Exposition des travaux des étudiants de la Faculté des sciences de la vie en collaboration avec les collections patrimoniales de la Faculté

«Qu’est ce qu’un herbier ?»10 septembre - 2 novembre 2018

Le projet «plantes sauvages du campus de l’Université de Strasbourg» proposé aux étudiants de licence en sciences de la vie est avant tout une invitation à la découverte de la diversité du monde végétal, un encouragement à la curiosité et une incitation à la patience.

Les « herbiers » présentés ici ont été conçus sous un angle « multidisciplinaire ». Pour chaque plante sont mentionnées de façon très succincte des caractéristiques relatives à la botanique, l’écologie, l’usage médicinal, alimentaire, cosmétique ou autre. Une grande latitude a été délibérément accordée aux étudiants qui les ont réalisés à titre volontaire.

Ce projet a également pour dessein de permettre un nouvel éclairage sur les végétaux lors de nos déambulations sur le campus.

Merci de parcourir cette exposition avec un regard bienveillant.

Note d’IntentionLes herbiers des étudiants de la licence en sciences de la

vie réalisés durant l’année 2017-2018

AUFRERE Alexia BAKSIC Katheline BATOT May-LiBEHE Mélanie BOEHRER Clotilde BUBENDORF Léa BURKHART Julie-Anne CHEN Augustin CIATTONI Alexander COLIN Clara De GUIO Aurore DELHAYE Fiona de MAXIMY Marguerite DEVELIOGLU Léa ERHART Gaëtan FRITSCH Ophélia GAILLOT François GILLES Manon GIROLIMETTO Pauline HAEFFELE Aymeric JACQUIN-PORRETAZ Guy

JAKOB Delphine KELLER Julian LAMOTTE Timothée LANTZ Zoé LE BLEVENEC Anaïs MAILLARD Jade MALANDAIN LéaMARGRAFF Wallis MONTROCHER-OBER Hélène MORALES-RAMOS Gabriela MULLER Julie OBERBACH Sophie OSIPENKO Maria PEUVOT Fabien SCHNEIDER Mathilde SKORA AurélieTHOMAS Morgane WINTERHALTER NicolasWOLFF Hugues ZELLENKA Cheyenne ZUTTION Solène

Ont participé à ce projet

Un herbier est une collection de plantes séchées. Le terme herbier désigne également l’institution qui assure la conservation d’une telle collection comme par exemple l’Herbier de l’Université de Strasbourg ici à la Faculté des sciences de la vie.Chaque échantillon est fixé sur une feuille cartonnée à l’aide de papier gommé et porte une étiquette avec le nom scientifique de l’espèce associé à d’autres informations. Ces échantillons sont classés par ordre alphabétique et par famille botanique.

Qu’est ce qu’un herbier ?

Remarque importante :

La confection d’un herbier passe obligatoirement par le prélèvement, donc par la destruction partielle ou totale des plantes récoltées. Il convient donc d’être prudent dans ses récoltes. Toutes les espèces protégées doivent évidemment en être exclues. De plus, il est impératif de ne pas collecter les plantes rares de la région, les espèces peu abondantes sur leur station, et de ne pas récolter dans les espaces protégés (Réserves naturelles, Parcs nationaux)… Il vaut mieux laisser en place souches, racines, bulbes, lorsqu’ils ne sont pas indispensables à l’identification.

Que récolter ?

Un échantillon doit être représentatif du végétal que l’on veut illustrer.Un spécimen d’herbier doit obligatoirement présenter les fleurs ou les fruits, avec si possible les graines. Un échantillon stérile n’a pas grand intérêt, sauf dans certain cas particuliers, comme pour les arbres et arbustes de nos régions. Dans ce cas, un fragment représentatif de branche, rameau ou tige, est indispensable. Si la plante est très grande et qu’il est impossible de la mettre en l’état dans l’herbier, il est toujours possible de préciser la taille de la plante, et quel est le morceau prélevé.

Confection d’un herbier

Toujours préciser si les feuilles prélevées sont des feuilles basales ou caulinaires. Les feuilles basales n’ont pas toujours la même forme que les feuilles croissant sur la tige. Les feuilles proches de l’inflorescence peuvent également avoir une forme différente de celles qui en sont éloignées. Il est impératif pour la détermination que toutes ces éléments caractéristiques soient présents, ou dessinés le cas échéant.Chez la plupart des plantes, les faces supérieures et inférieures des feuilles ne sont pas identiques, il faut donc avoir au minimum deux feuilles par plante. Une feuille sera exposée face supérieure visible, l’autre, face inférieure visible. Les graines peuvent être mises en sachets.

Les plantes doivent être bien sèches et fortement pressées pour être bien conservées. Après la récolte, les plantes peuvent être mises à sécher dans du papier journal, dans un annuaire…. Les 3 premiers jours de séchage, le papier doit être changé. Les mouchoirs en papier, en boite distributrice, peuvent aussi être utilisés car ils sont absorbants et le papier n’est pas acide.

Comment préparer le spécimen ?

Les plantes sont fixées, avec soin, sur des feuilles de carton léger mais rigide, avec du papier gommé coupé aux dimensions voulues. Les échantillons peuvent ainsi être déplacés et replacés sans détérioration. Le ruban autocollant type « Scotch » est à proscrire.Le spécimen, ainsi fixé, doit être accompagné d’une étiquette.

Comment présenter le spécimen ?

1. Le nom scientifique de l’espèce : genre, espèce et initiale ou nom du 1erdescripteur ex : Atropa belladonna L.(L. pour Linné).2. Le nom vernaculaire (nom français d’usage courant).3. La famille botanique.4. Lieu et la date de récolte, (lieu-dit, commune, département...), l’altitude si elle est connue.5. L’écologie du lieu de récolte (habitat, milieu, ex : bord ruisseau, mare, prairie, forêt, lieu ombragé, pelouse calcaire, prairie exposée sud, sol granitique...). 6. Une description morphologique de l’espèce (herbacée, arbuste, arbre) avec indication de la taille de la plante vivante et de la couleur des fleurs.7. Le nom du ou des collecteurs.

L’étiquette doit comporter

Nom scientifiqueNom vernaculaireFamille botaniqueLieu et date de récolteÉcologie du lieu de récolteDescription morphologiqueNom du ou des collecteurs

Les étiquettes peuvent être collées avec de la gomme arabique (colle à bois) ou fixées avec une épingle sur la feuille cartonnée.Il est aussi possible d’ajouter sur l’étiquette, les usages traditionnels de la plante : plante médicinale, tinctoriale, alimentaire, etc .. Des photos de détail des fleurs ou des fruits, ainsi qu’une photo générale de la station de collecte peuvent aussi être ajoutées …

Comment coller l’étiquette ?

Les planches d’herbier sont, rangées par ordre alphabétique et par famille botanique, elles-mêmes également rangées par ordre alphabétique. Elles sont conservées dans des chemises cartonnées ou, si les spécimens sont suffisamment secs, elles peuvent être placées dans des pochettes souples transparentes, et rassemblées dans un classeur à levier. Quelque soit le mode de rangement choisi, chemises cartonnées ou pochettes plastiques et classeur, une liste récapitulative des espèces présentées dans l’herbier devra être présente en première page.

Comment ranger l’herbier ?

La flore d’Alsace comprend environ 2200 espèces de plantes, dont environ 500 sont fréquentes. Une bonne représentativité de la flore serait obtenue avec environ 200 espèces, 50 espèces de ligneux et 150 espèces herbacées. Attention : Parmi les 2200 espèces répertoriées, il y a 580 espèces de plantes vasculaires sur la liste rouge des plantes protégées d’Alsace, (y figurent parce que ces espèces sont rares, très localisées, vulnérables, menacées de disparition). Parmi celles-ci, 305 espèces bénéficient d’un statut de protection au niveau régional, ou au niveau national. La cueillette de ces plantes est interdite.20 espèces ont totalement disparues d’Alsace au cours ces dernières années.

Quelles plantes faut-il récolter ? (en Alsace)

Pour en savoir plus :

Herbier de l’Université de Strasbourg :http://herbier.unistra.fr/accueil/

http://www.odonat-alsace.org/especes_habitat_plante_a_graine_et_fougeres.php)

- Telabotanica : site de la société française de Botanique http:/www.tela-botanica.org

- The Plant List - Plantes du monde entier : http://www.theplantlist.org/

sites à consulter lors de l’élaboration de votre herbier, pour vérification et identification des plantes :

- Tela botanica (galeries de photo pour chaque espèce)Et un site d’identification en ligne : - http://abiris.snv.jussieu.fr/flore/flore.php

Comment trouver le nom valide d’une plante et sa famille botanique ?

Trois missions principales :

1. un outil de rechercheUn instrument d’identification  - La systématique, la taxinomie et la nomenclature  - La morphologie et l’anatomie des plantes : Flores - L’écologie et la biogéographie des plantes : outils de comparaison dans le temps et dans l’espace, évaluation de la diversité végétale, des aires de répartition des espèces, des changements de la distribution géographique de celles-ci, suivi des espèces envahissantes, des espèces en régression. - L’ethnobotanique 2. un lieu de conservation, une banque de données

3. un outil de formation

A quoi sert un herbier ?

En bref et en images

Depuis quelques années, le campus historique de l’Université de Strasbourg fait l’objet d’un inventaire entomologique. Le cadre géographique inclut donc le Jardin botanique, le Jardin de l’Observatoire et quelques espaces verts limitrophes. A l’heure actuelle plus de 1000 espèces de Coléoptères et plus de 200 espèces d’Hétéroptères (punaises) y ont été recensées. Comme pour toute faune urbaine, de même que pour les flores urbaines, on trouve des espèces inattendues, exotiques ou anormalement méridionales avec des fréquences parfois surprenantes.

Le carton présenté ici montre un choix de ces espèces, représentant plusieurs ordres, y compris certains qui ne font pas ou pas encore partie de l’inventaire.

Pour plus de détails, n’hésitez pas à aller consulter le site du Jardin botanique (Animaux > Insectes > plusieurs pages qui leur sont consacrés au fil des années). L’article qui fait le point sur les Coléoptères du secteur est téléchargeable sur le :

Site du Jardin :

http://jardin-botanique.unistra.fr/fileadmin/upload/jardin_botanique/Animaux-jardin/Callot_Coleopt._JB_Strasbourg.pdf

Quelques insectes présents sur le campus centre

1. Presse à herbier métallique, milieu du XXe siècleColl. Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

2. Presse à herbier en bois, fin du XXe siècleColl. Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

3. Boite à herboriser, métal et cuir, début du XXe siècleColl. Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

4. Boite à herboriser, métal et tissu, début du XXe siècleColl. Herbier de l’Université de Strasbourg

5. Boite à herbier, métal et tissu, XXe siècleColl. Herbier de l’Université de Strasbourg

6. Pochettes, papier, étiquettes...Herbier de l’Université de Strasbourg

Objets de la vitrine

1. Morat, Philippe et al., L’Herbier du Monde, Éd. Les arènes / L’iconoclaste, Paris 2004Coll. Bibliothèque du Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

2. Monnier, Jeannine et al., Philibert Commerson : le découvreur du Bougainvillier, Association Saint-Guignefort, Châtillon-sur-Chalaronne, 1993Coll. Bibliothèque du Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

3. Bertrand, Bernard, L’herbier boisé, Éd. Plume de carotte, Toulouse, 2007Coll. Bibliothèque du Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

4. Laurent, Christine, L’herbier Vilmorin, Éd. Belin, Paris, 2015Coll. Bibliothèque du Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

5. Thomas, Agathe Haevermans, l’herbier globe-trotter, Ed. Hachette Nature, Paris, 2015 Coll. personnelle, S. Khalili

Ouvrages grand public herbiers

1. Barman, Adrienne, Drôle d’Herbier, Éd. la Joie de Lire, Genève, 2018Coll. Bibliothèque du Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

2. Barbetti, Yvette, L’herbier, Éd. Fleurus, Paris, 1995Coll. Bibliothèque du Jardin botanique de l’Université de Strasbourg

3. Gourier, James, Fernandez, Frédérique, Mon herbier au fil des saisons, Éd. Milan jeunesse, Toulouse, 2003 Coll. personnelle Manon Edo

Ouvrages jeunesse herbiers