Enrobage Guide

59
ISSN 1151-1516 techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées Guide technique Structures en béton conçues avec l'Eurocode 2 Note technique sur les dispositions relatives à l'enrobage pour l'application en France

description

Guide de l'enrobage des ferrailles par le béton

Transcript of Enrobage Guide

  • ISSN 1151-1516

    techniques et mthodesdes laboratoires des ponts et chausses

    Guide technique

    Structures en bton conues avec l'Eurocode 2Note technique sur les

    dispositions relatives l'enrobagepour l'application en France

  • Guide technique

    Novembre 2005

    Laboratoire Central des Ponts et Chausses58, bd Lefebvre, F 75732 Paris Cedex 15

    Structures en bton conues avec lEurocode 2

    Note technique sur les dispositions relatives

    lenrobage pour lapplication en France

  • Ce document a t rdig par :

    Franois Toutlemonde (LCPC), Andr Coin (EGF-BTP).

    Pour commander cet ouvrage :Laboratoire Central des Ponts et ChaussesDISTC-Diffusion des ditions

    58, boulevard LefebvreF-75732 PARIS CEDEX 15Tlphone : 01 40 43 50 20Tlcopie : 01 40 43 54 95Internet : http://www.lcpc.fr

    Prix : 22 Euros HT

    En couverture :

    Ferraillage maintenu par des carteurs et ncessit dun enrobage suffisant pour permettre le btonnage (Photo : LCPC).

    Mise en place de cales pour assurer la position du ferraillage dun lment horizontal (Remerciements : EGF-BTP).

    Contrle des enrobages pour une structure la mer (Photo : Bouygues TP - Remerciements : Chapitre ACI de Paris).

    Image de fond : Plafond dun btiment ancien avec enrobage insuffisant (Photo : LRMH - Remerciements : Chapitre ACI de Paris).

    Ce document est proprit du Laboratoire Central des Ponts et Chausses et ne peut tre reproduit, mme partiellement, sans lautorisation de son Directeur gnral

    (ou de ses reprsentants autoriss) 2005 - LCPCISSN 1151-1516

    ISBN 2-7208-0416-9

  • PrfaceLa norme europenne EN 1992-1-1, adopte par le CEN le 16 avril 2004, constituela rfrence prochaine pour le calcul des structures en bton. La norme franaise quitransposera cet Eurocode devra comporter, outre le texte adopt au niveau europen,une Annexe Nationale, prcisant notamment les choix nationaux de paramtres oudispositions destins s'appliquer pour les ouvrages et btiments construire enFrance. Lors de la prparation de cette Annexe Nationale, d'importants travaux dejustification et calibrage ont t mens, notamment sur les sujets o l'adoption desvaleurs recommandes au niveau europen conduirait des diffrences significativesen termes de scurit ou d'conomie par rapport aux usages antrieurs. Lesdispositions relatives l'enrobage, qui correspondent l'ensemble des choixnationaux de la section 4 de l'Eurocode durabilit et enrobage des armatures ,font partie de ces sujets.

    la demande de M. Jacques Cortade, Prsident de la commission de normalisationBAEL/BPEL/EC2, un groupe de travail, comportant notamment des reprsentantsdu LCPC, du CERIB et d'EGF-BTP, a labor partir d'octobre 2003 les lmentsde l'Annexe Nationale franaise sur ce sujet, lments qui ont t valids lors derunions successives de la commission et de faon dfinitive dans sa sance du28 juin 2005. l'occasion de cette laboration, un dossier technique a t constitu,permettant de comprendre les choix effectus et d'en vrifier le bien-fond. Desdonnes techniques ont notamment t fournies cet effet par EDF, le CERIB et leLCPC, et les auteurs tiennent ici remercier Mme Danile Chauvel, M. PatrickRougeau et Mme Vronique Baroghel-Bouny, ainsi que M. Roger Lacroix. Il agalement t tenu compte des points de vue spcifiques ports par l'associationID Inox, Cimbton ou le SNBPE. La relecture de MM. Bruno Godart, ThierryKretz, Henry Thonier, Franois Cussigh et Daniel Devillebichot, que les auteursremercient galement, a contribu l'amlioration technique et formelle du projet.

    Ce dossier est propos ici dans son intgralit, dans un but pdagogique vis--vis del'application raisonne de l'Eurocode 2, dans la mesure o se trouve prolong etcomplt le nouveau cadre de description de l'environnement des ouvrages issu del'EN 206, et que son application est tendue ici la protection des armatures.

    Franois Toutlemonde Andr Coin Jacques CortadeLCPC EGF-BTP Prsident de la Commission

    EC2/BAEL/BPEL

    PAGE

    3

  • PAGE

    5

    SommairePrface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3Rsum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Objet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9

    Partie 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Les prescriptions franaises de 1906 2004

    Partie 2 . . . . . . . . . . . . . . . . .25Le choix actuel des paramtres nationaux

    Partie 3 . . . . . . . . . . . . . . . . .33Le retour dexprience franais et la justification des dispositions de lAnnexe NationalePrincipes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35Prcisions sur les classes dexposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35Modulations de la classe structurale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .38Prise en compte des conditions et des choix de ralisation . . . . . . . . . . .40Autres dispositions et modifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43Comparaison entre le calibrage et le retour dexprience . . . . . . . . . . . . .44

    Partie 4 . . . . . . . . . . . . . . . . .51Lincidence conomique en cas dadoption des valeurs recommandes de lEN 1992-1-1 : 2004

  • PAGE

    6

    RsumLe dossier que constitue ce guide technique a pour objet de justifier le bien fond duprojet d'Annexe Nationale de l'EN1992-1-1 pour ce qui concerne l'enrobageminimum des aciers vis--vis de l'exigence de durabilit, projet qui ne reprendpas totalement les valeurs recommandes au niveau europen dans le choix desvaleurs numriques laiss au niveau national.

    Une premire partie liste de la faon la plus exhaustive possible toutes lesprescriptions franaises, relatives l'enrobage minimum des aciers vis--vis del'exigence de durabilit, depuis le premier texte de 1906 jusqu 2004.On peut y constater une assez bonne permanence des points suivants : Classification en trois catgories d'exposition. Ouvrages exposs une atmosphre agressive ou en milieu marin. Ouvrages exposs aux intempries ou aux condensations. Ouvrages dans des locaux couverts et non exposs aux condensations.

    Constance dans le temps des enrobages les plus faibles, soit 1 cm, dans le cas de latroisime catgorie, compte tenu d'un retour d'exprience de l'ordre de cent ansconsidr comme satisfaisant. Augmentation dans le temps des enrobages les plus forts, soit 5 cm actuellement,dans le cas de la premire catgorie, compte tenu d'une exprience croissante desstructures soumises des environnements trs agressifs.

    Une deuxime partie explicite le choix des paramtres retenus dans l'AnnexeNationale dans le cadre d'apprciation laiss par lEurocode 2 partie 1-1.L'EN 1992-1-1 se rfre l'EN 206-1, par son tableau 4.1 et les points suivants ontt prciss : Les exemples informatifs des classes d'exposition ont t rendus normatifs comptetenu de prcisions visant cerner le cas des ouvrages les plus courants et lesfrontires entre certaines classes d'exposition, en particulier : Les ouvrages de btiments sont essentiellement en XC1, XC3 ou XC4, et lescritres retenus, en cas de doute subsistant, sont d'une part le risque decondensations importantes en frquence et dure (et non pas le taux d'humiditrelative) qui pourrait conduire la classe XC3 au lieu de la classe XC1, etl'exposition directe la pluie qui conduit retenir la classe XC4. Les frontires des classes XS1 et XS3 exprimes par rfrence la distance de lacte. Les classes d'exposition XF en fonction des types de salage en cohrence avec lestextes les plus rcents relatifs au gel.

  • PAGE

    7

    Moyennant quoi, l'essentiel des textes recommands de l'EN 1992-1-1 a tretenu avec : Quelques prcisions ou complments pour le tableau 4.3, favorisant notammentl'emploi de qualits de btons appropries dans le cas d'environnements agressifs. La possibilit donne d'avoir des provisions cdev trs faibles, voire nulles, pourtenir compte des tolrances, sous rserve de conditions strictes de contrle qualitcouvrant la conception et l'excution.

    Une troisime partie traite du retour d'exprience franais et de la justification desdispositions retenues dans l'Annexe Nationale.On prsente les principes qui ont guid l'laboration des dispositions nationalesfranaises avec des prcisions sur les classes d'exposition et sur les modulationspossibles. On passe ensuite en revue des situations de projets typiques ou sensibles.Il ressort de cette partie que les dispositions nationales franaises proposes enAnnexe nationale recoupent d'une part les usages franais tels qu'ils rsultent del'application des rgles nationales passes et prsentes, et des bases scientifiques lesplus rcentes et les plus claires dans le domaine de la prvention de la corrosion desarmatures, et d'autre part le retour d'exprience que l'on a vis--vis de la durabilitdes ouvrages construits.

    Une quatrime partie, rdige par les entreprises, met en vidence l'incidenceconomique en cas d'adoption au niveau national franais des valeurs recommandespar l'EN 1992-1-1.L'incidence conomique serait conscutive l'augmentation de l'enrobageminimum, en particulier pour les ouvrages de btiment couverts mais non soumis des risques de condensation importante en frquence et dure.Il est envisag le cas d'une dalle courante de btiment d'habitation ainsi que celuid'un plancher de parking arien coul en place sur coffrage industriel.L'incidence, exprime en pourcent d'augmentation de prix de vente du gros uvrese situerait, selon les cas, entre 0,3 % et 2 %. Elle est donc sensible, ce qui justifietout l'intrt de la position franaise quant aux dispositions retenues dans l'AnnexeNationale vis--vis de la durabilit.

  • PAGE

    9

    IntroductionL'EN 1992-1-1, qui est approuv au niveau europen, comporte des para-graphes, dont la liste figure la fin de l'avant-propos, dans lesquels deschoix nationaux peuvent tre effectus. Les paragraphes concernscomportent ainsi un ou plusieurs paramtres pour lesquels des valeurs sontrecommandes mais qui doivent cependant tre dtermins au niveauNational. Il est ainsi actuellement possible, soit de retenir les valeursrecommandes ou des valeurs voisines, soit de retenir des valeurs s'cartantnettement des valeurs recommandes si l'exprience nationale le justifie.Il parait donc ncessaire de pouvoir justifier tout choix de paramtres'cartant notablement de la valeur recommande dans un dossier techniqueet conomique pertinent.On doit, par ailleurs, envisager que, terme, la poursuite de l'harmonisationeuropenne conduira restreindre les possibilits de s'carter des valeursrecommandes. Et le dossier technique, mentionn ci-dessus permettra alorssoit de faire voluer les valeurs recommandes au niveau europen, soit defaire connatre aux Pouvoirs publics nationaux l'enjeu conomique attach l'abandon des usages nationaux.

    ObjetLe prsent dossier traite de la Section 4 Durabilit et enrobage desarmatures et donc des enrobages en fonction des classes d'environnement.Sa lecture s'appuie sur la connaissance du texte de base de l'EN 1992-1-1 :2004 (qui n'est pas ici rappel, sauf par les tableaux qui interviennentdirectement), tant dans ses dispositions figes que dans celles qui sontouvertes choix national. Il se compose de quatre parties :

    Les prescriptions franaises de 1906 2004 (lments rassembls parA. Coin). Le choix actuel des paramtres nationaux (extrait de l'AnnexeNationale). Le retour d'exprience franais et la justification des dispositions del'Annexe Nationale (partie rdige par F. Toutlemonde). L'incidence conomique en cas d'adoption des valeurs recommandesde l'EN 1992-1-1 : 2004 (partie rdige par EGF-BTP).

  • Les prescriptions franaises de 1906 2004

    Partie 1

    PAGE

    11

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    IntroductionLes textes techniques concernant le bton arm et le bton prcontraint sont successivementpasss en revue, en recopiant les clauses qui traitent de l'enrobage.

    Il existe un grand nombre de textes du fait de l'volution de leur domaine d'utilisation.

    Au dbut du bton arm, toutes les rgles de conception et d'excution et concernant les ouvragespublics et privs figurent dans un mme document.

    Il viendra ensuite une sparation ouvrages publics (en fait ouvrages d'art) et ouvrages privs (enfait btiment au sens large). Avec en plus l'apparition des ouvrages en bton prcontraint. Puis desmurs et des fondations, ce qui conduit des familles de textes distincts.

    Puis il viendra la sparation entre la partie conception et rgles de calcul d'une part et excutiond'autre part : fascicule 65 pour les ouvrages d'art et le bton prcontraint et DTU 21 pour lebtiment (bton arm, murs et fondations).

    Dans le mme temps, les rgles de conception et de calcul du bton arm relatives aux ouvragesd'art et au btiment sont regroupes dans un texte commun, le BAEL.

    On note cependant, pour le bton arm, une constance dans le temps de la prescription desenrobages les plus faibles (1 cm) avec une tendance l'augmentation de la prescription desenrobages les plus forts (actuellement 5 cm).

    PAGE

    12

    Lgende photo page 11 :

    Contrle des enrobages pour une structure la mer (Photo : Bouygues TP - Remerciements : Chapitre ACI de Paris).

  • Circulaire de 1906, modifie en 1927 : Instructions relatives l'emploi du bton arm

    III : Excution des travaux, Article 16

    Les distances des armatures entre elles et aux parois des coffrages seront telles qu'elles permettent leparfait damage du bton et son serrage contre les armatures. Ces dernires distances, mme quand onn'emploie que du mortier sans gravier, ni cailloux, devront toujours tre d'au moins 15 20 millimtres, defaon mettre les armatures l'abri des intempries.

    Le nouveau rglement de bton arm de 1934, pour les ouvrages dpendant du Ministre des Travaux Publics

    Article 12 : Distance minimale des armatures entre elles et aux parois des coffrages

    Les distances des armatures aux parois ne descendront pas en-dessous de 35 mm, s'il s'agit d'ouvrages la mer, ou de 20 mm s'il s'agit d'autres ouvrages.

    Ces prescriptions ne s'appliquent pas aux croisements d'armatures principales ayant des directionsdiffrentes, ni aux croisements des armatures principales avec les armatures transversales (ou triers), niaux distances de ces dernires avec les coffrages.En gnral, lorsqu'il s'agit d'armatures principales isoles, ces prescriptions exigent que les distances desarmatures entre elles et aux parois des coffrages soient au moins gales au diamtre des plus gros lmentsdu bton augment de 5 mm.Il est rappel que le taux de fatigue admis pour l'adhrence l'article 2 suppose d'autre part que lesarmatures sont une distance de la surface libre du bton au moins gale leur diamtre.

    BA 45, modifi en 1948, applicable aux travaux du Ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme et aux travaux privs

    Clause 5,23 : Distance minimum des armatures entre elles et aux parois des coffrages

    5,232 : Dans les ouvrages ou parties d'ouvrage dont aucun parement n'est expos aux intempries, lesbarres de hourdis, les ligatures transversales et les triers seront enrobs d'au moins 1 cm de bton. 5,233 : Toutes les armatures voisines des parements exposs aux intempries seront enrobes d'aumoins 2 cm de bton ; en atmosphre agressive, l'enrobage minimum sera fix par le cahier des chargesparticulier.

    Partie 1 - Les prescriptions franaises de 1906 2004

    PAGE

    13

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    BA 60 : Texte DTU couvrant le domaine du Btiment et traitant de la conception et de l'excutionClause 2,31 : Distances minimales des armatures entre elles et aux parois des coffrages 2,311 : Distances minimales des armatures entre elles. 2,312 : Distances minimales des armatures aux parois des coffrages.En milieu non agressif, la distance libre entre toute gnratrice extrieure d'une armature quelconque et laparoi de coffrage la plus voisine sera au moins gale : 2 cm pour les parements exposs aux intempries ou susceptibles de l'tre, aux condensations ou, eugard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide (rservoirs, tuyaux, canalisations, etc.), 1 cm dans les autres cas.En outre, les armatures principales (barres tendues ou comprimes des hourdis, poutres, poteaux, etc.)seront protges par une paisseur de bton au moins gale : la moiti de leur diamtre nominal augmente de 8 mm, si ledit diamtre est au plus gal 16 mm, leur diamtre nominal, si ce diamtre est au moins gal 16 mm.En milieu agressif, les enrobages minimaux et la protection ventuelle du bton seront fixs par le cahierdes charges particulier.

    En particulier, les faces infrieures des planchers sur cuisines, buanderies, salles de bains, etc., serontconsidres comme exposes aux condensations et les distances des gnratrices extrieures desarmatures aux dites faces seront prises gales 2 cm, moins que ces faces ne soient pourvues d'unrevtement tanche et durable, tel quun enduit en pltre lui-mme recouvert par une peinture tanche.Il est rappel que sont agressives, notamment :. l'eau trs pure telle que celle qu'on rencontre en terrain granitique,. l'eau charge de sulfate de calcium (eau slniteuse) ou de sulfate de magnsium,. l'eau de mer.

    Clause 6,613 : Position des armatures 1 : Aucune tolrance en moins n'est admise sur les distances minimales des armatures entre elles etaux parois des coffrages telles qu'elles sont dfinies, clause 2,31.

    2, 3 et 4 : Le texte traite des tolrances en plus et des carts de positionnement.

    Titre VI du fascicule 61 : Fascicule spcial n 64-21 ter,Circulaire n 70 du 14 novembre 1964 Concerne les ouvrages d'art en bton arm.

    Article 36 : Protection des armatures L'enrobage de toute barre sera au moins gal :

    L'enrobage d'une barre est dfini aux commentaires de l'article 23 (axe de la barre au parement diminu dela moiti du diamtre nominal).La prescription s'applique aux barres de hourdis, armatures et ligatures transversales des poutres etpoteaux, etc.Les enrobages minimaux fixs au chapitre VI en considration de l'adhrence devront, en outre, trerespects (article 23 qui concerne les distances entre barres).

    PAGE

    14

  • 4 cm pour les ouvrages la mer ou exposs aux embruns ou aux brouillards salins,L'attention est attire sur ce qu'il ne semble pas y avoir intrt augmenter dans les parties tenduesl'enrobage minimal fix pour les armatures des ouvrages la mer, en raison de l'accentuation de lafissuration qui en rsulterait.

    2 cm pour les autres ouvrages, 1 cm, exceptionnellement, pour des parois qui seraient situes dans des locaux couverts, clos etchauffs et qui ne seraient pas exposs aux condensations.

    Les enrobages des barres seront calculs compte tenu des enlvements ventuels de matire postrieurs la mise en place du bton pour bouchardage, lavage ou brossage prcoce, etc.

    Circulaire n 44 du 12 aot 1965 : Fascicule n 65 bisConcerne lexcution des travaux en bton prcontraint pour les ouvrages dart.

    Article 19-2 : Distance des armatures ordinaires aux parois

    Elles ne devront pas tre infrieures aux valeurs minimales prescrites pour les ouvrages en bton arm.L'enrobage minimal de ces armatures est fix par l'article 36 - Protection des armatures - du titre VI dufascicule n 61 du CPC.

    Article 19-3 : Distance des armatures de prcontrainte sous gaine aux paroisdes coffrages

    Elles devront tre au moins gales au diamtre d'encombrement des gaines (compte tenu desondulations le cas chant).

    Pour les parois d'excution difficile, telles les parois des mes et les faces verticales et inclines destalons des poutres, cette valeur devra tre augmente de la marge d'imprcision rsultant du projetd'excution et des conditions de mise en uvre.

    Cette marge pourra, dans la plupart des cas, tre fixe au quart du diamtre d'encombrement des gaines.Elle ne pourra tre considre comme nulle que sous les conditions suivantes : . prsentation d'un projet d'excution indiquant d'une faon trs prcise les positions des armatures,. fixation longitudinale et transversale de celles-ci dans le coffrage afin de garantir pendant le btonnage leurmaintien en position correcte,. modalits d'excution donnant toute garantie sur le remplissage des moules et sur la qualit du bton.

    Article 19-4 : Distances des armatures de prcontrainte sous gaine aux parements non coffrs

    Dans le cas d'armatures isoles, cette distance devra tre au moins gale la plus grande des deuxdistances suivantes : le demi-diamtre d'encombrement des gaines (compte tenu des ondulations le cas chant), la valeur minimale de 3 cm.Dans le cas de paquets d'armatures, cette distance devra tre au moins gale celle prescrite dans lecas de parois coffres.

    Un exemple de parement non coffr est constitu par la face suprieure de la dalle d'un pont poutres souschausse.L'attention est attire sur ce qu'il peut y avoir lieu, dans certains cas, de majorer ces distances pour desarmatures prsentant une courbure dans un plan parallle au parement en cause.

    Partie 1 - Les prescriptions franaises de 1906 2004

    PAGE

    15

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    CCBA 68 : Texte commun Ouvrages d'art (Fascicule 61 du Titre VI du CPC) et Btiments (DTU)Ne traite que de la conception, du calcul et des plans pour le bton arm (texte rvis en 1970).

    Article 43 - Protection des armatures

    43,1 : L'enrobage de toute barre est au moins gal :

    4 cm pour les ouvrages la mer ou exposs aux embruns ou aux brouillards salins,L'expression embruns s'tend ici aux gouttelettes d'eau de mer, de dimension comparable celle de lapluie fine, susceptibles d'tre transportes par le vent et de se dposer sur les parements des ouvrages. Lesbrouillards salins diffrent des embruns par la dimension encore moindre de leurs gouttelettes qui permet ces dernires de demeurer longtemps en suspension. Les distances de la mer auxquelles il peut y avoirexposition aux embruns ou aux brouillards salins dpendent des circonstances locales. Elles peuventatteindre des centaines de mtres pour les embruns et des kilomtres pour les brouillards salins si la merbrise violemment sur la cte et si la terre n'offre aucune protection vis--vis du vent.

    2 cm pour les parements exposs aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposs auxcondensations ou, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide (rservoirs, tuyaux,canalisations, etc.), 1 cm pour des parois qui seraient situes dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pasexposs aux condensations.

    L'enrobage d'une barre est dfini aux commentaires de l'article 29 (29,13 : l'enrobage d'une barre est gal la plus courte distance de l'axe de cette barre au parement de bton le plus voisin diminu de la moiti dudiamtre nominal de cette barre).La prescription s'applique aux barres des hourdis, armatures et ligatures transversales des poutres etpoteaux, etc.Les enrobages minimaux fixs au chapitre VI en considration de l'adhrence doivent, en outre, trerespects.L'attention est attire sur ce qu'il ne semble pas y avoir intrt augmenter dans les parties tenduesl'enrobage minimal fix pour les armatures des ouvrages la mer, en raison de l'accentuation de lafissuration qui en rsulterait.L'attention est attire sur ce qu'une protection efficace des ouvrages la mer, ou exposs aux embruns oubrouillards salins, ne peut tre offerte par le seul respect de l'enrobage prescrit. Il est non moins essentielque le bton soit suffisamment, sinon fortement dos en ciment (350 400 kg/m3) et qu'il soit aussi peupermable et hygroscopique que possible, ce qui ne peut s'obtenir que par l'tude srieuse de sacomposition et par le soin apport sa mise en place.

    43,2 : Les enrobages des barres sont calculs compte tenu des enlvements ventuels de matirepostrieurs la mise en place du bton par bouchardage, lavage ou brossage prcoce, etc.

    Annexe B : B 22, Dessins d'armatures

    B 22,13 : Les dessins d'armatures doivent reprsenter tous les dtails ncessaires pour permettrel'excution complte du ferraillage. Les dessins d'armatures tant des dessins d'excution complets, lesrfrences aux plans de coffrage consulter, les joints ou plans d'arrt ou de reprise de btonnage, lesnota importants concernant des sujtions particulires figurent sur ces dessins. En particulier, sontdfinies les distances des barres entre elles ou aux parois, notamment aux croisements. Il peut y avoirintrt, dans les nuds o le ferraillage est dense, reprsenter l'enchevtrement des barres par undtail cot et dessin grande chelle.

    Les modifications de 1970 nont pas apport dvolution aux clauses prcdentes.

    PAGE

    16

  • Fascicule spcial 73-64 bis, Circulaire n 73-153 du 13 aot 1973 Concerne le bton prcontraint pour les ouvrages dart et autres ouvrages relevant du Ministrede lquipement et du Logement.

    Article 47 : Position et enrobages des armatures 47-2 : Armatures de prcontrainte sous gaines injectesAu paragraphe 47.2.3 : Dans tous les cas, les paisseurs minimales c (latrales) ou d (en sous-face) debton entre une paroi coffre et une gaine ou un paquet de gaines, doivent satisfaire les conditions ci-aprs : c suprieur ou gal : la largeur du paquet, la demi-hauteur du paquet, 4 cm, d suprieur ou gal : la demi-largeur du paquet, 4 cm.

    Ces distances sont prvues pour assurer une bonne mise en place du bton et, en ce qui concerne lesmes, viter une fissuration le long des gaines ().

    Dans le cas des ouvrages exposs une atmosphre agressive, et sauf disposition particulire du CPS,les paisseurs minimales c et d ci-dessus sont portes 5 cm.

    L'attention est attire sur ce qu'une protection efficace des ouvrages exposs une atmosphre agressivene peut tre offerte par le seul respect de l'enrobage prescrit. Il est non moins essentiel que le bton soitsuffisamment dos en ciment et qu'il soit aussi peu permable et hygroscopique que possible, ce qui ne peuts'obtenir que par l'tude srieuse de sa composition et par le soin apport sa mise en place.

    Enfin, la distance minimale des nus des gaines aux parements non coffrs doit tre au moins gale laplus grande des deux distances suivantes : le demi-diamtre d'encombrement des gaines (compte tenu des ondulations le cas chant), la valeur minimale de 3,55 cm.

    Un exemple de parement non coffr est constitu par la face suprieure de la dalle d'un pont poutres souschausse.Le CPS peut prescrire des distances minimales suprieures, notamment dans les cas d'ouvrages expossau salage en priode d'hiver, une tanchit pouvant rarement elle seule procurer une garantie deprotection suffisante cet gard.

    47-3 : Armatures de prcontrainte adhrentesLes paisseurs minimales de bton rserver entre les armatures de prcontrainte et les parements despices dpendent des mmes facteurs (distance des armatures entre elles). En outre, les enrobages deces armatures doivent tre au moins gaux : 1 cm pour les parements coffrs qui sont situs dans des locaux couverts et clos et qui ne sont pasexposs aux condensations, 3 cm pour les parements coffrs exposs aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposs auxcondensations ou, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide, 3 et 4 cm, respectivement, pour les parements non coffrs, dans les cas dfinis dans les deux alinasqui prcdent, 5 cm, sauf dispositions particulires du CPS, pour les ouvrages exposs une atmosphre agressive.

    L'enrobage d'un fil non rond ou d'un toron est, par dfinition, la distance la paroi du plus petit cerclecirconscrit sa section.

    De plus, les cotes nominales de position des armatures adhrentes portes sur les dessins d'excutiondoivent tenir compte des tolrances de mise en place de faon que les cotes minimales qui prcdentsoient respectes.

    Cette dernire condition doit jouer essentiellement en raison de l'espacement toujours relativement granddes pices de fixation de ces armatures et, ventuellement, des dformations de ces pices lors des misesen tension.

    Partie 1 - Les prescriptions franaises de 1906 2004

    PAGE

    17

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    47-4 : Armatures passivesL'enrobage de toute barre doit tre au moins gal : 1 cm pour les parements coffrs qui sont situs dans des locaux couverts et clos et qui ne sont pasexposs aux condensations, 2 cm pour les parements coffrs exposs aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposs auxcondensations ou, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide, 3 cm pour les parements non coffrs, 4 cm pour les ouvrages exposs une atmosphre agressive.

    L'enrobage d'une barre est celui dfini au commentaire de l'article 29 du fascicule 61, titre VI du CPC.

    Les enrobages minimaux fixs au chapitre VI du fascicule 61, titre VI du CPC en considration del'adhrence doivent en outre tre respects.L'enrobage des armatures de peau ne doit pas tre suprieur 4 cm ( 5 cm pour la seconde nappe encas d'exposition une atmosphre agressive).

    Les armatures de peau sont dfinies l'article 21,4.1.

    Les autres dispositions d'armatures passives, notamment les distances minimales entre armaturesvoisines, doivent satisfaire aux rgles concernant les pices en bton arm.

    DTU 23-1 d'octobre 1975 : Murs en bton banchCe texte concerne la conception, le calcul et lexcution des murs porteurs arms ou nondes btiments (texte DTU).

    Rgles de calcul clause 2,13 : Armatures des murs extrieurs et conditions dpaisseur de ces murs 2,132 : Ces murs doivent comporter une armature constitue par des aciers de peau enrobs d'environ3 cm vis--vis de l'extrieur.

    Cahier des charges clause 3.5 : Armatures 3,52 : Les armatures doivent tre munies de cales de positionnement en nombre suffisant pourpermettre d'assurer les enrobages rglementaires.

    BAEL 80 : Texte commun Ouvrages dart (Fascicule 79-48 bis) et Btiments (DTU)Ce texte ne traite que de la conception et du calcul pour le bton arm. Il a t rvis en 1983(Fascicule n 62 du titre 1er-Section 1 et DTU) puis en 1991.

    Article A.7,1 : Protection des armaturesL'enrobage* de toute armature est au moins gal : 4 cm pour les ouvrages la mer ou exposs aux embruns ou aux brouillards salins**, ainsi que pour lesouvrages exposs des atmosphres trs agressives,

    PAGE

    18

  • 3 cm pour les parements non coffrs susceptibles d'tre soumis des actions agressives*** , 2 cm pour les parements exposs aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposs auxcondensations ou, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide (rservoirs, tuyaux,canalisations, etc.), 1 cm pour des parois qui seraient situes dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pasexposs des condensations****.Les enrobages des armatures doivent tre assurs aprs enlvements ventuels de matire postrieurs la mise en place du bton tels que bouchardage, lavage ou brossage prcoce.

    * L'enrobage est dfini comme la distance de l'axe d'une armature au parement le plus voisin diminue durayon nominal de cette armature. L'attention est attire sur le fait que les rgles donnes ici sont valablespour toutes les armatures, qu'elles soient principales ou secondaires. Les enrobages minimaux fixs enA.7.2,4 doivent en outre tre respects (au moins le diamtre pour les barres isoles et la largeur du paquetdont elle fait partie dans le cas contraire). Il convient enfin de prvoir l'enrobage minimal compte tenu de ladimension maximale des granulats et de la maniabilit du bton.** Les distances de la mer auxquelles il peut y avoir exposition aux embruns ou aux brouillards salinsdpendent des circonstances locales (nature et trac de la cte, conditions d'exposition aux ventsdominants). L'attention est attire sur ce qu'il ne semble pas y avoir intrt augmenter dans les partiestendues l'enrobage minimal fix pour les armatures des ouvrages la mer, sauf pour les pices massives.D'autre part, une protection efficace des armatures ne peut tre offerte par le seul respect de l'enrobageprescrit ; il est non moins essentiel que le bton soit suffisamment dos en ciment (350 400 kg/m3) et qu'ilsoit aussi peu permable et hygroscopique que possible (donc qu'il prsente une bonne compacit), ce quine peut s'obtenir que par l'tude srieuse de sa composition et par le soin apport sa mise en place.*** Il en est notamment ainsi des faces suprieures des hourdis des ponts routiers.**** L'attention est attire sur le fait que l'enrobage de 1 cm ne saurait admettre l'excution des tolrancesen moins par rapport cette valeur nominale. Le strict respect de celle-ci exige en particulier une densitconvenable de cales ou carteurs entre les armatures et le coffrage.

    La version modifie de 1983 napporte pas de changement sur les clauses prcdentes.

    BPEL 83 : Texte commun Ouvrages d'art (Fascicule 62, Titre I, Section II) et Btiments (DTU)Ce texte ne traite que de la conception et du calcul pour le bton prcontraint.

    10.4,2 : Enrobage des armatures passivesL'enrobage* de toute armature doit tre au moins gal : 1 cm pour des parois qui sont situes dans des locaux couverts et clos et qui ne sont pas exposs des condensations,

    * L'enrobage d'une barre est dfini en commentaire de l'article A.7.1 du BAEL. 2 cm pour les parements exposs aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposs auxcondensations, ou encore, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide, 3 cm pour les parements non coffrs susceptibles d'tre soumis des actions agressives, 4 cm pour les ouvrages la mer ou exposs aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour lesouvrages exposs une atmosphre agressive.

    Les enrobages minimaux rsultant des prescriptions de l'article A.7.2 du BAEL doivent tre galementrespects (Outre la rgle A.7.2,4, rappele ci-avant, les autres rgles concernent les distances entrebarres).

    Partie 1 - Les prescriptions franaises de 1906 2004

    PAGE

    19

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    10.3,3 : Distances des armatures de prcontrainte aux parementsLa distance de l'axe de ces armatures au parement le plus proche ne doit pas tre infrieure 2,5 fois leurdiamtre.

    Cette condition vise assurer un scellement convenable des armatures. Elle n'a donc pas tre prise encompte pour la dfinition de la zone d'enrobage selon l'article 5.3.

    En outre l'enrobage* de toute armature doit tre au moins gal : 1 cm pour les parois coffres qui sont situes dans des locaux couverts et clos et qui ne sont pasexposs des condensations,

    * L'enrobage d'une barre est dfini comme la distance de l'axe d'une armature la paroi la plus voisinediminue du rayon de cette armature.

    3 cm pour les parois coffres exposes aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposes auxcondensations, ou, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide, 3 et 4 cm, respectivement, pour les parois non coffres, dans les cas dfinis dans les deux alinas quiprcdent, 5 cm, sauf dispositions particulires du march pour les ouvrages exposs une atmosphreagressive** .

    ** Pour les btiments, il y a lieu de considrer aussi les actions agressives susceptibles de se dvelopper l'intrieur.

    DTU 21 de septembre 1984 : NF P 18-201 Ce texte concerne lexcution des travaux en bton de btiments (DTU).

    Il fait renvoi aux rgles de bton arm en vigueur en citant, au paragraphe 5,12 Position des armatures, delarges extraits du Chapitre A,7 du BAEL 83.

    L'enrobage est dfini comme la distance de l'axe d'une armature au parement le plus voisin diminuedu rayon nominal de cette armature. L'attention est attire sur le fait que les rgles donnes ici sontvalables pour toutes les armatures, qu'elles soient principales ou secondaires. Les enrobages minimauxfixs en A.7.2,4 doivent en outre tre respects (au moins le diamtre pour les barres isoles et la largeurdu paquet dont elle fait partie dans le cas contraire). Il convient enfin de prvoir l'enrobage minimalcompte tenu de la dimension maximale des granulats et de la maniabilit du bton.

    cet effet, l'enrobage de toute armature est au moins gal : 4 cm pour les ouvrages la mer ou exposs aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour lesouvrages exposs des atmosphres trs agressives. Les distances de la mer auxquelles il peut y avoirexposition aux embruns ou aux brouillards salins dpendent des circonstances locales (nature et trac dela cte, conditions d'exposition aux vents dominants). L'attention est attire sur ce qu'il ne semble pas yavoir intrt augmenter dans les parties tendues l'enrobage minimal fix pour les armatures desouvrages la mer, sauf pour les pices massives.D'autre part, une protection efficace des armatures ne peut tre offerte par le seul respect de l'enrobageprescrit ; il est non moins essentiel que le bton soit suffisamment dos en ciment (350 400 kg/m3) etqu'il soit aussi peu permable et hygroscopique que possible (donc qu'il prsente une bonne compacit),ce qui ne peut s'obtenir que par l'tude srieuse de sa composition et par le soin apport sa mise enplace, 3 cm pour les parements non coffrs susceptibles d'tre soumis des actions agressives. Il en estnotamment ainsi des faces suprieures des hourdis, 2 cm pour les parements exposs aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposs auxcondensations ou, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide (rservoirs, tuyaux,canalisations, etc.),

    PAGE

    20

  • 1 cm pour des parois qui seraient situes dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pasexposs des condensations. L'attention est attire sur le fait que l'enrobage de 1 cm ne saurait admettre l'excution de tolrance en moins par rapport cette valeur nominale. Le strict respect de celle-ci exigeen particulier une densit convenable de cales ou carteurs entre les armatures et le coffrage.Les enrobages des armatures doivent tre assurs aprs enlvements ventuels de matire postrieurs la mise en place du bton tels que bouchardage, lavage ou brossage prcoce.

    Certains aciers doivent tre positionns et maintenus en place avec prcision durant le coulage du bton(chapeaux assurant la stabilit des balcons, aciers concerns par la tenue au feu, aciers des parementsexposs aux intempries et autres actions agressives).

    Sauf justification particulire, aucun cart en moins n'est admis pour la distance minimale des aciers auxparois et pour les distances minimales des aciers entre eux.

    Cette exigence de distance minimale concerne d'abord le bureau d'tudes dont les plans d'excution doiventavoir t conus de telle sorte qu'ils permettent le respect de cette clause. Une coordination entre le bureaud'tudes et le chantier peut tre ncessaire ce sujet.

    Chapitre 6 : Plans et notes de calculsLe dossier des plans d'excution des ouvrages doit prciser les indications suivantes :() les enrobages des aciers lorsqu'ils sont fondamentaux pour la stabilit (balcons, poteaux trslancs, etc.), pour la bonne conservation de l'ouvrage (parements exposs aux intempries et autresactions agressives, etc.) et pour la scurit (scurit au feu, garde corps, etc.).

    DTU 13-11 et 13-12 de mars 1988, NF P 11-211 et 11-711 :Fondations superficielles des btiments

    Clause 2,54 du texte 13-12 : Position des armaturesLa distance libre minimale entre toute gnratrice extrieure d'une armature quelconque et la surface dela semelle ou du bton de propret la plus voisine doit respecter les enrobages prescrits par les rgles debton arm en vigueur. dfaut, cette distance sera prise gale 4 cm.

    Article A.7.1 du BAEL 83.

    DTU 23-1 de mai 1993 : Murs en bton banch,NF P 18-210 reprenant sans modification le DTU 23-1 de fvrier 1990, issu de celui d'octobre 1975 Il concerne la conception et le calcul et fait renvoi au DTU 21 pour lexcution.

    4,13 : Armatures et paisseurs des murs extrieurs Enrobage :

    . 3 cm dans les cas d'exposition courante,

    . 3 ou 5 cm dans les cas d'exposition aux embruns ou aux brouillards salins (bord de mer) ainsi quedans les autres cas d'exposition des atmosphres trs agressives, suivant qu'il existe ou non uneprotection complmentaire efficace de l'acier ou du bton.

    Partie 1 - Les prescriptions franaises de 1906 2004

    PAGE

    21

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    Pour la dfinition des atmosphres trs agressives, se reporter aux rgles de bton arm en vigueur.Donc cela fait renvoi au BAEL 91 paragraphe A.7.1, avec d'autres indications au paragraphe A.4.5,31. Cesparagraphes mentionnent bien les atmosphres agressives mais ne les dfinissent pas.

    BAEL 91 : Texte commun Ouvrages d'art (Fascicule n 62 du Titre 1er - Section 1) et Btiments (DTU)Ce texte ne traite que de la conception et du calcul pour le bton arm. Ce texte, modifi en 1999, est celui actuellement en vigueur.

    Article A.7,1 : Protection des armaturesL'enrobage de toute armature est au moins gal : 5 cm pour les ouvrages la mer ou exposs aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour lesouvrages exposs des atmosphres trs agressives*, 3 cm pour les parois coffres ou non et qui sont soumises (ou sont susceptibles de l'tre) des actionsagressives, ou des intempries, ou des condensations, ou encore, eu gard la destination desouvrages, au contact d'un liquide**, 1 cm pour des parois qui seraient situes dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pasexposs des condensations.

    L'enrobage est dfini comme la distance de l'axe d'une armature au parement le plus voisin diminue durayon nominal de cette armature. L'attention est attire sur le fait que les rgles donnes ici sont valablespour toutes les armatures, qu'elles soient principales ou secondaires. Les enrobages minimaux fixs enA.7.2,4 doivent en outre tre respects (au moins le diamtre pour les barres isoles et la largeur du paquetdont elle fait partie dans le cas contraire). Il convient enfin de prvoir l'enrobage minimal compte tenu de ladimension maximale des granulats et de la maniabilit du bton.

    * Cet enrobage de 5 cm peut tre rduit 3 cm si, soit les armatures, soit le bton sont protgs par unprocd dont l'efficacit a t dmontre.** La valeur de 3 cm peut tre ramene 2 cm lorsque le bton prsente une rsistance caractristiquesuprieure 40 MPa. En effet, l'efficacit de la protection apporte par l'enrobage est fonction de lacompacit du bton, laquelle crot avec sa rsistance.

    Les enrobages des armatures doivent tre strictement assurs l'excution, c'est--dire qu'ils necomportent aucune tolrance en moins par rapport la valeur nominale ; ceci implique qu'il faut tenircompte des enlvements ventuels de matire postrieurs la mise en place du bton. D'autre part, il y alieu de s'assurer par des dessins de dtail comportant toutes les armatures secondaires non calculesque ces conditions d'enrobage peuvent tre satisfaites.

    Le respect de l'enrobage exige une densit convenable de cales ou carteurs entre les armatures et lecoffrage, ainsi que des carcasses rendues suffisamment rigides par l'adjonction d'armatures secondaires quine rsultent pas forcment des calculs rglementaires.

    PAGE

    22

  • BPEL 91 : Texte commun Ouvrages d'art (Fascicule n 62 du Titre 1er - Section 2) et Btiments (DTU)Ce texte ne traite que de la conception et du calcul pour le bton prcontraint. Ce texte, modifi en 1999, est celui actuellement en vigueur.

    10.4,2 : Enrobage des armatures passivesL'enrobage* de toute armature doit tre au moins gal : 1 cm pour des parois qui sont situes dans des locaux couverts et clos et qui ne sont pas exposs des condensations,

    * L'enrobage d'une barre est dfini en commentaire de l'article A.7.1 du BAEL. 3 cm pour les parois coffres ou non et qui sont soumises (ou sont susceptibles de l'tre) des actionsagressives, ou des intempries, ou des condensations, ou encore, eu gard la destination desouvrages, au contact d'un liquide,

    La valeur de 3 cm peut tre ramene 2 cm lorsque le bton prsente une rsistance caractristiquesuprieure 40 MPa. En effet, l'efficacit de la protection apporte par l'enrobage est fonction de lacompacit du bton, laquelle crot avec sa rsistance.

    5 cm pour les ouvrages la mer ou exposs aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour lesouvrages exposs une atmosphre agressive,

    Cet enrobage de 5 cm peut tre rduit 3 cm si, soit les armatures, soit le bton sont protgs par unprocd dont l'efficacit a t dmontre.

    Les enrobages minimaux rsultant des prescriptions de l'article A.7.2 du BAEL doivent tre galementrespects. (Outre la rgle A.7.2,4, rappele ci-avant, les autres rgles concernent les distances entrebarres).

    10.3,3 : Distances des armatures de prcontrainte aux parementsLa distance de l'axe de ces armatures au parement le plus proche ne doit pas tre infrieure 2,5 fois leurdiamtre.

    Cette condition vise assurer un scellement convenable des armatures. Elle n'a donc pas tre prise encompte pour la dfinition de la zone d'enrobage selon l'article 5.3.

    En outre, l'enrobage* de toute armature doit tre au moins gal : 1 cm pour les parois coffres qui sont situes dans des locaux couverts et clos et qui ne sont pasexposs des condensations,

    * L'enrobage d'une barre est dfini comme la distance de l'axe d'une armature la paroi la plus voisinediminue du rayon de cette armature.

    3 cm pour les parois coffres exposes aux intempries ou susceptibles de l'tre, exposes auxcondensations, ou, eu gard la destination des ouvrages, au contact d'un liquide, 3 et 4 cm, respectivement, pour les parois non coffres, dans les cas dfinis dans les deux alinas quiprcdent, 5 cm, sauf dispositions particulires du march, pour les ouvrages exposs une atmosphreagressive,

    Pour les btiments, il y a lieu de considrer aussi les actions agressives susceptibles de se dvelopper l'intrieur.

    Les enrobages minimaux rsultant des prescriptions de l'article A.7.2 du BAEL doivent tre galementrespects. (Outre la rgle A.7.2,4, rappele ci-avant, les autres rgles concernent les distances entrebarres).

    Partie 1 - Les prescriptions franaises de 1906 2004

    PAGE

    23

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    DTU 21 de mars 2004 : NF P 18-201Ce texte, qui concerne lexcution des travaux en bton de btiments (DTU) est la rvision du texte de septembre 1984, en vue de prparer lAnnexe Nationale de la futurenorme europenne relative lexcution des ouvrages en bton arm ou prcontraint.

    Le paragraphe 7.1.4 qui traite du positionnement des aciers, est conforme dans sa prsentation l'EN 1992-1-1.Le paragraphe 8 qui traite des plans et notes de calculs est le suivant :

    Les enrobages des aciers. (...) lorsqu'ils sont fondamentaux pour la stabilit (balcons, poteaux trs lancs, etc.), pour la bonneconservation de l'ouvrage (parements exposs aux intempries et autres actions agressives, etc.) et pourla scurit (scurit au feu, garde corps, etc.), ces enrobages doivent figurer sur des dtails d'armaturesappropris.

    Note : Les enrobages figurant sur les plans sont les enrobages nominaux correspondant lenrobageminimal augment de la tolrance.

    Ce DTU devra sans doute tre repris car :- au paragraphe 7.1.4 : la valeur de (moins) est fixe 10 mm alors qu'elle peut tre choisie et - au paragraphe 8 : l'EN 1992-1 donne la possibilit de faire figurer sur les plans la valeurminimale de l'enrobage.

    PAGE

    24

  • Le choix actuel des paramtres nationaux

    Partie 2

    PAGE

    25

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    IntroductionDans cette partie, on cite, d'ventuelles volutions de forme prs, le contenu de la future AnnexeNationale Franaise de l'EN 1992-1-1 correspondant la section 4 Durabilit et enrobage desarmatures .

    Comme dans cette future Annexe Nationale, les clauses sont rpertories par le numro de laclause correspondante dans l'EN 1992-1-1 o un choix national est rendu possible, avec lamention systmatique Note .

    Ces lments de l'Annexe Nationale ont donc la valeur d'une note la clause de l'Eurocode et sesubstituent le cas chant aux notes par dfaut du texte europen.

    En outre, quelques clauses, non reprises dans l'Annexe Nationale car conformes au texteeuropen, sont rappeles dans le prsent document pour faciliter la comprhension.

    PAGE

    26

    Lgende photo page 25 :

    Mise en place de cales pour assurer la position du ferraillage dun lment horizontal (Remerciements : EGF-BTP).

  • 1 Aucun risque de corrosion ni dattaque

    Partie 2 - Le choix actuel des paramtres nationaux

    PAGE

    27

    TABLEAU 4.1 : CLASSES DEXPOSITION EN FONCTIONDES CONDITIONS DENVIRONNEMENT, CONFORMMENT LEN 206-1Ce tableau, figurant dans le texte europen, ne sera pas repris dans lAnnexe Nationale.

    Dsignation de la classe Description de lenvironnement

    Exemples informatifs illustrant le choix des classes dexposition

    X0 Bton non arm et sans pices mtalliques Bton lintrieur de btiments o le taux dhumidit de lair ambiantnoyes : toutes expositions, sauf en cas de est trs faible.gel/dgel, dabrasion et dattaque chimiquebton arm ou avec des pices mtalliquesnoyes : trs sec.

    6 Attaques chimiques

    XA1 Environnement faible agressivit chimique Sols naturels et eau dans le sol.selon lEN 206-1, Tableau 2.

    XA2 Environnement dagressivit chimique Sols naturels et eau dans le sol.modre selon lEN 206-1, Tableau 2.

    XA3 Environnement forte agressivit chimique Sols naturels et eau dans le sol.selon lEN 206-1, Tableau 2.

    4 Corrosion induite par les chlorures prsents dans leau de mer

    XS1 Expos lair vhiculant du sel marin, Structures sur ou proximit dune cte.mais pas en contact direct avec leau de mer.

    XS2 Immerg en permanence. lments de structures marines.XS3 Zones de marnage, zones soumises des lments de structures marines.

    projections ou des embruns.

    5 Attaque gel/dgel

    XF1 Saturation modre en eau, sans agent de Surfaces verticales de bton exposes la pluie et au gel.dverglaage.

    XF2 Saturation modre en eau, avec agents de Surfaces verticales de bton des ouvrages routiers expossdverglaage. au gel et lair vhiculant des agents de dverglaage.

    XF3 Forte saturation en eau, sans agents de Surfaces horizontales de bton exposes la pluie et au gel.dverglaage.

    XF4 Forte saturation en eau, avec agents de Routes et tabliers de pont exposs aux agents de dverglaage.dverglaage ou eau de mer. Surfaces de bton verticales directement exposes aux projections

    dagents de dverglaage et au gel.Zones des structures marines soumises aux projections et exposesau gel.

    3 Corrosion induite par les chlorures

    XD1 Humidit modre. Surfaces de bton exposes des chlorures transports par voie arienne.XD2 Humide, rarement sec. Piscines.

    lments en bton exposs des eaux industrielles contenant des chlorures.

    XD3 Alternativement humide et sec. lments de ponts exposs des projections contenant des chlorures.Chausses.Dalles de parcs de stationnement de vhicules.

    2 Corrosion induite par carbonatation

    XC1 Sec ou humide en permanence. Bton lintrieur de btiments o le taux dhumidit de lair ambiantest faible.Bton submerg en permanence dans de leau.

    XC2 Humide, rarement sec. Surfaces de bton soumises au contact long terme de leau.Un grand nombre de fondations.

    XC3 Humidit modre. Bton lintrieur de btiments o le taux dhumidit de lair ambiantest moyen ou lv.Bton extrieur abrit de la pluie.

    XC4 Alternativement humide et sec. Surfaces de bton soumises au contact de leau, mais nentrant pasdans la classe dexposition XC2.

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    4.2(2) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004 pour ce qui concernel'enrobage, la colonne d'exemples informatifs du Tableau 4.1 est rendue normative compte tenu des notessuivantes :

    Note (1)Le bton non arm se trouve dans d'autres classes d'exposition que X0, ds lors que ce bton comportedes armatures ou des pices mtalliques noyes et que l'environnement n'est pas class trs sec .

    Note (2)Les parties des btiments l'abri de la pluie, que ceux-ci soient clos ou non, sont classer en XC1 l'exception des parties exposes des condensations importantes la fois par leur frquence et leurdure qui sont alors classer en XC3. C'est le cas notamment de certaines parties : d'ouvrages industriels, de buanderies, de papeteries, de locaux de piscines, etc.

    Note (3)Sont classer en XC4 les parties ariennes des ouvrages d'art et les parties extrieures des btimentsnon protges de la pluie, comme par exemple les faades, les pignons et les parties saillantes l'extrieur, y compris les retours de ces parties concerns par les cheminements et/ou rejaillissements del'eau.

    Note (4)Ne sont classer en XD3 que les parties d'ouvrages soumises des projections frquentes et trsfrquentes et contenant des chlorures et sous rserve d'absence de revtement d'tanchit assurant laprotection du bton.Ne sont donc classer en XD3 que les parties des parcs de stationnement de vhicules exposesdirectement aux sels contenant des chlorures (par exemple, les parties suprieures des dalles et rampes)et ne comportant pas de revtement pouvant assurer la protection du bton pendant la dure de vie duprojet.

    Note (5)Sont classer en XS3 les lments de structures en zone de marnage et/ou exposs aux embrunslorsqu'ils sont situs moins de 100 m de la cte, parfois plus, jusqu' 500 m, suivant la topographieparticulire.Sont classer en XS1 les lments de structures situs au-del de la zone de classement XS3 et situs moins de 1 km de la cte, parfois plus, jusqu' 5 km, lorsqu'ils sont exposs un air vhiculant du selmarin, suivant la topographie particulire.

    Note (6)En France, les classes d'exposition XF1, XF2, XF3 et XF4, sont indiques dans la carte donnant les zonesde gel, sauf spcification particulire notamment fonde sur l'tat de saturation du bton (cf. Annexe E enE.2 ou l'AN de l'EN 206-1 en NA 4.1, Figure NA.2 et Note).Pour ces classes d'exposition XF, et sous rserve du respect des dispositions lies au bton (EN 206-1 etdocuments normatifs nationaux), l'enrobage sera dtermin par rfrence une classe d'exposition XC ouXD, comme indiqu clause 4.4.1.2 (12).

    PAGE

    28

  • Note (7)Les exemples informatifs donns pour les classes XA1, XA2 et XA3 sont comprendre et prciser commesuit : lments de structures en contact avec le sol ou un liquide agressif. Ouvrages de Gnie Civil soumis des attaques chimiques (par exemple certains btiments decatgorie E (cf. clause 1.1.1 (1)P)), suivant les documents particuliers du march.

    Note (8)Les risques de lixiviation et d'attaque par condensation d'eau pure sont traiter dans les classesd'exposition XA1, XA2 et XA3 suivant leur svrit.

    4.4.1.2 (3) NoteClause indique ici pour mmoire, figurant dans l'Annexe Nationale mais sans lien direct avec ladurabilit.

    4.4.1.2 (5) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, la classe structurale utiliserpour les btiments et ouvrages de gnie civil courants est S4, pour des btons conformes au tableauN.A.F.1 ou N.A.F.2, selon le cas, de l'Annexe Nationale de l'EN 206-1.Les modifications possibles de classe structurale sont donnes dans le tableau 4.3NF.La classe structurale minimale est S1.Les valeurs de cmin,dur utiliser sont celles du tableau 4.4N (armatures de bton arm) et dutableau 4.5NF (armatures de prcontrainte) donn ci-dessous.NOTE : L'attention est attire sur les problmes de fissuration auxquels risque de conduire un enrobagecnom suprieur 50 mm. Il est donc recommand, en cas d'environnement agressif, d'utiliser lesdispositions du tableau 4.3NF et les clauses 4.4.1.2. (7) et (8) et 4.4.1.3 (3).L'attention est galement attire sur les difficults de btonnage auxquelles risque de conduire unenrobage cnom infrieur la dimension nominale du plus gros granulat.

    Partie 2 - Le choix actuel des paramtres nationaux

    PAGE

    29

    Les classes de rfrence retenir pour lenrobage sont les suivantes :

    Type de salage (cf. Peu frquent XC4 Sans objet XC4 si le bton Sans objetRecommandations est formul sansGel 2003) entraneur dair,

    XD1 si le bton estformul avecentraneur dair

    Frquent Sans objet XD1, Sans objet XD2,XD3 pour lments XD3 pour lmentstrs exposs* trs exposs*

    Trs frquent Sans objet Sans objet Sans objet XD3

    * Pour les ponts : corniches, longrines dancrage des dispositifs de retenue, solins des joints de dilatation.

    Classes dexposition

    XF1 XF2 XF3 XF4

  • Dure 100 ans : 100 ans : 100 ans : 100 ans : 100 ans : 100 ans : 100 ans :dutilisation majoration majoration majoration majoration majoration majoration majorationde projet de 2 de 2 de 2 de 2 de 2 de 2 de 2

    25 ans 25 ans 25 ans 25 ans 25 ans 25 ans 25 anset moins : et moins : et moins : et moins : et moins : et moins : et moins :minoration minoration minoration minoration minoration minoration minorationde 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1

    Classe C30/37 : C30/37 : C30/37 : C35/45 : C40/50 : C40/50 : C45/55 :de rsistance minoration minoration minoration minoration minoration minoration minoration(1) de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1

    C50/60 : C50/60 : C55/67 : C60/75 : C60/75 : C60/75 : C70/85 :minoration minoration minoration minoration minoration minoration minorationde 2 de 2 de 2 de 2 de 2 de 2 de 2

    Nature Bton Bton Btondu liant de classe de classe de classe

    C35/45 C35/45 C40/50 base de base de base deCEM I CEM I CEM Isans cendres sans cendres sans cendresvolantes : volantes : volantes :minoration minoration minorationde 1 de 1 de 1

    Enrobage Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minoration Minorationcompact (2) de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1

    Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    PAGE

    30

    Classe d'exposition selon tableau 4.1

    Critre X0 XC1 XC2 / XC3 XC4 XD1 / XS1 / XD2 / XS2 / XD3 / XS3 /XA1 (3) XA2 (3) XA3 (3)

    TABLEAU 4.3NF : MODULATIONS DE LA CLASSE STRUCTURALE RECOMMANDE, EN VUE DE LA DTERMINATION DES ENROBAGES MINIMAUX CMIN,DURDANS LES TABLEAUX 4.4 N ET 4.5 NF

    Note (1) Par souci de simplicit, la classe de rsistance joue ici le rle d'un indicateur de durabilit. Il peut trejudicieux d'adopter, sur la base d'indicateurs de durabilit plus fondamentaux et des valeurs de seuilassocies, une justification spcifique de la classe structurale adopte, en se rfrant utilement au guideAFGC Conception des btons pour une dure de vie donne des ouvrages , ou des documentsnormatifs reposant sur les mmes principes.

    Note (2) Ce critre s'applique dans les lments pour lesquels une bonne compacit des enrobages peut tregarantie : Face coffre des lments plans (assimilables des dalles, ventuellement nervures), coulshorizontalement sur coffrages industriels. lments prfabriqus industriellement : lments extruds ou fils, ou faces coffres des lmentscouls dans des coffrages mtalliques. Sous-face des dalles de pont, ventuellement nervures, sous rserve de l'accessibilit du fond decoffrage aux dispositifs de vibration.

    Note (3) Pour les classes d'exposition XAi, cette correspondance est indicative sous rserve d'une justification dela nature de l'agent agressif.

  • S1 10 10 10 15 20 25 30S2 10 10 15 20 25 30 35S3 10 10 20 25 30 35 40S4 10 15 25 30 35 40 45S5 15 20 30 35 40 45 50S6 20 25 35 40 45 50 55

    Partie 2 - Le choix actuel des paramtres nationaux

    PAGE

    31

    TABLEAU 4.4N : VALEURS DE LENROBAGE MINIMAL CMIN,DUR REQUISVIS--VIS DE LA DURABILIT DANS LE CAS DES ARMATURES DE BTON ARMCONFORMES LEN 10080Ce tableau, indiqu ici pour mmoire, est conforme au tableau 4.4N des valeurs recommandeset, figurant dans le texte europen, ne sera pas dans lAnnexe Nationale.

    TABLEAU 4.5NF : VALEURS DE LENROBAGE MINIMAL CMIN,DUR REQUISVIS--VIS DE LA DURABILIT DANS LE CAS DES ARMATURES DE PRCONTRAINTE

    Exigence environnementale pour cmin,dur (mm)

    Classe Classe dexposition suivant le tableau 4.1structurale

    X0 XC1 XC2/XC3 XC4 XD1/XS1 XD2/XS2 XD3/XS3

    Exigence environnementale pour cmin,dur (mm)

    Classe Classe dexposition suivant le tableau 4.1structurale

    X0 XC1 XC2/XC3 XC4 XD1/XS1 XD2/XS2 XD3/XS3

    S1 10 15 25 30 35 40S2 15 25 30 35 40 45S3 Sans 20 30 35 40 45 50S4 objet 25 35 40 45 50 55S5 30 40 45 50 55 60S6 35 45 50 55 60 65

    4.4.1.2 (6) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, la valeur de cdur,y utiliser estcelle recommande.

    4.4.1.2 (7) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, la valeur de cdur,st utiliser estcdur,st = 0 mm. Toutefois, sur justification spciale et condition d'utiliser des aciers dont la rsistance lacorrosion est prouve (certains aciers inox ou galvaniss, par exemple), pour la dure d'utilisation etdans les conditions d'exposition du projet, les documents particuliers du march pourront fixer la valeur decdur,st. En outre, le choix des matriaux, des paramtres de mise en uvre et de maintenance doiventfaire l'objet d'une tude particulire. De mme, l'utilisation de tels aciers ne peut s'effectuer que si lescaractristiques propres de ces aciers (notamment soudabilit, adhrence, dilatation thermique,compatibilit des aciers de nature diffrente) sont vrifies et prises en compte de faon approprie.

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    4.4.1.2 (8) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, la valeur utiliser estcdur,add = 0 mm, sauf pour les revtements adhrents justifis vis--vis de la pntration des agentsagressifs pendant la dure d'utilisation de projet (ces revtements sont alors rputs faisant partieintgrante de la structure (cf. clause 1.3 (1)P)). L'enrobage minimal ne peut tre infrieur cmin,b et 10 mm.

    4.4.1.2 (13) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, les valeurs de k1, k2 et k3 utiliser sont celles recommandes.

    4.4.1.3 (1)P NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, la valeur de cdev utiliser estcelle recommande.

    4.4.1.3 (3) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, la valeur utiliser pour cdevest la suivante : Lorsque la ralisation est soumise un systme d'assurance qualit dans lequel la surveillance inclutdes mesures de l'enrobage des armatures, il est possible de rduire la marge de calcul pour tolranced'excution, de sorte que :

    10 mm cdev 5 mm. Lorsqu'on peut garantir l'utilisation d'un appareil de mesure trs prcis pour la surveillance ainsi que lerejet des lments non conformes (lments prfabriqus, par exemple), il est possible de rduire lamarge de calcul pour tolrance d'excution, de sorte que :

    10 mm cdev 0 mm. Lorsque la conception et l'excution des lments d'ouvrages y compris leur ferraillage sont soumis un systme d'assurance qualit couvrant toutes les phases de la conception l'excution et comprenantles impositions suivantes et ce pour toutes les classes d'exposition,

    . en phase de conception et dessin : laboration des dessins de dtail une grande chelle desferraillages sensibles (coupe sur bandeau, lisse, parapet, etc.), prcisant les enrobages et lesfaonnages,. en phase de ferraillage : rception des aciers faonns et contrle de leurs dimensions,. en phase mise en place dans coffrage : laboration des plans de calage des aciers (type de cales,frquence des cales, fixation des cales, etc.) ; rception des ferraillages et contrle des enrobagesavant coulage,. en phase de mise en uvre du bton : le cas chant et en tant que de besoin, confection d'unlment tmoin qui sera dtruit,

    10 mm cdev 0 mm.

    4.4.1.3 (4) NotePour l'application en France de la norme europenne EN 1992-1-1 : 2004, les valeurs utiliser sont k1 = 30 mm et k2 = 65 mm.

    PAGE

    32

  • Le retour dexprience franais et la justification

    des dispositions de lAnnexe Nationale

    Partie 3

    PAGE

    33

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    IntroductionLes dispositions d'enrobage de l'Annexe Nationale franaise de l'EN 1992-1-1 ont fait l'objet d'unelaboration concerte entre notamment A. de Chefdebien et P. Rougeau (CERIB), A. Coin(mandat par EGF-BTP), V. Baroghel-Bouny et F. Toutlemonde (LCPC), I. Fonteneau etF. Moulinier (ID Inox), et ont intgr, outre les avis des membres de la commission en sance,ceux de R. Lacroix et J. Cortade (ancien et actuel prsidents de la commission BAEL/BPEL/EC2),D. Chauvel (EDF), T. Kretz et B. Godart (LCPC). Ce travail a t effectu sur la base de l'tat desconnaissances entre octobre 2003 et mars 2004 et l'laboration du consensus s'est prolongejusqu'en mai 2005.

    Ces dispositions correspondent une approche cohrente des diffrents articles susceptiblesd'tre prciss et des valeurs susceptibles d'tre adoptes en Annexe Nationale, relativement ladurabilit des structures en bton, et qui ont trait la protection des armatures (section 4 del'EN 1992-1-1).

    Ces articles sont les suivants (rfrence EN 1992-1-1, liste prcdant la section 1) : Paragraphes 3, 5, 6, 7, 8 et 13, clause 4.4.1.2. Paragraphes 1(P), 3 et 4, clause 4.4.1.3.En outre, l'article 4 du paragraphe 4.1 fait rfrence l'Annexe informative E, et le tableau 4.1 delalina 2 du paragraphe 4.2 contient une colonne galement informative, ces lments informatifstant bass sur l'EN 206 elle-mme associe une Annexe Nationale. La cohrence avec lanorme franaise issue de l'EN 206 a donc t recherche, en bnficiant de la libert decomplments non contradictoires (notes au tableau 4.1) pour viser la protection des armatures,proccupation propre l'EN 1992. Par ailleurs, il a t recherch la possibilit d'appliquer cesdispositions sans modifications pour l'EN 1992-2 (ponts) et l'EN 1992-3 (silos et rservoirs).

    PAGE

    34

    Lgendes photo page 33 : Vote du CNIT Paris lors de son ramnagement aprs trente ans de service.(Remerciements PX-DAM - chapitre ACI de Paris). Corrosion des armatures sur un monument historique dans les zones denrobage insuffisant.(Remerciements photo LRMH - chapitre ACI de Paris). Voile en BAP du centre culturel de Meudon, parement soign tout en respectant des enrobages faibles. (Photo LCPC). Digue flottante de Monaco, ouvrage la mer ayant fait lobjet dune tude de durabilit complte. (Photo : Bouygues TP - Remerciements : Chapitre ACI de Paris).

  • PrincipesLes principes suivants ont guid l'laboration des dispositions nationales franaises : Conserver absolument la mthodologie de dtermination de l'enrobage partir de la dterminationsuccessive : de la dtermination des classes d'exposition (tableau 4.1), de la classe structurale (EN 1990, article 5 de la clause 4.4.1.2), de modulations de la classe structurale en fonction de choix particuliers pour le projet, engageant lematre d'uvre (tableau 4.3NF), ce qui par application du tableau 4.4N ou 4.5NF conduit une valeur cmin,dur qu'il convient de moduleren fonction d'autres aspects complmentaires (articles 3 et 6 13 de la clause 4.4.1.2) et de la prise encompte des tolrances d'excution (clause 4.4.1.3), ce qui engage l aussi le matre d'uvre.

    Modifier le moins possible les tableaux 4.4N et 4.5N dans lesquels la gradation de l'paisseurd'enrobage en fonction de la classe d'exposition d'une part, et de la classe structurale de l'autre, parat la fois simple et saine du point de vue scientifique.

    viter absolument de modifier la classe structurale de rfrence par rapport la valeur recommandeau niveau europen.

    Favoriser l'obtention de la durabilit par un choix quilibr entre la qualit de la barrire que constituel'enrobage, son paisseur, et les diverses dispositions complmentaires, en privilgiant les dispositionssanctionnes par une base scientifique sre et vrifie de faon reprsentative, et/ou un retourd'exprience satisfaisant. Ceci a notamment conduit toffer et prciser les dispositions du tableau 4.3Net les notes affrentes, en s'appuyant non seulement sur les valeurs minimales de rsistance de btonissues de l'annexe E, de l'EN 206 ou des documents parallles dans le domaine des produitsprfabriqus, mais aussi en rendant possible et fructueuse l'adoption d'une dmarche performancielle vis--vis de la durabilit du matriau (cf. document AFGC Conception des btons pour une dure de viedonne des ouvrages , juillet 2004).

    Inciter, par les dispositions lies la clause 4.4.1.3, un meilleur contrle du positionnement desarmatures, afin de remdier un dfaut trop courant.

    Assurer la cohrence des dispositions avec les recommandations franaises concernant la durabilitvis--vis du gel (Guide technique de la collection Techniques et Mthodes des Laboratoires des Ponts etChausses Recommandations pour la durabilit des btons durcis soumis au gel , dcembre 2003).

    La dclinaison de ces principes est expose dans ce qui suit, en soulignant les modifications apportespar rapport aux valeurs ou clauses recommandes dans le texte europen. La dmarche de validation anotamment consist vrifier les valeurs d'enrobage finalement obtenues en appliquant l'ensemble de ladmarche, et les comparer aux pratiques actuelles et au retour d'exprience.

    Prcisions sur les classes d'exposition (Tableau 4.1)

    Cas du bton non arm

    Note (1)Le bton non arm se trouve dans d'autres classes d'exposition que X0 ds lors que ce bton comporte desarmatures ou des pices mtalliques noyes et que l'environnement n'est pas class trs sec .

    Partie 3 - Le retour dexprience franais et la justification des dispositions de lAnnexe Nationale

    PAGE

    35

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    Ce complment vise attirer l'attention sur le fait que la corrosion d'armatures, mme si elles se trouventen faible quantit et n'assurent aucun rle structural, nuit la durabilit de l'ouvrage, tant en termesesthtiques que fonctionnels. Il faut donc interprter le terme bton non arm de la deuxime colonnedu tableau 4.1 de faon stricte, et non comme dans le titre de la section 12.

    Prcisions relatives aux classes d'exposition XC

    Note (2)Les parties des btiments l'abri de la pluie, que ceux-ci soient clos ou non, sont classer en XC1 l'exception des parties exposes des condensations importantes la fois par leur frquence et leur durequi sont alors classer en XC3. C'est le cas notamment de certaines parties d'ouvrages industriels, de buanderies, de papeteries, de locauxde piscines, etc.

    Note (3)Sont classer en XC4 les parties ariennes des ouvrages d'art et les parties extrieures des btiments nonprotges de la pluie, comme par exemple les faades, les pignons et les parties saillantes l'extrieur, ycompris les retours de ces parties concerns par les cheminements et/ou rejaillissements de l'eau.

    Ces notes sont de nature guider le matre d'uvre dans le choix des classes d'exposition retenues, enprcisant les critres permettant de situer sans ambigut les parties des btiments et constructionsusuelles, et le caractre normatif donn au tableau compte tenu des notes, vise ainsi limiter lesinterprtations concernant les classes d'exposition dans les cas les plus courants. L'apprciation du risqueaccr de carbonatation par apport d'eau liquide en surface (pluie ou condensation) est explicit de faongraduelle entre les classes XC1, XC3 et XC4. L'apprciation du risque de projections d'eau etd'environnement favorable la carbonatation pour les btiments (choix entre XC3 et XC4) relvepartiellement de la matrise d'uvre. Les exemples indiqus incitent cependant clairement classer lesbalcons et leurs retours (pour lesquels le retour d'exprience fait tat de risques forts) en classed'exposition XC4. Pour les ponts, le classement en XC4 tient compte d'un environnement extrieur omme les parties abrites de la pluie sont susceptibles d'tre soumises des ruissellements ouprojections d'eau, et o la teneur en gaz carbonique dans l'air environnant l'ouvrage est a priori pluttleve. L'EN 1992-2 prcise par ailleurs que les surfaces protges par une tanchit sont classer enXC3 (classe recommande que la France prvoit d'adopter).

    Prcisions relatives aux classes d'exposition XD

    Note (4)Ne sont classer en XD3 que les parties d'ouvrages soumises des projections frquentes et trsfrquentes et contenant des chlorures et sous rserve d'absence de revtement d'tanchit assurant laprotection du bton. Ne sont donc classer en XD3 que les parties des parcs de stationnement de vhiculesexposes directement aux sels contenant des chlorures (par exemple les parties suprieures des dalles etrampes) et ne comportant pas de revtement pouvant assurer la protection du bton pendant la dure de viedu projet.

    L'interprtation prcise par cette note consiste notamment rserver a priori la classe XD3 auxsituations de salage frquent ou trs frquent, au sens des Recommandations Gel , pour leschausses et les ponts et les parties des parcs de stationnement (exemples cits dans le tableau 4.1), lecritre de l'humidit qui distingue XD1, XD2 et XD3 devenant alors secondaire.

    PAGE

    36

  • Prcisions relatives la classe d'exposition XS

    Note (5) Sont classer en XS3 les lments de structures en zone de marnage et/ou exposs aux embruns lorsqu'ilssont situs moins de 100 m de la cte, parfois plus, jusqu' 500 m, suivant la topographie particulire. Sont classer en XS1 les lments de structures situs au-del de la zone de classement XS3 et situs moinsde 1 km de la cte, parfois plus, jusqu' 5 km, lorsqu'ils sont exposs un air vhiculant du sel marin, suivantla topographie particulire.

    L'indication de distance la cte pour les classes d'exposition XS prcise les errements issus desdocuments nationaux actuels, et recherche la cohrence d'interprtation avec les indications de la normeNF EN 206, mme si cette dernire vise la prescription du bton et non celle de l'enrobage. En particulier,dans la continuit du CCBA 68 et du BAEL 80, il a paru utile d'attirer l'attention sur le risque d'agents decorrosion que constituent les chlorures vhiculs par voie arienne jusqu' une distance typique de 5 kmde la cte, avec une svrit accrue pour l'exposition directe aux embruns jusqu' plusieurs centaines demtres. La mention suivant la topographie particulire doit permettre de donner au matre d'uvre unemarge d'apprciation. En tout tat de cause, ces indications doivent inciter classer en XS3 nonseulement des structures marines , mais galement des btiments et ouvrages en zone ctire (pourlesquels le retour d'exprience tmoigne du risque effectif de corrosion).

    Prcisions relatives la classe d'exposition XF

    Note (6)En France, les classes d'exposition XF1, XF2, XF3 et XF4 sont indiques dans la carte donnant les zones degel, sauf spcification particulire notamment fonde sur l'tat de saturation du bton (cf. Annexe E en E.2ou voir l'AN de l'EN 206-1 en NA 4.1, figure NA.2 et Note). Pour ces classes d'exposition XF, et sous rservedu respect des dispositions lies au bton (EN 206-1 et documents normatifs nationaux), l'enrobage seradtermin par rfrence une classe d'exposition XC ou XD, comme indiqu clause 4.4.1.2 (12).

    Les classes de rfrence retenir pour l'enrobage sont les suivantes :

    Partie 3 - Le retour dexprience franais et la justification des dispositions de lAnnexe Nationale

    PAGE

    37

    Type de salage (cf. Peu frquent XC4 Sans objet XC4 si le bton Sans objetRecommandations est formul sansGel 2003) entraneur dair,

    XD1 si le bton est formul avecentraneur dair

    Frquent Sans objet XD1, Sans objet XD2,XD3 pour lments XD3 pour lmentstrs exposs* trs exposs*

    Trs frquent Sans objet Sans objet Sans objet XD3

    * Pour les ponts : corniches, longrines dancrage des dispositifs de retenue, solins des joints de dilatation.

    Classes dexposition

    XF1 XF2 XF3 XF4

    L'indication de la classe XD1 semble svre par rapport l'indication de salage peu frquent .Cependant, la rfrence des classes correspondant la seule carbonatation n'aurait pas conduit unniveau de protection suffisant, lorsque la prsence d'entraneur d'air augmente la porosit du btond'enrobage. Le tableau tient donc compte de l'avantage que procure un BHP rsistant au gel, formulsans entraneur d'air, du point de vue de la protection des armatures.

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    Par ailleurs, la clause 4.2 (106) de l'EN 1992-2 est cohrente avec ce tableau et ces notes sous rserved'interprter lments trs exposs (XD3) de faon plus large pour les ponts : sont explicitementvises dans l'EN 1992-2 toutes les surfaces exposes situes moins de 6 m de la chausse dans lesens horizontal, et moins de 6 m au-dessus de la chausse, et surfaces suprieures des appuis situssous les joints de dilatation . Cette note vise ainsi assurer la cohrence entre les documents destins s'appliquer en France notamment pour les ouvrages relevant des marchs publics, et guider le matred'uvre dans le choix des classes d'exposition. L'apprciation concernant les lments trs exposs (classement en XD3) et sa dclinaison pour les ponts s'appuie sur le retour d'exprience (cf. guidetechnique de la collection Techniques et Mthodes des Laboratoires des Ponts et Chausses Recommandations pour la durabilit des btons durcis soumis au gel , dcembre 2003).

    Prcisions relatives la classe d'exposition XA

    Note (7) Les exemples informatifs donns pour les classes XA1, XA2 et XA3 sont comprendre et prciser commesuit :- lments de structures en contact avec le sol ou un liquide agressif.- Ouvrages de Gnie civil soumis des attaques chimiques, par exemple certains btiments de catgorie E(cf. clause 1.1.1(1)P), suivant les documents particuliers du march.

    Note (8)Les risques de lixiviation et d'attaque par condensation d'eau pure sont traiter dans les classes d'expositionXA1, XA2 et XA3 suivant leur svrit.

    Ces notes visent attirer l'attention sur l'ampleur des types d'exposition pouvant faire l'objet d'uneclassification XA, et engager le matre d'uvre dans une dmarche spcifique suivant la destination del'ouvrage et la nature de son environnement. Il apparat en effet que ce type d'environnement peutconduire des sinistres particulirement graves ou des dgradations particulirement rapides sil'agression n'a pas t correctement identifie (ouvrages agricoles, couvertures de rservoirs soumis condensations, agents biologiques, etc.). Ceci a conduit placer titre indicatif (selon la note 3 dutableau 4.3NF) les dispositions lies aux classes XA au mme niveau que celles relatives aux classes XS,soit la gamme la plus leve. Il apparat cependant que les dispositions permettant d'assurer la durabilitsont minemment variables tant en termes de nature du bton d'enrobage, de choix de ciment, qued'paisseur d'enrobage, voire de choix d'armatures intrinsquement protges, ce qui ncessite unetude au cas par cas.

    Modulations de la classe structurale (Tableau 4.3NF)

    Modulation de la classe structurale en fonction de la dure d'utilisation de projet

    La majoration de deux classes pour les structures dont la dure d'utilisation de projet escompte est de100 ans est conforme la disposition recommande.

    La minoration d'une classe pour les ouvrages dont la dure d'utilisation de projet est de 25 ans etmoins, pour toutes les classes d'exposition, constitue une disposition nationale propre visant viter lesurdimensionnement des ouvrages caractre provisoire.Elle se trouve borne par la classe minimale recommande S1 et se trouve justifie par la progression enracine du temps du front de pntration des agents agressifs. Pour une profondeur de pntration gale

    PAGE

    38

  • par exemple 15 mm en 50 ans, la pntration au bout de 25 ans est de 15 / 2 soit environ 10 mm. Onpeut donc admettre une rduction d'enrobage de 5 mm ce qui correspond la rduction de classeenvisage. Pour un environnement plus agressif, la rduction d'une classe structurelle est plus scuritaire.Pour un environnement conduisant une profondeur de pntration moindre, la valeur de l'enrobagereste suprieure 10 mm en classe S1. Le seul cas o la rduction dpasse 5 mm concerne lesenvironnements XC2/XC3 en bton prcontraint, si l'on passe de classe S2 en S1, avec les valeurs dutableau 4.5NF. Nanmoins, dans l'ventualit d'une paisseur de 25 mm consomme au bout de 50 ans,la profondeur de pntration correspondrait 25 / 2 soit environ 17 mm, ce qui n'est pas trs diffrentdes 15 mm proposs. On peut en outre penser que cette clause lie aux dures d'utilisation de projetrduites a peu de chances de concerner des lments en bton prcontraint.

    Modulation par prise en compte des performances de durabilit du btonCet aspect, qui se matrialise essentiellement dans le tableau 4.3NF, correspond aux modifications lesplus significatives des dispositions nationales franaises par rapport celles recommandes au niveaueuropen.

    LIGNES CLASSE DE RSISTANCE DU TABLEAU 4.3NF, ASSORTIES DE LA NOTE 1

    Partie 3 - Le retour dexprience franais et la justification des dispositions de lAnnexe Nationale

    PAGE

    39Note (1)

    Par souci de simplicit, la classe de rsistance joue ici le rle d'un indicateur de durabilit. Il peut trejudicieux d'adopter, sur la base d'indicateurs de durabilit plus fondamentaux et des valeurs de seuilassocies, une justification spcifique de la classe structurale adopte, en se rfrant utilement au guideAFGC Conception des btons pour une dure de vie donne des ouvrages , ou des documentsnormatifs reposant sur les mmes principes.

    La premire ligne, qui conduit une minoration de 1, est identique celle du tableau recommand,sauf :- pour les classes XC2 / XC3 o le seuil est de C30/37 au lieu de C35/45,- pour la classe XC4 o le seuil est de C35/45 au lieu de C40/50.

    Il est noter que les valeurs minimales de rsistance retenues dans l'Annexe Nationale franaise del'EN 206 (annexe E de l'EN 1992-1-1) sont C20/25 pour les classes d'exposition XC1 et XC2, et C25/30pour les classes d'exposition XC3 et XC4, alors que les valeurs recommandes sont C20/25 pour XC1,C25/30 pour XC2, et C30/37 pour XC3 et XC4. L'incitation une amlioration de la qualit du bton rentabilise par une minoration de la classe structurale, se situe donc deux classes au-dessus duminimum requis au titre de l'EN 206 pour XC1, XC2 et XC4, et une classe au-dessus pour XC3. Ladiscussion dtaille de ces modifications est reporte la partie calibrage et retour d'exprience , undes enjeux importants tant de ne pas modifier de faon conomiquement sensible les dispositionsactuelles qui donnent satisfaction.

    La deuxime ligne, qui conduit une minoration de deux classes, correspond un seuil de rsistancequi se situe quatre classes de rsistance au-dessus du seuil permettant la minoration de 1, par rapport

    Classe dexposition selon le tableau 4.1Critre

    X0 XC1 XC2/XC3 XC4 XD1/XS1/XA1 (3) XD2/XS2/XA2 (3) XD3/XS3/XA3 (3)

    Classe de C30/37 : C30/37 : C30/37 : C35/45 : C40/50 : C40/50 : C45/55 :rsistance minoration minoration minoration minoration minoration minoration minoration

    (1) de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 de 1 C50/60 : C50/60 : C55/67 : C60/75 : C60/75 : C60/75 : C70/85minoration minoration minoration minoration minoration minoration minoration

    de 2 de 2 de 2 de 2 de 2 de 2 de 2

  • Structures en bton conues avec lEurocode 2NOTE TECHNIQUE SUR LES DISPOSITIONS RELATIVES LENROBAGE POUR LAPPLICATION EN FRANCE

    la ligne du tableau recommand (soit 20 MPa d'cart sur la rsistance sur cylindres, sauf pour la colonneXD3/XS3/XA3 o l'cart est accr vers les btons trs hautes performances).Cette deuxime ligne s'appuie sur la rduction trs importante de profondeur de carbonatation apportepar les btons hautes performances, et sur la rduction galement trs importante de la diffusion desions chlores dans les btons hautes et trs hautes performances (cf. document AFGC Conception desbtons pour une dure de vie donne des ouvrages , juillet 2004). Cette valorisation des BHP pour leurdurabilit amliore est cohrente avec un retour d'exprience important en France sur ce sujet, depuisplus de quinze ans, et avec le retour d'exprience international et la littrature scientifique. Commeindiqu dans la note 1, la classe de rsistance est ici utilise de faon simplifie comme un indicateur dedurabilit ou de compacit. Les rductions d'enrobage proposes n'en restent pas moins sres (cf. ci-aprs) et incitatives, notamment dans les cas d'environnements particulirement agressifs.

    La note 2 du tableau 4.3N recommand, incitant une diminution du seuil de rsistance en casd'utilisation d'air entran, si elle a son intrt vis--vis du gel, ne parat absolument pas justifie vis--visdes agressions considres (cf. calibrages ci-aprs) et a t supprime.

    LIGNE NATURE DU LIANT DU TABLEAU 4.3NF

    PAGE

    40

    Cette ligne illustre l'amorce d'une dmarche de justification de la durabilit par dispositions d'enrobage,base sur une performance du matriau (rsistance, traduisant la compacit, situe un niveau de classede rsistance de 5 MPa au-dessus du seuil de la premire ligne classe de rsistance du mmetableau 4.3 et nature chimique du liant).La possibilit de rduction de la classe structurale donne par cette ligne traduit de faon simplifie ladiminution significative de la profondeur de carbonatation, pour des btons suffisamment compacts et denature chimique approprie (cf. calibrage ci-aprs). L'exclusion des liants avec cendres volantes tientnotamment au fait que, rsultats exprimentaux l'appui, et compte tenu des conditions actuelles decontrle et de disponibilit industrielle de ces matriaux, une cure nettement plus soigne et prolonge(difficilement ralisable) serait ncessaire pour leur confrer la mme compacit en peau, permettantd'atteindre la rsistance souhaite vis--vis de la pntration du gaz carbonique.

    Prise en compte des conditions et des choix de ralisation

    Modulation par prise en compte des dispositions de mise en uvre

    L'intitul de la ligne du tableau 4.3NF lments assimilables une dalle (position des armatures nonaffecte par le processus de construction) permettant la minoration de 1 de la classe structurale, a tchang en enrobage compact (2) , permettant la mme minoration, assorti de la note 2 :

    Classe dexposition suivant le tableau 4.1Critre

    X0 XC1 XC2/XC3 XC4 XD1/XS1/XA1 (3) XD2/XS2/XA2 (3) XD3/XS3/XA3 (3)

    Nature Bton Bton Btondu liant de classe de classe de classe

    C35/45 C35/45 C40/50 base de base de base de

    CEM I CEM I CEM Isans cendres sans cendres sans cendres

    volantes : volantes : volantes :minoration minoration minoration

    de 1 de 1 de 1

  • Note (2) Ce critre s'applique dans les lments pour lesquels une bonne compacit des enrobages peut tregarantie :- Face coffre des lments plans (assimilables des dalles, ventuellement nervures), coulshorizontalement sur coffrages industriels.- lments prfabriqus industriellement : lments extruds ou fils, ou faces coffres des lments coulsdans des coffrages mtalliques.- Sous-face des dalles de ponts, ventuellement nervures, sous rserve de l'accessibilit du fond decoffrage aux dispositifs de vibration.

    Ces modifications ont pour objet d'expliciter les conditions d'application d'une minoration de la classestructurale, lies un surcrot de compacit d au mode de mise en uvre du bton, en dissociantclairement cette clause des rductions lies au contrle de la position des armatures, qui se traduisent parune modulation de cdev (cf. ci-aprs). Les zones vises sont effectivement la sous-face des dalles (ce quitait bien le cas dans le tableau recommand), mais il y a lieu de traiter de faon comparable les partiesdes lments prfabriqus industriellement o une bonne compacit des enrobages peut, de la mmefaon, tre garantie. Le retour d'exprience est effectivement positif pour ce type d'lments, lesdispositions nationales n'ont donc pas lieu de modifier les p