évaluation des options de traitement domestique de l'eau

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objectifs sanitaires et spécifications portant sur les performances microbiologiques ÉVALUATION DES OPTIONS DE TRAITEMENT DOMESTIQUE DE L’EAU :

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  • object i fs sanita i res et

    spci f icat ions portant sur les

    performances microbiologiques

    valuation des options de traitement domestique de leau :

  • object i fs sanita i res et

    spci f icat ions portant sur les

    performances microbiologiques

    valuation des options de traitement domestique de leau :

  • Catalogage la source : Bibliothque de lOMS

    valuation des options de traitement domestique de leau : cibles sanitaires et spcifications portant sur les performances microbiologiques.

    1.Eau de boisson. 2.Purification de leau. 3.Qualit de leau. 4.Alimentation en eau. I.Organisation mondiale de la Sant.

    ISBN 978 92 4 254822 8 (Classification NLM : WA 675)

    Organisation mondiale de la Sant 2012

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    table des matires

    Remerciements .........................................................................................IV

    Liste des sigles et abrviations ............................................................... V

    1. Introduction ........................................................................................ 1

    2. Objectifs sanitaires en termes de performances ............................ 3 2.1 Agents pathognes objectifs ............................................................... 4 2.2 Dfinition des objectifs ....................................................................... 4 2.3 Approche graduelle .......................................................................... 5

    3. Dfinition des objectifs de performance sanitaires ........................ 8 3.1 Dmarche gnrale et principes ......................................................... 8 3.2 Valeurs par dfaut des objectifs sanitaires en termes de performances

    microbiologiques .................................................................................... 9 3.3 Protocoles de test ............................................................................ 10

    Rfrences .............................................................................................. 12

    Appendice 1. Etablissement des objectifs en termes de performances microbiologiques ........................................................................................ 18

    Appendice 2. Protocoles de test spcifiques aux diffrentes mthodes de traitement permettant dvaluer leurs performances en matire de TDE .......... 26

    Appendice 3. Autres facteurs prendre en compte dans les programmes nationaux de vrification des technologies environnementales .......................... 65

    Appendice 4. Elments de base pour lutilisation de lanalyse QMRA ............. 70

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    remerciements

    La prparation de ce document a demand un travail important sur plusieurs annes aux divers experts scientifiques et techniques et parties prenantes. Ses auteurs sont le Professeur Mark Sobsey (University of North Carolina, tats-Unis dAmrique) et le Dr Joe Brown (London School of Hygiene and Tropical Medicine, Angleterre).

    M. Bruce Gordon [Organisation mondiale de la Sant (OMS)] et le Dr Maggie Montgomery (OMS) ont coordonn lexcution de ce travail pour lOMS. La direction stratgique a t confie M. Robert Bos (Coordonnateur de lUnit Eau, assainissement, hygine et sant) et au Dr Jamie Bartram (anciennement en poste lOMS ; actuellement lUniversity of North Carolina).

    Plus de 30 experts issus de pays dvelopps et en dveloppement ont contribu la mise au point de ce document par leur participation des ateliers et des examens collgiaux par des pairs et par des apports en termes dides et de texte. Parmi ces experts figuraient notamment :

    Professeur Feroze Ahmed, Bangladesh University of Engineering and Technology, BangladeshMme Nikki Beetsch, NSF International, tats-Unis dAmriqueMme Katherine Bliss, Dpartement dtat, tats-Unis dAmrique M. Thomas Bruursema, NSF International, tats-Unis dAmriqueM. Chee Keong Chew, OMS, SuisseDr Thomas Clasen, London School of Hygiene and Tropical Medicine, AngleterreDr David Cunliffe, Department of Health, AustralieProfesseur Stephen Gundry, University of Bristol, AngleterreProfesseur Karina Yew-Hoong Gin National University, SingapourM. Han Heijnen, H&E Associates, OugandaM. Frank Husson Jr, Solar Solutions, tats-Unis dAmrique M. Masaki Itoh, OMS, SuisseProfesseur H.E. Jianzhong, National University, SingapourDr Richard Johnston, Institut de Recherche de lEau du Domaine des EPF (EAWAG), Suisse Dr Shoichi Kunikane, Universit de Shizuoka, JaponMme Daniele Lantagne, Harvard University, tats-Unis dAmrique M. Pat Lennon, PATH, tats-Unis dAmriqueDr Karen Levy, Emory University, tats-Unis dAmriqueMme Page Martin, University of Illinois, tats-Unis dAmriqueDr Regula Meierhofer, EAWAG, SuisseDr Susan Murcott, Massachusetts Institute of Technology, tats-Unis dAmrique M. Paul Osborn, 300 in 6, Pays-BasM. Will Oswald, Emory University, tats-Unis dAmriqueDr Susan Petterson, Water and Health Policy, Ltd, AustralieM. Federico Properzi, OMS, SuisseDr Regu Regunathan, Regunathan & Associates, Inc., tats-Unis dAmriqueDr Stephen Schaub, anciennement Environmental Protection Agency, tats-Unis dAmrique M. Oliver Schmoll, Ministre fdral allemand de lEnvironnement (antrieurement lOMS, Suisse)Dr Nimish Shah, Unilever, IndeProfesseur Thor-Axel Stenstrom, Swedish Institute for Infectious Disease Control, SudeDr Peter Teunis, National Institute for Public Health and the Environment (RIVM), PaysBasMme Pauli Undesser, Water Quality Association, tats-Unis dAmrique M. Dano Wilusz, Dpartement dtat, tats-Unis dAmrique.

    En outre, lexamen final de ce document par le groupe dexperts indpendants du Comit pour la Qualit de lEau de Boisson de lOMS a t trs apprci.

    Mme Jeanne Marcelle Odile Barbeau traduit le document et Mme Anne Matter (Eawag) and Didier Ally-Ferm apport des contributions spcifiques sur le plan technique. Mme Marla Sheffer dOttawa (Canada) a assur la rdaction et Mme Penny Ward le secrtariat et le soutien administratif pendant tout le processus dlaboration du document et lors des divers ateliers et runions.

    LOMS est galement trs reconnaissante au Dpartement dtat des tats-Unis dAmrique pour son appui financier et technique de premier plan. Elle remercie aussi pour leur appui lAgency for International Development dAustralie ; le Ministre de la Sant, du Travail et de la Protection sociale du Japon ; et le Ministre de lEnvironnement et des Ressources en Eau de Singapour.

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    liste des sigles et abrviations

    ADN acide dsoxyribonuclique

    ANSI American National Standards Institute

    ARN acide ribonuclique

    AVDP anne de vie perdue du fait dun dcs prmatur

    AVI annes vcues avec une incapacit due une maladie

    DALY anne de vie corrige de lincapacit

    EAWAG Institut de Recherche de lEau du Domaine des EPF

    EPA Environmental Protection Agency (tats-Unis dAmrique)

    GDWQ Guidelines for Drinking-water Quality - Directives de qualit pour leau de

    boisson (quatrime dition disponible en anglais uniquement)

    NPP nombre le plus probable

    NSF NSF International

    OMS Organisation mondiale de la Sant

    pI point isolectrique

    QMRA Quantitative microbial risk assessment - valuation quantitative des risques

    microbiens

    SIDA syndrome de limmunodficience acquise

    SODIS dsinfection solaire

    TDE traitement domestique de leau

    USA tats-Unis dAmrique

    USEPA United States Environmental Protection Agency

    UTN unit de turbidit nphlomtrique

    UV ultraviolet

    VIH virus de limmunodficience humaine

    VTE vrification des mthodes environnementales

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    1. introduction

    Les interventions visant le traitement domestique de leau (TDE) peuvent jouer un rle important en matire de protection de la sant publique lorsque les approvisionnements en eau existants, y compris ceux fournis par un rseau canalis ou dautres approvisionnements amliors, ne sont pas traits, ne sont pas traits correctement, ou sont contamins pendant la distribution ou le stockage (UNICEF & OMS, 2009).

    Les applications relevant du TDE reprsentent un ensemble vari de techniques, de dispositifs ou de mthodes employs pour traiter leau dans le cadre domestique ou sur le lieu dutilisation dans dautres contextes, comme les coles, les tablissements de soins et dautres lieux collectifs. Le traitement de leau au point dutilisation est un autre terme utilis pour dsigner le TDE. Le stockage domestique convenable de leau, y compris lutilisation de rcipients ferms ou col troit pour prvenir le contact avec des mains contamines, est une composante essentielle de la gestion domestique de leau, mais nest pas lobjet de ce document.

    Des spcifications en matire de performances convenablement formules et adaptes la situation locale sont ncessaires pour protger les utilisateurs et tayer la prise de dcisions concernant le choix des mthodes de traitement ou des approches. Le prsent document fournit une base permettant dvaluer les performances microbiologiques des options de TDE travers :

    la dfinition dune srie de dobjectifs sanitaires en termes de performances microbiologiques, allant dun objectif provisoire un objectif hautement protecteur, afin dencourager une amlioration progressive de la salubrit de leau (parties 2 et 3 et appendice 1) ;

    lapport de recommandations pour tayer la mise au point de nouveaux protocoles de test des mthodes de TDE ou complter les protocoles existants (appendice 2) ;

    la description de facteurs supplmentaires pouvant avoir un intrt dans lvaluation des mthodes de traitement au niveau national ou les programmes de vrification (appendice 3) ;

    la prsentation des raisons dutiliser lvaluation des risques microbiologiques (QMRA) ainsi que des objectifs de performances pour les trois classes dagents pathognes (appendice 4).

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    Ces objectifs de performances microbiologiques et ces protocoles de test sont destins informer les personnes assurant la mise en uvre, protger les utilisateurs et encourager la mise au point de mthode de traitement en fournissant un cadre reposant sur les risques pour valuer les performances des interventions relevant du TDE. Ce document offre une base dinformations pour le dveloppement et la rvision des programmes nationaux ou internationaux dvaluation des performances des mthodes de traitement. Il sappuie sur des concepts tablis dans les Directives de qualit pour leau de boisson (Guidelines for drinking-water quality, GDWQ, la quatrime et dernire dition nexiste quen anglais) de lOrganisation mondiale de la Sant (OMS), et les mthodes danalyse quil dcrit sont prvues pour tre applicables dans des contextes o les ressources sont limites. Ce document ne prsente pas dobjectifs ou de protocoles relatifs aux contaminants chimiques, mme si nombre des concepts concernant les objectifs de performances dfinis daprs les risques sappliquent galement ce groupe de contaminants. Il est destin : 1) aux organisations de certification nationales, 2) aux autorits de rglementation, 3) aux personnes impliques dans le dveloppement et lvaluation des mthodes de TDE, y compris les universitaires et les chercheurs, et 4) aux fabricants et aux personnes assurant la mise en uvre de ces mthodes.

    Les recommandations formules dans ce document ont valeur de conseils et peuvent tre adaptes aux contextes locaux par les agences de rglementation ou les autorits nationales, selon le cas, notamment pour la certification des produits, lvaluation des performances avant intervention ou la mise au point et le choix des mthodes de traitement.

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    2. objectifs sanitaires en termes de performances

    Les objectifs de performances prsents dans ce document ont t tablis en appliquant le concept de charge de morbidit tolrable (risque acceptable), tel que dfini dans la quatrime dition des GDWQ (OMS, 2011). Ces Directives dfinissent la charge de morbidit tolrable comme une limite suprieure de 106 annes de vie corrige de lincapacit (DALY) par personne et par an (voir Encadr 1).

    Encadr 1. Anne de vie corrige de lincapacit (DALY)

    La DALY (anne de vie corrige lincapacit) est une mesure de rfrence commune pour comparer les rsultats sanitaires, actuellement largement utilise par lOMS et dautres organismes pour estimer et comparer les charges de morbidit et de traumatismes (Havelaar & Melse, 2003). Les effets sur la sant sont pondrs en fonction de leur gravit par un facteur allant de 0 (bonne sant) 1 (dcs). Ils sont multiplis par la dure de la maladie et leffectif de la population touche pour obtenir une estimation standardise de la charge de morbidit totale et de la mortalit prmature. Les DALY reprsentent les annes de vie perdues du fait de la mortalit (annes de vie perdues, AVP) et les annes vcues avec une incapacit (AVI) en raison dune maladie, standardises par des coefficients de pondration tenant compte de la gravit de (Havelaar & Melse, 2003). La mesure en DALY se calcule comme suit : DALY = AVP + AVI. En termes mathmatiques, 106 DALY par personne et par an supposent la perte tolrable de 365 journes en bonne sant parmi une population dun million dhabitants au cours dune anne. Cette limite est quivalente un cas excdentaire de cancer pour 100 000 habitants ingrant leau traite sur une priode de 70 ans. La mesure en DALY est dcrite de manire plus approfondie dans les GDWQ (OMS, 2011).

    Les objectifs de performances sont des valeurs, exprimes sous forme de logarithmes dcimaux des rductions de concentrations microbiennes1 qui dfinissent les besoins en matire de traitement compte tenu de la qualit de lapprovisionnement en eau. Dans lidal, ces objectifs doivent tre tablis partir de donnes pertinentes localement, mais les donnes de ce type tant souvent indisponibles, il est frquent quils soient fixs sur la base dhypothses quant la prsence des trois classes dagents pathognes dans les approvisionnements en eau de boisson.

    Ltablissement dun lien de causalit clair entre les concentrations dagents pathognes dans leau de boisson et des maladies dorigine hydrique nest pas chose facile. Lanalyse QMRA fournit un mcanisme pour rendre ce lien explicite partir des donnes actuelles de qualit de leau, de lexposition et des modles dose-rponse. Les GDWQ recommandent lusage de la QMRA en tant quoption importante pour

    1 Calcule par la formule : log10 (Ceau non traite / Ceau traite), o C = concentration de micro-organismes dans leau.

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    valuer les risques et tayer les dcisions en matire de gestion, notamment dans les situations o il nexiste pas de donnes pidmiologiques, jusqu ce que des donnes de ce type soient obtenues et/ou dans les cas o les tudes pidmiologiques sont impraticables ou inappropries. La QMRA permet une estimation des impacts sanitaires des mesures de contrle de la qualit de leau de boisson dans une grande varit de contextes (OMS, 2011). Dans la mesure du possible, la QMRA prend en compte et utilise les donnes pidmiologiques la fois pour valuer lexposition et les effets sur la sant (dose-rponse) en vue de caractriser et destimer les risques.

    Le recours la QMRA est compatible avec les trois principaux ensembles de directives relatifs leau de lOMS (eau de boisson, rutilisation des eaux uses et eaux usage rcratif). Par consquent, lapplication de ce type dvaluation au TDE offre un cadre harmonis pour aborder selon une dmarche intgre lestimation des risques microbiens en milieu aqueux en gnral (Havelaar et al., 2001).

    2.1 Agents pathognes objectifs

    Il nest ni faisable, ni souhaitable dtablir des objectifs de performances pour tous les agents pathognes pouvant tre prsents dans leau compte tenu de la complexit des analyses ncessaires et du manque de donnes disponibles. Les objectifs sont donc dfinis pour des agents pathognes de rfrence reprsentant trois classes dagents : les bactries, les virus et les protozoaires. Ces trois classes sont reprsentes en raison de leur spcificit en regard des proprits physicochimiques et biologiques des agents qui les composent et en termes de rsistance aux diverses mthodes de traitement. Sachant quelles sont toutes largement prsentes dans les approvisionnements en eau de boisson des pays revenu faible ou lev et sont associes des maladies entriques chez les enfants dans les pays supportant une forte charge de morbidit (Levin, 2009), elles sont toutes les trois importantes.

    Les agents pathognes de rfrence pour les bactries (Campylobacter jejuni), les virus (rotavirus) et les protozoaires parasites (Cryptosporidium) ont t choisis parce quils sont relativement bien caractriss, importants pour la sant publique et reprsentatifs avec une certaine marge de scurit de la relation dose-rponse et de linfectiosit. En dautres termes, si des options de traitement sont en place pour matriser ces agents pathognes de rfrence, on devrait sattendre ce que les pathognes importants dans chaque classe soient aussi sous contrle.

    2.2 Dfinition des objectifs

    Des mthodes permettant de dfinir les objectifs de performances microbiologiques et les concentrations par dfaut dagents pathognes sont indiques lappendice 1. Ces objectifs ont t dtermins partir dhypothses sur les concentrations dagents pathognes de rfrence dans leau non traite, des modles de type QMRA dcrits dans les GDWQ et des logarithmes dcimaux calculs des rductions microbiennes ncessaires pour les atteindre. Face au scnario relativement courant dans lequel les donnes locales sur les agents pathognes pertinents sont insuffisantes, on a recours des hypothses sur les valeurs de fond de la qualit microbienne de leau. Le lecteur trouvera au chapitre 7 des GDWQ (OMS, 2011) des informations complmentaires sur les modles QMRA analytiques.

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    2.3 Approche graduelle

    Les niveaux de performances recommands pour la rduction des bactries, des virus et des protozoaires sont prsents la Figure 1. Ils suivent une gradation allant dun objectif de niveau suprieur, correspondant au niveau de risque de rfrence des GDWQ de 106 DALY par personne et par an un objectif provisoire de bas niveau, sappliquant aux performances des mthodes de traitement faible cot actuellement disponibles dont il a t prouv quelles entranaient une amlioration de la sant. Comme indiqu dans lEncadr prcdent, les DALY sont une mesure couramment utilise pour quantifier et comparer les charges de morbidit associes aux diffrents dangers pour la sant.

    Le critre hautement protecteur sapplique des mthodes de traitement qui, si elles sont mises en uvre correctement et rgulirement sur lensemble de lanne, limiteront la charge de morbidit due leau de boisson 106 DALY par personne et par an. Ce dernier niveau dobjectif sanitaire comporte une marge de scurit trs importante et, du point de vue de la sant publique, les mthodes qui y rpondent devraient tre explicitement recommandes.

    Le second niveau, dit protecteur , a t spcifi pour correspondre un niveau moins strict dexcs de morbidit tolrable, mais reste compatible avec lobjectif de fourniture dune eau de grande qualit et plus sre sur le plan sanitaire. Cet objectif protecteur dfinit les niveaux dlimination des agents pathognes permettant datteindre un objectif sanitaire de 104 DALY par personne et par an. Dans les zones o lon suspecte une forte charge de maladies dorigine hydrique, les mthodes de traitement permettant de respecter les critres de rduction logarithmique du second niveau devraient encore apporter des bnfices importants sur le plan sanitaire (voir Encadr 2). Quils soient hautement protecteurs ou protecteurs , les objectifs supposent llimination des trois classes dagents pathognes, ce qui est justifi lappendice 4.

    Reconnaissant cependant que les objectifs hautement protecteurs et, dans une moindre mesure, les objectifs protecteurs prvoient une marge de scurit et que leur ralisation nest parfois pas loption la plus conomique ou faisable dans certaines situations, un objectif provisoire a t fix. Ce dernier sapplique aux mthodes permettant datteindre des objectifs de rduction protecteurs pour deux classes dagents pathognes et ayant un effet de rduction prouv sur les infections diarrhiques et dorigine hydrique. Atteindre cet objectif de bas niveau doit tre considr comme une tape initiale dans leffort damlioration progressif vers lobjectif ultime hautement protecteur .

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    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    figure 1. diagramme dfinissant les objectifs sanitaires en termes deperformances pour le tde

    Utiliser des hypothses par DFAUT pour la qualit de lapprovisionnement en eau et les calculs de la QMRA (voir appendice 1) en vue de dfinir les objectifs de performances par dfaut.

    Objectif

    Log10 de la rduction ncessaire : Bactries

    Log10 de la rduction ncessaire :

    Virus

    Log10 de la rduction ncessaire :

    Protozoaires

    Hautement protecteur 4 5 4

    Protecteur 2 3 2

    Provisoire* Permet datteindre lobjectif provisoire pour deux classes dagents pathognes et entrane

    des progrs sur le plan sanitaire

    Rsum des performances requises pour le traitement de leau de boisson petite chelle ou domestique, si lon se base sur les agents pathognes de rfrence : Campylobacter jejuni, Cryptosporidium et rotavirus (voir appendice 1).

    Oui Non

    tape 1Dfinition des objectifs

    tape 2Tests en laboratoire

    tape 3Vrification nationale

    Soumettre les mthodes de TDE, y compris celles utilises sous forme combine, des tests en laboratoire pour valuer leurs performances par rapport aux objectifs de rduction logarithmique dcimale dfinis ou par dfaut selon les protocoles prsents (appendice 2) ou dautres procdures de test scientifiquement crdibles.

    En prenant en compte les donnes LOCALES, dfinir des objectifs pour les classes dagents pathognes

    Dispose-t-on de donnes locales crdibles sur la qualit de leau ?

    Utiliser les donnes obtenues dans un programme de vrification des techniques au niveau national visant protger la sant publique. Ltiquetage standardis des produits, la porte des tests/vrifications, les mthodes de test, la mise en application des normes et dautres considrations programmatiques doivent tre traits au niveau national. LOMS ne certifie pas ces techniques au methodes de traitment (voir Encadr 4).

    * Les options de traitement classes comme provisoires ne doivent tre recommandes que si des preuves pidmiologiques crdibles indiquent que leur mise en uvre entrane une rgression des maladies dorigine hydrique.

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    Encadr 2. Le concept de risque tolrable

    Cest sur le concept de risque tolrable, autorisable ou acceptable que repose la dmarche de lOMS pour tablir les directives relatives la qualit de leau et encourager les amliorations progressives. Le niveau de risque de rfrence d lexposition leau de boisson est de 106 DALY par personne et par an (voir chapitre 3 et les Directives de qualit pour leau de boisson). Il peut tre plus facile datteindre des objectifs de performances dfinis partir dun niveau de risque acceptable moins exigeant, tel que 104 DALY par personne et par an, mais encore compatibles avec les objectifs de fourniture dune eau de meilleure qualit et plus sre sur le plan sanitaire. En labsence de donnes locales (voir lEncadr Utilisation des donnes locales pour calculer les objectifs de performances microbiologiques lappendice 1 pour plus dinformations) et en appliquant une dmarche prudente, on considrera le plus bas niveau de performances contre une classe dagents pathognes donne daprs les rsultats de test. Par exemple, des mthodes conduisant une rduction logarithmique dcimale des bactries de 5, une rduction logarithmique dcimale des virus de 5 galement et une rduction logarithmique dcimale des protozoaires de 3 ne parviendront pas atteindre un objectif hautement protecteur , ncessitant une rduction logarithmique dcimale des protozoaires de 4, et aboutiront un niveau de protection intermdiaire (Figure 1).

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    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    3. dfinition des objectifs de performance sanitaires

    3.1 Dmarche gnrale et principes

    Ce document prsente les objectifs de performances microbiologiques recommands pour les mthodes de TDE et des informations de rfrence pouvant tre utiles leur mise en uvre au niveau national. Llaboration de ces recommandations sest appuye sur les principes directeurs suivants :

    Les mthodes de traitement devraient tre aussi efficaces que possible contre toutes les classes de micro-organismes, avec lobjectif de parvenir des amliorations progressives en direction du niveau de risque d leau de boisson recommand par lOMS de 106 DALY par personne et par an ou dune autre objectif sanitaire nationale pertinente.

    Les mthodes de traitement qui ne permettent pas datteindre lobjectif en termes de risque recommand de 106 DALY par personne et par an peuvent nanmoins contribuer une rduction substantielle du risque de maladie dorigine hydrique, notamment lorsque la charge de morbidit est leve. Si lobjectif de 106 DALY par personne et par an est le plus protecteur, la dfinition de plusieurs degrs defficacit dans le cadre dune approche graduelle visera stimuler linnovation et les amliorations progressives, tout en reconnaissant limpact bnfique potentiel des mthodes de traitement dont les performances natteignent pas le niveau suprieur. Un ojectif sanitaire intermdiaire de 104 DALY par personne et par an est donc propos.

    Les mthodes de traitement qui sont efficaces contre deux classes sur trois dagents pathognes peuvent tre recommandes si des preuves pidmiologiques confirment leur impact sanitaire positif. Un niveau bas, provisoire , regroupe des mthodes qui permettent datteindre deux, mais non la totalit, des objectifs de performances protectrices et entranent des progrs sanitaires attests par des preuves pidmiologiques. Par exemple, la dsinfection par le chlore libre est efficace contre les bactries et les virus, mais pas contre Cryptosporidium, un protozoaire parasite important vhicul par leau.

    Lutilisation rgulire et continue des mthodes de TDE est ncessaire pour obtenir des progrs sanitaires en relation avec la consommation deau de boisson. Le but du TDE est de rendre leau consomme par les utilisateurs systmatiquement plus sre sur le plan sanitaire. Cela signifie que ces techniques ou ces mthodes doivent tre appliques en continu par les responsables des approvisionnements en eau existant qui comportent un risque sanitaire. Les facteurs lis ladoption des mthodes de TDE et leur utilisation rgulire et durable sur le long terme sont dterminants pour lobtention des progrs sanitaires. Lensemble des facteurs conditionnant lutilisation rgulire et durable et les performances des mthodes de TDE ne fait pas partie des sujets traits dans ce document, mais peut tre examin lors de llaboration des directives de vrification des mthodes de traitement au niveau local ou national (appendice 3).

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    3.2 Valeurs par dfaut des objectifs sanitaires en termes de performances microbiologiques

    Des objectifs de performances ont t calculs partir des modles QMRA. Le lecteur trouvera des informations complmentaires sur ces modles lappendice 4 et dans les GDWQ (OMS, 2011). Les niveaux recommands de rduction microbienne calculs partir des modles QMRA sont indiqus sur la Figure 1 (ci-dessus) et dans le Tableau 1. Les mthodes permettant de faire la preuve des performances sont voques plus en dtail dans lEncadr 3.

    tableau 1. performances requises pour les mthodes de tde et critres de rduction logarithmique dcimale associs pour atteindre les objectifs provisoires, protecteurs et hautement protecteurs

    Micro-organisme de rfrence utilis dans les modles dose-rponse

    Nombre suppos de germes par

    litre utilis dans les calculs de

    risquea

    Classe dagents

    pathognes

    Rduction logarithmique dcimale ncessaireb

    Provisoire Protectricec Hautementc

    protectrice

    Suppose une utilisation correcte, rgulire et continue pour atteindre les niveaux de performances

    Campylobacter jejuni 1 BactriesAtteinte de lobjectif

    protecteur pour deux

    classes dagents pathognes et obtention de progrs sanitaires

    2 4

    Rotavirusd 1 Virus 3 5

    Cryptosporidium 0.1 Protozoaires 2 4

    a Hypothses relatives aux valeurs de fond des paramtres de qualit de leau, utilises pour dterminer les objectifs de rduction microbienne en labsence de donnes locales. Elles supposent une teneur en eaux uses de leau non traite de 0,01 % en volume, daprs les estimations des concentrations de fond dans les eaux uses des germes de rfrence tires du Volume 2 des Directives pour lutilisation sans risque des eaux uses, des excreta et des eaux mnagres (OMS, sous presse). Il convient dutiliser les donnes locales de qualit de leau si lon en dispose et si elles sont suffisamment reprsentatives pour alimenter un modle QMRA appliqu aux bactries, virus et protozoaires. Le recours dautres donnes pour les valeurs de fond des paramtres de qualit de leau conduira lobtention de valeurs diffrentes des rductions logarithmiques dcimales ncessaires pour atteindre les objectifs en termes de risque pertinents partir des modles QMRA comme indiqu dans les GDWQ (OMS, 2011).

    b Calcule comme tant : log10 (Ceau non traite / Ceau traite), o C = concentration de micro-organismes dans leau.c Eau traite en obtenant la rduction logarithmique dcimale ncessaire pour atteindre lobjectif sanitaire ( protecteur )

    de 104 ou ( hautement protecteur ) de 106 DALY par personne et par an, sur la base dhypothses donnes pour la qualit de leau de fond et en utilisant les modles QMRA comme dcrit dans les GDWQ (OMS, 2011).

    d La concentration de rotavirus est dtermine partir des concentrations de ces virus releves dans les rgions revenu lev comme indiqu dans le Tableau 7.4 des GDWQ. Se rfrer ces Directives pour des explications plus compltes et une valuation de la validit de lapplication de cette valeur dans les rgions faible revenu (OMS, 2011).

  • 10

    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    Encadr 3. Dmonstration des performances

    Les objectifs de performances sont destins encourager la mise lpreuve de nouvelles mthodes de traitement en utilisant une dmarche standardise liant les donnes de performances microbiologiques et objectifs dfinis en termes de rsultats sanitaires. Il convient demployer des donnes de performances scientifiquement crdibles, obtenues dune faon mthodologiquement rigoureuse et rpondant aux critres des tudes faisant lobjet dun examen collgial par des pairs pour dterminer les performances. Les protocoles de test internationaux et nationaux existants pour les bactries, les virus et les protozoaires (par exemple ceux publis par lEnvironmental Protection Agency des tats-Unis dAmrique ou NSF International/lAmerican National Standards Institute) ou encore les recommandations relatives aux tests fournies lappendice 2 doivent tre utiliss. Des objectifs et des mthodologies adaptes aux circonstances locales peuvent aussi tre tablies et mises en uvre au niveau national par dautres parties prenantes. De tels programmes de certification ou de test des produits peuvent fixer des exigences portant sur le rapport des donnes, et comprenant lexamen par des pairs, pour atteindre les objectifs de performances.

    3.3 Protocoles de test

    Les procdures de test en laboratoire sont dcrites lappendice 2. Elles couvrent une srie de mthodes de TDE, autorisent lutilisation de substituts microbiens non pathognes dans les tests de provocation et sont destines tre largement accessibles et adaptables aux capacits et aux conditions locales. En gnral, les protocoles prsentent les besoins en quipements danalyse et de test ; les procdures appropries pour le montage exprimental et les conditions de test ; la production et la prparation des bactries, des virus et des protozoaires de rfrence pour les tests de provocation (et des autres organismes non pathognes servant de substituts) ; ainsi que des instructions pour lintroduction convenable de ces micro-organismes (ensemencement) dans les eaux de test. Des conseils gnraux sur la production de donnes de tests scientifiquement crdibles et des informations spcifiques aux mthodes et aux germes sont fournis le cas chant. En outre, la certification et ltiquetage des produits sont exposs dans lEncadr 4 et traits de manire plus approfondie lappendice 2. Les protocoles de test sont destins tre adaptables aux conditions et au contexte locaux, tout en fournissant une base commune aux comparaisons technologiques. Dautres documents de rfrence pour tayer llaboration et la mise en uvre de protocoles de test sont recenss dans lEncadr 5.

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    Encadr 4. Certification et tiquetage standardis des produits

    Les exigences relatives ltiquetage standardis des produits doivent tre dfinies localement et approuves par les agences de rglementation au niveau national. Cet tiquetage doit fournir suffisamment dinformations pour que le consommateur fasse un choix inform entre des mthodes plus ou moins efficaces. Les libells des tiquettes doivent tre faciles comparer et comprendre. Lindication dautres grandeurs peut aussi tre exige localement : par exemple le dbit ou le volume par jour, la date de premption ou la dure dutilisation le cas chant, ou encore lindicateur dexpiration, tout comme celle dautres donnes de rfrence sur les performances contre des contaminants non mentionns dans ce document (produits chimiques, par exemple).

    LOMS naccorde ni soutien, ni certification, ni approbation aux diffrentes mthodes de traitement de leau de boisson. La conformit avec les objectifs de performances mentionns dans ce document ne justifie en aucun cas que ltiquetage dun produit fasse allusion une approbation de lOMS. Le nom et le logo de cette Organisation ne doivent, en aucune circonstance, apparatre dans la publicit ou ltiquetage des produits.

    Encadr 5. Liens vers dautres documents de lOMS

    Les objectifs de performances microbiologiques prsents dans ce document ont t dtermins en appliquant une dmarche fonde sur les risques expose dans les GDWQ, partir de valeurs hypothtiques des concentrations dagents pathognes dans leau non traite, tires des Directives pour lutilisation sans risque des eaux uses, des excreta et des eaux mnagres. Dans la mesure du possible, lOMS recommande daborder la problmatique de la qualit de leau de boisson en sappuyant sur un plan de scurit sanitaire de leau. Les documents suivants apportent un complment dinformation ce sujet. Ils sont tous trois consultables en ligne ladresse :

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    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    appendice 1. etablissement des objectifs en termes de performances microbiologiques

    A1.1 valuation quantitative des risques microbiens (QMRA)

    La QMRA sinspire des progrs raliss dans lvaluation des risques chimiques, les relations dose-rponse pour les agents pathognes microbiens et lpidmiologie des maladies infectieuses pour prdire les risques sanitaires associs lexposition de tels agents. Cet appendice fournit des informations gnrales sur les mthodes servant identifier et quantifier les risques sanitaires rsultant de lexposition aux agents pathognes prsents dans leau de boisson et sur la dtermination et lidentification des objectifs sanitaires pour les mthodes de traitement de leau. Il est important de noter que la QMRA est une mthodologie en volution qui, en labsence de donnes pertinentes, repose sur des hypothses telles que les concentrations de fond dagents pathognes dans leau non traite. Les donnes de type dose-rponse utilises pour dterminer les constantes appliques dans les calculs de la QMRA sont tires dtudes trs contrles, dans lesquelles des sujets sains reoivent une concentration connue dagents pathognes spcifiques dont on value ensuite soigneusement les effets sanitaires.

    A1.2 Agents pathognes de rfrence

    La bactrie Campylobacter jejuni, les rotavirus et le protozoaire parasite Cryptosporidium sont dimportants agents pathognes de rfrence vhiculs par leau, qui sont mentionns dans les GDWQ (OMS, 2011) et sont utiliss pour dfinir des objectifs de performances. Les agents pathognes objectifs de rfrence ont t choisis de manire reprsenter les classes dagents pathognes prsentes dans leau (bactries, virus, protozoaires) en fonction de leur occurrence, de leur concentration et de leur impact sanitaire. Il sagit de germes largement prsents parmi les populations humaines et dans leau contamine par des matires fcales partout dans le monde et dont les relations dose-rponse et la prsence dans leau sont relativement bien caractrises, ce qui permet de les utiliser comme objectifs pour estimer les risques sanitaires associs lexistence dans leau de bactries, de virus et de protozoaires.

    Ces micro-organismes seront utiliss dans les modles et les analyses QMRA pour estimer les effets potentiels sur la sant de lingestion dun certain nombre de germes de chacune de ces classes au cours du temps. Il est possible de mettre lpreuve les mthodes de TDE laide de ces micro-organismes ou dautres servant de substituts en vue de calculer les rductions logarithmiques dcimales qui serviront dterminer les expositions par le biais de leau pour le modle dvaluation des risques. Le lecteur trouvera des informations complmentaires sur chacun des agents pathognes de rfrence dans les fiches dinformation par germe figurant au chapitre 11 des GDWQ (OMS, 2011).

    A1.2.1 Campylobacter jejuniLes bactries du genre Campylobacter font partie des agents tiologiques bactriens les plus courants des gastroentrites aigus partout dans le monde (Acheson & Allos, 2001). Elles sont excrtes en fortes concentrations dans les selles par les tres humains et les animaux infects, sont infectieuses pour lhomme en relativement faibles nombres et sont parfois lorigine de troubles neurologiques svres la suite dune infection

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    entrique (syndrome de Guillain-Barr). Dans de nombreuses parties du monde, les espces Campylobacter sont trs prsentes chez les animaux dlevage, et en particulier chez la volaille, les bovins, les porcs et les ovins. Campylobacter jejuni est lespce de Campylobacter la plus frquemment isole en association avec une infection humaine, et sa transmission par le biais de leau a t atteste.

    A1.2.2 RotavirusLes rotavirus sont considrs comme la cause la plus courante dans le monde de gastroentrite et de mortalit rsultante chez le nourrisson, entranant jusqu 527 000 dcs (soit 29 % de lensemble des dcs dus des diarrhes) par an (Parashar et al., 2009). Ils sont excrts fortes concentrations dans les selles des personnes infectes et sont infectieux pour lhomme relativement faibles doses. Par ailleurs, il existe de nombreuses espces de rotavirus infectant lhomme, et des infections rptes sont possibles en raison du manque de protection croise entre les souches ou les sous-types et de la courte dure de la priode dimmunit. La plupart des rotavirus font lobjet dune transmission interhumaine ou par le biais darosols, mais linfection par une eau contamine par des matires fcales est une autre voie de transmission possible. Comme les autres virus, les rotavirus sont relativement rsistants, voire insensibles certains procds de traitement de leau.

    A1.2.3 CryptosporidiumCryptosporidium est un agent pathogne proccupant partout dans le monde. Cest lagent tiologique des maladies diarrhiques infanto-juvniles en Afrique et en Asie (Levin, 2009) et de la principale flambe de maladies entriques survenue aux tats-Unis dAmrique en 1993 (MacKenzie et al., 1994). En outre, il a t dmontr que ce protozoaire tait lune des principales causes dinfection et de maladie chez les personnes vivant avec le VIH/sida (Ghimire, Sapkota & Manandhar, 2004 ; Mor & Tzipori, 2008) dans les contextes de forte charge de morbidit. Cryptosporidium spp. infectent une grande varit danimaux ainsi que lespce humaine. Parmi les espces de Cryptosporidium infectant lhomme, on trouve C. hominis. Les oocystes de Cryptosporidium spp. excrts dans les selles sont relativement stables et persistants dans lenvironnement. On les trouve donc frquemment dans les eaux contamines par des matires fcales partout dans le monde. Ces oocystes sont relativement rsistants aux dsinfectants chimiques tels que le chlore, sont infectieux relativement faibles doses et sont lorigine dinfections graves et persistantes chez les personnes immunodprimes. Cryptosporidium parvum et C. hominis font partie des agents pathognes vhiculs par leau les plus importants (Steiner et al., 1997 ; Chappell et al., 2006 ; Tzipori & Widmer, 2008).

    A1.3 Estimation des concentrations par dfaut dagents pathognes

    Les objectifs de performances microbiologiques sont dfinis en termes de rduction des concentrations de micro-organismes dans leau de boisson un niveau correspondant un risque acceptable et reposent donc sur des hypothses propos de la concentration de fond de certains agents pathognes (par classe) dans leau.

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    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    Une estimation prudente des concentrations potentielles dagents pathognes dans leau non traite peut tre tablie partir destimations des concentrations de ces agents dans les eaux uses, dans lesquelles leur prsence et leur rpartition ont t relativement mieux caractrises par comparaison avec les ressources en eau environnementales. Cela tient partiellement au fait que les agents pathognes sont relativement plus difficiles dtecter, quantifier et identifier dans les approvisionnements classiques en eau de boisson, dans lesquelles ils sont prsents des concentrations trs dilues. Leur prsence varie dans lespace et dans le temps parmi les populations humaines et animales. Dans des populations et des zones gographiques donnes, certains agents pathognes sont parfois rares, voire totalement absents, et dautres sont prsents en permanence, mais des concentrations variables, qui dpendent de la proportion de la population infecte. Les Tableaux A1.1 et A1.2 fournissent des estimations des concentrations agents pathognes de rfrence dans les selles et dans les eaux uses domestiques et municipales.

    tableau a1.1. estimations de la prsence dagents pathognes de rfrence dans les eaux uses

    Agent pathogne de rfrence

    Nombre par gramme de fcesa

    Nombre total excrt par jour et par personne infecteb

    % de la population excrtant cet agentc

    Nombre estim par litre deaux usesd

    Autres valeurs rapportes dans les eaux uses (nombres par litre)

    Rfrences

    Campylobacter jejuni 1 106 1 108 10 10 000 32 000500 000

    Stelzer (1988) ; Jones, Betaieb & Telford (1990) ; Stampi et al. (1992) ; Koenraad et al. (1994)

    Rotavirus 1 109 1 1011 110 100100 000e100090 700

    Gerba et al. (1996) ; AWWA (1999)

    Cryptosporidium 1 107 1 109 1 1000 Jusqu 10 000

    Feachem et al. (1983) ; Metcalf & Eddy, Inc. (2003) ; Bitton (2005)

    a Comme indiqu dans la littrature ou estim daprs les meilleures donnes disponibles.b Daprs les hypothses de Feachem et al. (1983) selon lesquelles les personnes de plus de 15 ans excrtent 150 g de fces

    par jour et celles de moins de 15 ans 75 g de fces par jour et que deux tiers des personnes infectes ont moins de 15 ans, lexcrtion moyenne rsultante serait de 100 g de fces par personne infecte et par jour.

    c Comme lont estim Feachem et al. (1983) dans leur hypothtique communaut tropicale de 50 000 personnes dans un pays en dveloppement . Cela ne serait pas reprsentatif dune situation de flambe dans laquelle une plus forte proportion de la population excrterait ce germe.

    d Moyennant les hypothses suivantes : 100 litres deaux uses par personne et par jour, taux dinactivation des germes de 90 % en un court laps de temps.

    e Donnes disponibles limites. Les moyennes arithmtiques des concentrations rapportes dans les eaux uses vont de moins de 100 90 700 (Gerba et al., 1996). Le modle dvaluation des risques suppose la prsence de 1000 rotavirus par litre deaux uses.

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    tableau a1.2. exemple : prsence de certains indicateurs et agents pathognes dans les fces, les eaux uses et leau brutea

    Micro-organismeNombre par gramme de fces

    Nombre par litre deaux uses non traites

    Nombre par litre deau brute

    Coliformes fcaux (Escherichia coli et Klebsiella)

    107

    (principalement non pathognes)

    1061010 100100 000

    Campylobacter spp. 106 100106 10010 000

    Vibrio choleraeb 106 100106 100108

    Entrovirus 106 11000 0.0110

    Rotavirus 109 505000 0.01100

    Cryptosporidium 107 110 000 01000

    Giardia intestinalis 107 110 000 01000

    a Les donnes locales seront variables.b Vibrio peut se multiplier dans un environnement aquatique. Source : donnes extraites du document OMS (2011), qui cite les sources dinformations suivantes : Feachem et al. (1983) ; Stelzer (1988) ; Jones, Betaieb & Telford (1990) ; Stampi et al. (1992) ; Koenraad et al. (1994) ; Gerba et al. (1996) ; AWWA (1999); Maier, Pepper & Gerba (2000) ; Metcalf & Eddy, Inc. (2003) ; Bitton (2005) ; Lodder & de Roda Husman (2005) ; Schijven & de Roda Husman (2006) ; Masini et al. (2007) ; Rutjes et al. (2009) ; Lodder et al. (2010).

    Les valeurs numriques des concentrations estimes dagents pathognes inscrites dans ces tableaux doivent tre considres comme indicatives et non comme exactes. De nombreux facteurs contribuent la variabilit des concentrations des bactries indicatrices fcales comme celle des agents pathognes dans les fces, les eaux uses et les ressources en eau environnementales. Parmi ces facteurs figurent la consommation deau par jour et par habitant, le rgime alimentaire et dautres paramtres influant sur lexcrtion fcale par habitant, ainsi que des facteurs saisonniers, tels que le degr dhygromtrie, pouvant faire varier lampleur de la maladie (et lexcrtion) ainsi que la concentration de matires fcales dans les eaux uses.

    laide du Tableau A1.1 et en supposant que leau non traite et non caractrise contient 0,01 % deaux uses, on a estim les concentrations de fond des agents pathognes de rfrence pour calculer les rductions logarithmiques dcimales.

    Le Tableau A1.3 prsente le calcul des rductions logarithmiques dcimales ncessaires pour atteindre le niveau de risque de rfrence de lOMS de 106 DALY par personne et par an ( hautement protecteur ). Le Tableau A1.4 prsente le calcul de la rduction logarithmique ncessaire pour obtenir une performance protectrice , correspondant un niveau de risque de rfrence de 104 DALY par personne et par an.

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    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    tableau a1.3. exemple: calcul des valeurs ncessaires des rductions microbiennes logarithmiques dcimales pour atteindre le niveau de risque de rfrence de loms hautement protecteur de 1 106 dalY par personne et par an

    Units Cryptosporidium Campylobacter jejuni Rotavirus

    Qualit de leau brute (CR), suppose

    Organismes par litre 0,1 1 1

    Efficacit du traitement ncessaire pour atteindre le risque tolrable (PT)

    Rduction logarithmique dcimale ncessaire 3,88 3,98 4,96

    Qualit de leau de boisson (CD)

    Organismes par litre 1,32 105 1,05 104 1,10 105

    Consommation deau de boisson (V)

    Litres par personne et par jour 1 1 1

    Exposition par le biais de leau de boisson (E)

    Organismes ingrs par jour 1,34 10

    5 1,04 104 1,10 105

    Dose-rponse (r) Probabilit dinfection par organisme 0,20 0,019 0,59

    Risque dinfection (Pinf,d) Par jour 2,67 106 1,99 106 6,53 106

    Risque dinfection (Pinf,y) Par an 9,74 104 7,25 104 2,38 103

    Risque de maladie diarrhique aprs infection (Pill|inf)

    0,7 0,3 0,5

    Risque de maladie diarrhique (Pill)

    Par an 6,82 104 2,18 104 1,19 103

    Charge de morbidit (db) DALY par cas 1,47 10

    3 4,60 103 1,40 102

    Fraction sensible (fs)Pourcentage de la population 100% 100% 6%

    Charge de morbidit (DB) DALY par an 1 10

    6 1 106 1 106

    Formules CD = CR 10PT

    E = CD VPinf,d = E r

    Pill = Pinf,y Pill|infDB = Pill db fs 100

    Source : adapt daprs OMS (2011). Dans ce Tableau, on a adopt pour le format et les calculs la mme approche que celle dcrite dans les GDWQ.

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    tableau a1.4. exemple: calcul des rductions microbiennes logarithmiques dcimales que doit raliser la mthode de traitement pour que soit atteint le niveau de risque de rfrence protecteur de loms de 1 104 dalY par personne et par an

    Units Cryptosporidium Campylobacter jejuni Rotavirus

    Qualit de leau brute (CR), suppose

    Organismes par litre 0,1 1 1

    Efficacit du traitement ncessaire pour atteindre le niveau de risque tolrable (PT)

    Rduction logarithmique dcimale ncessaire 1,85 1,97 2,90

    Qualit de leau de boisson (CD)

    Organismes par litre 0,00140 0,0108 0,00126

    Consommation deau de boisson (V) Litres par jour 1 1 1

    Exposition par le biais de leau de boisson (E)

    Organismes ingrs par jour 1,40 10

    3 1,08 102 1,26 103

    Dose-rponse (r) Probabilit dinfection par organisme 0,20 0,019 0,59

    Risque dinfection (Pinf,d) Par jour 2,80 104 2,07 104 7,49 104

    Risque dinfection (Pinf,y) Par an 0,097 0,073 0,24

    Risque de maladie diarrhique aprs infection (Pill|inf)

    0,7 0,3 0,5

    Risque de maladie diarrhique (Pill)

    Par an 0,068 0,022 0,12

    Charge de morbidit (db) DALY par cas 1,47 10

    3 4,60 103 1,40 102

    Fraction sensible (fs)Pourcentage de la population 100% 100% 6%

    Charge de morbidit (DB) DALY par an 1 10

    4 1 104 1 104

    Formulae CD = CR 10PT

    E = CD V

    Pinf,d = E r

    Pill = Pinf,y Pill|infDB = Pill db fs 100

    Source : adapt daprs OMS (2011). Dans ce Tableau, on a adopt pour le format et les calculs la mme approche que celle dcrite dans les GDWQ.

    A1.4 Objectifs de performances provisoires

    Les objectifs provisoires sont dfinis lintention des pays qui supportent une forte charge de morbidit, o la qualit de leau de boisson est mdiocre et o lon sattend ce que des amliorations incrmentales de la rduction des agents pathognes entranent des progrs significatifs en matire de sant. Historiquement, de tels progrs ont t mis en vidence la suite damliorations modestes de la qualit de leau

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    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    de boisson comme lindiquent des rductions des espces bactriennes indicatrices comprises dans la plage 90-99 % (Frankland, 1885 ; Hazen, 1900 ; Baker, 1948). Par exemple, des essais pidmiologiques sur le terrain indiquent que la mise en uvre de mthodes de TDE permettant datteindre les objectifs de performances provisoires peut saccompagner de rductions mesurables des maladies diarrhiques chez les consommateurs de leau traite, par comparaison avec les personnes consommant une autre eau (Brown, Sobsey & Loomis, 2008). En outre, dans certains cas, comme celui de la dsinfection par le chlore libre (qui est inefficace contre Cryptosporidium), les preuves fournies par de nombreux essais sur le terrain rvlent un effet protecteur contre les maladies diarrhiques (Arnold & Colford, 2007). Sur lensemble des mthodes de traitement, les rductions du risque de maladie diarrhique releves par des tudes pidmiologiques brves sur le terrain portant sur des interventions de type TDE se situent souvent dans lintervalle 15-50 % (Clasen et al., 2007 ; Waddington et al., 2009), dont la limite infrieure correspond aux situations o les tudes font appel des mthodes plus rigoureuses pour limiter les biais ou dans lesquelles leau de boisson existante est dassez bonne qualit. Daprs ces rsultats, il semble que ces mthodes puissent rduire les charges de morbidit et servir de mesure prventive temporaire contre les maladies avant que des mthodes domestiques ou collectives de traitement de leau plus efficaces soient mises en place.

    Les mthodes appliques pour atteindre lojectif provisoire peuvent tre moins performantes sur lune des classes dagents pathognes, tout en parvenant fournir des rductions qui ralisent au minimum lojectif sanitaire de 104 DALY pour deux des trois classes dagents pathognes. De plus, pour atteindre ce niveau provisoire , il doit tre attest par des preuves pidmiologiques que ces mthodes permettent de rduire notablement la frquence des maladies diarrhiques. Les critres dfinissant une preuve pidmiologique crdible ne sont pas voqus dans ce document. Il importe cependant de noter que dans une perspective normative mondiale (cest--dire devant tenir compte des conditions locales variables), il est prfrable que les mthodes mises en uvre soient efficaces contre les trois classes dagents pathognes. Une approche de type multibarrires, prsente plus en dtail dans lappendice 2, doit tre envisage en cas de mauvaises performances contre une classe dagents pathognes.

    A1.5 Utilisation des donnes locales pour calculer les objectifs en termes de performances microbiologiques

    Il est possible dutiliser les donnes locales pour tablir les critres de rduction logarithmique dcimale permettant datteindre les objectifs sanitaires en faisant appel un cadre expos dans le chapitre 7 des GDWQ. Si ces donnes doivent servir dfinir des critres de performances sur la base dun risque tolrable viser pour des zones localises, elles doivent rendre compte de la variabilit saisonnire et gographique des aspects relatifs aux bactries, aux virus et aux protozoaires, idalement pour les micro-organismes de rfrence (Campylobacter jejuni, rotavirus et Cryptosporidium). En labsence de donnes ou lorsque les donnes existantes sont insuffisamment dtailles, les valeurs par dfaut spcifies dans ce document peuvent tre employes (voir Tableau A1.1 ci-dessus). Il convient, si possible, dutiliser des donnes concernant les agents pathognes objectifs spcifiques lorsque lintervention de TDE est destine prvenir lexposition certains agents pathognes particuliers, plutt qu lensemble de ceux pouvant tre prsents (en cas de flambe de cholra, par exemple). Les donnes sur

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    valuation des options de traitement domestique de leau :

    les concentrations de fond doivent tre suffisantes pour estimer de manire fiable la moyenne ou la mdiane des concentrations microbiennes, ainsi que lampleur de leur variabilit (exprime sous forme dcart type et dintervalle de confiance 95 %) et leurs valeurs extrmes. Ces donnes doivent comprendre les rsultats de relevs pendant les priodes de plus grande vulnrabilit la contamination et probablement de plus grand risque (temps humide, effets de sources de contamination fcale connues comme les rejets priodiques deaux uses et autres facteurs spcifiques au site qui augmentent la contamination fcale). Les programmes nationaux de certification ou de test des mthodes de traitement peuvent fixer des exigences locales sur la base des principes QMRA prsents dans ce document et des donnes microbiennes locales. Les programmes de certification nationaux peuvent aussi choisir dmettre des hypothses sur les valeurs de fond des paramtres de qualit de leau (numrations pour les trois classes dagents pathognes prsents dans leau non traite) reposant sur des donnes de surveillance reprsentatives provenant denqutes locales, rgionales ou nationales.

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    object i fs sanita i res et spci f icat ions portant sur les performances microbiologiques

    appendice 2. protocoles de test spcifiques aux diffrentes mthodes de traitement permettant dvaluer leurs performances en matire de tde

    A2.1 Base pour llaboration et la mise en uvre de tests spcifiques aux diffrentes mthodes de traitement

    Avant dentreprendre des tests en laboratoire, il faut disposer de programmes clairs pour valuer les mthodes de traitement, ainsi que dun cadre rglementaire et excutif adapt au paysage institutionnel local. Des protocoles stricts et des mesures standard, pouvant tre communiqus efficacement toutes les parties prenantes, sont ncessaires.

    Tandis que les objectifs sanitaires en termes de performances affects aux mthodes de traitement en fonction du risque tolrable sont des mesures standard pouvant tre adoptes lchelle internationale, les programmes de test et les exigences spcifiques sappliquant aux diffrentes mthodes peuvent varier en fonction des ressources et des besoins locaux. Le prsent document est destin fournir une base pour llaboration de ces directives et protocoles.

    Les programmes de vrification doivent sintgrer une structure institutionnelle bien pense. Les programmes de vrification nationaux doivent examiner :

    lacceptabilit et lapplicabilit des donnes de performances microbiologiques ou pidmiologiques existantes pour lapprobation locale des mthodes de traitement utiliser ;

    la porte et la teneur des protocoles de test ; lapprobation des protocoles de test spcifiques aux diffrentes