Le roman Namasté écrit par Marcel Cabon est paru en 1965. Dans le roman Namasté, l’auteur Marcel Cabon évoque la communauté hindoue d’origine indienne de l’île Maurice. Cabon fait preuve d’une grande simplicité en représentant la communauté indienne qu’il dépeint comme une communauté entretenant une relation étroite avec la terre. Ainsi l’on peut dire que l’auteur dépasse les cliches et à la fois mène ses lecteurs à penser autrement à la communauté indienne mauricienne, par exemple son rôle dans le développement de l’île Maurice.

D’ailleurs, Quant au roman en lui-même, Ce roman évoque l'histoire d'un jeune paysan hindou, Ram, qui ayant hérité de son oncle Shive une portion de terre entend la travailler, la faire fructifier au prix de mille sacrifices et d'une vie ascétique. C'est ainsi qu'est introduit le thème du travail de la terre ou celui du bonheur agreste. Ram, à l'inverse de ses confrères exploités est un petit propriétaire terrien qui fait un travail librement consenti. Du coup sont introduits le thème de la terre-salut (<< En vérité, entre cette terre et Ram, il avait une amitié >>, << la terre n’aime que ceux qui l’aiment. C’est vérité de chaque jour comme le riz et le sel >>) et le concept d'une politique agricole : « la terre à celui qui la travaille ».

A part l’amour de Ram pour la terre, il ressent un amour fou pour Oumaouti, sa compagne fidèle. Bien que Cabon, en tant que peintre littéraire, peint une vision idyllique de la vie paysanne de Ram, il existe cependant des zones d'ombre. Ram mène un combat épique contre une terre rebelle, des aléas climatiques défavorables, l'hostilité du voisinage, mais ce Namasté, ce bonjour qu'il adresse quotidiennement à son pire ennemi, finit par faire taire les rancœurs, la haine (<< comme si on avait besoin de ce Namasté (page 11)>>), et fait naître l'entraide, la solidarité.

En ajoutant à l’importance accordée à la terre chez la communauté indienne mauricienne, Cabon va jusqu’à la personnifier quand il écrit << c’est qu’elle n’est jamais pareille, la terre. On dit un champ et il y a mille façons d’être la

terre, d’accueillir, de recevoir, d’accepter, de se donner… Comme il y a mille façons d’être la même femme…>>

En résumant, Il serait juste de dire que le roman Namasté de Marcel Cabon, s'inscrivant dans la lignée des grands romans paysans tiermondistes, est un des premiers romans à cerner la sensibilité du paysan mauricien.