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GERBE BAUDE

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DU MÊME AUTEUR

Ttrf

l'épée DU ROI

PORTONERO

LA BÊTE A CONCOURS

LES HOMMES FORTS

GERBE BAUDE

à paraître:

LES BEAUX CORPS DE VINGT ANS

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GERBE BAUDE

GEORGES MAGNANE

roman

il Àrlè

GALLIMARD

16' édition

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Il a été tiré huit exemplaires sur vélin pur fil

Lafuma-Navarre, dont cinq exemplaires.numéro-

tés de 1 à 5 et trois exemplaires hors commerce

marqués de A à C.

s

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptationréservés pour tous pays.

Copyright bg Librairie Gallimard, 1943.

L

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PREMIÉRE PARTIE

LA MAISON

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La Roee mangeait du bout des dents; detemps en temps, elle repoussait le trèfle avecle rond de son museau. Je pensai « C'est cettegrande suée de la veille. elle nourrit, la bonnebête.» Je fie le tour et passai dans l'établé. Biensûr Les flancs de la Rose étaient encore tout

feutrée. Je ramaissai une poignée de paille. Lesyeux- du petit veau luisaient comme deux chan-delles, dans le coin; il fera jour bientôt, maison ne voit pas encore où mettre les pieds. Jeglissai sur une bouse; c'était doux et giclant,sous le sabot, comme du beurre qui ne prendpas bien. Je frottai la Rose, doucement d'abordpuis plus fort, à rebrousse-poil, et encore plusfort, plus fort, plus fort. Elle sentait la sueur.Toute l'étable sentait la' sueur de la Rose et

aussi l'odeur du vieux foin que le courant d'airapportait par bouffée. La vache s'écarta, retirala tête de la faurière corne droite, puiscorne gauche. On la lie à droite, cette pauvrevieille, elle porte le cou un peu de côté. Elleme faisait un gros œil tout tendre, avec quandmême un peu de cette lueur verte qui inquiète.« Qu'est-ce que c'est, ma bonne vache, mon

TOINE

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vieux copain ?. C'est assez. Oui ? Alors, je telaisse.» Elle se remit à manger. Elle était d'ac-cord.

Les yeux du veau luisaient un peu moinsc'était le moment de sortir et de voir le tempsqu'il allait faire. Encore une belle journée dechaleur Le soleil faisait déjà danser sur lestoits quelques reflets tout blonds, tout fins, pou-dreux comme du cœur de marguerite. Dansles feuilles humides du cerisier, à chaque souf-fle de la brise, ça bougeait, ça s'enchevêtrait, lesgouttes de rosée retenaient le soleil qui vou-lait passer. C'était beau, j'étais content. Lamoisson commençait, il fallait un temps commeça.« J'en ai vu des jours pareils, j'en ai vucombien ? Cent, et encore cent, et encore.»Ça me donnait envie de m'endormir, mais pasdans un lit, dans de l'herbe toujours longue, quepersonne ne vient faucher. Avoir le temps.avoir le temps. Je n'ai jamais pris le tempsde regarder. Ce matin, pourtant, je peux le faire.Je regarde. Je n'ai plus les jambes fatiguées,comme tous les matins. « Un homme de soixan-

te-dix ans doit se reposer.» Ces docteurs mefont rire. Je ne sens plus mes jambes, pourune fois; c'est comme si la grande herbe qu'onne fauche jamais me soutenait et me balançaitavec elle dans le vent. La grande herbe qu'onne fauche jamais. Le matin fait son travailsans effort. Sans effort, il emporte toutesles rumeurs de la forêt, il calme les bê-tes qui sautaient pour traverser les chemins etles clairières, les vieux lièvres presque blancsqui passent comme l'éclair, trop vite pour lecoup de fusil, et les renards, et aussi les petitslapins. Les oiseaux arrivaient avec des frou-frous brefs, dans les arbres. Le matin les avait

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réveillés. Le matin les fouettait à grand coupde vent fraie. Ils sautillaient sans arrêt, ils cher-

chaient à gagner les hauteurs du soleil et dela chaleur., Mais ils n'échappaient pas à lagrande respiration de la terre noire et des fo-rêts. L'alouette en perdait le 'souffle; elle re-tombait quand même, chaque fois, dans leagrandes rivières glacées de l'aube. La nuit seretirait peu à peu. La forte et trouble haleines'attardait encore dans les creux de la terre,

dans les chemins. Maie l'air accueillait déjà lesparfums de fleurs et d'herbe et les fumées mon-taient au-dessus des toits rouges. La grandeherbe, l'herbe qui glisse sous le vent. La portede la maison claqua

Je m'étais presque endormi debout. Mes jam-bes me faisaient toujours mal. Les moutonscommençaient à s'agiter là-bas. Comme Rinarestait à la maison, ce matin, cette rosse deMaria les sortirait encore avec une heure de

retard. Ils avaient une belle litière épaisse; ilsla faisaient crépiter pour le plaisir; ça donnaitchaud aux mains. Les poules grattaient devantla grange. Celles-là, elles savaient que les ger-bes arriveraient bientôt, pas besoin de leurdire. Elles caquetaient avec fureur, commepour réclamer. « Vous en faites pas, vous serezservies.» Le blé n'avait jamais été si beaudes épis lourds à casser les tiges. Le matouCésar regardait la volaille avec mépris; il gon-fla la poitrine, s'assit, puis, comme si la terrelui brûlait lè derrière, bondit- vers la porte dela grange et se glissa dans son trou. Savoir ceque ça peut bien sentir, ces bêtes-là. La chienneMira grondait et recommençait pour la troi-

sième fois au moins sa ronde matinale. « Qu'est-ce qui ne va pas, mon chien-chien ?» deman-

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dai-je. Elle s'assit presque sur mon pied et pritun air de réfléchir. Mais elle n'était pas tran-quille. Deux ou trois aboiements lui sortirentde la gorge, brusquement, comme de grossesbulles d'une bonde. « Tranquille, Mira, tran-quille.» Elle prit son élan, courut vers la bar-rière, revint tout contre moi, la queue entre lesjambes. Une chienne qui n'avait peur de rien.C'était drôle 1 ·

Alors je vie un homme qui essayait d'ouvrirla claie. Je ne, l'avais pas entendu approcher.CPq chemine creux. l'été, sont tout matelassés de

boue sèche. Ce n'était pas un homme du pays;il portait une culotte courte. Un véritable co-losse, avec des épaules comme un meunier, degrosses jambes rugueuses et couleur de brique.Mira n'aboyait pas. ne s'avançait pas vers lui.Pourtant, cette chienne n'avait peur de rien.Il poussait un vélo de courte rpii paraissait bienfragile pour un si grand gaillard. Il était toutjeune, je le voyais à mesure qu'il approchaitun vingtaine d'années, vingt-cinq au plus. Unegrosse bouche et le nez un peu trop large, commecelui des boxeurs, une mèche blonde sur les

yeux. Plutôt une bonne tête. Et de près, je voyaisqu'il n'était pas si grand que je pensais, sansdonte un peu moins que moi. Oui, une figurede bon garçon. mais pourquoi cette chienne res-tait-elle dans mes jambes ?.

C'est vous le patron ?J'oubliai un moment de lui répondre. Je

regardais ses yeux. Plus je les regardais, plus ilme semblait que je comprenais pourquoi lachienne n'avait pas voulu lui courir dessus.Pourtant, il ne paraissait pas méchant. Mais jen'aimais pas ce regard qui ne bougeait pascomme un autre, pas comme le mien. Je ne

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pouvais même pas être sûr qu'il me voyait.Je comprends, dit-il, vous n'avez besoin de

personne. Comme les autres. C'est parce que jene supas d'ici, hein ? Voue avez peur.

Si vou« commenciez par dire ce que vousvoulez, je pourrais peut-être vous répondre. Jesuis le patron. oui. ça se voit. Et après ?

Je veux du travail.

Il parlait d'un ton farouche, comme s'il con-naissait déjà la réponse et se disait une fois deplus « Je te l'avais bien dit.»

Si vous savez travailler, je veux bien. J'aibesoin d'un homme, et même de deux, pourjusqu'à la fin de la moisson. Chez nous, ça faitune bonne quinzaine.

Le regard de l'étranger revint de très loin,se posa enfin sur ma figure. Il m'examinait aveceurprise, maintenant, comme si j'étais une bêtede ménagerie. Je n'étais pas si sûr qu'il n'eûtpas l'air dégoûté.

Je ne sais pas beaucoup travailler, non.Je n'ai moissonné qu'une fois. Mais je peux m'ymettre.

J'allais lui demander quel était son métier.Mais je n'aime pas poser les questions. Sur-tout à des réfugiés. Quand ils commencent à

-• raconter leurs histoires, on en apprend tou-jours un peu trop. Ces gens-là ont des viescompliquées

J'étais à Paris, avant. Je livrais des ma-

chines qu'on appelle des caisses enregistreuses.J'étais aussi chargé de les dépanner.

Cela le fit rire, de me raconter ça. Il étaittellement sûr que je ne comprenais pas! Je lelaissai faire, parce qu'il avait besoin de parler,et aussi de rire, ça se voyait.

Un drôle de métier, hein ? Pour moi ausâi,

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c'était drôle. Si ma mère m'avait vu Elle qui

m'envoyait au lycée et qui voulait faire de moiun grand ingénieur.

Je n'aime pas beaucoup les gens qui fontsemblant de se moquer d'eux-mêmes. Ils en vien-nent trop tôt à se moquer de tout, et de moi..

Je n'ai pas besoin de savoir tout ça, dis-je. Si tu travailles ici, tout ce qu'il me faut,c'est ton petit nom.'

Olivier.

Ça va.Olivier Roche. J'étaie mobilisé, dans l'in-

fanterie. Mon régiment était.La rage de parler le reprenait. Je lui tour-

nai le dos

Il faut que je donne la deuxième rationaux bêtes. Va donc à la maison. Il y a du cafépour toi.

Je l'observais sous l'aile de mon chapeau. Ilparaissait bien attrapé. Il se mit à regarder, trèsvite, comme s'il avait peur de les perdre,, le tasde fumier, puis les charrettes, puis les tombe-reaux. Tout de même, quand il leva les yeux,au delà de la bergerie, vers la grande forêt deChâteaù-ide-Bort, il parut ragaillardi. Encoreun qui voudrait faire le touriste! S'il s'imaginaitqu'il aurait le temps J'avais bien envie de leprévenir. Mais il valait mieux me taire. C'étaitfini pour ce matin, les conversations. Si l'on- di-lait tout ce que l'on a envie de dire.

J'ai eu beau le prévenir, criait la maman.Je lui ai dit vingt fois de mettre un vrai pan-talon. Regarde-le, maintenant, il a les jambeaen sang.

Moi, j'étais plutôt content de l'étranger. Iltravaillait comme deux hommes. « Je lui achè-

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terai un pantalon de toile, en plus de ses vingt-cinq francs par jour, il le mérite.Je laissaissouffler les bœufs à l'ombre du châtaigniercreux. Un peu plus loin, les deux vaches, com-plètement enfouies dans les grandes fougères,

ruminaient en attendant leur tour. Elles fer-

maient à moitié les yeux; peut-être qu'elles rê-vaient. Le Rouge, afin de mieux les voir, essayade tordre le cou, sous le joug, et les courroiescraquèrent. Il meugla deux fois, du fond de lagorge. Pas pour se plaindre; il savait qu'il sereposerait bientôt. Le Fauve avait un gros taontigré piqué au milieu du dos, juste à un doigtde la colonne vertébrale. « Ils connaissent la

bonne place.» J'avais déjà un peu mal au ge-nou de la jambe qui appuie sur la pédale, maisje'me levai pour écraser le taon; j'essuyai lesang épais, dans le creux de ma main, avecune feuille de châtaignier. La menue racailledes taons borgnes et des mouches bourdonnaitautour des têtes. Les boeufs soufflaient à travers

et la bave coulait en filets d'argent de leursnaseaux jusqu'à terre. Je leur donnai quelquesclaques sous les oreilles; pas moyen de tuer cessales mouches, elles s'envolaient trop tôt, çabombardait plus furieusement encore, ça me ta-pait en grêle sur les poignets, dans la figure.

Je ne voyais plus l'étranger. J'appelai le pe-tit Germain.

Oh Germain. As-tu vu où il est passé,notre Parisien ?

Il est encore allé boire à la fontaine. Cette

eau glacée, ça peut rendre malade.Ce gosse répétait toujours les phrases que

j'avais dites. C'est drôle, à soixante-dix ans,d'entendre un écho pareil.

T'en fais pas trop pour lui. Prends ton ai-

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guillon et repars, mon vieux. Il est tout chaud,faut pas le laisser froidir.

La moissonneuse criquetait bien rond. Ellevibrait de toute sa carcasse comme une énorme

cigale métallique. A pleines dents, elle mordaitdans la colonne de blé mûr; tous les six pasje laissai aller ma pédale, pour poser la javelle.De longtemps je n'avais fait d'aussi belles ja-velles plates et régulières. Un vrai plaisir. Jemaniai la rame par habitude, à petits coupspas pressés; le blé tout droit et tout propre lie

'couchait de lui-même sur le râteau. J'avais en-

vie de chanter; alors, je m'aperçus que je chan-tais déjà, depuis le début sans doute. Les bœufsmarchaient d'un pas si égal que je criais leursnoms, de temps en temps « Ho, Rouge. Homon Fauve.» pour ne pas les laisser s'endor-mir. Tout était si content, si parfait, avec-cettebonne moisson, dans ce bon soleil, que j'avaisenvie de dormir aussi. La chaleur devait dor-

mir, la plaine aussi, tout dormait, tout s'équili-brait en frémissant sur des ailes de soleil. La

paille faisait un crépitement de brasier. J'enavais la tête si pleine, de ce crépitement, que jene savais plus bien où j'étais.Rina nous regardait venir. Elle souriait. Jene pouvais pas m'empêcher de sourire quand jeregardais cette grande fille et que je pensaisque c'était la mienne. Alors, elle souriait aussi.

.Même quand on se disputait, il restait ce fondde sourire entre nous.

Il est fou, ton Parisien, dit Rina quand lamachine se tut.

Allons, petit, tourne vite. Ho Fauve Fau-ve Qu'est-ce que tu me racontes encore, toi?

Je lui ai dit que ses jambes saignaient, toutà l'heure. Il ne m'a pas répondu. Alors je lui ai

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dit que c'était pas malin et qu'il aurait aussimal à la tête, s'il passait la journée sans cha-peau. Il n'a pas répondu. Mais quand il a étéun peu plus loin il s'est retourné. Il riait tantqu'il pouvait. J'ai haussé les épaules. Alors, ils'est mis à marcher sur les mains. On aurait dit

un lapin qu'on tient par les pattes.Je donnai un coup de rame sur le dos du

Fauve pour le faire partir plus franchement. Jene voulais pas me mêler des affairee de garçonset de filles. Les garçons font les malins commeils peuvent; ça change de père en fils et lespères qui s'occupent trop de leurs fils et de leursfilles se font passer pour des andouilles Pourle grand Joseph, c'était autre chose. Je le voyaissans en avoir l'air, sous le chapeau de jonc. De-bout près de sa gerbe, il se campe, en atten-dant que Maria lui donne la javelle, comme uncoq à côté d'une poule. Il ne se presse pas tropde tordre son côté de lien. Drôle d'idée que j'aieue d'engager cette grande loutre, ce faiseurd'embarras. Il aurait mieux fait de rester à l'ar-

mée, à faire le moniteur. le maître d'escrime,comme il dit. Et je lui donne cinq cents francsde plus qu'à l'autre, à cause de son air costaud.On dirait qu'il pose pour le photographe.

Quand Louise apporta le déjeuner, Olivier secoucha dans les fougères et dit qu'il n'avait pasfaim. Je le savais bien, qu'il ne pourrait pasmanger. 11 avait bu au moins dix verres de l'eauglacée du pré de Fonts; les boyaux lui en fe-raient mal jusqu'au lendemain. Tant pis pourlui Les conseils ne servent à rien. Il se cou-

cha dans les fougères et fit semblant de dormir.« Il est rouge comme une maladie », disait Rinaen pinçant les lèvres.

J'avais excellent appétit. Les autres aussi. On

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était bien, assis dans la mousse encore un peufraîche. Joseph ne pensait plus à crâner iltenait son morceau de salé à pleines mains etmordait dedans comme un chien. Les feignantssont toujours les plus forts pour bouffer. Et aussipour raconter les histoires.

Quand tu t'es servi de salé, lui dit aigre-ment Maria, les autres peuvent se contenter despommes de terre et des choux.

Il ne l'entendait même pas. Un peu d'écumelui sortait aux coins des lèvres et il avait les

yeux chavirés de contentement quand il vidaitson verre. Le vin était d'ailleurs bon et frais

dans la cruche de grès. Je fis signe de laisserune part pour le Parisien. Peut-être la faim leprendrait quand même. Entre une heure et neufheures et demie, il restait une bonne tirée.

Viens me donner les javelles, Germain, dis-je. On en liera bien autant que les autres.

Et lui ? Il est là pour ronfler à l'ombre,dit Joseph en montrant le Parisien.

Je savais bien pourquoi il faisait la grimace,celui-là. Il aurait voulu s'asseoir pour fumer sacigarette et digérer bien tranquille.

Tu ferais un bon bourgeois, toi, dis-je, situ commences à regarder le travail des autreset à vouloir en faire un peu moins.

Il fit claquer son couteau comme un coup depistolet et démarra. Je l'avais quand même vexé.Ces gars-là, il faut passer son temps à les piquercomme de mauvais bœufs. Maria le suivait de

loin. Par habitude, elle roulait des hanchescomme si elle avait tous les mâles du canton à

ses trousses. Germain vit bien que je la regar-dais

C'est la race, dit-il avec autorité.Toi, dis-je à Olivier, tu peux aller à la

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