Extrait de la...

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  • Fins de vers

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  • DU MÊME AUTEUR

    poésie

    LEY DE FUGA, avec une encre de Thérèse Bonnelalbay,Orange Export Ltd.

    LE JOUR PAS LE RÊVE, Orange Export Ltd.L'ÉVEIL, Collection Petite Sirène, E.F.R.LE MAIS TROP BLANC, Orange Export Ltd.DU BLANC LE JOUR SON ESPACE, avec deux eaux-fortes de

    Robert Groborne, Editions Terriers.LA PRÉPARATION DES TITRES, Collection textes, Flamma-

    rion.

    ILS RIAIENT EN ENTENDANT LE NOM BARBARE DU NOUVEAU

    MUSICIEN suivi de HÔLDERLIN, avec des bois de RobertGroborne, Editions Encrage and Co.

    LE CHANT D'AGATHIAS, Editions Manicle.LATE, Orange Export Ltd.WINTER DANCE, Collection PORTAIL.AUBE, P.O.L.LE PETIT AMOUR, avec une couverture de Claude Royet-

    Journoud, Hercule de Paris.LUNES D'ÉTÉ, avec des dessins de Thérèse Bonnelalbay,

    /Encrages and C.UNE JOURNÉE ENTRE LES LIVRES, Nitescence.

    essais

    LE DÉGAGEMENT MULTIPLE, Le Collet de Buffle.LA RESSEMBLANCE IMPOSSIBLE EDMOND JABÈS, E.F.R.

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  • Joseph Guglielmi

    Fins de versélégies

    Ouvrage publié avec le concours duCentre National des Lettres

    P.O.L

  • © P.O.L éditeur, 1986.ISBN 2-86744-064-5

  • Oh j'ai tremblé et pareilAu nuage-lune je m'en vaisLe voyageur dans le matinHumide sa main elle écoute

    La plaine et la mer brillantePosées les montagnes de boisSur les épaules l'eau dureDes brisants sous les jambesEn tailleur là est la lumière

    Et les soupirs elle couchéeNue sur le dos avec passionFous les hommes et les mères

    Sommeils de cape et d'épéeSoupirer chanter et rireEtre au monde et à l'enversSur l'écran mouvant du fleuve

    L'écran béant tissé de couleursLe mûrier au travers de l'été

    Brûlait sa dernière feuille

    Au retour de Cerveteri

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  • Pointes de feu

    Sagesse ronde du miroirTes cuisses sont parfaitesComme le maquillage coupeCoupe la vie en deuxActe à la fois superbeEt terrible le poèteLumineux comme le poil d'HélèneLe fleuve coule cette voix

    Qui n'est pas la connaissanceMais la chèvre qui chanteHôlderlin Hôlderlin

    Une poignée de notes calcairesOu vert suspendu dans le vertDu vent clair

    Contre les pierresLes genoux la rive en cheveuxLa montagne des gestesLe visage devenu paysageOù le sang coule comme le ventManger l'oiseau une jambe nueLever le ciel à ses lèvres

    Dans le souffle baiser

    Baise la bouche

    Plier le ventre de plataneavec la main

    La pensée de toucherLa couleur ou la colère

    M'est une longue nuit une idéeFixe la mémoire un coupde lumière sur un visageet le sang coule comme le vent

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  • Si je tends la main je peuxtoucher le paysage froid immobileUn visage entre les arbres en prièreet ivres tenus par les aissellesS'envolaient qui tremblentRetombent jouve baiserMassives sur le bord de fête

    avec l'été nue dans le tempsSon eau corporelle la mervenue battre les sommets fauchés

    En fleurs les héros bilinguesabrasés par le bruit de leurs motsleurs songeries leurs languesde lézards régal de la pluieDe son laboratoire l'eau

    Proprement florale les lèvresCollées aux commissures lécher

    Le trou rose chéri un hérisson

    de nacre puis déshabiller l'imagein such a wet dream dream

    Entrer en moi le ciel violet

    de jeune grec le jeune culvers le ciel de velours sec

    Et doux la fille faisant face

    A ses couilles mâcher l'herbe

    amicale humer le choc du rougeEt du jaune du jaune et du rougeEt moi qui te dirai merciMerci de ta nuit. Sachant

    Que les gens cachent leurs prières

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  • d'un Memento parapheragéranium leur épidémieDe violence and my crazy run-onlanguage et attention votreLierre va mourir mère votre

    lierre mamma ce labeur liquidede tigres et d'alligators surMatelas où ils s'envolaient

    avec l'amour

    comme un fût vertical

    le grand sol de lit fauve rosela nuit quand on pense àLa poésie au lieu de dormirléchant gentimentsoulevant une longue robeSurgira nue rebaise moi et baiseSavoureuse droit dans la bouche

    sur la terre d'été en l'enfantin

    repaire les noires montagnesIl écrit les noires montagnes

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  • secrètes de beauté bleue

    en larmes et les noms étouffés

    Le ciel au soleil à sa placeDispersée. Tout est là laMusique sur ton ventre de plataneLa chèvre qui se chanteUne poignée de notes clairesEt contempler le pays sec et douxLes figuiers les vignes en feuillesLes visages au soleil della FeniceDéserte dans l'eau laguneUne valise de cuir éternelle

    Comme pour suggérer votre vieEt mettre la gomme compterLes rides du ciel porcelaineJuvénile âme sentinelleainsi qu'une faille dans le souffle

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  • Et chaque vers arrache une sueurà ta bouche poète tigrede papier né dans une villeImmense d'où tu ne peux sortirSauf manger l'oiseau une iambelevée par les soins de ta mèreau lieu d'écrire d'accrocher

    le ciel à ses lèvres par soleilbritish à la grâce du culAu linceul de feuilles lourdes

    Pour un fruit vert vert

    Une rencontre dans Finlay StreetMaigres dieux ordures à grognerPar la seule force de la paroleSous le vent et la lune avec

    les lumières et les papiersles pauvres voix sans échosLa poussière c'était le centredu monde se démerder dans la brume

    Gratter un peu de lumière sur

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  • Les peaux sans réponse MuAvec l'âme creuse et flexiblePar le froid matutinal

    La vieille nuit herbeuse le ciel

    Vu dans la mer de neigeOu l'aquarium du restaurant chinoisPoissons riant de dentelle traduits

    dans la nuit par force la marmiteMarchant jusqu'au faubourgIl pense à Louis Zukofskyavec le même vent musculaire ciel

    Au crépuscule français lignesdes branches et des toits la main

    La pensée de toucher ainsi le rêvele sommeil du matin comme

    une pomme de lumière le livrel'éveil exercices que la lumièreLa lumière et la neige traversentVisez leur manière furieuse

    Le paysage sur les mains et la terreLa mauvaise herbe le bleu seul

    d'herbe et de boue le mangerVers le couchant les crucifix

    Dans les plis de la terreVers ce chant qui s'effaceUne hirondelle ou madeleinese reflète sur le velours du fleuve

    Le creux gris du fleuveEt voix italiennes qui tanguentComme une vieille femme

    On accroche le ciel ses lèvres

    Molles au lieu de musique

  • Et enfilée aussi tiède

    le tisonnier de ses dents

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  • Fut lumière pour commencerla rature du jour et de la nuitLe rien de la voix dans la bouche

    le sperme blanc la sueurdes paroles la pluie soudainla pluie dans l'air le matinou gris du vent contrel'aube de papier ou de pierreEt coups d'arrêt maquina locale poème tranche de narrationVivre une petite vie avecMarines géographiques de femmesenlacées mouillées gémissementsau soleil odorant et nu

    glissent leurs portraits blancsMorts plus loin dans l'aubede papier dévorant le signebrusque et rose animal l'ombredes longues jambes la chairqui ressemble à de la lainenue et qui demande à être lueLes cheveux d'automne et ses yeuxoù clignote la lune immobilenue conduite avec un doigt pénienexplorant l'anus suck suck sucket la soif d'un torrent chaud

    impair je compte fleurissait laMusic je coupe dans le poèmed'Aïgui Où est une autre roseou le lien des abeilles vent

    et soleil un espace qui trembleTremblant bleu ciel enfant

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  • la splendide torture des regardset des gestes le jasmin le jasminde l'enfance et fleurs internationales

    Et fleurs lapis lazuli azurEt l'école bleue lundi sur

    La mer et jardin indigoOu le solstice de l'écriture

    Genova dove voglio andareLes nuages sont des corpsde jeunes femmes dissipéespar le vent et vient le plaisirdes feuilles de chair bleue

    mordues par des soleils contremes seins dans le sein de l'ombre

    Noire l'eau les jambes la lumièreimmobile une flûte de chair

    Un tapis de prière JEU PU TUANLa fille folie qui conduitavec son doigt « un homme fleurissait »jambes brunes et regarde la pluieVerte où clignotent les yeuxau regard fixe et froid fleursployant de tournesol avec leurgrosse tête et leur petite queueet leur petite queue lanlanlanlaireet leur petite queue lanlanlanlan

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  • et sur la poitrine prunelleavec la lune massicotant la poésieet ton corps comme un soleilblanc ou un champ dans la nuitd'argile tendre ou neigeNous y trempons nous tombonsdans le présent vers le soleill'éclair d'un baiser cheval

    Utiliser la finale An pour direla mélancolie dans le vert

    silence sur le gazon sonner desSabots et poindre des imagesfortes comme la langue pénètrela langue glisse dans la fentede vie les caraïbes de ta boucheC'est le vol solitaire des mots

    dans la nuit une langue cuiteune parole animée par les parolesla contribution abolie de l'artla toux de l'art et le monde

    un soupir de matins parfaitssur l'album pâle des petites actionset le vin en entonnoir chanter

    cette langue de boa et le veloursde sa langue et le parfumoù elle se baigne finir un poèmecomme on dirait salut

  • Bouffer l'ouverture des fleurs

    L'eau vague des yeux cigalesmille ans de nuages de motsincrustés dans la chair

    et la chevelure rasée des pinsles éclairs sur le sol de la mer

    et le bruit des lèvres qui dictentle livre cette herbe mauvaise

    et brillante magique fins de ligneset scander le courage des moucheshomériques les dents découvertescomme pour l'amour ces iambesruinées où la langue de la femmeGlisse dans la bouche de l'homme

    Et le spectacle gourmandde son corps la tête dans lesCuisses entre les doigtsdu garçon sentiments partagésL'hiver sera dur avec la chair

    Baisée rampe une douce torturede rosée rouge et vêtements d'airAvec des mots réels d'orties

    et de pierres le genou zenen prières maison dans le cœurShodoka Shodoka mains derrière

    la tête queue vibrante et leshaïku des saisons jambes assisesen tailleur écartant le sexe vulve

    apprivoisée au doigt collines sifflentleur joie de paroles hirsutes leCiel brouter et faire chanter

    les yeux brillent et les mots ne

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