ETE 2013 - Le Devoir

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Les musées déposent la culture dans la rue Page 2 ETE 2013 ÉCOLES ET CAMPS L’offre de camps estivaux est abondante pour les jeunes Page 4 L’Université Laval a 63 écoles d’été sur plusieurs continents Page 5 CAHIER THÉMATIQUE G › L E D E VO I R , L E S SA M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 F É V R I E R 2 01 3 CAMPUS D’ÉTÉ À L’ÉTÉ 2013, mille et une raisons d’étudier à l’École de langues ! Immersion en français, langue étrangère Cours intensifs Cours réguliers Cours à distance Allemand – anglais – arabe – espagnol – français, langue étrangère – français, langue maternelle – italien japonais – latin – mandarin – portugais et russe. elul.ulaval.ca 418 656-2321 Inscrivez-vous dès maintenant ! NORMAND THÉRIAULT À elle seule, l’Univer- sité Laval met à son calendrier estival 63 écoles d’été. Et le CÉRIUM, à l’Univer- sité de Montréal, se désole d’une offre moindre qu’il ex- plique par les compressions budgétaires qui frappent le monde universitaire : il n’y aura cette année que cinq écoles offertes, et non huit, comme l’année dernière. Mais ce n’est pas tout : l’Université de Sherbrooke et l’UQAM sont aussi de la par- tie, en proposant une offre où, par exemple, les futurs avo- cats et toute autre personne s’intéressant au monde légal trouveront matière à étudier. On pourra même, au terme de ses études dans l’établisse- ment estrien, étalées sur deux étés, décrocher pas moins de 36 crédits à inscrire à son dossier universitaire. Les choses ne s’arrêtent pas là. Les jeunes aussi profi- tent d’une offre qui fait de l’été une saison où il fait bon apprendre. Au camp ! En ces soirs de juin ou juil- let, le soir venu, plus d’un pa- rent se réjouira d’entrer à la maison : le rejeton n’aura-t-il pas rapporté en bandoulière de quoi nourrir toute la fa- mille ? Voilà en effet le sort ce qui attend celle ou celui qui inscrit son enfant à l’Acadé- mie culinaire. Le jour durant, non seulement on y apprend à se nourrir intelligemment, mais on cuisine, si bien que la journée finie, le repas du soir, sur la table familiale, sera bien garni. On le voit, le monde des camps de jour s’est diversi- fié. Pour vous en convaincre, allez faire un tour vers le site Internet de l’Association des camps du Québec. Vous constaterez que, certes, le camp traditionnel proposant baignades et autres activités de loisir est toujours là, mais qu’il côtoie aussi les camps où séjours linguistiques et activités culturelles sont à l’honneur. Et les musées montréalais ne sont pas en reste. Le mu- sée McCord ne transforme-t- il pas la rue Victoria en place publique, tandis que le mu- sée Pointe-à-Callière envahit la place Royale ? Pour sa part, le Musée des beaux-arts de Montréal donne l’occasion de s’initier à des activités artis- tiques (et, surprise, on ap- prend que les plus nombreux à fréquenter de tels ateliers sont, tenez-vous bien, les vi- siteurs de l’extérieur de Montréal !). À l’université ! Cependant, là où le pay- sage estival s’est le plus transformé, c’est sans doute dans les universités ou leurs prolongements hors de leurs campus habituels, ces der- niers se situant même en Scandinavie, en Allemagne, en France, au Canada, franco- phone ou anglophone, et même en Asie, quand ce n’est pas tout bonnement au Qué- bec : l’école d’art est ainsi un lieu que « squatte » l’été l’Uni- versité Laval. Si l’École internationale d’été de Percé permet aux participants d’explorer le monde de l’architecture, de la peinture, de la calligraphie, de l’illustration, de la philoso- phie et de l’agroforesterie, il faudra toutefois se rendre en Colombie, plus précisément à Villa de Leyva, pour suivre « Traits des espèces : pour une approche fonctionnelle de la biodiversité ». Et des déplacements sur la planète, c’est la moindre des choses pour qui veut suivre les enseignants que recrute l’Université Laval. Ainsi, sa Faculté des sciences de l’ad- ministration offre cet été des séjours d’étude au Mexique, au Pérou, à Kennesaw, dans l’État de Georgie, ou encore en Chine. Des étudiants présents Des cours denses sont ainsi offerts. Et la formule plaît, à en croire un Jocelyn Coulon, devenu directeur in- térimaire au CÉRIUM de l’Université de Montréal, qui a pris le relais d’un Jean-Fran- çois Lisée, rendu ailleurs. Parlant de ces écoles qu’orga- nise l’établissement, ne dit-il pas : « Que ce soit auprès de la société civile ou des étudiants, le nombre d’inscriptions se maintient en général d’année en année. Pour aller passer six jours pendant les vacances à l’université de 9 h à 17 h, il faut vouloir ! De plus, sou- vent, nous réalisons que les gens reviennent d’an- née en année parce qu’ils veulent assis- ter à des écoles d’été sur des thématiques différentes » ? Tout le réseau uni- versitaire se félicite de cette formule qu’est l’école d’été. Quand on se penche sur le nombre d’étudiants que celle-ci attire, le résultat obtenu est éton- nant : à la seule Université Laval, il y aura cet été plus d’étudiants inscrits qu’il y en avait à l’Université de Mont- réal durant les trimestres d’automne et d’hiver il y a cela moins d’un demi-siècle. Parlerons-nous d’un tel état de fait lors du Sommet de la semaine prochaine consacré à l’enseignement supérieur ? Le Devoir MARIE-ANDRÉE DORAN UNIVERSITÉ LAVAL L’École internationale d’été de Percé permet aux participants d’explorer le monde de l’architecture, de la peinture, de la calligraphie, de l’illustration, de la philosophie et de l’agroforesterie. CAMP DE VACANCES ARTEMUSIK Des centaines de camps de jour et de camps de vacances feront la joie des enfants. Que vous soyez petit ou grand, l’été venu, il n’y aura point de place pour l’ennui. Non, le temps des vacances n’est pas for- cément un temps mort où on est condamné à ne rien faire, si- non se reposer. Car qui veut que l’été soit rempli, que ne cesse pas l’activité, qu’elle soit physique, mentale ou intellec- tuelle, doit savoir que les universités, les musées et le secteur des camps de vacances ont à cœur de combler ses attentes. L’offre est telle que le choix qui fera de son été un moment « actif » est devenu quasi difficile. Une saison pour façonner son savoir Universités, musées et camps se font forts de meubler la période estivale. Au grand plaisir des petits et des grands Les universités migrent hors de leurs campus habituels, ces derniers se situant en Scandinavie, en Europe et même en Asie

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Page 1: ETE 2013 - Le Devoir

Les muséesdéposent la culture dans la ruePage 2

ETE 2013ÉCOLES ET CAMPS

L’offre de campsestivaux estabondante pour les jeunesPage 4

L’Université Lavala 63 écoles d’étésur plusieurscontinentsPage 5

C A H I E R T H É M A T I Q U E G › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 F É V R I E R 2 0 1 3

CAMPUS D’ÉTÉ

À L’ÉTÉ 2013, mille et une raisons d’étudier à l’École de langues ! Immersion en français, langue étrangère Cours intensifs Cours réguliers Cours à distance

Allemand – anglais – arabe – espagnol – français, langue étrangère – français, langue maternelle – italien japonais – latin – mandarin – portugais et russe.

elul.ulaval.ca 418 656-2321Inscrivez-vous dès maintenant !

N O R M A N D T H É R I A U L T

Àelle seule, l’Univer-sité Laval met à soncalendrier estival 63 écoles d’été. Et leCÉRIUM, à l’Univer-

sité de Montréal, se désoled’une of fre moindre qu’il ex-plique par les compressionsbudgétaires qui frappent lemonde universitaire : il n’yaura cette année que cinqécoles of fer tes, et non huit,comme l’année dernière.

Mais ce n’est pas tout :l’Université de Sherbrooke etl’UQAM sont aussi de la par-tie, en proposant une offre où,par exemple, les futurs avo-cats et toute autre personnes’intéressant au monde légaltrouveront matière à étudier.On pourra même, au termede ses études dans l’établisse-ment estrien, étalées sur deuxétés, décrocher pas moins de36 crédits à inscrire à sondossier universitaire.

Les choses ne s’ar rêtentpas là. Les jeunes aussi profi-tent d’une of fre qui fait del’été une saison où il fait bonapprendre.

Au camp!En ces soirs de juin ou juil-

let, le soir venu, plus d’un pa-rent se réjouira d’entrer à la

maison : le rejeton n’aura-t-ilpas rapporté en bandoulièrede quoi nourrir toute la fa-mille ? Voilà en effet le sort cequi attend celle ou celui quiinscrit son enfant à l’Acadé-mie culinaire. Le jour durant,non seulement on y apprend àse nourrir intelligemment,mais on cuisine, si bien que lajournée finie, le repas du soir,sur la table familiale, serabien garni.

On le voit, le monde descamps de jour s’est diversi-fié. Pour vous en convaincre,allez faire un tour vers le siteInternet de l’Association descamps du Québec. Vousconstaterez que, cer tes, lecamp traditionnel proposantbaignades et autres activitésde loisir est toujours là, maisqu’il côtoie aussi les campsoù séjours linguistiques etactivités culturelles sont àl’honneur.

Et les musées montréalaisne sont pas en reste. Le mu-sée McCord ne transforme-t-il pas la rue Victoria en placepublique, tandis que le mu-sée Pointe-à-Callière envahitla place Royale ? Pour sa part,le Musée des beaux-ar ts deMontréal donne l’occasion des’initier à des activités ar tis-tiques (et, surprise, on ap-prend que les plus nombreux

à fréquenter de tels atelierssont, tenez-vous bien, les vi-s i teurs de l ’extérieur deMontréal !).

À l’université !Cependant, là où le pay-

sage estival s ’est le plustransformé, c’est sans doutedans les universités ou leursprolongements hors de leurscampus habituels, ces der-niers se situant même enScandinavie, en Allemagne,en France, au Canada, franco-phone ou anglophone, etmême en Asie, quand ce n’estpas tout bonnement au Qué-bec : l’école d’art est ainsi unlieu que « squatte » l’été l’Uni-versité Laval.

Si l ’École inter nationaled’été de Percé permet auxpar ticipants d’explorer le

monde de l’architecture, de lapeinture, de la calligraphie,de l’illustration, de la philoso-phie et de l’agroforesterie, ilfaudra toutefois se rendre enColombie, plus précisément àVilla de Leyva, pour suivre« Traits des espèces : pour uneapproche fonctionnelle de labiodiversité ».

Et des déplacements sur laplanète, c’est la moindre deschoses pour qui veut suivreles enseignants que recrutel’Université Laval. Ainsi, saFaculté des sciences de l’ad-ministration offre cet été desséjours d’étude au Mexique,

au Pérou, à Kennesaw, dansl’État de Georgie, ou encoreen Chine.

Des étudiants présentsDes cours denses sont

ainsi of fer ts. Et la formuleplaît, à en croire un JocelynCoulon, devenu directeur in-térimaire au CÉRIUM del’Université de Montréal, quia pris le relais d’un Jean-Fran-çois Lisée, rendu ail leurs.Parlant de ces écoles qu’orga-nise l’établissement, ne dit-ilpas : « Que ce soit auprès de lasociété civile ou des étudiants,le nombre d’inscriptions semaintient en général d’annéeen année. Pour aller passer sixjours pendant les vacances àl’université de 9 h à 17 h, ilfaut vouloir ! De plus, sou-vent, nous réalisons que les

gens reviennent d’an-née en année parcequ’ils veulent assis-ter à des écoles d’étésur des thématiquesdif férentes » ?

Tout le réseau uni-versitaire se félicitede cette formule

qu’est l’école d’été. Quand onse penche sur le nombred’étudiants que celle-ci attire,le résultat obtenu est éton-nant : à la seule UniversitéLaval, il y aura cet été plusd’étudiants inscrits qu’il y enavait à l’Université de Mont-réal durant les tr imestresd’automne et d’hiver i l y acela moins d’un demi-siècle.

Parlerons-nous d’un telétat de fait lors du Sommetde la semaine prochaineconsacré à l ’enseignementsupérieur ?

Le Devoir

MARIE-ANDRÉE DORAN UNIVERSITÉ LAVAL

L’École internationale d’été de Percé permet aux participants d’explorer le monde de l’architecture, de la peinture, de la calligraphie, de l’illustration, de la philosophie et de l’agroforesterie.

CAMP DE VACANCES ARTEMUSIK

Des centaines de camps de jour et de camps de vacances feront lajoie des enfants.

Que vous soyez petit ou grand, l’été venu, il n’y aura point deplace pour l’ennui. Non, le temps des vacances n’est pas for-cément un temps mort où on est condamné à ne rien faire, si-non se reposer. Car qui veut que l’été soit rempli, que necesse pas l’activité, qu’elle soit physique, mentale ou intellec-tuelle, doit savoir que les universités, les musées et le secteurdes camps de vacances ont à cœur de combler ses attentes.L’of fre est telle que le choix qui fera de son été un moment«actif » est devenu quasi dif ficile.

Une saison pour façonnerson savoirUniversités, musées et campsse font forts de meubler la période estivale. Au grandplaisir des petits et des grands Les universités migrent hors

de leurs campus habituels, cesderniers se situant en Scandinavie,en Europe et même en Asie

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É T É 2 0 1 3L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 F É V R I E R 2 0 1 3G 2

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Camp de vacances bilingue

AU MUSÉE

La culture est dans la rueLes jeunes pourront approfondir leur connaissance des expositions visitées et des œuvres fréquentées

A S S I A K E T T A N I

L’ été venu, les musées en-vahissent la rue. À l’inté-

rieur, toutefois, se poursui-vent les activités régulières,comme se programment aussides ateliers où les jeunes sontbienvenus.

Pointe-à-CallièreC’est notamment le cas à

Pointe-à-Callière, qui conviechaque été ses visiteurs à des ac-tivités hors de ses murs. La vi-site au musée devient une expé-rience, troquant les panneauxdescriptifs pour des animationséducatives et historiques, outout simplement dépaysantes.Pour une deuxième annéeconsécutive, le musée s’associeainsi à l’arrondissement Ville-Marie et à la Société de dévelop-pement commercial (SDC) duVieux-Montréal pour offrir desanimations, ateliers et specta-cles sur la place d’Youville, quisera piétonne à partir du 25 mai.

Pour donner le ton aux ani-mations, le musée s’inspirerades deux expositions tempo-raires qui auront cours cet été :Les routes du thé : entre tradi-tion et modernité, consacrée àla boisson la plus consomméeau monde, et Les Beatles àMontréal, où on parlera de mu-sique, mais aussi de l’excita-tion, de l’hystérie et de l’eu-phorie des Montréalais déclen-chées au passage des célèbresFab Four. On sera donc endroit de s’attendre à de la mu-sique, sans doute un petit airdes années 1960, et des dégus-tations de thé, à la mode bri-tannique ou d’ailleurs.

Aussi au programme, les Cul-tures gourmandes, pour une11e édition, prendront leursaises les 25 et 26 mai autour dumusée et sur la place Royale, ac-compagnées d’animations, dejeux et de kiosques de restaura-tion. Les 24 et 25 août, ce seraau tour du Marché public dansl’ambiance du XVIIIe siècle (deretour pour une 20e édition) des’installer sous le soleil, avecses costumes de Nouvelle-France, ses artisans, ses musi-ciens et ses animations.

On pourra y voir, entre au-tres, un régiment militaire etun campement amérindien.Les enfants pourront se costu-mer tandis les parents pour-ront se délecter d’une bièred’épinette.

Pour les jeunes, le muséeproposera tout l’été son atelier«Archéo-aventure», qui ouvrirases portes début mars. Le prin-cipe : initier les enfants au mé-tier d’archéologue à traversdes explorations sur le terrainet en laboratoire, en profitantdu site du musée et de ses an-crages au sous-sol historiquede la ville. Les par ticipantssont amenés à chercher destraces d’occupation, de la pé-riode amérindienne jusqu’auXIXe siècle.www.pacmusee.qc.ca

Musée McCordAutre ambiance, mais tou-

jours à l’extérieur, au rythmedes activités proposées par lemusée McCord. Pour une troi-sième année consécutive, lemusée participe à la fabuleusetransformation de la rue Victo-ria, qui, l ’an dernier déjà,

s’était revêtue de gazon syn-thétique mauve et d’arbres mé-talliques.

Cette année, le musée re-nouvelle sa col laborationavec le cabinet d’architecturepaysagiste Wanted paysage,auteur de la métamorphoseurbaine de la r ue V ictorial’an dernier, pour lui confierle mandat de créer une oasis« étonnante et ludique » aucœur de la vi l le. De mai àseptembre, la rue deviendradonc piétonne et se transfor-mera en Forêt urbaine.

Comme chaque année, lemusée McCord of fre aussiune gamme d’activités desti-nées aux plus jeunes. Pour les5 à 12 ans, un camp de jour« historique » et bilingue, qui aobtenu son accréditation ACQl’an dernier, se tiendra du2 juillet au 23 août.

Les activités sont axées au-tour de deux thèmes. Un pre-mier thème intitulé Parures,parades et rituels parcourra lesdif férentes expositions encours : Grace Kelly, Porter sonidentité. La collection Premierspeuples et, enfin, Chapeau ! Ilpermettra d’organiser une plé-thore d’activités de créationautour de vêtements soustoutes leurs formes : habits defête, de cérémonie ou du di-manche, pow-wow, mariagesou robes de bal avec, en clô-ture, l’organisation d’un défilépar les enfants.

Dans le cadre du deuxièmethème, Énigmes urbaines, lesenfants deviendront « détec-tives de l’Histoire » pour re-constituer des scènes histo-riques, en profitant du patri-moine architectural du « Gol-den Square Mile » . Ce seral’occasion pour les enfants dedécouvrir l’architecture de laville sans oublier, rappelleMélanie Deveault, coordon-natrice de l’Action éducativedu musée McCord, qu’il nes’agit « pas pour eux de passerla semaine entière enfermés

dans le musée, mais aussi deprofiter de la proximité ducampus McGill ».

À cela s’ajoutent les ateliersdu dimanche en famille et lesrendez-vous parents-poupons,qui se prolongeront tout aulong de la saison estivale.www.mccord-museum.qc.ca

Musée des beaux-arts de Montréal

En pleine phase d’expansionet de diversification de son of-fre éducative, le Musée desbeaux-arts de Montréal raffinesa programmation d’atelierscréatifs destinés aux adultes,intra-muros, cette fois-ci. Enplace depuis une quinzained’années, ces ateliers d’été seprésentent sous une formeplus intensive que ceux de l’an-née scolaire.

Les ateliers sont proposés surune ou deux semaines, pendanttoute la journée ou la demi-jour-née. «Le public habituel est sur-

tout composé de touristes, nousdit Marilyn Lajeunesse, respon-sable des programmes éduca-tifs pour adultes, qui veulentprofiter de l’été pour apprendreune technique artistique parti-culière. » Mais ces ateliers atti-rent aussi des habitués du mu-sée, ou encore des étudiants quicherchent à perfectionner unetechnique.

En revanche, « le public deces ateliers est en train dechanger » , remarque-t-elle.Mme Lajeunesse af firme ainsivouloir ouvrir les portes desateliers aux jeunes de 15 à 17ans, « qui s’apprêtent à rentrerau cégep dans un programmeartistique, comme les ar ts vi-suels ou le design, et qui veu-lent bâtir leur portfolio ».

Au programme des ateliers,cet été, on trouvera quelquesgrands classiques traditionnel-lement très convoités, qui affi-chent d’ailleurs rapidementcomplet, nous précise Marilyn

Lajeunesse, comme la calligra-phie japonaise ou la peintureacrylique. D’autres nouveau-tés ou raretés figurent égale-ment au réper toire, commeune introduction aux tech-niques du batik ou à la mo-saïque byzantine.

Quoi qu’il en soit, le muséeplace ses activités estivalessous le signe du pur plaisircréatif. « Nous ne sommes pasune école d’art, insiste MarilynLajeunesse. Mais c’est tout sim-plement l’endroit idéal pour desateliers créatifs. On peut allerdans les salles, dessiner, s’inspi-rer des grands maîtres, puis re-tourner dans les ateliers. » Lesplus jeunes pourront bénéfi-cier, quant à eux, d’une offrecréative tout aussi fourniedans les camps du jour du mu-sée, ouverts tout l’été.www.mbam.qc.ca

CollaboratriceLe Devoir

Non seulement les musées enregistrent leur pic de fréquenta-tion annuel en saison estivale, mais l’été leur fournit l’occa-sion d’élargir leur palette d’activités. Avec des animations ex-térieures, des formules ludiques ou des ateliers créatifs s’éta-lant sur une semaine entière, les musées adaptent leur of freaux goûts et aux habitudes des vacanciers, sans négliger, biensûr, le plaisir de profiter du beau temps.

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

Comme chaque année, le musée McCord of fre une gamme d’activités destinées aux plus jeunes.

MICHEL DUBREUIL MBAM

Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) propose des ateliers et des activités sous le signe dupur plaisir créatif.

MUSÉE POINTE-À-CALLIÈRE

Le Marché public dans l’ambiance du XVIIIe siècle est de retour pour une 20e édition cet été.

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É T É 2 0 1 3L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 F É V R I E R 2 0 1 3 G 3

CAMPUS D’ÉTÉ

ARTS ET PATRIMOINE

• Architecture • Atelier de création en storyboard • Atelier de création en photographie • Atelier de création en peinture • Atelier de création en calligraphie • Atelier de création en illustration • Atelier de création en illustration fantastique • Maîtrise interdisciplinaire en art (résidence I et II) • Philosophie • Eutonie : développement personnel et didactique • Atelier de création littéraire • Résidences de création artistique • L’agroforesterie : vers de nouveaux paysages productifs • Eutonie : théorie et pratique • Culture(s), musée(s) et société(s) • Tourisme et patrimoine

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET VILLES INTELLIGENTES• École d’été en éducation et développement durable

! Volet 1 : pédagogie critique et formation à l’interdisciplinarité ! Volet 2 : éducation en développement durable

pour les professionnels actifs en développement durable

• Écoles d’été en économie du développement (anglais)• Cinq axes pour comprendre et construire les villes intelligentes

ÉTUDES INTERNATIONALES

• Les terrorismes • La construction du risque international (Bordeaux, France) • La francophonie des Amériques : de la pluralité à la convergence (Edmonton, Alberta)• École d’été sur l’Union européenne

LANGUES ET CULTURES

• Anglais (3 écoles) • Allemand • Chinois (mandarin) (2 écoles) • Stage en Chine • Espagnol (4 écoles) • Français, langue étrangère (2 écoles) • Stage pour enseignants (didactique du français, culture et société québécoises)• Français, langue maternelle• Italien• Japonais (2 écoles)• Latin• Portugais (2 écoles)• Russe (2 écoles)

SCIENCES, ÉTHIQUE ET ADMINISTRATION

• Summer business University - Séjour d’études à Québec• Séjour d’études au Mexique• Séjour d’études au Mexique - Profil international• Séjour d’études au Pérou• Séjour d’études aux États-Unis• Séjours d’études en Chine (Shanghai, Beijing)• Écoles d’été en éthique organisationnelle

! Soutenir les acteurs ! Répondre aux défis

• Étude avancée des méthodologies appliquées en ergothérapie (Bordeaux France)• Frontiers in Neurophotonics (anglais/français) • Traits des espèces : pour une approche fonctionnelle de la biodiversité (Leavy, Colombie)• École d’été en agriculture urbaine (1re édition)

SOCIÉTÉS

• Spiritualités monastiques• Lire la Bible • Université féministe d’été – Technologies, libération ou exploitation des femmes ?• Peuples autochtones et gouvernance• Université internationale d’été en pédagogie universitaire

À L’ÉTÉ 2013, pas de vacances pour les passionnés !

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HAUTES ÉTUDES INTERNATIONALES

Si l’international vous passionneLes écoles d’été se tiendront en 2013 à Bordeaux, Edmonton et… Québec

C L A U D E L A F L E U R

Q uatre thèmes seront trai-tés lors de quatre écoles

d’été de sept jours chacune.Les deux premières écoles au-ront lieu en mai à l’UniversitéLaval, alors que les deux autresse tiendront en juin, respective-ment à l’institut Sciences poBordeaux et à l’Université d’Al-berta, à Edmonton.

Ces écoles d’été sont ou-vertes à tout le monde, indiqueNicolas Diotte, coordonnateur àl’administration aux HautesÉtudes internationales (HEI). Ilaver tit toutefois que leurcontenu est exigeant, étantdonné le calibre des par tici-pants. « C’est ainsi que l’écoled’été sur les terrorismes rassem-ble surtout des praticiens dont letravail requiert de la formationcontinue ou qui doivent se mettreà jour sur les enjeux de l’heure,explique-t-il. On y retrouve parconséquent des militaires, des po-liciers, du personnel de la sécu-rité ou des gens qui travaillentdans divers ministères et orga-nismes liés à la sécurité.»

Durant la semaine d’immer-sion, ceux-ci suivent une suc-cession de présentations magis-trales, de conférences, de ta-bles rondes, d’ateliers, de dis-cussions, etc. Dans cer tainscas, ils prennent même part àdes simulations et à des mises

en situation, raconte M. Diotte:«Que feriez-vous si vous étiez àla place d’un gouvernement etque vous deviez gérer telle outelle crise?»

Occasions à l’échelleplanétaire

« Les Hautes Études interna-tionales de l’Université Laval,c’est le seul institut d’études su-périeures sur les questions in-ternationales au Québec quicombine à la fois recherche etformation, précise le coordon-nateur à l’administration auxHEI. Nous of frons donc des di-plômes de maîtrise et de docto-rat en études internationalesavec la particularité qu’il s’agitde formations pluridiscipli-naires qui combinent les métho-dologies d’au moins deux disci-plines : droit, science écono-mique ou science politique. »

Par conséquent, poursuitM. Diotte, étudier aux HEI esttrès exigeant. « Nos étudiantschoisissent un parcours ardu etqui n’est pas particulièrementcourt, dit-il. Ils ont souvent descours de rattrapage à faire avantde commencer leur programmerégulier.» Toutefois, leur forma-tion complétée, ils se trouventaisément de l’emploi «un peupar tout dans le monde », rap-porte M. Diotte. Ils occupententre autres des fonctions ausein d’organisations internatio-

nales, dans divers ministères àvocation internationale, auprèsde grandes ONG, etc.

«Ces emplois touchent à beau-coup de choses, dont la diploma-tie, dit-il. Nos finissants se retrou-vent par fois dans des ambas-sades, ou font carrière aux Af-faires étrangères du Canada àOttawa ou au ministère des Re-lations internationales à Qué-bec, sans compter que mainte-nant, il y a des ministèrescomme Ressources naturelles,Environnement, Santé et Fi-nances qui ont besoin de spécia-listes en études internationales.»

Pour être admis aux HEI, ilfaut non seulement posséder

un bon dossier universitaire,mais avoir un minimum d’expé-rience à l’international — « ceque la plupart des candidats ontdéjà, souligne M. Diotte. Sou-vent, ceux qui s’inscrivent cheznous ont déjà fait des stages àl’étranger, fait de la coopérationet de l’humanitaire, etc. Ça nepose pas de problème. En outre,parler plusieurs langues, mêmesi ce n’est pas un critère en soi,est un bel atout…»

Les quatre écoles d’étéL’une des particularités des

Hautes Études inter natio-nales de l’Université Laval estqu’on y fait de la recherche.

C’est ainsi que cet institutcompte un centre de re-cherche sur les relations in-teraméricaines, un autre surl’Europe, un qui se consacreà la paix et à la sécurité inter-nationale, ainsi qu’une chairesur les terrorismes et conflitsidentitaires. Ce sont ceséquipes de recherche qui or-ganisent les écoles d’été,conjointement avec des parte-naires internationaux.

Ainsi, la première édition del’école d’été sur l’Union euro-péenne est organisée en colla-boration avec l’Université Mon-tesquieu-Bordeaux IV. « Cetteécole examinera non seulement

le fonctionnement de l’Union eu-ropéenne, mais également les re-lations de l’UE avec le Canadaet le Québec, puisque noussommes actuellement à négocierun traité de libre-échange», re-late Nicolas Diotte.

Quant à l’école sur les terro-rismes, elle a choisi, pourthème de sa cinquième édi-tion, les « territoires réels et vir-tuels de l’insécurité ».

TerrorismePour sa par t, l’école d’été

sur la construction du risqueinternational, qui se dérou-lera à l’Institut d’études poli-tiques de Bordeaux, a choisipour thème : « Quelle réponseface à la globalité du risquedans le monde internationalcontemporain ? » On y abor-dera trois sous-thèmes : lerisque politique et de sécu-rité, le risque économique etfinancier systémique et, en-fin, le risque environnemen-tal et sanitaire.

Quant à l’école sur la franco-phonie des Amériques, qui auralieu au campus Saint-Jean del’Université d’Alber ta, à Ed-monton, elle a pour thème: «Dela pluralité à la convergence». Ils’agira de permettre aux parti-cipants d’examiner les multi-ples dimensions de la franco-phonie. «Lors d’une école d’été,observe M. Diotte, on rencontrede quinze à vingt-cinq experts dela thématique, d’où l’intérêt pourles par ticipants à développerleur réseau de contacts dans le domaine où ils œuvrent. C’estlà un petit quelque chose de nonnégligeable.»

CollaborateurLe Devoir

Chaque printemps, l’Institut québécois des hautes études in-ternationales de l’Université Laval organise des ateliers inten-sifs sur des enjeux de l’heure. Sous la gouverne de cher-cheurs et d’experts de calibre international, les participants àces « écoles d’été » approfondissent des enjeux touchant lesterrorismes, l’Union européenne, les risques à l’échelle plané-taire ainsi que la francophonie en Amérique.

DANIEL MIHAILESCU AGENCE FRANCE-PRESSE

L’école sur les terrorismes se penchera sur les « territoires réels et virtuels de l’insécurité ».

Page 4: ETE 2013 - Le Devoir

É T É 2 0 1 3L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 F É V R I E R 2 0 1 3G 4

POUR LES JEUNES

L’offre de camps est abondanteUn crédit d’impôt est offert à qui inscrit un enfant

M A R I E - H É L È N E A L A R I E

Q u’il soit musical, athlé-tique, gastronomique,

équestre ou médiéval, lecamp aura un effet bénéfiquesur chaque enfant. C’est ceque révèlent les résultatsd’une étude pancanadiennemenée par le professeur TroyGlover de l’Université de Wa-terloo, qui conclut que la fré-quentation d’un camp favorisel’intégration sociale et la ci-toyenneté, la conscience envi-ronnementale, l’intérêt pourl’activité physique, l’intelli-gence émotionnelle, la con-fiance en soi et le développe-ment personnel.

Quel camp choisir?La priorité pour un parent,

lorsque vient le temps d’arrêterson choix sur un camp, est des’assurer que celui-ci est sécuri-taire. Au Québec, la certifica-tion de l’Association des campsdu Québec (ACQ) vient garan-tir la qualité d’un camp. S’ap-puyant sur une soixantaine denormes, l’ACQ s’assure qu’uncamp répond à ses exigencesen matière de sécurité, d’enca-drement, de programmation etaussi en matière d’environne-ment et d’alimentation. Cettecertification vaut tant pour lescamps de vacances que pourles camps de jour. Mais juste-ment, quel camp choisir?

Sur le site de l’ACQ, on re-trouve une liste complète decamps avec un programme cer-tifié. Les déclinaisons sontpresque infinies, sur toutlorsqu’on additionne les possibi-lités qu’offrent les camps de va-cances et les camps de jour. Unenfant ou un ado pourra séjour-ner dans un camp de vacancespour une période d’une semaineet plus. C’est donc dire qu’il dor-mira et prendra ses repas surplace. De leur côté, les campsde jour proposent des activitésquotidiennes pendant cinq jour-nées consécutives, les jeunesrentrant au bercail tous les soirset emportant leur lunch tous lesmatins.

Les thèmes varient d’uncamp à l’autre, mais il est fa-cile de trouver LE camp selonles intérêts de chaque enfant.Si jamais le choix s’avère tropdif ficile pour les parentscomme pour les jeunes, il estaussi possible de compléter lejeu-questionnaire en ligne« Quel campeur es-tu ? » . Cequestionnaire viendra marierles offres et les demandes.

Il est bon de savoir que cer-tains camps ouvrent leurspor tes à des clientèles avecdes besoins particuliers. Qu’ils’agisse de camps de jour oude camps de vacances, cescamps accueillent des enfantsavec des déficiences phy-siques ou intellectuelles, desproblèmes de santé mentale,des troubles d’apprentissage,du diabète ou encore desTED. Ses ser vices sont of-ferts de manière exclusive ouen intégration.

Combien ça coûte?Un mythe veut que les camps

de vacances coûtent très cher.En fait, les coûts varient énor-mément d’un camp à l’autre.Des facteurs comme la duréedu séjour, le choix d’un campde vacances ou d’un camp dejour, d’un camp spécialisé outraditionnel influent sur les prix.Cer tains camps ont mis surpied des programmes d’accessi-bilité aux familles à faible re-venu. Financés par les campseux-mêmes ou par des orga-nismes comme le ministère del’Éducation, du Loisir et duSport, les CLSC ou des orga-nismes de charité, ces pro-grammes permettent chaqueannée à des centaines d’enfantsde profiter du grand air.

À compter de cette année, legouvernement du Québecajoute un crédit d’impôt à celuidéjà offert au fédéral. En effet,au fédéral, on a droit à un mon-tant de 500 $ par année par en-fant pour une inscription à unprogramme d’activité phy-sique. C’est le camp qui remet-tra le reçu détaillé à joindre àla déclaration de revenus. Du

côté du provincial, c’est un cré-dit d’impôt remboursable pourles activités physiques, artis-tiques et culturelles des jeunesâgés de 5 à 16 ans pour les fa-milles gagnant 130 000 $ oumoins. Ce crédit d’impôt cor-respondra à 20 % des frais ad-missibles, jusqu’à un montantmaximum de 500 $ par enfant,soit un crédit d’impôt annuelmaximal de 100 $ par enfant.Ce programme qui entre en vi-gueur cette année sera bonifiéd’un montant admissible de100 $ chaque année pour fina-lement atteindre 500$ en 2017.

Je pars au camp,j’apporte avec moi…

Voilà, maintenant, c’est dé-cidé, on part au camp ! On estmaintenant à l’étape essen-tielle de la préparation et celle-ci débute bien avant le jour dudépart. Les camps offrent desjournées por tes ouver tes.C’est l’occasion pour tous des’approprier l’environnementet de bien examiner les lieuxdu séjour. Dans les semainesqui précèdent le séjour aucamp, les enfants sont fébrileset les parents sont parfois in-quiets… surtout si c’est unepremière pour toute la famille.

Pour les enfants qui n’auraientjamais dormi ailleurs qu’à lamaison, on suggère de passerquelques nuits à l’extérieurchez des amis ou des parents.Préparer les bagages est tou-jours très excitant pour les en-fants mais ça peut être stres-sant pour les parents qui veu-lent être cer tains de ne rienoublier. Les camps fournissentune liste complète des effets àapporter. Il est primordial debien marquer chaque objet ap-partenant à l’enfant. Le jour dudépar t est enfin arrivé, il sepeut que tous aient la larme àl’œil, mais il ne faut sur toutpas oublier que c’est l’expé-rience d’un séjour au camp quicontribuera à faire de votre en-fant un adulte responsable.

Pour s’informer: Associationdes camps du Québec4545, avenue Pierre-de-CoubertinMontréal (Québec), H1V 0B21 800 361-3586 ou 514 252-3113Télécopieur : 514 [email protected]

CollaboratriceLe Devoir

Rien de mieux qu’un séjour au camp pour contrer le « syn-drome du déficit nature». Mais une foule de questions assail-lent les parents dès que les mots « camp de vacances » sontprononcés : quel camp choisir ? Combien ça coûte ? Mon en-fant va-t-il s’ennuyer ? L’Association des camps du Québec ré-pond à toutes ces questions.

Découvrir de nouveaux univers. C’est souvent le but d’uncamp de jour. Une aventure qui peut se vivre aussi bien dansun simulateur de vol que dans une cuisine en mitonnant despetits plats pour la famille. Les camps du Cosmodôme et del’Académie culinaire permettent aux astronautes et aux cuisi-niers en herbe d’explorer en s’amusant.

MONTRÉAL ET LAVAL

Un été dans les casserolesou dans l’espace

JACQUES GRENIER LE DEVOIR

Les jeunes peuvent participer à des camps de jour en ville ou à lacampagne.

C A R O L I N E R O D G E R S

C haque été, l’Académie culi-naire de Montréal reçoit en-

viron 800 jeunes de 7 à 17 ans etcelle de Québec, 300, et ce, de-puis 1996. En groupes de dix,avec un professeur et un assis-tant, les jeunes s’initient auxprincipes de base de la cuisine.La durée des camps de jour estd’une semaine.

« Le principal objectif est deles rendre autonomes. Les pa-rents adorent cela, car une foisque les enfants ont appris àcuisiner, leur compor tementchange et leurs goûts aussi.Quand ce sont eux qui font unplat, ils sont pas mal plus ou-ver ts à la dégustation. Ils sa-vent d’où ça vient. On leurparle aussi de l’histoire de cesmets, de leur origine. On leurfait découvrir des aliments,des ingrédients, des condi-ments de dif férents pays. Leschangements sont aussi visi-bles à l’épicerie, où ceux quiauparavant demandaient tou-jours des biscuits veulentmaintenant que leurs parentsachètent des légumes pourfaire des recettes », dit Fran-çois Mar tel, directeur del’Académie culinaire.

L’avant-midi, les enfants fontleur dîner et l’après-midi, ilscuisinent une quantité assezimportante de nourriture pourpouvoir apporter des plats à lamaison et offrir un souper deleur cru à la famille !

« On fait le tour des tech-niques de base et on leur mon-tre des choses qu’ils pourrontrefaire à la maison. On utilisele bon vocabulaire, on leurmontre comment s’organiseren cuisine, dresser la table cor-rectement, l’étiquette à table,comment servir. On leurdonne leurs outils, leur tablier.Ils apprennent à faire leurslunchs, ce qui est utile toutel’année. Le côté hygiène et sé-curité en cuisine est aussiabordé. Mais c’est très interac-tif, ils ont beaucoup de plaisir.Ça leur donne un coup d’envoi

et de l’autonomie. Savoir cui-siner, c’est un beau cadeaupour un enfant. »

Dans l’espaceAu Cosmodôme de Laval, on

accueille environ 2000 enfantschaque été, en camp de jour ouen camp avec hébergement surplace. «Le premier objectif est lavulgarisation des sciences de l’es-pace. Cela fait partie de la mis-sion du Cosmodôme», dit NicoleDalpé, directrice de l’exploita-tion et directrice générale ad-jointe du Cosmodôme.

Le camp de jour L’Aventurespatiale s’adresse aux enfants de5 à 12 ans. Il comporte des activi-tés d’initiation aux sciences, ausystème solaire, à l’histoire de laconquête spatiale par des jeux,des petites simulations, du brico-lage, notamment la constructionet le lancement d’une fusée. «Onleur explique des principes commela propulsion, qui vont les emme-ner, peut-être, à vouloir vivre plustard le camp avec séjour.»

Le camp avec hébergement,qui porte le nom de Camp spatialCanada, est d’une durée, auchoix, de trois ou de six jours.Les enfants y vivent toute la pré-paration d’un astronaute avantune mission spatiale. Ils simulentune mission dans une répliquede la navette Endeavour, en«équipages» de douze. «La vieen équipe est importante. Cha-cun a un rôle à jouer. Chaqueéquipe a des objectifs à atteindreet doit se démarquer, il y a un es-prit de compétition entre elles, etles enfants vivent vraiment leurséjour dans un autre monde. Ilsse prennent pour des astro-nautes», dit Nicole Dalpé.

Les camps avec héberge-ment sont réservés aux enfantsde 9 ans et plus (4e année sco-laire). «Pour aller dans la salled’entraînement avec le simula-teur spatial, il faut un certainniveau de lecture et de compré-hension. Ce n’est pas adaptépour les plus petits.»

CollaboratriceLe Devoir

JACQUES GRENIER LE DEVOIR

Chaque été, l’Académie culinaire de Montréal reçoit 800 jeunesde 7 à 17 ans.

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La fréquentation d’un camp favorise l’intégration sociale et la conscience environnementale, selon une récente étude.

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Page 5: ETE 2013 - Le Devoir

É T É 2 0 1 3L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 F É V R I E R 2 0 1 3 G 5

École d’été en éthique organisationnelleDes formations thématiques destinées aux praticiens :

21 au 23 août 2013Manoir Montmorency, Québec

Information et inscription : idea.ulaval.ca

Concernés par les enjeux éthiques en milieu de travail?

Volet Soutenir les acteurs, 2e éditionVolet Répondre aux défis, 1re édition

UNIVERSITÉ LAVAL

Plus de 60 écoles d’été se tiendront sur plusieurs continents« Cette offre fait partie de notre vision institutionnelle »

Cet été, de 1500 à 2000 jeunes âgés de 5 à 16 ans participe-ront aux camps de jour du Centre sportif de l’UQAM. En d’au-tres lieux, enfants et ados sont invités à se tourner vers lascience et la technologie durant les camps de jour scienti-fiques. Pour les plus âgés, le Service des relations internatio-nales organise trois écoles d’été en Europe au cours de l’été2013. Trois autres figureront au programme de l’universitéen politique internationale sur la scène locale.

UQAM

Des camps de jour en millieu universitaire

R É G I N A L D H A R V E Y

C oordonnatrice des campstournés vers la science et la

technologie, Christine Loiseauest visiblement fière de faireconnaître ce projet qui remonteà 2011. Elle y va d’abord d’unedescription technique : « Uncamp s’étend sur une semaine,soit du lundi au vendredi. Durantcette période, les enfants se livrentà des travaux en laboratoire, ils ef-fectuent des sorties et s’adonnent àdes activités ludiques propres à cegenre de rassemblement. À la finde la semaine, les enfants présen-tent leurs réalisations aux parentset aux amis dans le cadre d’uneexpo science tenue le vendrediaprès-midi. C’est un peu la fêtequi marque la fin de leur séjour.»

Pour les 8 à 14 ansIl y a trois camps qui s’adres-

sent à des enfants de 8 à 12 anset un autre destiné aux ados de12 à 14 ans. Elle situe les objec-tifs poursuivis sur trois plans :«En matière scientifique, on visevraiment à un éveil. On veutmontrer aux participants un au-tre aspect des sciences qui peuventparaître difficiles d’accès et réser-vées à un certain groupe de per-sonnes ; on s’applique à brisercette image-là en utilisant ungrand nombre d’activités amu-santes et intéressantes qui peuventrejoindre leurs champs d’intérêt.»

Une approche pédagogiqueest privilégiée : «On place lescampeurs dans le feu de l’actiondès le départ: ce sont eux qui ma-nipulent, qui expérimentent, quifont des essais et qui commettentmême des erreurs. Ils s’initient àla science en se mettant les mainsdedans du début à la fin du projetréalisé de façon à se l’approprier.De cette manière, ils peuvent voirque cette science fait partie deleur quotidien et qu’elle peutmême se montrer très amusante.»Les jeunes ont accès aux labora-toires universitaires: «Ils ont leursarrau, leurs gants, leurs lunetteset ils sont à même de manipulercertains produits; ils deviennentde jeunes chercheurs en herbe.»

Elle se penche sur un autreobjectif : « Il touche la persévé-rance scolaire. En termes de réus-site, on laisse les enfants réaliserdes expériences et faire des décou-vertes. En même temps, on leurmontre que, sur le plan de lascience, on fait souvent des er-reurs mais que celles-ci, finale-ment, peuvent être profitablesparce qu’elles représentent dessources d’information pour sa-voir comment s’y prendre par lasuite. On ne doit pas voir l’erreurcomme un échec, mais commeune piste pour poursuivre le tra-vail entrepris.»

AccessibilitéFinalement, ces camps se don-

nent comme troisième objectifde revêtir un caractère d’accessi-bilité, comme tient à le laisser sa-voir Christine Loiseau: «Depuisle début de ceux-ci, on est en me-sure d’offrir des séjours gratuits àcertains enfants qui vivent dansdes milieux défavorisés. Cette gra-tuité est rendue possible grâce àun don privé et on a établi despartenariats avec le milieu sco-laire et des organismes commu-nautaires dans le but que tout le

monde ait accès à la science; cene sont pas tous les parents quipeuvent se tourner vers un campspécialisé pour leurs jeunes.»

À l’UQAM, un groupe de 14 enfants est encadré, dans cecas-ci, par deux animateurs, cequi représente un ratio excep-tionnel de un pour sept : « Enmême temps, on est donc capa-bles de développer par le truche-ment des camps des compétencesqui ne touchent pas seulement lascience, mais aussi les compé-tences d’ordre social en favori-sant le travail en équipe tout aulong de la semaine.»

Depuis 1991, le Centre sportifreçoit dans ses installationsquelque 2 000 jeunes dans le ca-dre de ses camps de jour. SamirRafraf, animateur aux services àla vie étudiante, est responsablede ce type d’activités qu’il décritsuccinctement: «Les camps du-rent une semaine à raison de 9 à16 heures par jour et ils s’échelon-nent sur une période de huit se-maines pendant l’été; ils s’adres-sent à des jeunes de 5 à 16 ans etcomportent essentiellement deuxvolets: ceux qui sont d’ordre spor-tif et les autres qui relèvent desarts et découvertes. Dans le pre-mier cas, le principe, c’est qu’onretient une thématique à laquelleon consacre la moitié du temps; lereste du temps, on se livre à des ac-tivités diverses telles une sortie pé-dagogique ou dans un parc.»

Les participants profitent desinstallations et des équipementsdu Centre. M. Rafraf indiquepourquoi l’université a lancécette initiative il y a plus de 20ans: «L’objectif, c’est de pouvoiratteindre un jeune public et delui transmettre les valeurs qu’oninculque à nos étudiants, soitcelles qui relèvent des activitésphysiques.» L’éducation à la ci-toyenneté, aux responsabilités,aux droits et aux devoirs fait à labase partie des valeurs qui sontinhérentes à ces activités et à lapratique sportive.

Politique internationaleL’UQAM met également sur

pied des cours qui, depuis unedizaine d’années, se déroulentdans d’autres pays. Le Servicedes relations internationales or-ganise et coordonne en 2013trois écoles d’été en Europedans des locaux pédagogiquessitués à Berlin, à Molyvos, enGrèce, et à Florence. Assuréspar des professeurs de l’univer-sité, les cours en question sontofferts en sciences humaines eten arts ou communication ; ilss’inscrivent dans la plupart desparcours académiques et ils ser-vent à la découverte d’autresvilles du monde.

Ici même à Montréal, l’Obser-vatoire sur les missions de paixet opérations humanitaires de laChaire Raoul-Dandurand et laFaculté de science politique etde droit de l’UQAM présente-ront encore une fois trois écolesd’été. Les participants pourrontapprofondir leurs connaissancessur les questions découlant desmissions de paix, des opérationshumanitaires contemporaines etdes expériences de consolida-tion de la paix.

CollaborateurLe Devoir

T H I E R R Y H A R O U N

P lus de 5000 étudiants fré-quenteront de mai à octo-

bre les 63 écoles d’été que dis-pensera l’Université Laval icicomme ailleurs, c’est-à-diredans son campus, en région,dans des abbayes, voire enChine. Ainsi, un large éventailde formations intensives, pou-vant s’étaler sur une à huit se-maines, de niveau baccalau-réat ou maîtrise est donc of-fer t à une clientèle mixted’étudiants universitaires et deprofessionnels en provenancedu Québec et de l’étranger.

« Participer à une école d’étéest une véritable expérience devie et de par tage. Il y a uneémulation qui se fait entre lesétudiants. Ces écoles permet-tent par ailleurs de côtoyer degrands spécialistes. Je vous di-rais même qu’il y a une chimieparticulière qui opère au seinde ces formations », juge Ma-rie-Andrée Doran, responsa-ble de la promotion desécoles d’été et adjointe auvice-rectorat aux études etaux activités internationalesde l’Université Laval.

Des femmes et des villesLes 63 écoles d’été sont re-

groupées à l’intérieur de sixgrandes catégories, dont « dé-veloppement durable et éthi-que » ainsi que « langues etcultures ». Les sujets traitéssont aussi vastes qu’intéres-sants. Tenez. La Faculté dessciences sociales présenteraen mai la 11e édition de l’Uni-versité féministe d’été, quiaura pour thème « Technolo-

gies. Libération ou exploita-tion des femmes ? » . L’autresujet qui attire notre atten-tion porte sur les villes dites« intelligentes ».

Ainsi, du 5 au 10 mai, l’Insti-tut Technologies de l’informa-tion et Sociétés (ITIS) de l’Uni-versité Laval, que dirige juste-ment Marie-Andrée Doran,présente dans le cadre du81e congrès de l’Association

francophone pour le savoir(ACFAS) un colloque interna-tional et une école d’été sur lesvilles intelligentes.

Les grands thèmes de cettegrand-messe porteront sur lagouvernance, le patrimoine,l’éducation, la santé et lestransports.

La documentation officiellede l’événement indique que« les dirigeants et élus desgrandes villes de demain fontface à des défis formidables.Parmi toutes les connaissancesqu’ils doivent maîtriser pourtrouver les bonnes solutions, fi-gurent, au premier rang, lestechnologies de l’information etdes communications (TIC) ».Quels sont les nouveauxmodes de gouver nance in-duits par les vil les intelli -gentes ? De quelle manièrepeut-on, grâce aux technolo-gies, renforcer la par ticipa-tion des citoyens dans la dé-

mocratie municipale ? Com-ment peut-on leur faire décou-vrir leur patrimoine ? Dansquelle mesure la prise de dé-cisions par tagée en santépeut-elle avoir une influencesur leur qualité de vie ? Voilàautant de questions qui se-ront por tées à l’examen desparticipants. Ça promet.

Plus largement, en quoil ’of fre des écoles d’été del’Université Laval de cette an-née se démarque-t-elle desannées précédentes ? « Écou-tez, nous avons cette annéebeaucoup d’écoles d’été qui sedonnent à l’international. J’enai au moins deux qui vont sedonner à Bordeaux. De plus,celle por tant sur la biodiver-sité se donne en Colombie »,rappelle Mm e Doran. Cette

école d’été sera dis-pensée du 26 au31 mai par la Facultéde foresterie, degéographie et degéomatique. « Traitsdes espèces : pour uneapproche fonction-nelle de la biodiver-

sité » : tel est le thème quicoiffe cette formation.

« D’ailleurs, poursuit Marie-Andrée Doran, nous avons uneécole d’été en pédagogie univer-sitaire qui se donne une annéeà Bordeaux, une année à l’Uni-versité Concordia et une annéeà l’Université Laval. On voit deplus en plus ce modèle [de par-tenariat prendre forme]. » Onnotera par ailleurs que la Fa-culté des sciences de l’admi-nistration offre cet été des sé-jours d’étude au Mexique, au

Pérou, à Kennesaw (dansl’État de Georgie) ou encoreen Chine.

En région québécoiseOn ne peut traiter des écoles

d’été de l’Université Laval sansparler de celle qui se déroule àPercé dans une maison ances-trale qui surplombe le rocher dumême nom. Cette année, l’Écoleinternationale d’été de Percédonnera l’occasion aux partici-pants de découvrir et de s’appro-prier le monde de l’architecture,de la peinture, de la calligraphie,de l’illustration, de la philoso-phie et de l’agroforesterie (versde nouveaux paysages). «Cetteécole rayonne en Gaspésie. Lesgens nous disent à quel point elleest appréciée dans cette région»,rappelle Marie-Andrée Doranqui a déjà présidé aux destinéesde cette école qui est ouvertejusqu’en octobre.

Toujours en région, la Fa-culté de théologie et dessciences religieuses, souligneMme Doran, offrira deux écolesd’été dans deux abbayes, l’uneà Saint-Benoît-du-Lac, l’autre àSaint-Jean-de-Matha.

De son côté, la vice-rectriceassociée aux études et aux ac-tivités internationales de l’Uni-versité Laval, Nicole Lacasse,tient à dire que la dispensationdes écoles d’été «est une tradi-tion au sein de notre université.Cette of fre fait partie de notrevision institutionnelle. On sedémarque [des autres universi-tés] par une offre inégalée».

CollaborateurLe Devoir

Écoles d’été

Formations intensives offertes aux professionnels et aux étudiants de 2e et 3e cycles

◊ Missions de paix des Nations Unies 6 au 12 mai 2013

◊ Opérations humanitaires 27 mai au 2 juin 2013

◊ Consolidation de la paix 10 au 16 juin 2013

◊ Commercer dans un monde multipolaire 15 au 24 août 2013

INSCRIPTION

◊ Étudiants : du 1er mars au 3 mai 2013 L’octroi de crédits est conditionnel à l’autorisation du programme de l’étudiant.

◊ Professionnels : jusqu’à trois semaines avant le séminaire.

INFORMATION ET INSCRIPTION514 987-3000, poste [email protected]

www.fspd.uqam.ca

Qu’ont en commun Percé et Villa de Leyva, en Colombie ? Cesont deux villes où l’Université Laval dispense des écolesd’été en 2013. La première université francophone des Amé-riques of fre une programmation d’écoles d’été sur plusieurscontinents, à des clientèles diverses et dans des domaines al-lant du développement durable à la science en passant par lepatrimoine et les arts. Survol d’une of fre qui ratisse large.Très large.

«Participer à une école d’été est une véritable expérience de vieet de partage. Il y a une émulationqui se fait entre les étudiants.»

ANDY WONG ASSOCIATED PRESS

L’Université Laval propose des séjours d’étude à l’étranger, notamment en Chine.

AWAD AWAD AGENCE FRANCE-PRESSE

L’Observatoire sur les missions de paix et opérations humanitairesde la Chaire Raoul-Dandurand et la Faculté de science politiqueet de droit de l’UQAM présenteront trois écoles d’été.

Page 6: ETE 2013 - Le Devoir

É T É 2 0 1 3L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 6 E T D I M A N C H E 1 7 F É V R I E R 2 0 1 3G 6

M A R T I N E L E T A R T E

L e Centre d’études et de recherches internatio-nales de l’Université de Montréal (CÉRIUM)

prépare cinq écoles d’été sur de grands thèmes del’actualité pour étudiants et citoyens. Occasion demieux comprendre le monde en pleine transforma-tion, les écoles internationales d’été du CÉRIUM sedérouleront cette année sous ces thèmes: «Le mo-dèle scandinave: les outils du succès», «La démocra-tie à un point tournant», «Diplomatie, défense et sé-curité internationale», «Opérations de paix ainsi queRessources naturelles: une planète entre vos mains».Elles se tiendront du 8 au 13 juillet.

«Cette année, en raison de restrictions budgé-taires, nous proposons cinq écoles d’été alors quel’an dernier, par exemple, nous en avions huit »,a indiqué Jocelyn Coulon qui a accepté de coor-donner le CÉRIUM en attendant que l’Univer-sité de Montréal trouve un successeur à l’ex-di-recteur Jean-François Lisée, qui a fait le saut enpolitique provinciale.

Chercheur invité au CERIUM depuis ses bal-butiements, en 2005, Jocelyn Coulon se réjouitde voir que les écoles d’été conservent leur po-pularité en pleine saison des barbecues et dufarniente autour de la piscine. «Que ce soit auprèsde la société civile ou des étudiants, le nombre d’ins-criptions se maintient en général d’année en année.Pour aller passer six jours pendant les vacances àl’université de 9 h à 17 h: il faut vouloir! De plus,souvent, nous réalisons que les gens reviennent d’an-née en année parce qu’ils veulent assister à des écolesd’été sur des thématiques dif férentes», a préciséM. Coulon, joint à Addis-Abeba, capitale de l’Éthio-pie, où le Réseau francophone de recherche sur lesopérations de paix qu’il dirige organisait un sémi-naire sur le concept de subsidiarité dans les opéra-tions de paix, soit le fait de privilégier dans la me-sure du possible les interventions d’organisationslocales plutôt que d’organisations internationales.

Formule flexibleLes cinq écoles d’été se dérouleront simultané-

ment, aussi les participants doivent-ils faire unchoix. Différentes formules sont toutefois offertespour l’inscription. «Par exemple, les gens de la so-ciété civile peuvent faire un choix de conférences

dans plusieurs écoles. Ils paieront le prix d’une école,mais ils se promèneront d’une école à une autre.C’est intéressant d’offrir de la flexibilité pour ce typede clientèle qui comprend notamment des journa-listes, des diplomates, des fonctionnaires, des retrai-tés», explique Jocelyn Coulon.

Cette option n’est pas offerte aux étudiantsinscrits qui obtiennent des crédits universi-taires pour la maîtrise. « Eux doivent assister àtoute une école qui répond à des critères entermes de nombre d’heures de cours théorique etfaire des travaux», précise-t-il.

Chaque école d’été recevra une dizaine d’ex-perts pour aborder différents angles de la thé-matique avec un équilibre entre les théoricienset les praticiens. «Ce sont des écoles d’été, doncnous ne voulons pas alourdir la chose, expliqueJocelyn Coulon. On est en train de bâtir la pro-grammation de chaque école. »

Modèle scandinaveAprès la grande popularité de l’école d’été sur

le modèle scandinave l’an dernier, le CÉRIUMl’offre à nouveau cette année. «Habituellement,nous recevons entre 20 et 50 inscriptions par école,

mais l’an dernier, on avait dépassé ça, raconteM. Coulon. On voyait dans notre public averti unesoif de connaître le modèle scandinave. On entendsouvent que l’État ne peut pas tout faire, qu’il doitse désengager. L’école a toutefois montré avec le mo-dèle scandinave que l’État peut faire des choses etque ça fonctionne.»

Ce séminaire examinera les fondements de lanouvelle recette scandinave pour que les partici-pants puissent mieux comprendre les politiquespubliques qui permettent à la Suède, la Norvègeet le Danemark, mais aussi la Finlande, de semaintenir en tête des classements en éducation,en emploi, en environnement et en croissanceéconomique. Plusieurs thématiques seront abor-dées, comme la politique pétrolière norvégienne,les systèmes de santé scandinaves, les relations in-dustrielles et le syndicalisme. «Il sera questiondans une autre école d’été de l’état de nos démocra-ties, indique M. Coulon. On parlera des mouve-ments de contestation des gouvernements.»

Ce séminaire expliquera que partout, les sys-tèmes démocratiques sont aux prises avec ladéfiance de la population à leur égard, principa-lement en raison de la corruption. Dans les

pays occidentaux, cette crise de confiance setraduit souvent par une érosion importante dela participation au processus électoral et unedésaf fection des citoyens dans leur engage-ment au sein des institutions.

L’école se penchera sur les nouveaux mo-dèles démocratiques et de gouvernance et ana-lysera si certains pourraient inspirer le Qué-bec. Il sera question notamment de l’Inde, où,récemment, un parti politique a vu le jour réu-nissant des journalistes, des universitaires etd’anciens fonctionnaires. Baptisé le « Parti desgens du peuple », son seul programme est lalutte contre la corruption.

Diplomatie, défense et sécurité Avec des conflits de plus en plus protéiformes,

comme en Afghanistan, au Mali ou en Syrie, lesÉtats reconnaissent l’importance de mieux arti-culer le travail des diplomates avec celui des mili-taires en matière de sécurité internationale. Unedizaine d’experts issus du Canada et de l’étran-ger viendront présenter et comparer l’expériencede différents pays sur le terrain pour prévenir ourésoudre les conflits. Il sera aussi question de latransformation du rôle des alliances militairescomme l’OTAN et des organisations régionalescomme l’Union africaine.

Après une pause de quelques années, la thé-matique Opérations de paix revient cet été. « Ilsera question principalement des interventionsen Afrique », précise M. Coulon, qui était d’ail-leurs à Dakar, avant de se rendre à Addis-Abeba, pour assister à un séminaire sur les in-terventions militaires en Afrique francophone.

Alors que les besoins en ressources naturellescroissent à un rythme effréné dans le monde, plu-sieurs enjeux se posent en matière d’exploitation.Le séminaire abordera ces défis, mais aussi despistes de solutions innovantes pour que l’exploita-tion des ressources naturelles profite à différentsacteurs de la société dans une perspective de dé-veloppement juste et durable. Des experts de dif-férents secteurs seront sur place : eau, énergiehydraulique, éoliennes, mines, gaz et pétrole.

CollaboratriceLe Devoir

CÉRIUM

Elles seront cinq, les écoles internationales en 2013La démocratie, la sécurité, la paix et les ressources naturelles sont à l’étude

P I E R R E V A L L É E

L’ on ne chômera pas cet étéà l’Université de Sher-

brooke. Outre certains coursréguliers qui se donnent l’été,plusieurs facultés et départe-ments mettent sur pied des ac-tivités spéciales pour la bellesaison, en général selon la for-mule de l’école d’été. Survolde l’offre à venir.

L’École d’été de chant cho-ral de l’Université de Sher-brooke est de retour du 22 au29 juin. Depuis 13 ans, sous ladirection artistique du profes-seur Robert Ingari, une qua-rantaine de choristes de ni-veau avancé per fectionnentleur formation lors de cours etd’ateliers. Ils devront aussimaîtriser quatre œuvres degrands compositeurs qu’ils in-terpréteront ensuite lors dugala de clôture.

Dans un tout autre ordred’idées, la Faculté de théolo-gie et d’études religieuses or-ganise du 13 mai au 21 juinune école d’été Médias, reli-gions et politique. Il s’agit d’unmicroprogramme de 9 créditsde deuxième cycle qui accueil-lera une cohor te de 12 à 20étudiants. Ces derniers se pen-cheront sur une question reli-gieuse contemporaine qu’ilsétudieront selon une approcheinterdisciplinaire. Le profes-seur David Koussens est leresponsable.

Le Dépar tement de phy-sique of frira une école de

pointe du 16 au 27 septembreau Centre de villégiature Jou-vence, situé à Orford. Le sujetde cette école de pointe est ce-lui de la physique mésosco-pique. Au menu : les systèmesfortement corrélés, l’optiquequantique et les atomes froids.« La physique mésoscopique sesitue à l’intersection de la phy-sique macroscopique, régie parla mécanique classique, et de laphysique microscopique, régiepar la mécanique quantique,explique le professeur Ber-trand Reulet, responsable duprojet. Il s’agit au fond du pointde bascule entre les deux. »

On attend de quarante à cin-quante doctorants ou jeuneschercheurs provenant majori-tairement du Québec et de laFrance, mais aussi d’autrespays francophones.

Biologie et justiceDe son côté, le Département

de biologie of fre une écoled’été en écologie qui se tiendradu 5 au 10 mai à la Réserve na-turelle Gault, au mont Saint-Hi-laire. Cette formation, offerteaux étudiants de deuxième ettroisième cycles universitaires,portera sur une méthode statis-tique, soit la modélisation paréquations structurelles, aussiappelée l’analyse des pistes. Leresponsable est le professeurBill Shipley.

L’évolution de la structureéconomique et politique mon-diale fait en sorte que les juristessont en plus en plus souvent ap-

pelés à agir dans une perspec-tive transnationale. C’est la rai-son pour laquelle la Faculté dedroit a décidé de mettre enplace une formation intensive encommon law et en droit transna-tional. Cette formation, qui sedéroule sur deux étés consécu-tifs, s’adresse aux futurs étu-diants en droit, aux étudiants en

droit ainsi qu’aux bacheliers endroit et donne 36 crédits. Le pro-fesseur Finn Makela en est leresponsable.

La façon traditionnelle de ré-gler les différends entre deuxparties, tant sur le plan civilque commercial, est d’avoir re-cours aux tribunaux. Mais deplus en plus, on voit apparaîtredans le paysage juridiquel’usage de ces approches derechange que sont la média-

tion et l’arbitrage. C’est pourfavoriser et renforcer l’usagede ces méthodes extrajudi-ciaires que la Faculté de droitorganise du 12 au 28 août aucampus Longueuil des sémi-naires en justice participativeet en prévention et règlementdes différends.

«Nous offrons d’abord deux for-mations initiales en médiation civileet commerciale eten arbitrage civil et commercial. Cesont des formationsde 40 heures s’éta-lant sur cinq jours,explique Nicolas

Ouimet, coordonnateur de laformation continue à la Facultéde droit et responsable de cesformations. Nous donnons aussides formations plus pointues, parexemple dans le domaine des re-lations de travail ou celui du har-cèlement psychologique.»

Ces formations ne s’adressentpas uniquement aux profession-nels du droit. «Ces formations in-téressent aussi les gestionnaires,les évaluateurs agréés, les direc-

teurs des ressources humaines,enfin, ceux qui dans leur travailsont appelés à régler des dif fé-rends. De plus, ces formations nesont pas uniquement théoriques,puisque les participants sont ap-pelés à faire des simulations au-tour de cas concrets.»

Le français, langueseconde

Depuis 2007, le Centre deslangues de la Faculté de lettreset sciences humaines organiseune École d’été de français. Ellea lieu cette année du 17 juin au19 juillet. «Chaque année, nousaccueillons ainsi une centained’étudiants universitaires en pro-venance majoritairement du Ca-nada anglais, explique Marie-Maude Cayouette, coordonna-trice de l’École d’été de français.Ce sont surtout des anglophonesde souche, mais on voit de plusen plus d’étudiants issus de l’im-migration, dont le français est

alors la troisième langue. Ilsviennent ici perfectionner leurfrançais soit pour des raisonsd’intérêt personnel, soit pour desraisons professionnelles.»

La méthode préconisée estcelle de l’immersion linguis-tique et culturelle. « Le matin,les étudiants sont en classe etsuivent des cours de français.Le midi, ils vont dîner accom-pagnés de moniteurs, de sorteque les conversations se dérou-lent en français. En après-midi,ce sont plutôt des ateliers axéssur la communication orale etécrite. En soirée, ils sontconviés à des activités sociocul-turelles. De plus, certains étu-diants, à leur demande, partici-pent à des projets bénévoles au-près d’organismes communau-taires. C’est donc une formationtrès intense. »

CollaborateurLe Devoir

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Des formations qui s’adressent aux bacheliers et aux doctorants

OYVING HAGEN AGENCE FRANCE-PRESSE

La politique pétrolière de la Norvège sera étudiée dans l’un des séminaires of ferts par le CÉRIUM.

CAMPJOURDE

Cet été, nous recherchons des artistes explorateurs prêts à découvrir

les trésors fascinants du Pérou !

Inscription à partir du 1er mars 2013 : mbam.qc.ca/campdejourRenseignements : 514-285-2000, option 3

Phot

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reui

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Du 25 juin au 23 août2013

Pour les 6 à 16 ans

Mochica, côte nord, Ornement frontal (détail). Lima, Museo de la Nación.

DEUX PROGRAMMES OFFERTS :

PARURES, PARADES ET RITUELS À partir de coiffes autochtones et de parures princières, les enfants créent des accessoires extravagants.

ÉNIGMES URBAINES Jeu de détective et découvertes sur l’histoire de Montréal inspirent une maquette de la cité idéale.

[email protected] | 514 398-7100, poste 222MUSEE-MCCORD.QC.CA/CAMP_DE_JOUR

Accrédité par l’Association des Camps du Québec

DU 2 JUILLET AU 23 AOÛT 2013 Pour les enfants de 5 à 12 ans

En français, on voit surtout desanglophones de souche, mais il y a de plus en plus d’étudiants issus de l’immigration