En Marche numéro 1467

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Les dessous de l’assurance complémentaire Un service mutualiste bien distinct du commercial. PAGES 2 ET 16 mutualité service La migraine à l’étude Des chercheurs en psychologie lancent un appel aux personnes souffrant de cette maladie invalidante. PAGE 7 santé Gare à l’obsession hygiéniste Javel et autres désinfectants ont envahi nos placards. Des produits inutiles et nocifs… PAGE 8 habitation Des ados entre deux mondes Immigrés ou enfants d’immigrés, ils se sentent étrangers partout. PAGE 9 exil enmarche Bimensuel N°1467 19 janvier 2012 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT CHARLEROI X LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ © Marc Detiffe Vivre avec un alcoolique Des lieux pour en parler PAGE 6

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Journal de la Mutualité chrétienne

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Les dessous de l’assurancecomplémentaireUn service mutualiste bien distinctdu commercial.

PAGES 2 ET 16

mutualité serviceLa migraine à l’étudeDes chercheurs en psychologielancent un appel aux personnessouffrant de cette maladieinvalidante.

PAGE 7

santéGare à l’obsession hygiénisteJavel et autres désinfectants ontenvahi nos placards. Des produitsinutiles et nocifs…

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habitationDes ados entre deux mondesImmigrés ou enfants d’immigrés, ils se sentent étrangers partout.

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exil

enmarche Bimensuel N°146719 janvier 2012

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

BUR EAU D E D É PÔ T CHAR L E RO I XL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

© Marc Detiffe

Vivre avec un alcoolique Des lieux pour en parlerPAGE 6

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19 JANVIER 2012 EN MARCHE2

n Belgique, nous venons deprocéder à la deuxième modi-fication importante du cadrelégislatif des mutualités de-

puis 1894. La première, apportée parla loi du 6 août 1990, a adapté lesmissions des mutualités à la réalitésociale de l’époque. Confirmées dansleur rôle de gestion et d’exécution del’assurance soins de santé et indem-nités obligatoire, les mutualités ontvu également confirméleur rôle d’assureur social.Ainsi, leur a notammentété accordé le droit de dé-velopper des avantages etservices complémentairessous le contrôle externede l’Office de contrôle desmutualités (OCM). Cetteloi était le résultat d’unlong et pénible conflit en-tre les mutualités belges et le syndi-cat majoritaire des médecins, repré-senté par le Dr Wynen.

La deuxième modification de la loisur les mutualités, adoptée en avril2010, est entrée en application ce 1er

janvier 2012. Elle est aussi le résultatd’un litige, vieux de plus de quinzeannées, mais cette fois avec les entre-prises d’assurances commer-ciales (2). En effet, celles-ci ont in-tenté des actions en justice à l’encon-

tre des mutualités dès le début desannées 1990. L’objet de ces actions?Dénoncer l’activité des mutualités entant qu’assureur social sur “un mar-ché” considéré par les assureurscommerciaux comme “chasse gar-dée”. Aucune de ces actions et re-cours n’a débouché sur la moindrecondamnation ou remise en causedes missions et activités des mutuali-tés belges. Que du contraire, la Cour

Constitutionnelle et laCour de Cassation ontréaffirmé à plusieurs re-prises la spécificité desmutualités et leur rôle dé-terminant au sein de lasociété belge.

Malgré (ou à cause de !)ces échecs devant la jus-tice belge, les assureurs

ont décidé, en 2006, de se tournervers la Commission européenne, ar-guant du fait que les mutualités pro-posaient des produits similaires auxleurs, tout en ne respectant pas les lé-gislations applicables aux assureurscommerciaux.

La Commission européenne, en véri-table gendarme veillant au respectdes Traités, se focalise sur deux prio-rités : un grand marché sanscontrainte permettant à la concur-

rence de s’exercer pleinement et laprotection maximale des habitantsqui sont, à ses yeux, d’abord desconsommateurs.Fort logiquement, hélas, la Commis-sion européenne a imposé à l’Etatbelge de modifier le cadre réglemen-taire de l’activité des mutualités dansl’assurance soins de santé complé-mentaire.

Les mutualités et le Gouvernementbelge ont alors choisi la voie de la né-gociation avec l’association profes-sionnelle des entreprises d’assu-rance, Assuralia. Ce compromis, si-gné en 2008, a été concrétisé par laloi du 26 avril 2010.

Une nouvelle classificationA la suite d’âpres discussions, huitpoints d’accords ont été trouvés en

commençant par la modification ducadre légal de l’assurance complé-mentaire. Une nouvelle classificationrange les services et avantages orga-nisés par les mutualités en trois caté-gories : les opérations, les assu-rances et les services “ni-ni” (ni opé-rations ni assurances).

Dans une précédente édition d’EnMarche (n°1463 du 17 novembre2011), nous avons déjà évoqué la ca-tégorie des “assurances” et les obli-gations de loger celles-ci dans uneentité mutualiste spécialisée. Pour laMutualité chrétienne, il s’agit de MCAssure qui gèrera dorénavant les as-surances hospitalisation faculta-tives. Quant aux opérations et ser-vices “ni-ni”, ils relèvent en fait del’activité traditionnelle des mutuali-tés développée dans le cadre de l’as-

surance complémentaire. Comme onle lira ci-dessous (“Un changementde vocabulaire, non de philoso-phie”), la nouvelle loi définit les cri-tères auxquels ces opérations et ser-vices doivent répondre pour êtreconsidérés comme tels.

// JEAN POL SCIEUR

>> Pour en savoir plus sur les services etles assurances hospitalisationsfacultatives de la MC, contactez votreconseiller mutualiste, appelezgratuitement le 0800 10 9 8 7, ou surfezsur www.mc.be

(1) Loi du 26 avril 2010 modifiant la loi du6 août 1990.(2) Les entreprises d’assurances commer-ciales sont apparues vers le milieu du19ème siècle mais ne sont actives dans ledomaine de la santé que depuis les an-nées 1980.

Les dessous de l’assurancecomplémentaire

L’obligation de cotiser à sa mutualité, imposée par la nouvelle loi, n’est pas neuveà la MC mais elle surprendra sans doute les affiliés des mutualités qui ne la prati-quaient pas.

Légalement, la cotisation annuelle par titulaire est fixée à minimum 30 euroset à maximum 250 euros. Le titulaire est une personne dont le statut d’assuré so-cial ouvre des droits en assurance soins de santé obligatoire. Dans une famille où ily a deux titulaires, la mutualité a l’obligation de percevoir deux cotisations iden-tiques.

Un membre qui refuse de payer sa cotisation se verra exclu de tous les services etavantages complémentaires de sa mutualité. Il ne pourra en aucun cas souscrireune assurance hospitalisation et cela est vrai pour toutes les mutualités.

Une cotisation par titulaire

M U T U A L I T É S E R V I C ENouveau en 2012

Depuis le 1er janvier dernier, une nouvelle loi sur les mutualités est d’application(1). Elle soumet à unegestion et des règles distinctes, d’une part les opérations et services mutualistes – qu’on appelle“assurance complémentaire” – et d’autre part les assurances mutualistes facultatives. Nous reve-nons sur ces modifications pour bien en comprendre la portée. (Lire aussi l’éditorial en page 16).

Ees opérations et services “ni-ni” se distinguent des assu-rances par le respect de onzecritères fixés par la loi. Parcou-

rons-les.

> L’obligation d’affiliation : La coti-sation à l’assurance complémentaireest obligatoire. Les membres de la MCne seront pas surpris par cette exi-gence.> L’accès à tous les services etavantages, sans segmentation niprise en compte de l’état de santé.Rien de neuf pour les affiliés MC (voirnotre service de référence “Hospi soli-daire”).> La portabilité entre services si-milaires en cas de mutation (chan-gement de mutualité). Les per-sonnes qui s’affilient à la MC décou-vrent une série d’activités et d’avan-tages dont elles ne bénéficiaient pasnécessairement dans leur anciennemutualité.> Aucune exclusion pour raisond’âge ou de santé. Les membres MCsont habitués à cette ouverture.> Un principe d’égalité entre tousles membres d’une mutualité ence qui concerne les cotisations. Ceprincipe oblige les mutualités qui ap-pliquaient jusqu’ici des cotisations ré-duites pour les jeunes ou des cotisa-tions familiales à les supprimer.> Les états (maladies) préexistantssont couverts. Cela a toujours été lecas à la MC, tout spécialement dansl’Hospi solidaire.> Un niveau de couverture iden-tique pour tous les affiliés. Exitdonc les différences d’interventionen fonction de l’âge (sauf si elles peu-vent se justifier objectivementcomme par exemple la nomencla-ture de l’orthodontie) ou les rem-

Un changement de vocabulaire, non de philosophie

Lboursements réservés à un type depublic (ex. : étudiants). La MC a dèslors adapté ses statuts dans un soucid’extension de l’avantage plutôt quede restriction.> Une gestion financière en “bonpère de famille”.> La non-capitalisation de cotisa-tions. > L’organisation de l’assurancecomplémentaire, sans but lucratif.Ces principes ont toujours été appli-qués scrupuleusement par la MC.

L’Office de contrôle des mutualitésest chargé de faire respecter ces cri-tères et il s’y emploie avec unegrande détermination. La sanction,en cas de non respect de ces critères,est l’interdiction pour la mutualitéd’organiser cette opération ou ser-vice ni-ni”, débouchant sur la classi-fication en “assurance” avec toutesles obligations qui en découlent.

Les mutualités en concurrence?Les nouvelles règles légales impo-sent plus de transparence dans l’as-surance complémentaire mutualistedont la sécurité juridique sort renfor-cée puisqu’elle est déclarée d’intérêtgénéral.

Pour être agréée, une mutualité al’obligation légale d’organiser desservices d’assurance complémen-taire. Mais elle est libre soit d’offrirune assurance complémentaireforte, crédible et solide, soit d’appli-quer une stratégie d’appel en propo-sant une assurance complémentaire“rikiki” afin d’attirer le chaland.

Les assemblées générales, compo-sées de membres bénévoles élus, im-priment leur philosophie, opèrent

des choix en fonction de leurs priori-tés. En cela, on constate actuelle-ment des différences substantiellesentre les mutualités (chrétiennes, so-cialistes, libres, neutres, libérales).Le choix d’affiliation n’est donc pasanodin.

On peut s’attendre, dans les mois àvenir, à ce que les mutualités revisi-tent leurs services et avantages. A laMC nous sommes particulièrementattentifs à faire correspondre l’assu-rance complémentaire à nos prin-cipes et objectifs. Notre volonté estde veiller spécialement à l’adé-quation entre le montant de la co-tisation et la qualité de nos ser-vices.

Ce n’est pas nouveau, mais lescontraintes supplémentaires de la loid’avril 2010 risquent d’accentuer lesdifférences existantes, notammenten termes de cotisation. Le niveau decelle-ci dépend de la panoplie desservices et avantages et de leur qua-lité. Certaines mutualités, dont laMC, soutiennent activement desmouvements socio-éducatifs (ainés,jeunes, handicapés), l’organisationde l’aide et des soins à domicile, le fi-nancement de projets dans les paysen voie de développement... D’autresmutualités ne font pas ces choix.

A la MC, nous sommes convaincusqu’une saine concurrence est stimu-lante et porte des effets bénéfiquespour les membres. Malheureuse-ment, nous constatons l’existence depratiques indignes de la part d’orga-nisation sociales non marchandes.

//J-P S

La Commissioneuropéenne

a imposé à l’Etatde modifierle cadre

réglementaire de l’activité

des mutualités.

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19 JANVIER 2012 EN MARCHE3

Le service social de la MC

Les Centres de Service social de la Mutualitéchrétienne sont à votre disposition pour toutequestion sociale.

Appelez gratuitement le 0800 10 9 8 7 ou surfezsur www.mc.be pour connaître les horaires dela permanence proche de chez vous.

Votre enfant handicapé vient de fêter ses vingt ans? Vous pouvez dès à présent intro-duire pour ou avec lui une demande d’allocation de remplacement de revenus et d’inté-gration auprès de l’administration communale.

A l’approche des 21 ans d’un enfant handicapé...

Le service social vous informe

A C T U A L I T É

Pour que l’enfant handicapé ne perde passes droits sociaux, il est nécessaire qu’il passedu bénéfice du supplément d’allocations fami-liales pour enfant handicapé au régime des al-locations aux personnes handicapées. En in-troduisant cette demande dès l’âge de 20 ans,son dossier sera fin prêt à ses 21 ans accomplis.Il n’y aura donc aucune période de suspensionde son revenu!

Le supplément d’allocations familialesLes enfants atteints d’une affection ou d’unhandicap ont droit à des allocations familialesordinaires et aux suppléments d’âge jusqu’àl’âge de 21 ans, voire 25 ans s’ils suivent descours ou toute autre formation reconnue (1).Par ailleurs, ils peuvent obtenir un supplé-ment, jusqu’à l’âge de 21 ans, si leur handicapou affection répond à des critères légaux. La de-mande de ce supplément est à introduire au-près de la caisse d’allocations familiales.

Le droit au supplément d’allocations familialesprend fin le mois suivant le 21ème anniversaire del’enfant. Le droit aux allocations familiales or-dinaires peut être maintenu si l’enfant étudie,travaille sous contrat d’apprentissage ou estinscrit comme demandeur d’emploi ET remplitles conditions.

Les allocations aux personnes handicapées

À partir de ses 21 ans, l’enfant peut prétendreaux allocations aux personnes handicapées àcertaines conditions.> L’allocation de remplacement de revenusest accordée si, à cause de son handicap, lejeune ne peut seulement gagner, en travaillant,un tiers ou moins d’un tiers de ce qu'une per-sonne valide peut gagner sur le marché généraldu travail ou s’il ne peut travailler et n’a pas derevenus.> L’allocation d’intégration est accordée si, àcause de son handicap, l’autonomie du jeuneest réduite, c’est-à-dire qu’il éprouve des diffi-cultés dans ses activités de tous les jours : se dé-placer, préparer à manger et manger, faire satoilette et s’habiller, entretenir son logement etaccomplir des tâches ménagères, évaluer et évi-ter les dangers, avoir des contacts avec d’autrespersonnes.

Quelles démarches et quand?La demande d’allocations aux personnes han-dicapées s’introduit auprès de l’administrationcommunale. Un système de transmission infor-matique des formulaires « Communit E » estd’application entre les communes et le Servicepublic fédéral Sécurité sociale. La personnehandicapée reçoit, le jour même d’introductionde sa demande, les formulaires à compléter.

La demande peut être introduite au plus tôt le1er jour du 12ème mois qui précède celui au coursduquel le jeune a atteint l'âge de 21 ans ou dèsqu'il y est assimilé. Est assimilé, le jeune demoins de 21 ans :> qui est marié ou a été marié, > qui est célibataire avec au moins un enfant àcharge et pour lequel sont perçues des alloca-tions familiales ou une pension alimentaire,> dont il est établi que le handicap est survenuaprès qu'il ait cessé d'être bénéficiaire aux allo-cations familiales.

Il est très important d’introduire la de-mande d’allocations aux personnes handi-capées auprès de l’administration commu-nale dès le 1er jour qui suit l’anniversaire des20 ans du jeune handicapé. Ainsi, son dos-sier pourra être constitué pour ses 21 ans etil pourra percevoir son allocation éven-tuelle dès la fin de paiement des allocationsfamiliales. La plupart des caisses d’alloca-tions familiales sont soucieuses d’en infor-mer leurs bénéficiaires dès l’âge requis.Mais soyez quand même vigilants!

(1) Lire à ce propos “Quelles allocations familialespour l’enfant handicapé”, article paru dans EnMarche du 17 mars 2011. - www.enmarche.be

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Les mouvements populaires sont rarement pré-visibles, observe Alain Gresh, directeur-adjointdu Monde diplomatique (1). Mais, en l’espèce,“personne ne regardait vraiment ce qui se passaiten bas de la société”, poursuit le journaliste. Car,c’est sur mille et une mobilisations précédentesque les mouvements de révolte s’appuient. EnEgypte, par exemple, où les grèves ouvrières nedatent pas d’hier, où les groupes de défense desdroits humains se sont multipliés en réponse auxrépressions féroces et systématiques.

Seulement voilà, les médias focalisaient leur re-gard sur les sommets des Etats. Là où les diri-geants de régimes finissaient par être envisagéscomme partie du paysage, quasiment “immor-tels”.

Comme déclarés inaptes à la démocratie?

En fin de compte, les régimes autoritaires de Da-mas, Tunis ou Tripoli, même s’ils dégageaient desaccents tyranniques …, n’étaient-ils pas des“dictatures du moindre mal” susceptibles des’amender un jour? N’étaient-ils pas “préféra-bles” à d’autres totalitarismes plus extrêmesencore? Certains, vus d’Occident, l’ont pensé.Stéréotypes à l’appui, à propos de ces Arabes etmusulmans “inaptes à la démocratie, incapablesde bien se gouverner, enfermés dans un universmédiéval, n’aspirant qu’au retour à un VIIème sièclemythique” (2)… De bien piètres justifications,poursuit le journaliste du Monde diplomatique.

D’aucuns semblent pourtant le penser encore.Surtout au regard des résultats des élections enTunisie ou en Egypte. Le score des Frères musul-mans ou de partis salafistes effraie. L’hiver isla-miste fait les titres de journaux. Les pays arabesne seraient toujours pas mûrs pour la démocra-tie. Elle est pourtant l’une des aspirations por-tées par les révoltes populaires. Là où la peur adisparu, là où s’accommoder de systèmes extrê-mement inégalitaires n’est plus supportable, làoù le mépris et l’étouffement de toute parole li-bre sont devenus intolérables, là où des quidamsse montrent prêts à mourir pour leurs idées, làoù les morts et les victimes – en nombre toujourscroissant depuis un an - ne viennent pas à boutde la volonté de changement, là où l’espoircontinue de se traduire vigoureusement dans lesactes de résistance.

Plusieurs saisons pour une révolutionQui, mis à part notre temps médiatique devenuimpérieux, pourrait nous faire penser que la dé-mocratie émerge en quelques jours, quelquessemaines voire quelques mois? N’est-ce pass’enfermer dans un drôle de zèle d’estimer que“toute lutte qui s’étend sur plus d’une semaine estdans une impasse, que toute crise qui se prolongesur plus d’un mois s’enlise”? Comme le remarque,critique, Alain Gresh, ces manières de voir pres-

sées imbibent de pessimisme le devenir desvents de liberté insufflés par les peuples arabes.“Croissance inégalitaire, chômage élevé, manifes-tations réprimées par des appareils policiersobèses, jeunesse instruite et sans débouchés,bourgeoisies parasites qui vivent en touristes dansleurs propres pays (…), les peuples arabes n’aurontpas raison de tous ces maux à la fois, observe unautre membre de la rédaction du Monde diploma-tique, Serge Halimi. Mais ils ont soulevé le joug dela fatalité. ‘Il n’y a pas d’alternative’, leur avait-onseriné. Ils nous ont répondu que, ‘parfois, l’impos-sible arrive’”.

Certes les chemins de la liberté et de la dignitérestent “incertains, escarpés, périlleux”, maisdéjà “le retour en arrière n’est plus possible”, in-siste Alain Gresh. Sa conviction rejoint celle d’au-tres observateurs, historiens dans l’âme, atten-tifs aux temps longs, comme le professeur Jean-Pierre Filiu(3) qui insiste : “cette révolution arabene saurait se réduire à un printemps, aussi exaltésoit-il, car elle se prolongera sur de nombreusessaisons et sur de longues années”.

Bien au-delà du “buzz”Ne sommes-nous pas trop occupés à ausculter latoile et ses usages éphémères, Facebook et sonactivisme virtuel? La forme passionne. Elle gé-nère aussi des clichés, jusqu’à considérer MarkZuckerberg, le fondateur de Facebook, comme le‘père spirituel’ des jeunes révolutionnairesarabes. Mais, réfute l’historien Jean-Pierre Filiu :“les réseaux sociaux ne font pas le printemps.(…)La révolution, quand elle a été victorieuse, l’a avanttout été dans la rue, et non sur la toile.” L’avenir nedépendra pas de l’efficacité du réseau deconnexions ou de la numérisation des massesmais bien de la “réorganisation des luttes so-ciales”, de la démocratisation dans les entre-prises, de la place des femmes dans les organisa-tions syndicales… (4)

Lorsque nous jetons un regard sur le sud de laMéditerranée, ne sommes-nous pas engoncésdans des clivages trop simplistes, voyant d’unmauvais œil tous les mouvements teintés d’is-lam, réfutant même l’idée d’un dialogue? Portésau pouvoir par les urnes, ces derniers devrontpourtant convaincre par un programme, quitterla prédiction pour la politique, rendre descomptes aux électeurs… “Bref, au nord de la Mé-diterranée, nous serions bien inspirés d’admettrenotre perplexité face à l’immense champ des pos-sibles et des inconnues que constituent au-jourd’hui des sociétés arabes en transition”, rap-pelle le journaliste Pascal Fenaux(5) . Surtout,tentons de quitter une attitude par trop blaséed’informations “si lointaines”, de réincarnerl’histoire par les hommes qui la tracent, d’en sa-voir plus, d’avoir envie de comprendre, de poserun regard éclairé, ouvert et juste.

//CATHERINE DALOZE

(1) Invité par le CIEP-MOC à une journée d’études “Printemps arabe, un an après…”, ce 13 janvier à Bruxelles.www.moc.be(2) “Comprendre le réveil arabe”, dans Manière de voir. Le Monde diplomatique, n°117, juin-juillet 2011.(3) Auteur de “La Révolution arabe : dix leçons sur le soulèvement démocratique”, Fayard, 2011.(4) Lire à ce sujet : Karin Debroey, “Pays arabes, de la démocratie et de la justice sociale”, dans Démocratie, 15 juin2011. www.revue-democratie.be(5) “Chacun cherche son arabe”, dans Revue nouvelle, janvier 2012. www.revuenouvelle.be

A suivre…

Le printemps arabe, une saison qui en dit longLe 14 janvier 2011, le président tunisien Ben Ali est poussé, par les manifestationsd’opposition, à quitter le pays. Cette Révolution de jasmin a provoqué une onde dechoc dans tout le monde arabe. Au Yémen, en Syrie, en Jordanie et en Egypte, enLybie... Aujourd’hui, le printemps arabe fête son premier anniversaire bon gré, malgré, selon les pays. Déjà, certains médias entonnent le refrain suivant, celui d’unhiver moins réjouissant. D’autres mettent en garde contre les impatiences et lesraccourcis.

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19 JANVIER 2012 EN MARCHE4

> Travail et santé mentale

Le Fonds Julie Renson et le Fonds ReineFabiola ont mené une réflexion sur lamanière de construire des passerellesentre les mondes du travail et de lasanté mentale pour faciliter l’accès àl’emploi des personnes psychologique-ment fragilisées. Ils ont publié un docu-ment qui présente une analyse détail-lée d’interviews réalisées auprèsd’usagers sur leurs parcours et aspira-tions en matière d’insertion profes-sionnelle. Sont aussi développés lesconstats et pistes issus du quotidien decinq projets actifs en la matière.“COMMENT CONSTRUIRE DES PONTS EN-TRE LE MONDE DU TRAVAIL ET LE MONDEDE LA SANTÉ MENTALE?” PEUT ÊTRE TÉ-LÉCHARGÉE VIA LE SITE WWW.KBS-FRB.BE

> Allocations de crédit-temps

L'Onem a développé une application surInternet qui permet au travailleur decalculer son allocation d'interruptionde carrière ou de crédit-temps et desavoir pour quelle sorte d'interruptionil entre en ligne de compte. A l'aide dequestions concrètes (secteur d'emploi,âge, situation familiale, type d'inter-ruption, régime de travail...), le travail-leur sélectionne les possibilités d'inter-ruption de carrière ou de crédit-tempsqui lui sont accessibles. A la fin, ilconnaîtra le montant de son allocationd'interruption. INFOS : WWW.ONEM.BE

> Le Belge, carnivore?

Sur base d’un échantillon représentatif,l’Observatoire de la consommation a dé-cortiqué notre consommation de viande.Celle-ci est le premier poste de dé-penses alimentaires des Belges mais elleest difficile d’accès pour les personnesles plus défavorisées. Le poulet occupela première place, suivi du bœuf puis duporc. Huit consommateurs sur dix esti-ment la viande disponible aujourd’hui demeilleure qualité mais plus chère. Leprix élevé de certaines viandes et lesconseils de santé semblent les deux fac-teurs explicatifs d’une diminution de laconsommation de viande pratiquée chezenviron un Belge sur deux. Les résultatscomplets de l’enquête sont disponiblesen ligne sur www.oivo-crioc.org. INFOS :02/547.06.11

> Remédiation scolaire

Dans le courant de l'année 2011, la Fon-dation Roi Baudouin (FRB) et l'organisa-tion Changement pour l'Egalité (CGé)ont animé trois journées de rencontresentre professeurs sur la remédiationscolaire dans l'enseignement secon-daire. Un document de synthèse est dis-ponible à la FRB. Depuis lors, la CGé estallée plus loin, via des rencontres indivi-duelles avec des enseignants pratiquantdes formes diverses de remédiation. Lasynthèse de ces rencontres, baptisée“La remédiation scolaire, une politiquedu sparadrap”, révèle ce que la remédia-tion dit de l'Ecole et de ses dysfonction-nements. La CGé ne se contente pasd'une analyse de fond, elle livre égale-ment diverses pistes pour agir tant auniveau de la classe que du système.INFOS : CGÉ : 02/218.34.50 - WWW.CHANGEMENT-EGALITE.BE. FRB: 02/511.18.40. - WWW.KBS-FRB.BE

E C H O S

en bref

Malgré son image de maladie mé-diévale, la lèpre tue toujours.Quant à la tuberculose, elle resteun fléau planétaire et résiste deplus en plus, y compris dans lespays riches, aux antibiotiques.Action Damien pointe ses stylosfeutres sur ces deux pathologieslors de sa campagne annuelle.

Lèpre et tuberculoseDeux maladies graves à ne pas oublier

La lèpre a beau être en recul, ellecontinue de frapper 250.000 nou-veaux malades dans le mondechaque année. Action Damien, quiorganise sa campagne annuelle derécolte de fonds du 27 au 29 janvier,essaie de convaincre les gouverne-ments concernés, en Asie et ailleurs,de ne pas relâcher leur attentiondans la lutte contre cette maladie.D'autant plus qu'un dépistage tardifrend les traitements ultérieurs plusdélicats et compromet les chances dupatient d'échapper aux paralysies,plaies et mutilations.

Le même raisonnement vaut pour latuberculose, l'autre cheval de ba-taille d'Action Damien : plus un ma-lade est dépisté tôt, plus il a dechances de guérir totalement. “Etcomme le risque est grand de voir naî-tre des souches de tuberculose résis-tantes, voire multi-résistantes, auxantibiotiques, il est essentiel de s'assu-rer que le malade suit scrupuleuse-ment son traitement”, souligne-t-onau siège de l'association. La tubercu-lose continue à frapper chaque an-née 8 à 10 millions de personnesdans le monde (y compris dans nosrégions) et à emporter une victimetoutes les 15 à 20 secondes, causant1,5 à 2 millions de décès annuels. Lasomme de 40 euros suffit à soignerun malade, voire à le guérir complè-tement.

Depuis quelques années, Action Da-mien, qui compte 1.500 collabora-teurs dans quinze pays du Sud, com-plète sa participation aux pro-grammes de santé nationaux par des“projets de base”. Ces dernierss'adressent à des populations limi-tées et sont menés à petite échelle:rénovation d'anciennes léproseries,formation d'anciens malades avantune remise au travail, scolarisationdes enfants de lépreux, etc. La ventede stylo-feutres (6 euros la pochette)permet de mener à bien ce genred'actions.

>> Plus d'infos : 02/340.08.60. - www.financite.be.

Mieux comprendre ce qui, avec la crise financière et économique, noustombe sur la tête. Mieux placer notre argent à la banque. Mieux en faireprofiter ce qui vaut la peine sur le plan social, économique et environne-mental. Tels sont les objectifs des ciné-débats organisés dans les moisqui viennent par FINANcité, le mouvement pour la finance responsableet solidaire.

Ciné-débats : la crise financièredécortiquée au scalpel

La récession est à nos portes - là où elle n'est pas déjà présente. Les agences denotation terrorisent les gouvernements via leurs appréciations à double ou tri-ple lettre. Les déficits budgétaires sont plombés par la nécessité, pour les auto-rités, de corriger les conséquences des jeux dangereux pratiqués par certainesbanques. Lueur d'espoir: de petites banques, prudentes et concentrées sur lesoutien d'initiatives durables, continuent à offrir un profil souriant aux ac-tionnaires et aux clients.

L'initiative du Réseau Financement Alternatif (RFA) ne pouvait donc mieuxtomber. Liées par le souci de responsabilité et de solidarité dans le rapport àl'argent, les 90 associations et institutions qui composent le RFA vont débou-ler dans les salles de cinéma de Wallonie et de Bruxelles tout au long de l'an-née 2012. Objectif: créer le débat autour des causes et des conséquences de lacrise financière et inciter le grand public à réfléchir aux notions d'éthique et deresponsabilité dans le monde de la finance. Plus largement, sensibiliser auxconséquences pratiques des dépôts d'argent à la banque.

Les projections et discussions débutent fin janvier à Tournai et Virton et se ter-mineront en décembre à Louvain-la-Neuve (Cinéscope), mais diverses villesseront visitées plusieurs fois (Bruxelles, Namur, Louvain-la-Neuve…). Quatrefilms serviront de base aux débats, à commencer par “Capitalism : a lovestory”, du célèbre réalisateur américain Michaël Moore, pourfendeur notoiredu capitalisme. Au menu, également, “Inside Job”, Oscar 2011 du Meilleur filmdocumentaire, “The Money Fix”, axé sur les monnaies complémentaires et pa-rallèles et, enfin, “Moi, la finance et le développement durable”.

Chaque projection sera suivie d'une rencontre-discussion avec les specta-teurs. Des formules de prix avantageuses et un concours sont organisés.

// PH L

>> Infos : www.actiondamien.be.IBAN: BE05 0000 0000 7575 BIC: BPOTBEB1

Entre 50 à 69 ans, toutes les femmes sont invitées par les autorités à sui-vre tous les deux ans un examen du sein par mammographie. Le CentreFédéral d’expertise des soins de santé (KCE) estime inopportun de débu-ter ce dépistage systématique à l’âge de 40 ans. Par contre, il invite les au-torités à déterminer la fréquence et la méthode de dépistage à suivre parles femmes exposées à un risque accru de cancer du sein et à définir pré-cisément cette dernière notion.

Cancer du sein : un dépistage sur mesure en fonction du risque

La radiographie des seins – ou mam-mographie – est le seul examen ap-proprié pour détecter un cancer dusein. Le dépistage par mammogra-phie (appelé mammotest) est recom-mandé, tous les deux ans, auxfemmes âgées entre 50 et 69 ans.Conçu conformément aux recom-mandations européennes, ce dépis-tage officiel organisé par la Commu-nauté française s’effectue dans le res-pect de strictes exigences de qua-lité(1).

On constate pourtant que beaucoupde femmes de cette tranche d’âge sefont dépister en dehors du pro-gramme officiel. Une échographieest alors très souvent ajoutée à la pro-cédure diagnostique, sans que celane repose sur une évaluation appro-priée des risques. L'échographie dé-tecte pourtant peu de cancers du seinsupplémentaires et est souvent àl’origine de faux positifs, entraînantune anxiété inutile et des examenssupplémentaires tels que des biop-sies et ponctions. Par conséquent,

confirmant ce que l’Agence intermu-tualiste répète inlassablement lorsde ses rapports, le KCE recommandede ne pas associer systématiquementune échographie à la mammogra-phie lors d’un dépistage du cancerdu sein chez les femmes sans risqueaccru.

Pour ces femmes, le dépistage orga-nisé suffit”, estime le KCE.

Par contre, les femmes ayant unrisque accru de cancer du sein de-vraient être suivies annuellementdès leur jeune âge. Selon le risque, cesuivi devrait commencer à partir de30 ou 40 ans, ou cinq ans avant l’âgedu membre de la famille qui a souf-fert d’un cancer du sein. “Chez cespersonnes, il convient d’envisager unemammographie, un IRM, une écho-graphie (dans certains cas), ou encoreune combinaison des trois, propose leKCE. Les décisions à ce sujet, ainsi quecelle de subir ou non un test géné-tique, devraient être prises par desprofessionnels ayant une expérienceet une formation suffisantes, enconcertation avec le patient”.

//JD

(1) En particulier, la double lecture sépa-rée de chaque mammographie de dépis-tage par deux radiologues, obligatoiredans le dépistage officiel, augmente laqualité de l’examen.

Qu’en est-il justement des risques ac-crus? La présence d’un cancer dusein dans la famille est le facteur derisque le plus important. En fonctionnotamment du lien de parenté avecles membres de la famille qui ont euce cancer, le risque sera accru de fa-çon modérée, élevée ou très élevée.Les femmes ayant subi, plus jeunes,une radiothérapie du haut du corps(irradiation en mantelet) courentégalement un risque fortement ac-cru. Les femmes à densité mammaireélevée, c’est-à-dire ayant un tissuglandulaire développé et peu de tissuadipeux, appartiennent à la catégo-rie de risque modérément accru.“Chez ces femmes, le risque doit êtreévalué individuellement, plaide leCentre fédéral d’expertise. Ensuite, laméthode de dépistage et sa fréquencedoivent être déterminées en concerta-tion avec le médecin. D'autres facteurscomme l'obésité, la consommationd'alcool, la prise de pilules, une pre-mière menstruation à un jeune âge,etc. augmentent le risque de cancerdu sein mais d’une manière limitée.

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E C H O S

Depuis que l'Europe lui a ouvert ses portes officiellement, la Stévia pénè-tre petit à petit les rayons des magasins. Les incontestables qualités de cesubstitut du sucre n'empêchent pas d'en faire une consommation éclai-rée et vigilante.

Substitut sucréLa Stévia, un miracle?

Après les Etats-Unis et plusieurs paysasiatiques, après la Suisse (2008) etla France (2010), la Stévia débarqueen force dans notre pays. Ce substitutnaturel du sucre – en fait, l'édulco-rant “glycosides de stéviol” – est ori-ginaire d'Amérique du sud (Brésil,Paraguay) où la plante est cultivéedepuis des siècles par les popula-tions autochtones pour le thé et lesboissons médicinales. Cantonnée untemps dans les magasins d'alimenta-tion diététique et naturelle, la ventecommence à s'étendre à la grandedistribution qui a bien saisi les vertus

commerciales de ce nouveau pro-duit, reconnu comme inoffensif parl'Autorité européenne de sécurité desaliments depuis l'année dernière.

La Stévia présente le gros avantagenutritionnel d'un apport caloriquenégligeable et d'un impact quasi-ment nul sur l'hygiène dentaire. Elleest particulièrement susceptibled'intéresser les gens souffrant d'obé-sité et de diabète. Son pouvoir su-crant est à peu près 300 fois plusélevé que celui du sucre. Son agréa-tion n'a pas suscité autant de polé-miques que celle de l'aspartame,édulcorant de synthèse. Les géantsde l'agro-alimentaire et les firmesspécialisées dans le commerce du su-cre (de betterave ou de canne) sem-blent avoir eu le temps de l'intégrerdans leurs stratégies commerciales,si bien que le produit commence à sedécliner dans les étals sous desformes très diverses: poudres, mor-ceaux, pastilles, liquides, etc.

De là à y voir le produit miracle, il n’ya qu’un pas... à ne pas franchir.D'abord parce que la Stévia coûtenettement plus cher que les produitssucrés et leurs substituts plus clas-siques. Ensuite parce que, malgré

son pouvoir édulcorant marqué, songoût n'est pas exactement celui dusucre: cela s'appréciera différem-ment selon le type de mets et les affi-nités personnelles du consomma-teur. Egalement, parce que sa qualitéintrinsèque peut varier en fonctiondes solvants utilisés lors de sa prépa-ration. Nul doute qu'on verra bientôtle marché de la Stévia se fracturer surdes arguments liés à la certification“bio”…

Dans la déferlante commerciale quis'annonce (sodas, gâteaux ,choco-lats, thés aromatisés…: tous à la Sté-via!), les producteurs seront sansdoute tentés de masquer les petitsgoûts caractéristiques du produit(d'anis, de réglisse, de noisette… se-lon les points de vue) par un agentmasquant. Qui, lui, ne sera plus for-cément aussi “naturel”. Au Crioc, onattire l'attention sur le fait que beau-coup de produits sucrés sont aussides produits gras. Et comme le rébau-dioside A – nom officiel du produit

autorisé – continue à titiller agréa-blement les papilles par son goût de“sucre”, l'engouement pour les pro-duits riches en graisses n'est pas prèsde s'essouffler.

Enfin, dernier bémol. L'arrivée de laStévia en Europe favorisera proba-blement sa culture à l'échelon indus-triel. Peu d'informations sont actuel-lement disponibles sur les condi-tions sociales et environnementalesdes cultures actuelles. Et… encoremoins futures. A fortiori si elles sefont dans les pays du Sud. Signe quela vigilance est là: le Fair Trade Cen-ter, chargé par les autorités de pro-mouvoir le commerce équitable dansnotre pays, vient de désigner un col-laborateur pour enquêter sur laplante miracle. Après tout, il y a cinqans à peine, le monde entier ne juraitque par les agro-carburants. Depuislors, après identification de leurs ra-vages dans le Sud, on en est revenu,en bonne partie.

// PH LPendant les fêtes ou les soldes, on assiste, dans nos artères commer-ciales, à un gigantesque gaspillage énergétique et économique : lesportes des magasins restent béantes pour mieux attirer le client. Pen-dant ce temps, les systèmes de chauffage ou de conditionnement d'airtournent à plein régime. Les Amis de la Terre dénoncent cette “distor-sion” de nos sociétés de consommation. A leur manière…

Magasins : l’ineptie des portes grandes ouvertes

“Pitié pour notre banquise”. “Honte àce gaspillage”… Pendant les fêtes defin d'année, de curieux pingouins etdes ours polaires très bavards ont ar-penté les ruelles commerçantes deNamur et de Liège pour sensibiliserle public à l'aberration des porteslaissées grandes ouvertes dans lescommerces à front de rue.

Les magasins qui, dès l'arrivée de lamauvaise saison, chauffent les trot-toirs en laissant la chaleur s'échap-

dans la lutte contre le réchauffementdu climat ? En guise de coup depouce, et pour ne pas passer pour dedoux utopistes, les Amis de la Terreont décidé d'attribuer des “diplômesde magasin responsable” aux com-merces qui laissent d'ores et déjàleurs portes fermées pendant la pé-riode hivernale. Avec cette mentionincitative, destinée aux consomma-teurs et clients potentiels que noussommes tous : “Prouvez-lui qu'uneporte fermée n'empêche pas le clientd'entrer”. Sur un plan plus politique,ils tentent de convaincre les autoritéscommunales des grandes villesd'adopter des règlements d'urba-nisme qui imposent la pose de portesadéquates pour toute nouvelle ins-tallation de commerce.

A Milan, une ville connue pour sapollution importante, des procès-ver-baux sont déjà dressés à l'encontredes commerçants qui laissent en per-manence leurs portes ouvertes. Qu'ils'agisse du conditionnement d'air oudu chauffage, le problème est, finale-ment, à peu près identique.

// PH L

per en vain vers l'extérieur consti-tuent l'exemple-type de l'absurditéque tout le monde a identifiée, maisque personne ne se sent capable dedénoncer. Les clients, en effet, paientla note finale de ce gaspillage énergé-tique colossal mais, le plus souvent,ils se taisent à cause d'un sentimentdiffus d'impuissance. L'environne-ment trinque, à cause du dégage-ment de chaleur dans l'atmosphèreet, à l'échelon plus local, de la pollu-tion urbaine engendrée par les sys-

tèmes de chauffage. Quant au per-sonnel de ces commerces, les Amisde la Terre l'ont bien constaté : sou-mis à un éternel chaud/froid, il a biendu mal à conserver la santé. Tant lesvendeurs que les clients ont d'ail-leurs réservé un bon accueil à cesopérations bon enfant.

Le hic: ce ne sont pas les vendeurs niles caissiers, le plus souvent, qui dé-cident du rythme d'ouverture desportes et, encore moins, du type demécanisme installé dès la concep-tion des bâtiments. Mais bien leurhiérarchie. Finalement, l'argumentcommercial selon lequel on n'attirebien le client dans ses murs qu'en ar-borant sa marchandise au vu detous, dès le trottoir, ne tient pas laroute… Pour casser cet effet “barrièrepsychologique”, il suffirait, dans unquartier commercial, qu'une majo-rité d'enseignes réfléchissent deconcert pour installer des systèmesplus économes et plus “durables”.Tout le monde sur le même pied…

Les grandes marques et enseignesseront-elles les dernières à s'engager

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> Documentaires : appel à projets

Le CPC, atelier de production, lance unprojet de réalisation. Il récompenseracinq jeunes réalisateurs invités à pré-senter un documentaire de dix minutesillustrant la phrase de P.Nizan : “J’avais20 ans, je ne laisserai personne direque c’est le plus bel âge de la vie.” Délaide dépôt de synopsis : le lundi 20 fé-vrier. Conditions de participation dé-taillées sur le site internet.INFOS : 02/640.07.87 – WWW.LECPC.BE

> Evénements traumatisants

Un événement traumatisant peut sur-venir dans des institutions accueillantdes enfants. Mort d’un bébé en crèche,suicide d’un adolescent… Difficile par-fois d’en parler et de surmonter cettesituation tragique C’est pourquoi laCoordination de l’aide aux victimes (ya-paka.be) publie un guide afin d’aider lesprofessionnels de l’enfance qui doiventfaire face à ce genre de situation. “Evé-nement traumatique en institution” estdisponible gratuitement sur demandepour les professionnels de l’enfance outéléchargeable sur internet.INFOS : 02/413.25.69 – WWW.YAPAKA.BE

> L’invention des mathématiques

“Qui donc a inventé les mathéma-tiques?” Cet ouvrage, humoristique-ment illustré, propose un voyage didac-tique dans le temps et dans l’espace àla découverte des mathématiques. Pour expliquer les troubles du calcul oudu raisonnement mathématique, cer-tains mettent en cause la “sécheresse”de cette discipline qui suscite aussibien des peurs infondées. Ce petit livrepermet de faire prendre conscienceaux enfants dès 7 ans mais aussi auxparents et pédagogues que les nom-bres n’ont pas été inventés pour créerdes problèmes mais, au contraire, pourrésoudre rapidement et simplementdes questions de la vie quotidienne. “QUI DONC A INVENTÉ LES MATHÉMA-TIQUES?” - CLAIRE. MELJAC – ED. DU PETIT ANAE – 9,90 EUR.WWW.ANAE-REVUE.COM

> L’Eglise à l’écoute

Dans le livre “L’Eglise quand même. Al’écoute du Peuple de Dieu”, le ConseilInterdiocésain des Laïcs (CIL) a rassem-blé le fruit de réflexions menées en sonsein durant sept ans dans le prolonge-ment du concile Vatican II (50 ans cetteannée). Sont consignés les apports re-cueillis en trois étapes. D’abord ceuxd’une dizaine de “sages” assumant desresponsabilités dans l’Eglise. Ensuitedans une trentaine de groupes ayantexpérimenté des manières diverses devivre la foi chrétienne. Enfin, lors deplusieurs rencontres qui ont rassemblédes chrétiens autour de propositions“pour espérer et progresser en Eglise”.L’étude du CIL insiste sur la nécessitéde communautés ouvertes, abordeavec courage les relations entre laïcs,clercs et religieux, et appelle à revenirà l’Evangile. L’OUVRAGE DU CIL EST PUBLIÉ AUX ÉDI-TIONS FIDÉLITÉ - 120 P. – 2011 - 11,95 EUR.

en bref

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Groupe d’entraide

“Peu de temps après mon arrivéedans le groupe Al-Anon, j'ai réaliséque l'alcoolisme était une maladie.Aussitôt, je me suis sentie mieux,beaucoup mieux. J'étais dégagée detoute responsabilité, de toute culpabi-lité envers mon conjoint. J'ai alors dé-cidé que je pouvais redevenir heu-reuse, tout simplement. Quel change-ment! Avant, j'étais persuadée que, s'ilbuvait, c'est parce que je faisaisquelque chose de travers. Pire : plus ilbuvait, plus j'avais l'impression quema dépression en était la cause. Quede souffrances pendant toutes ces an-nées perdues…”

Droite et digne, Marie, la soixan-taine, assise dans ce petit local d'uneville brabançonne, a fini son récit.Autour d'elles, une dizaine de vi-sages graves trahissent pourtant –miracle du non-dit – une atmo-sphère chaleureuse et bienveillante.Certains participants connaissent cerécit. D'autres, les oreilles grandesouvertes, le découvrent pour la pre-mière fois. Et ressentent, déjà, un dé-but de complicité, un lien de frater-nité avec celle qui vient de confier unpan douloureux de sa vie. A la suitede Marie, chacun se présente au petitgroupe (juste par le prénom) et, àdemi-mots ou sans détours, en unesimple phrase ou avec moult détails,raconte sa descente aux enfers.

L’enfer à la maisonLe mari doux et charmant qui, lessoirs de saoulerie, se transforme enêtre violent, menteur et manipula-teur. Le compagnon qui promet, ga-rantit, jure ses grands dieux, à genouxdevant sa partenaire de vie, qu'il neboira plus jamais… et qui recom-mence dès le lendemain. La femmequi soutient mordicus devant soncompagnon et ses grands enfantsqu'elle ne consomme qu'un ou deuxverres par jour, alors que les bou-teilles, mal cachées dans les armoires,se vident à un rythme effréné. Etc, etc.

“Quand je suis arrivée ici, je suis tom-bée sur des visages accueillants et ra-dieux, raconte Claudine, la quaran-taine. Je me suis dit que je m'étaistrompée de porte, que ces gens-là neconnaissaient rien de mon quotidien.Ils ne pouvaient pas savoir ce quej’avais enduré : la brutalité de monmari ivre, la tentative de suicide demon fils… Et puis, j'ai senti quequelque chose se passait. Oui, ils sa-vaient! Eux aussi avaient tout essayéavec leur conjoint : la gentillesse, latendresse, la surveillance, la me-nace… En vain!”

Admettre son impuissanceIl faut parfois bien du courage pourfrapper à la porte d'Al-Anon la pre-mière fois. Tous ces conjoints, pères,

épouses, mères, enfants ou amisd'alcooliques sont le plus souventpersuadés que leur démarche revientà trahir leur proche malade de l'al-cool. A trahir des secrets familiaux, àrisquer l'infamie (“on va savoir quePapa boit”) alors que bien souvent,tout le quartier est déjà au courantdepuis belle lurette. Certains ontpeur des reproches, des injures, desmenaces. Ou, plus simplement, deremettre en cause un équilibre.

“La première étape, c'est d'admettrenotre impuissance, confie Martial,dont l'épouse boit depuis quinze ans.On vient ici, en général, dans l'espoir

de découvrir des trucs et ficelles pouréviter que “l'autre” se remette à boire.En réalité, des trucs, il n'y en a pas!Tout au plus une manière de parler, deréagir, de regarder l'autre qui peut par-fois éviter que la situation s'envenime.Mais rien d'autre. Car on ne peut rienfaire contre – ou, plutôt, pour – l'alcoo-lique. C'est lui, et lui seul, qui doit déci-der s'il arrête de boire. Nous, on peutjuste tenter de vivre mieux avec lui etavec l'alcool. Ou s'en séparer…”

Mieux vivre avec l'alcool de l'autre.Pas simple! Et d'autant plus dérou-tant que le soulagement lié à ceconstat d'impuissance amène sou-vent au remodelage des relationsdans la famille ou le couple. “Quandj'ai commencé à aller mieux grâce auxréunions d’Al-Anon, mon mari a sentique quelque chose se passait. Il étaitperturbé. Il a vu que je sur-veillais moins ses consom-mations, ses allées et ve-nues. J'ai recommencé àsortir, à voir des gens alorsque nous en étions arrivésà vivre complètement repliés surnous-mêmes. En somme, je repensaisà moi. Même si ma souffrance persis-tait, au moins je revivais! Mais lui, dé-stabilisé, buvait davantage!”

Une complicité involontaireC'est là que l'effet du groupe d'en-traide joue pleinement. “En se par-lant, on dédramatise, explique uneautre participante, on se trouve despoints de convergence. Chacun trouvedes idées, des inspirations, des récon-forts dans les paroles de l'autre. Ja-mais sur le mode du “tu devrais fairececi ou cela…”. Le “tu” tue! Y comprisavec l'alcoolique”.

Autre vertu du groupe de pairs : en ar-river à comprendre petit à petit quemasquer le problème, protéger l'al-coolique, cacher les bouteilles, télé-

phoner au patron ou aux amis poursignaler qu'il est grippé (alors qu'ilcuve ou est abruti par l'alcool) ne sontque de mauvais services à lui rendre.“Dans les familles et les couples, on sesent souvent imprégné d'une missionquasiment divine : sauver l’alcoolique,souligne le Dr Raymond Gueibe, psy-chiatre à la Clinique Saint-Pierre d’Ot-tignies, alcoologue et familier de lacollaboration avec les groupes d'en-traide de type Alcooliques anonymesou Al-Anon. Mais cette attitude lesmène presque irrémédiablement à ladéprime, à l'épuisement, à la rupturedes liens sociaux”.

Ce phénomène porte un nom: le co-alcoolisme. Il consiste aussi à per-mettre à l'autre, sans que l’on en soitle plus souvent conscient, de s’alcoo-liser. En fin de compte, le conjoint

souffre lui-même d’un al-cool qu'il ne boit pas. Sil'on songe au nombre depersonnes ayant uneconsommation probléma-tique d'alcool dans la po-

pulation belge (environ 500.000 per-sonnes), les co-alcooliques sont infi-niment plus nombreux. “A cesconjoints et à ces proches, j'expliquequ'à côté des deux voies les plus spon-tanées dans la vie avec un alcoolique(le divorce ou le statu quo épuisant :masquer le mal, panser les plaies, ar-ranger les bidons…), il existe une troi-sième voie : apprendre à vivre autre-ment avec celui qui boit, cesser d'êtreco-alcoolique. Et cela, sans avoir laprétention d'amener l'autre à se soi-gner. Un peu comme une famille où vitun diabétique : personne ne peut leguérir, mais chacun peut mettre enplace, à son niveau, des conditions fa-vorables pour que le principalconcerné se prenne en charge et luttecontre sa maladie”.

// PHILIPPE LAMOTTE

Quand l’autre boit trop...

S O C I É T É

Partager sa vie avec une personne dépendant de l’alcool s’avère souvent difficile, voire infernal. Compatibleavec la consultation d’un professionnel de la santé, le recours à un groupe d’entraide peut constituer unevoie salvatrice. Qui, pour beaucoup de parents et d’amis d’alcooliques, permet de découvrir le buveur et samaladie d’une façon neuve. Et, surtout, libératrice !

>> Adresses utilesAl-Anon (02/216.09.08 – www.al-anon.be) n’est pas le seul groupe d’entraide lié àl’alcoolisme et destiné aux proches et familles. On peut également contacter “VieLibre”, qui fonctionne selon d’autres principes et sensibilités, mais poursuit desobjectifs similaires (061/41.45.09 - www.vielibre.be).A noter que les Alcooliques anonymes, Al-Anon et Vie Libre se présentent ensembleau public intéressé chaque jeudi à 20 heures à l’initiative du service de Psychiatrie dela Clinique Saint-Pierre d’Ottignies (Brabant wallon) (niveau -1, entrée par lesurgences). Infos : 010/43.72.63. Il existe aussi un groupe d’entraide spécifique pour les jeunes et enfantsd'alcooliques (Alateen). Les prochaines conférences “tout public” ou orientées“adolescents” du Dr Gueibe se déroulent à Namur le mercredi 29 février à 20 h (Infos: 081/42.00.81), à Ixelles à 20 h (02/511.53.49) et à Hannut à 14 h (019/51.90.63).

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Venus des Etats-Unis et créés dans la foulée des Alcooliques ano-nymes, les groupes Al-Anon sont présents dans la plupart des villesbelges. L'anonymat y est une règle absolue.

“Rien ne sort d'ici”, explique Lu-cien, marié à une alcooliquedepuisdouze ans. Ce principe est soigneuse-ment rappelé à l'ouverture et à la clô-ture des soirées de discussion, ryth-mées par la lecture de textes théma-tiques. Quelques exemples : “sar-casme”, “sagesse”, “manipulation”,“estime de soi”, “honte”, “un jour à lafois”, etc. Ce rappel de confidentialitén’est pas le seul rituel des groupes, ha-bitués à travailler selon 12 “étapes”,“traditions” et “concepts”, destinés àcimenter les participants autant quele mouvement Al-Anon dans son en-semble.

Héritier de l’école comportementa-liste américaine, ce formalisme peutébranler, voire irriter certains partici-pants car il se nourrit très clairementde références religieuses et de prièresou de références explicites à la divi-nité. Les membres d’Al-Anon, groupeapolitique et dégagé de toute appar-tenance idéologique ou religieuse,

en sont bien conscients et insistent :derrière les prières, il faut plutôt en-tendre des textes philosophiques àpartager, commenter et critiquer se-lon les vécus spécifiques de chacun.

Quant à Dieu, évoqué avec plus oumoins d’insistance selon les groupeslocaux, chaque “Al-Anon” y attribuele sens qu’il souhaite. “Libre à cha-cun de zapper les prières, commenteainsi Thomas, qui, après avoir remisen cause son éducation chrétienne,avoue avoir mis du temps à dépasser”l’agacement” provoqué par ces réfé-rences au divin dans son groupe Al-Anon.Moi, j’y vois plutôt une puis-sance supérieure, comme la force dugroupe. Mais d’autres y mettrontShiva ou Bouddha… De toute façon,nous ne faisons aucun prosélytisme:si quelqu’un ne vient plus aux réu-nions, nous ne le relançons jamais.Comment le pourrions-nous, d’ail-leurs, sans nom ni fichier télépho-nique… ?”

Seule exception: le parrainage. Facul-tatif et basé sur des affinités person-nelles entre membres du groupe, cesystème permet de nouer des rela-tions de plus grande confidentialitéentre deux “Al-Anon”. En cas de coupdur, surtout, il permet, comme chezles AA, de compter sur un membre dugroupe 24 heures sur 24. Là aussi,c’est le groupe qui, via ses discussionsthématiques et ses 12 “traditions”, vé-ritables garde-fous pour le bon fonc-tionnement du groupe, régule seséventuels excès. Comme celui de vou-loir s’ingérer dans la vie d’autrui ou deson couple, même bardé des meil-leures intentions. “Certains voientdans les groupes d’entraide et, particu-lièrement, dans le fait qu’on y reste par-fois très longtemps voire toute sa vie,une nouvelle forme de dépendanceaprès celle de l’alcool, explique le DrRaymond Gueibe. Et alors? Où est lemal, lorsqu’on connaît la pénibilité decette maladie, si des hommes et desfemmes réussissent à s’entraider, entoute humanité, en dehors de la sphèremédicale ou psychanalytique?”

// PH.L.

Al-Anon, Dieu et les Etats-Unis

Les prochessouffrent

d’un alcool qu’ils ne boivent pas!

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19 JANVIER 2012 EN MARCHE7

Souffrir de migraine n’est pas anodin.Mêmesi certains s'en accommodent. Sans doute de-vrions-nous dire certaines car ce mal touchetrois fois plus de femmes que d'hommes – enraison du caractère hormonal de certaines mi-graines. Certaines donc tentent de vivre avec,bricolent des solutions pour tenter d'en réduirel'impact sur la vie quotidienne. La migrainepeut être très invalidante. Outre la douleur, lesnausées et autres troubles physiques qu'elle gé-nère, les soignants en constatent des impactsdans la vie des personnes. Les migraines peu-vent être la source de conflits de couple ou fa-miliaux face à un mal qui demande souvent des'isoler, de se retirer du bruit du monde – il n'estagréable pour personne d'annuler en dernièreminute la soirée prévue. Elles peuvent engen-drer des difficultés professionnelleslorsqu’elles empêchent parfois littéralement lapersonne qui en souffre d'assurer la moindretâche, et peuvent provoquer des absences régu-lières. Elles génèrent du stress lié à l'angoissede voir surgir une crise de migraine… Ce n'estévidemment jamais le moment. Des recherchesscientifiques mettent en évidence les relationsentre migraine et anxiété, d’une part, et mi-graine et dépression, d’autre part. Si les liens decause à effet ne sont pas établis, des facteurs derisques communs sont observés: un migrai-neux sur quatre serait concerné par la dépres-sion ou l'anxiété. C'est dire la détresse émotion-nelle qui accompagne ces maux de tête.

Dans la malette des soignants, au premier plandesquels on trouve les médecins généralistes, iln'y a pas de recettes. Et le chemin du traitementcomprendra essais et erreurs. La premièreétape consistant à poser un diagnostic. Car surle terrain des maux de tête, tout n'est pas mi-graine.

Migraine, céphalée ou névralgieEn effet, chaque mal de tête n'est pas signe demigraine. Nous avons sans doute tendance à uti-liser ce mot d’une manière abusive à l'apparitiond'un mal de crâne. Afin d’assurer des soins adé-quats, établir un dépistage peut être précieux.Car les douleurs recouvrent des situations trèsdifférentes, qui répondent à des traitements spé-cifiques. Le corps médical parle de diagnosticdifférentiel. Des questionnaires relativementsimples permettent de donner une premièreidée du type de mal de tête dont on souffre. Lescritères établis par l’IHS (International Hea-dache Society) permettent d’identifier migraineet aura. Autrefois, on parlait de “migraine ac-compagnée” pour désigner ce que l’on nommeaujourd’hui des “migraines avec aura”, c’est-à-dire des troubles de la vue, des engourdisse-ments voire des difficultés à parler qui survien-nent bien souvent avant la crise de migraine.

Les maux de tête peuvent aussi être signes denévralgies ou de céphalées de tension parexemple. On quitte alors le champ de la mi-graine à proprement parler, les symptômes dif-fèrent, les traitements aussi. Les céphalées detensions se traduisent par une sensation d’étauou de barre et peuvent durer de quelquesheures à quelques jours. Les céphalées ditessymptomatiques sont, elles, la manifestationd’une autre maladie ou d’un autre trouble,comme un signal d’alarme. Quant aux névral-gies faciales, elles se manifestent par des sortesde décharges électriques, provoquées par l’irri-tation ou la lésion d’un nerf sensible.

Traitements sur la bonne voieL’efficacité des traitements de la migraine reposeen grande partie sur les informations observéespar le patient. Les notes récoltées au fil des joursforment un agenda précieux, riche d’enseigne-ments pour préciser le diagnostic et envisagerles types de soins. Identifier les facteurs déclen-chants propres à la personne permettra de ré-duire les fréquences d'apparition, d'en diminuerl'intensité et la durée. L'un devra être attentif auxchangements de rythme dans sa vie, car des cir-constances plus spéciales comme le début desvacances, un manque de sommeil… sont autantde facteurs de risque. L'autre devra veiller à seshabitudes alimentaires, à sa consommationd'alcool… Evidemment, sur certains facteursnotamment hormonaux, on a peu de prise, lepremier conseil étant généralement d’aborderles crises de migraine le plus sereinement possi-ble. Des traitements de fond tenteront de renfor-cer le seuil de sensibilité, tandis que les traite-ments médicamenteux anti-douleur viendrontsouvent tenter de soulager la crise annoncée.

Mais attention au fameux effet rebond, qui en-traîne la réapparition ou l'aggravation dessymptômes à l'arrêt d'un traitement, ou aux so-lutions miracles, fort coûteuses et miroirs auxalouettes. En la matière, trop de migraineux neconsultent jamais un médecin et pratiquentl'automédication avec tous les dangers que celareprésente. L'abus d’un médicaments guetteaussi. “Si, de crise en crise, la consommationd'antalgiques augmente, un fond douloureuxquasi permanent s'installe et les médicamentsagissent moins longtemps, pour des doses crois-santes. Tous les antalgiques sont concernés, as-pirine comme paracétamol, et plus encore en casd'association avec de la caféine ou de la co-déine”, explique simplement l'article “la spiraleinfernale” paru dans le magazine Equilibre, enavril 2011. Traiter ces abus compte parmi les dé-fis présentés aux soignants en matière de mi-graine, indique Patrice Laloux, neurologue auxCHU Mont Godinne. Comme le renforcement de“l'arsenal thérapeutique encore trop pauvre”.

S A N T É

Les recherches se poursuivent. Elles tentent no-tamment de comprendre comment et pourquoicertaines personnes migraineuses sont plus ré-ceptives à tel ou tel traitement. Elles explorentégalement la nébuleuse des facteurs déclen-chants, de même que les répercussions psycho-logiques (lire encart ci-contre). Nombre de per-

sonnes migraineuses affirmeraient que l'on nepeut rien pour elles. Pourtant, sans leur colla-boration – et celle de ceux qui expérimententces maux –, la recherche ne peut rien.

// CATHERINE DALOZE

Soufrez-vous de migraine?

Critère 1

Critère 2

Critère 3

Sans traitement, les crises durent-elles de quatre heures à trois jours?

Votre céphalée a-t-elle au moins deux caractéristiques suivantes?> Elle touche un côté du crâne.> Elle est pulsatile (comme des battements de cœur).> Elle est d’intensité suffisamment importante pour retentir sur vos activités.> Elle s’aggrave lors d’activités de routine telles que la montée ou la descente des escaliers.

Présentez-vous au moins un des signes associés suivants?> Des vomissements ou une envie de vomir (nausées).> Une intolérance à la lumière et au bruit (photophobie et phonophobie)

oui/non

oui/non

oui/non

Migraineux certain : si vous répondez oui aux trois questions ci-dessus et si vos maux de tête ne sont pas enrapport avec un traumatisme crânien ou une lésion.Migraineux probable : s’il manque un des trois critères. Votre médecin devra confirmer le diagnostic.

Source : “Migraine et maux de tête” de C.Creac’h, éd. Larousse Guides santé, 2006.

Etude en cours à l’UCL

Une recherche ayant trait aux migraines est actuellement menée à l’UCL, au sein du Centre de rechercheen santé et développement psychologique (CSDP). Sous la supervision du Professeur Moïra Mikolajczak,Stéphanie Miliche, doctorante en psychologie, explore le sujet dans le but d’améliorer la prise en chargedes personnes confrontées aux migraines.

Dans un premier temps, il s’agit de mieux comprendre les migraines, ses facteurs déclenchants et son im-pact, notamment en termes psychologiques. Une fois analysées, les données de cette première étude ex-ploratoire serviront à mettre en place des interventions auprès des patients malades. Ces interventionstenteront de fournir aux patients des outils en complément des traitements déjà existants, afin d’aiderdans la gestion des migraines. Que ce soit préventivement ou une fois la crise migraineuse déclarée.

Participer à la recherche, faire avancer la science “Vous souhaitez améliorer la prise en charge des migraines? Vous pouvez faire avancer la recherche dansce domaine?” Le CSDP a initié une large enquête en ligne afin de récolter des données utiles à ses re-cherches. Il invite les personnes souffrant de migraine à remplir un questionnaire en ligne (temps de ré-ponse +/- 20 minutes), sur https://www.surveymonkey.com/s/mesmigraines (attention de ne pas ou-blier le ‘s’ après ‘http’ : il s’agit d’un site sécurisé).

Pour les personnes qui préfèreraient le papier au web ou n’ont tout simplement pas de connexion inter-net, un questionnaire peut être envoyé par voie postale. Sur demande au 010/47.45.11 en priorité ou au010/47.45.47.

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Appelpour enquête

Migraine, ça cogite!

Maladie

Maux de tête caractéristiques, les migraines sont des douleurs complexes, difficiles à cerner et à trai-ter. Pas question, cependant, de se résoudre à la fatalité, même si trouver les traitements ad hocs’apparente à une longue exploration. Des chercheurs continuent de s’intéresser à la problématique.Ils demandent la collaboration des premiers concernés.

La migraine peut être très invalidante dans la viequotidienne. Il importe de connaître ses facteursdéclenchants avant de la soigner.

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C O N S O M M A T I O N

Des petits canards pour détruireles microbes qui nous guettent sousle rebord de la cuvette du wc, desproduits anticalcaires qui enlè-vent le tartre même là où onne le voit pas, des lin-gettes imbibées qu’onjette aussitôt , desbombes qui emprison-nent les poussières, dessprays pour les vitres,des crèmes à récurer, desdiffuseurs de bonnes odeurs,des gels javellisés pour la salle debain, d’autres pour dégraisser la cui-sine, d’autres encore pour faire bril-ler les sols... Les rayons de nos super-marchés regorgent de matériels etproduits d’entretien en tous genres.Au point qu’on ne sait plus qu’ache-ter. Ce qui est sûr, c’est que la publi-cité ne se contente pas de nous invi-ter à rendre propres nos maisons etappartements pour nous y sentirbien. En surfant sur la vague hygié-niste et sécuritaire qui tend à s’impo-ser dans tous les lieux de vie, elleveut nous convaincre de la nécessitéde procéder à des traitements dechoc pour éliminer tous les microbesqui menaceraient notre santé. Pour-tant, rares sont les habitations où rè-gnent des germes dangereux. En réa-lité, la désinfection n’est nécessairequ’en cas de maladie contagieuseavérée, sur ordre du médecin ou desservices de la santé publique (cer-taines hépatites, salmonellose...)

Une question d’équilibreLes micro-organismes sont partout!Dans notre corps, la flore bacté-rienne du système gastro-in-testinal participe à la di-gestion, et sa présenceempêche la colonisa-tion par des organismespathogènes (qui peu-vent provoquer des ma-ladies). La disparition decette flore bactérienne est gé-néralement la cause de gros pro-blèmes de santé.

Habitation

Dans nos maisons, la multitude d’es-pèces de micro-organismes qui s’ytrouvent constitue aussi une vérita-

ble flore bactérienne familiale quinous protège contre les in-

fections. En utilisant sou-vent des produits désin-fectants comme l’eaude javel, le délicat équi-libre qui existe entre cesespèces s’effondre. Un

grand nombre de mi-crobes meurent, laissant la

place à d’autres, très prompts à sedévelopper et souvent plus dange-reux, plus agressifs. Les défenses na-turelles de l’être humain s’affaiblis-sent et celui-ci devient sujet aux ma-ladies infectieuses ainsi qu’aux aller-gies et maladies auto-immunes...Selon des théories récentes, aseptiserle milieu où l’on vit empêcherait ledéveloppement de la tolérance del’organisme vis-à-vis de toute une sé-rie de substances, qui deviendraientde ce fait allergisantes(1). Pourtantcet “apprentissage de la tolérance”,dès le plus jeune âge, est nécessairepour éviter que notre système immu-nitaire ne s’emballe à la première oc-casion. Le fait de vivre dans un envi-ronnement de plus en plus aseptisé aaussi pour conséquence une résis-tance accrue des agents infectieuxaux mesures de désinfection. Un cer-cle vicieux en somme.

Nocifs pour la santé et l’environnement

Tant à la maison que dans les lieuxpublics, l'amélioration de l'hygiène

est probablement l 'un desgrands progrès du 20ème sciè-

cle. “Mais ne sommes-nous pas allés un pastrop loin?”, s’interrogele CRIOC(2). Même s'ilsn'en constituent qu'unepetite partie (3%), les

produits de nettoyage do-mestique font partie des pro-

duits dangereux. Fabriqués à partirde molécules de synthèse, leurs ef-

fets à long terme sur la santé restentdifficiles à évaluer. Mais les effets di-rects, en particulier sur la santé despersonnes fragiles et des enfants, nedoivent pas être sous-estimés, sou-ligne le CRIOC. En effet, bon nombredes composants de ces produits - quisentent bon le propre - sont allergi-sants, voire cancérigènes, tant parcontact avec la peau que par inhala-tion des substances volatilisées dansl’air : tensio-actifs pétrochimiques,

conservateurs et parfums de syn-thèse, solvants, etc. “Au Centre Anti-poisons, les produits ménagers sont àl'origine d'un appel sur trois liés à uneintoxication. Le plus souvent ànotre insu, nos domiciles re-cèlent de véritables pe-tites bombes pour notresanté et pour l’environ-nement. Un exemple ?L'hydroxyde de sodium,souvent présent dans lesdéboucheurs et les net-toyants pour fours, est un pro-duit particulièrement corrosif etagressif, susceptible de causer desbrûlures et de graves lésions auxyeux”. Autre illustration : lorsque del'eau de Javel – le plus courant desdésinfectants – est utilisée en mé-lange avec un nettoyant pour WC, undétartrant... ou mise en contact avecde l’ammoniaque... ou de l’urine, unnuage de gaz chloré se dégage, irri-tant les voies respiratoires et lesyeux. Ce gaz toxique peut provoquerdes maux de tête, des nausées etlorsque l’exposition est importante(dans l’espace confiné d’un wc parexemple), il peut causer un œdèmepulmonaire entraînant des compli-cations graves. Le Centre Anti-poi-sons enregistre, à lui seul, près demille cas annuels d'intoxication àl'eau de Javel….

Bref, nous sommes ainsi exposés demanière chronique à des cocktailscomplexes de polluants qui s’accu-mulent dans notre organisme et peu-vent affecter notre santé. Mais l’envi-ronnement n’est pas en reste nonplus: les produits de nettoyage abou-

tissent dans les eaux et affectent lessols et la vie aquatique. Quant auchlore contenu dans l’eau de Javel,une fois libéré lors de l’évacuation

avec les eaux domestiques, ilpeut se combiner à des mo-

lécules organiques(contenues dans lessols, les eaux et l’air) etformer des composéstoxiques, persistants.

Par ailleurs, les produitsd’entretien et leurs embal-

lages génèrent beaucoup de dé-chets. A cet égard, la mode des lin-gettes jetables (notamment d’entre-tien) est une véritable ineptie. Les lin-gettes grossissent considérablementles poubelles, sans compter qu’ellessont souvent imprégnées de produitscontenant des composés toxiques.Leur bilan environnement et santé esttrès lourd. Sans parler de leur prix,extrêmement élevé en regard de ma-tériel de nettoyage réutilisable.

Pour conclure, tous les désinfectantsdu monde ne remplaceront jamaisl’hygiène qui résulte de l’utilisation ré-gulière de produits de nettoyage multi-usages et de composition simple (voirci-dessous). Une étude de Test-Achatsa d’ailleurs montré qu’en termes depropreté, les “désinfectants” sontmoins efficaces que les nettoyantsclassiques, ce qui encourage les utili-sateurs à en verser plus pour obtenirun résultat satisfaisant... Une raisonsupplémentaire pour bannir la javel,le Dettol et autre produits désinfec-tants chimiques de nos armoires.

// JOËLLE DELVAUX

A entendre les messages publicitaires ou à lire certaines recommandations pseudo-scientifiques sur le net,nos intérieurs regorgent de saletés et de microbes qui nécessitent l’usage d’une multitude de produitsd’entretien et exigent une désinfection tout azimut. Cette guerre absolue aux germes est pourtant loind’être pertinente pour notre santé et elle est très nocive pour l’environnement. Quant à notre portefeuille...

(1) Lire “Hygiène : point trop n’en faut” – Elide Mondesi –Revue Equilibre – Décembre2011(2) Le CRIOC, centre d’information et de recherche des organisations de consomma-teurs, a consacré plusieurs articles et brochures aux produits d’entretien de la maison.Infos : 02/547.06.11 – www.crioc.be.

Gare à l’obsession hygiéniste

Des alternatives simples et peu coûteusesLors de l’entretien de la maison,nous rencontrons principalementdeux types de salissures. Organiques,elles proviennent de l’homme, des vé-gétaux ou des animaux (terre, graisse,sang, taches végétales, etc.) et sontenlevées par des produits alcalins,comme le savon ou les cristaux desoude. Non organiques, elles sontcausées par les métaux et minéraux(rouille, calcaire...) et sont attaquéespar les produits acides comme le vi-naigre (excellent détartrant et net-toyant) ou le jus de citron.

Le savon à base d’huiles végétales(savon de Marseille, savon à based’huile de lin, de glycérine...) et le vi-naigre d’alcool blanc constituentainsi la base de produits d’entretiendont la simplicité d’emploi et l’effica-cité n’ont rien à envier aux armes chi-miques vantées par la publicité. Leurprix avantageux et leur faible impactsur l’environnement en font des pro-duits de premier choix. Ces alterna-tives peuvent être utilisées seules ouen combinaison avec d’autres pro-duits comme le jus de citron, le bi-carbonate de soude (piège àodeurs, agent adoucissant et blan-chissant, abrasif doux, anti-acides),l’alcool à brûler (pour nettoyer lesampoules électriques, les touches detéléphone ou d’ordinateur), les ciresvégétales (pour le mobilier en bois etles planchers)... Impossible ici de

nommer tous les produits et de dé-tailler leurs usages!

Quelques conseils encore• Utiliser l’eau comme produit debase pour le lavage. Bannir les lin-gettes imbibées et sprays prêts à l’em-ploi. Un nettoyage à l’eau claire estsuffisant pour les sols peu sales, lesplanchers vitrifiés, les miroirs... Selonle type de salissures, on ajoutera àl’eau soit du nettoyant multi-usages àbase de tensio-actifs végétaux (savonde Marseille...), soit du vinaigre. • Opter pour les lavettes, épongeset torchons en microfibres debonne qualité. Très pratiques, no-tamment avec des manches adaptéspour les torchons et raclettes à vitres,elles sont efficaces aussi bien à sec –pour retenir les poussières sans pro-voquer leur mise en suspension dansl’air – qu’humidifiées. Elles permet-tent de doser très faiblement les pro-duits d’entretien, voire même de s’enpasser totalement(1). Résistantes etdurables, elles sont lavables en ma-chine (sans adoucissant ni sèche-linge) et sont donc très hygiéniques.Elles permettent aussi de travaillerbeaucoup plus vite, en raison deleurs caractéristiques spécifiques.• Choisir des produits à impact ré-duit sur l’environnement: grandsconditionnements, recharges, dé-chets limités et recyclables, tensio-actifs d’origine végétale, sans conser-

vateurs, colorants ni parfums artifi-ciels. • Toujours lire et respecter lesconseils de dosage : utiliser trop deproduit est inefficace, risque de dété-riorer les revêtements, entraîne destraces et coûte cher. • Aérer et ventiler la maisonmini-mum dix minutes par jour pour fairebaisser le taux de polluants à l’inté-rieur de l’habitat, réduire l’humidité,le risque de moisissures et de mau-vaises odeurs, qui pousse à l’usagede produits mordants et désodori-sants. • Parfumer les pièces et armoiresavec des produits naturels : bouquetou sachets de lavande, pots pourris,orange piquée de clous de girofle, pe-tits savons...• Entretenir régulièrement l’habi-tation pour éviter que les salissuresne deviennent tenaces et plus diffi-ciles à nettoyer.

// JD>> Pour plus de conseils pratiques surl’entretien de la maison et les produits denettoyage, consulter les fiches éco-conseils publiées par Ecoconso surwww.ecoconso.be ou appeler l’asbl au081/730.730.

(1) Grâce à la multitude de fibres en poly-ester et nylon, serrées entre elles, les la-vettes et torchons en microfibres ont unegrande capacité d’absorption desgraisses, saletés et liquides.

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Immigration

Du Maroc, de Pologne, d’Irak…, ils ont tous emporté en eux quelque chose de leur pays. Nés ici ou ailleurs,ces adolescents déracinés, coincés entre deux cultures, deux pays sont souvent déboussolés. Des stéréo-types leur collent à la peau. Pas facile de se faire une place dans une société où la discrimination marqueau fer rouge leurs histoires sociales…

“Chaque matin, j’ai la nostalgie dechez moi”, Malik (Guinée). “Habiterquelque part, c’est se sentir dequelque part et moi, je suis flottant”,Adama (Sénégal). “Si on va auMaroc, on nous prendpour des Européens etici, on reste des étran-gers”, Slieman (Bel-gique). Ces adoles-cents se retrouventpropulsés dans unpays, parfois bien diffé-rent de celui qu’i lsconnaissent. Certains sontfraîchement arrivés sur le territoirebelge ; pour d’autres, ce sont leursparents qui avaient fait le voyage.Leur nom, leur apparence… trahis-sent leurs origines et tracent souventleur destin social.

L’adolescence reste une période de lavie peu facile : le jeune se sent étran-ger dans son propre corps. A cela,pour certains d’entre eux, s’ajoutel’image de l’étranger que la sociétéleur renvoie sans cesse. Arrestationsadministratives justifiées seulementsur base d’un faciès basané, reléga-tion dans des quartiers dits “maro-cains”, “noirs” ou “turcs”…, leur ori-gine leur colle à la peau et les stigma-tise. Renvoyés toujours à un “ail-leurs” (dont ils ne connaissentparfois rien), ces jeunes ne se sententjamais totalement d’ici. “Arrivée enBelgique à trois ans, je parle mieuxwallon que lingala, confie Natha-lie (1). Plus les années passent, cepen-dant, plus je suis renvoyée à ma cou-leur et plus je m’identifie à cette partde mon histoire, à la communautéafricaine. Les gens se mettent à rire sije dis que je viens d’une petite ville ar-dennaise.”

Quartiers ghettoïsés“Dans la capitale, 46,3% de la popu-lation est étrangère ou d’origine étran-gère. Ce mélange d’origines devrait se

retrouver dans la même proportiondans les différentes pans de la société,que ce soit l’école, le logement, l’em-ploi…, explique Pascale Jamoulle,

docteur en anthropologie (UCL)et co-auteur de “Adoles-cences en exil” (voir ci-dessous). Pour l’instant,ça n’est pas le cas mal-heureusement: peu delogements sociaux sontconstruits dans lesquartiers sud-est de la

capitale, des écoles se ‘spé-cialisent’ et deviennent de plus

en plus monoculturelles, la discrimina-tion à l’embauche est encore bien pré-sente.”Malgré la diversité culturellede certaines villes belges, et notam-ment de Bruxelles, des zones “ghet-tos” apparaissent, souvent touchéespar la pauvreté. Les jeunes, canton-nés dans ces quartiers, disent ne passouvent en sortir. Vivre entre soi ras-sure parfois, comme l’explique Tur-kana, élève dans un quartier turc deBruxelles : “Dans mon ancienne école,tout le monde se connaissait. C’étaitprès de chez moi. Dans la cour de ré-cré, on se parlait turc. Dans ma nou-velle école, personne ne savait quej’étais turque. On me parlait français.Je n’aimais pas.” Des jeunes restentdans leur communauté d’exil pour sesentir moins différents. Mais, commele souligne Pascale Jamoulle, cet en-tre-soi est à la fois un cocon et unecage qui enferme dans un carcan so-cial.

Choix de l’école, route tracée L’intégration scolaire est primordialedans le processus d’accueil des nou-veaux arrivants. Or, les classes adap-tées et prévues pour eux, dites“classes passerelles” (2), sont troppeu nombreuses. Quelle école “répu-tée” des beaux quartiers peut-elle setarguer d’ouvrir des classes passe-relles? Pourquoi ne sont-elles organi-sées que dans des écoles qualifiées

maladroitement de “poubelles” ettrès ethnicisées ? Pourquoi cesclasses sont-elles réservées auxjeunes qui viennent d’arriver sur leterritoire belge? Beaucoup d’adoles-cents issus de l’immigration maîtri-sent, en effet, peu ou mal la languefrançaise.

Quoi qu’il en soit, les perceptions del’école qu’ont les primo-arrivants etles jeunes issus de l’immigrationsont très différentes. Les premiersdoivent demander l’équivalence desdiplômes obtenus dans leur pays.Beaucoup se retrouvent dans un im-broglio administratif et se sententcomme soumis au bon vouloir et àl’arbitraire d’un service d’équiva-lence des diplômes. Ils risquent de seretrouver mal orientés au vu de leurscompétences, de leurs aspirations,de leurs acquis… Malgré ces em-bûches, ces primo-arrivants se di-sent, dans leurs témoignages, volon-taires et assidus. Pas question de lais-ser passer sa chance dans un pays,vu comme un eldorado.

Les ados issus de l’immigration, eux,ont une expérience différente decelles des primo-arrivants. Ils sontdésabusés lors de leur fréquentationdes écoles dites “de seconde zone”.Ils savent que les diplômes dans cesécoles permettent rarement de réus-sir des études supérieures. Certainsgardent quand même un peu d’es-poir et veulent finir leur parcoursscolaire de secondaire ; ils le fontpour rassurer leurs parents. L’und’eux l’explique : “Tu représentesl’éducation de tes parents. Si tu as undiplôme, ils vont pouvoir dire : ‘Moi,mon fils, il est bien éduqué. J’ai souf-fert toute ma vie mais lui, il va devenirun homme.’” (2) Et Pascale Jamoullerappelle que la ghettoïsation de l’en-seignement est bel et bien réelle.Cette dernière accentue le sentiment,pour ces jeunes, d’être mis au ban

d’une société qui ne voudrait pasd’eux.

Les jeunes cultivent un sentimentd’injustice du fait qu’ils ne se sententjamais comme “les gens d’ici”. Tropsouvent, ils sont associés aux imagesde violence ou de délinquance. “Je mesentais Belge jusqu’au jour où on m’afait comprendre que je ne l’étais pasvraiment, soupire Yacine, né en Bel-gique d’origine algérienne.Un soir, enrentrant d’une activité théâtrale, je mesuis fait arrêter injustement. Unedame s’était fait agresser dans la ruequ’on traversait. Pour les flics, j’étaissur les lieux, donc j’étais coupable. Jeme suis fait tabasser et enfermer pour,ensuite, être relâché. Ils m’ont dit unephrase qui m’a fortement marqué :‘Les Arabes, ça va pas au théâtre, çavole’. Cet épisode m’a fait sentir que jen’étais pas vraiment Belge.”

La discrimination vécue au quoti-dien marque les jeunes dans leurconstruction identitaire. Pascale Ja-moulle conclut: “Ces jeunes sontdans une spirale, ils se sentent à partet donc, restent à part. Peut-êtrequ’une des solutions pour enrayer celaserait de mener une politique volonta-riste d’égalité, afin que la proportionde personnes issues des migrationsnouvelles et anciennes dans les entre-prises, dans les administrations, dansles hôpitaux, dans les écoles, dans lesquartiers… soit équivalente à celleexistant dans la société belge.” Quedisparaissent les quartiers d’exil etles écoles pour “immigrés”! Un vœuà développer…

// Virginie Tiberghien

Se sentir étranger, partout!

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S O C I É T É

(1) Les exemples de cet article sont tirés de la recherche ethnographique “Adolescencesen exil”, réalisée à Bruxelles par Pascale Jamoulle et Jacinthe Mazzocchetti. Commedans l’ouvrage, afin de respecter l’anonymat des témoins, les prénoms utilisés sontdes prénoms d’emprunt. (2) Les classes passerelles sont destinées à l’accueil des enfants arrivés depuis moinsd’un an sur le territoire belge et à l’apprentissage du français.

La parole aux jeunes…

“Quand on arrive en Turquie, c’est ‘Voilà, les étrangers’. C’est leur regard, les in-sultes pleuvent… On est mal vus là-bas, encore plus qu’ici.” Yasmine, Belge d’ori-gine turque.

“Quand tu arrives en Belgique, tu ne comprends pas ce qui se passe. Tu ne parlespas français. Parfois, on dit qu’on aimerait repartir dans notre pays, mais on doitcontinuer. Il y a beaucoup d’émotions différentes qui se passent dans notre tête.”Youngwitch, arrivé du Ghana à 14 ans.

“Mes demandes d’asile sont toujours refusées. Je ne peux rien faire dans ce pays.Permis de conduire, ils ont dit non. Travail de vacances, refusé aussi. Je vis dans cepays mais ne peux rien y faire. C’est comme une prison. Ma vie n’a aucun sens. Jedors, j’ai à manger mais je n’ai pas ma liberté. Dans la rue, sans papiers, je me sensmenacé. Et donc, je me sens différent des autres.”Nasser, arrivé il y a 5 ans en tantque MENA (mineur étranger non accompagné) de la Côte d’Ivoire.

“Je suis né ici mais je suis autant Belge que Marocain. Je ne peux pas choisir undes deux. J’ai grandi entre les deux cultures. A la maison, on parle arabe. La nourri-ture, c’est celle du pays et quand je sors, c’est la culture belge. Donc je suis les deuxpleinement. J’ai pas de problème, je suis métis.”Medhi, Belge d’origine marocaine.

“J’avais vraiment rêvé de faire ma photo de classe en fin d’année.J’ai celle de mesamies, là-bas, en Chine. Mais sans moi. Maintenant, je suis ici. J’ai envie de couperma tête, puis de la coller sur la photo.” Lucy qui a rejoint son père en Belgique etlaissé sa mère et sa vie en Chine.

Publication

//Adolescences en exilDeux anthropo-logues de l’Univer-sité catholique deLouvain, PascaleJamoulle et Ja-cinthe Mazzoc-chetti , se sontpenchées sur cesadolescents, la

plupart déracinés. Elles se sont renduesdans les quartiers du “croissant pau-vre” de Bruxelles (Anderlecht, Molen-beek, Saint-Josse et Schaerbeek) poury rencontrer ces jeunes. Comment sont-ils arrivés ici? A quelles difficultés sont-ils confrontés dans leur quotidien? Quelest leur avis sur la politique migratoireen Belgique, sur l’image de l’immigra-tion véhiculée dans les médias?

L’ouvrage est très éclairant sur les réa-lités démographiques de la capitale :quartiers et écoles ghettoïsés. Le par-cours d’émigration de ces jeunes estaussi semé d’embûches : problème dereconnaissance de leur statut, difficul-tés à obtenir des papiers… Souvent vic-times de stéréotypes et relégués dansles zones précarisées de Bruxelles, ilséprouvent de la difficulté à garder es-poir et confiance dans l’avenir et leurterre d’accueil.

>> Adolescences en exil •Pascale Jamoulle et JacintheMazzocchetti • Editions Academia •

359 p. • Prix : 29,50 EUR.

Rester dans sa communautéd’exil est à la fois

un cocon et une cage,souligne Pascale

Jamoulle.

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19 JANVIER 2012 EN MARCHE11

//Domaine de Nivezé//

Le Domaine de Nivezé à Spa, maison de convalescence et de vacances de la Mutualité chré-tienne, entièrement équipé pour les personnes à mobilité réduite, vous propose une multi-tude de semaines promotionnelles tout au long de cette année. Profitez-en !

>> Retrouverez toutes les promotions sur www.niveze.be (évènements spéciaux).Infos et réservation : 087/79.03.13 ou 087/79.00.00 - [email protected]

Vacances et gastronomie à Spa en 2012

LES GÎTES D’ETAPE DU CENTRE BELGE DU TOURISMEDES JEUNES ASBL ENGAGENT (H/F):> un secrétaire généralCDI – temps plein.Fonction : superviser une équipe de 45 collaborateurs et lagestion de 33 gîtes - assurer la gestion quotidienne, le suivibudgétaire, l’introduction des dossiers auprès des pouvoirspublics subsidiants - représenter l’asbl.Profil : minimum baccalauréat - bilingue Fr/Nl - expérience deplusieurs années dans le secteur associatif/organisations dejeunesse - organisé, rigoureux, dynamique, polyvalent et es-prit d’équipe - bonne conduite et mœurs.

Plus de détails sur www.gitesdetape.be Envoyez votre lettre de motivation avec CV à CBTJ, E. Wolters,rue Van Orley 4 - 1000 Bruxelles ou à [email protected]

LA CSC MONS - LA LOUVIÈRE RECRUTE (H/F):> un permanent propagandisteinterprofessionnelFonction : animation et développement de l’action syndicale.Profil : intérêt pour le monde du travail - connaissance desmatières socio-économiques – capacités de lecture, de syn-thèse, de rédaction, de gestion de projets - qualités d’anima-teur – esprit d’équipe et créatif - une connaissance de baseen législation sociale est un atout – adhésion aux valeurs dela CSC - expérience dans une organisation de jeunesse, so-ciale ou d’éducation permanente - disponible en soirée et w-e- permis de conduire B - connaissance des nouveaux médias –la connaissance du néerlandais et de l’anglais est un atout

Envoyez votre candidature écrite avant le 29 janvier à[email protected] ou CSC Mons – La Louvière, Jean-Marc Ur-bain, Secrétaire Fédéral, rue Claude de Bettignies 10-12 – 7000Mons. Examen écrit le 3 février.

L’ASBL “SOS DÉPANNAGE” NAMUR-DINANT RECRUTE(H/F):> un animateurtemps plein - contrat APE (via Forem).Fonction : formation, information, animation et création degroupes de jeunes ou travailleurs sans-emploi - repérage, ac-compagnement et encadrement de personnes en rupture so-ciale, scolaire ou financière.Profil : diplôme de gradué, d’enseignement secondaire supé-rieur ou inférieur - disposer d’un véhicule est un atout – lieude travail: Dinant.

Plus de détails sur http://csc-namur-dinant.csc-en-ligne.be.Envoyez votre candidature avec CV pour le 31 janvier au plus tardà Christine Pirson, chée. de Louvain 510 - 5004 Bouge ou [email protected]

LA PAROISSE SAINT MARTIN À HAM-SUR-HEURERECRUTE (H/F):> un sacristainCDI – temps partiel.Fonction : ouverture et fermeture de l’église - préparationdes offices dominicaux et des célébrations – contrôle, gestionde l’entretien des bâtiments et des installations techniques.Profil : serviable, autonome, capable de fixer des priorités etbonne communication.La rémunération annuelle est cumulable avec une pension deretraite ou de survie.

Envoyez votre candidature manuscrite au Secrétariat de la Fa-brique d’Eglise, rue Abel Dubray 2 - 6120 Ham-sur-Heure.

ACTION SOCIALE ASBL & NOTRE FOYER SARECHERCHENT (H/F):> un conciergeprépensionné ou pensionné – CDI – salaire horaire de +/-20h/mois.Fonction : surveiller des bâtiments entre 18h et 8h - discretet autonome - connaissance technique du bâtiment mini-mum (plomberie, chaufferie,….) - fournir un certificat debonne vie et mœurs, modèle 2, avant entrée en service au 1erfévrier - mise à disposition d’un appartement exempté dupaiement des charges d’eau, électricité et de chauffage.

Envoyez votre CV et lettre de motivation à Pascal Brise, Direc-teur, Action sociale Féminine chrétienne asbl, rue de la Poste 111- 1030 Bruxelles ou [email protected]

L'ALLIANCE NATIONALE DES MUTUALITÉS CHRÉTIENNES À BRUXELLES RECRUTE (H/F):

> un chargé de marketing,> un business analyste Soins de Santé,> un chef de service adjoint pour la Comptabilité,> un chargé de projets pour l’UCP,> un responsable des publications pour l’UCP.

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O F F R E S D ’ E M P L O I

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Offrons :horaires variables du lundi au vendredi + 1 we sur 2 -voiture de service, gsm et fax de service - chèques repas etassurance groupe.

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LA CLINIQUE ET MATERNITÉ SAINTE-ELISABETH ÀNAMUR RECHERCHE (H/F):> un cuisinier de collectivitéCDD avec possibilité de CDI – temps partiel 30h/sem.Plus de détails sur www.cmsenamur.be Envoyez votre candidature avec CV pour le 31 janvier au plus tardà CMSE, Mr. B. Libert, directeur général, pl. L. Godin 15 – 5000Namur.

L’ASSOCIATION POUR LE VOLONTARIAT RECHERCHE(H/F):> un coordinateurtemps plein - demandeur d’emploi – ACS – entrée immé-diate.Profil : master en sociologie de préférence - coordination deprojets en éducation permanente - connaissance des outilsinformatiques et de communication.

Plus de détails sur www.guidesocial.beEnvoyez votre candidature avec CV et lettre de motivation à[email protected]

L’ASBL “ATOUTS CAMPS” ENGAGE (H/F):> un collaborateurCDI avec rémunération basée sur la CP 329.02.Fonction :visites sur le terrain pour octroyer le label à des en-droits de camps et conseiller les propriétaires - administra-tion des dossiers - élaboration d’outils de communication, devisibilité pour les différents publics - mise en place du planstratégique.

Profil : bachelier ou master - expérience professionnelle deminimum 2 ans - compétences rédactionnelles et en commu-nication - aisance relationnelle, permis B et un véhicule.

Renseignements: 0472/93.87.14.Envoyez votre candidature avant le 30 janvier à l'asbl "AtoutsCamps", Nicolas Bodart, rue des Brasseurs 40 - 5000 Namur ou [email protected]

L’ASBL “ACRF”, MOUVEMENT FÉMININ D'ÉDUCATIONPERMANENTE EN MILIEU RURAL, ENGAGE (H/F):> un trésoriertiers temps - entrée immédiate.Plus de détails sur www.acrf.beEnvoyez votre CV et lettre de motivation à ACRF, Léonie Gérard,Présidente, rue Maurice Jaumain 15 - 5330 Assesse ou [email protected]

VIE FÉMININE CHARLEROI-THUIN RECHERCHED'URGENCE (H/F):> des bénévolespour les consultations de nourrissons (Fleurus, Châ-telet, Roux...), 2 à 3h/sem., afin d’apporter compé-tences et soutien au projet d'accueil, d'animation ducoin jeux ou du coin lecture Renseignements: 071/32.13.17 – 0498/31.01.79 - [email protected]

Offre de service

Prix

Promotions Périodes Prix membres MC1 semaine promo hiver Neige Du 6 janvier au 30 mars 330 EUR2 semaines promo hiver Iceberg Du 6 janvier au 30 mars 595 EUR1 semaine promo Pâques Du 6 au 13 avril 315 EUR1 semaine promo Pâques Du 13 au 20 avril 315 EUR1 we gastronomique printemps Du 20 au 22 avril 175 EUR1 semaine promo printemps Du 18 au 25 mai 360 EUR1 semaine promo été Du 8 au 15 juin 360 EUR1 semaine promo été Du 22 au 29 juin 360 EUR1 semaine promo été Du 10 au 17 août 360 EUR1 semaine promo rentrée Du 31 août au 7 septembre 360 EUR1 we gastronomique spécial vins Du 28 au 30 septembre 205 EUR1 semaine promo automne Du 5 au 12 octobre 315 EUR1 semaine promo hiver Neige Du 26 octobre au 21 décembre 315 EUR2 semaines promo hiver Iceberg Du 26 octobre au 21 décembre 595 EUR

>> Adresse : Domaine de Nivezé – Route du Tonnelet 76 – 4900 Spa.

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Cassis, Calanques, appart. 4-6p., bord de mer, vuepanoramique, mer, port, tt. conf. 064-33.43.35 -www.location-cassis.com. (V47020)

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1. Rédigez votre annonce en lettres capi-tales sur papier simple.

2. Effectuez votre virement sur le compteCode IBAN : BE77 0000 0790 0042Code BIC ou SWIFT: BPOT BE B1.

au nom des Editions Mutuellistes en préci-sant le nombre de parutions souhaitées.

3. Envoyez votre annonce en joignant votre vi-gnette jaune ainsi qu’une copie de la preuve devotre paiement au “Service des petites an-nonces”, En Marche, chée. de Haecht 579 BP40

– 1031 Bruxelles ou fax : 02/246.46.30 ou [email protected]– tél : 02/246.46.27.

Dates ultimes de rentrée des annonces :le vendredi 20/01 pour l’édition du 2/02;le vendredi 3/02 pour l’édition du 16/02.

Attention ! Vos petites annonces ne serontpubliées que si nous recevons en mêmetemps le texte de l’annonce, la vignettejaune et une copie de la preuve de paiement.Les petites annonces paraissent sous laseule responsabilité de leurs annonceurs.

COMMENT INSÉRER UNE PETITE ANNONCE?Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité chré-tienne. Chaque famille bénéficie, par année civile, d’une première annonce auprix préférentiel de 5 euros. Toutes les autres parutions se font au tarif de12,50 euros par annonce.

Chaussée de Haecht, 579 - BP 40 - 1031 Bruxelles & 02/246.41.11 - Fax : 02/246.46.30 - [email protected] - www.enmarche.be

EDITEUR RESPONSABLE : Jean Hermesse, Opberg, 23 - Bte 11, 1970 Wezembeek-Oppem.

RÉDACTRICE EN CHEF : Catherine Daloze & 02/246.46.29 - E-mail : [email protected]

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION - JOURNALISTES :Joëlle Delvaux & 02/246.46.24 - E-mail : [email protected] - Philippe Lamotte & 02/246.57.51 - E-mail : [email protected] - Virginie Tiberghien & 02/246.46.26 - E-mail : [email protected]

ADMINISTRATION - PETITES ANNONCES :Carine Renquin &02/246.46.27 - Nelly Cohen &02/246.46.28 - Internet : Jessy Doulette&02/246.46.23

MAQUETTE : Olagil sprl - Mise en page : Olagil sprl, Philippe Maréchal

Affilié à l’Union de la presse périodique UPP - Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique - Tirage moyen 460.000 exemplaires

BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3èmes jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août)

IMPRIMERIE : REMY-ROTO - rue de Rochefort 211-213 - Zoning Industriel - 5570 BeauraingROUTAGE : BARBIER - Parc Créalys - Zoning industriel - 5032 Isnes (Gembloux)

enmarcheL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Le Wisconsin, Eldorado de nombreux Belges

L’odyssée des émigrants belges au Wisconsin au milieu du 19ème siècle estau cœur d’un ouvrage passionnant. Quand des paysans et artisans belgesquittaient tout dans l’espoir de vivre des jours meilleurs en Amérique...

Chaumont-Gistoux est aujourd’hui l’une des com-munes les plus riches de Belgique. Et, malgré les diffi-cultés qu’il traverse, notre pays tient globalement lieud’Eldorado pour les migrants qui viennent y chercherdes jours meilleurs. Il n’en a pas toujours été ainsi. Au

milieu du 19ème siècle, dans la jeune Belgique, lespaysans (qui ne possèdent que rarement leursterres) et les artisans vivent dans une profondemisère. Dans le Namurois et le Brabant, cer-tains d’entre eux décident de tout quitter et de

chercher des jours meilleurs en Amérique. En1853, l’Amérique, encore essentiellement agricole,

a besoin de bras.

Dans un livre passionnant, Daniel Dellisse raconte l’épopée de ces migrantsbelges. Rigoureux, l’auteur, journaliste au “Soir” pendant onze ans avant dedevenir secrétaire de rédaction de “L’Info” (hebdomadaire de la CSC), a accu-mulé les documents d’époque et accompli plusieurs voyages dans le Wiscon-sin où nos ancêtres s’établirent. Pour autant, “Les Belges du Wisconsin” n’estpas un simple récit historique. Il a aussi une véritable densité humaine. Onsuit pas à pas ces hommes et ces femmes courageux qui quittèrent un journos régions, après maintes réflexions et hésitations, et l’on s’attache à eux.

Le départ vers l’Amérique n’a rien d’une sinécure. Il faut vendre le peu quel’on a pour financer le voyage, se rendre jusqu’à Anvers où des intermédiairesplus ou moins (mal)honnêtes n’hésitent pas à gruger les émigrants ignorants.Finalement, ceux-ci se retrouvent sur l’entrepont d’un navire, un lieu quis’apparente assez à l’enfer. Ceux qui survivent arrivent de l’autre côté del’océan et doivent choisir un lieu où s’implanter. Brabançons et Namuroissont nombreux à opter pour le Wisconsin. Le travail est dur, très dur… Mais lesBelges n’ont pas peur de leur peine. De plus, ils bénéficient des conseils desIndiens (les “Sauvages” comme ils disent…), eux-mêmes les meilleurs fer-miers de la région, et leurs exploitations sont bientôt florissantes.

Aujourd’hui, leurs descendants constituent la plus grande communautéd’origine belge aux USA. Ils préservent un héritage fait de détails architectu-raux, de recettes de cuisine et de quelques mots de patois wallon.

Ecrit de manière fluide, illustré de belles photos, le livre nous donne une autreperspective sur nos régions, sur l’Amérique et il nous renvoie aussi, imman-quablement, au périple de ceux qui viennent aujourd’hui chez nous chercherdes jours meilleurs.

// ANNE-MARIE PIRARD

>> Daniel Dellisse • “Les Belges du Wisconsin” • Editions Le Cri • 2011 • 211 p. • 18 EUR.Plus d’infos sur www.facebook.com/lesbelgesduwisconsin

Livre

Page 12: En Marche numéro 1467

19 JANVIER 2012 EN MARCHE13

Depuis 30 ans, un océan théâtralThéâtre

Le Théâtre Océan Nord à Schaerbeek fête son trentième anniversaire. A cette occasion,quelques reprises sont programmées, dont le spectacle “Kaddish pour l’enfant qui nenaîtra pas”.

10 PLACES OFFERTES

En Marche et le Théâtre Océan Nord ont le plaisir de vous offrir 5x2 places pour la représentation duspectacle “Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas”, le samedi 18 févrierà 20h30, au Théâtre Océan Nord,63, rue Vandeweyer à 1030 Bruxelles. Pour remporter ces entrées, envoyez vos coordonnées (nom, pré-nom, n°affiliation à la MC, adresse et n° de tél) par mail à [email protected] avec en objet : “ConcoursOcéan Nord”.

Les gagnants seront tirés au sort le 13 février et prévenus par téléphone.

C’est en juillet 1982 qu’Isabelle Pousseurfonde le Théâtre Océan Nord,à l’époque sousle nom de Théâtre du Ciel Noir, en référence àun texte de Brecht. La compagnie a adopté sonnouveau nom en 1988, influencée par les solli-citations qui lui sont faites à Avignon, Mar-seille… comme “une vague qui descendrait versla France” . Sa localisation au nord deBruxelles, aujourd’hui, s’imprime davantageencore dans ce nom.

Le Théâtre programme principalement desjeunes compagnies théâtrales dans le cadre depremier, voire de deuxième projet. “Théâtre decréation et de réflexion”, lieu d’initiation authéâtre contemporain, il accueille égalementdes spectacles de sa fondatrice, directrice artis-tique et metteuse en scène associée au Théâtrenational. Parlant de ses choix de mise en scène,Isabelle Pousseur évoque son intérêt pour lapart de complexité dans la pensée sur l’hommeet sur le monde, pour les questionnementssans nécessairement de réponse, pour les

contradictions. Une réflexion qu’elle entendrendre accessible à tout un chacun, par le biaisde l’émotion.

Entre février et mai, trois spectacles de la met-teuse en scène seront repris. Le premier, “Kad-dish pour l’enfant qui ne naîtra pas”, de l’au-teur Imre Kertész, spectacle créé en 2003 et re-pris en 2007, raconte la quête intérieure d’unhomme, survivant de la Shoah. Pour lui, le sou-venir d’Auschwitz est tel qu’il ne pourra jamaisfaire d’enfant. Les souffrances du passé l’en-traînent à refuser toute perspective de pater-nité. Un texte sombre mais qui “démontre avecune force bouleversante que ce sont les enfants,ceux qui viendront après nous, qui ont la capa-cité de renouveler le monde”, remarque IsabellePousseur, convaincue que l’art est un moyen defaire face à la souffrance, de gagner des outilspour affronter ses propres difficultés. Surscène, seul, Paul Camus interprète le rôlecomme il l’a fait dix ans plus tôt, avec sansdoute une autre résonnance que lorsqu’il étaittrentenaire.

Suivront les reprises de “4.48 Psychose” et de“Biographies d’ombres”, et d’autres créationspour fêter ces trente ans d’existence.

//CD

>> “Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas” •

par Paul Camus • mise en scène : IsabellePousseur • du 14 au 25 février • Théâtre OcéanNord, 63, rue Vandeweyer à 1030 Bruxelles �10 EUR (possibilités de réductions).Plus d’infos : www.oceannord.org •

02/216.75.55.

© C

. Par

odi

C U L T U R E

Les choses de la vie

Le mauvais œil

Thomas, 13 ans, ne s’entend pas avec son père. Le quotidien est rythmé par lescris et les disputes. Au grand dam de sa mère… Mais un jour, tout bascule : le

papa est emmené aux urgences pour une rupture d’anévrisme. L’absencede son père et l’inquiétude sur son état de santé font réfléchir Thomas.Ce roman pour jeunes adolescents aborde, en finesse, la maladie et lesdifficultés relationnelles dans les familles. Dès 10 ans. >> Le mauvais œil • Sylvaine Jaoui • Ed. Casterman junior •

2010 • 130 p. • 6,75 EUR.

Le livre est souvent un bon moyen pour aborder avec l’enfant et l’adolescent des sujetsgraves, délicats ou qui le concernent directement.

Petite anatomie du ventre

Dans un style un peu scientifique, plutôt ludique et très humoristique,voilà les ventres de l’homme et des animaux présentés dans le détail.En quelques traits, se dessine le parcours des aliments dans l’appa-reil digestif de la girafe, du cheval, du python. En quelques thèmes,on découvre les multiples fonction du ventre : se nourrir bien en-tendu, mais aussi évacuer, abriter, se distinguer, bouger... Recettecontre les ballonnements et expressions ventrues à l’appui. >> Gargouillis • N.Blychert Wisnia • Ed. Rouergue • 2010 • 32 p. • 14 EUR.

Al Zimmeur

Tibo adore son papy. Mais depuis quelques temps, son grand-père tient despropos peu cohérents et a des comportements bizarres. Les parents du pe-tit garçon mettent la faute sur Al Zimmeur. Quel est cet envahisseur quis’est emparé du gentil papy ? Tibo ne va pas laisser tomber : il va s’accro-cher pour l’aider et le soutenir au mieux dans cette maladie déroutante. >> Al Zimmeur • Thibaut Lambert • Ed. Coccinelle BD • 2011 • 66 p. • 8,50 EUR.En vente à la ligue Alzeimer au 04/229.58.10 ou sur www.alzeimer.be

J’attends Mamy

Quelques coups de crayon gris et des taches rouges éparses, voici la délica-tesse avec laquelle nous est livrée l’histoire d’une fillette et de sa mamy dis-parue. Les brèves phrases de ce livre traduisent bien l’émotion qui enva-hit les enfants lors du décès d’un proche. Au début, la petite ne veut pasadmettre cette mort. Mais petit à petit, elle se rend compte de l’évidenceet l’accepte. Dès 3 ans. >> J’attends Mamy • Séverine Vidal et Cécile Vangout • Ed. Alice jeunesse • 2011 •32 p. • 11,40 EUR.

Hugo un héros… un peu trop gros

“Hugo, le gros, le balaineau…”, ce petit garçon grassouillet souffre desrailleries de ses camarades de classe. Tous s’en moquent. Tous? Non, So-phie prend sa défense car elle a découvert, sous les kilos en trop, le vrai

Hugo : un garçon attachant. Elle veut changer l’opinion des autresélèves en les invitant tous à une fête. Être mal dans sa peau est cou-rant chez les enfants. Ne pas être comme les autres suggère les mo-queries. Cette histoire montre que chacun peut exploiter et mettre envaleur sa différence. Dès 3 ans.

>> Hugo un héros… un peu trop gros • Valérie Weishar-Giuliani et Chloé Legeay •Ed. Alice jeunesse • 2011 • 32 p. • 10,50 EUR.

Né trop tôt

Le petit poussin, nommé bébé, est né avant terme. Il doit rester à l’hôpital,dans une couveuse. Pour qu’il puisse se développer, il faut du temps et unenvironnement favorable. En une douzaine d’illustrations toutes simples,allégoriques et accompagnées de textes brefs, les auteurs de « né trop tôt »

entendent aider les parents à expliquer à leur « grands » enfants cequ’est un prématuré. Les frères et sœurs des très petits traversent par-fois difficilement cette période entre la maison et le service de néonata-

logie. Une aide pour y parvenir. >> Né trop tôt • Anne Pardou, Christian Merveille et Josse Goffin • Ed.Mijade •2011 • 36 p. • 11 EUR.

Effets secondaires

Monsieur X est très fier de sa chevelure bien fournie et de sa coiffure : unebanane à la Elvis. Horreur, un matin, une mèche tombe dans le lavabo.

Terrorisé à l’idée de devenir chauve, il consulte, veut un remède, qu’ils’administre à forte dose. Le lendemain, ce n’est plus ses cheveux quil’inquiètent mais ses yeux. Effet secondaire de son médicament anti-calvitie, il souffre de conjonctivite. Ainsi démarre une véritable épo-

pée, passant par tous les médecins de la ville, testant tous les remèdespossibles, passant de remèdes en effets secondaires et ainsi de suite. Pour

finalement se dire qu’être chauve est peut-être un moindre mal.>> Effets secondaires • M.A.C.Quarello • Ed. Rouergue • 2010 • 40 p. • 12 EUR.

Littérature jeunesse

Le livre, un monde qui s’ouvre à nous

Le monde de l’édition en Belgique est parsemé d’embûches. Concurrence des pays voisinsavec leurs groupes puissants, arrivée sur le marché de nouvelles technologies comme le li-vre numérique… La revue Politique tente, en ce début d’année, de décortiquer cet universsingulier.

Revue

Un livre sur trois seulement! Cela re-présente la part de marché des édi-tions belges dans la vente de livres enBelgique. Un chiffre qui pourrait dé-courager… Et pourtant, le monde del’édition est loin de s’écrouler, notam-ment grâce à l’exportation. 60% de laproduction prend la route vers d’au-tres contrées (c’est le cas surtout desbandes dessinées, des livres scolaireset des ouvrages universitaires). Même si laplupart des grands écrivains belges signentdans des maisons d’édition étrangères, celles-ci s’entêtent et continuent leur mission : pu-blier des livres remarquables dans des do-maines moins médiatisés, comme la poésie, lethéâtre…

La revue Politique, en plus de s’attarder sur letravail remarquable de l’édition belge tente decomprendre pourquoi la France joue un aussigrand rôle dans le monde littéraire, avec son re-vers de la médaille.

Enfin, Politique revient sur troismaisons d’édition belges qui méri-tent une attention particulière :Aden qui publie des livres desciences sociales et politiques cri-

tiques, Lansman dont le cré-neau réside dans les piècesde théâtre et enfin, LucPire, le géant belge de l’édi-tion.

Le dossier de Politique se clôt surune avancée qui va peut-être bouleverser ce“monde papier”: le livre numérique débarque.Une donnée supplémentaire avec laquelle lesmaisons d’édition devront envisager l’avenir.

// VT

>> “Editer en français en Belgique”, dossier de larevue Politique • n°73 • janvier-février 2012 •

En vente sur http://politique.eu.org ou au02/538.69.96 au prix de 9 EUR.

Page 13: En Marche numéro 1467

19 JANVIER 2012 EN MARCHE16

A C T U A L I T É

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Que couvrent l’assurance obligatoire ou les as-surances complémentaires proposées par lesmutualités? Pourquoi dois-je obligatoirementpayer une cotisation à ma mutualité et à quoidonne-t-elle droit? Une assurance hospitalisa-tion des mutualités est-elle aussi intéressantequ’une assurance, bien plus chère, des assu-reurs commerciaux? Je ne savais pas qu’uneassurance hospitalisation est déjà comprisedans ma cotisation à la mutualité chrétienne.Mais elle n’est vraiment pas chère! Commentfaites-vous? … Autant de questions que les ci-toyens se posent bien légitimement, ne sa-chant pas ce qui fait la différence entre lestypes d’entreprises : mutualité et assureurcommercial.

Bons et mauvais risquesLes assureurs commerciaux privés aimentfaire croire que nous, mutualités, sommespareils à eux; que, dès lors, nous devrions ré-pondre aux mêmes règles de concurrencequ’eux. Leur intérêt est simple à compren-dre: si le citoyen ne voit plus la différence etsi la législation pouvait ne plus la faire nonplus, ils pourraient gagner des parts de mar-ché rentables. A l’Etat et aux mutualités,d’assurer la couverture des risques plus coû-teux liés à l’âge des assurés, aux accidents devie, aux fragilités liées aux risques du métierexercé… Bref, ils segmenteraient la popula-tion en bons et mauvais risques. Consé-quence? L’assurance obligatoire ou les ser-vices solidaires des mutualités en devien-draient ingérables et surtout inabordablespour les membres.

Aujourd’hui, dans une mutualité, chaque ti-tulaire paie une même cotisation. Par contre,pour être couvert par une assurance com-merciale, l’assuré doit répondre à une sériede critères. Il paiera des primes différentessuivant le risque qu’il représente. Plus lerisque est grand, plus il paiera cher. Il pourramême se voir refuser toute couverture. Troprisqué? C’est l’exclusion pure et simple ! Cen’est pas le cas dans une mutualité.

En bref, auprès d’un assureur commercial,vous vous couvrez seul et continuez à vouscouvrir - si vous ne devenez pas trop cherpour vous-même - tout en rémunérant les ac-tionnaires… Dans une mutualité, nous nouscouvrons tous ensemble, et nous continuonsà vous couvrir quelle que soit l’évolution devotre vie, de votre état de santé. Peu importe,les accidents ou les bonheurs que la vie vousréserve. De longue date, nous avons prouvéque c’est moins cher, plus solidaire et aussiplus durable…. de pratiquer ainsi. Evidem-ment, cela excite les appétits et les jalousies.

Des missions solidairesDepuis plusieurs années, les entreprisesd’assurances accusent les mutualités de“pratiquer l’assurance” sans en respecter lesrègles du jeu. Elles ont, à plusieurs reprises,déposé des dossiers de plaintes devant lestribunaux belges. Ces accusations n’ont ja-mais trouvé d’écho positif en Belgique auprèsdes différents degrés juridictionnels. Nousavons été à plusieurs reprises confirmés dansnos missions légales (assurance obligatoireet assurance complémentaire). La culture, laconnaissance du système belge de couver-ture santé, la finesse d’analyse de l’esprit et

Editorial

L’actualité légale nous oblige à revenir, une fois de plus, sur la différence entre lesmutualités – en particulier la Mutualité chrétienne – et les assureurs commerciaux.

ça se passeAlda Greoli//Secrétaire nationale

de la lettre de la loi par ceux qui sont chargésde juger en sont certainement les explica-tions. Les jugements confirmaient la légiti-mité d’un système mis en place et renforcépar plus de cent ans de concertation entre lesemployeurs et les syndicats, plus de cent ansd’implication des citoyens dans les conseilsd’administration et les assemblées généralesdes mutualités… Cependant, la fédérationqui représente les intérêts des assureurs com-merciaux (Assuralia) n’a pas voulu s’arrêterlà. Après avoir déposé une requête, sa plaintea été relayée au niveau de la Commission eu-ropéenne. Cette dernière a enjoint la Bel-gique de modifier le cadre légal des mutuali-tés (la loi de 1990). Ce fut fait dans une nou-velle loi, en avril 2010.

Le gouvernement fédéral avait chargé les mu-tualités et les assureurs de trouver un accordpour répondre aux injonctions de l’Europe.Un compromis a été signé. Equilibré et juste,il renforce le devoir et les obligations des mu-tualités dans leurs missions solidaires pourl’intérêt du membre. Et par ailleurs, il obligeles assureurs commerciaux à plus d’éthiquesociale. Cet accord définit également une sé-rie de critères de différenciation (voir les dé-tails en page 2).

Effet au 1er janvier 2012Ne s’estimant toutefois pas satisfaites, les en-treprises d’assurances ont introduit un re-cours en annulation contre certains articlesde cette loi, en particulier les articles qui pré-cisent dans quelles conditions les mutualitéspeuvent organiser des services de l’assurancecomplémentaire. Ce recours en annulation aété rejeté par la Cour constitutionnelle, dansun arrêt particulièrement bien motivé. LaCour confirme, à nouveau, que les mutualitéspeuvent organiser, sur une base solidaire,des services qui ne sont pas des assurances,c’est-à-dire qui ne poursuivent pas de but lu-cratif et ne distribuent pas de dividende. Laloi d’avril 2010 est d’ailleurs très claire: nosservices complémentaires et mouvements so-cio-éducatifs sont des “services d’intérêt gé-néral”, ce qui les met à l’abri des règles euro-péennes de la concurrence et qui, surtout,protège nos membres des conditions inéqui-tables des assurances hospitalisation com-merciales. Nous nous sommes vu imposerdes changements et des différenciations en-tre nos services d’intérêt général et nos assu-rances facultatives (par exemple nos ho-pis+100 et +200). Nous avons dû égalementstrictement appliquer l’obligation faite à tousles membres de payer leur assurance complé-mentaire, la rendre individuelle et égale pourtous les membres. Cela implique que, dansun ménage, il y a autant de cotisations qu’iln’y a de titulaires (gratuit pour les enfants etles personnes à charge). Les cotisations indi-viduelles ont ainsi pu être diminuées.

Nous voulons continuer à être le rem-part qui résiste à faire de la santé des ci-toyens un marché sur lequel les assu-reurs entendent spéculer et s’enrichir.Nous osons espérer que les assureurscommerciaux accepteront enfin cet étatde fait. Les membres des mutualités nesont pas et ne seront jamais des mar-chandises financières!

On ne spécule pas sur la santé des membres d’une mutualité!

// PaternitéLe mercredi 25 janvier à 20h, l’AMO Globul’in orga-nise un café-conférence intitulé “Être père père au-jourd’hui, c’est quoi?” Prix : 3 EUR.Lieu : 56/3, rue Grande – 5537 Anhée.Rens. > 082/22.49.02 • www.globulin-amo.be

// Soins palliatifsLe lundi 30 janvier à 14h30, l’asbl Aïda Nivelles or-ganise une conférence sur le thème “Regard plurielsur les soins palliatifs aujourd’hui”. Prix : 4,50 EUR.Lieu : 1, place Albert Ier – 1400 Nivelles.Rens. > 067/21.25.97.

// DignitéLe lundi 30 janvier à 19h30, la maison culturelle d’Athprésente le téléfilm “Joseph l’insoumis” qui proposedes balises d’une pédagogie de l’égale dignité. Lieu : 1, rue du Gouvernement – 7800 AthRens. > 068/28.31.20.

// Fleuve CongoLe mercredi 1er février à 20h, l’Atelier du voyage or-ganise une conférence sur le thème “Fleuve Congo.Correspondances et mutations des formes artis-tiques”. Prix : 7 EUR.Lieu : 28, rue François Libert – 1410 Waterloo.Rens. > www.latelierduvoyage.be

// BonheurLe vendredi 3 février à 20h, aura lieu une confé-rence-débat intitulée “Ne rêvez pas votre vie. Vivezvos rêves”. Prix : 8 EUR.Lieu : 219, av. Goghen – 1180 Bruxelles.Rens. > www.universdupossible.com

// OiseauxLe w-e du 4 au 5 février, Natagora organise unevaste opération de recensement des oiseaux dejardin en hiver intitulée “Devine, qui vient mangerchez nous aujourd’hui?”Rens. > 081/39.07.20 • www.natagora.be/oiseaux

// ConcertLe samedi 4 février à 19h30, l’Abbaye de Bonne Es-pérance organise un concert avec le BrusselsString Quartet. Au programme: Borodine, Schubert.Prix : 10 EUR.Lieu : 22, rue Grégoire Jurion – 7120 Vellereille-les-Brayeux.Rens. > 064/54.91.93 • [email protected]

// Art du mondeDu 1er au 4 février, la commune de St-Josse-Ten-Noode organise un festival intitulé “Humours dumonde” : arts de la rue, littérature, spectacle vi-vant, musique, débats…Rens. > 02/223.30.33 • www.humoursdumonde.be

// Vente caritativeLe w-e du 3 au 5 février, l’association des parentsd’enfants sourds et le centre médical d’audiopho-nologie organisent l’opération 100.000 souris. Sonbut : vendre des bouchées de chocolat au profit desactivités du centre et de son école spécialisée pourles enfants sourds. L’asbl recherche également desnouveaux points de vente et des bénévoles.Rens. > 04/263.90.96

// Internet et éducationLe jeudi 2 février à 19h30, l’UFAPEC organise uneconférence sur le thème “Bienfaits, méfaits etrisques d’Internet : Repères éducatifs”.Lieu : 43A, rue Montagne – 5000 Namur.Rens. > 010/42.00.50 • www.ufapec.be

// Estime de soiLe dimanche 5 février de 9h à 17h, Frédéric Martin,psychologue et psychothérapeute, organise un ate-lier “Renforcer son estime de soi”. Prix : 75 EUR.Lieu : 19, chemin de la Justice - 6460 ChimayRens. > 0486/53.59.59 • www.fredericmartin.be

// Culpabilité et pardonLe vendredi 10 février de 8h30 à 16h30, la Commis-sion diocésaine de Pastorale en milieu psychia-trique de Liège organise un colloque intitulé “Cul-pabilité, pardon, sexualité”. Prix : 30 EUR.Lieu : 40, rue des Prémontrés – 4000 Liège.Rens. > 04/230.31.54 •[email protected]

// Inclusion socialeLe vendredi 10 février de 9h à 17h, le CIEP organiseune journée d’étude sur l’actualité politique :“Quelles politiques d’inclusion sociale dans une so-ciété qui exclut?”Lieu : Institut Cardijn – 1348 Louvain-La-Neuve.Rens. > 02/246.38.41 • [email protected]

// Volontariat Les 15 et 29 février et les 7 et 14 mars ou les 3, 10 et24 octobre et le 7 novembre, l’association pour levolontariat organise une formation sur “Encadre-ment et gestion d’une équipe de volontaires”. Les 15et 22 mars et les 19 et 26 avril ou les 8, 15 et 29 no-vembre et le 6 décembre “Ecoute et Accueil”. Cyclesde 4 jours + 1/2 journée d’évaluation. Prix : 175 EUR.Lieu : 99, bd de Waterloo - 1000 Bruxelles Rens. > 02/219.53.70 • www.volontariat.be

// DeuilLe jeudi 16 février de 20h à 22h, le Centre Maximi-lien Kolbe organise une conférence : “Deuil suite àun suicide et sentiment de culpabilité”. Prix : 5 EUR.Lieu : 12b, rue du Prince – 4800 Verviers.Rens. > 087/33.84.22 •www.centremaximilienkolbe.be

// Divorce, séparationLe w-e du 18 au 19 février, le groupe pastoral d’ac-compagnement des personnes séparées, divor-cées, divorcées remariées organise une retraite :“Avec Jésus, des rencontres qui relèvent”. Prix :80 EUR.Lieu : La Pairelle – 5100 Wépion.Rens. > 02/384.35.84 • www.divorce-revivre.be

// Formation AltéoLe w-e du 10 au 11 mars, Alteo, mouvement de per-sonnes malades valides et handicapés organise unweekend de multi-formations : s’initier à la cyclo-danse, animer des jeux sportifs adaptés, appréhen-der la maladie d’Alzheimer… Participation obliga-toire aux 2 jours. Prix : 30 EUR.Lieu : 79, Route du Tonnelet – 4900 Spa.Rens. > 02/246.47.87 • [email protected]

// Stress et sophrologieLes 13 et 14 avril toute la journée et le 15 avril enmatinée, l’Ecole des parents et des éducateurs or-ganise à Bruxelles une formation : “Gérer sa fatigueet son stress par la sophrologie”. Prix : 150 EUR.Rens. > 02/733.95.50 • www.ecoledesparents.be

// LibanDu 7 au 14 avril, l’asbl “Les Amis du Proche-Orient”organise un voyage au Liban pour découvrir cepays et vivre une expérience enrichissante. Prix :1290 EUR.Rens. > 0488/16.66.06 • [email protected]

// Gens du voyageJusqu’au 18 avril, la Maison du livre organise une ex-position sur les Tsiganes, les Roms, les Gitans et lesgens du voyage… Entre mythes et réalités. Préjugéset confusions, stigmatisation et discriminations.Lieu : 28, rue de Rome – 1060 Bruxelles.Rens. > 02/543.12.20 • www.lamaisondulivre.be

// Pèlerinage Palestine IsraëlDu 23 avril au 3 mai, aura lieu un pèlerinage en Pa-lestine et Israël avec l’Abbé Weber. Visite de sitesbibliques, rencontre de Palestiniens, d'Israéliens.Rens. > 067/21.30.35 •[email protected]