Evaluation des risques chimiques au complexe gaz de ...la maintenance des équipements d’une part...

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Mémoire de Magister THEME Evaluation des risques chimiques au complexe gaz de pétrole liquéfiée d’Arzew (GP1Z) Présenté par Bey Mansour Soutenu le 09/01/2011 Membres du jury Président: Pr M. Bouziani, Université d’Oran Examinateur: Pr D. Benachour, Université de Sétif Examinateur: Pr S. Ould Kadda, Université d’ Oran Membre invité: Dr. Benachenhou, Directeur HSE, Activité Aval Gr SH Encadreur: Pr Y. Khatir, Université d’Oran Co encadreur: Dr. A. Belkhatir, Université Paris 1-13, France

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Mémoire de Magister

THEME

Evaluation des risques chimiques au complexe gaz de pétrole liquéfiée d’Arzew (GP1Z)

Présenté par Bey Mansour Soutenu le 09/01/2011

Membres du jury

Président: Pr M. Bouziani, Université d’Oran

Examinateur: Pr D. Benachour, Université de Sétif

Examinateur: Pr S. Ould Kadda, Université d’ Oran

Membre invité: Dr. Benachenhou, Directeur HSE, Activité Aval Gr SH

Encadreur: Pr Y. Khatir, Université d’Oran

Co encadreur: Dr. A. Belkhatir, Université Paris 1-13, France

Dédicace Je dédie ce modeste travail A : Mes chers parents, ma famille qui n’on jamais cessé de m’encourager, pour entreprendre mes études et atteindre mon objectif, qu’ils trouvent dans ce travail une récompense de sacrifices qu’ils ont consenti, que ceci soit pour eux l’expression de ma grande affection et ma gratitude jamais je ne les remercierais assez de m’avoir donné le meilleur de leur même. A mes chères sœurs et frères et leurs enfants. A toute ma famille. A tous mes amis de GP1Z.

BEY MANSOUR

Remerciements

Je remercie chaleureusement M. KHATIR Youcef, Professeur à l’université d’Oran, pour avoir accepté la direction de cette thèse, pour le suivi de mon travail, ses conseils et ses suggestions pour améliorer la qualité et la rigueur de ce mémoire. Toute ma gratitude s’adresse à M. BELKHATIR Abdelaziz, Maître de conférences à L’université de Paris 13ème, qui m’a beaucoup aidé dans le développement de ce travail. Son attention et sa connaissance scientifique m’ont beaucoup apporté tout au long de ce parcours. Je tiens à remercier M.bouziani, Professeur à l’université d’Oran de m’avoir faitl’honneur de présider ce jury. J’adresse toute ma gratitude à Mr. BENACHOUR, Professeur à l’université de Sétif et M.OULD KADA, Professeur à l’université d’Oran, pour avoir accepté de juger ce travail. Je remercie Mr BENACHENHOU Directeur HSE, activité aval GR SH, pour avoir accepté d’être membre du jury. Mes vifs remerciements vont directement à Melle GUENACHI Khadîdja, Maître de conférences à l’université d’Oran, pour ses conseils et son aide. Mes sincères remerciements vont, également, à tous ceux qui ont accepté de m’aider et à tout l’équipe de département de sécurité GP1Z sans oublier personnes qui sans leurs collaborations, ce travail n’aurait jamais vu le jour.

EVALUATION DES RISQUES CHIMIQUES AU GP1Z RESUME Danger : est une propriété intrinsèque de l’agent chimique utilisé ou manipulé voire fabriqué qui est susceptible de provoquer des effets nuisibles pour la santé, les installations et /ou l’environnement. Durée d’exposition : est aussi un facteur d’aggravation du risque chimique donc le risque est définie c’est l’exposition au danger , Par ailleurs, en vertu des concepts de la science du danger ou Cindynique, le risque est la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dommage (lésion, brûlure, incendie, explosion, intoxication, pollution…) et de la gravité des effets sur une cible (l’individu, la population, l’installation et/ou l’environnement) en présence d’agents chimiques ou d’une technologie (fabrication, TMD, stockage, traitement de déchets…) utilisant des produits chimiques. Ce risque résulte de la conjonction d’une source de danger et d’une exposition appelée cible : individu, population, installation, environnement. Le risque chimique est présent lors de l’utilisation, la manipulation, le stockage, transport, …

des produits chimiques. Le complexe GP1Z (gaz de pétrole liquéfié) de l’activité aval (groupe

SONATRACH l’entreprise nationale) utilise toute une gamme d’agents chimiques destinés à

la maintenance des équipements d’une part et d’autre part au contrôle et à l’analyse de

produits finis.

La manipulation ou l’utilisation des agents chimiques dans une entreprise présente des

risques potentiels qui peuvent nuire à la santé des travailleurs, les biens et /ou à

l’environnement. Il est nécessaire d’identifier les risques et de trouver les parades pour les

éviter. Le complexe GP1Z est l’objet de notre étude qui Consiste à faire une analyse des

risques. Cette étude se décompose comme suit:

- Etat de l’art sur le risque chimique - Rappels sur les approches du danger : une vision globale sur la science du danger, et les risques technologiques qui prennent considérablement de l’ampleur ces dernières années, ainsi que leurs conséquences sur l’être humain et l’environnent. -Description du site : consiste à donner la situation géographique de notre installation et son environnement. - Application de la méthode MADS-MOSAR pour l’analyse des risques dans notre complexe

GP1Z (méthodes organisée et systémique d’analyse de risques). Permet de réaliser une

analyse des risques principaux. A partir d’une décomposition de l’installation en sous-

systèmes, on commence par identifier de manière systémique en quoi chaque sous-système

peut être source de danger. Pour cela, on fait référence à une grille de typologie des systèmes

sources de dangers et on utilise le modèle MADS qui relie source de dangers et cibles.

L’utilisation de la technique des boites noires permet de générer des scénarios de risques

d’interférence entre les sous-systèmes qui, rassemblent sur un même événement constituant

un arbre logique ou arbre d’événements. Cette méthode va nous permettre d’identifier les

sous-systèmes, les sources de danger et cibles et ainsi permettre la création de modèles

standard de risque. Donc, cette méthode est un ensemble ordonné de manière logique, de

principes, de règles, d’étapes, permettant de parvenir à une analyse des risques d’un système.

Mots clés

Risque chimique, Le complexe GP1Z, risques potentiels, la science du danger, méthode

MADS-MOSAR, système, analysé

EVALUATION OF THE CHEMICALS RISQUES AT THE GP1Z

Abstract

Danger: an intrinsic property of the used chemical agent or treated (manipulated) even made is

which may provoke harmful effects for the health, the installations and / or the environment.

Exposure time: a factor of escalation of the chemical risk thus is also the risk is defined it is the

exposure in the danger, besides, by virtue of the concepts of the science of the danger or Cindynique,

the risk is the combination of the probability of case of a damage (hurt, burn, fire, explosion,

poisoning, pollution) and of the gravity of the effects on a target (the individual, the population, the

installation and\or the environment) in the presence of chemical agents or of a technology

(manufacturing, TMD, storage, treatment of waste) using chemicals. This risk results from the

conjunction of a source of danger and from an exposure called target: individual, population,

installation, and environment.

The chemical risk is present during the use, the manipulation, the storage, the transport of the chemical

products. The complex GP1Z (liquid petroleum gas) of the activity approval (group SONATRACH

the state-owned company) use a whole range of chemical agents intended for the maintenance of

equipments on one hand and on the other hand for the control and for the analysis of finished products.

The manipulation or the use of the chemical agents in the present company of the potential risks which

can damage the health of the workers, the possessions and / or to the environment. It is necessary to

identify the risks and to find the parades to avoid them.

The complex GP1Z is the object of our study which Consists in making an analysis of the risks. This

study decomposes as follows:

- Majority on the chemical risks and their effects on the human health, the possessions and the

environment.

- Theoretical reminder on the science of the danger: a global vision on the science of the danger, and

the technological risks which are considerably growing these last years, as well as their consequences

on the human being and the environment surround him.

- Description of the site: describes geographical situation of our factory and its environment. - Application of the method MADS-MOSAR for the analysis of the risks in our complex GP1Z

(organized and systematic methods of analysis of risks). Allows realizing an analysis of the main risks.

From a decomposition of the installation in sub-systems, we begin by identifying in a systematic way

in what every sub-system can be source (spring) of danger. For that purpose, we make reference to a

railing (bar) of typology of the systems sources (springs) of dangers and we use the model MADS

which connects (binds) source (spring) of dangers and target. The use of the technique of black boxes

allows to generate scenarios of risks of interference between the sub-systems which, gather(collect) on

the same event establishing(constituting) a logical tree or a tree of events.

This method is going to allow us to identify the sub-systems, the sources (springs) of danger and target

and so to allow the creation of standard models of risk. Thus, this method is an orderly set (group) in a

logical way, of principles, rules, stages, allowing reaching an analysis of the risks of a system.

Keywords

Chemical risk, the complex GP1Z, potential risks, the science of the danger, the method MADS-

MOSAR, the system, analyzed

INTRODUCTION GENERAL 1

PROBLEMATIQUE 6

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

I.1. LE RISQUE CHIMIQUE, UNE PARTIE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES 8

I.2. ASPECTS DES RISQUES TECHNOLOGIQUE INDUSTRIELS CHIMIQUES

I. 3. QUELQUES DEFINITIONS

I.4 NOTIONS DE RISQUE CHIMIQUE POTENTIEL ET EXPOSITION POTENTIELLE

I.4.1 EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE

I.4.1.1 METHODES D’ANALYSE DES RISQUES CHIMIQUES

9

10

10

15

15

I.5 Réglementation

I.5.1 Réglementation étrangère

I.5.2 Gestion des produits chimiques et la législation algérienne

17

17

17

I .6 Retour d’expériences 18

I.6.1 Les incidents les plus fréquents sur les installations GPL 18

I.6.2 Accidents survenus sur des installations étrangères 18

CHAPITRE II: RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

II.1 Introduction sur la science du danger 24

II.2. LA THEORIE DU DANGER OU CINDYNIQUES 25

II.2.1. Le modèle de référence : l’hyperespace du danger 25

II.2.2. Les Déficits Systémiques Cindynogènes (DSC) 26

II.2.3. les dissonances ou écarts entre les réseaux d’acteurs 28

II.3. LA METHODOLOGIE MADS ET CONCEPTS 29

II.3.1. DANGER, RISQUE ET ENS 29

II.3.2. LE PROCESSUS DE DANGER : L’APPROCHE MADS 31

II.3.3. MODELISATION D’UNE INSTALLATION 32

II.3.4. APPLICATION PEDAGOGIQUE DU PROCESSUS DE DANGER 35

II.3.4.1. NOTION DE POINT DE VUE 35

II.3.4.2. METHODE MADS ET OUTILS ASSOCIES 36

II.4 Approche systémique 37

II.4.1 Introduction 37

II.4.2 Concepts et principes de l’Analyse Systémique 38

CHAPITRE III: DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

III.1.1 FICHE TECHNIQUE DU COMPLEXE GP 1Z 41

III.1.2 Historique 42

III.1.3 Renseignements généraux sur GP1Z 43

III 1.4 Organisation générale 43

III.1.5 Description détaillée des activités et des installations 44

III.1.5.1 Description des sections fonctionnelles 45

III.1.5.2 Section d’arrivée et de stockage de la charge d’alimentation 45

III 1.5.3 Section de déshydratation 45

III.1.5.4 Section de séparation 46

III 1.5.5 Section de réfrigération 46

III.1.5.6 Section four 47

III.1.5.7 Bacs de stockage de produit réfrigéré 47

III.1.5.8 Stockage produits finis sphères sous pression et chargement camions 47

III.1.5.9 BOG (Boil-off-gas) 47

III.1.5.10 Chargement de navires 47

III.1.5.11 Utilités et circuits annexes

III.1.5.12 Liste des produits chimiques utilisés au département de production

48

49

III.2 ORGANISATION DU COMPLEXE 51

III.2 .1 DEPARTEMENT TECHNIQUE 53

III.2.1.1 ORGANIGRAMME DU DEPARTEMENT 53

III.2.1.2 SERVICE LABORATOIRE 54

III.2.1.3 ANALYSE DE QUALITE 55

III.2.1.4 Listes des produits chimiques utilisés au laboratoire d’analyse 57

III.2.1.5 La géographie du laboratoire 59

III.2.1.6 impacts des produits chimiques utilisés sur Gp1z

III.2.1.7 Application du système QHSE :

59

60

Chapitre IV : Application DE LA Méthode MADS MOSAR A GP1Z

IV.1 Méthode MADS-MOSAR appliquée au laboratoire d’analyse de GP1Z 61

IV.1.1Etape préliminaire : modélisation du système et décomposition en sous systèmes (SS) 61

IV .1.2 1ére étape du module A : identification des sources de dangers 62

IV.1.3 2 éme étape du module A identification des scénarios de danger 68

IV.1.4 3 eme étape : évaluation des scénarios de risque 95

IV.1.5 4 eme étape : Négociation d’objectifs et hiérarchisation des scénarios 95

IV.1.6 5éme étape du Module A : Définition des moyens de prévention et de protection et

qualification de ces moyens

97

CONCLUSION GENERALE 102

GLOSSAIRE

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

Index des tableaux et figures

1

INTRODUCTION GENERALE

Les substances chimiques sont devenues des éléments indispensables de notre vie

quotidienne : elles interviennent dans nos activités, préviennent et enraillent les maladies, et

augmentent notre productivité industriel.

Les substances chimiques synthétiques aident à nous nourrir à moindre coût. Elles

nous fournissent des fibres synthétiques pour nos vêtements et des molécules pour nos

médicaments. Elles fournissent les matériaux de base pour la fabrication de voitures, de

téléphones et d’ordinateurs, ainsi que de nombreux matériaux de construction, tapis et autres.

Les avantages sont très nombreux. Cependant, on ne peut ignorer le fait que les

substances chimiques peuvent aussi nuire à la santé humaine et polluer l’environnement.

La nature, la variété et la quantité de substances chimiques utilisées varient

énormément selon des facteurs tels que l’économie d’un pays et ses infrastructures industriels

et agricoles en particulier . Plus de 43 millions de substances chimiques sont utilisées à travers

le monde [1]. La production de substances chimiques à l’échelle mondiale a augmenté d’un

million de tonnes en 1930 à 400 millions de tonnes aujourd’hui [2]. Les produits chimiques

ont contribué à améliorer nos conditions de vie, et on ne peut nier qu’ils apportent des

bienfaits dont la société moderne ne saurait se passer (ex. dans la production alimentaire et de

produits pharmaceutiques).

L’industrie chimique mondiale joue aussi un rôle dans la prospérité économique en

termes d’échanges commerciaux et d’emplois. Son chiffre d’affaires annuel est estimé à plus

de 1600 milliards de dollars. Le secteur emploie plus de 10 millions de personnes à travers le

monde [3].

Cependant, les produits chimiques peuvent aussi occasionner des lésions irréversibles

pour la santé humaine et l’environnement. Un risque d’exposition existe lors de la production,

du stockage, de la manipulation, du transport, de l’utilisation et du traitement des produits

chimiques, ainsi que lors de fuites accidentelles ou intentionnelles illégales. Par conséquent, le

cycle de vie complet d’une substance chimique doit être pris en compte lors de l’évaluation de

ses dangers et de ses avantages.

2

En particulier, la fabrication et l’utilisation de produits chimiques nuisent

considérablement aux travailleurs. Des millions d’entre eux sont exposés quotidiennement

aux produits chimiques (exposition professionnelle), non seulement dans l’industrie chimique

mais aussi dans les secteurs utilisateurs, qui incluent l’agriculture, le bâtiment et la

construction, l’industrie du bois, l’industrie automobile, l’industrie textile, et la fabrication

d’équipements électroniques [4].

Les dangers liés aux produits chimiques sont aujourd’hui une cause majeure de

mortalité professionnelle dans le monde. Selon l’Organisation Internationale du Travail

(OIT), les substances dangereuses provoquent chaque année la mort de 438 000 travailleurs.

L’OIT estime également que 10% de tous les cancers de la peau sont imputables à une

exposition aux produits chimiques sur le lieu de travail [5]. De plus, l’Organisation Mondiale

pour la Santé indique qu’environ 125 millions de travailleurs à travers le monde sont exposés

à l’amiante sur leur lieu de travail, ce qui entraîne pas moins de 90 000 morts par an ; ce

chiffre augmente d’année en année [6].

L’OIT dénombre en outre environ 270 millions d’accidents professionnels et 160

millions de maladies liées au travail chaque année pour une population active internationale

de 2,8 milliards de personnes [7]. On ne dispose cependant pas de données suffisantes à

l’heure actuelle pour déterminer le pourcentage global de maladies professionnelles liées à

une exposition aux produits chimiques.

Le travailleur qui manipule des produits chimiques n’est pas le seul à courir un risque.

Chaque individu peut aussi être exposé à des risques liés aux produits chimiques à son

domicile. L’environnement est également touché, car les produits chimiques peuvent polluer

l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, et la nourriture que nous consommons. Ils

peuvent atteindre les forêts et les lacs, détruire la faune et la flore, et altérer les écosystèmes.

En conséquence de l’activité économique, de nombreux produits chimiques sont

rejetés dans l’environnement. Ils ne sont pas seulement générés par l’industrie chimique

d’autres secteurs, par exemple l’agriculture, la construction automobile, le bâtiment, la

production d’énergie, l’extraction de ressources fossiles et de minerais, la métallurgie, les

produits pharmaceutiques, le textile et le transport, contribuent également à cette pollution.

L’environnement a fait les frais de diverses substances dangereuses, qui ont causés des

dégâts environnementaux sans précédent. Le défi doit désormais être relevé car il s’agit d’une

3

lutte pour l’avenir de la planète, la survie des autres espèces et le maintien de la qualité de vie

des êtres humains.

Une des principales causes de la dégradation de l’environnement, par les produits

chimiques, est le manque de connaissances sur les dangers intrinsèques de la plupart des

produits chimiques en vente sur le marché et sur leur utilisation saine et sûre. Il est affligeant

de constater que plus de 99% du volume total des substances commercialisées n’ont jamais

subit d’études poussées sur leurs risques pour la santé humaine et l’environnement [8]. La

conséquence directe de ce manque d’information est que de nombreux produits chimiques

dangereux ne sont pas classés comme tels, et sont donc vendus sans étiquetage approprié ou

sans fiches de données de sécurité. Ainsi, de nombreux produits chimiques sont utilisés sur le

lieu de travail alors même que leurs effets potentiels sur la santé des travailleurs exposés et

sur l’environnement sont à peine connus, ou découverts trop tard.

Les risques chimiques au travail proviennent à la fois des propriétés dangereuses

intrinsèques des produits chimiques et du niveau d’exposition des travailleurs à ces

substances. Ceci constitue une bonne indication de la façon dont ces produits sont utilisés sur

le lieu de travail. En matière d’utilisation sans danger des produits Chimiques dans

l’environnement professionnel, la situation varie selon le pays, les secteurs d’activité et la

taille de l’entreprise.

Dans les pays industrialisés, bien que des progrès de taille restent à accomplir au sein

des grandes entreprises, le potentiel d’amélioration se trouve dans les petites et Moyennes

entreprises (PME), où la législation actuelle et les bonnes pratiques pour protéger la santé des

travailleurs et l’environnement des risques chimiques sont mal appliquées.

D’une façon générale, la situation dans les pays en développement est particulièrement

alarmante. Les produits chimiques utilisés sur des sites industriels et agricoles contiennent

souvent des ingrédients hautement toxiques qui, malgré leur interdiction dans les pays

industrialisés, sont toujours commercialisés dans les pays en développement. Les équipements

de protection sont rarement disponibles et il y a un manque flagrant d’information et de

formation. Du fait de règlementations moins rigoureuses et, par conséquent, de stratégies

d’entreprise délibérées de délocalisation de la production vers des pays aux normes moins

exigeantes, les travailleurs de ces pays sont de plus en plus victimes de “dumping” social,

environnemental, et d’entraves à la santé et la sécurité au travail.

Le complexe GP1/Z dépend directement de la société nationale de transport et de

commercialisation des hydrocarbures (SONATRACH) qui a été crée par le décret nº63-491

4

du 31/12/1963, et a pour mission de couvrir tous les domaines des hydrocarbures en amont et

en aval.

Selon le décret présidentiel nº98-48 du 11/02/1998 portant statut de la société

nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la

commercialisation des hydrocarbures. SONATRACH est transformée, sans création d’une

personne morale nouvelle, en une société par action d’un capital de deux cent quarante cinq

milliards de dinars, reparti en cent quarante cinq milles actions d’un million de dinars

chacune, entièrement et exclusivement souscrit et libéré par l’état.

SONATRACH est la première entreprise du continent africain. Elle est classée 12ème

parmi les compagnies pétrolières mondiales, 2ème exportateur de GNL et de GPL et 3ème

exportateur de gaz naturel. Sa production globale (tous produits confondus) est de 230

millions de tep en 2006. Ses activités constituent environ 30% du PNB de l'Algérie.

Le complexe GP1Z utilise une gamme très importante des produits chimiques pour

améliorer son production en GPL.

Le complexe GP1Z est l’objet de notre étude qui Consiste à faire une analyse des

risques. Cette étude se décompose comme suit:

Chapitre I : Etat de l’art sur le risque chimique

Chapitre II : Rappels sur les approches du danger : une vision globale sur la science du

danger, et les risques technologiques qui prennent considérablement de l’ampleur ces

dernières années, ainsi que leurs conséquences sur l’être humain et l’environnent.

Chapitre III : Description du site : consiste à donner la situation géographique de notre

installation et son environnement.

Chapitre IV : Application de la méthode MADS-MOSAR pour l’analyse des risques

dans le complexe GP1Z (méthodes organisée et systémique d’analyse de risques).

Permet de réaliser une analyse des risques principaux. A partir d’une décomposition

de l’installation en sous-systèmes, nous commençons par identifier de manière

systémique en quoi chaque sous-système peut être source de danger. Pour cela, nous

faisons référence à une grille de typologie des systèmes sources de dangers et nous

utilisons, le modèle MADS qui relie source de dangers et cibles. L’utilisation de la

technique des boites noires permet de générer des scénarios de risques d’interférence

entre les sous-systèmes qui, rassemblent sur un même événement constituant un arbre

5

logique ou arbre d’événements.

Cette méthode va être appliquée au GP1Z afin d’identifier les sous-systèmes, les

sources de danger et cibles et ainsi permettre la création de modèles standards de risques.

Donc, cette méthode est un ensemble ordonné de manière logique, de principes, de règles,

d’étapes, permettant de parvenir à une analyse des risques d’un système.

6

Problématique

Le risque chimique est présent lors de l’utilisation, la manipulation, le stockage,

transport, … des produits chimiques. Le complexe GP1Z (gaz de pétrole liquéfié) de l’activité

aval (groupe SONATRACH l’entreprise nationale) utilise toute une gamme d’agents

chimiques destinés à la maintenance des équipements d’une part et d’autre part au contrôle

et à l’analyse de produits finis.

La manipulation ou l’utilisation des agents chimiques dans une entreprise présente

des risques potentiels qui peuvent nuire à la santé des travailleurs, les biens et /ou à

l’environnement. Il est nécessaire d’identifier les risques et de trouver les parades pour les

éviter.

Les principes généraux guidant la prévention des risques dus aux produits chimiques

(Art. R231-54 à 8 du Code du Travail) sont fondés sur :

La suppression du produit ou procédé dangereux

La substitution d'un produit ou procédé dangereux par un qui l’est moins,

La réduction du niveau de risque en travaillant sur le procédé et l’organisation

Pour diminuer :

• La quantité de produits susceptibles d'être en contact avec les salariés

• Le nombre de personnes susceptibles d'être exposées

• La durée d'exposition au risque…

• La mise en place de protections collectives telles que le captage à la source des produits

chimiques dangereux.

• La mise en place de protections individuelles uniquement pour les risques Résiduels ne

pouvant être traités collectivement.

Notre objectif est d’effectuer une évaluation des risques chimiques au niveau du

complexe de liquéfaction des gaz implanté sur la zone industrielle d’Arzew. Nous

rappelons que une telle opération est nécessaire pour assurer la sécurité des salariés,

des populations avoisinantes et / ou l’environnement. Il s’agira aussi d’une obligation

de conformité au code du travail adopté de façon universel à travers le monde eu égard

aux catastrophes vécues à la fin du siècle précédent.

De nos jours le développement des sciences des risques fournit des éléments de

Connaissances qui nous permettent d’identifier le risque, comment le mesurer, les

conséquences des effets et comment le contourner. La combinaison de la méthodologie MADS

7

MOSAR et des CINDYNIQUES constitue des éléments de connaissances sur lesquelles nous

allons nous baser pour appréhender le risque inhérent à cette activité à savoir l’identifier,

l’évaluer, le maîtriser, le gérer et le manager.

Nous appliquerons la méthode MADS-MOSAR à L’utilisation et manipulation des

produits chimiques à GP1Z afin de rechercher les dysfonctionnements techniques et

opératoires de l’installation (dans son environnement) dont les enchaînements peuvent

conduire à des événements non souhaités (ENS) .

Chapitre I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

8

I.1. LE RISQUE CHIMIQUE, UNE PARTIE DES RISQUES

TECHNOLOGIQUES

Tout agent chimique présente un degré de dangerosité lié à ses propriétés physiques

(inflammable, explosible, gazeux, toxique) ou ses propriétés chimiques (réactivité avec l’organisme,

incompatibilité avec d’autres agents susceptibles de réaction violente, cmr…) Ainsi, la

manipulation, l’utilisation ou le stockage de substances chimiques constituent des situations

dangereuses susceptibles de provoquer un évènement non souhaité (ENS : incendie , explosion,

pollution…) en présence d’ une cible humaine et/ou environnementale Nous résumons dans le tableau (I. 1) les quelques évènements non souhaités (ENS) avérés et

leurs effets sur des cibles humaines et environnementales

Tableau I.1 : Les risques technologiques et leurs effets

RISQUES LEURS EFFETS DIRECTS

Leurs conséquences sur l’écosystème

INCENDIE • Dégagement de chaleur

(effet thermique) et de fumées (gaz)

• Brûlures /inhalation de fumées asphyxiantes… • Destruction de biens, la faune et la flore

EXPLOSION

• Création d’une onde de surpression (effet de surpression) / dégagement de chaleur et de fumées (gaz)

• Lésions internes aux poumons et aux tympans / blessures dues à l’effet « missiles » / brûlures

• Destruction de biens, voire perturbation de l’écosystème

TOXICITE

• Formation d’un nuage toxique qui se déplace avec le vent en se diluant dans l’air

• Nausées, irritation des yeux ou de la peau / atteintes aux poumons et plus généralement à l’organisme

• pollution de l’air, l’eau et le sol.

Dans le tableau (I.2) suivant nous résumons la nature des effets et les phénomènes

dangereux correspondants.

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

9

Tableau I.2. Nature des effets et évènements dangereux

EFFETS ET PHENOMENES DANGEREUX CONSEQUENCES SUR LES PERSONNES

EFFETS THERMIQUES

INCENDIE Combustion de liquides ou de solides -

Explosion de gaz - Boil over - BLEVE

Transmission de la chaleur par convection, radiation ou

conduction

Brûlures aux 1er, 2ème et 3ème degrés

EFFETS TOXIQUES

EMISSION D’UNE SUBSTANCE –TOXIQUE Fuite de liquide avec vaporisation - Fuite de gaz -

Incendie avec dégagement des produits toxiques

Déplacement du nuage toxique en fonction de la densité

du gaz et des conditions météorologiques

Dépend de la toxicité intrinsèque de la substance et de la dose

reçue. Peut être irritant (voie respiratoire ou cutanée), nocif

voire mortel

EFFETS DE SURPRESSION

EXPLOSION Eclatement de réservoir - BLEVE -

Explosion de gaz ou de solides

Propagation à grande vitesse d’une onde de pression

(onde de choc)

Lésions internes aux poumons et aux tympans et blessures

provenant de la projection de débris

BLEVE : Détente explosive d’un gaz liquéfié chauffé

Boil-over : Boule de feu et projection de liquide enflammé

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

10

I. 3. QUELQUES DEFINITIONS

• Le risque chimique : est un évènement non souhaité (ENS) qui est un

dysfonctionnement intentionnel ou pas en présence d’une cible (individu,

population, environnement) lors de l’utilisation, la manipulation, la fabrication ou

la transformation des agents chimiques. Cet ENS est un évènement redouté qui est

susceptible de porter atteinte à la santé de l’homme et/ ou l’écosystème. Il est dû au

danger qui réside dans l’agent chimique incriminé en raison de ses propriétés

physicochimiques (inflammabilité, explosivité, …) et/ou toxicologiques (irritation,

corrosivité, C.M.R).

• Agent chimique : élément ou composé, seul ou mélangé, naturel ou résultant d’une

activité professionnelle, qu’il soit ou non produit intentionnellement et qu’il soit ou

non commercialisé.

• Agent chimique dangereux : agent qui satisfait aux critères de classement des

substances ou préparations ou qui peut présenter un risque pour la santé et la

sécurité du de ses propriétés.

• Agent C.M.R. : agent qui du fait de sa toxicité particulière est classé en catégorie

Cancérigène et /ou Mutagène et/ou toxique pour la reproduction.

• Potentiel de risque : caractérise la probabilité d’observer un effet néfaste pour la

santé, la sécurité ou l’environnement en considérant les dangers et le potentiel de

nuisance (en analysant les étiquettes, FDS et phrases R et S)

• Potentiel de nuisance : est fonction du type de risque (santé, sécurité,

environnement) et est estimé à partir de critères tels que les quantités utilisées et

stockées, la fréquence d’utilisation, etc.

I.4 NOTIONS DE RISQUE CHIMIQUE POTENTIEL ET EXPOSITION

POTENTIELLE

Tout agent chimique est potentiellement dangereux par sa présence dans

l’atmosphère sous forme : de poussières, aérosols, gaz, vapeur ou liquide. Il peut porter

atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement en l’absence de dispositifs de

protection. Tout dépend du danger que représente le produit, il faut d’abord que ce dernier

entre en contact avec l’organisme. Dans les lieux du travail, la contamination de l’air peut

atteindre l’organisme par la voie respiratoire (inhalation). Certains agents chimiques

arrivent à s’infiltrer par la peau en l’absence de protection individuelle (gants, blouse). De

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

11

façon moins courante, lorsqu’on mange dans les lieux du travail, l’agent présent où l’ayant

manipulé sans aucune protection peut être ingéré si la nourriture ou les cigarettes se

trouvent contaminés. Les yeux sans lunettes de protection sont aussi vulnérables et

présentent une voie de pénétration d’agents chimiques. La durée d’exposition est aussi un

facteur d’aggravation du risque chimique, en effet il y a deux façons principales par

lesquelles une trop grande quantité d’un agent chimique peut atteindre l’organisme et

causer des effets toxiques :

- exposition à court terme ou aigue : effet nocif, nausées, irritations des voies

respiratoires, assèchement de la gorge et la toux en cas d’émission d’une quantité

importante suite à une mauvaise manipulation, au cours d’un entretien ou du

nettoyage de l’équipement ou une défaillance technique telle qu’une fuite de

produit en milieu confiné…) et tout dépend de la concentration pour les produits en

solution ;

- exposition répétée ou chronique étalée sur une longue durée : accumulation d’agent

chimique par absorption répétée dans le temps. C’est la toxicité chronique qui est

susceptible d’entraîner vers une maladie professionnelle.

L’évaluation aide à se concentrer sur les risques sont vraiment dans le lieu du travail.

Parmi les risques identifiés seront classés ceux qui ont le potentiel de causer un dommage

réel. Dans ce cas on parle de risque chimique potentiel.

Par ailleurs, en vertu des concepts de la science du danger ou Cindynique, le risque

est la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dommage (lésion, brûlure,

incendie, explosion, intoxication, pollution…) et de la gravité des effets sur une cible

(l’individu, la population, l’installation et/ou l’environnement) en présence d’agents

chimiques ou d’une technologie (fabrication, TMD, stockage, traitement de déchets…)

utilisant des produits chimiques. Ce risque résulte de la conjonction d’une source de danger

et d’une exposition appelée cible [9] : individu, population, installation, environnement.

Dans la modélisation du processus ENS, la méthodologie MADS introduit les concepts

de systèmes source et cible de danger en interaction par l’intermédiaire d’un flux de

danger qui peut se manifester sous différentes formes : matière, énergie ou information.

Nous appliquons ce processus de l’ENS pour représenter le mécanisme d’occurrence du

risque dans une situation dangereuse matérialisée par une source de danger (ici l’agent

chimique) et une cible (exposition humaine et/ou écosystème). Le risque encouru peut être

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

12

une lésion, une brûlure en cas extrême voire un décès et destruction de biens lors d’un

incendie ou d’une explosion.

Fig. I. 1 : Processus de risque (documents INRS/CERP/ES&ST)

En présence d’un phénomène dangereux, tout type d’activité pratique est

susceptible d’engendrer une situation dangereuse.

Le dommage peut être : accidentel 5 ou être la conséquence de l’exposition plus ou

moins prolongée à un risque

LEXIQUE CORRESPONDANT

1. Dommage (NF EN 1050) : ‘‘Lésion physique ou atteinte à la santé.’’

2. Situation dangereuse : ‘‘Toute situation dans laquelle une personne est exposée à

un ou plusieurs phénomènes dangereux ou agents chimiques pouvant entraîner un

dommage immédiatement’’. (NF EN ISO 12100-1)

Exemples de situations dangereuses pouvant provoquer des accidents : charge en

hauteur, produits corrosifs, atmosphère confinée, outil coupant, bruit, manutention

manuelle,…Exemples de situations dangereuses pouvant provoquer des atteintes à

la santé : bruit, manutention manuelle, produit toxique,…

3.Événement déclencheur Evènement dangereux : Evénement susceptible de causer

un dommage’’. (NF EN 1050)

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

13

4. Phénomène dangereux Dangers (source potentielle de dommage) : ‘‘Cause

capable de provoquer une lésion physique et/ou une atteinte à la santé’’. (NF EN

ISO 12100-1)

Les principaux phénomènes dangereux sont :

• Liés à la manutention manuelle, liés aux déplacements, liés à l’utilisation des

véhicules,…

• D’origine mécanique, d’origine physique engendrés par: le bruit, l’éclairage, les

vibrations, les rayonnements, les ambiances physiques, d’origine chimique:

incendie, explosion, poussières, d’origine électrique, d’origine biologique.

5. Accident : événement non désiré qui s'est passé à un endroit précis et à un moment

connu et qui entraîne des dommages vis-à-vis des personnes, des biens, de

l’environnement…

On peut donner des exemples de risques chimiques prévisibles en identifiant le

danger de l’agent chimique considéré :

Tableau I.3 : Risques prévisibles devant une tâche donnée

AGENT CHIMIQUE PHENOMENE DANGEREUX EVENEMENT DECLENCHE DOMMAGE POSSIBLE

Produit inflammable liquide Emission de vapeurs Défaut d’étanchéité Incendie

Produit toxique Formation d’aérosol Emploi d’air comprimé Intoxication

Réaction violente

exothermique

Mélange explosible

ou production de gaz

Ouverture de cuve Explosion

Produit très corrosif

liquide

Projection de liquide Rupture de tuyau brûlure

Ce système complexe « source de danger – exposition » sera potentiellement le

siège des ENS qui conduisent à un dommage par rapport à un agent chimique, le danger

correspond aux propriétés physicochimiques et toxicologiques du produit ; tandis que

l’exposition sera liée à de nombreux facteurs. Ces derniers sont les conditions de mise

œuvre, les quantités utilisées, les caractéristiques physiques du produit (solide pulvérisé,

liquide, gaz, etc.), la fréquence d’utilisation, la durée d’exposition, les moyens de

prévention et de protection. Pour évaluer et hiérarchiser le risque chimique potentiel d’un

agent chimique considéré on doit tenir compte du danger qu’il présente indépendamment

des conditions d’utilisation au poste de travail. Au risque potentiel sera associée

l’exposition potentielle.

Pour effectuer une évaluation de risque chimique au GP1Z concernant notre travail

nous appliquerons la méthode proposée dans la littérature par Vincent R et al (1).

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

14

Enfin l’évaluation du risque chimique est une priorité en milieu du travail car c’est la

clé de la prévention et donc permet la mise en place des mesures de sécurité pour les

protections collective et individuelle. Illustration en figure I.2.

Fig. I. 2 : Recherche des mesures de sécurité

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

15

LEXIQUE CORRESPONDANT 1. Mesures de sécurité : Moyen qui élimine un phénomène dangereux ou réduit un

risque. (EN 1050)

2. Catégories

Mesures de ‘prévention intrinsèque’ : Mesures qui consistent à éviter ou réduire

autant de phénomènes dangereux que possible en choisissant convenablement

certaines caractéristiques de conception et, limiter l’exposition des personnes aux

phénomènes dangereux inévitables ou qui ne peuvent être suffisamment réduits ; ceci

s’obtient en réduisant le besoin, pour l’opérateur, d’intervenir dans des zones

dangereuses. (EN 292-1)

Mesures de ‘protection collective’ : Mesures destinées à protéger plusieurs personnes

des phénomènes dangereux en supprimant ou en réduisant les situations dangereuses,

exemple : isolation phonique des locaux, aspiration des fumées et/ou vapeurs nocives

à la source, système de ventilation, etc. …

Mesures de ‘protection individuelle’ : Mesures destinées à protéger uniquement

l’opérateur.

Instructions : information de la personne, les informations peuvent être visuelles

(affiche, pictogramme, voyant …) ou sonores (sirène …). Elles peuvent être données

à l’occasion d’une formation (consignes, procédures, autorisation, habilitation

électrique, CACES ou équivalent …)

I.4.1 EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE

I.4.1.1 METHODES D’ANALYSE DES RISQUES CHIMIQUES Le risque chimique est lié à toute activité anthropique au cours de laquelle

l’homme se trouve en contact direct ou indirect avec des agents chimiques.

En effet les produits chimiques sont omniprésents en milieu de travail, et leur

présence est parfois insoupçonnée. Ils sont souvent utilisés de façon délibérée. Ils

peuvent être émis sous forme de poussières, de fumées, de vapeurs ou de gaz par des

matériaux, des procédés ou lors de leur emploi. Après évaluation des risques, des

mesures de prévention doivent donc être mises en œuvre : suppression ou substitution

lorsque c'est techniquement possible, ventilation et assainissement de l'air, règles

d'hygiène, formation…

Une évaluation des risques est une étape importante pour la prévention et la

protection des personnels en milieu du travail ainsi que pour être en conformité avec la

réglementation (code du travail) [10]. La réglementation ne prétend pas demander

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

16

l’élimination du risque mais exige de protéger les personnels ainsi que l’environnement

autant que « raisonnablement possible ».

Cette évaluation se base sur les principes suivants :

• Indentification des dangers

• Hiérarchisation des risques potentiels

• Moyens de prévention et de protection

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

17

I.5. REGLEMENTATION I.5.1 REGLEMENTATION ETRANGERE

Le risque chimique est régi par une réglementation vigoureuse ; c’est une exigence

minimale. Dans le code du travail (français) les principaux textes sont :

• Art L 230-2 : Principes généraux de prévention

• Art R 231-54 et s : Règles générales de prévention du risque chimique

• Art R 231-56 et s : Exposition aux CMR. S’applique aux CMR de catégories 1 ou 2

• Art 231-58 et s : Disposition particulières à certains agents

D’autres textes doivent être connus :

• Art R.232-5 et s : Aération, assainissement

• Art R.232-12-13 s : Emploi de matières inflammables

• Art R.232-12-17 s : Prévention et lutte contre l’incendie

• Art R.232-12-23 s : Prévention des explosions

• Arrêté du 11 juillet 1977 établissant la liste des agents chimiques et des travaux

nécessitant une surveillance médicale particulière

• Arrêté du 4 novembre 1993 sur la signalisation

• Le REACH (réglementation européenne en vigueur depuis juin 2007) pour

l’enregistrement et autorisation des produits chimiques qui impose au fabricant

d’effectuer une étude de danger (identification des dangers, risques encourus et

moyens de prévention et protection) sur le produit chimique commercialisé.

I.5.2 Gestion des produits chimiques et la législation algérienne

1. Il existe une réglementation algérienne stipulant sur :

a. Les modalités de stockage des produits chimiques.

b. Les mesures de prévention quant à la manipulation des produits chimiques.

Mais, elle reste maigre par rapport aux dangers que représente les produits chimiques,

on se trouve obligé de s’orienter vers la législation européenne pour résoudre des situations

quotidiennes.

2. Absence des procédures en matière de gestion des risques chimiques en cas d’accidents

majeurs.

3. L’inadéquation de textes (inspirés du droit européen) par rapport au contexte algérien.

Voir en (annexes) la réglementation algérienne.

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

18

I.6. RETOUR D’EXPERIENCES : ACCIDENTS SURVENUS SUR LES

INSTALLATIONS DU COMPLEXE DE SONATRACH – GP1Z I.6.1 LES INCIDENTS LES PLUS FREQUENTS SUR LES INSTALLATIONS GPL

• Les petites fuites de GPL sur les installations de transfert : des tubes des

aeroréfrigérants, des joints, des piquages d’instrumentation.

• Les feux (feu de broussaille, court-circuit électrique, feu de moteur de

véhicule, feu de pneus, feu suite à une erreur humaine lors des opérations de

maintenance, feu de matières inflammables accumulées au niveau de

l’accouplement d’un turbocompresseur…).

• Les agressions mécaniques (manœuvres des engins de manutention et de levage,

détachement de citerne d’un camion citerne).

• Le dysfonctionnement des détecteurs de gaz et de flammes

Aucun accident grave ou susceptible d’être qualifié d’accident majeur et/ou d’origine

chimique n’a été observé sur le complexe GP1Z.

I.6.2 ACCIDENTS SURVENUS SUR DES INSTALLATIONS ETRANGERES :

Le GPL a donc une longue histoire marquée par des progrès technologiques

mais également par des accidents majeurs qui ont notamment fait évoluer les techniques

et pratiques autour du GPL.

La survenue de ces incidents et accidents est fortement liée aux caractéristiques

physico-chimiques du GPL qui est un gaz inflammable et explosif. Les phénomènes

dangereux à craindre sont :

• Un feu torche (ou feu de nappe).

• Une explosion de gaz ou de vapeurs.

• Le BLEVE d’un bac de stockage.

Dans les sous-chapitres suivants. les accidents majeurs dont certains ont

marqué l’industrie du GPL seront présentés et analysés. Cette analyse portera sur les

installations de stockage et de conditionnement ainsi que sur les installations de

traitement de GPL

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

19

Tableau I. 4. Traitement de GPL :

DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents)N° 100

Le 19/08/1988 - JAPON – ASAHIKAWA Le non-respect d'une procédure entraîne une fuite de GPL issue de l'unité de re-compression des gaz résiduels dans l'atelier d'inspection et de remplissage des bouteilles. Il s'en suit une explosion (cause d'allumage indéterminée) et un incendie ; 1 207 bouteilles sont détruites au cours du sinistre. qui fait 3 morts et 2 blessés sur le site. Les trains sont arrêtés et la production électrique est perturbée.

• Phénomène physique :

Explosion suite à fuite GPL • Evénement initiateur :

Erreur humaine

ARIA N° 9049 Le 04/02/1992 - JAPON – NIIGATA Une explosion se produit alors que des employés notent une odeur anormale autour des conduites de GPL raccordées aux brûleurs d'un four de re-cuisson tubulaire. 7 employés sont blessés. Une grande partie de l'installation de traitement d'eau de condensation. située près du four. s'effondre. Dix conteneurs de 50 kg de GPL placés dans un bassin d'eau de 30 cm de haut où l'eau est chauffée pour vaporiser les GPL sont à l'origine de l'accident. Alors que le four ne fonctionne pas. La température de l'eau augmente et provoque une élévation de pression dans les conteneurs ce qui provoque l'explosion et l'échappement des gaz par la valve de sécurité qui s'enflamment aussitôt.

• Phénomène physique : -Explosion de conteneurs GPL

• Evénement initiateur : -Défaillance four de re-cuisson

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

20

Suite tab. I. 4.

DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT ARIA N° 23524 Le 17/11/2002 - FRANCE - 77 - GRANDPUITS-BAILLY-CARROIS Dans une raffinerie. en début de soirée (20h22). une fuite enflammée se produit sur une colonne de stripage de l'unité d'hydrotraitement des essences. Cette opération a pour but d'éliminer certaines impuretés (composés soufrés. azotés. oxygénés. métaux) avant passage dans l'unité de reformage. Un mélange d'essences. de gaz de pétroles (fuel-gas. butane. propane) et d'hydrogène circule dans l'échangeur du rebouilleur. Sa température est de 440°C pour une pression de 25 bars. La fuite est survenue au droit du plan de joint de cet échangeur. du côté du fluide chaud et s'est immédiatement auto- enflammée en provoquant un dard d'une dizaine de mètres de long. Un employé est légèrement blessé lors des manœuvres d'isolement de l'échangeur. Les dégâts matériels se montent à 4.3 M euros. Après les constats initiaux. une première hypothèse est émise sous réserve des investigations ultérieures. La fuite pourrait résulter d'un défaut d'origine de l'échangeur : un problème de circularité au niveau de la gorge du logement de joint aurait pu rendre le positionnement de ce dernier délicat. Ainsi. lors du dernier remplacement de joint. un mauvais accostage aurait pu provoquer une mauvaise étanchéité sur une partie de la circonférence. L'exploitant contrôle les échangeurs de même type afin de vérifier les assemblages. Une expertise judiciaire est effectuée.

• Phénomène physique : -Fuite enflammée

• Evénement initiateur : -Perte d’étanchéité d’un joint sur l’échangeur

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

21

Tableau I. 5. Stockage de GPL

DESCRIPTION DE L’ACCIDENT

ANALYSE DE L’ACCIDENT

ARIA N° 36310 Le 25/06/2009 - FRANCE - PORT-LA-NOUVELLE Dans un dépôt de GPL de 1 250 m³. une fuite de propane se produit vers 14h45 sur une vanne de purge d'une des pompes des 3 réservoirs sous talus (2 x 500 m³ + 1 x 250 m³) mis en service début juin en remplacement de 3 sphères aériennes ; le jet vertical de gaz (7 bar). de 6 à 8 m. s'enflamme en moins de 5 s. Le chef de centre voit le feu depuis son bureau et active un arrêt d'urgence extérieur qui ferme le clapet de fond des réservoirs et les vannes d'isolement. Le POI est déclenché et les secours publics sont alertés à 14h50 ; le protocole d'entraide est activé avec les entreprises pétrolières voisines qui mettent à disposition du matériel incendie. Le personnel du dépôt. puis les pompiers arrivés 10 min après l'alerte. refroidissent les installations voisines (nappe de tuyauteries et pomperie) avec des canons et des lances. La fuite enflammée perdure 35 min. temps nécessaire pour brûler le propane présent dans la canalisation de 250 mm de diamètre et de 20 m de long entre la vanne de sectionnement en soutirage du réservoir et le point de fuite. Après extinction. la vanne de purge est refermée manuellement ; le POI est levé à 15h40. Aucun blessé n'est à déplorer ; les eaux de refroidissement ont été confinées sur le site. La fuite de gaz est estimée à 350 kg. Un sous-traitant. sans respecter la consigne de travail en hauteur. monte et se déplace sur la tuyauterie d'alimentation de la pompe pour "souffler" des poussières en hauteur. Il heurte avec le pied la vanne de purge ¼ de tour installée sur un piquage ½ pouce. orientée vers le haut. provoquant la fuite qui s’enflamme ; la vanne pouvait être facilement ouverte. sans redondance de sécurité. Une décharge électrostatique est vraisemblablement à l'origine de l'inflammation du gaz ; le plastique de protection n'était pas compatible pour une utilisation en zone ATEX.

• Phénomène physique : - Fuite enflammée sur vanne de purge

• Evénement initiateur : - Erreur humaine durant travaux Pas de redondance de sécurité sur la vanne Plastique non adapté pour une zone ATEX

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

22

Suite tab. I. 5.

DESCRIPTION DE L’ACCIDENT ANALYSE DE L’ACCIDENT ARIA N° 1 04/01/1966 - FRANCE – FEYZIN La raffinerie mise en service en 1964 traite 1.7 Mt/an de pétrole. Sa zone de stockage de GPL comprend 12 850 m3 (capacité théorique 13 100 m3) d'hydrocarbures sous pression dans 10 sphères de propane ou de butane. Les sphères sont au plus proche à 22.50 m de l'autoroute A7. Un aide opérateur prélève un échantillon lors d'une purge sur une sphère de propane de 1 200 m3 remplie à 60 %. Après plusieurs incidents. une procédure opératoire stricte avait été établie pour purger les sphères (ouverture de la vanne supérieure. puis progressivement de la vanne inférieure sans jamais l'ouvrir à fond). A 6h40. l'aide opérateur manœuvres dans le mauvais ordre les vannes en série qui givrent et se bloquent. Une fuite de propane génère un nuage inflammable qui dérive lentement jusqu'à l'autoroute. Des voitures le traversent sans conséquences. Mais à 7h15. une voiture arrêtée à 100 m du point de fuite sur le CD4 longeant l'autoroute allume le nuage ; son chauffeur grièvement brûlé décèdera ultérieurement. Un violent chalumeau apparaît sous la sphère 1 min plus tard. Les secours de la raffinerie. de Vienne et de Lyon arrivés entre 7 h et 8h30. essaient de refroidir les sphères voisines et d'éteindre la torchère géante qui prend une nouvelle ampleur après l'ouverture des soupapes de sécurité sur le haut de la sphère. Celle-ci explose brutalement vers 8h45 (1er BLEVE) en faisant 13 victimes. Une sphère voisine de propane explose à son tour à 9h40 (2ème BLEVE) sans faire de victimes. Le bilan humain est lourd : 18 morts dont 11 sapeurs pompiers et 84 blessés sur 158 personnes présentes. Le souffle de l'explosion est perçu jusqu'à Vienne (16 km au sud) et 1 475 habitations ont été atteintes.

• Phénomène physique :

-Explosion d’un nuage inflammable du à une fuite conduisant à une suite de BLEVE

• Evénement initiateur : - Erreur humaine lors d’une purge d’une sphère propane

CHAPITRE I : ETAT DE L’ART SUR LE RISQUE CHIMIQUE

23

Tableau I. 6. Chargement / Déchargement de GPL :

Description de l’accident Analyse de l’accident

ARIA N° 29590 Le 23/04/2004 - ALLEMAGNE – NC Dans une raffinerie. un " flash " de GPL se produit lors d'un transfert entre un stockage fixe et une citerne routière. Le jour de l'accident. le chargement d'une citerne est en cours quand le raccord vissé entre le bras de chargement et la citerne fuit. Le nuage ainsi formé s'enflamme. enveloppant le chauffeur. Ce dernier. grièvement brûlé. décèdera de ses blessures par la suite. L'analyse réalisée démontre l'usure des filetages des 2 parties du raccord vissé: sur le bras. le raccord fileté de la bague de raccordement laitonnée (ACME. 3''1/4 ; partie femelle) est particulièrement usé (la section du filetage Initialement trapézoïdale est devenue triangulaire). Le filetage du raccord de la citerne est également très usé : l'extrémité présente une forme presque conique et des plats sont visibles sur le filetage même. D'après l'inspection locale. cette situation aurait pu être évitée par la simple mise en application de principes de prévention : examens réguliers. basés sur des documents. et visuels des raccords. incluant les filetages. Les réglementations allemandes imposent un examen visuel 2 fois / an.

• Phénomène physique : -Flash de GPL • Evénement initiateur : - Perte d’étanchéité raccord vissé entre citerne et bras de chargement

ARIA N° 48 Le 13/05/1988 - ITALIE - SANT'ANGELO LECORE A la fin d'une opération de chargement d'une unité de remplissage de GPL. une soupape d'un réservoir enterré reste ouverte et entraîne une fuite de longue durée : 8 t de produit sont relâchées sans inflammation. Le trafic routier est interrompu dans un rayon de 3 km. Le risque d'effet domino étant très important dans la zone (autres réservoirs de GPL). l'éclairage public est éteint et 50 personnes sont évacuées. La fuite est stoppée par transfert du GPL.

• Phénomène physique : -Fuite longue durée • Evénement initiateur : - Ouverture soupape sur réservoir.

Chapitre II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU

DANGER

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

24

II.1 INTRODUCTION SUR LA SCIENCE DU DANGER : Dans toutes ses activités l’homme a toujours pris le risque sans le savoir mais lorsque

ce dernier se manifeste par un accident ou une catastrophe ; c’est l’effroi et l’émotion qui le

désorientent sur la manière de gérer de telles situations. Il a fallu attendre la controverse

engagée lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755, entre deux grands philosophes de

l’époque Voltaire et Rousseau, le premier le considérant comme une punition divine alors

que le second l’imputant à une erreur d’urbanisme. Ainsi cela a été l’époque charnière qui

condamnait le fatalisme et suscitait la problématique du risque. Tout évènement accidentel,

qu’il soit d’origine naturelle ou anthropique est dû à une cause que l’on n’a pas su prévenir.

Depuis, beaucoup d’accidents et de catastrophes ont marqué les esprits et, qu’à nos jours, les

risques technologiques ou naturels sont de moins acceptés par les sociétés modernes. Le

phénomène risque fait partie intégrante de l’évolution technologique liée à l’activité

anthropique. La catastrophe de SEVESO en 1976 (épandage de dioxine, pas de mort mais

catastrophe écologique) a semé une grande émotion, interpelé tout le monde (monde

industriel, salariés, population et pouvoirs publics) et jeté le discrédit sur notre technologie

contemporaine.

Ces évènements ont suscité des inquiétudes et remis en cause la crédibilité du progrès

technologique. La prise de conscience du danger et du risque est alors née. Le développement

technologique est accompagné de son lot de risques car nos systèmes de production sont de

plus en plus complexes et pour lesquels il faut se préparer en termes de conduite. Une

réglementation européenne a été élaborée à cette occasion pour mettre en place des standards

et des lois à respecter pour limiter les dégâts mais il y eut Bhopal (1984 ; nuage toxique avec

plus de 3500 morts), Challenger (1986) et Tchernobyl la même année qui ont montré que le

risque peut dépasser l’enceinte de l’usine, la région voire le pays où s’est produite la

catastrophe. Tout cela a de nouveau secoué la communauté scientifique sur la problématique

du risque. Comme le dit l’adage « le besoin pousse à la découverte ».

C’est à la fin des années 80 qu’est née la science du danger ou « cindyniques » venant

du mot grec « kindunos » qui signifie danger. Elle a été fondée en 1987 lors du Colloque

International organisé par ACADI [11]. Cette approche du danger est promue par l’Institut

Européen des CINDYNIQUES son acronyme (IEC) [12] et dont le fondateur a été

G.Y.KERVERN [13]. Dans la même période, le groupe MADS (Méthodologie d’Analyse des

Dysfonctionnements dans les Systèmes) de Bordeaux constitué en 1989 par P.PERILHON,

Dos SANTOS, M. LESBATS, Y. DUTUIS, J.M. PENALVA, J.L. ERMINE) a tenté de faire

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

25

progresser la question épistémologique des cindyniques en se basant sur le concept de science

au sens de Valéry : « Science veut dire : mise au net, ordre, classification pure, … Elle est

dans l’accroissement d’organisation, de conscience et de connexions … La science est de

chercher dans un ensemble la partie qui peut exprimer tout l’ensemble… ». Les cindyniques

et la méthodologie MADS présentent un cadre théorique qui permet de construire et de

comprendre la problématique de l’analyse du risque. Nous développerons notre synthèse de

ces démarches scientifiques utilisées pour appréhender le risque qui consiste à le représenter,

le modéliser, l’identifier, l’évaluer, le maîtriser, le gérer et le manager.

II.2. LA THEORIE DU DANGER OU CINDYNIQUES

II.2.1. LE MODELE DE REFERENCE : L’HYPERESPACE DU DANGER

Les cindyniques constituent une approche du danger qui regroupe les sciences

qui étudient les risques. Le fondateur des cindyniques G.Y.KERVERN [14], inspiré de la

théorie de la description de Mioara Mugur Schachter dite la Méthode de Conception

Relativisée (MCR) a proposé de décrire le danger selon le modèle de découpe (situation

délimité dans l’espace et dans le temps avec des réseaux d’acteurs impliqués) et d’un

regard porté sur la situation suivant un hyperespace à cinq dimensions appelé

« hyperespace du danger ». La nature du danger ou les situations dangereuses sont

considérées comme l’enjeu principal des cindyniques. Désormais la science du danger a

pour objet de rechercher la nature du danger. L’imperceptible n’est pas indescriptible

selon MMS. Dans le concept de regard KERVERN découvre l’hyperespace du danger qui

va constituer le modèle de référence des cindyniques. Dans ce modèle de référence la

typologie des risques est représentée suivant cinq aspects. Kervern nous les fait découvrir

(Fig. II.1.).

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

26

Fig. II. 1 : Modèle de référence des cindyniques : l’hyperespace du danger (source S.Aloui et V. Chapurlat santé et Cindynique)

• L’aspect statistique qui est basé sur des faits constituant une banque des

données sur des évènements vécus ou avérés. Il est reconnu qu’il s’agit de faits

représentant la réalité,

• L’aspect épistémique qui est représenté par des modèles basés sur des

connaissances scientifiques et techniques,

• L’aspect téléologique basé sur des finalités ou objectifs partagés par les acteurs

du système, ce pourquoi le système considéré fonctionne et évolue,

• L’aspect déontologique représenté par des standards, des règles, des codes, des

normes, etc.,

• L’aspect axiologique basé sur des valeurs, l’éthique, la transparence.

II.2.2. LES DEFICITS SYSTEMIQUES CINDYNOGENES (DSC)

L’analyse des risques selon les cindyniques va se concentrer sur les risques liés aux

réseaux d’acteurs. Selon les CINDYNICIENS (KERVERN, 1995), chaque acteur a des

objectifs propres (axe téléologique), dispose de modélisations du danger (axe

épistémique), produit des statistiques (dimension des faits), élabore et veille à

l’application des règles (axe déontologique) et enfin il reste attentif aux valeurs ou au

respect de l’éthique (dimension axiologique). Chaque axe constitue alors une source de

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

27

danger potentiel qu’il faut identifier. La source de danger potentiel est à rechercher au

niveau de chaque axe afin de lutter contre l’occurrence d’accidents. Chacune de ces

dimensions peut faire l’objet de déficits (lacunes, disjonctions ou ambiguités et

dysfonctionnements). Par conséquent le danger peut résider dans ces déficits qui s’avèrent

des incompatibilités ou encore être le support de dissonances entre acteurs. Ainsi,

l’analyse des risques va s’appuyer sur les concepts de Déficits Systémiques

CINDYNOGENES (DSC) et de dissonances (selon KERVERN). Ces DSC sont classés

en trois familles : DSC d’ordre culturel, DSC d’ordre organisationnel et DSC d’ordre

managérial.

• Dans les DSC d’ordre culturel il s’agit de vulnérabilité liée à la culture des

réseaux d’acteurs :

Culture d’infaillibilité (syndrome du Titanic à propos du paquebot

insubmersible en ne tenant pas compte du danger des icebergs pourtant

présents) ;

Culture du simplisme (c’est facile on sait faire, on développe un

prototype puis on l’adapte…) ;

Culture de non-communication : exemple le cas d’un projet impliquant

de multiples systèmes et donc des équipes diverses pour la conception

(internes et sous-traitants) ; il est avéré que souvent les équipes ne

communiquent pas entre elles et il en résulte des échanges de données

dans des formes ou prototypes incompatibles : c’est le cas de l’accident

de Challenger (1986) ;

Culture du nombrilisme (se replier en soi, ignorer les différences avec

les autres).

• Dans les DSC d’ordre organisationnel la vulnérabilité est liée à l’organisation

des réseaux d’acteurs :

Subordination des fonctions de gestion du risque aux fonctions de

production ou à d’autres fonctions de gestion créatrice de risques ;

Dilution de responsabilités : non explication des tâches de gestion des

risques, non affectation des tâches à la personne qu’il faut, délégation

de pouvoir sans tenir compte de la compétence de la personne désignée.

N’est ce pas que souvent les techniciens rejettent la faute à d’autres

techniciens voire à des sous traitants, etc.

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

28

• Dans les DSC d’ordre managérial la vulnérabilité est liée aux décisions :

Absence d’un système de retour d’expérience,

Absence d’une méthode CINDYNIQUE dans l’organisation,

Absence d’un programme de formation en sciences des risques adaptée

à chaque catégorie de personnel,

Absence de planification et de préparation à la gestion de crise (POI

pour l’exploitant, PPI déterminé par le Wali).

La détection des DSC et leur traitement dans l’hyperespace de danger

permettent de réduire la vulnérabilité du système. Ainsi, le dépistage

des DSC est la principale technique de prévention du danger ; c’est la

CINDYNOLYSE.

II.2.3. LES DISSONANCES OU ECARTS ENTRE LES RESEAUX D’ACTEURS

La dissonance, schématisée sur la fig. II. 2. est définie comme l’écart qu’il y a entre

des axes de deux hyperespaces décrivant chacun le même système observé par deux

groupes d’acteurs différents. Le concept de dissonance permet de rendre compte des

divergences existant entre les différents réseaux d’acteurs. La dissonance est considérée

comme un outil pour penser une situation dangereuse et réduire sa propension à aller à une

transformation non désirée.

Fig. II.2 : Dissonance entre 2 réseaux d’acteurs (source S.Aloui et V. Chapurlat santé et Cindynique)

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

29

En résumé les cindyniques ont pour objet la recherche de la nature du danger. Le

danger résulte d’une part des déficits (DSC) qui résident dans chacune des dimensions de

l’hyperespace du danger et des contradictions entre les dimensions (disjonctions) mais

également des dissonances entre deux ou plusieurs réseaux d’acteurs. La détection et le

traitement des DSC et des dissonances permettent de réduire la vulnérabilité du système.

Les cindyniques traitent les risques liés à l’organisation et aux acteurs du système ; elles

font appellent aux connaissances des différentes sciences classiques (sciences exactes,

sciences naturelles, sciences humaines et sociales…).

II. 3. LA METHODOLOGIE MADS ET CONCEPTS

II.3.1. DANGER, RISQUE ET ENS

• Le danger est un état ou une situation comportant une potentialité de dommage

(accident ou catastrophe) en présence d’enjeux : humains, biens et /ou

environnementaux.

• Le danger est défini comme une propriété intrinsèque d’un système (individu,

population, produit, installation, écosystème, etc.).

• Le danger est réel et le risque est potentiel

• Le risque, c’est la « mesure du danger (KERVERN) ».

Mesurer le danger c’est définir la nature du risque. Le risque est l’ENS (caractère

accidentel et imprévisible) dont la manifestation, en présence simultanée d’une

source de danger ou d’une situation dangereuse et d’enjeux humain, biens et/ou

environnemental, est susceptible de causer des dommages à ces enjeux. Pour son

expression quantitative on doit tenir compte de ses deux caractéristiques qui sont :

le potentiel d’occurrence et la gravité des dommages. Alors on admet que le risque

résulte de la combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dommage par la

gravité des conséquences. Son expression quantitative est donnée par la relation

mathématique suivante :

GravitéobabilitéRisque ×= Pr

La représentation graphique du risque donne la matrice de criticité. Plus la probabilité est

élevée moindre est la gravité ; c’est le risque domestique ou quotidien que l’on connaît.

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

30

On les classe comme « risques acceptables » ou risques mineurs. En revanche lorsque la

probabilité est faible et que la gravité est importante alors le risque est à craindre et

devient inacceptable ; c’est le cas du risque nucléaire. Dans ce domaine tous les moyens

de réduction de l’occurrence sont mises en place par exemple on prend des mesures

draconiennes pour que le risque ne se réalise pas (risque rarissime) mais en cas

d’évènement accidentel la gravité est lourde de conséquences (exemple catastrophe de

Tchernobyl 1986 pollution radioactive irréversible). Ce type de risque est classé comme

risque majeur. Par ailleurs, dans la matrice de risque il existe une limite dite « le fil

rouge » appelée aussi la courbe de Farmer (Fig. II. 3) qui délimite les risques acceptables

des risques inacceptables.

Fig. II. 3: Typologie des risques (courbe de Farmer)

• Evaluer le risque [15] : coupler les connaissances passées aux prévisions

Pour évaluer le risque on combine les connaissances passées aux prévisions.

C'est-à-dire utiliser des approches déterministes basées sur une banque de données

REX (retour d’expérience : risques avérés qui se sont déjà manifestés) ou

probabilistes en cas d’incertitudes ou de risque non avéré. Ainsi, sur la base de

l’évaluation des risques il sera possible de mener des actions de prévention et de

précaution. Les actions de préventions sont élaborées par un plan de prévention

des risques technologiques (PPRT) sous l’égide des pouvoirs publics ou bien par la

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

31

tenue d’un Document Unique relatif aux risques professionnels. Elles permettent

de fixer des objectifs à atteindre et constituent une démarche essentielle pour se

préparer à la gestion de crise. Des techniques et outils sont mis à disposition en cas

d’urgence.

Dans la fig. II. 4. nous présentons un diagramme pour l’évaluation des risques :

Fig. II.4: Cadre de l’évaluation des risques.

• ENS (Evènements Non Souhaités), selon le groupe MADS, sont des

dysfonctionnements susceptibles de provoquer des effets non souhaités sur le

système (l’individu, la population, les installations, l’écosystème). Ils sont issus de et

s’appliquent à la structure, l’activité, l’évolution des systèmes naturels et artificiels

(anthropique).

• La science du danger étudie les ENS en partant du principe qu’ils ne sont pas le fruit

du hasard (on évacue la fatalité) en revanche ils peuvent être dus à des causes qu’il

faut détecter et traiter pour prévenir leur occurrence.

II.3.2. LE PROCESSUS DE DANGER : L’APPROCHE MADS

Le modèle MADS (Méthode d’Analyse de Dysfonctionnement des Systèmes),

appelé aussi l’univers du danger, est un outil développé initialement à titre pédagogique

qui permet de construire et de comprendre la problématique de l’analyse des risques. Ce

modèle est construit sur les bases des principes de la modélisation élaborés par Le

MOIGNE [16]. L’univers du danger comprend deux systèmes appelés source de danger et

système cible, en interaction (influence, échange) par l’intermédiaire d’un flux de matière,

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

32

d’énergie ou d’information, et l’ensemble est immergé dans un environnement

(P.PERILHON : fig. II. 5)

Fig. II. 5 : MADS – Modèle du processus de danger.

Selon l’approche systémique qui est fondée sur les quatre principes : la

complexité, la globalité, l’interaction et le système, on introduit les éléments spécifiques

du processus de danger :

• Un flux de danger qui matérialise les interactions ou les transactions non désirées,

sous forme de Matière, d’Energie ou d’Information, orientées d’un système source de

danger vers un système cible,

• Un système source de danger qui subit une rupture d’équilibre (ou de stabilité) dans

sa structure et/ou son activité et /ou son évolution et/ou subir une agression de son

environnement.

• un système cible supposée vulnérable qui subit les effets du flux de danger et altère

son équilibre (stabilité),

• un champ de danger actif dans lequel est immergé le système et qui est susceptible

d’influer sur les systèmes source et cible et le flux de danger.

La figure II.5 illustre une approche systémique du danger qui consiste tout d’abord à

modéliser le processus du danger ; c'est-à-dire mettre en relation les systèmes source et

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

33

cible de danger à l’aide d’un flux de transactions qui agit dans un environnement actif

dénommé champs de danger. Ce dernier peut être de natures diverses : physique,

psychosociologique, juridique, sociopolitique…

La figure (II. 6) suivante illustre la méthode générale de connaissances et d’action

pour appréhender les Evénements non souhaités .

Fig. II.6 : Méthode générale de connaissances et d’action sur les ENS

Appréhender consiste à :

• Représenter les systèmes source et cible qui constituent le siège des ENS et le

flux de danger qui matérialise les interactions (influences, échanges) issues du

système source et impactant la cible ;

• Modéliser c’est mettre en interaction les systèmes source et cible ;

• Identifier les ENS c’est décrire les évènements initiateurs, les évènements

initiaux qui conduisent à l’évènement principal au niveau du système source

(recherche de l’origine des flux de danger, des effets créateurs ou amplificateurs des

flux) et l’évènement final ou l’impact de l’ENS sur une cible vulnérable ;

• Evaluer les ENS c’est faire des estimations sur le risque au moyen d’outils

(probabilité, gravité). Selon le système étudié les échelles d’évaluation peuvent être

qualitatives ou quantitatives ;

• Maîtrise des ENS consiste à agir sur les facteurs de risque à savoir diminuer la

probabilité d’occurrence des dommages et atténuer la gravité (c'est-à-dire qu’au

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

34

niveau du système source on anticipe sur le risque donc on fait de la prévention ; au

niveau de la cible on limite les dégâts par de la protection ;

• Gérer des ENS dans le processus de danger, consiste à réfléchir aux actions à

mener pour augmenter l’efficacité des actions d’identification, d’évaluation et de la

maîtrise des processus de danger. La gestion est une tâche qui se focalise sur

l’organisation ;

• Manager des ENS dans le processus de danger, est une tâche de management et

de pilotage.

Elle consiste aussi a : • Identifier la nature des dysfonctionnements • Origine de ces dysfonctionnements

Ces dysfonctionnements vont concerner :

Opérateurs, Populations Écosystème, Environnement Systèmes Matériels, Installations

II.3.3. Modélisation d’une installation Une modélisation simple consiste à la subdiviser en sous systèmes

Fig. II.7. Installation : système ouvert sur son environnement

Dans cette figure on distingue trois sous systèmes : - Sous systèmes matériels ou techniques (Mi) ; - Sous systèmes vivants ou opérateurs (Oi) ; - Sous système environnement (E).

Le schéma obtenu présente un ensemble d’éléments distincts mais en interaction dynamique ; il nous montre sa complexité caractérisée par la multiplicité des relations et par le caractère incertain de beaucoup d’entre elles, particulièrement celles qui sont issues des systèmes vivants. Pour entrer dans ce champ de complexité, il est nécessaire de faire appel à la systémique et notamment à la modélisation systémique.

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

35

Analyser les risques d’une installation va consister essentiellement à identifier les Dysfonctionnements de nature technique, opératoire (opérationnelle, relationnelle, Organisationnelle), dont l’enchaînement peut conduire à des effets non souhaites sur quatre Cibles possibles : Individu Population Ecosystème Systèmes matériels et symboliques Ces dysfonctionnements proviennent : Des matériels et de leurs liaisons ainsi que de leur proximité Des opérateurs et de leurs liaisons entre eux et avec les matériels De l’environnement et de ses interactions avec les opérateurs et les matériels II.3 .4 . APPLICATION PEDAGOGIQUE DU PROCESSUS DE DANGER

II.3 .4 .1 . NOTION DE POINT DE VUE

En se basant sur le modèle de référence MADS, on identifie d’abord les éléments spécifiques du processus de danger. Chaque système : l’individu, la population, l’installation et l’écosystème, peut être considéré tantôt comme un système source tantôt comme un système cible. Dans son exposé à Bordeaux Michel LESBATS a proposé pour le modèle de processus de danger de classer les techniques de danger par la notion de point de vue, en admettant que le processus du danger est « réversible ». Il a été défini alors sept points de vue fondamentaux. Dans le tableau (II. 1.) suivant, on montre que le point de vue dépend du type de système cible que l’on cherche à protéger des effets d’un système source de danger.

Tableau II. 1. Notion de point de vue ou processus du danger réversible

Syst/ source Syst/ cible Technique de danger

Installation Installation Sûreté de fonctionnement, sécurité des biens, …

Installation Opérateur Ergonomie, sécurité du travail, conditions de travail,

Opérateur Installation Fiabilité humaine, malveillance interne, …

Installation Population Hygiène et santé publique, HSE, génie sanitaire, …

Population Installation Malveillance externe, …

Installation Ecosystème Ecologie, HSE, écologie appliquée, génie sanitaire,

Ecosystème Installation Urbanisme, risques naturels, étude de site, …

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

36

II.3 .4 .2 . LA METHODE MOSAR ET OUTILS ASSOCIES

MOSAR est l’acronyme de Méthode Organisée et Systémique d’Analyse des

Risques, elle a été développée par P.PERILHON [17]. Il s’agit d’une méthode générique

d’analyse de risque. MADS constitue le socle de MOSAR qui structure l’analyse de risque

technique d’une installation ou d’une technologie anthropique, elle intègre les autres outils

(ADD, AMDEC, HAZOP …) d’analyse des dysfonctionnements et identifie les moyens

de prévention nécessaires pour les neutraliser. Elle s’applique aussi bien dès la conception

d’une installation nouvelle qu’au diagnostic d’une installation existante. Elle constitue

aussi un outil d’aide à la décision par les choix qu’elle met en évidence.

L’analyse des risques d’une installation industrielle est une démarche complexe car

cette dernière est une structure complexe constituée de machines, de stockages, en

interaction entre eux, évoluant en présence d’opérateurs et d’un environnement. Pour se

donner le maximum de chances de mettre en évidence la majorité des risques d’une

installation, une démarche scientifique est proposé : le modèle MOSAR. Elle fait appel à

la modélisation systémique car après avoir décomposé l’installation en sous-systèmes et

recherché systématiquement les dangers présentés par chacun d’entre eux, ces sous-

systèmes sont remis en relation pour faire apparaître des scénarios de risques majeurs.

Cette méthodologie se décline en deux modules (fig. II. 8), le module A dans lequel est

menée une analyse macroscopique des risques principaux inhérents à l’installation et le

module B dans lequel sont mises en œuvre des outils de sûreté de fonctionnement

(AMDEC, HAZOP, ADD, etc.) pour analyser finement et en détail les risques liés au

fonctionnement de l’installation.

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

37

Fig. II.8 : Organigramme d’analyse de risques de MADS MOSAR.

L’approche MADS-MOSAR fournit les outils opérationnels ou constitue une

application des techniques de danger pour analyser les risques liés aux systèmes

physiques (ouvrages, machines, stockages, TMD, traitement des déchets, etc.) en présence

d’enjeux humain, socioéconomique et environnemental.

II.4 Approche systémique II.4.1 Introduction

Une approche fondée sur de nouvelles représentations de la réalité prenant en compte

l’instabilité, l’ouverture, la fluctuation, le chaos, le désordre, le flou, la créativité, la

contradiction, l’ambiguïté, le paradoxe.

Cette nouvelle approche permet de déchiffrer la réalité complexe qui nous entoure,

pour tenter de mieux la comprendre et, le cas échéant, d’agir sur elle, avec plus de pertinence.

Elle représente à la fois un progrès de l’épistémologie (philosophie de la connaissance) et

l’apparition d’une « boîte à outils » intellectuels mieux adaptés que les concepts de la logique

cartésienne pour penser la « complexité organisée ».

L’«Approche Système» est indissociable du concept de « système ». C’est une

méthodologie de représentation, de modélisation d’un objet actif (lui-même actif dans un

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

38

ensemble en interaction dynamique), finalisé, physique ou immatériel en interaction avec

l’environnement à travers un flux de matière, d’énergie ou d’informations.

Elle permet d’analyser ou de spécifier les systèmes complexes et d’étudier leur comportement

au cours du temps [18].

II.4.2 Concepts et principes de l’Analyse Systémique

L’approche systémique repose sur la notion de système, on rappel quelques définitions

du système :

• Un ensemble d’unités en interrelations mutuelles (Von Bertalanffy)

• Un ensemble d’éléments liés par un ensemble de relations (J. Lesourne)

• Ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d’un but (J. de

Rosnay)

• Objet complexe, formé de composants distincts reliés entre eux par un certain nombre

de relations (J.Ladrière)

• Unité globale organisée d’interrelation entre éléments, actions ou individus (E. Morin)

Le système est alors caractérisé par :

• sa frontière (qui le délimite dans l’environnement)

• sa finalité (intention d’atteindre un but)

• son évolution (passé, présent, à venir)

• son organisation

• sa structure (constituants et leurs relations)

• ses processus (activités et interactions)

"Les systèmes ne sont pas dans la nature, mais dans l'esprit de l'homme" (C. BERNARD).

L’approche systémique repose sur quatre concepts fondamentaux:

L’interaction

Il s’agit d’un concept fondamental et particulièrement riche. Contrairement en effet à

ce qu’enseignait la science classique, la relation entre deux éléments n’est pas généralement

une simple action causale d’un élément A sur élément B, elle comporte une double action de

A sur B et de B sur A. L’interaction peut prendre des formes plus ou moins complexes depuis

le simple choc mécanique de deux objets jusqu’aux relations d’une grande variété et subtilité

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

39

entre deux individus. Une forme particulière d’interaction est la rétroaction (ou feed-back)

dont l’étude est au centre des travaux de la cybernétique

La globalité

Un système est, nous l’avons vu, composé d’éléments. Mais cela ne veut pas dire qu’il

est une somme d’éléments, comme le raisonnement cartésien nous inciterait à le croire. Von

Bertalanffy a été le premier à montrer qu’un système est un tout non réductible à ses parties.

« Il est impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le

tout sans connaître particulièrement les parties ».

L’organisation

Elle peut être considérée comme le concept central de la systémique. Cette

organisation c’est d’abord un agencement de relations entre composants ou individus qui

produisent une nouvelle unité possédant des qualités que n’ont pas ses composants.

L’organisation c’est aussi un processus par lequel de la matière, de l’énergie et de

l’information sont assemblés et mis en œuvre ou en forme. Le terme « organisation » recouvre

donc à la fois un état et un processus ou autrement dit un aspect structurel et un aspect

fonctionnel.

La complexité

La logique cartésienne nous avait appris à simplifier tous les phénomènes en éliminant

l’inconnu, l’aléatoire ou l’incertain. Mais en fait la complexité est partout, dans tous les

systèmes, et il est nécessaire de conserver cette complexité, quitte à admettre qu’on ne puisse

en saisir et comprendre toute la richesse.

Parmi les outils de la systémique, il est nécessaire de citer la représentation graphique,

bien que celles-ci soit encore souvent considérée – de même que le recours à l’analogie –

comme une forme accessoire de représentation, utile tout au plus à illustrer et compléter un

autre mode de représentation comme le texte.

• Un langage destiné à l’œil

• Les formes graphiques :

• Les diagrammes : ils représentent les relations entre deux ou plusieurs ensembles

• Les cartes : elles représentent un excellent moyen de repérage et un très bon

support de mémorisation

• Les réseaux : ils représentent les relations entre les éléments d’un ensemble

(arbre généalogique, organigramme de société).

CHAPITRE II : RAPPELS SUR LES APPROCHES DU DANGER

40

Le langage graphique fait partie intégrante de la modélisation systémique

CONCLUSION :

Les cindyniques et la méthodologie MADS MOSAR sont des approches du danger.

L’une est un cadre théorique qui se veut transdisciplinaire et systémique son objectif est de

rendre intelligible et prévisible les dangers. Des techniques de danger sont élaborées pour

rechercher la nature du danger à travers la détection et le traitement des DSC et les

dissonances relevant des incohérences entre le réseau d’acteurs que l’hyperespace du danger

intègre. Quant à l’autre elle constitue un cadre technique pour analyser de façon systémique

les risques et établir des scénarios de danger dans les systèmes physiques ou matériel afin de

trouver des parades (barrières de prévention et de protection) pour contrer tout ENS.

Chapitre III: DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

41

III.1 DESCRIPTION DU SITE « COMPLEXE GP1Z »

III.1.1 Fiche technique du complexe GP 1Z :

Le complexe GP1/Z (gaz de pétrole liquéfié) fait partie des complexes de liquéfaction

appartenant à l’activité (AVAL) de l’entreprise nationale SONATRACH.

Situation géographique: situé sur la côte, à 40 Km de la ville d’Oran et à 8 Km de la ville

d’Arzew, entre la centrale thermoélectrique de Mers EL HADJAJ à l’Est et les complexes de

GNL à l’Ouest (Fig. III. 1).

Fig. III.1: Localisation du complexe GP1Z sur la zone industrielle d’Arzew

(Source Google Earth)/ GP1Z

GP1/Z

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

42

III.1.2 Historique

La région d’Arzew est un pôle structurant composé du complexe industrialo-

portuaire d'Arzew- Bethioua. Ce pôle, exportateur de pétrole et de gaz naturel liquéfié,

abrite une importante zone industrielle créée à partir des années 1960.

Cette zone industrielle est essentiellement dédiée au transport et à la transformation des

hydrocarbures par la SONATRACH et ses filiales.

Le complexe GP1Z dépend directement de la Division LQS (Liquéfaction et Séparation

de Gaz) des activités Aval de SONATRACH.

Les travaux à l’emplacement actuel du complexe ont commencé en novembre 1980, et la

production en décembre 1993 (Phase 1, composé de 4 trains de séparation de GPL). L’expansion

correspondante à la Phase 2 a eu lieu en février 1998 et a amené à 6 le nombre total de

trains de séparation du complexe.

Actuellement, le complexe fait l’objet d’un projet d’expansion dénommée « Phase 3 ».

Cette dernière se compose de 3 trains de séparation de GPL identiques et modulaires, ainsi que de

toutes les structures auxiliaires nécessaires pour le stockage et les utilités.

L’historique du complexe GP1Z est résumé dans le tableau III.1 suivant :

Date Evènement Commentaires

10/11/1980 Démarrage des travaux

4 trains de traitement GPL

produisant au total 4.8 Mt/an

12/12/1983 Mise en production

4 trains de traitement GPL

24/02/1998 Extension

2 trains de traitement GPL

apportant une capacité de

production de 3 Mt/an

supplémentaires

En cours Extension 3 trains de traitement GPL

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

43

III.1.3 Renseignements généraux sur GP1Z Les principales caractéristiques du complexe sont résumées dans le tableau III.2, ci-après :

Intitulé Caractéristiques

Superficie 120 hectares

Effectifs 747 agents

Activités Séparation, liquéfaction et stockage de GPL

Produits Propane commercial. Butane commercial.

Quantités traités 6 Mt/an de GPL

Procédé Distillation sous pression.

Nombre de Trains Six (06) trains de 1 Mt/an chacun

Constructeur Consortium japonais IHI (Ishikawajima Harima Heavy Industries) et

Enlèvements Deux quais de chargement recevant des méthaniers d'une capacité

Capacité rampe de

4 camions de 40t

Destination de la Production Exportation et Marché local

Source d'Approvisionnement Gaz en provenance des champs gaziers et pétroliers de Hassi R'Mel

Capacité de stockage

Stockage de la charge: 16 000 m3.

Stockage de produits réfrigérés: 420 000 m3. Stockage de produits

III.1.4 Organisation générale Le site peut être divisé en 4 grandes zones :

• A l’Ouest : la zone de stockage de GPL réfrigéré,

• Au Sud-ouest : la zone de stockage de GPL à température ambiante, zone d’arrivée de charge

et zone de chargement de camions,

• Au Nord, dans la zone médiane : 4 trains de procédé (phase 1), production d’huile chaude,

• Au Nord : broches, station de pompage d’eau de mer, traitement des eaux de récupération,

• Au Nord-est : 2 trains de procédé (phase 1), production d’huile chaude, et zone des utilités,

• Au Sud : bâtiments des services administratifs, techniques et utilités,

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

44

• Au sud-est : parking et centre de formation

III.1.5 Description détaillée des activités et des installations Découpage fonctionnel :

Dans la présenté étude, le site a été « découpé » en sections fonctionnelles telles que suivantes:

• Section d’arrivée et de stockage de la charge

• Section de déshydratation

• Section de séparation

• Section de réfrigération de propane et de butane

• Four

• Bacs de stockage produits finis réfrigérés

• Stockage produits finis sphères sous pression et chargement camions

• Récupération du BOG (Boil Off Gaz) ou gaz d’évaporation

• Chargement navires

• Utilités : Chaudière, Circuit GN, systèmes torches et Blow down, stockage diesel, etc.

Chacune de ces sections est décrite, notamment sous l’angle de la sécurité, dans les

paragraphes qui suivent.

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

45

III.1.5.1 Description des sections fonctionnelles

Pour le complexe GP1Z, les activités à étudier peuvent se décomposer selon les différentes

sections telles que présentées sur le schéma ci-dessous.

Fig. III.2 : Schéma du procédé GPL

NB : La production de pentane (C5) apparaissant sur ce schéma est actuellement à l’arrêt.

III.1.5.2 Section d’arrivée et de stockage de la charge d’alimentation[19] La charge d’alimentation est un mélange de GPL différents qui proviennent des champs

gaziers et pétroliers de Hassi R'Mel et de Hassi Messaoud. Elle arrive au complexe GP1Z par

Gazoduc de diamètre 24 " via le terminal RTO situé sur le plateau de Béthioua.

La section de stockage d'alimentation comprend 16 sphères d'une capacité globale de 16000

m3. Ces sphères sont réparties en 4 groupes comportant chacun 4 sphères et 2 pompes

d'alimentations.

III.1.5.3 Section de déshydratation

Afin de réduire la teneur en eau à moins de 5 ppm en poids par adsorption et éviter ainsi la

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

46

formation de glace et de bouchons de givre dans les parties froides de l'installation, le gaz GPL est

séché dans les tamis moléculaires.

Une section de déshydratation se compose de 3 sécheurs (ou colonnes d’aspiration à

tamis moléculaire), d'une installation de réchauffage de gaz et d'un ballon de séparation de l'eau.

A tout instant, on dispose d’une colonne en service, une deuxième colonne en régénération

(séchage de l’eau adsorbé) ou en attente et la dernière en attente.

III.1.5.4 Section de séparation [20]

Après avoir été préchauffé à la limite de la décomposition physique par quatre échangeurs

de chaleur,le GPL séché est envoyé dans une colonne de fractionnement où la séparation s'opère.

Le mélange propane - éthane remonte en tête de colonne, puis envoyé par une pompe

vers le dééthaniseur afin de réduire sa teneur en éthane.

Le gaz riche en éthane émanant de la partie supérieure de la colonne de dééthanisation est

utilisé comme combustible du four.

Le propane sortant de la partie inférieure de la colonne de dééthanisation est canalisé vers

la section réfrigération.

Une partie du butane recueilli en fond de colonne est envoyé à la section de

réfrigération, tandis que l’autre partie sera refroidie par aéroréfrigérant et envoyée vers le

stockage ambiant.

Les installations destinées à la séparation du pentane (en violet sur le schéma de

principe) sont actuellement à l’arrêt, le GPL brut à traiter par le complexe GP1Z étant dépourvu

de pentane.

III.1.5.5 Section de réfrigération

Le propane et le butane provenant de la section de séparation sont refroidis à des

températures correspondant à leur point de saturation liquide (Butane : -5°C ; Propane : -

40°C). Ils sont ensuite canalisés vers les bacs de stockage à basse température.

Les produits sont réfrigérés par 3 échangeurs suivant un cycle fermé formant une

boucle de réfrigération au propane.

Une partie du propane réfrigéré est comprimée puis envoyée à la colonne de

dééthanisation de la section de séparation pour éventuellement refroidir de tête de colonne.

Les vapeurs de propane émanant des ballons d'aspiration, des condenseurs de tête des

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

47

dééthaniseur et des dispositifs de réfrigération du butane, sont comprimées par un turbocompresseur

centrifuge à 3étages. Ces vapeurs sont ensuite condensées par des aéroréfrigérants.

III.1.5.6 Section four

Cette section produit l’huile chaude destinée aux pré chauffeurs, aux rebouilleurs et au

gaz naturel de régénération utilisé dans la section de déshydratation.

Le gaz combustible est de l’éthane produit dans les trains de séparation (sortant en

tête de colonne des dééthaniseur) et du gaz naturel issu du réseau desservant le complexe.

L’éthane et le gaz naturel sont amenés vers un bac mélangeur pour alimenter les brûleurs des fours.

L’huile sort du four à une température de 180°C.

III.1.5.7 Bacs de stockage de produit réfrigéré [21]

Cette section assure le stockage des produits butane et propane réfrigérés.

Le complexe GP1Z utilise actuellement 3 bacs destinés au stockage de propane réfrigéré et

De 3 bacs destinés au stockage de butane réfrigéré.

Les bacs sont de type double intégrité et ont une capacité unitaire est de 70000 m3. Les

pressions de service varient entre 300 mm et 800 mm H20.

Immergés dans chaque bac de stockage, 3 pompes sont destinées au chargement de navires

Et une pompe est destinée à la circulation du produit réfrigéré.

III.1.5.8 Stockage produits finis sphères sous pression et chargement camions Le chargement simultané de 4 camions peut être effectué à température ambiante à partir des

sphères de 500 m3 au moyen de pompes de chargement.

Le chargement des sphères s'effectue à partir des sections de séparation mais aussi également (et

plus rarement) à partir des bacs de stockage à basse température en passant par des réchauffeurs.

III.1.5.9 BOG (Boil-off gas) [22]

Les gaz d'évaporation provenant des différentes capacités de l'usine (bacs de stockage et

l'évaporation des gaz des citernes des navires en chargement) sont dirigés vers la section BOG

pour y subir les traitements successifs suivants :

• liquéfaction par compresseur,

• refroidissement à travers des échangeurs aéroréfrigérants,

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

48

• stockage dans les bacs de produits réfrigérés.

Les deux sections BOG destinés au butane et au propane sont indépendantes.

III.1.5.10 Chargement de navires

Deux systèmes de chargement sont respectivement installés au bout des jetées D.1 et M6, Le

débit de chargement est le suivant :

Propane, Butane

• Circuit de méthanol.

: Maximum : 10 000 m3/h

Jetée D.1 : 4 000 m3/h

Jetée M.6 : 10 000 m3/h

III.1.5.11 Utilités et circuits annexes [23]

Le complexe comprend plusieurs systèmes annexes au procédé :

• Circuit azote

• Circuit fuel gaz

• Circuit vapeur

• Circuit air service

• Circuit air instrument

• Système sécurité vide-vite (blowdown) et torches

• Eau de refroidissement

• Eau incendie

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

49

III.1.5.12 Liste des produits chimiques utilisés au département de production :

Tableau III. 3. Inventaire des produits, risques associés, quantité et fréquence

d’utilisation Nom du produit

Phrases de risque Quantité (kg/an)

Fréquence d’utilisation

utilisation

Hypochlorite de sodium

R31

R34 R50

2160 Tous les jours désinfecter l'eau

usée WWT

Acide sulfamique

R36/38 R43

R52/53

1500 Semestrielle lessivage SIDEM

Phosphate trisodique

R36/37/38 768 Tous les jours élimination de tartre

et maintien de PH

Chaudière

Chlorure ferrique

R34 R22

R52/53

720 Tous les jours Coagulant

(rassembler les

particules solide en

masse WWT

Antitartre à base de phosphonate et polymère en solution aqueuses

Néant

3.7 10-3 Tous les jours Elimine le tartre sur

les tubes (SIDEM)

Eliminox (carbohydrazide)

R43

R52/53

0.76 10-3 Tous les jours élimine l'oxygène

dissous chaudière

Méthanol R11

R23/24/25

R39/23/24/25

0.15 10-3 Mensuelle débouchage des

lignes réfrigération

Trains de

production

Morpholine diéthylamide

R10

R20/21/22

R34

0.06 10-3 Mensuelle Conditionnement

des eaux de

chaudière

Inhibiteur de R8 R25 0.04 10-3 Semestrielle Eau de

CHAPITRE III : DESCRIPTION DU SITE COMPLEXE GP1Z

50

corrosion Nalco (8539) à base de l’eau, sel inorganique nitrite de sodium, hydroxyde de potassium triazole substitué

R50 R22

R35

R36/38

refroidissement

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

51

III.2 ORGANISATION DU COMPLEXE

Le complexe GP1/Z est gérer suivant un organigramme bien déterminé de façon à

bien maîtrisé les taches, il est composé d’une direction générale, de deux sous direction et des

départements de contrôle, comme le montre l’organigramme suivant :

Fig. III.3: Organigramme du complexe

SERVICE ORGANISATION

SERVICE INFORMATIQUE

SECRETARIAT

DIRECTION

A S I

Sous Direction Personnel

Sous Direction Exploitation

Service Relation de Travail

Dépt.

M Dépt.

R Dépt.

A Dépt.

G Dépt.

P Dépt.

S

Dépt.

W Dépt.

T Dépt.

I Dépt

F

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

52

Légendes :

Les services liés directement à la direction

D : direction

SE: secrétariat de la direction

ORG : Service Organisation

ASI : Assistance de Sûreté Interne

INF : Service Informatique

Les départements appelés structures de contrôle Sont aussi liés directement à la direction

T : Département Technique

I : Département Sécurité

W : Département Travaux Neufs

F : Département Finances

Sous direction d’exploitation (D*E) Regroupe trois départements :

A : Département Approvisionnement

G : Département Maintenance

P : Département Production

Sous direction Personnelle (D*S) Regroupe quatre départements :

ADM/SOC : Département Administration et Social

MG : Département Moyens Généraux

DRH : Département Développement des Ressources Humaines

RT : Service Relation de Travail

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

53

III.2 .1 Département technique

III.2.1.1 Organigramme du département

Il est composé d’un secrétariat et de différents services.

Fig. III.4 : Organigramme du département technique

C’est un département de contrôle chargé de la garantie des installations industrielles, il

contrôle la qualité des produits finis, des installations et le suivi des équipements. Il travail en

permanence avec le département production.

Le département Technique comporte quatre services et une bibliothèque qui est

chargée de fournir aux structures la documentation spécifique.

DEPARTEMENT TECHNIQUE

SECRETARIAT

SERVICE INSPECTION

SERVICE LABORATOIRE

SERVICE ETUDE

SERVICE NUMERIQUE

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

54

Fig. III. 5. localisations des produits chimiques au niveau de GP1Z (source Google Earth)/GP1Z

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

55

III.2.1.2 Service laboratoire

Description du personnel

Il est chargé du contrôle de la qualité des produits finis et des produits en circulation

(tous les fluides GPL, eau, huile)

Le service laboratoire fait partie des cinq (05) services du département Technique. Son

effectif (personnel) est composé de 22 agents, actuellement il marche avec 20 agents : 02 en

journée normale (un chef de service et un cadre d’études technique) et 20 en service de quart

(04 quarts, chaque équipe est composée d’un chef de quart + des chimistes).

Analyses effectuées au laboratoire :

Ce service comprend un laboratoire de contrôle spécialisé en :

III.2.1.3 Analyse de qualité

• analyse du gaz

L’analyse du gaz se fait par chromatographie qui est une méthode d’analyse

qui permet la séparation des différents constituants (éthane, propane, butane, pentane)

en se basant sur le gradient de la vitesse.

Déterminer la densité des gaz à 15°c de l’eau.

Test d’évaporation.

T.V.R (tension de vapeur relative).

Corrosion de la lame de cuivre.

Souffre total (% poids < 0,001).

Essai à l’acétate de plomb (analyse qualitative).

Pour la satisfaction du client, un certificat de qualité est fourni après analysés.

Ces analyses se font dans les trains, les bacs et au moment de chargement par navire et

par camion.

Pour les petits navires:

Une seule analyse à 50% du chargement ;

Pour les moyens navires :

La moyenne des deux analyses à (30%et70%) du chargement ;

Pour les grands navires :

La moyenne des trois analyses (25%,50% et 70%) du chargement.

Pour les camions :

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

56

Les analyses de qualité se font directement de la sphère de stockage, elles sont

effectuées 4 à 5 fois par jour

• Analyse des huiles

Cette analyse se fait pour tous les équipements fonctionnant à l’huile en raison

de deux fois par an et des fois sur demande afin de déterminer la qualité des huiles

Il existe deux types d’huiles :

L’huile d’étanchéité

L’huile de lubrification

Bac d’huile

Ballon d’expansion

Les analyses effectuées sont :

Mesure de la viscosité

Mesure de la densité

Indice d’acidité

Teneur en eau

. Analyse environnementale

A ce niveau il n’est effectué que l’analyse de la composante eau dans les différents rejets

liquides.

Ces analyses sont réalisées mensuellement sur

Les rejets liquides du complexe (eaux sanitaires et eaux huileuses):

Mesure du PH.

Matière en suspension.

Oxygène dissous

DCO (demande chimique en oxygène)

DBO5 (demande biologique en oxygène)

Les eaux de chaudières :

De l’unité de production d’eau distillée et des eaux de refroidissement se fait au

début et à la fin de la semaine

PH (paramètre de l’hydrogène )

Conductivité

Phosphates

Éliminox

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

57

III.2.1.4 liste des produits chimiques utilisés au laboratoire d’analyse :

Tableau III.4 Inventaire des produits, phrases de risques associés, quantité et fréquence

d’utilisation. Nom du produit Phrases de risque Quantité (kg/an) Fréquence d’utilisation utilisation EDTA (éthylène diamino tétra

acétique) à 2H2O

R22 R36

1 Tous les jours DURETE TOTALE TH

Acide tetraborique de sodium pour

analyses Néant 0.5 Mensuelle

PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE

TOTALE

Heptamolybdate d’ammonium 4H2O

pour analyses R22 0.5 Mensuelle

PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE

TOTALE

Bromure de cobalt hydrate à 98%

R20/21/22 R36/37/38

0.2 Tous les jours DETECTION DE L’EAU

DANS LE GPL

Gélule DEHA1 pour analyses

VLEP= 3mg/m3 0.2 Tous les jours ANALYSE DE L’ELIMINOX

Hydroxyde de sodium

R35 0.15 Mensuelle PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE TOTALE

Sulfure de sodium hydrate

R22 R36/37

0.15 Mensuelle PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE TOTALE

Tartrate de potassium et de

sodium Néant 0.15 Mensuelle

PREPARATION DU TAMPON POUR LA DURETE TOTALE

Hydroxyde de potassium pour

analyses

R22 R35

0.05 Semestrielle

PREPARATION DE LA SOLUTION KOH 0.1N POUR LE TITRAGE DE L’INDICE D’ACIDITE DES HUILES

Alpha naphtol benzène pour

analyses

R45 R11 R48 R23/24/25

0.05 Semestrielle INDICE D’ACIDITE DES

HUILES

Gélule réactif nit river 2

R41 0.03 Mensuelle ANALYSE DES NITRITES

DANS LES EAUX

Meta vanadate (mono vanadate)

d’ammonium

R25 R36/37/38

0.015 Mensuelle

PREPARATION DE L’ACIDE MOLYBDENEVANADATE DE

LA SOLUTION DES PHOSPHATES

Noir d’eriochrome ral

VLEP=3mg/m3 0.01 Mensuelle PREPARATION DE L’EBT (INDICATEUR COLORE)

POUR LA DURETE TOTALE

Substance tampon nutritive pour DBO5

VLEP =3mg/m3 8 10-3 Mensuelle ANALYSE DE LA DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE

DANS LES EAUX USEES

Gélule hydroxyde de lithium pour

analyses

R25 R22/23

8 10-3 Mensuelle ANALYSE DE LA DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE

DANS LES EAUX USEES

Xylène pour analyses

R10 R20/21 R38

10.3 10-6 Semestrielle DETERMINATION DE LA

TENEUR EN EAU DANS LES

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

58

HUILES

Alcool isopropylique 99.5%

R11 R36 R67

7.85 10-6 Semestrielle INDICE D’ACIDITE DES

HUILES

Solution étalon PH 4.0

néant 7 10-6 Tous les jours

ETALONNAGE DU PH-MÈTRE

Solution étalon PH 6.88

néant 7 10-6 Tous les jours

ETALONNAGE DU PH-MÈTRE

Solution étalon PH 11.0

néant 7 10-6 Tous les jours

ETALONNAGE DU PH-MÈTRE

Acide nitrique 65% pour analyses

R8 R35

4.2 10-6 Mensuelle

PREPARATION DE L’ACIDE MOLYBDENEVANADATE DE

LA SOLUTION DES PHOSPHATES

Ethanol R11 4.0 10-6 Mensuelle SOLVANT POUR

NETTOYAGE VERRERIE

Solution étalon wtw de Kcl (électrolyte

solution) 0.01mole/l néant 3.6 10-6 Tous les jours

ETALONNAGE DU CONDUCTIVIMETRE

Solution DEHA2 pour analyses

R34 3.2 10-6 Tous les jours ANALYSE DE L’ELIMINOX

Toluène RP normapur pour

analyses

R11 R20

1.73 10-6 Semestrielle PREPARATION DU

SOLVANT DE TITRAGE

Acétone R11 R36 R66/67 1.6 10-6 Mensuelle

SOLVANT POUR NETTOYAGE VERRERIE

Méthanol pour analyses R11 R23/24/25

R39/23/24/25 0.8 10-6 Tous les jours

ESSAI D’EVAPORATION DU GPL (UTILISE COMME

SOLVANT POUR EVITER LA FORMATION DU GIVRE)

Iso octane pour analyses

R11 R38 R50 R53 R65 R67

0.7 10-6 Tous les jours ESSAI DE CORROSION A LA LAME DE CUIVRE DU

GPL

TEA (triethanolamine)

pour analyses néant 0.6 10-6 Mensuelle

PRAPARATION DE L’EBT (INDICATEUR COLORE)

POUR LA DURETE TOTALE

Solution digestive pour DCO (sulfate

de mercure et acide sulfurique) 0-150PPM pour

appareil DCO HACH

R20/21/22 R33/35 R52/53

0.27 10-6 Mensuelle ANALYSE DE LA DEMANDE

CHIMIQUE EN OXYGENE DANS LES EAUX USEES

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

59

Ces produits chimiques, utilisés en process ou laboratoire, sont stockés dans un magasin

proche du département d’approvisionnement.

III.2.1.5 La géographie du laboratoire :

Le laboratoire est entouré par :

• -Salle de contrôle principal du coté West.

• -Parc de stockage des produits chimiques du coté Est.

• -Sous station électrique du coté Sud.

• -Trains process du coté Nord.

III.2.1.6 Impact des produits chimiques utilisés sur GP1Z

L’utilisation des produits chimiques dans le monde du travail est largement répandue

et ceci dans la plupart des secteurs d’activité (conditionnement, additif, nettoyage,

dégraissage, peintures, encres, adhésifs,…).

Le procédé de liquéfaction de gaz de pétrole à GP1Z est conçu d’une façon à utiliser

toute une gamme importante de produits chimiques destinés à améliorer les performances du

procédé et préserver les équipements contre les détériorations chimiques, comme ils peuvent

être une source de danger susceptible de créer des risques vis-à-vis de l’homme et de

l’environnement et conduisant à des conséquences économiques et techniques graves pour le

développement de l’entreprise

Nous appliquerons la méthode MADS-MOSAR à L’utilisation et manipulation des

produits chimiques à GP1Z afin de rechercher les dysfonctionnements techniques et

opératoires de l’installation (dans son environnement) dont les enchaînements peuvent

conduire à des événements non souhaités (ENS) .

CHAPITRE 3 : DESCRIPTION DU COMPLEXE GP1Z

60

III.2.1.7 Application du système qualité, hygienne, sécurité et environnement (QHSE) :

L’Algérie se trouve dans une situation privilégie dans le commerce internationale, parmi

lesquelles nous citerons les réserves en hydrocarbures d’où la présence d’une large gamme de

produits relatifs aux gisements de pétrole et de gaz, ce dernier est acheminée vers la cote

méditerranéenne où se trouve une gigantesque zone industrielle sur la bai d’Arzew plus

exactement, pour la séparation de ces produits et de leurs dérivés notre pays a investi des

sommes colossales dont la nécessité est d’acquérir et installer ces grands complexes de

traitement qui sont répartis en plusieurs unités comme c’est le cas du complexe GP1/Z.

À la suite de la catastrophe du 19 Janvier 2004, à Skikda les pouvoir publics ont été amenés à

prendre des mesures strictes dans l’application en matière sante, sécurité et environnement

La sécurité, la santé au travail et l’environnement ont toujours fait partie des préoccupations

essentielles du groupe SONATRACH (complexe GP1/Z). Afin d’améliorer ses performances

dans ce contexte SONATRACH a crée une structure chargée de représenter la fonction HSE,

et de définir les règles générales applicable aux différentes unités dans ce domaine, et garantir

la prise en compte du HSE au plus haut niveau du groupe.

Le complexe GP1/Z a adopter un système de management QHSE, certifié un système intégré

en conformité avec les normes :

ISO 900I (qualité), ISO 14001(environnement), OHSAS18001 (relative au système de

management de la santé et la sécurité).

Les principes majeurs à respecter sont clairement « pas d’accident, aucune atteinte aux

personnes aucun dommage à l’environnement ».Cela se confirme par ce qu’ exige la politique

HSE dans le complexe GP1/Z « développer une démarche préventive de gestion des risques

HSE qui devra se traduire par la réduction des nombres d’accidents, et d’incidents en matière

de santé, sécurité et environnement ».

Alors, on peut dire que la gestion des risques est une des composantes fondamentales de la

réussite d’une entreprise, que ce soit en terme économique ou environnementale c’est un

processus itératif fondé sur l’analyse des risques, étape qui permet d’identifier et de réaliser

une première évaluation des risques.

Chapitre IV: APPLICATION DE LA METHODE MADS

MOSAR A GP1Z

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

61

IV.1 METHODE MADS-MOSAR APPLIQUEE A GP1Z: Découpage en sous systèmes : IV.1.1 Etape préliminaire : modélisation du système et décomposition en sous systèmes (SS) : On s’intéresse à L’utilisation et à la manipulation des produits chimiques à GP1Z comprenant en plus les opérateurs, les équipements et son environnement. Découpage en sous système : SS1 : Humains S1S1: Les opérateurs S2S1: Les stagiaires S3S1: les laborantins S1S2 : Laboratoire de contrôle

S1.1S2 : Bouteilles de gaz S1.2S2 : Mobilier S1.3S2 : Moteurs des extracteurs S1.4S2 : Tuyauterie des arrivées d’eau sur les hottes ventilées S1.5S2 : Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes ventilées S1.6S2 : Produits chimiques manipulés

S2S2 : Approvisionnement S2.1S2: Stockage des produits chimiques S3S2: trains de production S3.1S2 : Les trains de production (GPL)

S4S2:Utilités S4.1S2 : Sidem (Unité de dessalement eau de mer)

S4.2S2 : Chaudière

S4.3S2 : WWT (unité de traitement des eaux usées)

SS3 : Environnement naturels, matériel et humain S1S3 : Conditions climatiques et naturels

S2S3 : Moyens de transport et manutention Des produits chimiques

S3S3 : Acte malveillant

Sous système principale

Sous système environnement

Sous système humain

S4 S2

S3 S2 S1 S2

S2 S2

S1 S1

S2 S1

S3 S1 S3 S3

S2 S3

S1 S3

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

62

IV.1.2 1ére étape du module A identification des sources de dangers : Le premier travail est d’identifier les sources de danger de chaque sous-système ou d’identifier en quoi chaque sous-système peut être source de danger. On remplit alors la première colonne du tableau A ci-dessous. En faisant cette identification pour tous les sous-systèmes, on obtient une liste des dangers de l’installation. (Cette liste n’est pas exhaustive, en effet, il est toujours possible de retrouver d’autres sources de dangers) Le deuxième travail est l’identification des processus de danger. Ligne par ligne, on va rechercher les événements qui constituent les processus de danger pour aboutir à un ou plusieurs évènements principaux. Tableau A-1 identification des sources de danger pour SS1 :

Systèmes sources de

dangers

Phase de

vie

Evénements initiateurs

Evénements initiaux

Evénements principaux

SS1 externe interne Liés au

contenant Liés au contenu

opérateur EX

Mal formé Stresse Défaut de recrutement

• Habitude • Malveillance • Négligence • Erreurs de manipulation • Absence des EPI • Produits chimiques

inflammables/explosible • Produits chimiques

toxiques • Produits chimiques

incompatibles

Incendie/ Explosion Intoxication

stagiaires EX

Ignorance Mal formé Manque d’expérience

• Malveillance • Négligence • Erreurs de manipulation • Absence des EPI • Produits chimiques

inflammables/explosible • Produits chimiques

toxiques • Produits chimiques

incompatibles

Mauvais comportement

Incendie/ Explosion Intoxication

laborantins EX

Ignorance Manque d’expérience Mal formé

• Malveillance • Négligence • Produits chimiques

inflammables/explosible • Produits chimiques

toxiques • Chocs • Produits chimiques

incompatibles • Produits non étiqueté • Chute de produits

chimiques

Mauvais comportement

Intoxication Incendie/ Explosion Asphyxie Déversement des produits chimiques

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

63

Tableau A-2 identifications des sources de danger pour S1S2 : laboratoire de contrôle

Systèmes sources de

dangers

Phase de vie

Evénements initiateurs Evénements initiaux Evénements principaux

S1S2 externe interne Liés au contenant

Liés au contenu

Bouteilles

de gaz

EX

Chocs Mauvais entretien

• Usure manomètre • Encombrement • Chute bouteilles de gaz • Corrosion

corrosion Fuite de gaz inflammable

Explosion Fuite de gaz

Incendie

Mobilier

EX

Chocs Stockage

de Produits

chimiques

• Chute des produits chimiques

• Mauvaise emplacement • Négligence

Source d’inflammation

liée aux moteurs des extracteurs

Incendie/ Explosion

Intoxication

Moteurs

des extracteurs

EX

Panne électrique

• Malveillance • Négligence • Défaut de maintenance • Défaillance des

interrupteurs • Manipulation avec des

produits chimiques

Dénuement du fil étincelle

Incendie Intoxication Arrêt du moteur Asphyxie

Tuyauterie des

arrivées d’eau sur les hottes ventilées

EX

EN

Mauvais endroit Vétuste

de tuyauterie Corrosion

• Fuite d’eau • Produits chimiques

toxiques (acides)

obturation

Eau est incompatible Avec certains produits chimiques (réaction exothermique)

Intoxication Incendie Réaction exothermique Brûlure

Tuyauterie des

arrivées de gaz sur les

hottes ventilées

EX

EN

Mauvais endroit Vétuste

de tuyauterie Corrosion

• Surpression • Fuite • Dysfonctionnement • Du robinet d’arrêt • Flux thermique

(réactions exothermiques)

Fuite de gaz Atmosphère explosible (ATEX)

explosion Incendie intoxication Asphyxie

Produits chimiques manipulés

(liste chapitre3)

EX

Non respect

des normes de

sécurité (FDS) (FDS)

non disponible

• Mal arranger et stocké • Non étiqueté • Proximité du • Soleil (UV) • Produits mal fermés • Produits Non

compatibles

Non étiqueté

Toxique Inflammable Explosible

Nocive Irritant…

Incendie/ Explosion Intoxication

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

64

Tableau A-3 : identification des sources de danger pour S2S2 et S3S2 : Systèmes sources de

dangers

Phase de vie

Evénements initiateurs Evénements initiaux Evénements principaux

SS2 externe interne Liés au contenant

Liés au contenu

S2S2

Stockage des

produits chimiques

EX

• Pluie • Séisme • Vent • Corrosion

• Négligence • Produits Non

Compatibles • Présence des • Engins,

camions • Produits non

étanches • Entreposage • Usure de joint • Produits non

utilisé

Encombrement Problème entreposage des produits

Fuite de gaz

Incendie Explosion Pollution Fuite de gaz

S3S2 Les trains

de production

(GPL)

EX

EN

• Pluie • Séisme • Vent • Foudre • Corrosion

• Erreurs humaines

• Négligence • Fuite de gaz

(vanne/bride) • Terrorisme • Augmentation

du rendement (contrainte de travail)

• Déversement de produits chimiques (méthanol)

encombrement

Fuite de gaz Déversement de produits chimiques (méthanol) inflammable

Incendie Explosion Pollution Intoxication

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

65

Tableau A-4 identification des sources de danger pour S4S2 :

Systèmes sources

de dangers

Phase de vie

Evénements initiateurs

Evénements initiaux

Evénements principaux

S4S2 externe interne Liés au contenant

Liés au contenu

SIDEM EX

• Corrosion

• Vétuste de tuyauterie

• Fuite de vapeur

• Eclatement d’une tuyauterie

• Défaillance du disque de rupture

• Augmentation de pression

• Bouchage des faisceaux

• Excès d’injection des produits chimiques

• Produits chimiques toxiques (irritant)

• Perforation de la tuyauterie

• Dépôts des tartres sur les tubes internes des cellules

• Usure des (cellules et • Les

évaporateurs) • Corrosion

• Produits chimiques toxiques (irritant)

• L’eau de mer

Incendie/ Explosion

Intoxication Arrêt unité

SIDEM Arrêt de

production

Chaudière

EX

• Corrosion • Vétuste de

tuyauterie • Fuite de

vapeur • Eclatement

d’une tuyauterie

• Défaillance de la soupape de vapeur

• Augmentation de pression

• Bouchage des faisceaux produits chimiques périmés

• Diminution de pression

• Produits chimiques toxiques (irritant)

• Perforation de la tuyauterie

• Fuite de gaz combustible

• Produits chimiques toxiques (irritant)

• GN (gaz naturel inflammable)

• Perforation de la tuyauterie

• Les bruleurs

Incendie/ Explosion

Intoxication Arrêt de la chaudière Arrêt de

production Arrêt

SIDEM

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

66

Systèmes sources de

dangers

Phase de vie

Evénements initiateurs

Evénements initiaux

Evénements principaux

WWT (Unité de traitement des eaux usées)

EX

• Corrosion • Vétuste de

tuyauterie

• Les déchets solides • Les huiles usées • Défaillance d’une broyeuse • Non respect à la norme d’injection des produits chimiques • Produits chimiques toxiques (irritant, corrosif) Perforation de tuyauterie

Produits chimiques toxiques (irritant)

Pollution marine Intoxication

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

67

Tableau A-5 identification des sources de danger pour SS3 :

Systèmes sources de

dangers

Phase de vie

Evénements initiateurs Evénements initiaux

Evénements principaux

SS3 Environnement naturels, matériel et humain

externe interne Liés au contenant

Liés au contenu

Conditions climatiques et naturels

• Séisme • Foudre • Tsunami • Pluie • Gel • Température

extrême • Inondation • Vent

• Déversement des Produits chimiques

• Réaction exothermique

• Produits auto inflammable

• Choc • Etincelle

• Produits chimiques toxique

• Produits chimiques inflammable/explosible

Pollution Incendie / Explosion

Moyens de transport et manutention Des produits chimiques

• Mauvaise conduite

• Non respect de code de la route

• Produits chimiques incompatibles • Chauffeur

mal formé du risque chimique

• Déversement des Produits chimiques

• Choc • Produits entreposés

Défaillance de système de freinage

• Produits chimiques toxique

• Produits chimiques inflammable/explosible

Pollution Incendie / Explosion

Acte malveillant

• Personnel interne

• Personnel externe (sous traitant...)

• Produits chimiques inflammable/explosible

• Etincelle

• Maladie psychique

• Problème socioéconomique

• Problèmes socioprofessionnel • Toxicomane

Produits chimiques toxique Produits chimiques inflammable/explosible

Incendie / Explosion Intoxication

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

68

IV.1.3 2 éme étape du module A identification des scénarios de danger : Dans beaucoup de cas, on admet que les scénarios d’accidents sont connus notamment grâce au retour d’expérience. Il est cependant intéressant de pouvoir générer des scénarios d’accidents possibles. Ceci permet de démontrer leur genèse, d’identifier des variantes voir des scénarios insoupçonnés et enfin de créer une suite logique d’évènements pouvant conduire à un arbre montrant l’enchaînement de tous ces évènements. La première partie de ce travail consiste à isoler chaque sous – système. En reprenant chaque sous-système dans les tableaux (A-1, A-2, A-3) on les représente sous formes de boites noires dont les entrées sont les évènements initiateurs d’origine externes ou internes et les sorties sont les évènements principaux.

Ce travail est une simple compilation des tableaux (A-1, A-2, A-3 ;..) .On obtient les différentes boites noires suivantes : Mal formé Intoxication Stresse Incendie/explosion Défaut de recrutement Habitude Malveillance Négligence Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Mal formé Incendie /Explosion Stresse Intoxication Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Ignorance Négligence Manque d’expérience

S1S1 : Opérateur

S2S1 : Stagiaires

Evènements initiateurs

SSi Evènements principaux

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

69

Produits non étiquetés Intoxication Mal formé Déversement des PC Chute de produits chimiques Asphyxie Produits chimiques inflammables/explosives Incendie/explosion Produits chimiques toxiques Produits incompatibles Ignorance Malveillance Négligence Manque d’expérience Chocs Chocs Fuite de gaz Mauvais entretien Incendie Usure manomètre Explosion Encombrement Corrosion Chute bouteilles de gaz Chocs Chute Stockage des Produits chimiques Incendie/explosion Chute des Produits chimiques Intoxication Mauvaise emplacement Négligence

S3S1 : Les laborantins

S1.1S2 : Bouteilles de gaz

S1.2S2 : Mobilier

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

70

Panne électrique Incendie Malveillance Intoxication Négligence Arrêt du moteur Défaut de maintenance Asphyxie Défaillance des interrupteurs Manipulation avec des produits toxiques Mauvais endroit Vétuste de tuyauterie Incendie Corrosion Réaction exothermique Fuite d’eau Brûlure Produits chimiques toxiques (acides forts)

Flux thermique (réaction exothermique) Intoxication Mauvais endroit Asphyxie Vétuste de tuyauterie Explosion Surpression Corrosion Fuite de gaz Dysfonctionnement du robinet d’arrêt

S1.3S2 :

Moteurs des extracteurs

S1.4S2 :

Tuyauterie des arrivées d’eau sur les hottes

ventilées

S1.5S2 :

Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes

ventilées

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

71

Non respect des normes de sécurité (FDS) Intoxication Mal arranger et stocké Incendie Non étiqueté Explosion Proximité du Soleil (UV) Asphyxie Produits mal fermés Produits non compatibles (FDS) non disponible Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Négligence Fuite de gaz Non Compatibilité des produits chimiques Présence des (Engins, camions) Corrosion Entreposage Usure de joint de manomètre Produits chimiques non utilisés Produits non étanches Négligence Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Foudre Erreurs humaines (sources d’énergie) Corrosion Fuite de gaz (vanne) Augmentation du rendement (Contrainte de travail)

S1.6S2 :

Produits chimiques manipulés

S2.1S2 :

Stockage des produits

chimiques

S3.1S2 :

Les trains de production

(GPL)

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

72

Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement Intoxication Défaillance du disque de rupture Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Excès d’injection des produits chimiques Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement d’une tuyauterie Intoxication Défaillance de la soupape de vapeur Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Produits chimiques périmés Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Arrêt de la chaudière Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Fuite de gaz combustible Diminution de pression Corrosion pollution marine Vétuste de tuyauterie Intoxication les huiles usées Excès d’injection des produits chimiques Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Défaillance d’une broyeuse Déchets solides

S4.1S2 :

SIDEM

S4.2S2 :

CHAUDIERE

S4.3S2 :

WWT

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

73

Tsunami Pluie Pollution Séisme Incendie/ Vent Explosion Foudre Erreurs humaines (sources d’énergie) Corrosion Gel Inondation Déversement des produits chimiques Réaction exothermique Produits auto inflammable Choc Etincelle Mauvaise conduite Pollution Non respect de code de la route Incendie/ Produits chimiques incompatibles Explosion Chauffeurs mal formés des risques chimiques Déversement des produits chimiques Choc Produits entreposés Personnel interne Incendie / Personnel externe (sous traitant,…) Explosion Produits chimiques inflammables/explosible Intoxication Etincelle Maladie psychique Problèmes socioéconomique Problèmes socioprofessionnel Toxicomane

S1S3 :

Condition climatique et

Naturels

S2S3 :

Moyens de transports et

Manutention des produits

chimiques

S3S3 : Acte malveillant

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

74

Il s’agit maintenant de s’occuper de la génération de scénarios courts et de scénarios d’autodestruction. En effet, pour l’instant nous n’avions, dans la génération du processus des tableaux (A1, A2, A3,..) font apparaître que les liaisons directes entre les évènements d’entrée et de sortie des boites noires. Il faut maintenant combiner les évènements d’entrée entre eux, les évènements de sortie entre eux et identifier les retours en bouclage des évènements de sortie et des évènements d’entrée.

Mal formé Intoxication Stresse Incendie/explosion Défaut de recrutement Habitude Malveillance Négligence Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Mal formé Incendie /Explosion Stresse Intoxication Erreurs de manipulation Produits chimiques inflammables/explosives Produits chimiques toxiques Absences des EPI Produits incompatibles Ignorance Négligence Manque d’expérience

Sc1

S1S1 : Opérateur

Sc2

Sc3

S2S1 : Stagiaires

Sc4

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

75

Produits non étiquetés Intoxication Mal formé Déversement des PC Chute de produits chimiques Asphyxie Produits chimiques inflammables/explosives Incendie/explosion Produits chimiques toxiques Produits incompatibles Ignorance Malveillance Négligence Manque d’expérience Chocs Chocs Fuite de gaz Mauvais entretien Incendie Usure joint manomètre Explosion Encombrement Chute de bouteilles de gaz Corrosion Chocs chute Stockage des Produits chimiques Incendie/explosion Chute des Produits chimiques Intoxication Mauvaise emplacement Négligence

Sc7

S1S2 : Bouteilles de gaz

Sc8

S2S2 :

Mobilier

Sc5 S3S1 : Les laborantins

Sc6

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

76

Panne électrique Arrêt du moteur Malveillance Intoxication Négligence Incendie Défaut de maintenance Asphyxie Défaillance des interrupteurs Manipulation avec des produits toxiques Mauvais endroit Incendie Vétuste de tuyauterie Réaction exothermique Corrosion Brûlure Fuite d’eau Produits chimiques toxiques (acides forts)

Flux thermique (réaction exothermique) Mauvais endroit Intoxication Vétuste de tuyauterie Asphyxie Surpression Explosion Corrosion Fuite de gaz Dysfonctionnement du robinet d’arrêt

Sc9 S3S2 :

Moteurs des extracteurs

Sc10

S4S2 :

Tuyauterie des arrivées d’eau sur les hottes

ventilées

Sc11 S5S2 :

Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes

ventilées Sc12

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

77

Non respect des normes de sécurité Intoxication (FDS) Incendie Mal arranger et stocké Explosion Non étiqueté Proximité du Soleil (UV) Produits mal fermés Produits non compatibles (FDS) non disponible Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Négligence Fuite de gaz Non Compatibilité des produits chimiques Présence des (Engins, camions) Corrosion Entreposage Usure du joint manomètre bouteille de gaz Produits chimiques non utilisés Produits non étanches Négligence Pluie Pollution Séisme Incendie Vent Explosion Foudre Erreurs (humaines sources d’énergie) Corrosion Fuite de gaz (vanne) Augmentation du rendement (Contrainte de travail)

Sc13 S6S2 :

Produits chimiques manipulés

Sc14

Sc17

S2S3 :

Les trains de production

(GPL)

Sc15

S1S3 :

Stockage des produits

chimiques

Sc16

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

78

Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement Intoxication Défaillance du disque de rupture Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Excès d’injection des produits chimiques Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Corrosion Vétuste de tuyauterie Fuite de vapeur Eclatement d’une tuyauterie Intoxication Défaillance de la soupape de vapeur Incendie/ Augmentation de pression Explosion Bouchage des faisceaux Arrêt SIDEM Produits chimiques périmés Arrêt de production Produits chimiques toxiques (irritant) Arrêt de la chaudière Perforation de la tuyauterie Dépôts des tartres sur les tubes internes Des cellules Fuite de gaz combustible Diminution de pression Corrosion pollution marine Vétuste de tuyauterie Intoxication les huiles usées Excès d’injection des produits chimiques Produits chimiques toxiques (irritant) Perforation de la tuyauterie Défaillance d’une broyeuse Déchets solides

Sc18 S4.1S2 :

SIDEM

Sc19

Sc20 S4.2S2 :

CHAUDIERE

Sc21

Sc22

S4.3S2 :

WWT

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

79

Tsunami Pluie Pollution Séisme Incendie/ Vent Explosion Foudre Erreurs humaines (sources d’énergie) Corrosion Gel Inondation Déversement des produits chimiques Réaction exothermique Produits auto inflammable Choc Etincelle Mauvaise conduite Pollution Non respect de code de la route Incendie/ Produits chimiques incompatibles Explosion Chauffeurs mal formés des risques chimiques Déversement des produits chimiques Choc Produits entreposés Personnel interne Incendie / Personnel externe (sous traitant,…) Explosion Produits chimiques inflammables/explosibles Intoxication Etincelle Maladie psychique Problèmes socioéconomique Problèmes socioprofessionnel Toxicomane

Sc23

S1S3 :

Condition climatique et

Naturels

Sc24

S2S3 :

Moyens de transports et

Manutention des produits

chimiques

Sc25

S3S3 : Acte malveillant

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

80

On peut réécrire ces scénarios de manière plus lisible : Sc1 : Sc2 : Sc3 :

Malveillance Produits incompatibles

Stresse

Erreurs de manipulations

Produits chimiques Inflammables/explosifs

Incendie / Explosion

Habitude

Négligence

Négligence

Absence des EPI

Mal formé

Défaut de recrutement

Intoxication

Stresse

Erreurs de manipulations

Produits chimiques Toxiques

Ignorance Produits incompatibles

Stresse

Erreurs de manipulations

Produits chimiques Inflammables/explosifs

Incendie / Explosion

Mangue d’expérience

Négligence

Mal formé

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

81

Sc4 : Sc5 :

Négligence

Absences des EPI

Mal formé

Ignorance

Intoxication

Stresse

Erreurs de manipulations

Produits chimiques Toxiques

Manque d’expérience

Malveillance

Produits incompatibles

Mal formé

Déversement des produits chimiques

Produits chimiques Inflammables/explosives

Incendie / Explosion

Ignorance

Négligence

Mangue d’expérience

Chocs Chute des produits chimiques

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

82

Sc6 : Sc7 : Sc8 :

Malveillance

Produits toxiques

Mal formé

Intoxication

Ignorance

Négligence

Manque d’expérience

Chute des produits chimiques

Mauvais entretien

Corrosion

Usure de joint du manomètre

Fuite de gaz

Chute de bouteille de gaz

Explosion

Mauvais emplacement

Chute des produits

chimiques Chocs

Intoxication Incendie/explosion

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

83

Sc9 : Sc10 : Sc11 : Sc12 :

Réaction exothermique

Défaillance des interrupteurs

Intoxication

Défaut de maintenance

Panne électrique Arrêt du moteur

Manipulation avec des produits

chimiques toxiques

Asphyxie

Vétuste de tuyauterie

Fuite d’eau

Corrosion

Produits chimiques toxiques (acides forts)

Brûlure

Vétuste de tuyauterie

Fuite de gaz

Corrosion

Flux thermique (réaction exothermique)

Explosion

Vétuste de tuyauterie

Fuite de gaz

Corrosion

Asphyxie

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

84

Sc13 : Sc14 : Sc15 :

Produits mal fermés

Proximité du soleil (UV)

Produits non compatibles

Non étiqueté

Incendie

Explosion

Présence des (engins, camions)

Incendie

Produits non utilisés

Produits incompatibles

Explosion

Pollution

Mal arranger et stocké

Non respects des normes de sécurité

Intoxication

Non étiqueté

Manipulation avec produits

toxiques

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

85

Sc16 : Sc17 : Sc18 :

Négligence

Fuite de gaz (vanne)

Pluie

Corrosion

E erreurs humaines non respects des consignes de sécurité (source d’énergie)

Explosion Pollution

Corrosion Usure du joint manomètre sur bouteille de gaz

Pluie

Négligence

Présence des (engins, camions) Explosion

Fuite de gaz

Vétuste de tuyauterie

Perforation de la tuyauterie

Corrosion

Fuite de vapeur

Excès d’injection des produits chimiques (toxiques)

Intoxication

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

86

Sc19 : Sc20 : Sc21 :

Défaillance du disque de rupture

Eclatement

Dépôts des tartres sur les tubes internes des

cellules

Bouchage des faisceaux

Incendie /explosion

Arrêt de production

Arrêt SIDEM

Vétuste de tuyauterie

Perforation de la tuyauterie

Corrosion

Fuite de vapeur

Diminution de pression Arrêt de la chaudière

Arrêt SIDEM

Augmentation de la pression

Produits chimiques Périmés

Bouchage des faisceaux

Fuite de gaz Eclatement de la tuyauterie

Défaillance de la soupape de vapeur

Incendie /explosion

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

87

Sc22 : Sc23: Sc24:

Déchets solides

Excès d’injection des produits chimiques

Défaillance de la broyeuse

Pollution marine

Séisme

Pollution

Pluie

Vent

Inondation

Déversement des produits

chimiques

Non respect de code de la route

Pollution

Mauvaise conduite

Chauffeurs mal formés des risques chimiques

Produits entreposés

Déversement des produits

chimiques

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

88

Sc25 : Maintenant que nous avons déterminé quelques scénarios courts et d’autodestruction, nous allons envisager des scénarios dits longs. Si l’on met toutes les boites sur une même page, il est possible de relier les sorties de certaines de ces boites qui sont de même nature que les entrés d’autres boites. On obtient ainsi des scénarios longs d’enchaînements d’évènements ou scénarios de proximité ou aussi scénarios principaux d’ENS.

Personnel interne GP1Z

Maladie psychique

Personnel externe (sous traitants…)

Toxicomane

Problèmes socioéconomique

Problèmes socioprofessionnel

Produits chimiques inflammables/explosibles

Etincelle Incendie /explosion

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

89

Sc26 : Produits chimiques inflammables/ Stresse Produits chimiques incompatibles Habitude Malveillance Erreurs de manipulation Négligence Mal formé Bouchage des faisceaux Ignorance incendie/explosion Manque d’expérience Augmentation de pression Produits chimiques périmés Défaillance de la soupape Dépôts des tartres Eclatement de la tuyauterie Choc Mauvais emplacement Chutes des produits chimiques Déversement (Inflammables /explosives) Flux thermique (Réaction exothermique) Corrosion Mauvais entretien Usure de joint fuite de gaz Vétuste de tuyauteries Présence (des engins, camions) Proximité du soleil (UV) Produits incompatibles Produits mal fermés Produits non étiquetés Produits non utilisés Présence des engins et des camions Personnel interne Maladie psychique Personnel externe Problèmes socioéconomique Problèmes socioprofessionnel Toxicomane

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

90

Sc27 : Négligence Mal formé Absence des EPI Ignorance Manque d’expérience Erreurs de manipulation Stresse Mauvais emplacement Produits toxiques Chute des produits Corrosion Vétuste de tuyauterie Perforation de la Tuyauterie Intoxication Fuite de vapeur Défaut de maintenance Panne électrique Défaillance des interrupteurs Arrêt du moteur Sc28 : Défaut de maintenance Panne électrique Défaillance des interrupteurs Arrêt du moteur Produits toxiques Asphyxie Vétuste de tuyauteries Fuite de gaz Corrosion

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

91

Sc29 : Dépôts des tartres Bouchage des faisceaux Défaillance du disque de rupture

Eclatement de la tuyauterie

Corrosion perforation de la tuyauterie Vétuste de tuyauterie fuite de vapeur

Arret SIDEM Diminution de pression Arret de la chaudiére

Arret de production Sc30 : Déchets solides défaillance d’une broyeuse

Excés d’injection des produits chimiques

Pluie Deverssement des produits chimiques Séisme Vent Inondation Pollution Mauvaise conduite Non respect de code de la route Chauffeurs mal formés du risques chimiques Produits entroposés

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

92

Incendie/Explosion

Déversement du produit chimique

Choc

Chute de produit chimique

Erreur de manipulation

Produits chimiques inflammable

Produits chimiques explosifs

Produits chimiques incompatible

Stresse

Habitude

Mal vaillance

Négligence

Mal formé

Ignorance

Manque d’expérience

Mauvais emplacement

Proximité du soleil (UV)

Présence des enginsCamions

Produits mal fermés

Produits chimiques incompatibles

Produits chimiques non utilisés

Proximité du soleil (UV)

Présence des enginsCamions

Fuite de Gaz

Usure des joints

Produits chimiques inflammable

Produits chimiques explosifs

Produits chimiques incompatible

Produits chimiques non étiquetés

AB

Scénario : 26

Défaillance soupape

Produits chimiques périmés

Dépôts tartres

Augmentation pression

Bouchage faisceaux

Eclatement tuyauteries

A

Problèmes socioprofessionnel

Personnel interne GP1Z

Personnel externe

Problèmes socioéconomique

Maladie psychique

Intégriste

B

Toxicomane

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

93

Intoxication

Produits toxiques

Absence des EPI

Erreur de manipulation

Non respect des normes de sécurité

Produit mal arrangé et stocké Produit non étiqueté

Arrêt du moteur

Panne électrique

Défaut de maintenance

Défaillance des interrupteurs

Stresse

Défaut de recrutement

Mauvais emplacement

Négligence

Mal formé

Ignorance

Manque d’expérience

Corrosion Vétuste tuyauteries

Perforation tuyauterie

Fuite vapeur

Scénario : 27

Asphyxie

Produits toxiques

Arrêt du moteur

Panne électrique

Fuite de Gaz

Vétuste de tuyauterie Corrosion

Défaut de maintenance

Défaillance des interrupteurs

Scénario : 28

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

94

Arrêt chaudière

Diminution pression

Vétuste de tuyauterie Corrosion

Arrêt SIDEM

Arrêt production

Fuite vapeur

Perforation tuyauterie

Eclatement

Défaillance disque de rupture

Bouchage faisceaux

Dépôt des tartes

Scénario : 29

Mauvaise conduite

Chauffeur mal formé des risques chimiques

Pollution

Produits chimiques entreposés

Excès injection des produits chimiques

Défaillance broyeuse

Déchets solides

Non réspect code de la route

Pluie Vent

Déversement produits chimiques

Séisme Innodation

Scénario : 30

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

95

IV.1.4 3 éme étape du module A évaluation des scénarios de risques Cette étape permet d’évaluer les risques quantitativement. Car à défaut de statistiques concernant les accidents survenus à GP1Z, l’évaluation quantitative ne pourra s’effectuer. Pour cela, nous avons utilisé le tableau ci-dessous donnant les niveaux de probabilité et les niveaux de gravité (niveaux de criticité). Niveaux de Probabilité Niveaux de Gravité P4 : Effet probable (plus d’une fois par an) P3 : Effet peu probable (peut être plus d’une fois par an) P2 : Effet improbable (une fois par an) P1 : Effet très improbable (moins d’une fois par an)

G4 : Très important, mort d’homme G3 : Important, effets irréversibles. G2 : Peu important, effet réversible. G1 : Mineur, blessures légères.

IV.1.5 4 eme étape : Négociation d’objectifs et hiérarchisation des scénarios : Jusqu’ici nous n’avons pas situé le travail d’analyse par rapport à des objectifs. Dans un premier temps, il est nécessaire de construire un outil qui permettra de concrétiser ces objectifs. Celui choisi est la grille de criticité (niveau de probabilité x niveau de gravité). Nous allons négocier les niveaux des deux axes de la grille. Nous allons construire des axes à quatre niveaux. Dans un deuxième temps, il est nécessaire de faire passer la frontière entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Ceci constitue le deuxième niveau de négociation. Niveau de probabilité

Niveau de gravité Fig. IV.1 : Négociation des échelles et passage de la frontière. Nous allons maintenant faire une situation des scénarios dans la grille de criticité et une hiérarchisation de ces derniers. Au vu des définitions des niveaux de gravité et de probabilité, on classe les différents scénarios de la manière suivante :

P1 Zone inacceptable Zone acceptable P2 P3 P4 G4 G3 G2 G1

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

96

Tableau A.6: Classification des scénarios

Scénarios Niveau de probabilité Niveau de gravité Sc1 P1 G3 Sc2 P3 G2 Sc3 P1 G3 Sc4 P3 G2 Sc5 P1 G3 Sc6 P4 G3 Sc7 P1 G4 Sc8 P2 G3 Sc9 P1 G3

Sc10 P1 G3 Sc11 P1 G4 Sc12 P1 G4 Sc13 P4 G3 Sc14 P4 G3 Sc15 P4 G4 Sc16 P1 G4 Sc17 P1 G4 Sc18 P2 G2 Sc19 P1 G4 Sc20 P3 G1 Sc21 P2 G4 Sc22 P2 G3 Sc23 P1 G3 Sc24 P1 G3 Sc25 P2 G4 Sc26 P1 G3 Sc27 P1 G3 Sc28 P1 G4 Sc29 P3 G2 Sc30 P1 G3

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

97

On peut ainsi les situer dans la grille de criticité afin de voir s’ils sont dans le domaine de l’acceptabilité ou de l’in acceptabilité. Niveau de probabilité

Niveau de gravité

Fig. IV.2 : Domaine d’acceptabilité et d’inaccessibilité des scénarios IV.1.6 5éme étape du Module A : Définition des moyens de prévention et de protection et qualification de ces moyens : L’identification des barrières de prévention et de protection va nous permettre de neutraliser les scénarios de risque, de les réduire en terme de graviter ou de fréquence ou des deux. Ainsi ils passeront peut être du coté acceptable de la frontière. Il existe 2 barrières :

Barrières technologiques :

Ce sont des éléments ou ensemble technologique faisant partie de l’installation empêchant l’apparition d’évènement gênant et indépendant de l’activité humaine. Barrières opératoires ou d’utilisation :

Ce sont des actions nécessitant une intervention humaine, reposant sur une consigne précise, activée ou non par un ensemble technologique.

Zone inacceptable Zone acceptable P1 Sc7, Sc11,

Sc12, Sc16, Sc17, Sc28,

Sc19

Sc1, Sc3, Sc5, Sc9, Sc10, Sc26, Sc27, Sc23, Sc24,

Sc30

P2 Sc21, Sc25 Sc8, Sc22 Sc18 P3 Sc2, Sc4,

Sc29 Sc20

P4 Sc15 Sc6, Sc13, Sc14

G4 G3 G2 G1

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

98

Tableau A.7. Identification des barrières pour le sous Système 1 (SS1)

Type de système de danger

Risques Barrières

technologiques

Barrières opératoires ou d’utilisation

S1S1 : Les opérateurs

Incendie/Explosion Intoxication

-Vidéo surveillance -Formation au risque d’incendie et d’explosion. - Former le personnel à adopter des gestes et postures approprier faire porter des équipements De protections individuelles (gants, chaussures...) -formation du personnel a la manipulation des produits chimiques dangereux.

S2S1 : Les stagiaires

Incendie/Explosion Intoxication

Vidéo surveillance -Ne laisser pas les stagiaires travaille seul -Formation au risque d’incendie et à son extinction du feu.

S3S1 : Les laborantins

Intoxication Incendie/ Explosion Asphyxie

Déversement des produits chimiques

Vidéo surveillance -Formation au risque d’incendie et à son extinction du feu. -Formation du personnel à la manipulation des produits chimiques dangereux.

Tableau A.8. Identification des barrières pour le sous Système 2 (SS2)

Type de système de danger

Risques Barrières

technologiques

Barrières opératoires ou d’utilisation

S1.1S2 : Bouteilles de gaz

Explosion Fuite de gaz

Incendie

-Surveillance des manomètres -Maintenance préventive

-Eloigner les bouteilles de gaz de sources de chaleur.

S1.2S2 : Mobilier

Incendie/ Explosion

Intoxication

-Organiser les stockages (emplacement réservé, mode de stockage adapté aux objets Respect des charges maximales. Largeurs des allées compatibles avec les moyens de manutention utilisés…) -Limiter les hauteurs de stockage en tenant compte des caractéristiques des objets et de leur emballage. Faire porter des protections individuelles (casques, chaussures de sécurité…..)

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

99

S1.3S2 : Moteurs des extracteurs

Incendie Intoxication

Arrêt du moteur

Asphyxie

-Maintenance préventive

- Masques à oxygène dans les lieux sensibles -contrôle périodique de l’état du système d’aération

S1.4S2 : Tuyauterie des

arrivées d’eau sur les hottes ventilées

Intoxication Incendie Brûlure

-Maintenance préventive

-contrôle périodique de l’état de tuyauterie - éloigner les produits chimiques incompatibles avec l’eau

S1.5S2 : Tuyauterie des arrivées de gaz sur les hottes ventilées

Surpression Fuite Dysfonctionnement Du robinet d’arrêt

-Maintenance préventive - installer des détecteurs de gaz

-contrôle périodique de l’état de tuyauterie

S1.6S2 : Produits

chimiques manipulés

Incendie/ Explosion

Intoxication

-Substituer un produit dangereux par un autre moins dangereux

- Former les opérateurs aux risques chimiques -Exiger au fournisseur les fiches de donnés de sécurité récentes -hiérarchiser les produits selon leur toxicité -éloigner les sources d’énergie -stocker les produits dangereux à l’extérieure de la zone d’analyse en tenant compte de la compatibilité des produits -limiter les manipulations et l’exposition : utiliser les produits en vase clos

S2.1S2 : Stockage des

produits chimiques

Incendie Explosion Pollution

Fuite de gaz

-stocker les produits dans les conditions préconisées par les fournisseurs -éloigner les sources d’énergie -séparation des produits incompatibles - éliminer les produits usagés et les emballages défectueux attention a la date de péremption -Eviter un stockage en grande quantité de produits inflammables

S3.1S2 : Les 4 trains de

production (GPL)

Incendie Explosion Pollution

Intoxication

-Maintenance préventive

- respecter les consignes de sécurité - inspection régulière de l’état des trains de production

S4.1S2 : SIDEM

Incendie/ Explosion

-Maintenance préventive

-Vérification mensuelle de l’état de tuyauterie

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

100

Intoxication Arrêt unité SIDEM

Arrêt de production

-Contrôle de fonctionnement de disque de rupture -Faire des testes hydrostatiques -Contrôle de l’injection des produits chimiques se l’on les normes d’utilisation -contrôle rigoureux de l’opération de lessivage pour éviter toutes pertes d’épaisseur de l’acier

S4.2S2 : CHAUIDIERE

Incendie/ Explosion Intoxication Arrêt de la chaudière Arrêt de production Arrêt SIDEM

-Maintenance préventive

-Vérification mensuelle de l’état de tuyauterie -Contrôle de fonctionnement de la soupape de vapeur -vérification de la date de péremption des produits chimiques avant utilisation -avoir les EPI spécifiques pour utilisation des produits chimiques -Faire des testes hydrostatiques -sensibiliser les opérateurs des risques liés aux chaudières - inspection régulière de la ligne d’arrivée du GN (gaz naturel)

S4.3S2 : WWT

Pollution -Maintenance préventive

-Vérification mensuelle de l’état de tuyauterie -Contrôle de l’injection des produits chimiques se l’on les normes d’utilisation -vérification de l’état de fonctionnement de la broyeuse - faire de prélèvement quotidien pour analyses des effluents avant de les jetés

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

101

Tableau A.9. Identification des barrières pour le sous Système 3 (SS3)

Type de système de danger

Risques Barrières

technologiques

Barrières opératoires ou d’utilisation

S1S3 : Conditions

climatiques et naturelles

Incendie Explosion Pollution

Fuite de gaz

-stocker les produits dans les conditions préconisées par les fournisseurs -éloigner les sources d’énergie -séparation des produits incompatibles - éliminer les produits usagés et les emballages défectueux attention a la date de péremption -Eviter un stockage en grande quantité de produits inflammables -le GP1Z doit se faire assurer des aléas climatiques

S2S3 : Moyens de transports et manutention des produits chimiques

Incendie Explosion Pollution

Intoxication

-Maintenance préventive

- respecter les consignes de sécurité -former les chauffeurs des risques chimiques -éviter entreposage des produits chimiques l’or de chargement et déchargement des produits chimiques

S3S3 : Acte malveillant

Incendie Explosion

-Vidéo surveillance

-Examen du profil psychologique pour l’ensemble du personnel GP1Z -Demander l’aptitude de chaque sous traitant du médecin de travail territorialement compétent plus un profil psychologique

CHAPITRE IV : APPLICATION DE LA METHODE MADS MOSAR A GP1Z

102

Conclusion générale : Le complexe gaz de pétrole liquéfié (GP1Z) utilise des produits chimiques qui sont incriminés par leur propriétés physiques et chimiques (inflammables, explosifs, toxiques) donc il est nécessaire d’évaluer et d’analyser les risques chimiques et de trouver des parades pour les évités. L’application de la méthode MADS MOSAR à GP1Z, nous a permis de recenser tout les

types d’accidents possibles et leurs conséquences sur les salaries, les biens et

l’environnement. Elle implique la mise en place dans l’établissement GP1Z de nouvelles

barrières de préventions des accidents, Et de mesures de luttes contre ces derniers.

Globalement nous pouvons dire que MADS-MOSAR est une méthode générique d’analyse

de risque puisqu’elle intègre d’autre outilles telles que (ADD, APR, AMDEC, HAZOP) sauf

que elle nous ne dit pas si notre liste de scénarios ou de source de danger (tableaux A1, A2..)

est complète.

La méthode s’utilise très facilement.de plus, et cela est très intéressants pour notre étude mais

aussi pour d’autres, elle est extrêmement flexible et s’adapte très bien à divers domaines.

Nous pensons également que dans le future, il faudra compléter cette étude en recherchant de nouveaux scénarios de risque, de novelles sources de danger et de nouvelles barrières. On pourra bien entendu réaliser le module B de la méthode, c’est-à-dire l’approche microscopique.

GLOSSAIRE

ENS : évènement non souhaité. C.M.R. : Cancérigène et /ou Mutagène et/ou toxique pour la Reproduction.

FDS : fiche de donnée de sécurité.

Phrase R : phrase de risque. Phrase S : phrase de prudence. MADS : Méthodologie d’Analyse des Dysfonctionnements dans les Systèmes. MOSAR : Méthode organisée et systémique d’Analyse des Risques. TMD : transport de matières dangereuses. EPI : équipement de protection individuelle. ACADI : Association de Cadres Dirigeants de l’Industrie. IEC : Institut européen de cindyniques. DSC : les déficits systémiques cindynogenes. POI : plan d’organisation interne. PPI : plan particulier d’intervention. PPRT : plan de prévention des risques technologiques. GPL : gaz de pétrole liquéfié. BOG : Boil Off Gaz. ARIA : (Analyse, Recherche et Information sur les Accidents)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] Base de données CAS : http://www.cas.org/expertise/cascontent/registry/regsys.html (dernier accès le 14 avril 2008)

[2] Charte de Copenhague sur les Produits Chimiques, ‘‘CHEMICALS Under the spot light’’- ‘‘Les produits chimiques sous le feu des projecteurs’’ - Conférence internationale à Copenhague, 27-28 octobre 2000 http://www.eeb.org/publication/2000/CCC_from_BEUC_corrected_EL_clean.pdf (dernier accès le 14 avril 2008)

[3] Conseil International des Associations Chimiques (ICCA) www.icca-chem.org (dernier accès le 19décembre 2007)

[4] Note : Y compris le démontage de téléphones portables, ordinateurs et autre équipement électronique, souvent envoyés par les pays industrialisés aux pays en développement pour ainsi faire. Le démantèlement de navires est un autre exemple de transfert de démontage vers les pays en développement (ex. l’Inde), avec des conséquences potentiellement mortelles pour la santé de ceux effectuant ce type de travail.www.ilo.org/public/English/protection/SAFEWORK/WDCONGRS /intrep.pdf (dernier accès le 19décembre 2007)

[5] Organisation Internationale du Travail (2005), FACTS on SAFETY At. WORK - “Informations sur la Sécurité au Travail”, ://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---d GREPORTS/---DCOMM/documents/publication/wcms_067574.pdf, (dernier accès le 14 avril 2008)

[6] Asbestos News, “Asbestos EXPOSURE RESPONSIBLE for 90,000 DEATHS ANNUALLY”, “L’Exposition à l’Amiante Provoque 90,000 Morts par An” http://www.asbestosnews.com/news/asbesos-deaths-annually.html,(dernier accès le 14 avril 2008)

[7] Organisation Internationale du Travail (2005), “FACTS on SAFETY AT WORK”, “Informations sur la Sécurité au Travail” http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---DGREPORTS/---DCOMM/documents/publication/wcms_067574.pdf, (dernier accès le 14 avril 2008)

[8] Commission Européenne (Février 2001) “STRATEGY for a future CHEMICALS Policy, White PAPER” – “ Stratégie pour la Future Politique dans le domaine des Substances Chimiques, Livre Blanc” COM(2001) final.

[9] Vincent R. BONTHOUX F., LAMOISE C.- Evaluation du risque chimique,

hiérarchisation des risques potentiels. INRS, hygiène et sécurité du travail- Cahiers de notes

documentaires, ND 2121, N° 178, Paris, 2000

[10] Décret n° 92-1261 du 3 décembre 1992 relatif à la prévention du risque chimique

modifiant la section V du chapitre 1er du titre III du titre II du Code du travail. Journal Officiel

du 5 décembre 1992.

[11] Association de Cadres Dirigeants de l’Industrie.

[12] IEC: ://www.cindynics.org

[13] KERVERN G.Y., RUBISE P., (1991), l’archipel du danger. Editions ECONOMICA,

Paris.

[14] KERVERN G.Y., Eléments fondamentaux des CINDYNIQUES (1995), Editions

ECONOMICA, Paris

[15] Guide Management de crise – Edition 2005

Institut Méditerranéen des CINDYNIQUES (IMC)/CCI MP Pôle Maîtrise des Risques

[16] Le MOIGNE, J.L. (1977). La théorie du système général, Théorie de la modélisation,

Paris: Col., Systèmes-Décisions, Presses Universitaires de France.

[17] [PER 98] PERILHON P., « Du risque à l’analyse de risques, Développement d’une

méthode, MOSAR, Méthode Organisée et Systémique d’Analyse de Risques », Support de

cours dispensé dans plusieurs formations.

[18] Inspiré du cours du Dr GUENACHI à l’ENA (2008) [19] Manuels opératoires volume I process octobre 1983 (stockage d’alimentation,

déshydratation, huile chaude) IHI (ISHIKAWAJIMA-HARIMA HEAVY industries Co, Ltd.

[20] Manuels opératoires volume II process octobre 1983(séparation, réfrigération) IHI

(ISHIKAWAJIMA-HARIMA HEAVY Industries Co, Ltd.

[21] Manuels opératoires volume III process octobre 1983 (stockage et chargement, stockage

à température ambiante, stockage à basse température et chargement de navires) IHI

(ISHIKAWAJIMA-HARIMA HEAVY industries Co, Ltd.

[22] Manuels opératoires volume IV BOG octobre 1983 IHI (ISHIKAWAJIMA-HARIMA

HEAVY industries Co, Ltd.

[23] Manuels opératoires volume V (utilités) octobre 1983 IHI (ISHIKAWAJIMA-HARIMA

HEAVY industries Co, Ltd.

ANNEXE 1 : Organisation Générale En Matière De Sécurité – Description Du Système De Gestion De La Sécurité (Sgs) Au niveau du complexe. la sécurité tend à se caractériser par deux domaines différents mais complémentaires l’un de l’autre. - la sécurité traditionnelle. - la sécurité du process.

La sécurité traditionnelle concerne beaucoup plus la protection du personnel et des équipements. Elle se situe au niveau de l’exploitant et de la maintenance dans leurs tâches quotidiennes. Par contre sa mise en œuvre et son contrôle est assuré par :

- les programmes de formation et de sensibilisation à la sécurité. - les procédures de travail (Permis de travail. isolement. exploitation. etc.). - les équipements de protection individuelle et collective. - les systèmes de lutte incendie. - les moyens d’intervention. - le secourisme. - les procédures d’organisation en cas d’urgence. - l’infrastructure sanitaire. - le règlement intérieur. - etc.

La sécurité sur le plan process est orientée vers la recherche de solutions techniques. Elle nécessite la compréhension du procédé et des différents risques relatifs au process des hydrocarbures. de leur stockage et de leur chargement.

Au niveau de l'inspection préventive. chaque acte de contrôle permet de s’assurer que les équipements et les machines des installations de la SONATRACH AVAL fonctionnent dans des conditions normales d’exploitation et de sécurité. Elle permet également d’anticiper et de prendre en charge les défaillances. le plus souvent génératrices de risques telles que :

- la dégradation du matériel. - l’érosion et la corrosion (perte d’épaisseur). - la fonctionnalité des soupapes de sécurité PSV. - la fonctionnalité de l’ESD (Emergency Shutdown). - etc.

Par une surveillance permanente des installations en marche et de l’ensemble des organes de contrôle. la gestion du risque industriel améliore la maîtrise et apporte de meilleures solutions techniques aux problèmes de sécurité. En particulier. le département sécurité est organisé de la manière suivante :

Les missions de chaque service sont réparties comme décrit ci-dessous. MISSIONS DU SERVICE PREVENTION

Autoriser et assurer le suivi des travaux de maintenance dans les conditions optimales de sécurité. Participer à l'étude et aux modifications concernant les nouvelles installations. Établir des audits de sécurité des installations. Rédiger des consignes de sécurité générales et particulières et s'assurer de leur application et

de leur affichage. Participer à la politique globale de prévention de l'entreprise à travers la commission hygiène et sécurité et les différentes campagnes de prévention Travailler en étroite collaboration avec le médecin du travail S'assurer de l'application des divers contrôle et inspections réglementaires des équipements Élaborer et étudier les statistiques d'accidents du travail Participer à la gestion des risques et à l'amélioration des conditions de travail.

MISSIONS DU SERVICE INTERVENTION

Intervenir en cas d'accident Assurer une vigilance constante contre l'incendie et l'explosion Assister les travaux dangereux en y apportant la couverture de sécurité nécessaire Assurer l'entretien préventif des systèmes de protection et des équipements et matériels anti incendie Assurer l'entraînement du personnel aux exercices d'intervention Etablir actualiser et appliquer les plans d'intervention du complexe et autres Faire appliquer les consignes générales et particulières de sécurité

MISSIONS DU SERVICE SURVEILLANCE

Assurer le contrôle des accès à l'unité du personnel. des visiteurs. des véhicules. des équipements et des matériels et produits. Assurer le contrôle des mouvements internes Assurer une vigilance constante contre l’intrusion. la malveillance. les troubles de l’ordre. les

vols et la dégradation. Veiller au respect de l'ordre et de la discipline. Assurer les rondes de contrôle et la surveillance permanente dans le complexe. Coordonner les mouvements des véhicules lors des situations d'urgence. Gérer les systèmes d'intrusion et les contrôles d'accès.

Formation Sécurité Depuis 1998. la formation sécurité du personnel est réalisée à travers le « Manuel d’information et de sensibilisation ». Il est conçu particulièrement pour les nouvelles recrues. les agents mutés ou stagiaires.

Il rappelle de façon aussi simple et claire que possible les informations. Recommandations et mesures de sécurité préventives.

Identification et évaluation des risques d’accidents majeurs Une identification systématique des risques d’accidents majeurs susceptibles de se produire sur les installations du complexe est réalisée à travers une étude de dangers. L’évaluation du risque d’accidents majeurs donnera lieu par exemple à un plan d’action pour permettre une maitrise du risque acceptable.

Maitrise des procédés et maitrise d’exploitation Des procédures applicables à l’ensemble du complexe ont été élaborées. Elles visent à assurer. entre autres. La protection du personnel. Des installations et de l’environnement.

Ces procédures sont destinées à fixer les conditions dans lesquelles un travail ou un processus doit être effectué. Ces documents sont regroupés dans le système documentaire du complexe.

Un règlement intérieur est élaboré et mis à jour conformément à la loi.

Le personnel dispose des manuels opératoires pour la conduite de l’installation. Les installations sont conduites à l’aide d’un DCS. il assure le contrôle du processus de liquéfaction du gaz naturel et la surveillance en continu de l’état de fonctionnement des installations à partir d’une salle de contrôle centralisée.

Gestion des situations d’urgence Compte tenu des risques que présente le complexe. Une organisation générale en cas d'urgence a été mise en place. Elle est appelée communément O.G.C.U. Elle sera amenée à évoluer en fonction de la mise à jour du POI.

Cette organisation générale en cas d'urgence a pour but d'organiser et de coordonner les actions afin d'éviter la panique.

Cette organisation est déclenchée en cas d'urgence généralisée et contient l'ensemble des instructions à appliquer. Elle est conçue pour définir les actions individuelles et collectives et consiste en des instructions simples claires et ordonnées.

L'OGCU comprend six phases :

PHASE

S CODE D'ALERTE DE LA SIRENE

1

URGENCE

Klaxon interne au bâtiment/sécurité

2

ALERTE

1 coup de sirène de 3 minutes

3

ALARME

5 coups de sirène discontinus

4

EVACUATION PARTIELLE

2 coups de sirène continus d’1 minute

5

EVACUATION TOTALE

10 coups de sirène discontinus

6

ORSEC

Phase déclenchée par les autorités

La fin d’alerte est indiquée par 3 coups de sirène discontinus.

Les interventions des organes compétents du complexe sont inscrites dans le cadre de ce plan d’organisation. Élaboré conformément au décret n°85-231 du 25 août 1985 fixant les conditions et modalités d’organisation et de mise en œuvre des interventions et secours en cas de catastrophe.

Prévention des risques liés aux comportements ou opérations dangereuses Des règles de sécurité concourent à la maitrise des comportements ou opérations dangereux. Notamment les interdictions suivantes : - accès à toute personne risquant de nuire à la sécurité et au bon déroulement des travaux et au bon fonctionnement des installations. - l'introduction au complexe de boissons alcoolisées. - l’utilisation d'un appareil photographique. - fumer au sein du complexe. Des endroits réservés à cet effet (fumoirs) sont définis par la direction et par le département sécurité.

Prévention des risques liés aux interventions (travaux, maintenance) Une procédure appelée PERMIS DE TRAVAIL permet de définir les conditions de réalisation des interventions sur les installations du complexe.

Définition et objectif du permis de travail

Un permis de travail est une autorisation pour effectuer des opérations de maintenance. d’inspection ou de construction. Toutes les précisions sur le lieu. la durée et les conditions d’exécution d’un travail sont mentionnées. En cas d’incident. Ce document est considéré comme officiel.

Aucune intervention sur les équipements ne peut débuter sans l’élaboration et l’approbation du permis par les structures concernées. Les méthodes. les procédures. l’outillage et les équipements de protection individuels et collectifs sont ceux mentionnés par les structures compétentes. (Les départements Technique. Maintenance. Sécurité et autres.). Le travail s’exécute impérativement dans les limites géographiques de la zone de travail.

Il n’est pas procédé à des manœuvres ou opérations non prévues par l’autorisation de travail. L’inspecteur de prévention est habilité à arrêter les travaux si les conditions de sécurité ne sont pas réunies ou satisfaisantes.

Les types de permis de travail délivrés sont : - Permis de travail à chaud. - Permis de travail à froid. - Permis de pénétration. - Permis d’excavation. - Permis de radiographie.

Surveillance et détection Surveillance La surveillance et le suivi des installations du complexe sont assurés par présence humaine. Assistés par un système de télésurveillance composé de caméras réparties en différents endroits de manière à couvrir toutes les zones du complexe.

Détection Le complexe est équipé de 171 détecteurs de gaz conventionnels (catalytiques) et de 211 détecteurs de gaz à infrarouge répartis sur le site. Dans les zones de stockage et des zones de procédé.

Les bâtiments sont équipés de détecteurs de fumées et de déclencheurs manuels reliés à des tableaux de détection incendie indépendants des systèmes de contrôle de procédé.

ANNEXE 2 :

ANALYSE DE RISQUES LIES AUX PRODUITS : Objectifs :

identifier d'abord toutes les matières mises en œuvre dans les installations. Qu’elles

interviennent ou non directement dans le procédé (charges. Produits finis. Sous-produits de fabrication. agents chimiques de traitement d'eau. Fluides d'utilités…) ;

en extraire ensuite une liste des substances intrinsèquement dangereuses ou susceptibles de l'être dans des conditions particulières (mélanges incompatibles. instabilités thermiques…) ;

recueillir enfin les propriétés physico-chimiques caractérisant les dangers présentés par ces produits (point d'éclair. Limites d'inflammabilité. Chaleur de combustion, température d'auto-ignition…).

A ce stade. il devient alors possible d'apprécier l'intensité des potentiels de dangers et de décliner quels phénomènes pourront être attendus en cas d'accident (explosion de matières inflammables. formes d'incendie. nuage toxique…).

L’identification des dangers liés aux produits est réalisée via une analyse :

- des fiches de données de sécurité (FDS). - de l’étiquetage des produits (phrases de risques notamment). - des données toxicologiques disponibles. - des incompatibilités. - des retours d’expérience. - ainsi que des quantités stockées ou mise en œuvre et des conditions opératoires.

Pour mémoire. L’ensemble des fiches de données de sécurité des produits présents est disponible sur le site.

Inventaire des produits présents sur le site Le complexe réceptionne. Stocke. Traite et expédie du butane et du propane. A part les opérations de séparation et de liquéfaction du GPL. il n’y a pas d’autre transformation chimique du produit.

Les principaux produits présents sur le site sont :

- Le GPL brut. - Le propane. - Le butane.

- L’éthane. - Le gaz naturel.

Caractéristiques générales des produits Classification des matières selon les textes réglementaires Le tableau ci-après. Établi à partir des FDS. présente une première classification des dangers inhérents aux substances et préparations intervenant sur les installations étudiées.

Produit

Caractéristiques Classification Etiquetage

Commentaires Etat Couleur Odeur Réactivité /

Incompatibilité

Ex

plos

ible

(E)

C

ombu

rant

(O)

Ex

trêm

emen

t in

flam

mab

le (F

+)

Fa

cile

men

t in

flam

mab

le (F

)

Infla

mm

able

(R10

)

Très

toxi

que

(T+)

Toxi

que

(T)

Noc

if (X

n)

C

orro

sif (

C)

Ir

ritan

t (X

i)

Dan

gere

ux p

our

Symboles Phrases de Phrases de danger dangers (R) de

sécurité (S)

Gaz naturel Ethane Propane Butane Acétylène Gazole Kérosène Méthanol Acide Sulfurique

Gaz

Gaz et Gaz liquéfié

Gaz et Gaz liquéfié

Gaz et Gaz

liquéfié

Gaz dissous

Liquide

Liquide

Liquide

Solide (Poudre)

Solide (Poudre)

Incolore

Incolore

Limpide.

incolore

Limpide.

incolore

Incolore jaune

Incolore à

jaunâtre

Incolore

Blanchâtre

Aucune

Aucune

Aucune

Aucune

Odeur d’ail

Caractéristique Pétrole

Légère odeur

d’alcool - -

Agents oxydants - - -

Agents oxydants. cuivre. argent.

mercure

Agents oxydants. forts

Agents oxydants. forts

Agents oxydants. acides forts. bases fortes

-

Matières combustibles.

■ ■ ■

■ ■ ■ ■

■ ■

F+ 12 9. 16. 33

F+ 12 2. 9. 16. 33

F+ 12 2. 9. 16

F+ 12 2. 9. 16

F+ 5. 6. 12 9. 16. 33

Xn. N 40. 65. 66. 36/37. 62. 51/53 61. 29. 2

Xn. N 10. 65 23. 24. 62

F. T 11. 23/24/25. 1/2. 7. 16. 39/23/24/25 36/37. 45

Xi 36/38. 52/53 26. 28. 61

Xi 36/38. 52/53 26. 28. 61

Les données sur la classification et

l’étiquetage sont relatives au méthane. dont le gaz naturel est

constitué à plus de 80% L’éthane est issu de la

purification du propane. Il est utilisé comme

combustible pour le four.

Danger d'explosion sous l'action de la chaleur. Danger d'explosion en

contact ou sans contact avec l'air ; Destiné à la maintenance et au

démarrage des turbocompresseurs

Utilisé pour : - Générateur de secours

- Compresseur à air diesel - Pompe à eau de mer diesel

- Véhicules diesel Utilisé pour l’étanchéité

et pour refroidir les garnitures des pompes.

Destiné aux analyses

Destiné à la maintenance

Produit

Caractéristiques Classification Etiquetage

Commentaires

Etat Couleur Odeur Réactivité / Incompatibilité

Ex

plos

ible

(E)

C

ombu

rant

(O)

Ex

trêm

emen

t in

flam

mab

le (F

+)

Faci

lem

ent i

nfla

mm

able

(F

)

Infla

mm

able

(R10

)

Très

toxi

que

(T+)

Toxi

que

(T)

N

ocif

(Xn)

Cor

rosi

f (C

)

Irrit

ant (

Xi)

Symboles Phrases de Phrases

de danger dangers (R) de sécurité

(S)

Acétate d’éthylglycol

Ethylèn

e glycol

Chlorure ferrique

Hypochlorite de sodium

NALCO 8539

NALCO Eliminox

Liquide

Liquide

Liquide

Liquide

Liquide

Liquide

Solide (cristaux)

Solide

Incolore

Incolore

Brune

Jaune à verdâtre

Incolore

Incolore

Blanche

Blanche

Ethérée

Aucune

Piquante

Piquante

Piquante

Aucune

Aucune

-

Agents oxydants. acides. bases

Agents

oxydants forts. acides

Métaux. Bases fortes. Agents oxydants

Acides. agents oxydants.

chloroisocyanurat es. amines.

métaux Agents

réducteurs. acides.

cyanures et composé azoté Agents oxydants

forts. acides. cuivre.

aluminium. zinc. nickel.

laiton acier

■ ■

■ ■

T 60. 61. 10. 53. 45 20/21/22

.

T 22. 2. 46

C 22. 34 26. 36/37/39.

45 C 31. 34. 50 1/2. 26.

36/37/39. 28. 45. 29

T. N 25. 36/38. 50 23. 26. 36/37/39

Xi 43. 52/53 24/25. 26. 28.

36/37/39. 61

Xi 36/38 -

Utilisé comme solvant

Utilisé comme liquide de refroidissement

Attaque la plupart des métaux

Destiné au traitement des eaux sanitaires

Destiné au traitement des circuits fermés.

Utilisé comme neutralisant d’oxygène

Destiné à la section de production de vapeur

Sulfate d’aluminium

Liquide Incolre ou jaunâtre

Aucune Bases et produits dégageant un gaz dangereux en milieu acide (sulfite. chlorites.

■ Xi 36 26. 37

Dangers présentés par les produits Dangers liés à l’inflammabilité La quasi totalité des produits présents dans les installations couvertes par ce dossier sont inflammables ou au moins combustibles.

Le risque présenté par les produits inflammables est lié à la fois :

- à une émission de produit à l’atmosphère dans les proportions telles que l’on se trouve à l’intérieur du domaine d’inflammabilité ;

- à la présence d’une source d’ignition. Les principaux paramètres caractéristiques de l’inflammabilité d’un produit sont rappelés ci- après.

Limites d’inflammabilité (ou d’explosivité)

En mélange avec l’oxygène de l’air. Certains gaz ou les vapeurs émises par certains liquides sont inflammables dans les limites d’une plage de concentration bien déterminée. Ces limites sont généralement exprimées en % volumique dans l’air se rapportant à la température ambiante et à la pression atmosphérique.

Elles sont appelées :

- LIE : Limite Inférieure d’Explosivité (ou LII : Limite Inférieure d’Inflammabilité) ; - LSE : Limite Supérieure d’Explosivité (ou LSI : Limite Supérieure d’Inflammabilité).

Point éclair (pour les liquides)

C’est la température la plus basse à laquelle un liquide combustible. à pression atmosphérique. émet assez de vapeurs pour que celles-ci s’enflamment en présence d’une flamme.

Le point éclair sert notamment à classer les liquides inflammables :

- liquides particulièrement

: Point éclair < 0°C & Pression de vapeur à 35°C > 1

- liquides inflammables de 1ère

: Point éclair < 55°C - liquides inflammables de 2ème

55°C Point éclair <

- liquides peu inflammables : Point éclair 100°C Température d’auto-inflammation C’est la température la plus basse d’une surface chaude à laquelle. Dans certaines conditions spécifiées. L’inflammation d’une substance inflammable sous forme d’un mélange de gaz ou de vapeur avec l’air peut se produire. Il est possible de définir des températures d’auto- inflammation différentes suivant la pression ou la composition du mélange réactif. Le tableau ci-dessous fournit. Lorsqu’elles sont disponibles ou applicables. Les caractéristiques essentielles des substances précédemment identifiées comme inflammables.

Aux données conventionnelles (Limites Inférieure et Supérieure d'Inflammabilité [LIE. LSE]. Points d'ébullition et d'éclair. Température d'auto-inflammation) ont été adjointes la chaleur de combustion et la température critique. La première grandeur est un indicateur du pouvoir thermique. La deuxième sera employée pour évaluer la propension au BLEVE des liquides.

Composés

Limites

d’inflammabilité dans l’air (%

volume)

Point

normal d’ébullition

Point d'éclair

Température d’auto-

inflammation dans l’air

Chaleur

de combustion

Température critique

LIE

LSE

°C

°C

°C

MJ/kg

K

Méthane

4.4

16.5

- 161.5

N/D

565

50.0

191

Ethane

2.9

13.0

- 88.6

- 135

498

47.5

305

Propane

2.0

9.5

- 42

< - 180

470

46.3

370

N-butane

1.5

9.0

- 0.5

- 2

339

45.7

425

Gazole (1)

0.5

5

N/D

> 55

250

N/D

N/D

Méthanol (1)

6.5

36.5

N/D

12

N/D

N/D

N/D

Kérosène (1)

0.5

6

N/D

> 38

220

N/D

N/D

N/D : Non Disponible ; N/A : Non Applicable - Toutes données obtenues via PHAST 6.53.1 ® - Température d’auto-ignition dans l’air selon le "Guide méthodologique UFIP pour la réalisation des études de dangers en raffineries, stockages et dépots de produits liquides et liquéfiés, Edition Mai 2001" - Point éclair fourni par la FDS du produit

La comparaison des points normaux d’ébullition montre les résultats suivants : Parmi les matières retenues comme inflammables, les hydrocarbures légers sont les plus volatiles. Les effets résultants de scénarios éventuels d’explosions seront attendus majorants pour des mélanges riches en C2 à C4. L’analyse des points d’éclair des diverses substances amène aux conclusions suivantes : Les hydrocarbures C2 à C4 sont rangés dans la catégorie des gaz inflammables. L’auto-inflammation des substances dans l’air se produit entre 339°C (N-butane) et 565°C (Méthane). L’examen des données de combustion disponibles permet d’opérer une classification relative de ces matières : - les hydrocarbures C1 à C5 (de 45 à 50 MJ/kg) sont de bons carburants. Au vu des pouvoirs calorifiques, on peut prévoir qu’un feu d’hydrocarbures produira des effets thermiques importants. Dangers liés à l’instabilité thermique et au comportement au feu

Propension au BLEVE

Nous fournirons ici les éléments préalables permettant d'établir si ce phénomène est susceptible ou non d'être considéré comme un danger pour les installations étudiées.

Le BLEVE (acronyme de Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion).

peut être défini en première approche comme une vaporisation violente à caractère explosif consécutive à la rupture d’un réservoir contenant un liquide à une température significativement supérieure à sa température normale d’ébullition à la pression atmosphérique.

Le phénomène ne peut se produire que si la phase liquide du fluide stocké a atteint ou dépassé un certain seuil de température : la Température Limite de Surchauffe. Cette dernière peut être estimée à partir de la température critique (Tc) de la substance selon la formule de Reid : TLS (K) = 0.895 Tc (K) La TLS et la pression correspondante sont ainsi estimées pour les produits renfermés à l'état liquide dans les installations. La tension de vapeur correspondant à la TLS sera désignée par « Pression Limite de Surchauffe ». Il n’est pas aisé de déterminer la pression à la TLS pour les mélanges d’hydrocarbures présents. Ceux-ci sont constitués d’hydrocarbures C1 à C5 en proportions différentes. dont les pressions à la TLS sont connues. Le tableau ci-après fournit les PLS des principaux éléments constitutifs de ces mélanges : Nature

TLS (K)

Température critique (K) Pression à TLS (bar abs.)

Méthane 191 171 24.1 Ethane 305 273 23.8

Propane 370 331 20.3

N-butane 425 380 17.4 La propension au BLEVE est d'autant plus grande que la pression maximale d'exploitation Approche voire dépasse la PLS. Plusieurs conditions sont nécessaires pour générer un BLEVE : La surchauffe du produit en cause ;

L’affaiblissement des caractéristiques mécaniques de l'enveloppe du réservoir qui conduit à une perte de confinement ;

la soudaine et violente détente du produit qui provoque sa vaporisation (nucléation spontanée) et qui peut engendrer également une surpression dynamique interne à l'origine de la rupture complète du réservoir.

L'apport thermique des flammes contribue à échauffer le liquide mais les parois demeurent. Toutes proportions gardées. Relativement froides. Par contre. Les parties du réservoir n'étant pas mouillées sont susceptibles de s'affaiblir rapidement sous l'action du feu.

Décomposition thermique

Selon les fiches FDS, la décomposition thermique de certains produits peuvent engendrer des substances dangereuses. Ces produits et leur décomposition thermique sont repris dans le tableau suivant :

Produits Produits de décomposition dangereux

Acide sulfurique

Acide sulfurique, oxyde de soufre

Soude caustique Hydrogène Hypochlorite de sodium Hypochlorite de sodium, Hydroxyde de sodium

Dangers liés à l’écotoxicité

Les matières pouvant présenté un impact sur l'environnement sont celles dont les phrases de risques sont comprises entre R50 et R53.

- Le gazole. - L’Hypochlorite de sodium. - Le NALCO 8539. - Le NALCO Eliminox. - L’Acide sulfurique. - L’Acide Nitrique.

Au titre de l'arrêté ministériel du 10 mai 2000. les substances et préparations potentiellement dangereuses pour l'environnement sont celles dont les phrases de risque sont R50 « très toxiques pour les organismes aquatiques » et/ou R51/R53 « toxique pour les organismes aquatiques ».

7.4.3.5 Autres types de dangers liés au GPL

Cas de l’anoxie :

Les vapeurs de GPL ne sont pas toxiques pour l’homme. Mais peuvent être cause d’asphyxie Si la proportion d’oxygène n’est plus assez importante dans l’air respiré.

En effet dans le cas d’un épandage. Si les vapeurs de GPL ne s’enflamment pas. Leur concentration augmente. Créant ainsi un mélange de vapeurs de gaz et d’air à faible teneur en oxygène. Ceci peut entraîner l’asphyxie et potentiellement la mort pour des personnes qui seraient situés trop près de la nappe.

Il faut noter que ce phénomène reste néanmoins limité à la zone proche du rejet car les concentrations en vapeurs de GPL requises pour abaisser la teneur en oxygène à un niveau suffisamment bas sont assez élevées.

Par conséquent. le danger relatif au phénomène d’anoxie ne concerne pas vraiment les Personnes situées à l’extérieur de l’installation. Mais plutôt les équipes de réponse aux situations d’urgence. qui seraient amenées à intervenir au plus près d’un rejet de GNL. Ce phénomène relève donc du risque professionnel.

ANNEXE 3 :

PHRASES DE RISQUE ET CONSEILS DE PRUDENCE

R1Explosif à l'état sec. R35 Provoque de graves brûlures.

R2 Risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.

R36 Irritant pour les yeux.

R3 Grand risque d'explosion par le choc, la friction, le feu ou d'autres sources d'ignition.

R37 Irritant pour les voies respiratoires.

R4 Forme des composés métallique explosifs très sensibles.

R38 Irritant pour la peau.

R5 Danger d'explosion sous l'action de la chaleur.

R39 Danger d'effets irréversibles très graves.

R6 Danger d'explosion en contact ou sans contact avec l'air.

R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.

R7 Peut provoquer un incendie. R41 Risque de lésions oculaires graves.

R8 Favorise l'inflammation des matière combustibles.

R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.

R9 Peut exploser en mélange avec des matières combustibles.

R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.

R10 Inflammable. R44 Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée.

R11 Facilement inflammable. R45 Peut provoquer le cancer.

R12 Extrêmement inflammable. R46 Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.

R14 Réagit violemment au contact de l'eau. R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.

R15 Au contact de l'eau, dégage des gaz extrêmement inflammables.

R49 Peut provoquer le cancer par inhalation.

R16 Peut exploser en mélange avec des substances comburantes.

R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.

R17 Spontanément inflammable à l'air. R51 Toxique pour les organismes aquatiques.

R18 Lors de l'utilisation, formation possible de R52 Nocif pour les organismes aquatiques.

mélange vapeur-air inflammable/explosif.

R19 Peut former des peroxydes explosifs. R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique

R20 Nocif par inhalation. R54 Toxique pour la flore.

R21 Nocif par contact avec la peau. R55 Toxique pour la faune.

R22 Nocif en cas d'ingestion. R56 Toxique pour les organismes du sol.

R23 Toxique par inhalation. R57 Toxique pour les abeilles.

R24 Toxique par contact avec la peau. R58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.

R25 Toxique en cas d'ingestion. R59 Dangereux pour la couche d'ozone.

R26 Très toxique par inhalation. R60 Peut altérer la fertilité.

R27 Très toxique par contact avec la peau. R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.

R28 Très toxique en cas d'ingestion. R62 Risque possible d'altération de la fertilité.

R29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques.

R63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.

R30 Peut devenir facilement inflammable pendant l'utilisation.

R64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.

R31 Au contact d'un acide, dégage un gaz toxique.

R65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.

R32 Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique.

R66 L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.

R33 Danger d'effets cumulatifs. R67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.

R34 Provoque des brûlures. R68 Possibilité d'effets irréversibles.

R35 Provoque de graves brûlures. R51 Toxique pour les organismes aquatiques.

R36 Irritant pour les yeux. R52 Nocif pour les organismes aquatiques.

R37 Irritant pour les voies respiratoires. R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique

R38 Irritant pour la peau. R54 Toxique pour la flore.

R39 Danger d'effets irréversibles très graves. R55 Toxique pour la faune.

R40 Effet cancérogène suspecté. Preuves insuffisantes.

R56 Toxique pour les organismes du sol.

R41 Risque de lésions oculaires graves. R57 Toxique pour les abeilles.

R42 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation.

R58 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement.

R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau.

R59 Dangereux pour la couche d'ozone.

R44 Risque d'explosion si chauffé en ambiance confinée.

R60 Peut altérer la fertilité.

R45 Peut provoquer le cancer. R61 Risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.

R46 Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires.

R62 Risque possible d'altération de la fertilité.

R63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.

R48 Risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée.

R64 Risque possible pour les bébés nourris au lait maternel.

R49 Peut provoquer le cancer par inhalation. R65 Nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d'ingestion.

R50 Très toxique pour les organismes aquatiques.

R66 L'exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.

R51 Toxique pour les organismes aquatiques. R67 L'inhalation de vapeurs peut provoquer somnolence et vertiges.

R52 Nocif pour les organismes aquatiques. R68 Possibilité d'effets irréversibles.

R53 Peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique

Combinaison des phrases R R14/15 Réagit violemment au contact de l'eau en dégageant des gaz extrêmement inflammables.

R15/29 Au contact de l'eau, dégage des gaz toxiques et extrêmement inflammables.

R20/21 Nocif par inhalation et par contact avec la peau.

R20/22 Nocif par inhalation et par ingestion.

R20/21/22 Nocif par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.

R21/22 Nocif par contact avec la peau et par ingestion.

R23/24 Toxique par inhalation et par contact avec la peau.

R23/25 Toxique par inhalation et par ingestion.

R23/24/25 Toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.

R24/25 Toxique par contact avec la peau et par ingestion.

R26/27 Très toxique par inhalation et par contact avec la peau.

R26/28 Très toxique par inhalation et par ingestion.

R26/27/28 Très toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.

R27/28 Très toxique par contact avec la peau et par ingestion.

R36/37 Irritant pour les yeux et les voies respiratoires.

R36/38 Irritant pour les yeux et la peau.

R36/37/38 Irritant pour les yeux, les voies respiratoires et la peau.

R37/38 Irritant pour les voies respiratoires et la peau.

R39/23 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.

R39/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.

R39/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.

R39/23/24 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec la peau.

R 39/23/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.

R 39/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par ingestion.

R 39/23/24/25 Toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.

R 39/26 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation.

R 39/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau.

R 39/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par ingestion.

R 39/26/27 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par contact avec la peau.

R 39/26/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation et par ingestion.

R 39/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par contact avec la peau et par ingestion.

R 39/26/27/28 Très toxique : danger d'effets irréversibles très graves par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.

R 42/43 Peut entraîner une sensibilisation par inhalation et contact avec la peau.

R 48/20 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.

R 48/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau.

R 48/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.

R 48/20/21 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par contact avec la peau.

R 48/20/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par ingestion.

R 48/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau et par ingestion.

R 48/20/21/22 Nocif : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation, contact avec la peau et ingestion.

R 48/23 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation.

R 48/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par contact avec la peau.

R 48/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par ingestion.

R 48/23/24 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par contact avec la peau.

R 48/23/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation et par ingestion.

R 48/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par

contact avec la peau et par ingestion.

R 48/23/24/25 Toxique : risque d'effets graves pour la santé en cas d'exposition prolongée par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion.

R 50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.

R 51/53 Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.

R 52/53 Nocif pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.

R 68/20 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation.

R 68/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau.

R 68/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par ingestion.

R 68/20/21 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par contact avec la peau.

R 68/20/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation et par ingestion.

R 68/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par contact avec la peau et par ingestion.

R 68/20/21/22 Nocif : possibilité d'effets irréversibles par inhalation, par contact avec la peau et par

Conseils de prudence concernant les substances et préparations dangereuses (phrases S) S 1 Conserver sous clé.

S 2 Conserver hors de la portée des enfants.

S 3 Conserver dans un endroit frais.

S 4 Conserver à l'écart de tout local d'habitation.

S 5 Conserver sous... (liquide approprié à spécifier par le fabricant).

S 6 Conserver sous... (gaz inerte à spécifier par le fabricant).

S 7 Conserver le récipient bien fermé.

S 8 Conserver le récipient à l'abri de l'humidité.

S 9 Conserver le récipient dans un endroit bien ventilé.

S 12 Ne pas fermer hermétiquement le récipient.

S 13 Conserver à l'écart des aliments et boissons y compris ceux pour animaux.

S 14 Conserver à l'écart des... (matière(s) incompatible(s) à indiquer par le fabricant).

S 15 Conserver à l'écart de la chaleur.

S 16 Conserver à l'écart de toute flamme ou source d'étincelles - Ne pas fumer.

S 17 Tenir à l'écart des matières combustibles.

S 18 Manipuler et ouvrir le récipient avec prudence.

S 20 Ne pas manger et ne pas boire pendant l'utilisation.

S 21 Ne pas fumer pendant l'utilisation.

S 22 Ne pas respirer les poussières.

S 23 Ne pas respirer les gaz/vapeurs/ fumées/aérosols (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).

S 24 Éviter le contact avec la peau.

S 25 Éviter le contact avec les yeux.

S 26 En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un spécialiste.

S 27 Enlever immédiatement tout vêtement souillé ou éclaboussé.

S 28 Après contact avec la peau, se laver immédiatement et abondamment avec... (produits appropriés à indiquer par le fabricant).

S 29 Ne pas jeter les résidus à l'égout.

S 30 Ne jamais verser de l'eau dans le produit.

S 33 Éviter l'accumulation de charges électrostatiques.

S 35 Ne se débarrasser de ce produit et de son récipient qu'en prenant toutes précautions d'usage.

S 36 Porter un vêtement de protection approprié.

S 37 Porter des gants appropriés.

S 38 En cas de ventilation insuffisante, porter un appareil respiratoire approprié.

S 39 Porter un appareil de protection des yeux / du visage.

S 40 Pour nettoyer le sol ou les objets souillés par ce produit, utiliser ... (à préciser par le fabricant).

S 41 En cas d'incendie et/ou d'explosion ne pas respirer les fumées.

S 42 Pendant les fumigations/pulvérisations porter un appareil respiratoire approprié (terme(s) approprié(s) à indiquer par le fabricant).

S 43 En cas d'incendie utiliser... (moyens d'extinction à préciser par le fabricant. Si l'eau augmente les risques, ajouter "Ne jamais utiliser d'eau ").

S 45 En cas d'accident ou de malaise consulter immédiatement un médecin (si possible lui montrer l'étiquette) .

S 46 En cas d'ingestion consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette.

S 47 Conserver à une température ne dépassant pas... °C (à préciser par le fabricant).

S 48 Maintenir humide avec... (moyen approuvé à préciser par le fabricant).

S 49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine.

S 50 Ne pas mélanger avec... (à spécifier par le fabricant).

S 51 Utiliser seulement dans des zones bien ventilées.

S 52 Ne pas utiliser sur de grandes surfaces dans les locaux habités.

S 53 Éviter l'exposition, se procurer des instructions spéciales avant l'utilisation.

S 56 Éliminer ce produit et son récipient dans un centre de collecte des déchets dangereux ou spéciaux.

S 57 Utiliser un récipient approprié pour éviter toute contamination du milieu ambiant.

S 59 Consulter le fabricant ou le fournisseur pour des informations relatives à la récupération ou au recyclage.

S 60 Éliminer le produit et/ou son récipient comme un déchet dangereux.

S 61 Éviter le rejet dans l'environnement. Consulter les instructions spéciales / la fiche de données de sécurité.

S 62 En cas d'ingestion, ne pas faire vomir. Consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette.

S 63 En cas d'accident par inhalation, transporter la victime hors de la zone contaminée et la garder au repos.

S 64 En cas d'ingestion, rincer la bouche avec de l'eau (seulement si la personne est consciente).

Combinaison des phrases S

S 1/2 Conserver sous clé et hors de portée des enfants.

S 3/7 Conserver le récipient bien fermé dans un endroit frais.

S 3/9/14 Conserver dans un endroit frais et bien ventilé à l'écart des... (matières incompatibles à indiquer par le fabricant).

S 3/9/14/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine dans un endroit frais et bien ventilé à l'écart de... (matières incompatibles à indiquer par le fabricant).

S 3/9/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine dans un endroit frais et bien ventilé.

S 3/14 Conserver dans un endroit frais à l'écart des... (matières incompatibles à indiquer par le fabricant).

S 7/8 Conserver le récipient bien fermé et à l'abri de l'humidité.

S 7/9 Conserver le récipient bien fermé et dans un endroit bien ventilé.

S 7/47 Conserver le récipient bien fermé et à une température ne dépassant pas...°C (à préciser par le fabricant) .

S 20/21 Ne pas manger, ne pas boire et ne pas fumer pendant l'utilisation.

S 24/25 Eviter le contact avec la peau et les yeux.

S 27/28 Après contact avec la peau, enlever immédiatement tout vêtement souillé ou éclaboussé et se laver immédiatement et abondamment avec... (produits appropriés à indiquer par le fabricant).

S 29/35 Ne pas jeter les résidus à l'égout ; ne se débarrasser de ce produit et de son récipient qu'en prenant toutes les précautions d'usage.

S 29/56 Ne pas jeter les résidus à l'égout, éliminer ce produit et son récipient dans un centre de collecte des déchets dangereux ou spéciaux.

S 36/37 Porter un vêtement de protection et des gants appropriés.

S 36/37/39 Porter un vêtement de protection approprié, des gants et un appareil de protection des yeux / du visage.

S 36/39 Porter un vêtement de protection approprié et un appareil de protection des yeux / du visage.

S 37/39 Porter des gants appropriés et un appareil de protection des yeux/du visage.

S 47/49 Conserver uniquement dans le récipient d'origine à température ne dépassant pas...

°C (à préciser par le fabricant) .

ANNEXE 4 :

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N04 28 Dhou El Kaada 1425, 9 janvier 2005

Réglementation :

Article 1er. — En application des dispositions de l’article 10 de la loi n88-07 du 26 janvier 1988, susvisée, le présent décret a pour objet de définir les prescriptions particulières de sécurité applicables aux substances, produits ou préparations dangereuses fabriqués localement ou importés afin d’assurer aux travailleurs des conditions de prévention contre les risques professionnels en milieu de travail.

Art. 2. — Les substances, produits ou préparations dangereuses sont des produits qui à l’occasion de leur fabrication, de leur manutention, de leur transport ou de leur emploi, peuvent former ou dégager des gaz, des vapeurs, des brouillards, des fumées, des poussières ou des fibres aux propriétés notamment corrosives, nocives, toxiques, inflammables ou explosibles susceptibles de

Porter atteinte à la santé des personnes ou de l’environnement en milieu de travail.

Il est entendu au sens du présent décret par :

— substances : les éléments chimiques et leurs composés tels qu’ils se présentent à l’état naturel ou tels qu’ils sont obtenus par tout procédé de production contenant éventuellement tout additif nécessaire pour préserver sa stabilité et toute impureté résultant du procédé, à l’exclusion de tout solvant pouvant être séparé, sans affecter la stabilité de la substance ni modifier sa composition.

— produits : toutes substances ou préparations qui reçoivent, au cours de leur préparation, une configuration, une surface ou une forme indiquant plus précisément leur fonction que ne le fait leur composition chimique en tant Que telle ou sous forme combinée.

— préparations : les mélanges, conglomérats ou solutions composés de deux ou plusieurs substances.

Art. 3. — Sont considérés comme dangereux, les substances, produits ou préparations dangereuses classés aux catégories suivantes :

— sensibilisants et allergisants ;

— irritants ;

— corrosifs ;

— nocifs ;

— toxiques ;

— cancérigènes ;

— mutagènes et tératogènes ;

— comburants ;

— inflammables ;

— explosibles ;

— dangereux pour l’environnement.

Art. 4. — La définition des catégories relatives aux substances, préparations ou produits dangereux est déterminée par arrêté du ministre chargé du travail et du ou des ministres concernés.

Art. 5. — Les emballages des substances, produits ou préparations dangereuses doivent être solides, étanches et appropriés.

Art. 6. — Sans préjudice des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, toutes les substances, produits ou préparations dangereuses doivent être étiquetés et marqués de manière à permettre leur identification et fournir les informations essentielles au sujet :

— de leur nom chimique ;

— de leur désignation ou de leur nom commercial ;

— de leur classification ;

— de leur symbole d’identification ;

— des dangers qu’ils présentent ;

— des conseils de prudence en matière de sécurité.

Art. 7. — Les caractéristiques du marquage et de l’étiquetage, ainsi que les conditions auxquelles doivent satisfaire les récipients, sacs ou enveloppes contenant lesdites substances, produits ou préparations dangereuses seront définis par arrêté du ministre chargé du travail et du ou des ministres concernés.

Art. 8. — Le stockage doit être entouré de précautions particulières destinées à préserver les travailleurs, les biens et l’environnement, des risques qui s’y rattachent selon les règles et les normes en la matière, conformément à la réglementation en vigueur.

Art. 9. — Les conditions de transport des substances, produits ou préparations dangereuses sont régies par le décret exécutif n03-452 du 7 Chaoual 1424 correspondant au 1er décembre 2003, susvisé.

Art. 10. — Une fiche de données de sécurité comportant les informations essentielles détaillées sur l’identification des substances, produits ou préparations dangereuses, leur fournisseur, leur classification, les dangers qu’ils présentent, les précautions de sécurité et les procédures d’urgence à prendre doit être fournie aux institutions et à l’organisme national compétent en matière d’hygiène et de sécurité, par les organismes employeurs à charge pour ces employeurs de l’établir par leurs soins ou de l’exiger de leurs fournisseurs.

Art. 11. — Les quantités de substances, produits ou préparations dangereuses, utilisées pour les besoins de production sur les lieux de travail seront limitées aux quantités quotidiennement nécessaires.

Art. 12. — Les prescriptions particulières de prévention à prendre par l’organisme employeur pour assurer la protection des travailleurs sont les suivantes :

— la surveillance médicale des travailleurs exposés aux substances, produits ou préparations dangereuses ;

— les examens médicaux d’embauchage et périodiques obligatoires ;

— le remplacement du poste de travail n’entraînant pas l’exposition aux substances, produits ou préparations dangereuses pour la santé de l’enfant à naître ou du nourrisson pour les travailleuses en état de grossesse ou d’allaitement ;

— la surveillance médicale particulière pour les apprentis conformément à la législation et la réglementation en vigueur ;

— l’information et la formation des travailleurs aux risques liés à la manipulation des substances, produits ou préparations dangereuses, et des mesures à prendre pour se protéger ;

— la mise à la disposition des travailleurs des systèmes de protection collective et moyens de protection individuelle adéquats ;

— les contrôles périodiques et le respect des limites tolérées des substances toxiques dans l’atmosphère de travail conformément aux normes en la matière ;

— la tenue à jour du registre d’hygiène et de sécurité et de médecine du travail, ainsi que le fichier de ces substances, produits ou préparations dangereuses utilisés sur le lieu de travail ;

— la mise en place d’un dispositif de soins d’urgence et d’évacuation des travailleurs vers les structures sanitaires.

Art. 13. — Le traitement et/ou l’élimination des effluents gazeux et liquides, des déchets, résidus et emballages vides d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation de substances, produits ou préparations dangereuses s’effectuent conformément à la législation et la réglementation en vigueur.

Art. 14. — Les infractions aux dispositions du présent décret sont sanctionnées conformément à la législation en vigueur.

Art. 15. — Les substances radioactives et explosifs demeurent régis par la réglementation y afférente.

Fait à Alger, le 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8 janvier 2005.

Ahmed OUYAHIA

Index des tableaux et figures Index Des Tableaux Tableau I.1 : Les risques technologiques et leurs effets 8

Tableau I.2. Nature des effets et évènements dangereux 9

Tableau I.3 : Risques prévisibles devant une tâche donnée 13

Tableau I. 4. Traitement de GPL 19

Tableau I. 5. Stockage de GPL 21

Tableau I. 6. Chargement / Déchargement de GPL 23

Tableau II. 1. Notion de point de vue ou processus du danger réversible 35

Tableau III.1 historique du GP1Z 42

Tableau III.2 principales caractéristiques du GP1Z 43

Tableau III. 3. Inventaire des produits, risques associés, quantité et fréquence d’utilisation 49

Tableau III.4 Inventaire des produits, phrases de risques associés, quantité et fréquence d’utilisation 57

Tableau A-1 Identification des sources de danger pour SS1 : 62

Tableau A-2 Identification des sources de danger pour S1S2 : laboratoire de contrôle 63

Tableau A-3 Identification des sources de danger pour S2S2 et S3S2 : 64

Tableau A-4 Identification des sources de danger pour S4S2 : 65

Tableau A-5 Identification des sources de danger pour SS3 : 67

Tableau A.6 Classification des scénarios 96

Tableau A.7 Identification des barrières pour le sous Système 1 (SS1) 98

Tableau A.8. Identification des barrières pour le sous Système 2 (SS2) 98

Tableau A.9. Identification des barrières pour le sous Système 3 (SS3) 101

Index Des Figures Fig. I. 1 : Processus de risque (documents INRS/CERP/ES&ST) 12

Fig. I. 2 : Recherche des mesures de sécurité 14

Fig. II. 1 : Modèle de référence des cindyniques : l’hyperespace du danger 26

Fig. II.2 : Dissonance entre 2 réseaux d’acteurs 28

Fig. II. 3: Typologie des risques (courbe de Farmer) 30

Fig. II.4: Cadre de l’évaluation des risques 31

Fig. II. 5 : MADS – Modèle du processus de danger. 32

Fig. II.6 : Méthode générale de connaissances et d’action sur les ENS 33

Fig. II.7. Installation : système ouvert sur son environnement 34

Fig. II.8 : Organigramme d’analyse de risques de MADS MOSAR 37

Fig. III.1: Localisation du complexe GP1Z sur la zone industrielle d’Arzew 41

Fig. III.2 : Schéma du procédé GPL 45

Fig. III.3: Organigramme du complexe 51

Fig. III.4 : Organigramme du département technique 53

Fig. III.5 : localisations des produits chimiques au niveau de GP1Z 54

Fig. IV.1 : Négociation des échelles et passage de la frontière. 95

Fig. IV.2 : Domaine d’acceptabilité et d’inaccessibilité des scénarios 97