Etude hydrologique du lac de Bam : le régime...

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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE - MER Il REPUBLIQUE DE HAUTE • VOLTA CENTRE ORSTOM DE OUAGADOUGOU Section d'Hydrologie ÉTUDE DU LAC DE BAM LE REGIME HYDROLOGIQUE B. POUYAUD Il

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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE - MER

IlREPUBLIQUE DEHAUTE • VOLTA

CENTRE ORSTOM DE OUAGADOUGOUSection d'Hydrologie

ÉTUDE DU LAC DE BAM

LE REGIME HYDROLOGIQUE

B. POUYAUD

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ETUDE HYDROLOGIQUE DU LAC DE BAM

Le régime hydrologique

par B. POUYAUD

JUIN 1975

Une vieille femr.le, de la caste "forgeroJUle",rendit un jour visite au naba du village oossi de BAM

"Je suis une sorciire, dit-elle, et vais m'installer dan~

les collines pris de POUNI , tu dois me donner assez de nour­riture pour que ma vie honore longtemps ton village"o

Le naba lui répondit :

"Tu es forgeronne", et de plus tu es trop vieille pour queje fasse de toi une de mes femrcles j alors, pourquoi assure­rais-je ta nourriture 'l"

La vieille femme repartit sous les huéeso

Elle s'installa dans les collines près de pO~rI

et réunit toutes les forces mauvaises qu'elle contralaitla pluie se oit à tomber 0 Au droit de POUNI, des ruisseauxde terre barrèrent la valléeo Les eaux de l'ancien oarigots'accunulaient derriireo Les chefferies de BAM, LOA, TANGAYEfurent inondées et détruites, et le fleuve montait tous lesjours plus au Nordo Le grand naba mossi de la région, celuide ZIMTANGA, vient en umbassade tenter de calmer la sorcière,précédé de nombreux présents :

Celle-ci se fit beaucoup prier, puis reconnut la sagesse dunaba de ZIMTANGA, auquel elle promit

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"Tu as adouci r.tes vieux jours, sache que jamais l'eau n'attein­dra ZII"ÏTANGA".

Ancienne tradition orale du village de BAM.

SOMIiAIRE

--------------------

- INTRODUCTION

l - LE BASSIN VERSANT DU LAC DE BAM

A - Géomorphologie et hypsométrie

B - Géologie

C - Pédologie

D - Végétation

II - LE LAC DE BAM

A - Description du lac - Bathymétrie

B - Relation du lac avec la nappe sous-jacente

C - Equipement hydrométrique - Historique des échelles

Chronique des observations hydrologiques

Hauteurs caractéristiques

III - LA P~IOMETRIE S_UR ~~ BASSIN ET LE LAC

A - Equipement pluviométrique du bassin

B - Pluie annuelle à Tourcoingbam, Densuelle etjournalière

C - Observations pluviométriques

IV - HYD~OPLUVIOMETRIE

A - L'évaporation annuelle et mensuelle sur le lac

B - Etude statistique des apports annuels

C - Corrélation hydropluviométrique

D - Approche de la récurrence des déversements etassèchements

- CONCLUSION

INTRODUCTION==============

Nombreux sont les chercheurs et techniciens hydro­logues de l'ORSTOM à avoir participé à l'étude hydrologiquedu lac de BAM o JoCo IGLEIN lança l'étude et la dirigea jus­qu'en Noveobre 19670 JoP. LA~~GAT y effectua une tournéed'inspection début 19720 D. IBIZA lui succéda d'Avril 1968 àNovenbre 1971 - Bo POUYAUD prit la responsabilité de l'étudeen Juin 19720

Plusieurs techniciens effectuèrent des tournées decontrôle et d'observation sur le bassin du lac de BAM, citonsentre autres Fo FLORY en 1969, 1970 et 1971.

Depuis Janvier 1973, Po LE DUC est affecté en quasi­permanence à notre base de KONGOUSSI et réserve l'essentielde ses activités à la surveillance de la bonne uarche del'étude et de ses développenents. J. GRANDIN, JoM. BOUCHEZet Ro Dm~S y ont effectués de ~ultiples intérim, ainsi queG. J 0 DUBOIS, qui contrôle les dépouillements des nOJ::lbreuxenregistrements que comporte l'étude du lac.

Le présent rapport qui vient après celui de D. IBIZA"Evaporation d'un lac en zone sahélienne", publié dans lescahiers hydrologiques de l'ORSTOM, fait le point de ce quenous savons à ce jour du régime hydrologique du laco

Il sera suivi ultérieurenent de rapports plus spé­cialisés sur les stations climatologiques installées à lapériphérie du lac, et sur l'étude de l'évaporation ontreprisesur le lac grace à un appareillage complexe, selon la méthodedu bilan énergétique.

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BASSINS VERSANT DU LAC DE BAM

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I - LE BASSIN VERSANT DU LAC DE BAM-- _---.

Le lac de Barn occupe actuellement le lit fossiled'un ancien affluent de la Volta Blanche.

Il a été créé dans un passé récent puisque latradition orale en conserve le souvenir, par les déjectionsde petits bassins versants issus des collines birrimiennesde l'extrèrne aval du bassin, beaucoup plus actifs que larégion Nord, amont du bassin.

Ce lac fut certainement longtemps épisodique 0

Certaines périodes pluvieuses, de plus en plus espacées,devaient provoquer des ruissellements généralisés, assezforts pour Laire sauter le verrou aval, supprimant tempo­rairement le lac, avant que de nouveaux transports solidesdes petits bassins versants aval ne reconstituent le seuil.

Dans les années 20 un premier radier submersiblesornoaire aménageait ce seuil. Il sera fixé, sans doutedéfinitivement, et réhaussé par un déversoir bétonné en1963, et il faudra attendre la crue de l'hivernage 1974pour assister à un déversement.

Le bassin drainé est d'environ 20170 km2,auxquels il convient d'ajouter les 440 km2 du serni­endoréisme du lac de Bourzanga plus au Nord, soit autotal 2.610 km2 environo Le procès-verbal d'une réunion,tenue au cercle de Kongoussi le 240301956, fait étatd'interconmmnications occasionnelles en saison despluies des deux lacs de Brun et Bourzangao Dans un rap­port d'un ancien Commandant de Cercle il est dit :"Certaines années, le lac de Barn remonte très haut versle Nord jusqu'à ~tre en communication avec le lac deBourzanga. D'après les dires des habitants, Bourzangase remplit et se déverse fréquemment"o

Ce déversement n'a en fait été observé defaçon sûre qu'en ao'O.t 1974 (mission aérieJUle POUYAUD du8.801974), à cause des difficultés d'accès en hivernage.

L'ensemble du bassin amont est caractérisé parun relief très amorti de pénéplaine, d'où émergentquelques rares buttes témoins rarement importantes,sauf le massif de l'Alga, point culminant du bassin àla cote 505 m, près de Bourzangao

La partie aval est au contraire beaucoup plustourcentéeo

La courbe hypsométrique du bassin du lac deBarn est à cet égard très significative (cf. graphe)oLe trait pointillé sur ce graphe illustre une interpré­tation plausible de la véritable hypsométrie, issue desrares points connus 0

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HBASSIN du LAC de BAN

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Les pentes moyennes longitudinales sont trèsfaibles, inférieures à 0,4 D/km. Les pentes transversalesde la partie amont ne dépassent pas 1,5 rn/km. Par contre,les pentes latérales dans la zone aval des collinespeuvent dépasser 20 ~/kro (cf. graphe).

Le manque de pracision hypsométrique (courbetous les 40 m) de la carte au 1/200.000 ne nous permetpas une caractérisation plus précise de la géomorpholo­gie de ce bassin.

En tout état de cause, cette platitude de laplus grande partie du bassin caractérise sa tendance àl'endoréisme et explique les faibles coef~icients deruisselements locaux observés, notamment sur les cui­rasses, faciès les plus typiques de ce paysage.

B - Géologie

L'aval du bassin est caractérisé par le dévelop­pement d'importants reliefs, ,cil affleure le Birrimienmétamorphique, constitué d'une alternance de schistes etde quartzites, associés à des roches vertes.

"Aux affleurements de roches vertes est associé un pay­sage de collines arrondies très caractéristi~les qui sedistinguent aisément des collines de schistes déchique­tées ou à sommet tabulaire cuirassé" (BOULET).

Dans le reste du bassin, affleurent très érodées,et de façon assez désordonnée, des roches cristallines:

- les roches granitiques syntectoniques, "mises en placelors de l'orogénèse birrimienne, elles constituent lamaj eure partie du domaine granitique" (BOULET).

- les roches post-tectoniques, qui, surtout dans l'Ouestet le Nord du bassin, constituent des "batholites"intrusifs, situés en général à la lioitc des granitessyntectoniques et des formations métamorphiques.

Enfin, au Sud-Est du lac, il faut signaler lasérie des quartzites de Tourcoingbam, série peu étendue,mais particulièrement typique.

c - Pédologie

Les reliefs sont caractérisés par des solsm1neraux bruts d'érOSion, lithosols sur cuirasse fer~­

gineuse ou sur roches diverses. A leur pourtou» se ren­contrent des sols fersiallitiques, sols ferrugineux tro­picaux peu lessivés à drainage interne limité en profon­deur, sur sable éolien, ou association à sols gravillQn­naires dans le Nord, et sur accociation à sols brunseutrophes sur matériaux argileux issus de roches basiquesdans le centre et le Sud du bass~n.

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du LAC c» BAM

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SOLS FERSIALLITlQUE5SOLS FERRUGINEUX TNOPICAUXSOLS FERRUGINEUX T10PJCAUX NON OU PEU LESSIVESSOLS FERRUGINEUX T,?OPICAUX PEU LESSIVES A DRAINAGE INTERNE LIMITE EN PROFONDEUR

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SOLS FERRUGINEUX TRO'ICAUX LESS'VES(OU APPAUVRIS)SOLS I='ERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVES A TACHES ET CONCRETIONS

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SOLS HALOMORPHEfiSOLS HALOMORPH':S A STRUCTURE DEGRADEE

SOLS ALCALl LE~iSIVr.S

SOlOI'JETZ A STR JCTliRE EN COLONNES DE L'HORIZON eH';'l::t;r:n'Pt!:JHrt!;~~ A:> 50c;Orlon 0 5 cio; gr\Jvillonoores

SOLS HYDROMORPH ~S

SOLS HYDROMORP-iES PEU HUMIF'ERES A PSEUOOGLEY5l!l:l MATERIAU AR<:LO_SAbl.EUX A ARGILEUX ISSU DE SCHISTES

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Association ,; sols bruns eutrophes sur mot;riou or~iteux

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La majeure partie du bassin est couverte de solspeu évolués, non climatiques d'érosion, sols régiques surmatériaux gravillonnaires, association à lithosols surcuirasses Cerrugineuses.

Les bas Conds sont, sur de grandes étendues, dessols hydromorphes peu humiCères à pseudogleys structuréssur matériaux argilo-sableux à argileux, issus des schistespeu lessivés sur sables éoliens ou sur sables Cins argileux.

Au contact de ces sols, dans le Sud-Est du bassin,se rencontrent des sols Cerrugineux tropicaux, lessivés fitaches et concrétions sur matériaux argilo-sableux. associésà des sols gravillonnaires ; ainsi que des sols à Mull despays tropicaux bruns eutrophes vertiques, associés à dessols Cerrugineux peu lessivés sur sables éoliens.

Enfin, dans l'extrème Nord du bassin, se trouventdes sols halornorphes à structure dégradée, sols à Alcalilessivés, solonetz à structure en colonnettes, associés àdes sols gravillonnaireso

D - Végétation - (d'après "Etude pédologique de la Haute-Volta"région centre Nord - BOULET)o

La totalité du bassin appartient au domaine dessavanes arborées, Cortement marquées d'influence anthro­piques, l'hoLvae ajoutant aux Cacteurs climatiques unesélection des espèces utiles alimentaires (Karité, Poupar­tia birrea, Tamarinier, Baobab, Figuiers .0.) ou restaura­trices de la Certilité du sol (Faidherbia).

La savane à Karité peuple les vallées des régionsgranitiques à sols kaoliniques où elle coincide avecjachères et cultureso Au Karité sont associés Faidherbia,Tamarinier, Acacia adstrihgens, Baobab, Poupartia birrea.Vers le Sud, à partir d'une pluviométrie d'environ 700 mm,apparaissent Kaya senegalensis. Vers le Nord, Poupartiabirrea prend progressivement la place du Karité, associéaux mêmes espèces.

La sous-strate comporte des espèces très ubiquistes :Guiera senegalensis, Boscia senegalensis. Ziziphus mauritiana,Bohinia reticulata; Combretum nicranthum et Pterocarpuslucens sont en général associés aux sols à niveau gravillon­naire o

Le tapis est ~ixte, à dominance Créquente d'Andro­pogon gayanus (vivace), avec Eragrostis tremula, Penniseturnpedicellatum, Andropogon pulcheluo, Ctenium elegans, 'an­nuelles) •

La savane parc à Faidherbia constitue le paysagevégétal caractéristique de la plupart des vallées des,regions birrimiennes. Au Faidherbia, largement dominant,sont associés Karité, Parkia biglobosa, Tamarinier; Kayasenegalensis et des Figus apparaissent au voisinage des

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Plan de SItuation du lac de Sam

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axes de drainage, donnant avec les espèces précédentes despeuplements plus hauts et denses.

Dans le Nord du bassin apparaissent les steppeset savanes arbustives. La steppe appara!t souvent assezbrutalement lorsque l'on remonte vers le Nord, conférantau paysage un aspect sahélien caractéristique. Dans lastrate arbustive dominent Balanites aegyptiaca, Poupartiabirrea. Diverses espèces des savanes arborées persistentloin dans le Nord, avec un port d'arbuste ou de même taillemais isolé et rare (Baobabs).

Sur les surfaces cuirassées à recouvrement gravil­lonnaire, et les sols à niveau gravillonnaire épais etsuperficiel, appara!t le bush caractérisé par la dominancede Pterocarpus lucens qui, plus au Nord, donnera naissanceà la brousse tigrée.

II - LE LAC DE BAN

A - Description du lac - Bath~étrie

Le lac s'étend sur une vingtaine de kilomètresen moyennes eaux, en épousant les formes du lit de l'af­fluent fossile de la Volta Blanche et de quelques affluentsimportants. La profondeur du lac est rernarquable~ent cons­tante. Les fonds remontent parfois là où les apports depetits affluents ont été particulièrement inportants, cequi, en basses eaux, provoque le morcellement du lac enune cha!ne de mares, bien avant son assèchement complet.Nous dOJUlons ci-après un plan de situation du lac de Barnd'après les documents du Bureau P. PABST & PARTlffiR, oùfigurent quelques courbes de niveau.

La bathymétrie du lac a été faite :

d'une part en planimétrant les trois courbes de niveaufournies par le nivellement PABST aux cotes IGN 298 0,

299 m et 299,5 m ;d'autre part, par planimétrage des photos aériennes ànotre disposition, après reoonstitution de l'échelle exactedes photos par repérage de points singuliers sur photoset sur la carte IGN au 1/200.000.

Nous disposions de deux groupes de photos aériennesclassiques :

la ~ssion IGN du 10.11.1955la mission du 20.12.1972

cote lac 2,10 m,cote lac J,~25 n.

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Le 8.8.197~, en pleine crue du lac (cote lac~,75 m), B. POUYAUD effectuait une couverture aérienneoblique (plafond nuageux trop bas pour faire des photosverticales) dont les éléments, reportés sur la photoaé­rienne du 20.12.1972, permettaient une planimétrie du lacen crue.

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CENTRE O.R.S.T.O.M. de OUAGADOUGOU

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LAC DE 8AM

101 HYPSOMETRIE DE LA RETENUE;:) 0:Z ~ <5C!) 0 III VOLUMES0:YI lAI~ >0 lIJV 5 0

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H Volumes Volumes Kleinm Mm3 Mm3

0 0,2 2 5 -0,5 0,8 7 5 -1 1,9 7 5 -1,5 3,9 0 0 -2 6,5 0 0 -2,5 1 0,4 7 5 -3 1 5,4 2 5 1 5,6 0 03,5 2 1,5 7 5 2 3,4 0 04 3 0,6 2 5 3 4 ,2 2 54,5 4 2,2 7 5 4 9,0 5 05 5 6,3 2 5 6 7,9 2 5

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11---1----------f----------+-----------l-----------1--------

298

297

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o 10Mm3 20Mm3 30Mm3 40Mm3 SOMm3 60Mm3

- 6 -Les surfaces obtenues sont

Nive11ement PABST cote IGN 298 - Echelle 2,80 m. Surf. 10,1 krn2cote 1GN 299 - Echelle J,80 m. Surf. 17,7 k.":I2cote IGN 299,5 - Echelle 4,JO Ll. Surf. 24,2 km2

Photo aérienne IGN du 10.11.1955 - Echelle 2,10 m. Surf. 6,9 1m2

Photo aérienne IGN du 20.12.1972 Echelle J,425m. Surf. 14,6 kc2

Mission du 8. 8.1974 - Echelle 4,75 o. Surf. 29,8 km2 ..

Ces différents points nous ont per~is de tracer la courbehypsométrique de la retenue. Sur le cême graphique figure égale­cent une courbe hypsométrique obtenue par J.C. KLEIN, rectifiantles surfaces tirées du nivellement PABST, car ce nivellement n'au­rait pas été continué suf'fisaornent à l'aoont pour les cotesélevées. En fait, lorsque le 1ac dépasse cette cote c'est en crue.L'amont du lac est alors en écoulement avec une pente qui n'estpas négligeable, et il est bien difficile de différencier alorsla fin du lac du début du marigot. Les photos du 8.8.1974 montrenten particulier tout le système hydrographique en eau jusqu'au-delàdu lac de Bourzanga.

Nous avons donc retenu la preoière courbe, et en avonstiré la courbe de remplissage de la retenue, en millions de mJ,après "lissage" des résultats bruts de planimétrage.

Les volumes stockés, deci-mètre par demi-mètre, ont étérassemblés dans un tableau (cf. page 7) ; les variations moyennessur chaque de~-mètre du volume par co de cote à l'échelle ont étécalculées et reportées sur un graphique • .Après "lissage" de lacourbe obtenue, les valeurs noyennes sur 1 décimètre ont étéreportées sur le même tableau, ce qui nous a permis de compléterles valeurs des volumes stOCkés, décimètre par décimètre.

Le tableau et le graphique permettent donc de chiffrerrapidement les gains ou les pertes en volumes correspondant à unepetite variation de la cote à l'échelle, et inversement la varia­tion de la cote à l'écholle dans le cas d'un pompage par exemple.

Il ne faut cependant pas'se faire trop d'illusions sur laprécision de ces résultats, les lectures à l'échelle étant rare­ment précises, à cause du ba~illage, mais aussi et surtout desphénomènes de seiches.

Nous avons en effet déjà pu observer des seiches de plusde 20 cm à la suite d'inversions du vent, suivies d'oscillationsen masse du plan d'eau. A la saison sèche not~ent, où le vents'établit vers 7h du matin, les licnigrammes mon~rent très biencet~e seiche de période journalière et ses harmoniques.

CENTRE O.R.S:r.O.M. de OUAGADOUGOU

Section HYDROLOGIE

+ Ntvellement PABST

o Cotes Klein modir;;.s en tenant

compte de 1~amont du lac

~ LQ 10 novembre 1955_ photo IGN

El Le 20_12_72 _ photo IGN

[§ LQ 8_8_74 _rest;tut;ons obliques POUYAUD

LAC DE BAM

HYPSOMETRIE DE LA RETE NUE

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o 1Okm2 20km2 30km2

- 7 -

Variations du volume stocké par cm de cotepour une hauteur limnimétrique donnée

Cote à l'échellem

0,001020)04:05060708090

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Volumes stockésM. m)

0,225

0,875

0,975

),900

6,500

10,475

15,425

21,575

)0,625

42,275

56,325

Variations de volumeM. m)/cm

0,01050,01150,01300,01450,01600,01800,02000,02200,02450,02700,03100,03500,03850,04150,04350,04600,04 900,05200,05600,06100,06700,07400,07950,08350,08750,09200,09500,09900,10250,10700,11150,11700,12)00,13200,14:400,15500,16800,18100,19100,20100,21200,22200,23300,24250,25i50,26200,27150,28100,29150,3020

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r-

- 8 -

B - Relations du lac avec la nappe sous-jacente

J.C. KLEIN avait observé, en 1966, le niveau piézo­métrique de la nappe de la partie aval du lac, autour deKongoussi à l'Ouest et autour de Pouni à l'Est. Il en avaitconclu que la nappe n'était en aucune façon alimentée par lelac, parfaitement colmaté par une couche d'alluvions argi­leuses.

Le niveau des eaux atteint en 1973, et surtout en1974, laisse voir cependant une baisse du plan d'eau aprèschaque nouvelle crue, plus rapide que ne l'expliquerait laseule évaporation. Il semble bien, cependant, que cela cor­respondrait plut8t à une hunectation des couches supérieuresdes terrains nouvellement recouverts qu'à une infiltrationcontinue effective.Les observations, malheureusement peuprécises, que nous avons pu faire lors de l'hivernage 1974,n'ont en effet pas montré de remontées sensibles des puitsau voisinage icmédiat du lac.

Il est possible toutefois que dans les affleurementsde quartzite qui bordent la rive Est du lac (au niveau de lamission de Tourcoingbarn et à l'aval imoédiat du village deBam) , les infiltrations dans les fissures soient beaucoup plusconséquentes.

Des observations faites par les villageois, notamr:.entde Zimtenga, confirment l'hypothèse du colmatage quasi parfaitdu fond du lac : En effet, après assèchement du lac, ces vil­lageois ont coutume de forer des puisards dans le lit du lac.Ils prétendent avoir alors à creuser plusieurs mètres dans dusol sec avant de trouver l'oau, brutalement, qui remonteraitalors dans le puits, laissant croire à une nappe captive sousle lac.

Il a été effectué, en fin de saison sèche 1973, grâceaux services de l~. PION et CARN - Pédologue et Géologue duCentre ORSTOM de DAKAR, quatre sondages électriques :

- Le premier, à l'aval du déversoir et sur l'axe npproximatifde l'émissaire, donne le socle (vraiseoblablement de laquartzite) à une trentaine de mètres ;.

- Les deuxième et troisième p~ofils, en rive Est du lac, auniveau du village de Saint-Paul, donnent le socle (vraisem­blablement de la quartzite é,galel:lent) à 10 1:1 pour le sondagele plus près du lac et 50 n pour le sondage le plus éloigné

Le quatrième sondage, en rive Ouest du lac, au D~rne niveau,indique le sqcle (roche cristalline probablement) à environ60 m. '

L'interprétation ~li en est donnée est évide~went

quelque peu hasardeuse et fournie simplement à titre indicatif :

Il existerait vraisemblablement deux nappes avec uneséparation coincidant prooable~ent avec l'axe du lac.

La nappe à l'Est du lac, sans doute au-dessus desgrès ou dans leur altération, semble être intéressante (~ de5 à 10 4' '. 1m2) •

1000/.00

1

1

_ r~couvremenl pedolog;que

hi;:] d~pôts orgÎlew( du lac.

:-~ Arena±:.:..±J

~:30

40

fC~NmËé.i"~:r.o.M. cl,}-oÛAGAi)ol:'G~î':J1 ~;.ctlon HYDROLOGE-.,,_. ...- --..-.--..- .. ....-.--. ....... --.

- 9 -

La nappe Ouest, qui donne des résistivités d'aquifèresdu type arène granitique, serait moins intéressante.

Il faudrait évidernnent d'autres travaux pour précisertout cela.

c - Equipement hydrométrique - Historique des échelles

Le lac de Ban et son bassin comportaient à l'origineun équipement hydrométrique relativeoent important. On escomp­tait alors déterniner les apports ruisselés au lac par la con­naissance des principaux affluents lat0raux et l'affluent prin­cipal amont.

Le bassin amont était équipé de la façon suivante

- une échelle au lac de Bourzanga, bassin Nord-Ouest,

- un limnigraphe à Paspanga, sur le bassin Nord-Est,

- un limnigraphe à Kyella, sur le bassin Ouest.

Les bas8ins latéraux étaient couverts par

- quatre lirnnigraphes à Tannye et Loulouka à l'Ouest, BayendeFoulgo et Bam à l'Est,

- deux échelles à maxima à Kara à l'Ouest, et Laa à l'Est.

Enfin, le plan d'eau lui-m~De était suivi par deuxlimnigraphes, celui de Koupelle à l'Extrème amont et celui ditdu Lac-digue, entre Kongoussi et Tourcoingba~, ainsi que d'uneéchelle au déversoir.

Toutes ces installations sont reportées sur les cartesgénérales du bassin versant du lac.

On se rendit très rapidement compte que l'étalonnagede ces stations était très délicat, autant par les difficultésde leur accès en hivernage, que par la mauvaise déterminationdes sections de jaugeages (végétation variable, profil très"mou", etc •• ,,). D'ailleurs, des tournées autour du lac pendantles "tornades" montrent que l'essentiel des apports se fait parruissellement en nappes sur le pourtour i~médiat du lac et vadirectement au lac sans emprunter le plus souvent de réseauhydrographique marqué.

Les apports au lac seront donc mesurés par compareiSQfiSdes vo~umes successifs de la retenue, obtenus à partir des cotesau lirnnigraphû de la digue grâce à notre courbe de remplissagede la retenue.

Nous nous intéresserons donc essentiellement à l'échellelimnimétrique du lac, doublée ultérieurement par le linmigrapheLac-digue, dont nous faisons ci-après l'historique.

hLe lac,

monter".commence a

"Le lac est,

0,80 au-dessus de la borne d'étiage".a m

"Le lac est,

0,65 au-dessus de la borne d'étiage".a m

"Le lac est,

0,50 au dessus de la borne d'étiage".a ID

"Le lac est,

0,35 dessus de la borne d'étiage".a ID au

"Le lac est,

0,20 dessus de la borne d'étiage".a m au

"Crue du lac · 30 cm environ" •·"Crue du lac 20 cm environ" •

"Crue du lac · 10 cm environ" ••"Crue du lac : 5 cm environ" 0

"Crue du lac · 10 cm environ" •·

- 10 -

~~ori~e de l'échelle limnimétrique du lac de Ba~ :

C.I. - Première échelle - Echelle de la M1ssion catholique---------------------------------------------------Le rapport de M. PEZIN, du 6.12.1954, concernant sa

tournée des 10 et 11.11.1954 au lac de Barn, fait remonter à1929 la tenue d'archives hydrologiques par la M1ssion catholiquede Tourcoingbam.

Il nous a finalement été permis d'accéder à ces archi­ves hydrologiques dont nous citons ici "in extenso" tous lesrenseignements à caractère hydrologique :

C.I.1. ~9~9Y~_g~§_~~p§~!g~~~~~!§_hyg~~J9g!~~§_r~!~y~~_~~~!S!_!r~b~~~§_Ù~_!~_~~§§!9~_~~!b~!i~s_~~_!2~~2!~~~~

31.05.1924 "Le lac arrive ci 3 rn. au-dessus du fond".

14.01.1926 Observations faites par M. LAGARDE au sujet de lapossibilité d'irrigation de 50 ha à partir d'unepompe située dans le jardin de la nission, à proxi­mité du caIlcédrat qui s'y trouve encore:

"A cotte époque, l' endroi t le plus profond du lac nedépassai t pas 2,20 m". Dllt.lRE, 14.01. 1926.

09.08.1928

01.11.1929

01.12.1929

01.01.19)0

01.02.1930

01.03.1930

01.04.1930 "Le niveau de l'eau au 1er avril arrive ci la borned'étiage. L'eau mesurant 1,50 m au point le plusprofond du lac". ("L'échelle mission" de, l'époquea donc son zéro 1,50 m sous cette borne) '.

01.09.1930 "La profondeur du lac est de 2,10 m" (toujours à lamarne échelle)

31.05.1931

19.06.1931

27.08. 19;}1

06.09.1931

17.09.1931

27.04.19:32 "Le lac est complètement sec".

01.07.19.32 "Le lac prend un peu d'eau (environ 30 Cl'.l) , il étaità sec depuis le 29 avril 1".

05.07.19.32 "Légère crue du lac . 10 cm"..15.07.1932 "Crue du lac · 30 cm".·27.07.19,,32 "Crue du lac · 20 cm".·

•• 0/00.

1200801932

1100601933

- 11 -

"Le lac monte de 1,70 m environ, du 12 au soir au13 à 18 h. Le 14 à 19 h, le lac a encore monté de0,50 m, ce qui porte à 4 m la profondeur d'eauactuelleo Le 15 août à 19 h, 10 lac a encore montéde 30 cm. Les 16 et 17 aodt, le lac a conté de quel­ques cmo Le 15 août, vers 17 h, le lac se déverse'dans le grand trou à briques, près de la route, enm~me temps il arrive au pont dit du "Tangsoba", surla route de Ouahigouya, près de l'embranchement dela route de Sabsé. Ce pont est aussi appelé : "PontRouoe" 0 Le 25 août, l'eau touche le tablier du pontoLe 28 août, le lac senble bnisser légèrement, la cruetotale a atteint 4,50 m".

"Le lac monte de 10 cm. Avant cette première crue dulac, l'eau se trouvait à 2,30 m à la borne d'étiage.Il y a donc eu 2,20 m de baisse du 28 août 1932 au14 juin 1933"0

"Le lac est à son maximum · 2,95 m" ..·"Ce jour, le lac n'a plus que 85 cm d'eau"o

"Le lac est,

son minimum · 0,80 m".a ·"Le lac monte de 10 cm".

"Le lac monte de 10 cm".

"Le lac monte de 5 cm"o

"Le lac t.l0nte de 75 cm"o

"Le lac est,

son maximum · 1,35 m"oa •

23.09 .. 1933

0200601934

1100601934

10.0701934

19.0701934

06.0801934

14008 .. 1934

15. 1001934

1700301935 "Le 17 mars, le lac est à sec. On construit le bar-rage: hauteur 2,90 m, largeur (base 10 ~, sommet 3 0,

lonsueur 200 r_l) " 0 :(Il s'agit de la digue Kongoussi-Tourcoingbam)o

27 .. 0501935 "Le lac prend un peu d'eau dans les creux".

21.0801936 "Le lac s'étend: chaussée couverte".

19003 .. 1938 "Les eaux du lac montent (1ère fois)"o

29 .. 06 .. 1938 "Les eaux du lac l:lontent de façon sensible (2ènle fois)"o

02007.1938 "Le lac monte encore (3ème fois)"o

15.0301942 "Le lac est à seco Il ne reste qu'un trou d'eau, com­plètement sec le 280301942 (cf. 1932)".

2600601942 "Le lac prend un peu d'eau dans la partie Sud, minceruban allant de la route de Kongoussi jusqu'à lajetée".

04.07 .. 1942 "Le lac prend une assez grosse quantité d'eau de partet d'autre de la jetée. C'est après le 15 juilletseulement que la jetée a été submergée. L'eau estmontée jusqu'au b!ti de la pompe et est entrée unpeu au jardin à l' extrémi té No -w0" •

1943 "La jetée n'a été complètement submergée qu'aprèsle 15 août".

2800601945 "Le lac a pris 1 m en 24 h". "En 36 h, le lac a pris1,35 m".

000/000

09.07.1945

11.07.1945

17.07.1945

10.08.1945

23 au25.08.1945

23.06.1946

26.06.1946

- 12 -

"Le lac a pris 0,55 rn = 1,90 m".

"Le lac prend 0,70 m = 2,60 D ; l'eau recouvrepresque tout le barrage".

"Le lac a 3,25 ID d'eau".

"L'école est inondée".

"L'eau a dépassé le Kuba du marché et est presqueaux cases d'Alphonse (5 m) et de Barthélémy sur laroute de Kaya".

"Ecole véranda Nord, cintre tombé".

"Véranda Nord: cintre tombé". "Véranda Sud tombée".

Ainsi se terminent les renseignements hydrologiquesaccessibles dans les archives de la Mîssion catholique.

C.I.2. Premières conclusions à tirer de ces éléments----------------------------------------~----

Il Y a quatre sortes de renseignements

- ceux donnant une pro:fondeur de l'eau à partir du ":fond" (1),

- ceux donnant une hauteur d'eau au-dessus de la "borne d'étiage",

- ceux donnant une hauteur d'eau au-dessus de la digue de Tour-coingbarn,

- enfin les renseignements (assez subjectifs) sur les assèche­nents et les déversements.

Nous attribuerons à l'échelle de la mission catholique"tous les relevés :faits à partir de la borne d'étiage, réputéeêtre à la cote 1,50 m de cette échelle. Examinons quelques cotesreconstituées, intéressantes

28.08.193211.06.193323.09.193313.06.193415.10.193417.03.1935

4,50 m déversement2,30 m2,95 r:l

0,80 m1,35 ml ..ssècheraent.

La cote 4,50 m, pour laquelle un déverseoent existe,sera à rapprocher des cotes de déversement actuelles, que nousexaminerons ultérieurement. Nous en tirerons dès maintenantquelques renseignements intéressants :

- du 28.08.1932 au 11.06.1933 le lac a baissé de 2,20 m en 288jours, soit 7,8 mm d'évaporation journalière, valeur un peuforte, qui doit s'expliquer par le fait que la cote 4,50 ~

correspond à une importante lame de déversement (disons 0,50 mpour fixer les idées), se vidangeant en une quinzaine dejours, qui nous ramènerait à environ 1,70 rn d'évaporation en270 jours, soit 6,3 mm d'évaporation journalière, beaucoupplus vraisemblable.

La cote de début de déverseraent serait donc d'environ4 m à cette échelle.

000/000

- 13 -

- du 23.09.1933 au 13.06.1934 le lac baisse de 2,15 m en 263jours, soit 8,2 mm d'évaporation journalière, valeur tropforte qui ne pourrait s'expliquer que par le quasi-assèchementcorrespondant à la cote 0,80 m favorisant bien évidemment uneévaporation plus éle~e que la normale dans les petites ~ares

subsidentes.

- du 15.10.1934 au 17.03.1935 le lac perd 1,35 rn en 152 jours,si l'on suppose que la cote zéro de l'échelle correspond gros­sière~ent à l'assèchement du lac au 17.3.1935, soit 8,9 mmd'évaporation journalière, valeur bien exagérée, sans doutepar l'insuffisante sévérité de nos hypothèses.

Nous concluerons néanmoins, de ces maigres données, quela cote 4 ID de cette échelle correspondait environ au début dudéversement, et la cote 0 rn à l'assèche~ent du bras d'eau àproximité de l'échelle.

Il faut noter que la première digue de liaison Kongoussi­Tourooingbarn fut érigée cétte mêne saisoh sèche 1935, alors quele lac était à sec.

Le lac se serait complètement asséché z

du 29.04.1932 au 01.07.1932du 1~.03.1935 au 27.05.1935du 28.03.1942 au 26.06.19~2.

et presque asséché en 1948*,

sans que nous puissiorts être sûrs que ces années soient lesseules.

Cette chronique ne conserve donc le souvenir que dedeux déversements durant la période concernée : 1932 et 1945,sans que nous soyons bien sûrs certains que ce soient les deuxseules années.

C.I.3. Autres infornations sur l'"échelle !-'tission catholique"-----------------------------------------------------Par ailleurs, d'autres renseignements nous sont par­

venus, plus ou moins dignes de foi :

- En 1944 le lac aurait une crue exceptionne11e qui permet sonréempoissonneoent à partir de la Volta Blanche.··

- En 1946 se placerait également une forte crue du lac (PèreLABADIE).

- En 1953 est observée une très grosse crue. M. PEZIN évalue lasection mouillée à environ 200 m2, la vitesse maximale à3 m./s au déversoir. Il estime le débit à 100-200 '~13/s pendantune seuaine.

Nous n'avons malheureusement pas de renseignements surla durée totale du déversement qui permettrait de chiffrer levolume déversé.

- En 1956 se place une nouvelle crue importante, avec un bondéversement.

• Ce dernier renseignement figure dans le rapport PEZIN du 6.12.1954,déjà cité •

•• Cette crue 1944 est peut être en fait la crue 1945 dont parle lachronique de la Mïssion catholique de Tourcoingbam.

- 14 -... '.,

C.II. ~~~~~~_~~~~!!~_:_~~~~!!2_~!~~_=~_~~~=!~=_~~!~~~~!~

LI~chelle actuelle est installée en juillet 1955. Ellecomporte â sa création 1 m d'échelle au déversoir naturel, enamont du radier route, et 4 r:t "dtéchelle d'évaporation" àl'amont de la digue Kongoussi-Tourcoingbam, en rive droite(Ouest) du lac, eSté Kongoussi.

Les premières lectures datent de novembre 1956, trans­mises par les· soins du cercle de Kongoussi au Service Météorolo­gique jusqu'en juin 1957, elles sont alors retransmises au Ser­vice Hydrologique. A partir de cette date elles lui seront direc­tement envoyées.

Un limnigraphe, installé sur la digue, est mis enservice. le 12.06.1966. Enfin en 1973 est installée, en rive Est,une nouvelle échelle au mêce zéro sur la prise d'eau de laSCOOBAM.

Il existait un repère de nivellement situé au coinS.-W. du jardin de la mission en rive gauche, légèrement àl'amont de la digue. Le dossier de la station indique le zéro à2,18 m sous ce repère. Ce même docunent donne la cote 4 m àl'échelle pour cote de déversement de l'exutoire naturel, cequi est probablement une erreur en ce qui concerne cette échelledigue, mais pourrait être une confirmation de la cote de déver­sement à l'ancienne échelle de la mission.

C.II.t. Cote IGN du zéro de l'échelle digue--~----~---------------------------

• - Les bornes nivelées, portées sur le levé topographique PABSTau 1/5.000, proviennent d'un preDier nivellement erroné quidevra être repris par la suite. Les topographes PJillST utilisentquant à eux la correspondance :

2,00 rn à l'échelle digue = 297,20 m cote IGNsoit zéro de l'échelle digue à 295,20 ID IGN.

- L'angle supérieur gauche du petit débarcadère situé en oilieude digue, eSté amont du lac, est à la cote 2,535 0 à l'échelledigue. La SCOOBAM indique pour ce point la cote 297,64 IGN

soit zéro de l'é~helle digue à 295,105 m IGN

- Enfin, la comparaison de deux lectures du niveau du lac,297,92 nt IGN, notée par la SCOOBAM le 20.01.1966, avec la lec­ture 2,69 m à l'échelle digue le 17.01.1966 par l'ORSTOM (soitenviron 2,675 m le 20.01.1966) fournit la cote:

zéro de l'échelle digue à 295,245 ID IGN.

Nous conserverons donc, selon les conseils de J.C. KLEIN,la cote 295,20 rn IGN pour le zéro de l'échelle digue.

,•• 0/000

- 15 -

C.II.2. Correspondances E~~elle digue - Echelle déversoir.-----------------_.~-------------------------------

_ Le 14.02.1961 le zéro d0 llêchelle déversoir est i la cote~846 ID de l'échelle digue/ En effet, à cette date, le pland eau est à la cote J,20 m à l'échelle digue; de plus, unnivellement indique qu'il est également 0,646 0 sous le zérode l'échelle déversoir existant alors.

_ La coyenne de neuf lectures du 29 au J1.07. 1974 alors que lelac ne déversait pas encore, donne la correspondance: 0,J10 IDéchelle déversoirç·.. => 4,142 Li échelle digue, le zéro del'échelle déversoir ést donc à la cote J,8J~ de l'échelle digue.

Le décalage en treize ans est donc négligeable, d'autantque l'échelle déversoir a été déplacée entre-tenps, lors de laconstruction en 1963 de l'actuel déversoir.

C.II.J. Topographie de la digue Kongoussi-Tourcoingbam.------------------~----~-----------~----------

C.II.J.a. Ancienne digue.

La première digue est construite par la ~~ssion catho­lique de Tourcoingbam en 19J5. En 1956 (lettre de M. LAJUS du14.05.1956) il est précisé que les plus hautes eaux 1955 ontatteint la cote de référence PABST 9,40 0 avec 0,40 m d'eau surla digue, soit cote digue à 9,00 n, référence PABST.

Une note du 11.07.1956, signée DEFOSSEZ, donne commecote plus précise de la digue 8,85 m, référence PABST.

Enfin, une nouvelle lettre signée LAJUS, du 01.10.1956,annonce que les eaux ont att·eint en 1956 la cote de déversement10,90 m, référence PABST, "soit plus de 2 m d'eau sur la digue",ce qui donnerait pour la digue une cote inférieure ou égale à8,90 m, référence PABST.

Nous avons donc tout lieu d'admettre la cote 8,85 m,référence PABST, pour valeur correcte.

La note du 11.07.1956 de DEFOSSEZ précise par ailleursque le bas de la digue, et de ce fait localement le fond du lac,serait à la cote 7 0, référence PABST, et note la présence detrous d'eau à la cote 6 tn.

C.II.J.b. Nouvelle digue.

L'ancienne digue est réhaussée par des gabions depierres. Le 14.02.1961 la digue était en moyenne à 0,15 m au­dessus du plan d'eau, alors à la cote J,20 rn. Le couronnement dela digue était donc alors à la cote J,35 m à l'échelle digue.Il est certain que depuis, la digue ayant été de nonbreuses foissubmergée, elle présente des points bas peu supérieurs à lacote 3 m.

00./0050

- 16 -

De plus, le 14.02.1961, le plan d'eau est de 0,53 msous la buse la plus basse. Le déversement par la buse la plusbasse commencerait donc à la cote 3,73 m à l'échelle digue.D'après un levé détaillé PABST, l'eau de déversement contourne­rait une bosse cotée 10,99 m, référence PABST, et ne rencontre­rait avant passage des buses que des cotes 10,75 m environ, etaprès passage des buses peut-~tre encore des cotes 10,75 à10,80 m aU plus, mais en terrain meuble, très sensible à l'éro­sion. Il sémble,ponc bien que le cote de début du déversementsoit 10,75 rn~ r~férence PABST.

Nous admettrons donc la correspondance J~, réf~­

rence j>ABST i ave,.c J ,1) m échelle digue.

Ceci n'est pas contradictoire avec le renseignementLAJUS du 01. 10. 1~56, qUi. dit que les eauX ont atteint en 1956la cote de déverSé~ent 10.90 m, réCérence PAaST, qui n'est supé­rieure que de 15· Cn1 a la cote du début de déverserncnt ainsiackdse.

Le zéro de l'échelle digue serait donc à l~ cote 7,00 c,référence PABST, ce qui est vraisemblable. cette cote étant parailleurs citée comrae celle du fond du lac à proximité de ladigue.

Le couronneElent de la nouvelle digue serait donc à lacote 10,J5 m, référence PABST, soit 1,50 0 au-dessus de l'an­cienne digue.

C.II.4. Cotes de déversement aux deux déversoirs successifs.-------~--------------------------------------~----L'ancien déversoir était constitué de quelques buses

dont deux principales, surmontées d'un radier routier subner­sible. La cote du bas de la buse la plus basse, début du déver­sement, était donc à J , 7J m à l'éChelle digue. Mais un déver­sement notable ne devait se produire que pour une cote supérieure.Il est en effat curieux que l'écrelle déversoir, destinée ànesurer les déversements, ait son zéro à la cote échelle digueJ,846 m, soit 0,12 m au-dessus de la cote théorique de début dudéversement, alors que logiquement le zéro de cette échelledevrait correspondre au premier seuil déversant.

Le nouveau radier bétonné, construit en 196J, a pour lapremière Cois, déversé en 197~e La cote de début du déversementest 4,'407 rn à l'échelle digue et 0,575 le. à l'échelle déversoir.Nous avons fait un profil en travers de cet ouvrage, au niveaudu parement amont, fixant la cote de déversenent.

000/000

- 17 -

C.II.5. Périodes d'observations à l'échelle digueo------------~---~-----~---------------~---

, , ",}~uoique installée dès juillet 1955, c:ette échelle ne"'PQ,,~,~~~:~,~é'~:~és satisfaisants qu'à partir 4e 19650

1955 .,: ins'tU.latio1J. -de,.:J. 'échel~e - pas de r~le és parvenuso. .1956 :

- ~.~:-;- .%...... ;

Pas de relews parvenùs,"~:~f)éversernenio

1957

1958

oo

oo

Relevés part~els - Janvier et mai à décembreo

R~levés partiels - Juillet - aodt Déverse@ent, mais,quas~-~_è_cheme.!1t de -saisQ.n sèche 0

'j959

1960, 00

1961. 00

1962' )(

1963 )(

1964 )

1965' 1

1966'

1967 )(

1968 )(

1969 )

1970 ~(

1971 )

1972 ~1973 ~1974 ~

Relevés par~~cls - Mars à uaio

Relevés partiels - Aodt, octobre, nov.embreoDéver~rnent:août jusqu'à octobreo

Relevés part;iels .. - Aodt. ,;;eptembre .... Déversernep...i•.

Pas de relevés parvenus.

Relevés partiels - Fé'vrier.. à mai, juil.J.et à novembre ..

Relevés partiels - Enregi~tre~ents limnigraphiquesàpartir du 1~oo6.1966".

EnregistremQnts li.mnigraphiques continus- Assècheoent - •~ --

•- Déversement-

• Il Y aurait eu déversement en 1971 et 1973 si le ~euil était restéà la cote d'avant 1963",

o 0.0/•••

C.II.6

- 18 -

Hauteurs d'eau caractéristiques à- ~ - - - ~ ~ - - - - - - - - - -!'!c!!e!l! ~ir!

r 1 1 l, i 1triApports 1 Plu1e 1 Pluie à 1

Hautes eaux 1 Basses eaux 1 alUluels t moyelUle 11'ourcoingbaml,~ 1 lM.m3 estimés 1sur le lac i 1

1 f 1 fit 11 1 lit 1 1J 1~S5 1 -.J 2 t 50 1 ? 1 lit

~ 1956: ) t 88 ~ ? : : : :

1 91:7 1 d 1 2 20 d' b ' '11 +~ 1 1 11 1 J 1 pas e crue 1N, e. JU1 e'l • i 11 1 1 1 1 f 11 1958 1 >),90 le 29/8 .<2,31 le 2/7 lit 1

f t J ! 1 1 1f 1959 • ? 1 <2 t)4 1 1 1 1

t 1 1 1 1 1 1• 1960 ,> 4.00 du 30/8 au. ? • • 1 11 1 )/10. t 1 J 1lit 1. 1 11 1961 1 ( 4 , 50)? 1 ? JI. •lIt J t 1 11 1962) 1 1 1 1 1 11 196) (Ipas d' observationslpas d'<bservations 1 • • 11 1964 ) r 1 1 1 1 11 1 III 1 11. • 1 1 1 1• 1965 1 ),)2 le 03/09 • 1,80 en juin 1 1 1 1

1 1 1 1 1 1 11 1966 1 2,89 le 20/09 • 2,25 le 01t/08 ; 1 1) ,6 1 560,2 1 696,3 11 1 • 1,85 juin. II!1 1967 1 3,15 le 11/09 1 1,18 le 14/07 1 14,7 1 5it3,4 1 537,6 1

~ 1968 \ 2,55 le 21/09 i 1,48 le 26/06 i 5,9 \ 588,3 II 755,8 II1 1 JI. •1 1969 1 3,09 le 17/09 1 0,74 le 29/06 1 15,6 1 598,4 1 636,0 11 1 1 1 1 1 1

1970 • 2,)5 le 25/09 • 1,14 le 19/07 1 8,) 1 450,8 1 508,0 11 1 1 1 1 1 1: 1971 1 ),99 le 20/09 • 0,29 le 05/06 1 JO 1 579,2 1 560,0 11 1 1 1 1 1 11 1972 1 J,20 le 27/10 ! 2,15 le )0/05 • 15 1 498,1 1 492,4 1

1 1 1 1 1 1 11 197) 1 4,oJ le 29/09 f 1,86 le 11/06 1 Jl ! 602,5 1 '621~2 1

1 1 1 1 1 11 1974 1 4,825 le 06/08 1 2,152le 27/06 1 100 1 697,5 1 861,2 11 1 1 Il! 11_________________________________ _ ~_ -r-

... / ...

- 19 -

D - Etalonnage du déversoir

Le déversoir a, pour la première fois depuis sa construc­tion, déversé à l'hivernage 1974. Les uesures de débits se sont àl'usage révélées particulièrement délicates. En effet, la sectionmouillée dépassait 250 m, avec des angles atteignant 30°.

Nous avions été contraints en effet de prendre poursection le déversoir lui-même, les sections aval et amont étanttrop tourcentées et encombrées d'arbres et d'obstacles divers.

Deux sortes de jaugeages ont été faits

- les uns sur la murette ~Jont du déversoir, où la tranche d'eau,peu épaisse, donnait une mise en vitesse régulière mais aussine permettai.t que peu de points de mesure j

- les autres surIe radier routier lUi-même, où la profondGurétait suffisante pour permettre plusieurs niveaux de Qesure,mais où les vitesses étaient peu régulières, avec de nombreusesturbulences, et perturbées par les passages répétés de popula­tions et de troupeaux.

Par ailleurs, nous avons pu noter, au cours de la crue,une élévation progressive du seuil lui-mêMe, causée très certai­nement par l'humectation progressive des argiles gonflants quiconstituent son socle.

En efCet, la cote moyenne de la partie horizontale de lamurette amont a évolué de la Caçon suivante :

( N0 d . 1 lin 1 3 1 4 1 8 1 10 1 11 r----12 )( e Jaugeage f!":' 1 1 1 fIl )

~-Da-t-e-:>-------_·-_.~l-_-4·-/-8~:-l-:-~-:-i_-7/-3 -9/8:16/8: 28/8-r;9/8 :-;-~/8~( 1 1 1 1 1 1 1 1-)( Cote moyenne de la

" 1 8 1 6 6 1 8 f 16 6 16n 6 16 _1 6 )( nurette a l'echelle 15 ,015 , ,5 ,9 159,5 1 1, 1 <:;, 1 2'~1 3,3)déversoir

( II! 1 1 lit)(- . - - T"'"'"l---I-- 1 1 j-'-r~'--C----)

(-=~ofondeur moyenne 122,OJ37,9135,112:~~,9111,719,9 1 ~~)

Nous avons reporté sur un graphe les difCérents proCilsobtenus.

DOO/OOO

, '

•,'t,1

.11.

.évolution des profils sur' la muretta'" .amont du ci~fr

'---_._~-~---------"

- 20 -

Nous donnons ci-après la liste des jaugeagesef'f'ectués. Certains sont doubles, le jaugeage sur la murettecomplétant le jaugeage sur le radier ..

,'Ct JO;""b: t .... d' 1 ---)( 1 ' C t déwr . !n'b' t

( N° J Date t 0 e S01r J e 1 mure el e 1 ra 1er l Ob t' )3/ serva 10ns( --- 1 --------- i m 1 m)/s m sI. )

"-~~-------.... ------------ -------~--- (----------------)( J 1 1(

1 J 04/08/74 i 0,80 J 24,5 1 )( 1 1 J J )( 2 J 05/08/74 t 0,945 J 42,4 45,2 ~ )( J 1 J 1 )(

) 1 07/08/74 t 0,94 1 40,0 41,0 J )( J t 1 J )( 4 J 09/08/74 ! 0,82 ! 28,7 ! )( 1 t 1 J )(

5J 09/08/74 J 0,81 J 25,6 1 )

( ! J ! J )( 6 1 11/08/74 J 0,7)5 1 18,4 1 )( J J J J )(

7 ! 12/08/74 J 0,695 J 12,5 ! )( 1 J 1 J 1 )(

8 J 16/08/74 ! 0,676 J (8,8) J J 1 seul point/ )( 1 J ! J J )( J ! 1 J 1

verticale)

(9

! 27/08/74 J 0,77 J J 28,4 ~ mesures .. t'aites ~( J J J J( ! 1 ! J 1 trop pres de la )

( J ! J J murette amont~ v~t?sses sures- ~( J ! J 1

( J ! J J J t1mees )( 10 J 28/08/74 J 0,74) J 20,0 J J )( ! J ! 1 J )(

11 J 29/08/74 J 0,724 ! 17,) J J )( J J J J J )( 12 ! )0/08/74 ! 0,712 J ( 1) ,8) J J 1 seul point/ )( J ! ! J J )( J J J J J verticale

)( J J 1 J J )( J J J J J )--

L.AC DE BAM

. CENTRE O.R.S.T.O.M de OUAGADOUGOU

section HYDROLOGIE

COURBE D~TAL.ONNAGE ou DËVEr~~j

h1 1

1

11

1/

/...- .....- -_•.. _._._.- -_...._.__._---,.....--_.-_....- --_.

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.---------~L~--_._•._.•.. _._ .. '-... ~ ...............-_......

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~..-_.__.•._. .-.- ._--è~·~f-- .. _·--..--·i--·--..·--··-1··_·_·_--_·__·· .-.-. _._-...-._- _.__......--_....--

l0 / l __J ECHELLE DEVERSOIR .....-

2

60

0150 0160 1110

-21 •

La courbe d'étalonnage, ainsi obtenue, est relativementsatisfaisante pour un déversoir de ce type, si l'on ne tient pastrop compte du jaugeage n° 9, certainement surestimé.

La cote de début de déversement a donc varié du début àla fin du déversement de 0,58 rn à 0,63 m à l'échelle déversoir. Ilne faut pas attribuer trop d'importance à ce phénomène, les vaguesfréquentes sur la retenue, beaucoup plus importantes à ce sujet,permettent encore un déversement notable au-dessous de la cotethéorique de déversement, et gènent bien souvent les lectures àl'échelle.

Par ailleurs, rien ne prouve que l'échelle déversoir, surun IPN à quelques mètres en amont du déversoir lui-même, n'ait pasbougé quelque peu. Il n'est pas non plus possible de se rattacherà l'échelle digue, séparée par 2,5 ~ de plan d'eau soumis au vent.

Aussi, proposons-nous un barè~e d'étalonnage moyen, netenant pas compte des légères modifications du déversoir.

(---------r---------r---------r---------r---------r---------)( , Cote . 1 Débit l,Cote. 1 Débit J, Cote . J Débit)(devers01r. ,devers01r, ,deverso1r, )(---------I---------,---------i---------l---------i----~----)

( 1 1 0,60 J 2,0 1 0,80 1 24,8 )( 1 1 JI· 1 )( 1 1 0,62 1 3,8 J 0!82 1 27,2 )( 1 1 °,64 1 6 ~° JO, 84 J 29 , 7 )( t 1 t 1 1 )( 1 1 0,66 t 8,0 J 0,86 J 32,2 )( J 1 0,68 1 10,2 1 0,88 1 34,6 )( 1 1 J JI)( 1 1 0,70 1 12,3 1 0,90 1 37,0 )( 1 10,72 1 15,0 J 0,92 1 39,5 )( 1 III J )( 1 1 0,74 1 17,5 JO, 94 1 42,° )1

( 0,56" J ° 1 0,76 J 19,9 1 0,96 1 44,4 )( 1 1 J 1 1 )( 0,58 1 0,4 1 0,78 1 22,4 1 0,98 1 46,8 )(0,60 1 2,0 1 0,80 J 24,8 1 1,00 J 49,2 )( 1 1 1 1 1 )

III - LA PLUVIOMETRIE SUR LE BASSIN ET LE LAC

A - Equipement pluvionétrique-------------------------

Le bassin versant du lac de Barn est actuellementéquipé de quinze totalisuteurs pluviométriques relevés annuel­lement, puisque leur plus grande partie reste inaccessibledurant tout l'hivernage.

Le tour du lac et l'extrèoe aval du bassin sontéquipés de treize pluviomètres journaliers ORSTOM, de deuxpluviographes journaliers et d'un pluviographe hebdomadaire.

Il existe également à la périphérie du lac troisstations météorOlogiques. A l'une, particulièrement complète,sont observées les pluviooétries à 1,5 m, 0,47 m, 0,10 m etau sol.

000/.00

B. v. DU' LAC .DE

~ 10'-:'..)1'" y;:' 1"-

) T(1tt;li~atp'.Jl' 10 krJ

.. ',";."

CENTRE O;flat~M\DE .OlJÀGAooUGOUSfH:tion HYDROLOGE

BAM

•POlE

Equipement pluviométriqut' _ coérricients ~ THIESSEN

.. 22 -

Situation des postes pluviométriqhes du Bassin versant de Barn

d'après la carte IGN au 1/200 000

~ Nom du Poste : • Latitude T--~ongitude : Alti tude I(-----------·-~-------------I--------~-·~-I--------------1--------------)( Pluviomètres journaliers t 1 1 )( 1 1 1 )( r 1 1 )( - BAM - Station elimatolog, 13 0 23' N 1 01 0 31' W 1 302 m )( ... BAM 1 13 0 22' N j 01 0 30' W 1 303 m )

~ - DARBITI : 13 0 20. N : 01 0 26' W: 333 m ~( - EXUTOIRE du LAC 1 13 0 19' N 1 01 0 3 l' W 1 300 m )( 1 1 1 )( - KONGOUSSI - Stat.climat. 1 13 0 20' N 1 01 0 31' W 1 302 m )

( ... KORÀ 1 13 0 ~3' N 1 01 0 32' W 1 305 m )( 1'0 l ,t 30'. )( ... LOA 1 13 0 2"t:' N 1 01 0 30 W 1 "t: m )

( - LOut.oUKA 1 13 0 21' N 1 01 0 33' W 1 303 m )( 1 1 1 )( - PK5 1 13 0 20' N 1 01 0 28' w 1 325 m )

( - St-PAUL' ... Stat.climatol. 1 1) 0 20' N 1 01 0 30. w 1 304 m )( 1 1 1 )( - TANGAYE t 1) 0 25' N 1 01 0 )2' W 1 305 m )

( ... ZANGOLOGO 1 1) 0 21' N 1 01 0 27' W 1 321, m )( 1 1 1 )( - ZnrrANGA 1 13 0 26' N 1 01 0 31' W 1 )04 m )( t 1 1 )( 1 1 1 )( Totalisateurs 1 1 1 )( 1 1 1 )( - BAYENDEFOULGO 1 1) 0 25' N 1 01 0 28' W 1 305 m )( 1 t 1 )( ... DOUNDEGUE t 13 0 44' N 1 01 0 24' W 1 330 m )

( - (iONSE 1. 1) 0 19 r N 1 01 0 36 'W 1 335 m )( 1 1 )( - IBIPALGA r 13 0 30' N t 01 0 44' W 1 360 m )

( 4. IGONDARA 1 1) 0 36' N 1 01 0 4'1' W 1 330 m )( 1 t 1 )( ... KAIUSOUGOU 1 13 0 29' N j 01 0 2.5' W 1 340 m )

( - KYELLA 1 13 0 3)' N 1 01 0 36' W 1 340 m )( 1 1 1 )( - NAMSIGUIA 1 13 0 50' N 1 01 0 30' W 1 324 m )

( - PASPANGA 1 13 0 32' N 1 01 0 32' W 1 330 m )( 1 1 1 )( - ROLLO 1 13 0 36' N 1 01 0 41' W 1 340 m )

( - SANARE .1 13 0 )6. N 1 01 0 22' W 1 345 m )( 1 1 1 )( - TEBERA 1 1) 0 40' N 1 01 0 26' w 1 )25 Cl )

( - TIDYALA 1 1) 0 49' N 1 01 0 28' W 1 321 m )( 1 1 1 )( ... ZANA MOGO 1 13 0 45' N 1 01 0 41' W 1 354 m )

1 - ZINI~ .1 13 0 25' N 1 01 0 43' W 1 350 m )( 1 1 ){ _~l l~___ 1 __)

- 23 -

Ces différents équipements sont reportés sur deuxcartes, représentant l'une la totalité du bassin et l'autre laseule partie aval.

Il existe également sur le bassin deux pluviomètres duréseau météorologique national voltaïque. Ce sont les pluvio­mètres de Tourcoingbam (M1ssion catholique) ct de Bourzanga. Lepluviomètre de Pobe, appartenant au même réseau, est en bordureN.-W. du bassin.

Plusieurs pluviomètres agricoles ont également étéeXploités sur le bassin, de façon Dalheureusement épisodique.Ils ont été suivis notamment par la SCOOBAM et par l'IRCT.

Nous avons affecté, par la méthode de THIESSEN, uncoefficient barycentrique à chacun de ces postes pluviométriques,qui permet de calculer la pluie moyenne sur chacun des bassinset sous-bassins (c€. tableau p. 24).

La pluie moyenne sur le lac est directement fournie parla moyenne des dix pluviomètres riverains :

Exutoire, Barn, Loa, Bayendefoulgo, Zimtenga, Loulouka, Kora,Tangaye, Kongoussi, Bam météo.

B - Pluviométr~ de T0lE'-'"~=h..~ar.:1

B.l - Pluviométrie annuelle

--------------~------Le poste pluviométrique de Tourcoingbalil estexploité depuis 1927 par la Mission catholique de Tour­coingbam. Les années 1935, 1936, 1937 et 1938 sont malheu­reusement inexploitables. Les résultats sont donnée encn3, mais ne peuvent convenir à une bague réceptrice de400 ou même 314 cm2. Nous disposons donc d'un échantillonde 44 années complètes (cf. tableau p.25).

La pluviométrie moyenne interannuelle est doncde 701,3 mm. L'ajustement à une loi de GAUSS normale estsatisfaisant. L'écart type if est 149,9 00.

Avec cet ajustement, la pluviométrie annuelle:

- cinquantenaire sèche serait de 000 0 Q 0 0 0 • a 395 mr.t

- décennale " " de D 0 0 0 e 00. 0 0 509 mm- décermale hur.tide " de .000000 000 894 r.tr:1

- cinquantenaire " " de o 0 0 0 0 0 0 • a 0 1.008 nunc

Nous avons également construit la courbe depluies annuelles curcmlées, qui n'est guère significative'on observe cependant bien l'affaiblissement de la pente dela courbe correspondant à la "sécheresse" 1968-1973, pré­cédé d'une série d'années à meilleure hydraulicité de 1958à 1966.

Les périodes 1946-1949 et 1930-1934 paraissentégalement très déficitaires.

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1005010

CENTRE {\RSiO..M da OÜAGAOOUGOV

~ I1ctÎon HYD~OLOGIE

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~TOU~COJNGBAM

100 PLUVIOMEiRJE ANNUELLE

A..JUSTEMENT A UNE LOI DE'GAUSS

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'"3nn100 50 20 10 5 Mé 20

700

1

1

Coe~~icients de THIESSEN a~~ectés aux di~~érents postes pluviométriques

( t 1 -- 1 1 1 ---rr-<- -~- )( Postes 1 ISans Pobe ISans Pobe IAvec Pobe ISans KœpêIa"Sans Pobe ISans Pobe )( pluviométriques IComplet 1ans Kcupela IAv.Koupela 1Sfn; N3upela ISans Pobe "avec Bour-JAvec Bour-)( 1 !.NôBcJu:œenga lAuBarzang;:a JA\dJourzanga S.BourzaJWl" zanga 1 zanga )(~---------------- ------- ---------- ---------- ---------- ---------- ---------- --------~~

(Pobe 1 2,47 1 1 1 2,47! " 1 )(Namsiguia 1 9,111 9,78 1 9,78 1 9,11 1 10,89" 17,1) 1 21,9) )(Tidyala 1 7,62 1 7,62 1 7,62 1 7,62 1 7,62" 1),)6 1 18,98)(Zana Mogo 1 9,80 1 11,61 1 11,61 1 9,80! 12,46" 19,51 1 0,77)(Doundegue 1 5,08 1 5,08 1 5,08 J 5,08! 5,08" 8,90 1 12,65 )(Bourzanga 1 8,271 8,27 1 8,27 1 8,27 l "1),71 1 8,44)(Tebera 1 5,5) 1 5,53 1 5,5) 1 5,5) 1 9,)7 Il 9,69 1 1),77)(Igondara 1 ) ,1" 1 ),1" 1 ),14 ! ),14 1 3,14 Il 1 )(Rollo ! 6,58 J 6,58 1 6,58 1 6,58 1 7,63" 1,19 1 )(Kyella 1 5,%5 J 5,93! 5,%5 J 5,93 1 7,05" 0,11 1 0,15)(Paspanga ! 4,811 5,04 1 1t,81 1 5,04 1 5,)4:" 5,18 1 7,)6)(Sanare 1 5,2% 1 5, 21t 1 5,24: 1 5,24: 1 5,24" 9,17 1 1) ,04: )( lbi Palga 1 2 ,74: 1 2 ,7" ! 2 , 74 1 2 , 74 1 2 , 74 " 1 )(Kakissougou 1 4,50 1 4: ,50 1 4,'0 1 It ,50 1 4,50 Il 2,05 1 2,91)(Zinigma 1 2,96 1 ),0) 1 2,96 1 ),0) 1 ),03" 1 )(Bayende~oulgo st.1 1,52 1 1,52 1 1,52 1 1,52 1 1,52" 1 )(Gonse 1 2,22 1 2,22 1 2,22 1 2,22 1 2,22" 1 )(Koupella 1 ) ,30 1 1),)0 1 1;" 1 )(Dam station r 0,)7 1 0,)7 r 0,)7 1 0,)7 r 0,)7" 1 )(Dam 1 0,31 1 0,) 1 1 0,) 1 r 0,31 1 °,) 1 " r )(8ayende~oulgo ! 1,12 1 1,12 1 1,12 1 1,12 1 1,12" 1 )(Durbiki 1 0,52 1 0,52 1 0,52 1 0,52 J 0,52 Il 1 )(Exutoire 1 0,)2 1 0,)2 r 0,32 r 0,)2 r 0,32" 1 )(Kongoussi stationl 0,"0 1 0,4:0 1 0,40 1 0,4:0 1 0,"0" r )(Kora 1 1,62 1 1,62 r 1,62 1 1,62 1 1,62" 1 )(Loa r 0,4:9 1 0,49 1 0,49 r 0,4:9 r 0,4:9" 1 )(Loulouka 1 1,02 1 1,02 1 1,02 1 1,02 r 1,02 nI)(PK 5 r 0,4:) 1 0,"3 1 0,4:3 1 0,4:) r 0,"3" 1 )(Tangaye 1 1,3" 1 2,4:2 1 1,)4: 1 2,4:2 r 2,4:2" 1 )(Saint-Paul 1 0,29 r 0,29 r 0,29 1 0,29 1 0,29" r )(Zangologo 1 0,69 1 0,69 1 0,69 r 0,69 1 0,69" r )(Zimtanga 1 0,721 2,16 1 0,.72 1 2,16 1 2,16" r )

(1 " PASPANGA : PASPANGA )( BASSINS 1 BAS SIN TOT AL:: avec 1 sans ~~: "BOURZANGA ,BOURZANGA )

,

30'1---

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PLU1E'3 ANNUELLES CUMULEES!:r __ .~..;;

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- 25 -

PLUVIOMETRIES MENSUELLES ET ANNUELLES

A TOURCOINGBAM

-( 1 1 : 1 ~ 1 1 1 ! A1 1 !

( 1 J 1 F 1 M 1 A 1 ~1 J 1 J 1 ! B 1 0 1 N D !To'tal.(~-----l-~-~I~---l----l--~-l----!~---l----J-----!-----J----J----J--~-i -----( 1927 1 1 1 1 8 1 49 1581 1971 235 135 1 84 1 12 1 l 878( 28 1 1 1 1103 1 14 561 1641 314 83 1 1 1 ! 734( 29 1 1 1 1 1223 1 1631 1311 243 202 1 74 1 1 !1066(

1930 1 1 1 1 15 1 63 1 130! 2221 D]O 197 1 1 871(( 31 1 1 1 1 1 20 1 171 131 135 175 1 1 2 1 378( 32 1 t 1 1 25 1 84 1 172 16Z~ ! 186 34 1 48 1 ! 558( 33 1 1 1 1 1 76 1 149 ! 175! 133 116 ! 15 1 1 664

( 34 1 1 1 1 1 4 1 68! 167! 314 79 27 1 ! 1 656( 39 1 1 1 1 1 24 r 150! l1t! 288 248 24 1 1 845( 1940 1 1 1 1 1 72 1 821 3081 353 ! 164 1 3 1 1 962( 41 1 1 t 5 1 1 60 1153" 1 200; 224 11117,0124,51 1 814( 42 1 1 1 143,51 66 1 65 ! 27~ 51 275 ! 116 , 20 1 1 864!

( 43 1 1 1 12 1 3 1 74 ! 77 ! 20/:1 ! 1.78 ! 204 1 28 1 1 778( 44 1 1 1 1 1 41 1 85 ! 1931 316 ! 105 1105 1 1 845( 45 1 1 1 1 1 70 ! lJ095 1 206! 269 • 230 J 20 1 1 1 925( 46 1 1 1 1 7,51 6,51140,5 l 17,'2! 264 :1~4,5116,51 1 ! 751,5( 47 1 1 1 1 1 8 1 72 ! 142 ! 201 1 38 ! 19,51 8 1 1488,5;( 48 J 1 1 1 8 ! 40 ! 87 , iBor 1C9 i 75 1 1 1 ! 499•( 49 1 1 1 126 133,51 85 f38,8!223!8! 60,6!14,2! ! !481,9:(

,

( 1950 1 111,91 1 2 ,81 10,0141,2 1195/1 ! 279 ~ 2 ! 1 l1:l.:: ,°!49, 11 1 1733,6~

( 51 1 1 1 113 ,5 122 , 81 128,1 ! 7 (3 9 11 279 , 9 Sil}5 ,4: 137 , 4 1 0,21 !704 ,4J

( 52 1 1 1 1 4,5155,4179,311~1,7!3~3,9!178,O! 2,81 1 1818,5)( 53 1 1 1 8,01 3,6131,5184,7!2J~5!289,2!78,0125,41 1,91 1753,8)( 54 1 1 1 1 124,3158,71183,)1180,81 78,1152,91 4,21 ! 582,3)( 55 1 1 129,01 4,3150,9169, 611.';}1 11 117,°1 55,2118,01 1 1,5 1540 ,6)( 56 1 1 1 111,9132,0!84,7Il1~722~4,51111,OI 2,41 1 1606,2)( 57 t 1 1 1 5 , 7 127 , 11:106,6 1160,1 2117 , 5 ! 136 1 1 135 , 5 1 1 1588,6)( 58 1 1 1 5,91 7,3173,3160,0!15~,3!409,3r82,61 9,01 1,51 !804,2)( 59 f 0,21 0,21 1 0,61 24 , 0156, 8! 125, lU J 73 , 9 1 57,1! 2,41 1 16qO,6)( 1960 1 1 1 0 ~ 2 111,5137 ,8199 ,1l ':'14,0 1144 , 9 1141,71 9,11 1 1658,3)( 61 1 1 126,31 0,2157,5197,11~75IJ64,9!184,71 1 ! 1875,2)( 62 1 1 1 1 °,3 140 , 61 75 , 2 1134,8! 27q ,Il! 208 , 2 1 2,4120,61 1756,5)( 63 1 1 1 8 ,5 1120,5 118, 9! 123,2 ! 13 '03 ! 181 , 5 ! 53,l}!43,41 1 1691,9)( 64 1 1 1 1 0,) 116,6170,9! 187,7! 2L~2 1 11 91,4112,41 111,31630,7)( 65 1 1 1 1 1.9! 29, 11172,2 ! 111,9! 22:-"', ,111201,8! 5,4! 1 ! 744,7)( 66 ! 1 1 1 3 , 3 147 , 4 1194, 11 105, 2 l 208 ~ ) 1 76, 2 t 6 1 , 8 1 1 1696,3)( 67 1 1 4.21 5,81 137,4150,01149,31156,91134, o! 1 1 (5)7,6)( 68 1 1 3,51 2,2125.9187,1199,2!23~21137,2r120,8!41,71 1 ! 755,8)( 69 f 1 1 1 7, 81 J 3 , 11 128,5 ! 10.5;1 ! 187 , 8 ! 1 :t8, 1 ! 55 , 4 1 1 (6)6,0)(

1970 1 1 1 11J , 4 113 , 2 ! 11 , 2 1160,0 1169 , 2 ! 95,4145,61 ! !508,0~(( 71 1 1 1 t,31 J, 9114, tl141,o (8),11193,1 i 12),3! 0,21 1 !56O ,0)( 72 1 1 1 1 3,7144,6181,2166,61102,0! 99,3175,01 ! !492 ,4)( ~ 73 1 1 4,71 143,1135, 2It63,0! 187,91 89,7t 97,61 1 1 I621,2)

(74 1 1 118,51 2 ,5 129 , 2 138 , 3 12:]9? 2 Il.: 09 , 8 ! 1~~. 7 7 8 Z 5,91 1 ;861.2)75 ! 1 1 1 1 ! i 1 ! ! 1 1 )

( 1 1 1 2 , 8 ~ 12 , 1 : 4 3 , 7 : 95 ,4 i161,3 i232 :~ i :1. 25 , ~ ! , ~ --)(Moy. 1 0 1 0,61 25,4 1 t,ti 0,3 i!Ol, J)-

TOURCOJNGSAM 1 éENTRE O.R.S:J:O.M de OUAGADOUGOU!

PLUVIOMETRIE: MOY!E:~~\~ i927~ 'Î';l7~1 Section HYDROLOGEt-"; ;...;:.;., ...,.,,.. ,..,..,'lo" •."'''......,.. .• >1

• 26 -

8.2 - Pluviométrie I~ells~ell~

La saison des pluies est nettement dissymétrique,elle se ternine généralement beaucoup plus rapidementqu'elle ne s'établit. L'irrégularité interannuelle entrel,s valeurs mensuelles est beaucoup plus grande que ccJlleentre les valeurs annuelles. C'est ainsi par cxe~ple quele mois d'août, traditionnellement le plus arrosé, avectlne valeur moyenne interannuelle de 232 mm, présente unmaximum de 410 mm pour un minimum de 90 ~llilo Il est d'ail­leurs assez fréquent d'observer une interruption parfois

·très nettement marquée des pluies fin juillet-début août.

Pluviométrie mensuelles=======================

~ ----T---T--..~T--;'--T-----r-----T-----r-----y -----T-----r-----r----r-... --r---:--)t 1 J 1 F 1 M 1 A 1 M 1 J 1 J 1 AIS 1 ° 1 NID 1Anne e )(----T---T---Y~~--T-----r-----r-----r-----r-----r-----r-----r----r----y-----)

(Moy. 1 0 10,612,8 1 12,1143,71 95,41161,31232,01125,41 25,41 1,1. O.3~701,3)( . 1 1 l"l 1 . 1 1 1 1 . 1 1 1 1 1 66)(Max110,211t9i~9tOI120t5,22l,Oi194,11308,01409,81248,OI105,°120,6111,3110)

(Mini 1 0 1 0·1 ° 1 ° 1 't.01 11,21 13,01 89,71 34,01 ° 1 ° J ° 1378 )( 1 11 Il 1 t 1 1 J 1 1 1 )-~--~-------------------~-~------------------------------------------------

B.3 - 1'1uv ior.létric journalière, .

---------~--------------Nous n'avons pas repris toute l'étude des pluies

journalières à Tourcoingbàof et nous nous contenterons icides résultats obtenus et publiés par Yo BRUNET MORET (Etudegénérale des averses exceptionnelles en Afrique Occiden­tale), par un ajustement à une loi log.:...normctle tronquée,puis à une loi de PEARSON III.

Il a été ainsi obtenu pour Tourcoinsbarl

- pluie journalière atUluelle 54,6 rrtr:1

" " biannuclle 67,9 mmfi " quinquennale 88,1 !lEI

" " décennale 105,1 lmn

" " c inquant enair e 154,9 nofi " centenaire 179,9 mm

C - Observations pluviométriques existantes sur le bassin

C.l - Pluviométries annuelles aux # postes------------------------------------

Nous avons regroupé, dans un Dêne tableau, latotalité des données pluviométriques annuelles recueilliesde 1966 à 1974 aux postes pluviométriques ORSTOM du bassinversant du lac de Ban, ainsi qu'aux postes du réseaunational voltaique concernant ce bassin. Les pluviométriesmoyennes annuelles, calculées à partir des coefficientsbarycentriques de THIESSEN, figurent également sur cetableau (cf. po 24).

ooa/ooo

Pré c i pit a t ion s a n nue 1 1 e s

~ : 1966: 1967: 1968: ~969 : 1970 ! 1971 1-197-;-1-1973 1 1974 JI-;:~:---------------:-;;;:;-:~;;;:;-:-;;;::-:-;;;:;-:-;:;::-:-;;;:;-:-;;;:;-l-;;;:;-!;;~;::;l( Namsiguia ! ! ! ! ! ! 358 1 241 ! 327 ! 450 )( Tidyala I! 1 II! "-:20 ! 339 ! 535 1 467 )( Zana Mogo 1 1 II! ! 't't, ! 313 ! 369 ! 650 )( Doundegue 1 1 1 II! 390 1 555 1 433 t 639 )( B?~zanga 1 566,7 1 503,3 ! 606,2 1 642,0 1 496,2 1 476,8 1 537,7 1 416,3 1 633,3 )( Tebera 1 J II! 1 450 1 441 ! 414 1 576 )

. ( Igondara 1 II! ! 1 580 ! 396 ! 473 1 668 )( Rollo 1 II! ! 1 618 ! 408 1 536 ! 557 )( Kye11aIl II!' 538 1 5 13 ! 465 1 584 )( Paspanga 1 1 II! 526! 504 1 467 1 596 )( Sanare 1 1 1 r 1 406 1 564 1 518 1 642 )( Ibi Palga 1 ! 1 ! 1 607! 487 ! 504 ! 608 )( Kakissougou Il! 1 1 500! 454 ! 594 1 688 )( Zinigma Il! 1 1 561 1 588 1 636 ! 536 )( Bayende~oulgo Stat.1 1 1 1 1 500! 505 1 606 1 630 )( Gonse 1 1 1 1 1 585! 585 1 599 1(460) )( Korye11al! 1 1 1 II! 66 1, 6 )( Bam Station 1 1 1 1 1 643,1 1 560,5 1 566,4 1 678,9 )( Bam 1 1 II! 670,9 ! 470,5 ! 533,0 ! 719,2 )( BayendeCoulgo 1 1 1 1 1 555,1 ! 512,5 1 582,6 1 685,9 )( Darbiti 1 1 1 II! 678,1 1 505,4 1 470,9 1 747,1 )( Exutoire II! 1 1 1 582,1 1 546 ,2 1 568,8 1 706,2 )( Kongoussi Station! 1 1 1 1 1 616,5 1 440,0 ! 627,9 ! 871,3 )( Kora ! 1 1 1 1 1 575,4 1 488,6 ! 669,3 ! 689,7 )( Loa 1 1 1 1 1 1 584,0 1 546,8 ! 555,0 1 649,8 )( Loulouka 1 1 1 II! 544,4 1 502,4 ! 649,9 1 689,5 )( PK 5 1 1, 1 1 1 1 628,6 1 499,3 1(528,8)! 807,1 )( Tangayel 1 1 1 1 1>498,1 1/475,2 ! 662,1 1 656,0 )(Saint-Paul II! 1 Il 1, 475,8 1 583,51 756,7 )( Zan~ologo 1 1 1 1 1 1 638,4 1 477,5 1 533,0 1 672,8 )( Zimtenga 1 1 1 1 1 1 453,0 1 590:,0 ! 557,0 1 628,4 )

( Tourcoingbam 1 696,3 1 537.6 ! 755,8 1 636,0 1 508,0 560,0 492,4! 621,2 861,2)( Moyenne lac 1 560,2 1 543,4 588,3 1 598,4 1 450,8 579,2 498,1! 602,5 697,5)( Totalité bassin 1! ! J 483,0 444,2! 481,9 588,6)

- 28 -

C.2 - Pluviomé~ries sur le lac... _---_.-_--_ ......Nous avons également composé un tableau des plu­

viométries moyennes mensuelles et annuelles sur le lac, calculéescomme indiqué précédemment, pour les années 1966 à 197~.

Pluviométries mensuelles moyennes sur le lac

(1 1 1 J i • 1 1 1 1 1 1( 1966 1 - 1 - 1 -1 - 1 1 ~2 , 9 J 111 ,11 22),°J 14: 1 ,5 14: 1 , 7 1 _ 1 _ ( 5 60 , 2)( Il 1 1 1 1 1 1 1 1 J(1967 1 - 1- - 1 -·1 "9,51 51,11 131,91 203,11 107,81 ° 1_ 1 54:3,4( Il 1 1 1 1 1 1 1 Il(1968 1 _ J _ _ 1 _ 1 50,91 70,61 176,81 145,51 118,6125,91 _ 1 588,3( 1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1( 1969 '1- 1- - 1 6,31 27,11105,71 161,91 155,91 104:,5137,01_ 1 _ 598,4( Il 1 1 1 1 1 1 1 Il(1970 1 -1 - - 1 - 1 21,81 18,21 157,21 166,51 79,81 7,31 _ 1 _ 4:50,8( Il 1 1 Il 1 1 Il!(1971 1 01 ° 01 1,21 5,81104,61 97,4:1 189,~1 171,61 9,21 ° 1 ° 579,2( Il 1 1 1 1 1 1 1 Il(1972 1010 01 - 1 ~O,~I 94,11 72,91151,91 59,5179,)10 1 ° 498,1( 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1(1973 1 01 01 0125,61 ~),31140,91 157,11 113,91 120,01"1,71 0 1 ° 1 602,5( 1 1 1 1 1 • 1 1 1 Il 1 1(197~ 1 01 01 oi 5,71 10,01 ~8,JI 175,21 309,81 t'),81 ~,71 ° 1 ° 1 697,5(__,_-:1:---:1_-:-1_-:-1_----i':-.__....;.I......__~1:--__-;-1 1 1 1 1 1

~Mo;;nne: 0: 0: 0: (~, 8): (J 1_,_ÙT..I_._75.._,2-:.;:_1_3_7_,_9..:_=_~_84_'.:L1_~,3 123-:-0-:--~L~ :-~!~, 6,

Nous donnons en annexe de ce chapitre, les relevéspluviométriques journaliers complets effectués au lac de Barn parl'ORSTOM depuis le début de l'étude du bassin.

Ces documents pourraient servir plus tard à uneétude de l'hétérogénéité des pluies journalières sur la partieaval du bassin, débouchant sur une étude de l'abattement dans cesecteur.

,•• • 1· 0 0 •

FevDec Janv

EVAPORATION MOYENNE

CUMULEE (1966 _1971)

NovOct

"loE

SeptJuil let Aôut

t

o•;0•en•--1•

01•3:

,",t••···•••I.i'_~ --I' ------- . . -------~

- 29 -

IV - 5YNTHE5E HYDROPLUVIOl1ETRIQUE~ ---- ... ,--.-..-

A - !-'éva..E0ration sur-1-~_~l?..d_e Barn

Il n'est pas dans notre intention de développerici une étude de l'évaporation du lac de Barn qui a déjàfait l'objet d'une publication de D. IBIZA: "Mesure del'évaporation d'un lac en climat sahélien" ; cette notesera d'ailleurs réactualisée à la lumière des nouveauxrésultats acquis depuis, lors de la mise à jour des pre­miers résultats de l'évapotron, où l'évaporation du lacest mesurée par la Méthode du bilan d'énergie et d'autresméthodes énergétiques.

Pour fixer les idées nous reprenons donc ici lesmoyennes mensuelles et annuelles des évaporations journa­lières obtenues par D. IBIZA de 1966 à 1971.

I-J~'~1-A-'-5-T'''~-C~ 1 D 1 "7 Î F 1'1 1 J 1 1>1 1 J !AnnéJ1 1 1 1 1 1 1 1 . 1 ~ 1 1 r- '1

( 1 i 1 1 1 1 1 -1 1 1 '-I~~I--"'lii----->

(Moyenne 16,415,315,416,116,315,115,516,216,917,918,217,712346)( 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 )(Mînimum 15,615,014,815,516,714,415,115,816,617,117,516,012300>( 1111111111111 >(~mxirnum 17,216,216,016,815,615,616,116,517,219,019,418,612389)( --::..1__1:-----:.1_-:...1_...;.I_-.-;..I_....;I:----.:.I_~1 _..!...- 1 1 1_>

On peut donc voir qu'au moins pour ces seulescinq années d'observations, l'évaporation du lac est rela­tivenent peu variable à l'échelle annuelle, rn~me si lesvariations censuelles sont parfois relative~ent importantes,surtout pour les mois de transition.

Nous fournissons ci-après une courbe cumulée del'évaporation qui permet, entre autres, la cote de find'hivernage étant connue, de prévoir approximativement lacote durant le reste de la saison sèche, tant qu'il n'y apas d'apports extérieurs.

B - Etude des apports annuels au lac de Barn

D. IBIZA avait pu, pour 1966 à 1971, chiffrerdirecter.1ent les apports au lac par l'estimation de couxdes divers bassins latéraux, quand l'émissaire amontn'était pas en eau j chaque crue est en effet alors bienindividualisée sur le liûurigramme du lac. Cette méthoden'est plUE possible pour de forts hivernages, tel 1974,où l'émissaire anont dOlU1.e continuellement, la plus grandepartie de l'hivernage.

De plus, nous savons qu'un phénomène nouveau estapparu. La désertification des berges du lac en 1973 etsurtout 1974 - causée en grande partie par l'afflux debétail tout autour du peu d'eau du lac - a plusieurs effetssecondaires : accroissement important des ruissellements,

o 00/ •••

- JO -

et surtout ausmentation de la part du ruisselle~ent ennappes alimentant directeMent le lac, sans passer par unréseau hydrographique établi. Dans ces conditions l'esti­mation m~me approchée des apports, par la connaissance déjàimparfaite des volumes passés aux six stations de contr8ledes bassins latéraux, était illusoire.

Nous avons vu également que l'énissairG amont étaitla plupart du tecps en eau avec des apports que nos stationsne nous permettaient pas d'estimer, d'autant qu'elles ontété rapidement noyées par la montée du plan d'eau.

Nous étions donc contraints d'opter pour une méthodedirecte en esti~ant, mois après mois, d'après les lioni­grammes, les volunes stockés, compte tenu de l'évaporationmoyenne sur le mois. Deux approches sont possibles :

1ère aI?proche :

soit v = f (H) la relation liant le volume stocké à lacote à l'échelle du lac,

H =dla cote du lac au début du oois et E l'évapo­ration pour le même mois.

S'il n'y avait pas eu d'apports, la cote du lac à la fin dumois serait :

H'f =

En fait, la cote finale du lac est: Hf.

On peut donc considérer que l'apport au lac est la diffé­rence des volumes stockés aux cotes Hf et Hf soit f (Hf) -

f (Hf-).

Ce faisant, notre erreur est par excès puisque nous avonssous-estimé la surface d'évaporation, donc le volume évaporé.

Nous pouvons opérer à l'envers: dire à la fin du mois lacote du lac est Hf' s'il n'y avait pas eu d'apports, celacorrespondrait à une cote de début de mois Hd = Hf + E, maisla cote au début du mois était Hdo

On peut donc considérer que l'apport au lac est la différenceentre les volumes stockés auX cotes Hà et Hd , soit f(Hà) -f(H} ).,

Ce faisant, nous effectuons une erreur par défaut puisquenous avons surestimé le volume évaporé en surestinant lasurface d'évaporationo

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L'erreur est proportionnellement d'autant plus grande que lacourbe V - f(H) est plus concave, donc pour les petites valeursde H et de V, nais cela n'a alors que peu d'i.~portance surl'apport annuel, les variations de hauteurs vers les cotesélevées ont en principe beaucoup plus d'importancea

Nous savons donc que l'apport du nois considéré estcompris entre les deux valeurs trouvées a Nous choisirons unchiffre noyen, plus ou moins près de l'une ou l'autre bornes,selon la disposition des crues dans le ooiso

Nous avons effectué cette opération pour l'enseobledes linnigracoes de 1966 à 1974. Ce qui nous a fourni uneliste de neuf apports annuelsa Dans le cas de l'hivernage 1974nous avons dd égalenent prendre en co~?te les déversenents trèsir..1portants.

Nous avons donc l'échantillon suivant

1966 1J,6 H. hlJ1967 14,7 HonJ1968 5,9 :HoDJ1969 15,6 H. r.1J1970 8,J l'of.mJ1971 JO HonJ1972 15 HocJ197J J1 MonJ1974 100 HooJ.

Nous avons classé les éléments de cet échantillon etavons essayé de leur ajuster une loi statistique représenta­tiveo L'ajustenent le plus satisfaisant est obtenu evec une loiLog-log nornalc. Nous donnons sur un graphique les représen­tations des différents ajustenents obtenus avec les lois èeGauss nornale, de Galton et Log-log nor~alco

Nous avons réuni les principaux résultats dans letableau ci-dessous :

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L'ajustement à une loi de Galton était satisfaisantavant l'hivernage 1974, nais ne peut prendre en coopte un telapport 0

L'ajustement à une loi Log-log noroale nous paràîtcorrect et il serait hasardeux, avec seulement neuf ar~ées

d'observations, de risquer un ajustenent plus fino

C - Corrélation hYdroEluviooétriqu~_

Nous avons reporté sur un graphique les apports an­nuels observés de 1966 à 1974 en regard de la pluie Doyennesur le lac (noyenne des 10 pluviomètres riverains)o Nous avonspréféré cette pluie moyenne sur le lac, d'abord car la pluiecayenne sur la totalité du bassin n'est pas aussi bien connuepour les preoières années de l'étude qu'à partir de 19710 Noussavons en outre que l'essentiel du ruissellement provient enannée sèche du bassin aval, ce qui donne l'espoir d'une Lleil­leure corrélationo De plus, lorsque l'écoulement en provenancedu bassin anont devient i~portant, puis déterminant, la saisonpluvi.euse est suffisar.unent inportante pour que son homogénéitéspatiale assure une bonne corrélation entre la pluie Doyennesur le lac et la pluie noyenne sur l'ensel:1ble du bassino

Quoi qu'il en soit, il n'est pas possible de faireapparaître de corrélation satisfaisanteo Tout au plus peut-onébaucher deux courbes, limite inférieure et supérieure, qui enfait ne nous apportent guère d'information autre que qualita­tiveo

Plus intéressant se trouve être le graphique où nousavons fait apparaître, en correspondance avec les pluies an­nuelles à Tourcoingbam, les déversements par un signe 0 et lesassèchements par un signe g 0

Si l'on voit bien évideL~ent que les assèchenents cor­respondent à des baisses prolongées de la pluviométrie, on voitaussi que bien souvent il y a déversement immédiateoent aprèsun cycle d'assèchement, ce qui nous paraît traduire une meil­leure aptitude au ruissellenent dont la désertification tempo­raire autour du lac serait la causeo Cfest d'ailleurs ce quis'est produit pour la crue de 19740

Le coefficient d'écoulement ùe cet hivernage excep­tionnel n'a cependant pas ùépassé 10,6% pour l'enseoble dubassin, alors que pour les années les plus mauvaises il peutne pas dépasser quelques %0 Il lui correspond un débit moyend'éooulement spécifique annuel, fictif, de 1,2 1/s/kî:l2, ce quin'est évideof:lent guère pour un hivernage exceptionnel, mêmedans cette régi one

D - Approche de la récurrence__~ déversements et aS..ê...èc~mel!t~

Nous nous sor.wes jusqufà présent surtout préoccupés desapports annuels au laCe La prévision des déversements dépend

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CENTRE O.R.S:r.O.M. de OUAGADOUGOU

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bien évidemment aussi de l'état de remplissage du lac avantla saison des pluies. De m~me le risque d'assèchecent estfonction des apports des années précédant la dernière saisondes pluies, si cette dernière n'était pas suffisante à elleseule, pour assurer un déversement du lac.

Des dix années d'observation en notre possession, ilrésulte que l'arr~t définitif de la baisse du plan d'eau peuts'observer les meilleures années dès le mois de mai, et seule~ment fin juin pour les plus mauvaises années (cf. graphiques).

Les crues inportantes du lac s'observent de juin àsepteobre, mais le plus souvent de début aodt à la mi-sep­teobre.

Les apports à partir de début octobre sont générale­ment insignifiants.

Nous ad~ettrons donc que le lac débute sa crue le15 juin et l' arr~te le 30 septeri1bre' en année moyenne, avec unapport maximum à la fin août.

On peut considérer que le lac est assèché à partir dela cote 0,70 ID à notre échelle digue, cote à laquelle ne sub­sistent plus que de rares trous d'eau qui finissent très rapi­dement de s'assècher eux aussi (cf. hydrogramne de 1971).

La cote de déversement à l'ancien déversoir était3,73 ~, portée à 4,40 n au nouveau déversoir.

Il est possible de faire une première approche histo­rique de la fréquence des déversements et assèche~ents.

Depuis les origines des o~servations hydrologiques,on a pu relever de façon certaine des assècheoents du lac en1932, 1935, 1942, 1948, 1958 et 1971, soit six ansèchementsen 43 ans. Il y aurait donc en gros, assèchement du lac unefois tous les sept ans.

L'assèchement de 1971 et la période de relative séche­resse qui l'a précédé n'est donc pas du tout exceptionnel ence qui concerne le lac de Ban. La plus faible année de lapériode 1971-1973 n'a pas une fréquence extraordinaire. Onretrouve dans les années 1940 des années aussi sèches, et ily a même des années isolées, comme ici 1958, aussi faibles.

Il y aurait eu déversement par contre en 1932, 1944,1945, 1946, 1953, 1956, 1958, 1960, 1961 et 1974 (le déverse­ment de 1944 n'est pas sûr, il pourrait y avoir eu confusionavec celui de 1945).

Sans le réhausseoent du barrage en 1963, il Y auraitégalement eu déversement en 1971 et 1973, soit entre 10 et 12déversements en 42 ans. Il y aurait donc déversenent environune fois tous les quatre ans. Le réhaussenent du seuil aug­menterait quelque peu cette période de récurrence •

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Il n'est pas dans nos intentions de créer ici unmodèle hydrologique, qui nous peroettrait de reconstituer descycles de remplissage et de décrue du lac, basé sur la loistatistique ajustée aux apports annuels connus, la bathynétriedu lac, les variations mensuelles de son évaporation et lalocalisation temporelle moyenne du début et de la fin do lacrue.

Nous ne pensons pas que le gain ct' infornlation :fournipar un tel type de modèle soit intéressant, conpte tenu de lnfaiblesse de nos observations.

Nous pouvons par contre chiffrer quelques situationssimples, issues de conditions préalables particulières.

Nous allons d'abord admettre que l'hivernage estmoyen, c'est-à-dire répond aux caractéristiques définies pré­céder:unent :

fin de la décrue au JO juin,- maximum des apports vers le 15 août,- fin des apports le JO septembre,

l'évaporation entre le JO septembre et le JO juin de l'annéesuivante est voisine de 1,70 m.

Au JO juin de l'année en cours, trois situations sontpossibles :

- le lac est à sec,le lac est à une cote gaxi déduite de la cote de -déversementau JO septembre de l'année précédente, soitq,qO - 1,70 = 2,70 m,

- le lac est à une cote H intermédiaire 2,70 H o.

Nous nous proposons de calculer, pour des apportsannuels de récurrence donnée (10 et 5 ans en période humide imédiane i 5, 10, 20 et 50 ans en période sèche), les cotes duplan d'eau du lac au JO septembre, réputé ~tre la fin de l'hi­vernage.

Nous partirons pour cela des cotes 2,70 - 2,50 - 2,CO ­1,50 - 1,00 et assèchement au JO juin.

Nous simplifierons considérablement le problène engroupant tous les apports annuels au 15 août. Les cotes précé­dentes y seraient devenues par évaporation: 2,qO - 2,20 ­1,70 - 1,20 et 0,70 (soit en fait l'assèchement).

Après report de l'apport annuel correspondant sur lacourbe bathymétrique nous obtenons les cotes fictives au 15aodt qui t par déduction de l'évaporation, donnent les co-tes auJO septembre.

Nous avons regroupé tous ces résultats danD U~ tableau(cf. page J5).

Nous avons tracé sur un ~ême graphique les courbes dedécrue de 50 cm en 50 cn à partir du JO septembre, ce qui~ parextrapolation, permet de prévoir les cotes du plan d'eau au

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Section HYOROLOGE

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Calcul de la cote au )0 septembre, la cote au 30 JU1n étantconnue, pour des hivernages de période de retour donnée.

* Le premier chiffre est la cote finale théorique le 15 août •

•• Le deuxième chiffre est la cote prévue pour le 30 septembre, déduitede la précédente.

- )6 -

cours de la saison sèche suivant l'hivernage, la cote du )0Septembre étant calculée par le tableau pr6cédent.

Nous avons également construit un autre graphique quipermet, pour un hivernage de récurrence donnée et une cote au)0 Juin donnée, elle-même prévisible à tout moment de lasaison sèche précédente, de prévoir les dates d'assèchementéventuel du lac, ainsi que les dates où un voluQe donné resteamassé (10, 20 et )0 M.m)o

Nous allons illustrer l'utilisation de ce graphiquepar un exemple :

Admettons une hauteur du lac de 2 m au )0 Juin. L~s courbesdu graphique représentatives de cette cote initiale sontfigurées en traits épais pointillés.

Sur le faisceau de courbes 10 Moo), nous pouvons lire

- en cas d'hivernage quinquennal humide, il restera 10 Hom)dans la retenue du 10 Juin,

- en cas d'hivernnge médian, il restera 10 M.n) dans laretenue vers le 2 Février,

- en cas d'hivernage quinquennal sec, il restera 10 M.m)dans la retenue vers le 20 Octobre.

Les faisceaux de courbe )0 Mo r.1) , 20 1\'J:. t:i) , 5 Mo Cl) etassèchement, s'utilisent de la nêne nanière.

OOO/ODO

- 37 -

CONCLUSION============

Cet ensemble de graphiques devrait permettre au pro­jeteur une exploitation plus rationnelle du lac,grace auxpossibilités de prévision proposées avec un an d'avanc;, quisont sans doute assez précises, nalgré les simplificationsquelque peu abusives introduites dans leur présentationg

Nous aurions voulu tenter une étude plus fine de l'épi­sode plu~eux qui a causé la grande crue 1974, ouis si le dispo­sitif en place nous permet une connaissance satisfaisante de lapluviométrie annuelle, la pluviométrie du bassin sur courtespériodes nous demeure inaccessibleg Nous savons cependant quecette crue fut essentiellement provoquée par une forte pluie(maximum 1~0 mm) survenant sur un terrain non encore ressuyé despluies des jours précédentsg Le résultat fut particulière~cnt

conséquent (voir graphe), quoique pour ce que nous en savons,cette pluie ait été beaucoup plus modeste sur le reste du bassino

Aussi, les apports annuels prévus pour les périodes 20et 50 ans par notre ajustement Log-log normal ne nous paraissentpas extraordinaires, car que se serait-il produit si cette pluieavait été plus homogène et mieux répartie sur le bassin?

L'élément hydrologique important nous paraît être quesur ce type de bassin les périodes de sécheresse qui voient unedésertification naturelle accrue, mais aussi un surpâturageintensif autour du lac qui reste le seul point d'eau, s'accon­pagnent très souvent d'apports exceptionnels, pour des pluvio­métries seulement moyennesg

Dans tous les cas il convient également, pour un tellac, d'accorder une place privilégiée dans les apports, auxruissellements latéraux aux abords imr.1Gdiats du lac, qui, quoiquen'empruntant que rarement un système hydrographique établi,puisque largement dégradé, représente une partie importante desapports aux lacs, grâce à des'~coefficients de ruissellenentstrès élevés sur une nappe de plusieurs fois la surface du laclui-même 0

Il nous appartient maintenant de publier les premiersrésultats de l'étude climatologique sur l'évaporation du lac deBarn que nous menons depuis janvier 1973 avec des moyens particu­lièrement sophistiqués, qui devraient nous permettre une con­naissance beaucoup plus fine de l'évaporation en teops que phé­nomène énergétique, durant toute l'année, y compris surtout lesmois où le bilan hydrique s'avère impossible, par méconnaissancedes apports ou des infiltrations 0

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Oirection Générale 1

24, rue Bavard. PARIS S'Centre OR5rOM de OuaQ<IdouQou 1

B.P. 182 - OUAGADOUGOU

République de Haute-Volta