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Revue AFN Maroc N ° : 2-3 Juillet 2008 __________________________________________________________________________

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ESSAI SUR LA METHODOLOGIE DU TRAITEMENT DOCUMENTAIRE INFORMATIQUE DES THESES EN GEOGRAPHIE SOUTENUES A PROPOS DU MAROC

Lahcen NABIL1, Brahim AIT BRAHIM2

1 Géographie aménagement, Univ. Abdelmalek Saadi, Tétouan ; 2 Enseignant formateur à l’ENS de Martil.

Résumé Notre essai sur la méthodologie documentaire est mené dans deux options

complémentaires : Une finalité documentaire (méthodologie de traitement documentaire informatisée), et

une autre, une sorte de bilan de recherche visant à en ajuster l’orientation. Les thèses soutenues en géographie à propos du Maroc de 1956 à 2000, en tant que base de données, servent de champs d’application à notre investigation.

La recherche scientifique est l’un des piliers qui doit supporter le développement et être à la base de tout aménagement du territoire, ce qui n’est pas souvent une évidence dans notre pays. Elle fait suite à d’autres essais : théorique comme sur la géographie au Maroc, ou pratique comme l’indexation des mémoires à l’ENS de Martil.

L’analyse s’articule autours des axes suivants : traitement préliminaire ; reclassement thématique ; répartition spatiale et chronologique des thèses avec l’évolution temporelle des diplômes et les interactions entre paramètres et les tris et index. Mots clé : Méthodologie, recherche géographique, documentation, thèse d’Etat, Maroc

INTRODUCTION

Cette étude fait suite à un besoin pressant que nous avions senti pour éclairer le développement de la recherche à partir d’exemples et de données concrètes et pour participer au développement des méthodes et outils documentaires dans l’optique de la création et la mise à jour des bases ou banques de données. C’est en même temps une initiation aux outils informatiques et une réflexion sur les différentes facettes de ce domaine. En plus de l’intérêt né des nécessités de la recherche, une incitation par des travaux publiés, cas de la revue des Annales de Recherche Forestière.

En l’absence des moyens pour accéder à des logiciels de spécialité, nous avons procédé par une suite d’essais dont les résultats se chevauchent.

Nous jumelons ici deux tendances divergentes : Un traitement statistique de la base de données avec une option d’analyse des interactions entre paramètres et un traitement en index nécessaires à l’usage documentaire dans un double objectif : Faciliter la documentation en permettant l’usage de multiples requêtes et faciliter la tâche aux chercheurs et encadrants pour orienter les recherches d’une façon rationnelle (espace, temps, spécialités et thématique). On a ainsi affaire à des traitements informatiques diversifiés.

Le thème s’articule sur les axes suivants : Traitement préliminaire ; Reclassement thématique ; Répartition spatiale des thèses ;

Répartition chronologique des thèses et l’évolution des diplômes ; Interactions entre paramètres et Tris et index.


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1. TRAITEMENT PRELIMINAIRE

Au début de notre travail, le traitement statistique de ces corpus était manuel. Par la suite, avec l’accès à l’informatique et à certaines techniques d’indexation documentaire, nous avons essayé au fur et à mesure un traitement informatique. Il a fallut par exemple dégager les termes descripteurs des thèses pour les reclasser. Nous sommes partis des titres, nous en avons extrait automatiquement les listes de mots et expressions à retenir. Ces listes ont été revues et corrigées. Les mots retenus ont servi finalement à indexer l’ensemble des thèses.

1.1. La période concernée par le corpus des thèses

La période concernée par le corpus des thèses soutenues à l’étranger n’est spécifiée que pour un nombre très limité de thèses (soit 8), les autres concernent la période actuelle, elle-même indiquée par la date de soutenance. Parmi les premières, trois thèses couvrent la période coloniale, au moins en partie. Parallèlement, on y trouve même celles spécifiquement limitées à une année précise. La période concernée par la thèse est rarement précisée dans le titre comme dans le tableau 1. Tableau 1 : Indication temporelle relative aux thèses Périodes indiquées Fréquence (en unité) 1912-82 1 1940-80 1 1952-1978 1 Après 1956 1 En 1960 1 1960-70 1 1960-82 1 1982-2002 1

Source : tableau élaboré par Nabil L. d'après le corpus d’Amyay M. & Akdim B. 2000.

Cette négligence de mentionner la dimension temporelle au niveau du titre complique la tâche du documentaliste et aussi les éventuelles tentatives d’organisation et de planification de la recherche.

1.2. Isoler les termes pour classement

Le traitement des thèses a été fait dans Excel de Microsoft Office. Parfois on fait recours à la programmation dans Visual basique pour application le cas échéant. Cela a permis d’isoler les termes pour le classement, mais le résultat nécessite de longs traitements : D’abord en isolant les noms de lieux, de tribus, d’unité administratives ou d’agglomération d’habitat (villes) ; ensuite les titres issus de différents auteurs nécessitent l’homogénéisation des transcriptions de cette toponymie. Aussi les mots composés doivent subir un prétraitement ou un post-traitement qui va permettre à la fois de garder leur intégrité et leur format (casse) ; et enfin il a fallu aussi négliger les termes appartenant à d’autres langues, pour ignorance pour des problèmes d’orthographe déjà présents dans le document d’origine.

1.2.1. Les noms de lieux géographiques et de tribus L’échelle du pays est souvent franchie : soit en intégrant le Maroc ou une de ses

régions dans un taxon supérieur (continental, méditerranéen ou Nord africain), en procédant à une analogie entre des localités de deux ou plusieurs pays parfois très disparates. La fréquence


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du mot Maroc n’a pas grand intérêt puisque les études en question sont censées se rapporter à ce pays.

Ainsi, sur les 187 taxons énumérés dans le corpus, l’Atlas se réserve 25.4 %1 contre 15.1 pour le Rif. Et alors que Rabat-Salé, Fès et Casa dépassent le 15 %, Meknès, Marrakech et Agadir n’ont qu’une fréquence entre 5 et 10 %, la Moulouya, le Gharb, le Saïs et le Souss ont à peine 5 %.

1.2.2. Les termes ayant une signification géographique La fréquence du mot dans le corpus de base présente une signification géographique

dans l’analyse statistique, car il faut tenir compte du chevauchement entre les unités hiérarchisées d’une part, et d’autre part, de la non-harmonisation descriptive des titres étudiés. Aussi fallait-il regrouper les termes en tenant compte du genre et du nombre.

Dans cette approche préliminaire, les termes2 sont classés selon l’ordre alphanumérique, puis nous procédons au calcul de leur fréquence dans les titres du corpus en question, triés selon la fréquence en classes et sous-classes ; et lorsque la richesse de la classe en terme le permet, un regroupement selon la signification dominante par thème ou discipline s’avère nécessaire.

Nous allons essayer de remédier à ce désagrément par un traitement spécifique à l’échelle de l’étude.

1.2.2.1. Une sélection de termes caractéristiques reflète les grandes tendances En l’absence de mots-clés dégagés par l’auteur lui-même ou par les lecteurs et les

documentalistes, un choix des termes de la liste sélective s’impose avant d’entamer une analyse statistique du contenu du corpus en question. Cette sélection tient compte de la diversité thématique, de la dimension spatiale, de l’approche méthodologique, du dynamisme mis en œuvre, de la concision taxonomique et de la synergie et des interactions mobilisées. Il s’agit ainsi de termes ayant une connotation géographique précise. Il est cependant regrettable, que nous ne disposions pas de thésaurus pour l’indexation. Et malgré tous les efforts déployés pour cet objectif, ces termes sélectionnés sont encore peu valides sans un classement, une hiérarchisation thématique et spatio-temporelle.

1.2.2.2. L’analyse statistique des 185 termes sélectionnés du corpus des thèses3 Le résultat est consigné dans le tableau 2 qui dégage la structure suivante : Classe 1 : les termes « urbain », « espace » et « villes » ont la part du lion, soit une

fréquence supérieure à 25 % soulignant une prédominance de l’urbanisme. Le terme « espace » a une connotation polyvalente.

1 Calculé/ au nombre de taxons et non de fréquence. 2 Après un traitement simplificateur du genre et du nombre, 3 Thèses soutenues sur le Maroc à l’étranger


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Tableau 2 : Typologie des termes géographiques des titres de thèses soutenues à l'étranger sur le Maroc Sélectionnés Fréquence %/T. taxons International (e) 9 4,9 Urbain (es) 69 37,3 Montagne (s) 9 4,9 Espace (s) 64 34,6 Population 9 4,9 Ville (s) 49 26,5 Social (es) 9 4,9 Aménagement (s) 37 20,0 Agraire (s) 8 4,3 Cas 37 20,0 Bilan (s) 8 4,3 Rural (es) 37 20,0 Commerce (s) 8 4,3 Région (s) 35 18,9 Hydrologique 8 4,3 Bassin (s) 29 15,7 Migration (s) 8 4,3 Evolution 28 15,1 Transport (s) 8 4,3 Dynamique (s) 27 14,6 Agro 7 3,8 Développement 23 12,4 Foncier (s) (ère) 7 3,8 Géographique (s) 22 11,9 Géomorphologie 7 3,8 Milieu (x) 22 11,9 Homme (s) 7 3,8 Spatial 21 11,4 Massif 7 3,8 Eau (x) 20 10,8 Précipitation (s) 7 3,8 Versant (s) 20 10,8 Bidonville (s) 6 3,2 Economique (s) 19 10,3 Cartographie 6 3,2 Régional (es) 18 9,7 Quaternaire (s) 6 3,2 Tourisme 17 9,2 Service (s) 6 3,2 Mutation (s) 16 8,6 Côtes 5 2,7 Urbanisation 16 8,6 Culture 5 2,7 Agricole (s) 15 8,1 Hydrique (s) 5 2,7 Géomorphologique (s) 15 8,1 Irrigué (es) 5 2,7 Littoral (es) (aux) 15 8,1 Pastoral (s) (aux) 5 2,7 Politique (s) 15 8,1 Pêche 5 2,7 Climat (s) 14 7,6 Périphérie 5 2,7 Habitat 14 7,6 Tertiaire (s) 5 2,7 Impact 14 7,6 Wilaya (s) 5 2,7 Plaine (s) 14 7,6 Zone (s) 5 2,7 Géographie 13 7,0 Agriculture 4 2,2 Medina (s) 13 7,0 Bioclimatique (s) 4 2,2 Province 13 7,0 Commercial (es) 4 2,2 Société 13 7,0 Commune (s) 4 2,2 Socio 13 7,0 Dir 4 2,2 Sol (s) 13 7,0 Ecoulement 4 2,2 Vallée 13 7,0 Emigration 4 2,2 Oued 12 6,5 Hydroagricole 4 2,2 Quartier (s) 12 6,5 Hydrogéologique 4 2,2 Industrie (s) 11 5,9 Industrialisation 4 2,2 Plateau (x) 11 5,9 Industriel (les) 4 2,2 Touristique (s) 11 5,9 Irrigation (s) 4 2,2 Activités 10 5,4 Logement (s) 4 2,2 Agglomération (s) 10 5,4 Migratoire (s) 4 2,2 Campagne (s) 10 5,4 Relief (s) 4 2,2 Climatique (s) 10 5,4 Réseau (x) 4 2,2 Erosion 10 5,4 Ressource (s) 4 2,2 Transformation (s) 10 5,4 Ruraux 4 2,2

A suivre


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Suite Sélectionnés Fréquence %/T. taxons Souks 4 2,2 Balnéaire 1 0,5 Tribu 4 2,2 Bâtiment 1 0,5 Aride 3 1,6 Bioclimatologie 1 0,5 Biogéographique (s) 3 1,6 Carte 1 0,5 Cartographique (s) 3 1,6 Cité 1 0,5 Economie 3 1,6 Collectivités 1 0,5 Equipement (s) 3 1,6 Commerçants 1 0,5 Forestier (s) 3 1,6 Commercialisation 1 0,5 Modélisation 3 1,6 Communal 1 0,5 Paléo-environnement (s) 3 1,6 Communautés 1 0,5 Port (s) 3 1,6 Coopératives 1 0,5 Présaharien (nes) 3 1,6 Dégradation 1 0,5 Anthropologie 2 1,1 Démo-géographique 1 0,5 Aridité 2 1,1 Démographiques 1 0,5 Artisanale (s) 2 1,1 Désertification 1 0,5 Artisanat 2 1,1 Désertique 1 0,5 Barrage (s) 2 1,1 Disparités 1 0,5 Clandestin (s) 2 1,1 Edaphique 1 0,5 Climatologique 2 1,1 Elevage 1 0,5 Côtiers 2 1,1 Enclavement 1 0,5 Cours 2 1,1 Environnement 1 0,5 Dépression 2 1,1 Evapotranspiration 1 0,5 Douar (s) 2 1,1 Fellahs 1 0,5 Ecologique (s) 2 1,1 Flux 1 0,5 Hydraulique (s) 2 1,1 Géologique 1 0,5 Hydrologie 2 1,1 Hydrocarbures 1 0,5 Immigration 2 1,1 Illettrée 1 0,5 Investissements 2 1,1 Immigrés 1 0,5 Karst 2 1,1 Marketing 1 0,5 Maritime (s) 2 1,1 Migrants 1 0,5 Minier (ère) (s) 2 1,1 Morpho-dynamique 1 0,5 Montagnard (s) 2 1,1 Paleo-géographique 1 0,5 Nomade 2 1,1 Pauvreté 1 0,5 Oasis 2 1,1 Paysans 1 0,5 Palmeraie (s) 2 1,1 Pédologie 1 0,5 Pêcheurs 2 1,1 Pluie 1 0,5 Périurbain (e) 2 1,1 Pluviométrie 1 0,5 Physique 2 1,1 Polarisation 1 0,5 Planification 2 1,1 Pollution 1 0,5 Pluviométrique (s) 2 1,1 T : 185 Potable 2 1,1 Pouvoir 2 1,1 Réforme 2 1,1 Rifaine 2 1,1 Saharienne 2 1,1 Sédimentologie 2 1,1 Végétation 2 1,1 Anthropisation 1 0,5 Assainissement 1 0,5 Atmosphère 1 0,5

Source : Élaboré par Nabil L. et Aït Brahim B. d’après le corpus d’Amyay M. & Akdim B. 2000.


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Classe 2 : elle renferme les termes : « Aménagement », « cas », « région » et « bassin » avec un taux de 15 à 20 %. Le terme « aménagement » peut avoir soit une dimension spécialisée soit garder son sens interdisciplinaire. Parallèlement, l’étude de « cas » signifie aussi l’application locale ou régionale à un traitement vu dans sa globalité parfois internationale. Les termes « région » et « bassin », dans leur acception vague, soulignent une certaine échelle organisationnelle pouvant se fonder sur l’organisation naturelle, économique ou administrative et servent surtout de cadre plutôt que de contenu. Ainsi à côté de l’aménagement, cette classe renferme le « rural ».

Dans la 2e sous-classe (10 à 15 %), figurent des termes exprimant la vie, le mouvement tels : « dynamique », « évolution », « développement » suivis des termes exprimant la localisation spatiale : « milieu », « spatial », « versant ». Elle intègre les termes « géographique », souvent utilisé dans le sens monographique, « eau » en tant que ressource vitale et facteur commun à plusieurs spécialités et la « géographie économique ».

Classe 3 : La sous-classe (7-10 %) est dominée par la monographie (régional, géographie) avec une fréquence totale de 18.8 %, l’urbanisme (représenté par « urbanisation », « habitat » et « médina ») et la géomorphologie (littoral, sols) ayant chacun une fréquence de 23 %. Vient ensuite la « géographie sociale », le « tourisme », « plaine », « vallée » et « province » formant le cadre unitaire des études de l’ordre de fréquence de cette sous-classe.

La vocation active s’exprime par l’action « urbanisation », « mutations », et l’organisation, l’interaction par « politique », « impacts ».

La Sous-classe (5-7 %) est dominée par l’urbanisme (quartier + agglomération =11.9 %), puis viennent les termes relatifs à l’industrie, le tourisme, l’économie (activités), le rural (campagne), le climat, la géomorphologie (érosion) et la démographie (migrations).

2. UN RECLASSEMENT A L’ECHELLE THEMATIQUE

Les classements précédents s’avèrent insuffisants, nous avons procédé ainsi à un reclassement à l’échelle thématique fine en procédant à :

2.1. Un traitement de groupes de mots et d’expressions

Ce traitement de groupes de mots et d’expressions est en mesure de rendre compte du contenu du corpus à ce niveau.

Nous avions procédé d’abord à l’établissement d’un classement alphanumérique pour permettre une éventuelle recherche à ce niveau. Il a été entrepris avec une optique de lecture fine, c’est-à-dire dédoublée d’un retraitement statistique de la fréquence des expressions et la hiérarchie des thèmes affiliés aux termes ayant servi au classement alphabétique pour lequel on a recalculé la fréquence totale dans une colonne spécifique.

Cette thématique est articulée, dans la plupart des cas, avec la spécialité et pose un nombre de problèmes au classement. Ainsi :

o Dans le terme « aménagement » isolé, on a classé les titres dont la spécificité n’a pas été exprimée et non l’« aménagement du territoire » au sens global. Aussi ce 1e terme est repris pour intégrer tous les thèmes se rapportant à ce sujet ;

o La non-reprise à ce niveau des spécialités pour les titres dont la thématique n’a pas été précisée a augmenté le taux des cellules vides. D’ailleurs, nous n’avions pu isoler les sous-spécialités des thèmes traités ;

o Le choix des termes et expressions pertinentes n’est pas chose facile ; o Les exigences informatiques du traitement ont de surcroît rendu la tâche ardue.


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2.1.1. Une classification problématique par disciplines et par thèmes Le problème de la classification des disciplines demeure insoluble vu l’absence de

thésaurus spécialisé. Pour traiter ce corpus nous avons jugé utile de décortiquer les différentes disciplines de la géographie pour mettre en relief les carences dont certaines d’entre elles peuvent souffrir. Se posent alors les problèmes de :

- Les disciplines dont la hiérarchie et les limites, en continuelles mutations, ne sont pas faciles à cerner. Retenons quelques remarques à propos de notre essai : La géographie rurale couvre plusieurs disciplines et nous n’avions retenu sous ce vocable que les travaux à vocation socioculturelle. Aussi, ne sont spécifiés comme aménagement que les thèmes globaux. Le développement est un thème à la mode dont le contenu est vague et reste d’ordre général comme l’aménagement. Aussi nous aurions dû spécifier les relations villes-compagnes…

- Le classement des thèmes est encore plus complexe. Certains travaux intègrent plus d’une discipline, le classement a privilégié celle qui paraît dominer. Il faut aussi avouer que le titre des publications est dans de nombreux cas insuffisant pour le classement ; il est nécessaire d’avoir un résumé et des mots-clés. Les titres en langues inconnues, n’ont pas été classés.

- Le choix du paramètre pour cette analyse de détail n’est pas aléatoire ; L’analyse statistique nécessite un corpus assez gras, relativement récent. L’analyse documentaire et bibliographique s’érige actuellement en discipline visant la création de bases et de banques de données ; évidemment cela nécessite des méthodes et moyens adéquats. L’informatique est un outil qui peut faciliter ce travail, mais des obstacles demeurent au niveau des méthodes et des logiciels (arabisation par exemples des logiciels de reconnaissance optique des caractères (OCR). La hiérarchisation de disciplines géographiques et des principaux thèmes que dégage le corpus des thèses incite à classer ainsi :

Exemple de hiérarchisation 1 Les disciplines globales ;

Géographie régionale ; Géographie systémique ;

1-1 Les grands groupements de disciplines ; Géographie-physique ; Géographie rurale ; Cartographie ;

1-1-1 Les disciplines mixtes : renferment plus d’une spécialité ; 1-1-1-1 Les spécialités ;

1-1-1-1-1 Les sous-spécialités ; 1-1-1-1-1-1 La thématique principale.

___________________________________________________________________________ Pour une analyse statistique, les spécialités ont été simplifiées et classées en groupes.

Toutefois nous étions obligés de retenir le nom du groupe pour les thèses dont le titre ne spécifie pas la spécialité.

Par ailleurs, les spécialités composées ont été classées d’après la dominante par exemple hydro-urbanisme dans la géographie physique.

Certaines spécialités, à portée globale ou individualisée, ont été classées à la fin et isolément :

Géographie régionale, géographie aménagement, l’environnement ; Géographie physique, sociale, économique, rurale, urbanisme comme dans le

tableau 3.


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Tableau 3 : Typologie des disciplines géographiques utilisée pour le traitement statistique

Géo-physique Sociale Economique Rurale Urbanisme Géomorphologie Socio-économie Tourisme Rurale globale Régionale Climatologie Migration Commerce Agraire Aménagement Hydrologie Démographie Industrie Pastoralisme Administrative Biogéographie Culturelle Transport Agro-industrie Environnement Hydro-agriculture Sociale globale Halieutique Agro-pastoralisme Urbanisme global Géog. Physique globaleMaladies Minière Agro-climat Bioclimat Mobilité Commerce-urbanisme Non déterminé Hydro-urbanisme Géo-psychologie Commerce-transport

Source : Elaboré par Nabil L. corpus de thèses soutenues sur le Maroc (Amyay M. & Akdim B. 2000)

2.1.2. Traitement au niveau thématique Ce traitement à l’échelle thématique (sans doublon) a dégagé 182 termes et

expressions. Les tendances globales sont résumées dans le tableau 4. Tableau 4 : Classement par sous-spécialité et thématique du corpus des thèses soutenues à l’étranger sur le Maroc Fréquence (F) Effectif termes (E) Classe intervalles F/classe %F/classe E/classe %E/classe Classe 1 10-20 94 20,5 6 3,3 Classe 2 5-9 107 23,4 17 9,3 Classe 3 3-4 101 22,1 30 16,5 Classe 4 2 58 12,7 29 15,9 Classe 5 <2 98 21,4 100 54,9 Total 458 100,0 182 100,0

Source : Elaboré par Nabil L. d’après corpus de thèses soutenues sur le Maroc (Amyay M. & Akdim B. 2000) Un classement selon une progression géométrique permet de remarquer que la grande

fréquence est de la part des classes à effectifs réduits. Classe 1 (termes à fréquence oscillant entre 10 et 20 %) les termes sont d’ordre

inter-spécialité et affairant surtout à l’ordre temporel : « évolution », « croissance », « mutation » ou organisationnel : « aménagement », « organisation ». Le taux de fréquence de cette classe est de 20 % (n = 458) pour un effectif de termes de 3.3 % (n = 182) ;

Classe 2 (termes à fréquence entre 5 et 9) avec un taux de 9.34 % des termes et seulement 23.4 % de la fréquence. Les termes de cette classe sont surtout des sous-spécialités : érosion, phytogéographie, habitat, petites-villes, ressources, transport, quelques termes interdisciplinaires s’y insinuent « activités », « dynamique », « bilan », « milieu ». En l’absence de précision thématique, certaines spécialités y ont été insérées telles : tourisme, climat, industrie etc.

Classe 3 (R = 3 à 5 %) avec un taux de 22.1 % de fréquence contre 16.5 % par classe. Un nombre de sous-spécialités et grands thèmes y figurent : commerce, secteur tertiaire, développement, exode, littoral, paléoenvironnement, quartier, et souk4 pour ne citer que les plus abondants. Quelques rares qualificatifs d’action, interaction y figurent : impacts, modélisation, occupation, et production. De même, de rares contractions disciplinaires y figurent, telles : hydro-climatologie et hydro-géologie ;

4 Il est difficile parfois de séparer le termes génériques des termes spécifiques, par exemple certains noms de lieu renvoient plutôt à l’activité qui s’y exerce.


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Classe 4 (12.5 % de fréquence / classe contre 15.9 % d’effectif / classe) la thématique s’est presque totalement dégagée des sous-spécialités (exception faite des certaines spécialités composées) ;

Classe 5 (fréquence = 21.4 % contre 54.9 % d’effectif) la fourchette thématique devient plus large, mais la fréquence est nulle.

On y trouve non seulement des thèmes composés ou très spécifiques, mais aussi des thèmes négligés, cas de géographie épidémiologique, etc., soit pour leur complexité, pour absence de spécialisation chez l’étudiant ou de l’intérêt de l’encadrant.

Nous avions extrait les trois premières classes. Nous avions présenté un index complet qui permet une recherche alphabétique des mots, thèmes, sous-thèmes et spécialités tout en gardant des liens avec tous les dérivés du terme. Une hiérarchisation par spécialité, sous spécialité, thématique et mot-clés permettra de faire des requêtes dans ce sens et servira aussi à cerner la diversité thématique par discipline.

2.2. En géographie, l’échelle est fondamentale

Préciser l’échelle de grandeur spatiale que couvre chaque thèse et à partir du corpus de la titraille seul est une gageure. Notre hypothèse de départ est de mettre en lumière le flou qui règne sur les concepts spatiaux, même chez les géographes. Retenons :

L’absence d’analogie entre les unités physiques et humaines ; Aucune unité d’usage n’a une échelle conventionnellement stable et les unités de référence servent généralement de cadre, de référence et non de limites. Si un nombre d’unités ont des limites repérables sur carte spécifique (province, commune, ville …) d’autres demeurent très floues (Moyen Atlas central, etc.) ; La question d’échelle est plus complexe quand il s’agit de rayonnement d’une ville, d’un souk, de flux migratoire etc.

Nous avions, tout de même, essayé d’esquisser une vision globale d’échelle en adaptant les nominations en usage dans leur simple acception (Tableau 5 infra).

Petite échelle : 1 L’international renferme les études concernant plusieurs pays dont le Maroc ou

analogiques ne spécifiant pas d’échantillons. 2 Le national : un nombre de thèses choisissent le territoire national en entier pour leur

étude. Cette échelle prédominait avec les études pionnières marquant la 1e phase post-coloniale ; Son originalité réside encore dans sa perception globale.

Echelle moyenne : 3 Le zonal concerne les études couvrant les grandes unités ou leurs parties majeures, les

anciennes régions économiques, les grands bassins versants etc. Il s’agit de vérifier si l’échelle des études a tendance à passer de la petite et moyenne à la grande échelle. Cette échelle synoptique se conforme bien avec certaines spécialités comme le climat ;

4 Le régional affecte des études couvrant les régions actuelles ; 5 Le préfectoral, et provincial ;

Grande échelle : 6 L’échelle locale : les études affectant : soit le niveau de la commune, d’un petit massif

montagneux, d’une agglomération citadine, d’un petit bassin versant etc. Elle est la plus répandue pour les études actuelles ;

7 La localité : soit le niveau le plus bas qu’est le quartier, périphérie d’une petite ville etc. Chacune de ces échelles 3 à 6 peut être dédoublée d’une étude analogique avec son

homologue dans un ou plusieurs autres pays. Cette dimension est représentée par la classification précédente indexée par un (i), commutateur signifiant qu’elle est d’ordre international.


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Tableau 5 : L'importance de l'échelle spatiale par discipline géographique (thèses soutenues sur le Maroc à l'étranger) NB Titre en % Echelle Spécialité 1 2 3 4 5 6 7 2 i 3 i 5 i 7 i ND Total ? 0,0 0,0 0,0 15,4 7,7 38,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 38,5 100,0 Administrative 0,0 60,0 0,0 20,0 20,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Agraire 0,0 14,3 7,1 42,9 21,4 14,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Agraire-Télédétection 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Agro-Alimentaire 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Agro-Climatologie 0,0 50,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Agro-Industrie 0,0 25,0 25,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Agro-Pastoralisme 0,0 50,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Aménagement 0,0 33,3 16,7 33,3 16,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Bioclimat 0,0 0,0 25,0 25,0 0,0 25,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 25,0 100,0 Biogéographie 8,3 0,0 0,0 75,0 8,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 8,3 100,0 Climatologie 0,0 19,4 35,5 29,0 16,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Commerce 6,3 0,0 6,3 12,5 18,8 31,3 25,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Commerce-Transports 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Commerce-Urbanisme 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Culturelle 0,0 33,3 0,0 0,0 0,0 33,3 33,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Démographie 0,0 50,0 0,0 0,0 25,0 25,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Environnement 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Géomorphologie 1,4 0,0 11,6 27,5 39,1 7,2 4,3 0,0 0,0 1,4 0,0 7,2 100,0 Géo-Physique 0,0 0,0 0,0 33,3 55,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 11,1 100,0 Géo-Psychologie 0,0 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Halieutique 0,0 0,0 40,0 0,0 0,0 60,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Hydro-Agriculture 0,0 16,7 8,3 66,7 8,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Hydrologie 0,0 0,0 0,0 26,7 40,0 13,3 0,0 6,7 0,0 0,0 0,0 13,3 100,0 Hydro-Urbanisme 0,0 0,0 0,0 0,0 25,0 75,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Industrie 0,0 26,7 6,7 0,0 13,3 46,7 0,0 0,0 0,0 0,0 6,7 0,0 100,0 Maladies 0,0 50,0 0,0 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Migration 0,0 25,0 20,0 10,0 25,0 20,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Minière 0,0 0,0 0,0 50,0 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Mobilité 0,0 0,0 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 50,0 100,0 Pastoralisme 0,0 0,0 16,7 33,3 16,7 33,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Régionale 0,0 11,1 0,0 55,6 11,1 22,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Rurale 0,0 12,5 2,1 29,2 35,4 14,6 2,1 0,0 0,0 0,0 0,0 4,2 100,0 Sociale 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 50,0 0,0 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Socio-Économie 0,0 13,6 4,5 9,1 22,7 27,3 13,6 4,5 0,0 0,0 0,0 4,5 100,0 Tourisme 0,0 23,1 30,8 15,4 11,5 15,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 3,8 100,0 Transport 0,0 71,4 14,3 0,0 14,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 Urbanisme 0,0 4,8 1,6 9,6 12,0 47,2 23,2 0,0 0,0 0,0 1,6 0,0 100,0 ND 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 11,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 88,9 100,0 Total 0,5 11,5 9,0 21,4 20,5 23,1 7,5 0,4 0,2 0,2 0,5 5,1 100,0

Source : Elaboré par Nabil L, d'après corpus d’Amyay M. & Akdim B. 2000.


___________________________________________________________________________ 150

Figure 1 : Echelle spatiale et évolution temporelle des thèses en géographie soutenues à l'étranger sur le Maroc

05

10152025303540

%

12345672 i

3 i

5 i

7 i

ND

Tota

l

ND60-64

65-6970-74

75-7980-84

85-8990-94

95-99Total

Echelle

Source : Elaboré par Nabil L, d'après corpus d’Amyay M. & Akdim B. 2000. Tableau 6 : La contraction des paramètres pour l’analyse 1 1-1 1-2 1-3 2 2-1 2-2 2-3 3 3-1 3-2 3-3 Tableau 7 : Répartition par localité et par discipline des thèses de géographie sur le Maroc5

Lieu couvert Urb

anis

me

géom

orph

olog

ie

Rur

ale

clim

at

agra

ire

tour

ism

e

soci

o-éc

onom

ie

mig

ratio

n

com

mer

ce

hydr

olog

ie

Indu

strie

Maroc 0,92 0,00 1,10 1,10 0,73 1,10 0,55 0,92 0,00 0,00 0,73 Casa 2,56 0,00 0,18 0,00 0,00 0,00 0,73 0,37 0,55 0,00 0,18 Fès 2,56 0,00 0,00 0,00 0,18 0,18 0,18 0,00 0,73 0,00 0,37 NS 0,00 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,18 Meknès 1,28 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,18 0,00 0,18 0,00 0,37 Moyen-Atlas 0,00 0,18 0,00 0,00 0,00 0,37 0,00 0,00 0,00 0,18 0,00 Rif Central 0,18 0,73 0,00 0,18 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,18 0,00 Agadir 0,73 0,00 0,00 0,00 0,00 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Marrakech 0,92 0,00 0,00 0,00 0,18 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,18 Gharb 0,55 0,00 0,18 0,00 0,37 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Tanger 0,55 0,37 0,00 0,00 0,00 0,37 0,00 0,00 0,00 0,00 0,18 Maroc N-O 0,00 0,18 0,37 0,37 0,00 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Rabat-Salé 1,28 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Maroc E 0,18 0,00 0,18 0,37 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Rabat 0,73 0,18 0,00 0,00 0,00 0,18 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 Souss 0,18 0,00 0,00 0,18 0,18 0,00 0,37 0,00 0,18 0,18 0,00 Tadla 0,00 0,00 0,73 0,00 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Haut-Atlas 0,00 0,37 0,00 0,18 0,00 0,37 0,00 0,00 0,00 0,18 0,00 Littoral Atlantique 0,18 0,37 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,18 Maroc S-E 0,18 0,37 0,00 0,37 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Moulouya Basse. 0,00 0,00 0,00 0,18 0,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Source : Elaboré par Nabil L, d'après le corpus de thèses d’Amyay M. & Akdim B. 2000.

5 Tri extrait d’un grand tableau.


___________________________________________________________________________ 151

La relation échelle et spatialité des thèses : Elle est plus nette au niveau de l’ensemble de la titraille, nous notons la prédominance

du niveau d’échelle 6 (23.1 %) puis de 5 et 4 avec respectivement 21.4 et 20.5 %). Les niveaux 3 et 2 ont un taux assez bas (9 et 11.5 %) et enfin le niveau 7 occupe l’avant dernière place.

Les études traitant analogiquement ces niveaux avec leurs homologues internationaux sont très limitées, et l’optimum de la courbe totale enregistrée au niveau d’échelle 7 est de 0.5 %.

Au niveau des spécialités : La distinction sur le tableau entre trois principales classes : Cl. 1 (40- 69 %) ; Cl. 2

(20-39) et Cl. 3 (10-19) permet de constater que : Aucune discipline n’a une représentation de l’une de ces trois classes au premier

niveau de l’échelle ; Aucune discipline n’enregistre un taux quelconque de la classe 1 au niveau 7 ; et pour le reste, les courbes sont très diverses : bimodale, unimodale, étalonnée sur deux ou même trois niveaux d’échelle successifs. Le tableau 5 infra en donne la structure fine.

La relation échelle spatio–temporelle : Elle est très nette sur la figure 1. Avant 1970, la petite échelle inaugure les recherches des thésards et après, nous

remarquons une croissance en diagonale, c’est-à-dire l’échelle a tendance à croître au fil du temps à deux exceptions près : Le dernier quinquennat a connu un recul net de la production des thèses pour les raisons déjà évoquées, et le niveau 7 de l’échelle reste relativement faible dans son ensemble et a, en plus, connu une régression à partir de la fin des années 80.

La délimitation des unités paraît un peu grossière, vu les remarques précédentes, mais demeure une approximation assez fine vu la finalité de l’analyse.

3. LA REPARTITION SPATIALE ET L’EVOLUTION TEMPORELLE

DES THESES

3.1. La répartition spatiale des thèses

Il s’agit du traitement de la répartition des études sur le terrain (la fréquence). Mais nous tenons aussi à en préciser la spécialité. Ceci présente plusieurs contraintes dont : la forte diversité des localités qui augmente en progression au moins géométrique en fonction de l’échelle et l’absence d’une standardisation sur les toponymes (nomination, transcription, choix du descriptif…).

En privilégiant le classement alphabétique des disciplines comme des toponymes, on pouvait pallier à la filiation existante entre ces données et /ou à leur hiérarchisation. Mais étant donné que la table qui s’en dégage est énorme, nous avions recouru à un tri par importance du total des localités (lignes) et de disciplines (colonnes).

Une classification à plusieurs dimensions s’impose, nous nous limiterons aux trois premières classes :

- Disciplines prépondérantes : Cl. 1 (10-24.9 %) géomorphologie et géographie rurale ; Cl. 2 (5-9.9 %) climatologie et géographie agraire ; Cl. 3 (2.5 à 4.9 %) tourisme, socio-économie, migration, commerce, hydrologie et géographie industrielle.

- Les localités prépondérantes : Cl. 1 (>10 %) Maroc ; Cl. 2 (5 - 9.9 %) Casa, Fès ; Cl. 3 (2.5 - 4.9 %, non Spécifiés (NS), Meknès, Moyen-Atlas, Rif central, Agadir, Marrakech, Gharb, Tanger, Maroc N-O, Rabat-


___________________________________________________________________________ 152

Salé, Maroc Est , Rabat, Souss, Tadla, Haut-Atlas, Littoral Atlantique, Maroc S-E, et Basse Moulouya.

La contraction des deux paramètres peut être analysée d’après la structure du Tableau 7.

La fréquence des études, 3e dimension en tramé couleurs. La lecture peut alors être : La classe (lieu géographique), la sous-classe (spécialité) et

la variante (fréquence de spécialité). - Seuls Casa et Fès représentent la variante principale (fréquence de 2 à 4 %) ; - La 2e variante concerne le Maroc en spécialité géographie rurale et climatologie, et

géographie du tourisme puis Meknès et Rabat-Salé-urbanisme ; - La 3e variante touche plus les sous-classes 1-3 ; 3-3 et 3-1. Le reste des localités et des spécialités souffre de carence ou de quasi-absence

d’études. En tenant compte de ces disparités flagrantes, on pourra à travers un encadrement plus rationnel essayer de restructurer et d’orienter la recherche vers les disciplines, les localités et les thématiques négligées ou marginalisées.

3.2. L’évolution temporelle des diplômes

Notons que chaque pays adopte son système de diplômes, et pour résoudre le problème de passage d’un système à un autre, le candidat est soumis à l’accord ou refus de l’équivalence de diplôme. Ainsi, l’ex-DES au Maroc est l’équivalent de l’ex-thèse de 3e cycle en France.

En 1985, la France adopta le système de la Thèse Nationale. Le Maroc ne l’adopta qu’en 1997. Une période de transition est accordée aux inscrits et l’adoption par le Maroc du Doctorat d’Etat allait toucher à sa fin vers 2005 mais à été reconduit plusieurs fois. Le Phd, système américain (surtout) est l’équivalent de la thèse d’Etat. Cette analyse vise le dégagement de l’évolution du système et les blocages qui lui sont inhérents. Figure 2 : L’évolution des diplômes de thèses en géographie sur le Maroc soutenues à l’étranger (%/décennie)

0

25

50

75

100

thès

es %

3e C

ycle

Nat

.

Eta

t

Phd NS

DE

S

NS

1960-691970-79

1980-891990-99

Total

grade

Source : Elaboré par Nabil L. d'après corpus de thèses (Amyay M. & Akdim B. 2000) (Abréviations : Nat. = Thèse nationale ; DES = Diplôme des études supérieures ; NS = non spécifiée) ;

Certes, les années 80 ont marqué l’apogée des lauréats en thèses de 3e cycle (40.1 %) contre seulement 6.7 % pour les années 70 et ce malgré le changement du régime de thèse en France où la thèse nationale l’avait remplacé à partir de 1985. Cette substitution explique la chute du taux à 1.8 % (provenant du Maroc), mais une nette chute est relative aux restrictions


___________________________________________________________________________ 153

prises contre les étudiants par limitation de bourses au niveau national et par les pays d’accueil : ainsi la production des thèses a passé de 40.1 % à 32 %.

Les lauréats de thèses d’Etat ont évolué de la même façon que les précédents, mais avec des taux médiocres, la courbe avait pour maximum 3.1 %. Cette tendance s’exprime bien sur la courbe des totaux par décennie. Seul le Phd a son maximum en années 90, 1.2 %.

La répartition des lauréats par nature de diplômes et par décade montre qu’en années 60 les lauréats de thèses d’Etat ont un taux de 55.6 % soit presque le double de ceux du 3e cycle. Il s’agit de l’avènement des thésards anciens colons au Maroc qui soutenaient leurs thèses. Leur taux a relativement baissé après, d’abord au profit da la thèse de 3e cycle puis de la thèse nationale.

Le taux relatif total des lauréats par type de diplôme privilégie la thèse du 3e cycle (49.6 %) suivie de la thèse nationale (38.5 %) et ne réserve à la thèse d’Etat que (8.4 %) ou enfin 2.9 % pour le Phd (Figure 3).

L’évolution par type de diplôme reflète que les anciens diplômes ont marqué le maximum de leurs courbes en 80, alors que les nouveaux (thèse nationale et Phd) l’ont fait durant les années 90. Le DES est ici un cas à part. La chute dans la courbe du Phd pendant la décade 80 s’explique probablement par la politique concurrentielle des conditions des Etats d’accueil.

Le Canada, la Belgique ont assuré une certaine relève après le changement du régime doctorale en France et le renforcement des restrictions des conditions d’admission des étrangers. Figure 3 : L’évolution par diplôme de thèses en géographie soutenues à l’étranger sur le Maroc (%/diplôme)

0

20

40

60

80

100

thès

es %

NS

1960

-69

1970

-79

1980

-89

1990

-99

3e CycleNat.

EtatPhd

NSDES

Total

grade

Source : Elaboré par Nabil L. d'après corpus de thèses (Amyay M. & Akdim B. 2000)

(Abréviations : Nat. = Thèse nationale ; DES = Diplôme des Etudes Approfondies ; NS = non spécifiée)


___________________________________________________________________________ 154

Figure 4 : L’évolution des diplômes de thèses en géographie soutenues à l’étranger sur le Maroc ( %/T corpus)

0

15

30

45

60

thès

es %

3e C

ycle

Nat

Eta

t

Phd NS

DE

S

Tota

l

NS

1960-69

1970-79

1980-89

1990-99

Total

Grade

Source : Elaboré par Nabil L. d'après corpus de thèses (Amyay M. et Akdim B. 2000) (Abréviations : Nat. = Thèse nationale ; DES = Diplôme des Etudes Approfondies ; NS = non spécifiée)

4. INTERACTIONS ENTRE PARAMETRES

Il s’agit des relations pays d’accueil-spécialité, spécialité-nature de diplôme etc.

4.1. La relation pays d’accueil-spécialité

La répartition des thèses par pays d’accueil : On a distingué quatre classes de pays d’après le taux total de thèses par pays : - Cl. 1 : la France représente une classe très distinguée avec 90 % de thèses ; - Cl. 2 (1 à 2 %) concerne l’Allemagne les USA et le Maroc ; - Cl. 3 (0.5 à 1 %) renferme le Canada, la Belgique et les pays non spécifiés ; - Cl. 4 (< 0.5 %) touche l’Espagne, la Suisse, l’Australie, l’Autriche et les Pays–Bas

etc. Le calcul du taux par spécialité n’a pas permis un tri au sein des groupes (Tableau 8). Taux par discipline : nous notons que, mis à part la France où les spécialités

représentent un taux toujours supérieur à 33 %, la seule exception est un cas du « commerce-urbanisme » au pays non spécifié (NS) et qui se rapporte fort probablement à ce pays. Quelques apparitions sporadiques pour les autres pays, cas de la mobilité au Maroc, de l’agro-pastoralisme en Australie (Figure 5 a-b).

Taux par pays : La mauvaise distribution se reflète par les pics pour certaines spécialités pouvant atteindre 100 % (c’est-à-dire la totalité des thèses soutenues dans le pays en question), cas de l’agro-pastoralisme en Australie. Par contre, les pays où le taux est bien réparti entre les disciplines, celui-ci ne dépasse les 10 % que pour l’urbanisme (24.4 %) et la géomorphologie (11.11 %).


___________________________________________________________________________ 155

Taux par rapport au total global : Avec le taux de 90 % des thèses, seule la France mérite d’être retenue pour ce classement. Nous nous limitons aux trois principales classes de fréquence suivantes :

Cl. 1 (10 à 25 %) y figurent l’urbanisme (21.9 %) et la géomorphologie (10.07 %) ; Cl. 2 (5 à 9.9 %) avec la géographie « rurale », la géographie agraire et la climatologie ; Cl. 3 (2.5 à 4.9 %) intègre le tourisme, la socio-économie, les migrations et le commerce.

Ainsi, les histogrammes des groupements sont descendants dans le sens : géographie physique, rurale, sociale et économique comme sur la (Figure 5 a-b).

Le 5e groupe renferme des disciplines disparates, mais dont l’élément commun est la globalité et l’inter-spécialité.

Le traitement par université d’accueil est possible, mais nous engage dans une échelle très détaillée et ne manque de poser certains problèmes techniques de classification comme pour les universités affiliées à Paris (une quinzaine).

Aussi, en traitant le pays d’accueil, nous traitons en même temps la langue utilisée pour la rédaction, étant donnée que dans chacun des pays, on utilise habituellement la langue officielle. Mais certaines exceptions ne manquent pas : cas du Canada où certaines universités comme Montréal utilisent le Français. De même en Belgique. C’est aussi le cas des thèses citées dans ce corpus au Maroc.

Notre méconnaissance des langues ne nous a pas permis de les distinguer par le titre et aussi d’en préciser le contenu : lieu d’étude, disciplines etc., ce qui a été indiqué sur les tableaux par le point d’interrogation (Tableau 8).


___________________________________________________________________________ 156

Tableau 8 : Répartition par pays d’accueil des thèses de géographie sur le Maroc soutenues à l’étranger (%/T. corpus) Spécialité Pays

Fran

ce

Alle

mag

ne M

aroc

USA

ND

Can

ada

? Bel

giqu

e

Espa

gne

Suis

se

Aus

tralie

Aut

riche

Pays

-Bas

Tota

l

Géo-physique Géomorphologie 10,1 0,7 0,7 0,0 0,2 0,5 0,0 0,2 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 12,6 Climat 5,5 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,7 Hydrologie 2,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,7 Biogéographie 1,8 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,2 Hydro-agriculture 1,8 0,0 0,0 0,0 0,2 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,2 Géo-physique 1,3 0,0 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,6 Bioclimat 0,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,7 Hydro-urbanisme 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 Rurale Rurale 8,1 0,0 0,0 0,5 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 8,8 Agraire 5,3 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 5,5 Pastoralisme 1,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,1 Agro-industrie 0,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,7 Agro-pastoralisme 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,4 Agro-climat 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 Sociale Socio-économie 4,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4,0 Migration 3,3 0,0 0,0 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 3,7 Démographie 0,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,7 Culturelle 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,5 Maladies 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 Mobilité 0,2 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 Sociale 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 Géo-psycho 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 Economique Tourisme 4,6 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 4,8 Commerce 2,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,9 Industrie 2,4 0,0 0,2 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,7 Transport 1,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 Halieutique 0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,9 Minière 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 Commerce-urbanisme 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 Commerce-transports 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 Urbanisme 22,0 0,0 0,0 0,4 0,0 0,0 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 22,9 Régionale 1,5 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,6 Aménagement 1,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,1 Administrative 0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,9 Environnement 0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 ? 1,6 0,5 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 2,4 NS 0,5 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,2 0,0 0,2 0,0 1,6 Total 90,7 1,8 1,8 1,8 0,7 0,7 0,5 0,5 0,4 0,4 0,2 0,2 0,2 100,0

Source : Elaboré par Nabil L, d’après le corpus de thèses sur le Maroc d’Amyay M. & Akdim B. 2000.


___________________________________________________________________________ 157

Figure 5 a b : Répartition des thèses de géographie sur le Maroc soutenues à l’étranger par pays d’accueil (% par discipline) A

0102030405060708090

100

géom

orph

olog

iecl

imat

hydr

olog

iebi

ogéo

grap

hie

hydr

o-ag

ricul

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géog

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géog-physique rurale sociale

FranceAllemagneMarocUSANDCanada

?BelgiqueEspagneSuisseAustralieAutrichePays-BasTotal

B

0102030405060708090

100

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ism

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inis

trativ

een

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ent ?

NS

économique globale

FranceAllemagneMarocUSA

NDCanada?BelgiqueEspagneSuisseAustralieAutriche

Pays-BasTotal

Source : Nabil L d’après le corpus de thèses soutenues sur le Maroc d’Amyay M. et Akdim B. 2000.

(Abréviations : ND = non déterminé par le titre de thèse ; ? = non cité par le corpus).


___________________________________________________________________________ 158

Figure 6 a b : Répartition des thèses de géographie soutenues à l’étranger sur le Maroc par pays d’accueil (% /pays d’accueil) A

0

5

10

15

20

25

%

géom

orph

olog

iecl

imat

hydr

olog

iebi

ogéo

grap

hie

hydr

o-ag

ricul

ture

géog

-phy

siqu

ebi

oclim

athy

dro-

urba

nism

e

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ro-in

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éso

cial

egé

o-ps

ycho

géog-physique rurale sociale

FranceAllemagne

MarocUSA

NDCanada

BelgiqueEspagne

SuisseAustralie

AutrichePays-Bas

?

B

0

5

10

15

20

25

%

tour

ism

eco

mm

erce

indu

strie

trans

port

halie

utiq

uem

iniè

reco

mm

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-urb

anis

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com

mer

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ansp

orts

urba

nism

eré

gion

ale

amén

agem

ent

adm

inis

trativ

een

viro

nnem

ent ?

NS

Tota

l

économique Globale

TotalFrance

AllemagneMaroc

USACanada

BelgiqueEspagne

SuisseAustralie

AutrichePays-Bas

ND?

Source : Elaboré par Nabil L. d’après le corpus de thèses soutenues sur le Maroc d’Amyay M. et Akdim B. 2000. (*La valeur Total France = 90 % et le Total 100% sont amputées pour la lisibilité du diagramme).


___________________________________________________________________________ 159

4.2. La relation spécialité-nature de diplôme

Nous notons que la thèse de 3e cycle a la part du lion, 271 thèses soit près de 50 %, le 2e rang est celui de la thèse nationale (38.5 %). La thèse d’Etat n’a que 8.4 % et enfin le Phd a près de 3 %.

Le DES est l’équivalent du 3e cycle, mais soutenu au Maroc (seuls quelques cas soutenus en langues étrangères ont été pris en considération dans cette partie du corpus). Le corpus a omis le grade de certaines thèses (0.4 %).

Par ailleurs, dans le domaine de la géographie physique, il y a presque équilibre entre les thèses du 3e cycle et les thèses nationales, pour la partie économique le 1e prend le pas sur le 2e et dans le domaine social, il y a une domination nette de la thèse de 3e cycle.

Les thèses d’Etat sont plus sporadiques, les cinq premières spécialités à forts taux de thèses d’Etat sont : démographie, agro-pastoralisme et mobilité (50 % chacune) puis la biogéographie (33.3 %) et la géomorphologie (24.6 %). Le Phd n’a marqué une nette présence qu’en agro-pastoralisme (50 %) (Figure 7 a-b).

Le taux de thèses par type de diplôme : Nous soulignions la domination de la géomorphologie dans les thèses d’Etat 37 %

suivie d’urbanisme (15.2 %) puis de biogéographie, pour le Phd : la géomorphologie, la géographie rurale et l’urbanisme sont ex æquo (18.7 %) suivis de migrations (12.5 %).

Pour la thèse nationale, l’urbanisme occupe la 1e place 18.6 % suivie de la géomorphologie et de la géographie rurale 9.5 %.

De même en thèse de 3e cycle, c’est l’urbanisme qui domine 28.04 % suivi de la géographie rurale 8.12 %, mais sa thématique est mieux répartie. Les données du DES sont très marginales pour ce cas (Figure 8 a-b).

Taux /total global : La 1e classe des spécialités (10 à 14 %) avec le taux le plus élevé, ne concerne que le

binôme : « urbanisme-3e cycle ». La 2e classe (5 à 9 %) est représentée par l’urbanisme-thèse nationale et la

« géomorphologie-thèse nationale ». La 3e classe (2.5 à 5 %) renferme : la « géographie rurale-3e cycle » et thèse

nationale : la « géographie agraire - 3e cycle », la « géomorphologie - 3e cycle » et thèse d’Etat : « climatologie-thèse nationale » et thèse 3e cycle : « socio-économie-3e cycle et tourisme - 3e cycle » (Figure 9 a-b).

Au niveau des totaux de disciplines : L’urbanisme avec 22.9 % a la 1e place suivie de la géomorphologie 12.6 % puis de la

géographie rurale 8.8 %, de la climatologie 5.68 % et de la géographie agraire 5.5 %.


___________________________________________________________________________ 160

Figure 7 a b : Spécialité géographique et nature thèses soutenues à l’étranger sur le Maroc (% par discipline) A

0

1020

3040

5060

7080

90100

%

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ND

hydr

o-ag

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olog

ie

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e

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Phd

ND

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B

0

20

40

60

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100

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psyc

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relle

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mer

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com

mer

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ansp

orts

adm

inis

trativ

e

Tota

l

3c

Nat

Etat

Phd

ND

DES

Source : Elaboré par Nabil. L., corpus de thèses soutenues sur le Maroc d’Amyay M. & Akdim B. 2000.


___________________________________________________________________________ 161

Figure 8 a b : Spécialité géographique et nature de diplôme de thèses soutenues à l’étranger sur le Maroc (% par nature de diplôme) A

0

20

40

60

80

100%

?

ND

géom

orph

olog

ie

clim

at

hydr

olog

ie

biog

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aphi

e

hydr

o-ag

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e

agro

-clim

at

agro

-indu

strie

agro

-pas

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lism

e

régi

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e

amén

agem

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3c

Nat

Etat

Phd

ND

DES

Total

B

0

5

10

15

20

25

30

soci

o-éc

onom

ie

mig

ratio

n

dém

ogra

phie

cultu

relle

soci

ale

mal

adie

s

mob

ilité

géo-

psyc

ho

urba

nism

e

tour

ism

e

com

mer

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indu

strie

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port

halie

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min

ière

com

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com

mer

ce-u

rban

ism

e

adm

inis

trativ

e

3c

Nat

Etat

Phd

ND

DES

Total



___________________________________________________________________________ 162

Figure 9 a b : Spécialité géographique et nature de diplôme en thèses soutenues à l’étranger sur le Maroc (% / total corpus) A

0

3

6

9

12

15%

?

ND

géom

orph

olog

ie

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hydr

olog

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B

05

101520253035404550

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cultu

relle

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géo-

psyc

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tour

ism

e

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strie

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port

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com

mer

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ism

e

com

mer

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ansp

orts

adm

inis

trativ

e

Tota

l

3cNat

EtatPhd

NDDES

Total



___________________________________________________________________________ 163

5. LES INDEX

5.1. Le tri par auteur

C’est une nécessité de la présentation bibliographique internationale qui est donc de première importance. L’année de publication ou de soutenance ne peut-être triée en même temps que le nom

Pour ce tri primaire nous reproduisons la version des auteurs du corpus en la reclassant dans un tableau. Ce qui permettra son traitement informatique (Le corpus ne peut être introduit ici pour sa longueur).

5.2. Index par spécialité

Notons dans les index que le chiffre d’indexation revoie au N° d’ordre du tri alphanumérique par auteur.

Index par sous-spécialité et par terme et expression géographique clé s’avèrent de peu d’utilité d’une part parce que peu de titres ont spécifié ces indications et d’autre part parce qu’il peut y avoir plus qu’une expression par titre d’où la difficulté d’un classement alphanumérique. Nous ne pourrons insérer ici cet index, mais la figure 9 a-b supra en donne une idée.

5.3. Une indexation par noms de lieux, de tribus ou de localités couverts

Malgré l’intérêt que peuvent représenter de tels tris, nous ne pouvons nous permettre leur multiplication à souhait que sur un support informatique interactif.

Avec la collaboration de Aït Brahim B. nous avions réalisé un essai sur un support magnétique. Un programme interactif à l’aide de la base de données Access de Microsoft.

CONCLUSION

Malgré les difficultés, notre essai sur la documentation a largement enrichi nos idées sur la recherche géographique et ses tendances. Il a dégagé les principales carences et permet ainsi de réorienter la recherche. Il a cerné de près la réalité de la documentation et a montré comment on peut en tirer meilleur parti.

Il reste beaucoup à faire au niveau de l’adoption de nouvelles technologies : • Informatisation des bibliothèques, formation du personnel, vulgarisation des

techniques informatiques ; • Participation à l’élaboration de méthodologies adéquates : participation à la

confection de logiciels tels les thésaurus, et ceux de gestion de données documentaires intégrant par exemple la langue arabe ;

• Etablir des formulaires bien renseignés et conventionnels et les généraliser pour récolter l’information documentaire. Cette étape pourra permettre une automatisation à l’aide des techniques modernes telles le « code barre » ;

• L’organisation en bases de données sur support magnétique est une étape incontournable qui permet les mises à jour et le retraitement à grés ;

• La formation de réseaux de collecte et de distribution de l’information ;


___________________________________________________________________________ 164

• Malheureusement, nos universités qui devaient opter pour de telles orientations de la recherche et l’organisation en réseau n’ont pas d’initiations nettes dans ce sens, alors que les techniques modernes ont largement simplifié la tâche. La formation de documentalistes est une des branches qui doit éclore dans nos universités et en attendant sa nationalisation, on peut commencer par une formation à l’étranger d’encadrants de cette spécialité dans nos universités. L’Etat n’est pas le seul concerné, les ONG et les institutions privées peuvent entamer des initiatives dans ce sens.

BIBLIOGRAPHIE

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