Etude des aspects épidémio- cliniques de la ... · tuberculeuse (ou mal de Pott) : à propos de...
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MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DU MALI NATIONALE UUnn ppeeuuppllee–– UUnn bbuutt——UUnnee ffooii UNIVERSITE DE BAMAKO
FFaaccuullttéé ddee MMééddeecciinnee,, ddee PPhhaarrmmaacciiee eett dd’’OOddoonnttoo--SSttoommaattoollooggiiee
AAnnnnééee uunniivveerrssiittaaiirree 22000066--22000077 NN°°……....
Présentée et soutenue publiquement devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’0donto- Stomatologie, le 06…/03…/.2007
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DDEEDDIICCAACCEESS
Je dédie le présent travail :
AU DIEU TOUT PUISSANT Pour m’avoir guidé dans toutes mes entreprises et m’avoir donné la force et la santé pour
mener à bien ce travail long et pénible.
A feu mon grand père HAROUNA DIALLO Mon adoptif dont l’amour bienveillant, le dévouement m’assurèrent une éducation fondée
sur la probité, la tolérance et la dignité .A toi toute ma gratitude. Je vénérerai toujours ta
mémoire. Avec toi, je n’ai jamais senti un jour la nostalgie de mon père, mon vœu était que
tu sois là présent aujourd’hui afin de partager ensemble ces moments de joie après tant
d’efforts.
A feue ma grand-mère DJENEBE SOUCKO Ma mère adoptive dont la rigueur dans l’éducation m’aura formé à être digne.
Puisses obtenir miséricorde et repos au près de l’Eternel.
A ma grand-mère BINTILY DIALLO Je ne saurais en quelques phrases trouver les mots justes pour exprimer tous les efforts et
les sacrifices que, tout seul souvent ton détriment, tu as consenti pour moi afin de
m’encourager d’aller toujours vers l’avant.
A feu mon jeune frère HAROUNA MANGANE dit VIEUX : Tu nous as quitté très tôt quant tu n’avais que 16 ans, ton vœu a été toujours de voir un
jour ton grand frère devenu médecin et surtout d’effectuer le déplacement de Segou à
Bamako pour venir assister à ma soutenance, mais le bon Dieu en a décidé autrement,
malgré le regret de ta perte, je garderai de toi l’agréable souvenir d’une cordialité constante.
Puisses obtenir miséricorde et repos de ton âme au près de l’Eternel.
A ma mère Djeneba Diallo :
Dont l’affection, la bravoure et la détermination m’ont fondé à être assidu, persévérant et
combatif avec plus d’émulation dans toutes les situations de la vie. Avec la grâce du Dieu je
t en serai toujours reconnaissant et je te ferai honneur.
A mon père AMADOU TIEDIE KONE :
Dont la détermination, le sacrifice et l’affection m’ont poussé à être persévérant.
Que tes prières pour le bien être de tes enfants soient toujours acceptées par DIEU
A feu mon collège ANTOINE DESIRE MARIE ABRAHAME SIDIBE Tu as été toujours comme moi un grand frère à moi pendant les 5 années qu’on a vécu
ensemble dans la chambre, la mort t’a arraché quand tu étais dans la pleine préparation de
ton mémoire, nous déplorons toujours ta perte et nous garderons en toi un souvenir
inoubliable ici bas.
RREEMMEERRCCIIEEMMEENNTTSS
Nos Remerciements vont :
A Mr Louis Philippe Etienne Sidibé et son épouse Mariam Tenin Traoré : Je ne saurai quoi dire pour vous remercier de tous ceux que vous m’avez fait pendant les 8 années que j’ai faites chez vous sans me sentir un jour loin de mes parents. Je ne pourrai jamais vous faire quelques choses équivalentes à tous ceux vous m’avez fait, mais je demande au bon DIEU pour que je ne sois pas ingrat envers vous et de ne pas oublier tous les efforts que vous avez consenti afin que je puisse mener à bien ce travail long et pénible, que le DIEU vous récompense.
A MES FRERES , SŒURS ET COUSINS :Fanta Siby, Kadiatou Nadié koné, Bintou Mangané,Delphine Louise Sidibé, Senedia Sidibé, Aicha Koné, Salif Koné, Mahamadou Koné, Tiédiè Koné, Cheick Abou Koné, Oumar Mangané, Auguste Moro Sidibé, Gerhard Philippe Sidibé Ce travail est le fruit de vos efforts et vos multiples sacrifices envers moi. Vous avez donné le meilleur de vous-même pour ma réussite, partagez-en toutes les satisfactions. Continuer sur cette voie selon les consignes des parents qui nous élevés afin de mieux unir nos forces pour un lendemain meilleur.
A MES TANTES : Ina Koné, Djenebou Koné, Kya Koné, Magaty Diallo, Bada Diallo, Assitan Diallo, Fatou Diallo, Oury Diallo, Adam Diallo, kadiatou Traoré, Mariam Sangaré, Habibat Koné. Pour vos aides morales financières et les sacrifices que vous avez pour moi que DIEU accepte vos prières pour le bien être de vos enfants.
A MES ONCLES : Aliou Diallo, Oumar Diallo, Soumila Diallo, Abdou Diallo pour leur soutien.
A la famille Diallo à Kayes plateau caserné : Ma famille adoptive de la 1ère année fondamentale jusqu’en 12ème année au lycée je ne saurai quoi dire aux membres de cette famille je demande à l’être suprême de bénir cette famille.
A la famille Sidibé à lafiabougou et la famille Traoré au Badialan
A mes amis de tous les jours : Youssouf Kané, Dr Maiga Abdoulaye, Fatoumata SM Maiga, Amadou Ly, Hamadi Traoré, Tiékoro Koné, Issa Sangaré, Fadiala keita, à tous les membres du Cabinet, Bakou Fofana, Oumar Bah, Oumar N’Daou, Mohamed Drame,Abdoulaye Sidibé,Simon Randolph Kossi à tous mes ex cochambriers de la C11et tous les autres depuis l’enfance jusqu’à ce jour, pour votre dévouement et votre cordialité à mon égard.
A Tous les personnels de la pneumo-phtisiologie, notamment au Dr Diallo Souleymane, Dr M’Baye Ousmane, Dr Sissoko Boubacar F, Dr Toloba Yacouba, Dr Tamara Havez pour votre disponibilité, votre encouragement. Vous avez toujours suscité en nous le goût de la pneumologie à vous tous ma profonde gratitude.
Aux internes de pneumologie Boubacar Baya, Mohamed Mourtala, Ousmane Camara, Laurianne Job, Sylvianne Djoko, Mme Bemba Tenin Kanouté, Souleymane Douldé, Sheila pour leur bonne collaboration.
A tout le personnel de la clinique youma, le Cabinet Nandy et la Clinique Avicenne.
A mes amies Adam Camara, Adam Keita,Safiatou Cissouma, Kadidia Diallo,Aissata Traoré, Fatim Traoré,Rose Keita, Mariam Alpha Cissé, Hawa Sakiliba Sangaré, Baf Fofana,Koura Camara,Hawa Maiga,Ami Tangara,Touti Koné, Fadima Traoré, Muriel, Missou, Nadine.
A mon petit de tout moment Bakary Diallo pour ta disponibilité.
A Bintou Founé Maiga, Fousseyni Diallo, Fatoumata Tangara dite Tanty, Nana Kampo, souleymane Dambe et à toute la promotion de la faculté de médecine, de pharmacie et odontostomatologie 1999-2006 En m’excusant d’éventuelle omission, je vous prie de vous identifier à ce travail qui n’aura pu être sans votre apport.
HHOOMMMMAAGGEE AAUUXX
MMEEMMBBRREESS DDUU JJUURRYY
A notre maître et président du jury
Professeur IBRAHIM I MAIGA
Maître de conférence agrégé en bactériologie-Virologie
Chef de service du laboratoire de biologie médicale et d’hygiène hospitalière de l’hôpital du Point G.
Responsable de l’enseignement de bactériologie à la FMPOS.
Cher maître
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury malgré vos multiples
occupations.
Nous avons profité vos enseignements tout au long du cycle. Vous avez toujours suscité en
nous une grande admiration depuis notre arrivée dans cette faculté par votre calme, votre
rigueur scientifique et votre goût pour le travail bien fait.
Veuillez agréer Monsieur le Président l’expression de nos considérations les plus
respectueuses.
A notre maître et juge
Docteur Yacouba Toloba
Spécialiste en Pneumo-phtisiologie
Praticien au CHU du Point G Honorable maître:
Personnalité écoutée grâce à votre dévouement et à la performance de vos investigations.
Vous avez accepté de participer à notre jury malgré vos multiples taches. Nous en sommes
honorés. Vos brillantes dispositions en pneumo-phtisiologie et votre courtoisie envers les
malades sont des atouts énormes pour votre haute distinction.
Convaincus de vos talents de scientifique, vos éminentes qualités de spécialiste, vos
observations sur nos travaux leur vaudront l’objectivité d’une juste teneur.
Soyez assuré de notre profonde gratitude.
A Notre Maître et Directeur de Thèse :
Docteur Souleymane DIALLO
Spécialiste en Pneumo-phtisiologie
Maître Assistant à la FMPOS
Responsable du cours de Pneumo-phtisiologie à la FMPOS
Médecin Colonel des Forces Armées Maliennes
Chef du service de Pneumo-phtisiologie de l’Hôpital National du Point G
Honorable maître:
Vos excellentes qualités de pneumologue de terrain, votre dévouement envers vos malades
et votre sagesse vous valent le mérite d’assurer avec un brillant succès cette haute
responsabilité.
Nous sommes très honorés de vous avoir comme Directeur de thèse.
Votre simplicité, votre modestie, votre sens de l’honneur, votre amour pour le travail, votre
disponibilité, votre générosité font de vous une référence.
Tout au long de notre formation, vous avez toujours suscité en nous le goût de la
pneumologie.
Veuillez accepter le témoignage de nos dignes marques de considérations les plus
respectueuses.
A Notre Maître et juge
Docteur MAMADOU KARAMBE
Spécialiste en Neurologie
Praticien au CHU du Point G
Cher maître
Votre abord facile nous a permis de nous sentir à l’aise et de faire notre travail dans les
bonnes conditions. Chaque jour votre rigueur, votre ponctualité, votre disponibilité, vos
ambitions nous étonnent. La volonté de rendre aussi parfaitement que possible, dans le
respect d’autrui ; ce que nous avons appris á vos côtés et que nous continuons d’apprendre,
grandit en nous. Nous sommes honorés de votre présence dans ce jury.
Liste des abréviations : BCG bilié de Calmette et Guérin BK Bacille de Koch C vertèbres cervicales CRP Protéine c réactif D vertèbre dorsale DIV disque intervertébral E Ethambutol EEG Electro encephalogramme GS garçons de salles H Isoniazide I DR Intradermo réaction IRM Imagerie par résonance magnétique L Vertèbres lombaires OMS Organisation mondiale de la santé PBDV Ponction biopsie discovertébrale R Rifampicine S vertèbre sacrée T vertèbre thoracique TDM Tomodensitométrie VIH virus de l’immunodéficience humain VS vitesse de sédimentation Z pyrazinamide
Sommaire Page Introduction 1 Objectifs 3 1-Généralités 4 1.1. Epidémiologie 4 1.2. Rappels 5 1.3. Localisation 15 1.4. Physiopathologie 15 1.5. Signes cliniques 17 1.5.1. Signes d’appel 17 1.5.2. Signes d’examen 17 1.6. Signes paracliniques 18 1.6.1. Imagerie 18 1.6.2. Signes biologiques et test à la tuberculine 22 1.7. Diagnostic différentiel 22 1.7.1. Les spondylodiscites rhumatismales 22 1.7.2. Les arthroses érosives 23 1.7.3. Les tumeurs osseuses 23 1.7.4. Les métastases 23 1.7.5. La spondylarthropathie des dialysés 23 1.7.6. L’ostéochondrite de croissance 23
ou maladie de Scheuermann 1.7.7. Les spondylodiscites chimiques 23 1.7.8. Les spondylodiscites non tuberculeuses 23 1.8. Traitement et évolution 24 1.8.1. Traitement 24 1.8.2. Evolution 26 2. Patients et Méthodes 28 3. Résultats 35 4. Discussion 45 5. Conclusion 50 6. Recommandation 51 7. Bibliographie 52 Annexes
IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN
La tuberculose tue 2 millions de personnes chaque année dans le monde. L'épidémie de sida
et l'émergence de bacilles multirésistants aux antibiotiques contribuent à aggraver l'impact
de cette maladie, considérée par l'Organisation Mondiale de la santé (OMS) comme
responsable d'une épidémie mondiale de plus en plus dangereuse et comme une urgence
sanitaire au niveau planétaire. L'O.M.S. estime qu'entre 2000 et 2020, près d'un milliard de
personnes seront nouvellement infectées et que 200 millions d'entre elles développeront la
maladie, dont 35 millions mourront de tuberculose si aucune amélioration n'est apportée
dans le contrôle de cette infection. La tuberculose connaît un regain d’intérêt, en raison de sa recrudescence actuelle. Celle-ci
s’explique par l’émergence de l’infection HIV (32 % des malades atteints de mal de pott sont
séropositifs au Burkina Faso), le vieillissement de la population et la précarité sociale.
Le mal de Pott est une tuberculose vertébrale qui représente 3 à 5 % des tuberculoses et 15
% des tuberculoses extra pulmonaires [2].
L’atteinte tuberculeuse du rachis (mal de Pott) est la plus fréquente des osteo-arthrites
tuberculeuses (35 à 55 %) [6]. C’est une tuberculose secondaire rare, dans les pays
développés, plus fréquente chez les sujets de race noire [5]. Elle s’observe plus fréquemment
chez les personnes âgées et de façon à peu près égale chez la femme et l’homme.
Elle résulte d’une réactivation endogène de foyers bacillaires liés à l’infection initiale (bacille
tuberculeux ou bacille de Koch, Mycobacterium tuberculosis, mais la responsabilité de
Mycobacterium bovis et Mycobacterium africanum est ici exceptionnelle).
Elle affecte essentiellement :
-les personnes de plus de 60 ans et ayant un facteur de risque tel que : éthylisme, cirrhose,
immunodépression ;
-le sujet vivant dans les zones d’endémie : Afrique noire, Asie du sud-est, péninsule
indienne, Afrique du nord.
Le mal de Pott est caractérisé par l’atteinte du disque intervertébral et des deux vertèbres
adjacentes. Il peut entraîner des conséquences graves si le diagnostic n’est pas connu à
temps. Sa fréquence est estimée entre 3-5 % des tuberculoses de toutes formes et de 15%
des tuberculoses extra pulmonaires dans le monde.
L’incidence annuelle a été estimée à 0.5 pour 100.000 au Canada (année 1980-1984) [16].
Depuis 1992 son incidence est en croissance en France, elle est plus fréquente qu’au
Canada et au Danemark, son incidence annuelle a été estimée dans la région de Lille à 3,6
pour 100.000 dans les années 1970 et 1,2 pour 100.000 en 1990[17].
Au Maroc cette fréquence était de 7,14 % des formes extra pulmonaires au cours d’une
étude de 1994-2001 [8].
Au Mali à l’hôpital national du Point G ,Diabaté, en 1979, a trouvé dans une série de 148
cas de tuberculose extra pulmonaire, une tuberculose vertébrale dans 41 cas (soit 27 %),
Yattara, avait eu 10 cas de tuberculose ostéo-articulaire sur 62 cas de tuberculose extra
pulmonaire,soit 16,1 %
[22] ; en 2003 Bekono, trouvait une fréquence de 51 cas par an [7], et Diarra avait décelé
une fréquence de 21 cas au cours d’une étude de 2002-2004 portant sur les
spondylodiscites infectieuses [25].
Aucune étude spécifique n’a été effectuée à notre connaissance, sur la Spondylodiscite
tuberculeuse au Mali, pour cela il nous est apparu opportun d’effectuer ce travail avec
comme objectifs :
OObbjjeeccttiiffss
Objectif général : Etudier les aspects épidémio-cliniques de la spondylodiscite tuberculeuse (ou mal de Pott)
dans les services de neurologie, de pneumo-phtisiologie et de la rhumatologie au centre
hospitalier universitaire (CHU) du Point G.
Objectifs spécifiques :
Déterminer la fréquence de la Spondylodiscite tuberculeuse au CHU du point G.
Mettre en évidence des difficultés liées au diagnostic.
Apprécier les résultats du traitement.
Déterminer la fréquence des séquelles liées à la spondylodiscite tuberculeuse.
GGEENNEERRAALLIITTEESS
1-GENERALITES : 1.1. Epidémiologie :
La tuberculose est une maladie infectieuse guérissable. L’épidémie de la tuberculose a
progressé de 6 % de 1996 à 1997, en raison d’une augmentation de 20 % dans les pays
africains touchés par l’épidémie du VIH/SIDA [4].
La tuberculose ostéo-articulaire représente 3 à 5 %des tuberculoses. Son épidémiologie
évolue parallèlement à celle de la tuberculose en général : sa fréquence est en diminution
constante dans les pays industrialisés depuis 50 ans. On a cependant pu évoquer une
recrudescence de la maladie au cours de la dernière décennie, surtout dans les populations
à risque : immigrés venant des zones d’endémie de la tuberculose, sujets immunodéprimés.
Quand il survient dans les pays occidentaux, le mal de Pott touche essentiellement les
personnes âgées et celles présentant un déficit immunitaire ou encore les sujets ayant des
antécédents tuberculeux.
La tuberculose jusque-là latente (endormie) depuis longtemps, peut se réveiller au niveau
d'un ganglion lymphatique situé au niveau du médiastin (zone comprise entre les deux
poumons et contenant le cœur) essentiellement. Il peut alors se produire une propagation de
l'infection par le bacille de Koch à travers le sang (propagation hématogène) à l'origine du
mal de Pott ou d'une autre infection tuberculeuse (pulmonaire etc.)
L’incidence était de 0,4 pour 100.000 au Canada en 1980-1984, et le nombre de nouveaux
cas en France se situerait entre 300 et 500 par an. Si les localisations extra-pulmonaires
sont fréquentes chez les sujets infectés par le VIH, les localisations osteoarticulaires
semblent rares [3,28].
Selon l’ Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et l’ Union Internationale Contre de la
Tuberculose et les Maladies Respiratoires (UICTMR), on a en Afrique 2 millions de nouveaux
cas de tuberculose sur les 8 millions déclarés, et 600.000 décès sur les 2,3 millions
recensés dans le monde [5].
Au Mali, en 2005 l’incidence estimée de la tuberculose toutes formes confondues, était de
37.470 cas dont 16.571 cas contagieux, soit 144 cas de tuberculose pulmonaire à
microscopie positive pour 100.000 habitants par an [43,44].
La pandémie du VIH/SIDA crée une co-infection avec la tuberculose (4 millions de
personnes) sont porteuses de tuberculose associée au VIH dans le monde dont 70 % vivent
en Afrique subsaharienne [43]. La tuberculose est une cause majeure de mortalité chez les
VIH positifs, elle est responsable de 13 % des décès par sida dans le monde.
1.2. Rappel anatomique :
La colonne vertébrale ou rachis va du cou au coccyx et présente en son centre un canal
rachidien où se trouve la moelle. Elle est composée du :
-rachis cervical qui comprend 8 vertèbres
-rachis dorsal qui comprend 12 vertèbres
-rachis lombaire qui comprend 5 vertèbres
-rachis sacré qui comprend 4 à 5 vertèbres
-rachis coccygien qui comprend 4 à 5 vertèbres soudées constituant le coccyx.
La colonne vertébrale comprend 4 courbures : cervicale convexe en avant ; dorsale concave
en avant (cyphose) ; lombaire convexe en avant (lordose) et saccro-coccygienne concave en
avant.
Figure 2 : Déformation de la colonne vertébrale
1.2.1. Les vertèbres cervicales : Parmi les vertèbres cervicales, deux sont particulières : la
première vertèbre cervicale ou C1 ou atlas, et la deuxième vertèbre cervicale ou C2 ou axis.
L’atlas est formé de deux masses latérales creusées d’un trou et s’articule par une facette
antérieure avec l’axis. Elle possède un arc postérieur creusé d’un trou transversal servant
de passage à l’artère vertébrale ; un arc antérieur qui est une petite facette articulaire qui
s’articule avec l’apophyse odontoïde de C2.
L’axis est situé sous C1. Sa particularité est qu’elle présente une volumineuse apophyse
odontoïde ou dent de l’axis .Elle présente également un massif articulaire de chaque coté,
deux apophyses transverses creusées d’un trou et l’apophyse épineuse qui est la fusion des
deux lames.
Les autres vertèbres présentent un corps, deux apophyses transverses, deux lames qui
fusionnent pour donner l’apophyse épineuse et un trou vertébral .La vertèbre C7 ne
possède en général pas de trou transversal, et son apophyse épineuse est plus longue.
2-2-les vertèbres dorsales ou vertèbres thoraciques T : Elles présentent à décrire un corps vertébral plus épais que celui des vertèbres cervicales,
avec deux surfaces articulaires appelées facettes costales, deux pédicules larges, deux lames
aussi hautes que larges, aplaties et verticales, qui fusionnent en arrière pour donner
l’apophyse épineuse ; un trou vertébral, deux apophyses transverses et deux apophyses
articulaires supérieure et inférieure.
Les corps vertébraux de T11 T12 ne possèdent pas de facettes articulaires costales.
Le rachis dorsal présente deux courbures physiologiques, une dans le plan frontal,
dextroconvexe, étendue T3 à T6. 2-3-Les vertèbres lombaires (L) :
Elles présentent à décrire :Un corps vertébral plus volumineux à concavité postérieure ; Les
pédicules qui sont épais et diminuent de hauteur de L1 à L5 ; Deux lames épaisses plus
hautes que larges ,dont la fusion donne l’apophyse épineuse ;Un trou vertébral central.
Les apophyses transverses ou apophyses costiformes présentent un tubercule accessoire à
la base et les apophyses articulaires portent chacune un trabécule mamillaire (saillie
osseuse au bord postérieur).L5 se singularise par son volume important du corps vertébral.
2-4-Les vertèbres sacrées (S) :
Les 4 à 5 vertèbres sacrées sont soudées et forment le sacrum. Le sacrum a une forme
pyramidale quadrangulaire, aplatie d’avant en arrière .On lui décrit quatre faces :
-une face antérieure :les 5 vertèbres sont séparées par quatre crêtes transverses ,aux
extrémités desquelles se trouvent quatre trous sacrés d’où sortent les branches antérieures
des nerfs sacrés.
-une face postérieure qui présente aussi quatre trous sacrés d’où sortent les branches
postérieures des nerfs sacrés.
-deux faces latérales
-une base qui s’articule avec L5 par l’intermédiaire du disque L5-S1
-Un sommet inférieur s’articulant avec le coccyx. .
2-5-Les vertèbres coccygiennes :
Les 4 vertèbres coccygiennes sont soudées et forment le coccyx .C’est un petit os
triangulaire à base supérieure et sommet inférieur .On lui décrit deux faces, deux bords
latéraux, une base s’articulant avec le sommet du sacrum et deux sommets.
Figure 3 : Colonne vertébrale (les vertèbres schématiques)
Figure 4 : Les vertèbres cervicales
Figure 5 : Colonne vertébrale (le sacrum et le Coccyx)
2-6- Les articulations de la colonne vertébrale :
Un ensemble de structure assure la stabilité et la mobilité du rachis, et sont groupées sous
le nom de segment mobile de Junghanns. Cet ensemble comprend : le disque intervertébral,
l’articulation vertébrale postérieure (ou articulation inter apophysaire), et les ligaments
intervertébraux.
2-6-1-Le disque intervertébral :
C’est le principal moyen d’union entre les vertèbres .Il sert de moyen d’union entre les
articulations inter somatiques .Il est formé de deux parties : une centrale, gélatineuse,
appelée noyau fibreux. L’épaisseur des disques inter- vertébraux lombaires varie de 10 à 15
mm, et augmente de L1- L2 à L4 - L5. 2-6-2-L’articulation intervertébrale postérieure :
Elle unit les facettes portées par les apophyses articulaires supérieure et inférieure. Les
apophyses articulaires sont unies par une capsule fibroélastique tapissée par la synoviale,
mince au niveau cervical ; serré et résistant au niveau dorsal et lombaire. 2-6-3-Les ligaments :
Il existe de nombreux ligaments : le ligament longitudinal antérieur qui adhère à la face
antérieure des corps vertébraux et des disques ; le ligament longitudinal commun
postérieur, qui adhère à la face postérieure des corps vertébraux et des disques ; les
ligaments jaunes qui unissent les lames des vertèbres adjacentes ; les ligaments inter
épineux qui unissent les apophyses épineuses et des ligaments sus épineux qui unissent les
sommets postérieurs des apophyses épineuses. Le ligament sus épineux est très développé
au niveau du rachis cervical.
Figure 6 : Les ligaments de la colonne vertébrale
2-7- L’espace épidural : L’espace épidural se définit comme l’espace situé entre le sac dural et les parois
rachidiennes qui s’étend depuis le trou occipital (foramen magnum) en haut et jusqu’à
l’extrémité inférieur du canal vertébral en bas. Il est composé de deux compartiments : un
épidural antérieur et un épidural dorso-lateral.
Il est occupé par des éléments artériels et veineux, par les racines nerveuses et les graisses
épidurales.
Le système veineux comprend les plexus épiduraux, les veines émissaires du trou de
conjugaison et les veines lombaires ascendantes.
Au niveau cervical, il est pauvre en graisse mais très riche en plexus veineux.
2-8-Les muscles paravertébraux :
Au niveau dorsal, les muscles paravertébraux sont repartis de façon symétrique de part et
d’autre de l’apophyse épineuse et en arrière des apophyses transverses. On distingue
plusieurs groupes : le groupe frontal avec des muscles épineux, les petits dentélés
postérieurs et les muscles sus costaux ; le groupe moyen, avec l’angulaire de l’omoplate, le
rhomboïde et le grand dentélé ; le groupe superficiel, avec le grand dorsal et le trapèze.
Au niveau lombaire, les muscles psoas avec leur chef ventral et le dorsal bordent le rachis
de part et d’autre. On distingue aussi les muscles spinaux qui se divisent en trois faisceaux
au niveau de L3, le muscle transverse épineux, le long dorsal, le muscle iliocostal et le carré
des lombes.
3-Localisation : 3-1-Forme anatomique : [3]
A coté de la classique spondylodiscite tuberculeuse, la forme type de la spondylite a été
décrite .L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a montré la différence entre la
spondylodiscite et la spondylite en montrant parfaitement l’atteinte ou le respect du disque
intervertébral.
3-2-localisation Le rachis dorsal et lombaire sont des atteints à part à peu près égale par la tuberculose
vertébrale, représente à eux deux plus de 80 % des localisations rachidiennes. Le sacrum
représente environ 5 %, et le rachis cervical varie de 3 à 22 % [9]. L’atteinte monoétagée est
la plus fréquente. Les atteintes multietagées sont de fréquence très variables dans la
littérature. La forme habituelle de la spondylodiscite associe une atteinte discale et vertébrale. Les
atteintes inhabituelles sont représentées par les atteintes de l’arc postérieur,
centrosomatique, sous ligamentaire et sous occipitale [16].
4- Physiopathologie :
4-1-La voie de contamination : [8]
La contamination se fait essentiellement par voie hématogène et par voie directe.
4-1-1-La voie hématogène :
L’origine de l’infection rachidienne est en général hématogène. Le disque intervertébral
n’étant plus vascularisé après l’age de 7 ans, la tuberculose vertébrale de l’adulte débute par
la localisation du bacille de Koch à l’os spongieux vertébral. L’origine vasculaire est aussi
attestée par le fait que spondylite précède en règle la discite sauf peut-être chez l’enfant ou
l’adolescent.
La spondylodiscite tuberculeuse débute dans la région sous-chondrale ,à la partie
antérieure de la vertèbre , puis s’étend jusqu’à traverser le plateau vertébral .Durant cette
période qui peut durer une à deux semaines,le disque infecté s’ écrase et ensuite la
vertèbre adjacente est également atteinte .A un stade plus tardif , les phénomènes de
reconstruction apparaissent .L’extension locale du processus infectieux est généralement
contenu par les ligaments rachidiens ; l’extension qui donne à l’étage dorsale la classique
image du faisceau paravertébral.
Dans deux tiers de cas, l’atteinte reste localisée aux deux vertèbres et au disque
intervertébral ; dans un tiers des cas, l’infection atteint d’autres étages.
4-1-2-La voie directe : L’infection par contiguïté est également possible .L’infection peut aussi se faire par
inoculation directe intra discale, par injection accidentelle lors d’une ponction lombaire,
voire péridurale, ou après discographie ou nucléolyse.
4-2- Mode d’extension : [3] Dans la spondylodiscite tuberculeuse l’extension de l’infection vers le corps vertébral
adjacent se fait probablement autour du disque intervertébral soit par contiguïté sous le
ligament longitudinal antérieur, soit par le biais d’anastomoses vasculaires.
L’extension peut se faire vers l’espace épidural ; pouvant prendre l’aspect d’une épidurite
granulomateuse et/ou d’un véritable abcès.
L’extension se fait aussi très souvent dans les parties molles pré et laterovertebrales sous
forme d’abcès froids qui peuvent se développer dans l’espace rétropharyngé au niveau du
rachis cervical, dans la gaine du psoas et/ou dans le triangle de Scarpa au niveau du rachis
lombaire, dans la fesse ou le petit bassin dans les localisations sacrées. Ces abcès évoluent
lentement et peuvent se calcifier et se fistuliser.
5-Signes cliniques : [3 ; 8]
5-1.signes d’appel : 5-1-1. La douleur :
C’est une douleur rachidienne lombaire, dorsale, ou cervicale, en rapport avec la
topographie des lésions.
Il s’ agit soit de douleurs localisées, soit de douleurs irradiées, en hemi-ceinture (rachis
dorsal) ou de type névralgie (névralgie sciatique,cruralgie ,névralgie cervico-brachiale),
souvent mal systématisées.
Ce sont des douleurs d’installation et d’aggravation insidieuse et progressive dans un
contexte d’imprégnation tuberculeuse plus ou moins évident : anorexie, asthénie, fébricule
vespérale et sueurs nocturnes, amaigrissement.
La douleur à recrudescence nocturne tenaces rebelles aux traitements antalgiques standard
et nette aggravation par la toux et la poussée (défécation) sont des signes d’alarme
importants.
5-1-2-Autres signes :
Ils sont plus tardifs :
- Troubles moteurs, para-parésies ou paraplégies, quadriplégies ;
- Abcès froids palpés au psoas, au triangle de Scarpa ; Altération de l’état général (1
malade sur 2)
- Déformations et troubles statiques : gibbosité, cyphoscoliose, raideur.
5-2- Signes d’examen :
L’examen doit se faire sur le malade debout, puis couché 5-2-1- Inspection : on observe :
La raideur (ou rigidité) rachidienne, marquée par
-l’ aspect guindé à la marche
Le soulèvement en bloc du malade couché (aspect de << planche sur une vague>>). Cette
raideur peut être diffuse ou localisée portant sur un segment rachidien donné.
Au rachis lombaire :
-En flexion distance sol main (normale 0 à 10 cm), indice de Schober (normale : 10+/-4cm)
-En latéroflexion, rotations et extensions
Au rachis dorsal mesure de l’ampliation thoracique.
Au rachis cervical flexion extension, latéroflexions, rotations.
5-2-2- La palpation : recherche
La gibbosité
une contracture des muscles paravertébraux, plus ou moins douloureuse ;
des points douloureux exquis, au niveau du foyer infectieux ;
Un accrochage ou une saillie, un décalage d’une apophyse épineuse,
un abcès froid : une tuméfaction indolore, rénitente ou fluctuante.
5-2-3- L’examen neurologique : systématique, recherchant des signes de compression
médullaire :
- déficit moteur partiel ou complet
-niveau sensitif, autres troubles de la sensibilité
-réflexes exagération diminution ou abolition
5-2-4- L’examen général : évaluation de l’état général, recherche d’autres localisation
pulmonaire, ganglionnaire, uro-génitale, etc.
6-Signes paracliniques : 6-1- Imagerie :
6-1-1-La radiographie standard :
La radiographie standard du rachis aura pour but d’observer les os du rachis. Elle est facile
à réaliser et ne nécessite pas la préparation du malade.
En cas de Spondylodiscite, il existe un temps de latence variant de 2 à 12 semaines entre
l’installation des symptômes cliniques et l’apparution d’anomalies sur les radiographies
standards dans 5 à 10 % des cas la radiographie est normale [3] et les signes varient en
fonction du stade évolutif :
a) Au début : Le signe le plus précoce est le pincement discal, mais il n’est pas spécifique .Son apparition
et son évolution en quelques jours est en faveur du diagnostic.
b) A la phase d’état :
On a par ordre évolutif :
des anomalies ostéolytiques des plateaux vertébraux : déminéralisation, flou,
irrégularité puis érosion.
des anomalies ostéolytiques des corps vertébraux adjacents : géodes typiques en
miroir, ostéolyse plus ou moins étendue, parfois tassement vertébral ostéolytique,
des séquestre intra-osseux.
opacité para-vertébrale traduisant un abcès des parties molles.
c) Aspect évolué non traité :
ostéolyse des corps vertébraux avec fréquemment tassement vertébral
déformation vertébrale : cyphose, scoliose
image de reconstruction : condensation péri-lésionnelle, ostéophytes latéraux [3 ; 8 ;
19].
L’ostéocondensation typiquement discrète et tardive, dans le cadre d’une Spondylodiscite est
évocatrice de l’origine tuberculeuse.
L’atteinte de l’arc postérieur est mal vue en radio standard. Elle réalise une ostéolyse, ou
plus rarement une ostéocondensation pouvant toucher les pédicules, les lames, les
apophyses épineuses et transverses [3].
Les abcès froids sont décelables radiologiquement sous forme d’opacités paravertebrales
pouvant être le siège de calcification témoin de l’origine tuberculeuse.
A l’étage cervical, l’abcès prévertien repousse l’axe aérodigestif en avant ; à l’étage dorsal,
l’opacité latérale bien visible sur le cliché de face réalise un aspect en <<fuseau>>ou en
<<nid d’oiseau>> ; à l’étage lombaire, les abcès du psoas uni ou bilatéraux sont difficiles à
voir sur la radio standard [3 ; 8]
6-1-2-Scintigraphie : [3, 7, 8]
La scintigraphie osseuse permet le diagnostic précoce par rapport à la radiographie
standard de certaines spondylodiscites et de réaliser également le bilan d’extension sans
irradiation supplémentaire. Elle apporte des renseignements plus précoces que la
radiographie standard, mais elle est peu spécifique [3].
L’image scintigraphique montre une hypofixation (traduction directe de l’ostéolyse) et une
hyperfixation (signe indirect et aspécifique témoin de la formation d’un nouvel os) [8].
6-1-3- Scanner (Tomodensitométrie TDM) : [3, 7, 8,27] Le scanner rachidien est un examen radiologique qui a pour but d’étudier la colonne
vertébrale (rachis) et les structures qui l’entourent. Il permet d’étudier la structure des
vertèbres, les éléments nerveux que ces vertèbres protègent, les disques intervertébraux, et
les parties molles paravertébrales [7] . C’est un examen performant dans la tuberculose
vertébrale. Il montre plus précocement les anomalies par rapport à la radio standard. Elle
permet aussi de visualiser le rachis dans le plan transversal ou axial.
L’hypodensité du disque est un signe évocateur de Spondylodiscite en dehors d’une hernie
discale ou on peut retrouver une hypodensité du disque.
La TDM montre la part de l’ostéolyse et de l’ostéocondensation, elle montre un aspect
fragmentaire fait de petits séquestres au sein de l’ostéolyse [3 ; 27] Elle retrouve également
dans 90 % des cas une épi durite et un abcès para vertébral calcifié. Contrairement à la
radio standard, la TDM permet une bonne étude de l’arc postérieur, et des parties molles.
Mais le scanner est défaillant dans l’étude de la moelle épinière [3].
La TDM n’apport pas les mêmes renseignements selon les niveaux. A l’étage lombaire elle
met en évidence une hypodensité discale associée ou non à des lésions ostéolytiques
vertébrales, des abcès des parties molles (psoas) et des atteintes de l’espace dural.
Au niveau dorsal, elle met en évidence des images de reconstruction, des images gageuses
dans les lésions ostéolytiques, mais aussi permet de diriger la ponction biopsie disco-
vertébrale (PBDV).
Au niveau cervical, elle se limite à déterminer l’extension exacte du processus infectieux [8].
6-1-4-Imagerie par résonance magnétiques (IRM) : [3, 7, 9- 11, 19, 35]
L’IRM du rachis est un examen qui a pour but d’observer de façon précise la colonne
vertébrale et les structures nerveuses (moelle épinière et racines nerveuses) qu’elle contient.
Elle est considérée à l’heure actuelle comme la méthode la plus performante pour le
diagnostic de la spondylodiscite. Sa sensibilité est égale à 96 % [9].
C est un examen qui a l’avantage de ne pas être traumatique et de ne pas utiliser les
radiations ionisantes comme les rayons X [7].
A la phase précoce, on a un discret œdème des corps vertébraux et des tissus mous.
A la phase d’état, l’IRM montre :
• des anomalies du disque intervertébral (DIV)
• des anomalies des vertèbres adjacentes telles que la disparution de la corticale des
plateaux vertébraux, parfois des tassements vertébraux, extension de l’arc
postérieur.
6-1-5-Echographie: [7,12]
Au cours de la spondylodiscite, l’échographie tient un rôle important, car elle va permettre
de chercher des atteintes des parties molles et d’éventuelle localisation viscérale de la
tuberculose associée.
Elle met en évidence un abcès du psoas uni ou bilatéral, avec parfois des calcifications. Elle
peut également montrer l’atteinte des organes abdomino-pelviens tels que : les
adénopathies ; des images nodulaires hypo et /ou hyperechogène parfois des calcifications
au niveau du foie, de la rate, de la prostate; un petit rein à contours bosselés ou réguliers
ou une hydronéphrose; des adhérences et des granulations au niveau du péritoine ; une
vessie scléorosée, rétractée, arrondie ou sphérique de capacité réduite.
6-1-6- Ponction biopsie disco-vertebrale radioguidée (PBDV) : [13] La ponction biopsie disco-vertebrale radioguidée est devenue une étape importante dans la
prise en charge du diagnostic des lésions rachidiennes tumorales ou infectieuses (d’où les
deux indications).
La biopsie de la colonne vertébrale correspondant au prélèvement d’un fragment de tissu
atteint donne le diagnostic de certitude à l’examen histologique. La biopsie peut également
être portée sur le tissu osseux et la membrane synoviale.
L’histologie met en évidence les lésions spécifiques de la tuberculose dans 55 % des cas
alors que la bactériologie est négative dans 55 % des cas. L’association bactériologie et
histologie permet un diagnostic de certitude dans 70 % des cas.
6-2-Signes biologiques et test à la tuberculine : [3] La biologie apporte des arguments non spécifiques. La leucocytose n’est pas augmentée,
mais peut être normale, la vitesse de sédimentation (vs) est le plus souvent augmentée, mais
peut être normale.
L’intradermo-réaction à la tuberculine (10unités) est le plus souvent augmentée, parfois
phlycténulaire. Mais elle peut être négative, ce qui n’exclut pas le diagnostic.
La preuve de l’infection tuberculeuse peut être anatomopathologique et ou bactériologique.
La preuve anatomopathologique exige la mise en évidence d’un granulome tuberculoïde et
gigantocellulaire, avec une nécrose caséeuse La preuve bactériologique est basée sur la mise
en évidence du bacille de Koch dans les prélèvements.
7-Diagnostic différentiel: [8 ,17]
De nombreuses affections posent un problème de diagnostic différentiel avec la
pondylodiscite tuberculeuse.
7-1-Les spondylodiscites rhumatismales : Elles s’accompagnent d’un pincement de l’interligne et d’anomalies des plateaux vertébraux.
Les lésions sont à la fois érosives et ostéocondensantes. On distingue les discites des
rhumatismes inflammatoires, et des discites microcristallines.
7-1-1-Les rhumatismes inflammatoires :
L’atteinte discale ici n’est pas inaugurale. On distingue : la polyarthrite rhumatoïde ou les
atteintes discales cervicales sont classiques ; la spondylarthrite ankylosante ou on note les
atteintes précoces des plateaux vertébraux avec érosion à bords condensés mais flous
possibles. L’atteinte discale est fréquente dans les spondylarthropathies et dans la
spondylarthrite rhumatoïde, rare et exceptionnelle dans la maladie de Behçet, la sarcoïdose.
7-1-2- Les discites microcristallines : Ce sont : la chondrocalcinose, le rhumatisme à hydroxyapathite, la goutte.
Ils entraînent une rachialgie aigue avec parfois fébricule et syndrome inflammatoire
biologique.
7-2-Les arthroses érosives : Encore appelées <<pseudopottique>> sont caractérisées par l’importance des images de
géode et d’érosion. L’absence de déminéralisation des plateaux vertébraux et l’absence de
syndrome inflammatoire permettent d’éliminer la spondylodiscite. L’IRM retiendra en faveur
d’une arthrose le fait que le disque reste en hyposignal en T2, même si les plateaux
vertébraux sont en hypersignal.
7-3-Les tumeurs osseuses :
Le disque intervertébral est respecté et le ligament longitudinal postérieur est refoulé.
7-4-Les métastases :
L’atteinte est purement vertébrale. L’atteinte de l’arc postérieur et le respect du disque
permettent en général le diagnostic. L’atteinte peut être ostéolytique ou ostéocondensante.
7-5-La spondylarthropathie des dialysés : Elle s’observe en général chez des anciens dialysés de plus de 10 ans.
L’aspect destructeur touche plus fréquemment le rachis cervical. Les prélèvements mettent
en évidence des dépôts d’apatite dans le disque.
7-6-L’ostéochondrite de croissance ou maladie de Scheuermann : Les anomalies des plateaux vertébraux sont majeures, et laissent supposer un processus
lytique, d’autant qu’il existe parfois un pincement discal. On observe aussi des images de
hernie intra-spongieuse retromarginale. Les lésions sont multiples et étagées sans syndrome
inflammatoire.
La scintigraphie qui n’observe d’hyperfixation et l’IRM qui montre l’absence d’hyper-signal
discal T2 permettent de redresser le diagnostic.
7-7-Les spondylodiscites chimiques : Se rencontrent souvent dans les suites d’une chimionucléolyse à la papain. L’IRM et le
scanner permettent de distinguer l’aspect normal post-chimionucléose.
7-8-Les spondylodiscites non tuberculeuses :
Il s’agit de Spondylodiscite aux germes banaux.
7-8-1-La Spondylodiscite bactérienne : Les germes GRAM positif : le Staphylococcus aureus représente à lui seul 80 % des
spondylodiscites, les streptocoques environ 10 % des cas, les autres sont rarement en
cause tel que le pneumocoque, le Staphylococcus Epidermidis.
Les germes GRAM négatif : Escherichia coli est le plus rencontré dans moins de 30% des
spondylodiscites non tuberculeuses. Avec Protéus, ce sont les deux plus fréquemment
rencontrés des germes GRAM négatif. Les autres sont rarement en cause tels que les
salmonelles, ’Haemophilus, Pseudomonas. Brucella sera évoqué dans un contexte
épidémique (éleveur, consommateur de lait cru) et sur le sérodiagnostic de WRIGHT très
fréquemment positif. Ici, l’atteinte rachidienne est très précoce, et l’évolution se fait vers le
bloc vertébral.
7-8-2-Les spondylodiscites fongiques : Candida albicans et Aspergillus surtout chez l’immunodéprimé et les toxicomanes sont
responsables de Spondylodiscite. On a également le Cryptococcus neoformans ; les
Blastomyces.
7-8-3-Les spondylodiscites parasitaires : Elles sont rares, mais l’échinococcose peut donner des images kystiques bien limitées au
niveau de l’os.
Les signes radiologiques ne permettent toujours pas de différence entre les spondylodiscites
aux germes banaux et la spondylodiscite tuberculeuse. En faveur d’une Spondylodiscite non
tuberculeuse, on retiendra l’existence d’une porte d’entrée, l’évolutivité aigue, surtout la
positivité des hémocultures.
8-Traitement et évolution :
8-1-Traitement : [3 ; 19 ; 28] Celui-ci est fonction du degré de destruction des tissus vertébraux et para vertébraux
(situés autour de la vertèbre), ainsi que la compression de la moelle épinière même. Le
traitement est également fonction de la présence ou pas d'un oedème au niveau de la
colonne vertébrale.
Utilisation d'antibiotiques prescrits spécifiquement (traitement antituberculeux), rapidement
et permettant la guérison.
Ce traitement antibiotique dure 12 à 18 mois, et associe la Rifampicine (R), l’Isoniazide (H),
l’ Ethambutol (E) et la pyrazinamide (Z).
Le traitement initial dure 2 ou 3 mois, avec une trithérapie ou une quadrithérapie, puis une
bithérapie pendant la durée restante du traitement.
La trithérapie initiale associe :
-ISONIAZIDE (H) : 5mg/kg/j (10mg/kg/j chez l’enfant)
Accident : hépatite cytolytique, neuropathies périphériques (en cas de diabète ou
d’alcoolisme).
Contre indications : insuffisance hépatocellulaire grave, les psychoses sévères évolutives, les
neuropathies périphériques graves.
-RIFAMPICINE (R) : 10mg/kg/j, mais il existe :
*d’interactions médicamenteuses avec son effet inducteur enzymatique (diminution de
l’activité des oestrogestatifs, des barbituriques, des digitaliques, des Antivitamines K, etc.)
*d’accidents immuno-allergiques.
Elle est contre indiquée en cas d’insuffisance hépatocellulaire grave, grossesse (1er
trimestre).
-PYRAZINAMIDE (Z) : 25mg/kg/j
*Toxicité hépatique ; crise de goutte
*Contre-indications : insuffisances hépatique et rénale sévères.
La quadrithérapie où l’on associe :
-ETHAMBUTOL (E) : 25mg/kg/j
*Toxicité oculaire : névrite optique rétro bulbaire (NORB).
*Contre-indications : cécité unilatérale, NORB, insuffisance rénale.
Mais l’éthambutol (E) est utilisée systématiquement par certains, alors que d’autres le
réservent pour les rechutes et les résistances du KOCH aux antituberculeux.
Au bout de 2 à 3 mois de traitement initial, on poursuit avec bithérapie associant
l’isoniazide (H) et la rifampicine (R) ou l’éthambutol (E) pour certains [3].
Certains auteurs ont préconisé des schémas thérapeutiques courts de 6 à 9 mois.
Mais le risque de rechutes semble élevé dans ces cas [28].
Certaines équipes médicales préconisent l'immobilisation du rachis (colonne vertébrale) à
l'aide d'un corset. Il est parfois nécessaire d'imposer un repos strict au lit pendant plusieurs
mois et des anti inflammatoires.
Le traitement chirurgical : Une intervention chirurgicale est rarement indiquée, mais quelquefois nécessaire, elle
permet de cureter (grattage, nettoyage) les abcès ou de retirer la compression de la moelle
épinière et au besoin de fixer un segment fragilisé par l'infection quand le traitement
médical n'a pas donné les résultats escomptés. Cette situation est particulièrement
envisagée quand l’œdème ne se réduit pas ou quand la douleur persiste. L’application de la
colonne vertébrale en avant ou en arrière est obtenue à l'aide de greffe osseuse. 8-2 Evolution:[18]
En l'absence de traitement l'évolution aboutit à des complications graves : écrasement des
vertèbres et effondrement de la colonne vertébrale secondairement à une fragilisation du
tissu osseux constituant cette vertèbre.
Cet affaissement est à l'origine de la déformation (gibbosité) qui est permanente et définitive.
L’œdème situé de chaque côté des vertèbres (paravertébral) est quelquefois dû à la présence
d'un abcès qui, quand il est négligé, peut être à l'origine de complications au niveau du
muscle psoas et de la face antérieure (avant) de la cuisse.
On constate dans certains cas des complications de type neurologiques avec diffusion
possible de l'infection par le bacille de Koch. Celles-ci sont secondaires à la compression de
la moelle épinière due elle-même à la déformation de la colonne vertébrale et aux abcès. Il
s'agit essentiellement d'une paralysie de type paraplégique, c'est-à-dire paralysie des
membres inférieurs et des douleurs très violentes. Sans traitement l'infection cesse en
plusieurs années (3 à 5 ans).
Mais, précocement et convenablement traité, la guérison s’obtient en temps plus ou moins
long. Sur les radiographies standard, on observe la limitation des lésions osseuses, la
disparition du flou des contours, le retour à la normale des zones déminéralisées, et parfois
un simple pincement discal.
Dans les formes les plus évoluées, les destructions vertébrales ne se construisent jamais
convenablement.
MMEETTHHOODDOOLLOOGGIIEE
2. Méthodologie 2.1. Cadre de l’étude : L’étude s’est déroulée dans les services de neurologie, de pneumo-
phtisiologie et de rhumatologie au CHU du Point G.
L’entrée principale du CHU du Point G
2.1.1. Le service de pneumo-phtisiologie : situé au Sud-est de l’entée principale de
l’hôpital du point G, c’est un bâtiment à deux niveaux qui comprend :
-Cinq bureaux de médecin pour la consultation ;
-un bureau du major ;
-une salle des étudiants faisant fonction d’internes ;
-Deux bureaux pour les infirmiers dont un à l’étage ;
-une salle de fibroscopie bronchique et de biopsie pleurale
-une salle des archives
-une salle des soins
-Deux salles pour le centre de recherche et de formation dont une pour les prélèvements et
l’observation des malades tuberculeux VIH et l’autre pour la réception des malades
-une salle pour les techniciens de surface
-Deux magasins de stockage des médicaments anti-tuberculeux et de matériels médicaux :
Il y a 52 lits d’hospitalisations dont 20 au Rez- de chaussée et 32 lits à l’étage occupés par
les tuberculeux bacillifères.
Les activités du service de pneumo-phtisiologie sont :
*les soins curatifs :
+ Consultation externe et la prise en charge de patients hospitalisés
+Examens spécialisés tels que la biopsie pleurale et la fibroscopie bronchique.
+Formation des faisants fonction d’internes : Staff, réunion scientifique et bibliographique.
Service de Pneumo-phtisiologie
Salle de Fibroscopie Bronchique et de Biopsie Pleurale
2.1.2. Le service de neurologie : situé à Nord-Est de l’entrée principale de l’hôpital du
point G, il est constitué par :
La neurologie principale qui comporte :
*Deux bureaux de médecins pour la consultation
*un bureau pour le major
*une salle des faisants fonction d’internes
*une salle d’EEG
*une salle pour les GS
*Il y a 16 lits dont 10 lits à l’étage et 6 lits au rez-de chaussée.
La neurologie annexe qui contient :
*Deux bureaux de consultation des médecins
*quatre salles d’hospitalisation dont 6 lits par salle soit un total de 24 lits.
*Un bureau pour le major.
Les activités du service reposent sur :
+les soins curatifs : consultation externe et la prise en charge des malades hospitalisés, un
examen spécialisé (EEG), et la formation des faisants fonction d’internes.
Service de Neurologie
Salle d’EEG de Neurologie
2.1.3. Le service rhumatologie : il est situé Sud-Est de l’entrée principale de l’hôpital
national du point G.
-Il y a deux bureaux des médecins pour les consultations
-un bureau du major
-une salle des faisants fonction des internes
-Deux salles d’hospitalisations avec 12 lits.
Les activités du service repose essentiellement sur les consultations, des soins curatifs et la
formation des faisants fonction d’internes.
Bureau de consultation de Rhumatologie
2.2. Type d’étude:Il s’agit d’une étude prospective transversale et descriptive.
2.3. Période d’étude : notre étude s’est déroulée d’Août 2005 à septembre 2006.
2.4. Population d’étude : l’étude a porté sur tous les patients de tout âge, hospitalisés,
chez qui on a retenu le diagnostic de spondylodiscite tuberculeuse et mis sous traitement
antituberculeux.
2.5. Echantillonnage :
a- Critères d’inclusion : tout patient consentant et faisant partir de notre étude.
b- Critères de non inclusion :
-Patient non consentant ;
-Hernie discale ;
-Lombalgie
2.6. Collectes et Analyses des données : les données ont été collectées sur les fiches
d’enquête , analysées et traitées sur le logiciel Microsoft Word version 2003.
2.7. Variables étudiées : Age,
Le sexe
La caractéristique des lésions radiologiques,
Impotence fonctionnelle,
Evolution sous traitement
RREESSUULLTTAATTSS
3. RESULTATS : Sur une période de douze mois (septembre 2005 à août 2006) nous avons réalisé une étude
prospective, transversale et descriptive sur la spondylodiscite tuberculeuse portant sur 33
cas.
3.1. Données épidémiologiques :
TABLEAU I : Répartition des patients selon le service de provenance
service hospitalisations Effectifs mal de Pott fréquence
Neurologie 247 6 2.42%
Pneumo-phtisio 543 23 4.23%
Rhumatologie 54 4 7.40%
Le service de pneumo-phtisiologie a été majoritairement représenté
3-2-Caracteristiques sociodémographiques:
TABLEAU II : Répartition des patients en fonction des tranches d’age.
TRANCHE D’AGE EFFECTIF POURCENTAGE
0-10 ans 1 3 %
11-20 ans 2 6 %
21-30 ans 4 12.1 %
31-40 ans 9 27.2 %
41-50 ans 8 24.2 %
51-60 ans 4 12.1 %
61-70 ans 4 12.1 %
71-80 ans 1 3 %
TOTAL 33 100 %
La tranche d’age de 31-40 était majoritaire avec 27.2%
Figure 7 : Répartition des patients en fonction du sexe Dans 64% des cas nos patients étaient du sexe masculin.
Sexe ratio : 1.75 3-2- Données cliniques
TABLEAU III : Répartition des patients selon les manifestations cliniques
MANIFESTATION
CLINIQUE
EFFECTIF POURCENTAGE
Douleur rachidienne 27 81.8%
AEG 6 18.2%
Signes et /ou déficit
neurologique
18 54.5 %
Déformation rachidienne 14 42.4 %
Fièvre 22 66.65 %
Toux 23 69.7 %
Trouble du transit 3 9.1 %
Torticolis 2 6.7 %
Sueur 24 72.7 %
Hémoptysie 6 18.2 %
Anorexie 26 78.7 %
La douleur rachidienne a dominé le tableau clinique dans 81.8 % des cas.
MASCULIN64%
FEMININ36%
3-3- Données radiologiques :
TABLEAU IV : répartition des patients en fonction des examens radiologiques.
EXAMENS EFFECTIF POURCENTAGE
Radiographie standard du
rachis
33 100 %
Radiographie pulmonaire 12 36.3 %
Echographie Abdomino-
pelvienne
10 30.3 %
Scanner du rachis 8 24.2 %
Autres * 4 12.1 %
La radiographie standard du rachis a été effectuée dans 100% des cas.
* Radiographie des genoux ; myélographie du rachis.
TABLEAU V : Répartition des patients en fonction du siège de la lésion au niveau du rachis.
SIEGE EFFECTIF POURCENTAGE
Dorsal 10 30.3 %
Dorsolombaire 5 15.1 %
Lombaire 14 42.4 %
Lombo-sacré 2 6 %
Dorso-Lombo-Sacré 2 6 %
TOTAL 33 100 %
Les lésions étaient situées au niveau du rachis lombaire dans 42.4 % des cas.
Figure 8 : Répartition des patients en fonction des lésions inhabituelles.
L’atteinte sous ligamentaire a été la plus retrouvée avec 27,2 %
Sous
Ligamentaires 27.2 %
Centro-
Somatiques 18.1 %
Arc Posterieur 12.1 %
Figure 9 : Répartition des patients en fonction du nombre d’étage vertébral atteint.
L’atteinte mono étage a été la plus fréquente avec 52 %
TABLEAU VI : Répartition des patients en fonction du nombre de disques vertébraux atteints selon le siège au niveau du rachis.
SIEGE NOMBRE DE DISQUE NOMBRE DE VERTEBRE
Dorsale 13 24
Lombaire 22 35
Sacre 2 7
Total 37 66
Le rachis lombaire a été le plus atteint.
Mono étage
52%Bi étage
39%
Multi étage
9%
Figure 10 : Répartition des patients en fonction du nombre de lésions discales
Le pincement discal a été la lésion la plus retrouvée soit 70 %
Figure 11 : Répartition des patients en fonction des lésions de l’arc postérieur
Les pédicules ont été les plus touches : 56%
PINCEMENT
70%
DISPARITION
30%
56%
13%
25%
6%
Ostéolyse des pédicules
Ostéolyse des lames
Ostéolyse desApophyses épineuses
Ostéolyses des Apophyses transverses
Figure 12 : Répartition des patients en fonction des lésions associées au cours de l’atteinte de l’arc postérieur
Les troubles neurologiques ont été les plus rencontrés dans 54,54%
TABLEAU VII : Répartition des patients en fonction des atteintes vertébrales
LESIONS EFFECTIF POURCENTAGE
Lyse du corps vertébral 22 66,6 %
Tassement vertébral 19 57,5 %
Condensation 12 36,3 %
Déminéralisation 2 6 %
Géodes 4 12,1 %
Bloc vertébral 9 27,2 %
Lyse des éléments de l’arc
postérieur
3 9 %
Angulation 1 3 %
La lyse du corps vertébral était la lésion la plus fréquente 66,6 %
TABLEAU VIII : Répartition des patients en fonction des pathologies associées
PATHOLOGIES EFFECTIF POURCENTAGE (%)
Tuberculose pulmonaire 4 12.1
Autres atteintes
osteoarticulaires
3 9.0
Tuberculose péritonéale 1 3.0
Leucémie 1 3.0
HIV/SIDA 1 3.0
Tuberculose ganglionnaire 3 9.0
La tuberculose pulmonaire a été la pathologie la plus fréquemment associée soit 12.1 %
Troubles
Neurologique 54,54%
Abcès epidural
30,30%
Abcès sous- Ligamentaire 27,27%
Atteintes discomatique 12,12%
TABLEAU IX : Répartition des patients en fonctions des complications
COMPLICATION EFFECTIF POURCENTAGE (%)
Paraplégie 15 45.5
paraparesie 3 9.0
Fuseau paravertebral 4 12.1
Abcès du psoas 6 18.1
Abcès épidural 4 12.1
Troubles sphinctériens 3 9
Compression médullaire 1 3
La paraplégie a été la complication la plus représentée chez 45.5% des patients.
TABLEAU X : Répartition des patients selon le résultat du traitement
Guérison effectifs Pourcentage (%)
Totale 18 54.54%
Avec séquelles 15 45.45%
La guérison a été totale dans plus de la moitié des cas
Tableau XI : répartition des patients selon les séquelles
SEQUELLES EFFECTIF POURCENTAGE (%)
Cyphose dorsale 2 6.06
Hyper lordose 5 15.15
Scoliose 3 9.09
Fuseau paravertebral 4 12.12
Impotence du membre
inférieur droit
1 3.03
L’hyper lordose a été la séquelle la plus retrouvée chez 15,15 % des patients.
CCOOMMMMEENNTTAAIIRREESS
EETT
DDIISSCCUUSSSSIIOONN
4. DISCUSSION Les limites méthodologiques
Nos difficultés ont été essentiellement :
- la non disponibilité de l’IRM (imagerie par résonance magnétique)
- le coût élevé de la TDM rachidienne
- la difficulté de réaliser certains actes tels que : la biopsie discovertebrale pour la
confirmation diagnostique, et les bilans biologiques inflammatoires dont certains non
faisables à l’hôpital du point G.
Cependant 33 cas ont pu être colligés en 12 mois selon nos critères diagnostiques.
Données épidémiologiques: la majorité des cas était observée par le service de la pneumo-
phtisiologie (23 sur 33 cas). Cela pourrait s’expliquer par le fait que c’est un service
spécialisé dans la prise en charge de la tuberculose sur toutes ses formes dont le mal de
Pott.
Le service de neurologie c’est le service ou la prise en charge des troubles neurologiques est
faite.
Le service de rhumatologie ou la prise en charge des pathologies rachidiennes est faite.
Données socio-démographiques :
AGE : l’age de nos patients variait de 3 à 80 ans, avec une moyenne de 41,5 ans. Ce constat
proche de celui retrouvé par BEKONO [42] qui a retrouvé une moyenne d’age de 43,2 ans
dans une série de 102 cas ; BARRIERE V et coll., qui a retrouvé 41,9 ans dans une série de
16 malades [20] ; R.KADIRI [21] et KEITA FD [22] ont trouvé des moyennes d’age plus
basses, respectivement de 35ans et de 33ans.
La majorité de nos patients était dans la tranche d’age 31-40 ans mais BEKONO a trouvé
une tranche d’age 30-60 ans et KEITA a trouvé une prédominance dans la tranche d’age de
1 à 10 ans [22].
Autre fois, le mal de Pott était considéré comme l’apanage de l’enfant et de l’adolescent, mais
de nos jours il est prédominant chez l’adulte [22, 36,38]. Dans notre étude on notait 3
enfants et adolescents contre 30 adultes, BEKONO a signalé 12 enfants et adolescents
contre 90 adultes ; DEBEYE a trouvé 21 enfants sur une série de 330 malades et KEITA
trouvait 18 enfants et adolescents contre 32 adultes [22].
SEXE : notre étude a porté sur 21 hommes (soit 63,62 %), contre 12 femmes (soit 36,3 %).
Cette prédominance masculine ressortie dans notre étude, a été retrouvée chez KEITA [22]
avec 56 % et chez S.RAMARE et coll. Avec 68,5 %.Par contre BEKONO [42] ; MOYEN ont
trouvé respectivement une prédominance féminine avec 52,9 % et 57,9 %.
Aucune prédominance de sexe n’a été retrouvée chez R.KADIRI et coll. [21].
Manifestations cliniques :
Le tableau clinique dans la spondylodiscite tuberculeuse se résume à des douleurs
rachidiennes associées ou non à une fièvre le plus souvent modérée, avec parfois des signes
neurologiques pouvant aller de la simple aréflexie ostéotendineuse à des signes de
compression médullaire[24] .
Dans notre série, les douleurs rachidiennes ont occupé le premier rang dans 81,8 % des
cas ; constat qui se rapproche de celui de BADEDDINE et coll. [24] qui les ont retrouvé dans
92,3 % des cas ; BARRIERE et coll. [20] ont trouvé 81,2 % ; KEITA a trouvé 76 % des cas,
contrairement à BEKONO[X] et MAMARE [23] ont trouvé respectivement 64,7 % et 46,3 %.
Les déformations rachidiennes (à type de gibbosité) étaient retrouvées dans 42,4 % des cas
et sont témoins d’une destruction vertébrale
La fièvre était présente dans 66,6 % des cas, ce constat se rapproche de celui de
BADDREDINE [24] qui a retrouvé 57 % alors que BEKONO [42] et KEITA [22] ont retrouvé
respectivement 17,6 % et 10 % des cas.
L’altération de l’état général a été retrouvée dans 18,2 % des cas par contre BADDREDINE
[24] ; BEKONO [42] et BARRIRE [20] ont retrouvé respectivement 80,7 %, 17,6 % et 50 %
des cas .Elle est marquée dans les spondylodiscites tuberculeuses du fait de la longue
évolution avant le diagnostic, ce qui explique aussi la plus grande fréquence d’abcès
paraverbraux et de déformation rachidienne dans le mal de Pott [24].
Les atteintes neurologiques étaient présentes dans 54,5 % des cas. Dans la littérature
l’atteinte neurologique dans le mal de pott est estimée entre 35 % et 60 % [3] ;
BADDREDINE [24], KANE et coll. avaient respectivement trouvé 53, 8 % et 50 % ; par
contre KEITA [22] et BEKONO [42] avaient trouvé des chiffres plus bas respectivement 8 %
et 20,6 % des cas.
La paraplégie est la lésion neurologique la plus fréquente avec 33,3 % des cas. Dans la
littérature, elle varie de 6,25 à 11 %, pouvant même atteindre 27 % ; cette plus grande
fréquence de paraplégie s’explique par l’atteinte de l’arc postérieur [24].
Les signes cliniques d’autres localisations tuberculeuses ont été retrouvés à types de toux,
trouble de transit, douleur articulaire.
Biologie :
Tous nos patients ont eu une IDR positive. Toutefois, la négativité de l’IDR n’exclut pas le
diagnostic [3]. Parmi nos patients 30 ont fait la numération formule sanguine et la vs, 7
présentés une hyper lymphocytose et 5 une anémie avec tous une VS à la première heure.
La sérologie B83 a été réalisée pour 17 malades sur 33 : elle a été positive pour 1 malade.
TOGOLA trouve que sur 12 patients atteints de tuberculose vertébrale ,3 ont la sérologie au
VIH positive [37].
Mais 3 patients avaient une CRP et FIBRINEMIE positives.
Localisations rachidiennes des lésions :
Par rapport à la localisation des lésions sur le rachis, l’atteinte lombaire occupe la première
place dans 42,4 % des cas dans notre série. Ce résultat est semblable à celui de BEKONO
[42] avec 55 %, KEITA [22] soit 46 % et DABID CHAUSSE [29] avec 30,5 % des cas. Par
contre S RAMARE n’a trouvé que 22,2 % de localisation lombaire [23].
Dans la littérature plusieurs auteurs s’accordent sur la prédominance de la localisation
lombaire dans le mal de Pott [8 ; 22].
La deuxième localisation était le rachis dorsal qui représente 30 % dans notre série et 17 à
40 % dans la littérature [22]. Cette localisation est classiquement décrite comme la plus
fréquente. S RAMARE et BEKONO trouvent respectivement 27,7% et 16,7%, mais KANE et
coll. notent une répartition égale entre le rachis lombaire et dorsal à 50 % chacune sur 10
cas de mal de Pott [31].
La troisième localisation est l’atteinte dorsolombaire avec 15,1% des cas.
L’atteinte lombo-sacrée est représentée dans 6 % des cas, ce qui s’explique probablement
par le nombre important d’atteinte lombaire, le retard de diagnostic et la chronicité des
lésions qui s’étendent de proche en proche.
Dans la littérature l’atteinte monoétagée est la plus fréquente mais l’atteinte multiétagée est
de fréquence variable [8].
Localisations dites inhabituelles : L’atteinte sous ligamentaire est exceptionnelle. Elle constituait 0,8% dans la série de
OUSEHAL et coll. [16] et 1,6 % dans celle de KADIRI el coll. [21].
Elle est fréquente dans notre série avec 27,2 %, mais BEKONO et KEITA ont trouvé
respectivement 16,7 % et 18 % des cas.
Cette forme de tuberculose vertébrale aboutit à la formation d’un abcès froid étendu et
volumineux, résultant de l’extension du tissu de granulation tuberculeux le long de
ligaments paravertebraux.
Dans notre série, la localisation sous-ligamentaire a intéressé le rachis dorsal dans 4 cas,
sous forme de fuseau para vertébral et le rachis lombaire dans 6 cas sous forme d’abcès
bilatéral des muscles psoas.
L’atteinte centrosomatique a été présente dans 18,1 % des cas, dans notre série alors que
BEKONO [42] ; KADIRI et OUSEHAL ont trouvé respectivement 8,8 % ; 8,2 % et 6 % des cas.
La forme centrosomatique est particulière aux malades africains selon DENIS BELLE et coll.
[16], elle est caractérisée par la multiplicité des foyers de spondylite tuberculeuse [34].
Les abcès centrosomatiques et sous-ligamentaires sont en rapport avec la chronicité de la
maladie. Les fusées paravertébrales représentent un mode de décompression spontanée des
abcès somatiques ; seule la prise en charge tardive explique l’extension des coulées jusqu’à
la peau [40].
L’arc postérieur a été décrit pour la première fois par Lannelongue en 1888, sa fréquence
variait de 1 à 3 % selon les séries [27 ,35]. Elle semblerait plus fréquente chez les enfants, le
sujet de race noire et les sujets originaires du continent indien [35 ,36]. Dans notre série,
elle a concerné 12,1 % des cas, cette fréquence est supérieure à celui de BEKONO qui a
retrouvé 5,9 % et inférieur à celle de KADIRI qui a retrouvé 16,4 % [21].
Tous ces patients ont présenté des signes neurologiques à type de paraplégie et
paraparesie. En effet, l’atteinte de l’arc postérieur est caractérisée par la fréquence des
troubles neurologiques et des abcès para- vertébraux [16, 27]. Les troubles neurologiques
sont liés soit à une atteinte granulomateuse périmédullaire, soit à des abcès intra-canalaires
[16, 27]. KUMAR trouve 33,3 % sur de 27 cas d’atteintes de l’arc postérieur [39].
Les lésions de l’arc postérieur sont mal vues à la radiographie standard et sont
essentiellement ostéolytiques ou rarement ostéocondensantes, pouvant intéresser tous les
éléments de l’arc postérieur : pédicules, lames, apophyses épineuses, apophyses
transverses.
Lésions associées :
Parmi nos patients, 11 (soit 42,1 %) avaient une localisation extra-vertébrale, avec une
prédominance d’atteinte pulmonaire dans 12,1 % des cas. PERTUISET et all [25],
BADREDDINE [24], KEITA [22] et BEKONO [41] ont trouvé respectivement une localisation
extra-vertebrale dans 27 %, 46 %, 58 % et 15,6 % des cas.
Dans la littérature la présence d’une localisation extra vertébrale au cours de mal de Pott se
rencontre dans 20 à 30 % des cas. La présence de l’association d’une localisation
tuberculeuse extra vertébrale permet d’orienter le diagnostic [27 ; 34].
Le diagnostic positif du mal de Pott repose sur l’atteinte étendue à plusieurs vertèbres, la
présence d’abcès para-vertébraux et l’association possible aux aspects habituels de mal de
pott [16].
Résultats du traitement : 54.54% de guérison complète et 45.45 % de séquelles étaient observés. ce résultat est
supporposable à celui de Bekono qui avait trouvé respectivement 60.55 % et 39.45% [42]. Le traitement anti-tuberculeux est efficace malgré souvent le retard du diagnostic du mal
Pott mais avec quelques fois des séquelles minimes.
CCOONNCCLLUUSSIIOONN
5- CONCLUSION Au terme de notre étude 33 cas de mal de Pott colligé en 12 mois, avec une prédominance
masculine dont le sexe ratio est de 1,75.
La douleur rachidienne a été le signe clinique prédominant chez 81,8 % de nos patients.
On a trouvé des lésions du rachis lombaire dans 42,2 % des patients ; des lésions
inhabituelles sous-ligamentaires dans 27,8% des patients ; une atteinte mono-etagée dans
52% et 70% de pincement discal.
La tuberculose pulmonaire a été la pathologie la plus fréquemment associée au mal de Pott
avec une paraplégie chez 15 patients comme la principale complication.
La guérison a été complète chez 55,54 % de nos patients et 45,45 % ont été guéris avec
séquelles.
RREECCOOMMMMAANNDDAATTIIOONNSS
6- RECOMMANDATIONS : Au terme de notre étude, pour une bonne lutte contre le mal de Pott et une meilleure prise
en charge des malades, nous recommandons :
AUX AUTORITES ADMINISTRATIVES :
-d’accroître la sensibilité de populations sur la lutte antituberculeuse
-d’améliorer les conditions socio-économiques des populations et créer à long terme un
système de suivi des tuberculeux à domicile, en formant un nombre élève de personnel
capable d’identifier, de diagnostiquer et de soigner le patient.
-d’assurer l’approvisionnement permanent des structures sanitaires en médicaments
antituberculeux.
AU PERSONNEL SOIGNANT :
-De faire un bilan scanngraphique chez tout patient présentant des troubles neurologiques.
-De promouvoir la ponction biopsie disco-vertebrale radioguidée par une formation sur les
méthodes et techniques de ponction.
-D’améliorer la prise en charge des patients tuberculeux.
AUX POPULATIONS :
- de se faire vacciner par le BCG
- de se présenter dans les structures sanitaires en cas de signes suspects.
BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIEE
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AANNNNEEXXEESS
FICHE SIGNALYTIQUE Nom et Prénom : KONE Cheick Hamala
Titre de Thèse : Etude des aspects épidemio-cliniques de la spondylodiscite tuberculeuse
(ou Mal de Pott) : à propos de 33 cas au CHU du Point G.
Année Universitaire : 2006-2007
Ville de soutenance : Bamako
Pays d’origine : Mali
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d’Odontostomatologie (FMPOS).
Secteur d’intérêt : Centre Hospitalier Universitaire du Point G
Résumé :
Il s’agit d’une étude longitudinale transversale de 33 cas de mal de pott explorés par des
radiographies standard complétées par la TDM colligé en 12 mois (Août 2005-Septembre
2006) dans le service de neurologie, de pneumo-phtisiologie et de rhumatologie au CHU du
Point G avec prédominance masculine.
La radiographie conventionnelle du rachis a retrouvé les lésions habituelles avec une
prédominance destructrice.
L’atteinte a été plurivertebrale : les lésions dorsale (10 cas), dorso-lombaires (5 cas),
lombaires (14 cas), lombo-sacrées (2 cas), dorso-lombo-sacrées ( 2 cas).
L’échographie a montré des abcès du psoas (6 cas).
La TDM a détecté en plus des lésions rachidiennes des abcès épiduraux (4 cas).
L’atteinte inhabituelle a été retrouvée : il s’agit des atteintes de l’arc postérieur (12,1% des
cas), cento-somatique (10,1% des cas) et sous ligamentaires (27,2% des cas).
Le diagnostic était dans la plupart des cas à un stade tardif. Les complications
neurologiques ont été retrouvées dans 15 cas à type de paraplégie.
Mots clés: Tuberculose, Spondylodiscite
Abstrat
It is about a transverse longitudinal study of 33 cases of evil of pott explored by the
standard radiographies supplemented by the TDM colligé in 12 months (August 2005-
September 2006) in the service of neurology, pneumo-phthisiology and rheumatology to the
CHU of the Point G with male prevalence. The conventional radiography of the rachis found
the usual lesions with a destroying prevalence. The attack was plurivertebrale: the lesions
dorsal (10 cases), dorso-lumbar (5 cases), lumbar (14 case), lombo-crowned (2 cases), dorso-
lombo-crowned (2 cases). Echography showed abscesses of the psoas (6 cases). The TDM
detected in addition to the rachidian lesions of the epidural abscesses (4 cases). The
unusual attack was found: they are the attacks of the posterior arc (121% of the cases),
cento-somatic (101 %of the cases) and under ligamentaires (27,2% of the cases). The
diagnosis was in the majority of the cases at a late stage. The neurological complications
were found in 15 case with type of paraplegia.
Key words: Tuberculosis, Spondylodiscite
Fiche d’enquête N0 Service de ………………………………………….. I) Données sociodémographiques : Nom…………..…Prénom…..……….……… Age……… Sexe : masculin /__ / ethnie………………. Féminin /__/ résidence ……………. Profession……………. Situation matrimoniale : Marié(e)/__/ célibataire/__/ Divorcé(e)/__/ veuf (ve)/__/ II) Données cliniques : Hospitalisation : Motif : Consultation : Date :
1) Antécédents a) Médicaux : tuberculose Oui /__/ Non /__/ Notion de contage Oui /__/ Non/__/ b) Chirurgicaux : Abdomino-pelvien Oui /__/ Non/__/ Radiculaire Oui/__/ Non/__/ Osseux Oui/__/ Non /__/ Autres………………………… c) Immunodépression : Diabète Oui/__/ Non/__/ Corticothérapie Oui /__/ Non /__/ VIH/SIDA positif /__/ négatif /__/ Leucémie Oui /__/ Non /__/ Autre Immunodépression………………………………………… d) Habitude alimentaire : Lait non bouillie Oui /__/ Non /__/ Tabac Oui/__/ Non/__/ Alcool Oui /__/ Non /__/ Toxicomanie Oui/__/ Non /__/ Aucun……………………………………………………… 2) symptômes fonctionnels : Douleur Oui /__/ Non/__/ fièvre Oui/__/Non/__/ Sueur Oui /__/Non/__/ Toux Oui /__/Non /__/ HemoptisieOui/__/Non /__ / frisson Oui/__/Non/__/ Anorexie Oui/__/Non/__/ 3) signes physiques : Inspection : Etat général Bon/__/ Altere/__ / Cachectique /__/Gibbosité : Cervicale/__/Dorsale/__/Lombaire/__/Marche d’escalier/__/ Autres déformations Rachidiennes………….
Palpation : Douleur à la palpation des épineuses Oui/__/Non/__ : Auscultation : Cardiaque : BDC régulier/__/ irrégulier/__/ Souffle présent /__/ précisé……………. absent/__/ Frottement péricardique présent/__/ absent/__/
4) Signes pulmonaires : Localisation pulmonaire OUI………..NON ………………… 5) Signes neurologiques Paraparesie présent/__/ absent /__/ Paraplégie présent/__/ absent/__/ Trouble sphinctérien Présent/__/ type…………. absent/__/ autre à précise………………………………………….. 6) Examen complémentaire -Crachat BAAR positif/__/ négatif/__/ -Biochimie : glycémie……………………… Créatinémie………………………………… Transaminase ASAT……………ALAT……………….. CRP……………………………………………
Fibrine mie…………………………………….. Autre………………………………………….. -Hématologie : NFS………………….taux d’Hb…………… Hématocrite………………………. Globules blancs………………polynucléaire………………… Neutrophiles……………………Monocyte…………………… Lymphocytes…………………...VS : 1er …….2er ……….… -Immunologie : Sérologie HIV : positif/__/ type……… négatif/__/ Autre sérologie……………………………………… -Radiologie : Nombre d’étage vertébral atteint : Mono étagé \ __\ Bi étagé\___\ Multi étagé\___\ Siège de la lésion radiologique au niveau du rachis/__/ Pincement discal/__/ érosion des Tassement vertébral /__/ angulation/__/ Bloc vertébral/__/ -TDM : Epidurite /__/ Abcès des parties molles /__/ Fuseau para vertébral\___\ Atteinte vertébrale de l’arc postérieur : *Ostéolyses des pédicules\___\ *Ostéolyses des lames\___\ *Ostéolyses des apophyses épineuses\____\ *Ostéolyses des apophyses transverses\____\ Autre à préciser………………………. -Echographie : Abdominal/__/ pelvien/__/ cardiaque/__/ Précise les signes d’infection………………………….. -IDR : positive (>à 10mm)/__/ négative (<10mm)/__/ Préciser le diamètre…………………… 5) Complication : Infectieux/__/ neurologie/__/ osseuses/__/ Autre complication………………………….. 6) Traitement Traitement antituberculeux Oui /__/ Non /__/ Régime………………………………………………….. 1ère ligne……………………………. 2eme ligne…………………………… Chirurgical : Oui /__/ précise…………………. Non /__/ 7) Evolution : Immédiate : Oui /__/ Non /__/ Douleur Absente………….. Présent………………… CRP Normal…………….. VS normal……………………. Moyen terme : condensation à la Radio Oui/__/ Non/__/ Long terme : bloc vertébral Oui /__/ Non /__/ Angulation Oui /__/ Non /__/ Séquelles……………………………………….
IICCOONNÔÔGGRRAAPPHHIIEE
Les données TDM
Les données radiologiques