Evaluation des compétences et mise en place des EPI · « On névaluepas des compétences, on...

35
SNCEEL

Transcript of Evaluation des compétences et mise en place des EPI · « On névaluepas des compétences, on...

SNCEEL

La compétence est désormais un terme

courant dans la formation professionnelle

comme dans l’enseignement au même

titre qu’«objectif » ou «projet».

Savoir faire

Savoir de l’expérience

Savoir théorique

La compétence est une combinatoire, une

conjugaison, une articulation de savoirs .

Elle exprime les savoirs convoqués pour

agir en situation.

La compétence « est du coté de l’action de

l’individu ou du collectif dans une situation

donnée » (Wittorski, 1998, p. 57).

Elle comporte du dit, du fait, du ressenti (et

même du non-choisi), pas forcément

conscient.

« On n’évalue pas des compétences, on évalue avec des

compétences (consignées dans un référentiel)(…) La

compétence est un moyen d’évaluer et non pas l’objet

évalué. Ce qu’on évalue par les compétences, c’est

l’agir »( Vial, 2005)

Elle s’évalue toujours en situation

et dépasse l’observable.

Elle ne se mesure pas, ne se note pas.

Elle est acquise ou non et n’admet pas de

demi-mesure.

Travail de « régulation » à partir d’une déclinaison d’indicateurs de compétences (en termes de connaissances, capacités et attitudes)

La validation d’une compétence nécessite d’y associer l’élève(l’autoévaluation).

L’exemple du portfolio

L'évaluation est le rapport que des sujets

entretiennent avec la valeur.

L’évaluation est le travail des sujets pour

établir le sens, l’essentiel, ce qui

importe.

l'évaluation n'est plus aujourd'hui la seule

mesure des acquis,

elle n'est pas réductible à la vérification

des savoirs,

l'évaluation n'est pas la pratique de la

notation.

elle ne se restreint pas à des moments identifiables, spécifiques appelés «bilans, tests, épreuves» avec des objectifs à atteindre, des comportements à obtenir.

le diagnostic, le formatif et le sommatif ne sont pas des fonctions mais un des dispositifs possibles.

L’évaluation est un travail de hiérarchisation pour distinguer ce qui importe, ce qui fait sens, ce qui a de la valeur.

Évaluer, c’est:

Contrôler et interpréter

Surveiller et questionner

le sens de ce qu’on fait.

Le contrôle est identifiable comme un moment souvent ritualisé:

sous la forme d’un bilan en fin de procès

ou de bilans intermédiaires (des tests) à des endroits clefs du dispositif

C’est une vérification

Le « reste de l’évaluation » (logique

d’accompagnement « apprendre avec l’autre »):

Dans le questionnement du sens de ce que l’on

fait.

Pour prendre en considération, promouvoir,

dynamiser

Ces deux logiques font partie de l’évaluation ; elles

sont complémentaires et nécessaires : le contrôle

est structurant, tandis que le « reste de l’évaluation,

l’accompagnement » dynamise.

Donc contrôler, ce n'est pas évaluer mais le contrôle

fait partie de l'évaluation.

« Le collège manque de sens pour les élèves »(Educscol, 2015) et la manière dont ils sont évalués en fait partie .

Comment travailler l’évaluation au sein du nouveau socle de connaissances, de compétences et de culture?

C’est l’occasion de mettre en place de

mettre en place de nouveaux dispositifs

d’évaluation, d’innover!

L’enseignant n’est pas surdéterminé à

faire de l’évaluation formative, d’autres

dispositifs existent…

Organisation des enseignements dans les classes de collège arrêté du 19-5-2015 - J.O. du 20-5-2015

« Article 3 - I. - Les contenus des enseignementscomplémentaires sont établis en fonction des objectifs deconnaissances et de compétences du socle commun deconnaissances, de compétences et de culture et desprogrammes des cycles concernés.

Toutes les disciplines d'enseignement contribuent auxenseignements complémentaires. »

« Les enseignements pratiques interdisciplinaires

permettent de construire et d'approfondir des

connaissances et des compétences par une démarche de

projet conduisant à une réalisation concrète, individuelle

ou collective. »

Le programme d'enseignement du cycle 4

fixe le cadre des contenus enseignés pour

chacune de ces thématiques.

A l'issue du cycle, chaque élève doit avoir bénéficié d'enseignements pratiques interdisciplinaires portant sur au moins six des huit thématiques interdisciplinaires .

Les enseignements pratiques interdisciplinaires proposés aux élèves doivent, chaque année, être au moins au nombre de deux, portant chacun sur une thématique interdisciplinaire différente.

Les enseignements pratiques interdisciplinaires incluent l'usage des outils numériques et la pratique des langues vivantes étrangères.

L'interdisciplinarité : chaque EPI mêle plusieurs

disciplines autour d'un thème, de manière à permettre

aux élèves de « comprendre le sens de leurs

apprentissages en les croisant ».

La pédagogie par projet : les EPI développent une

démarche de projet conduisant à une réalisation

concrète, individuelle ou collective (blog, site internet,

magazine, maquette, exposé, etc.), faisant l'objet d'une

évaluation.

L'objectif est de placer l'élève dans une démarche active

qui l'amène à utiliser et concrétiser savoirs et

compétences.

Les EPI feront l'objet d'une évaluation qui

sera prise en compte pour l'attribution du

futur diplôme national du brevet.

L'organisation des EPI relève pour une

grande part de chaque établissement.

Elle varie en fonction des besoins des

élèves accueillis et du projet pédagogique

de l’établissement.

Décide de la répartition du volume

horaire qui leur est dédié entre EPI et AP

(4h hebdomadaires à répartir, dont 2 à 3h

pour les EPI)

Fixe, pour chaque niveau, quels EPI seront traités,

avec quelles matières, pour combien de temps

(trimestre, semestre, etc.), le nombre de thèmes

travaillés pendant l’année scolaire ,le nombre de

thèmes travaillés pendant le cycle 4.

Précise les modalités de regroupement

des élèves en EPI et du recrutement de ces

regroupements, c'est-à-dire si les EPI

seront imposés ou choisis par les élèves,

s'ils seront formés sur les groupes-classes

ou sur des groupes inter-classes, etc.

A partir de la grille suivante, réaliser un

tableau de bord prévisionnel du chef

d’établissement et de l’enseignant.

Quoi ? Qu’est-ce que c’est ?

Que fait-on (objet, nature …) ?

Qui ? Qui est concerné ?

Quelles personnes ?

Quels bénéficiaires ?

Où ? A quel endroit ?

Quand ? A quel moment ?

Pendant quelle période ?

Comment ? Comment faire ?

Avec quels moyens ?

Avec quelle évaluation ?

Pourquoi ? Causes, facteurs déclenchants ?

Pour quoi ? Buts, objectifs ?

Ardoino, J. (2000), Les avatars de l’éducation, Paris : PUF.

Cifali,M.(1994),Le lien éducatif : contre-jour psychanalytique, Paris :PUF.

Imbert,F.,(1992),Vers une clinique du pédagogique ,un itinéraire en sciences de l’éducation, Vigneux :Matrice PI.

Joas,H.(2001)La créativité de l’agir. Raisons éducatives :théories de l ‘action éducative et éducation .Bruxelles :De Boeck.

Jorro, A. (2002), Professionnaliser le métier d’enseignant, Issy-les-Moulineaux : ESF Editeur.

Thuillier, O. (1998), Concevoir le transfert en formation dans une dynamique d'évaluation - régulation. Etude du devenir des postures d'évaluateurs chez les professeurs des écoles , Thèse, Université de Provence.

Vial, M.,(2000), Organiser la formation : le pari sur l'autoévaluation. Paris : L'Harmattan.

Vial,M.,(2012), Les modèles de l’évaluation : textes fondateurs et commentaires, Bruxelles : De Boeck Université.

Merci de votre attention

JY Beroud

[email protected]