Extrait livre de l'année 2011

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www.journaldugolf.fr L’ANNÉE GOLF 2011 MASTERS Rory pleure, Schwartzel triomphe BRITISH OPEN On se lève tous pour Darren Clarke US OPEN L’avènement de McIlroy

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Extrait de l'année

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L’année GoLf2011

Masters rory pleure, schwartzel triomphe

British open on se lève tous pour Darren Clarke

Us openL’avènement de Mcilroy

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SCHWARTZELse prend une veste

MASTERS75E MASTERS / 7-10 AVRIL 2011 / AUGUSTA NATIONAL GOLF CLUB (GÉORGIE, ÉTATS-UNIS) PAR 72, 6.798 MèTRES

À 26 ANS, LE jOUEUR SUd-AFRICAIN REMPORTE SON PREMIER MAjEUR

APRèS UN SPRINT ÉBOURIFFANT, ET EN BÉNÉFICIANT AUSSI dE L’ExPLOSION

EN VOL dE RORy McILROy.

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SCHWARTZELse prend une veste

PAR PHILIPPE CHASSEPOT

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leur arrivée à Washington, certains se sont rapidement plaints que cet US

Open, eh bien, il ne faisait pas très US Open, justement. Et au premier œil, ils avaient plutôt raison. Passe encore pour l’enfilade des autoroutes et des abondantes forêts qui pullulent dans le Maryland et font passer la capitale américaine pour une ville fantôme partagée par les écureuils et les 38 tonnes. Mais franchement, le départ du 18 avec son look de bocage normand, son insupportable bruit de circulation et ses glaçants coups de klaxon quand les joueurs sont à l’adresse, ça faisait vraiment too much. Sans compter que le parcours avait plus le look d’un tournoi moyen du PGA que d’un US Open fracasseur de par. Le tenant du titre Graeme McDowell savait très bien de quoi il parlait quand il déclarait : « Ce n’est pas un vrai test d’US Open, pour être honnête. Les greens sont trop réceptifs et pas assez fermes, et les fairways trop tendres. J’aurais aimé que ce soit plus dur, mais on ne peut pas contrôler la météo. » Car bien évidemment, le décor tenait plus aux semaines ultra-pluvieuses du printemps qu’à une volonté d’adoucissement de l’USGA.

« C’est plutôt sympa de vous prouver que vous aviez tort »

Quelques mois plus tard, on a tout oublié de l’ambiance champêtre et de la préparation du parcours. On a juste retenu que le vainqueur s’appelle Rory McIlroy, celui-là même qui s’était crashé deux mois plus tôt un dimanche de Masters en Géorgie. Une rédemption express, espérée par tous tant le capital de sympathie du jeune homme est au top, mais attendue par assez peu de monde. Sauf par lui-même, puisque l’une de ses premières déclarations d’après-triomphe eut pour cible les reporters britanniques : « Je vous dis depuis des semaines que j’ai surmonté Augusta très rapidement. À voir vos têtes, je n’étais pas certain d’être cru. Et c’est plutôt sympa de vous prouver que vous aviez tort », a-t-il piqué, tout en sourire et douceur.

Il est impossible de condamner les sceptiques, sur ce coup-là. Parce que tous, joueurs comme observateurs, savent que ce qui a été fait peut se refaire, et que quelqu’un qui a chuté aussi lourdement est forcément capable de tomber à nouveau. Cette loi de la nature était scrutée par tout le monde à Washington : plombé au Masters, McIlroy allait-il à nouveau s’écrouler un dimanche de Majeur ?

La question était posée avec un peu de crainte, et une envie unanime de ne pas revivre ça. D’abord parce que le jeune homme avait touché par la grande classe de sa réaction d’après-désastre à Augusta. Et aussi parce que personne ne voulait le voir marqué au fer rouge de la lose, convaincu par son humilité et son talent. À titre de comparaison, Sergio Garcia n’a par exemple jamais provoqué la même empathie…

premiers tests

Et si la question était posée, c’est parce qu’une nouvelle fois Rory McIlroy était très largement en tête après le troisième tour. Huit coups d’avance sur son second Y.E. Yang, grâce à une sublime démonstration de golf. Jim « Bones » Mackay, caddie de Phil Mickelson et témoin rapproché lors des deux premiers tours, a ainsi commenté : « Le meilleur tour de golf auquel j’ai jamais assisté, c’est le premier de Colin Montgomerie, ici-même en 1997. Mais les deux de Rory se situent dans le top 5 de ma carrière. Par sa frappe de balle certes, mais surtout par la façon dont il était dans sa partie. »

Puis est arrivé le samedi, et ses premiers véritables tests sur les trous 3 et 4. Rory McIlroy s’en est allé sauver deux pars plutôt compromis : wedge donné sur le 3, et sortie de bunker bord de trou sur le 4. « Parfois, un par signifie davantage qu’un birdie », a-t-il ensuite commenté, avant de planter un birdie assassin sur le 11 en venant du rough avec un fer 7 : « Un birdie sur ce trou, c’est comme si on prenait un coup et demi sur le reste du champ. »

maîtrise totale

Le samedi soir, pressé de questions sur ses craintes de nouveau dérapage, il avait gardé son calme et promis qu’il ne jouerait

pas défensif mais agressif. Le dimanche matin, il n’était pas rentré dans un jeu de rôle comme à Augusta, mais avait mis son masque de tueur. Visage fermé, démarche moins nonchalante, il avait emprunté un peu de cette arrogance et de cette morgue qu’on lui reproche de ne pas afficher pour devenir un vrai champion.

Et sur le parcours, il a tout de suite douché les maigres espoirs de ses camarades. Son énorme drive du 1 s’échoue dans un divot ? Il plante son wedge à trois mètres pour birdie. Puis rentre 2,20 mètres au 2 pour sauver son par ; puis rentre 3,50 mètres au 4

à

111e US OPeN / 16 -19 JUIN 2011 / CONGRESSIONAL COUNTRY CLUB (MARYLAND, ÉTATS-UNIS) / PAR 71, 6.933 MÈTRES

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pour un nouveau birdie ; puis frôle le trou-en-un au 10… Ses seules fautes de carres de la semaine ? Trois bogeys et un double, en 72 trous… « Il y a pas mal de joueurs capables de remporter un Majeur, mais très peu capables de les gagner en éclatant la concurrence comme ça. Et encore, ce n’est pas comme s’il avait rentré des kilomètres de putts », analysait Padraig Harrington.

« il a une grande marge de progression, et ça fait peur rien que d’y penser »

À 22 ans, le voilà déjà pleinement réalisé comme golfeur. Le conte de fées peut s’imprimer en lettres d’or, avec sa part de doutes et de misère. Pendant quatre ans, son père a ainsi dû travailler près de cent heures par semaine, cumulant trois jobs pour rentrer l’argent nécessaire afin de provoquer le rêve de Rory : « De 8 heures à midi, je nettoyais les toilettes et douches d’un club de sport. Puis de midi à 18 heures, j’étais barman au Holywood Golf Club. Et de 19 heures à minuit, je retournais au club de sports pour travailler derrière le bar », racontait Gerry McIlroy pendant l’US Open. « Je me sentais parfois fatigué, mais mon épouse m’a toujours encouragé. Rory était notre fils unique, après tout. Mais que ce soit clair : c’était son rêve, pas le notre. » « S’ils

n’en avaient pas fait autant, je ne serais sans doute pas là assis devant vous », a confirmé Rory.Le débat peut désormais s’installer sur le mode : jusqu’où ira-t-il ? Harrington, encore : « Si vous cherchez celui qui peut menacer les 18 Majeurs de Jack Nicklaus, alors Rory est votre homme. » Une estime partagée par tous, tant les témoignages se montrent unanimes. « Il a plus de talent dans son petit doigt que moi dans mon corps tout entier. En tant que compétiteur, j’aime bien gagner. Mais en tant que fan de golf, je suis ravi à chaque fois qu’il s’impose », selon Brandt Snedeker.

« Si vouS cherchez celui qui peut

menacer leS 18 majeurS de jack nicklauS, alorS

rory eSt votre homme »

Padraig Harrington

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140E BRITISH OPEN / 14-17 JUILLET 2011 / ROYAL ST GEORGE’S (KENT, ANGLETERRE) / PAR 70, 6.587 METRES

on le tient notre conte de fées, avec sa morale parfaite et sa fin joyeuse : ne jamais abandonner, quoi qu’il arrive…

Il saIt désormaIs à quel poInt tout peut être éphèmère

Ce scénario a balayé les vents mauvais qui annonçaient un British quelconque, en raison de la qualité du parcours. Ainsi, l’Australien Steve Elkington avait déclaré : « Le Royal St George’s est mon dixième parcours du British. » Sachant que la rotation n’en comporte que neuf, le message a été compris par tous. Même Jack Nicklaus y était allé de sa petite pique : « Plus on va au sud et moins bons sont les parcours ? Oh non, je ne dirai jamais ça. Ou alors je l’ai déjà dit il y a quelques années… »Bien évidemment, les compatriotes de Darren Clarke n’ont cessé de le porter

et de le taquiner en même temps. Ainsi Graeme McDowell, sur son compte Twitter le dimanche : « Tiens, on dirait que Darren Clarke essaie de devenir le premier Nord-Irlandais à gagner un Majeur depuis quatre semaines… » Car le vainqueur du British est redevenu Irlandais du Nord à plein temps. Il est retourné vivre à Portrush après quelques années passées en Angleterre. Officiellement pour l’éducation de ses enfants, et éviter que son aîné garde l’accent pointu de ses fréquentations londoniennes. Il en a donc profité pour s’entraîner sur les links locaux, dans le froid, le vent et la pluie. Une répétition utile, très utile au vu de la météo caricaturale qui a frappé le sud de l’Angleterre en ce mois de juillet.

Ce British Open restera une leçon de vie bien plus qu’une leçon de golf. C’est en tout cas ce qu’il faut entendre quand il dit : « Je savoure nettement mieux tout ce qui m’arrive maintenant. Il y a dix ans, je tenais tellement de choses pour définitivement acquises… » Par exemple, en golf, sa place

dans les dix premiers mondiaux, qu’il a vite quittée. Ou sa participation garantie à tous les Majeurs, alors qu’il n’a pas pu jouer les trois précédant le British (pas qualifié). Hors golf, il avait aussi l’assurance d’une vie de famille tranquille, mais finalement massacrée par le cancer du sein qui a emporté Heather, son épouse et mère de ses deux enfants.

Il sait désormais à quel point tout peut être éphémère, et son appétit s’en trouve renforcé : « Des Majeurs, j’en gagnerai bien encore deux. Ça m’a pris longtemps pour gagner le premier, j’espère que ça ira plus vite pour le suivant. » La statistique : c’était son 20e British, et son 54e Majeur… Une longue attente, dont la fin a été fêtée dignement. Le lundi matin qui suivait son triomphe et sa nuit de célébration, Rory McIlroy postait sur Twitter : « Je viens de parler au vainqueur du British, et à mon avis, il était toujours ivre... »

Le Californien Rickie Fowler, lost in United Kindgom

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Tom LewisIl est anglais, amateur, et a joué avec Tom Watson pour ses deux premiers tours. Ça tombe bien, ses parents l’avaient prénommé ainsi en hommage au Major… Leader après le premier tour grâce à un 65, il a un peu explosé le dimanche sur le retour, mais finit néanmoins à une superbe 30e place. Et lucide avec ça, puisqu’après un samedi passé aux côtés de Phil Mickelson, il a déclaré : « Je ne vais pas passer professionnel tout de suite, je me suis senti affreusement mauvais autour des greens. Si je veux jouer avec les meilleurs, je dois chipper et putter comme eux. » Enfin, lucide… Il changera finalement d’avis quelques semaines plus tard, et il a franchement bien fait : il s’imposera au Portugal dès son 3e tournoi pro, empochant plus de 400 000 euros et une exemption jusque fin 2013…À signaler que son 65 (-5) est le score le plus bas jamais réalisé par un amateur dans un British Open. Et qu’il a eu lieu seulement trois autres fois dans les autres Majeurs (James McHale Jr. à l’US Open 1947, Jim Simons à l’US Open 1971, Nick Taylor à l’US Open 2009).

Get in the hole !Il y a eu deux trous-en-un lors de ce 140e British Open. L’Américain Dustin Johnson a frappé le premier lors du premier tour, sur le 16 : un fer 6 dans la boîte, précédé de deux birdies aux 14 et 15 et suivi d’un autre au 17…Le vétéran Tom Watson (61 ans et quintuple vainqueur de l’épreuve) l’a imité sur le 6 le vendredi, avec un fer 5 pour une distance de 147 mètres. C’était le 15e trou-en-un de sa carrière, le deuxième en Majeur après celui de Baltusrol (US Open 1980).

Tom LehmanÀ 52 ans, le vainqueur du British 1996 (son seul titre du Grand Chelem) passe son 5e cut consécutif à l’Open britannique. Quatorzième à Saint Andrews en 2010, il termine cette fois 22e à +6.

Rory McIlroyIl est peut-être surdoué, vainqueur de Majeur, mais il a encore l’âge de dire des grosses bêtises. Furax après s’être fait démonter par la météo, il s’est ainsi exprimé : « Je ne suis pas fan des tournois de golf où c’est la météo qui décide du vainqueur. Ce n’est pas comme ça que je vois le golf, et ce n’est pas ce qui convient à mon jeu. Je préfère quand il y a du soleil, pas trop de vent et 25 degrés. »Étonnant pour un garçon né en Irlande du Nord et habitué à jouer dans toutes sortes de conditions. Il reviendra d’ailleurs sur ses propos quelques semaines plus tard, en reconnaissant qu’il regrettait ouvertement de s’être exprimé ainsi.

Les AméricainsIls étaient dix dans les seize premiers au départ du dernier tour, et réussissent une très belle performance d’ensemble avec six joueurs dans les dix premiers. La palme revient à deux joueurs en particulier. Phil Mickelson a un moment rejoint Darren Clarke en tête du tournoi, grâce à un départ de feu (-6 sur les dix premiers trous). Mais un putt de 50 centimètres manqué au 11 (bogey) lui a fait perdre le fluide (bogey 13-15-16 en suivant). Dustin Johnson avait une vraie chance de déstabiliser Darren Clarke, mais son coup de fer 2 du 14 est parti hors limite, pour double bogey.

HISTOIRES de BRITISH

L’Américain Tom Lehman

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93e PGA CHAMPIONSHIP / 11-14 août 2011 atLaNta atHLEtIC CLUB (GÉoRGIE, ÉtatS-UNIS) / PaR 70, 6.828 MÈtRES

Woods touche le fond

2011 REStERa CoMME La PIRE aNNÉE dE tIGER

WoodS daNS LES MajEURS : UN toP 10,

MaIS aUSSI UN CUt RatÉ Et dEUx ÉPREUvES MaNqUÉES

SUR BLESSURE.

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en cette semaine d’USPGA, tiger Woods a commis cinq doubles bogeys, ce qui ne lui était jamais arrivé dans un tournoi, même sur quatre tours. car ici, il n’en a joué que deux… la liste de ses mauvais coups est bien trop longue pour être publiée in extenso, mais sachez qu’il s’est égaré comme jamais. « Il ne sait tout simplement plus jouer au golf », a assuré un de ses collègues. Il termine finalement 116e à +10, manquant ainsi son troisième cut en Majeur depuis son passage professionnel en 1996 (avec l’uS open 2006 et le British open 2009).

2008British Open et USPGA : forfait sur blessure.

2009– Masters : termine 6e à quatre coups d’Angel cabrera. Rate de nombreux putts et commet d’inhabituelles erreurs au petit jeu.

– US Open : termine 6e à quatre coups de lucas Glover. un premier tour en 74 plombe ses chances, ainsi qu’un putting friable le dimanche.

– British Open : manque le cut d’un coup, pour la deuxième fois en Majeur depuis son passage professionnel en 1996, après des erreurs inédites à ce niveau.

– USPGA : démarre le dimanche en tête avec deux coups d’avance sur le coréen Y.e. Yang. et lui qui n’a jamais perdu en Grand chelem dans cette situation se met à tout rater sur les greens pour finalement terminer 2e à trois coups.

2010– Masters : pour son tournoi de rentrée après la révélation de ses frasques extraconjugales en novembre 2009, Woods alterne l’excellent (quatre eagles) et des erreurs folles (putt raté à trente centimètres sur le 14 le dimanche) pour obtenir une très bonne 4e

place (à cinq coups du vainqueur Phil Mickelson) compte tenu des circonstances.

– US Open : en avant-dernière partie avec Grégory havret le dimanche, il est en position idéale pour aller chasser Graeme Mcdowell (futur vainqueur) et dustin Johnson (qui s’effondrera). hélas, il rend un 75, la plus mauvaise carte des trente premiers, Johnson excepté.

– British Open : à Saint Andrews, sur son terrain de jeu favori (victoires aux British 2000 et 2005), il ouvre les débats avec un 67 prometteur, avant de retomber dans l’anonymat d’une 23e place, à treize coups de louis oosthuizen. en cause, encore et toujours : le putting.

– USPGA : une semaine après avoir rendu le pire score de sa carrière professionnelle sur quatre tours (+18), tiger Woods signe quatre cartes sans éclat pour finir 28e, à neuf coups de Martin Kaymer.

2011– Masters : après neuf trous de folie (-5) le dimanche, tiger Woods retrouve la tête d’un tournoi du Grand chelem pour la première fois depuis près de trois ans. Il manquera hélas toutes ses occasions sur le retour, terminant à la 4e place, à quatre coups de charl Schwartzel.

– US Open et British Open : forfait sur blessure.

Sa SÉRIE NoIRE dEPUIS L’US oPEN 2008Tiger Woods n’a plus remporté de Majeur depuis l’US Open 2008. Voici dans le détail sa série noire depuis son dernier triomphe.

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LA SAISON DES FRANÇAIS

Romain Wattel

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LA SAISON DES FRANÇAISPar Benjamin Cadiou

FRENchcorrectionaPrès une année 2010 sans viCtoire sur le tour euroPéen, le Clan français

a Corrigé son sliCe. deux troPhées, aveC la hyPe thomas levet à l’alstom

oPen de franCe, et aussi le suCCès de raPhaël jaCquelin au déBut du

PrintemPs en siCile. mais 2011 restera aussi mémoraBle grâCe à trois

nouveaux visages, Pas enCore marqués Par le temPs qui Passe.