ENVIRONNEMENT Biodechets

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PRATIQUES LOCALES ENVIRONNEMENT Biodechets Le compostage de proximite fait ses preuves en ville e. Les dechets de cuisine et de jardin, gorges d'eau, sont malvenus enincinerateur comme en centre de stockage, ou ils degagent du methane. e Le compostage en pied d'immeuble se developpe en milieu urbain,ainsi affranchi de la collecte et du traitement. Mais pas du conseil etde I'appuiaux habitants. E t s'il en allait des biode.chets comme des emballages? « Dne bolte de conserve se depose soit dans Ie bac jaune, si la collecte selective s'effectue en porte-a.-porte, soit dans Ie conteneur recueillant rapport volontaire. Dne telle alternative n'existe pas pour les biodechets, que ran tolere donc dans les ordures menageres residuelles », compare Denis Mazaud, de 1'Agence de l'environnement et de la maltrise de l' energie (Ademe). Pour alleger la poubelle des dechets de cuisine et de jardin, 1'expert en bio- dechets suggere un regime similaire a.celui des emballages. « Sur certains secteurs, combiner Ie compostage domestique - avec materiel a. domi- cile - et en pied d'immeuble - avec un apport de la matiere au composteur commun -, pourrait suffire a.traiter les biodechets des menages », avance-t-il. Entre enthousiasme etrealisme Cette « hypothese de re£lexion» asso- cie la gestion autonome (compostage de jardin en habitatindividuel) et semi- collective (au niveau d'un immeuble, d'une residence, d'un lotissement, d'un hameau, d'un quartier), liberant ainsi la collectivite de la collecte et du trai- tement. Le principe seduit a.la commu- naute d'agglomeration de Chambery (Savoie, 24 communes, 125900 hab.): « En habitat collectif, il serait bien que Ie compostage ne releve plus du volontariat et se generalise, estime Gaime Dourneau, responsable du pole « ingenierie » a.la direction de la ges- ..- Un investissement materiel modique: des bioseaux ou les menages stoc- kent les biodechets, deverses dans deux a trois composteurs par site au depart, une fauche pour aerer la matiere, des mementos rap- pelant les regles de tri et les consignes pratiques (retour- nement, apport de matiere carbonee). ••• Un investissement humain eleve pour introduire la gestion de proximite puis ancrer la pratique. tion des dechets. Sur la quinzaine de coproprietes equipees, Ie taux de par- ticipation varie de 20 a.70%. Et pour- quai pas 100 %?»Mais Ie realisme pre- vaut et Chambery metropole vise un objectif raisonnable: son plan local de prevention prevoit dix creations de sites par an. Meme temperance a. Paris (2,2 mil- lions d'hab.), au 1'engouement des habitants pour Ie compostage (*) contribuera a.<decredibiliser au cceur d'une grande ville », selon Franr;:ois Dagnaud, adjoint charge du traitement des dechets. « Cette pratique est au- jourd'hui marginale dans 1'immensite du gisement et la commune, qui pro- duit 1,15million de tonnes de dechets par an, ne se fixe pas d'objectifs quan- titatifs », relativise l' elu. Au plan national, la cinquantaine d'operations de compostage en pied d'immeuble et de quartier traiteront quelque 3000 tonnes en 2011,evalue- t-on a 1'Ademe. « Cette solution se deve- loppe depuis deux a trois ans en milieu urbain, a.une echelle qui reste toute- fois ridicule par rapport aux enjeu, constate Denis Mazaud. De I'espace, du broyat et des troupes Composter en ville suppose un mini- mum d'espace en pleine terre, pour ins- taller Ie materiel et effectuer conforta- blement la manutention: enfourner les dechets, retourner la matiere, la trans- ferer vers Ie composteur voisin pour favoriser l'aeration et activer la matu- ration. « Chaque site s' etudie au cas par cas, l'ideal etant de disposer d'une surface d'espaces verts equivalente a 1'emprise au sol du bi3.timent», pose Francis Colin, fondateur de la societe Eisenia, partenaire de Rennes metro- pole (Ille~et-Vilaine, 37 communes, 402000 hab.). En exigeant 15 m 2 , Chambery metro~ pole peut placer Ie compostage en riva- lite avec Ie stationnement automo- bile, remarque Gaelle Dourneau. Dans un Paris hyperdense, 5m 2 suffisent pour vingt foyers participants, selon Ie consultant en developpement durable, Jean-Jacques Fasquel. Les composteurs recueillent une partie des dechets de cuisine (epluchures de fruits et legumes, marc de cafe, sachets de the, coquilles d'ceuf). a comple- ter par de la matiere carbonee (tontes de pelouses seches, feuilles mortes, branches dechiquetees), qui structu- rera Ie compost. Sur 1'agglomeration rennaise, les jar- diniers des communes, des coproprie- tes et des bailleurs laissent ce broyat a.disposition des habitants. Autour de Besanr;:on (Daubs), Ie syndicat de trai- tement des dechets (226900 hab.) livre sur site la matiere seche carbonee la premiere annee; par la suite, il pre- voit de la stocker en un lieu au les uti- lisateurs la recupereront. Paris fournit aussi Ie broyat au depart et va adapter Ie marche Ie liant au fournisseur de composteurs, pour qu'il indue un ap- provisionnement regulier. Aujourd'hui, « les habitants echangent des filons pour trouver du broyat, par exemple aupres d'un menuisier qui donne (00.)

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PRATIQUES LOCALESENVIRONNEMENT

BiodechetsLe compostage de proximitefait ses preuves en villee. Les dechets de cuisine et de jardin, gorges d'eau, sont malvenus en incinerateur comme

en centre de stockage, ou ils degagent du methane.e Le compostage en pied d'immeuble se developpe en milieu urbain, ainsi affranchi de la collecte

et du traitement. Mais pas du conseil et de I'appui aux habitants.

Et s'il en allait des biode.chetscomme des emballages?« Dne bolte de conserve sedepose soit dans Ie bac jaune,

si la collecte selective s'effectue enporte-a.-porte, soit dans Ie conteneurrecueillant rapport volontaire. Dnetelle alternative n'existe pas pour lesbiodechets, que ran tolere donc dansles ordures menageres residuelles »,compare Denis Mazaud, de 1'Agencede l'environnement et de la maltrisede l' energie (Ademe).Pour alleger la poubelle des dechetsde cuisine et de jardin, 1'expert en bio-dechets suggere un regime similairea.celui des emballages. «Sur certainssecteurs, combiner Ie compostagedomestique - avec materiel a. domi-cile - et en pied d'immeuble - avecun apport de la matiere au composteurcommun -, pourrait suffire a.traiter lesbiodechets des menages », avance-t-il.

Entre enthousiasme et realismeCette «hypothese de re£lexion» asso-cie la gestion autonome (compostagede jardin en habitat individuel) et semi-collective (au niveau d'un immeuble,d'une residence, d'un lotissement, d'unhameau, d'un quartier), liberant ainsila collectivite de la collecte et du trai-tement. Le principe seduit a.la commu-naute d'agglomeration de Chambery(Savoie, 24 communes, 125900 hab.):« En habitat collectif, il serait bienque Ie compostage ne releve plus duvolontariat et se generalise, estimeGaime Dourneau, responsable du pole« ingenierie » a. la direction de la ges-

..-Un investissementmateriel modique:des bioseaux oules menages stoc-kent les biodechets,deverses dans deuxa trois composteurspar site au depart,une fauche pouraerer la matiere,des mementos rap-pelant les regles detri et les consignespratiques (retour-nement, apport dematiere carbonee).

•••Un investissementhumain eleve pourintroduire la gestionde proximite puisancrer la pratique.

tion des dechets. Sur la quinzaine decoproprietes equipees, Ie taux de par-ticipation varie de 20 a.70%. Et pour-quai pas 100%?» Mais Ie realisme pre-vaut et Chambery metropole vise unobjectif raisonnable: son plan local deprevention prevoit dix creations desites par an.Meme temperance a. Paris (2,2 mil-lions d'hab.), au 1'engouement deshabitants pour Ie compostage (*)contribuera a.<decredibiliser au cceurd'une grande ville », selon Franr;:oisDagnaud, adjoint charge du traitementdes dechets. «Cette pratique est au-jourd'hui marginale dans 1'immensitedu gisement et la commune, qui pro-duit 1,15million de tonnes de dechetspar an, ne se fixe pas d'objectifs quan-titatifs », relativise l' elu.Au plan national, la cinquantained'operations de compostage en piedd'immeuble et de quartier traiterontquelque 3000 tonnes en 2011, evalue-t-on a 1'Ademe. «Cette solution se deve-loppe depuis deux a trois ans en milieuurbain, a. une echelle qui reste toute-fois ridicule par rapport aux enjeux»,constate Denis Mazaud.

De I'espace, du broyatet des troupesComposter en ville suppose un mini-mum d'espace en pleine terre, pour ins-taller Ie materiel et effectuer conforta-blement la manutention: enfourner lesdechets, retourner la matiere, la trans-ferer vers Ie composteur voisin pourfavoriser l'aeration et activer la matu-ration. «Chaque site s' etudie au cas

par cas, l'ideal etant de disposer d'unesurface d'espaces verts equivalente a1'emprise au sol du bi3.timent », poseFrancis Colin, fondateur de la societeEisenia, partenaire de Rennes metro-pole (Ille~et-Vilaine, 37 communes,402000 hab.).En exigeant 15 m2, Chambery metro~pole peut placer Ie compostage en riva-lite avec Ie stationnement automo-bile, remarque Gaelle Dourneau. Dansun Paris hyperdense, 5 m2 suffisentpour vingt foyers participants, selon Ieconsultant en developpement durable,Jean-Jacques Fasquel.Les composteurs recueillent une partiedes dechets de cuisine (epluchures defruits et legumes, marc de cafe, sachetsde the, coquilles d'ceuf). a comple-ter par de la matiere carbonee (tontesde pelouses seches, feuilles mortes,branches dechiquetees), qui structu-rera Ie compost.Sur 1'agglomeration rennaise, les jar-diniers des communes, des coproprie-tes et des bailleurs laissent ce broyata.disposition des habitants. Autour deBesanr;:on (Daubs), Ie syndicat de trai-tement des dechets (226900 hab.) livresur site la matiere seche carbonee lapremiere annee; par la suite, il pre-voit de la stocker en un lieu au les uti-lisateurs la recupereront. Paris fournitaussi Ie broyat au depart et va adapterIe marche Ie liant au fournisseur decomposteurs, pour qu'il indue un ap-provisionnement regulier. Aujourd'hui,« les habitants echangent des filonspour trouver du broyat, par exempleaupres d'un menuisier qui donne (00.)

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(0") ses sciures », releve FranyoisDagnaud. Autre prealable: 1'accorddu bailleur ou de 1'assemblee gene-rale des coproprietaires et l'assuranced'une participation d'un minimum defoyers. A Paris, Ie seuil de dix menagesvise a garantir une masse critique dedechets organiques; chaque operationdoit etre animee par au moins un habi-tant pilote. A Besanyon, Chambery etRennes, au moins deux referents parsite sont requis .

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Les«maltres» formentles «guides»Une fois verifiee la motivation desacteurs, s'ouvre une phase d'appren-tissage et d'appropriation du systeme.«On demande plus que de jeter dansIe bon receptacle: Ie producteur de de-chets doit assurer une partie de la mai-trise d'ceuvre, analyse Denis Mazaud.Pour qu'il realise correctement ce tra-vail, la collectivite doit nouer avec luiun partenariat solide. Cela necessitedes moyens humains qui, au vu desfaibles tonnages initiaux, rendent col1-teuse la tonne de biodechets en phasede demar rage », poursuit l'expert del'Ademe. «Il ne suffit pas de livrer descomposteurs, l'essentiel du travail re-side dans la communication de proxi-mite », confirme Gaime Dourneau.Outre Ie materiel, la collectivite metsurtout a disposition des habitants un«maitre composteur », compagnon deroute jusqu' a la recolte du premier com-post (produit en neuf a quinze mois,selon les apports), qui nourrira plantesd'interieur, de jardinieres ou espacesverts. Cet interlocuteur restera acces-sible en phase de routine. La tache,souvent confiee a un prestataire, peutaussi etre exercee en interne.Le professionnel du compostage pre-sente la demarche aux coproprietairesou au bailleur, qu'il faut souvent ras-surer sur Ie volet «hygiene» de l'acti-vite. Il forme les residents aux moda-lites pratiques du traitement in situdes biodechets et suit Ie processus defabrication du compost. «Il est a memed'identifier les habitants les plus impli-ques, qui seront des relais aupres duvoisin age », observe Denis Mazaud.Ces «guides composteurs» sont toutd'abord inities sur Ie terrain par leurmaitre, qui assure des formations sou-

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Des nuisances? Non, du glamourJean-Jacques Fasquel est formel: Ie compostage ne degage pas de mauvaises odeurs si Ie processusest bien maitrise (tri initial, retournement regulier, apport de matiere seche). Et il n'attire pas derongeurs si I'on exclut poissons, viandes et laitages. Ce locataire de Paris Habitat, initiateur ducompostage dans sa residence du 12" arrondissement, fait souvent «rire en affirmant que Ie compostest glamour: Ie dechet s'avere une ressource, permettant de creer I'humus qui est la base de la vie».Alors que les zones agricoles sont devenues «des substrats de culture sans vie », il apprecie de faireredecouvrir au citadin Ie fonctionnement de I'ecosysteme. Le compostage va de pair avec un bon trides emballages, Ie premier etant juge plus gratifiant pour I'habitant, qui recueille Ie fruit de son travail.Dix foyers produisent environ dix tonnes de biodechets par an, dont sept traitees sur place et generantquatre metres cubes de compost, selon celui qui est devenu maitre composteur professionnel.

40 kgpar anet par habitantde dechets de cui-sine sont detour-nes via les collectesen porte a porteet Ie compostage adomicile.A compa-rer aux 97 kg dedechets putrescibles(dont 70 de dechetsalimentaires et 17de dechets «verts»)mis a la poubelle.150 kg/an/hab. peu-vent etre evitesgrace aux gestesde prevention.Source: Ademe

vent plus pointues, prises en chargepar la collectivite. A Rennes, ces guidessuivent ainsi quatre modules, indiqueLaurence Galon, responsable du projetde prevention des dechets Miniwaste(lire p.34). Cette operation, soutenuepar l'Union europeenne, livrera en2013 des resultats quantitatifs (ton-nages detournes) et qualitatifs (carac-teristiques du compost produit).

Graine de convivialiteRennes metropole tire un premiermotif de satisfaction: «Alors que l'onne discute pas au local poubelle, Iecompostage cree du lien social, sou-ligne Jean-Louis Merrien, vice-presi-dent delegue au traitement des dechets.Sous-estime au depart, cet aspect estdevenu une motivation importante.»

D'«apero-compost» en verre de l'ami-tie, la convivialite fait son chemin.«Et les parties communes sont mieuxrespectees, remarque Sylvie Thomas,chargee des projets transversaux chezIe bailleur Espacil habitat Rennes. Deslocataires abandonnent les conservesau profit des produits frais: les eplu-chures rejoignent Ie composteur, OUl'on echange avec les voisins.»L'Ademe conseille de valoriser cettedimension par Ie biais d' etudes socio-logiques. «Ces operations etant one-reuses, il importe de pouvoir argumen-ter sur les relations et la paix sociales,insiste Denis Mazaud. Benefices que nedecelera pas forcement un gestionnairede dechets.» Laurence Madoui

C*)121 candidatures de mai 2010 Ii juin 2011contre 25 par an anticipees sur quatre ans.

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Sybert de Besan~on(Doubs) • 198 communes• 226900 hab.Composter pour ne pasincinererLe syndicat mixte de Besan<;onet de sa region pour Ie trai-tement des dechets (Sybert)a decide de ne pas rem placerIe plus ancien des deux foursde I'usine d'incineration. Enlimitant les capacites de trai-tement il fait egalement dela reduction des dechets re-siduels un imperatif. Avec unrole majeur assigne au com-postage (individuel et collec-tit). qui doit eviter une petitemoitie des 15000 tonnespar an (sur 50000 t a incine-rer), visees pour 2015 par sonplan de prevention.« Nombre de collectivites lan-cent Ie compostage en piedd'immeuble a la demande desadministres. lei, la decisionvient d'en haut observe LouiseRouget, responsable de la valo-risation organique. Mais, sansI'implication des habitants, Iechoix politique ne pourra se

concretiser a grande echelle.»Courante dans les zonesrurales du Sybert, la gestionde proximite des biodechetsdemarre en milieu urbain.«Le gisement est immense aBesan<;on,ou 80 % de I'habitatest collectif.» Au printemps,fonctionnaient une vingtainede sites auxquels participaientquelque 130 foyers. Une cin-quantaine d'adresses supple-mentaires se preparenta accueillir les composteurs.Par la suite, se developperaIe compostage de quartier,sur un espace public desser-Vant plusieurs biltimenfs.

CONTACTLouise Rouget, tel.: 03.81.21.15.60.

Va.tom du Puy-de-D6me • 540 communes• 660000 hab.Valo,iser Ie metierde gardienDes «brouettes de compost»qui meritent des couronnes delaurier. L'abondante produc-tion d'engrais naturel a concluav~c succes I'experimentationmenee, en 2008, a Aigueperseet Chamalieres. Conduit par Iesyndicat mixte pour la valori-sation et Ie traitement desdechets menagers et assimilesdu Puy-de-Dome (Valtom) et Iebailleur social departementalOphis, Ie test s'est deroule enterrain favorable. En effet lesdeux residenc;es sont doteesde verdure et, surtout, de gar-diens motives.« L'Ophis entendimpliquer les personnels, char-ges de I'entretien des espacesverts et de la gestion desdechets au quotidien et donelegitimes pour porter I'opera-tion, note Juliette Garrigue,responsable de la preventionau Valtom. Si certains voientdans Ie compostage une valori-

sation du metier, d'autres res-tent a motiver.» Aujourd'hui,25 gardiens interviennent sur35 residences (2072 loge-ments). lis ont ete formes parun «maitre composteur », quia encadre Ie lancement desprojets. Une prestation finan-cee par Valtom, l'Ophis acque-rant les materiels.Le site pilote d'Aigueperse,ou 60 % des 60 foyers partici-pent au compostage, livre unpremier indicateur de la baissede production de dechets resi-duels: Ie pare de bacs, collec-tes une fois par semaine, estpasse de 18 a 14.

CONTACTJuliette Garrigue, tel.: 04.73.44.24.24.

Juliette Garrigue,responsable de la preventionau Valtom du Puy-de-Dome.