Extrait de la publication… · de la triade fonctionnelle primitive. Bien des éton-nements...

Extrait de la publication

TARPEIA

DU MÊME AUTEUR

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JUPITER, MARS, Quirinus, essai sur la conception indo-européenne de la société et sur les origines de Rome, 1941

NAISSANCE DE ROME (JUPITER, MARS, QUIRINUS, II), 1944.

NAISSANCE D'ARCHANGES, essai sur la formation de la théo-logie zoroastrienne (JUPITER, MARS, QuIRINUS, III) 1945.

LES MYTHES ROMAINS

I HORACE ET LES CURIACES, 1942.

SERVIUS ET LA FORTUNE, essai sur la fonctionsociale de louange et de blâme et sur les élémentsindo-européens du cens romain, 1943.

TARPEIA, 1947.

Chez d'autres éditeurs

OURANOS-VARUNA, étude de mythologie comparée indo-euro-péenne (A. Maisonneuve, 1934).

Flamen-Brah"man, Annales du Musée Guimet, Bibl. de Vul-garisation, t. LI (Geuthner, 1935).

MYTHES ET DIEUX DES GERMAINS, essai d'interprétationcomparative (Leroux, 1939).

Mitra-VaruAta, essai sur deux représentations indo-euro-péennes de la Souveraineté, Bibl. de l'Ecole des HautesEtudes, Section des Sciences Religieuses, t. LVI (Leroux,1940 seconde édition, sous presse, Gallimard).


LES MYTHES ROMAINS

i

GEORGES DUMÉZIL

i Min ivEssais de philologie comparative

indo-européenne

nrf

GALLIMARD


Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptationréservés pour tous les pays, y compris la Russie.

Copyright by Librairie Gallimard, 1947.


A ma femme


Avant-propos

Les cinq mémoires qui suivent sont à peu prèsindépendants, en ce sens qu'ils peuvent être lusdans n'importe quel ordre (sauf le second, qui doitsuivre le premier) mais ils ont en commun troiscaractères ils prétendent tous éclairer, en fin decompte, un fait romain ils procèdent tous selonla variété de méthode comparative qui a été définiedans les précédents volumes de cette collectionils se sont tous formés dans le domaine des « JupiterMars Quirinus » (JMQ I, II, III), c'est-à-dire àpropos de la conception tripartite du monde etde la société que les plus vieux Romains avaientreçue de leurs ancêtres indo-européens. Ils supposentdonc que le lecteur est déjà familier non seulementavec les faits romains tels que les lui fournissent sapratique ou ses souvenirs d'humaniste, mais avecla notion de « mythes indo-européens » et avec

ce vaste chantier de fouilles intellectuelles que nouscouvrons, pour simplifier, du nom même des dieuxde la triade fonctionnelle primitive. Bien des éton-nements scandalisés, bien des critiques naïves etvaines seront économisés si l'on veut bien remettre

ces travaux à leur place dans un ensemble déjàavancé et tenir compte de justifications déjà plu-sieurs fois présentées.

Ces essais se répartissent d'ailleurs en deux

TARPEIA

groupes. Les deux premiers concernent la religionproprement dite, des dieux, un rituel les troisautres concernent l'épopée, des héros, de « l'his-toire » c'est dire que l'effort d'interprétation quenous appliquons aux faits romains se poursuit icisur les deux plans parallèles et solidaires où tra-vaille toute idéologie. Il est naturel que cette diffé-rence dans l'objet entraîne des nuances sensiblesdans l'application des procédés comparatifs.

Une expérience mainte fois renouvelée, et dontM. Vendryes a donné naguère la formule, enseigneque, lorsqu'il est question de théorie ou de techniqueproprement religieuses, c'est le monde indo-iranienqui fournit les données les plus directement compa-rables aux faits romains qu'on se rappelle parexemple les premières démarches de Mitra-Varunaet de Jupiter Mars Quirinus I. Cette fois encore,c'est donc de, faits indo-iraniens ou indiens quenous sommes partis, dans le second comme dansle premier essai, aussi bien quand nous avons voulucomprendre les suovetaurilia que quand nous avonsvoulu situer les fonctions de Janus et de Vesta

par rapport à celles des dieux de la triade primitive.Ainsi l'on trouvera d'abord, assez longuement étu-diés, dans ces deux mémoires, ici des hiérarchiesde dieux indiens et d'entités iraniennes, là un sacri-fice indien de cette étude ressort l'image d'unestructure qu'on applique ensuite (hypothèse detravail) au fait romain homologue et qui en effet(vérification) permet de l'interpréter entièrementsans sacrifier ni sa complexité ni son unité.

De plus, le premier mémoire, né d'une difficultéque JMQ III n'avait pu résoudre, illustre la règlede méthode qui a été plusieurs fois expliquée,


AVANT-PROPOS

notamment dans les préfaces de JMQ I et deJMQ II, et qui vaut aussi bien d'ailleurs dansl'étude analytique d'une religion donnée que dansl'étude comparative d'un groupe de religions géné-tiquement apparentées il faut étudier les dieuxles uns par rapport aux autres, repérer et interpréterleurs groupements habituels, c'est-à-dire dessinerles limites de leurs domaines respectifs, avant d'en-treprendre la monographie de chacun d'eux enparticulier la hiérarchie ou l'ordre d'énumérationdes dieux sont souvent pleins d'enseignementsmajeurs.

Le second mémoire applique certains résultatsdu premier à l'examen du rituel indien de la sau-trâmanî et au rituel romain des suovetaurilia il veut

montrer comment, d'une part en éclairant par lacomparaison l'analyse directe de chacun de cesrituels, d'autre part en tenant un compte rigoureuxdes groupements hiérarchisés de dieux ou d'offrandesqui s'y présentent, on peut pénétrer dans leurmécanisme plus profondément qu'on n'a fait jus-qu'à présent.

Les autres mémoires, consacrés à des légendes,ne pouvaient tirer aussi sûrement, aussi mécani-quement profit de l'Inde et de l'Iran il faut plusde souplesse à l'étude mythologique qu'à l'étudethéologique. En fait, on constatera même que lesprocédés comparatifs ont revêtu, à propos de cestrois sujets, trois formes différentes. Mais, avantde marquer ces différences, soulignons ce qui donneune certaine unité aux analyses, malgré l'indépen-dance de leurs démarches. Les trois héros auxquelsces essais doivent leurs noms ont des relations

particulières avec la plèbe Ancus est responsable,


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entre autres choses, du peuplement de l'Aventin,colline plébéienne par excellence un scénario popu-laire marque, la veille des Ides de Mars, la fêtedu forgeron Mamurius Tarpeia a légué son nomau rocher d'où se faisaient les exécutions comman-

dées par les tribuns de la plèbe. Ainsi se trouveabordé, par trois accès, l'un des problèmes les plusdélicats'des origines de Rome telles que nous lesentrevoyons depuis 1938, celui des rapports de laplèbe des temps républicains avec la troisième desfonctions cosmiques et sociales des Indo-Européens.Sur le plan de l'histoire, notre Ancus propose àce sujet des vues précises par l'étude d'un person-nage légendaire, qui est à la fois l'un des auctoresde la plèbe et l'incarnation de la troisième fonctiontelle qu'on la concevait vers l'an 300 av. J.-C.Mamurius fait intervenir, dans la plèbe ou enmarge de la plèbe, un élément particulier l'artisanTarpeia maintient l'enquête dans le domainemythique et sert à approfondir l'analyse du conceptmême de « troisième fonction », mais en même tempsachève l'étude de cette légende de la guerre sabinede Romulus qui est si importante, dans la perspec-tive de M. Piganiol comme dans la nôtre, pourl'interprétation du fait plébéien et de tout ce quis'y rattache de représentations religieuses, épiqueset juridiques.

Voici maintenant, du point de vue de la méthodecomparative, ce qui nous paraît caractériser cha-cun des trois essais. Dans Ancus, la comparaisonn'apparaît qu'en filigrane c'est bien elle, ce sontses démarches et ses résultats antérieurs qui fontque le problème se pose et que, par l'ensemble dontil est une partie, il reçoit un sens mais le problèmelui-même est traité selon le jus philologicum, àl'aide d'une matière purement romaine, par desanalyses aussi classiques que possible dans les

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derniers paragraphes seulement interviennent quel-ques inductions indo-européennes, non point commearguments, mais comme prolongements ou commeouvertures de questions nouvelles. A l'inverse, dansMamurius et dans Tarpeia, la comparaison estactuelle, mène le jeu, pousse une étude qui, sanselle, n'irait pas loin. Mais, ici encore, il faut distin-guer.

Mamurius a pour objet de mettre en lumière,dans l'Inde d'abord, où ces systèmes sont toujoursle plus nets, puis dans la Scandinavie païenne,puis à Rome, d'importants harmoniques de la tri-partition cosmique et sociale sur lesquels l'attentionn'avait pas encore été attirée relations des talis-mans de la société, ou des joyaux des dieux, ainsique de leurs forgerons, non seulement avec les troisfonctions mais avec des moments ou des divisions

du temps., de l'année. Ces relations apparaissentclairement sur les trois domaines, mais de façonsoriginales, pour la simple raison que les computs dutemps, les calendriers y sont eux-mêmes irréduc-tibles à l'unité c'est donc le principe des corres-pondances entre la série des fonctions et le décou-page du temps qui est commun le résultat de lacomparaison est de montrer que, quant au type,les trois systèmes védique, nordique, romain serangent dans une même catégorie. Peut-on dépas-ser ce résultat, déjà appréciable, et penser que,malgré les formes différentes d'application du prin-cipe, on a partout affaire non pas, par exemple,à des développements secondaires, indépendantset simplement parallèles, mais à des représentationsgénétiquement parentes, dérivées d'un même groupede. croyances et de pratiques qui étaient authenti-quement celles des anciens Indo-Européens ? Noussommes enclin à le croire, mais cela n'était pasl'objet de la démonstration ici présentée, toute

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occupée de rapports et de liaisons abstraites, etphysiologique plutôt que morphologique.

Dans Tarpeia au contraire, on trouvera à la foisl'étude de rapports logiques, conceptuels, et l'étudecomparative de thèmes concrets, précis, exprimantces rapports. Et, cette fois, c'est entre la mythologiescandinave et l'épopée romaine l'Inde ne don-nant qu'un lointain reflet qu'apparaîtront d'unemanière que nous croyons frappante des corres-pondances difficiles à comprendre autrement que

par la survivance d'un même patrimoine de légendes.Le lecteur reconnaîtra, dans la disposition des don-nées comme dans les moyens analytiques et com-paratifs qui les mettent en œuvre, une analogiecomplète avec le problème de Cocles et de Scsevolatel que nous l'avons traité en 1940 dans Mitra-Varuna ici comme là, c'est donc vraiment unfragment de mythologie indo-européenne que nousespérons avoir dégagé.

En un temps où le papier est denrée précieuse,nous avons conduit partout l'enquête au plus bref,nous interdisant de méditer, littérairement et mêmephilosophiquement, sur les grandes idées que nousrencontrions parfois, notamment dans le premieret dans le dernier mémoires. La réflexion du lecteur

suppléera à cette nécessaire discrétion. A plus forteraison n'avons-nous fait aucun effort pour donnerdes grâces à la structure et au style tout algébriquesde Mamurius ç'eût été une erreur de méthode

puisque, pour rendre la marche moins sévère, nousaurions risqué d'effacer les pistes. On voudra bienremarquer la grande place que tiennent partoutles explications de textes, et des explications àtendance conservatrice c'est une joie pour le


AVANT-PROPOS

comparatiste de pouvoir justifier dans le détaildes pages de littérature classique que trop souventl'hybris du spécialiste Pearlkamp ou EugenMogk conteste, corrige, mutile ou disloquer

Ces recherches, pénultièmes séquelles romainesde la mythologie indo-européenne des fonctions,ont été en partie conduites en 1945-46 devantnotre auditoire de l'Ecole des Hautes Etudes, en

marge d'un cours principal consacré à un tout autresujet, au dieu scandinave Loki Mamurius est denovembre 1945, Ancus de janvier 1946 la légendede Tarpeia avait été déjà examinée analytiquement,sans recours aux faits scandinaves, dans plusieursconférences de mars et d'avril 1943 elle a étéreprise, sous la forme qu'on trouvera ici, dans deuxconférences de mars 1946. Enfin la matière des deux

premiers essais a été examinée à l'Ecole pendantl'hiver 1946-47. Nous remercions vivement M. Paul

Etard qui a bien voulu nous lire sur épreuves.

Post-scriptum. Ce livre était à l'impressionquand a paru le volume de la collection « Quesais-je ? » (n° 216) où M. Raymond Bloch étudieles Origines de Rome.

Le chapitre III, intitulé La mythologie comparée,résume les parties ou les conclusions romaines deMitra-Varuna, des deux premiers Jupiter MarsQuirinus, d'Horace, de Servius. Ce tableau est exacten gros. On ne regrette qu'un certain manque deperspective. Disposant de quatorze petites pages,M. Bloch eût mieux fait d'insister sur les pointscentraux,- de démonter avec quelque détail, commeéchantillon, une des argumentations jugées les plusgraves. Il est vraiment peu important que la for-mule quod bonum faustum felixque sit présente ounon un reflet de la tripartition peu important

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même, pour le sujet précis de M. Bloch, qu'Horace,son exploit, son crime, son expiation, soient ounon ce que nous avons proposé et pourtant celaest longuement expliqué. Au contraire, le texte deProperce, IV, 1 (9-26), qui touche à l'essentiel,aux origines de Rome, est à peine mentionné(p. 28) pourtant il eût été possible de resserreren vingt ou trente lignes quelques-uns de nosarguments il est vrai que, ces arguments, M. Blochles resserre davantage encore, les réduisant à n'êtreque « notre impression première » nous craignonsque le terme « impression » ne soit impropre qu'onse reporte aux pp. 88-109 de JMQ II.

De plus, s'il est naturel que M. Bloch n'ait pasvoulu paraître prendre à son compte les raisons etconclusions qu'il résumait, du moins il a choisiun parti stylistique bien fatigant. A chaque instantde lourdes formules rappellent le responsable« il a cru retrouver. », « il lui semble. », « il pense. »,« selon lui. ». Il est plus simple, en pareil cas, dese couvrir une fois pour toutes, au début, par uneformule désolidarisante sans aucune équivoque, etensuite d'exposer les thèses sans aucune gêne. Etencore si M. Bloch se tenait à son système Mais,à propos du même fait, tantôt M. Dumézil « a cruretrouver » dans le triple flamonium la conception

tripartite indo-européenne de la vie sociale (p. 27) •tantôt M. Dumézil « semble ainsi retrouver une

tripartition primitive de la société romaine »(p. 31) et cela deviendra même plus loin, l'auteurs'enhardissant (p. 15) « Sans doute faut-il recon-naître, nous l'avons vu 1, dans la vieille triadeJupiter Mars Quirinus, un legs des conquérantsindo-européens ». Où est la vraie pensée deM. Bloch ?

1. C'esL nous qui soulignons.


AVANT-PROPOS

Après ce résumé, pp. 36 et 37, nous lisons troisobjections que nous devons considérer.

Voici la première « Même si l'on arrive à démon-trer que la société romaine primitive était répartieen trois classes fonctionnelles, est-il bien assuré quece soit là survivance de l'époque indo-européenne,et n'existe-t-il pas d'autres sociétés d'origine nonindo-européenne où la même division tripartitepourrait se retrouver ? N'est-il pas en effet naturelque des sociétés primitives se scindent en classescomprenant respectivement prêtres, guerriers etagriculteurs ? S'il en est ainsi la tripartition queM. Dumézil retrouve dans la société romaine pri-mitive n'est donc peut-être pas nécessairement survivance indo-européenne, et une telle remarqueôte, on le voit, une solidité parfaite à la base mêmede sa construction ».

Non. Nous n'avons jamais prétendu que la tri-partition en prêtres, guerriers et agriculteurs fûtle monopole des Indo-Européens. Nous avonsessayé seulement de préciser les formes ou repré-sentations spéciales, parfois très spéciales, et con-cordantes, que la tripartition revêtait ou suscitaitchez les divers peuples indo-européens anciens.Ce n'est pas, isolé, nu, le simple fait d'une tripar-tition sociale que présente la Rome primitive. Cesont aussi, autour de ce fait, d'abord les vocablesindo-européens où il s'exprime directement (letriple flamonium Jupiter sans doute Ma(vo)rsQuirinus, de co-vir-ino-) et généralement tout cevocabulaire politico-religieux dont M. Vendryes amontré la parenté étroite avec l'indo-iranien etqui par conséquent rend vraisemblable que lastructure politico-religieuse de la plus vieille Rome,

TiBPBIA 2


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à commencer par le regnum, était pour une largepart indo-européenne. Ce sont encore, en grandnombre, des traits théologiques, culturels, légen-daires, qui enrichissent ou nuancent l'idée de latripartition et dont certains sont assez singulierspour que leur accord avec des traits homologuesindiens ou scandinaves ne soit pas fortuit. Parexemple la première fonction, la Souveraineté, estbipartite chez les Indo-Européens et cette biparti-tion s'exprime parfois dans des figures inattenduesl'histoire des deux sauveurs de Rome, le Borgne etle Gaucher, Cocles et Scaevola, présente le mêmesymbolisme et les mêmes rapports que celle desdeux dieux germaniques de la première fonction,Odhinn qui n'a qu'un œil et Tyr qui a perdu samain droite dans une procédure juridique (Mitra-Varuna, ch. IX). Nous attendons encore qu'onnous montre ce diptyque, ce double mécanismeconceptuel, au Mexique, ou en Polynésie, ou auDahomey (Il est vrai que M. Bloch tait cette« interprétation mythique » de deux héros quin'appartiennent même plus aux temps royaux,mais déjà aux débuts des temps républicains,c.-à-d. à son dernier chapitre). De même, nullepart en dehors du monde indo-européen, on neretrouve le mythe de la formation de la société tri-partite (conflit des Ases et des Vanes, de Romuluset des Sabins, d'Indra et des Açvin JMQ, I, ch. v,et ci-dessous, Tarpeia).

De plus, si la tripartition en prêtres, guerrierset agriculteurs n'est pas propre au monde indo-européen, qu'on n'aille pas insinuer qu'elle estchose courante, qu'il est « naturel » que des « sociétésprimitives » se scindent ainsi en fait, un tel sys-tème est rare dans le monde. Et, à travers l'huma-nité que connaissaient les anciens, sauf dans unecertaine mesure les Egyptiens d'Hérodote, du Timée,


TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS. 1

DEJANUS A VESTA. 31

Sommaire. 33

i. Le problème d'Armaiti Armaiti etA nâhitâ 38

n. Six hymnes du Rg Veda dieux des troisfonctions et allongements divers. 45

ni. Sarasvatî, Anâhitâ, Armaiti. 56iv. « Dieu final » et « dieu initial »l'Agni

et le Vâyu védiques. 66v. Vâta, ou le double Vayu avestique,

comme « dieu initial». 69

vi. Yasna, I, 1-2 Atar final et MainyuSpantôtama initial. 76

vu. Les deux Mainyû jumeaux comme« entités initiales». 80

vin. Remarques de méthode. 94ix. Le double Janus comme « dieu initial ». 97

x.Vesta. 100

xi. Dieux romains de la troisième fonction. 109

SUOVETAURILIA. 115

i. La sautrâmanî rituel, destination. 117ii. Indra sutrâman. 122

ni. La sautrâmanî analyse structurale.. 125iv. Faits iraniens 131


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v.Tr~M. 133vi. Les suovetaurilia destination, rituel. 138

VII. Les suovetaurilia analyse structurale.. 142vin. Mars et les suovetaurilia. 150

ix. Mars, Indra et les trois fonctions. 154

JACTANTIOR ÂNCUS. 159

i. Virgile et les rois de Rome. 161ii. Jactantior Ancus 169

ni. Ancus, la guerre, la paix et l'économique. 176Iv. Ancus et la plèbe. 182v. Enéide, VI, 815-816. 187

vi. Ancus et la troisième fonction. 189

vu. Faux doublets. 193

vin. Deux couples de collègues. 199ix. Transmission de pouvoirs. 203

MAMURIUS VETURIUS. 205

i. Les Rbhu et les chefs-d'œuvre fonction-

nels. 207

ii. La quadripartition de la coupe deTvashtr. 214

ni. Les Rbhu, l'année et les saisons 223iv. La division novendiale de l'anneau

Draupnir. 231v. Mamurius Veturius et les douze ancilia. 238

TARPEIA. 247

i. La première guerre de Rome « f olkvîg/</MttAetym » 249

ii. Vo~a, 21-24. 253ni. Discussion des objections d'EugenMogk. 260

iv. « Ivresse de l'or » et la magie d'Odhinn. 270v. L'appel au souverain Jupiter 274

vi. La corruption de Tarpeia 279vu. Quelques réflexions. 287

NOTE FINALE. 292


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