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9 MARS I3 d. TREYT-AÊ ME AIJN s, rai 59- -MARDI. ON S'ABONNE citez 112&STSGOIQTE et Ce, la,p.-Lib. , r. St'ttome , 46 , A TOULOUSE. Chez les Libraires , Bureaux des Messageries et D.recteurs de Postes CEEZ DE VIGNY ET C^, «.,rerl.«bs ex I'Ofïice-Correspondance, Place de ia Bourse A PARIS. SOMMAIRE. F 4.mITIQUE ET ELITT RAIRE. - Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi. TOULOUSE, 9 mars : Travaux historiques dans la ville de Tou- louse -NOUVELLES D'AFRIQUE : Banquet donné au géné- ral Schramm. - NOtiVELLES D'ESPAGNE De l'emploi des troupes aux travaux publics. - l'Anis , 5 mars : Mise en liberté du gérant rédacteur de la France. - CiIAMtriiE DES PAIRS : De nouveaux juges du trihun.tl de la Seine. 5 mars ; - CHAMBRE DES l'AIRS : Introduction du prince de la Mos- kowa. -ctt.vatar.E DES Di PUTes :.i;Iterpe.latioi:s relatives aux colonies. - NUL ELiES n'A eG TN.t.RE : Banque des Etats-Unis.- POST-SC, rirrcM : Rejet Ides ,conditions sées à Méhémet-Ali. -FELIé-LETOV ; Acaddinie royale des sci+uces de Toulouse. TOULOUSE, 9 Mars. -- 2Èb,%>*C Le nouvelles d'Orient qui nous parviennent 1 ar la corres- pondance particulière du Sémaphore annoncent le reins de Méhémet-Ali de souscrire aux conditions qui lui avaient été imposées par la Porte. Ce grave événement ajourne d'une ma- nière indéfinie la solution de la grande question d'Orient que l'on se plaisait à croire terminée. ( Voir notre post-scriptum ). M. le ministre de l'instruction publique vient d'adresser une nouvelle circulaire à MMJl, les correspondants pour le; travaux historiques dans la ville de I oulouse. Dans cette nouvelle circu- Lire, M. le ministre rappelle titi il.existe à Toulouse , outre la bibliothèque publique (le la ville , trois dépôts d'archives im- 1 ortantes, dont l'exploration peut amener d'utile, découvertes: ce sont les archives de la préfecture, du Capitole et du palais (le justice. Les archives de la préfecture renferment un assez grand nombre de documents sur le gouvernement de l'ancienne pro- vince du Languedoc, sur l'ordrejdes chevaliers de Malte, et sur l'enseignement dans les quinzième , seizième et dix septième siècles. On doit y trouver également beaucoup de chartes , de huiles de papes, de réglements et statuts des corporations d'arts CI métiers. Les archives du Capitole contiennent plusieurs mémoires relatifs à i'adininistration de la ville de Toulouse , des actes concernant les premières familles du Languedoc , des lettres de Philippe-le-Hardi , de Philippe-le-l,ong et de Louis Xi. Dans les archives du palais de justice , un petit rech,rcher les pièces relatives aux actes du parlement , les arrêts, les édits , lettres patentes, etc. MM. les correspondants sont priés de vouloir bien signaler ceux de ces documents qui lent- paraîtraient avoir un intérêt réel, et d'indiquer par une analyse sommaire leur valeur histo- rique. 111. le ministre recommande particulièrement à leur attention, parmi les manuscrits qui doivent se trouver dans la bibliothèque de Toulouse , un mémoire sur le cardinal de Retz , un marins crit du treizième siècle relatif' à l'établissement de l'inquisition eu France , des pièces concernant le duc de Montmorency , des lettres de plusieurs personnages du temps de la Fronde, et un recueil de lettres écrites de Paris, de 966'3 à 1679, à M. Fermat fils. conseiller au parlement de Toulouse. Enfin , 11111. les correspondants sont priés de s'assurer quels sont ceux de ces manuscrits qu'ils considèrent comme inélits , et de faire connaître au ministre quelle petit être leur impor- tance, soit sous le rapport des faits , soit sous le rapport de la langue. L'Emancipation, tout en rendant justice à l'impartialité avec laquelle nous avons rendu compte de son procès , relève cepen- à quelques paroles échappées à M` Bac , et qui tendraient à re- présenter le journal incriminé comme suivant la ligne politique de M. Odilon Barrot. Nous déclarons que nous n'avons ni inter- prêté ni changé les paroles de Mr Bac. Notre mémoire est serre et fidèle, pas laitement dégagée d'ailleurs (le lotit esprit de parsi; et si l'on vent la phrase de M° Bac telle qu'elle est sortie de sa bouche , la voici : les voeux de I Einancripation sont les viceux de cette partie de la chambre que dirige et représente .41. Odilon- Barrot. Tel a été , du reste, le terrain constant et le sens très-net , trè,-évideni , de la très-habile défense tenue par M< Bic. Cela est un fait ; fa presse de toutes les couleurs l'atteste comme petit l'attester l'immense public qui rempliss+it la salle d'au dience, et auquel nous en - appelons. Que cette attitude prise hier devant le jury ne convienne plus aujourd'hui à l'E,aart- cipation ni à sou public , cela peut être : mais cela n-. détruit rien. Oa nous écrit de Carcassonne , le 7 mars : La société d'agriculture de Carcassonne a prévenu le public que, conformément aux veaux dit conseil général de l'Aude une somme de mille frants sera distribuée en primes d'encou- ragement,,eux .propriétaires des plus beaux taureaux qui seront préentés au concours pour être affectés à la reproduction de la race bovine. - - M. le ministre de l'instruction publique vient d'accorder une somme de douze cents francs pour la restauration de l'é glise de Saint-Hilaire. -- Les prédications données trois fois par semaine par 141. l'abbé Plurnerel dans la cathédrale Saiui-)Michel de Carcasson- ne , continuent d'attirer un grand nombre de fidèles. - - On nous écrit de Limoux , le 5 mars : Un événement déplorable vient d'arriver à Couiza , village situé à peu de distance de notre ville. Pendant que le jeune en- fant de Guillaume Rousé, cultivateur, s'amusait avec sa petite sueur , âgée de 8 ans, Jacquot, leur ami d'enfance, survient , un fusil à la main. Le coup part, sans que Jacquot sert ce qu'il pouvait faire de mal à la fille Rousé , et celle-ci tombe noyée dans son sang. Oa croit la blessure mortelle. Lyon , 6 mars. Les dépêches de Bourg pour les trois arrondissements du Bugey , qui ont été soustraites au courrier de Pont-d'Ain dans ta soirée de samedi , ont été retrouvées dans un chemin écarté de la route. Tous les paquets avaient été ouverts , mais les lettres et les imprimés sont restés intacts. NOUVELLES D'AFRIQUE. 'Alger , le 24 février. Le 18 , on a enlevé au camp de Couba 4 chevaux d'artille- rie et 5 ou 6 boufs ; ce vol a eu lien dans la nuit et il a fallu pour le commettre percer un mur d'une certaine épaisseur; on lie l'attribue pas aux arabes. Les maraudeurs indigènes ont surpris un architecte résidant à Boufarick, un lieutenant de chasseurs et son domestique qui étaient entraînés par l'ardeur de la chasse loin de toute habita- tion. Ces chasseurs ont payé cher leur imprudence -1 l'officier seul s'est sauvé ; l'architecte , tombé de cheval , a été pris et le domestique a été tué. Les naufragés de la bombarde française l'Eugènie ' , tombés entre les mains des Beni-Mimoun , kabyles de la côte de Bou=gie , ont été rendus à la liberté per les soins du commandant supérieur de cette place , qui s'est parfaitement acquitté de la m!ss,on délicate qu'il avait à traiter; ces malheureux , au nom- lire de 6, le capitaine et 5 matelots , out été ramenés à Bougie, le 9 février , par les cheiks eux-mêmes des tribus , qui les (]aile tini'fausse interprétation que nous aurions donnée, dit-elle, j avaient efficacement protégés et préservés de ma+ivais traite- 00 ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES , INSCRLPTIO1alS ET BELLES-LETTRES DE TOULOUSE. Présidence de M. ISEASBINE. Séance du 21 janvier. M. d'Auhuisson lit une dissertation sur l'écoulement de l'eau par des orifices voisins les uns des autres. La quantité d'eau qui sort, en titi certain temps , par uu orifice isolé, est donnée par une formule très simple basée sur des expériences faites depuis près d'un siècle ; mais si à côté de cet orifice, on ce) ouvre un second , celui-ci d imimiera-t-il la dépense d'eau qui se fait par le premier? quelques raisons pouvaient porter à répondre néga- tivement. Cependant en 1782, Lespinasse, à la suite (I'expé- riences faites sur les ouvertures d'une porte d'écluse du Canal du Midi, aurait eu une diminution de 11 pour 100: et il éta- blit eu principe, que deux grandes ouvertures connues l'une de l'autre, qui vident de l'eau ers même temps, se font des sous- tractions réciproques, et que si elles sont égales elles ne dépen- sent pas ensemble le double de l'eau que chacune d'elles loir )tirait eu particulier. Cette opinion qui semblait appuyée par de nouvelles expériences de Pin , autre ingénieur dit Canal du Midi , fut généralement adoptée. Elle l'était par M d'Auhuisson lorsgti en 1829 à l'occasion file l'appareil du jaujiage à établir au château d'eau de notre ville, il fit quelques expériences sur trois orifices voisins et placés sur une même bande horizontale. A sa grande surprise , il vit l'oiifiee du milieu donner constamment une même quan- tité d'eau , soit qu'il fôt seul ouvert , soit qu'un des orifices latéraux et même tous les deux le fussent en même temps. Ainsi et bien positivement ici ni tin ni deux orifices voisins ne firent aucune Soustraction à celui du milieu. L'auteur craignant que la différence entre ses résultats et ceux de Lespinasse et Pin , ne tînt à l'appareil qu'il avait em- ployé, pria M. Castel , ingénieur des eaux de la ville , et qui venait d'exécuter de très-belles suites d'expériences sur les déversoirs, avec une exactitude jusqu'alors inconnue en hydrau- lique , d'en faire, par les mêmes mitoyens , sur des orifices voisins. Il en fit vingt en 1836 en barrant lin canal par une platine sur laquelle on avait ouvert trois orifices à côté les tins des autres. Il en fit trente-huit en 1838, en barrant ce même canal par deux platines formant un angle pareil à celui des portes d'écluse et percées de quatre orifices ; il en fit enfin seize à l'aide de l'appareil expérimental établi au château d'eau de la ville de Toulouse. Ces expériences exécutées avec une précision extrême et à l'aide d'appareils dans- lesquels aucune circonstance extraordinaire on inaperçue ne pouvait avoir influé sur les résultats, il suit positivement que la dépense cri eau par tin orifice a été exactement la même lorsqu'il était ouvert seul et lorsque ses voisins l'étaient en même temps. M. d'Aubuisson désirant encore une preuve plus directe , a fait de concert avec M. Magnès fils, ingénieur du Canal , et de M. de Boncheporn,ingénieur des mines, quelques observa- tions sur l'écluse de Bayard , une -de celles sur lesquelles on disait que Pin avait opéré , et en moitié moins de temps ( 89" ) ils ont obtenu par deux ventelles ouvertes à la fois tin volume d'eau égal à celui qui avait coulé en 1782 par une seule. Après avoir exposé tous ces faits avec détail, l'auteur conclut en ces termes : « Lorsque sur un barrage dont les parties sont , soit sur un même plan , soit sur des plans différents , ou deux ou plusieurs orifices, quelque petite que se trouve l'intervalle qui les sépare, la quantité d'eau qui coule par chacun d'eux est indépendante de celle qui sort par les autres; et elle demeure la même pour chacun , lorsqu'ils coulent tous à la fois comme lorsqu'il coule seul. t' n On peut autrefois avoir-présumé qu'il devait en être ainsi; niais l'opinion avait dévié à cet égard , et l'état réel des choses n'a été bien établi, et il n'a été prouvé que par nos expériences, 'I'rutouse Pén. t'i. 4 4 fr. tin il'. ;!; a. (i nmi 25 f 'G f an tr. v Innis 1°_ rr. tS U. SG . Les abo,li:elnens ne f,nt, lis ils que po'Ir v usus , (trouis n,. et ne coin meucrnt que au gel' ,,,, du 16 de chaque aloi.- PaIx DES INSERTIONS . 40 e la ligne- PRIX DES RÉCLAMES : soc. la ligue. ments. Les conventions faites de part et d'autre ont été scru- puleusement remplies , et les kabyles satisfaits sont revenus de- puis à Bougie , demandant de continuer des relations qui leur avaient para désirables. -La population civile d'Alger, désirant témoigner à M. le gé'- nérusi Schramm sa reconnaissance pour l'habileté et le zèle qui il a déployés dans la dcfense du massif et du Sahel , pendant les expéditions d'automne du maréchal Valee , et pour les mesures utiles qu'il s'est empressé de prendre pendant une courte adnti- uistralion , lui a donné tin banquet col se trouvaient réuni, lies membres du conseil d'administration , li-s braves génc4ratix Lyautev, Bellonet et Changarnier, plusieurs chefs de corps et plus de cent notables de la ville. On a regretté que le départ. précipité du général Parchappe l'état de souffrance du général Duvivier ire leur aient pas per- mis d'assister à cette réunion. Cette circonstance a permis d'exprimer l'opinion publique sur les besoins de la colonie et de faire connaître dans quelle dispo- sition sera reçu M. le général Bugeaud , et ce qu'on attend de ce nouveau gouverneur-général. La réunion était brillante., tout s'y est passé avec le plus grand ordre et une parfaite délicatesse de convenances; pour faire connaître l'esprit qui animait cette assemblée , nous rie pouvons mieux faire que de rapporter les discours prononcés par les commissaires que les notables avaient choisis pour leur organe. M, Tobler a porté un toast au roi. NI. Liptattd a porté un toast au prince royal , ainsi conçu Au duc d'Orléans , au prince royal ! Au prince qui , trois fois , est venu partager les travaux et les dangers de notre brave armée! Au prince qui , le premier , a baptisé l'Algérie du nom glo- rieux de nouvelle France! A la réalisation de ses promesses et de son dernier viceu. - Puisse bientôt la Mitidja n'être pas assez grande pour contenir tous les colons ! Au duc d'Orléans 1 M. Rozey a porté ensuite titi, toast au général Schramm. Au général Schramm ! Ait partisan éclairé de la colonisation de l'Algérie 1 Décoré de la Légion d'Honneur à 16 ans" colonel de la 'garde impériale à 22, général à 21 , la carrière des liauts emplois ad- ministratifs militaires qu'il a parcourue , en le platant sur la ligne de nos hommes d'état les plus distingués , n'honore pas moins son caractère que ne le firent ses brillants débuts dans les armes. Monsieur le général Schramin a répondit au toast de M. Rozey : Messieurs les Colons, S'il ne m'a pas été donné d'accomplir tout le bien que j'avais rêvé pour vous, au moins , par ce que j'ai entrepris , vous avez pu apprécier que le temps plutôt que la volonté m'a manqué. Les témoignages de bienveillance et de sympathie que vous me donnez aujourd'hui , sont une bien douce récompense , je ne dis pas de nies actes , puisque j'ai si peu fait , mais de mes in- tentions , et je vous en remercie cordialement ; je me sépare donc de vous comme de mes compagnons d'armes , avec une peine vivement sentie ; si quelque chose cependant peut adoucir l'amertume de mes regrets , c'est l'espérance que vous me don- naz de vouloir bien vous souvenir quelquefois d'un fonction- naire qui fut tou;ours soigneux de tous vos intérêts ; c'est aussi l'assurance que je vous donne à mon tour que , si dans quelques jours , vous comptez sis Afrique un défenseur de moins , vous aurez en France un aloi de plus. Au développement et à la prospérité de la colonie 1 Au bonheur et au bien-être de tous les colons ! Monsieur de Vialar a proposé ensuite le toast suivant Au gouverneurgénéral ! surtout par celles de M. Castel ; elles résolvent définiti*ement une question très importante dans l'aménagement des eaux. Séance du 28 janvier 1841. M. Du liège lit tin mémoire sur le château de Penne, extrait des notes du 4e volume de l'histoire du Languedoc. Séance du 18 février 1841. M. de Brière récemment nommé à une placede correspondant, écrit pour remercier l'académie. Il lui adresse en même temps une notice , sur le château seigneurial d'Issy. - Renvoyé à M. de Vacquié. M. Moquin-Tandon lit une note sur trois mollusques gastéro- podes fluviatiles nouveaux pour la faune de Toulouse ; ce sont le paludina viridis Lam., le planorbis imbricatus Mull. et le Pla- norbis complanatus drap. Il ajoute quelques observations sur la couleur de la coquille de la première espèce et sur les variétés et la synonymie de3 deux autres. Séance du 25 février. L'Académie s'occupant de la statistique générale du départe- ment de la Haute-Garonne , confia l'année dernière à plu - sieurs de ses membres , la composition des chapitres que doit renfermer ce grand ouvrage. M. Dralet annonce qu'il a rempli dans environ 300 pages d'écriture la tâche dont il a été chargé et il donne lecture de la Partie qui traite de l'hydrologie. Voici tin fragment de ce chapitre it Il y a en France peu de départements où les eaux couran- tes soient aussi abondantes et aussi multipliées que dans celui dont nous nous occupons : un grand fleuve , plusieurs rivières navigables ou flottables , un grand nombre d'autres rivières et une infinité de ruisseaux sillonnent ce département dans tou- tes ses parties , notamment vers le sttd, l'est et l'ouest ; cela ne doit point étonner puisqu'il renferme une partie de la créte Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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9 MARS I3 d. TREYT-AÊ ME AIJN s, rai 59- -MARDI.

ON S'ABONNEcitez

112&STSGOIQTE et Ce,la,p.-Lib. , r. St'ttome , 46 ,

A TOULOUSE.

Chez les Libraires , Bureauxdes Messageries

et D.recteurs de Postes

CEEZ DE VIGNY ET C^,«.,rerl.«bs ex

I'Ofïice-Correspondance,Place de ia Bourse

A PARIS.

SOMMAIRE.

F 4.mITIQUE ET ELITT RAIRE.- Ce journal parait tous les jours, excepté le mercredi.

TOULOUSE, 9 mars : Travaux historiques dans la ville de Tou-louse -NOUVELLES D'AFRIQUE : Banquet donné au géné-ral Schramm. - NOtiVELLES D'ESPAGNE De l'emploi destroupes aux travaux publics. - l'Anis , 5 mars : Mise enliberté du gérant rédacteur de la France. - CiIAMtriiE DESPAIRS : De nouveaux juges du trihun.tl de la Seine. 5 mars ;- CHAMBRE DES l'AIRS : Introduction du prince de la Mos-kowa. -ctt.vatar.E DES Di PUTes :.i;Iterpe.latioi:s relativesaux colonies. - NUL ELiES n'A eG TN.t.RE : Banque desEtats-Unis.- POST-SC, rirrcM : Rejet Ides ,conditionssées à Méhémet-Ali. -FELIé-LETOV ; Acaddinie royale dessci+uces de Toulouse.

TOULOUSE, 9 Mars.-- 2Èb,%>*C

Le nouvelles d'Orient qui nous parviennent 1 ar la corres-pondance particulière du Sémaphore annoncent le reins deMéhémet-Ali de souscrire aux conditions qui lui avaient étéimposées par la Porte. Ce grave événement ajourne d'une ma-nière indéfinie la solution de la grande question d'Orient quel'on se plaisait à croire terminée. ( Voir notre post-scriptum ).

M. le ministre de l'instruction publique vient d'adresser unenouvelle circulaire à MMJl, les correspondants pour le; travauxhistoriques dans la ville de I oulouse. Dans cette nouvelle circu-Lire, M. le ministre rappelle titi il.existe à Toulouse , outre labibliothèque publique (le la ville , trois dépôts d'archives im-1 ortantes, dont l'exploration peut amener d'utile, découvertes:ce sont les archives de la préfecture, du Capitole et du palais(le justice.

Les archives de la préfecture renferment un assez grandnombre de documents sur le gouvernement de l'ancienne pro-vince du Languedoc, sur l'ordrejdes chevaliers de Malte, et surl'enseignement dans les quinzième , seizième et dix septièmesiècles. On doit y trouver également beaucoup de chartes , dehuiles de papes, de réglements et statuts des corporations d'artsCI métiers.

Les archives du Capitole contiennent plusieurs mémoiresrelatifs à i'adininistration de la ville de Toulouse , des actesconcernant les premières familles du Languedoc , des lettresde Philippe-le-Hardi , de Philippe-le-l,ong et de Louis Xi.

Dans les archives du palais de justice , un petit rech,rcherles pièces relatives aux actes du parlement , les arrêts, lesédits , lettres patentes, etc.

MM. les correspondants sont priés de vouloir bien signalerceux de ces documents qui lent- paraîtraient avoir un intérêtréel, et d'indiquer par une analyse sommaire leur valeur histo-rique.

111. le ministre recommande particulièrement à leur attention,parmi les manuscrits qui doivent se trouver dans la bibliothèquede Toulouse , un mémoire sur le cardinal de Retz , un marinscrit du treizième siècle relatif' à l'établissement de l'inquisitioneu France , des pièces concernant le duc de Montmorency , deslettres de plusieurs personnages du temps de la Fronde, et unrecueil de lettres écrites de Paris, de 966'3 à 1679, à M. Fermatfils. conseiller au parlement de Toulouse.

Enfin , 11111. les correspondants sont priés de s'assurer quelssont ceux de ces manuscrits qu'ils considèrent comme inélits ,et de faire connaître au ministre quelle petit être leur impor-tance, soit sous le rapport des faits , soit sous le rapport de lalangue.

L'Emancipation, tout en rendant justice à l'impartialité aveclaquelle nous avons rendu compte de son procès , relève cepen-

à quelques paroles échappées à M` Bac , et qui tendraient à re-présenter le journal incriminé comme suivant la ligne politiquede M. Odilon Barrot. Nous déclarons que nous n'avons ni inter-prêté ni changé les paroles de Mr Bac. Notre mémoire est serreet fidèle, pas laitement dégagée d'ailleurs (le lotit esprit de parsi;et si l'on vent la phrase de M° Bac telle qu'elle est sortie de sabouche , la voici : les voeux de I Einancripation sont les viceux decette partie de la chambre que dirige et représente .41. Odilon-Barrot.

Tel a été , du reste, le terrain constant et le sens très-net ,trè,-évideni , de la très-habile défense tenue par M< Bic. Celaest un fait ; fa presse de toutes les couleurs l'atteste commepetit l'attester l'immense public qui rempliss+it la salle d'audience, et auquel nous en - appelons. Que cette attitude prisehier devant le jury ne convienne plus aujourd'hui à l'E,aart-cipation ni à sou public , cela peut être : mais cela n-. détruitrien.

Oa nous écrit de Carcassonne , le 7 mars :La société d'agriculture de Carcassonne a prévenu le public

que, conformément aux veaux dit conseil général de l'Audeune somme de mille frants sera distribuée en primes d'encou-ragement,,eux .propriétaires des plus beaux taureaux qui serontpréentés au concours pour être affectés à la reproduction de larace bovine.- - M. le ministre de l'instruction publique vient d'accorder

une somme de douze cents francs pour la restauration de l'église de Saint-Hilaire.

-- Les prédications données trois fois par semaine par 141.

l'abbé Plurnerel dans la cathédrale Saiui-)Michel de Carcasson-ne , continuent d'attirer un grand nombre de fidèles. -

- On nous écrit de Limoux , le 5 mars :Un événement déplorable vient d'arriver à Couiza , village

situé à peu de distance de notre ville. Pendant que le jeune en-fant de Guillaume Rousé, cultivateur, s'amusait avec sa petitesueur , âgée de 8 ans, Jacquot, leur ami d'enfance, survient ,un fusil à la main. Le coup part, sans que Jacquot sert cequ'il pouvait faire de mal à la fille Rousé , et celle-ci tombenoyée dans son sang. Oa croit la blessure mortelle.

Lyon , 6 mars.Les dépêches de Bourg pour les trois arrondissements du

Bugey , qui ont été soustraites au courrier de Pont-d'Ain dansta soirée de samedi , ont été retrouvées dans un chemin écartéde la route. Tous les paquets avaient été ouverts , mais leslettres et les imprimés sont restés intacts.

NOUVELLES D'AFRIQUE.'Alger , le 24 février.

Le 18 , on a enlevé au camp de Couba 4 chevaux d'artille-rie et 5 ou 6 boufs ; ce vol a eu lien dans la nuit et il a fallupour le commettre percer un mur d'une certaine épaisseur; onlie l'attribue pas aux arabes.

Les maraudeurs indigènes ont surpris un architecte résidantà Boufarick, un lieutenant de chasseurs et son domestique quiétaient entraînés par l'ardeur de la chasse loin de toute habita-tion. Ces chasseurs ont payé cher leur imprudence -1 l'officierseul s'est sauvé ; l'architecte , tombé de cheval , a été pris etle domestique a été tué.

Les naufragés de la bombarde française l'Eugènie', tombés

entre les mains des Beni-Mimoun , kabyles de la côte de Bou=gie

, ont été rendus à la liberté per les soins du commandantsupérieur de cette place , qui s'est parfaitement acquitté de lam!ss,on délicate qu'il avait à traiter; ces malheureux , au nom-lire de 6, le capitaine et 5 matelots , out été ramenés à Bougie,le 9 février , par les cheiks eux-mêmes des tribus , qui les

(]aile tini'fausse interprétation que nous aurions donnée, dit-elle, j avaient efficacement protégés et préservés de ma+ivais traite-00

ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES , INSCRLPTIO1alSET BELLES-LETTRES DE TOULOUSE.

Présidence de M. ISEASBINE.Séance du 21 janvier.

M. d'Auhuisson lit une dissertation sur l'écoulement de l'eaupar des orifices voisins les uns des autres. La quantité d'eau quisort, en titi certain temps , par uu orifice isolé, est donnée parune formule très simple basée sur des expériences faites depuisprès d'un siècle ; mais si à côté de cet orifice, on ce) ouvre unsecond , celui-ci d imimiera-t-il la dépense d'eau qui se fait parle premier? quelques raisons pouvaient porter à répondre néga-tivement. Cependant en 1782, Lespinasse, à la suite (I'expé-riences faites sur les ouvertures d'une porte d'écluse du Canaldu Midi, aurait eu une diminution de 11 pour 100: et il éta-blit eu principe, que deux grandes ouvertures connues l'une del'autre, qui vident de l'eau ers même temps, se font des sous-tractions réciproques, et que si elles sont égales elles ne dépen-sent pas ensemble le double de l'eau que chacune d'elles loir)tirait eu particulier. Cette opinion qui semblait appuyée parde nouvelles expériences de Pin , autre ingénieur dit Canal duMidi , fut généralement adoptée.

Elle l'était par M d'Auhuisson lorsgti en 1829 à l'occasionfile l'appareil du jaujiage à établir au château d'eau de notreville, il fit quelques expériences sur trois orifices voisins etplacés sur une même bande horizontale. A sa grande surprise ,il vit l'oiifiee du milieu donner constamment une même quan-tité d'eau , soit qu'il fôt seul ouvert , soit qu'un des orificeslatéraux et même tous les deux le fussent en même temps.Ainsi et bien positivement ici ni tin ni deux orifices voisins nefirent aucune Soustraction à celui du milieu.

L'auteur craignant que la différence entre ses résultats etceux de Lespinasse et Pin , ne tînt à l'appareil qu'il avait em-ployé, pria M. Castel , ingénieur des eaux de la ville , et qui

venait d'exécuter de très-belles suites d'expériences sur lesdéversoirs, avec une exactitude jusqu'alors inconnue en hydrau-lique , d'en faire, par les mêmes mitoyens , sur des orificesvoisins. Il en fit vingt en 1836 en barrant lin canal par uneplatine sur laquelle on avait ouvert trois orifices à côté les tinsdes autres. Il en fit trente-huit en 1838, en barrant ce mêmecanal par deux platines formant un angle pareil à celui desportes d'écluse et percées de quatre orifices ; il en fit enfinseize à l'aide de l'appareil expérimental établi au château d'eaude la ville de Toulouse. Ces expériences exécutées avec uneprécision extrême et à l'aide d'appareils dans- lesquels aucunecirconstance extraordinaire on inaperçue ne pouvait avoir influésur les résultats, il suit positivement que la dépense cri eau partin orifice a été exactement la même lorsqu'il était ouvert seulet lorsque ses voisins l'étaient en même temps.

M. d'Aubuisson désirant encore une preuve plus directe , afait de concert avec M. Magnès fils, ingénieur du Canal , et deM. de Boncheporn,ingénieur des mines, quelques observa-tions sur l'écluse de Bayard , une -de celles sur lesquelles ondisait que Pin avait opéré , et en moitié moins de temps ( 89" )ils ont obtenu par deux ventelles ouvertes à la fois tin volumed'eau égal à celui qui avait coulé en 1782 par une seule.

Après avoir exposé tous ces faits avec détail, l'auteur concluten ces termes :

« Lorsque sur un barrage dont les parties sont , soit sur unmême plan , soit sur des plans différents , ou deux ou plusieursorifices, quelque petite que se trouve l'intervalle qui les sépare,la quantité d'eau qui coule par chacun d'eux est indépendantede celle qui sort par les autres; et elle demeure la mêmepour chacun , lorsqu'ils coulent tous à la fois comme lorsqu'ilcoule seul. t'

n On peut autrefois avoir-présumé qu'il devait en être ainsi;niais l'opinion avait dévié à cet égard , et l'état réel des chosesn'a été bien établi, et il n'a été prouvé que par nos expériences,

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Les abo,li:elnens ne f,nt, lis ilsque po'Ir v usus , (trouis n,.

et ne coin meucrnt que augel' ,,,, du 16 de chaque aloi.-

PaIx DES INSERTIONS .40 e la ligne-

PRIX DES RÉCLAMES :soc. la ligue.

ments. Les conventions faites de part et d'autre ont été scru-puleusement remplies , et les kabyles satisfaits sont revenus de-puis à Bougie , demandant de continuer des relations qui leuravaient para désirables.

-La population civile d'Alger, désirant témoigner à M. le gé'-nérusi Schramm sa reconnaissance pour l'habileté et le zèle qui ila déployés dans la dcfense du massif et du Sahel , pendant lesexpéditions d'automne du maréchal Valee , et pour les mesuresutiles qu'il s'est empressé de prendre pendant une courte adnti-uistralion , lui a donné tin banquet col se trouvaient réuni, lies

membres du conseil d'administration , li-s braves génc4ratixLyautev, Bellonet et Changarnier, plusieurs chefs de corps etplus de cent notables de la ville.

On a regretté que le départ. précipité du général Parchappel'état de souffrance du général Duvivier ire leur aient pas per-mis d'assister à cette réunion.

Cette circonstance a permis d'exprimer l'opinion publique surles besoins de la colonie et de faire connaître dans quelle dispo-sition sera reçu M. le général Bugeaud , et ce qu'on attend dece nouveau gouverneur-général.

La réunion était brillante., tout s'y est passé avec le plusgrand ordre et une parfaite délicatesse de convenances; pourfaire connaître l'esprit qui animait cette assemblée , nous riepouvons mieux faire que de rapporter les discours prononcéspar les commissaires que les notables avaient choisis pour leurorgane.

M, Tobler a porté un toast au roi.NI. Liptattd a porté un toast au prince royal , ainsi conçuAu duc d'Orléans , au prince royal !Au prince qui , trois fois , est venu partager les travaux et

les dangers de notre brave armée!Au prince qui , le premier , a baptisé l'Algérie du nom glo-

rieux de nouvelle France!A la réalisation de ses promesses et de son dernier viceu. -

Puisse bientôt la Mitidja n'être pas assez grande pour contenirtous les colons !

Au duc d'Orléans 1M. Rozey a porté ensuite titi, toast au général Schramm.

Au général Schramm !Ait partisan éclairé de la colonisation de l'Algérie 1Décoré de la Légion d'Honneur à 16 ans" colonel de la 'garde

impériale à 22, général à 21 , la carrière des liauts emplois ad-ministratifs militaires qu'il a parcourue , en le platant sur laligne de nos hommes d'état les plus distingués , n'honore pasmoins son caractère que ne le firent ses brillants débuts dansles armes.

Monsieur le général Schramin a répondit au toast de M.Rozey :

Messieurs les Colons,S'il ne m'a pas été donné d'accomplir tout le bien que j'avais

rêvé pour vous, au moins , par ce que j'ai entrepris , vous avezpu apprécier que le temps plutôt que la volonté m'a manqué.

Les témoignages de bienveillance et de sympathie que vousme donnez aujourd'hui , sont une bien douce récompense , je nedis pas de nies actes , puisque j'ai si peu fait , mais de mes in-tentions , et je vous en remercie cordialement ; je me séparedonc de vous comme de mes compagnons d'armes , avec unepeine vivement sentie ; si quelque chose cependant peut adoucirl'amertume de mes regrets , c'est l'espérance que vous me don-naz de vouloir bien vous souvenir quelquefois d'un fonction-naire qui fut tou;ours soigneux de tous vos intérêts ; c'est aussil'assurance que je vous donne à mon tour que , si dans quelquesjours , vous comptez sis Afrique un défenseur de moins , vousaurez en France un aloi de plus.

Au développement et à la prospérité de la colonie 1Au bonheur et au bien-être de tous les colons !

Monsieur de Vialar a proposé ensuite le toast suivantAu gouverneurgénéral !

surtout par celles de M. Castel ; elles résolvent définiti*ementune question très importante dans l'aménagement des eaux.

Séance du 28 janvier 1841.M. Du liège lit tin mémoire sur le château de Penne, extrait

des notes du 4e volume de l'histoire du Languedoc.

Séance du 18 février 1841.

M. de Brière récemment nommé à une placede correspondant,écrit pour remercier l'académie. Il lui adresse en même tempsune notice , sur le château seigneurial d'Issy. - Renvoyé à M.de Vacquié.

M. Moquin-Tandon lit une note sur trois mollusques gastéro-podes fluviatiles nouveaux pour la faune de Toulouse ; ce sont lepaludina viridis Lam., le planorbis imbricatus Mull. et le Pla-norbis complanatus drap. Il ajoute quelques observations sur lacouleur de la coquille de la première espèce et sur les variétéset la synonymie de3 deux autres.

Séance du 25 février.L'Académie s'occupant de la statistique générale du départe-

ment de la Haute-Garonne , confia l'année dernière à plu -sieurs de ses membres , la composition des chapitres que doitrenfermer ce grand ouvrage. M. Dralet annonce qu'il a remplidans environ 300 pages d'écriture la tâche dont il a été chargéet il donne lecture de la Partie qui traite de l'hydrologie. Voicitin fragment de ce chapitre

it Il y a en France peu de départements où les eaux couran-tes soient aussi abondantes et aussi multipliées que dans celuidont nous nous occupons : un grand fleuve , plusieurs rivièresnavigables ou flottables , un grand nombre d'autres rivières etune infinité de ruisseaux sillonnent ce département dans tou-tes ses parties , notamment vers le sttd, l'est et l'ouest ; celane doit point étonner puisqu'il renferme une partie de la créte

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9La prospérité de l'Algérie est intimement liée aux succès de

soit- gouvcrneur-général, et, la mission dont il est chargé estsi grande et Si glorieuse qu'il ne peut avoir d'autre arnhitioi,d'autre pensée que de la remplir dignement'.; niais s¢s succèsdépendent aussi de la confiance de ta population civile et deFermée.

Grâce au ciel , les queielfe3 d'opinion n'onfpas ictroutéd'écho , et devant la question d'honneur et de domination pourla France, et d'existence pour nous, nous n'avons jamais cesséd'être unis. Toute question étrangère à l'Afrique française nousest devenue étrangère o,n réservée. Les partis qui agitent laFrance ont jusqu'ici suivi notre exemple. L'Algérie a été poureux un terrain neutre ou le plus généreux patriotisme les aréunis. Comme notre gouverneur , le général Bugeaud appar-tient aujourd'hui â l'Algérie, et ses adversaires politiques n es-saieront pas d'ébranler, au préjudice de la chose publique ,la confiance que nous avons dans ses talents militaires et dansses hantes vues de colonisation.

En vain , d'ailleurs , irait-on rechercher des opinions émisesdans d'autres temps et dans d'autres circonstances , elles sontaujourd'hui sans application : et pourrions nous craindre queles immenses ressources de ce pays ne fussent pas appréciéesde celui qui va vivre au milieu de nous?

Voudrait-on réveiller le souvenir de nos malheurs, éleverdes craintes pour l'avenir de la colonie et faire périr son crédit,en annonçant de nouveaux traités suivis de nouvelles aggres-sions? Nous voulons tous la paix, mais la paix après la guerre,la paix par la domination de la France et la soumission des tri-bus. Le nouveau gouverneur ne la veut pas autrement. Il saitcomment l'Arabe observe les traités; et tirer vengeance de laviolation de celui de la Tafna n'est pas pour lui seulement uneaffaire d'honneur national , il y est personnellement engagé.

Notre voeu le plus ardent a toujours été que le gouverneurde la colonie la plus importante , sut apprécier les besoins dela population civile ; nous aurons aujourd'hui un chef qui faitde l'agriculture sa plus douce occupation et qui a adopté ladevise de la colonie : l'épée et la charrue.

Ces colonies militaires , dont il s'est déclaré le plus zélé par-tisan , il s'empressera de les fonder pour protéger les autresétablissements et récompenser les vétérans qui ont si souventarrosé cette terre de leur sang'.

Les entreprises agricoles exécutées avec tant de succès parles ftlarengo , les Randou ,, les Lamoriciére , nones artssi chersà la colonie qu'à l'année, les cultures que M. le maréchalValée a établies à Miserghiu, celles dont notre gouverneur parintérim a , dans une administration si courte, ordonné l'exten-sion , vont se généraliser; et ces vastes et fertiles terres ,propriétés ils l'état dont le nombre s'est tarit accru par la dé-serticin des Arabes , deviendront enfin l'apanage de ceux quiont doté la France de celte conqu ete et qui se joindront à trouspour la féconder.

Au continuateur de la campagne de la Sicka!Au vengeur du traité, e la TafnaA l'ami Île l'agriculture!An général Bugeaud. .

M. Sabatant a porté ensuite le toast süivfnt :A l'Armée!

Jamais,'depuisle commencement de la congriête, elle ne's estillustrée par plus de pénibles travaux, de faits glorieux, de soiffronces héroïquement supportées.

Si , pendant les malheurs d'une aggression qui a ruiné tinsétablissements depuis l'Atlas jusque dans le massif , notre foidans l'avenir du pays n'a point chancelé, c'est que le courage etla persévérance de l'armée n'ont jamais failli.

Grâce â elle , nos ennemis ont perdu toute confiance; encorelire année d'efforts, encore une année de succès, et Panifiéeaura doté la France d'un nouvel empire.

Oui, tout nous présage que cette belle contrée va être soi t-mise sans retour à la fortunede la France, confiée à noire braiearmée.

Enfants de la mère-patrie , vous qui unissez vos glorieuxtravaux à nos pénibles labeurs pour faire de cette terre uneautre France , vous qui êtes deux fois nos frères, vous aurezbientôt rempli votre grande tâche.

Pour supporter de nouvelles souffrances , pour accomplir denouveaux travaux, souvenez-vous qu'il ne s'agit pas d'un hon-neur périssable, niais que vous êtes l'avant-garde de la civai-sation ; pensez que la limite de soir empire s'avance avec no-tre drapeau , et s'il est permis à notre 'faible voix d'étoquerzen grand souvenir de cette terre d'Afrique et de la gloirefrançaise :.

Songez que dans l'avenir les siècles vous contemplent.A l'Armée!

NI. le généra} de Bellonet a répondu, au nom de l'armée , autoast de M. Sabataut.,

Cherchel , 22 février.Le 10 , la garnisons a fait une nouvelle' sortie; deux compa-

gnies dé fa légion étràngérë se sont déployées en tirailleurs(!ansla plaine Terrez; une 3 formant la réserve était restée àIn redoute de la ruer. Cette expédition avait pour but de repousser une eo!oiue arabe qui, d après les rapports d=s espions,devait se présenter dans cette direction , tuais cette colonnen'a pas paru ; on a aperçu seul tuent ni) pilis grand nombred'arabes qu'à l'ordinaire, et l'eu suppose que c'etait une tribuqui venait se mettre sous noire protection.

Le même jour , nous avoirs aperçu à une petite distance , utgros paquebot anglais.

Le 15, un sergent-major du bataillon régulier d'El-Berkama passé sous nos drapeaux ; il a quitté le service de l'émir parcequ'il s'y trouvait horriblement niai; il a rapporté que tous lesréguliers étaient dégoûtés du service et (lue les arabes étaienttellement fatigués de la guerre qu'il te faudrait plus qu'undernier effort pour les soumettre.

NOUVELLES D'ESPAGNE.NOUVELLES DE MADRID.

Madrid, î mars,La Gazette Officielle contient tin ordre de la régence relatif

à l'observatoire astronomique de Madrid, qui désormais pren-dra le titre de météorologique.

Le Cor'respon:al publie un article qui lui a été communiquésur l'emploi des troupes aux travaux publics , et le fait suivrede réflexions très-judicieuses sur la combinaison qui pourrai(résulter de l'adoption de ce système , au moyen duquel l'effec-tif actuel de l'aimée serait peu onéreux au trésor public par1 application d'une grande partie de la solde de l'armée , quibien que légèrement augmentée , tournerait au profit de l'état

Le CasteUmio croit apercevoir une tendance dans l'opinionpublique à former un parti mitoyen entre les deux partis extrê-mes Il se félicite d'avoir contribué à cette modification , dont ilattend d heureux résultats. 11 compte sur la coopération d'unnous eau journal intitulé l'Epoca , qui parait vouloir défendreses doctrines.

PARIS, 5 cars.On lit dans le [Moniteur Parisien :Ont annonce que M. Vil'lemain doit présenter très-prochaine-

ment , à la chambre des députés , le projet de loi sur- l'instruc-tion secondaire.

Une ordonnance royale du 27 février élève au grade demaréchal de-canip dans la l r sectiordu cadre de l'état-majorgénéral :

h1M. les colonels de Sigaldi , du 10^ régiment de chasseursBouteiller, du corps royal d'artillerie ; Bouffé , du 6 régimentd'infanterie de ligne ; Juncker , du Si, régiment de lanciersLé'sêque de Vihnorln du 11 1, régiment d-infanterie de ligneDuliot ,du-6'''i régiment d'infanterie de-li4ne; Grtillahert , dit511- régiment d'iiiiatitei'ie (le ligne ; ile Lostende, du corpsroyal d'état-matoir `; Prax, du 36, régiment d'infanterie de ligne;Lugnot , du 21 e régiment d infanterie légère ; Baron Prétetdu corps royal dugénie ; Le Boul , du corps royal d'artillerie.

-On lit dans la Frannce :Ce soir, à sept heures, est arrivé à Sainte-Pélagie un

arrêt de non-lieu rendu aujourd'hui par la chambre du con-seil, dans l'affaire des lettres arguées de faux , seul pré-texte de l'arrestation arbitraire de MM. de Montour etLuuis.

Eu vertu de cet arrêt , notre gérant et notre rédacteur enchef ont été mis immédiatement en liberté.

Ainsi , le code pénal a été invoqué contre nos deux amis.Libres en vertu des lois sur la presse , on a été demander aucode criminel ries armes contre eux.

Oit a fait grand bruit du crime qui leur était imputé. Cecrime emportait avec lui tinte peine infamante. On se réjouis-sait d'avarice à l'idée de flétrir deux hommes de convictionc'était titi premier coup d'état contre !a presse, une sortede 18 fructidor, mais il a été impossible au ministère dallerjusqu'au bout.

Le code pénal lui a marqué, et il a été forcé de rendre sesprisonni r, à une liberté qu'il ne voulait pas leur donner.

-Ainsi que rions l'ati ons dit , le P. Lacordaire est parti pourRome le 1r mars. En témoignage de sa reconnaissance , iloffrira au monastère (le la Quercia, oû il a prononcé ses vmux ,un magnifigrieciboirequ'if a emporté de Paris. Le P. Lacoidai-re reviendra en France dans ou an. Il compte établir alors desFièr.s-Prêcheurs , ngn,seulement à Paris , niais dans les dio-e.ses de Bodeaux c r'e'NNaucy. Il lui a été fait également desoffres dans les diocèses d'Albi et de Dl outpelüer.

r3

des Pyrénées , et qu'il reçoit ses eaux des montagnes les plus l contrent eu face des ruines de l'antique château de Castel-Léon,élevées de toute la France.

» En général les grandes montagnes sont de vastes réservoirsou la nature prévoyante rassemble les eaux et les économisepour les dispenser suivant les besoins (le la terre. C'est parl'intermédiaire des montagnes que le ciel alimente ces coursd'eaux vives qui fécondent les coteaux et les plaines, de la mêmemanière que le sang qui coule dans les veines entretient l'écono-mie animale.

» Les Pyrénées se composent d'une suite de sommets qui, s'étendant du levant au couchant, forment une arête sur laquellese divisent les eaux, de telle sorte qu'elles s'écoulent en senscontraire à la direction de cette arête. Il en résulte deux ver-sants , l'un septentrional , l'autre méridional; chacun de cesversants est coupé par dix-huit ou vingt vallées principales oùcoulent autant de torrents ou gaves ; leur réunion forme lesfleuves , qui après s'être grossis des eaux des rivières et desruisseaux vont s'engloutir au fond des mers. La Méditerranéercçsit ainsi par l'Ebre lés eaux du versant méridional , tandisque celles du versant septentrional sont portées dans le sein del'Océan par l'Adour et la Garonne.

» Les anciens géographes, tels que Delisle et Roussel , ontdésigné comme uniques sourcesde la Garonne deux petits filetsd'eauqui sourdent humblement en Espagne, au fond de la valléed'Aran près de la montagne de Peyre-Blanque ; mais les eauxqu'un homme peut facilement enjamber, même après leur réu-nion , ne sont quede faibles accessoires aux vraies sources dela Garonne proprement dite : aucun fleuve issu des Pyrénées ,atcuu (les autrtis fleuves qui arrosent la France , n'a nueotit;ine aussi noble que la Garonne. Ce fleuve est le fruit

'union de la Garonne de Viel et de celle d'A rtigues-Tessine.L'une et l'autre sorties des flancs de la Maladette se précipi-tent dans la vallée d'Aran , par les ports de Paillas, de la R3-lière et da rTiel. Dans leurs courses tumultueuses , elles se ren

Ilbas il recevra celui du Lot. Il touche enfin au faîte de sa gloire:

et y confondent leurs eaux alimentées': par les glaciers qui cou-cornent le géant des Pyrénées.

a La Gai outre , non loin du lieu de sa naissance, fait son en-trée sur le territoire français, en tirs lieu signalé par uns pontcornu sous le nom de Pont-du-Roi , qui fixe la limite de lavallée d'Aran. A celle-ci succède la vallée française, qui prendson nom de la ville de Saint-Béat , son chef-lieu. Le fleuve ,après en avoir baigné les anciennes murailles, s'avance vers lesplaines à travers les premiers échelons des montagnes; aprèsavoir reçu par la rive gauche la rivière de Lourse, il se dé-tourne pour éviter le plateau de Saint-Bertrand , ville chèreaux archéologues, et reprend ensuite sa direction jusqu'à sarencontre avec la Neste ; grossi des eaux de cette rivière, il vabaigner les hases du plateau sur lequel est bâtie la ville deMorntrejeau. Ce plateau lui oppose un obstacle invincible qui leforce à tourner brusquement vers l'est. Sa marche alors devientmoins tumultueuse ; la vallée qu'il parcourt lui offre un largepassage pour arriver aux jolis bassins de Valentine et de Mira-mont, près Saint Gaudens. A partir de ce point , son lit formetin arc de cercle dont la convexité regarde l'est , et qui se ter-initié à l'ex!rérnité du département vers le nord Après sa jone-tiou avec l'Ariège, le fleuve s'avance vers Toulouse, qu'il par-tage en deux portions très-inégales. A peine sorti clé ses murs,il couronne la grande ceuvre de Biquet. Le Canal du Midi, en-tourant titre grande partie de la cité , vient , en descendant parplusieurs écluses, se réunir à la Garonne, au-dessous de l'usinedu Bazacle et établir la communication des deux mets.

» Bientôt le fleuve va grossir le volume de ses eaux hors dudépartement auquel il a donné son nom. Dans celui de Tarn-et-Garonne, il ouvrira sa rive droite à la rivière du Tarn ; danscelui de Lot-et-Garonne, le Gers et la Baïse, accourus deslandes de Pintas, viendront lui apporter leur tribut, et plus

- La mort de Bertrand I?atrère a été remarquée à peinel'-3§` les j'oïrrh;tn frança'i's. La pei'ssc étrang'rrr s'en est occul (,aavec glus d'attention. Leux ton lies m oI ti s l uographiyues outété colesaelées ù ce hrrscr.nage dans .les feuilles ang'aises. I.eTunes du 21 janvier dernier, cotnc demure rie dates assez sir:-gtrlière, en a publié une qui cs r nt' d'un rie<mt,olite,'et oùl'on répète plusi(tns faits a'tixgnels n'ont rit être innés qui, de scontemporains ou des amis du délunt. Partt.i ces circotstancespeu connues de la géuération actuelle, nous avons remarquécelle-ci : Lorsque le 9 thertnidor, on dénonça Robespierre à lacenven'tion , Barrèr e fut appelé à la tr bune. Il allait s'y dit ig, rsans savoir encore s'il parlerait pour ou coutre son collègue dé-nonré, lorsqu'une voix lui fit entendre ces paroles : a Si tuprends sa défense tu seras assassiné en sortant.» Celte menaceproduisit son effet ; toute hésitation disparut et Bar'ère fitcho-rus avec l'opinion du momrnt.

-1-lier, urne jolie p: Lite fille, âgée de dix ans à peine, au visogeSpirituel , ouvert , et confortablement vêtue d'un petit manteaucri gros de Naples , coiffée don chapeau de velours Lieu , d'oùs'échappaient et] boucles soyeusesd'adinirables cheveux blonds,cette jolie enfant descendait la rue de l'Odéon ; arrivée au car-refour, près de la rue (le Condé, elle s'arrête tout à coup, re-garde autour d'elle et s'écrie : - Ma bonne! rua bonne !... où estdoue ma bonne ?

La bonne ne paraît pas, et l'enfant se met à pleurer ; quel-ques passants s'arrêtent , l'luterrogent et cherchent à la eouso-ler; enfin titi marchand de meubles la fait entrer dans sa bouti-que. - Oit demeurez-vous, mon t nf'ant ? - Rue Saint-Louis-au-Marais , monsieur. - Vous êtes bien loin de chez vous. --Je ne sais pas ma bourré avait été envoyée en commission ;elle m'cmrnera , et nous nous sommes promenées dans un grandjardin qu'on appelle le Luxembourg. Ensuite nous sommes par-ties pour revenir à la maison ; je marchais (levant , ma bonneme suivait; mais tout-il-l'heure , quand je me suis retournéeje ne l'ai plus revue. - Peut-être n'est elle pas loin. - Ohnon , Lien sûr, car elle n'oserait pas rentrer à la maison sansmoi.

Le marchand et sa frmme s'amusent un instant du babil dela petite fille , qui , un quart-d'heure après, courait en jouantdans la boutique et dans l'appartcmtnt y attenant. Au boutd'une heure le marchand s'ap+ rçoit que la petite fille a disparu;on la cherche d rrière les meubles, et l'ont acquiert la certitudequ'elle est partie. Le mai n'était pas grand, car l'enfant avaitcertes assez d intelligence pour se faire conduire chez elle ;mais vers la fin dis jour la femme du marchand de meubles faitune autre découverte ; sa montre , qu'elle avait accrochée dansla salle près de la cheminée , n'était pins à sa place; le buffetavait été ouvert et quatre pièces manquaient dans le pallier àl'argenterie.

CHAMBRE DES PAIRS.]PRÉSIDENCE DE M.LE r.At1O t FtSQUIER.

Fin de la séance du 5 mars.M. D'At'GOUt, prenant la parole dans`la discussion générale,

écarte d'abord l'art. 1- , sur lequel la commission e,t d'accordavec le gouvernement; il demande ensuite à la commission deséclaircissements sur les articles qu'elle propose de rejeter.

m. LE MINISTL5E DE LA Ji,bTicE, remontant à l'origine de!a suppléance, montre combien elle a été faussée dans soli prin-cipe , combien elle est différente maintenant de ce qu'elle étatautrefois. Aujcnrd'hui, en effet , elle est mensongère; les jugessuppléants sont de vrais juges, exerçant coutinuellrmer,t lesfouettons et la plus haute forttion de la magistrature, siégeantsur le siège des jugr s ou du ministère public , in-truisart lesprocès criminels et dishosaut ainsi de la fortune (t de l'honneurdes citoyens; n'y a-t-il pas quelque danger à confier à desjeunes gens , à des tovic,s de si grands intérêts et n'est-il pasnaturel que quelque inquiétude se manifeste parmi les justicia -bles et dans la société tout entière?

M. le ministre s'attache à établir la différence qui existe en-tre le projet actuel et celui présenté l'année.der'nièie, et ilpromet au nom du gouvernement qu'une loi sera bientôt pré-sentée pour l'organisation du noviciat judiciaire dans toute laFrance.

La discussion générale est fermée. L'article 1-, ainsi conçuus 11 est créé quatre nouvelles places de juges d'instruction etdeux nouvelles places de suL>titut du procureur de roi près letribunal de ire instance de la Seine » , est adopté.

L'article 2 , dont nous avons donné le texte, est mis auxvoix.

X. DE BASTARD parle contre cet-article et contre l'arti-cle 5.

M. nossi pense que ,la commission veut foreerla main au

Boideaux le voit cuuvci t (lus s'onebreux vaisseaux eotraerés aucommerce det deux mondes, et après avoir fait alliance avec taDordogne, il s'avance majestueusement vers la mer dont ilpartage déjà les nuujvcr iu nis, t t à peine routenu (laits titi litdont la largeur excède deux lieues, il est lui-même, suivant lesexpressions de Ramond , titre mer qui rencontre la nier, surles ruines d'une vaste ceinture de rochers , impuissant obstacleà cette relu oui e. »

Après avoir air si tracé à grands traitas lés sources , le courset 1 embouchure de la Garonne , M. Dralet fait conn5ftre datasdivers paragraphes, les dimensions de son lit , le volume et lanature rte ses eaux , ses longueurs entre différents points , sapente totale, ses pentes relatives. Ensuite se trouvent signaléesles principales rivièresqui at.f!uent dans le fleuve, soit par sarive droite, soit par sa rive gauche; leurs sources, lemmes direc-tions et les points de leurs embouchures. ][,hydrologie du dé-parlement se termine par la description des lacs er des cascadespar lesquelles les torrents s'y cngouf'rent ou s'en échappent, etla désignation de ceux qui charrient des paillettes d'or.

Quant aux étangs et aux marais, Ni. Dialet n'en connaît au-cun de quelque étendue dans le département. a Les fortes pen-» tes qui exist eut dans sa longueur du raidi au nord, les deux» plans inclinés vers la Garonne qu'il présente dans sa largeur,» rie permettent pas aux (aux d'être stagnantes dans aucune de» ses parties. »

Mn nom dune commission, M. Mognin-Tandon fait un rap-port écrit sur le savon hydrofuge de M. Nlenotti. Les expé-riences nombreuses auxquelles la commission s'est livrée à cesujet, ne laissent aricuu doue sur les qualités hydrofuges decette préparai ont La cornntissiote proposa en conséquence àl'Académie de donner son approbation à la [découverte de Ni.Menotti. L'Académie approuve le rapport et ses conclusions.Le rapport de M. Moquin-'Tandon sur le savon hydrofuge deM, Meuotti a été inséré dans notre numéro du 6 de ce mois.

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gouvm'uentent pour présenter tin piolet de loi sur le noviciat ,qui sera pié_,euté, iin!is qu'il faut donner le temps

d élaborer.La chambre entend encore M. Roy, la séance est levée et

la dksc LS_;lon fenvoy ee ii demain.

CHAMBUL DES DÉPUTÉS.PItz.SInE. CE DE 31. SAI!'LET.!''in de la séance du 5 mars.

M. DÉt,DARD se prononce coutre l'article. Il préftlrerait voirintroduire dans la loi la disposition de l'aiticle 19 de la loi de1810, d'après lequel l'état peut , avant de payer aucune iudetn-nité , s'emparer dit terrain soumis à l'expropriation pour utilitépublique , mais en ajoutant à cet article que le montant de l'in;dennnité devra être consigné.

M. ItENOUArtf. On se propose (leu% buts l'un qu'on avouel'autre qu'on n'avoue pas , et qui n'est guère avouable. Je com-mence par ce dernier On veut produire un effet moral , onveut intimider le propriétaire; la disposition est donc commina-toire , mais la loi ne de:t jamais menacer. Punissez quand il y alieu , mais rie menacez pas.

L'orateur entre ici dans l'appréciation de l'enseml;le du titreVII , et eu critique les principales dispositions ; il engage lachambre à tue pas défaire par le titre Vit ce qui a été fait dansles titres précédents avec tant de peine et d'efforts.

M. LE rltt stOEN'1. La chambre n'est pas en nombre pour dé-libérer en ce moment. La chambre sait qu'elle avait fixé àdemain les interpellations annoncées par M. Lacrosse. Veut-elle maintenant cet ordre du jour (Oui ! oui !)

La séance est levée à cinq heures et demie.

(Correspondance particulière.)PA RIS , 6 mars.

Le 5 an matin , M. Mulot a fait dégager l'orifice du puitsArtésien (le Grenelle de la grande quantité de sable que dansson premier jaillissement l'eau avait arrachée aux terrainsqui la recélaient, de sorte qu'il existe actuellement autour del'orifice du forage une enceinte de 20 mètres sur 1-0 deprofondeur , circonférence qui , pour faciliter la manoeuvreexistait avant que l'eau j'aillit. Le 8 , M. Mulot doit retirersa sonde; mais il lui fera faire préalablement une nouvelle etdernière manoeuvre pour s'assurer de la profondeur du vo-turne d'eas que renferme la couche perméable. La soude re-tirée sera immédiatement remplacée par un tube en cuivrepour la conduite (les eaux. Ce tube est plus petit du basque du haut, pour empêcher que les eaux ne jaillissenttrop haut.

L'affluence du public est toujours telle pour visiter cepuits artésien que l'adiiiinisiration s'est vue dans la néces-cité d'en refuser l'entrée, les mardi et vendredi de chaquesemaine, jours du grand travail de la boucherie , afin d'éviterles accidents gii'i pourraient en résulter pour les visiteurs. Onpeut se présenter lus autres jours de.la semaine avecrles billetsdélivrés par les préfectures dcl.i Seine et de la police.

- N. le barwi Jacquin, maréchal-de-cemp en retraite, offi-cier de création dans la légion-d'honneur , ancien major de lagendarnierie d'élite de la vieille-garde, est mort, le 3 de cetrois , à Fontainebleau , à l'âge de 82 arts.

- Un suicide, accompagné (les plus tristes circonstances ,vient de jeter dans la consternation le bourg de Saint-Vaastd'Equigi,eville, cantou d'Eetverrnen, arrondiss.:ment deDieppe.

51. X..., négociant à Rouen , rencontra , il y a quelquetemps, une jeune p'r,onne, fille d'nn cultivateur de Saint-Vaast , et placée dans un pensionnat de cette ville pour y faireson éducation. La beauté remarquable lie la jeune personne avaitfait sur lui une vive impression; il résolut de la demander enmariage, et chargea un de ses astis de faire en sa faveur, quel-quescléutarehes auprès de la famille; X... vit bientût ses pro-

agréées; les parents étaient heureux de voir leur fillerecherchée par nu parti aussi avantageux. Toutefois l'âge dela`jeliue personne avait fait ajourner la célébration du mariageOn voulait qu'elle eût atteint sa seizième année avant d'entreren ménage. X.. accepta cette condition , et souvent il se ren-dait à Saint-Vaast, pour passer quelques instants auprès de,,elle qui allait bientôt devenir sa compagne A chaque visite ,l'accueil des parents.sccubiait re(lariblerde cordialité ; une seulepersonne dans la maison paraissait plus réservée, à mesure qu'ap-prochait l'époque fixée pour le mariage. A sa dernière visite,X... s'inquiéta de la froideur de sa fiancée, et il sut se ménagerbienttt l'occasion l'une explication. La jeune fille lai fit coma-prendre qu'on ne l'avait peut..-ête "sassez consultée avant dedisposer d'elle; elle fiait mente par lui, déclarer qu'il ne (levaitpis compter sur elle, parce que le tuariage projeté par ses pa-rerits n'obtiendrait pus sou consentement. A la suite de cetteentres ne,'X... se retira dans sa chambre , oin il se fit sauter lacervelle d'un coup (le fusil.

CHAMBRE DES PAIRS.PRÉSIDENCE DE M. LE BARON PASQUIER.

Séance d u 6 inars ! 8 i 1 .

M Ni. le baron Petit et le comte Philippe de Ségur volt rece-voir NI. le prince de la 1loskowa, qui entre avec ses deux intro-direteurn, précédé d(; M. le grand Référendaire, duc Decazes, etprête serment.

Le nouveau pair prend place entre 1MM. les généraux Hedeletet Rampon et demande la parole.

M. Lt: PRÉSIDENT lit on article du récemment , en vertu du-quel tout pair qui désire faire une proposition sur un objet quin'est pas indiquée à l'ordre du jour doit. déposer une demandeexplicative sur le bureau.

M. LE PRINCE DE LA 310SKONVA : ce I3 est pas une proposition(lue j'ai à faire.

M. LE PRÉSIDENT : le règlement est formel : nous n'avez pasla parole.

M. LE PRINCE DE LA MOSh ow t. Je cède à votre pouvoir dis-crétionnaire, M. le président.

M. LE r:,fSiuE a : mou pouvoir n'est pas discrétionnaire : ilest positif.La parole est à M le ministre de l'intérieur pour une coinmunication du gattvernement.iM le pi imice de la AMoskowa s'assied: Il rédige aussittmt uneprote '.atcn deus cu a vu circuler plusieurs copies. On disaitvum e1ic était relative à la réhabilitation de la mémoire de sonpère.M. LE i.1_:tsTR DL L'.NTÉR1seR présente à la chambre leprojet de loi des fonds secrets.

L'ordre du joui appelle la suite de la discussion du projet deloi relatif à l'organisation du tribunal de première instance dela Seine.

L'ai l.'2 est adopté sans discussion.On passe t l'art. 5.M. Lr.i'LA( vr_D:vRltis propose un amendement ainsi conçurr Il no sera lait aucune nomination de jnges-suppléants près

le Il ibunalcivil de la Seine jusqu'à ce que le noinbredeces nnagis-trats soit réduit à dix. Ceux qui seront nommés à l'avenir , au-ront les mêrnes attributions et setoot soumis aux mêmes règlesque les juges-suppléants près les autres tribunaux (le premièreinstance du royaume. Toutefois , ils seront tenus d'assister auxaudiences et seront répartis entre les diverses chambres du tri-bolial. n

M. LE MINISTRE DE LA JUSTICE S oppose à l'amendement.M. DATtTttE soutient les idées émises par M. Laplague-Barris.M. LE DUC DE BROGLIE cotn!tat I amendement.De nouvelles observations sont échangées entre M. Martin

(du Nord) et M. Laplague-Barris.M. tIUHANS monte à la tribune.La séance continue.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.-YRÉSADENT.PRIISIDENCE DE M. JACQUEMINO't', VICE

Séance du 6 mars.A une heure et demie le rapport est adopté.M. RENOLARD dépose son rapport sur la loi du travail des

enfants dans les manufactures, adoptée par la chambre despairs.

La commission conclut à l'adoption pure et simple.M. a-%t'IN dépose une pétition contre le projet de loi sur le

recrutem-nt,On remarque dans les tribunes réservées un grand nombre

de dames dont la physionomie a quelque chose d'étranger. Ouattribue leur présenceauxquestioas coloniales qui doivent êtreagitées dans cette séance.

La chambre n'étant pas encore en nombre, la séance restesuspendue. 1IM. les députés présents se forment en groupes etse livrent à des conversations animées. Ait banc des cinq oncause surtout avec vivacité. Il se compose comme d'ordinaire ,de 1111. Piscatory, Duvergier de 13auranue, Rémusat, Léon deMalleville. M. Thiers est absent.

M. DE;EAN , jeune député doctrinaire, d'une tournure dis-tinguée, passe auprès du banc des cinq et eu salue les membresd'un air protecteur.

M. LE PRÉSIDENT procède au tirage des bureaux.L'ordre du jour appelle les interpellations de M. Lacrosse

sur le régime disciplinaire des ateliers d'esclaves dans les co-lonies.

M. LACROSSE rappelle qu'en France l'autorite royale n'a ja-mais laissé sans appui et sans protection les esclaves de nos.pos-sessions lointaines qui pouvaient tomber entre lés mains demaîtres cruels et inhumains. Il fait l'historique de {a législationdepuis Logis XIV , cite les lois et ordonnances rendues soif'sLouis XV et Louis XVI. La charte établit : a Les colonies se-roof régies par des réglemenis particuliers. n Mais toujours desvoix éloquentes se sont élevées dans les deux chambres pourl'adoucissement du sort des esclaves. Le gouvernement de lait -let n'a point été sourd à cet appel. Une loi du 5 janvier 1840 aété rendue pour l'affranchisseinent successif (les esclaves. Maisl'orateur le déclare à regret; cette loi l)hilanthropique a trouvéde nombreux obstacles à sou exécution. Chose étrange ! Unécrivain chargé d'une mission dans nos colonies et transportégratuitement sur un bâtiment rie l'état , n'a été rien moins quefavorable à son exécution. Nommé délégué des colonies , il asemblé continuellement, et par se écrits et par ses actes , en-traver les intentions du gouvernement.

Dès lors , la situation des esclaves , loin de s'améliorersemble s'être empirée. Une recrudescence de rigueurs inouiess'est manifestée. Les détails d'un procès célèbre ont retentijusque dans la métropole Les esclaves n'ont pas toujours unenourriture saine. Ils sont soumis à des ch;1tirneuts inhumains-

Polir mettre un terme à un ordre de choses si contraire ànos meurs , à nos lois , an progrès social Torateur demande1° qu'aucune détention arbitraire ne poisse avoir lie" sur au-cune habitation pour plus (le 21 heures ; 2° gn'iin registre deschâtiments soit tenu dans chaque habitation où séront coïnsignéstous les châtiments infligés. Ces registres seront sotitnis auxmagistrats à lent, première réquisition.

m. nUPÉRRÉ, ministre de la marine' fait observer d'abord qu'ilIl a point à blâmer on à approuver les faits résultant d'un juge-ment dénoncé à la tribune et qui se seraient passés â la Guade-loupe. Les faits, s'ils sont vrais, seraient assurément déplorables;mais n'oublions pas que nous sommes à I.7j O0lieues dit tipi, oùils se seraient passés et que nous ne pouvons rien établir surl'authenticité des récits à cette distance.

M. le ministre est d'autant plus disposé à croire qu'il y a exa-gération dans ces récits, qu'il apporte à la chambre les derniersrapports qui lai sont parvenus sut la colonie de la Guadeloupeet qu'il en résulte qu'aucun châtiment rigoureux n'a été appliquédepuis long-temps.

M. le ministre donne en effet lecture de plusieurs de ces rap-ports et il démontre qu'une proportion sage et rnéme modéréeexiste constamment entre les fautes commises et les châtimensinfligés.

Néanmoins, le gouvernement s'occupera sérieusement desfaits dénoncés et des plaintes portées à la tribune : et si la né-cessité ressort de l'enquête effectuée, une loi sera apportée à lachambre pour arrêter les abus.

M. LACltossE remercie le ministre desintentions qu'il annonce.Il demande que les améliorations qu'il réclame soient effectuéespar une loi.

M. LE MINISTRE DE LA lit tRINE répond qu'il a parlé d'uneenquête , mais qu'il ne peut pren Ire d'engagement au delà.

NI. JOLLIVET s'élève coutre l'acte d'accusation dressé contrenos compatriotes des colonies et apporté à la trlliun°. Lescolons ue peuvent rester sous le coup de cette accusation,; Iln'est pas vrai qu'ils aient la prétention d'user et d'abuser delents esclaves.

Le compte rendu falsifié d'une affaire de cour d'assisesa servi. de prétexte à cette accusa! ion niai fondée rutneuirs):oui , falsifié ! des témoignages qui n'ont jamais existé s'ytrouvent con,ignes ! (bruit) des faits faux s'y trouvent énu-naérés. Je vais le prouver... (bruit).

M. DEERYER s'élève contre la toiirnure.(ue prend la dis-cussion : elle doit être générale et ne pas, porter sur ua faitparticulier.

M. JOLLI 'ET : M. le ministre a blamé à la tri une des faitsniai connus....

je ires ee-V LA J13tQ 1NSqueM. LE MINISTRE 1)tais l'autorité de la choserjaioe . Mais ue des fui :r

paraître étranges , déplurmblcs 1 .. 3e js plus tiyF I ;

(tt e°ini tlM re I s ac. -e m sdénoncé le jugement eue quettcoli aet il en sera fait appel n l cour eupfleni (te

M. JQ)LLIVET: je vais dttsottter la 4tt ionL'orateur entre eu clft!L dans 1e'deta'rl//kln ré

tiers d'esclaves aux coloots in(s ieayiuterrôsieurs reprises par Mi1I. Uelesp3je$-' _ I1vier.

31. JOIL1d'ET affirme yue l'opn,onpablique a été sur'les détails dénaturés rapportés par la Gazette des Tribunaux,_Il n'y a à la Guadeloupe aucune habitation , aucune geôle pri-vée d'air, aucun châtiment barbare, et pour le prouver les co-lons demandent à être autorisés à poursuivre les diffamateurs(bruits prolongés). Messieurs, si les choses s'étaient passées enFrance , les diffamés auraient eu recours aux tribunaux ; leslois de 1819 et 1822 leur en donneraient le moyen. Malheu-reusement leur action n'est pas applicable aux colonies. Cepen -dant, vous ne voulez pas , sans doute , que la diffamation restelit) unie ! (bruit) Ou bien , promulguez aux colonies les lois de1819 et 1822.

Mat. AUGUIS ET TAILLANDIER , demandent simultanémentla parole.

M. PISCATOttY propose qu'il n'y ait plus à la chambrede délégué des colonies soldé (Bruit. Eclats de rire). Je conce-vrais, dit-il , que les colonies eussent dans cette chambre desreprésentants, des mandataires comme nous (Très-bien!) ; niaisje crains , dans lent- propre intérêt , que les paroles d'un man-dataire soldé n'aient pas toute l'autorité nécessaire (Très-bien).

M. JOLLIVET appuie la propositionde M. Piscatory (On rit).Ladéfense qu'il a toujours présentée en faveur des colons, ne datepas d'aujourd'hui (On rit) ; elle ne date pas de l'acceptation deson mandat colonial (Très-bien). Que les colons aient d'autresdéfenseurs dans la chambre , il y applaudira, il le demandealors il sera heureux de déposer son mandat (Très bien).

u. IsASI:tI r«T se plaint d'avoir été désigné impliéitement dansun mémoire récemment publié, comme ayant favorisé la falsifi-cation du compte-rendu de la Gazette des Tribunaux. Il rapportedes faits qui rendent très probables ceux qui ont été déuoucés.La cause des colons est mauvaise : ils l'ont si bien senti , qu'ilsont porté de 10 à 20,000 fr. le traitement de leur défenseur à lachambre (On rit). Rn effet chaque jour la` tâche devenait plusdifficile (Nouvelle hilarité). biJollivet veut que je soisl'auteuidu compte-rendit.

M. JOLLITET. Oui. ( Bruit').M. IS ASIREIIT. Eh bien ! moi je vous déclare que ce compte-

rendu est l'eeuvre d'un homme officiel. Les pièces ont passéentre les mains de M. le procureur-général , M. Dupin , iciprésent, et il connaif lavérifié dis 'ce que j'avance. ( Très-bien).

L'orateur cite la plaidoirie d'un avocat colonial qui cherchait'à établir a que la torture n'était pas nn délit , inêtne> lorsquela peau a été déchirée comme il arrivait presque toujours.»(Mouvement)-

M. Isan;bert donne encore lecture d'un jugement de la courroyale de Saint-Pierre de la Guadeloupe qua porte condamna-lion au cachot et aux fers.

M. LE MINISTRE DE LA 3I ARINEfait observer que _le juge-inentcité est déjà ancien. Des ordres émanes du ministère ontfait disparaître toute détentionarhitraire ou exagérée. S'il existeencore des châtiments corporels, ris sont rares et souvent flétrispar l'autorité quand le bruit en est arrivé jusqu'à elle. Le mi-nistre désirerait donc qu'on ne pro. luistt plus dans le débat desfaits anciens et qui sont de nature à euflannner inutilement lesesprits. (Ti ès-bien ).

M. JANVIER affirme que nulle part autant qu'à la Guade-loupe la position des esclaves n'a été autant améliorée par l'hu-manité des maîtres. Si (les abus existent , c'est à la condition del'esclavage qu'il faut s'en prendre. Une comntissi on avait éténommée pour l'afioliton d ,l'esclavage; oà eu est natte coin-mission ? que lectbinet s'explique.

X. GUIZOT, ministre des affaireséirangtires.A notre arrivéeaux affaires , nous nous sommes informés (les travaux decettecommission. Nous avons appris qu'ils avaient été ralentis parles circonstances. Nous avons cngagé la commission à se réunirde nouveau.

M. PASSY , membre, de cette commission. Je dois déclarerqu'elle s'est occupée avec activité du liut de sofa institution.Mais je (lois le déclarer, les propositions que nous avions faitesayant étérenvoyées par laadiniuistralioi du conseil colonial, les=réponses de ce conseil ont été négatives ( l)rttit.j Nous n'avonspas trouvé. dans le dernier cabinet l'appui sur lequel nouscomptions.

M. DE Ré.MUZAT. Je (limande la parole :C'est la première foisque le cabinet dont j'ai fait partie, entend parler des plaintes dela commission. Les relations du gouvernement à cette époqueont été fréquentes avec l'honorable présurent de la con,,uission,et leurs rapports ont toujours été satisfaisants. ( Interruption)

M. PASS't. Les faits ne sont connus que.depuis quinze jours.M. RE31iSA'S. Je réponds que nous avions sérieusement

constitué laCOulutission , et que nous-mêrnes notas l'avions priseau sérieux. J:vnais le cabinet n'avait entendu parier du dissen-timent qui a été annoncé. La question est déjà ausaz difficile parelle-inênne, sans la compliquer d'autres difaculiés. Pour moi ,je m'applaudis de la séance d'aujourd'hui parce que je croisqu'elle contribuera puissamment à sa solution.

M. PASSY. La vérité (luit être dite : je déclare que la missiondonnée à un écrivain pour Cayenne et la Guadeloupe nous asemblé en opposition avec le but que nous poursuivions. (,Bruit.)

M. DE RÉMUSAT. Il n'y a pas cri de mission.m. PASST. J'ajoute que je serais disposé à donner ma démis-

sion de président de la commission, si je n'avais l'espoir (letrouver dans le cabinet actuel plus de franchise et de bonnevolonté que dans l'ancien.

M. Al GUIS cite une lettre oà il est question de la missiondont il s'agit. Il donne lecture de cette lettre dont il résulteraitque trois personnes auraient accepté cette mission. Un traitéaurait été fait , une somme de 6 mille frac;cs aurait été stipuléepour chacune de ces personnes (Bruit.)

I. AcGt is. La louve est signée : Granier de Cassagnac.(Eclats de rire

M. LE PRÉSIDENT La chambre entend-elle passer à l'ordredn jour ? (Oui! oui 1 )

La chamtbretudoput l'o-dredu tour.Lue longue agitation succ(,L a ce dernier incident. Plusieurs

députés se rendent an banc âe NI. Rzémusat , qui rit lui-mê+nedes interrogations qui lui sont adressées.

M. le président donne ensuite lecture de différents projesde loi d:utérêt local.

Un de ces projets donne lieu à titre discussion le vote duscrutiu deviendra nécessaire. La séance continue,

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Page 4: F 4.mITIQUE ET ELITT RAIRE.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1841/B315556101_JOUTOU_1841_0… · à quelques paroles échappées à M` Bac , ... conformément aux veaux dit conseil

BUREAUX DE LA CHAMBRE.Le rapport de la commission chargée d'examiner le projet de

loi relatif aux crédits d'un million 5 4`.1,905 fr. pour la gendarnmerie, vient d'être distribué à la chambre. Il sera discuté , la

semaine prochaine , en séance publique. Cc crédit , comme onsait , a pour objet d'améliorer la situation du corps de la gen-darmerie et d en faciliter le rrcrutemeut dans l'armée.

Le rapporteur, Ni- Chegaray, après avoir examiné les servi-ces rendus par la gendarmerie et l'utilité de ce corps , a faitconnaître dune manière Précise les causes du malaise qui s'estmanifesté dans l-e corps de la gendarmerie. Ainsi, chaque année,les demandes de congé , de retraites et les démissions allaienten augmentant.'

En t838, le corps de la gendarmerie a présenté un vide nonrempli de 4:78 hommes ; cu 1839, de 572. Eu 18'10 de 71'2

la situation des choses dans ces trois affinées a été tellementchangée que eue cent vingt-deux vacances trente officiers seu-lement de l'armée ont consenti à y entrer.

Il est arrivé que les crédits portés aux derniers budgets pourla gendarmerie n'ont pu être votés.

La commission a reconutt à huuaniimité la nécessité, l'urgencemême d'améliorer la situation (le la geudai merle.

Le rapport supplémentaire de la même commission , relatifau crédit de 9,42111 h'. polir l'établissement de la 25e légion degendarmerie à Strasbourg , a été aussi distribué. Ce rapportconclut également à l'adoption du projet de loi.

La commissionde la chambre. des députés nommée l'alinéa der-

nière pour examiner leprojet (le loi socle travail desenfants dan,,les manufactures, usines ou ateliers, s'est réunie pour p'o éi1er

à l'examen des modifications qui out été adoptées par la ctttuu-lire des pairs , dans le même projet de loi.

Ces modifications ne portent , ni sur le principe de la loi, nisur aucune des dispositions essentielles ; aussi la commission dela chambre des députés , mue par le louable désir d'assurerpromptement à la population de nos tilles industrielles le bienJ'ait d'une réforme attendue avec une juste impatience, a dé-cidé qu'elle proposerait l'adoption du projet de loi tel qu'il a étéamendé par la chambre des pairs. Le rapporteur, M. Re-nouard , a déjà donné à la commission , lecture de son rapportrédigé en ce sens.

- La commission chargée d'examiner le traité de commercede la France. avec la Hollande a entendu M. le ministre du com-merce et M. Maison.Villeneuve , directeur des douanes , -et a

pris connaissance des documents relatifs à ce traité. La majo-rité paraît disposée à proposer à la chambre la ratiiÿcation dutraite. La commission nommera son rapporteur dans sa pro-haine séance.

NOUVELLES D'ANGLETERRE.Le paquebot Etats-Unis, arrivé à Liverpool , a apporté des

nouvelles de New-Yorck du 13 février. La suspension du paie.ment en espèces par la Banque des Etats Unis a été imitée partoutes les autres Banques de Philadalphie , à deux ou trois ex-ceptions près , et per toutes les Banques du sud de cette ville.Les autres Banques ont refusé d'agir de concert avec la Ban-que des Etats -Unis Elles ont nommé tin comité qui se rendraà Ilarrisbourg pour, déterminer la législature à se relâcher desa sévérité contre le suspension du paiement et à lui donner as-sistance ; ou espérait que l'émission de petits billets serait sanc-tionnée.

-

-

pans une réunion spéciale des directeurs de la Banque desÉtats-Unis , il a été décidé que l'on ferait part au public de larésolution que l'on était forcé de prendre. Dans ce rapport , ilest rendu compte des efforts inefficaces de la Banque pour re-prendre les paiements en espèces. On v dit que depuis le moisde janvier , la Banque a payé en espèces près de 6 millions (ledollars. Mais la multiplicité des demandes immédiates qui luiont été faites , rendait indispensable la cessation du paiement enespèces. On devait s'attendre au résultat d'une pareille mesure ;il est fort à craindre que toutes les Banques du sud ne fassentde même.

- Nous avons précédemment rapporté avec quelques détailsl'affaire de NI. Me Leod , qui a encore un si grand retentisse-ment aux Etats-Unis et en Angleterre. Nous lisons dans leJournal Américain , du 13 février, que le grand-jury, -aprèsavoir`éonsacré deux jours à délibérer sur cette affaire , s estréuni, le 6 du même mois, en audience publique et a prononcéla moise en accusation de M. M° Leod pour crime de meurtre.

Le Démocrate de Lockport annonce que l'accusé restera enprison jusqu'à l'ouverture des assises, fixées au 4 mars prochain,à moins que l'ouverture n'ait lieu plutôt en vertu d'un ordre del'autorité supérieure.

La cour spéciale sera présidée par un juge de la cour sui-

Washington , 11 février 1841.Une réunion importante du parti du président Harrison a eu

lieu à Washington Presque toutes les notabilités y assistaientsous la présidence de M. Webster ; on a donné connaissancedit plan que le gouvernement se proposait de suivre. Le trésorest dans une situation déplorable , , 10 millions de dollars enbons du trésor sont absolument nécessaires pour faire face à desdépenses urgentes. Le déficit est considérable dans tous lesdépartements. Dans celui de la guerre seul , il va , dit-on , à 10millions de dollars. Il a été déclaré dans cette assemblée quel'on demanderait au général Harrison de solliciter du congrèsdans une session spéciale las résolutions suivantes :

1- Remplir le trésor au moyen de bons du trésor, d'une nou-velle émission de fonds, emprunt ou tout autre mode; 3° réglerla question foncière d'après les principes du bill de NI. Clay ,pour la répartition des recettes annuelles entre les états ; 3°adopter une loi. générale de banqueroute; 4° établir une banquenationale; 5° mettre un droit sur la soie, le vin et autres objets deluxe; 6° amortir toute dette dont l'existence sera constatée parune enquête sur l'état du trésor et la situation des autres dépar-iemens. Cette dette y compris le 4' versenn-nt est évaluée à 35en lions de dollars.

M. Clan' a déclaré en outre qù'il fallait éloigner sur le champtous les fonctionnaires qui pouvaient être favorables à la politi-quede Van-Buren et tes remplacer par des partisants de la nou-velle administration. Il résulte de la plupart des correspondan-ces américaines que le gouvernement des Etats-Unis n'a pasl'intention de punir M. 111e Leod autrement qu'en le gardant enprison jusqu'au jour de son jugement. Quant à ses juges, on Saitqu'ils sont gouvernés par le peuple, en conséquence on peut pourl'issue de ce procès, s'attendre aux plus fâcheuses csnséquen-ces. Quelques feuilles américaines prétendent que la populaceameutée devant la prison de Lockpore a essayé de violenterM. M° Leod. Si jamais quelque violence était commise contre-ui , on peut s'attendre à de chaudes représailles.

- On lit dans le Courier anglais :Quelle sera la marche du soi-disant gouvernement de Was-

hington si l'affaire de NI. M°iLéod se complique? Si l'on enlèveun seul cheveu de la tète du citoyen angtams, incarcéré si ar-bitaircumeut , ce gouvernement aura lieu de s'en repentir. Cegouvernement , qui ne peut faire respecter les lois chu z lui,lie fera point peur aux états étrangers qui ont la couscieure deleur force et de leur dignité , et savent obtenir la réparationdes insultes et des outrages qu'on lent- fait.

- A la fin de la séance de la chambre des communes du 3mars, le bill de propriété des dessins a été lu une deuxièmelois, ainsi que le bill d'abolition de la peine de mort , et lachambre s'est ajournée.

-Trente-sept membres seulement,étant présents à l'ouverturede la séance de la chambre des communes du 4 mars , la cham-bre s'est ajournée au lendemain.

- Le commencement de la séance de la chambre des lordsdu 4 , a été entièrementcunsacrée à des observations de l'évêqued'Exeter, sur une pétition relative à une mesure gouvernenren-tale adoptée au Canada, au sujet de l'établissement du séminairede Saint-Sulpice.

- Le montant des pertes sausées ces jours derniers , parl'incendie de la propriété de lord Londonderry , à Wyuyard-llouse , aux environs de Londres, est évalué de 2 millions etdemi de francs à 5 millions.

- Le 2 mars , un officier anglais du 60e régiment en g,trni-nisou à Windsor , a tenté de se suicider , à la caserne , en secoupant la gorge avec un rasoir. La blessure, qui s'éteml d'uneoreille à l'autre est si profonde qu'on désespère de le sauver.Ce malheureux , après s'être porté le coup fatal , a encore eula force de placer le rasoir sur sa table de nuit. C'est un jeunehomme de 30 ans qui, à la mort de sa mère , devait hériterd'un revenu annuel de 5,000 liv. ster. (125,000 fr.)

NOUVELLES D'ORIENT.(Correspondance particulière du Sémaphore).

Alexandrie, 24 février 1841.Saïb-Effendi , ministre de la justice , est a rrivé de Constanti-

nople le 20 de ce mois, sur le paquebot turc le Tahiri-Balzri; ilétait porteur (le trois firmans, l'un concernant l'hérédité del Egypie, l'attire le pachalich du Sennaar, et le troisième relatifau traité le commerce. Le retard que le paquebot anglais aheureusement amis à chauffer, me permet de vous donner danscette lettre toue nouvelle de la plus haute importance. Nléhémet-Ali rejette les conditions que la Porte lui fait !!! Tout sembledonc être à recommencer. Par ces firmans , la Porte se réservele droit de nommer à toits les emplois militaires dans l'arméeégyptienne , au dessus dit grade de lieutenant , et veut elle-même choisir dans la Paul' bk de Méhémet-A!i, les futurs suc-cesseurs de ce prince. C'est à cause de ces deux conditions queMéhémet-Ali s'est refusé énergiquement à accepter le firman duSultan.

C'est le commodore Napier qui a retardé le départ du Great-Liverpool ,_ à cause de la réponse de Nléhéin:,t-A ii. L'intentionde ce commodore est de se rendre immédiatement à illarnivritz.La flotte égyptienne est entièrement équipée et prête à pren-dre la mer.

'Méhémet-Ali a visité le 20 le Greai-Liverpuol ; le capitaineEngledue lui a présenté les officiers du bord , le Liverpool l'asalué de 21 coups de canon son altesse leur a montré ensuitesou vaisseau amiral. Ibrahim-Pacha est arrivé à Damiette le20, et au Caire le lendemain ; So''rman-Pacha l'y avait devancé.Ori assure que le commodore N:apier va remplacer l'amiralElliot ,

dans le commandement de la flotte de l'Inde et de laChine.

Malte, 1 ee mars.Méhémet-Ali en refusant de se soumettre aux conditions qui

lui sont imposées par le firman, exige du commodore Napierl'exécution du traité passé avec lui.

Une partie de l'escadre anglaise est maintenant au mouillagede Malte; on y compte les vaisseaux la Princesse Charlotte, le

Reliérophon , l'Edinz&ourg ,. le Gange et le Thunderer. Lesfrégates la Carysford, la Didon et l'Inconstant arrivées en der-nier lieu d'Angleterre , un brick et plusieurs bateauxà vapeur.Comme on craint de manquer d'eau cet été, les vaisseaux anglaisvont être successivement envoyés à Syracuse pour en faire , etpuis ils iront se promener et faire unestation devant Naples. Laprésence de l'escadre,a fait augmenter tous les vivres , de sorteque la vie est fort chère maintenant dans cette île , qui continueà être visitée par tin grand nombre d'et'rangers de distinctionqui viennent y jouir d.: la douceur du climat.

Il paraît que les affaires de la Chine lin marchent pins d'unemanière aussi satisfaisante que l'on s'en était flatté. Les troupesdébarquées à Chusau ont éprouvé de grandes pertes. Plus d'undixième des hommes est mort, et les hôpitaux sont tellementpleins , qu'on ue compte pas 500 hommes sur 3,000 en état deporter les armes. Le commissaire impérial Keshen temporisetant qu'il peut, comptant sur l'influence (lu climat polir fairejustice de ses ennemis ; et l'événement justifie ses prévisions ,car l'amiral Eiliot est tombé déjà si gravement malade, qu'il adA résigner son commandement et le laisser à sir James Bremer.Ou dit maintenant que cet amiral était d'une incapacité recon-nue , et l'on s'étonne qu'on lui ait donné une telle mission.

Les grands en Chine sont furieux de ce qu'un personnagesi haut placé que Keshen ait consenti à traiter avec des Bar-bares , et ce qui prouve que les Chinois ont repris du courage,c'est que le fort de la Dogue a tiré sur le steamer le Qrzeen ,ayant à bord le capitaine Eiliot , porteur d'une lettre de l'ami-ral , et quoique ce steamer eût lin pavillon de parlementaire.Au 17 expirait l'armistice conclu entre l'amiral et Keshen , etles hostilités devaient recommencer, si celui-ci ne se rendaitpas au fort pour commencer à r.iter. On dit que les Chinoisn'offrent maintenant que cinq millions de dollars , ce qui n'estpas le cinquième de ce qu'on aurait dit d'abord.

Il nous est arrivé nue triste nouvelle de Manille. Notre fré-gate la Magicienne s'est perdue sur le banc de Bombay, nonloin de Manille. Heureusement 1 équipage a été entièrement re-cueilli par deux bâtiments anglais; le Mysore et le Chiffeurd, etune corvette francaise dont on rie dit pas le nom ; et tous leshommes sont arrivés à Manille.

La fièvre typhoïde venant de sévir et sévissant encore dansquelques localités voisines , nous croyons faire une chose utileen appelant l'attention sur un ouvrage qui se recommandepar l'honorable distinction que lui a accordée notre société de

médecine ( 1i° médaille d'or) , et par le jugement qu'en ontporté divers organes de la presse médicale.

a Le livre de M. Gaussail a le mérite d'être clair, biendistribué, pourvu de raisons , étayé de preuves , d'expé-riences et de chiffres..... Ses vues sont judicieuses et dans l'élanidu progrès; il nous a plu et paru instructif. Nous le recoin-mandons en conséquence à ceux de nos lecteurs qui tiennentà un exposé clair et assez complet de la fièvre typhoïde et deson traitement, etc. K ( Gaz. des Mé,l. pal. 1840 , n° 32.

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Il a été perdu, la semaine dernière, deux effets; l'un estainsi conçu Bon pour deux mille francs , et il est signé JulieVigneaux. L'autre a été souscrit , il y a déjà plusieurs années,et porte la signature : Veuve Duplan.

Les personnes qui les auraient trouvés sont priées de les re-mettre an bureau du jourual. Une récompense est pronmise.

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