L’Enfance pas à pas

Une collection documentaire de Valérie Lumbroso

Coproduction : Guilgamesh / ARTE France (13 x 26’)

> sur le câble et le satellite

à partir du 8 janvier 2004

tous les jeudis à 14.45

Contact presse : Martina Bangert : 01 55 00 72 90 / m-bangert@artefrance.fr

Retrouvez les dossiers de presse en ligne

sur www.artepro.com

L’Enfance pas à pas

Comment devient-on un être humain, capable d’établir des relations avec les

autres, d’aimer, d’agir de façon autonome et d’apprendre ?

En partant de cette question essentielle, cette collection explore “pas à pas”

l’évolution du jeune enfant, de la naissance à l’âge de quatre ans, en s’appuyant sur

les dernières recherches dans ce domaine.

Tous les enfants du monde vont établir des liens avec leurs proches, découvrir leur

corps et prendre conscience de qui ils sont, explorer le monde et échanger avec les

autres, imiter pour apprendre ou pour communiquer, jouer, parler, marcher, à peu près

au même âge et en passant par les mêmes étapes. La collection permet une meilleure

compréhension des moments d’apprentissage que l’enfant doit parcourir pour devenir

grand. Elle montre aussi les différences qui existent d’une culture à l’autre dans la rela-

tion que l’on établit à l’enfant et les modes de maternage.

Cette investigation permet d’abord d’éclairer le grand public, mais aussi de donner des

repères dans les relations avec les enfants, puis d’élucider d’éventuelles difficultés de

développement et d’intégration que peuvent éprouver les enfants.

Les enfants sont filmés avec tendresse et sensibilité et la collection présente des situ-

ations concrètes et quotidiennes de la vie de famille. Dans certains cas, les protocoles

d’expérience imaginés par les chercheurs sont reconstitués.

En partenariat avec

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L’Enfance pas à pas

Chaque émission éclaire un thème sous quatre aspects :

Pas à pasComment se tisse le lien entre l’enfant et ses parents ? Que peut-il attendre de chacun d’eux?Par quelles étapes l’enfant apprend-il à parler ou à marcher ? Comment parvient-il à se recon-naître dans le miroir ? Quelle évolution observe-t-on dans sa manière de jouer ? Le chem-inement de l’enfant pour établir une relation, acquérir une compétence ou développer unsavoir faire est filmé sur les conseils des chercheurs. Les enfants sont dans leur milieunaturel : familles, écoles ou crèches, ce qui permet de les voir évoluer de façon attachanteavec leurs parents et leurs compagnons du même âge. Psychologues du développement,éthologues, neuropsychologues, psychomotriciens etc… interviennent tout au long du sujet.

AvantPar quelles découvertes, quelles expériences, quelles compréhen-sions sont passés les chercheurs ? Quels sont les précurseurs quiont permi d’aboutir aux conclusions actuelles ?

AilleursComment cela se passe t-il dans d’autres cultures ? Le milieu oùl’enfant grandit et le mode de maternage ont-ils une influence surson développement et sur ses relations ?

Et alorsGrâce aux découvertes récentes en psychologie sur le développement de l’enfant, les handi-capés bénéficient de thérapies nouvelles. Comment prendre en compte la question du lienpour traiter les problèmes de développement ? Comment un enfant sourd implanté parvien-t-il à communiquer et à jouer différemment avec les autres? Comment l’imitation permet-elleaux autistes de communiquer ?

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L’Enfance pas à pas

Note d’intention

A la naissance de mon premier enfant, j’ai découvert un nouveau continent ou

plutôt un continent que j’avais oublié. Pour accompagner mon fils dans ses

premiers moments, comme beaucoup de mamans, je me suis documentée. La petite

enfance est un sujet d’étude pour de nombreux chercheurs en psychologie à travers

l’Europe. Leurs recherches, encore peu connues du grand public et non représentées

dans leur ensemble à la télévision, permettent de regarder les enfants autrement, de

reconnaître les exploits qu’ils accomplissent pour devenir grands, de voir la richesse

du quotidien. J’ai appris par exemple que le lien qui unit les nourrissons à leurs

parents se tisse au fil de leurs échanges, que chacun des deux parents joue auprès

de son enfant un rôle particulier ou encore que l’imitation est un langage avant les

mots. Regarder l’âge tendre sous l’éclairage apporté par les chercheurs, permet aux

parents de suivre le cheminement de leur enfant “pas à pas” pour mieux le

comprendre et l’aider à évoluer à son rythme, comme de dépister d’éventuels

dysfonctionnements. Passionnée par ce continent perdu, émerveillée par mes

propres enfants, j’ai eu envie de proposer une collection documentaire sur ce thème.

Nous avons ensuite mis neuf mois pour “mettre en route” le projet.

Valérie Lumbroso

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L’Enfance pas à pasLes thèmes

8 janvierBébé, Maman, l’un fait l’autre

15 janvierUne base pour la vie

22 janvierDevenir père

29 janvierLe rôle du père

5 févrierPapa, Maman et les autres

12 février A tout à l’heure Papa, Maman

19 févrierLe langage avant les mots

26 février Premiers mouvements, premiers gestes

4 mars Le jeu, c’est du sérieux

11 mars C’est moi dans la glace ?

18 mars Des mots pour parler

25 mars A la conquête de l’espace

1er avril Fille ou garçon ?

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> 8 janvier à 14.45

Bébé, Maman, l’un fait l’autre(2003 – 26mn)Co-Auteur : Eliane ContiniRéalisateur : Stéphane Bégoin

A sa naissance, le bébé se retrouve dans un monde inconnu où il doit sefaire comprendre. Sa survie en dépend. De son coté, sa maman doitapprendre à le connaître, à le découvrir, à l’aimer.... Dès les premiersjours, les liens se tissent. D’instinct, le bébé sait retenir l’attention etsusciter l’affection. La maman, elle, tente de comprendre les signaux qu’illui envoie et d’y répondre le mieux possible. Le bébé fait la mère, la mèrefait le bébé.

Le pionnier dans ce domaine de recherche a été le psychiatre et psychan-alyste britannique John Bowlby. Il s’est inspiré des recherches sur lesanimaux, et en particulier des découvertes de l’éthologue allemand,Konrad Lorenz, faites à partir de son observation des oiseaux.

Dans certains cas, le désir de découvrir son enfant, d’échanger avec lui estperturbé, et l’attachement a du mal à se mettre en place. C’est le cas parexemple lorsque l’enfant est né handicapé et que les parents réagissentdifficilement à cette situation.Depuis six ans à Berlin, Claudine Calvet Cruppa, psychothérapeute, suitMelissa, une petite fille trisomique, et ses parents, qui, au début, ont eudu mal à établir le contact avec elle.

Intervenants : Drina Candilis-Huisman Psychothérapeute Maître de conférence à Paris VIIDr Mechtild Papousek, psychiatre au « Kinderzentrum » à Munich Claudine Calvet-Kruppa, psychothérapeute à Berlin

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> 15 janvier à 14.45

Une base pour la vie(2003 – 26mn)Co-Auteur : Eliane ContiniRéalisateur : Stéphane Bégoin

A un an, les liens entre la mère et l’enfant se sont tissés. Si l’enfant trouvechez sa mère la compréhension et le réconfort dont il a besoin, il va sesentir en sécurité pour explorer le monde et s’ouvrir aux autres. Commentévaluer la qualité de ces premiers liens? Depuis trente ans, des chercheurs,aux Etats-Unis et en Europe, essayent de répondre à ces questions. Pourdéfinir si l’enfant bénéficie d’un attachement sécrurisant ou insécurisant,les chercheurs utilisent une expérience, qui met en scène, une série debrèves séparations et de retrouvailles entre une maman et son enfant deun an. Ils ont montré que les enfants réagissaient de la même façon à laséparation en Allemagne, au Japon, aux Etats-Unis et en PapouasieNouvelle Guinée et que le pourcentage d’enfants ayant développé unattachement sécurisant à leur mère à la fin de leur première année était lemême partout. Entre trois et cinq ans, ils racontent des histoires de séparation aux enfantset les filment avec leur parent face à un clown pour voir comment ils ontintégré leur modèle d’attachement. Mais que se passe-t-il pour les enfants qui n’ont personne à qui s’at-tacher ? Dans les années 40, le chercheur américain John Harlow s’estintéressé à la situation dramatique des orphelins de la guerre élevés enpouponnière et qui souffraient de graves troubles du comportement. Unesituation extrême, qu’il a mise en évidence en laboratoire avec des singes,pour montrer les conséquences d’un manque total de relations affectives.La qualité des premiers liens va-t-elle influencer la manière d’être et deressentir des individus pendant la vie toute entière ? Des études longitu-dinales ont montré que de jeunes adultes qui avaient eu un attachementsécurisant à l’âge de un an, cherchaient toujours en cas de conflit àpréserver la relation, qu’elle soit amoureuse ou amicale.

Intervenants :Pr. Dr. K.E. Grossmann et Dr. Karin Grossmann, Professeurs depsychologie du développement à l’Université de RegensburgBlaise Pierrehumbert, Dr. en psychologie, chef d’unité de recherche àLausanne

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> 22 janvier à 14.45

Devenir père(2003 – 26mn)Co-auteur : Eliane ContiniRéalisateur : François Cardon

Avant la naissance de leur enfant les futurs pères ont parfois du mal àréaliser qu’ils vont le devenir. Devenir père, c’est non seulement accéderà la même position que son propre père mais c’est aussi le faire changerde place en le rendant grand-père.Dans les premiers jours de la vie, le père offre une protection au couplemère-enfant. Mais le père est aussi celui qui montre à l’enfant dès la nais-sance qu’il existe séparément de sa mère. Si les échanges avec la mères’organisent autour du regard et des calins, avec le père, le dialogues’établit dans le jeu et l’action. Pour l’enfant, la présence quotidienne dupère va ouvrir des possibilités relationnelles variées.Jean Lecamus, l’un des pionniers en Europe de la recherche sur les pères,a observé les échanges parents-enfants dans une situation de « bébésnageurs ». Il a montré comment dans ce milieu « à risques », l’enfantoscille entre le besoin de protection et le désir d’exploration.

Intervenants :Jean Missonier, maître de conférences, psychanalyste, ParisJean Lecamus, professeur de psychologie du développement, anciendirecteur du laboratoire de psychologie du jeune enfant, Université deToulouse Le Mirail

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> 29 janvier à 14.45

Le rôle du père(2003 – 26mn)Co-Auteur : Eliane ContiniRéalisateur : François Cardon

L’enfant qui développe très tôt une relation avec ses deux parents béné-ficie de deux formes d’affection et de stimulation bien différentes. Sonpère et sa mère ont chacun leur manière de le porter, d’en prendre soin,de le câliner ou de jouer avec lui.

Chantal Zaouche, qui dirige le département de psychologie de l’Universitéde Toulouse Le Mirail, est spécialisée en Europe dans l’étude du rôle dupère. Elle observe les différences de comportement des deux parents dansleur façon de jouer avec leur enfant. La consigne est de jouer librement etla chercheuse observe en direct, à partir d’une pièce voisine.

Hélène Ricaud-Droisy a observé pendant trois ans des conflits entreenfants dans la cour de récréation d’une école maternelle. Elle a soumisleurs parents à des questionnaires très précis pour savoir de quellemanière le père participait à l’éducation de son enfant. Elle a ainsi pu constater que lorsque le père est actif dans l’éducation deson enfant et qu’il s’en occupe d’une manière différente de celle de lamère, l’enfant sait mieux gérer les conflits sans faire appel à un adulte. Ilest moins agressif avec ses camarades et utilise plus naturellement ledialogue et la négociation à la recherche d’une entente.

Intervenants :Chantal Zaouche-Gaudron, maître de conférence en psychologie dudéveloppement, responsable de l’équipe de psychologie du jeune enfantau laboratoire à l’Université de Toulouse Le MirailFrançoise Labrell, laboratoire du jeune enfant, Université de ToulouseLe MirailHélène Ricaud-Droisy, laboratoire du jeune enfant, Université deToulouse Le Mirail

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> 5 février à 14.45

Papa, Maman et les autres(2003 – 26mn)Co-auteur : Eliane ContiniRéalisateur : Antoine Vaton

Dès l’âge de huit semaines, le bébé se montre capable de jouer avec sesdeux parents à la fois, c’est-à-dire de participer à un dialogue à trois. Ils’oriente vers l’un puis vers l’autre, partageant son attention et sesmarques d’affection entre eux deux.Ces premières expériences à trois permettent à l’enfant de se construire ausein de sa famille une représentation d’échanges entre personnes. Plustard, il appliquera ce modèle à toutes ses autres relations sociales et affec-tives.

A Lausanne, au Centre d’études de la famille qui existe depuis les années80, Elizabeth Fivaz et Antoinette Corboz, toutes deux psychothérapeuteset directrices de recherche, ont mis au point un dispositif qui permetd’étudier la construction de la famille à ses débuts. Un véritable studio d’enregistrement permet d’observer les échanges entrele bébé et ses parents au cours d’un jeu à trois.

Martine Lamour, psychanalyste et psychologue, s’est inspirée des travauxdu groupe de Lausanne pour former le personnel des crèches. Elledémontre la nécessité d’installer un vrai moment à trois avec l’auxiliaire,avant de se séparer.

Intervenants :Elizabeth Fivaz-Depeuringe et Antoinette Corboz, psychothérapeuteset chercheuses au Centre d’étude de la famille, LausanneMartine Lamour, psychothérapeute, ParisRabin-Jamin, ethologue, CNRS

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> 12 février à 14.45

A tout à l’heure Papa, Maman(2003 – 26mn)Co-auteur : Marie-Claude SchultzRéalisateur : Antoine Vaton

Lorsque les deux parents travaillent, les enfants en Europe sont générale-ment confiés à une nourrice, à une crèche ou à une personne de la famille.Cette séparation est une source d’angoisse pour l’enfant comme pour sesparents. Pour en atténuer les effets, il est nécessaire que l’enfant bénéficied’une période d’adaptation suivie et qu’il puisse s’attacher à la personnequi s’occupe de lui. Le nourrisson en est capable dès son plus jeune âge.Lors des retrouvailles, il est nécessaire de laisser du temps au nourrisson,afin de ne pas le brusquer : le temps pour lui de comprendre que c’estbien son parent qui est de retour.

En 1946, en Hongrie, la pédiatre Emmy Pickler recueille des orphelins dela guerre. De façon empirique et intuitive, elle comprend qu’il est essen-tiel pour ces enfants meurtris par une séparation définitive de retrouverune figure d’attachement. A la pouponnière de Loczy, elle met en placeune façon de faire tout à fait originale pour l’époque qui a inspiré lesméthodes actuelles dans les crèches et dans certains orphelinats.

Intervenants :Dr Lieselotte Anhert, chercheuse à l’Université de Berlin, psychologueclinicienne Mme Niez, directrice de crèche Nicole Simon, Psychanalyste, psychologue, Argenteuil

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> 19 février à 14.45

Le langage avant les mots(2003 – 26mn)Co-auteur et réalisateur : Laure Siaud

Tous les enfants apprennent à parler. Cette faculté innée est inscrite dansnotre patrimoine génétique depuis des millions d’années. C’est ce quidifférencie l’homme de l’animal. Cependant, pour acquérir la parole, l’en-fant doit être en contact avec d’autres hommes qui parlent et quis’adressent à lui.

Longtemps les linguistes et particulièrement les anglo-saxons ont penséque l’acquisition du langage était le produit d’un apprentissage par imita-tion. En 1950, les Hayes, un couple de psychologues américains, ont élevépendant 3 ans une jeune chimpanzé, Vicky, à qui ils ont en vain tentéd’apprendre à parler.

Avant de pouvoir parler et d’utiliser les mots, les enfants doivent d’abordles repérer dans les phrases qu’ils entendent et les enregistrer. Commentparviennent-ils à les détecter alors que la parole s’écoule de façoncontinue, sans pause entre chaque mot ? A Berlin, le psycholinguisteJürgen Weissenborn étudie cette faculté surprenante.

Vers 7 mois, les enfants ont affiné leur registre vocal. Ils commencent àprononcer des syllabes qui ont déjà la consonance de leur langue. C’est lebabillage. A 11 mois, l’enfant fait une découverte éblouissante, ilcomprend que les sons qu’il entend ont un sens. Il ne lui reste plus qu’àles mémoriser pour pouvoir parler. Cette étape d’évolution est étroitementliée au développement psychomoteur. Par exemple, en pronoçant les sonsou les mots dont ils ont compris le sens, ils pointe du doigt l’objetdénommé.

L’apprentissage du langage des signes fonctionne selon le même principe.Valentin est entendant, ses parents sont sourds. Il va à la crêche tous lesjours. Il est bilingue Français/Langue des Signes.

Intervenants :L’équipe du professeur Jürgen Weissenborn à Berlin et en particulierAngela Friderici, neuropsychologue, spécialiste du cerveauBénédicte de Boysson Bardies, ancienne directrice de recherche au CNRS

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> 26 février à 14.45

Premiers mouvements, premiers gestes(2003 – 26mn)Co-auteur et réalisateur : Christine Lamotte

Avant même que la mère ne sente bouger le bébé dans son ventre, il estdéjà très actif. Dès le deuxième mois de grossesse, il saute, se retourne etjoue avec ses mains. En fait, il s’entraine, explore des mouvements dontil n’a pas encore l’usage, mais qui lui serviront plus tard.

Dans les jours qui suivent la naissance, Laurence Vaivre-Douret,psychomotricienne, fait découvrir aux parents la motricité déjà très richede leur nouveau-né. Elle les invite et les incite ainsi à participer à son éveilmoteur.

Pour les femmes bambara du Mali, il est indispensable d’aider l’enfant àse développer d’un point de vue moteur. Dès sa naissance, elles encoura-gent l’émergence de la motricité du bébé par toutes sortes de mouvementset de massages.

Intervenants :Laurence Vaivre-Douret, Professeur de psychologie du développement àParis X, Directeur de recherche INSERM, neuroclinicienne et psychoso-maticiennePr.Dr. Gisa Aschersleben, psychologue du développement, Directrice derecherche au Max Planck Institut, MunichBlandine Brill, directrice de recherche à l’école des hautes études ensciences sociales, Paris

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> 4 mars à 14.45

Le jeu, c’est du sérieux(2003 – 26mn)Co-auteur : Eliane ContiniRéalisateur : Stéphane Barbey

Dès ses premiers mois, l’enfant passe son temps à jouer, c’est à dire à agir,bouger, explorer son environnement et échanger avec les autres. Cetteactivité spontanée, dont l’enfant tire un grand plaisir, est en fait un travailtrès sérieux : elle lui permet de se connaître et de développer ses capac-ités, de découvrir le monde qui l’entoure et de communiquer.Très tôt et placés dans des conditions favorables, les nourrissons sontcapables de communiquer entre eux, manifestant une joie évidente, une« contagion émotionnelle » : par les regards, les mimiques, les postures. Lorsqu’on a un an ou deux et qu’on ne parle pas encore, il faut trouverd’autres moyens pour communiquer : le sourire, le rire, la caresse, le faitde prendre ou de donner, le fait de se cacher ou de se montrer...Des chercheurs ont démontré que dès 10 mois, les enfants sont en mesured’observer simultanément leur propre activité et celle du voisin, etd’aboutir ainsi à des activités nouvelles plus élaborées. Vers 18 mois, l’im-itation devient le mode de communication privilégié entre compagnons dumême âge. Jacqueline Nadel a eu l’idée de leur donner des objets endouble exemplaire et elle a montré que l’imitation est un véritable langageavant les mots. Elle utilise aussi cette faculté pour permettre à des enfantsautistes de communiquer. Lorsque le langage est acquis, les jeux de fairecomme si, faire semblant, prennent le pas sur les jeux d’imitation.

Intervenants :Anne-Marie Fontaine, maître de conférence à Paris X, NanterreHubert Montagner, directeur de recherche à l’Inserm, professeur àl’Université de Bordeaux II Jacqueline Nadel, directrice de recherche au CNRS

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> 11 mars à 14.45

C’est moi dans la glace(2003 – 26mn)Co-auteur : Eliane ContiniRéalisateur : Antoine Vaton

A la naissance, l’enfant ne se voit pas encore comme un être unique,distinct des autres. Il va lui falloir de nombreuses expériences pour yparvenir. Comment savoir si un enfant qui ne parle pas, qui ne peut pasencore dire « Je » a déjà conscience d’être une personne ? Et quelle est l’importance de cette reconnaissance ? Quelle révolutioninduit-elle dans la relation aux autres ?

Dans les années 70, le zoologiste Gordon Gallup, réalise une expériencecélèbre, « le test de la tâche sur le visage» qui montre que certainsanimaux, se reconnaissent dans le miroir.René Zazzo en France et plusieurs autres chercheurs dans le monde obser-vent alors systématiquement les réactions de nombreux enfants d’âgesdifférents, face au miroir.

Anne-Marie Fontaine qui était la collaboratrice de René Zazzo détaille lorsd’une expérience les étapes par lesquelles l’enfant passe pour parvenir àla reconnaissance de lui-même. A l’insu de l’enfant, Anne-Marie Fontaineapplique une tâche de couleur sur sa joue, s’il la touche c’est qu’il sait quele visage dans la glace est bien le sien.Au fil de ses expériences, l’enfant se découvre, apprend à se connaître,éprouve des sensations et finit par identifier son image et il devientcapable d’affirmer : « C’est moi dans la glace ! ». Cette reconnaissancese produit entre 18 et 24 mois.Lorsqu’il devient consicent de soi, l’enfant prend aussi conscience del’autre et devient capable d’empathie c’est à dire de ressentir cequ’éprouve l’autre et d’y réagir, par exemple de consoler un autre enfantqui se sera fait gronder en lui apportant son doudou.

Intervenants :Anne-Marie Fontaine, maître de conférence, Paris X, NanterreScania de Schonen, directrice de recherche au CNRSDoris Bischof Keller, directrice de recherche à l’Université de Munich

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> 18 mars à 14.45

Des mots pour parler(2003 – 26mn)Co-auteur et réalisateur : François Cardon

A la fin de sa première année, l’enfant commence à dire ses premiersmots. Ils sont composés d’une ou deux syllabes, parfois seulement d’ono-matopées, des noms pour la plupart qui désignent des objets ou despersonnes (maman, papa, doudou...) ou des actions et des petitsmoments sociaux (coucou, aurevoir, bras, tiens). Au zoo, Juliette, 18mois, désigne tous les animaux par le terme de Oua Oua, ce qui montreaussi la capacité des enfants à regrouper en catégories les êtres et lesobjets qui les entourent. Entre 18 mois et deux ans, c’est l’explosion lexi-cale : Rose, deux ans, aprend plusieurs mots par jour, puis vient l’étape dela gramaticalisation.A trois ans, l’enfant a acquis sa langue maternelle. Il prononce bien, s’ex-prime de façon cohérente en respectant les règles de la grammaire etcommunique ses idées et ses sentiments. Compte tenu de la complexitéque cela représente, c’est un exploit. Et que dire des enfants bilingues quiapprennent deux langues en même temps ? Madeleine, 6 ans, était plongée dans une surdité profonde jusqu’a cequ’elle bénéficie, il y a trois ans, d’un implant cochléaire, qui lui aredonné une forme d’audition et lui a permis d’acquérir la langue orale.Ses relations avec les autres ont profondément changé depuis. Elle, qui nejouait qu’à des jeux moteurs ou des jeux d’exercice, a rejoint les enfantsde son âge dans les jeux de faire semblant et s’est bien intégrée au CP avecdes enfants entendants. Il lui arrive même souvent d’être la meneuse dejeu.

Intervenants : Dominique Bassano du Laboratoire Cognition et Développement(CNRS/Université Paris V/INSERM), BoulogneRanka Bijeljac psycholinguise, Université de PoitiersStéphanie Barbut, éthologue, Université de Rennes I

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> 25 mars à 14.45

A la conquête de l’espace(2003 – 26mn)Co-auteur et réalisateur : Christine Lamotte

Toucher, saisir, manipuler, déplacer des objets… ces gestes simples nevont pas de soi. Si tous les systèmes sensoriels (vue, ouïe…) sont fonc-tionnels dès la naissance, ils ne sont pas encore achevés. La compréhen-sion du monde qui l’entoure n’est pas donnée d’emblée à l’enfant. Pour ytrouver du sens, en même temps qu’il développe ses capacités mentales,il va apprendre à contrôler ses gestes, saisir des objets, accomplir desactions efficaces, et organiser l’espace. Quel est le cheminement que suitl’enfant pour s’ouvrir au monde et se construire lui-même ?

Intervenants :Jacqueline Fagard et Marianne Barbu, Laboratoire de psychologie etdéveloppement, BoulogneBlandine Brill, directrice de recherche à l’École des Hautes Études ensciences sociales, Paris

> 1er avril à 14.45

Fille ou garçon ?(2003 – 26mn)Co-auteur : Nathalie Béziat-LangloisRéalisateur : Stéphane Barbey

Dès la conception, les êtres humains ont un sexe biologique. Mais peut-ondire que l’on naît fille ou garçon ? Où est-ce qu’on le devient en adoptantles comportements masculins ou féminins liés à la culture et à la société? Les chercheurs ont observé des différences de comportement entregarçons et filles dès la naissance. Ces différences pourraient être innées,mais elles sont aussi confortées par les parents et l’environnement social. Chez les Inuits, le sexe biologique ne détermine pas toujours le rôle social.Ainsi, une fillette considérée comme la réincarnation de son grand-pèreest élevée comme un garçon, en participant à toutes les activités mascu-lines.

Intervenants : Gaïd Le Maner Idrissi, psychologue, chercheuse à l’Université de Rennes IChantal Zaouche-Gaudron, maître de conférence en psychologie dudéveloppement, responsable de l’équipe de psychologie du jeune enfantau laboratoire à l’Université de Toulouse Le MirailStéphanie Barbut, éthologue, chercheuse à l’Université de Rennes I

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Fiche Technique

Concepteur de la série ..................... Valérie Lumbroso

Auteurs des épisodes ....................... Valérie Lumbroso, Eliane Contini, Marie-Claude Schultz, Laure Siaud, Christine Lamotte, François Cardon

Producteur délégué.......................... Bernard Choquet

Réalisateurs..................................... Stéphane Bégoin, François Chardon, Antoine Vaton, Laure Siaud, Christine Lamotte, Stéphane Barbey

Coproduction .................................. Guilgamesh / ARTE France

Une série produite sous la direction de ......................... Sylvie Jézéquel

(ARTE France - Unité Europe, Société et Géopolitique)

Chargée de programmes .................. Christine MorissetAssistée de ..................................... Marie-Thérèse Schmidt

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