Etude environnementale des travaux de construction et de ...
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MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU
MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT
OPTION : ENVIRONNEMENT
Présenté et soutenu publiquement par
MOUSSA KONTOUGOMDE
Travaux dirigés par :
Dr. Joseph WETHE : Enseignant au 2IE/ UTER-GVEA
M. Oumar TRAORE : Environnementaliste, Ingénieur du Génie rural
Jury d’évaluation :
Président : Bruno BARBIER
Membre1 : Joseph WETHE
Membre 2 : Abdoulaye DIARRA
Membre 3 : Marcelin KOUAKOU
Promotion [2010]
Etude d’Impact Environnemental des travaux de
construction et de bitumage de la route nationale
n°23 entre OUAHIGOUYA et DJIBO
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DEDICACES
Ce présent mémoire est dédie à :
Mon père M. Daouda KONTONGOMDE pour la confiance placée en moi et son soutien
sans faille,
A ma mère Mme KONTONGOMDE/ZAMA Alima pour toute son affection,
A ma tante, mon frère et sa femme, mes sœurs et ma chérie pour leur soutien,
Ainsi que à toute ma famille et mes amis que je n’ai pu citer……..
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l’endroit des encadreurs :
Monsieur Oumar TRAORE : environnementaliste, ingénieur du Génie rural
Docteur Joseph WETHE : Chercheur, Docteur en environnement et Enseignant de
l’UTER Gestion et Valorisation des Eaux et de l’Assainissement (GVEA) au 2iE ;
Nous tenons également à adresser nos vifs remerciements à toutes les personnes qui ont
contribué à ce mémoire en particulier :
Mon oncle Alassane ZAMA à BOUTIQUE DE DEVELOPPEMENT ;
Mon oncle Mamadou SORE de ACN conseils ;
Monsieur Sylvestre OUEDRAOGO et son assistante Madame Clarisse
COULIBALY au PNUD ;
Monsieur Désiré YAMEOGO du BUNED ;
Monsieur TARNAGDA de la Direction Régionale du Ministère de l’Environnement
et du Cadre de vie du Nord ;
Mes camarades du master d’ingénierie au 2IE
La première promotion L.M.D du 2IE (promotion 2005-2008)
Aux populations des régions du Nord et du Sahel ;
J’adresse une gratitude particulière aux amis DEGLA Christian, EBANGA Landry,
ENDAMA Jéhu, NTOUMBA Freddy, AMADOU Sabrah, SANOGO Kader et TAPSOBA
Olivier à qui j’exprime ma profonde amitié.
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LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
2iE Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement
BUNED Bureau National des Evaluations environnementales et de la gestion des Déchets
BIB Banque Internationale du Burkina
DGR Direction Générale des Routes
DPES Direction de la Planification des Etudes et du Suivi
EIE Etude d’Impact Environnemental
EIES Etude d’Impact Environnemental et Social
ENEC Enquête Nationale sur l’Effectif du Cheptel
INSD Institut National de la Statistique et de la Démographie
IST Infection Sexuellement Transmissible
MECV Ministère de l’Environnement et du Cadre de vie
MID Ministère des Infrastructures et du Désenclavement
ONATEL Office National des télécommunications
ONEA Office National de l’Eau et de l’Assainissement
ONG Organisation Non Gouvernementale
PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
P.I.B.L Produit Intérieur Brut Local
RGPH Recensement Général de la Population et de l’habitation
RN Route Nationale
SONABEL Société Nationale Burkinabé d’Electricité
SONAPOST Société Nationale des Postes
SONAGESS Société Nationale de Gestion de Stock de Sécurité
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RESUME
Dans le processus de désenclavement entrepris par le gouvernement du Burkina Faso depuis
une décennie dans sa stratégie de développement, la présence d’un réseau routier de qualité
est indispensable. C’est pourquoi le gouvernement a entrepris des projets de construction des
routes dans toutes les régions du Burkina. Parmi tous ces projets il y a le projet de
construction et de bitumage d’une partie de la route nationale n°23 qui va de OUAHIGOUYA
à DJIBO.
La présente étude d’impact environnemental a pour objectif d'analyser la faisabilité
environnementale de ce projet. Elle vise à identifier et évaluer les différents impacts du projet
sur les milieux biophysique et humain, afin de proposer des mesures d’atténuation en vue de
prendre en compte les préoccupations environnementales durant le cycle de vie du projet.
Elle fait ressortir dans une première partie les potentialités agricoles, pastorales, touristiques
et culturelles que les régions Nord et du Sahel présentent. Dans une seconde partie, elle
présente les impacts possibles que la construction de cette route pourrait avoir sur le milieu
physique et humain aussi bien pendant la phase des travaux que d’exploitation. La troisième
partie aborde les mesures à mettre en place pour atténuer ou compenser ces impacts et leur
modalité de mise en place. La quatrième partie est consacrée au programme de surveillance et
de suivi environnemental. Enfin, une dernière partie donne les modalités de consultations
publiques et de mesures de renforcement des capacités et de formation des parties prenantes
pour une bonne mise en œuvre des mesures environnementales proposées.
Mots clés : EIE, PGES, route, OUAHIGOUYA, DJIBO
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ABSTRACT
In the process of opening up initiated by the Government of Burkina Faso in its development
strategy, the road network is a special place. Indeed the presence of a high quality road
network is essential to accompany this opening up. Therefore, the government has undertaken
construction projects of roads in all regions of Burkina Faso. Among these projects there is
the proposed construction of National Road No. 23 which goes from OUAHIGOUYA to
DJIBO.
This EIS aims to analyze the environmental feasibility of the project. It aims to identify and
assess the various impacts of the project on the biophysical and human, to propose mitigation
measures to address the environmental concerns during the project life cycle.
It highlights a potential first part agricultural, pastoral, tourist and cultural areas that are north
and the Sahel. In a second part, it presents the potential impacts that the construction of this
road would have on the physical and human environment, both during the construction phase
of the operation. The third part deals with measures to put in place to mitigate or offset these
impacts and their method of implementation. The fourth part is devoted to program
surveillance and environmental monitoring. A final section provides the procedures for public
consultation and measures of capacity building and training of stakeholders for effective
implementation of proposed environmental measures.
Key Word : EIS, PGES, road, OUAHIGOUYA, DJIBO
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SOMMAIRE
DEDICACES ............................................................................................................. ii
Remerciements ........................................................................................................... ii
Liste des abréviations et sigles .................................................................................. iii
Résumé ...................................................................................................................... iv
Abstract ...................................................................................................................... v
SOMMAIRE ............................................................................................................. vi
Liste des tableaux ....................................................................................................... 1
Liste des illustrations .................................................................................................. 1
I. Introduction ......................................................................................................................... 2
1. Contexte ......................................................................................................................... 2
2. Présentation du promoteur ............................................................................................. 3
3. Problématique ................................................................................................................. 3
4. Objectifs de l’étude ........................................................................................................ 4
a) Objectif général .......................................................................................................... 4
b) Objectifs spécifiques .................................................................................................. 4
5. Méthodologie d’étude .................................................................................................... 5
a) La recherche documentaire ........................................................................................ 5
b) La visite du site de projet ........................................................................................... 5
c) Le traitement des données .......................................................................................... 5
i. Méthode d’identification des impacts ...................................................................... 5
ii. Méthode d’évaluation des impacts ....................................................................... 6
II. Cadre légal et institutionnel ............................................................................................ 8
1. Cadre législatif ............................................................................................................... 8
2. Cadre institutionnel ...................................................................................................... 10
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III. Description du projet .................................................................................................... 12
1. Enjeux environnementaux du projet ............................................................................ 12
2. Justification du projet ................................................................................................... 13
3. Etat de la route actuelle ................................................................................................ 14
4. Analyses sur les alternatives et variantes du projet ..................................................... 17
5. Zone d’influence du projet ........................................................................................... 18
6. Résumé des consultations publiques ............................................................................ 19
IV. Présentation de la zone d’étude .................................................................................... 20
1. Le milieu physique ....................................................................................................... 20
a) Situation géographique ............................................................................................. 20
i. La région du Nord .................................................................................................. 20
ii. La région du Sahel .............................................................................................. 21
b) Le relief .................................................................................................................... 21
c) Les sols ..................................................................................................................... 22
d) Le climat ................................................................................................................... 22
e) Le réseau hydrographique ........................................................................................ 23
f) La végétation et la faune .......................................................................................... 23
2. Le milieu humain ......................................................................................................... 24
a) Données démographiques ........................................................................................ 24
b) Données socio économiques .................................................................................... 25
i. Elevage ................................................................................................................... 25
ii. Agriculture ......................................................................................................... 25
iii. Industries, artisanat et mines .............................................................................. 26
iv. Sites culturels et religieux .................................................................................. 26
V. Identification et évaluation des impacts du projet sur les domaines de l’environnement
27
1. Identification des impacts ............................................................................................. 28
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2. Evaluation des impacts ................................................................................................. 34
a) Phase de construction (Travaux) .............................................................................. 38
i. Végétation et sols ................................................................................................... 38
ii. Faune .................................................................................................................. 38
iii. Ressource en eau ................................................................................................ 38
iv. Air et paysage ..................................................................................................... 39
v. Santé et sécurité .................................................................................................. 39
vi. Emploi et économie ............................................................................................ 40
vii. Société et culture ................................................................................................ 40
b) Phase d’exploitation ................................................................................................. 40
i. Faune ...................................................................................................................... 41
ii. Ressource en eau ................................................................................................ 41
iii. Air et paysage ..................................................................................................... 41
iv. Santé et sécurité .................................................................................................. 41
v. Emploi et économie ............................................................................................ 42
vi. Société et culture ................................................................................................ 42
VI. Plan de gestion environnementale ................................................................................ 43
1. Mesures d’atténuation .................................................................................................. 43
a) Végétation et sols ..................................................................................................... 46
b) Faune ........................................................................................................................ 46
c) Ressource en eau ...................................................................................................... 46
d) Air et paysage ........................................................................................................... 47
e) Santé et sécurité ........................................................................................................ 47
f) Emploi et économie .................................................................................................. 48
g) Société et culture ...................................................................................................... 48
2. Evaluation des mesures d’atténuation .......................................................................... 48
3. Surveillance environnementale .................................................................................... 51
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4. Suivi environnemental .................................................................................................. 54
5. Consultations publiques et renforcement des capacités ............................................... 57
6. Evaluation des coûts de mise en œuvre du PGES ........................................................ 59
Le cout total de mise en œuvre de ces mesures est de 250 300 000 FCFA. Ce qui
fait un cout de 2 275455 FCFA/km. ......................................................................... 60
Conclusion ................................................................................................................ 61
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................... 62
Références internet ................................................................................................... 62
ANNEXES ............................................................................................................... 63
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 1 : Matrice d’identification des impacts
Tableau n° 2: Grille de détermination de l'importance absolue des impacts
Tableau n° 3: Etat du cheptel de la zone d’étude
Tableau n° 4: Identification des impacts
Tableau n° 5 : Description des impacts sur le milieu physique
Tableau n° 6 : Description des impacts sur le milieu humain
Tableau n° 7: Evaluation des impacts
Tableau n° 8 : Mesures d’atténuation milieu physique
Tableau n° 9 : Mesures d’atténuation humain
Tableau n° 10 : Evaluation des mesures d’atténuation physique
Tableau n° 11 : Evaluation des mesures d’atténuation humain
Tableau n° 12 : Programme de surveillance environnementale
Tableau n° 13 : Programme de suivi environnemental
Tableau n° 14 : Evaluation du coût de mise en œuvre du PGES
LISTE DES ILLUSTRATIONS
Figure n°1 : situation de la route
Figure n°2 : route bordée de grands arbres
Figure n°3 : circulation pas très dense
Figure n°4 : Camion allant vers OUAHIGOUYA
Figure n°5 : voiture allant vers DJIBO
Figure n° 6 : présentation de la zone d’étude
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I. INTRODUCTION
1. Contexte
Le transport est une activité primordiale à la fois pour l’offre agricole, pastorale et l’accès aux
marchés. Les contraintes pesant sur un système de transport efficace sont à la fois
infrastructurelles et institutionnelles. Le coût du transport, qui compte pour deux tiers des
coûts de commercialisation, est largement influencé par l’état des routes existantes.
Dans le cadre d’une stratégie cohérente et dynamique de développement du secteur des
transports, le Gouvernement du Burkina Faso s’est fixé, notamment pour ce qui concerne les
infrastructures routières, les principaux objectifs suivants :
- assurer une bonne structuration du réseau national et lui permettre de jouer pleinement
son rôle dans le développement des échanges entre les provinces du pays et avec
l’extérieur ;
- maintenir le réseau dans un bon état pour diminuer les coûts d’exploitation des
véhicules et accroître la sécurité des usagers, et renforcer ainsi les activités
productrices et commerciales ;
- rattraper le retard d’entretien périodique qui rend inefficace et onéreux l’entretien
courant ;
- désenclaver les régions qui ont des potentialités importantes en matière de production
agropastorales, de richesse touristiques ou minières, contribuant ainsi à la lutte contre
la pauvreté ;
- assurer la desserte administrative des chefs-lieux de département et soutenir les efforts
en faveur de la décentralisation ;
- faciliter les évacuations sanitaires des villages vers les centres urbains.
C’est dans ce cadre global visant à remettre en état, moderniser et entretenir les infrastructures
essentielles des transports que le Gouvernement du Burkina entreprend le projet d’études des
travaux de construction et de bitumage de la route nationale n°23 entre OUAHIGOUYA et
DJIBO et de la voirie de DJIBO.
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2. Présentation du promoteur
Le principal acteur gouvernemental intervenant dans la réalisation et la gestion du projet de
travaux de construction et de bitumage de la route nationale n°23 entre Ouahigouya et Djibo
et de la voirie de Djibo est le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement (MID). Ce
ministère de façon générale, a la charge d’assurer la mise en œuvre de la politique du
Gouvernement en matière d’infrastructures routières et de désenclavement du territoire. Sur le
plan institutionnel, le MID, la Direction Générale des Routes (DGR) et la Direction des
Études, de la Planification et du Suivi (DEPS) sont respectivement Maître d’Ouvrage, Maître
d’Œuvre et Maître d’Œuvre Délégué.
3. Problématique
Le projet de construction et de bitumage de la route nationale n°23 entre OUAHIGOUYA et
DJIBO s’inscrit dans un cadre de développement durable. Il doit tenir compte des
préoccupations environnementales et sociales identifiées avant sa réalisation. L’un des outils
d’aide à la décision, pour la prise en compte de ces préoccupations dans les projets, est
l’Etude d’Impact Environnemental (EIE). Cette étude doit permettre d’explorer
l’environnement d’accueil du projet afin de mettre en phase les activités du projet et la
protection de son milieu d’accueil.
Les questions essentielles qui ressortent concernant ce projet sont :
La pise en compte des préoccupations des populations par rapport au projet
Les dommages sur l’environnement du projet
Comment et dans quelles conditions atténuer ou compenser les dommages causés par
le projet sur l’environnement
Pour apporter des réponses à ces questionnements, les hypothèses suivantes ont été émises :
La connaissance des différents enjeux que soulève le projet par rapport à son
environnement, facilitera la réalisation et l’exploitation durable du projet ;
Une meilleure connaissance des activités du projet et de son milieu d’accueil,
facilitera l’analyse de l’interrelation activités du projet / milieu d’accueil, et
l’identification des impacts ;
L’élaboration des mesures d’atténuation ainsi que des mesures de surveillance et de
suivi, sont nécessaires pour une prise de décision éclairée ;
L’élaboration d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) avec une
définition des différents coûts, sont nécessaires pour une mise en œuvre du projet qui
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préserve l’environnement.
4. Objectifs de l’étude
a) Objectif général
L’objectif général de l'étude d’impact environnemental et social (EIES) des travaux de
construction et de bitumage de la route nationale n°23 entre OUAHIGOUYA et DJIBO et de
la voirie de DJIBO est d’apporter les informations suffisantes pour justifier du point de vue
environnemental, l’acceptation ou la modification, voire le rejet du projet, ou la sélection
d’une alternative, en vue de son financement et son exécution.
Cette étude servira également de base pour identifier les principales mesures qui doivent
accompagner la réalisation du projet pour répondre aux problèmes environnementaux, aux
problèmes d’insertion de la route dans son environnement, et aux opportunités identifiées.
En vue de l’atteinte de cet objectif général, plusieurs objectifs spécifiques et activités ont été
fixés
b) Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques qui ont été fixées ont pour but d’organiser et de faciliter le travail.
Chaque objectif spécifique a été divisé en activité
Objectif spécifique 1 : Description de l’aire d’influence du projet, de la situation de
référence, du cadre institutionnel, légal et normatif ainsi que les partenaires clés et de leurs
intérêts.
Activité 1 : Définir le cadre légal, institutionnel et normatif
Activité 2 : Identifier les acteurs et partenaires clés et leurs intérêts
Activité 3 : Description de l’aire d’influence du projet, de la situation de référence
Objectif spécifique 2: Décrire des aspects clés de l’environnement et des interactions projet-
environnement, identifier et évaluer les impacts
Activité 1 : Décrire des aspects clés de l’environnement
Activité 2 : Identifier les interactions projet-environnement
Activité 3 : identifier et évaluer les impacts potentiels du projet sur l’environnement
Objectif spécifique 3: Fournir un Plan de gestion environnementale et social (PGES)
Activité 1 : Proposer des mesures d’atténuation et de bonification, pour prévenir,
minimiser, atténuer ou compenser les impacts environnementaux et sociaux négatifs
ou pour accroître les impacts positifs,
Activité 2 : formuler des indicateurs de suivi des impacts selon les phases d’étude
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Activité 3 : estimer les coûts d’investissements et d’opérations relatifs aux différentes
mesures proposées et au programme de suivi
5. Méthodologie d’étude
En suivant les différentes étapes de réalisation d’une Etude d’Impact Environnemental (EIE),
une démarche méthodologique a été adoptée en vue d’atteindre les objectifs visés par l’étude.
Cette démarche méthodologique a consisté essentiellement à faire une recherche
documentaire, à effectuer une visite sur le site du projet, suivie du traitement des données et
de la rédaction du rapport d’EIE.
a) La recherche documentaire
La recherche documentaire relative au projet routier en objet a constitué en l’exploitation de
la documentation sur les textes de politiques sectorielles concernées au regard des enjeux du
projet, à la consultation des textes de lois et de règlements y-relatifs ainsi que des documents
d’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) de projets routiers similaires. La
recherche documentaire s’est effectuée essentiellement à l’Institut International d’Ingénierie
de l’Eau et de l’Environnement (2iE), et au Bureau National des Evaluations
environnementales et de la gestion des Déchets (BUNED) mais aussi sur internet.
b) La visite du site de projet
Elle a eu pour objectif, d’observer les réalités qui prévalent sur le site d’implantation du projet
et son environnement ; Cette visite a consisté : à observer le cadre de vie des populations, à
examiner l’état initial de l’environnement, à enquêter les différentes parties prenantes du
projet (promoteur du projet, autorités administratives et population concernée) pour recueillir
leurs avis sur le projet et prendre en compte leurs préoccupations et à une prise de notes sur
les aspects environnementaux significatifs le long de la route
c) Le traitement des données
Les données récoltées sur le terrain et pendant la recherche documentaire (résultats d’enquêtes
et résultats d’analyses des composantes biophysiques de l’environnement) ont été interprétées,
en vue d’identifier et d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux du projet.
i. Méthode d’identification des impacts
Pour identifier les impacts potentiels du projet, nous avons utilisé une matrice d’identification
des impacts qui met en relation les éléments ou activités du projet (qui représentent les
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sources d’impacts), avec les composantes du milieu récepteur. La matrice se présente sous la
forme d'une grille, où chaque interrelation identifiée représente un impact probable d'un
élément ou d’une activité du projet sur une ou plusieurs composantes de l’environnement.
Le tableau ci-après présente un exemple de la matrice d’identification des impacts.
Tableau n°1 : Matrice d’identification des impacts
SOURCESD’IMPACTS
COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT
Milieu biophysique Milieu humain
Composante1 Composante2 Composante1 Composante2
Eléments ou activités du
projet 1
Eléments ou activités du
projet 2
Eléments ou activités du
projet 3
ii. Méthode d’évaluation des impacts
La phase d’identification des impacts potentiels du projet a été suivie de l’évaluation de leur
importance. L’importance des impacts environnementaux est généralement évaluée en
fonction de leur portée spatiale (distribution géographique), de leur durée (court terme ou long
terme), de leur intensité (mesure du niveau de changement pour un paramètre et la vérification
de dépassement de certains seuils), de leur réversibilité (réversible ou irréversible) et de leur
sensibilité (ex. : impacts sur une zone sensible dans le pays, telle une réserve naturelle). La
méthode utilisée dans notre travail pour évaluer l’importance des impacts est celle de Fecteau
(Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, 1999), qui évalue l’importance
absolue d’un impact en combinant les trois indicateurs que sont : la durée de l’impact,
l’étendue de l’impact et l’ampleur ou l’intensité de l’impact. On utilise donc la grille de
détermination de l’importance des impacts, ci-après. Selon cette grille, l’impact peut être soit
mineur, moyen ou majeur.
Cependant, il peut arriver qu'il soit impossible d’apprécier l'impact, soit par manque de
connaissances par exemple ou parce que l'impact peut être à la fois positif et négatif.
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Tableau n° 2: Grille de détermination de l'importance absolue des impacts/Matrice de
Fecteau
Intensité Etendue Durée Importance absolue
Forte
Régionale
Longue Majeure
Moyenne Majeure
Courte Majeure
Locale
Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Ponctuelle
Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Moyenne
Régionale
Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Locale
Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Ponctuelle
Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Faible
Régionale
Longue Majeure
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Locale
Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Ponctuelle
Longue Mineure
Moyenne Mineure
Courte Mineure
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II. CADRE LEGAL ET INSTITUTIONNEL
1. Cadre législatif
La protection de l’environnement au Burkina Faso fait partie des préoccupations majeures du
gouvernement car il est confronté ces dernières décennies à certains problèmes
environnementaux qui ont interpellé la conscience nationale. Cela s’est traduit par la mise en
place d’un cadre institutionnel et juridique qui a permis d’élaborer des textes législatifs et
réglementaires qui visent le respect de l’environnement et des principes de développement
durable.
En effet, au Burkina Faso, l’article 29 de la constitution du Burkina Faso stipule que "Le droit
à un environnement sain est reconnu. La protection, la défense de l’environnement et la
promotion de l’environnement sont un devoir de tous".
De plus, les politiques nationales de protection de l’environnement du Burkina Faso
s’appuient sur un ensemble de textes nationaux et d’accords internationaux qui engagent le
Gouvernement, les partenaires au développement et l’ensemble des opérateurs économiques à
intégrer la protection de l’environnement dans toute décision qui touche la conception, la
planification et la mise en œuvre des politiques, programmes et projets de développement. En
effet, la loi N°005/97/ADP du 30 Janvier 1997 portant Code de l’Environnement au Burkina
Faso prévoit l’étude d’Impact sur l’Environnement comme outil d’intégration des
préoccupations d’environnement dans les projets et plans de développement.
Ainsi, les principaux textes à prendre en considération dans le cadre de la présente étude sont :
•La loi N°23/94/ADP du 13 Mai 1994, portant Code de santé publique au Burkina Faso ;
• La loi N°062/95/ADP du 14 Décembre 1995, portant Code des investissements et des
formalités au Burkina Faso et son décret d’application N°96-235/PM/MICIA/MEF.
• La loi n°14/96/ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation Agraire et Foncière et du
Décret n°97-054/PRES/PM/MEF du 06 février 1997 ;
• La loi n° 005/ADP du 30 janvier 1997 portant Code de l’Environnement au Burkina Faso
qui stipule en son article 17 que « les activités susceptibles d’avoir des incidences
significatives sur l’environnement sont soumises à l’avis préalable du ministre de
l’environnement. L’avis est établi sur la base d’une Etude d’impact ou notice d’impact sur
l’environnement » ;
• Le Décret N°98-322/PRES/PM/MEE/MCIA/MEM/MS/MATTS/METSS/MEF du 28 Juillet
1998, portant conditions d’ouverture et de fonctionnement des établissements dangereux
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insalubres et incommodes qui en son article 7 prévoit qu’à chaque exemplaire de la fournie
doit être jointe une étude d’Impact sur l’Environnement. Cette étude mentionnera les mesures
envisagées par le demandeur pour supprimer, limiter ou compenser les inconvénients de
l’établissement et en indiquera les coûts estimatifs.
• Le décret N°2001-185/PRES/PM/MEE(MECV) du 7 Mai 2001, portant fixation des normes
de rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol. Il fixe à ses articles 6, 10, 11 respectivement,
les normes de rejet des émissions dues aux installations fixes, les normes de déversement des
eaux usées dans les eaux de surface, les normes de déversement des eaux usées dans les
égouts.
• Le décret n°2001-342/PRES/PM/MEE1 du 17 juillet 2001 portant champ d’application
contenu et procédure de l’EIE et de la NIE qui stipule que « les activités susceptibles d’avoir
des impacts significatifs sur l’environnement sont soumises à l’avis préalable du Ministre
chargé de l’environnement. L’avis est établi sur la base d’une Etude d’impact ou une notice
d’impact sur l’environnement ». Dans ce décret, l’article 2 donne les définitions de l’Etude
d’Impact sur l’Environnement et de la Notice d’Impact sur l’Environnement :
- l’Etude d’Impact sur l’Environnement (EIE) est une étude à caractère analytique et
prospectif réalisée aux fins de l’identification et de l’évaluation des incidences sur
l’environnement d’un projet ou programme de développement ;
- la Notice d’Impact sur l’Environnement (NIE) est une étude d’impact sur l’environnement
simplifiée. Toutefois, elle doit répondre aux mêmes préoccupations que l’étude d’impact sur
l’environnement et comporter des indications sérieuses de nature à permettre une appréciation
globale des incidences environnementales d’un projet ou programme de développement.
Ce décret, en son article 4 établit que conformément à l’article 20 de la loi n°005/97/ADP du
30 janvier 1997 portant Code de l’Environnement, les travaux, ouvrages, aménagements et
activités, ainsi que les documents de planification assujettis à l’étude ou à la notice d’impact
sur l’environnement font l’objet d’inscription sur une liste. Cette liste figurant en annexe du
décret.
Dans ce décret, l’article 5 donne la classification des activités susceptibles d’avoir des impacts
significatifs directs ou indirects sur l’environnement en trois catégories que sont :
Catégorie A : Activités soumises à une étude d’impact sur l’environnement ;
Catégorie B : Activités soumises à une notice d’impact sur l’environnement ;
Catégorie C : Activités qui ne sont soumises ni à une étude d’impact sur l’environnement, ni
1 Aujourd’hui MECV
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 10
à une notice d’impact sur l’environnement.
• La loi N°034-/AN du 14 Novembre 2002, portant loi d’orientation relative au pastoralisme.
• La loi N°055-2004 du 21 Décembre 2004, portant Code Général des collectivités
territoriales.
• Loi n°034-2009/AN du 16 Juin 2009 Portant Régime Foncier Rural. Cette loi s’applique aux
terres rurales, entendues comme celles situées à l’intérieur des limites administratives des
communes rurales et destinées aux activités de production et de conservation. Sont également
soumises à la présente loi, les terres des villages rattachés aux communes urbaines.
Selon ces dispositions, le projet de construction (bitumage) de la route OUAHIGOUYA-
DJIBO est catégorisé A. Il est donc soumis à la réalisation préalable d’une étude d’impact sur
l’environnement.
2. Cadre institutionnel
Sur le plan institutionnel, le gouvernement du Burkina Faso à travers plusieurs ministères sont
concernés par ce projet. Ce sont :
• Le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation : Il est concerné en
haut lieu par ce projet car celui-ci permettra de renforcer le processus de décentralisation qui
fait partie des attributions de ce ministère.
• Le ministère de l’environnement et du cadre de vie : il veille à la protection de
l’environnement en prônant le développement durable. Ce ministère doit veiller donc à ce que
les aspects environnementaux soient pris en compte lors de l’élaboration, la réalisation et
l’exploitation du projet ;
• Le Ministère de la Santé : il est chargé de l’organisation et du fonctionnement de système
sanitaire, de la définition des normes en matière de santé, de l’hygiène publique, de la lutte
contre les grandes endémies ; il est donc concerné par toutes les activités du projet pouvant
avoir des effets négatifs sur la santé des populations.
• Le ministère de l'Économie et du développement : qui exerce les attributions relatives à
l'application de la politique du gouvernement en matière économique et de développement.
• Le ministère des Infrastructures et du désenclavement : il est chargé de mettre en place la
politique du gouvernement en matière d’infrastructures et de désenclavement. Il est donc
concerné en haut point par ce projet de bitumage de route.
• Le ministère du travail est impliqué à cause du quota de travailleurs à recruter dans les
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 11
communes concernées.
• Le ministère de l’énergie, des Carrières et des Mines et celui le ministère des transports
bénéficieront également du projet.
Hormis ces ministères, les autres organismes concernés sont les gouvernorats des régions du
Nord et du Sahel, les mairies de OUAHIGOUYA, de DJIBO et de Titao qui doivent
intervenir dans les questions relatives à la gestion des terres, dans l’information et la
sensibilisation des populations par rapport aux différentes activités du projet.
L’étude du cadre législatif et Institutionnel a permis d’identifier les textes sur lesquelles on
doit se baser pour cette étude et les acteurs institutionnels concernés.
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 12
III. DESCRIPTION DU PROJET
Les principaux intervenants dans le projet au niveau institutionnel sont :
- Le Maître d’Ouvrage: Etat Burkinabé représenté par le Ministère des Infrastructures et du
Désenclavement (MID) ;
- Le Maître d’œuvre : Direction Générale des Routes (DGR) ;
- Le Maître d’œuvre délégué : Direction de la Planification des Etudes et du Suivi (DPES).
Les travaux se déroulent en 2 principales phases :
La phase de construction qui comprend les installations des bases vie, les travaux de
terrassement, la construction et revêtement (travaux de béton ….), la dénudation du sol
(débroussaillage, abattage d’arbres….), l’exploitation chantier et emprunt (transport
des matériaux……)
La phase d’exploitation qui comprend essentiellement les travaux d’entretien
(entretien périodiques…..) et les travaux de réfection (réhabilitation des caniveaux…..)
1. Enjeux environnementaux du projet
Le projet se décline en enjeux environnementaux majeurs qui sont énumérés dans les lignes
suivantes.
L’élargissement de la route à certains endroits va entrainer dans une moindre mesure
l’abattage d’arbres et d’arbustes à certains endroits. L’exploitation des zones d’emprunt de
matériaux et des carrières va aussi entrainer la destruction de la végétation. Ceux-ci vont
fragmenter et détruire les habitats de faune.
Les travaux de construction et de bitumage de la route nationale n°23 entre Ouahigouya et
Djibo (110 km) et de la voirie de Djibo (10km) vont générer localement des poussières et des
fumées pouvant être à l’origine de maladies respiratoires et oculaires chez les populations
riveraines des travaux. D’autre part, la réalisation du projet va améliorer les évacuations
sanitaires vers les centres médicaux les mieux équipés.
Sur le plan sécuritaire, on note des cas d’accidents suite au mauvais état de certaines parties
du tronçon, à l’insuffisance et au manque de panneaux de signalisation et aux stationnements
anarchiques le long de la route. Ainsi, l’amélioration des services du tronçon permettra de
réduire ces accidents.
Pendant les travaux, on notera des risques potentiels d’accidents, si l’on laissait les
populations s’approcher trop près des sites de travaux.
En phase exploitation, on pourrait également noter des cas d’accidents dus aux excès de
vitesse suite à l’amélioration des services de la route.
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 13
2. Justification du projet
Il est à rappeler que ce projet rentre dans le cadre la politique du gouvernement du Burkina
Faso en matière d’infrastructure routière. Cette politique vise à remettre en état, moderniser et
entretenir les infrastructures essentielles des transports.
Cette stratégie vise notamment à désenclaver les régions du Nord et du Sahel qui ont un très
grand potentiel économique.
En effet, selon la monographie de la Commune de TITAO, la région du nord du Burkina Faso
était classée en 2003 parmi les trois premières exportatrices de bétail du pays grâce à la
disponibilité des animaux sur le marché et grâce au dynamisme des commerçants. Cela
illustre le fort potentiel économique de la région en matière de commerce de bétail. Ce bétail
est essentiellement exporté vers les villes plus grandes de l’intérieur du pays (TITAO, DJIBO,
OUAHIGOUYA, Ouagadougou etc.) puis vers l’extérieur (Cote d’Ivoire, Ghana, Benin etc.).
Sur le plan agricole, et ce malgré la rudesse du climat de la région, la production (maraîchère
surtout) reste très bonne. Mais il se pose le problème de l’évacuation de cette production vers
les centres urbains. Le développement du réseau routier devrait constituer un élément
important pour permettre l’écoulement des produits.
Sur le plan touristique, la région comporte d’énormes potentialités touristiques. Elle occupe la
deuxième place sur le plan de la fréquentation des sites touristiques après la région de l’Ouest.
Le nombre et la diversité du potentiel touristique et artisanal constitue un atout majeur au
développement de cette zone. Parmi les sites touristiques on peut citer le site d’ARIBINDA
(gravures rupestres), la mosquée mythique de TODIAM non loin de l’axe OUAHIGOUYA-
Titao. En plus de ces sites touristiques, la région présente de nombreux sites miniers et
aurifères en particulier : le site d’INATA dans le Soum et celui de SALA dans le Loroum.
Enfin, sur le plan sanitaire, le bitumage de l’axe OUAHIGOUYA Ŕ DJIBO devrait faciliter
l’évacuation des malades des petites localités vers de plus grands centres médicaux
(OUAHIGOUYA et DJIBO notamment). Elle permettra également d’approvisionner plus
aisément les petits centres médicaux en produits médicaux et pharmaceutiques.
Il ressort au vu de toutes ces potentialités de développement de la région que le bitumage de
cette route devrait booster les efforts des autorités pour le développement économique et
social des régions du Nord et du Sahel.
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 14
3. Etat de la route actuelle
La route nationale n°23 entre OUAHIGOUYA et DJIBO est située dans les régions du Nord
et du Sahel et concerne les provinces du Yatenga, de Loroum et du Soum qui ont pour chefs-
lieux respectifs OUAHIGOUYA, Titao et DJIBO.
La figure n°1 donne la situation de la route dans les deux régions.
Figure n°1 : situation de la route
Pour la réalisation de l’étude, les données de base à considérer sont les profils en travers
suivants :
-Rase campagne : 7 mètres de chaussée et 1,50 mètres d’accotement de chaque côté ;
-Traversée d’agglomération : 8 mètres de chaussée et 2,00 d’accotement de chaque côté.
Les localités traversées par la route sont : LILLGOMDE, RIKOU, KONONGA,
RAPOUGMA, TOUGOU, YOU, GOLONGA, TITAO, POBE MENGAO et OURE.
A l'origine, le début du projet est le carrefour situé dans l’agglomération de OUAHIGOUYA
au niveau de l’intersection de la RN 2 OUAHIGOUYA Ŕ THIOU et la RN23
OUAHIGOUYA Ŕ DJIBO et la fin du projet se situe dans la ville de DJIBO. Sa longueur
initiale est de 110 km.
Mais une partie de la route a déjà été bitumée. C’est la partie allant de l’intersection de la RN
2 OUAHIGOUYA Ŕ THIOU et la RN23 OUAHIGOUYA Ŕ DJIBO au village de
LILLGOMDE. A partir de ce village, la route a une emprise de 7 à 8 m avec quelques
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rétrécissements au niveau de certaines localités (6 m).
Le long de l’axe, la végétation est de moins en moins dense au fur et à mesure que l’on
avance vers DJIBO. La route est bornée à certains endroits de gros arbres tels les caïcedrats,
les baobabs et les neems. Sur l’axe il a été constaté qu’il n’y avait pas beaucoup de
circulation.
La route traverse plusieurs passages d’eau dont deux barrages routiers, des ouvrages de
franchissement (dalots et ponts) et dix radiers
La plupart des radiers rencontrés sur le tronçon présentent des risques accidentogènes. Il en
est de même pour certains virages.
La route dans l’état actuel, est en terre et dans un état de dégradation relativement avancée. Il
a été constaté sur presque tout le long de la route des nids de poule, des zones de bourbiers,
des rigoles d’érosion, etc.
Les activités socio-économiques dans ces agglomérations sont nombreuses et variées, les
grands marchés sur certains tronçons tels que les marchés de Titao, de Djibo et de
Ouahigouya en sont le témoignage.
De même, beaucoup d’infrastructures hydrauliques (puits pastoraux) sont situées à moins de
100 m de la route.
Le relief de cette zone est peu prononcé. Les sols d’apport des déserts sur sables éoliens, les
sols sableux profonds et les alluvions limoneux sont les principaux types rencontrés dans
l’environnement immédiat de la route.
Sur ces sols, se sont développées des steppes avec toutes les espèces typiques des zones
sahéliennes, des steppes herbeuses, des glacis, des galeries forestières, la brousse tigrée, des
plantations villageoises, des zones de cultures, des zones agropastoraux, etc.
On note une dégradation de la végétation liées aux activités anthropiques (élevage,
agriculture, coupe abusive du bois) et aux changements climatiques défavorables.
Enfin, quelques anciennes zones d’emprunt ont été identifiées à proximité du tronçon de
route.
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Les figures qui suivent donnent un aperçu de l’état actuel de la route.
Figure n°2 : route bordée de grands arbres Figure n°3 : circulation pas très dense
Figure n°4 : camion allant vers OUAHIGOUYA Figure n°5 : voiture allant vers DJIBO
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 17
4. Analyses sur les alternatives/variantes du projet
Etant donné que la route existe déjà et est pratiquée, deux choix possibles se présentent en
termes d’alternative: réaliser ou ne pas réaliser le projet de bitumage. En ne réalisant pas ce
projet, on choisit de maintenir la route dans son état actuel. Dans ce cas, les conséquences
sont les suivantes :
la persistance de risques d’accidents élevés et donc de victimes nombreuses avec les
conséquences économiques et sociales inhérentes (pertes de revenus, déstructuration
des cellules familiales, accroissement du nombre de personnes à charge,…);
l’augmentation des coûts d’exploitation des véhicules ;
la persistance du manque de confort des usagers du transport;
un important manque à gagner au plan économique et social lié à :
- l’augmentation du temps de transport sur l’axe en objet;
- les difficultés d’écoulement des produits agricoles et artisanaux à
commercialiser;
- la limitation des possibilités de valorisation de sites d’intérêt touristique
- la perte d’opportunité d’emplois et de revenus pour les habitants de la zone du
projet pendant l’exécution des travaux ;
- la surmortalité due aux conditions difficiles de transfert des malades vers les
centres de santé ;
- le ralentissement des échanges économiques entre cette partie du pays et les
autres régions.
En outre il importe de souligner que le report de la réalisation du projet dans le temps risque
d’entraîner un renchérissement des coûts du projet en raison d’une probable augmentation des
prix des matériaux sur le marché mondial.
En termes de variantes, il y a la possibilité de faire un nouveau tracé parallèle au tracé
précédent. Avec cette variante, la circulation ne serait pas trop perturbée. L’inconvénient
majeur à cette proposition est l’altération grave des ressources naturelles (végétation, sol,
faune). Conscient de cet handicap et fort du constat que la circulation n’est pas trop dense,
nous pensons que cette dernière variante occasionnera plus de dommages d’où la nécessité de
ne pas la prendre en considération.
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5. Zone d’influence du projet
La présente étude ne prend pas en compte la réalisation des 10 km de voirie à l’intérieur de la
ville de DJIBO. En effet le début du projet se trouve au niveau de l’intersection de la RN 2
OUAHIGOUYA Ŕ THIOU et la RN23 OUAHIGOUYA Ŕ DJIBO et la fin du projet se situe
juste à l’entrée la ville de DJIBO.
La zone d’influence environnementale est déterminée de manière à faciliter la prise en compte
de tous les éléments du milieu pouvant être touchés de près ou de loin par la réalisation des
travaux de construction et d’exploitation du tronçon du projet. Pour cela, elle peut être
décomposée en deux zones :
une zone d’influence directe ou zone restreinte qui couvre une emprise de 60 m soit un
couloir de 30 m de part et d’autre de l’axe de la route. Ce zonage correspond à
l’espace où les habitations, les activités humaines, la végétation, les cours d’eau, etc.
pourraient être directement affectés par les travaux. Elle comprend également les
zones d’emprunt, les carrières et leurs pourtours immédiats ;
une zone d’influence diffuse ou zone d’étude élargie, s’étendant à l’ensemble des
régions, provinces et communes concernées par les retombées socio-économiques
ainsi que les impacts environnementaux du projet. En somme, tout le Burkina Faso et
même certains pays extérieurs seront concernés par les retombées économiques du
projet. Cependant, dans le cadre de notre étude, nous nous limiterons à l’analyse des
données biophysiques et socio-économiques des provinces traversées par le projet.
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6. Résumé des consultations publiques
Des consultations publiques sous forme d’enquêtes ont été menées à OUAHIGOUYA,
TITAO, TOUGOU et à DJIBO.
Un entretien a été réalisé avec l’intérimaire du Directeur Régional du Ministère de
l’Environnement et du cadre de Vie de la région du Nord. Il a été question dans cet entretien
de prendre l’avis de la direction sur les travaux à mener, de vérifier les données sur
l’environnement et de savoir s’il n’existait pas de zones sensibles (lieux de cultes, forêts
classées ou sacrées…..) à proximité de la route. La conclusion majeure à retenir après cet
entretien c’est qu’il ya un manque de concertation de la direction et des autorités locales dans
les prises de décisions et tout au long des projets de cette envergure.
Au niveau de la population, l’opinion générale est favorable au projet. Les populations
pensent que ce projet leur apportera beaucoup de bénéfices et leur permettra d’améliorer
leurs conditions de vie.
De ces consultations, il est ressorti également beaucoup de points d’inquiétudes de la part des
populations riveraines. Ces inquiétudes concernent entre autres la gestion des carrières, la
création d’emplois pour les jeunes de la localité, l’indemnisation des gens pour la perte de
leurs propriétés et la sensibilisation sur la sécurité publique (aux abords des écoles et à
l’entrée des agglomérations), les conflits sociaux et le VIH/SIDA.
Il leur a été expliqué que tous ces problèmes trouveront leur solution dans les mesures de
mitigation requises dans le cadre du PGES pour empêcher tous effets négatifs.
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 20
IV. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1. Le milieu physique
a) Situation géographique
La zone d’étude occupe deux régions du Burkina : la région du Nord et celle du Sahel
Figure n° 6 : présentation de la zone d’étude
i. La région du Nord
La Région du Nord est située entre la latitude Nord 12°38' et 14°18' et les longitudes Ouest
1°33' et 2°55'. Elle couvre une superficie de 16 129,62 Km2, soit 6,5% du territoire national.
La capitale régionale OUAHIGOUYA correspond aux coordonnées géographiques 2,30°
degré de longitude ouest et 13,35° degré de latitude nord.
La Région du Nord fait frontière avec la république du Mali au Nord et 5 autres régions du
Burkina Faso que sont:
la région du Sahel au Nord-est ;
la région Centre Nord à l'Est ;
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 21
les régions du Plateau Central et du Centre Ouest au Sud et
la région de la Boucle du Mouhoun à l'Ouest.
La Région du nord compte quatre provinces (le Loroum, le Passoré, le Yatenga et le
Zondoma), trente un départements ou communes rurales, quatre communes urbaines et 868
villages. OUAHIGOUYA est la capitale de la région et Yako, Titao, Gourcy en sont des
centres administratifs.
ii. La région du Sahel
La région du Sahel est située à l’extrême nord du pays entre 13° et 15° parallèles nord, elle
s’étend sur 36.166 km2 soit 13.2 % du territoire national. Elle est limitée
au Nord par la République du Mali,
au Nord-est par la République du Niger,
au Sud par les régions de l’Est et du Centre Nord,
à l’Ouest par la région du nord.
La région du Sahel dans ses limites internationales, partage plus de 1500 Km de frontière
avec le Mali et le Niger.
La région du Sahel comptait quatre provinces (le Séno, le Soum, l’Oudalan et le Yagha),
vingt six (26) départements et cinq cent cinquante six (556) villages. Elle compte en outre,
quatre communes urbaines et 22 communes rurales. Dori la capitale régionale est, à l’instar de
DJIBO et Aribinda, un centre administratif important depuis l’époque coloniale
b) Le relief
Les régions du Nord et du Sahel sont caractérisées par quatre (4) types essentiels de relief.
Les collines ferrugineuses, petites ou grandes, dont les petites affectent des formes
d'éperon et les grandes des formes montagneuses. Ces élévations collinaires ont des
altitudes comprises entre 300 et plus de 600 mètres. Les collines les plus élevées se situent
autour de Koumbri, Séguénéga et Kalsaka dans le Yatenga et pic de Komkoulibo dans le
Passoré est le plus élevé avec 630 mètres .
On y rencontre aussi plusieurs plateaux généralement longs de deux (2) km en moyenne, des
fonds de cuvette qui sont des dépressions en pente douce, de forme généralement circulaire.
Il y a aussi les plaines. Celles-ci sont moins nombreuses et se rencontrent surtout dans le nord
et l'ouest de la province du Yatenga.
La région du Sahel présente en plus de celui identifié ci-dessus un relief étroitement lié au
contexte géologique et dominé par le système dunaire, les talwegs et les dépressions, les
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 22
buttes et les collines, les grandes zones de glacis.
c) Les sols
Les régions du Nord et du Sahel disposent de six (06) principaux types de sols. Ce sont :
les lithosols sur cuirasse : Ce sont des sols superficiels, très peu épais avec un
recouvrement gravillonnaire.
les sols bruns eutrophes sur roches basiques : Ce sont des sols profonds avec une
texture argilo-sableuse à argileuse.
les sols ferrugineux tropicaux lessivés ou appauvris : Ils sont profonds et se
caractérisent par une texture sableuse en surface et argilo-sableuse;
les sols hydromorphes : Ce sont des sols profonds avec une texture variable (argilo
sableuse ou sableuse).
les sols peu évolués d'érosion gravillonnaires : Ils ont une épaisseur restreinte avec
une texture graveleuse à sableuse. Ils ont une faible capacité de rétention en eau.
les sols sodiques hydromorphes : Ce sont des sols profonds, instables, compacts
avec une texture argileuse.
d) Le climat
La région d’étude correspond à deux types de climat qui sont le climat soudano sahélien et le
climat de type sahélien.
Le climat soudano sahélien est caractérisé par l'alternance d’une longue saison sèche allant
généralement d'octobre à mai et d’une courte saison pluvieuse allant de mai à septembre. Les
mois de juillet et d’août sont les périodes de grandes pluies. Cependant, les précipitations sont
peu abondantes et irrégulières avec des coupures brusques (entre juin et juillet). Les hauteurs
d'eau varient entre 300 mm et 600 mm. Ce climat se retrouve dans toute la région du nord et
une partie de la région du Sahel.
Le climat de type sahélien couvre l’Oudalan, le Soum et le nord du Séno. On enregistre une
pluviométrie moyenne de 400 mm et il y a deux saisons dont une saison pluvieuse très
instable allant de juin /juillet à septembre/octobre, et une saison sèche qui peut durer neuf à
dix mois ;
La région subit l'influence des vents d'harmattan et ceux de la mousson. L'harmattan souffle
du mois d’octobre à avril avec des vents secs et frais (octobre à février) et des vents secs et
chauds (mars à avril).La période de la mousson quand à elle, correspond à un flux d'air
humide qui apporte la pluie. Elle s'étend de mai à septembre.
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 23
Quant aux amplitudes thermiques, elles sont aussi très variables : les températures maximales
atteignent 45° C (avril - mai) et les minimales 10°C (décembre - janvier).
e) Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la région est constitué de cours d’eau qui ont un régime
temporaire, et sont essentiellement des affluents et sous affluents du Nakambé, du Sourou, et
du fleuve Niger. Leurs ramifications alimentent une multitude de marigots dans des bas-fonds
qui peuvent être aménagés pour la production agricole.
En vue de renforcer ce réseau hydrographique l’Etat et ses partenaires ont réalisé des barrages
et retenues d'eau (barrage de TOECE, barrage de OUAHIGOUYA, barrage de GOINRE,
barrage de THIOU, barrage de TITAO). A ce jour, la région dispose de 102 retenues d'eau
dont 12 permanentes et 90 temporaires qui contribuent beaucoup au développement des
activités agro pastorales.
Les ressources en eau sont appréciables. Leur importance varie d'une zone à une autre en
fonction des éléments géomorphologiques en présence.
La connaissance du réseau hydrographique de la région est importante, pour évaluer les
risques de contamination des ressources en eau qui existent, suite aux travaux de construction
et des activités d’exploitation de la route.
f) La végétation et la faune
La végétation naturelle est pauvre en raison de la rudesse du climat et de la mauvaise qualité
des sols. Elle est caractérisée essentiellement par quatre types de formations végétales. En
allant du Nord vers le Sud on distingue respectivement une steppe, une brousse tigrée, une
savane arbustive et une savane arborée. La formation la plus fortement représentée est la
savane arbustive. Elle s’étend surtout dans les provinces du Yatenga et du Loroum.
Outre ces quatre types de formation, on note la présence de quelques reliques de forêts
galeries localisées essentiellement le long des cours d'eau. Les principales
essences sont : le karité (Butyrospermun parkii) , le baobab (Andosonia digitata), le raisinier ,
le prunier (sclérocaria Biréea) etc.
La région est peu fournie en ressources fauniques qui, de nos jours, ont pratiquement disparu.
Cette situation semble s'expliquer par les facteurs anthropiques (pression démographique et
foncière) et naturels (dégradation du couvert végétal). Les espèces essentiellement rencontrées
sont le lièvre, la pintade, la sarcelle, la tourterelle, le francolin et le singe.
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 24
Les habitats ou biotopes rencontrés dans la zone du projet sont:
les dunes de sables ;
les plaines argileuses couvertes d’herbes et de chapelets de fourrés épineux ;
les mares rarement permanentes ;
les îlots rocheux ;
les glacis/cuirasses ferrugineuses ;
les micro-galéries des cours d’eau ;
les zones humides.
La connaissance de la végétation et de la flore existante et de son état de dégradation avant le
projet, est nécessaire, pour mieux évaluer les impacts possibles du projet et également
importante pour savoir s’il y a des espèces susceptibles d’être menacées lors de l’exécution du
projet.
2. Le milieu humain
a) Données démographiques
Selon le recensement RGPH de 2006, la région du Nord compte 1185796 habitants et celle du
Sahel 968442 habitants. Selon les projections, à l’horizon 2020, les populations de ces régions
passeront respectivement à 1 724 065 habitants pour le Nord et à 1 481 543 habitants pour le
sahel. [INSD_RGPH 2006]
En termes de déconcentration, la quasi-totalité des structures de l’Etat sont représentées dans
la zone. Les intervenants privés ou semis privés sont dans la majorité des cas présents mais
restent tout de même localisés dans les chefs lieux de province et notamment à Dori dans le
Séno et à OUAHIGOUYA dans le Yatenga (ONEA, SONABEL, ONATEL, SONAPOST,
BIB).
Outre les deux grandes ethnies que sont les Mossé et les Peuhl, on rencontre des Dogons, des
Fulsés au Nord, des Yarcés venus de l’Est et d’origine mandé, des Marancés originaires de
Tombouctou, des Silmi-mossi, des Rimaïbés , les Foulbé, les Songhaï, , les Touareg.
Cette organisation socio politique traditionnelle reste dominée par six grands groupes
ethniques pour lesquels l’islam constitue la principale religion (environ 80 % de la
population). Ensuite viennent dans l’ordre décroissant la religion animiste (10,1%), la religion
Catholique (7,7%), et la religion Protestante (2,0%). Très peu de personnes sont sans religion
(0,1%).
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b) Données socio économiques
i. Elevage
Au delà de son rôle social, l’élevage reste dans cette partie du Burkina la principale source de
revenus. Selon les résultats de la deuxième Enquête Nationale sur l’Effectif du Cheptel
(ENEC II) réalisée en 2003, la région du Sahel occupe une place de choix dans le secteur de
l’élevage.
La zone d’influence du projet est située à la lisière de la zone soudano sahélienne et se
retrouve également partagé entre la zone d'élevage naisseur et la zone d'embouche par
excellence. Les systèmes de production sont marqués par l’agro pastoralisme, mais l’élevage
d’embouche prend de plus en plus une place importante dans les ménages.
Dans la région le cheptel est composé principalement de bovins, de caprins, d'ovins, de
porcins, d'asins, d'équins et de la volaille. Les éleveurs exportent leurs produits d’embouche
composés de petits et de gros ruminants vers les grands centres urbains (Ouagadougou, Bobo)
et les pays côtiers (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin). Ce commerce constitue une grande
richesse car contribuant pour près de 58,3% au revenu des ménages selon l'Etude de
SANWIDI M. R (Stratégie de croissance du secteur agricole dans la région du Nord-ouest
1998).
Le cheptel est bien diversifié et numériquement important en bovins, ovins, et caprins.
Tableau n° 3: Etat du cheptel de la zone d’étude
Espèces Bovins Ovins Caprins Porcins Lapins Equins Asins Camelins
Région
du Nord 333718 665210 900118 1009330 8733 7388 92343 1813
Région
du Sahel 1502534 940126 1682756 3210 1124 10567 64119 9933
Burkina 7311542 6702640 10035684 1886852 136806 36068 914540 14811
Source : ENEC II 2003
ii. Agriculture
La Région du nord est essentiellement agricole. Plus de 90 % de la population vit en milieu
rural.
C’est une agriculture de subsistance qui parvient difficilement à enrayer le déficit céréalier.
Les spéculations pratiquées principalement sont les cultures vivrières: mil, sorgho, maïs, riz,
fonio, niébé, voandzou. Ces cultures occupent chaque année plus de 90 % des superficies
emblavées qui sont en augmentation comme l’indique le graphique ci-dessous. A ces cultures,
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il faut associer les cultures de contre saison et les cultures de rente telles que l’arachide, le
sésame et le coton. La production évolue en dents de scie. De part sa position géographique et
climatique la zone d’étude et principalement la région du Nord constitue une zone de
production maraîchère par excellence. Dans les bas-fonds, les avals des barrages et les
retenues d'eau, la culture maraîchère est prépondérante pendant la saison sèche. Les
principales cultures maraîchères pratiquées sont: la pomme de terre, la tomate, le chou, la
laitue, l'oignon, la carotte, l'aubergine, le haricot vert etc.
La Région du Nord, malgré sa situation climatique défavorable, enregistre l'abondance de
certains produits forestiers non ligneux, parmi lesquels on peut citer: les lianes gouilles, les
feuilles et fruits de tamariniers. Cependant ces activités de cueillette n'ont pas fait jusque-là
l'objet de production statistique suffisante.
En ce qui concerne le Sahel, l’agriculture y est extensive. Les terres sont exploitées jusqu’à
usure et abandonnées en jachère. Perçue comme une alternative plus sécurisante face à
l’élevage ou l’agriculture purs, l’agro pastoralisme reste prépondérant dans le secteur de
l’agriculture, constituant ainsi un facteur essentiel dans la satisfaction des besoins de
subsistance des populations sahéliennes. Il y a lieu de noter par ailleurs que l’activité agricole
reste dominante en saison pluvieuse dans cette région à vocation pastorale.
iii. Industries, artisanat et mines
Le secteur industriel est presque inexistant. En dehors de quelques fabriques de pain
(boulangeries), des centrales de production d’énergie électrique, de quelques unités de
transformation des produits maraîchers et des unités artisanales de fabrication de savon, il
n’existe pas d’unités industrielles très importantes dans la région. Pourtant, elle regorge de
potentialités (produits maraîchers et d’élevage) qui pourraient favoriser l’implantation
d’unités industrielles.
L’artisanat occupe la troisième place dans les activités économiques de la région. Les artisans
travaillent dans divers domaines : bâtiment, menuiserie, électricité, peinture, couture, forge,
mécanique, carrelage, vannerie, teinture, tissage, cordonnerie, ferraillerie, coiffure, tannage,
poterie, soudure etc.
iv. Sites culturels et religieux
Au cours de nos investigations, plusieurs sites culturels ou religieux ont été reconnus, comme
pouvant être affectés par les futurs travaux de construction de la nouvelle route prévue par le
projet. Ce sont : 2 mosquées (RAPOUGMA et POBE MENGAO), 2 églises (TITAO et
YOU), 1 cimetière (GOLONGA).
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V. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS DU PROJET
SUR LES DOMAINES DE L’ENVIRONNEMENT
Un impact sur l’environnement peut se définir comme l’effet, pendant un temps donné et sur
un espace défini, d’une activité humaine sur une composante de l’environnement pris dans
son sens large (c'est-à-dire englobant les aspects biophysique et humain), en comparaison de
la situation probable advenant la non-réalisation du projet.
L'analyse des effets du projet sur l'environnement est la phase centrale de toute étude
d'impact. Cette analyse est faite par superposition des actions du projet sur les milieux
affectés et projection des effets possibles sur les caractéristiques de ces milieux. Cette tâche
comprendra l'identification des impacts sur le milieu naturel et le milieu humain et
l'évaluation quantitative et qualitative de ces effets.
Dans le cadre de la présente étude, les situations qui peuvent avoir un impact sur
l'environnement concernent non seulement les impacts du « nouveau projet » : éventuelles
rectifications de tracé, les activités liées au chantier et à son approvisionnement, la réalisation
de nouveaux ouvrages, les aménagements connexes et l'augmentation du trafic, mais
également les impacts de la route comme « ouvrage existant » : les impacts négatifs existants
(le projet constitue alors une opportunité de les atténuer), et les impacts positifs potentiels non
concrétisés (le projet constitue alors une opportunité de les mettre en valeur).
Les impacts classiques à envisager sont notamment ceux issus des sources suivantes :
- Défrichement, abattage d’arbres, dénudation du sol ;
- Terrassements et préparation de l’assiette de la route ;
- Construction et revêtement de la route ;
- Construction des ouvrages d’art et des ouvrages hydrauliques ;
- Emprunts, carrières, prélèvement et transport des matériaux, stockage des déblais
et remblais ;
- Prélèvements d’eau des barrages et retenues d’eau;
- Transports de matériel vers le chantier ;
- Déviations ;
- Afflux et installation temporaire des travailleurs, de la base vie, de la centrale
d’enrobage (et autres installations techniques) ;
- Présence de la route améliorée et des aires de stationnement ;
- Circulation et transport (exploitation), sécurité routière, Entretien et réfection.
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1. Identification des impacts
L'identification des impacts sur le milieu naturel et le milieu humain consiste à identifier et à
décrire les impacts potentiels en relation avec les différentes activités associées au projet. Ces
impacts concernent aussi bien les impacts directs qu’indirects. Une attention particulière sera
attachée aux impacts qui seront vraisemblablement les plus significatifs, compte tenu de la
sensibilité de l’environnement, des pressions résultant du projet (dans ses phases de
construction et d’exploitation) et des attentes des populations concernées. Cette identification
permettra de définir les mesures de limitation nécessaires.
Les tableaux n°4, n°5 et n°6 ci après donnent respectivement la matrice d’identification des
impacts du projet qui fait ressortir les activités sources d’impacts et les composantes affectées
du milieu récepteur, les impacts sur le milieu physique et les impacts sur le milieu humain.
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Tableau n° 4: Identification des impacts
source d'impacts
composantes de l'environnement
milieu biophysique milieu humain
végétation faune sol paysage eaux
superficielles
eaux
souterraines
santé et
sécurité
main
d'œuvre économie
social et
culturel
Défrichement et abattage
d’arbres
dénudation du sol
Terrassements
Construction et revêtement de
la route
Construction des ouvrages
hydrauliques
Emprunts et carrières
transport et stockage des
matériaux
Prélèvements d’eau
Transports de matériel
Déviations
base vie
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Tableau n° 4(suite) : Identification des impacts
source d'impacts
composantes de l'environnement
milieu biophysique milieu humain
végétation faune sol paysage eaux
superficielles
eaux
souterraines
santé et
sécurité
main
d'œuvre économie
social et
culturel
Présence de la route bitumée
Circulation et transport
sécurité routière
Entretien et réfection
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Tableau n° 5 : Description des impacts sur le milieu physique
Composante affectée Sources d’impacts Impacts potentiels
Végétation Défrichement et abattage des arbres destruction de la végétation et de champs de culture
Dénudation du sol destruction du couvert végétal
Sols
Défrichement et abattage des arbres risques d’érosion
Dénudation du sol dégradation des terres et risques d’érosion
Terrassements et préparation de l’assiette de la route Diminution du coefficient d'infiltration
Construction et revêtement de la route Diminution du coefficient d'infiltration
Emprunts, carrières risques d’érosion
déviations dégradation des terres
Ressources en eau
Défrichement et abattage des arbres changement local du régime hydrologique
Terrassements et préparation de l’assiette de la route changement local du régime hydrologique
mise en place d’une base vie Risques d’affectation de la qualité de l’eau
Construction des ouvrages d’art et des ouvrages hydrauliques changement local du régime hydrologique
Emprunts, carrières stagnation des eaux dans les emprunts et dans les carrières
Prélèvements d’eau rabattement des nappes par pompage
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Tableau n° 5 (suite) : Description des impacts sur le milieu physique
Composante affectée Sources d’impacts Impacts potentiels
Faune
Défrichement et abattage des arbres
Dénudation du sol
Destruction des habitats
affectation de la quiétude des animaux par le bruit
transport des matériaux, stockage des déblais et remblais affectation de la quiétude des animaux par le bruit
Circulation et transport affectation de la quiétude des animaux par le bruit
Risques d’accidents
mise en place d’une base vie chasse des animaux par les ouvriers
Paysage et air
Défrichement et abattage des arbres Destruction du paysage
Terrassements et préparation de l’assiette de la route Emission de vibration et pollution de l’air par la poussière
augmentation de la nuisance sonore
Emprunts, carrières Destruction du paysage
Transports de matériel vers le chantier augmentation de la nuisance sonore
Déviations augmentation de la nuisance sonore pollution de l’air par la
poussière
Circulation et transport
réduction substantielle de poussières
baisse de la consommation de carburants et la diminution des
émissions de CO2
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Tableau n°6 : Description des impacts sur le milieu humain
Composante
affectée
Sources d’impacts Impacts potentiels
Emploi et
économie
Travaux de construction création d’emplois directs et indirects
mise en place d’une base vie création d’emplois directs et indirects
Présence de la route améliorée desserte permanente des villages
meilleur accès aux centres de production, de commercialisation
Circulation et transport réduction du temps moyen de transport
Entretien et réfection création d’emplois directs et indirects
Santé et sécurité Travaux de construction perturbation du trafic et risques d'accidents
mise en place d’une base vie risques d’infections sexuellement transmissibles (IST)
augmentation des risques des maladies d’origine hydrique
Présence de la route améliorée amélioration des conditions de circulation routière
Circulation et transport amélioration de visibilité
sécurité routière amélioration des conditions de circulation routière
Entretien et réfection perturbation du trafic et risques d'accidents
Social et culturel mise en place d’une base vie développement des échanges
Présence de la route améliorée Facilitation d’accès aux centres sociaux de base
Circulation et transport amélioration de la qualité de l’éducation et de la culture générale des
populations
Emprunts, carrières Risque de conflits
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2. Evaluation des impacts
L'évaluation quantitative et/ou qualitative de ces effets afin de définir la gravité des impacts et
le niveau de priorité à donner aux mesures correspondantes.
Les tableaux ci après donnent une évaluation des différents impacts sur le milieu physique et
humain
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Tableau n° 7: Evaluation des impacts
Composante de
l’environnement Impacts Nature Intensité Etendue Durée Importance
Végétation et sol
Destruction du couvert
végétal et du paysage négative Faible Locale longue Moyenne
Risques d’érosion négative Faible locale longue Moyenne
Diminution du
coefficient d'infiltration négative Faible Ponctuelle courte Mineure
faune
Destruction des habitats
et affectation de la
quiétude
négative Faible Ponctuelle longue Mineure
chasse des animaux par
les ouvriers négative Faible Ponctuelle courte Moyenne
Ressource en eau
changement local du
régime hydrologique négative moyenne locale courte Moyenne
Risques d’affectation de
la qualité de l’eau de
surface et souterraine
négative moyenne locale moyenne Moyenne
stagnation des eaux dans
les zones d’emprunt et
dans les carrières
négative Forte Ponctuelle moyenne Moyenne
rabattement des nappes négative moyenne locale longue Moyenne
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Tableau n° 7(suite): Evaluation des impacts
Composante de
l’environnement Impacts nature intensité étendue durée importance
Paysage et air
Destruction du paysage négative moyenne Ponctuelle longue Majeure
Emission de vibration négative faible Ponctuelle moyenne Mineure
augmentation de la nuisance
sonore négative forte Ponctuelle moyenne Moyenne
pollution de l’air par la
poussière négative forte Ponctuelle moyenne Moyenne
réduction substantielle de
poussières positive forte Ponctuelle longue Majeure
baisse de la consommation de
carburants et la diminution des
émissions de CO2
positive faible locale longue Moyenne
Emploi et
économie
création d’emplois directs et
indirects positive forte locale longue Majeure
desserte permanente des
villages positive forte locale longue Majeure
meilleur accès aux centres de
production, de
commercialisation
positive forte locale longue Majeure
réduction du temps de transport positive faible locale longue moyenne
Relèvement de la qualité de vie positive forte locale longue Majeure
réduction de la pauvreté positive moyenne locale longue Moyenne
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Tableau n° 7 (suite): Evaluation des impacts
Composante de
l’environnement Impacts nature intensité étendue durée importance
Santé et sécurité
perturbation du trafic et
risques d'accidents négative moyenne ponctuelle moyenne Moyenne
risques d’infections
sexuellement
transmissibles (IST)
négative forte locale longue Majeure
augmentation des risques
des maladies d’origine
hydrique
négative forte Ponctuelle longue Majeure
amélioration de visibilité positive moyenne Ponctuelle longue Moyenne
amélioration des
conditions de circulation
routière
positive forte locale longue Majeure
Social et culturel
risques de conflits
sociaux négative forte locale longue majeure
l’amélioration de la
qualité de l’éducation et
de la culture générale des
populations
positive forte locale longue Majeure
Facilitation d’accès aux
centres sociaux de base
positive forte locale longue Majeure
développement des
échanges à l’intérieur de
la zone d’influence du
projet
positive forte Locale longue Majeure
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a) Phase de construction (Travaux)
i. Végétation et sols
La destruction du couvert végétal et du paysage : il est important de noter que la route en terre
est bien dégagée sur tout son linéaire, ce qui limite le déboisement. Néanmoins, pour les
besoins de l’emprise nécessaire à la construction de la route et aux divers travaux, un travail
d’abattage d’arbres et d’arbustes et de débroussaillement est indispensable. Il sera
globalement modeste tout le long de la route, mais pourrait être relativement important dans
les zones écologiquement sensibles comme les bas- fonds et galeries forestières, dans les
zones d’emprunt et les pistes diverses. Cet impact est négatif et d’importance moyenne.
Les risques d’érosion et de diminution du coefficient d'infiltration : les activités telles que
l’ouverture des carrières et sites d'emprunt et les terrassements, les nouvelles emprises
provisoires et définitives vont entraîner une altération sur la structure et la texture des sols. On
note également une possible diminution du coefficient d'infiltration essentiellement due au
passage de la machinerie et les véhicules lourds. Cet impact est négatif et d’importance
moyenne.
ii. Faune
En ce qui concerne la faune, l’impact majeur vient de l’abattage d’arbres et le défrichage de
surfaces qui occasionne la modification locale voire la destruction des habitats. La quiétude
des animaux sera également affectée à cause du bruit des équipements et des engins du
chantier. L'installation des bases vie et à l'afflux de main d'œuvre, augmente les risques de
chasse des animaux par tous ces ouvriers à la recherche de viande sauvage. Par ailleurs, il
importe de signaler que la réfection de la route entraînera une légère augmentation de l’effet
de « barrière » sur le déplacement des espèces animales sauvages et du cheptel (la zone étant
une zone de transhumance). Ces impacts sur la faune sont d’une importance moyenne
iii. Ressource en eau
Durant les travaux d’aménagement, les besoins en eau seront très importants (chantier, eau
d’arrosage/compactage, etc.). L’essentiel des ressources en eau devrait provenir des cours
d’eaux dans la zone (barrages de TOUGOU et de TITAO). Ces prélèvements pourraient
quelque peu perturber la qualité de ces cours d’eau mais aussi occasionner le rabattement des
nappes phréatiques en particulier dans ces zones déficitaires en pluie. La détérioration de la
qualité des eaux de surface et des eaux souterraines peut aussi se faire par contamination par
les matériaux bitumineux et les produits d'hydrocarbure par rejet des matériaux de
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construction et des déchets émanant des travaux du chantier et par entraînement de particules
fines, en particulier en début de saisons hivernales. Les déchets liquides et solides des
chantiers entraîneront un risque de pollution des eaux de surface et des eaux souterraines ;
cette intrusion dans le milieu naturel (contamination, pollution) aura également des
conséquences négatives sur les conditions de vie des populations (nuisances, maladies). Les
travaux peuvent causer la modification des systèmes de drainage naturels des eaux
(changement local du régime hydrologique). Ces impacts ont une importance moyenne.
iv. Air et paysage
Pendant les travaux, les poussières et les fumées générées par le chantier (nettoyage des
emprises, travaux de construction, site de préparation du bitume) peuvent entraîner des
nuisances diverses et des complications respiratoires chez les riverains de la route aux
niveaux des localités traversées. Le bruit des engins de terrassements et des tirs de dynamite
pourra perturber le calme habituel du milieu naturel (zones d’emprunt et des carrières, sites de
prélèvement d’eau pour les travaux). Les rejets anarchiques des déchets solides et liquides de
chantier (déblais, résidus divers, etc.) pourraient dégrader le cadre de vie immédiat le long de
la route, car les points de rejets peuvent être transformés en dépotoirs sauvages. Ce
phénomène sera particulièrement accentué lors des terrassements qui vont générer des
quantités importantes de résidus. Les nuisances causées par la poussière, le bruit et l’émission
de vibration sont d’une importance moyenne.
v. Santé et sécurité
Sur le plan sanitaire, le risque d’augmentation du taux de prévalence des maladies
sexuellement transmissibles (IST/SIDA) due à la présence massive des employés de
l’entreprise chargée des travaux est à craindre. Il est possible que le personnel de chantier
adopte des comportements susceptibles de ne pas respecter les traditions locales et de
favoriser la dépravation des mœurs (prostitution, banditisme, toxicomanie) et l’atteinte à
l’honneur (adultère) des populations locales. Il faut ajouter à cela une augmentation des
risques des maladies d’origine hydrique dans la base vie mais aussi un peu partout sur le
chantier. L’importance de ces impacts négatifs est majeure.
Concernant la sécurité, l’exécution des travaux limitera localement la fluidité du trafic, avec
des conséquences temporaires sur le transport des biens et services, les risques d’accidents de
circulation plus élevés, l’accès momentanément perturbé aux équipements socio-éducatifs et
religieux. Les problèmes de sécurité des usagers et des riverains créés par la circulation des
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 40
camions et engins pourront ainsi être accrus, ainsi que les risques d’accident impliquant du
bétail. Ces impacts sont négatifs et majeurs.
vi. Emploi et économie
Pendant la phase de construction, on aura la création d’emplois directs et indirects sur le
chantier. Ainsi, le projet permettra la création d’emplois et de revenus financiers pour ouvriers
locaux, pendant le déroulement des travaux. Les revenus importants favoriseront une injection
d’argent dans la zone qui se traduira par une amélioration des conditions de vie de ces
ouvriers et de leurs proches, un confortement de l’épargne rural, la création de micro projets
individuels et familiaux. C’est un impact positif majeur car il entre en droite ligne dans
l’objectif majeur de réalisation de la route qui est le développement socio économique de la
région. Il participera à relever la qualité de vie et ainsi donc à la réduire de la pauvreté dans
cette partie du Burkina.
En outre on peut s’attendre à une augmentation ponctuelle du temps moyen de transport qui
peut entrainer une augmentation des coûts directs de transport. Mais cet impact a une
incidence mineure quasi insignifiante.
vii. Société et culture
Des risques de conflits sociaux pourront être liés à l’exploitation des sites d’emprunts dans le
cas de non respect des directives environnementales et sociales. L’exploitation des sites
d’emprunts et la création des pistes d’accès sans consultation suffisante des riverains peuvent
entraîner des mécontentements au sein des communautés villageoises. Ceci peut avoir pour
conséquences des actes d’incivisme en phase de chantier ou après (vols, sabotages ou
destruction de panneaux de signalisation,…). Ces actions peuvent avoir des impacts majeurs
sur le déroulement du projet.
b) Phase d’exploitation
Les impacts issus de la phase d’exploitation ne concernent pas la végétation et les sols car ils
déjà été pris en compte dans la phase de construction.
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 41
i. Faune
Le principal impact sur la faune de la route en phase d’exploitation concerne la mortalité par
écrasement. En effet, la petite faune terrestre ainsi que les oiseaux pourraient être tués en
voulant traverser la route. Cette mortalité aura un impact sur la population faunique de la
zone.
ii. Ressource en eau
L’augmentation du trafic, pourra induire une augmentation du dépôt de matières polluantes
(issues de la combustion des carburants et de l’usure des pneus, des déversements divers tels
qu’hydrocarbures, huiles etc.) sur la chaussée et les cours d’eau. Ces polluants seront
régulièrement lessivés en période de pluie et participeront de façon mineure, en raison du fait
de la dilution et ce après la mise en service des infrastructures, à la dégradation de la qualité
des eaux superficielles et des sols. Cette pollution est assez mineure et ne nécessite pas de
mesures spécifiques
iii. Air et paysage
La présence de la route en tant que infrastructure entrainera une réduction substantielle de
poussières et une baisse de la consommation de carburants et la diminution des émissions de
CO2. Ces impacts sont d’ordre moyen et sont positifs
iv. Santé et sécurité
Le projet permettra de maintenir l’accès permanent des populations des villages desservis aux
centres de soins de santé, notamment lorsqu’il s’agit d’aller vers un centre médical ou un
hôpital régional de référence pour recevoir des soins particuliers non fournis au niveau des
centres locaux. En contre partie, la réhabilitation de l’axe routier peut être à l’origine de
nuisances à la santé humaine en favorisant le brassage des populations et l’amélioration de la
mobilité, favorables à l’expansion des infections sexuellement transmissibles (IST) et
particulièrement du VIH/SIDA.
Avec l’augmentation attendue des vitesses et du trafic suite au bitumage de la voie, on
s’attend à une augmentation des risques d’accidents surtout qu’un peu partout le long de la
route, il est fréquent de trouver des piétons, des deux roues et des charrettes qui l’empruntent,
et des animaux domestiques traversant la voie. Les risques d’accidents sont encore plus
sensibles dans les localités dont les marchés sont situés juste au bord de la voie (villages
de,…) provoquant quasiment son obstruction les jours d’animation. Par ailleurs,
l’amélioration de la route va entraîner une augmentation prévisible de la circulation des poids
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lourds, notamment, ceux transportant des matières dangereuses ou nuisibles, des
hydrocarbures, des produits chimiques, des polluants organiques, etc., pouvant constituer des
facteurs de risque accidentel en cas de déversements.
v. Emploi et économie
Le projet va promouvoir le commerce local et les petits métiers, induits par l’amélioration du
transport routier, en facilitant l’écoulement des biens produits par les associations féminines,
ainsi que leurs approvisionnements en intrants agricoles. Il constituera ainsi un levier
stratégique dans le processus de réduction de la pauvreté au niveau des ménages, du fait des
responsabilités dévolues aux femmes et de leur rôle de promoteurs d'activités génératrices de
revenus. En outre, les femmes, les enfants et les jeunes, sont les plus sollicitées pour le
transport des récoltes.
Les femmes représentent une frange importante de la population de la zone du projet et
mènent des activités commerciales dans le secteur informel et dans le secteur de la production
agricole (culture vivrières, maraîchage) et de la transformation des produits, la
commercialisation des produits. Le financement de ces activités est souvent assuré grâce à la
mobilisation de l’épargne à leur niveau. . Elles sont pour la plupart organisées en
associations/groupements féminins. Le long de l’axe OUAHIGOUYAŔDJIBO, elles sont
actives dans les marchés et assurent la petite restauration au bord de la route et la tenue des
cabarets pour la vente de boissons locales. Ces activités les exposent plus aux nuisances
générées par le trafic sur la route actuelle non revêtue. La réalisation du projet réduira ces
nuisances et sera ainsi bénéfique sur la santé. En tant qu’actrices des secteurs commerciaux,
les femmes bénéficieront du gain de temps et de la réduction substantielle du coût des
transports. Le projet améliorera l’état de santé des femmes enceintes et leur surveillance et
réduira les risques de mortalité maternelle et infantile lié aux accouchements à domicile et aux
évacuations réalisées dans les conditions difficiles.
vi. Société et culture
Du fait de la qualité de la route qui sera désormais praticable en toute saison, on peut
s’attendre à une affluence de populations venant de tous les horizons pour diverses activités :
échanges commerciaux, tourisme, etc., toutes choses qui pourraient provoquer des
perturbations et des conflits socioculturels, fragiliser les mœurs locales et déstabiliser
l’équilibre des us et coutume.
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VI. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) définit de manière détaillée et
opérationnelle les mesures à prendre pour prévenir, atténuer ou réparer les conséquences
dommageables du projet sur l'environnement pendant toute sa mise en œuvre. L’ensemble des
mesures proposées dans ce plan, vise à intégrer de façon effective les préoccupations
environnementales et sociales dans le projet. Le plan décrit également les dispositions
nécessaires à la mise en œuvre de ces mesures. Le PGES comprend :
les mesures d’atténuation, de compensation et d’amplification des impacts ;
le programme de surveillance environnementale
le programme de suivi environnemental
le programme de renforcement des capacités et de consultation des populations.
1. Mesures d’atténuation
Les mesures d’atténuation permettent de réduire ou de supprimer les impacts négatifs du
projet. Lorsque ces mesures ne suffisent pas à réduire l’impact négatif, il arrive qu’on
applique les mesures de compensation. Quant aux mesures d’amplification ou mesures de
bonification, elles permettent de favoriser ou de maximiser les impacts positifs du projet.
Les mesures préconisées ci-dessous concernent aussi bien la phase de construction que la
phase d’exploitation
Les tableaux n° 8 et n° 9 donnent les mesures d’atténuation proposées ; elles sont divisées en
deux parties : les mesures d’atténuation sur le milieu biophysique et les mesures d’atténuation
sur le milieu humain.
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Tableau n°8 : mesures d’atténuation milieu physique
COMPOSANTES IMPACTS MESURES
Végétation et sol
Destruction du couvert
végétal et du paysage
-minimiser les abattages d’arbres
-Sensibilisation des travailleurs au respect de la réglementation sur les ressources forestières
-Restaurer la végétation à la fin des travaux
-Remettre en état les emprunts par reboisement avec des espèces locales
-Indemnisation des terrains agricoles privés utilisés comme gîtes et carrières.
Risques d’érosion et
diminution du coefficient
d'infiltration
-Mise en place de mesures anti érosives
-Proscrire l’implantation d’installations de chantier dans les zones boisées
Faune
chasse des animaux par les
ouvriers
-Interdiction de la consommation de viande de chasse sur les bases vie
- Interdiction de l’achat et la vente éventuelle de produits provenant d’espèces protégée
Destruction des habitats
Et affectation de la quiétude
des animaux par le bruit
-Mise en place de signalisation dans les zones à risque (zone de passage du bétail, zone fréquentée par la
faune)
-Sensibilisation des travailleurs au respect de la réglementation sur la faune
Ressource en eau
changement local du régime
hydrologique -Construction d’ouvrages de franchissement pour ne pas entraver l’écoulement des eaux de surface
qualité et disponibilité des
eaux
-Sensibilisation des travailleurs au respect de la réglementation sur les ressources halieutiques
-Récupération des huiles, graisses et lubrifiant dans des containers et leur dispositions d’après
les normes et exigences environnementales
-protection des besoins des populations en eau potable (réalisation de forages et/ou rehaussement des digues
des barrages de TOUGOU et de TITAO)
-Suivre régulièrement la qualité des eaux
Paysage et air
nuisance sonore et
pollution de l’air
-Arrosage régulier des zones de terrassement et des rampes de carrières proches des habitations
-Arrosage systématique des pistes empruntées pour le transport des matériaux, des zones des travaux et des
sites de concassage
-Contrôle rigoureux de l’état des engins du chantier
-Implantation et des installations bruyantes du chantier loin des habitations
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Tableau n°9 : mesures d’atténuation milieu humain
COMPOSANTES IMPACTS POTENTIELS MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION
Santé et sécurité
Risques d’infections
sexuellement transmissibles
(IST) et de transmissions de
maladies hydriques
-Sensibilisation des ouvriers, des riverains et des usagers de la route contre les IST dont le Sida
-Respect et le contrôle rigoureux des conditions d'hygiène sur le chantier
-Gestion environnementale des déchets solides et liquides
-Installation et l’équipement sanitaire et de dispensaire de chantier pour les bases vie et
l’encadrement sanitaire des ouvriers
-Fourniture de préservatifs aux ouvriers
Sécurité des usagers et
risques d'accidents
-Signalisation et limitation de vitesse avec des avertisseurs (ralentisseur) à l’entrée des villes et
villages et aux endroits critiques
-Aménagement des aires de stationnement et de repos pour les véhicules au niveau des villages
-Sensibilisation des villageois (par des panneaux) aux dangers de circulation
-Sensibilisation des ouvriers, des riverains et des usagers de la route
-Clôture et le gardiennage des bases vie, des zones d’extraction et des parcs de matériel
Emploi et
économie
création d’emplois directs et
indirects
-Favoriser l’embauche locale lors des travaux et la sous-traitance aux entreprises locales
(extraction de sable, petits ouvrages).
-Respecter l’âge minimal et éviter les travaux dangereux ou nécessitant un effort considérable
pour les femmes
social Risques de conflits -consultation des populations avant l’occupation d’un terrain
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a) Végétation et sols
Pour pallier aux impacts sur la végétation, les mesures préconisées sont essentiellement la
minimisation des abattages d’arbres, la sensibilisation des travailleurs au respect de la
réglementation sur les ressources forestières, la restauration de la végétation à la fin des
travaux, la remise en état des emprunts par reboisement avec des espèces locales (en
l’occurrence…..) et une indemnisation des terrains agricoles privés utilisés comme gîtes et
carrières. De plus une attention particulière sera portée sur la mise en place des installations
de chantier. L’implantation de ces installations sera interdite dans les zones boisées.
La lutte contre l’érosion se fera au droit des ouvrages de franchissement par la mise en place
de mesures anti érosives tels que les gabions, les perrés maçonnés ou secs et les diguettes de
moellons.
b) Faune
La mise en place de couloirs de passage pour le cheptel, le contrôle rigoureux de la
consommation de viande de chasse sur les bases vie, le contrôle strict de l’achat et la vente
éventuelle de produits provenant d’espèces protégée, la mise en place de signalisation dans les
zones à risque (couloirs de passage du bétail, zone fréquentée par la faune), la sensibilisation
des travailleurs au respect de la réglementation sur la faune sont les mesures de mitigation
recommandées pour minimiser les impacts des travaux et de la route sur la faune.
c) Ressource en eau
Pour atténuer les impacts sur les ressources en eau diverses solutions se présentent : la
construction de forages ou de boulis et le rehaussement des dignes des barrages de TOUGOU
et de TITAO. Ces solutions devraient assurer la protection des besoins des populations en eau
potable des populations et couvrir les besoins en eau pour les travaux. A ces solutions
s’ajoutent la construction d’ouvrages de franchissement pour ne pas entraver l’écoulement
des eaux de surface et celui des cours d’eau, la sensibilisation des travailleurs au respect de la
réglementation sur les ressources halieutiques , la récupération des huiles, graisses et
lubrifiants dans des containers et leur dispositions d’après les normes et exigences
environnementales, la proscription de l’implantation d’installations de chantier à proximité
de cours d’eau et le suivi régulier de la qualité des eaux.
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 47
d) Air et paysage
Les mesures prévues sont l’arrosage régulier des zones de terrassement et des rampes de
carrières proches des habitations et l’arrosage systématique des pistes empruntées pour le
transport des matériaux, des zones des travaux et des sites de concassage pour minimiser les
nuisances dus à la poussière ainsi que le contrôle rigoureux de l’état des engins du chantier
l’implantation (tant que possible) des installations bruyantes du chantier loin des habitations
pour les nuisances sonores .
e) Santé et sécurité
Plusieurs actions seront entreprises pour atténuer les impacts sur la santé dont :
- la sensibilisation des ouvriers, des riverains et des usagers de la route contre les IST dont le
Sida ;
-le respect et le contrôle rigoureux des conditions d'hygiène sur le chantier ;
-la gestion environnementale des déchets solides et liquides a travers la mise en place de bacs
à ordures et de lieus de dépôt pour les déchets liquides et les huiles ;
-l’installation et l’équipement sanitaire et de dispensaire de chantier lors de l’installation des
bases vie et l’encadrement sanitaire des ouvriers.
De plus la mise en place d’actions plus concrètes comme la fourniture régulière de
préservatifs aux ouvriers et leur suivi sanitaire par des campagnes de contrôle sanitaire
régulier est vivement recommandée.
Les actions à mener au niveau de la sécurité sont la signalisation et la limitation de vitesse
avec des avertisseurs (ralentisseur) à l’entrée des villes et villages et aux endroits critiques,
l’aménagement des aires de stationnement et de repos pour les véhicules au niveau des
villages, la séparation des centres d’éducation et de santé riverains de la route par des murs de
clôtures de protection, la sensibilisation des villageois (par des panneaux) aux dangers de
circulation, la sensibilisation des ouvriers, des riverains et des usagers de la route et la clôture
et le gardiennage des bases vie, des zones d’extraction et des parcs de matériel.
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 48
f) Emploi et économie
Les mesures tels que l’embauche locale lors des travaux et la sous-traitance aux entreprises
locales (extraction de sable, petits ouvrages) et le respect de l’âge minimal pour les jeunes et
l’interdiction des travaux dangereux ou nécessitant un effort considérable pour les femmes
sont des mesures qui renforceront ces impacts positifs.
g) Société et culture
Pour éviter ces actions d’incivisme, un accent particulier sera mis sur la concertation et la
consultation des populations avant, pendant et après les travaux. Les modalités de
consultation seront détaillées dans le chapitre consultations publiques.
2. Evaluation des mesures d’atténuation
Dans cette partie, on détermine l’importance résiduelle ou relative des impacts du projet
après l’application de ces mesures. Cette étape sert donc à évaluer l’efficacité des mesures
d’atténuation proposées.
Les tableaux n° 10 et n°11 présentent l’évaluation de l’importance résiduelle des impacts
respectivement sur le milieu biophysique et sur le milieu humain.
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Tableau n° 10 : Evaluation des mesures d’atténuation sur le milieu physique
IMPACTS Nature et
importance absolue MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION
Importance
résiduelle
Destruction du couvert végétal
et du paysage Négative et moyenne
-minimiser les abattages d’arbres
-Sensibilisation des travailleurs au respect de la réglementation sur les ressources forestières
-Restaurer la végétation à la fin des travaux
-Remettre en état les emprunts par reboisement avec des espèces locales
-Indemnisation des terrains agricoles privés utilisés comme gîtes et carrières.
-Proscrire l’implantation d’installations de chantier dans les zones boisées
Mineure
Risques d’érosion Négative et moyenne -Mise en place de mesures anti érosives Mineure
chasse des animaux par les
ouvriers
Négative et
moyenne
-Contrôle rigoureux de la consommation de viande de chasse sur les bases vie
-Contrôle strict de l’achat et la vente éventuelle de produits provenant d’espèces protégée Mineure
Destruction des habitats et
affectation de la quiétude Négative et moyenne
-Mise en place de signalisation dans les zones à risque (zone de passage du bétail, zone
fréquentée par la faune)
-Sensibilisation des travailleurs au respect de la réglementation sur la faune
Moyenne
changement local du régime
hydrologique Négative et moyenne
-Construction d’ouvrages de franchissement pour ne pas entraver l’écoulement des eaux de
surface et celui des cours d’eau Mineure
qualité et disponibilité des eaux Négative et moyenne
-Sensibilisation des travailleurs au respect de la réglementation sur les ressources
halieutiques
-Récupération des huiles, graisses et lubrifiant dans des containers et leurs dispositions
d’après les normes et exigences environnementales
-protection des besoins des populations en eau potable (réalisation de forages et/ou
rehaussement des digues des barrages de TOUGOU et de TITAO)
-Suivre régulièrement la qualité des eaux
Moyenne
Nuisance sonore et
pollution de l’air Négative et moyenne
-Arrosage régulier des zones de terrassement et des rampes de carrières proches des
habitations
-Arrosage systématique des pistes empruntées pour le transport des matériaux, des zones des
travaux et des sites de concassage
-Contrôle rigoureux de l’état des engins du chantier
-Implantation et des installations bruyantes du chantier loin des habitations
Moyenne
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Tableau n°11 : Evaluation des mesures d’atténuation sur le milieu humain
IMPACTS Nature et importance
absolue MESURES D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION
Importance
relative
Risques d’infections
sexuellement transmissibles
(IST) et de transmissions de
maladies hydriques
Négative et majeure
-Sensibilisation des ouvriers, des riverains et des usagers de la route contre les IST dont
le Sida
-Respect et le contrôle rigoureux des conditions d'hygiène sur le chantier
-Gestion environnementale des déchets solides et liquides
-Installation et l’équipement sanitaire et de dispensaire de chantier pour les bases vie et
l’encadrement sanitaire des ouvriers
-Fourniture de préservatifs aux ouvriers
Majeure
Sécurité des usagers et risques
d'accidents Négative et majeure
-Signalisation et limitation de vitesse avec des avertisseurs (ralentisseur) à l’entrée des
villes et villages et aux endroits critiques
-Aménagement des aires de stationnement et de repos pour les véhicules au niveau
des villages
-Sensibilisation des villageois (par des panneaux) aux dangers de circulation
-Sensibilisation des ouvriers, des riverains et des usagers de la route
-Clôture et le gardiennage des bases vie, des zones d’extraction et des parcs de
matériel
Majeure
Création d’emplois directs et
indirects Positive et majeure
Favoriser l’embauche locale lors des travaux et la sous-traitance aux entreprises locales
(extraction de sable, petits ouvrages).
-Respecter l’âge minimal et éviter les travaux dangereux ou nécessitant un effort
considérable pour les femmes
Majeure
Risques de conflits sociaux Négative et majeure -consultation des populations avant l’occupation d’un terrain Majeure
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3. Surveillance environnementale
La surveillance environnementale est une activité qui vise à s’assurer que le maître d’ouvrage
respecte ses engagements et ses obligations en matière d’environnement tout au long du cycle
du projet. Elle a pour objectif essentiel de réduire les désagréments pour la population
résidante et les effets sur le milieu des différentes activités du projet. Le programme de
surveillance élaboré lors de l’EIE a donc pour but :
de s’assurer de la mise en œuvre des mesures d’atténuation, de compensation ou de
bonification prévues dans l’EIE ;
de s’assurer du respect des exigences relatives aux lois et règlements en vigueur;
de surveiller l’apparition de toute autre perturbation non prévue suite aux activités
du projet ;
de faire respecter l’échéancier de réalisation ;
de s’assurer du respect des engagements du contractant prévus aux procédures
ministérielles ;
Le tableau n°12 et le tableau n°13 présentent respectivement le programme de surveillance
environnementale respectivement sur le milieu biophysique et sur le milieu humain.
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Tableau n°12 : programme de surveillance environnemental
Composantes
affectées Activités à surveiller Objectifs
Acteurs de mise en
œuvre
Période de mise
en œuvre
Responsables
chargés
de la surveillance
Méthodes de
vérification
Qualité de l’eau Suivi de la qualité de
toutes les eaux
Prévenir la
détérioration de
la qualité des
eaux
-Entreprise
-Direction régionale
de l’Environnement
et du Cadre de Vie
Avant, pendant et
après les travaux
Environnementaliste
Mandaté ou
Ingénieur sanitaire
Mandaté
-Observation directe
- Vérification et
interprétation des
résultats d’analyse
des eaux
Nuisances sonores et
de l’air
-Contrôle de l’état des
engins du chantier
-Contrôle de la
poussière
Réduire les
nuisances sonores
-Entreprise
d’exécution Pendant les travaux
Responsable de
projet
Observation directe
Contrôle du taux de
maladies dues a la
poussière
Végétation et sol
- abattages d’arbres
-implantation des
installations de
chantier
-mesures anti érosives
Lutter contre la
destruction de la
végétation
et prévenir les
risques d’érosion
-Entreprise
d’exécution
-Direction régionale
de l’Environnement
et du Cadre de Vie
Pendant et après les
travaux
Environnementaliste
Mandaté
Observation directe
de l’évolution de la
végétation et des sols
Zones d’emprunt
-Restauration la
végétation
-Remise en état des
emprunts
Remettre en état la
végétation
-Entreprise
d’exécution
-Direction régionale
de l’Environnement
et du Cadre de Vie
Avant, pendant et
après les travaux
Environnementaliste
Mandaté
Observation directe
de l’évolution de la
végétation
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KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 53
Tableau n°12 (suite) : programme de surveillance environnemental
Composantes
affectées Activités à surveiller Objectifs
Acteurs de mise en
œuvre
Période de mise
en œuvre
Responsables
chargés
de la surveillance
Méthodes de
vérification
Faune
Contrôle de la
consommation de
viande sauvage
Préserver la faune
de la zone
-Entreprise
d’exécution
-Direction régionale
de l’Environnement
et du Cadre de Vie
Avant, pendant et
après les travaux
Environnementaliste
mandaté
Observation directe
Contrôle de la
consommation de viande
Sécurité et santé
-Information,
sensibilisation sur les
risques sanitaires et
sécuritaires
-pratique de l’hygiène
sur le site
Préserver la santé et
la sécurité des
personnes
-Entreprise
d’exécution
-Direction régionale
de l’Environnement
et du Cadre de Vie
Avant, pendant et
après les travaux
Ingénieur sanitaire
mandaté
-Observation directe
-Observation du
déroulement des
activités à risques
- Enquête sanitaire
auprès des ouvriers et de la
population
Emploi et économie
Participation des
populations locales à
la
mise en œuvre du
projet
Assurer l’adhésion
de la population au
projet et améliorer
les
conditions
socioéconomiques
-Entreprise
d’exécution
-collectivités locales
(mairies)
pendant les travaux
Socio économiste
mandaté
- Mairie
Enquête sur les
activités de
sensibilisation
- Enquête sur
l’amélioration de la
condition sociale et
économique
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4. Suivi environnemental
Le suivi environnemental s’effectuera au cours des différentes phases du projet : lors de la
phase de construction et d’exploitation.
Le promoteur du projet (le gouvernement du Burkina) sera responsable de la mise en œuvre
de l’ensemble des mesures de mitigation. Il doit veiller à mettre en place le dispositif
nécessaire pour une meilleure mise en œuvre du projet.
Le processus de suivi et de rapportage depuis le niveau communautaire jusqu’aux niveaux
plus élevés au sein des institutions gouvernementales en vue d’initier des changements et
mitigations tangibles assurera le respect contractuel, une population saine et un
environnement sain. Ce processus renforcera aussi les institutions existantes et simplifiera les
opérations contractuelles.
Le programme de suivi environnemental est résumé dans le tableau n° 13 ci après :
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Tableau n° 13 : programme de suivi environnemental
Eléments de suivi Indicateurs de suivi Méthodes de suivi Fréquence de
suivi
Responsables chargés du
suivi
Qualité de l’eau -Taux de pollution Analyse de la qualité
des eaux hebdomadaire
environnementaliste de la
direction régionale de
l’Environnement et du Cadre
de Vie
Végétation et sol
-Taux de déboisement
-Nombre d’arbres plantés
-Taux de réalisation de reboisement de compensation
-Taux d’érosion du sol
-Evaluation visuelle
de la végétation et du
sol
- Inventaire
- Evaluation des
activités de
reboisement
Avant la fin
du contrat
environnementaliste de la
direction régionale de
l’Environnement
et du Cadre de Vie
Zones d’emprunt -Nombre de sites de carrière et d’emprunts réhabilités -Evaluation visuelle
- Inventaire
Avant la fin
du contrat
environnementaliste de la
direction régionale de
l’Environnement
et du Cadre de Vie
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Tableau n° 13 (suite) : programme de suivi environnemental
Eléments de suivi Indicateurs de suivi Méthodes de suivi Fréquence de
suivi
Responsables chargés du
suivi
Sécurité et santé
- Nombre d’actions de sensibilisation tenue sur la sécurité
routière
-Nombre de pairs éducateurs formés
-Nombre de séances de causeries débats organisées sur la
lutte contre les IST et le VIH/SIDA
-Taux d’équipements d’hygiène et d’assainissement,
dispositif de santé
- Fréquence de maladies hydriques, IST et VIH/SIDA
-Enquêtes sanitaires
-Renseignements au
niveau des centres de
santé
Annuel Agent de santé mandaté
Emploi et
économie
-Nombre d’emplois directs et indirects créés
-Niveau de satisfaction des populations par genre
Enquêtes, vérification
des données de
l’entreprise
trimestriel Consultant socio-économiste
ou agent local mandaté
Conflits fonciers -Nombre de litiges fonciers
Enquêtes,
consultation des chefs
de terre
trimestriel Consultant socio-économiste
ou agent local mandaté
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5. Consultations publiques et renforcement des capacités
La conduite de la présente étude a privilégié les enquêtes, les réunions informelles avec les
groupes cibles, les responsables administratifs et techniques de services publics, des
responsables d’associations, d’autorités politiques et traditionnelles.
Ces consultations publiques effectuées ont pris deux formes :
- Contact de responsables régionaux et locaux pour solliciter des informations sur
l’environnement naturel, humain et socio-économique et recueillir leurs avis, leurs
suggestions et leurs préoccupations éventuelles par rapport au projet ;
- Réalisation d’entretiens auprès des populations : elles avaient pour objectifs de recueillir un
certain nombre d’informations complémentaires sur ces villages et de s’informer sur les
attentes et les préoccupations de la population vis à vis du projet.
Lors de la phase d’exécution du projet, le processus de consultation de la population prendra
appui sur le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Il visera d’une part
l’explication de l’ensemble des impacts identifiés et des mesures préconisées pour leur
atténuation ou leur bonification, et d’autre part, l’implication de la population et sa
sensibilisation pour la mise en œuvre du PGES.
A cet effet, une cellule de coordination sera mise en place pour optimiser l’organisation
technique et prendre en compte les problèmes environnementaux et sociaux qui pourraient
advenir pendant son déroulement.
Elle comprendra en particulier : un représentant du Maître d’Ouvrage ( le Ministère des
Infrastructures et du Désenclavement), un représentant du Maître d’œuvre (Direction
Générale des Routes) ou du Maître d’œuvre délégué (Direction de la Planification des Etudes
et du Suivi ), de deux représentants des populations (un pour la région du Nord et un autre
pour la région du Sahel), du représentant en charge des questions d’environnement et de
sécurité de l’entreprise exécutrice des travaux. Cette cellule ne fonctionne qu’au travers des
réunions tenues et des recommandations formulées. Il faut noter qu’il n’est pas prévu de
logistique particulière pour cette cellule (locaux, secrétariat, véhicule,…).
La cellule assurera la liaison avec les entreprises de travaux publics, les relations avec les
villages riverains pour prendre en compte leurs problèmes pendant la réalisation des travaux,
le contrôle de la bonne application des mesures environnementales retenues, la gestion des
éventuelles situations d’urgence (accidents, pollutions, nuisances, plaintes,…).
L’implication de la population dans la mise en œuvre des mesures relatives à la sécurité
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routière, par exemple, pendant la période des travaux est indispensable. Elle se sentira plus à
l’aise dans la mesure où elle sera responsabilisée et directement impliquée dans les travaux
d’entretien ultérieurs.
Le processus de concertation des populations se fera donc par la cellule de concertation mise
en place et suivra l’exécution du plan d’actions préconisées dans le PGES.
Les mesures de renforcement des capacités seront essentiellement des activités de
sensibilisation sur les IST et le VIH/SIDA, la sécurité routière et la protection du patrimoine
routier. Les principales actions prévues sont :
i) l’organisation de campagnes d’information et de sensibilisation sur la sécurité routière
à travers des émissions de sensibilisation sur les ondes de la radio rurale à
OUAHYGOUYA et la radio Voix du Soum à DJIBO;
ii) la formation de 15 pairs éducateurs repartis dans toutes les localités sur les IST et le
VIH/SIDA qui auront la charge de sensibiliser les différents groupes cibles (filles
libres, ouvriers du chantier, chauffeurs routiers, lycéens, jeunes non scolarisées,
femmes) ;
iii) la tenue de 14 séances de causeries éducatives dans les différentes localités ( une à
deux séances par localité selon la taille) de la zone d’intervention du projet sur les IST
et le VIH/SIDA, la sécurité routière et la protection du patrimoine routier ;
iv) La tenue de trois ateliers sur la mise en œuvre du PGES au démarrage du projet (à
OUAHIGOUYA, TIATO et à DJIBO). L’objectif général de ces ateliers est de
préparer les acteurs directs du projet à jouer leurs rôles dans le projet et à travailler en
synergie.
Les groupes cibles identifiés pour ces différentes campagnes de sensibilisation et
d’information sont: la population de la zone du projet, les chauffeurs, les écoles et centres
d’alphabétisation, les hôpitaux et centres de santé, les forces de sécurité et de l’ordre, les
autorités administratives et traditionnelles, les chefs religieux.
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6. Evaluation des coûts de mise en œuvre du PGES
Les actions du PGES à financer sont : le suivi de la qualité des eaux, les activités de
reboisement, la fourniture de préservatifs aux ouvriers, la tenue d’ateliers sur la mise en
œuvre du PGES, d’ateliers de formation de 15 pairs éducateurs sur les IST et le VIH/SIDA
ainsi que la tenue de 14 séances de causeries éducatives Animations radiophoniques
Les couts unitaires utilisés sont tirés de la bibliographie (précédentes études d’impacts sur
l’environnement).
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Tableau n° 14 : Evaluation du cout de mise en œuvre du PGES
Composantes du
PGES
Mesures Coût Global
(FCFA)
Mesures d’atténuation
ou de bonification
Suivi de la qualité des eaux Forfait : 800000 F CFA
Reboisement 2500 pieds Coût = 2500 x 2000
(prix d’achat, transport mise en
terre d’un arbre) Coût total :
5 000 000 FCFA
réalisation de 14 forages équipés 7 500 000 FCFA/forage X 14
forages = 105 000 000 FCFA
Rehaussement des digues ou
aménagement de boulis
50 000 000 FCFA/digue ou bouli
X 2 = 100 000 000 FCFA
suivi et entretien des arbres 500 000 FCFA/an et pendant 2 ans
pour chaque localité, soit
1000 000 FCFA X 5 = 5 000 000
FCFA ;
suivi de l’abattage des arbres forfait de 1 500 000FCFA
Fourniture de préservatifs aux
ouvriers
Forfait : 500 000 FCFA
Surveillance et Suivi
Environnementale
Enquêtes Forfait 5 000 000 FCFA
surveillance environnementale 1 500 000 FCFA/trimestre X 10
trimestres = 15 000 000 FCFA ;
suivi des indicateurs Forfait 5 000 000 FCFA
Formation et
Renforcement des
capacités
Ateliers sur la mise en œuvre du
PGES
3 ateliers avant le début du projet :
coût = 500000 (par atelier) x 3
= 1 500 000 FCFA
Atelier de formation de 15 pairs
éducateurs sur les IST
Forfait : 2 000 000 FCFA
Tenue de 14 séances de causeries
éducatives
100 000 (par séance) x 14 = 1
400 000 FCFA
Animations radiophoniques 2 émissions/semaines pendant 1 an.
25000 FCFA (par émission) x 2 x
52 = 2 600 000 FCFA
TOTAL 250 300 000 F CFA
Le cout total de mise en œuvre de ces mesures est de 250 300 000 FCFA. Ce qui fait un cout
de 2 275455 FCFA/km.
Ce cout, comparativement aux couts dans certaines études similaires comme celui de la route
DORI ŔTERA qui s’élève à 569 832 500 FCFA pour 100 km, est relativement faible.
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 61
CONCLUSION
L'impact sur le paysage et l'environnement des travaux de construction de la route
occasionnera beaucoup de désagréments. La prise en charge de cette préoccupation passe
obligatoirement par la maîtrise des nuisances et des impacts de cette infrastructure, il faut
donc étudier les impacts que peut provoquer le projet sur le milieu naturel avant de passer à
l'étape de réalisation. Ces impacts sur le milieu naturel seront générés aussi bien pendant la
phase de chantier et durant son exploitation.
Les impacts identifiés pendant la phase de réalisation restent temporaire et disparaissent avec
son levé, mais les impacts dus à l'utilisation de la route (pollution, bruit, déboisement...)
doivent être compensés par le suivi d'un certain nombre de mesures d'atténuation énumérées.
Ce projet, malgré les contraintes environnementales qui peuvent en être liées constituera sans
nul doute une aubaine pour les populations des 12 grandes agglomérations traversées et de
toute la région. Cela ressort clairement des interviews effectuées auprès des bénéficiaires du
projet. Elle revêt un double intérêt pour les populations à savoir le coût des transports des
personnes et des biens et un gain de temps considérable qui reste un facteur non négligeable
en terme d’écoulements des produits commerciaux de la zone vers les autres marchés du pays
et même vers l’extérieur.
Aux regards du bilan des impacts avec la prise en compte des mesures de mitigation, ce projet
de construction et de bitumage de la route OUAHIGOUYA- DJIBO présente globalement un
avantage certain pour le pays dans la mesure où il permet en plus des emplois et activités
connexes qu’il contribuera à développer une ouverture sur le Nord du Pays dont l’accès par
voie terrestre est n’est pas aisée. Ceci induira forcement des bénéfices tant sur les plans du
désenclavement et du développement. Cette raison fondamentale fait qu’il mérite une
attention particulière. Par conséquent, sa réalisation est dans l’intérêt non seulement des
populations de la zone mais aussi du pays tout entier.
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
KONTOUGOMDE MOUSSA – M2 Environnement - promotion 2010 Page 62
BIBLIOGRAPHIE
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environnementale, Volume II, Lignes directrices sectorielles. 304 pages.
ERBETTA M.A, 1994 ; l’impact des routes .session de formation continue, 143 pages
Hodonou A., Soulga R, Mbengue A, 1997 ; Etude d’impact sur l’environnement de la route
Ouagadougou- Kaya, 54 pages
Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie ; Guide général de réalisation des
études et notices d’impact sur l’environnement- -Burkina Faso, juillet 2007, 38 pages
Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie ; Guide sectoriel de réalisation des
études et notices d’impact sur l’environnement des projets de construction de routes -Burkina
Faso, décembre 2007
Yonkeu S, DA E.D, Seyadji O.F, Essono A.M. ; Impact sur l’environnement du projet de
réhabilitation de la route Boulsa-Pouytenga-Sapaga au Burkina Faso - Revue Sud Science
technologie, Mars 2000.
KI Francine A. L., 2009 ; Etude d’impact environnemental de la culture du JATROPHA
CURCAS dans la commune de dano, 89 pages
Direction régionale de l’économie et de la planification du Nord, octobre 2009 ; tableaux
de bord socioéconomique de la région du nord.
Commune de OUAHIGOUYA, Février 2009 ; Plan communal de développement 2009-
2013.
Institut National de la Statistique et de la Démographie, 2006 ; Résultats définitifs du
Recensement Général de la Population et de l’Habitation.
Ministère de l’Economie et du Développement, JUIN 2005 ; cadre stratégique régional de
lutte contre la pauvreté- Région du Sahel
Ministère de l’Economie et du Développement, 2005 ; monographie de la ville de TITAO
REFERENCES INTERNET
www.insd.bf : dernière visite le 03 JUIN 2010
www.mcamali.org : dernière visite le 05 JUIN 2010
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
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ANNEXES
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
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ANNEXE 1
Termes de référence
Thème : Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route
nationale n°23 entre OUAHIGOUYA et DJIBO (110 km) et de la voirie de DJIBO (10km)
Contexte
Dans le cadre d’une stratégie cohérente et dynamique de développement du secteur des
transports, le Gouvernement du Burkina Faso s’est fixé, notamment pour ce qui concerne les
infrastructures routières, les principaux objectifs suivants :
- assurer une bonne structuration du réseau national et lui permettre de jouer pleinement
son rôle dans le développement des échanges entre les provinces du pays et avec
l’extérieur ;
- maintenir le réseau dans un bon état pour diminuer les coûts d’exploitation des
véhicules et accroître la sécurité des usagers, et renforcer ainsi les activités
productrices et commerciales ;
- désenclaver les régions qui ont des potentialités importantes en matière de production
agropastorales, de richesse touristiques ou minières, contribuant ainsi à la lutte contre
la pauvreté ;
- assurer la desserte administrative des chefs-lieux de département et soutenir les efforts
en faveur de la décentralisation ;
- faciliter les évacuations sanitaires des villages vers les centres urbains.
C’est dans ce cadre global visant à remettre en état, moderniser et entretenir les infrastructures
essentielles des transports que le Gouvernement, entreprend le projet d’études des travaux de
construction et de bitumage de la route nationale n°23 entre Ouahigouya et Djibo et de la
voirie de Djibo.
Le présent document constitue les termes de référence de l’étude d’impact environnemental
et social
L'étude d’impact environnemental et social (EIES) concernera les zones d’influence directe
et indirecte du tronçon de route allant de Ouahigouya à Djibo et la voirie de Djibo et des sites
qui seront identifiés pour les aires de stationnements et /ou parking, ainsi que les zones
contiguës qui peuvent être sensibles aux travaux et à l'utilisation de la route.
Objectif général :
L'étude d’impact environnemental et social (EIES) apportera les informations
suffisantes pour justifier du point de vue environnemental, l’acceptation ou la modification,
voire le rejet du projet, ou la sélection d’une alternative, en vue de son financement et son
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
65
exécution.
Elle servira également de base pour identifier les principales mesures qui doivent
accompagner la réalisation du projet pour répondre aux problèmes environnementaux, aux
problèmes d’insertion de la route dans son environnement, et aux opportunités identifiées.
Objectifs spécifiques :
Description de l’aire d’influence du projet, de la situation de référence, du cadre
institutionnel, légal et normatif ainsi que les partenaires clés et de leurs intérêts.
Décrire des aspects clés de l’environnement et des interactions projet-environnement,
identifier et évaluer les impacts
Fournir un Plan de gestion environnemental et social (PGES)
Résultats attendus :
L’aire d’influence du projet, la situation de référence, le cadre institutionnel, légal
et normatif ainsi que les partenaires clés et de leurs intérêts sont décrits
Les aspects clés de l’environnement et des interactions projet-environnement sont
décrits, les impacts identifiés et évalués
Un Plan de gestion environnemental et social (PGES) contenant les
recommandations et les mesures d’atténuation et/ou de bonification est fourni.
Méthodologie
Reconnaissance de la zone d’étude
Revue documentaire : collecte, exploitation des documents
Entretien avec les parties prenantes : autorités municipales, populations
Période : du 15 février 2010 au 30 Mai 2010
Encadrement :
1. Mr TRAORE OUMAR environnementaliste, ingénieur du génie rural
2. Dr Joseph WETHE, enseignant au 2iE
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
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ANNEXE 2 : CADRE LOGIQUE
OBJECTIF SPECIFIQUE 1 : Description de l’aire d’influence du projet, de la situation de référence, du cadre institutionnel, légal et normatif
ainsi que les partenaires clés et de leurs intérêts.
N° ACTIVITE METHODOLOGIE OUTILS RESULTATS
ATTENDUS
DUREE INDICATEURS
1 Définir le cadre
légal, institutionnel
et normatif relatif
aux EIE
Recherche
documentaire
Internet
Documents du
Ministère de
l’environnement et
du cadre de vie
Le cadre légal,
institutionnel et
normatif relatif aux
EIE est décrit
2 jours Le cadre légal,
institutionnel et
normatif est
disponible
2 Identifier les acteurs
et partenaires clés et
leurs intérêts
Recherche
documentaire
Entretien avec les
acteurs (société
civile et autorités
coutumières)
-Internet
-Guide d’entretien
-Bibliothèque du
2IE
-outils d’enquêtes
Les acteurs et
partenaires sont
identifiés et leur
intérêts déterminés
4 jours Un répertoire de ces
acteurs et
partenaires est
disponible
3 Description de
l’aire d’influence du
projet, de la
situation de
référence
Recherche
documentaire
-visite de terrain
-Observation directe
Internet
Bibliothèques
Documents du
Ministère de
l’environnement et
du cadre de vie
l’aire d’influence du
projet, et la
situation de
référence sont décrit
2 semaines Milieu physique
bien définit
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
67
OBJECTIF SPECIFIQUE 2 : Décrire les aspects clés de l’environnement et les interactions projet-environnement, identifier et évaluer les
impacts
N° ACTIVITE METHODOLOGIE OUTILS RESULTATS
ATTENDUS
DUREE INDICATEURS
1 Décrire des aspects
clés de
l’environnement
Recherche
documentaire
Analyse des
données
Internet
Documents du
Ministère de
l’environnement
les aspects clés de
l’environnement
sont décrits
3 jours Aspects clés de
l’environnement
disponibles
2 Identifier les
interactions projet-
environnement
Recherche
documentaire
visites de terrain
-Internet
-Guide d’entretien
-Bibliothèque du
2IE
-outils d’évaluation
les interactions
projet-
environnement sont
identifiées
3 jours Existence d’outils
d’évaluation
3 identifier et évaluer
les impacts
Recherche
documentaire
-visite de terrain
Analyse des
données
Outils d’analyse
d’impacts
Les impacts du
projet sur les
différentes
composantes de
l’environnement
sont identifiés et
évalués
2 semaines Existence d’outils
d’analyse
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
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OBJECTIF SPECIFIQUE 3 : Fournir un Plan de gestion environnemental et social (PGES)
N° ACTIVITE METHODOLOGIE OUTILS RESULTATS
ATTENDUS
DUREE INDICATEURS
1 Proposer des
mesures
d’atténuation et de
bonification des
impacts
Recherche
documentaire
Entretien avec les
acteurs concernés
Internet
Documents du
Ministère de
l’environnement
des mesures
d’atténuation et de
bonification sont
proposées
2 semaines Le PGES est
disponible
2 formuler des
indicateurs de suivi
des impacts selon
les phases d’étude
-Recherche
bibliographique
-revue
documentaire
-Internet
-Bibliothèque du
2IE
Documents du
Ministère de
l’environnement
des indicateurs de
suivi des impacts
selon les phases
d’étude sont
formulés
1 semaine La matrice de suivi
est disponible
3 estimer les coûts
d’investissements et
d’opérations relatifs
aux différentes
mesures proposées,
au programme de
suivi.
Recherche
documentaire
Internet
-Bibliothèque du
2IE
Documents du
Ministère de
l’environnement
les coûts
d’investissements et
d’opérations sont
estimés
1 semaine Les coûts de mise
en œuvre sont
estimés
Etude environnementale des travaux de construction et de bitumage de la route Ouahigouya-Djibo
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ANNEXE 3
Liste des personnes rencontrées
NOMS PRENOMS FONCTION LIEU
M. TARNAGDA Intérimaire du DR du
MECV du Nord OUAHIGOUYA
SIMPORE SAFI Commerçante OUAHIGOUYA
SAWADOGO SOUMAILA Agriculteur OUAHIGOUYA
SANFO INOUSSA Eleveur TOUGOU
OUEDRAOGO SALAMATA Agriculteur TOUGOU
OUEDRAOGO SALIF Commerçant TOUGOU
DICKO HAMZA Eleveur TOUGOU
KINDA OUSSENI Commerçant TITAO
KABORE ASSAMI Agriculteur TITAO
GUINDO ABDOULAYE Commerçant TITAO
KOMI LUCIEN Eleveur TITAO
KAGONE MAMOUNATA Eleveur TITAO
ZANGO LAURENT Agent à la mairie TITAO
TAMBOURA MAHAMAT Eleveur DJIBO
GUINDO NOUHOU Eleveur DJIBO
TAMBOURA BELKO Eleveur DJIBO
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ANNEXE 4
Photos
Figure n°7: troupeau sur la route Figure n°8 : petits commerces à TITAO
Figure n°9 : cimetière longeant la route Figure n°10 : passage de bœufs