Essai Micromoulinet

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  • MINISTRE DU DVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE

    BUREAU DE RECHERCHES GOLOGIQUES ET MINIRES

    SERVICE GOLOGIQUE NATIONAL

    B.P. 6009 - 45 Orlans (02) - Tl.: (38) 66.06.60

    Mesures des vitesses verticales de circulation

    de l'eau dans les forages

    Emploi du micromoulinet

    par

    Ph. DAGUE et H. GALLE-CAVALLONI

    Dpartement HYDROGOLOGIE

    Service Hydromtrie

    B.P. 6009 - 45 Orlans (02)

    Tl.: (38) 66.06.60

    71 SGN 210 HYD Avril 1971

  • RESUME

    La mesure de la vitesse verticale de circulation de l'eau dans les

    forages l'aide de micromoulinets spcialement adapts est une technique qui

    a fait ses preuves et est actuellement oprationnelle.

    Le principe de la mesure est simple, mais sa mise en oeuvre

    requiert la prsence d'une quipe de techniciens prpars rpondre tous

    les alas des chantiers et la trs grande diversit des problmes poss.

    L'interprtation des mesures conduit la mise en vidence qualita

    tive et quantitative des zones o se font les changes d'eau entre le forage

    et le terrain aquifre. On en dduit la contribution de chaque niveau la

    production totale de l'aquifre et le plan de crpinage de l'ouvrage peut tre

    adapt exactement la permabilit des terrains rencontrs.

    Le Service d'hydromtrie du Dpartement d'hydrogologie avec

    l'appui du dpartement Gophysique dispose d'un micromoulinet de forage

    NEYRPIC, d'un diamtreur,des appareils enregistreurs adquats. Il est sus

    ceptible dans presque tous les cas de fournir une mesure de la vitesse ver

    ticale de l'eau dans les forages.

  • TABLE

    RESUME

    INTRODUCTION

    1 . PRINCIPE DE IA MESURE

    2. THEORIE DE LA MESURE-EXEMPLES

    3. EQUIPEMENT ACTUEL DU SERVICE HYDROMETRIE

    4. PRATIQUE DES MESURES

    CONCLUSION

    BIBUOGRAPHIE

    Table des illustrations

    Fig. n 1 - Planche 1 : Exemple 1

    Fig. n 2 : Exemple de dtermination du sens de circulation

    de l'eau

    Fig. n 3 - Planche 3 : Exemple 2

    Fig. n 4 - Planche 4 : Exemple 3

    Fig. n 5 - : Exemple 4

    Fig. n 6 - Equipement du Service hydromtrie et du dpartement Gophysique

    Fig. n 7 - Dispositif de mesure

    ANNEXES n 1 - Diagraphie et quipement des forages d'exploitation d'eau

    n 2 - Mesures au micromoulinet dans un forage

    n 3 - Dtail du micromoulinet

    n 4 - Type d'imprim des mesures de vitesse verticale de l'eau

  • INTRODUCTION

    Dans de nombreux cas, l'hydrogologue se contente d'une approche

    globale de la connaissance de la permabilit des terrains tudis. En effet, un

    simple pompage d'essai ne donne par l'intermdiaire de la transmissivit qu'une

    permabilit moyenne rapporte l'paisseur totale d'aquifre plus ou moins pro

    ductif.

    Les couches aquifres relles sont pourtant le plus souvent trop peu

    homognes, surtout verticalement, pour que la conception d'une permabilit

    moyenne ne soit pas largement -parfois excessivement- simplificatrice. On sait

    qu'en fait ces couches se composent de strates lmentaires de permabilits

    propres souvent trs diffrentes et que quelques "strates conductrices privil

    gies" (1) peuvent accaparer la transmissivit de l'ensemble. Dans beaucoup de

    cas la recherche des paramtres des couches aquifres par l'interprtation des

    donnes acquises par des pompages d'essai oblige tenir compte de cette cons

    titution, qu'il faut donc pouvoir dcrire pour choisir bon escient le "modle"

    d'interprtation le plus adquat (2). Cette description se base naturellement

    d'abord sur l'observation des donnes gologiques (log lithologique) d'un forage,

    compltes par diverses diagraphies. Mais l'emploi d'une technique de mesure

    hydromtrique prsente le grand avantage de fournir une donne directement lie

    aux caractres hydrodynamiques du terrain. L'" hydromtrie de forage" peut donc

    contribuer trs efficacement dcrire la constitution d'une couche aquifre et

    reprer l'existence et la position de strates privilgies.

    De plus, en pratique, faute de moyens appropris, l'hydrogologue

    ne peut gnralement pas aider le foreur localiser ces niveaux avec assez de

    prcision pour quiper l'ouvrage dans les meilleures conditions. De mme, la

    mise en production dans un mme ouvrage de plusieurs nappes ou d'aquifres

    multiples pose des problmes de communications entre niveaux aquifres qui ne

    peuvent tre rsolus simplement sur le chantier l'aide des outils mis classi

    quement la disposition des hydrogologues.

    Le micromoulinet destin mesurer la vitesse verticale de circu

    lation de l'eau dans les forages est un outil qui permet de combler dans de nom

    breux cas cette lacune.

    La prsente notice a pour but de dmontrer que la mise en oeuvre

    du micromoulinet est une opration des plus ncessaires et des plus rentables

    puisqu'elle permet de reprer les zones productrices des aquifres, d'adapter le

    plan de crpinage la circulation relle des eaux et d'viter d'quiper en pure

    perte des zones reconnues striles.

    (1) cf. rapport DS 63 A 1 8 : "Essai de puits. Interprtation nappe libre avec strate

    conductrice d'eau privilgie" par E. BERKALOFF

    (2) cf. rapport 69 SGL 293 HYD : "Interprtation des donnes des pompages d'essai

    pour l'valuation des paramtres des aquifres. Aide mmoire par

    J. FORKASIEWICZ

  • 1. PRINCIPE DE LA MESURE

    On mesure la vitesse verticale de circulation de l'eau une profondeur

    donne de l'ouvrage l'aide d'une hlice qui transmet des impulsions propor

    tionnellement sa vitesse de rotation. Ces impulsions transmises la surface

    sont totalises en fonction du temps par un compteur totalisateur d'impulsions.

    L'talonnage connu de l'hlice permet de restituer en fonction de sa

    vitesse de rotation la vitesse relle de circulation de l'eau. Cette vitesse rap

    porte la section dtermine le dbit. La section du forage est mesure

    l'aide d'un autre appareil appel diamtreur, indispensable pour dterminer

    dans la zone des mesures un profil continu du forage. Ce profil est enregistr

    sur un graphique l'chelle souhaite.

    2 . THEORIE DE LA MESURE

    Deux exemples illustrs par les planches 1 et 3 permettent d'expliquer

    la thorie de la mesure. Dans les deux cas, pour simplifier l'expos, on suppo

    sera le diamtre du forage rigoureusement constant pour ne pas faire intervenir

    le calcul de la section.

    - Exemple 1 : forage au repos avec une zone aquifre surmonte d'une zone

    impermable et d'une zone absorbante (fig. 1).

    L'enregistrement est ralis dans le trou nu, c'est--dire dpourvu

    de tubages ou de crpines (fig. 1 a).

    Le micromoulinet des descendu au fond et les vitesses sont enregis

    tres en remontant, l'appareil tant arrt tous les 5 0 cm pour la mesure.

    Les vitesses mesures sont reportes en fonction de la profondeur sur

    la figure 1 b :

    On observe en remontant :

    . de 60 42 m : une zone o la vitesse reste nulle : zone strile impermable

    . de 42 34 m : une zone o la vitesse est croissante : zone productrice

    . de 34 20 m : une nouvelle zone impermable o la vitesse reste constante

    , de 20 12 m : une zone absorbante.

    Il faut remarquer qu'il est important de connatre le sens de circulation

    de l'eau puisque le diagramme serait exactement le mme si les rles de la

    zone absorbante et de la zone aquifre taient inverss : on lve l'indter

    mination en remontant ou en descendant le moulinet dans le forage la mme

    vitesse que le courant d'eau, ce qui a pour effet d'annuler la vitesse de rota

    tion de l'hlice (fig. n 2).

    En conclusion de ces mesures, on proposera d'quiper le forage ainsi

    qu'il est reprsent sur la planche le en isolant par tubage et cimentation la

    zone absorbante, en ne crpinant que la zone aquifre et en remblayant le

    substratum for inutilement entre 42 et 60 m. L'opration "micromoulinet" a

    permis d'augmenter le dbit produit par l'ouvrage en isolant une zone absor

    bante et une conomie a t ralise en ne crpinant pas la zone impermable

    situe entre 42 et 60 m.

  • CALCAIRE FISSURE

    ZONE ABSORBANTE

    ARGILE

    GRES AQUIFERE

    PRODUCTIF

    SUBSTRATUM

    IMPERMEABLE

    a_ FORAGE OUVERT. ENREGISTREMENT AU MICRO MOULINET b. DIAGRAMME DES VITESSES

    1^

    I

    c-SCHEMA D'EQUIPEMENT PROPOSE ^

  • JEj^ure n* 2

    h

    W'W.: 'Zr.X

    $

    4

    1

    >

    c

    Vo

    V

    .

    j

    5

    / n^/ift-e/

    10

    Pomp 9^%

    ,

    .

    "

    5 /

    /f

    M

    1

    1

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    1 "fit

    H

    r

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    ^,

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    30

    3f

    ///n i/o/ift 7,30/.

    ' _^

    ^^^^

    't^^^^^"^^

  • 10

    La permabilit moyenne globale k tant obtenue par un pompage d'essai

    conduit de manire classique, il est facile par un simple calcul de proportion

    nalit de connatre la permabilit propre de chaque horizon, grce la formule

    T = k =e = 1 ''i^

    T - transmissivit

    k = permabilit moyenne

    e = paisseur totale de l'aquifre

    k. = permabilit propre de l'horizon de l'aquifre d'paisseur e^^

    EQUIPEMENT ACTUEL DU SERVICE D'HYDROMETRIE

    L'ensemble de l'quipement comprend (fig. 6) :

    - un micromoulinet de forage

    - un cble de suspension transmetteur d'impulsions

    - un treuil de manoeuvre et ses accessoires

    - un transmetteur et un compteur totalisateur d'impulsions

    - un diamtreur

    3.1. Le micromoulinet de forage

    Il comprend une hlice trs sensible dont l'axe vertical est mont

    sur saphirs. Sa vitesse de dmarrage est lgrement infrieure au cm/s.

    Cette hlice entoure d'un cercle protecteur est monte l'extrmit d'un

    tube lest quip de centreurs d'acier qui permettent de positionner l'ap

    pareil dans l'axe de l'ouvrage.

    3.2. Un cble lectroporteur

    Galvanis relie le micromoulinet la surface. Il est quip de

    trois conducteurs. Son diamtre est de 5,8 mm, sa longueur de 200 m et

    sa charge de rupture de l'ordre de 1 800 kg.

    3.3. Le treuil de manoeuvre

    Il est actionn soit la main, soit l'aide d'un rgulateur de des

    cente. Il est quip d'un tambour amovible, ce qui permet d'utiliser plu

    sieurs types de cbles. Un compteur de profondeur permet de reprer la

    profondeur de la mesure au centimtre prs. Le signal transmis par le

    cble sort du treuil par l'intermdiaire de contacts tournants.

    3.4. Un adaptateur rcepteur d'impulsions et un compteur totalisateur d'impul

    sions

    Associs un chronomtre, permettent de mesurer la vitesse de

    rotation de l'hlice.

  • MICRO MOULINET DE FORAGE

    11

    L

  • 12

    3.5. Le diamtreur

    La sonde du diamtreur comprend trois bras qui, en position ouverte,

    viennent frotter contre les parois du forage, l'outil restant toujours cen

    tr. L'angle d'ouverture des bras, fonction du diamtre du forage, dfinit

    la rponse de la sonde ; l'information est transmise la surface sous forme

    impulsionnelle. Cet outil permet l'enregistrement continu du diamtre du

    forage (entre 45 mm et 75 0 mm) et constitue par l un instrument apte

    dceler les zones caves, la prsence ou l'absence de tubage ainsi que

    l'paisseur du "mind cake" indice de la prsence de zones permables.

    En outre, par la connaissance exacte du diamtre du trou et en associa

    tion avec le micromoulinet, il est possible de calculer le dbit des flui

    des dans le forage.

    Le matriel ci-dessus peut tre utilis dans des forages dont le diamtre

    varie de 60 500 mm et jusqu' une profondeur d'environ 200 m. Il est possible

    de modifier l'appareil pour l'adapter des forages dont le diamtre serait sup

    rieur 5 00 mm.

    D'autre part, dans le cas de forages profonds, le Service d'hydromtrie

    dispose d'un cble lectroporteur un conducteur de 9 00 m mont avec une

    hlice de 1 0 cm de diamtre dont la vitesse de dmarrage est de l'ordre de

    5 cm/s.

    Remarque

    L'appareillage actuel ne fournit que des donnes ponctuelles. Il est pos

    sible d'obtenir des enregistrements continus l'aide d'un micromoulinet conforme

    aux normes requises pour les cbles, treuils et enregistreurs du Dpartement

    gophysique.

    4. PRATIQUE DES MESURES

    4.1 . Equipement du forage

    Les mesures se feront de prfrence en trou nu dpourvu de crpines,

    Si la mauvaise tenue des terrains l'impose, on s'efforcera toujours de

    mettre en place des crpines ou des tubes crpines dont le diamtre se

    rapprochera le plus possible de celui du forage et dont les perforations

    seront les plus nombreuses et les plus rgulires possibles.

    4.2. Dbit nce s saire

    L'appareil ne peut dceler que des vitesses suprieures ou gales

    1 cm/s ce qui ncessite en particulier dans les forages de gros diamtre

    de disposer d'un dbit suffisant pour crer cette vitesse.

    Dans la pratique, les dbits faibles correspondant des changes

    entre nappes superposes dans des forages "au repos" ne pourront gure

    tre mesurs que dans des forages de petit diamtre.

  • 13

    Dans le cas d'un forage en pompage, on calculera le dbit nces

    saire en multipliant par un coefficient de 1 0 le dbit correspondant la

    plus faible vitesse mesurable (soit 0,01 m/s) travers la section nomi

    nale de l'ouvrage.

    Par exemple pour un forage de 0,400 m de diamtre, ce dbit sera de

    2sr X 0,4

    X 0,01 X 10 = 0,0125 m3/s ou 65 m3/h

    section X vitesse x coeff. = dbit dbit

    en m2 minimale multipl. en en

    en m/s m3/s m3/h

    Aucune mesure ne sera obtenue dans la zone o le fluide circule avec

    une vitesse infrieure 0,01 m/s (correspondant 1/10 de la production

    totale de l'ouvrage). Seule une augmentation du dbit total permettrait

    ventuellement de recueillir des informations sur ces niveaux.

    4.3. Descente du micromoulinet dans le forage (fig . 7 )

    La descente de l'appareil ne pose pas de problmes particuliers dans

    les ouvrages dpourvus de pompes (forages artsiens ou forages faisant

    communiquer des nappes superposes) d'autant plus que l'enregistrement

    pralable du profil du puits par le diamtreur aura mis en garde contre des

    rductions possibles de diamtre.

    Dans le cas de forages en pompage, il est ncessaire de mettre en

    place un tube mtallique ou CPV d'un diamtre minimum de 60 mm capable

    de guider la sonde quelques centimtres en dessous de la crpine d'as

    piration de la pompe. Les mesures se feront seulement entre ce point et

    le fond de l'ouvrage.

    Enfin, si le diamtre du forage est trop faible pour permettre le pas

    sage d'une pompe et de la sonde, on pourra procder un essai par

    injection d'eau dans l'ouvrage.

    4.4. Prsentation des mesures

    La vitesse de rotation sera enregistre par stations fixes intervalles

    rguliers et on reportera les observations sur un imprim modle du type

    reproduit en annexe.

  • Figure n*714

    treuil

    injection d'eau lecas-*-r-chanten tete de forage

    vacuation de l'eau pompite

    tube guide mtallique ou CPV fimininrium 60rn/m

    micro .moulinet

    pompe

    crpine dela pompe

    SCHEMA DU DISPOSI TIF INSTALLE

    OANS UN FORAGE ARTESIEN

    OU EN INJECTION

    SCHEMA DU DISPOSITIF INSTALLE

    DANS UN FORAGE EN POMPAGE

  • 15

    CONCLUSION

    La mise en oeuvre du micromoulinet de forage a pour but de fournir

    l'hydrogologue responsable d'un chantier et l'utilisateur futurs de la

    nappe, un complment d'informations indispensables un quipement et

    une mise en exploitation rationnelle d'un aquifre.

    A court terme, la diminution du cot total du forage obtenue en r

    duisant le nombre de mtres fors ou quips de crpines, est dans la plupart

    des cas, suprieure au cot total de l'opration micromoulinet.

    A moyen terme, une exploitation rationnelle avec un rabattement

    choisi en connaissance de cause pour ne pas dnoyer les zones aquifres

    reconnues, permet de retarder considrablement les phnomnes de vieil

    lissement et de colmatage des ouvrages.

    Enfin, long terme, l'hydrogologue tirera un bnfice certain

    d'une meilleure connaissance de l'aquifre observ.

  • 16

    BIBLIOGRAPHIE

    SOLETANCHE (1961)

    Etude des diffrentes nappes.

    (25 janvier 1961)

    SOLETANCHE (1962)

    Fos-sur-Mer. Recherches hydrogologiques. Campagne de

    reconnaissance 1962.

    (1/2/1963)

    SCHLUMBERGER WELL SURVEYING CORPORATION (1963)

    Introduction to Schlumberger Production logging, fvrier 1963

    (Traduction disponible)

    POUCHAN P. (1964)

    Etude de forages l'aide d'un moulinet. Localisation des horizons

    producteurs.

    (Communication prsente l'Assemble gnrale de l'A. I.H. S.

    Berkeley 1963). Publ. n 64 de l'A. I.H. S., 1964, p. 235-238.

    DAGUE Ph. (197 0)

    Diagraphie et quipement des forages d'exploitation d'eau.

    (Techniques et sciences municipales - l'Eau, juillet 197 0)

    (En annexe)

  • SGR/Bassin de Paris Service d'hydromtrie

    ANNEXE n 2

    Mesures au micromoulinet dans un forage

    Une srie de mesures au micromoulinet a t effectue en 1970 dans un forage

    en cours d'quipement avant la pose des crpines. Le but de ces mesures tait

    de mettre en vidence les zones productrices de l'aquifre et de dterminer le

    plan de crpinage.

    DISPOSITIF DE MESURES

    Le forage tait tube de 0 50 m de profondeur environ, l'aquifre tant

    dcouvert de 50 144 m. Une pompe rgle environ 38 m3/h tait installe

    dans le forage. Un tube de plastique de 100 mm de diamtre a permis de des

    cendre le micromoulinet sans incident en-dessous du niveau de la crpine de la

    pompe.

    Les mesures ont t effectues aprs quelques heures de pompage pour

    atteindre une stabilisation apparente du niveau de l'eau. On a opr par points

    fixes successifs en descendant partir de la profondeur de 5 0 m.

    TABLEAU DES MESURES

    Heure

    11 h 20

    11 h 30

    11 h 35

    11 h 37

    11 h 40

    11 h 45

    11 h 50

    11 h 52

    11 h 55

    11 h 57

    11 h 58

    12 h 00

    12 h 01

    12 h 02

    12 h 03

    Profondeur

    en m

    50,00

    55,00

    56,50

    57,00

    57,15

    57,95

    58,67

    59,40

    59,57

    60,16

    60,97

    61,10

    61,76

    61,92

    62,54

    62,72

    VIT. de rotation

    en t. /mm

    24

    17

    15

    0

    16

    16,5

    14

    16

    16

    16,5

    14,5

    15

    13

    10,5

    11,5

    11,5

    Heure

    12 h 04

    12 h 05

    12 h 25

    12 h 28

    12 h 30

    12 h 35

    12 h 38

    12 h 40

    12 h 43

    12 h 45

    12 h 46

    12 h 48

    12 h 49

    12 h 51

    Profondeur

    en m

    63,36

    64,16

    64,41

    65,20

    65,81

    65,95

    66,75

    67,37

    67,60

    68,23

    68,41

    69,05

    69,17

    69,83

    70,58

    VIT.de rotation

    en t. /mm

    12,5

    10,5

    10

    14,5

    11,5

    12,5

    12,5

    11,5

    12

    8,5

    12

    11

    9,5

    8,5

    0

  • INTERPRETATION

    On admet que la vitesse de rotation de l'hlice est proportionnelle au

    dbit dans le forage la profondeur de la mesure.

    C'est ainsi que l'on peut reporter sur un graphique (fig. n 1) la vitesse

    de rotation de l'hlice en fonction de la profondeur du point observ.

    L'axe des abscisses peut galement tre gradu en valeur relative en

    attribuant le coefficient 100 la plus forte vitesse observe et 0 une vitesse

    nulle. On peut ainsi lire directement sur le graphique le pourcentage du dbit

    total pomp produit en dessous d'une profondeur donne.

    En ralit, le graphique ne permet pas d'obtenir une courbe sur laquelle

    s'aligneraient les points de mesure ; mais un nuage de points admettant une

    courbe enveloppe que nous avons trace. On doit attribuer la dispersion des

    mesures aux variations de diamtre du trou dues au cavage de la formation.

    L'absence d'enregistrement de diamtre ne permet pas d'effectuer la correction

    qui s'impose .

    On doit cependant admettre que la courbe enveloppe reprsentant la

    vitesse maximum possible une profondeur donne correspond un forage

    idal de diamtre constant et gal au diamtre de l'outil de battage.

    CONCLUSIONS

    Les mesures effectues dans ce forage montrent que la totalit de la

    production d'eau est obtenue entre 5 0 et 72 m de profondeur. Ce rsultat est

    obtenu avec une prcision de l'ordre de 10 %.

  • tours /mn

    REPARTITION DES VITESSES DANS LE FORAGE

  • Annexe n"

    F I

    Fig 1 :MONTAGE AVEC MICRO .MOULI NE T BEAUVERT -Pour pet i ts diamtres (>50 m m ) avec 3 conducteurs

    \ /Kf-Mt \d_EKfW

    Fig II :MONTAGE ELECTRIQUE DU MICRO-MOULINET B E A U V E R T

    Fig S

    Rig III :M0NTA6E AVEC MOULINET D U M A S - NEYRPIC -Pour gros diamtres ( > 150 m m ) avec 1 conducteur

    DETAIL DU MICRO-MOULINET

  • ANNEXE n 4

    MESURES DE VITESSE VERTICALE DE L'EAU

    Date

    Forage de

    Commune

    Oprateurs

    Dbit du

    pompage

    N B.R.G.M.

    Dpartement

    Observateur/client

    Hlice n

    Micromoulinet n

    heure profondeur

    Vitesse

    tours/temps tours/secondediamtre

    vitesse

    corrige

    dbit intercept

    en % du

    dbit total

    en

    m3/s

    Observations

  • JUILLET 1970

    ANNEXE n 1

    TECHNIQUES ET SCIENCES MUNICIPALES - L'EAU 313

    Diagraphie et quipement

    des forages d'exploitation d'eau

    Application la nappe du grs vosgien

    par Philippe DAGUE,

    Ingnieur E.N.S.G., Docteur-Ingnieur

    L'application aux forages de recherche d'eau des techniques familires l'industrie ptrolire a

    permis, dans l'est de la France, de mieux connatre et par l mme d'exploiter de manire plus cono

    mique et plus rationnelle la nappe du grs vosgien.

    C'est ainsi que les enregistrements de dbitmtre continu et les prlvements d'eau des niveaux

    choisis de l'aquifre au forage de Nancy-thermal n' 3, ont conduit la dtermination des zones pro

    ductives de l'aquifre et la mise en vidence de la minralisation de l'eau de ces niveaux. On en a

    dduit le mode d'quipement du puits.

    La nappe du gras vosgien

    et le forage de Nancy-thermal n** 3

    La nappe du grs vosgien est exploite dans

    l'est de la France et plus particulirement dans

    la rgion de Nancy par un grand nombre de

    forages. Aprs avoir travers une couverture

    reprsente par des terrains dats du Lias au

    Muschelkalk, ces forages mettent en production

    un aquifre grseux dont le toit se trouve vers

    700 m de profondeur et dont la puissance est de

    l'ordre de 230 m l'aplomb de Nancy.

    L'observation de l'volution des dbits art

    siens au cours de la perforation du grs vosgien

    montre des variations alatoires qui traduisent

    * Travaux du service hydrogeologique de l'Ecole

    nationale suprieure de gologie applique et de pros

    pection minire de Nancy.

    l'htrognit de l'aquifre; d'autre part il est

    apparu que la minralisation de l'eau dont les

    variations horizontales sont bien connues, aug

    mentait avec la profondeur. Aucune donne quan

    titative n'existait avant 1965 et le forage de

    Nancy-thermal n 3, pouss en reconnaissance

    jusqu' la base du grs vosgien a permis de

    recueillir et d'exploiter les premiers renseigne

    ments chiffrs acquis grce un programme trs

    complet de diagraphies.

    Lors des enregistrements, le forage tait quip

    de la manire suivante :

    de 0 m 735 m de profondeur : tubage

    9" 5/8 ciment de bas en haut;

    de 735 m 920 m de profondeur : puits

    dcouvert for dans l'aquifre au diamtre tho

    rique de 8" 1/2.

    Le dbit artsien naturel de l'ouvrage tait

    voisin de 60mVh.

  • 314 TECHNIQUES ET SCIENCES MUNICIPALES - L'EAU 65* ANNE No 7

    Htrognit verticale de l'aquifre

    Programme d'tude

    Les mesures classiques de porosit et de per

    mabilit ralises sur les carottes, l'enregistre

    ment des diagraphies soniques et nuclaires met

    tent en vidence des variations importantes des

    paramtres physiques de l'aquifre.

    Compte tenu de ces rsultats et de l'observa

    tion qualitative de l'augmentation de la minra

    lisation de l'eau produite par l'artsianisme au

    cours de l'approfondissement de l'ouvrage, il tait

    intressant de faire la corrlation entre les zones

    permables et leur participation la production

    d'eau. D'autre part, on pouvait esprer mettre en

    vidence des niveaux produisant de l'eau plus

    minralise et les liminer lors de l'quipement

    dfinitif du puits.

    C'est dans ce but qu'il a t procd par la

    S.P.E.S. SCHLUMBERGER l'enregistrement

    d'une diagraphie de production appel dbit

    mtre continu et des prlvements d'eau

    diffrentes profondeurs dans l'aquifre.

    Enregistrement et interprtation

    du dbitmtre continu

    La sonde utilise (fig. 1) est constitue par une

    hlice qui permet de mesurer la vitesse du cou

    rant d'eau dans le forage ouvert. Moyennant plu

    sieurs corrections tenant compte du diamtre du

    trou et de la vitesse de translation de l'appareil,

    on lit sur un abaque le dbit qui trarisite tra

    vers une seclion du forage la profondeur choi

    sie. Ds lors, il est facile d'en dduire par simple

    diffrence le dbit produit entre deux profon

    deurs quelconques.

    L'interprtation du dbitmtre continu pro

    pos sur la figure 2 repose sur l'observation des

    enregistrements reproduits sur le mme schma.

    Les dbits mesurs en pourcentage du dbit

    total et relatifs des tranches de terrain de

    10 m d'paisseur sont reprsents de 730 920 m

    par des btonnets de longueur proportionnelle

    la mesure. En rsum, on observe une zone trs

    aquifre jusqu' 750 m de profondeur qui cor

    respond la base du conglomrat principal, puis

    une zone de 750 800 m o la production dcroit

    rapidement. Cette dernire reste faible jusqu'

    850 m o l'on rencontre nouveau une impor

    tante venue d'eau. Le grs vosgien ne fournit

    aucun dbit apprciable mesurable entre 870 m

    de profondeur et le fond situ 920 m.

    ITilt MonecsMt..

    Dttcttur ds joinU.

    ^.

    Cintrslissur-

    Ampliftcaitur

    kD^Qllvinomtut

    -Bobint d ri4ttcttiir

    ..Aimant

    -Hlici

    Flg. 1. Dbitmtre continu Schlumberger.

    Evolution de la minralisation

    avec la profondeur

    L'chantillonnage a t effectu par la S.P.E.S.

    SCHLUMBERGER grce des flacons de prl

    vement (fig. 3) descendus par un cble et dont

    l'ouverture, le remplissage et la fermeture sont

    commands depuis la surface quand la profon

    deur souhaite est atteinte.

    L'chantillon prlev en trou ouvert une pro

    fondeur donne de l'aquifre est un mlange des

    eaux de qualit chimique diffrentes, produites

    par les horizons sous-jacents; en d'autres termes,

    sa minralisation reprsente la moyenne des mi

    nralisations des eaux produites par chaque ni

    veau, pondre par la valeur des dbits. Ces der

    niers tant connus par les enregistrements de

    dbitmtre continu, on en dduit facilement la

    minralisation moyenne de l'eau issue des ni

    veaux compris entre deux cotes de prlvements

    successifs. Ces rsultats sont reports sur la

    figure 2.

    Ds lors, il apparat que la minralisation des

    eaux de la nappe du grs vosgien observe au fo

    rage de Nancy-thermal n 3 crot avec la profon

    deur. Elle est de 4,7 g/l la base mme du conglo

    mrat principal et atteint 15 g/l dans les niveaux

    trs peu aquifres et conglomratiques de la base

    de la formation.

  • JUILLET 1970 P. DAGUE : FORAGES D'EXPLOITATION D'EAU 315

    Rg. 2. - Enreglatrementa, Interprtation et application

    des dlagraphie* du forage de Nancy-Thermal n 3.

  • 316 TECHNIQUES ET SCIENCES MUNICIPALES - L'EAU 65* ANNE No 7

    PRODUCTION FLUID SAMPLER TOOL

    Hg. 3. EchanUllonnaur

    de fluldea Schlumberger.

    Application

    l'quipement de l'aquifre

    Cimentation du fond.

    La minralisation totale moyenne de l'eau pro

    duite par artsianisme entre 735 m et 920 m tait

    de 8,3 g/l.

    Un calcul simple qui n'est pas reproduit ici

    et qui tient compte de l'interprtation du dbit

    mtre et de l'analyse des chantillons d'eau per

    met d'aboutir au trac de la courbe reprsen

    tant les variations du rsidu sec de l'eau pro

    duite en fonction de la profondeur atteinte par

    le forage dans l'aquifre (flg. 4). Il faut remar

    quer que ce rsidu sec serait aussi obtenu en

    cimentant le fond de l'ouvrage de 920 m cette

    mme profondeur.

    Pour ramener la minralisation un taux

    compatible avec les problmes de corrosion lors

    de l'exploitation et pour ne pas diminuer consi

    drablement le dbit naturel du forage, il a t

    dcid d'obturer le fond du puils par un bou

    chon de ciment pos entre 850 et 920 m de pro

    fondeur. Aprs cette opration, les modifications

    de la minralisation de l'eau ont t les sui

    vantes :

  • JUILLET 1970 P. DAGUE : FORAGES D'EXPLOITATION D'EAU 317

    Analyse *

    pH

    Rsistivit (ohm-cm)

    Rsidu sec (mg/l)

    Duret (degrs franais).

    HCOo- (mc/1)

    SO^ (mg/l)

    Cl- (mg/l)

    Ca++ (mg/l)

    Mg++ (mg/l)

    Na+ (mg/l)

    K+ (mg/l)

    Avant

    cimentation

    7,08

    85

    8 320

    218,4

    189

    115

    4 450

    812

    37,5

    2 000

    70

    Aprs

    cimentation

    7.0

    135

    5 037

    134,0

    195

    119

    2 650

    475

    37

    1208

    52

    * D'aprs les rsultats communiqus par l'Insti

    tut de recherclies hydrologiques, 12, rue Ernest-

    Bichat Nancy.

    Le dbit n'avait pratiquement pas diminu ce

    qui peut s'expliquer en tenant compte de l'am

    lioration des conditions de production des ni

    veaux suprieurs librs de l'influence des hori

    zons sous-jacents. Il en rsulte aussi immdiate

    ment que le rsidu sec de l'eau produite, soit

    5,03 g/l, est infrieur celui qui avait pu tre

    calcul, soit 6,04 g/l.

    Plan de crpinage.

    La granulomtrie du grs vosgien et l'agressi

    vit de l'eau produite obligent mettre en place

    des crpines Johnson 6" en inox 316 avec un

    slot gal 20. En l'absence de donnes concer

    nant la rpartition des dbits, l'aquifre eut t

    ; ^'4 ^ jRisidu sec tn iii|/l

    Flg. 4. MInralleatien de l'eau en fonction de la profondeur

    du forage.

    crpine sur toute sa hauteur. Compte tenu des

    rsultats acquis par les mesures de la S.P.E.S.

    SCHLUMBERGER, il a t possible de rduire

    la longueur crpine en rpartissant crpines et

    tubes pleins au droit des zones productrices et

    striles. Le schma reprsentant l'quipement d

    finitif du puits a t reproduit sur la figure 2.

    La mise en en hydrogologie des techniques dveloppes par la S.P.E.S. SCHLUMBERGER

    dans le domaine ptrolier a permis d'quiper dans les meilleures conditions le forage alimentant en

    eau chaude les piscines de Nancy-thermal.

    La minralisation totale de l'eau produite a pu tre ramene une valeur acceptable et une co

    nomie importante a t ralise au moment de la pose des crpines.

    Au-del de ces applications immdiates, il apparait que les mthodes employes Nancy-

    thermal n 3 permettent l'hydrogologue de mieux saisir la complexit des problmes poss l'in

    gnieur sur le terrain compars au problme simplifi d'un coulement ou d'un puits situ dans un

    milieu suppos homogne, isotrope, etc.