Etude Philosophique - Jean-Jacques Rousseau

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p.1 « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » Jean-Jacques Rousseau - 1755 Raphaëlle Sleurs - Erasmus 2015/2016 Professeur : Florin Lobont Introduction à la philosophie et aux sciences politques

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« Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes »

Jean-Jacques Rousseau - 1755

Raphaëlle Sleurs - Erasmus 2015/2016Professeur : Florin LobontIntroduction à la philosophie et aux sciences politques

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Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes

Jean-jacques Rousseau, a écrit ce discours entre 1753 et 1755 dans le cadre d’un concours lancé par l’académie de Dijon, La question de ce concours était : «Quelle est l’origine de l’inégalité des conditions parmi les Hommes ?». Jean-jacques Rousseau va faire part dans

ce discours de sa vision l’état de nature, de la perfectibilité humaine et de l’origine des inéga-lités reposant selon lui, principalement sur la notion de propriété privée. Il va retracer l’évo-lution humaine, en dehors de toute références religieuses, pour mieux comprendre l’Homme dans la société d’aujourd’hui (société civilisée). Jean-Jacques Rousseau part du principe que l’Homme possède deux types d’inégalités : inégalité physique, qu’on ne peut changer, et l’iné-galité morale, établie par une convention humaine. Il va donc chercher l’origine de cette iné-galité morale.

I - L’homme physique, l’homme à l’état de nature

Dans “discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes”, Jean-Jacques Rousseau étudie l’évolution de la civilisation et cherche à comprendre com-

ment l’Homme “sauvage” vivant dans la nature et libre s’est transformé en un être où le faible est l’esclave du plus fort.

Pour comprendre cette évolution, il faut dans un premier temps comprendre ce qu’est l’Homme à l’état de Nature, c’est à dire l’Homme en dehors de toute civilisation. Et les avis divergent selon les différents philosophes de l’époque. En effet, Jean-jacques Rousseau se confronte aux avis d’Hobbes et de Montesquieu, Cumerland et Puffendorf.

Pour Hobbes, l’Homme est naturellement intrépide, il ne cherche qu’a attaquer et com-battre. Au contraire, pour Montesquieu, Cumberland et Puffendorf, rien n’est si timide que l’Homme à l’état de nature. Selon eux, dans l’état de nature, l’Homme fuit face à toute situation de danger si il se compare plus faible où ne peut distinguer les forces de son ad-versaire.

Comparaison avec les animaux

Pour comprendre l’Homme à l’état de nature, Jean-Jacques Rousseau utilise la comparai-son avec les animaux. Les principales comparaisons se font sur les points suivants : les maladies, la vieillesse, la faiblesse de la mère et de l’enfant. En effet, selon Jean-Jacques

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Rousseau, les maladies n’apparaissent qu’avec la société. Nous pouvons même pour sou-ligner ce propos regarder l’apparition des différentes maladies en suivant l’apparition des différentes sociétés civiles. Les maladies humaines viennent principalement de l’excès de travail, d’une nourriture trop riche ou au contraire trop faible (inégalité entre les “riches” et les “pauvres”), la fatigue et l’épuisement de l’esprit.

Différence avec les animaux

A l’état sauvage, l’Homme et l’animal on en commun les premières fonctions purement animales : vouloir/ ne pas vouloir, désirer/craindre, la douleur, la faim, le repos, la re-

cherche de reproduction. Cependant, il est clair que l’Homme est différent de l’être animal, de part son évolution et sa conscience. “La nature commande à tout animal et la bête obéît”, au contraire, l’Homme possède une conscience, il est libre d’acquiescer ou

de résister. Si l’Homme peut acquiescer ou résister, il est donc libre de ses choix et à donc la faculté de progresser et d’évoluer.

Apparition du langage

La première différence apparaît avec le langage, où l’on voit clairement que l’Homme est muni d’une conscience, qu’une évolution est clairement établie. L’apparition du langage apparaît en premier lieu dans la communication entre la mère et l’enfant et plus largement avec le Père. C’est l’enfant qui à le plus besoin de cette communication, pour se faire com-prendre, survivre et apprendre. Cependant il y a une grande différence entre le fait que la mère apprend des mots à son enfant (apprentissage d’une langue) et la formation d’une langue. Selon Mr. l’Abbé de Condillac, la société est déjà établie avant que les inventeurs du langage apparaissent, ce qui est contraire à la vision de Jean-Jacques Rousseau. Celui lui, l’instinct primaire entraîne les premiers cris (faim, douleurs, peur …). Puis une com-munication plus avancée avec des inflexions de voix, des gestes où imitations. Ensuite apparaissent les premiers mots qui ont une signification très étendues avec seulement des verbes à l’infinitif, les adjectifs mettent du temps à apparaîtrent car se sont des notions abstraites, difficiles à comprendre. Et pour finir, l’Homme a eu besoin de comprendre les différences entre les objets, notions, propriétés et pouvoir ainsi les nommer.

Avec l’apparition du langage, on voit aussi l’évolution de la conscience et de l’intelligence de l’Homme, contrairement à l’animal. A l’état de Nature, l’Homme a eu besoin d’une langue pour se faire comprendre, il a donc eu besoin de se servir de la parole. Cependant, pour se servir de la parole, il a du apprendre à penser. Enfin, une fois qu’il a su penser, il a pu trouver l’art de la parole plus avancée.

“La nature commande à tout animal et la bête obéît”

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Apparition des sentiments

Selon Jean-Jacques Rousseau, à l’état Naturel, l’Homme à trois principaux sentiments : La raison, la pitié et la passion. Pour lui, la raison est ce qui va entraîner l’amour propre, va emmener l’Homme à réfléchir sur ses actes et lui éviter de commettre des actes graves. La raison entraîne souvent la pitié, qui est un sentiment naturel pour l’Homme. C’est d’ailleurs grâce à la pitié que l’espèce humaine se conserve, l’Homme a pitié du plus faible et va le protéger, ou du moins va être répugné à lui faire du mal. La pitié est un effet de miroir sur l’Homme : “Fais à autrui comme tu veux qu’on te fasse”. Enfin, la passion est un sentiment contraire à la réflexion. Face à la passion, l’Homme va agir avec ardeur. Cependant, la passion évolue à travers la société, car à l’état Naturel, l’Homme sauvage n’est sujet à peu de passion. En effet, à l’état naturel l’Homme ne connaît ni la vanité, ni la considération, ni l’estime, ni le mépris et n’a également pas de notion de justice. Il ne peut donc pas agir avec mal et vengeance face à autrui et garde un regard innocent sur la violence, qui pour lui n’est qu’un mal facile à réparer. De plus, dans la passion nous devons parler de la passion amoureuse. Cette passion se diffé-rencie suivant l’état naturel et dans l’évolution de la société (état moral). A l’état naturel, l’amour n’est qu’une attirance physique, un désir pour un objet ou une personne. A l’état moral, la passion de l’amour est fondé sur les codes de la société : le mérite, la beauté. De là apparaît la jalousie ainsi que des passions beaucoup plus impor-tantes qui amènent plus facilement à des violences. Jean-Jacques Rousseau montre cette évolution de la passion dans la société en disant :”Il faut convenir d’abord que plus les passions sont violentes, plus les lois sont nécessaires pour les contenir”.

Apparition des inégalités à travers la société

A l’état naturel, l’Homme vit au même rythme que les autres, a accès à la même nourriture, fait face aux même dangers. Les différences, et donc inégalités de l’Homme sauvage, se ressentent dans la robustesse et la force du corps ou dans la force de l’esprit. Ces inégali-tés sont physiques mais leurs proportions restent faibles. Au contraire, dans la société, le

principal facteur d’inégalité apparaît dans l’éducation : “l’édu-cation met de la différence entre les esprits cultivés et ceux qui ne le sont pas” et dans la diversité des genres de vie. L’inégalité a donc une beaucoup plus grande proportion et l’écart entre les forts et les faibles, ne se fait plus sur des critères physiques mais sur des critères morales.

“Fais à autrui comme tu veux qu’on te fasse”

“l’éducation met de la diffé-rence entre les esprits culti-vés et ceux qui ne le sont pas”

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II - Les différences entre l’Homme sauvage et l’Homme civilisé

Dans cette première partie, Jean-Jacques Rousseau nous montre sa vision de l’Homme sauvage, à l’état naturel en dehors de toute société. Il nous montre aussi son évolu-

tion et les différents points qui caractérise nt l’Homme face aux animaux : le langage, les sentiments, la conscience … Cependant, on voit bien qu’a travers ces évolutions, la notion de l’Homme civi-lisé apparaît, quelles sont les différences entre l’Homme sauvage et l’Homme civilisé ?

Les premières différences se font à travers la nourriture et la survie. Le sentiments naturel de la faim, qui est un sentiment animal, amène l’Homme sauvage à user par instinct naturel des productions de la terre, Deuxième-

ment, la relation entre la mère et l’enfant s’arrête au moment où l’enfant sait survivre seul. Ces caractéristiques sont semblables à celle des animaux et est donc caractérisé par l’être sauvage. Il était en communion avec la Nature et se nourrissait de celle-ci. Cependant, l’Homme a rapidement dût faire face aux difficultés de la nature et apprendre à la vaincre. En se civilisant, l’Homme est devenu plus agile, plus vigoureux au combat, a dût trouver des solutions pour faire face aux climats rudes, utiliser des éléments naturels (feu, air, eau …). Il a donc développé ses compétences pour survivre face à la force de la nature.

Nous pouvons shématiser l’évolution de l’Homme dans la société selon ce que dit Jean-Jacques Rousseau de cette manière :

• Développement des compétences pour vivre dans la nature (apprivoisement du feu, vitesse et force)

• Supériorité envers les autres espèces - animaux - (chasse des animaux pour sur-vivre)

• Notion de propriété (maisons, terres, objets)• Notion d’intérêt commun et de concurrence (entraide pour obtenir quelque chose

lorsque les forces d’une seule personne sont trop faibles, mais concurrence entre le plus fort et le plus faible)

• Développement de la vie familiale (développement des sentiments conjugaux et pa-ternel) - La vie en famille est la première vie en société

• Apparition de différences entre les sexes dans la société : la femelle devient séden-taire

• Formation de troupes / nations (rapprochement des familles) - Apparition des moeurs, comparaisons, idée de mérite, de beauté et de préférence, sentiments de tendresse, de jalousie et de discorde

• Développement des loisirs en communs (chant, danse)

“Le premier sentiment de l’Homme fut celui de son exis-tence, son premier soin celui de sa conservation”.

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• Développement des inégalités à travers la vanité et le mépris, la honte et l’envie, le bon-heur et l’innocence

• Idée de considération et de la vengeance• Idée de soustraire le travail à une autre personne à travers les premières bases d’agricul-

ture et de métallurgie. Apparition des inégalités entre maîtres et serviteurs.

III- L’origine des sociétés politiques et des libertés

L’origine de la société politique repose avant tout sur le fondement du plus fort face au faible ainsi qu’à la liberté et comment cette liberté est vue par le peuple.

Droit de conquête

Pour Jean-Jacques Rousseau il est clair que le droit de conquête (conquérir une terre, supé-riorité face à un autre Homme) n’est par le sens, pas un droit. En effet le droit de conquête se traduit tout simplement par la loi du plus fort et la violence. Il ne faut pas se contenter d’un peuple qui obéit pour traduire leurs libertés mais se poser la question de quelle ma-nière sont-ils réprimandés. Il donne la métaphore du cheval sous la selle de son écuyer. Le cheval peut écouter son écuyer et répondre à ses ordres, pour autant, cela ne veut pas dire qu’il le fait en accord avec son maître, il est juste contraint par les éperons et la bride : Si j’obéis j’échappe aux réprimandes et la violence. Dans la société qui se met en place la différence entre le fort et le faible est simplement la richesse et le droit de propriété. La société est alors fondée sur des conventions mais sans lois. La société est donc bancale, fondée sur des bases instables.

Fondements des libertés

Toute société politique repose sur les fondements de la liberté. La maxime fondamentale selon Jean-Jacques Rousseau, “les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir” répond à la question de la domina-tion d’un homme sur un autre. Si un Homme se laisse gou-verner par un semblable c’est pour avoir une protection sur ses biens, ses libertés et l’oppression. Cependant, de cette ma-nière de se protéger de l’oppression en se faisant gouverner

“L’égalité demeure lorsqu’un homme se suffit à ses propres besoins. Dès lors qu’un homme a besoin de secours d’un autre, l’égalité disparaît”.

“les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asser-vir”

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par un Homme, le peuple perd ses libertés fondamentales et est soumis au droit paternel. A travers cette nouvelle société civile, le droit paternel est pourtant différent du droit pa-ternel de nature. Selon le droit paternel de nature, “le père n’est le maître de l’enfant aussi longtemps que son secours lui est nécessaire”, après quoi, l’enfant est émancipé du droit paternel est devient égal à lui. Mais au contraire, dans la société civile, “un individu ne fut reconnu pour le Père de plusieurs que quand il restèrent assemblés autour de lui”. Le peuple est donc dépendant de son père, la société civile. La société donne droit au peuple, les protège, selon le devoir paternel, mais selon le devoir paternel également, le peuple a un devoir de reconnaissance aussi longtemps que le Maître en juge le mérite.

“Il fait justice quand il les dépouille ; il fait grâce quand il les laisse vivre”.

Libertés individuelles

Avec cette soumission des libertés de nature, arrive la question des libertés individuelles et ses limites. Selon Pufendorff, “tout de même qu’on transfère son bien à autrui par des conventions et des contracts, on peut aussi se dépouiller de sa liberté en faveur de quelqu’un”. Ce à quoi Jean-Jacques Rousseau n’est pas d’accord. Le droit de propriété est une chose, n’ayant pas de convention et d’institution humaine, tout Homme peut à son gré disposer de ce qu’il possède, mais les libertés individuelles sont tout autre chose : la vie et la liberté sont des droits naturels, qu’on ne peut déposséder d’un homme. Avec l’exemple de l’escla-vage, l’homme à complètement dépossédé l’Homme de ses droits naturels. Cela appuie une fois de plus que la société civile a été fondée sans bases correctes et juste face aux droits naturels, qu’il en ai que force et violence face aux faibles et donc non respects des libertés individuelles dans la société.

Libertés dans le corps politique

Pour Jean-Jacques Rousseau il y a deux formes de gouvernements, celui basé sur la conquêtes et la richesse et l’autre basé sur le bonheur et la vertu. Dans ce premier type de gouvernement, le peuple subissait les envies individuelles des hauts membres de l’Etat, qui les contraignaient de plus en plus dans leur liberté. Le peuple n’avait aucun moyen de défendre ses droits et pour garder une vie convenable n’avait d’autre choix que d’obéir pour garder le peu de libertés qu’il leurs restaient. Au fil des révolutions des peuples, le droit et les lois changent et les inégalités augmentent. Ce qui était état de riche et pauvre au début, se modifia en état de puissant et faible puis maître et esclave. Il y a une dépendance entre les riches, qui gouvernent, et les pauvres qui subissent. En effet tant que le pauvre conti-nue de subir et voir ses libertés diminuer, tant le riche continuera à jouir de ses libertés gagnées. Jean-Jacques Rousseau prévoit déjà pour les siècles futurs les révolutions qu’amè-neront ces inégalités entre le peuple. L’oppression continuera sans que le peuple qui subit puisse trouver un échappatoire. Les libertés diminueront et le peuple se divisera. C’est à ce

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moment là que les vertus disparaîtront pour des tyrans au gouvernement.

“On verroit fomenter par les Chefs tout ce qui peut affoiblir des hommes rassemblés en les désinussant.”

Conclusion sur l’évolution de l’homme sauvage vers l’homme civilisé et critiques de l’oeuvreTout au long de ce discours on peut clairement percevoir une grande différence entre l’homme à l’état de nature et l’homme civilisé. Que ce soit dans ses relations avec les autres, ses valeurs, ses besoins ou ses désirs, l’homme civilisé n’a plus rien à voir avec l’homme sauvage. Ils sont tout deux tellement différents que ce qui fait le bonheur de l’un réduit le second au désespoir. Mais la plus grande différence entre ces deux états de l’humain, reste au travers de la reconnaissance : “le sauvage vit en lui-même ; l’homme sociable toujours hors de lui ne sait vivre que dans l’opinion des autres, et c’est, pour ainsi dire, de leur seul jugement qu’il tire le sentiment de sa propre existence.”Malgré un optimisme dans la philosophie de Jean-jacques Rousseau, qui fait de l’humain un Homme naturellement bon, sa vision de la modernité reste cependant très sévère. De plus, ce discours à provoqué de nombreuses critiques, au sein des philosophes mais aussi auprès de l’église. En effet, Voltaire a vivement réagit à travers une lettre datée de 1755, car selon lui, Jean-Jacques Rousseau veut réduire l’Homme à une bête sauvage. Ce qui est une mauvaise compréhension de l’oeuvre de la part de Voltaire, car ce n’est de loin l’intention de Jean-jacques Rousseau, qui a fait une critique sociale en séparant la question de l’origine des inégalités et son fonctionnement. L’église catho-lique, elle, à condamné Jean-Jacques Rousseau car il a nié le pécher originel.

Avec ce discours, Jean-Jacques Rousseau place sa philosophie dans l’explication du Mythe du bon sauvage, mais il contribue surtout aux grandes questions de la philosophie politique. Ce discours sur l’origine des inégalités des Hommes va emmener Jean-Jacques Rousseau à écrire Le contrat social, parut en 1762. Il va expliqué dans ce contrat, les principes de souveraineté du peuple ainsi que les notions de liberté, d’égalité et de volonté générale. Le contrat social va entre autre entraîner la ré-volution française en permettant l’expression de la volonté générale du peuple.

“le sauvage vit en lui-même ; l’homme sociable toujours hors de lui ne sait vivre que dans l’opinion des autres, et c’est, pour ainsi dire, de leur seul jugement qu’il tire le sentiment de sa propre exis-

tence.”

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Conclusion personnelleSelon moi, Jean-Jacques Rousseau est à l’origine de la démocratie française et de l’expres-sion des envies du peuple. Il a joué un grand rôle dans le changement de la vision du peuple. Les problèmes qu’il souligne dans son siècle, au travers des inégalités, restent ma-joritairement les même aujourd’hui, ce qui fait de son discours un texte universel encore à notre époque. Son discours m’a beaucoup touché au vu de la situation politique française d’aujourd’hui, de la monté des inégalités et du rôle des Hommes politiques. Mais cela montre aussi que les inégalités sont ancrées dans la société civilisée et que cette société ne peut fonctionner sans ses inégalités. En effet, Jean-Jacques Rousseau à pointé du doigt l’origine des inégalités il y a plus de deux siècles, et pourtant les inégalités contemporaines sont les même, son discours peut s’appliquer à notre société actuelle. Une société ne peut se contenter de l’expression générale du peuple pour fonctionner et supprimer les inégali-tés car l’expression individuelle de chacun l’emporte.

Cette analyse du Discours sur l’inégalité parmi les Hommes a été une très bonne introduc-tion à la philosophie. J’ai pu aborder les notions de liberté, de sentiment et de conscience, qui sont les bases de la philosophie. Mais également une très bonne introduction aux sciences politiques, qui m’a beaucoup appris sur l’origine de la politique en France.