivi correct des

consultations prénatales, et enfin pour effectuer des soins curatifs qu’il

était possible d’apporter sur place. Les matrones devaient sortir une fois

par mois pour superviser les accoucheuses traditionnelles recyclées (ATR)

et les animateurs de la distribution des contraceptives à base

communautaire (DBC).

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Les répondants ont surtout mis l’accent sur la vaccination qui était l’activité

la plus importante à leurs yeux. La proportion de villages bénéficiant de la

stratégie avancée a donc été estimée à partir de l’opinion des enquêtés sur

l’activité vaccinale.

Selon les membres de certains conseils de gestion et les conseillers de

certains villages éloignés, il y a des familles qui, à l’intérieur d’un même

village, n’arrivaient pas à faire vacciner tous leurs enfants. La raison

principale évoquée était le manque de moyens.

D’autres enquêtés appartenant aux villages les plus éloignés ont affirmé

qu’ils «ne voyaient même pas les agents passer». Les femmes interrogées ont

fait les mêmes constats.

L’existence de localités ne bénéficiant pas de la stratégie avancée était à

mettre au compte de l’insuffisance de carburant, elle-même due à la

mauvaise gestion des recettes des CSCOM, et au manque ou faibles

contributions financières de certains villages de l’aire de santé.

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7.2 DEUXIEME DIMENSION : CAPACITE ET VIABILITÉ

7.2.1 Capacité institutionnelle

Il s’agissait ici de juger de la capacité institutionnelle et organisationnel

nécessaire au niveau des organisations communautaires de base (ASACO et

CSV) pour maintenir le niveau de performance souhaité.

La capacité organisationnelle des ASACO a été mesurée à leurs capacités à

planifier, exécuter, suivre et évaluer leurs micro- planifications

Cette étude, à partir d’une enquête réalisée dans 8 CSCOM de la zone

d’intervention du PSE, tenterait de comprendre le niveau des O.C.B et le

niveau d’implication des CSCOM dans la politique sanitaire du Mali, la

nécessité de rendre conforme la carte sanitaire à la politique de

décentralisation, la réalité de la fonctionnalité et de l’autonomie des CSCOM

et les perspectives dans cet environnement en mutation rapide tant sur le

plan économique, social et politique.

Il faut noter aussi que toutes les ASACO visitées étaient fonctionnelles

selon les critères du Ministère de la Santé.

Les sollicitations étaient de plus en plus grandes adressées aux autorités

politiques des collectivités décentralisées (Mairie) et aux ONG traduisaient

la difficulté des CSCOM à fonctionner de façon autonome. Cependant, nous

avons pu constater (même si elle était faible 37%) l’appui de certaines

collectivités décentralisées aux ASACO.

Les villages ne participaient presque pas au financement des activités de

santé dans l’aire (88% ont déclaré ne pas participer). Seulement une

ASACO a déclaré participer au financement des activités de santé dans

l’aire (ASACO de Fladougou Marena a participé à la construction du

CSCOM).

Par rapport à l’existence de compte bancaire, seulement deux ASACO

avaient leur compte dans une institution de micro-finance. Cette situation

pourrait engendrer les détournements de fonds.

Selon l’existence des pièces juridiques dans l’échantillon étudié, l’enquête a

prouvé que si toutes les ASACO détenaient un récépissé, un statut et

règlement intérieur, seulement 36% avaient signé la convention

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d’assistance mutuelle et 25% avaient un agrément. C’est dire que la

presque totalité des ASACO exerçait dans l’illégalité. Les raisons évoquées

pour la non disponibilité du récépissé et de l’agrément étaient dans la

majorité des cas liées à la méconnaissance des procédures d’obtention de

ces documents juridiques.

Rares étaient les responsables d’ASACO qui connaissaient les textes de

règlement de la santé communautaire notamment l’arrêté inter-ministériel

5092 et 1262 portant création et gestion des Centres de Santé ; la

convention d’assistance mutuelle etc.…Même les responsables techniques

des CSCOM en l’occurrence les CPM, avaient une connaissance générale,

voire superficielle de ces textes.

La disparité des textes et leur manque de précision, étaient autant de

facteurs qui occasionnaient de multiples interprétations ou des confusions

souvent même au niveau des hauts responsables chargés de la mise en

œuvre de la politique sanitaire. [21]

Nous avions constaté une insuffisance de femmes dans les différents postes

de responsabilités, dans les conseils et les comités de gestion des ASACO.

Celles qui étaient là occupaient des postes de seconde main ou d’adjointe à

des postes de moindre importance.

Les raisons évoquées par rapport à la faible présence des femmes au sein

des instances de décisions étaient entre autres le fait qu’elles ne postulaient

pas aux postes électifs, l’indisponibilité pour des réunions et l’ignorance des

rôles de la femme. Ce qui semblait être assez facile comme arguments dans

un contexte ou la domination de la gente masculine est écrasante.

Cependant, l’entretien avec certaines responsables d’associations

féminines nous a permis de constater que ces femmes avaient des

initiatives pouvant contribuer au renforcement des capacités des CSCOM.

Mais leurs idées étaient souvent mal perçues par les hommes. Cette

situation liée à des considérations socio-culturelles, entrave l’implication

directe de la femme dans les prises de décisions [22].

Concernant le paiement des salaires, les CPM nous avaient répondu à 63%

que leurs salaires se faisaient régulièrement et à temps. Ceux qui

connaissaient des difficultés de paiement des salaires étaient ceux qui

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étaient payés par les ASACO. Les agents non régulièrement payés étaient

surtout les vaccinateurs.

Par rapport à la situation des CPM nous avons pu constaté que:

- Seulement 37% du personnel avaient des contrats de travail,

- Seulement 12% du personnel étaient inscrits à une caisse de sécurité

sociale,

En ce qui concerne l’activité des relais, elle risque d’être sérieusement

compromise par le manque de motivation.

7.2.2 La Viabilité des structures de santé : 1) La viabilité organisationnelle : Dans ce chapitre, nous avons présenté les critères de fonctionnalité et de

viabilité des CSCOM. Un centre de santé est fonctionnel si certains critères

définis par le département de tutelle étaient remplis. Les éléments

considérés étaient le bâtiment, l’ASACO, le personnel et les activités à

exercer. Pour chacun d’eux, le contenu était le suivant :

Bâtiment :

- 1. le bâtiment existait,

- 2. le bâtiment était en dur,

- 3. le bâtiment respectait les normes.

ASACO :

- 1. l’ASACO était créée ;

- 2. le comité de gestion était fonctionnel ;

- 3. l’ASACO tenait des réunions (sanctionnées par des P.V.)

Personnel :

- 1. le personnel était complet ;

- 2. le personnel était composé d’au moins 2 à 3 personnes.

Activités : le Paquet Minimum d’Activités était offert :

- 1. activité curative (soins) ;

- 2. activité préventive.

- 3. activité promotionnelle (IEC) ; [21]

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Le critère de viabilité économique et sociale défini selon le Ministère de la

Santé est basé sur le choix du site, la population et les fréquentations :

- 1. le CSCOM doit être localisé dans le village le plus peuplé ;

- 2. le CSCOM étend ses activités aux populations comprises dans un

rayon de 15 km maximum et;

- 3. la population de l’aire du CSCOM est au minimum de 5 000 habitants

sur lesquelles on estime la fréquentation à au moins 40%. [22]

Un CSCOM qui n’obéit pas à ces critères ne peut pas être viable, c’est à dire,

ne peut ni assurer son fonctionnement, ni générer des moyens pour des

investissements futurs. Par conséquent, le principe de l’autonomie qui sous

tend la création des CSCOM ne sera pas assuré. Tous les CSCOM de notre

zone d’étude obéissaient à ces critères.

De nombreuses expériences lient la viabilité des services à la réalisation de

bons taux de fréquentation. Les efforts récents visant à améliorer la qualité des

services des centres de santé de base au niveau urbain et rural se sont en

revanche traduits par une augmentation des niveaux d’utilisations des

services [23]

Toutes les ASACO possédaient des cartes d’adhésion. Il faut cependant noter

que l’ASACO de Djidian était celle qui avait vendu plus de carte (957 cartes).

Par contre à Sandiambougou et surtout à Bendougouba la vente des cartes

était très critique. Ces deux ASACO devaient faire des efforts de sensibilisation

de leurs membres.

Aujourd’hui, il y a 19 CSCOM jugés fonctionnels dans la préfecture de Kita.

Ils étaient plus importants au sud tandis que le processus était presque

naissant au nord. L’État malien apportait un appui considérable à la

création des centres et continue d’apporter son soutien en certains endroits

par la mise à la disposition de médecins, sages femmes et infirmiers.

Les enquêtes ont révélé que dans la zone d’étude et certainement au delà,

les centres de santé attendaient encore beaucoup de l’Etat et d’autres

partenaires. Ils demandaient une assistance matérielle, humaine et

financière. Cette attitude témoignait de l’inquiétude des ASACO, des

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prestataires et des populations bénéficiaires pour assurer l’avenir des

centres de santé.

La rénovation actuelle en matière de création de CSCOM est le transfert de

certaines compétences aux structures décentralisées. Il s’agit du

changement apporté par le récent Décret qui stipule que « la délivrance et /

ou le retrait des autorisations de création des centres de santé

communautaires relève du Maire sur avis technique du Médecin-chef de la

préfecture ou Médecin-chef de la commune pour le district de Bamako ».

Cette innovation n’est pas sans conséquence sur la viabilité économique,

car la carte sanitaire sera remise en cause en raison du désir des

populations de se rapprocher de leur centre de santé. Cette situation si elle

n’est pas maîtrisée risque de mettre en péril les fragiles acquis obtenus

jusque là.

a) Les CSCOM et la politique sanitaire du Mali : L’enquête a porté aussi,

sur le degré et la forme d’application des éléments fondamentaux de la

politique sanitaire dans les centres de santé communautaires. D’une

manière générale, les éléments identifiés sont conformes à la mission des

CSCOM.

L’analyse des résultats confirme la pratique dans les CSCOM de certaines

activités qui sont les missions essentielles des CSCOM comme définies par

la politique nationale de santé en vigueur. Pour qu’une structure soit

reconnue CSCOM, ses activités doivent couvrir le curatif, le préventif et le

promotionnel.

Dans le curatif, les services sollicités étaient les consultations médicales et

les accouchements. Les résultats de l’enquête ont montré que plus de 80 %

des personnes interrogées estimaient que ces services étaient assurés par

les CSCOM visités. Dans le cadre du préventif, les services sollicités étaient

les consultations prénatales, les vaccinations, le planning et le suivi des

enfants sains.

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Les activités promotionnelles étaient connues des populations qui avaient

participé à plusieurs activités d’I.E.C et d’imprégnation de moustiquaires selon

les résultats de notre enquête.

b) La décentralisation et les activités des CSCOM : Les autorités

sanitaires du Mali ont adopté le CSCOM comme pièce maîtresse dans la

mise en œuvre de la politique nationale de santé en 1991. Ceci a abouti à

l’élaboration d’une carte sanitaire déterminant les aires de santé dont les

populations doivent participer à la prise en charge de leurs problèmes de

santé. On a ainsi assisté à la création d’associations de santé

communautaires (ASACO) qui se sont dotées d’infrastructures (CSCOM). La

carte sanitaire prévoit 1100 centres de santé.

Des discordances étaient nées du découpage administratif suite à la

décentralisation : les aires de santé ne correspondaient pas toujours à celles

des nouvelles communes qui assuraient la tutelle des CSCOM. Plusieurs

situations se présentaient :

- l’aire de santé de notre zone d’étude qui correspondait avec celle de la

commune (Bendougouba, Bougaribaya, Djidian, Kassaro et Sebekoro)

- l’aire de santé qui était à cheval entre deux communes (F Marena et

Sandianbougou)

Ces discordances entre aires de santé et communes ont engendré des

difficultés de gestion, de fonctionnement et de collaboration au niveau des

CSCOM. Les problèmes de gestion recensés sont :

- Les problèmes de gestion financière ;

- Les problèmes de gestion des ressources humaines ;

- Les difficultés de fonctionnement et de collaboration entre les différents

acteurs des CSCOM.

Les problèmes liés à la gestion des ressources financières : le problème

majeur de gestion des ressources financières depuis la décentralisation

demeurait le manque d’appui financier des communes à leurs

fonctionnements. D’autres, non moins importants étaient le détournement des

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fonds, la mauvaise utilisation des ressources du CSCOM et le non respect des

procédures d’ordonnancement des dépenses.

Les problèmes liés à la gestion des ressources humaines : le principal

problème de gestion des ressources humaines était la difficulté de prise en

charge des salaires. Il faut ajouter à cela le cumul de fonction comme par

exemple la matrone ou l’infirmier qui faisait la vente de médicament et le

caissier. La conséquence était l’abandon partiel de la fonction principale de

l’agent. D’une manière générale, les responsables des CSCOM pensaient que la

décentralisation rapproche le centre santé d’une autorité de tutelle qui était le

Maire et ses Conseillers. Le conseil municipal devait appuyer le centre de santé

dans la recherche de partenaires comme les ONG et les agences de

développement. Aussi, la commune devait aider à la prise en charge de

certaines charges de fonctionnement. Une collecte annuelle de fonds peut être

organisée dans la Commune pour soutenir les activités du centre de santé.

Il a été noté dans une étude récente (2002) de la Direction Nationale de la

Santé sur la « Problématique de la gestion communautaire des structures de

santé au niveau opérationnel (CSCOM, CSREF) dans le contexte de la

décentralisation » que les représentants de l’Etat révélaient une difficile

collaboration entre les collectivités et les ASACO. Cela résidait dans le fait que

les textes étaient peu connus des acteurs. Il existait alors une confusion dans

les rôles et responsabilités des uns et des autres. [24]

2) Viabilité financière :

Si un système de santé en déficit chronique n’est pas viable et ne peut que

produire des blocages, il faut néanmoins refuser de voir dans la viabilité

financière le seul indicateur du système de santé (......). L’efficacité ne se réduit

ni à la seule participation sociale sans mobilisation des ressources humaines

et financières, ni à la seule rentabilité qui exclut les plus démunis [25].

Cette viabilité financière est une condition nécessaire mais pas suffisante à la

pérennité du CSCOM.

La pérennité est aussi liée à l’adhésion des villageois de l’aire de santé. Cette

mobilisation de population rurale dépend à grande partie du CSV.

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a) L’impact de la pauvreté sur la viabilité des CSCOM : En absence

d’indicateurs précis pour apprécier la dynamique du secteur économique des

zones où sont implantés les CSCOM, il a été fait une analyse de la pauvreté

dans son ensemble et de l’inégalité d’accès aux services sociaux comme la

santé.

La pauvreté est devenue un phénomène généralisé au Mali. Les résultats

d’études menées par ODHD en 1999 et en 2002, ont montré que 63,8 % et

21 % de la population totale vivaient respectivement dans la pauvreté et

dans l’extrême pauvreté. Si la pauvreté était essentiellement rurale, elle

touche aussi de plus en plus les grandes villes en raison de la dégradation

du marché du travail et des migrations. Selon une analyse du Département

de la santé dans le cadre de la révision du PRODESS, le constat était le

suivant : la pauvreté reste un phénomène rural, 80% des pauvres étaient

concentrés dans quatre grandes régions du Mali (Mopti, Sikasso, Ségou,

Koulikoro). Les indicateurs de santé restent préoccupants. [26]

Les ménages les plus pauvres voyaient leur comportement en matière de

santé influencé par le faible niveau d’éducation des mères, le faible accès

géographique à des services fonctionnels et le manque d’information. Les

pauvres sont moins informés que les moins pauvres sur les comportements

favorables à la santé. L’influence du coût des soins et l’influence du coût de

transport sur le comportement sont mal connus. [26]

La plupart des services de santé étaient moins utilisés par les pauvres que

par les riches et moins par ceux du milieu rural que ceux du milieu urbain.

Les dépenses de santé des ménages apparaissaient d’un ordre de grandeur

fondamentalement différent entre riches et pauvres.

Il est difficile de réduire la pauvreté sans tenir compte des inégalités tant au

niveau de la distribution individuelle des revenus qu’à celui de l’accès aux

services sociaux essentiels. En plus de l’éducation, la santé est aussi un

facteur déterminant des conditions de vie.

La faiblesse du pouvoir d’achat ne garantit pas une fréquentation élevée des

CSCOM par les populations pauvres. Par exemple, le coût de la prestation

qui est le plus bas possible (variant entre 300 et 600 FCFA) et les frais

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d’une ordonnance en DCI sont bien supérieurs à un dollar. Cette somme

n’était pas toujours à la portée de la couche considérée comme pauvre soit

74% de la population dans la zone d’étude. Compte tenu de cette réalité, la

viabilité économique des CSCOM reste affectée. Aussi longtemps que le

niveau de fréquentation des CSCOM n’atteindra pas un certain seuil, ces

structures ne généreront pas de ressources suffisantes pour assurer les

dépenses de fonctionnement et d’investissement. La faiblesse du pouvoir

d’achat conduisait à réduire au strict minimum les consultations

préventives et à privilégier des solutions alternatives : l’auto-médication, la

médecine traditionnelle, les contraintes socio-culturelles [26].

b) La capacité de mobilisation des ressources financières des CSCOM.

Les ASACO mobilisaient les cotisations villageoises à seulement 25%. Ce qui

était insuffisant pour assurer leur viabilité financière.

Les CSCOM dans leur conception doivent être des unités autonomes. Au

moment de leur création, l’Etat apporte 90% des coûts de construction des

bâtiments ; pour les médicaments, il fait un apport de 1 à 2 millions de

franc CFA de dotation initiale en fonction de l’importance du CSCOM et

pour l’équipement des CSCOM, la contribution est de 100%.

En plus, les CSCOM de la zone d’étude ont tous bénéficié de la part du PSE

un appui important en matériels, équipements et mobiliers.

Cependant, force était de constater qu’après le retrait du PSE les

partenaires ne se bousculaient pas aux portes des CSCOM et ceux-ci ne

faisaient presque rien ou en tout cas très peu pour en avoir.

La vente des médicaments a été la principale source de revenu des

CSCOM. Le revenu issu des autres activités comme la vente des cartes de

membre était secondaire.

La vente des médicaments a été souvent la base de l’approche du

financement communautaire. Le CSCOM de Maferinyah en Guinée a

introduit un recouvrement des coûts à partir de la vente de médicaments

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courants. L’introduction des médicaments essentiels, a permis d’augmenter

la fréquentation du centre [27].

Sur l’ensemble des ressources financières au niveau de 102 postes de santé

au Sénégal ayant introduit les médicaments essentiels, la vente de ces

médicaments constituaient 71% de la trésorerie contre 23,6% de recettes

tirées de la consultation curative [28]. Cela a permis le financement des

charges récurrentes du centre.

La capacité de mobilisation des ressources financières des CSCOM était

très faible. Cette situation est la conséquence de deux situations que sont :

primo, le non - respect du critère de 5000 personnes comme population

exigée dans une zone pour l’implantation d’un CSCOM, secondo, la faible

fréquentation des CSCOM, ce qui faisait que le taux prévisionnel de 40%

n’était pas atteint dans tous les cas.

Pour ce qui était de la gestion, des problèmes existaient. La plupart des

CSCOM ne disposait pas de gestionnaire bien formé. Le faible niveau des

agents a été un autre problème qui affectait la gestion des centres.

L’autonomie des CSCOM se posait de plus en plus en raison de la faiblesse

des ressources internes et de celles provenant des donateurs. Une analyse

de la rentabilité n’était pas chose aisée en raison de l’absence de documents

comptables et financiers fiables dans les CSCOM. Ceux pour lesquels des

documents étaient disponibles, les résultats d’exploitation déficitaires d’une

année à l’autre ne rassuraient pas sur la viabilité économique des centres.

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7.3 TROISIEME DIMENSION : Systèmes communautaires et socio-

écologiques

7.3.1 1ère composante : La cohésion sociale et la Compétence

communautaire

Analyse des comportements individuels des mères d’enfants de moins de

59 mois.

L’objectif ici était de s’assurer que les changements de comportement au

niveau des femmes n’ont pas été altérés avec le départ du PSE. L’analyse

des résultats nous a donné les points suivants ci-dessous.

La zone d’étude avait un niveau acceptable d’immunisation. L’utilisation

des services en matière de vaccination était en net progrès lors de la

présence du PSE, la zone d’étude a atteint de très bonnes performances

même si on a observé malheureusement une tendance à la stagnation des

taux de couverture depuis le départ du PSE. Ceci peut avoir deux causes :

soit les efforts des autorités sanitaires en matière d’immunisation se sont

relâchés, soit les populations se sont montrées de moins en moins

réceptives aux campagnes de vaccination.

Plus de 80% des mères interrogées avaient leur carte de vaccination, 77%

d’entre elles ont reçu 3 doses de vaccin antitétanique VAT) et 94% avaient

les carnets de vaccination de leurs enfants.

Nous avons pu constater que 94% des enfants avaient été vaccinés contre

la rougeole. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que les

vaccinateurs lors des campagnes de masses ne faisaient pas attention au

remplissage des carnets.

Les visites prénatales complètes ont été suivies par seulement 46% des

femmes, ce qui n’était pas satisfaisant quant on savait les risques encourus

par les femmes lorsqu’elles ne faisaient pas la CPN. En comparaison,

l’étude faite par F Kwene sur l’évaluation du CSCOM de Magnambougou a

trouvé que plus de 80 % des femmes ayant été consultées au centre pour le

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suivi de grossesse ont effectué au moins trois CPN[15]. 94,6% des femmes

enquêtées ont reçu le vaccin anti-tétanique.

L’administration du sulfate de fer durant la grossesse était très

appréciable. 84% des femmes ont pris du sulfate de fer lors de leur dernière

grossesse dans le but de prévenir l’anémie (nous avons pu vérifier

l’existence de pilule de fer au niveau des femmes lors de l’enquête).

98% des femmes ont déclaré avoir fait l’allaitement maternel exclusif.

Le taux d’allaitement était bas selon les données de l’E.D.S.III, le taux des

femmes (15 - 49 ans) allaitant était passé de 58 % à 69 % pour des enfants

de 0 à 3 ans. Le taux pour les enfants de moins de 4 mois était passé de

91% à 100 % sur la période.

Le taux d’allaitement exclusif était plus élevé chez les femmes pauvres que

chez les riches. [29]

Le taux d’allaitement des enfants était en progression sur la période entre

l’évaluation à mi-parcours du PSE 65% et notre étude 98%.

L’étude faite par Keita F. Diallo sur la problématique de l’allaitement

maternel au Mali, à la PMI de Kati a trouvé que 57% des enfants concernés

par son étude étaient allaités exclusivement au lait maternel contre 43%

aux quels ils étaient associés à un autre aliment au lait donné par la mère.

[30]

Les femmes ont à 93% déclaré donner une alimentation complémentaire à

leurs enfants entre 6 et 24 mois. Dans la plupart des cas, elles donnent de

la bouillie, le repas quotidien, du lait artificiel, de la soupe de viande etc.

Dans la zone d’étude, les femmes ont à 77% pris de la vitamine A dans les

40 jours qui ont suivi leur accouchement (Nous avons pu vérifier l’existence

de capsules de vitamine A).

La supplémentation des enfants en vitamine A était encore très peu

pratiquée l’E.D.S-III de 2001 a rapporté un taux de 32,2 %. La

consommation était aussi plus élevée en milieu rural qu’urbain, même si

les disparités n’étaient pas très prononcées. Il existait cependant une réelle

disparité au niveau du sexe de l’enfant, avec un taux de consommation plus

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élevé pour les filles par rapport aux garçons. Ceci contribuerait à expliquer

pourquoi souvent les indicateurs de santé sont meilleurs pour les filles

comparativement aux garçons. Enfin, le niveau de consommation est

positivement corrélé au niveau d’éducation des mères. Les taux observés

dans la zone pouvaient contribuer en définitive à expliquer les taux de

mortalité et de morbidité chez la mère et chez l’enfant. [29]

On a noté une bonne utilisation des moustiquaires, surtout celles qui

étaient imprégnées. Au cours de notre étude, nous avons pu constater que

plus de la moitié des ménages possédaient une moustiquaire. 85% des

femmes ont déclaré en avoir et environ 95% d’entre elles nous ont affirmé

que leurs enfants ont dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit avant

notre interview. Cependant, il n’était pas sur que la ré-imprégnation se

fasse dans les normes car seulement 30% des femmes ont déclaré avoir ré-

imprégné leurs moustiquaires au moins une fois.

Le fait que la prévalence du paludisme reste élevée, malgré le fort taux de

recours aux soins, était préoccupant. Cette situation suggérait que le

traitement n’était pas suivi de prévention et que les ménages ne faisaient

pas d’efforts pour maintenir un environnement domestique sain qui

empêchait la prolifération des moustiques. [29]

Des études doivent être menées afin de suivre l’évolution de l’utilisation des

moustiquaires imprégnées.

La politique du PSE en matière de lutte contre le paludisme devra donc,

dans les années à venir, concentrer ses efforts sur les points suivants :

la prévention par des campagnes accrues d’information sur la nécessité

de garder un environnement sain,

le recours aux moustiquaires imprégnées,

le traitement précoce des cas de paludisme en incitant les femmes à

amener les enfants dans les structures sanitaires avant que leurs cas ne

soient trop grave.

Le lavage des mains au savon avant de donner à manger aux enfants ou

après les toilettes demeurait très faible. Seulement 21% le faisaient avant

de donner à manger à l’enfant et 05% après les toilettes.

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Il en est de même quant à l’utilisation du sel iodé pour la cuisine ou

seulement 33% des femmes déclarèrent l’utiliser dans la zone d’étude. Mais

au niveau national, le taux de consommation de sel iodé est très bas : 8,8 %

contre 68% pour la moyenne de l’Afrique au Sud du sahara. Ce taux est le

chiffre rapporté par l’UNICEF. Les ménages urbains consomment plus de

sel iodé que les ruraux dont la consommation est quasiment nulle.

Bamako, la région la plus riche, a le taux de consommation le plus élevé.

En générale, les femmes connaissaient les signes d’un enfant malade

surtout la majorité savaient que l’enfant s’il avait de la fièvre. 50% d’entre

elles ont affirmé qu’elles ont donné à manger et à boire à leurs enfants

malades plus que d’habitude.

La situation est relativement moins alarmante pour l’utilisation de la

solution de réhydratation par voie orale. Les femmes dans la majorité

avaient entendu parler de la S.R.O (91%). Parmi celles-ci 95% ont affirmé

que la S.R.O est donnée à l’enfant en cas de diarrhée et 71% savaient

décrire correctement. Donc les enfants atteints de diarrhée avaient

cependant une chance raisonnable de recevoir une solution de

réhydratation par voie orale. En général, la S.R.O constituait le premier

recours au traitement de la diarrhée et de ce fait, l’on pourrait penser que

les services de santé n’étaient généralement interpellés que quand la

situation perdurait ou s’aggravait.

Les taux étaient plus élevés pour les ménages les plus riches, quelque soit

l’indicateur considéré. Les ménages pauvres recouraient très peu aux

formations sanitaires pour le traitement de la diarrhée de leur progéniture.

Seuls 7,6 % de ces ménages y avaient recours contre 22 % des ménages

riches. [29]

L’utilisation des services de santé maternelle et reproductive était, comme

on pouvait s’y attendre, très bas. La contraception reste très peu pratiquée

(23 % des femmes). 15 % utilisent des méthodes modernes.

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Plus l’intervalle de naissance était grand, plus la mortalité de l’enfant

semblait décroître. Par ailleurs, les enfants qui naissaient pendant que

leurs aînés avaient moins de 2 ans connaissaient le fort taux de décès.

Concernant l’ordre de naissance, la mortalité des enfants s’élevait avec la

première et la septième naissance.

Le taux de prévalence contraceptive était 0.6 en 2005. Il reste toujours bas.

1. CE QUI RESTE DES ACQUIS DU PSE

• Connaissance des activités du PSE,

En général, les communautés savaient et avaient une bonne

compréhension des activités que menaient le PSE dans leurs localités bien

que l’activité la plus connue et la plus appréciée soit la Communication

pour le Changement de Comportement (CCC).

Les activités de CCC dans les villages continuaient avec les relais bien que

l’activité connaissait des difficultés après le départ du PSE. En plus, les

communautés pensaient que les informations données par les radios

constituaient une source très importante de connaissance.

Après le retrait du PSE il faut signaler l’apport très timide du Corps de la

Paix en matière de diffusion de l’information sanitaire

L’amélioration de la couverture vaccinale était l’un des domaines dans

lesquels le PSE avait beaucoup excellé. Cette stratégie qui consistait à

amener les femmes à accorder une importance toute particulière à la

vaccination de leurs enfants est toujours d’actualité malgré le retrait du

projet.

La référence des malades par les relais continuait, même si cette activité

connaissait des difficultés du fait que les chefs de poste ne supervisaient

pas les activités des relais.

Le système d’information sanitaire mis en place par le PSE existait dans la

plupart des villages même si, en raison du manque de supervision et

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surtout du départ de certains relais, le système connaissait des difficultés

dans la collecte, le traitement et l’analyse des données.

La formation en PCIME organisée par le PSE, a beaucoup amélioré la

qualité des soins de santé dans les CSCOM. Le personnel de santé sur

place faisait un bon usage des informations obtenues lors des sessions de

formation en PCIME.

2. Analyse des contraintes locales rencontrées après le retrait du

PSE

Après le retrait du PSE, les ASACO déclaraient avoir rencontré

principalement des problèmes de financement de leurs activités liées au fait

qu’ils n’ont pas eu le temps de se préparer au retrait. Les ASACO ont trouvé

le temps de retrait trop court et pensaient qu’avec seulement 2 ans de

présence il leur était difficile de poursuivre les activités après le retrait du

projet.

Les autres difficultés étaient :

- La tenue des réunions de planification devenait de plus en plus difficile,

- Les programmes de formation non exécutés,

- Difficultés dans la mise en œuvre de la stratégie avancée,

- Difficultés de fonctionnement de la chaîne de froid

- Insuffisance d’appui aux CSV et aux relais,

- Insuffisance dans la tenue des supports,

- Manque de supervision,

- L’information sanitaire ne parvenait plus au village du fait du départ des

animateurs.

Pour résoudre les difficultés les ASACO ont déclaré avoir pris un certain

nombre de mesures qui étaient entre autres le paiement obligatoire des

cotisations, la recherche d’autres partenaires, la sensibilisation des

populations etc. Ces solutions étaient loin de combler le manque à gagner

laissé par le départ du PSE.

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Pour minimiser les difficultés, les CPM pensaient qu’il faut renforcer la

capacité des ASACO et mettre en place un système de motivation des

agents y compris les relais.

7.3.2 2ème Composante : Environnement politique, écologique et humain

Une éducation par rapport à la santé des populations, des ménages et des

communautés, en particulier des femmes dans les zones du projet, devrait

permettre de faire des réalisations importantes en matière de santé, de

nutrition et de fécondité.

L’analyse des facteurs communautaires et intra-ménages susceptibles

d’expliquer le niveau des indicateurs de santé révèle que les comportements

des ménages de la zone d’étude en terme de production de santé sont assez

décevants. On note généralement une tendance à l’amélioration des pratiques

et des comportements dans le temps mais le rythme du changement reste

encore trop lent. [31].

Les principaux facteurs du côté de la demande qui affectent l’utilisation des

services de santé maternelle et infantile semblent essentiellement liés au

revenu, à la qualité des soins, au niveau d’éducation des mères et des chefs de

ménage, au manque d’information sur la disponibilité des services et des prix

pratiqués.

La progression de la malnutrition infantile dans la zone d’étude, malgré les

efforts menés, est préoccupante au même titre que celle de la mortalité

infantile. Il en résulte une morbidité accrue chez les enfants, avec une

prévalence élevée de la diarrhée, de la fièvre et des autres maladies.

Un meilleur suivi des femmes enceintes ainsi qu’une alimentation adéquate

permettra d’améliorer le poids des enfants à la naissance. Les actions en vue

d’améliorer les indicateurs de malnutrition doivent être circonscrites car

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chacune d’entre elle à une étiologie propre. L’indicateur taille pour âge par

exemple reflète les effets des facteurs agissant sur le long terme, tandis que le

retard pondéral traduit les effets à court terme des maladies comme le

paludisme et la diarrhée. Pour le premier, des politiques ciblant directement

l’amélioration de la nutrition et de l’assainissement ont plus de chance de

réussir. Pour le second, de telles politiques sont inefficaces. Il faudrait plutôt

des programmes qui visent à réduire la morbidité infantile et la prévalence du

retard de croissance pour améliorer le poids des enfants.

a) FACTEURS AU NIVEAU DE LA COMMUNAUTE:

Les contraintes communautaires comme la distance (accessibilité physique ou

géographique) aux centres de soins les plus proches, aux écoles et marchés, de

même que l’existence de sources pérennes d’eau ou d’électricité dans la

communauté, ou de programmes de nutrition ou de santé et vaccination,

peuvent influencer la santé des ménages, et celle des enfants en particulier. La

présence d’infrastructures (de transport particulièrement) compte aussi

énormément. Au niveau des centres de santé, la disponibilité des

médicaments, le prix des médicaments et la continuité des soins de santé sont

également importants.

Enfin, des facteurs comme les normes et les croyances, la place de la femme

dans la société, ont également beaucoup d’importances. Tout ceci manque

cruellement dans notre zone d’étude.

Les facteurs au niveau du ménage : Parmi les facteurs qui ont une

influence directe sur la santé de l’enfant, il faut compter, au niveau du

ménage, l’âge de la mère et du chef du ménage à la naissance, leur niveau

d’éducation (ainsi que le niveau d’éducation du membre le plus éduqué de la

famille), leurs types d’activités, le nombre d’enfants en bas âge, le fait que la

mère ait déjà perdu un ou plusieurs enfants, la taille du ménage, le nombre de

co-épouses, le fait que le père habite ou non dans la concession,

l’environnement physique de la concession (hygiène et assainissement). Enfin

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la qualité des soins, ainsi que le prix des médicaments influent sur la demande

de soins de santé des ménages.

Ce passage fournit un aperçu de l’état de santé des populations,

principalement des femmes et des enfants. Dans notre tentative d’explication

de ces résultats, nous analyserons, dans ce passage, les facteurs

environnementaux et comportementaux, aussi bien au niveau communautaire

qu’à l’échelle du ménage, qui peuvent expliquer le niveau de ces indicateurs de

santé.

Le revenu du ménage :

Au Mali, la croissance du revenu par tête issu de la reprise économique après

la dévaluation du FCFA en 1994 ne semble pas avoir bénéficié aux pauvres et

démunis, de plus en plus marginalisés. En 2005, le revenu par tête malien est

encore un des plus bas d’Afrique (moins de 350 dollars américain).

Ce constat est grave : il appelle à des investigations plus poussées car cela

signifie qu’une partie de la population est de plus en plus marginalisée. Ce

faible pouvoir d’achat des ménages maliens doit donc être pris en compte dans

l’explication de leurs résultats en matière de santé. La préfecture de Kita ne

fait pas exception à cette règle.

b) LA PRISE EN CHARGE DES INDIGENTS:

L’accès au crédit pour les soins de santé ainsi que l’existence d’une

assurance maladie pour pallier les risques de maladies sont des facteurs

qui ont aussi une influence sur la demande de soins. Bien que les

contraintes de crédit semblent exister dans la zone, nous n’avons pas

d’éléments pour apprécier.

Plusieurs observateurs des systèmes communautaires en Afrique

pensaient que le passage d’un système de gratuité des soins vers un

système de paiement avait fait naître des craintes quant à la prise en

charge des indigents et l’instauration d’une équité [32]. Macpake et Al

estimaient dans un rapport sur l’application de l’initiative de Bamako dans

cinq pays, que le problème était de savoir, qui prenait les décisions au nom

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de la communauté en matière de tarification et de mode de paiement. Au

Nigeria, seuls étaient dispensés de paiement les handicapés physiques et

mentaux. Les tarifs étaient fixés par l’Etat [33].

Diallo et Al dans une étude sur la contribution des usagers au financement,

pensaient que la tarification doit tenir compte des possibilités financières

des pauvres, afin de garantir la participation financière de tous [28].

L’équité de la couverture est un résultat intéressant de ce modèle. Car dans

la zone de l’étude, il n’existait aucun mécanisme de prise en charge des

indigents.

c) POLITIQUE SANITAIRE:

La politique de santé et de population définie en 1990 a été matérialisée par

une déclaration de politique sectorielle. La déclaration de politique sectorielle

fut complétée par l’adoption en mai 1991 d’une politique nationale de

population.

La libéralisation des professions sanitaires a été décidée en 1985 ; la mise en

œuvre de la reforme hospitalière a conduit à l’adoption de la Loi hospitalière et

l’adoption de la loi d’orientation sur la santé en 2002, sont venues compléter

l’arsenal juridique organisant les services publics de santé.

La politique sanitaire du Mali est conforme aux grands principes de

l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) dont il est membre. La

constitution du Mali proclame que la santé est un droit fondamental de tout

citoyen et que l’action sanitaire est une œuvre de solidarité de l’Etat, des

collectivités et des individus.

Les orientations stratégiques du secteur de la santé devront s’inscrire dans le

Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP). La priorité de l’action

sanitaire demeure réservée au milieu rural et péri-urbaine, à la prévention, à

la promotion sanitaire et au bien-être de la famille. La garantie de la

pérennité du développement sanitaire devra tenir compte des ressources

disponibles et mobilisables auprès de tous les acteurs intervenants dans le

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secteur (Etat, privé à but lucratif, et non lucratif les populations, les

partenaires de coopération bilatérale et multilatérale). [1]

d) DEPENSES DE SANTE:

Elles visent à augmenter le budget consacré à la santé dans le cadre du CSLP

en faveur des régions pauvres en particulier pour la prise en charge des

dépenses de fonctionnement ; revoir à la baisse la tarification dans le cadre du

système de recouvrement du coût des actes en faveur des groupes les plus

défavorisés (pauvres, enfants, femmes enceintes, personnes âgées et

handicapées) ; développer au besoin, à travers des études, d’autres stratégies

favorisant l’ accessibilité financière aux services de santé ; développer des

mécanismes de financement pour la prise des groupes vulnérables [8].

L’effet appauvrissant des dépenses de santé sur les ménages est mal connu

mais on note une propension moyenne à consommer pour les soins de santé

sensiblement identique quelque soit le statut socio-économique (environ 2,9 %)

avec une part importante allouée aux médicaments modernes.

Actuellement un malien sur quatre a dans l’année un contact avec les services

de santé. Les dépenses de santé représentent 2700 FCFA par personne et par

an; le plus gros poste environ 80% est représenté par les médicaments [18].

e) ACCES A L’INFORMATION SANITAIRE PAR LA COMMUNAUTE:

En 2002 le passage audio-visuel du Mali est quantitativement le plus riche de

l’Afrique. En dix ans c’est-à-dire de 1991, date de libéralisation des ondes à ce

jour), il a connu une évolution fulgurante. Le nombre de radios privées est

passé de trois opérationnelles en 1992 à environ cent seize (116) dont une

quinzaine dans la capitale Bamako.

Cet état de fait est le résultat des changements politiques intervenus en mars

1991 entraînant du coup une situation particulièrement atypique dans notre

pays.

Le gouvernement a consenti d’énormes efforts pour doter quelques trente (30)

localités du pays dont la préfecture de Kita à travers la région de Kayes, en

équipements permettant une couverture en télévision et en radios F.M. On

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aura constaté une évolution qualitative de l’ORTM (Office des Radio Télévision

du Mali) qui à enregistré une modification de son statut passant de Direction

Centrale (RTM) à celui d’Etablissement Public à Caractère Administratif

(ORTM) avec une autonomie de gestion financière. En outre, l’ORTM a étendu

ses capacités de diffusion d’abord par la diversification de ses programmes

radio ensuite par création en 1993 d’une deuxième chaîne (chaîne 2 émettant

en F M). Par ailleurs, dans une logique de déconcentration, plusieurs stations

régionales ont vu le jour.

En dehors de toute réglementation sur la rediffusion des programmes

étrangers de radiodiffusion sonore et télévision au Mali, trois programmes

étrangers (RFI, Africa N°1 et BBC) sont relayés intégralement ou partiellement

par certaines chaînes de Kita dont Kouroukan et Djiguiya.

Au niveau de la préfecture de Kita et particulièrement dans les zones couvertes

par le PSE, 5 radio (Horizon FM, Kayira, Kouroukan, Djiguiya et Mandé) font la

diffusion et la rediffusion d’informations de toutes sortes y compris

l’information sanitaire à l’intention des ONG et Associations de la place.

Actuellement chaque commune a trois fréquences disponibles. Chaque radio

locale prend en compte les problèmes de sa localité [34].

f) NIVEAU D’INSTRUCTION D’ALPHABETISATION:

Le manque d’information et l’ignorance sont parmi les principales causes du

mauvais état de santé et de bien-être de l’enfant. [1] La sous scolarisation des

filles et l’analphabétisme des femmes constituent une réalité déplorable dans

tous les pays de la sous région et du Sahel avec des situations variables d’un

pays à l’autre. Bien que les femmes et les filles constituent la moitié ou plus de

la population totale dans les pays, le taux brut de scolarisation des filles est

généralement faible et le taux d’alphabétisation des femmes est bien en deçà

de celui des hommes.

Par exemple, en 2005 le niveau des taux bruts de scolarisation des filles et des

garçons au Mali est de :

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- Pour le premier cycle : garçons 85% contre 63,4 % pour les filles,

- Pour le second cycle : les garçons sont à 48% contre 28% pour les filles.

D’une manière générale, le taux brut de scolarisation total est de : 71% en

moyenne pour l’Afrique de l’Ouest et du centre contre 93% en Afrique australe

et orientale.

Pour le cas spécifique du Mali, la population est estimée à 13 millions

d’habitants (EDSIII) sur les quels les femmes représentent prés de 51% ;

Selon le rapport national du Mali sur la situation sanitaire des femmes 5 ans

après la conférence de Beijing, les femmes assurent plus de 70% de la

production alimentaire et interviennent dans tous les secteurs du

développement économique et social. Agent de développement économique, la

femme est une citoyenne à part entière. L’accès de la femme à l’instruction

améliore la qualité de toutes ses interventions et lui permet certainement

la jouissance de tous ces droits.

Malheureusement en 2002, au Mali, seulement 53% des filles sont scolarisées

et le taux d’alphabétisation des femmes est à peine de 20%. Cela signifie que

47% des filles en âge d’aller à l’école n’y vont pas et 80% des femmes sont

analphabètes. Cela est un grand défi qui se pose à notre pays qu’il faudrait

relever très rapidement.

- Faible accès des filles à l’école

- Déséquilibre entre les sexes

- Faible performance en terme de résultats des filles par rapport aux

garçons, fort taux d’abandon et de redoublement [35]

Cet état de fait a un impact négatif sur le niveau de santé de la population et

plus particulièrement des femmes. Le niveau d’éducation sanitaire demeure

très bas et est aussi un facteur décisif dans la persistance de comportement

qui a un impact négatif sur la santé en particulier la prévention, l’hygiène et

de la planification familiale. [1]

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Analyse des niveaux et tendances selon le niveau d’éducation de la mère.

Le retard de croissance est plus prépondérant chez les enfants des femmes

n’ayant reçu aucune éducation mais la différence n’est pas grande avec les

autres catégories. Ainsi, le taux de retard de croissance grave est de 9,1 %

chez ces enfants contre 7,9 % pour ceux dont la mère a reçu une éducation

primaire. De même, le taux modéré est de 16,1 % contre 12,7 %. Le différentiel

est donc plus prononcé en ce qui concerne la malnutrition chronique modérée.

L’inexistence d’échantillon des femmes ayant une éducation secondaire et plus

n’a pas permis d’effectuer les calculs des taux pour cette catégorie [27].

g) POUVOIR D’ACHAT DES COMMUNAUTES:

Tableau XXXXV : Le Mali en chiffres

ANNEE 2003 2004 Population

• Population totale (1000 hts) • Population du district de Bamako

Agrégat macro- économiques • Produit Intérieur Brut (PIB) nominal en milliards

de F. CFA • Taux de croissance réelle du PIB • Délateur du PIB • Revenu National Disponible Brut (RNDB) en

milliards de F. CFA • RNDB per capital (RNDB /ht) F. CFA

Agriculture • Production agricole (campagnes 02/03 et 03/04)

en tonnes • Mil/ sorgho • Maïs • Riz paddy • Coton graine • Arachide

Cheptel : production des bovins (1000 têtes) Production des ovins Production industrielle

• Coton fibre (tonne) • Tissus (1000 m) • Sucre (tonne)

10.693 1.127

2.454 7,6% 2,6%

2.217

207.301

1.436900

363.629 710.446 439.722 185.164

727 3.960

204.485 9.193

31.044

10.928 1.156

2.551 2,2% 1,7%

2.519

230.501

1.886.644 509.257 967.183 617.750 194.423

818 4.099

267.609 7.678

20.887

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• Cigarette (carton) • Electricité (1000 KWh)

Commerce extérieur

• Importation CAF (milliards F CFA) • Exportation FOB dont :

Coton Bétail or

• Taux de couverture FOB /CAF Balance des paiements*

• Solde des balances des bien et services • Solde balance courante

24.646 636.079

727,6 543,7 140,0 36,0

315,9 74 ,7

- 23,8 - 117,0

25.661 767.864

753,5 544,1 199,6 40,2

248,8 72,7

- 51,1 -167,0

Données provisoires issues des documents de la B.C.E.A.O

Le Produit intérieur Brut (PIB) au prix du marché.

Le PIB mesure le flux de l’ensemble des biens et services, marchands et non

marchands, gênerés dans le pays par les agents économiques au cours d’une

année. C’est l’enrichissement productif du pays mesuré par l’excédent de ses

productions sur ses consommations intermédiaires.

Le PIB peut être évalué au coût des facteurs comme il peut être évalué au prix

du marché.

Il est obtenu en faisant les sommes des valeurs ajoutées de tous : agents

économiques majorées des droits et taxes liées à l’importation.

La croissance économique :

Le taux de croissance du PIB s élèverait à 2,2 en 2004 contre 7,6 en 2003 et

7,1% prévu en 2005. La décélération de la croissance en 2004 est imputable :

A la baisse de la production céréalière en 2004/2005

A la baisse de la production d’or en 2004

L’économie reste toujours tributaire des aléas climatiques [36]

h) ACCES A L’EAU POTABLE ET LATRINE:

Politique nationale en eau potable

Le gouvernement a élaboré une stratégie nationale qui définit toute la

politique en matière d’approvisionnement en eau potable. L’eau est un bien

économique et social que tous d’ailleurs ont droit.

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Thèse de médecine, 2006 Léa DAO

87

Pour permettre l’accès à l’eau à tous les citoyens, la politique nationale du Mali

repose sur un certain nombre de principes :

Mise à la disposition des villages des points d’eau moderne sur une base de

400 habitants par point d’eau.

Les villages de plus de 200 habitants doivent avoir droit à une adduction

d’eau.

Pour satisfaire tous les besoins, le gouvernement à travers la direction

nationale de l’hydraulique et de ses services décentralisés apporte son appui

conseil aux collectivités territoriales dans le diagnostic des besoins,

l’élaboration des projets viables d’approvisionnement en eau potable, la

recherche de financement, et leur exécution.

Les services de l’hydraulique sur la base de certains documents comme la

stratégie nationale de développement de l’alimentation en eau potable et de

l’assainissement en milieu rural et semi urbain nous a permis de maîtriser le

code de l’eau. Les textes réglementaires et législatifs dans le domaine de l’eau :

Pour bien gérer les points d’eau, les services techniques de l’hydraulique

appuient les collectivités décentralisées à organiser les communautés

villageoises pour assurer une maintenance durable des points d’eau, (comité

de gestion des points d’eau, association des usagers des adductions d’eau,

réseau des artisans réparateurs, réseau de dépôt de pièces de rechanges).

L’Etat aussi cherche à signer des contrats avec des opérateurs privés pour le

suivi technique et financier pour ce qui concerne des adductions. [37]

L’eau est à la fois source de santé et source directe et indirecte de

transmission des maladies. Selon le Ministère des Mines, de l’Energie et de

l’Eau, le taux global de couverture des besoins en eau des populations rurales

est de 62%. Des contraintes existent au niveau du fonctionnement et de

l’entretien des forages dont le taux de fonctionnalité n’est que de 66%. Une

base de données, fiable est dorénavant disponible et permet de réaliser

l’objectif du Millenium pour le développement, qui préconise que l’humanité

devra couvrir la moitié de ses besoins en eau potable d’ici 2015. L’existence,

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d’une carte de l’eau et d’une carte sanitaire, constitue une opportunité

d’harmonisation des interventions des deux secteurs en vue de maximiser

leurs impacts sur la santé de la population [1].

Utilisation des latrines

D’une manière générale, toutes les concessions visitées possédaient une

latrine et un point d’eau. Cependant, 85% de la population utilisaient l’eau

de forage comme eau de boisson. Le point d’eau le plus fréquent était le

puits traditionnel qui constituait 88% de la source d’approvisionnement en

eau de ménage. Aussi, les 97% des écoles visitées avaient un point d’eau

potable et des latrines.

Accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène

Par rapport aux autres parties de la préfecture, Les ménages dans la zone

d’étude semblaient avoir une bonne accessibilité à l’eau potable, à l’hygiène

et à l’assainissement grâce aux efforts consentis par la CMDT et Plan qui

travaillent dans la zone depuis 1994. La plupart des indicateurs en

rapports avec les déterminants immédiats de santé infantile sont au dessus

de la moyenne régionale. [31]

Cependant, l’accès à l’eau potable est légèrement inférieur à l’accès à

l’hygiène et à l’assainissement (selon les données de la Banque Mondiale,

au Mali les taux pour les deux dépassent le seuil de 60 % : 65 % pour l’eau

potable et 69% pour l’hygiène).

Nous avons pu constater que les tendances montrent que l’accès à l’eau

potable a progressé de 35 % en 1990 à 45 % en 2003 (Rapport Plan Mali),

tandis que l’accès à l’hygiène et à l’assainissement passe de 21 % en 1990 à

39 % en 2000. Si le niveau d’accès est relativement élevé, il cache

vraisemblablement des disparités au niveau des villages qui souvent ne

respectent pas les conditions d’hygiène les plus élémentaires [38].

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i) PRATIQUES COUTUMIERES NEGATIVES:

Dans la zone d’étude il existe des pratiques coutumières négatives qui

influencent la santé. 51% des femmes enquêtées l’attestent. Ces pratiques

sont :

Les femmes enceintes ne doivent pas consommer des œufs.

Certains aliments (la viande par exemple) sont à éviter dans certaines

maladies.

Pour remédier à la stérilité, on brûle les poils du pubis des femmes des

stériles.

j) EXISTENCE D’UN PLAN D’ACTION DEFINISSANT LES ROLES ET

RESPONSABILITES DE CHAQUE INTERVENANT (FELASCOM, ONG,

CSREF)

Pour l’exécution des activités du P.M.A en stratégie avancée et de lutte contre

les maladies infantiles, une convention précisant les rôles et responsabilités de

chaque partenaire de mise en œuvre (Plan, ASACO, CSREF et Communauté) a

été signée.

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Thèse de médecine, 2006 Léa DAO

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VIII. CONCLUSION

L’étude sur la pérennité des acquis du projet survie de l’enfant après sont

retrait a été faite selon trois dimensions avec leurs composantes et

indicateurs. Après l’engouement des deux dernières années, les résultats

socio -sanitaires obtenus par les CSCOM lors de la présence du projet

survie de l’enfant semblent être stagnés. Les informations sur leurs

fonctionnements réels et leurs capacités de mobilisation et d’organisation

des populations à la base ont rencontré des difficultés. Dans ce contexte,

certaines lacunes telles que l’absence de suivi et de supervision des

activités des relais et CSV par le CPM et le Centre de santé de référence

ressortaient de plus en plus.

Des réalités telle que le redécoupage administratif du Mali en Communes

est venu s’ajouter à la complexité de la question sanitaire. Il est à rappeler

que la carte sanitaire fut établie avant la mise en place des communes

rurales. En tenant compte de cette réalité, il aurait fallu donner

effectivement aux élus communaux toutes les prérogatives en matière de

santé. La promotion de la santé communautaire sur la base de l’expérience

des ASACO et des CSCOM, devrait servir à définir les schémas futurs. Il est

donc à rechercher une adéquation, voire une réconciliation entre ces

structures et les communes.

La viabilité de l’autonomie de gestion se posait de plus en plus. Cette

situation était aggravée par une mauvaise gestion dont étaient coupables

certains responsables des centres de santé. Les membres de l’ASACO et le

personnel du centre sollicitaient régulièrement des formations qu’ils

jugeaient indispensables pour mener à bien leur mission. Cependant, le

PSE a donné de l’avis même des membres des ASACO et CSCOM beaucoup

de formations dont ils s’en servent timidement dû au manque de suivi après

le retrait du projet.

Les CSCOM assuraient difficilement leur mission en raison de la faible

fréquentation des centres par les populations. L’assistance de l’Etat et celle

d’autres donateurs étaient toujours indispensables pour permettre une

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meilleure organisation et l’amélioration des prestations des CSCOM au

bénéfice des populations. Le dynamisme et la bonne volonté des

populations de certaines communes pour prendre en charge la gestion de

leur santé, faisaient qu’il existait des CSCOM qui répondaient pleinement

au schéma de la politique nationale.

Par ailleurs, des mesures particulièrement vigoureuses devront être mises

en oeuvre pour d’une part induire, au sein des populations, l’adoption de

comportements favorables à la santé et d’autre part lever les contraintes qui

pèsent sur la demande pour les soins de santé mais aussi pour pallier les

insuffisances du système de santé dans la provision de soins de qualité,

aux populations en générale et les plus pauvres en particulier.

Des objectifs plus réalistes à court et à moyen terme devront être définis et

des stratégies d’intervention visant les obstacles systémiques du système

devront être élaborées notamment dans le domaine de la participation

communautaire à la gestion des centres de santé.

L'analyse de la demande des populations a montré qu'il existe une réelle

inadéquation de l'offre par rapport aux besoins du contexte ainsi qu'une

inégale distribution dans la répartition des appuis dans le domaine de la

santé.

Il est ressortit de notre analyse qu'une des principales causes de non

utilisation des services de soins, était liée à des facteurs de types

économiques. Cependant, l'économie n'était pas le seul facteur, les

comportements conditionnaient aussi le manque de fréquentation des

structures de santé. La qualité relative des soins, la mauvaise perception

du CSCOM par les communautés, l’accueil réservé aux usagés étaient

autant d'éléments qui venaient freiner le recours aux soins dans les

CSCOM. Parallèlement, l'automédication et la médecine traditionnelle

étaient très largement utilisées par la population.

Les stratégies et les priorités de moyens de Plan Mali doivent être mieux

ciblés. Concernant les moyens financiers, ceux-ci doivent être mieux gérés

au niveau des ASACO. Cela comprend une amélioration des mécanismes de

gestion budgétaire afin que les ASACO puissent mieux utiliser les aides.

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Les politiques de Plan Mali en matière de santé devraient être mieux ciblées

afin d'éviter les pertes en temps, en énergie et en argent. L'approche

décentralisée doit s'amplifier. Les actions au niveau local ont montré

qu'elles étaient mieux adaptées au contexte des communautés.

L'amélioration de la santé passe par le développement des secteurs non

sanitaires et par la réduction des inégalités sociales. Plan doit aider les

ASACO partenaires dans la gestion des CSCOM. Plusieurs stratégies

doivent être développées telles que la mise en place de projets de micro-

finance, l'assurance maladie, les mutuelles de solidarité, la révision des

systèmes de tarification, ainsi que les aspects préventifs et curatifs, et

l'accès à l'eau. L'alphabétisation et l'éducation des femmes sont des

facteurs essentiels de développement sanitaire. Celles ci ont un rôle moteur

dans le changement de comportement. La démographie peut aussi

influencer la pérennité des acquis. Pour l'instant, Plan Mali consacre peu

d'actions à la réduction et l'espacement des naissances. A l'heure actuelle,

plus de 50% de la population avaient moins de quinze ans dans ces zones

d’intervention.

Les ressources humaines au niveau des ASACO et CSCOM doivent faire

l'objet d'une réflexion importante par Plan Mali. Sur cette question, la

responsabilisation des acteurs périphériques notamment les communes, et

une lutte énergique contre la corruption sont des éléments qui devraient

être davantage pris en compte par les stratégies de Plan Mali.

La formation obstétricale doit s'amplifier, cela relève de l'amélioration de la

santé périnatale et maternelle. La question de l’instabilité des CPM doit

faire l'objet d'une réflexion intense et innovante. Comment favoriser le

maintien du personnel qualifié au niveau des CSCOM ? La valorisation des

compétences, la dynamisation et l'amélioration des conditions de travail,

constituent de véritables moyens pour faciliter la stabilisation du personnel

au niveau des CSCOM.

On a mesuré des progrès dans ces dimensions ce qui signifie que les

résultats de l’étude sont en faveur d’un maintien durable des acquis.

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IX. RECOMMANDATIONS

L’analyse des résultats obtenus nous a permis au terme de notre étude de faire

les recommandations suivantes :

1. A l’endroit des autorités (Etat à travers le Csref, les communes)

Tenir compte des formations réçues par des CPM en cas de

changement pourqu’en sorte ceux qui doivent venir aient les mêmes profil

que les partants,

Créer les conditions économiques favorables au développement des

CSCOM notamment à travers ;

- une exonération spéciale sur le plan fiscal,

- la prise en charge temporaire du personnel par l’Etat ou d’autres

partenaires,

- le financement permanent des déficits des CSCOM des zones

économiquement faibles par l’Etat et d’autres partenaires.

Faire respecter scrupuleusement par le CSref, le jeu de la référence en

assurant correctement la prise en charge des cas référés.

La formation des membres de l’ASACO pour augmenter leurs

capacités et être très dynamique

Lutter contre la pauvreté dans le cadre stratégique de lutte contre la

pauvreté par la création d’une mutuelle de santé en aidant les plus

pauvres à bénéficier les services des CSCOM,

Prévoir des dispositions statutaires qui fassent obligation aux ASACO

de pourvoir les bureaux des Conseils d’Administration d’un poste de

délégué du personnel du CSCOM,

Prévoir dans les textes de la FENASCOM la possibilité pour les

FERASCOM et FELASCOM d’utiliser directement les quotes-parts des

cotisations qu’elles ont collectées en indiquant cependant des

modalités d’utilisation transparente de ces fonds.

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2. A l’endroit du personnel de santé

Renforcer les acquis en matière de supervision des relais et des

CSV,

Expliquer pour faire adhérer les populations à l’approche

communautaire initiée par le service socio sanitaire,

Améliorer la qualité des soins par une application complète et

rigoureuse des connaissances acquisses lors des sessions de

formation.

Prendre des dispositions pour améliorer la qualité de l’accueil

au niveau des centres de santé.

Faire sienne les outils du S.I.S communautaire institué par le

PSE,

Donner l’appui nécessaire aux ASACO,

3. A l’endroit des responsables des ASACO

Rechercher d’autres partenaires pour soutenir financièrement les

services de santé ;

La signature d’un contrat de travail avec affiliation à l’Institut

National de Prévoyance Sociale (INPS), entre les Associations de santé

communautaire (ASACO) et les agents de santé déjà en activité au

niveau des CSCOM, définissant clairement les droits et devoirs des

uns et des autres, et prévoyant un plan de carrière pour les agents ;

L’assainissement de la gestion financière, matérielle et administrative

des CSCOM, garantissant la disponibilité permanente des

médicaments essentiels pour les soins curatifs et préventifs ;

Une cotisation annuelle par village pour le carburant de la stratégie

avancée. La récupération de cette cotisation sera une des tâches des

délégués villageois aux conseils de gestion des ASACO ;

L’instauration d’un système de pré-financement pour la prise en

charge immédiate des personnes à référer ;

Mettre en place un système de motivation des agents y compris les

relais.

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Mettre en place un système de suivi et de supervision des micros

plans et le suivi des recommandations et décisions prises lors des

réunions.

Diligenter l’acquisition des documents juridique manquants.

Faire la restitution aux communautés des recommandations et

décisions prises.

4. A l’endroit des communautés à travers le représentant des villages

Utilisation des services des CSCOM,

Payer les cotisations et les cartes de membres,

Prendre des dispositions pour l’application judicieuse des

informations sur les bonnes pratiques en matière de santé

reçues lors des séances de sensibilisation des animateurs, à la

radio, à la télévision ou dans les CSCOM,

Participer aux activités de vaccination et de toutes les activités

promotionnelles au niveau des CSCOM,

Inciter les parents réticents à faire vacciner les enfants,

Ne pas procéder à l’automédication.

5. A l’endroit des relais

Mobiliser la communauté autour des activités de santé,

Continuer la sensibilisation dans les villages,

Mettre à jour les supports du S.I.S,

Continuer la référence des cas au niveau des CSCOM,

Tenir informer les CPM de tout dérapage constaté,

Continuer à être un modèle dans l’application correcte des

comportements favorables à la santé,

Inciter les parents à faire vacciner leurs enfants et à participer aux

activités promotionnelles des CSCOM,

Utiliser correctement les informations sanitaires obtenues lors des

séances de formation.

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6. A l’endroit du PSE

Mettre en place un système de supervision et de suivi des anciennes

zones en rapport avec le CSref,

Formuler des messages appropriés pour l’hygiène individuelle et

collective.

Organiser des sessions de recyclage à l’intention des ASACO, CPM, AT,

CSV et relais des zones de phase out.

S’assurer que les services de santé sont financièrement soutenus à

travers un système de recouvrement des coûts auquel les communautés

participent par l’utilisation des services.

Prendre en compte les résultats de la présente étude pour consolider les

acquis dans les zones actuelles et préparer un nouveau document de

projet pour financement.

7. A l’endroit de Plan et de U.S.A.I.D

Le projet est presque à sa fin (septembre 2006). Il aura fait 2 ans dans

certaines ASACO, 1 an dans d’autres et mêmes moins d’un an dans les

dernières ASACO. Il est impératif pour l’U.S.A.I.D et Plan de s’entendre

pour une seconde phase de 5 ans du PSE dans les zones actuelles (zone de

phase out et autres) afin de consolider les acquis et d’entamer

irréversiblement le changement de comportement au niveau des ASACO et

des communautés et assurer par là la pérennisation des acquis du projet.

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1

ANNEXE

Dimension I- Buts Primaires et Impact

I.1- Première composante : Etat de Santé de la population

6. Taux de couverture des activités, 7. Utilisations des services (Nouveaux contacts par habitant par

an= Total des consultations sur la population totale de l’aire), 8. Disponibilité des médicaments du panier, 9. Coût moyen des ordonnances. (Montant de 100 ordonnances

sur 100). 10. Nombre moyen de produits par ordonnance. (Nombre

total de produit de 100 ordonnances sur 100). I.2- Deuxième composante : Approche programmatique & Performance des systèmes de santé

8. Taux de réalisation des supervisions (Nombre total de supervision réalisé sur nombre total de supervision prévue),

9. Taux de réalisation des activités de stratégie avancée, 10. Accessibilité géographique au PMA (Pourcentage de population

dans un rayon de 5 et 15 km), 11. Proportion d’agents formés en PCIME , 12. Pourcentage d’agent appliquant la PCIME, 13. Disponibilité du personnel (stabilité du CPM), 14. Pourcentage de structure avec personnel minimum requis par

niveau.

DDiimmeennssiioonn IIII-- CCaappaacciittéé eett vviiaabbiilliittéé oorrggaanniissaattiioonnnneelllleess ddeess OO..CC..BB

II.1- Première composante : Capacité organisationnelle locale Identifier les organisations locales qui sont : ASACO, CSV, Relais, ONG, FELASCOM Au total il y a 13 indicateurs pour la capacité organisationnelle

1. Capacité technique 1- 1. Bonne compétence en CCC 1- 2. Capacité des ASACO à planifier (analyser, interpréter et utiliser les données sanitaires pour prendre des décisions) 1- 3. Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM

2. Leader SHIP 2- 1. ASACO et CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 2- 2. Capacité de mobiliser la communauté

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

2

3. Identité

3- 1. Existence des pièces juridiques (statut règlement, récépissé, convention d’assistance mutuelle et agrément) et déclaration.

4. Gouvernance 4- 1. Election régulière et transparente (renouvellement) existence des jeunes dans le bureau 4-2. Présence de femme dans les différents organes à des postes de responsabilités

5. Restitution 5- 1. Restituer aux communautés les décisions prises par les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre

6. Capacité des gestions financières 6- 1. Existence des documents comptables

7. Gestion globale : 7- 1. Existence d’un plan d’action définissant les rôles et responsabilités de chaque intervenant.

8. Ressources humaines 8- 1. Existence d’un mécanisme de motivation des agents. II.2- Deuxième composante : Viabilité (structure des appuis organisationnels) Ici il y a 7 indicateurs 1 Mobilisation des ressources : 1-1 Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources 1- 2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources 1- 3 Existence d’une stratégie d’investissement 1- 4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés 1- 5 Existence de système de mutuelle 2 Collaboration et partenariat : Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires Dimension III- Systèmes communautaires & socio-écologiques III.1- Première composante : Systèmes communautaires & socio-écologiques Les 16 comportements clés sont : 1. Retarder la première grossesse, espacer les naissances, limiter le nombre d’enfants

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

3

2. Chercher à obtenir les soins prénatals au moins deux fois pendant la grossesse 3. Prendre des comprimer de sulfate de fer pour les femmes enceintes 4. Allaitement maternel exclusif pendant environ 6 mois 5. Alimentation complémentaire de 6 à 24 mois 6. Vacciner contre la rougeole à 9 mois 7. Vacciner même lorsque l’enfant est malade 8. Vacciner les femmes contre le tétanos 9. Utiliser et entretenir les moustiquaires imprégnées 10. Se laver les mains avec du savon 11. Consommer de la vitamine A 12. Utiliser du sel iodé 13. Alimenter augmenter les liquides pendants la maladie 14. préparer et administrer la SRO/ un liquide à la maison 15. Administrer le traitement convenable 16. Chercher à obtenir des soins pour le nourrisson/ enfant malade III.2- Deuxième composante : Environnement écologique, humain et politique.

1 Application des programmes et projets de santé établis par le ministère (PRODESS politique sectoriel) 2 Mise en place de politique nationale solidarité 3 Stabilité sociale et politique 4 Pratique coutumière positive ou négative (excision, allaitement maternel le lévirat et le sororat tatouage sacrifices) 5 Pouvoir d’achat des communautés (revenu familial, PIB produit intérieur brut PNB produit national brut 6 Dépenses de santé EDSIII 7 Existence de route praticable en toutes saisons 8 Accès à l’eau potable et latrines 9 Ecosystème 10 Niveau d’instruction d’alphabétisation des femmes 11 Accès à l’information des communautés

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

4

DIMENSION II I) Capacités des organisations locales

1. Capacité technique

1-1 Bonne compétence en CCC 1 -2 Capacité des ASACO à analyser, interpréter et utiliser les données sanitaires pour prendre des décisions 1- 3 Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM

2. Leader SHIP 2 –1 ASACO et CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 2- 2 Capacité de mobiliser la communauté

3. Identité 3 - 1Existence des pièces juridiques (statut, règlement, récépissé, convention d’assistance mutuelle et agrément) et déclaration. .

4. Gouvernance. 4 –1 Election régulière et transparente (renouvellement) existence des jeunes dans le bureau 4 – 2 Présence de femme dans les différents organes à des postes de responsabilités

5. Restitution 5 –1 Restituer aux communautés les décisions prises les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre

6. Capacité des gestions financières 6 - 1Existence des documents comptables

7. Gestion globale : 7 –1 Existence d’un plan d’action définissant les rôles et responsabilités de chaque intervenant

8. Ressources humaines

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

5

8 – 1 Existence d’un mécanisme de motivation des agents. II Viabilité 1 Mobilisation des ressources : 1-1 Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources 1- 2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources 1- 3 Existence d’une stratégie d’investissement 1- 4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés 1–5 Existence de système de mutuelle 2 Collaboration et partenariat : Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires

Définition des échelles

Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 1- 1 Bonne compétence en CCC

Thème pertinent

Thème pertinent Maîtrise du sujet Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous

Thème pertinent Cible bien identifiée Maîtrise du sujet Bonne distribution de la parole Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous

Thème pertinent Cible bien identifiée Maîtrise du sujet Bonne distribution de la parole Maîtrise du groupe Evalue le groupe Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous

Thème pertinent Cible bien identifiée Lieu approprié et bonne disposition de l’auditoire Maîtrise du sujet Utilisation de supports d’animation Bonne distribution de la parole Maîtrise du groupe Fait un résumé Evalue le groupe Remercie l’auditoire et fixe le rendez vous

CSV, Relais

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

6

Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 1 – 2 Capacité des ASACO à planifier

Pas de micro plan.

Existence d’un micro plan annuel et trimestriel et mis en œuvre

Existence d’un micro plan annuel et trimestriel et mis en œuvre Existence d’un mécanisme de restitution des recommandations et décisions prises Existence d’un mécanisme de suivi des CSV

Existence d’un micro plan annuel et trimestriel Suivi de la mise en œuvre du micro plan (PV de suivi mensuel, Bilan technique et financier) Existence d’un mécanisme de restitution des recommandations et décisions prises Existence d’un mécanisme de suivi des CSV

Existence d’un micro plan annuel et trimestriel Suivi des CSV par le personnel du CSCOM Suivi de la mise en œuvre du micro plan (PV de suivi mensuel, Bilan technique et financier) Existence et mise en œuvre d’un micro plan des stratégies correctrices Restitution effective à la communauté des recommandations et décisions prises

ASACO

1 – 3 Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM

ASACO connaît seulement les Soins curatifs

ASACO connaît les: Soins curatifs Soins préventifs

ASACO connaît les activités du PMA: Soins curatifs Soins préventifs Activités promotionnelles

ASACO connaît les activités du PMA: Soins curatifs Soins préventifs Activités promotionnelles Suivi de la tenue des réunions mensuelles et trimestrielles du chef de poste et du comité de gestion.

ASACO connaît les activités du PMA: Soins curatifs Soins préventifs Activités promotionnelles Supervision des activités du CSV (relais et ATR) Suivi de la tenue des réunions mensuelles et trimestrielles du comité technique et du comité de gestion.

ASACO

2- 1 ASACO/CSV perçu

ASACO assistent aux

Participent aux réunions de monitorage

Les ASACO payent régulièrement leur contribution au

Les ASACO payent régulièrement leur contribution au système

Les ASACO payent régulièrement leur contribution au système de référence

ASACO/CSV

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

7

Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles comme des interlocutoires pour des problèmes de santé

réunions de monitorage CSV ont les supports non à jour

ASACO planifie ses activités CSV collecte les données

système de référence évacuation Participent aux réunions de monitorage ASACO planifie ses activités CSV collecte les données

de référence évacuation Participent aux réunions de monitorage ASACO qui consulte sa base et leur fait la restitution ASACO planifie ses activités CSV font la recherche active et programme de concert avec le CSCOM les séances de vaccination CSV collecte les données

évacuation Participent aux réunions de monitorage ASACO qui consulte sa base et leur fait la restitution ASACO planifie ses activités ASACO cherche le partenariat avec d’autres structures dans le cadre de l’amélioration de la santé de son aire. CSV font la recherche active et programme de concert avec le CSCOM les séances de vaccination CSV font les références/ évacuation Les supports des CSV sont à jour et les données sont transmises au CSCOM (naissance, décès, cas de maladies)

2 -2 Capacité de mobiliser la communauté

Seul les membres du conseil de gestion ont payé les cartes d’adhésion Taux d’utilisation en dessous

Moins de la moitié des membres ont payé les cartes d’adhésion Taux d’utilisation de 20 a 40% de l’objectif fixé

La moitié des membres payent les cartes d’adhésion Campagnes de mobilisation sont organisées par les ASACO dans l’aire de santé Taux d’utilisation est

Tous les membres payent les cartes d’adhésion Campagnes de mobilisation sont organisées par les ASACO dans l’aire de santé Taux d’utilisation des services est augmenté

Tous les membres payent les cartes d’adhésion Taux d’utilisation des services est > 80% Campagnes de mobilisation sont organisées par les ASACO dans l’aire de santé Les journées de salubrité sont régulièrement organisées par les CSV dans les villages

ASACO/ CSV

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

8

Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles de 20% de l’objectif fixé

à 40 à 60% de l’objectif fixé

60 à 80% Contribution des villages aux financements des activités

3 -1 Existence des pièces juridiques

Statut et règlement intérieur

Statut et règlement intérieur Déclaration

Statut et règlement intérieur Déclaration Récépissé

Statut et règlement intérieur Déclaration Récépissé Convention d’assistance mutuelle

Toutes les pièces existent et disponible Statut et règlement intérieur Déclaration Récépissé Convention d’assistance mutuelle Agrément

ASACO

4-1 Election régulière et transparente existence des jeunes dans le bureau

Renouvellement non conforme au e statut et règlement intérieur

Renouvellement fait selon le statut et règlement intérieur Procès verbal de renouvellement disponible

ASACO

4- 2 Présence de femme dans les différents organes à des postes clé

Pas de femmes dans les organes de gestion

Femmes présentes dans le conseil de gestion

Femmes occupent un poste clé dans le conseil de gestion (président, trésorier, commissaire au compte, secrétaire administratif)

Femmes présentes dans le comité de gestion

Femmes présentes dans le comité de gestion Femmes occupent un poste clé dans le conseil de gestion (président, trésorier, commissaire au compte, secrétaire administratif)

ASACO

5-1 Restituer

Pas de restitution

Restitution faite aux autorités

Restitution faite aux autorités et au CSV

Réunion préparatoire au niveau village avant

Réunion préparatoire au niveau village avant l’assemblée.

ASACO

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

9

Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles aux communautés et les consultes

l’assemblée. Restitution faite aux autorités et au CSV

Restitution faite aux autorités et au CSV Mise en œuvre des décisions prises

6-1 Existence des documents comptables et bien tenus

Non respect des procédures de gestion

Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles Fiches de stock des médicaments à jour

Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les processus de gestion La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues

Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les processus de gestion Restitution des résultats du compte d’exploitation aux populations de l’aire La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues Inventaire mensuel des médicaments

Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les procédures de gestion Restitution des résultats du compte d’exploitation fait aux populations de l’aire La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues Inventaire mensuel des médicaments Fiches d’inventaire des matériels et équipements disponibles et à jour Existence d’un compte bancaire

ASACO

8-1 Existence d’un mécanisme de motivation

Paiement non régulier des salaires du personnel technique

Paiement régulier des salaires du personnel technique Renforcement de

Paiement régulier des salaires du personnel technique Existence d’un contrat de travail pour tout le

Paiement régulier des salaires du personnel technique Existence d’un contrat de travail pour tout le personnel technique du

Plan de carrière pour le personnel technique Paiement régulier des salaires du personnel technique Existence d’un contrat de travail pour tout le personnel

ASACO/CSV/Personnel technique

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

10

Indicateur 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles des agents.

Renforcement de capacités du personnel technique

capacités du personnel technique

personnel technique du CSCOM Existence de prime de motivation pour le personnel Renforcement de capacités du personnel technique

CSCOM Inscription du personnel à une caisse de sécurité sociale Existence de prime de motivation pour le personnel Existence de systèmes de motivation pour les relais Renforcement de capacités du personnel technique

technique du CSCOM Inscription du personnel à une caisse de sécurité sociale Existence de prime de motivation pour le personnel Existence de systèmes de motivation pour les relais Renforcement de capacités du personnel technique Supervision et restitution des résultats

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

11

2. Viabilité:

Indicateurs 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 1.1 Formé en mobilisation ressource

Personnel non formé ou non orienté en mobilisation des ressources

Personnel formé ou orienté en mobilisation des ressources

ASACO

1.2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources

Moins de 20% des membres payent la carte

20 à 40% des membres payent la carte 20 à 40% des villages paient leur cotisation

40 à 60% des membres payent la carte 40 à 60% des villages paient leur cotisation Existence d’appui des collectivités décentralisées

60 à 80% des membres payent la carte d’adhésion 60 à 80% des villages paient leur cotisation Existence d’appui des collectivités décentralisées Subvention de l’Etat (fonds PPTE)

Plus de 80% des membres payent la carte d’adhésion Plus de 80% des villages paient leur cotisation Existence d’appui des collectivités décentralisées Existence de subventions d’autres partenaires Subvention de l’Etat (fonds PPTE)

ASACO

1.3 Existence d’une stratégie d’investissement

Aucune activité dans le cadre de l’élaboration d’un plan d’investissement

Concertation sur un plan d’investissement

Elaboration d’un plan d’investissement

Elaboration et mise en application d’un plan d’investissement

Elaboration et mise en application d’un plan d’investissement Suivi du plan d’investissement

ASACO

1.4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés

Pas de contributions volontaires

Existence de contributions volontaires

ASACO

1.5 Existence de Pas de système Existence de système de

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

12

Indicateurs 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles système de mutuelle

de mutuelle mutuelle

2.11Connaissance avec d’autres partenaires en alliance avec plan

Ne connaît pas d’autres partenaires en dehors de Plan

Connaît d’autres partenaires en dehors Plan

ASACO

2.2 Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires

Les communautés établissent et ne maintiennent des relations aucun partenaire

Les communautés établissent et maintiennent des relations avec 1 partenaire

Les communautés établissent et maintiennent des relations avec 2 partenaires

Les communautés établissent et maintiennent des relations avec 3 partenaires

Les communautés établissent et maintiennent des relations avec au moins 4 partenaires

ASACO

DIMENSION III COMPOSANTE I : Cohésion sociale et compétence communautaire (voir capacité des organisations locales et faire des indicateurs pour les 16 comportements clés) COMPOSANTE II : Environnement politique écologique et humain

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à Kita

13

Indicateurs 1= Base 2= émergeant 3 = Médian 4= avancé 5 =établi Cibles 2 - 1 Absence de

politique nationale de santé

Existence d’une politique nationale de santé

Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de santé

Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de santé Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible

Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de santé Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible Formulation des politiques

MSD et structures décentralisées

2- 2

Absence de politique nationale de solidarité

Existence d’une politique nationale de solidarité

Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de solidarité

Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de solidarité Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible

Existence et mise en œuvre d’une politique nationale de solidarité Suivi/ Evaluation effective Rapport de suivi/évaluation disponible Formulation des politiques

2 -3 Absence de bonne gouvernance

Bonne gouvernance Absence de conflit

Bonne gouvernance Absence de conflit Election libre et démocratique

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à

Kita

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AIRE DE SANTE DE BENDOUGOUBA

Date de création : 20 octobre 1995 Commune : Bendougouba Chef lieu de l’aire : Bendougouba Distance / CSRef : 12 km

N° Villages de l’aire Distance/ chef

lieu de l’aire 1 Bankoni 07 km 2 Bendougouba 00 km 3 Bendougouni 03 km 4 Dialaya 05 km 5 Karaya-kofoulabé 05 km 6 Karaya-kouroudjou 06 km 7 Karaya-Toumoumba 07 km 8 Kénièba 02 km 9 Kéniékola 18 km 10 Kouroula 20 km 11 Laminila 05 km 12 Sitantoumbou 09 km 13 Sofeto 10 km 14 Toumbougouni 04 km

AIRE DE SANTE DE BOUGARIBAYA

Date de création : Mai 1999 Commune : Bougaribaya Chef lieu de l’aire : Bougaribaya Distance / CSRef : 55 km

N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire

1 Bagnakafata 10 km 2 Béhon 05 km 3 Bougaribaya 00 km 4 Darsalam 10 km 5 Karo 38 km 6 Kéniékéniéko 16 km 7 Kobéya 20 km

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à

Kita

15

AIRE DE SANTE DE DJIDIAN Date de création : 23 février 1995 Commune : Djidian Chef lieu de l’aire : Djidian Distance / CSRef : 18 km N° Villages de l’aire Distance/ chef

lieu de l’aire 1 Batimakana 10 km 2 Djidian 00 km 3 Doubandjila 10 km 4 Fountikroula 08 km 5 Kabé 06 km 6 Kassan 08 km 7 Konitoma

Djémakana 03 km

8 Konitoma Namala 03 km 9 Konitoma

Namorila 03 km

10 Troconina 15 km

AIRE DE SANTE DE FLADOUGOU-MARENA

Date de création : 15 mai 1995 Commune : Sébékoro et Djidian Chef lieu de l’aire : Fladougou-Maréna Distance / CSRef : 58 km

N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire

1 Balanbougou 12 km 2 Fladougou-

Maréna 00 km

3 Samantan 14 km 4 Tofassadougou 15 km

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à

Kita

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AIRE DE SANTE DE KASSARO

Date de création : 22 juin 1994 Commune : Kassaro Chef lieu de l’aire : Kassaro Distance / CSRef : 85 km

N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire

1 Baghan 18 km 2 Balandougou 06 km 3 Banankoro 15 km 4 Fardjougou 05 km 5 Kassaro 00 km 6 Kodialan 10 km 7 Kolfo 18 km 8 Manabougoucoura 03 km 9 Nafadjicoro 24 km 10 Nafadjicoura 15 km 11 Noumana 11 km 12 Sébénikoro 23 km 13 Takoni 09 km 14 Taman 15 km 15 Tibissa 15 km 16 Torolo 22 km

AIRE DE SANTE DE MAKANDIAMBOUGOU

Date de création : 21 mai 2001 Commune : Kita Chef lieu de l’aire : Makandiambougou Distance / CSRef : 1.5 km

N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire

1 farabala 01 km 2 Kossilabougou 0,6 km 3 Makandiambougou 00 km 4 Moribougou 0,4 km 5 Niafala 0,7 km 6 Samèdougou 0,3 km 7 Tounkarala 0,4 km

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à

Kita

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AIRE DE SANTE DE SANDIAMBOUGOU

Date de création : 18 mai 1994 Commune : Namala Chef lieu de l’aire : Sandianbougou Distance / CSRef : 36 km

N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire

1 Bambala 08 km 2 Bangassikoto 19 km 3 Barabala 08 km 4 Dougourakoroba 05 km 5 Dougourakoroni 06 km 6 Kobokotoni 06 km 7 Madina kanadafé 19 km 8 Manakoto 04 km 9 Moussala 17 km 10 Namala 04 km 11 Sandianbougou 00 km 12 Ségafina 04 km 13 Traorela 09 km

AIRE DE SANTE DE SEBEKORO

Date de création : 4 octobre 1995 Commune : Sébékoro Chef lieu de l’aire : Sébékoro Distance / CSRef : 70 km

N° Villages de l’aire Distance/ chef lieu de l’aire

1 Djéguila 20 km 2 Glada 20 km 3 Kounsala 08 km 4 N’ganou 14 km 5 Sangarébougou 11 km

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à

Kita

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6 Sébékoro 00 km 7 Sorotabougou 05 km 8 Sounty 11 km 9 Trofladji 08 km Tableau : Les variables

Cibles Eléments Technique de collecte

Dimensions I ICPM Relation agent et malade

• Interview • Observation

CSCOM Plateau technique et matériel % de structure avec équipement requis % de structure délivrant le PMA Taux de réalisation des activités de stratégie avancée

Inventaire Inventaire Entretien revu documentaire Entretien

CSCOM Nouveau consultation par habitant par an Analyse documents

CSCOM Consultation habitant par nouveau cas Analyse documents

CSCOM Disponibilité des médicaments du panier Analyse documents

CSCOM Coût moyen des ordonnances (choix aléatoire de 100 ordonnances par structure)

Analyse ordonnance

CSCOM Nombre moyen de produits par ordonnance (seulement médicament, sans seringue, sans compresse)

Analyse ordonnance

CSRef CSCOM

Supervision/suivi Taux de réalisation des supervisions

Analyse P.O, Rapports supervision et activités

CSRef CSCOM

Accessibilité (Village-CSCOM ; CSCOM-CSRef) % de population vivant dans un rayon de 15 km

Analyse documents

CSCOM-ASACO

Equité (Prise en charge des indigents) • Interview

CSRef CSCOM

Référence et contre de référence Analyse documents

CSRef CSRef

Compétence du personnel et disponibilité du personnel % de structure avec personnel requis Proportion d’agents formés en PCIME % d’agent appliquant la PCIME Nombre d’année de service dans le lieu

• Analyse

documents • Interview • Observation • Interview

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à

Kita

19

d’affectation Dimension II

ASACO 1 2. Capacité des ASACO à planifier : Existence d’un micro plan annuel et trimestriel Elaboration du micro plan Suivi de la mise en œuvre du micro plan (PV de suivi mensuel, Bilan technique et financier) Restitution effective des recommandations et décisions à communauté 1 3. Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM Les activités menées dans votre CSCOM. Supervision des activités des CSV (relais et ATR) Le suivi des recommandations des réunions

• Interview • Analyse des

PV de réunion

ASACO 2–1 ASACO/CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé ASACO cherche le partenariat avec d’autres structures dans le cadre de l’amélioration de la santé de son aire. ASACO payent régulièrement leur contribution au système de référence évacuation Connaître le monitorage, son importance et participe à la réunion de monitorage ASACO qui consulte sa base et leur fait la restitution ASACO planifie ses activités 2- 2 Capacité de mobiliser la communauté Le nombre de réunion, participation des villages à des réunions Organisation des campagnes de mobilisation dans l’aire de santé Contribution des villages aux financements des activités

• Interview

ASACO 3 - 1Existence des pièces juridiques : statut règlement, convention d’assistance mutuelle récépissé, agrément

• Interview • Vérification

• ASACO 4 - 1 Election régulière (renouvellement)

existence des jeunes dans le bureau Renouvellement fait selon le statut et règlement intérieur Nombre de renouvellement fait Procès verbal de renouvellement disponible Existence des jeunes dans le bureau 4 –2 Présence de femme dans les différents

• Interview • Revue des

PV

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organes à des postes de responsabilités Leur nombre et leurs postes occupés

ASACO 5 –1 Restituer aux communautés les décisions prises les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre Restitution faite aux autorités et au CSV Restitution effective à la communauté des recommandations et décisions prises Mise en œuvre des décisions prises

• Interview • Analyse de

PV de réunion

ASACO 6 - 1Existence des documents comptables Compte d’exploitation fait Pièces justificatives (tarification et médicaments) disponibles et respectent les procédure de gestion Restitution des résultats du compte d’exploitation fait aux populations de l’aire La séparation des caisses tarification et médicament respectée Fiches de stock des médicaments bien tenues Inventaire mensuel des médicaments Fiches d’inventaire des matériels et équipements disponibles et à jour Existence d’un compte bancaire

• Interview • Analyse des

documents de gestion

ASACO Viabilité 1. Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources Formés ou orienté en mobilisation des ressources 1- 2 Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources Existence des cartes d’adhésion Existence de cotisation villageoise Existence d’appui des collectivités décentralisées Existence de subventions d’autres partenaires Subvention de l’Etat

• Interview

ASACO 1- 3 Existence d’une stratégie d’investissement Existence d’une stratégie d’investissement Sa mise en application Suivi du plan d’investissement

• Interview

ASACO 1- 4 Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés

• Interview

ASACO 1- 5 Existence de système de mutuelle • Interview ASACO 2. Les comités établissent et maintiennent

des relations stratégiques avec tous les • Interview

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partenaires Les communautés établissent et maintiennent des relations avec au moins 4 partenaires

ASACO Rencontre de difficulté dans la mise en œuvre des activités Existence d’un mécanisme de prise en charge des indigents

• Interview

CSV, Relais Types d’activités menées dans le village Changements constatés au niveau de ces activités La recherche active et programme de concert avec le CSCOM les séances de vaccination Faire la référence\ évacuation au chef de poste Mise en jour des supports et les données sont transmises au CSCOM (naissance, décès, cas de maladies) Organisation des journées de salubrité par les CSV régulièrement Le CSV connaît ses attributions Systèmes de motivation pour les relais Suivi par le personnel du CSCOM

• Interview

CSV, Relais Bonne compétence en CCC • Observation Chef de poste médical

Activité menée dans votre aire de santé Difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités Existence de micro plan Formations reçues en PCIME Existence d’un système de référence évacuation Existence d’un mécanisme de motivation des agents. L’appui apporté par le CSREF à votre CSCOM Autres formation reçue après le retrait du PSE

• Interview

Maire - La contribution des collectivités pour les activités de santé. - Budget additionnel

• Interview

Dimension III Mère Prendre des comprimer de sulfate de fer pour

les femmes enceintes Allaitement maternel exclusif pendant environ 6 mois Alimentation complémentaire de 6 à 24 mois Vacciner contre la rougeole à 9 mois Vacciner même lorsque l’enfant est malade

• Interview

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Vacciner les femmes contre le tétanos Utiliser et entretenir les moustiquaires imprégnées Se laver les mains avec du savon Consommer de la vitamine A Utiliser du sel iodé Alimenter augmenter les liquides pendants la maladie Préparer et administrer la SRO/ un liquide à la maison Administrer le traitement convenable Connaissance des signes qui indiquent que l’enfant a besoin de soin Faire la CPN pendant la grossesse Existences des groupes d’individus qui vous donnent des informations sur les maladies infantiles Pratiques coutumières positives ou négatives Existence des latrines accessibles dans le service Source d’eau pour le ménage Connaissance des activités menées

Chronogramme des activités

Activités Nombre de jour Date Phase préparatoire 2 mois 20 décembre - février Elaborer le protocole 4mois Février - Mai Formation avec USAINO sur la pérennisation. Evaluation du protocole à Kita

3 Mai Mai – Juin

Définition des échelles des indicateurs non mesurable.

30 Juin - Juillet

Révision finale du protocole 37 Juillet – Août Formation de l’enquêtrice sur terrain

3

Faire le pré-test 1 Août Réaliser l’enquête sur terrain 24 Août Supervision de l’enquêtrice sur terrain

5 Mai

Saisie et analyse des données 30 Octobre Rédaction de la thèse 60 Novembre - Décembre Présenter et corriger 10 Janvier Faire la restitution 1 Total 12 mois Février 2005 – Février

2006

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FICHE 1

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX RESPONSABLES DE L’ASACO

Région : Kayes Aire de

santé :………………………………….

Cercle : Kita Village :

……………………………………… Commune :

…………………………….. Date : ________/________/200

Identification

Prénoms et Nom (1) Sexe (2) Niveau d’instruction (3) Poste occupé (4)

I. CAPACITE DES ORGANISATIONS LOCALES

1. Capacité des ASACO à planifier, analyser, interpréter et utiliser les données sanitaires pour prendre des décisions 1-1. Existe t-il un micro plan annuel ? 1. oui 2. non Si oui voir : micro-plan vue micro-plan non vue 1-2. Qui élabore ce micro plan ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 1-3. Comment se fait le suivi de la mise en œuvre des activités planifiées ?

a. Rapport de suivi mensuel b. Bilan technique et financier c. Pas de suivie

………………………………………………………………………………………………

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……………………………………………………………………………………………… 1-4. Est-ce que la restitution effective des recommandations et décisions prises est faite à la communauté ? 1. oui 2. non Si oui voir PV : PV disponible PV non disponible 2. Capacité de bien comprendre les activités dévolues à un CSCOM 2-1. Quelles sont les activités menées dans votre CSCOM ?

a. Soins curatifs b. Soins préventifs c. Activités promotionnelles d. Autres………………….

2-2. Quels sont les personnes qui doivent superviser les activités du CSV (relais et ATR) ?

a. Chef de poste b. ASACO c. CSref d. Autres………………….

2-3. Est-ce que le suivi des recommandations des réunions est fait ? 1. oui 2. non Si oui comment se fait le suivi ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 3. ASACO perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 3-1. Est-ce que les ASACO payent régulièrement leur contribution au système de référence évacuation ? 1. oui 2. non Si oui voir reçues : reçues vues reçues non vues 3-2. Participez-vous aux réunions de monitorage du cercle ? 1. oui 2. non 3-3. Où s’est tenue la dernière réunion de monitorage ? ……………………………………………………………………………………………… 3-4. Quelle est la date de la dernière réunion de monitorage ? /____/ ____/

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3-5. Consultez-vous votre base avant les réunions de monitorage ? 1. oui 2. non Si oui sur quoi portait la dernière consultation ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 3-6. Faites-vous une restitution des recommandations après les réunions de monitorage ? 1. oui 2. non Si oui quoi portait la dernière restitution ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………... 3-7. Est-ce que l’ASACO noue de partenariat avec d’autres structures dans le cadre de l’amélioration de la santé de son aire ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ………………………………………………………………………………………………… Si oui quels types de partenariat ?

a. Appui en médicament b. Formation du personnel c. Construction d. Autres……………… ……...

Si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 4. Capacité de mobiliser la communauté 4-1. Combien de réunion (A G) avez vous tenu cette année? /____/ ____/ 4-2. Est- ce que tous les villages participent à ces réunions ? 1. oui 2. non Si oui voir liste de présence : liste de présence vue liste de présence non vue 4-3. Est-ce que vous faites les campagnes de sensibilisations dans l’aire de santé ? 1. oui 2. non Si oui sur quoi portaient les sensibilisations ?

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a. Vente de carte de membre b. Faible utilisation des services c. Autres………………………..

4-4. Est-ce que les villages font une contribution pour le financement des activités de santé? 1. oui 2. non Si oui pour quelles activités ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 5. Existence des pièces juridiques 5-1. Disposez-vous les pièces juridiques suivantes. ? (Voir les documents)

a. Statut règlement : b. Récépissé : c. Convention d’assistance mutuelle : d. Agrément :

Convention d’assistance mutuelle : si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… Agrément : si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………

6. Election régulière (renouvellement) existence des jeunes dans le bureau

6-1. Quelle est le rythme de renouvellement de votre bureau prévu par le règlement?

/______/

6-2. Vous avez fait combien de renouvellement /_____/

6-3. Quelle est la date du dernier renouvellement de votre bureau ?

/_____//_____//_____/

6-4. Les procès verbaux de renouvellement sont-il disponibles ?

1. oui 2. non Si oui voir PV: PV vu PV non

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6-5. Existe t-il des jeunes dans le bureau ?

1. oui 2. non Si oui quel est l’age du plus jeune ? /__________/ 7. Présence de femme dans les différents organes à des postes de responsabilités 7-1. Existe t-il des femmes dans le conseil de gestion ? 1. oui 2. non Si oui combien ? /________/ Si oui quels sont les postes occupés par ces femmes ?

a. Présidente b. Trésorière c. Secrétaire administratif d. Commissaire au compte e. Autre : ………………………

Si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 7-2. Existe t-il des femmes dans le comité de gestion? 1. oui 2. non Si oui combien ? /________/ Si oui quels sont les postes occupés par ces femmes ?

a. Présidente b. Trésorière c. Secrétaire administratif d. Commissaire au compte e. Autre : ………………………

Si non pourquoi ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 8. Restituer aux communautés les décisions prises par les ASACO et consulter la communauté pour les décisions à prendre 8-1. Est-ce que la restitution est faite aux autorités et au CSV, après les réunions? 1. oui 2. non Si oui voir PV : PV vue PV non vue

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8-2. Est-ce que des décisions ont été prises ? 1. oui 2. non Si oui lesquelles ? .……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… Quand en est-il de leurs mises en application ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ..……………………………………………………………………………………………… 9. Existence des documents comptables 9-1. Le bilan financier et comptable est –il fait ? 1. oui 2. non Si oui voir bilan Bilan vu Bilan non vu

Quelle est la périodicité des bilans financiers ? Mensuelle Trimestrielle Annuelle Semestrielle 9-2. Quelles sont les pièces justificatives dont vous disposez ?

a. Ticket de consultation b. Souche d’ordonnance c. Bon de commande de médicament d. Bon de sortie pour les dépenses signé par le président

9-3. Est-ce que la restitution des résultats du bilan financier est faite aux populations de l’aire ? 1. oui 2. non Si oui voir : PV de restitution vu non vu 9-4. Est-ce que la séparation des caisses tarifications et médicaments est respectée ? 1. oui 2. non Si oui vérifier l’existence des caisses:

a. Caisse de tarification b. Caisse de médicament c. Caisse de Cotisation

9-5. Est-ce que l’inventaire des médicaments est fait mensuellement ? 1. oui 2. non Si oui voir fiches: fiches vues fiches non vues

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9-6. Est-ce que les fiches d’inventaire des matériels et équipements sont disponibles et à jour ? 1. oui 2. non Si oui voir fiches: fiches vues fiches non vues fiches à jour fiches non à jour 9-7. Existe t-il un compte bancaire ? 1. oui 2. non Si oui voir document: Documents vus Documents non vus Si non pourquoi ? …………………………………………………………………………………………

…… …………………………………………………………………………………………

……

II. VIABILITE DES ORGANISATION LOCALES :

1. Formation ou orientation pour la mobilisation des ressources 1-1. Etes-vous formés ou orienté en mobilisation des ressources ? 1. oui 2. non 2. Existence d’une stratégie de mobilisation des ressources 2-1. Existe t-il des cartes d’adhésions ? 1. oui 2. non Si oui combien de cartes sont elles vendues cette année ? /_________/ 2-2. Existe t-il des cotisations villageoises ? 1. oui 2. non Si oui combien de villages ont payé cette cotisation ? /_____/_____/ 2-3. Est-ce que l’ASACO est appuyée par des collectivités décentralisées (mairies) ? 1. oui 2. non Si oui dans quels domaines ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 2-4. Est-ce que ASACO reçoit de subventions d’autres partenaires ? 1. oui 2. non Si oui les quelles ? ……………………………………………………………………………………………… 2-5. Est-ce que l’Etat fait une subvention à l’ASACO ?

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1. oui 2. non Si oui dans quels domaines ? ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 3. Existence d’une stratégie d’investissement 3-1. Existe t-il d’un plan d’investissement ? 1. oui 2. non Si oui voir document : Document vu Document non vu Si oui : Où en est-il pour sa mise en application ? ……………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… Si oui : Est-ce que le suivi du plan d’investissement est fait ? 1. oui 2. non Si oui voir rapport : Rapport vu Rapport non vu 4. Existence d’un mécanisme de contribution volontaire des communautés 4-1. Existe-t-il un mécanisme de contributions volontaires ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………. 5. Existence de système de mutuelle 5-1. Existe-t-il un système de mutuelle ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ……………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………….

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………………………………………………………………………………………………. 6. Les comités établissent et maintiennent des relations stratégiques avec tous les partenaires 6-1. Connaissez-vous d’autres partenaires en dehors Plan avec les quels vous travaillez ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ……………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… III. CONTRAINTES RENCONTREES APRES LE RETRAIT DU PSE 1. Avez-vous rencontrées des difficultés dans la gestion de votre aire après le retrait du PSE 1. oui 2. non Si oui les quelles ………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 2. A quoi attribuez-vous ces difficultés ? ……………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… 3. Qu’avez-vous fait pour les résoudre ? …………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… 4. Que faudrait-il faire pour qu’il n’y est plus de difficulté dans la mise en œuvre des activités ?

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…………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………… Equité : 5. Existe-t-il un mécanisme de prise en charge des indigents ?

1. oui 2. non

FICHE 2 QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX CHEFS DE POSTE DES CSCOM

Région : Kayes Aire de

santé :…………………………………...

Cercle : Kita Village :

………………………………………..

Commune :……………….. ………….. Date : ________/________/200

1. Identification Prénoms et Non agent : ………………………………………………………… Sexe : 1. Masc 2. Fém Qualification agent :…………………………………………………………….. Nombre d’année de service : /_______/ Age : /____/____/ (année) I. CONTRAINTES RENCONTRE APRES LE RETRAIT DU PSE 1. Quelles sont les activités que vous menez dans votre aire de santé ?

a. Soins curatifs b. Soins préventifs c. Activités promotionnelles d. Autres……………… ……………………

2. Avez-vous un micro plan ? 1. oui 2. non Si oui voir document: Document vu Documents non vu 3. Est-ce que les objectifs fixés par l’ASACO dans la micro planification sont atteints ? 1. oui 2. non

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Si non pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 4. Avez-vous rencontrés des difficultés dans la mise en œuvre de vos activités après le retrait du PSE 1. oui 2. non Si oui les quelles ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 5. A quoi attribuez-vous ces difficultés ? ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………….. 6. Qu’avez-vous fait pour les résoudre ? ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………. 7. Que faudrait-il faire pour qu’il n’y est plus de difficulté ou de problème dans la mise en œuvre des activités ? …………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 8. Quel est l’appui apporté par le CSREF à votre CSCOM ? ………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………… 9. Quels sont les types de formations reçues ces trois dernières années ?

a. PCIME clinique b. Intervention clé du projet

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c. Norme et procédure (périnatalité) d. LQAS e. Autres : …………………………………………………

10. Qui a financé ces formations ? Etat Plan Autres : ………………………………………………………………… 11. Après le retrait du PSE avez vous bénéficié d’autres formations ? 1. oui 2. non Si oui lesquels ? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………... 12. Qui a financé ces formations après le PSE? ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 13. Les avantages et les difficultés rencontrées dans l’application de ces formations ? ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 14. Existe t-il un système de référence évacuation ? (Ambulance, Rac) 1. oui 2. non Si oui est –il fonctionnel ? 1. Oui 2. Non Si non pourquoi? ……………………………………………………………….……………………………………………………………………………………………….……………………………… 2. Existence d’un mécanisme de motivation des agents. 2-1. Est-ce que tous les agents sont payés à temps et régulièrement ? 1. oui 2. non

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Si non quels sont les agents non payés ? a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur

2-2. Existe t-il Plan de carrière pour le personnel technique ? 1. oui 2. non Si oui expliquez ? ………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………… 2-3. Existe t-il un contrat de travail entre tout le personnel technique du CSCom et l’ASACO? 1. oui 2. non Si oui quels sont les agents qui ont un contrat ?

a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur

2-4. Est ce que les agents sont inscrits à une caisse de sécurité sociale ? 1. oui 2. non Si oui quels sont les agents qui sont inscrits ?

a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur

2-5. Existe t-il de prime de motivation pour le personnel en dehors du salaire? 1. oui 2. non Si oui lesquelles ? …………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………. Si oui quels sont les agents qui ont une prime ?

a. Chef de poste b. Gérant c. Matrone d. Vaccinateur

2-6. Est-ce que vous supervisez- les relais ?

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1. oui 2. non Si oui quels sont les domaines de supervision ? …………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………….. Quelle est la périodicité de vos supervisions ?

a. Hebdomadaire b. Mensuelle c. Trimestrielle d. Autres ……………………………

Si oui existe t-il un rapport de supervision ? 1. oui 2. non Si oui voir document: Rapport vu Rapport non vu

Observation d’une consultation d’un enfant : 1. Relation agent malade Grille d’observation : Relation agent malade Fait Non fait

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Accueil installation (salutation) Interrogatoire Ecoute attentive Respects des étapes de l’examen 2. Application de la PCIME : Grille d’observation : Application de la PCIME Fait Non fait Chercher les signes généraux de danger Demande si l’enfant a-t-il une toux ou des difficultés respiratoires (classer après pour le traitement)

L’enfant a-t-il la diarrhée L’enfant a-t-il de la fièvre L’enfant a-t-il des problèmes d’oreille Vérifier l’état nutritionnel et recherche de l’anémie Vérifier l’état vaccinal de l’enfant et supplémentation en vitamine A Evaluer les autres problèmes 3. L’examen du malade l’interview (relation agent malade) 1. Etes-vous bien accueillies au centre ? 1. oui 2. non Si non pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………….. 2. Etes-vous satisfaites des soins prodigués par le personnel sanitaire ?

1. Oui 2. Non Si non pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………….. 3. Le temps d’attente est comment selon vous ?

a. acceptable b. long

FICHE 3

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QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX MERES D’ENFANT DE MOINS DE CINQ ANS

Région : Kayes Aire de

santé :………………………………….

Cercle : Kita Village : ………………………………………

Commune : …………………………….. Date : ________/________/200

Identification Prénom et Nom: …………………………………………………………………… Ethnie: : …………………………………………………………………………… Niveau d’instruction : ……………………………………………………………

I. ANALYSE DES COMPORTEMENTS INDIVIDUELS

1. Avez-vous une carte/un carnet où sont enregistrées les visites prénatales que vous avez faites quand vous étiez enceinte (dernière grossesse)? 1. oui 2. Non Si oui Prendre le carnet/carte, le consulter et répondre à 2 et 3 2. Nombre d’injection de Vaccin antitétanique (VAT)? /_____ / 3. Nombre de visites prénatales faites ? /______/

4. Durant votre grossesse vous avez pris de sulfate de fer pour prévenir

l’anémie (montrer la pilule de fer)?

1. oui 2. Non 5. Quand votre enfant a moins de 6 mois vous lui donner autres choses en plus du lait

maternel?

1. oui 2. non Si oui les quelles ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 6. Quand votre enfant est entre 6 et 24 mois faites-vous une alimentation complémentaire ? 1. oui 2. non Si oui qu’est ce que vous donnez comme compléments ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. 7. Avez-vous une carte/un carnet où sont enregistrées les vaccinations données à votre enfant de 12 à 24mois ? 1. oui 2. non Si oui voir carte et recopier fidèlement la date de la Rouvax si les autres antigènes sont faits

a. Vacciné contre la rougeole Date de la vaccination : ____/___/____

b. Non vacciné contre la rougeole 8. Vous l’amenez à la vaccination même lorsqu’il est malade ? 1. oui 2. non 9. Après votre accouchement avez-vous pris de la vitamine A dans les 40 jours qui ont suivi votre accouchement ? (montrer les capsules de vit A) 1. oui 2. non 10. Avez-vous une moustiquaire dans votre maison? (si non aller à Q 13) 1. oui 2. non 11. Est-ce que votre enfant a dormi la nuit dernière sous une moustiquaire ? 1. oui 2. non 12. Est-ce qu’un jour cette moustiquaire a été trempée dans une solution/liquide qui éloigne les moustiques ? 1. oui 2. non 13. A quel moment lavez-vous vos mains avec du savon ?

a. Jamais b. Avant de faire la cuisine c. Avant de donner la nourriture aux enfants d. Dès que vous revenez des toilettes e. Après avoir nettoyé l’enfant qui fait les selles (chié) f. Autres (spécifier) _____________________________

14. Est-ce que vous utilisez le sel iodé pour la cuisine ? 1. oui 2. non 15. Souvent un enfant peut tomber malade et avoir besoin de soin ou de traitement. Quels sont les signes qui vous disent que l’enfant a de tels besoins à la maison ou ailleurs (éviter de suggérer). Encerclez autant que possible, les réponses émises

a. Ne sait pas b. Lorsque l’enfant semble mal à l’aise ou ne joue pas normalement c. L’enfant ne mange pas ou ne boit pas

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d. L’enfant dort trop et a de la peine à se lever e. L’enfant a de la fièvre f. L’enfant respire à peine ou rapidement g. L’enfant vomit tout ce qu’il essaye de consommer h. L’enfant convulse i. Autre (spécifier) ___________________________________

16. Quand votre enfant était malade, lui a-t-on donné moins, la même quantité ou plus à boire et manger que d’habitude?

a. Moins que d’habitude b. La même quantité c. Plus que d’habitude d. Autre (préciser) ___________________________

17. Avez-vous entendu parler du SRO ou Keneyadji ? ( si non aller à II) 1. oui 2. non 18. À quelle occasion le donnez-vous à l’enfant ?

a. En cas de diarrhée b. Autres (préciser) ___________________

19. Décrire la préparation d’une solution de SRO Décrire correctement Ne sait pas décrire

II. CONNAISSANCES DES ACTIVITES MENEES PAR LE PSE (RESULTATS)

1. Dans votre village y a t-il des groupes d’individus qui vous donne des informations sur les maladies infantiles ? 1. Oui 2. Non Si oui, qui sont ces groupes individus ?

a. CSV (Relais) b. Animateurs (trices) c. Autres____________________________

Si oui sur quoi portent les informations qu’ils vous donnent ? …………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………. III. Accès à l’eau potable et latrines : 1. Est-ce qu’il y a des latrines dans la famille ?

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1. Oui 2. Non Si oui quelles sont les personnes qui l’utilisent ?

a. Tout le monde b. Seulement les veilles personnes c. autres :

2. Quelle est votre source d’approvisionnement en eau de boisson ? a. Puits b. Marigot c. Forages

3. Quelle est votre source d’approvisionnement en eau de ménage (cuisine, linge, se laver)?

a. Puits b. Marigot c. Forages

4. Existe t-il des points d’eau potables et latrines à l’école du village ? 1. Oui (source) 2. Non IV. Pratique coutumière négative : 1. Existent t-ils de pratiques coutumières négatives qui influence votre santé? 1. Oui 2. Non Si oui quelles sont ces pratiques ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..

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FICHE 4

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX MEMBRES DE CSV (relais)

Région : Kayes Aire de

santé :………………………………….

Cercle : Kita Village :

……………………………………… Commune :

…………………………….. Date : ________/________/200

1. Identification Prénoms et Nom : Sexe : 1. Masc 2. Fém Post-occupé : 1. CSV perçu comme des interlocuteurs pour des problèmes de santé 1-1. Quels sont les types d’activités que vous menez dans le village actuellement ?

a. Recherche active b. Référence/Evacuation des malades c. Remplir les supports d. Faire le CCC e. Organiser les séances de vaccination f. Transmissions des données au CSCOM g. Autres : _________________________

1-2. Avez-vous constaté des changements au niveau de ces activités après le retrait de PSE ? 1. oui 2. non Si oui, lesquels ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………….. 1-3. Quels sont les types d’activités que vous ne menez pas dans le village actuellement ?

a. Recherche active b. Référence/Evacuation des malades c. Remplir les supports d. Faire le CCC e. Organiser les séances de vaccination f. Transmissions des données au CSCOM g. Autres :_________________________

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Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………….. 2. Capacité de mobiliser la communauté 2-1.Est-ce que les journées de salubrité sont régulièrement organisées par les CSV dans les villages ? 1. oui 2. non Si oui a quel rythme ?

a. Hebdomadaire b. Mensuelle c. Trimestrielle d. Autres ……………………………

Si oui comment ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………... 3. Existence d’un mécanisme de motivation des CSV : 3-1. Existe t-il un système de motivation pour les relais ? 1. oui 2. non Si oui les quels ? ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………... 4. Suivi des relais dans leur fonction : 4-1. Etes-vous suivi par le personnel du CSCOM 1. oui 2. non Si oui à quel rythme ?

e. Hebdomadaire f. Mensuelle g. Trimestrielle h. Autres ……………………………

Quels sont les domaines de supervision ?

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………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………….. 4-2. Est-ce que votre comité de santé tient des réunions régulièrement ? 1. oui 2. non 4-3. Etes-vous suivi par le président du CSV dans le village? 1. oui 2. non 5. Bonne compétence en CCC Grille d’observation : Bonne compétence en CCC

Fait Non fait

Thème pertinent Cible bien identifiée Lieu approprié et bonne disposition de l’auditoire Maîtrise du sujet Utilisation de supports d’animation Bonne distribution de la parole Maîtrise du groupe Fait un résumé Evalue le groupe Remercie l’auditoire et fixe le rendez-vous

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FICHE 5

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX MAIRES

Région : Kayes Aire de

santé :………………………………….

Cercle : Kita Village : ……………………………………… Commune : …………………………….. Date : ________/________/200 1-1. Quelle a été la contribution des collectivités pour les activités de santé ?

a. Prise en charge d’un personnel b. Clôture c. Activité de stratégie avancée d. Autres :………………………………….

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FICHE SIGNALITIQUE

NOM : DAO PRENOM : Léa

PAYS D’ORIGINE : MALI

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2005 - 2006

VILLE DE SOUTENANCE : Bamako

TITRE : Etude des facteurs influençant la pérennité des acquis

du projet survie de l’enfant de Plan Mali à Kita après son retrait

de 8 (huit) aires de santé.

LIEU DE DEPOT : Bibliothèque de la FMPOS

SECTEUR D’INTERET : Pédiatrie, Santé Publique, Projet Survie

de l’Enfant, Plan Mali.

ADRESSE E-MAIL : leadao23 @ Yahoo. fr

Résumé :

Le but de ce travail prospectif était d’étudier les facteurs

influençant la

Pérennité des acquis du projet après son retrait dans les huit (8)

premières aires de santé couverte et formuler des

recommandations pour permettre cette pérennisation.

Il s’agissait d’une étude transversale qui s’est déroulée à Kita de

février 2005 au février 2006 septembre 2005.

Les résultats relatifs à la pérennisation des acquis du PSE ont été obtenus auprès des membres d’ASACO, des chefs de postes médicaux, des mères d’enfant de moins de 5 ans, des relais et des maires des communes. Les facteurs influençant la pérennité des acquis du PSE sont répartis en trois dimensions et composantes qui sont : I. Première dimension : But primaire, l’impact poursuivi par le projet.

Ces deux composantes sont les suivants : - l’état de santé de la population et - la situation des structures sanitaires.

II. Deuxième dimension : Capacité et viabilité organisationnelle des O.C.B. Ces composantes sont : - capacité et viabilité organisationnelle des O.C.B.

III. Troisième dimension : Les facteurs environnementaux, ces composantes sont capacité communautaire et cohésion sociale et le système socio- écologique.

L’analyse des résultats de ces facteurs nous a montré que :

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Etude des facteurs influençant la pérennisation des acquis du PSE de Plan Mali à

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Une stagnation des résultats en matière de l’état de santé de la

population après le retrait du PSE d’un an. La viabilité de l’autonomie

de gestion se posait de plus en plus. Cette situation était aggravée par

une mauvaise gestion de certains membres des ASACO. Le dynamisme

et la bonne volonté des populations de certaines communes pour

prendre en charge la gestion de leur santé, faisaient qu’il existait des

CSCOM qui répondaient pleinement au schéma de la politique

nationale.

On a mesuré un progrès dans ces dimensions ce qui signifie que les

résultats de l’étude sont en faveur d’un maintien durable des

indicateurs.

Mots clés : Pérennisation, acquis, Projet Survie de l’Enfant,

retrait.