En Quête du Trésor

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Project - Les Pirates En Quête du Trésor Les aventures du capitaine Barbejaune et son brave équipage

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Pequeña historia surgida en el curso del proyecto de aula "Los Piratas" en tercer ciclo de primaria.

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Project - Les Pirates

En Quête du Trésor

 

 

 

Les aventures du capitaine Barbejaune et son brave équipage

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Regardez le plan du Trésor du célèbre pirate le capitaine Barbejaune:

LE CRÂNE CORSAIRE

 

 

Comme j’adore mon île!!! “Le Crâne Corsaire”!!! J’ai une petite proprieté près de l’Oeil du Diable, sur la Plage du Borgne, où j’ai une maison rustique. Biensûr je ne cache pas mon trésor dans mon jardin, hahaha!

Ma maison s’appelle “Le Perroquet Maudit”. Mon équipage et moi, nous habitons dans ma maison.

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Il y a quatre grandes chambres avec des lits superposés, comme ça on peut dormir tous ensemble. La cuisine c’est le domaine de Charles d’Arguignan, notre chef de cuisine, il fait des merveilles avec les requins qu’on pêche sur la Plage des Requins, de l’autre bout de l’île. Jamais personne n’a le courage de le déranger quand il prépare ses plats. Dans la salle à manger il y a une grande cheminée, à gauche une étagère pleine de livres qu’on a ‘récupéré’ lors de nos attaques en haute mer. À droite on a un grand coffre pour ranger les épées et les pistolets quand on est sur terre. Nous avons une grande table en bois et une trentaine de tabourets. Il n’y a pas de toilettes, il faut aller à l’extérieur en cas de nécessité. Dans mon bureau j’ai l’archive de nos captures, tous les dossiers des bateaux qu’on a fait couler et quelques petits souvenirs:

• Sylvester, mon perroquet disséqué. Il était mon fidèle compagnon jusqu’au jour où il a essayé de chasser une tortue en se jetant sur elle la tête la première. Je l’ai toujours dans mon coeur.

• Mon premier pavillon pirate, déjà un peu déchiré. Un beau drapeau noir: un crâne entre deux cimiterres.

• Mon épée préférée, “Ouvrelettres”, que j’utilise comme curedent après manger.

• La plaque de mon premier bateau, “La Burgundia”, c’était une jolie et rapide frégate.

• Une bouteille qui cache un secret, dans son intérieur il y a un plan. Et biensûr c’est le plan de l’endroit où j’ai caché mon trésor.

Beaucoup d’aventuriers veulent le fameux trésor du capitaine Barbejaune… Tant pis pour eux, ils ne le trouveront jamais… Personne ne connaît l’endroit précis où j’ai enterré le coffre.

Auras-tu le courage de tenter ta chance, espèce de marin d’eau douce???!!!

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Mardi, le 12 juin, année du Seigneur de 1689.

La mer est calme. Je ne vois rien à l’horizon. Ça fait des semaines qu’on est partis et on n’a pas croisé d’autres bateaux. L’équipage de “La Burgundia” commence à être un peu stressé. J’espère qu’on trouvera bientôt un bateau espagnol bien chargé de trésors pour crier:

- À l’abordage!!!!

Enfin, il nous reste à attendre que les vents jouent en notre faveur…    

 

Vendredi, le 22 juin, anné du Seigneur de 1689.

On continue la persécution de “La Reina de los Mares”, le fameux galion espagnol. C’est un bon navire, il est rapide et il a beaucoup de canons, mais “La Burgundia”

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est excellente, la meilleure frégate au monde! Ils seront à nous! On va les massacrer!

Le capitaine de “La Reina de los Mares” s’appelle Armando Cañones, tout le monde dit qu’il est un bon marin, il est très difficile d’obtenir la victoire s’il est l’ennemi!

Aujourd’hui le pilote de mon navire, “La Burgundia”, m’a dit:

- Capitaine Barbejaune! Je pense qu’on peut naviguer plus rapidement que “La Reina”. Ils sont chargés d’or et ils portent beaucoup de canons, nous, on est plus légers! J’ai une stratégie. Demain on leur donne l’idée que nous nous retirons, et au coucher du soleil on tombe sur eux par surprise. La victoire sera pour nous.

- C’est une bonne idée monsieur Boussole! Une seule chose à craindre: la nuit et le noir vont nous cacher, mais nous, on ne vera rien non plus! On va prendre le risque.

Samedi, le 23 juin, année du Seigneur de 1689

On a perdu la bataille! “La Reina” est un bateau formidable! Ils nous ont gagné avec justice! Je ne suis pas content, “La Burgundia” a beaucoup de problèmes! Si on ne trouve pas un bout de terre aujourd’hui ou demain, on va naufrager!

Lundi, le 25 juin, année du Seigneur de 1689

- Terre en vue!!! Terre en vue!!! - a crié ce matin Jack quand on était déjà prêts pou la mort!

On a lancé l’ancre en face de la plage, et on a decidé de l’appeler ‘Plage de Jack’.

- Nous serons les premiers à mettre nos pieds sur cette île, donc elle est à nous! À partir d’aujourd’hui elle va s’appeler “Le Crâne Corsaire”.

Mardi, le 26 juin, année du Seigneur de 1689

On a débarqués sur la Plage de Jack. Je pense que c’est le début d’une aventure incroyable! On va réparer le bateau, et on va aussi explorer l’île!

 

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LE TRÉSOR INATTENDU

- Capitaine, si on ne trouve pas de l’eau potable on va mourir de soif! Allons explorer l’île! - dit Cédric ‘Trois-doigts’, un ancien militaire de l’armée royale française qui était avec nous depuis deux ans.

- Tu as raison, Cédric! J’y avais déjà pensé! Marcus, prends une dizaine d’hommes et continue à réparer le bateau. Nous allons explorer l’île pour trouver à manger et à boire.

Marcus est le maître charpentier, avec un peu de bois, une scie, un marteau et quelques clous il peut tout réparer! Il a pris les plus forts marins pour le travail: Brutus, Jean Paul, dit ‘le Sanguinaire’, Wilhem ‘l’allemand’ et quelques autres.

-Prenez chaqu’un un mousquet, vos arquebuses et vos épées, nous ne savons pas ce que nous allons trouver dans cette île… Allons-y! -j’ai dit.

J’adore explorer, j’ai toujours beaucoup de curiosité quand j’ai l’opportunité de découvrir de nouvelles espèces d’animaux ou de plantes. Avec moi marchent Charles d’Arguignan, le chef de cuisine, Jack, le surveillant, monsieur Boussole, le pilote, Pierre ‘Sans-oreille’ et Phillipe, dit ‘le laid’ parce qu’il est horrible. On est parti vers le Nord.

- À partir de ce jour cette route s’appellera Route du Sud (car elle va vers le Nord, hahaha)- j’ai decidé.

On a marché pendant deux jours, toujours vers le Nord, Nord-Ouest. Au troisième jour on est passé à côté d’un bois qui faisait peur tellement il était touffu et sombre. Pierre a proposé de l’appeler le Bois Noir. Pierre est notre cartographe parce qu’il sait très bien dessiner. C’est lui qui a fait le plan de l’Île du Crâne. À la fin du jour nous sommes arrivés devant un carrefour et nous avons décidé d’y passer la nuit.

- Capitaine, quelle direction on va prendre?- demande monsieur Boussole,- on peut continuer vers le Nord-Ouest, on peut aller vers le Sud-Ouest, ou bien on peut aller vers le Nord-Est…

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- Mmmmmm, je ne suis pas sûr. Il est nécessaire de trouver de l’eau potable, donc il faut s’éloigner de la côte. On ira vers l’intérieur de l’île, vers le Nord-Est.- j’ai dit.

- Je crois que c’est une bonne idée.- a dit m. Boussole.

Le lendemain nous sommes à nouveau partis. Peu de temps après nous avons découvert un énorme lac d’eau douce. On mourait de soif!!! On voyait déjà la mort arriver à cause de la soif, c’est pour ça que Pierre lui a donné le nom L’Oeil du Diable, parce qu’il avait la forme d’un oeil et on était presque avec le diable.

- On est sauvé!!!- dit Jack, tout content la bouche pleine d’eau.

- C’est bien mes marins!!! Un jour on va mourir, mais ce n’est pas demain! Remplissez les gourdes! On va continuer l’exploration! Vers l’Est!

On a continué à côté du lac pendant un moment, mais après quelques kilomètres le chemin se divisait en deux:

- Je pense que nous devons nous séparer- affirme Charles d’Arguignan, qui aime trop la cuisine, -comme ça on aura plus de chances de trouver un animal à chasser!!!

- Oui, tu as raison Charles. Maintenant nous avons de l’eau pour boire, mais il est clair qu’on a besoin aussi de la nourriture! Hahaha. Si tu veux tu peux aller vers le Nord. Emmène avec toi Jack et Phillipe et on se revoit ici même dans deux jours. C’est OK?

-Oui Capitaine, et on trouvera de quoi se nourrir!- ils ont dit, tous les trois en même temps.

-À bientôt!

-À bientôt Capitaine!

On est parti chaque groupe de son côté. Dans notre groupe il y avait m. Boussole en tête, il est trop fort en orientation. Moi, j’étais très content de découvrir plein de petites bêtes: un petit, et malheureusement rapide, lapin aux oreilles rouges, un oiseau qui était vraiment beau mais qui chantait trop mal, un papillon qui ressemblait à un arlequin à cause de ses couleurs, et tant d’autres! En bout de file marchait Pierre, toujours occupé à faire son plan de l’île.

Le même jour, un peu plus tard, nous sommes arrivés sur une nouvelle plage qui donnait sur un autre lac. Monsieur Boussole a goûté l’eau: ce n’était pas un lac, mais la mer! L’eau était salé.

- C’est formidable!- j’ai dit.

- Pourquoi Capitaine?- a demandé Pierre.

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- Parce que ça veut dire qu’on peut s’installer ici. La mer est calme. Nous pouvons réparer le bateau ici, faire un genre de chantier naval. On pourra sûrement pêcher dans l’eau, et avec les arbres tout autour on aura du bois de quoi construire une belle maison rustique: je l’appelerai “Le Perroquet Maudit”. On va faire de cette île notre refuge!

Pendant qu’on parlait m. Boussole s’est buté avec une pierre et malheureusement sa tête a frappé un rocher et il a perdu un oeil. Depuis ce jour là on appelle cette plage la Plage du Borgne.

On a soigné m. Boussole le mieux qu’on a pu et le lendemain on est parti à la rencontre du groupe de Charles.

Quand nous sommes arrivés à la déviation ils étaient déjà là, ils avaient l’air très content.

- Capitaine!!! Nous avons une très bonne nouvelle à vous annoncer!!!- a dit Charles.

- Quoi? Est-ce que vous avez trouvé un troupeau de cochons?

- Non! Beaucoup mieux!!! On a trouvé un trésor!!!!!

- Quoi??? UN TRÉSOR???? Il est où? C’est magnifique!!!

- On a continué vers le Nord -Pierre a écrit sur son plan “Route du Nord”- deux ou trois heures et d’un coup on s’est retrouvé devant un ancien château espagnol abandonné. Il n’y avait pas de portes, donc nous sommes entrés et à la chapelle du château on a trouvé un coffre rempli d’or. Et voilà le coffre!

- C’est génial! Et vous avez trouvé aussi des animaux à chasser?

- Ah! Oui, oui! On a vu des moutons sauvages et des boeufs!

- Encore mieux! Nous avons trouvé une belle proprieté pour nous installer! Vous verrez comme elle est jolie. Il faut juste construire une maison! Allons rejoindre le reste de l’équipage!

- Allons-y, Capitaine!

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Une fête mal tournée

Un mardi du mois de février, le capitaine nous a appelé à son bureau.

- Jack ! Pierre ! Je crois que nous devons chercher un point stratégique pour positionner nos armes défensives -a dit le capitaine.

- Armes défensives ? Quelles armes défensives ? -a demandé Pierre un peu surpris.

- Mais oui tête de nœuds ! Les deux canons du château espagnol abandonné ! En plus, il y a des munitions pour au moins dix ans ! -a répondu le capitaine en tapant avec sa main sur le front de Pierre. -Mais bon, au moins tu fais de bonnes cartes. Il faudra que tu complètes la carte de l’île. Qu’est-ce qu’on a pour le moment ?

- Regardez mon capitaine :

• La plage de Jack, où nous avons débarqué, au Sud de l’île. • La Route du Sud qui conduit jusqu’au Bois Noir et à L’œil du Diable, le lac

d’eau douce. • A l’Est, nous avons construit notre résidence : Le Perroquet Maudit, juste

devant la plage du Borgne où dort paisiblement La Burgundia. • Par la route du Nord, on arrive au vieux château espagnol, un peu plus

loin il y a le brûlant Désert du Malheur où est mort Sylvester lors de son

accident avec la tortue. • Au bout du chemin se trouvent les Montagnes du Hasard, le point le plus

haut de l’île, le lieu préféré de Jack. -C’était vrai, j’ai toujours adoré voir le monde d’en haut.

• Au Sud-ouest un groupe de flibustiers qui se consacrent principalement à la pêche s’est installé et ils ont construit un village. Charles D’Arguignan a décidé de se déplacer et d’ouvrir un restaurant -La Persillade- sur la Plage des Pêcheurs. Là-bas il reçoit le poisson fraichement pêché et il est en train de devenir riche comme le Roi de France !

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• Brutus, Wilhem et quelques autres sont partis vers le Nord-ouest. Ils ont établi un petit village mal défendu. Il y a une taverne qui ne ferme jamais. On y boit le meilleur rhum de l’île (l’unique).

Plus au Nord, je n’ai pas pu être précis avec la carte. On devrait parcourir la côte avec La Burgundia pour faire une carte qui en vaille la peine… -dit Pierre sûr de lui.

- Ouais, tu as peut-être raison, grenouille de flaque d’eau! Qu’il en soit ainsi alors! Prends une douzaine d’hommes et va faire ton plan! Jack, il faut chercher un bon endroit pour placer les canons! C’est ton travail!

- Oui capitaine! -j’ai dit sans hésiter une seconde. - J’irai avec le Jeune Stéphane.

- Oui, ok et Jean-Baptiste aussi… Je ne supporte pas sa façon de chanter.

Je suis sorti du bureau en retenant difficilement un éclat de rire. Jean-Baptiste chante vraiment mal, c’est vrai, et le pire c’est qu’il chantait toute la journée et toujours des chansons horribles.

Ce jour-même, on est parti vers l’Est. Moi, je considérais que le meilleur endroit pour positionner les canons c’était vers l’entrée du détroit qui menait au petit lac où nous avons notre refuge, mais il fallait vérifier qu’on pouvait effectivement les emmener jusque là-bas. On a mis plus d’une journée pour trouver un chemin praticable. Le détroit passe entre deux falaises élevées qui sont idéales pour placer nos défenses.

- Vous pensez que c’est un bon endroit ? -J’ai dit.

- Oui Jack. On pourrait mettre un canon de ce côté du détroit et un autre juste en face. De cette manière, on peut attraper ceux qui essaient de nous bloquer la sortie avec deux feux entre croisés ! -a dit Stéphane, qui certes était jeune mais pas idiot.

- Pour monter ces canons là-haut, il va nous falloir de bons bœufs. -a remarqué Jean-Baptiste alors qu’il chantait « Guerre, Guerre, vent devant », une chanson de sa terre bretonne qui sent la mer.

- Il va falloir travailler dur ! Rentrons en informer le capitaine ! -j’ai dit.

Quand nous sommes arrivés le lendemain, le capitaine a ordonné à Marcus de construire deux chars pour transporter les canons, tirés par des bœufs. Marcus a mis seulement deux jours pour faire le premier char, pas très élégant mais opérationnel. Le deuxième, il l’a construit en trois jours car son apprenti Stéphane n’était pas là pour l’aider. Ce dernier était parti avec le premier canon, accompagné de M. Boussole, Cédric ‘Troisdoigts’, Jean-Paul ‘le sanguinaire’ et Vendredi, un indigène qui s’est uni à nous.

Dans le deuxième groupe, il y avait Marcus, Brutus, qui était revenu du village Pirate, et moi-même. Nous sommes partis depuis Le Perroquet vers le Sud, en

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longeant le lac d’eau salée. Entre notre lac et L’Œil du Diable, on a découvert une crevasse dans laquelle est tombé un de nos bœufs. Ces cris étaient tellement terribles que le capitaine a appelé cet endroit « Crevasse de l’enfer ». Heureusement, nous avions un autre bœuf de rechange. Brutus a donné comme prénom aux bœufs survivants Trancas et Barrancas.

Une fois traversée la crevasse, nous avons continué vers l’Est, au bord du lac salé jusqu’à arriver au détroit, et après vers le Sud, jusqu’à l’endroit choisi pour mettre le canon. L’ascension a été difficile, Trancas et Barrancas ont démontré leur courage sur un chemin tortueux. Finalement, nous sommes arrivés au lieu idéal. De l’autre côté du détroit, on voyait M. Boussole qui avait déjà le premier canon en place.

Le capitaine était de bonne humeur. Il nous a récompensés avec cinq pièces d’or chacun et il nous a offert un dîner à La Persillade sur la Plage des Pêcheurs. Le dîner était excellent : Poisson à la Boucanière, bœuf grillé, un délicieux espadon et un bon vin de Bourgogne que le chef, Charles, gardait pour une occasion spéciale.

Et pourtant, tout n’a pas été aussi parfait cette nuit-là. Quand nous étions en train de rentrer vers le Perroquet Maudit, Cédric a voulu prendre un raccourci et a décidé de tourner en direction de l’Est avant d’arriver au Bois Noir. Le capitaine a envoyé Stéphane derrière lui parce qu’il avait peur qu’il tombe dans la Crevasse de l’Enfer. Nous avons accompagné Brutus jusqu’au carrefour, où il a pris la route boucan pour aller au village pirate, et nous nous sommes séparés là. Quand nous sommes revenus au Perroquet Maudit, Stéphane était déjà là-bas. Malheureusement, Cédric avait disparu dans la crevasse. Stéphane disait que ce raccourci était du suicide, voilà la raison pour laquelle on l’appelle « Raccourci du Suicide ».

 

 

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Le Naufrage de La Burgundia

Une semaine après la disparition de Cédric le capitaine était très inquiet. Pierre, qui était parti à bord de La Burgundia faire la carte de l’île, n’était pas encore revenu. On l’entendait crier:

- MON BATEAU!!!! IL EST OÙ MON BATEAU????!!!!!

Personne n’osait trop s’approcher de lui tellement il avait l’air fâché! La situation s’empirait de jour en jour. Nous étions tous inquiets pour nos collègues!

Quatre jours après, Pierre est arrivé par la route du village. Il était blessé, sa chemise et son pantalon étaient tout déchirés. Il avait l’air d’un naufragé!

Quand il est venu devant moi il m’a dit:

- Monsieur Boussole, nous avons perdu La Burgundia! Elle a naufragé!

Il était tout pâle et il pleurait en même temps qu’il parlait, je voyais la peine dessinée sur son visage.

- Du calme, Pierre, du calme. On va aller chercher le capitaine et tu nous raconteras ton histoire depuis le début!

- OK monsieur Boussole… Je vais manger quelquechose, je meurs de faim!

- Mange Pierre, je vais parler au capitaine. À tout à l’heure.

J’ai trouvé le capitaine alongé sur son lit. Il regardait dans le vide, entouré de tristesse.

- Capitaine…

- Fout-moi la paix Bouzz -il m’appelait ainsi quand on était que les deux.

- …mais capitaine, nous devons affronter les problèmes… On trouvera des solutions!

- Ça me fait trop de la peine Bouzz, j’aimais beaucoup ce bateau… Ma Burgundia disparue!!!!

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- Capitaine, est-ce que vous voulez savoir comment le naufrage s’est passé? Pierre est prêt pour nous raconter les évenéments.

- Allons-y alors Bouzz! Au moins je saurais où elle est…

Après manger Pierre avait pris un peu de couleur. Il nous attendait avec tristesse.

- Je suis désolé capitaine!

- Je le sais Pierre… Raconte-moi depuis le début…

- Oui capitaine!

Nous sommes partis depuis Le Perroquet vers le sud. On est passé à côté de la Plage de Jack. Il y avait encore des traces de notre présence. J’ai décidé d’appeler cette mer la Mer de Rêve, car la navigation était paisible, agréable. Après, la mer rentre dans la terre et fait une baie. J’ai trouvé un nom bien touristique pour aider Charles à développer son restaurant: Baie du Coffre d’Or. On a continué le long de la côte, nous sommes passés à côté du village des flibustiers pêcheurs et nous sommes montés vers le nord. Toujours pas loin de la côte, pour me permettre de dessiner ma carte.

Jusque là tout allait bien. On continuait la navigation vers le nord, le vent jouait en notre faveur. Nous avons trouvé deux petites îles et j’ai décidé de nous arrêter pendant une journée. Nous avons jeté l’ancre. J’avais besoin d’un bout de terre pour mettre à jour la carte, sur un bateau c’est un peu difficile de faire une bonne carte. Les hommes sont allés se baigner sur la plage, j’étais concentré sur la carte. Tout à coup j’ai entendu un cri terrible… Je regardais surpris les hommes qui couraient vers la plage… tous sauf Johannes, je ne voyais pas Johannes… C’est alors que j’ai vu un énorme requin qui essayait de voler sa proie à un autre requin, aussi grand. La proie était Johannes. Il a été une grave perte pour l’équipage, c’était le meilleur avec le cordage, il nous a manqué après…

Biensûr j’ai nommé la plage comme Plage des Requins, avec les larmes aux yeux.

Nous sommes à nouveau partis vers le nord. Le ciel était de plus en plus gris. La mer annonçait une tempête… et finalement elle s’est déclanchée! C’était l’enfer… des vagues de huit mètres… il pleuvait comme vache qui pisse, on dirait qu’il pleuvait du fer, tellement l’eau faisait mal! (voilà la raison du nom que j’ai choisi pour cette mer: Mer de Fer). Il y avait des éclairs qui illuminaient de temps en temps ce cauchemar et… Johannes n’était pas là pour attacher les voiles!

La tempête nous a émmené vers l’est. Le mât principal était cassé en deux et le gouvernail ne fonctionnait pas… On ne pouvait pas guider le navire! Les courants nous poussaient vers une baie. Je l’ai appelé Baie de la Sirène

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parce que on entendait, pendant qu’on se dirigeait vers la côte, vers la fin, de jolis chants d’oiseaux.

Nous avons essayé de manoeuvrer le bateau, mais finalement il s’est écrasé contre le rocher! C’était la fin d’un des meilleurs bateaux du monde…

Nous avons réussi à nous sauver grâce aux morceaux de bois du bateau qui flottaient sur l’eau.

Je suis arrivé sur une île, au milieu de la Baie de la Sirène. Le morceau de bois qui m’a sauvé la vie c’est la plaque où est écrit: La Burgundia. Je l’ai caché là-bas. Après j’ai nagé jusqu’au village pirate, et je suis venu rapidement. Je suis vraiment désolé mon capitaine.

Au moins j’ai presque fini la carte de l’île… On dirait un crâne…

- Laisse-moi voir cette carte Pierre! -a dit le capitaine.

Effectivement l’île faisait bien l’image d’un crâne! Un crâne corsaire!

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Le véritable trésor du Pirate

Trois mois après le naufrage de la Burgundia le capitaine et M. Boussole sont partis à l’île voisine, Tortue, acheter un nouveau bateau. On ne peut pas être pirate sans avoir un bon bateau!!!

Comme ils n’avaient pas de moyen de transport pour y aller, ils sont venus dans mon restaurant pour parler avec les flibustiers, car ils ont un petit bateau de pêche. Ils sont rapidement arrivés à un accord: les flibustiers les emmèneraient en échange de 30 pièces d’or. Le capitaine a consideré que c’était un bon prix. Ils sont partis le lendemain vers la Tortue.

Jack et Pierre avaient l’habitude de venir manger à La Persillade avec moi, gratuitement, biensûr! Ils m’ont raconté que le capitaine était parti avec une grosse partie du trésor, car un bon navire… c’est très cher!!!

Heureusement à la Tortue il y a plein des pirates qui essaient de vendre les navires qu’ils ont capturé en haute mer. Il y a toujours la possibilité de faire un bon marché.

 

Seize jours après le capitaine, M. Boussole et les flibustiers sont retournés de Tortue à bord d’un joli bateau. C’était un bateau de guerre à deux mâts. Il avait l’air rapide et puissant. Dix canons à babord et encore dix à tribord. Une véritable machine de guerre.

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Ce jour même le capitaine a convoqué tout le monde pour une réunion à La Persillade. Il m’a demandé de préparer un bon dîner pour tous, et il m’a donné quelques bouteilles de bon vin de Bourgogne qu’il avait acheté à Tortue, et encore une bouteille de champagne et un tonneau de rhum.

À sept heures du soir tout le monde était arrivé sauf le capitaine et M. Boussole. Le dîner était prévu à huit heures, donc, pour éviter des disputes, j’ai sorti un tonneau de bière que les flibustiers m’avaient vendu une semaine avant. Il était presque vide avant sept heures et demie. Finalement le capitaine et M. Boussole sont arrivés.

- Bonsoir à tous! -a dit le capitaine.

- Bonsoir capitaine -ont répondu une trentaine de voix en même temps.

- J’ai convoqué cette réunion pour vous informer du prix du bateau et pour vous donner des nouvelles du Roi.

Tout le monde écoutait attentivement, tous sauf Jean-Baptiste, qui chantait dans son coin.

- Nous avions 1.500 pièces d’or dans le coffre. Nous avons payé 35 pièces aux flibustiers (car c’est toujours mieux d’être généreux). Le bateau a coûté 1.000 pièces d’or. C’est un bon navire de guerre qui appartenait à l’armée hollandaise. Nous avons encore acheté des provisions pour 100 pièces d’or. Donc ça fait au total une somme de 1.135 pièces d’or. Alors il nous reste dans le coffre une somme de 365 pièces d’or. Ce n’est pas beaucoup!

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- Pas grave capitaine! On ira chercher les espagnols!!! -a dit Jean Paul, qu’on appelle ‘le sanguinaire’ parce qu’il a toujours envie d’attaquer d’autres bateaux.

Pendant que le capitaine parlait je servais le dîner: en entrée de la salade, un savoureux rôti de boeuf avec des pommes de terre à l’eau persillée comme plat principal, et un gateau au cacao en dessert.

Pendant qu’on mangeait le gateau le capitaine a dit qu’on devait donner un nom au bateau. Il n’a pas voulu l’appeler Nouvelle Burgundia. Il a dit que dans son coeur il y avait la place que pour une seule Burgundia!

J’ai proposé comme nom Le Dijonnais, car la capitale de la Bourgogne (Burgundia c’est l’ancien nom de la région) est la ville de Dijon, où est né notre capitaine. Tout le monde a été d’accord avec ce nom et on a baptisé le bateau avec la bouteille de champagne.

Marcus a dit qu’il pouvait faire une jolie plaque en bois:

 

Le capitaine Barbejaune était vraiment content:

- Merci mes frères! Le véritable trésor d’un capitaine pirate brille beaucoup plus que l’or. Mon trésor est mon équipage!

- Le Roi de France a déclaré la guerre totale contre les pirates. Si nous décidons de baisser les armes il nous accorde le pardon. -a dit M. Boussole.

- Alors… qu’est-ce que vous dites? On se partage le trésor et on arrête d’être pirates? Ou bien nous préparons Le Dijonnais pour la bataille? -a demandé le capitaine.

- Mon capitaine, -a dit Jack- pour vous le trésor est votre équipage! Mais pour l’équipage qui vous suit le trésor le plus important est la liberté! Jamais on n’acceptera le pardon du Roi, notre patrie c’est la mer!

Le Dijonnais

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- C’est bien mes marins! Demain on embarquera! Avant il faut enterrer le reste du trésor. Si vous avez confiance en moi je vais le faire! -a dit le capitaine.

- Oui capitaine!

On a ouvert le tonneau de rhum que le capitaine avait apporté et on a trinqué pour des nouvelles aventures.

Je crois que le capitaine a enterré le trésor au Sud-Est de l’île, près de la Pointe de l’Abordage. Il est difficile d’arriver jusque là-bas, et personne n’habite dans le coin, mais il n’a pas voulu nous informer de l’endroit précis…

Le lendemain nous sommes partis à bord du Dijonnais, si tu nous vois à l’horizon, il vaut mieux que tu t’enfuis…

FIN