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Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traductionréservés pour tous pays, y compris l'U.R.S.S.

© 1963, Éditions Gallimard.

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LA BOLIVIE

DANS LE CONTINENT SUD AMÉRICAIN

Bases^d' action andine en Bolivie.1. Piliapi. 2. Playa verde.3. Otavi. 4. Cotoca

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Le haut plateau bolivien

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INTRODUCTION

Au centre de la Cordillère des Andes le haut-plateau boli-vien enfermé entre de hautes chaînes de montagnes forme unmonde original où flore et faune, races humaines et culturesont évolué à part sous la double in fluence du milieu et del'isolement.

A l'époque coloniale le sud du Pérou et la Bolivie andineétaient réunis en un seul territoire, le Haut-Pérou. Le nomactuel de Haut-Plateau, altiplano en espagnol, donne unefausse idée de cette contrée mieux définie par le terme plusrarement employé de corridor interandin. Loin d'être un vieuxsocle rocheux usé et aplani par l'érosion, ce corridor tire sonorigine d'une ancienne dépression allongée entre deux puis-santes cordillères, occupée à l'époque quaternaire par des lacsétendus et peu à peu comblée par les alluvions. Des lignes dehauteurs, simples coteaux auprès des montagnes avoisinantes,émergent de cette plaine et la divisent en compartimentsd'étendue et d'aspect très variables riches terres d'alluvionsautour du lac Titicaca, plaines froides du Desaguadero,steppes et sables bordant le lac Poopo et vastes chotts et salinesdu Sud.

Tout ce monde est en dehors des mesures humaines habi-

tuelles. L'ensemble du corridor interandin occupe près desix degrés de latitude, du 150 au 21° Sud. Bien que son alti-tude moyenne soit voisine de 4.000 mètres (3.600 à 4.100 m),il est dominé à l'est et à l'ouest par les crêtes neigeuses desAndes qui le séparent du Pacifique et des plaines chaudesde l'Amazone et dont les sommets atteignent souvent oudépassent 6.000 mètres.

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Civilisations des Andes

Pour comprendre ces contrées il faut les survoler en avionou les contempler des montagnes d'alentour. Au nord, unevaste nappe d'eau de près de 150 kilomètres de longueur, lelac Titicaca, d'un bleu profond, miroite sous le soleil. Versle sud un horizon sans fin, une plaine marbrée de tachessombres et de sables clairs où serpente un fleuve aux nombreuxméandres, disparaissant et reparaissant entre des collines àpeine distinctes. Aux confins d'un horizon où se confondentles gris du sol et le bleu du ciel surgit une masse blanchevisible à plus de 200 kilomètres, le Sajama, bloc de trachyteet de laves couronné de neige, isolé dans la plaine, un deshauts lieux de la Bolivie indigène.

A l'ouest, des montagnes sombres, au profil découpé, piquéesçà et là de quelque massifneigeux d'où s'élève parfois unpanache de fumée la cordillère littorale volcanique qui bordele haut-plateau du côté du Pacifique.

A l'orient se succèdent de puissantes cordillères barréesà mi-hauteur par la ligne horizontale des neiges. Leurs som-mets couverts de glaciers bleuâtres, suivant les saisons scin-tillent au soleil ou s'encapuchonnent de denses masses denuages. Glaciers aux noms prestigieux, objets de la crainteet de la vénération des indigènes l'Illampou, la balsa ounef resplendissante, l'Illimani, le faucon étincelant, le HuaynaPotosi, encore appelé la montagne aux épaules d'argent, leDécapité ou Descabezado qui, trop orgueilleux de sa hautecime dominant autrefois tout ce monde glacé, fut découronnéd'un coup de fronde par le dieu Wiracocha, et bien d'autresencore, tous puissants seigneùrs des Andes auréolés de légende.

Ces hautes montagnes s'élèvent d'un seul jet à 2.000 ou2.500 mètres au-dessus du corridor interandin, de ses lacs etde ses steppes.

Dans l'air transparent, léger (la pression barométrique estaux environs de 460 mm H g), et cependant vifet coupant,les moindres détails dans le lointain se. détachent avec une

netteté cruelle. La lumière dure avive les couleurs. Sur l'azur

intense du ciel les lourdes masses de nuages se détachentavec une densité et une profondeur inconnues ailleurs. Lesvieux grès rouges dévoniens des montagnes, les terres forte-ment imprégnées d'oxydes métalliques où dominent les bleus,les violets et les verts, les teintes sombres des roches volca-

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Introduction

niques tranchent avec le gris clair des cinérites, témoins depuissantes éruptions de cendres du passé, et le blanc pur desneiges.

Accrochées au flanc des montagnes ou éparses dans laplaine, les cultures opposent la gamme des verts, clairs descéréales, obscurs des pommes de terre, au jaune blond desorges, au violet des lupins et aux nuances pourpres de laquinoa mûrissante.

Avec la lumière et la couleur, le silence est un autre élémentcaractéristique de ces hautes régions. Un silence écrasantoù tout bruit s'éteint sans répercussion dans l'air diaphane.Silence troublé seulement par le vent plein de rumeurs,pour les indigènes voix des esprits qui soulevant les trombesde poussière courent sur les plaines et saisissent l'âme deshumains.

Dans cet ensemble trop vaste, l'homme est réduit au rôlede détail, d'épisode. Sur le bleu du lac des points jaunesreprésentent les balsas, les embarcations indigènes de paille,occupées à la pêche. Assis sur un rocher, drapé dans les plissombres de son poncho, un vieil Indien joue de la flûte oufile la laine en surveillant son maigre troupeau. Quelquespaysans écorchent le sol avec un vieil araire à soc de bois;des femmes suivent et brisent les mottes à coups de maillet.Une troupe de lamas, qui balancent rythmiquement leurs couset leurs croupes, passent au pied d'un mont.

L'homme venu d'autres contrées se sent en marge de cetunivers au-dessus de notre monde. Pour l'indigène le haut-plateau représente au contraire le centre du monde, mais d'unmonde où tout est déifié soleil, lacs, montagnes, vents, forcesqui ne cessent de se jouer de l'homme et dont nous devons,pour vivre en paix, neutraliser l'influence par la magie.

Cette expression « centre du monde » revient souvent dansles récits des Indiens et traduit bien l'impression qu'ont dûressentir leurs ancêtres, les premiers occupants du haut-pla-teau et que nous ressentons encore nous-mêmes endébouchant sur ces vastes horizons après avoir erré longtempsdans les cordillères voisines, en venant des lointaines plainesde l'Amazonie. Impression d'air et de liberté en contrasteavec le dédale étouffant des hautes montagnes qui se succèdentsur une grande profondeur, séparées par des gorges étroites

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Civilisations des Andes

aux parois verticales, où dévalent des torrents nés des gla-ciers voisins vers les affluents de l'Amazone.

Les Cordillères, milieu hostile, écrasant l'homme de leur

masse de pierre et de monts, où les établissements sont raresen dehors de quelques vallées privilégiées. La province boli-vienne de Muiiecas, aujourd'hui Bautista Saavedra, au nord-est du lac Titicaca, en pleine montagne, pour une superficiede 2.525 km2 ne comptait au recensement de 1950 que10.668 habitants, un peu plus de 4 au kilomètre carré. La capi-tale, Charazani, atteint à peine 78 familles avec un totalde 400 personnes, et la population de la plupart de ses can-tons varie entre 200 et 500 âmes..

Entre 4.000 et 5.000 mètres la haute région andine, lapouna brava, n'offre que de maigres pâturages et ne permetpas l'agriculture. Des bergers y vivent avec leurs troupeauxde lamas et d'alpacas. Aux environs de 4.000 mètres com-mencent les cultures en gradins, les andenes, suspendus auxflancs de la montagne parfois sur 1.000 mètres de hauteur,comme à Charazani, dans la cordillère d'Apolobamba, laterre des Kallawayas, les médecins indigènes ambulants. Dehaut en bas se succèdent les pommes de terre, la quinoa, puisl'orge. Vers les 3.000 mètres le blé dur apparaît dans quelquesvallées; un peu plus bas le maïs devient l'élément principal,remplaçant la pomme de terre. La cote de 1.800 mètres marquela limite supérieure des terres semi-tropicales des Yungas,où viennent la coca, le café et les fruits; l'arbre à quinquinay croît spontanément. A 1.200 mètres s'arrêtent les terreschaudes et avec elles la culture du cacao.

Par les vallées aux pentes raides il est souvent possiblecelle de Zongo près de La Paz en est un exemple de

descendre à pied en quelques heures de la région des glaciersà 5.000 mètres, à la forêt tropicale, à 1.000 mètres. D'autressont impraticables ou parcourues par des sentes étroites etdifficiles, taillées à flanc de montagne, passant d'un versantd'une vallée à l'autre, croisant des halliers enchevêtrés et tra-

versant à gué les torrents.L'homme de la montagne est différent de celui du haut-

plateau, par la race, par la langue, par l'économie. Dans lacordillère prédominent les brachycéphales andides parlant lequichua, aimant le travail de la mine et d'esprit plus gai,

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1 ntroduction

plus individualiste aussi que l'habitant du haut-plateau,l'Aymara, à visage rectangulaire, taciturne, très attaché auxtraditions de vie communautaire.

Tout autre est la Cordillère littorale, plus basse dans sonensemble et bien plus étroite, qui sépare le haut-plateau duPacifique. D'anciennes vallées glaciaires aux pentes doucesorientées les unes vers l'Océan et les autres vers le Titicaca,séparées par des croupes dénudées ou des crêtes peu étendues,ont toujours permis des communications relativement facilesentre les cultures du haut-plateau et celles de la côte. De nosjours elles sont parcourues par d'importantes voies ferréesqui par Arequipa, Arica et Anto fagasta relient le haut-pla-teau et le littoral.

Des voyageurs qui ne font que passer, frappés par la pau-vreté de ces populations et l'aspect archaïque du costume etde certaines techniques, se plaisent à décrire un monde desAndes et du haut-plateau immobile, abruti par la coca,endormi dans un sommeil séculaire.

Rien de moins exact. Les Andes n'ont jamais cessé d'évo-luer et à plusieurs reprises ont connu dans le passé de pro-fonds bouleversements politiques et sociaux dont l'histoire del'empire incaïque n'est qu'un épisode.

Depuis quelques années ce mouvement s'accentue. La civi-lisation moderne pénètre de toute part faisant éclater les der-nières barrières traditionnelles et trans formant toute l'économieet la vie politique et sociale des pays andins.

La répercussion des événements du haut-plateau se faitsentir bien au-delà des frontières de la Bolivie. Le Pérou,l'Équateur et tout dernièrement la Colombie ont dû faire faceà des problèmes identiques et préparent leur propre réformeagraire. La Mission Andine des Nations Unies étend main-tenant son rayon d'action sur quatre pays andins Bolivie,Pérou, Équateur et nord de l'Argentine.

Ayant suivi de près l'évolution du haut-plateau, il nous aparu utile d'en exposer les grandes lignes dans une collec-tion de géographie humaine, réservant pour un second ouvragel'étude des cultures indigènes de ces régions.

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PREMIÈREE PARTIEE

Le peuplement

du haut-plateau andin.

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Le haut-plateau interandin a toujours été le plus impor-tant centre de peuplement indigène de l'Amérique du Sud.

Toutes les autres contrées du Continent, au-dessous del'Équateur, n'étaient encore habitées que par des hordeserrantes restées à l'âge de la cueillette ou par des tribusde chasseurs et de petits horticulteurs, quand d'étonnantescivilisations se succédaient dans les Andes du Pérou et de

la Bolivie Chavin, Paracas, Tihuanacu, Chimû, et la der-nière en date, celle des Incas, qui devaient imposer un lan-gage et une administration uniformes à toutes les popula-tions andines, depuis le centre du Chili jusqu'aux frontièresactuelles de la Colombie. Singulières cultures développéessur place, association de techniques raffinées et d'élémentsarchaïques avec des lacunes, telle l'absence de la roue etde la charrue.

Depuis l'époque lointaine, environ huit ou dix mille ansavant notre ère, où les premiers groupes de chasseursnomades, attirés par les ressources que leur offraient devastes champs de roseaux, se fixaient sur ses bords, le lacTiticaca au nord du haut-plateau n'a cessé d'être la grandezone d'attraction pour toutes ces populations andines.

Autour de ses rives la culture de Tihuanacu atteignitson plein épanouissement. La légende fait naître les pre-miers Incas dans une de ses îles, l'île du Soleil, d'où ilspartirent vers le Nord, fonder leur empire à Cuzco.

Ces populations avaient créé une agriculture autochtonebasée sur la pomme de terre, la oca, la quinoa et d'autresplantes alimentaires de moindre valeur économique dont

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Civilisations des Andes

elles avaient répandu l'usage dans toutes les Andes. Ellesavaient aussi domestiqué le guanaco, obtenant des formesnouvelles, le lama et l'alpaca.

Les luttes intestines qui divisèrent l'empire incaïque, peuavant l'arrivée des Espagnols, causèrent de lourdes perteshumaines, autour du Lac. Dans la région de Chucuito, plusde 15 des hommes en état de porter les armes, 3.000 sur20.000 entre 30 et 50 ans, disparurent.

Les Espagnols ramenèrent la paix et la prospérité. L'in-troduction de plantes nouvelles, le blé et l'orge, et desanimaux domestiques européens améliora les conditions devie des paysans. L'araire remplaça la houe marquant unnotable progrès dans l'agriculture. Mais le travail desmines, la mita de Potosi, et des épidémies nouvelles allaientmaintenir pendant trois siècles le taux de la populationindigène presque au même niveau.

En 1846, le premier recensement officiel fait en Bolivieévalue aux alentours de 700.000 âmes le chiffre total des

indigènes pour l'ensemble du territoire. En 1900 ils n'étaientencore que 906.126. Depuis cette époque la courbe a remontérapidement et ce chiffre a presque doublé en cinquante ans1.703.721 en 1950.

La population indigène continuerait à augmenter. En1961 d'après des calculs basés sur le recensement de 1950et publiés par le Ministère des affaires paysannes dans leplan décennal de Développement rural 2.178.000 personnesrelèveraient de cultures indigènes dans toute la Boliviecontre 1.314.000 parlant l'espagnol

1.202.300 personnes parlant le quechoua881.300 » » l'aymara94.400 » » d'autres idiomes autochtones

(guarani, etc.)1.314.300 » » l'espagnol.

Par rapport à l'ensemble de la population rurale dupays, 49 parlent le quechoua comme langue unique oucomme première langue 39 l'aymara et 12 d'autresidiomes indigènes.

Quelle que soit la valeur exacte de ces chiffres obtenusdans des conditions très différentes, ils indiquent une pro-

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Le peuplement du haut-plateau andin

gression constante et de plus en plus rapide des indigènesde la Bolivie.

Sur le haut-plateau, la répartition de la population atoujours été fort inégale. Très dense autour du lac Titi-caca et sur les bonnes terres d'alluvions du Nord où vit

plus de 50 de la population du Département de La Paz,elle reste très clairsemée dans les terres salées du Sud.

Les bords du Titicaca possèdent la plus forte densitéhumaine des Andes 120 habitants au km2 pour lapéninsule de Ilave, 150 pour certaines îles. Les provincesboliviennes riveraines du lac, Umasuyo et Camacho, ontrespectivement 61,2 et 40,4 habitants au km2, mais la pro-vince d'Ingavi, déjà plus éloignée, n'arrive qu'à 22,4. Plusau sud le département de Oruro atteint seulement 3,9 etles régions des salines méridionales tombent à moins d'unhabitant au km2l.

Une croissance démographique analogue s'observe dansla partie péruvienne, au nord du lac. En 1793 un recense-ment fait par ordre du vice-roi Gil y Lemos attribuait250.797 habitants à la région de Puno. Un siècle plus tard,en 1876, la situation était presque stationnaire 259.449 habi-tants. L'augmentation devint ensuite rapide 554.775 en1905 et 775.445 en 1953.

1. D'après les calculs officiels pour 1961, l'ensemble du Département de LaPaz atteindrait 8,35 habitants au km" et celui de Potosi 4,71.

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