En vert et contre tous

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Pas de publicités vertes pour un gouvernement bleu p.7 Le paradoxe d’une Lady Blood écologique p.15 La Biosphère: un héritage oublié p.20 L’affrontement des critiques de Vert Tendre pp.18 et 19

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L’environnement représente un défi important pour l’humanité : chacun devra y mettre du sien, chacun devra faire des efforts. Pour les étudiants en journalisme du Département de Communication du Cégep André- Laurendeau : faire un magazine sur les médias et l’environnement représentait aussi un défi de taille

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Pas de publicités

vertes pour un

gouvernement bleu

p.7

Le paradoxe d’une Lady Blood

écologique

p.15

La

Biosphère:

un héritage

oublié p.20

L’affrontement des critiques de

Vert Tendre

pp.18 et 19

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Mot de présentation

Un défi de taille

L’environnement représente un défi important pour l’humanité : chacun devra y mettre du sien, chacun devra faire des efforts. Pour les étudiants en journalisme du Département de Communication du Cégep André-Laurendeau : faire un magazine sur les médias et l’environnement représentait aussi un défi de taille.

Leur enthousiasme du départ s’est vite transformé en inquiétude face à l’envergure du projet : réaliser en trois semaines un magazine. En plus, la thématique leur était imposée : ils devraient traiter de médias et d’environnement. Ils se sont d’abord demandés le lien entre ces deux éléments, il se sont ensuite questionnés sur l’arrimage qu’ils pouvaient faire. Rapidement, je les ai vus se mettre au travail, je les ai vus être surpris du travail de leurs coéquipiers et SURTOUT, je les ai vus inquiets parce qu’ils avaient ce désir de produire le meilleur magazine possible, parce qu’ils voulaient être à la hauteur des exigences pédagogiques (peut-être), mais surtout à la hauteur de la diffusion publique liée à ce projet.

Les objectifs pédagogiques étaient divers : leur faire vivre le stress du deadline; leur faire porter un projet du début à la fin; les faire travailler en équipe, en grande équipe; de les rendre fiers de leurs accomplissements; de les faire réfléchir sur les médias (le futur milieu de travail de plusieurs d’entre eux) et sur l’environnement (domaine qui les concerne tous, qui nous concerne tous). Ils ont trouvé les sujets des différents textes, ils ont fouillé l’information disponible, ils ont réfléchi à leurs prises de position, ils ont rédigé, corrigé, retravaillé leurs textes. Ces textes sont tous des textes d’opinion, des textes journalistiques où les étudiants devaient s’investir en émettant leur argumentation parce que savoir vert et agir vert, c’est aussi réfléchir et émettre nos opinions, c’est aussi diffuser et transmettre nos idées. Ce choix des genres journalistiques de l’opinion s’est imposé par le cours d’écriture qui est à l’horaire à la session d’automne, soit le cours Presse et Critiques journalistiques.

Tous les textes présents dans le magazine sont ceux sélectionnés par le comité de rédaction. Ce fut parfois des choix déchirants mais tous réalisés dans l’idée de faire le meilleur magazine possible. Une équipe du groupe a travaillé à la mise ne page du magazine : l’idée était d’offrir un document agréable à consulter pour vous lecteurs.

Le défi du magazine a été relevé et je suis fière du résultat. Les étudiants ont démontré du professionnalisme, une sensibilité aux problèmes environnementaux, une capacité à travailler ensemble malgré les différences. Il reste le défi environnemental à relever, de la part de chacun, de la part des entreprises y compris de la part des médias.

Bonne lecture. À vous aussi de relever le défi vert!

-Sonia Blouin, professeure en journalisme

Table des matières Éditoriaux........................................................... p.3

Chroniques......................................................... p.8

Critiques ............................................................ p.16

Équipe de rédaction-ÉditoriauxFrédéric EmondRomain MuhireJonathan OlivierFrédéric Quirion

Équipe de rédaction-CritiquesÉtienne Lavoie-Robert

Andrée-Anne Long-RivardMarianne Pruneau

Kassandra RochefortFrançois Robidoux-Descary

Équipe de rédaction-ChroniquesMarc-André AmyotMélissa Benjamin

Audrey Leduc-BrodeurMathieu Massé

Jean-Sébastien Morin

Équipe de mise en pageMarjolaine Barbeau

Antonin BesnerKaty LaroucheÉmilie Paquin

Maria Solorzano Ramirez

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Source: www.morguefile.com

Antonin Besner et François Robidoux-Descary

En vert et contre tous

La version anglophone du débat des chefs tant attendu en vue des dernières élections fédérales. Elizabeth May, chef du parti vert, se voit décerner le pr iv i lège d'amorcer la discussion télévisée. Voilà un exemple concret que la question environnementale est un enjeu clé dans le monde politique contemporain.

Un autre exemple de la récente v a g u e d ' i d é o l o g i e environnementaliste qui gagne en popularité depuis quelques années au Québec, c'est le cas de l’Institut du Nouveau Monde. En effet, l'INM, qui a pour but d'organiser des débats publics concernant la société, a récemment pris le virage écoresponsable. Lors de ses réunions, l'Institut s'assure de réduire ses déchets et de recycler. «Quand nous achetons un produit, nous pensons toujours aux déchets que nous allons produire et nous voyons à ce que ces déchets soient recyclables. De plus, nous mettons toujours des bacs de collecte de matières recyclables à la disposition de nos e m p l o y é s e t d e n o s participants. L’objectif: zéro déchet.», affirme M. Méthé dans un article sur le site de Canoë.

L'engagement volontaire demeure pourtant chose assez rare. Il faut l'avouer: les compagnies n'ont pas beaucoup

à gagner en réduisant leur pollution et en pensant environnement, si ce n'est que les bonnes grâces de la population. Le temps que les mentalités changent, il sera peut-être trop tard. L'unique moyen qui pourrait permettre de faire avancer les choses à un meilleur rythme, c'est que le gouvernement s'en mêle. Des lois concrètes doivent être mises en place. La population est prête à accepter un Québec vert, elle veut un Québec vert. On a besoin de pourcentages, de quantités, de chiffres quoi! L e s p r o b l è m e s environnementaux représentent une menace sérieuse et il faut prendre les grands moyens si l’on veut réussir à s'en sortir. Le gouvernement doit se munir d'un plan d'action à court et à long terme comportant plusieurs lois et objectifs à remplir par les compagnies. Kyoto serait d'ailleurs une solution plus qu'envisageable.

Pourquoi en sommes-nous rendus à légiférer les pratiques des grosses entreprises afin de p r o t é g e r N O T R E environnement? Peut-être vivons-nous dans une société trop capitaliste pour qu’une simple conscience verte prenne

le dessus sur les profits à réaliser. Un virage vert coûte

cher à court terme, certes, mais il est nécessaire, vu l’état actuel de notre planète. Au lieu que le gouvernement, comme le veut Stéphane Dion, se mette à taxer les pollueurs, il serait plus l o g i q u e d ’ e m p ê c h e r , l i t téralement, ceux qui détruisent peu à peu notre planète de poursuivre leurs activités. Il faudra peut-être, dorénavant, miser sur l’aspect collectif, pointer du doigt les industries qui polluent le plus et cesser de solliciter cette conscience environnementale « volontaire » de la population. C’est bien beau faire des profits, lorsque notre planète en sera à son dernier souffle, les remèdes n’auront pas de prix.

Et quelle est la place des médias dans toute cette problématique? Certainement la même que toutes les autres compagnies. Les médias auraient même avantage à servir de modèle pour le reste du Québec. Ils jouent un rôle primordial dans l'éducation du peuple. Si les médias décident d'engager le pas vers une écoresponsabilité exemplaire, les autres compagnies devront suivre. Lorsque l'on parle d'écoresponsabilité, c'est évidemment à plusieurs niveaux. Ils doivent parler d'environnement et d'écologie dans leur diffusion respective, mais ils doivent aussi mettre ces avertissements en pratique. Il faut qu'eux-mêmes réduisent leurs émissions de déchets et qu'ils recyclent. Les médias ont pour devoir de se faire porteurs d ' u n e e x e m p l a r i t é écorespnsable si l’on veut avoir une chance de réellement emboîter le pas au Québec.

Éditoriaux

À chacun ses responsabilités

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Mélissa Benjamin et Kassandra Rochefort

Émissions à avantages économiques, mais sûrement pas écologiques

Les médias ont un pouvoir de persuasion incontestable, surtout le médium de la télévision en raison de sa cote d’écoute élevée. Pour y aller en chiffres, 50 % des Québécois regardent la télévision chaque soir, ce qui égale le pourcentage de la population américaine regardant le Super Bowl. N’est-ce pas déjà un avant-goût de la grande importance des médias et de ce médium dans nos vies? Reconnus comme étant le quatr ième pouvoir, i l s s ’ inf i l trent dans notre quotidien et nous manipulent à leur guise. Ils nous poussent à surconsommer ce qui engendre une détérioration inconsciente de notre environnement.

Cela nous amène à penser qu’en plus des publicités, les émissions de télévision elles-mêmes nous e n c o u r a g e n t à a c h e t e r inutilement. Les émissions parfois les plus inattendues sont souvent celles qui ont la plus grande influence sur nos achats. Par exemple, Décore ta vie nous fait dépenser notre argent en nous faisant croire qu’on en sauve. Il est vrai que le changement nous fait du bien, mais est-ce vraiment nécessaire de tout racheter alors que tout est encore en bon état?

On retrouve toutes sortes d’émissions de ce genre, mais c’est sans contredit les Américains qui remportent le g r a n d p r i x d e l a surconsommation avec Les

anges de la rénovation. Ils ne se contentent pas de construire une maison, elle se doit d’être à la hauteur de l’American Dream; du luxe, du luxe et encore du luxe. De plus, les statistiques prouvent que les enfants de 5 ans et moins écoutent la télévision en moyenne deux heures par jour. Nous sommes alors habitués à regarder cette boîte à images qui nous envoient plusieurs signaux. Pour en revenir aux émissions qui nous poussent à consommer, les adolescents aussi sont sollicités. Le meilleur exemple est Méchant Changement, diffusé depuis 2004, sur les ondes de Vrak TV. Comme quoi on nous incite à consommer de plus en plus tôt.

Les émissions culinaires ne laissent pas leur place non plus. Si l’on prend l’exemple de Les petits plats de Michael et Italissimo, on y trouve certes de bonnes recettes, mais il y a toujours cet ingrédient exotique impossible à trouver et hors de prix. En plus d’être coûteux, on doit les importer de pays lointains. Cela implique leur voyage jusqu’au Québec donc une émission importante de CO2.

C’est sans compter la foule d ’ é m i s s i o n s c o m m e Métamorphose et Airoldi pour une sortie qui promeuvent le culte du corps. On enseigne aux filles comment être belles et cela inclut inévitablement l’achat de vêtements, de maquillage, de crèmes pour ceci et de crèmes pour cela.

On nous enseigne comment consommer e t comment économiser, mais nous enseigne-t-on comment recycler? Il y a en effet certaines émissions qui nous l’enseignent, mais elles sont trop peu nombreuses. Opération recyclage est un bon pas vers l’avant qui mérite d’avoir plus d’attention. Pendant que les émissions nommées plus haut sont écoutées par toute la population, celles qui méritent vraiment notre attention restent méconnues du public.

Bien évidemment, il ne faut pas oublier les pires de toutes, soit les télé-annonces comme Shopping TVA. Si ce n’est pas assez explicite à votre goût, vous pouvez encore aller sur le site d’Astral Média, un des plus grands diffuseurs au Québec, où l’on trouve la publicité suivante : « T r o u v e z t o u s v o s consommateurs sous un même toit». C’est une bonne preuve que l’économie passe avant l’environnement, qui est trop souvent laissé pour compte dans cet instrument de communication qu’est la télévision.

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Une propagande nocive pour la planète

L a s i t u a t i o n environnementale de la planète est un sujet de plus en plus présent dans l’actualité. Depuis cette conscientisation, les médias jouent un rôle primordial dans l'éducation à l'environnement. Ce rôle consiste à faci l i ter le d é v e l o p p e m e n t d ' i d é e s n o u v e l l e s , à d i f f u s e r l'information et à être le p o r t e u r d ' u n m e s s a g e promouvant un changement. Ils sont à la base de la conception qu'ont les humains des changements climatiques et de la détérioration de la qualité de notre milieu de vie. Mais ces médias jouent-ils bien leur rôle d e s e n s i b i l i s a t e u r à l'environnement?

D'une part, les médias, autant à l'écrit qu'à l'oral, utilisent beaucoup la situation de l'environnement et de la pollution dans les thèmes qui sont abordés. Les textes environnementaux dans les médias traitent surtout du réchauffement planétaire, de la coupe à blanc et de la pollution en général. Dans presque tous les cas médiatisés, le message qui est destiné vise à la protection de notre environnement qui est sérieusement menacé. La construction d’un message environnemental par les médias

se base sur une démarche. Cette démarche se construit sur une récolte d'informations et de statistiques grâce à des entrevues. Suite à cela, on retrouve une analyse complète des informations faites à partir de compara i sons e t de la présentation d'exemples. La dernière étape du processus est souvent celle qui fait défaut, alors que les médias tentent de convaincre le public en tirant des conclusions parfois hâtives sur le problème.

D'une autre part, malgré toutes ces bonnes intentions, il est de plus en plus évident qu'il faudra plus qu'une participation active des citoyens dans ce dossier. En effet, selon certains experts dans le domaine comme Hubert Reeves, si l'on souhaite renverser le processus de destruction de la planète il faut agir dès maintenant. C'est précisément à cet endroit que doivent maintenant intervenir les médias d'une manière plus efficace. Ils ont beau rapporter des faits, des chiffres et des témoignages d'experts, ils se doivent de les p r é s e n t e r d ' u n e f a ç o n visuellement intéressante, afin d'inciter les gens à agir. Après une période de sensibilisation peu concluante, place maintenant aux solutions et à l'impact que celles-ci ont sur le public.

Solutions qui, selon l'IPRR (Institute for Public Policy Research), basée à Londres, ne viennent pas assez en grande quantité. La raison? Il semble que les médias anglais, comme un peu partout dans le monde, possèdent une vision des

changements climatiques et une conception du monde plutôt catastrophique. En effet, cette conception amène les médias à utiliser le sensationnalisme au lieu de proposer des solutions face à la problématique. Cela à un point tel qu'on peut comparer cette sensibilisation à une sorte de propagande lucrative pour les plates-formes médiatiques qui l'utilisent. Le risque dans tout cela est de faire croire à la population qu'elle ne peut rien c h a n g e r a u c o n t e x t e environnemental alors qu'au contraire, il faut encourager les g e n s à c h a n g e r l e u r comportement individuel face à l'environnement.

Par le fait même, les médias, n'ayant pas réussi adéquatement la promotion d'une problématique planétaire, n'auront pas une influence aussi grande sur le gouvernement. Il ne sera donc pas, ou moins porté à subventionner des programmes environnementaux et à adopter des mesures radicales qui permettront une réduction des gaz à effet de serre. La sphère médiatique mondiale doit donc trouver un moyen de pousser la sensibilisation à un point où l'individu devra changer son comportement et agir en fonction d'un avenir meilleur.

Frédéric Émond et Frédéric Quirion

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Romain Muhire et Maria solorzano-ramiez

L’environnement!:un nouveau concept de marketing!

Si le terme «environnement» signifiait une catastrophe naturelle pour les scientifiques à la fin du dernier siècle, aujourd’hui il semble devenu pratiquement une religion pour plusieurs. Également, il est devenu un concept de marketing moderne utilisé par les grandes entreprises dont leur seule intention est d’accrocher le c o n s o m m a t e u r p a r l’intermédiaire des médias.

Depuis quelques années, le réchauffement planétaire et son impact sur l’atmosphère suscitent des sujets d’actualité. Ce réchauffement climatique se traduit par une hausse des températures causées par les émissions de gaz à effet de serre.

Au Canada, selon l’Agence canadienne de développement International (ACDI), les usines de production et de fabrication causeraient 55% des émissions de gaz à effet de serre.

Pas étonnant, qu’en 2008, l’environnement soit la deuxième préoccupation des Canadiens après l’économie. Très souvent, les entreprises sollicitent notre intérêt pour leurs produits en mettant de l’avant des arguments environnementaux. Elles utilisent les médias sous forme de supports de transmission pour vendre leurs produits dits «écolos». Ainsi, les entreprises u t i l i s e n t l e t h è m e d e l’environnement en leur faveur avec la complicité des médias.

Les mêmes entreprises emploient des stratégies de marketing dans le seul et unique but de vendre davantage. Donc, leur intention ne réside pas dans la volonté de réduire la pollution, mais celle de vendre plus de produits et donc faire plus de profits.

Ainsi, les termes «écologie» et «environnement» deviennent un phénomène de campagne, qui vise tout simplement à augmenter les chiffres d’affaires et à pousser la surconsommation des produits dérivés.

William V. Kennedy, directeur exécutif de la Commission de coopération environnementale de l’Amérique du Nord (CCE), affirme que certaines entreprises commerciales recourent à la publicité «tapageuse» ou au « mascarade écologique» pour montrer qu’elles adoptent des principes environnementaux.

Il poursuit en disant que le fait de s’engager à atteindre des objectifs de viabilité environnementale offre des avantages aux entreprises. Elles sont donc très conscientes des enjeux sur leurs revenus à venir.

Certes, certaines entreprises, organismes et même certains partis politiques se sentent impliqués face aux problèmes reliés aux changements climatiques Ils cherchent à contribuer de manière à limiter les dégâts. Greenpeace et le Parti vert sont de bons exemples des organisations qui

militent pour la protection de l’environnement.

Par contre, ils sont loin de bénéficier du même engouement de la part des médias dont j o u i s s e n t l e s g r a n d e s multinationales. Disons que les o r g a n i s a t i o n s « p r o -environnement» viennent nuire aux bonnes relations déjà établies entre les grandes sociétés et les médias.

Donc, derrière les nombreuses publicités pour un environnement meilleur dans un monde futur, se cache toujours de gros pollueurs avec une belle image «pro-verte».

M. Karel Mayrand, directeur au Québec de la Fondation David Suzuki déclare : «C'est drôle! En ce moment, on demande aux Québécois de se débarrasser des petits sacs de plastique parce que ça prend 100 ans à se biodégrader dans des sites d'enfouissement et, en même temps, on leur dit on va faire une centrale nucléaire avec des déchets qui prennent 1 000 000 d'années à se dégrader.»

Une autre fondation qui essaye de se faire entendre pour atteindre de b o n s o b j e c t i f s p o u r l’environnement.

Combien s’intéressent réellement à faire avancer les choses sans avoir quelque chose en échange? Beaucoup moins que ce que l’on pense! L’environnement devient de plus en plus une question de marketing.

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Entre la crise économique de 1929 et la crise financière actuelle, le lien est simple : la surconsommation. Tout semble indiquer que la principale cause de cet engouement matérialiste soit l’idéal de la vie rêvée véhiculé par les médias et la publicité. Malgré la diversité des messages publicitaires, rares sont ceux qui sortent du lot en a b o r d a n t l e s u j e t d e l’environnement. Et encore plus rares sont ceux qui se démarquent par leur incitation à «l’agir Vert» plutôt qu’à la consommation dite «Verte».

De toutes les publicités nous entourant, seule une minorité semble être tournée vers l’environnement. Les publicités d’apparence écologique suscitent davantage l’intérêt du public à la consommation entraînant ainsi la perdition de la fonction véritable de la publicité environnementale. Selon une conception idéaliste, la publicité «Verte» devrait remplir la fonction d’informer les gens sur les avantages et les responsabilités écologiques de tous et chacun. Dans la dernière année, Vidéotron a lancé une publicité incitant les gens à aller porter leurs anciens téléphones cellulaires, en magasin, afin de les recycler. L’idée du commerçant promeut ainsi l’action locale ayant des répercussions à plus grande échelle. Cette manière d’agir devrait être privilégiée par les entrepreneurs à l’instar de celle servant à vendre un produit procurant la fausse impression, au consommateur, d’adhérer à une idéologie. C’est le cas de Ford avec son modèle Escape Hybrid. L’annonce télévisuelle présente le véhicule dans un décor sauvage, en pleine forêt, circulant aux côtés de nombreux cervidés. L’intention

de la publicité est de démontrer que le camion est le véhicule le plus respectueux de la nature. Le public est confondu, il entrevoit l’achat d’un tel produit comme étant une déculpabilisation personnelle et sociale face à sa propre consommation.

Si les entreprises entrevoient la publicité « Verte » comme un moyen de vendre leur produit, alors à qui revient la tâche de nous informer réellement sur l’état actuel de l’environnement? Le g o u v e r n e m e n t c a n a d i e n ? Probablement, mais si ce dernier rend accessible l’information concernant les autres enjeux politiques, l’environnement ne semble pas faire partie de ses priorités. En 2002, une lettre signée par l’actuel premier ministre du Canada, Stephen Harper, adressée à l’Alliance canadienne, déclarait que «Kyoto est essentiellement un complot socialiste qui vise à soutirer des fonds aux pays les plus riches ». Cette déclaration, rendue publique dans p lus i eu r s j ou rnaux canadiens, évoque la position du gouvernement face à la question de l’environnement. Ayant refusé la ratification du protocole de Kyoto, M. Harper n’accorde a u c u n e i m p o r t a n c e à l’environnement, ce qui explique l ’ a b s e n c e d e p u b l i c i t é s écologiques provenant du gouvernement.

L’ a b s e n c e d e p u b l i c i t é s g o u v e r n e m e n t a l e s s u r l’environnement est peut-être la c a u s e d u m a n q u e d e conscientisation du consommateur type canadien. L’omniprésence des industries dans la publicité dite « Verte » se lie au manque de r e sponsab i l i s a t ion de l a population car elle entraîne une f a u s s e i m p r e s s i o n d e consommation écologique. Le problème se situe au niveau du message publ ic i ta i re qui n’encourage pas la consommation responsable, mais véhicule une tendance de la société à prendre le virage vert. La population n’a pas en sa possession les ressources et outils nécessaires à une prise de conscience écologique c’est donc, apparemment, à la publicité que revient ce rôle didactique.

Si vos priorités, M. Harper, sont orientées vers les intérêts financiers des entreprises plutôt que vers l’environnement, nous ne pouvons qu’espérer nous relever de la crise financière actuelle, contaminés, mais les poches pleines.

Marjolaine BarbeauAndrée-Anne Long-Rivard

Source: www.auto123.com

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source: www.smartarded.com

Pas de publicités vertes pour un gouvernement bleu

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Deux à trois tonnes de bois.

Cette statistique représente, notamment, ce qu’il faut pour fabriquer environ une tonne de papier. Elle signifie, également, la destruction de 17 hectares d’arbres par coupe. Au bout du compte, ce sont des millions d’hectares de forêts qui sont abattus partout dans le monde. Il serait peut-être temps de changer la situation.

Cette situation, toutefois, s’améliore peu à peu grâce à l’information véhiculée par Internet. Cependant, une autre solution toute aussi écologique peut être envisageable : le papier recyclé.

Certaines entreprises ont déjà adhéré à ce type de production et t e n t e n t , m a i n t e n a n t , d e rentabiliser cette pratique. C’est le cas de Quebecor qui a annoncé, dernièrement, qu’il n’utiliserait que du papier recyclé pour la publication de ses livres.

Faire des profits grâce au recyclage, c’est aussi l’objectif que la compagnie américaine New Leaf Paper s’est fixé. Après avoir fourni le papier nécessaire à l’éditeur canadien du cinquième tome de Harry Potter, cette entreprise désire, depuis, devenir

un leader dans l’industrie du papier recyclé. Non seulement cette cible est très atteignable, mais elle est effectivement très crédible.

En effet, le papier recyclé est une alternative rentable qui permet de sauver deux fois plus d’énergie durant sa production que celle du papier normal. Quand on pense que le nombre de déchets générés par personne chaque année représente environ 80 kg de papier qui pourrait être réutilisé et qui ne l’est pas, il est temps de se poser des questions.Malgré le fait que la production de papier recyclé coûte très chère a u x j e u n e s entreprises ,principalement lors des débuts de sa fabrication, il est dans l’intérêt des maisons d’éditions et des corporations médiatiques de faire usage de ce produit Certaines compagnies l’ont fait comprendre à des dirigeants d’importance dans le domaine de la presse. C’est, entre autres, le cas de la compagnie Aveda.

En 2004, la marque cosmétique Aveda a décidé de modifier ses pratiques publicitaires. En effet, la compagnie américaine a pris la décision de ne diffuser ses pubs que dans des magazines utilisant au moins 10% de papier recyclé. À l'annonce de cette nouvelle,

d'importants leaders provenant du domaine du magazine tels que le Time, le Sports Illustrated ainsi que le Cosmopolitan ont décidé d'entreprendre une campagne dans le but de sensibiliser les gens au recyclage. Imaginez : une des publications les plus importantes aux États-Unis portant sur la mode ne publie plus dans ses pages les annonces d'une marque cosmétique d'envergure ! Cosmopolitan a donc tout de suite participé à cette intervention afin de garder son statut exclusif auprès d’Avena.

Faire des profits, avoir une bonne conscience, se donner une belle image, etc. au bout du compte, la seule chose qui importe vraiment, c'est de savoir que les médias font progressivement leur part et que, quelles que soient leurs raisons d'utiliser du papier recyclé, ils l'utilisent!

Audrey Leduc-Brodeur

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Source: www.newleafpaper.com

Les publications made in papier recyclé

Chroniques

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Première déception lors de la

soirée électorale du 14 octobre dernier : Élisabeth May est battue dans son comté de Nova centre. Vaincue par Peter MacKay, sa défaite fait d’elle la seule chef de parti à ne pas siéger au Parlement.

Si cette introduction avait été présentée il y a à peine deux mois, personne n’aurait vraiment pigé. Elisabeth qui? Chef de quoi? Auraient été les interrogations présentent dans l’esprit de quiconque. Et cela aurait été légitime. Après tout, le parti Vert, jusqu’à tout récemment, était un parti totalement marginal.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, en l’espace de cette campagne, un visage et un nom ont été mis sur les Verts. Toute cette attention tournée vers cette entité l’a littéralement fait émerger, passant de « parti rhinocéros » à parti crédible, en moins de deux mois. Et c’est précisément pour ces raisons que Mme May reste une des chefs les plus heureuses de sa campagne. Elle a réussi à se faire connaître, elle et sa mission.

Mais il faut dire que cette reconnaissance, ils l’ont méritée. La grande bataille qu’elle et son équipe ont menée pour être présents au Débat des chefs

constitue à elle seule une victoire exemplaire. Faisant signer des pétitions, ralliant leurs membres et leurs sympathisants pour pouvoir contrer l’opposition que faisaient les autres chefs à leur présence au débat. Ils l’ont finalement eu.

Et heureusement, car cet épisode a réellement marqué un tournant dans leur campagne. Pendant deux heures, d’abord en français, puis en anglais, Mme May a eu le Canada au complet devant elle à

l’écouter. Ainsi, en ayant la tribune pour expliquer leurs idées, les Verts ont pu briser les mythes qui les entourent et montrer à la face du monde qu’ils sont bien autres choses que des militants écolos-granos. Ils ont des objectifs réels comme tous les partis en ont.

Néanmoins, il reste que le parti Vert demeure pour la plupart des gens un choix marginal. Les

résultats du suffrage le prouve : aucun de leur candidat n’a été élu. Élisabeth May en est aussi consciente, elle qui se lançait encore une fois dans l’aventure électorale sans espoir de gouverner. Mais toute cette attention médiatique leur a été particulièrement bénéfique, parce que même si aucun d’entre eux ne siègera, il y a maintenant près d’un million de personnes qui les ont appuyés en votant pour eux.

L’espace médiatique qui a été accordé aux verts n’est pas comparable aux autres chefs, mais il reste grandement amélioré, comparativement aux campagnes précédentes. Présentant le contraste entre les pratiques de Mme May et celles des autres chefs, les médias ont piqué la curiosité des gens, ce qui les a poussés à s’intéresser davantage à leur programme.

La crédibilité qui a été apportée au parti Vert avec cette campagne n’a peut-être pas donné de résultats concrets au niveau des élus pour cette élection. Mais cette reconnaissance ne s’effacera pas de l’esprit des gens aussi facilement. Lors de la prochaine campagne, les Verts partiront avec une longueur d’avance qu’ils n’avaient pas cette fois. Ce qui leur laisse l’occasion de nous surprendre, encore une fois.

Elisabeth May, un pas de plus vert la reconnaissance

Katy Larouche

source: www.greenparty.ca

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Vous connaissez la routine.

Une fois par mois, en ouvrant votre boîte à lettres, vous apercevez des factures à payer. À chaque fois, c’est le même rituel : l’ouverture de l’enveloppe-surprise et la découverte du chiffre qui va se soustraire à votre compte en banque. Pénible et répétitif, n’est-ce pas? Que diriez-vous de changer cette routine? Que diriez-vous de changer le pénible et répétitif en écologique et pratique?

Vous avez peut-être vu les petites recommandations données à la fin de certaines des factures de vos entreprises les plus fidèles. En effet, certaines compagnies, notamment la plupart des services téléphoniques, offrent de nous envoyer les factures par le biais d’Internet, de façon toute simple et rapide. Laissez-moi vous en parler, question de discuter à propos de changements que vous trouverez, pour le moins, avantageux.

J’ai découvert, chez les factures en l igne, une multi tude d’avantages. Il y a, d’abord et bien entendu, l’avantage écologique. Recevoir ses factures par Internet peut permettre de sauver des milliers d’arbres si suffisamment d’entre nous s’y mettent.

L’écologie se trouve justement à être très préoccupante de nos jours. Plusieurs gens, moi en premier, gardent sur la conscience chacune de leurs actions quotidiennes. «Voilà une façon de s’enlever un poids de la tê te» , se d i r o n t certains.

Il y a plus à d i r e , à savoir que l’opération s ’ e f f ec tue du confort d e s o n foyer, sans a u c u n e p e r t e d e temps. Vérifiez vos factures en ouvrant votre ordinateur, à l’heure de faire vos devoirs quotidiens, ou à celle de vous connecter sur votre jeu vidéo en ligne préféré! Et pour en ajouter, il y a moyen d’éviter les retards, car certaines compagnies offrent de payer des factures d’avance.

Des inconvénients? Bien entendu! Certains préfèreront sans doute conserver en tout temps des copies papiers de leurs factures, raison pour laquelle ils n’adhèrent pas à cette méthode de réception

de factures. Toutefois, rien n’empêche que ces factures soient sauvegardées et imprimées en cas de besoin.Que peut-on ajouter, si ce n’est

que l’on se débarrasse de cette routine dont j’ai fait la mention auparavant. F i n i s , l ’ouverture d e l’enveloppe et tout le tralala. Les m o n t a n t s n’ont pas baissés, mais p e n s e z à cette façon m o i n s répétitive et

déprimante de s’en débarrasser. N’êtes-vous pas d’accord avec moi qu’il s’agit-là d’un geste généreux pour le moral?

Sur ce, je souris à l’idée de découvrir le prix à payer pour mon temps d’antenne ce mois-ci, car l’enveloppe ne sera pas au rendez-vous. La facturation en ligne ne peut représenter qu’un progrès, puisque, tôt ou tard, il faudra faire des pieds et des mains pour sauver nos arbres et notre planète. Faisons collectivement un bon geste, maintenant.

Internet à la rescousse des arbres… et de votre moral!

Étienne Lavoie-Robert

source: www.ville-brunoy.fr

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En vert et contre tous

Médias verts, population insouciante

Les médias sont puissants. En

fait, ils sont le quatrième pouvoir, au sens politique. Ces derniers ont toujours, depuis la création de la presse, eu un impact important sur les choix et les décisions des gens. Et fiez-vous sur moi, ils le savent. Ils ont le pouvoir de changer les choses s’ils le désirent.

Certaines personnes en faveur de l’environnement ont compris l’étendue de ce pouvoir et on décidé de s’en servir pour faire bouger les choses. C’est le cas des Al Gore, David Suzuki et Leonardo Dicaprio, pour ne nommer que ceux-là. Ces derniers ont tous contribué de manière impor tan te à la sensibilisation de la cause environnementale, par le biais des médias. Une belle claque sur la gueule de l’Homme. Enfin! Mais là encore, il semble que ce n’est pas tout le monde qui a compris, comme d’habitude.

Une chance qu’on ne puisse pas comprendre ce que les animaux disent. Parce que, cela ressemblerait sûrement à : «Maudite gang de caves! Vous êtes supposés être l’espèce la plus brillante?!», en résumé.

Au moins, il y a quelques membres de notre grande famille d’humains qui sont prêts à travailler pour essayer de nous racheter auprès de Mère Nature. Nous devons être

redevables envers eux. Et là, je ne parle pas uniquement de gros noms comme Gore et Suzuki. Il y a aussi des Québécois qui travaillent en ce sens.

Chaîne de télévision trop souvent laissée en plan, Télé-Québec peut se vanter d’être une plate-forme médiatique consciencieuse et brillante. Pourquoi? Vous souvenez-vous d’émissions telles que Les Artisans du Rebut Global? Ou encore Les Citadins du Rebut Global, Les Compagnons du Rebut Global ou encore Les Apprentis du Rebut Global? Vaguement peut-être.

Et bien ces émissions font partie des meilleures séries-télé au monde dans le cadre de la défense de l’environnement. Elles ont gagné, au Québec, quatre prix Gémeaux.

Ce n’est pas rien pour un documentaire environnemental. Mais même avec l’attribution des plus hautes distinctions au monde, ces documentaires ou ces séries-télé ne réussiraient pas encore à convaincre tout le monde de les écouter. C’est ce que je trouve dommage dans notre société égocentrique et ridicule.

Nous sommes pratiquement tous propriétaires d’un des plus beaux et importants outils de communication jamais inventé : un téléviseur. Et qu’est-ce qu’on en fait? On écoute des émissions vides de sens. Drôles et divertissantes, certes, mais combien inutiles pour l’heure.

Voyez-vous, il y a en moyenne 1 million de personnes qui écoutent des émissions de téléréalité, chaque soir qu’elles sont diffusées, au Québec seulement. Et combien de cotes d’écoute pour les émissions i n t e l l i g e n t e s à s a v e u r environnementale? Beaucoup moins. C’est effrayant. On voit pourquoi on a un problème aujourd’hui.

Le monde médiatique est probablement le plus influent de tous les groupes mondiaux. Si eux ne sont pas capables, par leurs réalisations, de conscientiser et d’éveiller la population humaine, qui en aura le pouvoir?

Dieu nous garde...

Marc-andré amyot

Sur la photo, David Suzuki

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Echofête, le Jour de la Terre

Québec, Transfair, la Journée de l’air pur, la Journée mondiale de l’eau, le Salon national de l’environnement, Agenda 21, le Club 2/3, ça vous dit quelque chose? Ce sont tous des festivals, des congrès , des journées spéciales, des programmes qui ont un point en commun : conscientiser la population au développement durable et au respect de l’environnement. Mais qui en entend parler? Ces colloques et programmes environnementaux sont souvent, et même trop souvent, restés dans l’ombre. Où sont donc les publicités de ces événements d’envergure qui sont trop peu connus de la population québécoise? On veut une province verte, mais personne n’en fait la p r o m o t i o n . L a c o n s c i e n t i s a t i o n environnementale est loin d’être suffisamment présente au Québec.

Que ce soit via la télévision, les journaux, la radio ou le Web, le sujet de l’environnement est trop souvent laissé de côté sans que la population ne sache quoi faire pour améliorer le sort de la Terre. Dans les élections provinciales comme fédérales, le thème du développement

durable est un des points importants; la population se soucie de leur avenir environnemental et veut laisser aux générations futures une Terre verte et en santé. Il doit y avoir une conscientisation globale de la population en matière d’environnement. Comment apprendre à recycler e t à d i m i n u e r n o s consommations énergétiques si personne n’es t présent physiquement et mentalement pour nous indiquer la bonne voie à suivre? Pourquoi encore aujourd’hui, en 2008, plus de 5 millions de tonnes de tous les matériaux qui composent les emballages se retrouvent aux ordures? Et voilà! Les évènements, les conférences, les publicités ainsi que les émissions radiophoniques et télévisées abordant le sujet de l ’ env i ronnemen t e t du d é v e l o p p e m e n t d u r a b l e manquent à l’appel. Les gens veulent agir, mais ne savent pas trop comment, sauf lorsqu’ils voient le ruban Möbius sur les divers produits, le fameux triangle qui signifie le recyclage.

Environnement ne signifie pas que recyclage, il est aussi question de changements climatiques, de consommation énergétique et hydraulique, de pollution atmosphérique, sonore et visuelle, d’écologie, etc. Les

publicités, ainsi que la télévision, sont les deux principales sources d’influence de la population. Les gens se retrouvent à travers ces deux moyens de consommation et y trouvent leur mode de vie. Mais l’environnement n’est pas un des sujets principaux de ces deux médias. Bien que les gens veuillent savoir et agir vert, la c o n s c i e n t i s a t i o n e n v i r o n n e m e n t a l e e s t malheureusement insuffisante p o u r p r o m o u v o i r l’environnement et permettre à ce dernier de se développer davantage. La conscientisation, c’est faire prendre conscience à quelqu’un, à une population d ’un p rob l ème ac tue l . L’environnement, c’est notre problème et il faut trouver la solution verte qui saura faire des Québécois des citoyens verts.

Émilie Paquin

Conscientisation verte insuffisante

source: www.sonolightclub.fr

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Trouver un sujet de chronique

n’est pas si facile lorsqu’on est limité par les barrières de la cause environnementale. Encore moins lorsqu’on doit parler de l’aspect technologique de la question. Tout en clavardant et en naviguant sur le net, l’âme en peine, à la recherche d’un sujet, je me dis : pourquoi pas New York? Je sais que le New York Times offre une plate-forme électronique de sa parution qui est différente de celle des autres quotidiens.

La ville de New York est l’une des plus grandes villes au monde, l’une des plus diversifiées de la planète. Elle est aussi l’une des plus polluées. Depuis un certain temps, le quotidien New York Times offre une version électronique de sa parution. Cependant, il ne s’agit pas seulement des articles publiés dans une page internet, comme pour le site web du journal La Presse ou pour la page du Devoir. Il s’agit de l’intégralité du jou rna l… sur vo t re éc ran d’ordinateur.

Voici le parcours d’une inscription au New York Times, version électronique:

Je tape sur Google les mots clés suivant : New York Times (pas une recherche trop développée comme on peut le voir ici). On m’amène dès le premier lien au site web du New York Times. Les nouvelles du jour sont inscrites sur la page internet comme dans celle de n’importe quel journal. Il faut chercher avec l’œil de celui qui sait ce qu’il cherche pour trouver le lien en question (celui de la version électronique du New York Times,

vous me suivez toujours?). En haut de la page, complètement à droite, en bleu pâle, il est inscrit (et pas en permanence si on accède à la page régulièrement) : Try the electronic version of The New York Times.

Une fois cliqué ce lien, le site m’emmène vers une page intéressante proposant les raisons de s’abonner à la version électronique du quotidien. On m’explique à quel point il est utile de pouvoir chercher par sujets les articles qui m’intéressent et de pouvoir les archiver.

En effet, la page en question est très bien construite. Je tente de taper dans le module de recherche le mot : Obama. Plus de cinquante liens s’affichent à moi et m’informent qu’on parle d’Obama en page A1, A4, dans l’éditorial, etc., jusqu’au célèbre mot croisé du New York Times.

L’aspect qui m’intéresse cependant est celui environnemental. Il est clair que le fait de s’abonner au New York Times électronique permettra de prévenir beaucoup de pollution. Mais est-ce aussi efficace qu’on voudrait

bien le croire? Je ne crois pas. Si on prend un exemple plus près d’ici, à Montréal, combien de gens pouvons-nous observer lire le journal dans le train? Dans l’autobus? Dans le métro? On ne changera pas les habitudes des gens.

En fait, je resterais vraiment surpris de voir trente personnes lire le journal sur leur ordinateur personnel dans le train. On a beau « pouvoir » lire le journal électronique comme un vrai journal, au fond, on ne peut pas. Imaginons qu’on veuille bien croire un instant qu’on serait en mesure de remplacer le papier journal par des pixels. Cette solution amène alors un nouveau problème. Celui de la surconsommation électronique. Combien de fois par année faudra-t-il changer d’ordinateur ou de plaquette tactile comme ils se plaisent à nous proposer pour le futur? En effet, tous ne sont pas aussi précautionneux avec leurs objets personnels. Les tonnes d’e-déchets (déchets électroniques) continueraient donc à s’accumuler.

Finalement, soyons sérieux, tous n’ont pas la chance d’être seulement capables de naviguer sur le net. Après m’être inscrit en bonne et due forme au « free 7 days trial », j’ai dû chercher une bonne heure afin de savoir comment me désinscrire et ainsi ne pas être chargé sur ma carte de crédit. Pas si rassurant finalement. Bien moins que le vieux monsieur du dépanneur…

De toute façon, tous ceux qui peuvent bien lire tous les journaux possibles sur la ligne verte entre Berri-UQàM et Angrignon ne pollueront jamais autant que ceux qui ne lisent rien, au volant de leur automobile…

New York Times, impression de faux accomplissements

Mathieu Massé

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Début octobre. Je prends

connaissance d’un article dans le journal. Celui-ci met en vedette un pirate informatique du nom de Maf iaboy. Originaire de l’Île-Bizard, Michael Calce (de son vrai nom) avait réussi à infiltrer certains sites web d’envergure et provoquer la fermeture de ceux-ci. Des domaines comme Ebay, CNN, Yahoo! ou encore Dell. Rien que ça! Après avoir pris connaissance de cette nouvelle, une question m’est venue en tête : les transactions en ligne, dont fait partie le paiement de facture, est-il vraiment aussi écologique, sécuritaire et fiable que les entreprises osent l’affirmer?

La facture en ligne est le nouveau moyen in dont fait usage une entreprise dans le but de se proclamer verte. On le sait tous, payer ses factures en ligne sauve des arbres. Ouais, c’est vrai, je l’affirme. Cependant, le fait est que nombre de personnes impriment leurs factures afin de les conserver dans leurs fichiers. Oui, mais pourquoi ne pas sauvegarder ces mêmes factures sur le disque dur de l’ordinateur? Ah! Solution magique. Mais non! Bien que l’ordinateur personnel

serve de véritable banque de données et d’informations confidentielles, reste que le PC n’est surtout pas à l’abri des d é f a i l l a n c e s t e c h n i q u e s ,

communément appelées bogue! Donc, si le disque dur de l’ordinateur rempli de données et de documents importants saute, le vaillant consommateur vient de perdre tous ces beaux documents. À moins bien sûr que le même consommateur ait au préalable enregistré le tout sur un disque. Mais bon, qui le fait vraiment sur une base disons hebdomadaire par exemple?

Bien que des progrès aient été observés en ce sens, il reste que beaucoup de consommateurs trouvent le paiement de facture en ligne bien compliqué. Les personnes qui ne détiennent pas de carte de crédit n’ont pas toujours l’option de compléter une transaction via le site web d’une institution financière, comme Desjardins et son Accès D. Des consommateurs disent ne pas avoir totalement confiance en

ce mode de paiement. Les entreprises doivent donc promouvoir davantage cette méthode et, par-dessus tout, promouvoir sa fiabilité. En gros,

il y a encore beaucoup de travail à faire pour convaincre les réticents et réticentes de ce monde.

Dans un autre ordre d’idées, les chances que de solides institutions soient victimes de fraude sont minimes. Le consommateur réticent devrait ainsi faire passer le bien collectif, qui est de sauver des arbres en réduisant le papier, avant son bien personnel, qui est de s’assurer que son capital soit en lieu sûr. Les banques n’offrent-t-elles pas des assurances suite à des fraudes perpétrées contre ses clients? Il me semble bien que oui! Après tout, si un autre Mafiaboy de ce monde s’infiltrait par hasard dans le système bancaire du web et commet ta i t des a t taques frauduleuses, là la réticence aurait sa place. Pas maintenant.

Jonathan Olivier

CLARIFIONS LA FACTURE EN LIGNE

source: www.desjardins.com

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A première vue, le film

français qualifié de polar horrifique Lady Blood ne rime pas avec environnement. Paradoxalement, le titre à sonorité étatsunienne cache le premier long métrage dont le tournage a été prévu de façon à ce qu’il soit écologique. Tourné vers la fin 2007, le film de Jean-Marc Vincent comprenait un plan d’actions visant à minimiser les effets néfastes de s o n t o u r n a g e s u r l’environnement. La société de production Alterego Films s’est engagée, dès le début du projet, à ce que toute consommation lors du tournage soit juste et raisonnée.

Un éco-tournage. Brillant. Quatre grands aspects souvent pointés du doigt lors des tournages allaient être contrôlés : le transport de l’équipement et de l’équipe, la gest ion des déchets , la consommation d’énergie et la d u r a b i l i t é d e s p r o d u i t s consommés. Ce n’était, pour le réalisateur de 41 ans, « qu’une façon de satisfaire ses envies sans contredire ses principes. » De simples gestes qui changent tout : fini les déchets excessifs, les véhicules polluants, la vaisselle j e t a b l e e t l ’ é q u i p e m e n t fonc t ionnan t inu t i l emen t . Personnellement, je ne vois pas pourquoi les productions nord-américaines n’emboîteraient pas

le pas dans cette direction, si ce n’est que par paresse. Cette mentalité de toujours ne faire que le minimum est selon moi ce qui retarde le processus. Trop cher? Non. Comme le mentionne le producteur de Lady Blood, les coûts de production d’un éco-tournage sont un peu plus élevés, évidemment, mais pas de là à mettre en jeu la production d’un film.

Mais qu’y a-t-il de si néfaste pour l’environnement dans un tournage filmique? L’aspect le plus nocif serait le transport. À tous les jours du tournage, tout l’équipement, l’équipe technique et les acteurs doivent se déplacer plusieurs fois. Les autobus et les camions sont alors accusés, à raison, de contribuer grandement au réchauffement de la planète. Viennent ensuite tous les produits consommés et souvent gaspillés suite au tournage. Alors que l’équipe de production se soucie trop rarement de la provenance

des produits utilisés, ceux-ci se méritent malheureusement la plupart du temps un aller simple, direction dépotoir, lorsque la session de tournage prend fin. Le recyclage est un élément extrêmement négligé dans le cadre d’un tournage filmique. Les productions où l’on trie les déchets et l’on recycle et réutilise les objets sont rarissimes. Finalement, les tournages

filmiques nuisent par leur gaspillage d’énergie, auquel la majorité des équipes de production semble tout à fait indifférente.

Les éco-tournages semblent donc une alternative efficace et prometteuse quant à la crise environnementale actuelle. Il est difficile de prévoir si Lady Blood servira de modèle lors

de futures productions filmiques. Le long métrage de Jean-Marc Vincent reste à ce jour le seul film dont le tournage se dit écologique. La population ne peut pas faire grand chose pour l’instant. Lorsque les éco-tournages seront plus répandus et fréquents, chacun devra évaluer quel type de mentalité il veut encourager lorsque viendra le moment de s’acheter un billet de cinéma ou un dvd.

Le paradoxe d’une Lady Blood écologique

François Robidoux-Descary

Sur la photo, Jean-Marc Vincent

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Dans le cadre de l’année

p o l a i r e i n t e r n a t i o n a l e 2007-2008, une exposition de 40 photos grands formats a été installée sur le chemin entre le métro Jean-Drapeau et la Biosphère. L’exposition, qui comporte des photos relatant d e s p r o b l è m e s environnementaux comme les changements climatiques du Grand Nord, se nomme Arctique : Le fragile équilibre. Elle est présentée du 3 juin 2008 au 30 avril 2009.

Les photos ont été prises par des groupes de chercheurs, d’artistes et d’individus dont : Bernard Voyer, ArcticNet, Hans L. Blohm, Environnement Canada, Students on Ice et le Groupe des artistes polaires. Les images sont toutes accompagnées de légendes écrites en français et en anglais, ce qui rend l’exposition accessible à tous. Elle touche autant les sensibles de la nature que les enfants.

Les clichés sont à environ un mètre et demie du sol et leurs dimensions sont d’environ un mètre par un mètre et demi. Elles sont installées sur une structure métallique prête à affronter le rude hiver québécois. Il faut aussi noter l’adresse des photographes pour la belle composition des

images et aussi la façon de capter la luminosité singulière de l’Arctique.

Ce qui est le plus frappant lorsqu’on regarde l’ensemble des photos, c’est la diversité des thèmes abordés : la flore, la faune et les habitants de ce territoire méconnu. Il y a aussi un grand contraste entre les images elles-mêmes comme l’image d’une banquise blanche suivi d’une toundra coloré. Il y a aussi des comparaisons entre l’ancien et le nouveau mode de vie des Inuits, ainsi qu’entre la nature pure et la nature modifiée par l’homme.

Les légendes des photos sont autant des commentaires instructifs et philosophiques que de simples informations directes. En les lisant, on remarque l ’ impor tance du Canada concernant le passé, le présent et l’avenir de l’Arctique. On comprend que notre pays va jouer

un rôle majeur dans l’enjeu environnemental de ce territoire.

L’ambiance est plutôt tranquille et relaxante dans le contexte d’une petite marche d’environ 45 minutes vers la Biosphère. Bien entendu, cette exposition est à l’extérieur, donc on doit prendre en considération la météo du jour. Entre regarder les photos sous la pluie ou au gros soleil, il y a une grande différence.

Malgré tous ces bons points, l’exposition est loin d’être un chef d’œuvre. Le concept qui est plutôt banal ne donne pas assez d’intérêt aux photos. Les écriteaux auraient mérités un traitement beaucoup plus original vu leur pertinence.

Si le but était bien d’informer et de sensibiliser le public, il est p l u s o u m o i n s r é u s s i . Évidemment, les curieux s’arrêteront pour regarder les belles images, mais très peu s’attarderont aux légendes.

Bref, l’exposition Arctique : Le fragile équilibre n’est peut-être pas la sortie par excellence, mais elle vaut tout de même le coup d’œil. Donc, si vous vous promenez au Parc Jean-Drapeau, prenez le temps d’aller voir ces images, et surtout, prenez le temps de lire les commentaires qui sont très intéressants.

Mélissa Benjamin et Kassandra Rochefort

Une expo qui mérite d’être lue

source: biosphere.ec.gc.ca

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Pour une troisième saison,

l ’ é m i s s i o n à s a v e u r environnementale, La vie en vert, est présentée tous les mercredis, 19 heures, sur les ondes de Télé Québec.

Les reportages et différents tests qui y sont proposés constituent une recherche hebdomadaire d’alternatives plus écologiques aux habitudes actuelles de consommation. Tourné vers les gens, le concept met à profit le public qui a ainsi la possibilité de donner son point de vue. En conséquence, les solutions abordées sont issues d’un contexte familial réel. Elles ne sont pas simplement le fruit de la pensée, parfois nombriliste, de spécialistes de classe bourgeoise qui ne sont pas nécessairement au fait des enjeux quotidiens qui animent les familles moyennes.

De ce fait, le test maison de produits constitue un bel exemple. Pour éclairer les téléspectateurs, des familles ont pour mission de comparer, dans leurs activités quotidiennes, différentes marques de produits alternatifs. Suite à cet essaie, ils présentent leur appréciation en prenant en compte différents facteurs tels que l’efficacité et le coût. Les produits

verts sont comparés à leurs compétiteurs traditionnels, sans traitement de faveur.

Mais en plus de conscientiser les familles ou de tester des produits, l'équipe s'attaque aussi à des projets de plus grande envergure. La mission zéro déchets électroniques en est la preuve. Le g a s p i l l a g e d e p r o d u i t s électroniques étant imminent,

l'équipe a fait circuler une pétition et cherché des collaborateurs qui accepteraient de l'appuyer dans sa quête. C'est à l'automne 2007 que l'issue de ce projet a été dévoilée, la chaîne de magasins Bureau en gros a accepté de recueillir les produits et de les entreposer jusqu'à ce que des centres de main-d’oeuvre viennent les récupérer pour qu'ils passent à travers le processus de recyclage.

Ainsi, l'engagement de cette équipe est indubitable. Tous les mercredis, l'émission est un excellant moyen de répondre aux interrogations légitimes de la population par rapport aux transformations que la planète subit actuellement. Mais en plus d'aborder ces enjeux, ils donnent des pistes pour changer peu à peu ses habitudes. Sans brusquer

personne, ils conseillent.

De plus, comme chaque émission est particulièrement riche en contenu, toutes les informations données sont aussi disponibles sur Internet. Le site de La vie en vert reste donc une source de référence bien garnie d’informations et de statistiques disponibles en tout temps.

Pour terminer, malgré une réalisation inspirée, un petit bémol complète le tableau : les petites mises en scène finales qui présentent les chroniqueurs se demandant à quel restaurant aller manger après l’émission ou même marchant sans but précis sur une corniche demeurent totalement superflues. Bref, il vaut mieux éteindre la télévision dès la conclusion de Pascale Tremblay. Ça économise de l’énergie!

Katy Larouche

Je vois la vie en vert

Sur la photo, Pascale Tremblay, animatrice de La vie en vert.

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Tous les mercredis, à compter de 21h, il était possible d'écouter sur les ondes de VOX l'émission Vert Tendre animée par l'humoriste Maxim Martin. J'utilise l'imparfait puisque la troisième et dernière saison est maintenant terminée. Il demeure toujours possible de visionner les émissions avec illico sur demande ou encore en podcasts disponibles gratuitement sur itunes.

Qu'est-ce que c'est Vert Tendre? Il s'agit de 28 minutes de vidéos ayant pour but d'informer la population, certes, mais également de lui donner des conseils et des petits trucs qu'elle pourra ensuite appliquer dans la vie de tous les jours.

Animé par l'humoriste Maxim Martin, on pourrait facilement croire que l'humour occupe donc une grande partie du temps d'antenne, mais il n'en est rien. Évidemment, l'humoriste est présent afin de faire sourire les téléspectateurs, mais on n'étire vraiment pas la sauce. D'ailleurs, après les dix premières minutes, on ne le revoit presque plus.

L'émission est divisée en quelques parties qui reviennent pratiquement chaque semaine. On commence avec Maxim Martin qui rencontre des personnes et discute avec eux de leur projet. Ensuite, il y a encore rencontre, mais cette fois avec un artiste ou quelqu'un de bien connu du peuple québécois. Par exemple, on parlera de vivre loin de la ville avec Raôul Duguay ou encore de l'enfance rurale de Gildor Roy. Cette interview peut être animée par Maxim Martin ou encore par un chroniqueur de l'émission. Par la suite, il y a un portrait d'entreprise en lien avec l'environnement et l'écologie. On termine

le tout avec une chronique internet pleine de conseils écologiques.

Le fait d'utiliser un humoriste bien connu du public comme animateur aide à promouvoir l'émission. Tous les moyens sont bons pour attirer les gens et les sensibiliser à l'environnement. Maxim Martin effectue un travail plus qu'honnête en tant que vulgarisateur et voix du public.

La chronique à la fin de l'émission est probablement la partie qui nous touche le plus. Elle ne nous sermonne pas; elle nous donne plutôt des conseils et trucs concrets afin de faire notre part face à l'environnement. Elle constitue en quelque sorte un guide de l'écoresponsabilité. Surtout, les petits trucs sont très simples et facilement réalisables. Bref, voilà peut-être ce qui nous manquait afin d'emboîter le pas écologique dans notre quotidien.

En plus d'être utile, l'émission est également agréable à écouter. La musique amène une dimension dramatique dans les discours des intervenants, sans être surutilisée. L'intro et les transitions sont graphiques et jolies. On ne cherche pas à épater le public et à révolutionner le montage, mais on en fait assez pour garder l'attention des gens.

Au final, Vert Tendre est une émission qui est tout à fait pertinente à la télévision d'aujourd'hui. Elle traite de problématiques extrêmement actuelles et vulgarise de façon plus qu'adéquate les actions environnementales. Vert Tendre est le guide écologique par excellence pour les paresseux qui n'aiment pas lire. D'ailleurs, en quelque sorte, les livres tuent les arbres…

LE guide écologique télévisuel

Antonin Besner

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L’émission Vert Tendre, diffusée en première les mercredis et en reprise au cours de la semaine, montre aux spectateurs du canal Vox, disponible seulement pour les abonnés à Illico, divers projets et idées qui ont pour but la sauvegarde de l’environnement. Le feuilleton hebdomadaire est présenté par l’humoriste Maxim Martin, notamment reconnu pour son absence totale de toute gêne devant le public. Le programme télé se veut être un magazine simple mais concret, qui présente au public des moyens a c c e s s i b l e s p o u r s a u v e r l’environnement sans culpabiliser qui que ce soit. Donc, au lieu de présenter l ’ i m p o r t a n c e d e s a u v e r l’environnement, chose faite depuis longtemps, elle démontre à quel point passer à l’action peut se faire de façon simple et efficace.

Le contenu de l’émission est, pour tout dire, complet, et les sujets sont vus en profondeur. On nous présente les points de vue de participants variés dans les projets environnementaux, ce qui les définit selon chacune de leurs faces.

L’aspect le plus envoûtant est certainement le dynamisme, tant au niveau du montage qu’au niveau de l’animation faite par Maxim Martin. Chaque seconde du spectacle est profitable. Le plus intéressant est sans doute de voir à quel point les projets environnementaux montrés dans l’émission sont faciles d’accès et à quel point chaque détail est pris en considération afin d’illustrer l’information la plus complète.

Le choix des images vient également soutenir notre attention. Alors qu’un intervenant est en discussion avec

l’animateur. Le cadre est porté sur des exemples, des résultats ou des procédés des actions écologiques qui font le sujet de conversation. Ce même sujet est alors présenté de façon agréable pour les téléspectateurs plus visuels. Le lien pratiqué entre l’émission et son site internet (www.verttendre.ca) est également à remarquer.

Les sons, toutefois, ne sont pas aussi bien sélectionnés que le contenu, puisque quelques défauts techniques et des mauvais choix ont été remarqués. À certains moments du programme, le son devient graduellement désynchronisé avec l’image. Il s’agit là d’un petit détail qui peut faire toute la différence. De plus, la musique qui tourne durant certaines entrevues est inadéquate. Si elle n’est pas du tout éprouvante du sujet pour le public, elle est en plus dérangeante. Au lieu de donner un rythme à l’image et de l’aider à mieux présenter la thématique, elle distrait le téléspectateur de son écoute.

Ce qu’il faut toutefois allouer à l’émission Vert Tendre est la présence d’une chronique, à la fin, qui, soit d i t en passan t , e s t indispensable. Celle-ci vient s’ajouter à l’information déjà suffisante et encourage les gestes écologiques les plus simples même à la maison.

Bref, ce qui ressort le plus, après l’écoute de l’émission, est que l’émission présente des sujets intéressants de façon complète, mais son aspect technique laisse à désirer, et dévoile son côté «émission à petit budget». L’émission reste toutefois à recommander.

Étienne lavoie robert

Du vert au programme

source: www.voxtv.ca

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Combien connaissent le

musée de l’environnement? Et combien y sont allés? La grosse boule en fer qui se trouve sur l’île Sainte-Hélène, près de La Ronde, c’est là, le musée de l’environnement!

Sur place, on y présente plusieurs activités liées à l’environnement. Ce bâtiment de cinq étages, consacré principalement aux expositions, est le symbole d’un monde vert.

Les visites guidées et les animations permettent d’explorer et de comprendre les lieux, tout en apprenant sur les enjeux e n v i r o n n e m e n t a u x . L e s animateurs de la place ont une excellente manière de vulgariser les divers sujets portant sur le thème de l’environnement.

Par contre, rendu à l’intérieur du monument de l’Expo 67, on se rend compte immédiatement que les lieux et la popularité ne font pas la paire. L’endroit paraît désertique. Pourtant, tout y est pour rendre le milieu intéressant!

À partir du cinquième étage où l’on retrouve l’exposition Planète Bucky, jusqu’au dernier étage où se tient l’exposition J’embraye au vert, le visiteur parcourt des lieux très instructifs. À travers des

images tridimensionnelles et des maquettes minutieuses, on apprend davantage sur les gestes que l’on peut poser pour protéger notre planète.

Par exemple, les expositions J’embraye au vert, la Maison solaire et Planète Bucky, un hommage à l’architecte de la Biosphère, présentent des salles entièrement consacrées au développement durable. De plus, en parcourant le musée, on constate la présence de plusieurs pièces dédiées à la pollution atmosphérique et aux différents aspects de l’eau.

Rappelons qu’avant d’être consacrée à l’environnement, la Biosphère a servi de laboratoire à des chercheurs pour le traitement de l’eau. Les installations d’assainissement de l’eau y sont toujours présentes et sont conformes aux normes de la ville de Montréal.

Selon Environnement Canada, à l’époque, le Ministère de l’environnement du Canada aurait signé une entente de 17,5 millions de dollars (CAD) avec la ville de Montréal pour aménager la Biosphère en un lieu qui serait consacré à la mise en valeur, à l’observation, à l’éco-action et à la recherche sur l’eau et l’écosystème des Grands Lacs.

Aujourd’hui, les choses semblent d i ffé ren tes . D’après l e s explications fournies par les animateurs du musée, le gouvernement fédéral aurait coupé plusieurs revenus de la Biosphère. Selon eux, le gouvernement en place considère que cette énorme construction n’apporte rien à la population montréalaise et que même les touristes s’y font rares.

Néanmoins, il faut souligner que la présence des jeux interactifs pour les plus jeunes rend la place plus dynamique. Les groupes scolaires et parascolaires peuvent réaliser des activités éducatives dans ce milieu.

Donc, non seulement la Biosphère de Montréal est un endroit très éducatif, mais aussi un lieu divertissant pour les plus jeunes . Malheureusement , beaucoup ont oublié son existence et il n’y a rien qui aide à rendre les lieux plus attirants aux yeux du public.

La Biosphère: un héritage oublié

Romain Muhir et Maria Solorzano-Ramirez

source: castel51.free.fr

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