Evaluation des performances en entreprise

Amélioration des activités de production

Partie 6 – Du poste à l’atelier : l’(ré)implantation d’atelier

Vincent ROBIN

Master 1, Spécialité Production et transformations agro-industrielles

2012 – 2013

Objectif de l’implantation

Objectif d’une réflexion sur l’implantation :

L’implantation d’atelier a pour but l’organisation spatiale des ressources d’une unité de production, pour structurer et raccourcir les flux de matières.

Les différents types d’atelier

(d’implantation)

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire

Implantation en position fixe :

Le produit a une position fixe et ce sont les opérateurs qui se déplacent sur le lieu de travail.

Cette implantation est caractéristique de la fabrication de produits de taille ou de poids important (aéronautique, construction navale, …) et d’ouvrage d’art (bâtiment, génie civil, …).

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire Implantation aléatoire ou par ateliers spécialisés

Implantation aléatoire :

C’est le système le plus courant. Les postes de travail sont disposés dans l’atelier de façon aléatoire (cas de petites industries).

Certaines implantations sont fonction du trajet suivi par les visiteurs et les clients (machines modernes à proximité des couloirs de circulation).

Permet la diversification des produits, mais main d’œuvre qualifiée requise par le fait de cette diversification.

Contrôle et suivi en cours de production, perte de temps.

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire Implantation aléatoire Implantation en processus, en sections homogènes (job shop)

Implantation en processus :

Cela consiste à regrouper les équipements ou les compétences par type de processus de production.

Ceci apporte une grande flexibilité (indépendance par rapport aux gammes) et permet le regroupement du personnel.

Par contre les flux sont souvent complexes et les en-cours et délais de production importants.

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire Implantation aléatoire Implantation en processus, en sections homogènes (job shop)

Implantation en processus :

Cela consiste à regrouper les équipements ou les compétences par type de processus de production.

Ceci apporte une grande flexibilité (indépendance par rapport aux gammes) et permet le regroupement du personnel.

Par contre les flux sont souvent complexes et les en-cours et délais de production importants.

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire Implantation aléatoire Implantation en processus, sections homogènes (job shop) Implantation en débit de produit

Implantation en débit de produit :

Le produit en cours de fabrication est déplacé par un transporteur d’un poste de travail à l’autre et est progressivement fabriqué (convient pour une production de masse).

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire Implantation aléatoire Implantation en processus, sections homogènes (job shop) Implantation en débit de produit Implantation pour une production par process continu

Implantation pour un process continu :

Centrale nucléaire, sidérurgie, chimie lourde (industrie pétrolière), agroalimentaire.

Très forte automatisation (besoin de fiabilité) avec salle de commande/contrôle unique, et pas de stock (stock intermédiaire en particulier).

Fonctionnement ininterrompu, temps de mise en route important et quelques difficultés pour détecter et réagir aux défauts.

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire Implantation aléatoire Implantation en processus, sections homogènes (job shop) Implantation en débit de produit Implantation pour une production par process continu Implantation en îlots de production

Implantation en îlots de production :

Quand l’atelier permet la fabrication de produits de natures relativement différentes, il est possible de regrouper les machines en ensembles de fabrication spécialisés par type de produits.

Ces ensembles s’appellent des îlots et peuvent être disposés suivant les trois types d’organisation décrits précédemment (aléatoire, en processus ou en débit de produit).

Les types d’implantation

Les différentes types d’implantation :

Implantation en position fixe ou série unitaire Implantation aléatoire Implantation en processus, sections homogènes (job shop) Implantation en débit de produit Implantation pour une production par process continu Implantation en îlots de production

Implantation en îlots de production : C’est donc un regroupement de postes de travail traversé par des flux de

matières utilisant ces postes dans un ordre variable d’une gamme à l’autre.

Lorsque les flux de matières utilisent les postes dans un ordre immuable d’une gamme à l’autre, nous parlerons de ligne de fabrication (type flow shop).

Dans tous les cas, chaque gamme n’utilise pas nécessairement tous les postes de travail.

Les types d’implantation

La ligne de fabrication (flow shop):

C’est le modèle Fordiste !

La main d’œuvre peut être peu qualifiée et les doublons sont possibles

Par contre la ligne n’est pas facile à équilibrer (bouchon), le système étant très rigide une panne signifie souvent un arrêt de la production.

Matière

Première

Produits

Finis

Produits Semi-Finis

Les implantations « modernes » et hybrides

Production par ateliers spécialisés avec une technologie de groupe :

C’est un système hybride Ce type de production est présent lorsque les entreprises

fonctionnent sur le principe de la différenciation retardée.

Ass3Produits finis

Ass1Fab1

Ass2

Mat

ière

pre

miè

re

Point de découplage

Fab2

Les implantations « modernes » et hybrides

Production en réseau :

C’est la typologie moderne : Hypermarchés, télécoms, pompiers

Forte importance de la logistique et de la coordination (nœuds centraux, HUB, maillage),

Variabilité de la demande, Standardisation, Apparition de monopoles, Rendements croissants (loi de Meltcalfe : la valeur du réseau croit

avec le carré du nombre d’utilisateurs).

Démarche en vue d’une (ré)implantation

d’atelier

Démarche d’implantation

Les étapes pour analyser une implantation d’atelier :

1. Inventorier les postes de travail, faire de dessins et des plans de masse,

2. Collecter les données relatives aux gammes opératoires des pièces à traiter par l’ensemble de ces postes de travail,

3. Appliquer une méthode d’implantation,

4. Tracer l’implantation théorique,

5. Adapter l’implantation théorique aux locaux prévus (prise en compte des contraintes techniques),

Les étapes pour analyser une implantation d’atelier :

1. Inventorier les postes de travail, faire de dessins et des plans de masse,

2. Collecter les données relatives aux gammes opératoires des pièces à traiter par l’ensemble de ces postes de travail,

3. Appliquer une méthode d’implantation,

4. Tracer l’implantation théorique,

5. Adapter l’implantation théorique aux locaux prévus (prise en compte des contraintes techniques),

Démarche d’implantation

Collecter les données relatives aux gammes :

1. Les matrices :• Prendre les gammes une à une et établir des matrices des

correspondances « machines / pièces »• Appliquer des algorithmes d’optimisation (méthodes

heuristiques, algorithme de King, problème de voyageur de commerce symétrique, etc.)

Comment dire …………………… faut aimer les maths

2. Les méthodes plus « visuelles » : on fait des dessins ! • Graphique/diagramme de déroulement,• Diagramme de circulation,• Diagramme en ficelles ou en spaghettis.

Démarche d’implantation

Les étapes pour analyser une implantation d’atelier :

1. Inventorier les postes de travail,

2. Collecter les données relatives aux gammes opératoires des pièces à traiter par l’ensemble de ces postes de travail,

3. Appliquer une méthode d’implantation,

4. Tracer l’implantation théorique,

5. Adapter l’implantation théorique aux locaux prévus (prise en compte des contraintes techniques),

Démarche d’implantation

Les méthodes d’implantation

Les méthodes plutôt « abstraites » (calculatoires) :

Méthode des gammes fictives ou méthode B.T.E (Bureau des Temps Elémentaires) Méthode qui consiste optimiser les liaisons entre des familles de

produits variés, chaque famille étant caractérisée par sa gamme opératoire et les quantités à produire.

Méthode S.L.P. ou Systematic Layout Planning Méthode d’élaboration progressive, en allant de l'ensemble au détail,

d’une répartition de l'implantation en considération tous les besoins et les possibilités hiérarchisées de l'entreprise.

La méthode CRAFT (Computerized Relative Allocation of Facilities Technique) Méthode itérative visant à optimiser les implantations en combinant

deux critères: les distances entre les emplacements disponibles dans l'usine et les flux entre les postes de travail. Toutes les combinaisons possibles distances / flux sont évaluées pour minimiser la valeur d’une matrice d'implantation.

Les méthodes d’implantation

Les méthodes plutôt « figuratives » (schématiques) :

Méthode des chaînons :

Objectif : réduire au maximum les distances entre les postes de travail ayant entre eux le plus de liaisons.

Exemple en TD

Etape suivante : la chaîne logistique (supply chain)

Flux d’informations

Flux de produits

Flux annexes (conteneurs, emballages, palettes,…)

Entreprise B

Entreprise E

Entreprise F

Entreprise D

Entreprise C

EntrepôtsMagasins

Usine 1

Usine 2

Usine 3

Flux financiers

Etape suivante : la chaîne logistique (supply chain)

Flux d’informations

Flux de produits

Flux annexes (conteneurs, emballages, palettes,…)

Entreprise B

Entreprise E

Entreprise F

Entreprise D

Entreprise C

EntrepôtsMagasins

Usine 1

Usine 2

Usine 3

Flux financiers

Pas pour tout de suite !

Et pas avec moi !